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Mémoire soutenu le :
Devant le jury composé de :
Pr (Président) :
Pr (Directeur de mémoire)
Dr (Encadreur)
Dr (Examinateur)
Avant-Propos
L’Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo a été créée le 10 octobre 2012. Située au Nord
de la Côte d’Ivoire, elle résulte de l’ancienne Unité Régionale de L’Enseignement Supérieure
de Korhogo (URES-KGO) créée par décret N°96-617 du 9 Août 1996 dans le cadre de la
politique de décentralisation des Universités de Côte d’Ivoire. Elle s’est inscrite, dès son
ouverture, dans le système LMD (Licence-Master-Doctorat). Cette institution comprend
plusieurs UFR (Unité de Formation et de Recherche) dont celle des Sciences Biologiques qui
est subdivisée en six départements au nombre desquels figure le département de la Biologie
Végétale, qui a pour but de répondre aux problèmes agronomiques et aussi aux problèmes
de développement rural du pays. Pour cette raison, l’UFR des Sciences Biologiques,
entend promouvoir l’excellence et le travail bien fait en formant des étudiants hautement
qualifiés pour donner un coup de main à différents secteurs d’activités. Cette formation se
traduit par cinq (5) ans d’enseignements théoriques ponctués, au cours de la troisième et
cinquième année par deux stages pratique dans les entreprises agropastorales ou les
structures d’encadrement agricole. Un document scientifique (Rapport de stage) est par la
suite produit par l’impétrant et approuvé par le conseil scientifique. C’est dans cette logique
que ce stage est effectué pour le compte du master 2 et le présent document est le résultat de ce
stage qui a pour thème :
I
Dédicace
ATTA Brou
II
Remerciements
Avant tout propos, nous tenons à remercier le Professeur COULIBALY Adama, le Président
de L’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo et le Professeur DIARASSOUBA Nafan
Doyen de l’UFR des Sciences Biologiques.
Nous tenons prioritairement à remercier sincèrement notre encadreur de stage, Dr. KONE
Keassemon Hervé Cedessia, pour ses conseils et encouragement durant la période de la
rédaction de notre travail. Nous nous souviendrons pour toujours de sa disponibilité, sa
patience, sa rigueur, de son amour sincère dans l’exercice de son travail d’enseignant qu’il
consacre à la réussite de ses étudiants. Nous tenons également à remercier mon Directeur de
Département DIARASSOUBA Nafan et tous nos enseignants qui nous ont permis de finir les
cours, les examens dans les délais pour nous laisser le temps nécessaire pour rédiger nos
mémoires. Nous tenons aussi à remercier nos parents car sans leurs soutiens financiers et
encouragement moral nous n’aurons jamais pu tenir durant cette période de rédaction de
mémoire de fin d’étude.
III
Liste des Figures
N° Titre Page
2 Mont korhogo 4
IV
20 Effet de l’extrait hydro-alcool 10% de h. Suaveolens sur la germination 41
du zea mays
21 Effet de l’extrait hydro-alcool 10% de h. Suaveolens sur la germination de 41
arachis hypogaea
V
Liste des tableaux
N° Titre Page
VI
Résumé
La présente étude a été menée pour explorer l'allélopathie de Hyptis suaveolens P, une
importante mauvaise herbe envahissante de la famille des Lamiacées.
Ce travail a porté sur les extraits des organes (racines, feuilles) de hyptis suaveolens.
L’extraction de ces organes a été réalisée à l’aide de solvants aqueux et hydro-alcooliques afin
de tester leurs effets herbicides sur des espèces de graines (Zea Mays P, Pennisetum glaucum
P, Arachis hypogaea F, Phaseolus vulgaris F, Abelmoschus esculentus M, Capsicum annuum
S). 2 concentrations différentes de ces extraits ont été évaluées sur la germination des cultures
d'essai (50 ml et 100 ml).
Les extraits des organes de H. suaveolens par plusieurs tests ont montré des effets herbicides
variables dépendant de la concentration. Cependant l’organe feuille à l’état sec et le solvant
hydro-alcoolique 10% présentent les meilleurs résultats de 80 à 100% d’inhibition (100 ml
d’extrait) de la germination des espèces de graines testées.
Les activités inhibitrices de H. suaveolens sur la germination des espèces de plantes d'essai
laisse attendre que la plante ait un potentiel allélopathique et peut posséder des allélochimiques.
VII
Abstract
This study was conducted to explore the allelopathy of Hyptis suaveolens P, a major invasive
weed of the Lamiaceae family.
This work focused on extracts from the organs (root, leaf) of hyptis suaveolens. The extraction
of these organs was carried out using aqueous and hydro-alcoholic solvents in order to test their
herbicidal effects on seed species (Zea Mays P, Pennisetum glaucum P, Arachis hypogaea F,
Phaseolus vulgaris F, Abelmoschus esculentus M, Capsicum annuum S). 3 different
concentrations of these extracts were evaluated on the germination of the test cultures (50 ml
and 100 ml). Extracts from the organs of H. suaveolens in several tests showed concentration-
dependent variable herbicidal effects. However, the leaf organ in dry state and the 10% hydro-
alcoholic solvent showed the best results of 80 to 100% inhibition (100 ml extract) of
germination of the tested seed species.
The inhibitory activities of H. suaveolens on the germination of the test plant species let the
plant have an allelopathic potential and may possess allelochemicals.
Keywords: Allelochemical, allelopathic, Lamiaceae, Hyptis suaveolens, Hydro-alcohol.
