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Unité de Formation et de Recherche

UNIVERSITE PELEFORO GON


des Sciences Biologiques
COULIBALY KORHOGO

Année universitaire 2018-2019

Département de biologie végétale

RAPPORT DE STAGE DE MASTER 2


Protection des végétaux et de l’environnement

VALORISATION AGRICOLE DES PROPRIETES

ALLELOPATHIQUES DE HYPTIS SUAVEOLENS POIT(LAMIACEE).

PAR L’USAGE D’EXTRAITS AQUEUX ET HYDRO-ALCOOLIQUES

COMME BIO HERBICIDE DE PRE EMERGENCE.

Mémoire soutenu le :
Devant le jury composé de :
Pr (Président) :
Pr (Directeur de mémoire)
Dr (Encadreur)
Dr (Examinateur)
Avant-Propos

L’Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo a été créée le 10 octobre 2012. Située au Nord
de la Côte d’Ivoire, elle résulte de l’ancienne Unité Régionale de L’Enseignement Supérieure
de Korhogo (URES-KGO) créée par décret N°96-617 du 9 Août 1996 dans le cadre de la
politique de décentralisation des Universités de Côte d’Ivoire. Elle s’est inscrite, dès son
ouverture, dans le système LMD (Licence-Master-Doctorat). Cette institution comprend
plusieurs UFR (Unité de Formation et de Recherche) dont celle des Sciences Biologiques qui
est subdivisée en six départements au nombre desquels figure le département de la Biologie
Végétale, qui a pour but de répondre aux problèmes agronomiques et aussi aux problèmes
de développement rural du pays. Pour cette raison, l’UFR des Sciences Biologiques,
entend promouvoir l’excellence et le travail bien fait en formant des étudiants hautement
qualifiés pour donner un coup de main à différents secteurs d’activités. Cette formation se
traduit par cinq (5) ans d’enseignements théoriques ponctués, au cours de la troisième et
cinquième année par deux stages pratique dans les entreprises agropastorales ou les
structures d’encadrement agricole. Un document scientifique (Rapport de stage) est par la
suite produit par l’impétrant et approuvé par le conseil scientifique. C’est dans cette logique
que ce stage est effectué pour le compte du master 2 et le présent document est le résultat de ce
stage qui a pour thème :

« Valorisation agricole des propriétés allélopathiques de Hyptis suaveolens Poit (Lamiacée).


Par l’usage d’extraits aqueux et hydro-alcooliques comme bio herbicide de pré émergence».

I
Dédicace

Je dédie ce travail à la grande famille ATTA de Ahorosso (Bongouanou),


principalement à :
Ma mère KOFFI Korandji Jeannette,
Mon frère KOUAKI Tanoh André,
Mon frère ATTA Adoni Benoit,
Ma sœur ATTA Adjo Bernadette.
A Tous Mes Enseignants De L’école Primaire Jusqu’à l’université
A Toute La Promotion 2018-2019

ATTA Brou

II
Remerciements
Avant tout propos, nous tenons à remercier le Professeur COULIBALY Adama, le Président
de L’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo et le Professeur DIARASSOUBA Nafan
Doyen de l’UFR des Sciences Biologiques.

Nous tenons prioritairement à remercier sincèrement notre encadreur de stage, Dr. KONE
Keassemon Hervé Cedessia, pour ses conseils et encouragement durant la période de la
rédaction de notre travail. Nous nous souviendrons pour toujours de sa disponibilité, sa
patience, sa rigueur, de son amour sincère dans l’exercice de son travail d’enseignant qu’il
consacre à la réussite de ses étudiants. Nous tenons également à remercier mon Directeur de
Département DIARASSOUBA Nafan et tous nos enseignants qui nous ont permis de finir les
cours, les examens dans les délais pour nous laisser le temps nécessaire pour rédiger nos
mémoires. Nous tenons aussi à remercier nos parents car sans leurs soutiens financiers et
encouragement moral nous n’aurons jamais pu tenir durant cette période de rédaction de
mémoire de fin d’étude.

III
Liste des Figures

N° Titre Page

1 Localisation de korhogo sur la carte ivoirienne 4

2 Mont korhogo 4

3 Photos de hyptis suaveolens 6

4 Photos de mauvaise herbe 9

5 Photos des herbicides 14

6 Photos des espèces de graines testées 22

7 Etapes de préparations des extraits 24

8 Photos de traitement des graines 29

9 Effets des extraits aqueux et hydro-alcooliques de h. Suaveolens sur la 32


germination de zea mays après avoir séjourné 24h dans les solutions.
10 Effets des extraits aqueux et hydro-alcooliques de h. Suaveolens sur la 33
germination de zea mays en séjour continu dans les solutions

11 Effet de l’extrait hydro-alcoolique de h. Suaveolens sur la germination de 34


zea mays
12 Effets de l’extrait hydro-alcoolique de h. Suaveolens sur la germination de 35
arachis hypogaea

13 Effets de l’extrait hydro-alcoolique de h. Suaveolens sur la germination 35


de abelmoschus esculentus
14 Effets de l’extrait hydro-alcoolique de h. Suaveolens sur la germination de 37
phaseolus vulgaris

15 Effets de l’extrait hydro-alcoolique de h. Suaveolens sur la germination du 37


pennisetum glaucum

16 Effet de l’extrait hydro-alcoolique de h. Suaveolens sur la germination du 37


capsicum annuum

17 Effets des extraits aqueux et hydro-alcool de h. Suaveolens sur la 39


germination du zea mays

18 Effets des extraits aqueux et hydro-alcool de h. Suaveolens sur la 39


germination de arachis hypogaea
19 Effets des extraits aqueux et hydro-alcool de h. Suaveolens sur la 39
germination du abelmoschus esculentus

IV
20 Effet de l’extrait hydro-alcool 10% de h. Suaveolens sur la germination 41
du zea mays
21 Effet de l’extrait hydro-alcool 10% de h. Suaveolens sur la germination de 41
arachis hypogaea

22 Effet de l’extrait hydro-alcool 10% de h. Suaveolens sur la germination 41


du abelmoschus esculentus

V
Liste des tableaux

N° Titre Page

1 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 1 23

2 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 2 25

3 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 3 25

4 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 4 26

5 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 5 26

6 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 6 26


7 Caractéristiques des extraits Test 1 et 2 30

8 Caractéristiques des extraits Test 3 30


9 Caractéristiques des extraits Test 4 , 5 et 6 30

10 Résultats analyse de variance test 1 ( Zea mays ) 32

11 Résultats analyse de variance test 2 ( Zea mays) 33

12 Résultats analyse de variance test 3 ( Zea mays) 36

13 Résultats analyse de variance test 3 ( Arachis hypogaea ) 36


14 Résultats analyse de variance test 3 ( Abelmoschus esculentus ) 36

15 Résultats analyse de variance test 4 ( Phaseolus vulgaris ) 38

16 Résultats analyse de variance test 4 ( Pennisetum glaucum ) 38

17 Résultats analyse de variance test 4 ( Capsicum annuum ) 38

18 Résultats analyse de variance test 5 ( Zea mays ) 40

19 Résultats analyse de variance test 5 ( Arachis hypogaea) 40

20 Résultats analyse de variance test 5 ( Abelmoschus esculentus ) 40

21 Résultats analyse de variance test 6 ( Zea mays ) 42

22 Résultats analyse de variance test 6 ( Arachis hypogaea) 42

23 Résultats analyse de variance test 6 ( Abelmoschus esculentus ) 42

VI
Résumé
La présente étude a été menée pour explorer l'allélopathie de Hyptis suaveolens P, une
importante mauvaise herbe envahissante de la famille des Lamiacées.

Ce travail a porté sur les extraits des organes (racines, feuilles) de hyptis suaveolens.
L’extraction de ces organes a été réalisée à l’aide de solvants aqueux et hydro-alcooliques afin
de tester leurs effets herbicides sur des espèces de graines (Zea Mays P, Pennisetum glaucum
P, Arachis hypogaea F, Phaseolus vulgaris F, Abelmoschus esculentus M, Capsicum annuum
S). 2 concentrations différentes de ces extraits ont été évaluées sur la germination des cultures
d'essai (50 ml et 100 ml).

Les extraits des organes de H. suaveolens par plusieurs tests ont montré des effets herbicides
variables dépendant de la concentration. Cependant l’organe feuille à l’état sec et le solvant
hydro-alcoolique 10% présentent les meilleurs résultats de 80 à 100% d’inhibition (100 ml
d’extrait) de la germination des espèces de graines testées.

Les activités inhibitrices de H. suaveolens sur la germination des espèces de plantes d'essai
laisse attendre que la plante ait un potentiel allélopathique et peut posséder des allélochimiques.

Mots clés : Allélochimique, allélopathique, Lamiacées, Hyptis suaveolens, Hydro-alcool.

VII
Abstract

This study was conducted to explore the allelopathy of Hyptis suaveolens P, a major invasive
weed of the Lamiaceae family.
This work focused on extracts from the organs (root, leaf) of hyptis suaveolens. The extraction
of these organs was carried out using aqueous and hydro-alcoholic solvents in order to test their
herbicidal effects on seed species (Zea Mays P, Pennisetum glaucum P, Arachis hypogaea F,
Phaseolus vulgaris F, Abelmoschus esculentus M, Capsicum annuum S). 3 different
concentrations of these extracts were evaluated on the germination of the test cultures (50 ml
and 100 ml). Extracts from the organs of H. suaveolens in several tests showed concentration-
dependent variable herbicidal effects. However, the leaf organ in dry state and the 10% hydro-
alcoholic solvent showed the best results of 80 to 100% inhibition (100 ml extract) of
germination of the tested seed species.
The inhibitory activities of H. suaveolens on the germination of the test plant species let the
plant have an allelopathic potential and may possess allelochemicals.
Keywords: Allelochemical, allelopathic, Lamiaceae, Hyptis suaveolens, Hydro-alcohol.

