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DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Master Biologie Fondamentale


Parcours : Ressources végétales
Mémoire de stage de fin d’étude
************

Contribution à l'étude de l'activité insecticide de cinq


plantes du centre ouest du Maroc

Réalisé par :
LACHGAR Ayyoub
Soutenu le 24-10-2018 devant la commission d’examen :

Pr. Professeur à la Faculté des Sciences d’Agadir Président

Pr. Professeur à la Faculté des Sciences d’Agadir Examinateur

Pr. Professeur à la Faculté Polydisciplinaire Taroudant Examinateur

Pr. Professeur à la Faculté des Sciences d’Agadir Encadrant

Année universitaire 2017-2018


Dédicaces

Je dédie ce modeste travail,

À Mes grands parents,


À mes chers parents,
À mon frère et ma sœur,
À toute ma famille,
À mes chers amis,
À tous mes professeurs

À tous ceux qui me sont chers

II
Remerciements
Au terme de ce travail,

Je tiens tout d’abord à remercier très sincèrement mon encadreur Pr. Fouad
MSANDA, Responsable du Laboratoire de Biotechnologies et Valorisation des Ressources
Naturelles(LBVRN) pour m’avoir accueilli au sein du Laboratoire et pour m’avoir fait
l’honneur de diriger ce travail et qui durant ces mois m’a initié à la recherche avec exigence
et générosité. Je lui suis reconnaissant pour la confiance et le soutien permanent qu’elle m’a
témoigné dans ce travail ainsi que pour sa disponibilité et pour la grande autonomie qu’elle
m’a accordée. Je tiens à vous exprimer ma profonde reconnaissance et mon profond respect.

Ma profonde gratitude va spécialement à nos professeurs Pr. Khalil CHERIFI et à Pr.


Abdelaziz ZAHIDI, Membres du Laboratoire de Biotechnologies et Valorisation des
Ressources Naturelles(LBVRN) Pour leur conseils et discussions précieux, aussi pour leur
soutien, d'orientation, de l'enthousiasme et les critiques constructives au cours de mon stage.

Je tiens à remercier aussi notre présidente du jury, Pr. Mohamed FALLAH. Je suis
particulièrement honoré de vous avoir vu assurer la Présidence de ce Jury. Veuillez recevoir
ici, cher professeur, ma profonde gratitude.

Mes vifs remerciements vont au doctorant Ayoub HALLOUTI et Abdellah EL


HAMDAOUI et Lahbib Fayzi, pour le partage de ses expériences et son suivi , pour leur
aide, leur soutien et leurs encouragements. Qu’elle trouve ici l’expression de ma sincère
gratitude et mon profond respect.

Mes sentiments de reconnaissance et mes remerciements vont aussi au Dr. Mohamed


El YAAGOUBI pour son aide, sa gentillesse, ses conseils et ses remarques tout au long de
ce travail.

Je tiens à remercier mes camarades et collègues étudiants du Laboratoire de


Biotechnologies et Valorisation des Ressources Naturelles, pour leur sympathie et leur
soutien amical. Qu’ils trouvent ici l’assurance de mon amitié et de ma disponibilité à leur
égard. Les travaux intenses et les fous rires partagés ont toujours été pour moi des moments
inoubliables.

Je ne saurais terminer sans remercier l’ensemble de ma famille ainsi que mes amis,
pour leur patience, leurs encouragements, et leurs soutiens multiformes. Je leur témoignage
ma profonde affection, car ce travail est en partie le fruit de leur soutien. Je leur suis très

III
reconnaissant. Leur fierté à mon égard aujourd’hui est pour moi la meilleure des
récompenses.

IV
Résumé
L’objectif principal de ce travail est de contribuer à la valorisation de cinq plantes
aromatiques et médicinales du centre ouest du Maroc (Thymus satureioides, T. leptobotrys,
Artemisia herba-alba, Tetraclinis articulata et Lavandula mairei) par l'évaluation in vitro du
pouvoir antioxydant et insecticide de leurs huiles essentielles. Les huiles essentielles ont été
testées à différentes doses par contact contre les adultes de cinq d’insectes ; Tribolium
confusum, Tribolium castaneum, Acanthoscelides obtectus, Bruchus lentis et Ceratitis
capitata et par fumigation contre Tribolium castaneum et Tribolium confusum. Les données
de l’activité insecticide vis-à-vis de T. castaneum et T. confusum déterminés par les deux
tests de toxicité ont révélé que l’huile essentielle de Lavandula mairei a développé l’activité
insecticide la plus élevée avec respectivement des DL50 et DL90 de 0,47 et 0,81 μl/cm2 pour
T. castaneum et de 0,56 et 0,89 μl/cm2 pour T. confusum. Pour le test de fumigation, la toxicité
la plus élevée a été enregistrée pour les huiles essentielles de T.satureoides, T. leptobotrys et
Artemisia herba alba avec des taux de mortalité qui ont atteint 100% contre T. castaneum.
Les mêmes huiles essentielles ont enregistré des taux de mortalité respectifs de 60%, 56.67%
et 76.67% contre T. confusum après 24h d’exposition. Le test de toxicité par contact
concernant les autres insectes, a montré l’efficacité de l’huile essentielle de T. leptobotrys
avec des valeurs de DL50 et DL90 de 0,001 et 0,010 µl/cm2 pour B. lentis ; de 0,005 et 0,018
µl/cm2 pour A. obtectus et avec des valeurs de TL50 et TL90 de 12,1 heures et 20,8 heures
chez Ceratitis capitata. Les résultats de l’activité anti-oxydante évaluée par le test du DPPH
ont montré que c’est toujours l’HE de T. leptobotrys qui a montré les capacités anti-oxydantes
les plus intéressantes avec EC50 de 0,94±0,05 mg/ml.

Mots clés : Plantes aromatiques et médicinales, huile essentielle, activité anti-


oxydante, activité insecticide.

V
Abstract
The main objective of this study is to contribute in the valorization of five Moroccan
aromatic and medicinal plants of the center west of Morocco, using in vitro evaluation of the
antioxidant and insecticidal potential of their essential oils. The essential oils extracted by
hydro-distillation of five aromatic and medicinal plants were tested at different doses by filter
paper contact against five adult’s insect species (Tribolium confusum and Tribolium
castaneum, Acanthoscelides obtectus and Bruchus lentis and ceratitis capitata) and by
fumigation on Tribolium castaneum and Tribolium confusum. The insecticide activity for T.
castaneum and T. confusum determined by two tests: contact toxicity on filter paper and
fumigation, revealed that the essential oil of L. mairie showed highest insecticidal activity
with LD 50 and LD 90 of 0.47 and 0.81 μl / cm2 for T. castaneum and 0.56 and 0.89 μl / cm2
for T. confusum by contact toxicity test than by fumigation. In which the highest toxicity was
recorded by the essential oils of T.saturoides and T. leptobotrys and A. herba alba with
mortality rates for 100% on T. castaneum 60%, 56.67% and 76.67%, respectively on T.
confusum after 24h of exposure. Also, the results obtained by contact toxicity test of other
insects studied show the effectiveness of T. leptobotrys essential oil with the lowest LD50 and
LD90 values of 0.001 and 0.010 μl / cm2, respectively for B. lentis and with 0.005 and 0.018
μl / cm2 for A. obtectus and with TL50 and TL90 values of 12.1 hours and 20.8 hours for
ceratitis capitata. The results of the anti-oxidant activity evaluated by the DPPH test showed
that it’s always HE of T. leptobotrys that sowed the most interesting anti-oxidant capacities
with EC50 of 0.94 ± 0.05 mg / ml. To conclude we can say that these essential oils could be
used to promote research, to develop a new agent based on medicinal plants that will fight
these pests.