VIII
INTRODUCTION
Introduction
Introduction
L’utilisation des herbicides de synthèses a longtemps été bénéfique pour contrôler les
mauvaises herbes dans les productions agricoles (Marnotte, 1995). Cependant l'utilisation
excessive et abusive de ces herbicides de synthèse en production agricole entrainent des
dommages environnementaux considérables qui se traduisent par la dégradation des terres
agricoles en supprimant les biotes du sol (Pell et al., 1998), la contamination des eaux
souterraines (Aktar et al., 2009), la réduction des pêches (Khan et al., 2005), le développement
de mauvaises herbes résistantes aux herbicides (Vyvyan, 2002) ; destruction des antagonistes
naturel et a ainsi accru la virulence de nombreuses espèces de ravageurs agricoles (Wilson et
al., 2001).
Dans le but de freiner les dangers liés à l’utilisation de ces herbicides de synthèses plusieurs
études sont menées par des chercheurs sur des plantes en vue d’élaborer des herbicides
biologiques respectant l’environnement. Plusieurs espèces végétales synthétisent des molécules
capables d'inhiber la germination et la croissance des plantes avoisinantes, Ce phénomène
nommé allélopathie a été démontré par de nombreuses recherches et offre des perspectives
prometteuses pour la gestion des mauvaises herbes. Les composés naturels présents dans
certaines espèces pourraient être mis à profit avec succès comme bio herbicides (Maxime et
al., 2009 ; Riti, 2011 ; A. K. M. Mominul Islam et Hisashi Kato-Noguchi, 2013). Hyptis
suaveolens Poit (Lamiaceae), une espèce de plantes de la famille des lamiacées appartient
à cette catégorie de plantes allelopathiques et cause de nombreux dégâts dans le domaine
agricole car c’est une mauvaise herbe potentiellement envahissante (Ahoton et al., 2010).
Elle se distribue dans les régions tropicales et subtropicales, le long des voies ferrées, des bords
de route (Mishra et Verma, 1992), des contreforts de forêts ouvertes, des clairières (Mudgal
et al., 1997) et également dans les terres en jachère.
L’objectif général de ce travail est de tester les propriétés inhibitrices des extraits aqueux
et hydro-alcooliques Hyptis suaveolens P. sur la germination des graines de (Zea Mays P,
Pennisetum glaucum P, Arachis hypogaea F, Phaseolus vulgaris F, Abelmoschus esculentus M,
Capsicum annuum S). De manière spécifique il s’agira de :
1
Introduction
- Identifier les espèces et familles de plantes sensibles aux solutions aqueuses et hydro-
alcooliques
Ce mémoire s’articulera autour de trois chapitres: le premier chapitre présente une revue
bibliographique sur Hyptis suaveolens poit, les mauvaises herbes et sur les herbicides; le second
chapitre décrit le matériel et les méthodes utilisées, les résultats obtenus et la discussion sont
présentés dans le troisième chapitre et enfin une conclusion et des perspectives envisagées pour
la poursuite de ce travail.
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CHAPITRE I
GENERALITE
Chapitre 1 Généralité
I.GENERALITE
1. milieu d’étude
Le département de Korhogo fait partie de la Région des Savanes, frontalière du Mali et du
Burkina Faso. Korhogo se situe à 635 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande
ville du pays et à 500 km de Yamoussoukro, la capitale politique. Son chef-lieu (9° 29′ N, 5°
36′ O) se situe à 9°53 de latitude nord et 6°49 de longitude ouest. (Figure 1).
Sur un relief plat parsemé d'inselbergs, une « montagne » (terme utilisé par la population
locale), le « Mont Korhogo », domine la ville. Elle est d'origine volcanique et constitue le
résultat géologique de la dorsale guinéenne, ligne de montagnes (Figure 2) qui culmine au mont
Nimba à 1 752 m (Wikipédia, 2020).
La végétation du département, comme celle de toute la région, est celle de la savane arborée ou
Savane ouest soudanienne, selon la classification des écorégions définie par le World Wide
Fund for Nature. Elle se caractérise par des arbres et arbustes, d'une hauteur comprise entre 8
et 12 m, disséminés avec une densité de couvert de l’ordre de 25 à 35 %.
Les flamboyants et les hibiscus sont nombreux et la savane abrite des Fromagers dont le bois
grisé et léger est facile à travailler, des baobabs séculaires ainsi que des anacardiers, des nérés
et des karités, désignés sous le nom d'arbres miracles dont le fruit peut se manger tel quel ou se
préparer en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de
Savane et qui a aussi acquis depuis quelques années une grande réputation comme produit
cosmétique On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les frangipaniers,
les bougainvilliers, les acacias ou les ananas roses ainsi que de multiples variétés d'orchidées,
spécialité du pays (Wikipédia, 2020).
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Chapitre 1 Généralité
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Chapitre 1 Généralité
Hyptis suaveolens est une plante originaire d’Amérique tropicale qui est répandue à travers le
monde, particulièrement dans les régions tropicales. H. suaveolens montre quelques tendances
anthropogéniques apparaissant au bord des routes autour des villages et comme mauvaise
culture (Mishra et Verma, 1992).
2.4. Usages
La plante entière est utilisée en médecine pour traiter la dysenterie et les mammites. Les feuilles
fraîches seraient efficaces contre les piqûres des serpents venimeux (Jacques, 2014)
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Chapitre 1 Généralité
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Chapitre 1 Généralité
Les jeunes pousses de la plante sont consommées en Inde et en Thaïlande car ajoutées à la
nourriture comme aromatisant (Burkill, 1935; Sastri, 1959).