VIII
INTRODUCTION
Introduction

Introduction
L’utilisation des herbicides de synthèses a longtemps été bénéfique pour contrôler les
mauvaises herbes dans les productions agricoles (Marnotte, 1995). Cependant l'utilisation
excessive et abusive de ces herbicides de synthèse en production agricole entrainent des
dommages environnementaux considérables qui se traduisent par la dégradation des terres
agricoles en supprimant les biotes du sol (Pell et al., 1998), la contamination des eaux
souterraines (Aktar et al., 2009), la réduction des pêches (Khan et al., 2005), le développement
de mauvaises herbes résistantes aux herbicides (Vyvyan, 2002) ; destruction des antagonistes
naturel et a ainsi accru la virulence de nombreuses espèces de ravageurs agricoles (Wilson et
al., 2001).

Dans le but de freiner les dangers liés à l’utilisation de ces herbicides de synthèses plusieurs
études sont menées par des chercheurs sur des plantes en vue d’élaborer des herbicides
biologiques respectant l’environnement. Plusieurs espèces végétales synthétisent des molécules
capables d'inhiber la germination et la croissance des plantes avoisinantes, Ce phénomène
nommé allélopathie a été démontré par de nombreuses recherches et offre des perspectives
prometteuses pour la gestion des mauvaises herbes. Les composés naturels présents dans
certaines espèces pourraient être mis à profit avec succès comme bio herbicides (Maxime et
al., 2009 ; Riti, 2011 ; A. K. M. Mominul Islam et Hisashi Kato-Noguchi, 2013). Hyptis
suaveolens Poit (Lamiaceae), une espèce de plantes de la famille des lamiacées appartient
à cette catégorie de plantes allelopathiques et cause de nombreux dégâts dans le domaine
agricole car c’est une mauvaise herbe potentiellement envahissante (Ahoton et al., 2010).
Elle se distribue dans les régions tropicales et subtropicales, le long des voies ferrées, des bords
de route (Mishra et Verma, 1992), des contreforts de forêts ouvertes, des clairières (Mudgal
et al., 1997) et également dans les terres en jachère.

L’objectif général de ce travail est de tester les propriétés inhibitrices des extraits aqueux
et hydro-alcooliques Hyptis suaveolens P. sur la germination des graines de (Zea Mays P,
Pennisetum glaucum P, Arachis hypogaea F, Phaseolus vulgaris F, Abelmoschus esculentus M,
Capsicum annuum S). De manière spécifique il s’agira de :

- Localiser la zone de concentration des propriétés inhibitrices

- Déterminer le meilleur solvant et la meilleure concentration qui confère la plus grande


efficacité herbicide

1
Introduction

- Identifier les espèces et familles de plantes sensibles aux solutions aqueuses et hydro-
alcooliques

- Déterminer la matière active et son efficacité dans le temps.

Ce mémoire s’articulera autour de trois chapitres: le premier chapitre présente une revue
bibliographique sur Hyptis suaveolens poit, les mauvaises herbes et sur les herbicides; le second
chapitre décrit le matériel et les méthodes utilisées, les résultats obtenus et la discussion sont
présentés dans le troisième chapitre et enfin une conclusion et des perspectives envisagées pour
la poursuite de ce travail.

2
CHAPITRE I
GENERALITE
Chapitre 1 Généralité

I.GENERALITE
1. milieu d’étude
Le département de Korhogo fait partie de la Région des Savanes, frontalière du Mali et du
Burkina Faso. Korhogo se situe à 635 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande
ville du pays et à 500 km de Yamoussoukro, la capitale politique. Son chef-lieu (9° 29′ N, 5°
36′ O) se situe à 9°53 de latitude nord et 6°49 de longitude ouest. (Figure 1).

Sur un relief plat parsemé d'inselbergs, une « montagne » (terme utilisé par la population
locale), le « Mont Korhogo », domine la ville. Elle est d'origine volcanique et constitue le
résultat géologique de la dorsale guinéenne, ligne de montagnes (Figure 2) qui culmine au mont
Nimba à 1 752 m (Wikipédia, 2020).
La végétation du département, comme celle de toute la région, est celle de la savane arborée ou
Savane ouest soudanienne, selon la classification des écorégions définie par le World Wide
Fund for Nature. Elle se caractérise par des arbres et arbustes, d'une hauteur comprise entre 8
et 12 m, disséminés avec une densité de couvert de l’ordre de 25 à 35 %.
Les flamboyants et les hibiscus sont nombreux et la savane abrite des Fromagers dont le bois
grisé et léger est facile à travailler, des baobabs séculaires ainsi que des anacardiers, des nérés
et des karités, désignés sous le nom d'arbres miracles dont le fruit peut se manger tel quel ou se
préparer en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de
Savane et qui a aussi acquis depuis quelques années une grande réputation comme produit
cosmétique On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les frangipaniers,
les bougainvilliers, les acacias ou les ananas roses ainsi que de multiples variétés d'orchidées,
spécialité du pays (Wikipédia, 2020).

3
Chapitre 1 Généralité

Figure 1: localisation de korhogo sur la carte ivoirienne

Figure 2: Mont korhogo

4
Chapitre 1 Généralité

2. Généralité sur Hyptis Suaveolens (L.) Poit


2.1 Systématique
Ordre : Lamiales
Famille : Lamiaceae
Genre : Hyptis
Espèce : suaveolens

2.2. Description botanique


Hyptis suaveolens est une herbe terrestre, annuelle, aromatique, dressée jusqu’à 2 mètres de
hauteur. La racine est pivotante blanche ou brune. La tige est quadrangulaire, creuse, à poils
glanduleux. Les feuilles sont simples, entières, opposées, pétiolées, ovales, pubescentes sur les
deux faces (Figure 3). Les fleurs hermaphrodites sont groupées en glomérules axillaires,
sessiles à 5 pétales blancs. Le fruit est une noix (AICAF, 1997)

2.3. Habitat et répartition géographique

Hyptis suaveolens est une plante originaire d’Amérique tropicale qui est répandue à travers le
monde, particulièrement dans les régions tropicales. H. suaveolens montre quelques tendances
anthropogéniques apparaissant au bord des routes autour des villages et comme mauvaise
culture (Mishra et Verma, 1992).

2.4. Usages
La plante entière est utilisée en médecine pour traiter la dysenterie et les mammites. Les feuilles
fraîches seraient efficaces contre les piqûres des serpents venimeux (Jacques, 2014)

5
Chapitre 1 Généralité

Figure 3 : Photos de Hyptis suaveolens

6
Chapitre 1 Généralité

Les jeunes pousses de la plante sont consommées en Inde et en Thaïlande car ajoutées à la
nourriture comme aromatisant (Burkill, 1935; Sastri, 1959).

En Afrique de l’Ouest, les feuilles de la plante sont acceptées comme substituant en infusion
du thé (Irvine, 1952). La plante est réputée pour son efficacité contre les atteintes douloureuses
bénignes. Aussi, elle possède des propriétés stimulant, carminative, sudorifique, lactogène, anti
catarrhale et antiparasitaire cutanée.

En Côte d’Ivoire (Bouquet et Debray, 1974) et au Sénégal (Kerharo et Adam, 1974), la tisane
est donnée pour lutter contre la toux, les troubles bronchiques. Les Ashanti et Agni en Côte
d’Ivoire utilisent la sève des feuilles dans la nourriture des enfants pour lutter contre les
douleurs gastro-intestinales (Kerharo et Bouquet, 1950). Les Tagwana utilisent cette plante
dans la nourriture des chiens pour les préparer à la lutte (Kerharo et Bouquet, 1950). La
mauvaise odeur de la plante a servi à la protection des peuples en Côte d’Ivoire contre les
mauvais esprits (Bouquet et Debray, 1974).

Au Sénégal, une infusion des plantes matures en fruit est prise par les Nyominka pour leur
produire un sentiment de bien-être (Kerharo et Bouquet, 1950) tout comme en Côte d’Ivoire
(Bouquet et Debray, 1974). Les fruits avec leurs calices épineux sont utilisés comme répulsifs
pour les moustiques (Ahoton et al, 2010). La plante est frottée au corps des cadavres pour les
embaumer (Kerharo et Adam, 1974).

En infusion la plante est utilisée contre la fièvre (Bouquet et Debray, 1974; Irvine, 1952). La
très mauvaise odeur de la plante a permis son utilisation comme insectifuge. Les feuilles sont
utilisées en Sierra Léone pour repousser les insectes (moustiques) loin des maisons (Brbara et
al, 2011).

2.5. Chimie
Les feuilles de la plante sont riches en huiles essentielles isolées par hydrodistillation. Plusieurs
constituants mono et diterpéniques de ces huiles essentielles ont été identifiés par
chromatographie en phase gazeuse et par spectrométrie de masse (Adegoke et coll. 1968).

La plante contient une huile éthérique de couleur vert jaune avec une relative présence de
menthol (Berhaut, 1967). L’acide hydrocyanique est contenu dans les racines, les écorces et
les feuilles (Islam et Hisashi, 2013).

7
Chapitre 1 Généralité

La présence d’alcaloïde a été signalée dans les échantillons des feuilles collectées au Nigéria
(Adegoke et coll. 1968).

2.6. Activités biologiques


Plusieurs propriétés pharmacologiques ont été mises en évidence parmi lesquelles les activités
tumorigène, infertile, mycotoxique et phototoxique et récemment insecticide.