Key words: Aromatic and medicinal plants, essential oil, antioxidant activity,
insecticidal activity.

VI
‫ملخص‬

‫الهدف الرئيسي من هذا العمل هو المساهمة في تثمين خمس نباتات عطرية وطبية من وسط غرب المغرب عبر‬
‫تقييم قدرة زيوتها األساسية كمضادات األكسدة و مكافحة الحشرات‪ .‬بعد استخالص الزيوت األساسية عن طريق التقطير‬
‫بالبخار‪ ،‬تم تجربتها بجرعات مختلفة أوال عن طريق وضعها المباشر فوق ورق الترشيح على كبار خمسة أنواع من‬
‫الحشرات ‪ (Tribolium confusum, T. castanum, Acanthoscelides obtectus, Bruchus lentis‬و‬
‫)‪ ، Ceratitis capitata‬كما تم تجربتها أيضا عن طريق إستنشاق البخار )‪ (inhalation‬على ‪ T. confusum‬و ‪T.‬‬
‫‪ castaneum.‬بالنسبة لهاتين الحشراتين األخيرتين فقد أبانت المعطيات على أن الزيت األساسية المستخلصة من‬
‫‪Lavandula mairie‬قد أظهرت أكبر نتيجة مقارنة مع الزيوت األخرى فيما يخص النشاط مكافحة للحشرات‪ ،‬وأسفرت‬
‫على قيم ‪ DL50‬و ‪ DL90‬التي تقدر تواليا ب‪ 0,47‬و ‪ µl/cm2 81,0‬بالنسبة ل ‪T. castaneum‬وكذا ‪ 0,56‬و‪89,0‬‬
‫‪µl/cm2‬بالنسبة ل ‪ T. confusum,‬وهذا فيما يخص سواء تجربة التسمم عن طريق الوضع المباشر للزيوت أو التبخير‪.‬‬
‫بالنسبة لتجربة التبخير ‪ (inhalation),‬فإن درجات السمية العليا قد ظهرت مع الزيوت األساسية التالية ‪T.‬‬
‫‪satureoidez, T. leptobotrys‬و ‪ Artemisia herba alba‬بمعدالت وفيات قد وصلت إلى ‪ %100‬على ‪T.‬‬
‫‪Castanum‬بالنسبة لجميع الزيوت األساسية‪ ،‬و‪ 67,56% ،60%‬و‪ 67,76%‬تواليا على ‪ T. confusum‬هذا بعد مرور‬
‫‪ 24‬ساعة من الخضوع للتجربة من طرف الحشرات‪ .‬من جهة أخرى‪ ،‬فإن النتائج المحصل عليها‪ ،‬بواسطة تجربة التسمم‬
‫باإلتصال المباشر بالنسبة للحشرات األخرى‪ ،‬قد أظهرت فعالية الزيت األساسية الخاصة ب ‪ T. leptobotrys‬بحصولها‬
‫على معدالت ‪ DL50‬و ‪ DL90‬األ كثر انخفاضا بما يقدر تواليا ب‪ 0,001‬و ‪ µl/cm2 010,0‬بالنسبة ل ; ‪B. lentis‬‬
‫أيضا ‪ 0,005‬و ‪ µl/cm2 018,0‬بالنسبة ل ‪ A. obtectus‬وكذلك قد تم الحصول على قيم ‪ TL50‬و ‪ TL90‬المقدرة‬
‫ب‪ 12,1‬ساعة و ‪ 8,20‬ساعة بخصوص ‪ Ceratita capitata.‬أما بخصوص نتائج النشاط المضاد لألكسدة والذي تم‬
‫تقييمه عبر تجربة ‪ DPPH‬فقد أسفرت على أن الزيت األساسية ل ‪T. leptobotrys‬هي دائما والوحيدة التي أبانت على‬
‫قدراتها كمضادة لألكسدة األكثر أهمية بقيمة ‪0,94±0,05 mg/ ml‬بالنسبة ل ‪EC50.‬وبالتالي فإن نتائج دراستنا هاته‬
‫تد عم االستنتاج بأن هذه الزيوت األساسية يمكن أن تستخدم لتعزيز البحوث التي تهدف إلى تطوير عامل جديد‪ ،‬استنادا إلى‬
‫النباتات الطبية‪ ،‬لمكافحة هذه اآلفات‪.‬‬

‫الكلمات المفتاح‪ :‬النباتات الطبية والعطرية والزيوت األساسية‪ ،‬النشاط المضادة لألكسدة‪ ،‬نشاط مكافحة الحشرات‪.‬‬

‫‪VII‬‬
Liste des abréviations

DPPH 2,2’-diphényl-1-picrylhydrazyle
:

OMS Organisation mondiale de la santé


:

AFNOR Association francaise de normalisation


:

DO Densité optique
:

DL Dose létale
:

TL Temps létale
:

HE Huile Essentielle.
:

HEs Huiles Essentielles.


:

IC50 Concentration inhibitrice de 50 % de DPPH.


:

PAM Plantes aromatiques et médicinales.


:

USAID United States Agency for International Development


:

VIII
Liste des figures
Figure 1: Entraînement à la vapeur d’eau ascendante et descendante(El Haib 2011). 8

Figure 2: T.confusum Duv ( A )et T.castaneum Herbst ( B ). .................................... 15

Figure 3: Différents caractères morphologiques distinctifs des Bruchidae (Weidner and Rack
1984). ........................................................................................................................... 16

Figure 4: Acanthoscelides obtectus (A) et Bruchus lentis (B). .................................. 16

Figure 5: Infection et dégât d'A. obtectus sur les grains d'haricots. ........................... 17

Figure 6: Elevage de masse de Tribolium castaneum (Herbst). ................................. 19

Figure 7: élevage de masse de bruche (A.obtiscus). .................................................. 19

Figure 8: Adulte de ceratitis capitata. ......................................................................... 20

Figure 9: les étapes de collections des larves de ceratitis capitata. ............................ 21

Figure 10: Test de toxicité par contact ( préparation et coulage de mélange (HE+acétone)
sur les rondelles de papier whatman n°1). ................................................................... 22

Figure 11: test de toxicité par contact sur papier filtre des adultes de ceratitis capitata.24

Figure 12: Rendements des huiles essentielles des espèces étudiées. ........................ 26

Figure 13: Evolution de Taux de mortalités (%) de tribolium castaneum provoqués par les
HE (AA : Artemisia herba alba. LM : Lavandula mairie .TA : Tetraclinis articulata. TL :
Thymus léptobotrys. TS : Thymus saturoides). ........................................................... 35

Figure 14: Evolution de Taux de mortalités (%) par inhalation de tribolium confusum
provoqués par les HE après 24h d’exposition (T : Témoin. AA : Artemisia herba alba. LM :
Lavandula mairie .TA : Tetraclinis articulata. TL : Thymus léptobotrys. TS : Thymus
saturoides).................................................................................................................... 36