En Afrique de l’Ouest, les feuilles de la plante sont acceptées comme substituant en infusion
du thé (Irvine, 1952). La plante est réputée pour son efficacité contre les atteintes douloureuses
bénignes. Aussi, elle possède des propriétés stimulant, carminative, sudorifique, lactogène, anti
catarrhale et antiparasitaire cutanée.
En Côte d’Ivoire (Bouquet et Debray, 1974) et au Sénégal (Kerharo et Adam, 1974), la tisane
est donnée pour lutter contre la toux, les troubles bronchiques. Les Ashanti et Agni en Côte
d’Ivoire utilisent la sève des feuilles dans la nourriture des enfants pour lutter contre les
douleurs gastro-intestinales (Kerharo et Bouquet, 1950). Les Tagwana utilisent cette plante
dans la nourriture des chiens pour les préparer à la lutte (Kerharo et Bouquet, 1950). La
mauvaise odeur de la plante a servi à la protection des peuples en Côte d’Ivoire contre les
mauvais esprits (Bouquet et Debray, 1974).
Au Sénégal, une infusion des plantes matures en fruit est prise par les Nyominka pour leur
produire un sentiment de bien-être (Kerharo et Bouquet, 1950) tout comme en Côte d’Ivoire
(Bouquet et Debray, 1974). Les fruits avec leurs calices épineux sont utilisés comme répulsifs
pour les moustiques (Ahoton et al, 2010). La plante est frottée au corps des cadavres pour les
embaumer (Kerharo et Adam, 1974).
En infusion la plante est utilisée contre la fièvre (Bouquet et Debray, 1974; Irvine, 1952). La
très mauvaise odeur de la plante a permis son utilisation comme insectifuge. Les feuilles sont
utilisées en Sierra Léone pour repousser les insectes (moustiques) loin des maisons (Brbara et
al, 2011).
2.5. Chimie
Les feuilles de la plante sont riches en huiles essentielles isolées par hydrodistillation. Plusieurs
constituants mono et diterpéniques de ces huiles essentielles ont été identifiés par
chromatographie en phase gazeuse et par spectrométrie de masse (Adegoke et coll. 1968).
La plante contient une huile éthérique de couleur vert jaune avec une relative présence de
menthol (Berhaut, 1967). L’acide hydrocyanique est contenu dans les racines, les écorces et
les feuilles (Islam et Hisashi, 2013).
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Chapitre 1 Généralité
La présence d’alcaloïde a été signalée dans les échantillons des feuilles collectées au Nigéria
(Adegoke et coll. 1968).
Toutes les espèces qui s’introduisent dans les cultures sont couramment dénommées
«adventices » ou mauvaises herbes (Figure 4). Bien que généralement employés dans le même
sens, ces deux termes ne sont pas absolument identiques: pour l’agronome, une « adventice »
est une plante introduite spontanément ou involontairement par l’homme dans les biotopes
cultivés (Bournerias, 1979) Cité par (Melakhessou, 2007). Selon (Godinho, 1984 et Soufi,
1988), une mauvaise herbe est toute plante qui pousse là où sa présence est indésirable.
Le terme de « mauvaise herbe » fait donc intervenir une notion de nuisance, et dans les milieux
cultivés en particulier, toute espèce non volontairement semée est une « adventice » qui
devient « mauvaise herbe » au-delà d’une certaine densité, c’est à dire dès qu’elle entraîne
un préjudice qui se concrétise, en particulier, par une baisse du rendement (Barralis, 1984).
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Chapitre 1 Généralité
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Chapitre 1 Généralité
-Les espèces annuelles (thérophytes): ce sont des plantes qui accomplissent leur cycle au
cours d’une année. Elles se reproduisent par graines et effectuent un cycle complet de
développement (de la germination à la production d’une nouvelle graine) en une saison
(Nègre, 1966). Ce sont les plus importantes de point de vue numérique.
-Les espèces bisannuelles: complètent leur cycle au cours de deux années. La première année,
elles produisent des rosettes de feuilles; la deuxième année fleurissent et produisent leur
graines (Reynier, 2000). Elles sont rares dans les cultures annuelles du fait de la rupture de leur
cycle par les travaux culturaux.
-Les vivaces (géophytes): vivent au moins 03 ans et peuvent vivre longtemps ou presque
indéfiniment, ce type d’adventices se propage par ses organes végétatifs (bulbes, rhizomes,
stolons…) mais peut aussi se multiplier par graines (Safir, 2007).
Selon (Caussanel, 1988), les pertes dues aux mauvaises herbes dans le monde sont
respectivement de 20 à 30% du rendement potentiel pour les cultures de blé et de maïs.
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Chapitre 1 Généralité
Les mauvaises herbes déprécient la qualité des récoltes par l’augmentation du pourcentage
d’impuretés dans les récoltes, par le goût et l’odeur désagréable (ail sauvage, faux fenouil)
sur céréales et par la présence des semences toxiques (nielle). Elles créent, de plus, un milieu
favorable au développement des maladies cryptogamiques, des virus, des insectes et des
nématodes (Caussanel, 1988).
Selon (Mannino et al,. 2008), un des facteurs de contrôle de la flore adventice au champ
est l’utilisation de semences propres. On peut jouer sur la couverture du sol ou
l’architecture du peuplement pour rendre les conditions du milieu plus défavorables à la levée
et la croissance de la flore adventice (Tourdonnet et al., 2008).
Contrairement au contrôle des maladies et des insectes, la gestion des adventices doit intégrer
une dimension temporelle pouvant dépasser 5 ans (Gasquez et al., 2008).