3. généralité sur les adventices


3.1. Définition des mauvaises herbes

Toutes les espèces qui s’introduisent dans les cultures sont couramment dénommées
«adventices » ou mauvaises herbes (Figure 4). Bien que généralement employés dans le même
sens, ces deux termes ne sont pas absolument identiques: pour l’agronome, une « adventice »
est une plante introduite spontanément ou involontairement par l’homme dans les biotopes
cultivés (Bournerias, 1979) Cité par (Melakhessou, 2007). Selon (Godinho, 1984 et Soufi,
1988), une mauvaise herbe est toute plante qui pousse là où sa présence est indésirable.
Le terme de « mauvaise herbe » fait donc intervenir une notion de nuisance, et dans les milieux
cultivés en particulier, toute espèce non volontairement semée est une « adventice » qui
devient « mauvaise herbe » au-delà d’une certaine densité, c’est à dire dès qu’elle entraîne
un préjudice qui se concrétise, en particulier, par une baisse du rendement (Barralis, 1984).

3.2. Types biologiques et mode de reproduction des adventices des cultures


D’après (Halli et al., 1996), on peut classer les mauvaises herbes en trois grandes
catégories selon leur mode de vie : annuelles, bisannuelles et vivaces.

8
Chapitre 1 Généralité

Figure 4 : Photos de Mauvaise herbe

9
Chapitre 1 Généralité

-Les espèces annuelles (thérophytes): ce sont des plantes qui accomplissent leur cycle au
cours d’une année. Elles se reproduisent par graines et effectuent un cycle complet de
développement (de la germination à la production d’une nouvelle graine) en une saison
(Nègre, 1966). Ce sont les plus importantes de point de vue numérique.

-Les espèces bisannuelles: complètent leur cycle au cours de deux années. La première année,
elles produisent des rosettes de feuilles; la deuxième année fleurissent et produisent leur
graines (Reynier, 2000). Elles sont rares dans les cultures annuelles du fait de la rupture de leur
cycle par les travaux culturaux.

-Les vivaces (géophytes): vivent au moins 03 ans et peuvent vivre longtemps ou presque
indéfiniment, ce type d’adventices se propage par ses organes végétatifs (bulbes, rhizomes,
stolons…) mais peut aussi se multiplier par graines (Safir, 2007).

3. 3. Incidences des adventices sur les cultures


D’après (Hamadache, 1995), une mauvaise herbe présente deux caractéristiques principales
par rapport aux plantes cultivées :
La vitalité : les semences des adventices peuvent rester viables dans le sol quelques dizaines
d’années ; elle est liée à une résistance à la dessiccation ou l’asphyxie lors d’un enfouissement
profond, grâce à leur téguments plus ou moins perméables à l’eau et à l’air.
La nuisibilité : elle se manifeste sous plusieurs formes et durant les différentes phases de la vie
de la culture. Elle se traduit, sur le plan économique, par une baisse notable du rendement et de
la qualité du produit des cultures infestées.

3.4. Impact économique des mauvaises herbes


Les mauvaises herbes, comme tous les autres parasites animaux ou végétaux des cultures
entraînent une réduction de la productivité potentielle de celle-ci. Les pertes occasionnées
par les mauvaises herbes à l’échelle mondiale sont estimées à 9 % des récoltes (Machane,
2008). Les mauvaises herbes réduisent le rendement des récoltes et le rendement économique
des exploitations agricoles (Machane, 2008). Les pertes de récolte sont globalement
évaluées à environ 40% de l’ensemble de la production potentielle des cultures, alors que la
demande qualitative et quantitative reste croissante (Deguine et al.,2004).

Selon (Caussanel, 1988), les pertes dues aux mauvaises herbes dans le monde sont
respectivement de 20 à 30% du rendement potentiel pour les cultures de blé et de maïs.
10
Chapitre 1 Généralité

3.5. Importance agronomique des mauvaises herbes


La concurrence des mauvaises herbes pour la culture se fait au niveau de l’espace, la lumière,
l’eau et les éléments nutritifs (Machane, 2008), cette concurrence est d’autant plus importante
en début de culture, qu’aux premiers stades de développement, car les mauvaises herbes
absorbent plus vite les nutriments que la culture (Fenni, 2003). Mais aussi en raison de
la difficulté de récolte par bourrage des machines (Gazoyer et al., 2002).

Les mauvaises herbes déprécient la qualité des récoltes par l’augmentation du pourcentage
d’impuretés dans les récoltes, par le goût et l’odeur désagréable (ail sauvage, faux fenouil)
sur céréales et par la présence des semences toxiques (nielle). Elles créent, de plus, un milieu
favorable au développement des maladies cryptogamiques, des virus, des insectes et des
nématodes (Caussanel, 1988).

3.6. La gestion de la flore adventice


Selon (Colbach et al., 2008), nous avons besoin de stratégies innovantes pour la gestion des
adventices, prenant en compte l'ensemble du système de culture (succession des cultures
dans le temps et itinéraires techniques appliqués à ces cultures au lieu de raisonner
indépendamment chaque technique culturale). À ce propos, dans leur article (Valantin-
Morison et al,. 2008), ont passé en revue les différents éléments de l’itinéraire technique
permettant la maîtrise de la flore adventice des grandes cultures, ils ont montré que des
processus tels que la compétitivité de la culture, l’interruption du cycle des mauvaises herbes
de manière mécanique ou biologique peuvent être mobilisés pour maîtriser les mauvaises
herbes. Dans ce contexte, la modélisation est indispensable pour synthétiser et quantifier les
effets dans une large gamme de situations, analyser les interactions et évaluer les effets
cumulatifs à long terme des systèmes de culture sur les adventices (Colbach et al., 2008).

Selon (Mannino et al,. 2008), un des facteurs de contrôle de la flore adventice au champ
est l’utilisation de semences propres. On peut jouer sur la couverture du sol ou
l’architecture du peuplement pour rendre les conditions du milieu plus défavorables à la levée
et la croissance de la flore adventice (Tourdonnet et al., 2008).

Une évaluation a priori de la disponibilité en azote du milieu à l'automne, et sa valorisation


par un semis précoce (Bertrand et Doré, 2008), permettent de diminuer le risque de
développement des adventices.

Contrairement au contrôle des maladies et des insectes, la gestion des adventices doit intégrer
une dimension temporelle pouvant dépasser 5 ans (Gasquez et al., 2008).
11
Chapitre 1 Généralité

3.7. Moyens de lutte contre les mauvaises herbes

En agriculture moderne, il est pratiquement impossible de dissocier les facteurs rotation


des cultures, travail du sol et désherbage quant à leur effet sur la flore adventice, car ces trois
facteurs sont très interdépendants (Vullioud et Maillard, 1984). Ceci sous-entend que les
techniques intégrées qui font appel aussi bien aux techniques culturales qu’aux traitements
chimiques, font déjà naturellement partie des méthodes de production agricole.

3.7.1) La lutte culturale

Les travaux du sol contribuent de façon prépondérante à la réduction des mauvaises herbes,
aussi bien en cultures annuelles qu’en cultures pérennes. Les moyens utilises sont : la jachère
travaillée, les façons superficielles, l’assolement et rotation rationnelle (Maryse, 2008).

3.7.2) La lutte chimique


Le désherbage chimique est une opération sélective qui impose le choix d’un herbicide
n’exerçant aucune action dépressive sur la plante cultivée (Fenni, 1991). Il complète les
moyens culturaux et permet d’éliminer les mauvaises herbes, et ne peut en aucun cas
les remplacer. Donc, Il serait faux de considérer le désherbage chimique comme un
remède miracle. Dans bien de cas, le simple respect des techniques de travail du sol
limiterait beaucoup l’infestation en adventices et pourrait éviter un traitement aux herbicides.

4. Généralité sur les herbicides


4.1. Définitions
Couramment appelés produits phytosanitaires (Figure 5), les pesticides (du latin « pestis
» signifiant « fléau, calamité ») ont une dénomination qui provient du nom anglais « pests »,
c’est-à-dire insectes ou plantes nuisibles. Ce sont des substances xéno-biotiques utilisées en
agriculture pour combattre les ravageurs, les maladies et les mauvaises herbes (Fdil, 2004).

L'agence de protection de l'environnement des Etats-Unis (USEPA) définit un pesticide


comme étant n'importe quelle substance prévue pour empêcher, détruire, repousser, ou atténuer
n'importe quel parasite. Ceci inclut les insecticides, les herbicides, les fongicides, les fumigènes,
les algicides et d'autres substances (Landgraf et al., 1998)

Le terme pesticide n'a été introduit que récemment, il s'est substitué à "produit antiparasitaire"
et à "produit phytopharmaceutique", qui n'ont pas exactement la même signification. Il

12
Chapitre 1 Généralité

désigne de manière plus générale une préparation ou substance capable de lutter contre une
espèce nuisible. Selon le type d'espèce à laquelle il est destiné, le pesticide sera dénommé
insecticide, acaricide, nématicide, fongicide, rodenticide ou herbicide (Fdil, 2004).

Les herbicides sont appelés parfois désherbants, notamment en horticulture. Ce sont des
matières actives ou des produits formulés ayant la propriété de tuer les végétaux (Coulibaly,
2005)
Ce sont des produits aux structures chimiques complexes. Chaque herbicide possède des
caractéristiques propres selon sa composition, son mode d’absorption, son effet sur la
mauvaise herbe et son élimination progressive. Cependant, bien que chaque produit ait
ses propriétés particulières, les herbicides d’une même famille présentent des structures
chimiques semblables et de nombreuses caractéristiques communes (EdelahiD, 2004). Ils
permettent de supprimer ou de limiter le développement de plantes non désirées et des
mauvaises herbes. Ils peuvent être sélectifs comme le 2,4-D ou non sélectifs. Ils agissent sur les
« mauvaises herbes » soit par contact en détruisant les parties de plante sur lesquelles ils sont
déposés, soit par pénétration et diffusion lorsqu’ils sont absorbés par les feuilles ou les racines
et exercent leurs effets toxiques sur l’ensemble du végétal (Fdil, 2004).