IX
Liste des tableaux
Tableau 1: Les exportations en poids des huiles essentielles (1999-2003). ............... 11
Tableau 2: Les exportations en valeurs des huiles essentielles (1999-2003). ............ 11
Tableau 3: Valeurs de DL50 et DL90 (μl/cm2) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de T. castaneum T. confusum, évaluées par toxicité par contact sur papier-
filtre après 24 heures de traitement. ............................................................................ 28
Tableau 4: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de T. castaneum, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.28
Tableau 5: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de T. confusum, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.29
Tableau 6: Valeurs de DL50 et DL90 (μl/cm2) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de B. Lentis et A. Obtectus, évaluées par toxicité par contact sur papier-
filtre après 24 heures de traitement. ............................................................................ 29
Tableau 7: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes d’A. Obtectus, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre. . 30
Tableau 8: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de B. Lentis, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre. .... 30
Tableau 9: Valeurs de DL50 et DL90 des huiles essentielles étudiées contre les adultes de
Ceratitis capitata après 24h d’exposition. .................................................................... 31
Tableau 10: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de Ceratitis capitata , évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.
..................................................................................................................................... 31
Tableau 11: Tableau de l’ANOVA à deux facteurs des donnés des pourcentages des taux de
mortalités des deux espèces de triboluim. ................................................................... 34
Tableau 12: Valeurs de DL50 et DL90 de toxixité par fumigation des huiles essentielles
étudiées après 24h d’exposition................................................................................... 37
Tableau 13: Valeurs d’EC50 des huiles essentielles des espèces étudiées. ............... 39

X
Sommaire
Dédicaces .......................................................................................................................II

Remerciements ............................................................................................................ III

Résumé ......................................................................................................................... V

Abstract........................................................................................................................ VI

‫ ملخص‬............................................................................................................................ VII

Liste des abréviations ............................................................................................... VIII

Liste des tableaux ........................................................................................................ IX

Liste des figures ........................................................................................................... IX

Sommaire ..................................................................................................................... XI

I. Introduction ................................................................................................. 1

II. Synthèse bibliographique ............................................................................ 3

1. Les plantes aromatiques et médicinales .................................................. 3

1.1. Généralités sur les plantes aromatiques et médicinales ................... 3

1.2. Importance des plantes aromatiques et médicinale au Maroc .......... 4

2. Les huiles essentielles.............................................................................. 4

2.1. Définition : ....................................................................................... 5

2.2. Composition chimique ..................................................................... 5

2.3. Différentes technique d’extraction ................................................... 7

2.4. L’importance des huiles essentielles : ............................................ 10

3. Activités biologique des huiles essentielles........................................... 11

3.1. Activité antibactérienne : ............................................................... 12

3.2. Activité antifongique :.................................................................... 13

3.3. Activité insecticide :....................................................................... 13

XI
3.4. Activité antioxydante : ................................................................... 14

4. Description et présentations des insectes étudiées ................................ 14

4.1. Insectes du genre tribolium : .......................................................... 14

4.2. Les Bruchidae : .............................................................................. 15

III. Matériel et méthodes ................................................................................. 17

5. Matériel végétal ..................................................................................... 17

6. Extraction des huiles essentielles .......................................................... 18

7. Activité insecticide ................................................................................ 18

7.1. Elevage des insectes ....................................................................... 18

7.2. Test de toxicité par contact : .......................................................... 21

7.3. Test de toxicité par fumigation : .................................................... 24

8. Activité antioxydante ............................................................................. 24

9. Analyse statistique des résultats ............................................................ 25

IV. Résultats et discussion : ......................................................................... 25

10. Rendement des huiles essentielles : ................................................... 25

11. Activité insecticide : .......................................................................... 27

11.1. Test de toxicité par contact : .......................................................... 27

11.2. Test de toxicité par fumigation : .................................................... 34

3. Activité antioxydante : .......................................................................... 38

V. Conclusion................................................................................................. 40

VI. Références bibliographique ................................................................... 41

XII
I. Introduction
Ces dernières décennies, la protection de l’environnement s’est imposée de plus
en plus comme une préoccupation mondiale majeure et l'intérêt croissant pour
l'utilisation des composés naturels comme alternative aux produits chimiques a attiré
l'attention sur les plantes aromatiques (El Abed et al. 2014). C’est ainsi, que le concept
de lutte biologique a subit une évolution au cours du temps et intègre dans sa définition
actuelle toutes les formes non chimiques de contrôle des ravageurs des récoltes et aussi
des mauvaises herbes. Ces composés présentent l'avantage d'une très grande diversité
de structures chimiques et ils possèdent aussi un très large éventail d'activités
biologiques (Rollinger et al. 2004). Ces dernières sont liées essentiellement à des
molécules variées et appartenant à différentes classes chimiques. Parmi ces agents
bioactifs à forte valeur économique et pharmacologique chez les plantes aromatiques
et médicinales, nous citons les huiles essentielles appelées également composés
terpéniques volatiles ou communément essences végétales. Les huiles essentielles ont
toujours été largement utilisées pour les applications bactéricides, virucides, fongicides,
antiparasitaires, insecticides, médicinales et cosmétiques, notamment dans les
industries pharmaceutiques, sanitaires, cosmétiques, agricoles et agroalimentaires
(Bakkali et al. 2008 , Tietze and Modi 2000). Pour ces différentes raisons la valorisation
des ressources naturelles et surtout les PAM est une préoccupation qui devient de plus
en plus importante dans de nombreux pays.
Le Maroc, de par son climat méditerranéen et ses caractéristiques
géomorphologiques, bénéficie de conditions favorables pour le développement d’une
flore riche et variée comprenant un important potentiel en plantes aromatiques et
médicinales (PAM) souvent endémiques (El Meskaoui et al. 2008), dont certains sont
mal valorisées en raison du manque de données scientifiques (Talbaoui, Jamaly, Aneb,
Il Idrissi, Bouksaim, Gmouh, Amzazi1, El Moussaouiti 2012). Ainsi, la valorisation des
ressources naturelles et surtout les PAM est une préoccupation qui devient de plus en
plus importante dans de nombreux pays comme c’est le cas du Maroc.
Notre travail se propose de valoriser le potentiel aromatique et médicinal de cinq
plantes marocaines, à travers l’étude in vitro de l’activité antioxydante et insecticide de
leurs huiles essentielles.
Le présent mémoire comprend trois parties et est structuré comme suit :
1
- Une première partie qui synthétise des données bibliographiques ayant trait avec
le thème en question et notamment l'importance des PAM a l'échelle nationale et
internationale, les différents méthodes d’extraction des huiles essentielles, la
composition chimique des HE et leur activité biologique.
- Une deuxième partie qui expose la méthodologie et le matériel retenus pour la
réalisation de ce travail.
- Une troisième partie traite les résultats des tests et leur discussion.