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Chapitre 1 Généralité
Les travaux du sol contribuent de façon prépondérante à la réduction des mauvaises herbes,
aussi bien en cultures annuelles qu’en cultures pérennes. Les moyens utilises sont : la jachère
travaillée, les façons superficielles, l’assolement et rotation rationnelle (Maryse, 2008).
Le terme pesticide n'a été introduit que récemment, il s'est substitué à "produit antiparasitaire"
et à "produit phytopharmaceutique", qui n'ont pas exactement la même signification. Il
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Chapitre 1 Généralité
désigne de manière plus générale une préparation ou substance capable de lutter contre une
espèce nuisible. Selon le type d'espèce à laquelle il est destiné, le pesticide sera dénommé
insecticide, acaricide, nématicide, fongicide, rodenticide ou herbicide (Fdil, 2004).
Les herbicides sont appelés parfois désherbants, notamment en horticulture. Ce sont des
matières actives ou des produits formulés ayant la propriété de tuer les végétaux (Coulibaly,
2005)
Ce sont des produits aux structures chimiques complexes. Chaque herbicide possède des
caractéristiques propres selon sa composition, son mode d’absorption, son effet sur la
mauvaise herbe et son élimination progressive. Cependant, bien que chaque produit ait
ses propriétés particulières, les herbicides d’une même famille présentent des structures
chimiques semblables et de nombreuses caractéristiques communes (EdelahiD, 2004). Ils
permettent de supprimer ou de limiter le développement de plantes non désirées et des
mauvaises herbes. Ils peuvent être sélectifs comme le 2,4-D ou non sélectifs. Ils agissent sur les
« mauvaises herbes » soit par contact en détruisant les parties de plante sur lesquelles ils sont
déposés, soit par pénétration et diffusion lorsqu’ils sont absorbés par les feuilles ou les racines
et exercent leurs effets toxiques sur l’ensemble du végétal (Fdil, 2004).
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Chapitre 1 Généralité
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Chapitre 1 Généralité
• pour les formulations solides : les granulés solubles (abréviations: SG), les poudres
mouillables (WG) ;
• pour les formulations liquides : les concentrés solubles (SL), composés de produits
solubles dans l’eau ; les concentrés émulsionnables (EC), composés de produits liquides
en émulsion dans le produit ; les suspensions concentrées (SC), appelées parfois flow (de
l’anglais flowable), composées de particules solides dispersées dans le produit (cirad-ca gec
amatrop, 2000).
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Chapitre 1 Généralité
4.3. Classification
Les herbicides exploités aujourd’hui sont d’origine minérale ou d’origine organique (Perrin
et al., 1997).
Mais l’épandage moderne fait principalement appel aux composés organiques de synthèses.
Chaque herbicide possède des caractéristiques propres selon sa composition, son mode
d’absorption, son effet sur la mauvaise herbe et son élimination progressive (Bouziani, 2007).
• Les triazines: Ce groupe présente une structure cyclique. Les triazines (atrazine, simazine,
métribuzine, …) sont en général peu solubles dans l’eau. Leur persistance peut ainsi atteindre
6 à 12 mois pour certains. Elles possèdent une grande stabilité chimique et sont assez
fortement adsorbées sur le complexe argilo-humique, c’est pourquoi l’atrazine a été interdite
en 2003 en France en raison de l’importance de la contamination des eaux.
• Les acétamides comme l’alachlore et le métolachlore. Ces deux substances sont très similaires
chimiquement du fait d’un groupement commun N-COCH2Cl. Les propriétés physico-
chimiques sont également semblables : ils présentent une forte solubilité dans l’eau et une
pression de vapeur plutôt élevée.
• Les aryloxyacides : ces molécules sont constituées d’un noyau benzénique, naphténique
ou anthracénique dont un des atomes d’hydrogène est substitué par un atome d’oxygène
lié à une chaîne hydrocarbonée comportant un groupe carboxyle (CO2H). Les aryloxyacides
sont très polaires et peu volatils. Ces herbicides acides sont très solubles dans l’eau et ils se
retrouvent sous leur forme dissociée à pH neutre.
• Les urées : les urées sont thermosensibles et sont facilement dégradées en isocyanates, leur
dégradation est par contre lente dans l’environnement. Les urées sont assez persistantes
et se retrouvent assez souvent dans les eaux.
• Les toluidines comme la trifluraline. Celle-ci est fortement adsorbée dans le sol. Sa demi-vie
par évaporation à partir des surfaces de sol humide ou des eaux peu profondes varie de
quelques heures à 50 heures. La photo-décomposition, la volatilisation et la dégradation
microbienne sont les principaux processus responsables de l’élimination de la trifluraline dans
les eaux de surface. La concentration maximale de la trifluraline dans l’eau potable est fixée à
0,045 mg/l.
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Chapitre 1 Généralité
Herbicides à pénétration racinaire: appliqués sur le sol, ils pénètrent par les organes
souterrains des végétaux (racines, graines, plantules). Ce sont les traitements herbicides
de prélevée, effectués avant la levée de la plante considérée (culture ou mauvaise herbe).
Herbicides à pénétration foliaire : appliqués sur le feuillage, ils pénètrent par les
organes aériens des végétaux (feuilles, pétioles, tiges). Ce sont les traitements herbicides
de post-levée, effectués après la levée de la plante considérée (culture ou mauvaise herbe).
Herbicides systémiques: herbicides capables d'agir après pénétration et migration d'un organe
à un autre de la plante traitée.