13
Chapitre 1 Généralité

Figure 5 : Photos des herbicides

14
Chapitre 1 Généralité

4.2. Composition et formulation


Un produit herbicide correspond au nom commercial du produit commercialisé par un
distributeur ou un fabricant. Ce produit commercial ou spécialité commerciale se compose de
deux types de constituants : les matières actives qui lui confèrent son activité herbicide et les
formulant qui complètent la formulation. Les formulant sont soit des charges ou des
solvants qui n’ont qu’un rôle de dilution des matières actives, soit des produits qui améliorent
la préparation pour sa qualité : stabilité, présentation et facilité d’emploi, son comportement
physique lors de la pulvérisation : mouillage, adhésion, ..., et son activité biochimique
: pouvoir surfactant et qualité phyto-protectrice (Cirad-ca gec amatrop, 2000)

La formulation correspond à la forme physique sous laquelle le produit


phytopharmaceutique est mis sur le marché. Obtenue par le mélange des matières actives et
des formulant, elle se présente sous une multitude de formes, solides ou liquides. Les plus
couramment répandues sont les suivantes :

• pour les formulations solides : les granulés solubles (abréviations: SG), les poudres
mouillables (WG) ;

• pour les formulations liquides : les concentrés solubles (SL), composés de produits
solubles dans l’eau ; les concentrés émulsionnables (EC), composés de produits liquides
en émulsion dans le produit ; les suspensions concentrées (SC), appelées parfois flow (de
l’anglais flowable), composées de particules solides dispersées dans le produit (cirad-ca gec
amatrop, 2000).

La caractérisation d’un produit herbicide signifie la désignation de la matière active, le nom du


produit commercial, le fabricant et éventuellement du distributeur local, la teneur de la matière
active dans le produit, le type de formulation, le mode d’emploi, la dose d’emploi et la culture
cible (Cirad-ca gec amatrop, 2000).

La teneur en matière active s’exprime en g/l pour les formulations liquides et en


pourcentage (%) pour les formulations solides. La dose d’emploi en produit commercial
s’exprime en l/ha pour les formulations liquides et en kg/ha (ou parfois en g/ha) pour
les formulations solides. La dose d’emploi en matière active s’exprime toujours en g/ha
(Coulibaly, 2005).

15
Chapitre 1 Généralité

4.3. Classification
Les herbicides exploités aujourd’hui sont d’origine minérale ou d’origine organique (Perrin
et al., 1997).

Mais l’épandage moderne fait principalement appel aux composés organiques de synthèses.
Chaque herbicide possède des caractéristiques propres selon sa composition, son mode
d’absorption, son effet sur la mauvaise herbe et son élimination progressive (Bouziani, 2007).

Les herbicides peuvent être répertoriés suivant leurs caractéristiques physico-chimiques


selon les familles suivantes (Scheyer, 2000) :

• Les triazines: Ce groupe présente une structure cyclique. Les triazines (atrazine, simazine,
métribuzine, …) sont en général peu solubles dans l’eau. Leur persistance peut ainsi atteindre
6 à 12 mois pour certains. Elles possèdent une grande stabilité chimique et sont assez
fortement adsorbées sur le complexe argilo-humique, c’est pourquoi l’atrazine a été interdite
en 2003 en France en raison de l’importance de la contamination des eaux.

• Les acétamides comme l’alachlore et le métolachlore. Ces deux substances sont très similaires
chimiquement du fait d’un groupement commun N-COCH2Cl. Les propriétés physico-
chimiques sont également semblables : ils présentent une forte solubilité dans l’eau et une
pression de vapeur plutôt élevée.

• Les aryloxyacides : ces molécules sont constituées d’un noyau benzénique, naphténique
ou anthracénique dont un des atomes d’hydrogène est substitué par un atome d’oxygène
lié à une chaîne hydrocarbonée comportant un groupe carboxyle (CO2H). Les aryloxyacides
sont très polaires et peu volatils. Ces herbicides acides sont très solubles dans l’eau et ils se
retrouvent sous leur forme dissociée à pH neutre.

• Les urées : les urées sont thermosensibles et sont facilement dégradées en isocyanates, leur
dégradation est par contre lente dans l’environnement. Les urées sont assez persistantes
et se retrouvent assez souvent dans les eaux.

• Les toluidines comme la trifluraline. Celle-ci est fortement adsorbée dans le sol. Sa demi-vie
par évaporation à partir des surfaces de sol humide ou des eaux peu profondes varie de
quelques heures à 50 heures. La photo-décomposition, la volatilisation et la dégradation
microbienne sont les principaux processus responsables de l’élimination de la trifluraline dans
les eaux de surface. La concentration maximale de la trifluraline dans l’eau potable est fixée à
0,045 mg/l.

16
Chapitre 1 Généralité

4.4. Modes d’action des herbicides


Les herbicides se distinguent par leur voie de pénétration et leur mode d’action dans les
végétaux (Cirad-ca gec amatrop, 2000):

Herbicides à pénétration racinaire: appliqués sur le sol, ils pénètrent par les organes
souterrains des végétaux (racines, graines, plantules). Ce sont les traitements herbicides
de prélevée, effectués avant la levée de la plante considérée (culture ou mauvaise herbe).

 actions sur la photosynthèse : triazines, diazines – uraciles, triazinones, urées


substituées (Fdil, 2004).
 action sur la division cellulaire : toluidines.
 action sur l’élongation cellulaire : alachlore, métazachlore, métolachlor, etc.
 inhibition de la synthèse des caroténoïdes : isoxaflutole, clomazone.

Herbicides à pénétration foliaire : appliqués sur le feuillage, ils pénètrent par les
organes aériens des végétaux (feuilles, pétioles, tiges). Ce sont les traitements herbicides
de post-levée, effectués après la levée de la plante considérée (culture ou mauvaise herbe).

 actions sur la photosynthèse : bipyridyles, diazines.


 actions sur les membranes cellulaires : dinitrophénols, benzonitriles.
 action sur la division cellulaire : carbamates.
 action sur l’élongation cellulaire : aryloacides, dérivés picoliniques.
 action sur la biosynthèse : acides aminés, lipides.
Herbicides de contact: herbicides qui agissent après pénétration plus ou moins profonde
dans les tissus, sans aucune migration d'un organe à un autre de la plante traitée.

Herbicides systémiques: herbicides capables d'agir après pénétration et migration d'un organe
à un autre de la plante traitée.

4.5. Sélectivité des herbicides


Parmi les différents herbicides, certaines substances procurent un désherbage total en éliminant
toute végétation qui se voit exposées et affectées par le produit chimique tandis que d’autres
assurent un désherbage sélectif impliquant un seul type de mauvaises herbes sans que la
culture saine en soit grandement affectée (EdelahiD, 2004).

La sélectivité peut être due à la morphologie de la plante et à la physiologie particulière de


l’espèce (Fdil, 2004).

La sélectivité des herbicides correspond à une modification d’au moins une des phases de
l’action des produits dans la plante : mise en contact du produit avec la cible, pénétration,

17
Chapitre 1 Généralité

transport éventuel, site d’activité et métabolisme de dégradation. On distingue divers types de


sélectivité (Cirad-ca gec amatrop, 2000).

Sélectivité de position: l’herbicide de prélevée, appliqué en surface, ne se répartit que dans la


couche superficielle du sol à quelques centimètres de profondeur.

Sélectivité d’application : il s’agit d’éviter le contact du produit avec la plante cultivée lors de
la pulvérisation.

Sélectivité anatomique: ce type de sélectivité concerne principalement les produits de post-


levée : la pénétration par les feuilles peut être gênée par la présence de poils ou par l’épaisseur
de la cuticule de l’épiderme.

Sélectivité physiologique: la sélectivité peut être obtenue par des différences de


comportement physiologique entre les végétaux.

4.6. Toxicité des herbicides


4.6.1. Indicateurs de toxicité
La toxicité des herbicides dépend de plusieurs facteurs. Quatre éléments peuvent être pris en
considération : le climat, le sol, la plante traitée et les techniques d’application (Cirad-
ca gec amatrop, 2000):

Le premier indicateur de référence est la dose létale 50 (DL50). C’est la dose administrée
en une fois à un lot d’animaux et qui provoque la mort de 50% du lot. Elle permet d’estimer la
toxicité aiguë du produit : plus la DL50 est faible, plus le produit est considéré comme toxique.
Elle est exprimée en milligramme de substance toxique par kilogrammes de poids vif (mg.Kg-
1) (Fdil, 2004).

La dose sans effet (DES), correspondant à la limite de toxicité chronique pour l’animal (toxicité
à long terme). Elle est exprimée en mg/kg de poids vif par jour (Chafik, 2002).

La dose journalière acceptable (DJA) est la quantité de produit pouvant être


quotidiennement absorbée au cours d’une vie humaine sans manifestation d’effets
secondaires. Elle est exprimée en mg.kg-1.jour-1. Cette utilisation provoque des effets indirects
et néfastes sur l’environnement (Fdil, 2004).

La limite maximale de résidu (LMR) est la concentration maximale admissible dans une
denrée. Elle est établie pour un produit alimentaire en tenant compte de la quantité d'un aliment
donné qu’un homme consomme en moyenne chaque jour (Chafik, 2002).