2
II. Synthèse bibliographique
1. Les plantes aromatiques et médicinales
1.1. Généralités sur les plantes aromatiques et médicinales
1.1.1. Définition :
Une plante médicinale est toute plante renfermant un ou plusieurs principes actifs
capables de prévenir, soulager ou guérir des maladies (Schauenberg and Paris 1974).
Une plante aromatique est une plante susceptible d'être utilisée en cuisine et en
médecine douce pour ses arômes et les huiles essentielles que l'on peut en extraire (Bounihi
2016).
1.1.2. Importance des plantes aromatiques et médicinales :
L’histoire des plantes aromatiques et médicinales «P.A.M.» est associée à l’évolution
des civilisations. Dans toutes les régions du monde, l’histoire des peuples montre que ces
plantes ont toujours occupé une place importante en médecine, dans la composition des
parfums et dans les préparations culinaires.
Un grand nombre d’espèces végétales possèdent des vertus thérapeutiques, car elles
contiennent des principes actifs qui agissent directement sur l'organisme. On les utilise aussi
bien en médecine classique qu'en phytothérapie: elles présentent en effet des avantages dont
les médicaments sont souvent dépourvus (Chevallier, 2001).
Actuellement, l’importance du secteur des plantes aromatiques et médicinales ne cesse
d’augmenter à cause, d’une part, de la forte augmentation de la demande mondiale enregistrée
ces dernières années pour ces plantes et leurs produits dérivés et d’autre part, du nombre
croissant d’utilisateurs et la diversité des domaines de leur utilisation (agroalimentaire,
phytothérapie, parfums et produits cosmétiques naturels). Le marché des PAM a été estimé à
environ 60 milliards de dollars en l’an 2012. L’Europe détient le plus grand marché, suivie
par l’Asie, l’Amérique du Nord et le Japon (USAID). 2008)
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que la médecine traditionnelle
couvre les besoins en soins de santé primaires de près de 80% de la population mondiale et
affirme que le nombre de personnes utilisant les plantes médicinales est très important et va
en augmentant, même parmi les jeunes (OMS, 2003). Il a été également rapporté que sur
environ 500.000 espèces de plantes existantes sur terre, près de 80.000 sont utilisées à des
fins médicinales (Quyou 2003), et les substances actives isolées de ces dernières constituent
environ 50% des préparations médicamenteuses en vente libre (Hamilton 2003). Il est
important de noter que cette richesse en plantes aromatiques et médicinales est variable d’un
3
pays à un autre. En chine, par exemple, cette richesse est estimée à environ 10000 à 11250
soit plus de 40% de la flore locale (Sheng-Ji 2001). En Inde, cette richesse est d’environ 7500
(Shiva 1996) alors qu’elle est de 2237 en Mexique (Toledo 1995).
1.2. Importance des plantes aromatiques et médicinale au Maroc
Au Maroc, la diversité physiographique et bioclimatique constitue une variable
explicative de la richesse et de la diversité floristique notamment en termes de plantes
médicinales et aromatiques (PAM). Actuellement, le pays réalise une importante production
en plantes aromatiques et médicinales (PAM) et leurs dérivés, ce qui lui confère une place
non négligeable sur le marché international. Cependant, le secteur souffre encore de faiblesses
à plusieurs niveaux : technique, commercial, organisationnel, Dans ce sens, l’Agence
Américaine pour le Développement International : USAID, à travers un projet intitulé :
Partenariats Agricoles pour la Productivité et la Prospérité (AP3) a œuvré pour lever une
partie de ces contraintes et supporter le renforcement de la filière des PAM au Maroc (USAID
2006).
Ces dernières décennies, le secteur des plantes aromatiques et médicinales a connu une
importante évolution relative, d’une part, avec la forte augmentation de la demande mondiale
et d’autre part avec le nombre croissant d’utilisateurs et la diversité des domaines de
valorisation de ces plantes. La majorité de ces plantes sont exportées à travers le monde sous
formes de plantes séchées ou sous forme d’extraits aromatiques (huiles essentielles, concrètes
ou absolues) (USAID) 2005). La flore médicinale est très utilisée par les populations qui
possèdent un savoir-faire en matière de son utilisation, sa culture et sa conservation. En effet,
la plupart des populations rurales utilisent les PAM comme remèdes aux problèmes de leur
santé, et les utilisent en cosmétologie, en parfumerie, en alimentation, (Bellakhdar 1997;
Ennabili, Gharnit, and El Hamdouni 2000; Ennabili et al. 2006).
Grâce à ces savoirs populaires, de nombreux travaux de recherche se sont développés à
l'échelle nationale particulièrement en phytothérapie (Jaouhari et al. 1999; Tahri et al. 2000;
Mohamed Bnouham et al. 2003; M Bnouham et al. 2007; Mekhfi et al. 2004; Drissi et al.
2004; Mekhfi et al. 2006; Abudunia et al. 2017) et en lutte biologique (Lahlou and Berrada
2001; Lamiri et al. 2001; Kasmi et al. 2017) .
2. Les huiles essentielles
Depuis longtemps, les hommes avaient cherché le moyen de séparer les éléments
huileux des produits aromatiques. Ils réussirent en soumettant la matière à l’action de la
chaleur. Les substances aromatiques étaient transformées en vapeur ; il suffisait de les

4
recueillir et de les refroidir pour les obtenir sous forme liquide. Ce procédé qui se faisait à feu
nu, prit le nom de distillation.
2.1. Définition :
Selon Smallfield (2001) les huiles essentielles sont des mélanges de composés
aromatiques extraites à partir des plantes par distillation par la vapeur ou des solvants
(Smallfield et al. 2001).
Selon Padrini et Lucheron (1996) les huiles essentielles, appelées aussi essences, sont
des mélanges de substances aromatiques produites par de nombreuses plantes et présentes
sous forme de minuscules gouttelettes dans les feuilles, la peau des fruits, la résine, les
branches, les bois, elles sont présentes en petites quantités par rapport à la masse du végétal.
Elles sont odorantes et très volatiles (Padrini and Lucheron 1996).
Les huiles essentielles (HE) sont définies comme des huiles volatiles ayant des
composants aromatiques puissants et une odeur, une saveur ou un parfum distinctif pour une
plante aromatique. Ils sont produits par plus de 17 500 espèces de plantes aromatiques,
appartenant généralement à de nombreuses familles appartenant aux Angiospermes, telles que
les Lamiaceae, les Rutaceae, les Myrtaceae, les Zingiberaceae et les Asteraceae (Regnault-
Roger, Vincent, and Arnason 2012). Ce sont des sous-produits du métabolisme des plantes et
sont communément appelés métabolites secondaires volatiles. Les composés des HE sont
synthétisés et stockés dans des organes complexes, à savoir les trichomes glandulaires, les
cavités sécrétoires et les canaux résinifères, et sont présents sous forme de gouttelettes de
liquide dans les feuilles, les tiges, les fleurs et les fruits, (Fahn 2000).
Dans la nature, les caractéristiques aromatiques des HE remplissent diverses fonctions
pour les plantes, notamment : attirer les pollinisateurs et les insectes utiles, protection contre
la chaleur ou le froid et comme matériel de défense contre les ravageurs et / ou les micro-
organismes (Pavela 2015).
Les HEs sont des mélanges naturels très complexes qui contiennent 20 à 60 composants
à des concentrations très différentes. Ils sont caractérisés par deux composants majeurs ou
plus à des concentrations relativement élevées (20 à 70%) par rapport aux autres composants
présents à l'état de traces, et ces principaux composants déterminent les propriétés biologiques
des huiles essentielles.
2.2. Composition chimique
La composition chimique d’une huile essentielle est très complexe et soumise à de très
nombreuses variables. Connaître avec exactitude les constituants d’une huile essentielle est