La sélectivité des herbicides correspond à une modification d’au moins une des phases de
l’action des produits dans la plante : mise en contact du produit avec la cible, pénétration,
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Chapitre 1 Généralité
Sélectivité d’application : il s’agit d’éviter le contact du produit avec la plante cultivée lors de
la pulvérisation.
Le premier indicateur de référence est la dose létale 50 (DL50). C’est la dose administrée
en une fois à un lot d’animaux et qui provoque la mort de 50% du lot. Elle permet d’estimer la
toxicité aiguë du produit : plus la DL50 est faible, plus le produit est considéré comme toxique.
Elle est exprimée en milligramme de substance toxique par kilogrammes de poids vif (mg.Kg-
1) (Fdil, 2004).
La dose sans effet (DES), correspondant à la limite de toxicité chronique pour l’animal (toxicité
à long terme). Elle est exprimée en mg/kg de poids vif par jour (Chafik, 2002).
La limite maximale de résidu (LMR) est la concentration maximale admissible dans une
denrée. Elle est établie pour un produit alimentaire en tenant compte de la quantité d'un aliment
donné qu’un homme consomme en moyenne chaque jour (Chafik, 2002).
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Chapitre 1 Généralité
En France, la réglementation impose une teneur de résidus limite pour chaque pesticide
et chaque produit, allant généralement de 1 à 0,05 mg/kg (Fdil, 2004).
Ainsi, chez les agriculteurs, malgré une espérance de vie plutôt supérieure à la moyenne
du fait d’une sous-mortalité par les maladies cardiovasculaires et par cancers en général,
il a été remarqué que l’incidence de certains types de cancers a augmenté. Il s’agit en général
de cancers peu fréquents voire rares tels que les cancers des lèvres, de l’ovaire, du cerveau, du
mélanome cutané et de la plupart des cancers du système hématopoïétique (leucémies,
myélomes, lymphomes). Le cancer de la prostate et de l’estomac, cancers nettement plus
fréquents, seraient également concernés. Il s’est également avéré que des produits de
dégradation des pesticides peuvent être aussi toxiques, ou même plus toxiques que la molécule
d’origine (Pelletier, 1992).
L’utilisation des herbicides a aussi engendré une contamination plus directe des
consommateurs. En effet, une étude de l’Académie des Sciences Américaine (1987) a
mentionné la présence de résidus de pesticides dans les différents aliments. D’autre part, des
études faites sur des rats ont clairement montré les effets nocifs du méthylparathion sur le
système de reproduction. Il a été remarqué que chez des femmes exposées à des pesticides,
le risque de mortalité intra-utérin augmentait et que la croissance foetale diminuait. A noter
aussi que des pesticides ont été retrouvés dans le cordon ombilical mais aussi dans le lait
maternel, ce qui pourrait expliquer le mauvais développement du foetus, les malformations
congénitales et les anomalies du système nerveux central (Pelletier, 1992).
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Chapitre 1 Généralité
dire que 99.7 % des substances déversées s’en vont "ailleurs" dans l’environnement,
principalement dans les sols et les eaux (Marc, 2004).
Comparée à la toxicité humaine, la nocivité pour les espèces environnementales passe souvent
au second plan dans les processus d’homologation qui donnent les normes réglementaires
pour chaque contaminant. Or, de l’utilisation accumulée de l’herbicide résulte une dégradation
lente et progressive de la biodiversité des sols agricoles qui peuvent ainsi être assimilés plus à
des systèmes artificialisés dévolus à une culture intensive qu’à des écosystèmes terrestres
naturels. Ce processus de dégradation de la vie biologique en milieu terrestre est consécutif à
l’intensification du système de production qui a longtemps été la règle en agriculture.
Ainsi, les herbicides parviennent jusqu’au sol et touchent bactéries, champignons, algues,
vers de terre et insectes. Ces dégradations cumulées ont un effet nocif sur la fertilité du sol.
Les vers de terre, agents actifs de la fertilité, sont particulièrement atteints par les
herbicides via l’eau polluée qui imbibe le sol.
20
Chapitre 1 Généralité
CHAPITRE 2
MATERIEL ET METHODES
Chapitre 2 Matériel et méthodes
21
Chapitre 2 Matériel et méthodes
A B C
D E F
22
Chapitre 2 Matériel et méthodes
2.2. Méthode
2.2.1 Préparation des extraits
Pour la présente étude, les parties suivantes de Hyptis Suaveolens (Feuille fraiche, feuille
sèche, racine fraiche et de racine sèche) ont été utilisées.
Les échantillons des différentes plantes ont été récoltés frais et sec au lycée Houphoué Boigny
de korhogo et au quartier Tegueré. Ces échantillons de plantes ont été lavés (pour les
échantillons frais) et broyés dans un mortier, la patte ou la poudre obtenue est pesée (selon le
type de test) et mélangée à des solvants aqueux et hydro-alcooliques.
Après avoir pesé les différents organes pillé, ils sont mélangés à des solvants en différentes
proportions, puis emballés dans un tissu et mis sous presse. La pression exercée a permis
l’extraction des substances contenues dans les différents organes de H. suaveolens. (Figure 7).