18
Chapitre 1 Généralité

En France, la réglementation impose une teneur de résidus limite pour chaque pesticide
et chaque produit, allant généralement de 1 à 0,05 mg/kg (Fdil, 2004).

4.6.1. Impact sur l’homme


La contamination par les herbicides peut s’effectuer par inhalation, par ingestion ou par contact
avec la peau. Des études scientifiques ont montré que l’exposition à certains pesticides
affaiblit le système immunitaire, hormonal et nerveux. Elle peut aussi avoir des effets
cancérigènes (notamment le cancer des poumons, du cerveau, de l’intestin et de la
prostate) (Fdil, 2004).

Ainsi, chez les agriculteurs, malgré une espérance de vie plutôt supérieure à la moyenne
du fait d’une sous-mortalité par les maladies cardiovasculaires et par cancers en général,
il a été remarqué que l’incidence de certains types de cancers a augmenté. Il s’agit en général
de cancers peu fréquents voire rares tels que les cancers des lèvres, de l’ovaire, du cerveau, du
mélanome cutané et de la plupart des cancers du système hématopoïétique (leucémies,
myélomes, lymphomes). Le cancer de la prostate et de l’estomac, cancers nettement plus
fréquents, seraient également concernés. Il s’est également avéré que des produits de
dégradation des pesticides peuvent être aussi toxiques, ou même plus toxiques que la molécule
d’origine (Pelletier, 1992).

L’utilisation des herbicides a aussi engendré une contamination plus directe des
consommateurs. En effet, une étude de l’Académie des Sciences Américaine (1987) a
mentionné la présence de résidus de pesticides dans les différents aliments. D’autre part, des
études faites sur des rats ont clairement montré les effets nocifs du méthylparathion sur le
système de reproduction. Il a été remarqué que chez des femmes exposées à des pesticides,
le risque de mortalité intra-utérin augmentait et que la croissance foetale diminuait. A noter
aussi que des pesticides ont été retrouvés dans le cordon ombilical mais aussi dans le lait
maternel, ce qui pourrait expliquer le mauvais développement du foetus, les malformations
congénitales et les anomalies du système nerveux central (Pelletier, 1992).

4.6.3. Impact sur l’environnement


Les apports des herbicides dans l’environnement sont, en dehors d’accidents ponctuels,
de nature diffuse et chronique. Issus pour l’essentiel des traitements agricoles, les apports
résultent d’épandages multiples au cours de l’année. Environ 2.5 millions de tonnes de
pesticides sont appliqués chaque année sur les cultures de la planète. La part qui entre en contact
avec les organismes cibles, ou qu’ils ingèrent, est minime. Elle est évaluée à 0.3% ce qui veut

19
Chapitre 1 Généralité

dire que 99.7 % des substances déversées s’en vont "ailleurs" dans l’environnement,
principalement dans les sols et les eaux (Marc, 2004).

Comparée à la toxicité humaine, la nocivité pour les espèces environnementales passe souvent
au second plan dans les processus d’homologation qui donnent les normes réglementaires
pour chaque contaminant. Or, de l’utilisation accumulée de l’herbicide résulte une dégradation
lente et progressive de la biodiversité des sols agricoles qui peuvent ainsi être assimilés plus à
des systèmes artificialisés dévolus à une culture intensive qu’à des écosystèmes terrestres
naturels. Ce processus de dégradation de la vie biologique en milieu terrestre est consécutif à
l’intensification du système de production qui a longtemps été la règle en agriculture.

Ainsi, les herbicides parviennent jusqu’au sol et touchent bactéries, champignons, algues,
vers de terre et insectes. Ces dégradations cumulées ont un effet nocif sur la fertilité du sol.
Les vers de terre, agents actifs de la fertilité, sont particulièrement atteints par les
herbicides via l’eau polluée qui imbibe le sol.

Les morts de mammifères imputables aux herbicides sont généralement la conséquence


de l’ingestion d’une nourriture contaminée. Des mortalités massives ont été observées
lors de grandes opérations de lutte menées avec des organochlorés. Pour ce qui est des oiseaux,
de nombreux cas mortels ont été recensés par ingestion directe de granulés ou d’insectes ayant
ingéré des toxiques (Pelletier, 1992).

20
Chapitre 1 Généralité

CHAPITRE 2

MATERIEL ET METHODES
Chapitre 2 Matériel et méthodes

II. Matériel et méthodes


2.1 Matériel
2.1.1 Matériel biologique
Le matériel végétal utilisé pour la réalisation de notre travail, il s’agit des organes de Hyptis
suaveolens (L.) Poit, (Racines et Feuilles) à l’état sec et frais, des graines de quelques cultures
de variétés locales, appartenant à quatre familles (Figure 6), la première des Poaceae (Zea
Mays, Pennisetum glaucum), la deuxième des Fabaceae (Arachis hypogaea, Phaseolus
vulgaris), la troisième des Malvaceae (Abelmoschus esculentus) et la quatrième des Solanaceae
(Capsicum annuum).

2.1.2 Matériel technique


Le matériel technique utilisé pour la préparation des extraits aqueux est constitué d’une balance
et un bécher pour le pesage des feuilles des plantes utilisées pour les tests, Un mortier pour
broyer les différents organes, une presse pour l’extraction de la matière active, un linge filtre
pour filtrer les différents extraits, des bouteilles en plastique de 1,5 l pour stocker et conserver
les extraits, de l’eau distillée et de l’alcool pour la préparation des solvants hydro-alcooliques,
des boites de pétris, bacs et cotons hydrophiles pour le traitement des graines, des plaques
avéolées et du terreau pour le test germinatif réalisé en hors sol dans les plaques aveolées dans
lesquelles la terre comme substrat, une machette et une daba pour déterrer les différents organes,
un appareil photo numérique pour les prises de vu, Une moto comme moyen de locomotion.

21
Chapitre 2 Matériel et méthodes

A B C

D E F

Figure 6 : photo des espèces de graines testées :


A : Pennisetum glaucum, B : Phaseolus vulgaris, C : Capsicum annuum, D : Zea Mays, E : Arachis
hypogaea , F : Abelmoschus esculentus

22
Chapitre 2 Matériel et méthodes

2.2. Méthode
2.2.1 Préparation des extraits
Pour la présente étude, les parties suivantes de Hyptis Suaveolens (Feuille fraiche, feuille
sèche, racine fraiche et de racine sèche) ont été utilisées.

Les échantillons des différentes plantes ont été récoltés frais et sec au lycée Houphoué Boigny
de korhogo et au quartier Tegueré. Ces échantillons de plantes ont été lavés (pour les
échantillons frais) et broyés dans un mortier, la patte ou la poudre obtenue est pesée (selon le
type de test) et mélangée à des solvants aqueux et hydro-alcooliques.

Après avoir pesé les différents organes pillé, ils sont mélangés à des solvants en différentes
proportions, puis emballés dans un tissu et mis sous presse. La pression exercée a permis
l’extraction des substances contenues dans les différents organes de H. suaveolens. (Figure 7).

 Pour le test 1: 1 kg de matière des organes (feuilles et racines) à l’état (sec et frais) et 1 litre
des solvants (eau distillée, hydro-alcool 10%, hydro-alcool 20%) ont été mélangés pour
l’obtention des différentes solutions:

Tableau 1 : Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 1.


Organe et état Quantité et solvants dénomination

Témoin S0

Pur feuille fraiche (1kg) S1

Feuille fraiche (1kg) + eau distillée (1l) S2

Feuille fraiche (1kg) + hydro alcool 10 % (1l) S3

Feuille fraiche (1kg) + hydro alcool 20 % (1l) S4

Feuille sèche (1kg) + eau distillée (1l) S5

Feuille sèche (1kg) + hydro alcool 10 % (1l) S6

Feuille sèche (1kg) + hydro alcool 20 % (1l) S7

Racine fraiche (1kg) + eau distillée (1l) S8

Racine fraiche (1kg) + hydro alcool 10 % (1l) S9

Racine fraiche (1kg) + hydro alcool 20 % (1l) S10

23
Chapitre 2 Matériel et méthodes

Figure 7 : étapes de préparations des extraits

24
Chapitre 2 Matériel et méthodes

 Pour le test 2 : 0,5 kg de matière des organes (feuilles et racines) à l’état (sec et frais) et 0,5
litre des solvants (eau distillée, hydro-alcool 10%, hydro-alcool 20%) ont été mélangés pour
l’obtention des différentes solutions:

Tableau 2 : Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 2.


Organe et état Quantité et solvants dénomination

Témoin S0

Pur feuille fraiche (0,5 kg) S1

Feuille fraiche (0,5 kg) + eau distillée (0,5) S2

Feuille fraiche (0,5 kg) + hydro alcool 10 % (0,5) S3

Feuille fraiche (0,5 kg) + hydro alcool 20 % (0,5) S4

Feuille sèche (0,5 kg) + eau distillée (0,5) S5

Feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 10 % (0,5) S6

Feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 20 % (0,5) S7

Racine fraiche (0,5 kg) + eau distillée (0,5) S8

Racine fraiche (0,5 kg) + hydro alcool 10 % (0,5) S9

Racine fraiche (0,5 kg) + hydro alcool 20 % (0,5) S10

Feuille fraiche pur chauffée (0,5 kg) S11

 Pour le test 3 : 0,25 kg de matière des organes (feuilles et racines) à l’état (sec et frais)
et 1 litre des solvants (eau distillée et hydro-alcool 10%) ont été mélangés pour
l’obtention des différentes solutions:

Tableau 3 : Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 3.