5
fondamental, à la fois pour vérifier sa qualité, expliquer ses propriétés et prévoir sa toxicité
potentielle (Couic-Marinier and Lobstein 2013).
2.2.1. Les terpénoïdes
Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure soit cyclique soit à chaîne
ouverte : leur formule brute est (C5HX) n dont le `'x'' est variable en fonction du degré
d'insaturation de la molécule et `'n'' peut prendre des valeurs (1-8) sauf dans les polyterpènes
qui peut atteindre plus de 100 (le caoutchouc).
Dans le règne végétal, les terpénoïdes sont classés dans la catégorie des métabolites
secondaires (avec les flavonoïdes et les alcaloïdes). Leur classification est basée sur le nombre
de répétitions de l'unité de base isoprène : hémiterpènes (C5), monoterpènes (C10),
sesquiterpènes (C15), diterpènes (0), sesterpènes (5), triterpènes (C30), tetraterpènes (C40) et
les polyterpènes.
Seuls les monoterpènes en C10 et les sesquiterpènes en C15 peuvent être extraits par
distillation, les autres terpènes (diterpènes en C20 et triterpènes en C30) n’étant pas entraînés
par la vapeur d’eau. Ils sont classés selon : • leurs fonctions : alcools (géraniol, linalol), esters
(acétate de linalyle), aldéhydes (citral, citronellal), cétones (menthone, camphre, thuyone),
éthers-oxydes (cinéole) ; leur structure : linéaire (farnésène, farnésol), monocyclique
(humulène, zingiberène), bicyclique (cadinène, caryophyllène, chamazulène) ou tricyclique
(cubébol, patchoulol, viridiflorol) (Couic-Marinier and Lobstein 2013).
On y trouve en plus de terpènes, des hydrocarbures, des esters, des lactones, des
aldéhydes, des alcools, des acides, des cétones, des phénols, des oxydes et autres.
2.2.2. Les composés aromatiques
Ce sont des composés aromatiques dérivés du phénylpropane Une classe de composés
volatils fréquemment rencontrés. Cette classe comporte des composés odorants bien connus
comme la vanilline, l'eugénol, l'anéthol, l'estragole et bien d'autres. Ils sont davantage
fréquents dans les huiles essentielles d'Apiaceae (persil, anis, fenouil, etc.) et sont
caractéristiques de celles du clou de girofle, de la vanille, de la cannelle, du basilic, de
l'estragon, etc.(Teisseire 1991).
2.2.3. Les composés d'origines diverses
Compte tenu de leur mode d'extraction, les huiles essentielles peuvent renfermer divers
composés aliphatiques, généralement de faible masse moléculaire, entraînables lors de
l'hydrodistillation. Ces produits peuvent être azotés ou soufrés.(Teisseire 1991).

6
2.3. Différentes technique d’extraction
Différentes méthodes sont mises en œuvre pour l’extraction des «essences végétales»,
cette diversité est due à la variété des matières premières et à la sensibilité considérable de
certains de leurs constituants. Le procédé d’obtention des huiles essentielles influence
considérablement la composition chimique, parmi ces méthodes :
2.3.1. Expression à froid :
Dans le cas de certaines essences d’agrumes (citron, orange), on procède par expression
à froid du zeste frais, soit manuellement ou à l’aide d’une machine permettant l’expression à
froid de l’huile essentielle des hespéridés sans emploi d’eau, ce qui évite ainsi des altérations
telles les hydrolyses ou les solubilisations des certaines classes de composés aromatiques. Le
principe de cette machine est basé sur l’ouverture des sacs oléifères par éclatement sous l’effet
d’une dépression. L’huile essentielle est ensuite entraînée par un jet d’eau avant d’être séparée
de la phase aqueuse par centrifugation.
2.3.2. Entraînement à la vapeur d’eau :

L’entraînement à la vapeur est l’un des procédés les plus anciens d’extraction des
matières volatiles (Bernard et al. 1988). A la différence de l’hydrodistillation, cette technique
ne met pas en contact direct l’eau et la matière végétale à traiter. L’entraînement à la vapeur
est basé sur le fait que la plupart des composés odorants volatiles contenus dans les végétaux
sont entraînables par la vapeur d’eau. Cet entraînement dépend de plusieurs facteurs : le
coefficient de partage des composés entre la vapeur d’eau et la plante, la vitesse de diffusion
des composés, leur solubilité dans l’eau, la pression partielle de vapeur, la durée et la vitesse
de transfert de chaleur (Lucchesi, 2005).

Il existe des variantes à ce procédé qui traduisent la manière avec laquelle la vapeur
d’eau est produite et mise au contact de la plante.
2.3.3. La distillation à vapeur saturée
Le matériel végétal n’est pas en contact avec l’eau, il est placé sur une grille perforée
au-dessus de la base de l’alambic.
2.3.4. L’hydrodiffusion
L’hydrodiffusion est une variante de l’entraînement à la vapeur (Figure 2). qui consiste
à faire passer un courant de vapeur d’eau à très faible pression (0,1 bar) à travers la masse
végétale Dans le cas de l’hydrodiffusion, le flux de vapeur n’est pas ascendant mais
descendant. (Meyer-Warnod 1984).

7
Figure 1: Entraînement à la vapeur d’eau ascendante et descendante(El Haib 2011).

2.3.5. L’hydrodistillation

L’hydrodistillation proprement dite, est la méthode normée pour l’extraction d’une


huile essentielle (Normes AFNOR 1992), ainsi que pour le contrôle de qualité. Le principe de
l’hydrodistillation correspond à une distillation hétérogène. Où le matériel végétal est
introduit directement dans l’eau et le mélange est porté à ébullition. Mais la température de
distillation autour de 100°C, la durée de distillation et l’acidité peuvent donner lieu à des
réactions telles que l’hydrolyse des esters, la polymérisation des aldéhydes ou la
décomposition d’autres composés (Clevenger 1928). Cette méthode est simple dans son
principe et son appareillage n’est pas coûteux (Lucchesi 2005).

2.3.6. Extraction par micro-onde :


Dans ce procédé, la plante est chauffée sélectivement par un rayonnement de
microondes dans une enceinte dont la pression est réduite de façon séquentielle, l’huile
essentielle est entraînée dans le mélange formé avec la vapeur d’eau propre à la plante traitée.
Très rapide et peu consommateur d’énergie, ce procédé fournit un produit en quantité
supérieure à celle obtenue par l’hydrodistillation (Bruneton 1999) .
2.3.7. Extraction à l’eau surchauffée :
Ce mode d’extraction utilise l’eau surchauffée sous pression entre 125 et 175°C. Il
utilise l’eau désoxygénée qui traverse une cellule où se trouve la matière végétale. Cette
cellule est maintenue à une pression d’environ 20 bars et à température constante.