Pour le test 1: 1 kg de matière des organes (feuilles et racines) à l’état (sec et frais) et 1 litre
des solvants (eau distillée, hydro-alcool 10%, hydro-alcool 20%) ont été mélangés pour
l’obtention des différentes solutions:
Témoin S0
23
Chapitre 2 Matériel et méthodes
24
Chapitre 2 Matériel et méthodes
Pour le test 2 : 0,5 kg de matière des organes (feuilles et racines) à l’état (sec et frais) et 0,5
litre des solvants (eau distillée, hydro-alcool 10%, hydro-alcool 20%) ont été mélangés pour
l’obtention des différentes solutions:
Témoin S0
Pour le test 3 : 0,25 kg de matière des organes (feuilles et racines) à l’état (sec et frais)
et 1 litre des solvants (eau distillée et hydro-alcool 10%) ont été mélangés pour
l’obtention des différentes solutions:
témoin S0
25
Chapitre 2 Matériel et méthodes
Pour le test 4: 0,5 kg de matière de l’organe feuille à l’état sec et 1,5 litre de solvant
hydro-alcool 10% ont été mélangés pour l’obtention des différentes solutions:
témoin S0
Pour le test 5: 0,5 kg de matière de l’organe feuille à l’état sec et 1,5 litre de solvants
(eau distillée, hydro-alcool 25%, hydro-alcool 30%, hydro-alcool 50%, hydro-alcool
75%, hydro-alcool 100%,) ont été mélangés pour l’obtention des différentes solutions:
témoin S0
Pour le test 6: 1,5 kg de matière de l’organe feuille à l’état sec et 4,59 litre de solvant
hydro-alcool 10% ont été mélangés pour l’obtention des différentes solutions :
témoin S0
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Chapitre 2 Matériel et méthodes
Dans l’essai 1, l’espèce utilisée est le Zea mays (poaceae), la quantité de solution utilisée pour
le trempage des 50 graines dans chaque répétition (3) est de 50 millilitres. Les graines sont
laissés tremper dans les solutions de 50 millilitres pendant 1 jour puis isolé des solutions et
misent dans des bacs à coton hydrophile afin d’observer les taux de germinations des graines.
Dans l’essai 2, l’espèce utilisée est Zea mays (poaceae), la quantité de solution utilisée pour le
trempage des 50 graines dans chaque répétition (3) est de 50 millilitres. Les graines déposées
sur des cotons hydrophiles sont laissés tremper dans les solutions de 50 millilitres (3) de façon
continu afin d’observer les taux de germinations des graines.
Dans l’essai 3, les espèces utilisées sont le Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus
(Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae). Les quantités de solutions utilisées pour le
trempage des 50 graines de chaque espèce et dans chaque répétition (3) sont de 50 millilitres de
solution hydro alcoolique + 50 millilitres d’eau distillée. Les graines déposées sur des cotons
hydrophiles sont laissés tremper dans les solutions de 50 millilitres + 50 millilitres d’eau
distillée (3) de façon continu afin d’observer les taux de germinations des graines.
27
Chapitre 2 Matériel et méthodes
Dans l’essai 4, les espèces utilisées sont le Pennisetum glaucum (poaceae), Capsicum annuum
(solanaceae), Phaseolus vulgaris (fabaceae). La quantité de solution utilisée pour le trempage
des 50 graines de chaque espèce et dans chaque répétition (3) est de 100 millilitres. Les graines
déposées sur des cotons hydrophiles sont laissés tremper dans les solutions de 100 millilitres
(3) de façon continu afin d’observer les taux de germinations des graines.
Dans l’essai 5, les espèces utilisées sont Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus
(Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae). La quantité de solution utilisée pour le trempage
des 50 graines de chaque espèce et dans chaque répétition (3) est de 100 millilitres. Les graines
déposées sur des cotons hydrophiles sont laissé tremper dans les solutions de 100 millilitres (3)
de façon continu afin d’observer les taux de germinations des graines.
Dans l’essai 6, les espèces utilisées sont Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus
(Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae). Deux doses ont été utilisées (2ml et 4ml). Chaque
dose est utilisée pour pulvériser une seule graine parmi les 50 graines d’une répétition en
présence du terreau. La surface du trou de la plaque alvéolée (125T) est de 9 cm².
Apres le traitement des différentes espèces, des observations ont été menées sur 1 mois afin de
voir l’évolution de germination des graines des différentes espèces dans les différentes
solutions. Chaque 24h les observations sont faites en comptant le nombre de graine germé dans
chaque solution puis les notés sur des fiches de collecte de donnée.
Pour les analyses de données plusieurs outils modernes ont été utilisés dont nous citons entre
autre Excel, Word, STATISTICA (7.1 ; 10 ; 13). Ces outils, nous ont permis de savoir la
moyenne, la variance, le meilleur solvant, la meilleure solution, la meilleure matière active, la
significativité des extraits, la significativité de l’interaction entre facteur des différentes
solutions.
28
Chapitre 2 Matériel et méthodes
29
Chapitre 2 Matériel et méthodes
2.2.5. Caractéristiques des extraits des différents organes de Hyptis. Suaveolens étudiés.
Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les racines fraiches et les feuilles fraiches
lors du test 1 et 2 alors que les moins élevés ont été obtenus avec feuille fraiche pur, chauffées
et sèches. Parmi les extraits, seul ceux avec les hydro-alcooliques ont un aspect Pâteux-collant
tandis que ceux avec l’eau distillée ont un aspect friable.
Dans le test 3, les rendements les plus élevés ont été obtenus avec la racine fraiche et feuille
fraiche à hydro-alcool 10% alors que ceux avec un rendement faible l’ont été avec la racine
sèche et feuille sèche à hydro alcool 10%. Les extraits ont un aspect Pâteux-collant.
30
Chapitre 2 Matériel et méthodes
Tous les extraits sont de couleur grise et des rendements élevés avec l’organe feuille à extrait
sec (hydro alcool 10%). Tous ont un aspect Pâteux-collant sauf l’organe feuille à extrait sec
(Eau distillée) qui a un aspect Pâteux et de couleur Ocre foncée.