Organe et état Quantité et solvants dénomination

témoin S0

feuille fraiche (0 ,25 kg) + hydro alcool 10 % (1l) S1

feuille sèche (0 ,25 kg) + hydro alcool 10 % (1l) S2

Racine fraiche (0 ,25 kg) + hydro alcool 10 % (1l) S3

Racine sèche (0 ,25 kg) + hydro alcool 10 % (1l) S4

25
Chapitre 2 Matériel et méthodes

 Pour le test 4: 0,5 kg de matière de l’organe feuille à l’état sec et 1,5 litre de solvant
hydro-alcool 10% ont été mélangés pour l’obtention des différentes solutions:

Tableau 4 : Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 4.


Organe et état Quantité et solvants dénomination

témoin S0

feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 10 % (1,5 l) S1

 Pour le test 5: 0,5 kg de matière de l’organe feuille à l’état sec et 1,5 litre de solvants
(eau distillée, hydro-alcool 25%, hydro-alcool 30%, hydro-alcool 50%, hydro-alcool
75%, hydro-alcool 100%,) ont été mélangés pour l’obtention des différentes solutions:

Tableau 5 Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 5.


Organe et état Quantité et solvants dénomination

témoin S0

feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 25 % (1,5 l) S1

feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 30 % (1,5 l) S2

feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 50 % (1,5 l) S3

feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 75 % (1,5 l) S4

feuille sèche (0,5 kg) + hydro alcool 100 % (1,5 l) S5

 Pour le test 6: 1,5 kg de matière de l’organe feuille à l’état sec et 4,59 litre de solvant
hydro-alcool 10% ont été mélangés pour l’obtention des différentes solutions :

Tableau 6 : Récapitulatif des solutions de H. suaveolens pour le test 6.


organe solution dénomination

témoin S0

feuille sèche (1,5 kg) + hydro alcool 10 % (4,5 l) S1

26
Chapitre 2 Matériel et méthodes

2.2.2 Méthode de traitement


Dans le cadre de notre étude, après l’obtention des différentes solutions par la presse, différentes
espèces de graine (Zea Mays P, Pennisetum glaucum P, Arachis hypogaea F, Phaseolus
vulgaris F, Abelmoschus esculentus M, Capsicum annuum S) ont été sélectionnées, puis compté
50 graines par espèces et mis dans des bacs contenant du coton hydrophile et enfin ajouté les
extraits de Hyptis suaveolens en différentes quantités selon le type de test avec 3 répétitions
pour chaque extraits et espèces (Figure 8). Le temps de trempage ou de séjour des graines et la
quantité de solution ajoutée dans les bacs d’essai est fonction du type de test :

Test 1 : trempage pendant 24 h dans les solutions

Dans l’essai 1, l’espèce utilisée est le Zea mays (poaceae), la quantité de solution utilisée pour
le trempage des 50 graines dans chaque répétition (3) est de 50 millilitres. Les graines sont
laissés tremper dans les solutions de 50 millilitres pendant 1 jour puis isolé des solutions et
misent dans des bacs à coton hydrophile afin d’observer les taux de germinations des graines.

Test 2 : trempage en séjour continu dans les solutions

Dans l’essai 2, l’espèce utilisée est Zea mays (poaceae), la quantité de solution utilisée pour le
trempage des 50 graines dans chaque répétition (3) est de 50 millilitres. Les graines déposées
sur des cotons hydrophiles sont laissés tremper dans les solutions de 50 millilitres (3) de façon
continu afin d’observer les taux de germinations des graines.

Test 3 : trempage en séjour continu dans les solutions

Dans l’essai 3, les espèces utilisées sont le Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus
(Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae). Les quantités de solutions utilisées pour le
trempage des 50 graines de chaque espèce et dans chaque répétition (3) sont de 50 millilitres de
solution hydro alcoolique + 50 millilitres d’eau distillée. Les graines déposées sur des cotons
hydrophiles sont laissés tremper dans les solutions de 50 millilitres + 50 millilitres d’eau
distillée (3) de façon continu afin d’observer les taux de germinations des graines.

27
Chapitre 2 Matériel et méthodes

Test 4: trempage en séjour continu dans les solutions

Dans l’essai 4, les espèces utilisées sont le Pennisetum glaucum (poaceae), Capsicum annuum
(solanaceae), Phaseolus vulgaris (fabaceae). La quantité de solution utilisée pour le trempage
des 50 graines de chaque espèce et dans chaque répétition (3) est de 100 millilitres. Les graines
déposées sur des cotons hydrophiles sont laissés tremper dans les solutions de 100 millilitres
(3) de façon continu afin d’observer les taux de germinations des graines.

Test 5 : trempage en séjour continu dans les solutions

Dans l’essai 5, les espèces utilisées sont Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus
(Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae). La quantité de solution utilisée pour le trempage
des 50 graines de chaque espèce et dans chaque répétition (3) est de 100 millilitres. Les graines
déposées sur des cotons hydrophiles sont laissé tremper dans les solutions de 100 millilitres (3)
de façon continu afin d’observer les taux de germinations des graines.

Test 6 : traitement dans les plaques alvéolées

Dans l’essai 6, les espèces utilisées sont Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus
(Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae). Deux doses ont été utilisées (2ml et 4ml). Chaque
dose est utilisée pour pulvériser une seule graine parmi les 50 graines d’une répétition en
présence du terreau. La surface du trou de la plaque alvéolée (125T) est de 9 cm².

2.2.3. Collecte des données

Apres le traitement des différentes espèces, des observations ont été menées sur 1 mois afin de
voir l’évolution de germination des graines des différentes espèces dans les différentes
solutions. Chaque 24h les observations sont faites en comptant le nombre de graine germé dans
chaque solution puis les notés sur des fiches de collecte de donnée.

2.2.4. Analyse des données

Pour les analyses de données plusieurs outils modernes ont été utilisés dont nous citons entre
autre Excel, Word, STATISTICA (7.1 ; 10 ; 13). Ces outils, nous ont permis de savoir la
moyenne, la variance, le meilleur solvant, la meilleure solution, la meilleure matière active, la
significativité des extraits, la significativité de l’interaction entre facteur des différentes
solutions.

28
Chapitre 2 Matériel et méthodes

Figure 8: photos de traitement des graines

29
Chapitre 2 Matériel et méthodes

2.2.5. Caractéristiques des extraits des différents organes de Hyptis. Suaveolens étudiés.

Tableau 7: Caractéristiques des extraits Test 1 et 2


Organe de HS Solvants Rendement % coloration Aspects
T1 T2
F. fraiche Extrait pure 65 74 Noir verdâtre Pâteux
F. fraiche Hydro-alcool 10% 60 56,66 noir Pâteux-collant
F. fraiche Hydro-alcool 20% 56,66 58,36 noir Pâteux-collant
F. fraiche Eau distillée 67 65 gris Friable
F. sèche Hydro-alcool 10% 46,36 52,33 Ocre foncée Pâteux-collant
F. sèche Hydro-alcool 20% 45,83 53 Ocre foncée Pâteux-collant
F. sèche Eau distillée 54 53,46 ocre Friable
Racine fraiche Hydro-alcool 10% 64,54 70 Terre d’ombre brûlée Pâteux-collant
Racine fraiche Hydro-alcool 20% 60,83 72 Terre d’ombre brûlée Pâteux-collant
Racine fraiche Eau distillée 75 74,22 Terre d’ombre brûlée Friable
F. fraiche chauffée 0 78 Gris chaud Pâteux

Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les racines fraiches et les feuilles fraiches
lors du test 1 et 2 alors que les moins élevés ont été obtenus avec feuille fraiche pur, chauffées
et sèches. Parmi les extraits, seul ceux avec les hydro-alcooliques ont un aspect Pâteux-collant
tandis que ceux avec l’eau distillée ont un aspect friable.

Tableau 8: Caractéristiques des extraits Test 3


Organe de HS Solvants Rendement en % coloration Aspects
F. fraiche Hydro alcool 10% 85,90 Noir Pâteux-collant
F. sèche Hydro alcool 10% 70 Ocre foncée Pâteux-collant
Racine fraiche Hydro alcool 10% 87,73 Terre d’ombre brûlée Pâteux-collant
Racine. Sèche Hydro alcool 10% 46,36 Terre d’ombre brûlée Pâteux-collant

Dans le test 3, les rendements les plus élevés ont été obtenus avec la racine fraiche et feuille
fraiche à hydro-alcool 10% alors que ceux avec un rendement faible l’ont été avec la racine
sèche et feuille sèche à hydro alcool 10%. Les extraits ont un aspect Pâteux-collant.

Tableau 9: Caractéristiques des extraits Test 4 ; 5 et 6:


Organe de HS Solvants Rendement en % coloration Aspects
T4 T5 T6
F. sèche Eau distillée 72,12 Ocre foncée Pâteux
F. sèche Hydro alcool 10% 87,88 74,44 gris Pâteux-collant
F. sèche Hydro alcool 25% 71,1 gris Pâteux-collant
F. sèche Hydro alcool 50% 71,52 gris Pâteux-collant
F. sèche Hydro alcool 75% 72,73 gris Pâteux-collant
F. sèche Hydro alcool 100% 71,21 gris Pâteux-collant

30
Chapitre 2 Matériel et méthodes

Tous les extraits sont de couleur grise et des rendements élevés avec l’organe feuille à extrait
sec (hydro alcool 10%). Tous ont un aspect Pâteux-collant sauf l’organe feuille à extrait sec
(Eau distillée) qui a un aspect Pâteux et de couleur Ocre foncée.

31
CHAPITRE 3

RESULTATS ET DISCUSSION
Chapitre 3 Résultats et Discussion

III. Résultats et discussion


1. Résultats
1.1. Etude du comportement germinatif des différentes espèces de graines après avoir
séjourné 24h dans différents extraits de Hyptis suaveolens.