8
2.3.8. Extraction distillation simultanée (SDE) :
L’extraction distillation simultanées ou SDE (Simultaneous Distillation Extraction) est
une extraction liquide-liquide qui est menée dans l’appareil de Likens et Nikerson modifié.
Les composés volatils entraînés par la vapeur d’eau sont extraits par des vapeurs de solvant
que l’on condense ensuite dans un réfrigérant puis on recycle en continu le solvant.
2.3.9. Extraction par le CO2 à l’état supercritique :
Cette technologie utilise le CO2 à l’état liquide ou supercritique. Le CO2 passe à l’état
supercritique lorsqu’il est soumis à une pression supérieure à 28 73 bars et à une température
supérieure à 31,4°C (Bernard et al. 1988). Dans ces conditions, il possède un bon pouvoir
dissolvant plus ou moins sélectif selon la température, la pression et la nature des solutés, qui
vont déterminer le rendement d’extraction et la composition de l’extrait (Menaker et al. 2004;
Kazazi et al. 2007; Casas et al. 2007). D’après Bernard et al. (1988), on peut jouer sur la
pression et le taux d’hydratation relatif de la plante pour séparer les huiles essentielles, mais
aussi un composé odorant particulier d’une huile essentielle. L’extraction par le CO2 se
caractérise par une absence de toxicité et de résidus (De Castro, Jimenez-Carmona, and
Fernandez-Perez 1999) qui permet d’obtenir des produits de meilleure qualité comparée aux
procédés classiques d’extraction des huiles essentielles (El Hattab et al. 2007). La principale
limite de ce procédé d’extraction est liée au coût élevé de l’appareillage. Ce mode d’extraction
est peu valorisable en milieu rural africain car il nécessite des procédés coûteux et difficiles à
mettre en œuvre compte tenu des contraintes techniques et logistiques.
2.3.10. Extraction au moyen de solvants :
Certains organes de végétaux, en particulier les fleurs, sont trop fragiles et ne supportent
pas les traitements par entraînement à la vapeur d’eau et l’hydrodistillation. C’est le cas des
fleurs de jasmin, d’œillet, de tubéreuse, etc. Il faut donc, pour ces végétaux, recourir à d’autres
méthodes d’extraction des composés odorants volatils. Ces méthodes sont l’extraction par les
solvants fixes (enfleurage et macération) et volatils (Blakeway, 1987).
a. Extraction au moyen de solvants fixes :

●Enfleurage : Ce procédé met à profit le caractère liposoluble des composants odorants


des végétaux (Bruneton 1999). Il consiste, dès la récolte de fleurs fraîches, à les intercaler
entre des couches de graisse animale qui retient le parfum. La « pommade » parfumée est
lavée à l'alcool qui retient l’essence.

●Macération : Ce procédé exige que les graisses utilisées soient chaudes, ce qui a pour
effet d’augmenter leur pouvoir adsorbant. Cette technique est rapide et s’applique aux fleurs
9
dont l’activité physiologique cesse à la cueillette. L’extraction est réalisée par immersion des
fleurs fraîchement cueillies et constamment renouvelées dans un bac de graisses chaudes
jusqu'à atteindre la saturation. Un épuisement à l’alcool absolu est généralement appliqué sur
cette graisse (Blakeway J. 1987) .

b. Extraction par solvants volatiles :

Elle consiste à la mise en contact de la matière végétale avec un solvant qui dissout et
extrait les constituants odorants solubles de la plante, le solvant ainsi chargé (le miscella) est
ensuite évaporé et récupéré. Les matières végétales renferment souvent à côté d’une très faible
quantité de composants aromatiques, un ballast énorme, solide ou liquide, qu’il faut séparer.

2.4. L’importance des huiles essentielles :

La quasi-totalité des producteurs d’huiles essentielles au Maroc ont recours à la vapo-


hydro-distillation moyennant des alambics mobiles, à feu nu. Parmi les espèces les plus
utilisées dans la production marocaine d’huiles essentielles, on trouve le romarin (Rosmarinus
officinalis L), l'armoise (Artemisia herba-alba Asso), le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica),
le myrte (Myrtus communis L), le thym à bornéol (Thymus satureioides Coss), l’eucalyptus
(Eucalyptus globulus) et la menthe pouliot (Mentha pulegium L.).

Les exportations marocaines en huiles essentielles sont destinées à différents pays qui
sont répartis sur les cinq continents. Principalement, les marchés français et américain
((USAID). 2008). Ces exportations ont atteint 379 tonnes, en 2003 (Tableau 1), alors que les
exportations en valeur de ces huiles sont passées de 56 millions de Dhs en 2000 à 112,4
millions de Dhs en 2003 (Tableau 2).

10
Tableau 1: Les exportations en poids des huiles essentielles (1999-2003).

Poids en Kg
Produit
1999 2000 2001 2002 2003 Moyenne
Huile essentielle de
65161 25640 62244 77945 71300 58658
romarin
Huile essentielle de
1322 191 0 0 0 303
myrte
Huile essentielle
0 0 404 5 65 95
d'eucalyptus
Autre huiles
549173 270414 389845 465893 307793 396624
essentielles
Total en Kg 606656 296245 452493 543843 379158 455679
Source : Office des Changes, 2006.

Tableau 2: Les exportations en valeurs des huiles essentielles (1999-2003).

Valeurs en milliers de Dirhams Prix


moyen
Produit
1999 2000 2001 2002 2003 Mayenne en
Dh/Kg
Huile essentielle de romarin 10801 4122 11849 22939 17812 13505 230,23
Huile essentielle de myrte 611 83 0 0 0 139 485,81
Huile essentielle d'eucalyptus 0 0 35 8 13 11 118,93
Autre huiles essentielles 82459 51805 92954 10289 94655 84936 214,15
Total 93872 56010 104838 125756 112480 98591 216,36
Source : Office des Changes, 2006

3. Activités biologique des huiles essentielles


Bien que de nombreuses hypothèses aient été avancées pour expliquer les raisons de la
synthèse de l'essence par la plante, nul ne sait avec exactitude pourquoi la plante fabrique son
essence. Mais ce qui est probable c'est que le rôle des huiles essentielles au niveau du matériel
végétal est intimement lié à leur situation (Richard 1992).
Les spécialistes considèrent les huiles essentielles comme des sources de signaux
chimiques permettant à la plante de contrôler ou réguler son environnement. Par exemple, ces
11
huiles confèrent un rôle défensif contre les champignons et microorganismes et attractif vis-
à-vis des insectes pollinisateurs. Un feuillage renfermant une teneur élevée en essence
végétales le protège contre les herbivores. Les huiles essentiel confèrent, également, à la
plante un effet antiseptique vis-à-vis des parasites telluriques (Richter 1993) .

Il est toutefois vraisemblable que l'huile intervenant aussi bien dans les interactions
végétales- végétal (Inhibition de la germination et de la croissance que dans les interactions
végétal-animal).

3.1. Activité antibactérienne :

L’usage généralisé des antibiotiques et la prescription à grande échelle parfois


inappropriée de ces agents ont entraîné la forte adaptabilité des souches bactériennes et la
sélection des souches multi-résistantes (Kheyar, Meridja, and Belhamel 2014). En effet, les
processus de résistance bactérienne aux antibiotiques peuvent être groupés en trois grands
mécanismes : modification de l’antibiotique, modification de la cible et de la concentration
intracellulaire de l’antibiotique (défaut d’accumulation ) (Pagès 2004).

Ce qui poussé les scientifiques à orienter les recherches vers des nouvelles voies et
surtout l’utilisation des principes actifs des PAM (composés phénoliques, alcaloïdes, huiles
essentielles…) comme agents antibactériens.

L’activité antibactérienne d’une huile essentielle est à mettre en relation avec sa


composition chimique, les groupes fonctionnels des composés majoritaires (alcools, phénols,
composés terpéniques et cétoniques) ou ceux susceptibles d’être actifs. Mais, il est probable
que cette activité dépende aussi de composés minoritaires qui agissent d’une manière
synergique (Burt 2004; Lahlou 2004).

Les molécules réputées d’être actives sont des terpénoïdes, car les hydrocarbures saturés
et les acétates ioniques sont inactifs, par la nature même de leur faible capacité de liaisons
hydrogène et de leur faible solubilité. Les composés chimiques de plus grande efficacité et à
plus large spectre sont les phénols (thymol, carvacrol et eugénol), des alcools, des aldéhydes
et des cétones (Dorman and Deans 2000; Holley and Patel 2005).