31
CHAPITRE 3
RESULTATS ET DISCUSSION
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Les effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination du Maïs
ont été déterminés (figure 9). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration de
50 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes, la période
d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif (tableau 10) (F= 7,609 ; p= 0,000039)
sur la germination de Zea mays (poaceae).
Zea mays
120
Série1
100 Série2
inhibition Graine%
80 Série3
Série4
60
Série5
40
Série6
20 Série7
0 Série8
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112131415161718192021222324252627282930 Série9
-20
Temps d'expositon Série10
32
Chapitre 3 Résultats et Discussion
1.2. Etude du comportement germinatif des différentes graines en séjour continu dans
différents extraits de Hyptis suaveolens.
Les effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination de Zea
mays ont été déterminés (figure 10). Les extraits ont inhibé la germination avec une
concentration de 50 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes,
la période d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif (tableau 11) (F= 115,030;
p= 0,000000) sur la germination de Zea mays.
Zea mays
120
S0
100 S1
inhibition Graine%
S2
80 S3
S4
60
S5
40 S6
S7
20
S8
S9
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 S10
Temps d'expositon S11
33
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Zea mays
120
inhibition Graine%
100
80
S0
60 S1
S2
40
S4
20
S5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
34
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Arachis hypogaea
120
inhibition Graine%
100
80
S0
60 S1
S2
40
S4
20
S5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
Abelmoschus esculentus
120
inhibition Graine%
100
80
S0
60 S1
S2
40
S4
20
S5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
35
Chapitre 3 Résultats et Discussion
1.4. Spectre d’efficacité de l’extrait hydro alcoolique sur différentes espèces et familles
de graine des cultures.
Les effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination Pennisetum
glaucum (poaceae), Capsicum annuum (solanaceae), Phaseolus vulgaris (fabaceae) ont été
déterminés (figure 14; 15 et 16). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration
de 100 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes, la période
d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif sur la germination des espèces
d’essai (tableau 15) (F= 661,5000; p= 0,000014) ; (tableau 16) (F= 465,3846; p= 0,000027) et
(tableau 17) (F= 2773,500; p= 0,000001).
36
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Phaseolus vulgaris
150
inhibition Graine%
100
50 S0
0 S1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
Pennisetum glaucum
inhibition Graine%
150
100
50 S0
0 S1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
Capsicum annuum
150
inhibition Graine%
100
50 S0
S1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
37
Chapitre 3 Résultats et Discussion
1.5. Concentration en alcool du solvant : effet connu du solvant en hydro alcool sur le
comportement germinatif des graines d’essai.
Les effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination du Zea
mays (poaceae), Abelmoschus esculentus (Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae) ont été
déterminés (figure 17; 18 et 19). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration
de 100 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes, la période
d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif sur la germination du des espèces
d’essai (tableau 18) (F= 657,0133; p= 0,000000) ; (tableau 19) (F= 315,9231; p= 0,000000) et
(tableau 20) (F= 1002,720; p= 0,000000).
38
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Zea mays
150
inhibition Graine%
S0
100 S1
50 S2
S3
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 S4
Temps d'expositon S5
Arachis hypogaea
inhibition Graine%
150 S0
100 S1
50 S2
0 S3
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 S4
Temps d'expositon S5
Abelmoschus esculentus
150
S0
inhibition Graine%
100 S1
50 S2
S3
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 S4
Temps d'expositon S5
39
Chapitre 3 Résultats et Discussion
40
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Zea mays
120
inhibition Graine%
100
80
60 S0
40 S1D1
20
S1D2
0
-20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
Figure 20: effet de l’extrait Hydro-alcool 10% de H. suaveolens sur la germination du Zea mays
Arachis hypogaea
150
inhibition Graine%
100
S0
50
S1D1
0 S1D2
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
Abelmoschus esculentus
120
inhibition Graine%
100
80
60 S0
40 S1D1
20 S1D2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon
41
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Tous les extraits ont des effets significatifs sur la germination des graines des espèces testées.
L’effet était dépendant de la concentration, plus la concentration étais élevée plus l’effet
herbicide était grande jusqu'atteindre 100% d’effet herbicide avec une concentration de 100 ml.
Les concentrations moins élevés ont un effet stimulant de la germination des espèces de graines
testées. L’interaction entre matière active et solvant est significative, le meilleur solvant a été
obtenu avec l’hydro- alcoolique à 10 %.
Les organes de Hyptis suaveolens utilisées ont des effets herbicides significatifs. Le meilleur
effet a été obtenu avec l’organe Feuille à l’état sec.
Toutes les espèces de graines utilisées sont sensibles aux extraits aqueux et hydro-alcooliques
de Hyptis suaveolens. Cependant on a relevé un effet moins sensible avec l’espèce de graine
arachide.
Les extraits ont un effet inhibiteur à long terme sur la germination des graines des espèces
testées (30 jours) et un temps de latence de 2 à 5 jours selon l’espèce et selon la concentration.