Les effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination du Maïs
ont été déterminés (figure 9). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration de
50 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes, la période
d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif (tableau 10) (F= 7,609 ; p= 0,000039)
sur la germination de Zea mays (poaceae).

Zea mays
120
Série1
100 Série2
inhibition Graine%

80 Série3
Série4
60
Série5
40
Série6
20 Série7

0 Série8
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112131415161718192021222324252627282930 Série9
-20
Temps d'expositon Série10

Figure 9: effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination


de Zea mays après avoir séjourné 24h dans les solutions.

Tableau 10 : Résultats analyse de variance

Effet SC Degr de liberté MC F p


Ord. origine 190608,0 1 190608,0 1360,308 0,000000
solution 10661,3 10 1066,1 7,609 0,000039
erreur 3082,7 22 140,1

32
Chapitre 3 Résultats et Discussion

1.2. Etude du comportement germinatif des différentes graines en séjour continu dans
différents extraits de Hyptis suaveolens.

Les effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination de Zea
mays ont été déterminés (figure 10). Les extraits ont inhibé la germination avec une
concentration de 50 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes,
la période d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif (tableau 11) (F= 115,030;
p= 0,000000) sur la germination de Zea mays.

Zea mays
120
S0

100 S1
inhibition Graine%

S2
80 S3
S4
60
S5

40 S6
S7
20
S8
S9
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 S10
Temps d'expositon S11

Figure 10 : effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination


de Zea mays en séjour continu dans les solutions

Tableau 11 : Résultats analyse de variance

Effet SC Degr de liberté MC F p


Ord. origine 165106,8 1 165106,8 6296,445 0,00
solution 33179,9 11 3016,4 115,030 0,00
erreur 629,3 24 26,2

33
Chapitre 3 Résultats et Discussion

1.3. Localisation et identification de la zone de concentration de la matière active et


identification de l’organe de l’état qui confère la plus grande efficacité d’herbicide.

Les effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination de Zea mays


(poaceae), Abelmoschus esculentus (Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae) ont été
déterminés (figure 11, 12 et 13). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration
de 50 ml de l’extrait hydro-alcoolique 10% + 50 ml d’eau distillée. L'ANOVA Bidirectionnelle
indique que les solutions sont différentes, la période d'incubation et l’interaction entre facteur
solvants, organes sont significatifs. Zea mays (tableau 12) (F= 34,1943; p= 0,000111)
interaction solvant et matière active (F= 29,3449; p= 0,000211) ; Arachis hypogaea (tableau
13) (F= 5,9794; p= 0,032516) interaction solvant et matière active (F= 11,5047; p= 0,006015) et
Abelmoschus esculentus (tableau 14) (F= 19,5943; p= 0,001017) interaction solvant et matière
active (F= 9,6199; p= 0,010075). D’autre part en considérant l’effet entre solution, la solution
S2 (Feuille sèche) présente la plus grande efficacité d’erbicide sur les différentes espèces de
graines testées.

Zea mays
120
inhibition Graine%

100

80
S0
60 S1
S2
40
S4
20
S5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 11 : effet de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination de Zea mays

34
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Arachis hypogaea
120
inhibition Graine%

100

80
S0
60 S1
S2
40
S4
20
S5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 12 : effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination de Arachis


hypogaea

Abelmoschus esculentus
120
inhibition Graine%

100

80
S0
60 S1
S2
40
S4
20
S5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 13 : effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination de


Abelmoschus esculentus

35
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Tableau 12 : Résultats analyse de variance Zea mays


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 29547,52 1 29547,52 399,2909 0,000000
solvant 2530,38 1 2530,38 34,1943 0,000111
M. ative 103,71 1 103,71 1,4015 0,261417
Ma*solvant 2171,52 1 2171,52 29,3449 0,000211
erreur 814,00 11 74,00

Tableau 13 : Résultats analyse de variance Arachis hypogaea


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 70274,38 1 70274,38 510,1308 0,000000
solvant 823,71 1 823,71 5,9794 0,032516
M. ative 228,67 1 228,67 1,6599 0,224054
Ma*solvant 1584,86 1 1584,86 11,5047 0,006015
erreur 1515,33 11 137,76

Tableau 14 : Résultats analyse de variance Abelmoschus esculentus


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 20948,67 1 20948,67 199,4535 0,000000
solvant 2058,00 1 2058,00 19,5943 0,001017
M. ative 21,43 1 21,43 0,2040 0,660269
Ma*solvant 1010,38 1 1010,38 9,6199 0,010075
erreur 1155,33 11 105,03

1.4. Spectre d’efficacité de l’extrait hydro alcoolique sur différentes espèces et familles
de graine des cultures.
Les effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination Pennisetum
glaucum (poaceae), Capsicum annuum (solanaceae), Phaseolus vulgaris (fabaceae) ont été
déterminés (figure 14; 15 et 16). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration
de 100 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes, la période
d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif sur la germination des espèces
d’essai (tableau 15) (F= 661,5000; p= 0,000014) ; (tableau 16) (F= 465,3846; p= 0,000027) et
(tableau 17) (F= 2773,500; p= 0,000001).

36
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Phaseolus vulgaris
150

inhibition Graine%
100

50 S0

0 S1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 14 : effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination de


Phaseolus vulgaris

Pennisetum glaucum
inhibition Graine%

150

100

50 S0

0 S1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 15: effets de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination du


Pennisetum glaucum

Capsicum annuum
150
inhibition Graine%

100

50 S0
S1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 16 : effet de l’extrait Hydro-alcoolique de H. suaveolens sur la germination du Capsicum


annuum

37
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Tableau 15 : Résultats analyse de variance Phaseolus vulgaris

Effet SC Degr de liberté MC F p


Ord. origine 11616,00 1 11616,00 726,0000 0,000011
solution 10584,00 1 10584,00 661,5000 0,000014
erreur 64,00 4 16,00

Tableau 16 : Résultats analyse de variance Pennisetum glaucum


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 9600,000 1 9600,000 553,8462 0,000019
solution 8066,667 1 8066,667 465,3846 0,000027
erreur 69,333 4 17,333

Tableau 17 : Résultats analyse de variance Capsicum annuum

Effet SC Degr de liberté MC F p


Ord. origine 12150,00 1 12150,00 3037,500 0,000001
solution 11094,00 1 11094,00 2773,500 0,000001
erreur 16,00 4 4,00

1.5. Concentration en alcool du solvant : effet connu du solvant en hydro alcool sur le
comportement germinatif des graines d’essai.
Les effets des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens sur la germination du Zea
mays (poaceae), Abelmoschus esculentus (Malvaceae), Arachis hypogaea (fabaceae) ont été
déterminés (figure 17; 18 et 19). Les extraits ont inhibé la germination avec une concentration
de 100 ml. L'ANOVA unidirectionnelle indique que les solutions sont différentes, la période
d'incubation et le temps de latence ont un effet significatif sur la germination du des espèces
d’essai (tableau 18) (F= 657,0133; p= 0,000000) ; (tableau 19) (F= 315,9231; p= 0,000000) et
(tableau 20) (F= 1002,720; p= 0,000000).

38
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Zea mays
150

inhibition Graine%
S0
100 S1

50 S2
S3
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 S4

Temps d'expositon S5

Figure 17 : effets des extraits aqueux et Hydro-alcool de H. suaveolens sur la germination du


Zea mays

Arachis hypogaea
inhibition Graine%

150 S0
100 S1
50 S2

0 S3
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 S4
Temps d'expositon S5

Figure 18 : effets des extraits aqueux et Hydro-alcool de H. suaveolens sur la germination de


Arachis hypogaea

Abelmoschus esculentus
150
S0
inhibition Graine%

100 S1

50 S2
S3
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 S4
Temps d'expositon S5

Figure 19 : effets des extraits aqueux et Hydro-alcool de H. suaveolens sur la germination du


Abelmoschus esculentus

39
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Tableau 18 : Résultats analyse de variance Zea mays


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 5547,56 1 5547,556 832,1333 0,000000
solution 21900,44 5 4380,089 657,0133 0,000000
erreur 80,00 12 6,667

Tableau 19 : Résultats analyse de variance Arachis hypogaea


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 2738,00 1 2738,000 315,9231 0,000000
solution 13690,00 5 2738,000 315,9231 0,000000
erreur 104,00 12 8,667

Tableau 20 : Résultats analyse de variance Abelmoschus esculentus


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 1152,000 1 1152,000 1036,800 0,000000
solution 5570,667 5 1114,133 1002,720 0,000000
erreur 13,333 12 1,111

1.6. Etude du comportement germinatif des graines traitées à l’extrait hydro-alcoolique


dans les plaques alvéolées sur substrat de terreaux.
À la concentration de 2 ml et 4 ml, le pourcentage d'inhibition des extraits Hydro- alcool de H.
suaveolens sur la germination du Zea mays (poaceae), Abelmoschus esculentus (Malvaceae),
Arachis hypogaea (fabaceae) était de 0% ; 3,34% ; 13,34% ; 21% ; 12,34% et 14,67% (figure
20 ; 21 ; 22). La germination des graines de Arachis hypogaea ont été significativement
inhibées (tableau 22) (F= 13,1606; p= 0,006397) lorsque les graines sont appliquées à une
concentration de 4 ml (figure 21). D'autre part, les extraits de H. suaveolens ont stimulé la
Germination du Zea mays et du Abelmoschus esculentus (figure 20 et 22) à une concentration
de 2 ml et 4 ml d'extrait. L’analyse de variance ANOVA de ces deux espèces révèle que
l’inhibition du maïs et du Gombo n’est pas significative (tableau 21) (F= 5,36 ; p= 0,046258)
et (tableau 23) (F= 0,527; p= 0,615372).