12
3.2. Activité antifongique :

Dans les domaines phytosanitaires et agroalimentaires, les huiles essentielles ou leurs


composés actifs pourraient également être employés comme agents de protection contre les
champignons phytopathogènes et les microorganismes envahissant la denrée alimentaire
(Zambonelli et al. 2004; A. R. Khosravi et al. 2018).

L’activité antifongique des huiles essentielles des plantes aromatiques a été confirmée
par de nombreux auteurs(Rosato et al. 2008). Ainsi, de nombreux travaux ont montré que les
huiles essentielles possèdent des activités inhibitrices contre différents champignons,
Alternaria alternata, Aspergillus niger, Aspergillus flavus, Botrytis cinerea, Botrytis fabae,
Penicillium sp (Boubaker et al. 2016; Ali Reza Khosravi, Shokri, and Minooeianhaghighi
2011; L.Belghazi et al. 2002).

L’activité antifongique est estimée à la grande complexité de la composition des HE,


les phénols sont plus antifongiques que les aldéhydes et elle décroit selon le type de la fonction
chimique (BENAYAD 2013) :

Phénols ˃ Alcools ˃ Aldéhydes ˃ Cétones ˃ Esters ˃ Hydrocarbures

L'activité antifongique peut être obtenue en détruisant les cellules fongiques pathogènes
(Freiesleben and Jäger 2014).

Le phénols monoterpèniques surtout le carvacrol et le thymol possède une activité


antibactérienne, activité antifongique contre les mycètes phytopathogéne (Schwammle et al.
2001), ces composés sont connus pour leur activité antimicrobienne(Ultee, Bennik, and
Moezelaar 2002). Il a été démontré que ces composés phénoliques causent des dommages au
niveau de la membrane externe des champignons (Freiesleben and Jäger 2014).

3.3. Activité insecticide :

L'utilisation répandue des insecticides synthétiques a mené à beaucoup de conséquences


négatives (résistance , toxicité sur la faune auxiliaire, problèmes de résidus et pollution
environnementale) d’où le grand intérêt aux produits naturels (M. B. Isman and Machial
2006) .L’utilisation de substances naturelles des plantes en tant qu’insecticides dans la
protection des denrées alimentaires constitue une alternative pour ces substances nocives
(Silva et al. 2008). Les composés naturels bioactifs sont considérés comme attrayants en
raison de leur faible coût, la biodégradabilité et de sécurité pour la santé humaine et de
l'environnement (Kong et al. 2010).
13
Les plantes aromatiques sont parmi les insecticides les plus efficaces, plusieurs travaux
ont démontré les capacités insecticide et répulsive des composés de plantes aromatiques et
médicinales contre les insectes notamment ceux ravageurs des denrées alimentaires (Kim et
al. 2003; Pugazhvendan, Ross, and Elumalai 2012; Kasrati et al. 2015). et les huiles
essentielles constituent souvent la fraction bioactive des extraits de plantes (Shaaya et al.
1997).

Ces HEs agissent par diffusion. C'est ce qui leur permet d'atteindre toutes les interstices
dans la masse de graines stockées. Elles peuvent donc être utilisées en fumigation et leur
emploi est facile. Selon la technologie de leur extraction est simple et accessible à tous les
niveaux (Ghenaiet and Saoussen 2016).

3.4. Activité antioxydante :

La capacité antioxydante de l’huile volatile est étroitement liée au contenu phénolique


(Stefanovits-Banyai et al. 2003) Le carvacrol est un des composants principaux des huiles
essentielles chez certaines Lamiaceae, comme l’origan, le thym dont la teneur peut atteindre
jusqu’à 86%. L’activité antioxydante de ces herbes est dû au carvacrol, thymol et un autre
phénol (Schwammle et al. 2001). Jukic et Milos (2005) ont montrés dans une étude portant
sur l'huile essentielle de Thymus (Thymus vulgare L.), que les chemotypes phénoliques
(thymol et carvacrol) et non phénoliques (linalool) sont capable de réduire le radical 2,2'-
diphenyl-1-picrylhydrazyl, avec un effet plus élevé enregistré pour les chemotypes
phénoliques.

4. Description et présentations des insectes étudiées


4.1. Insectes du genre tribolium :
4.1.1. Généralités sur Tenebrionidae :

Les Tenebrionidae sont des coléoptères de taille comprise entre 2 mm et 80mm ; de


formes très variées ; à téguments le plus souvent rigides ; épais ; noir mat ou luisant de teinte
sombre ; coloré ou métallique par interférence ; avec des yeux généralement grands ; ovales
ou ronds chez certaines sous-familles. Antennes de 11 articles ; plus rarement 10 ; aptères ou
ailées ; avec nervation alaire du type primitif ; 5 sternites abdominaux ; pattes long ou tout au
contraire ; contractées ; souvent fouisseuses (Balachowsky and Mesnil 1935). Un certain
nombre de Tenebrionidae ont été signalés comme nuisibles sur les plantes cultivées et autres
s’attaquent aux denrées alimentaires stockées ou emmagasinées. Parmi ces dernières le genre

14
Tribolium comprend deux espèces principales cosmopolites et nuisibles : T.castaneum Herbst
; et T.confusum Duv.

Le tribolium cherche surtout les denrées amylacées pulvérulentes comme la farine, le


son (Lepesme 1944), les adultes secrètent une substance nauséabonde riche en quinones qui
communique au lot infecté une odeur particulièrement désagréable.

Figure 2: T.confusum Duv ( A )et T.castaneum Herbst ( B ).

4.2. Les Bruchidae :

La famille des Bruchidae comprend deux groupes, le premier renferme les bruches se
développant dans les champs, dans les graines encore vertes et qui ont une seule génération
annuelle (espèces univoltines) comme Bruchus pisorum (le bruche du pois), Bruchus
rufimanus (bruche de la fève) ou Bruchus lentis (bruche des lentilles). Le deuxième groupe
renferme les bruches qui se multiplient à l’intérieur des entrepôts, dans les graines sèches,
elles ont plusieurs générations annuelles (espèces polyvoltines) c’est le cas de Callosobruchus
maculatus (bruche du niébé), Callosobruchus chinensis (bruche chinoise), Acanthoscelides
obtectus (bruche du haricot), Caryedon serratus (bruche de l’arachide) et Bruchidus
atrolineatus (bruche africaine du niébé) (Delobel and Tran 1993). Les larves des bruches
polyvoltines sont mobiles et cela leur permet, après l’éclosion, de se diriger à la recherche
d’une graine adéquate pour s’y installer (Boughdad, Gillon, and Gagnepain 1986).

15
Figure 3: Différents caractères morphologiques distinctifs des Bruchidae (Weidner and Rack
1984).

Dans notre travail deux espèces de bruche a été étudié le bruche d’haricot
(Acanthoscelides obtectus)( Figure 4-A) et Bruche des lentilles (Bruchus lentis) (Figure 4-B).

Figure 4: Acanthoscelides obtectus (A) et Bruchus lentis (B).

16
a. Acanthoscelides obtectus :

Acanthoscelides obtectus (Say) est un insecte oligophage, de l’ordre des Coléoptères et


de la famille des Bruchidae, dont le développement post-embryonnaire s’effectue dans les
graines des légumineuses (Fabacées). Cette bruche pouvant infester sa plante hôte Phaseolus
vulgaris L. à la fois au champ et au stock, comme elle infeste même d’autres légumineuses
originellement non-hôte, qui sont également des plantes vivrières d’importance économique
pour les pays en développements : le niébé (Vigna unguiculata), la fève (Vicia faba), le pois
chiche (Cicer arietinum) (Regnault-Roger and Hamraoui 1997). Si aucune protection n’est
faite contre ce bruche, les pertes en poids occasionnées dans les stocks peuvent être estimées
à plus de 80% après six ou sept mois de stockage (Idi 1994) et celles-ci deviennent
inconsommables.