42
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Discussion
Hyptis. suaveolens, est une mauvaise herbe odieuse, répartie dans les régions tropicales et
subtropicales qui constitue une menace pour le système agricole. Il a été signalé que les autres
espèces de plantes proches de leur colonie sont assez limitées (Kumari, 2018). La principale
raison de ce caractère de la plante pourrait être due à sa potentialité allélopathique. Quelques
preuves sont trouvées dans la littérature sur l'activité allélopathique des extraits de feuilles et
des résidus de feuilles sèches des plantes H. suaveolens. Par exemple, (Islam et Kato-Noguchi,
2013) ont rapporté que l'extrait aqueux et méthanolique des feuilles, Racines et tiges de H.
suaveolens ont des effets allélopathiques sur la germination des semis du Cresson et du ray-
grass Italien. Poornima et al., (2015) ont rapporté également que le lexiviat de Feuilles de H.
suaveolens à des concentrations de 1% inhibait la germination du Triticum Aestivum et
Eleusine Coracana (blé et ragi). D’autres résultats identiques ont également été rapportés par
Atia et al., (2016) qui ont travaillé avec des résidus foliaires de H. suaveolens à des
concentrations de 50 g/L, ont observé une activité inhibitrice sur la germination des semis et les
paramètres physiologiques de Oryza sativa (Riz) de 96,5 à 19,2%. Nascimento et al., (2020)
ont rapporté dans leurs enquêtes in vitro avec les extraits éthanoïques de H. suaveolens une
activité phytotoxique sur la germination des graines de laitue et Soja de manière significative.
Dans la présente Etude, les extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens ont inhibé
de manière significative la germination des semis de Zea Mays, Pennisetum glaucum, Arachis
hypogaea, Phaseolus vulgaris, Abelmoschus esculentus, Capsicum annuum à des
concentrations de 50 ml à 100 ml. Ces résultats démontrent que l’extrait aqueux et Hydro-
alcooliques de H. suaveolens peuvent posséder des allélochimiques qui sont responsables de
leur activité inhibitrice. De même l'activité inhibitrice des extraits de plantes de H. suaveolens
sur différentes espèces d’essai était dépendante de la concentration. Nos études sont en accord
avec celle Kapoor, (2011) et de plusieurs chercheurs cités plus haut.
L'activité inhibitrice des extraits de la plante H. suaveolens sur la germination du Zea Mays,
Pennisetum glaucum, Arachis hypogaea, Phaseolus vulgaris, Abelmoschus esculentus,
Capsicum annuum sont conformes aux conclusions précédentes de nombreux autres
chercheurs. Ils ont rapporté que la diminution de la capacité de germination en présence de
substances allélochimiques pourrait être due à plusieurs anomalies créées par les produits
allélochimiques sur les graines pendant le processus de germination. Selon Kato-Noguchi et
43
Chapitre 3 Résultats et Discussion
Macίas, (2006) cité par Islam et al., (2013), les substances allélochimiques comme la 6-
méthoxy-benzoxazolin2(3H)-one (MBOA) inhibent la germination du cresson des graines en
inhibant l'induction de l'activité de la α-amylase, qui est très cruciale pour la conversion des
glucides de réserve en sucres solubles pendant la germination des graines. Selon Oracz et al.,
(2007) cité par Islam et al.,(2013), l'accumulation d'espèces réactives à l'oxygène provoquait
des dommages cellulaires, qui se traduisaient par une diminution de la capacité de germination
et une perte progressive de la vigueur des graines. La diminution de la capacité de germination
était également due à une détérioration accrue de la membrane (Bogatek et al., 2006).
L'activité stimulante de la germination des semis Zea mays, Abelmoschus esculentus, Arachis
hypogaea dans du terreau réalisé en hors sol, dans les plaques avéolées par l'extrait hydro-
alcoolique 10%, de H. suaveolens à des concentrations de 2 et 4 ml est conforme aux
conclusions de nombreux autres chercheurs. Ils ont rapporté que les allélochimiques peuvent
stimuler la croissance des semis à de très faibles concentrations (Atia et al 2016 ;poornima et
al., 2015, Islam., 2013) et (Rice, 1984 ; Lovett et al., 1989 ; Liu et Chen, 2011) cité par Islam
et al. (2013). L'activité stimulante de tout composé à faible dose est appelée hormèse (Southam
et Erlich, 1943) cité par Islam et al. (2013). Dans certains cas, on a également signalé que des
allélochimiques induisaient l'hormèse. La raison de l'hormèse est due à la disponibilité de
certains produits chimiques à faibles doses qui pourraient affecter les hormones végétales
responsables de la germination des graines (Duke et al., 2006) cité par Islam et al. (2013)
44
CONCLUSION
Conclusion
L'allélopathie est définie comme les effets néfastes ou bénéfiques directs ou indirects d'une
plante ou d'une autre par la production de composés biochimiques qui s'échappent dans
l'environnement.
La présente enquête a indiqué que Hyptis suaveolens avait un fort effet allélopathique de pré
émergence sur la germination des semis de plusieurs espèces de plante et familles de plantes.
L’effet allélopathique dépendante de la concentration des extraits aqueux et hydro-alcool
prouve que Hyptis suaveolens possède des substances allélochimiques libérés dans
l'environnement par l'exsudation des racines, le lessivage et la décomposition des résidus
végétaux. Ces allélochimiques pourraient être la principale raison de la croissance limitée
d'autres espèces végétales à proximité de leur colonie. Pour une gestion durable des mauvaises
herbes, le recours aux activités allélopathique est l'une des nouvelles options pour le
développement de nouveaux herbicides naturels biodégradables et respectueux de
l'environnement. Cependant, des recherches approfondies et supplémentaires sont nécessaires
pour confirmer davantage le potentiel allélopathique de H. suaveolens dans des conditions de
pré émergence, mais également de post émergence au champ en condition réelle afin de rendre
une conclusion pertinente de nos recherches.
45
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Annexes
ANNEXES
Annexes
Annexes
L’acide hydrocyanique
est contenu dans les racines, les écorces et les feuilles (Quisumbing, 1951).
IX