40
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Zea mays
120
inhibition Graine%
100
80
60 S0
40 S1D1
20
S1D2
0
-20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 20: effet de l’extrait Hydro-alcool 10% de H. suaveolens sur la germination du Zea mays

Arachis hypogaea
150
inhibition Graine%

100
S0
50
S1D1
0 S1D2
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 21 : effet de l’extrait Hydro-alcool 10% de H. suaveolens sur la germination de Arachis


hypogaea

Abelmoschus esculentus
120
inhibition Graine%

100
80
60 S0
40 S1D1
20 S1D2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps d'expositon

Figure 22 : effet de l’extrait Hydro-alcool 10% de H. suaveolens sur la germination du


Abelmoschus esculentus

41
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Tableau 21 : Résultats analyse de variance Zea mays

Effet SC Degr de liberté MC F p


Ord. origine 84100,00 1 84100,00 13516,07 0,000000
solution 66,67 2 33,33 5,36 0,046258
erreur 37,33 6 6,22

Tableau 22 : Résultats analyse de variance Arachis hypogaea


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 49284,00 1 49284,00 809,4088 0,000000
solution 1602,67 2 801,33 13,1606 0,006397
erreur 365,33 6 60,89

Tableau 23 : Résultats analyse de variance Abelmoschus esculentus


Effet SC Degr de liberté MC F p
Ord. origine 48400,00 1 48400,00 1471,622 0,000000
solution 34,67 2 17,33 0,527 0,615372
erreur 197,33 6 32,89

1.7. Récapitulatif des activités herbicides des extraits aqueux et Hydro-alcooliques de


Hyptis suaveolens sur la germination des espèces de graines d’essai.

Tous les extraits ont des effets significatifs sur la germination des graines des espèces testées.
L’effet était dépendant de la concentration, plus la concentration étais élevée plus l’effet
herbicide était grande jusqu'atteindre 100% d’effet herbicide avec une concentration de 100 ml.
Les concentrations moins élevés ont un effet stimulant de la germination des espèces de graines
testées. L’interaction entre matière active et solvant est significative, le meilleur solvant a été
obtenu avec l’hydro- alcoolique à 10 %.

Les organes de Hyptis suaveolens utilisées ont des effets herbicides significatifs. Le meilleur
effet a été obtenu avec l’organe Feuille à l’état sec.

Toutes les espèces de graines utilisées sont sensibles aux extraits aqueux et hydro-alcooliques
de Hyptis suaveolens. Cependant on a relevé un effet moins sensible avec l’espèce de graine
arachide.

Les extraits ont un effet inhibiteur à long terme sur la germination des graines des espèces
testées (30 jours) et un temps de latence de 2 à 5 jours selon l’espèce et selon la concentration.

42
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Discussion
Hyptis. suaveolens, est une mauvaise herbe odieuse, répartie dans les régions tropicales et
subtropicales qui constitue une menace pour le système agricole. Il a été signalé que les autres
espèces de plantes proches de leur colonie sont assez limitées (Kumari, 2018). La principale
raison de ce caractère de la plante pourrait être due à sa potentialité allélopathique. Quelques
preuves sont trouvées dans la littérature sur l'activité allélopathique des extraits de feuilles et
des résidus de feuilles sèches des plantes H. suaveolens. Par exemple, (Islam et Kato-Noguchi,
2013) ont rapporté que l'extrait aqueux et méthanolique des feuilles, Racines et tiges de H.
suaveolens ont des effets allélopathiques sur la germination des semis du Cresson et du ray-
grass Italien. Poornima et al., (2015) ont rapporté également que le lexiviat de Feuilles de H.
suaveolens à des concentrations de 1% inhibait la germination du Triticum Aestivum et
Eleusine Coracana (blé et ragi). D’autres résultats identiques ont également été rapportés par
Atia et al., (2016) qui ont travaillé avec des résidus foliaires de H. suaveolens à des
concentrations de 50 g/L, ont observé une activité inhibitrice sur la germination des semis et les
paramètres physiologiques de Oryza sativa (Riz) de 96,5 à 19,2%. Nascimento et al., (2020)
ont rapporté dans leurs enquêtes in vitro avec les extraits éthanoïques de H. suaveolens une
activité phytotoxique sur la germination des graines de laitue et Soja de manière significative.

Dans la présente Etude, les extraits aqueux et Hydro-alcooliques de H. suaveolens ont inhibé
de manière significative la germination des semis de Zea Mays, Pennisetum glaucum, Arachis
hypogaea, Phaseolus vulgaris, Abelmoschus esculentus, Capsicum annuum à des
concentrations de 50 ml à 100 ml. Ces résultats démontrent que l’extrait aqueux et Hydro-
alcooliques de H. suaveolens peuvent posséder des allélochimiques qui sont responsables de
leur activité inhibitrice. De même l'activité inhibitrice des extraits de plantes de H. suaveolens
sur différentes espèces d’essai était dépendante de la concentration. Nos études sont en accord
avec celle Kapoor, (2011) et de plusieurs chercheurs cités plus haut.

L'activité inhibitrice des extraits de la plante H. suaveolens sur la germination du Zea Mays,
Pennisetum glaucum, Arachis hypogaea, Phaseolus vulgaris, Abelmoschus esculentus,
Capsicum annuum sont conformes aux conclusions précédentes de nombreux autres
chercheurs. Ils ont rapporté que la diminution de la capacité de germination en présence de
substances allélochimiques pourrait être due à plusieurs anomalies créées par les produits
allélochimiques sur les graines pendant le processus de germination. Selon Kato-Noguchi et

43
Chapitre 3 Résultats et Discussion

Macίas, (2006) cité par Islam et al., (2013), les substances allélochimiques comme la 6-
méthoxy-benzoxazolin2(3H)-one (MBOA) inhibent la germination du cresson des graines en
inhibant l'induction de l'activité de la α-amylase, qui est très cruciale pour la conversion des
glucides de réserve en sucres solubles pendant la germination des graines. Selon Oracz et al.,
(2007) cité par Islam et al.,(2013), l'accumulation d'espèces réactives à l'oxygène provoquait
des dommages cellulaires, qui se traduisaient par une diminution de la capacité de germination
et une perte progressive de la vigueur des graines. La diminution de la capacité de germination
était également due à une détérioration accrue de la membrane (Bogatek et al., 2006).

L'activité stimulante de la germination des semis Zea mays, Abelmoschus esculentus, Arachis
hypogaea dans du terreau réalisé en hors sol, dans les plaques avéolées par l'extrait hydro-
alcoolique 10%, de H. suaveolens à des concentrations de 2 et 4 ml est conforme aux
conclusions de nombreux autres chercheurs. Ils ont rapporté que les allélochimiques peuvent
stimuler la croissance des semis à de très faibles concentrations (Atia et al 2016 ;poornima et
al., 2015, Islam., 2013) et (Rice, 1984 ; Lovett et al., 1989 ; Liu et Chen, 2011) cité par Islam
et al. (2013). L'activité stimulante de tout composé à faible dose est appelée hormèse (Southam
et Erlich, 1943) cité par Islam et al. (2013). Dans certains cas, on a également signalé que des
allélochimiques induisaient l'hormèse. La raison de l'hormèse est due à la disponibilité de
certains produits chimiques à faibles doses qui pourraient affecter les hormones végétales
responsables de la germination des graines (Duke et al., 2006) cité par Islam et al. (2013)

44
CONCLUSION
Conclusion
L'allélopathie est définie comme les effets néfastes ou bénéfiques directs ou indirects d'une
plante ou d'une autre par la production de composés biochimiques qui s'échappent dans
l'environnement.

La présente enquête a indiqué que Hyptis suaveolens avait un fort effet allélopathique de pré
émergence sur la germination des semis de plusieurs espèces de plante et familles de plantes.
L’effet allélopathique dépendante de la concentration des extraits aqueux et hydro-alcool
prouve que Hyptis suaveolens possède des substances allélochimiques libérés dans
l'environnement par l'exsudation des racines, le lessivage et la décomposition des résidus
végétaux. Ces allélochimiques pourraient être la principale raison de la croissance limitée
d'autres espèces végétales à proximité de leur colonie. Pour une gestion durable des mauvaises
herbes, le recours aux activités allélopathique est l'une des nouvelles options pour le
développement de nouveaux herbicides naturels biodégradables et respectueux de
l'environnement. Cependant, des recherches approfondies et supplémentaires sont nécessaires
pour confirmer davantage le potentiel allélopathique de H. suaveolens dans des conditions de
pré émergence, mais également de post émergence au champ en condition réelle afin de rendre
une conclusion pertinente de nos recherches.

45
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographies
https:/ /fr .wikipedia.org/w/index.php?title=Korhogo&oldid=168187986

Atia Arzoo, Akhtari Khatoon, Sandeep Kumar Nayak, Ashirbad Mohapatra


and Kunja Bihari Satapathy. 2016. Assessment of the Allelopathic Potential of an Invasive
Alien Weed Hyptis Suaveolens (L.) Poit. on Germination of Oryza Sativa L. Journal of Food
Science and Engineering 6 (2016) 212-214 doi: 10.17265/2159-5828/2016.04.003.

Ahoton, L.E., TBC Alavo, MA Ahomadegbe, C Ahanhanzo, et C Agbangla., 2010.


Domestication du gros baume (Hyptis suaveolens (L.) Poit.) : Techniques de production et
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Adda, C., P. Atachi, K. Hell and M. Tamò . 2011. Potential use of the bushmint, Hyptis
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Annexes

ANNEXES
Annexes

Annexes

L’acide hydrocyanique
est contenu dans les racines, les écorces et les feuilles (Quisumbing, 1951).

IX

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