Figure 5: Infection et dégât d'A. obtectus sur les grains d'haricots.

a. Bruchus lentis :

Bruchus lentis vit aux dépens des lentilles, culture qu’il faudrait préserver des attaques
de l’insecte et dont les dommages se traduisent par des perforations de la graine provoquées
par les larves. Les fortes infestations déprécient la récolte et peuvent compromettre la
production. Les dégâts ne sont observés qu’au moment de la récolte et en stockage.

III. Matériel et méthodes


1. Matériel végétal

Les espèces testées dans ce travail (Thymus satureioides (TS), Thymus leptobotrys (TL),
Artemisia herba-alba (AA), Tetraclinis articulata (TA), Lavandula mairei (LM)) ont été
récoltées au sein des populations naturelles situées dans le centre-ouest marocain. Les espèces
récoltées ont été séchées à l’air libre à l’abri de la lumière et à la température ambiante.

17
2. Extraction des huiles essentielles

L’extraction des huiles essentielles a été réalisée par hydrodistillation dans un appareil de
type Clevenger. Les parties aériennes ont été utilisées pour effectuer une distillation pour
chaque espèce et l’huile essentielle récupérée a été stockée à 4 °C à l’obscurité. Le rendement
en huile essentielle a été calculé comme étant le rapport entre la masse de l’huile essentielle
obtenue et la masse du matériel végétal. Il est donné par la formule suivante :

R(%) = (M/Ms)*100

R(%) : Rendement en huile essentielle exprimée en pourcentage (%) ;

M : Masse de l’huile essentielle obtenue en gramme (g) ;

Ms : Masse de la matière végétale sèche utilisée en gramme (g).

3. Activité insecticide

Les tests biologiques ont été réalisés contre cinq insectes ravageurs (Tribolium
castaneum, T. confusum, Acanthoscelides obtectus, Bruchus lentis et Ceratitis capitata), les
tests ont été réalisés par contact et par fumigation. Les tests ont comme objectif de déterminer
la dose létale médiane (valeurs de la DL50 et DL90) (doses qui tuent respectivement 50% et
90% des insectes exposés).

3.1. Elevage des insectes


3.1.1. Elevage des tribolium :

Les espèces du T. castaneum et T. confusum sont mis en élevage sur un mélange de 80%
farine de blé, 5% de l'extrait de levure et 15% d’inoculum (farine de blé infecté par des larves
de tribolium dans des bocaux en verre (16 cm diamètre × 22 cm hauteur). Ces bocaux sont
recouverts de toile de moustiquaire de façon à permettre aux insectes de respirer. L’élevage
de masse est effectué à une température de 26 ± 1 °C, une humidité relative de 70-85 % à
l’obscurité.

18
Figure 6: Elevage de masse de Tribolium castaneum (Herbst).

3.1.2. Les Bruchidae :


a. Acanthoscelides obtectus :

Pour obtenir une population homogène et suffisante d’insectes adultes pour les
différents tests biologiques, un élevage de masse a été effectué sur des graines de haricot
commun, à l’obscurité à une température de 25 ± 1 °C et une humidité relative de 85 ± 5%
conformément à la méthode utilisée par Tapondjou et al. (2009). Ceci étant, les adultes non
sexés âgés de 2 jours au plus (à compter de leur sortie des graines) ont été chaque fois utilisés
pour les tests biologiques.

Figure 7: élevage de masse de bruche (A.obtiscus).

19
b. Bruchus lentis :

Les insectes proviennent d'une souche isolée à partir des graines de la lentille cultivée
infestées par B. lentis. Ces insectes ont été récoltés chez un agriculteur.

3.1.3. Ceratitis capitata :

L'espèce Ceratitis capitata est communément connue sous le nom de Cératite, mouche
des fruits ou mouche méditerranéenne des fruits (Figure 8). Est un ravageur très important à
intérêt économique, qui possède une capacité potentielle d'occasionner des dégâts aux fruits
et de réduire ainsi le marché international pour ces produits. Elle s’attaque à plus de 250
espèces végétales dans le monde (Jurenka, Holland, and Krafsur 1998). Par conséquent,
l’expérimentation de divers moyens de lutte à l’égard de ce fléau ne cesse d’évoluer et de se
diversifier en vue d’une meilleure maîtrise et d’un meilleur contrôle des populations naturelles
au-dessous du seuil de nuisibilité (FADHEL 2008).

Figure 8: Adulte de ceratitis capitata.

La première étape de cette étude a consisté à faire une collection de cératite dans des
différents sites dans l’arganeraie de la région Sous Massa. Donc pour avoir des larves de
cératite, nous avons collecté des fruits d’arganier infestés par cet insecte. La collection des
échantillons s’est effectuée aléatoirement par ramassage des fruits présentant des symptômes
d’infestation par la cératite (Figure 9) sous les pieds des arbres d’arganier.

La récolte a été effectuée dans la forêt d’arganier dans la région de Taroudant. Les fruits
infestés d’arganier sont mis dans des paniers contenant le sable comme substrat de pupaison.
Le sable est convenable à la pupaison et l’éclosion des pupes. Ce substrat protège les pupes
et facilite leur récupération par tamisage. Les pupes de C. capitata récupérées, par tamisage,

20
ont été placées dans des cages mises à température 25 c° dans l’incubateur pour maintenir
l’obscurité jusqu’à émergence des adultes.

Figure 9: les étapes de collections des larves de ceratitis capitata.

3.2. Test de toxicité par contact :


3.2.1. Insectes du genre tribolium :

Quatre solutions de chacune des huiles essentielles (0.1, 0.2, 0.3, 0.5 µl/cm2) ont été
préparées en diluant des quantités connues d'huile dans l'acétone. Par la suite 500 ml de
chaque solution a été répandue uniformément sur un disque de papier filtre (Whatman N°1)
de 5 cm de diamètre (soit 19.63 cm² de surface) posée dans une boîte de Pétri en verre de
même diamètre. Cette rondelle a été laissée à la température ambiante pendant 5 à 10 minutes
pour permettre l’évaporation complète du solvant de dilution. Pour le témoin, la rondelle était
traitée uniquement avec l’acétone. Trois répétitions ont été effectuées pour chaque dose
d’huile essentielle. Un lot de 10 insectes adultes âgés de 14 jours a été introduit dans chaque
boîte de Pétri qui a été aussitôt fermée. La mortalité a été enregistrée après 2, 4, 6, 8 et 24 et

21
48heures. Les insectes ont été considérés morts si aucun mouvement des pattes et des antennes
n’a été enregistré.

Figure 10: Test de toxicité par contact ( préparation et coulage de mélange (HE+acétone) sur
les rondelles de papier whatman n°1).

3.2.2. Bruchus lentis :

Des tests préliminaires ont été effectués pour choisir les doses à utiliser pour ce test.
Quatre solutions de chacune des huiles essentielles (0.01, 0.02, 0.03, 0.05 µl/cm2) ont été
préparées en diluant des quantités connues d'huiles dans 400 ml l'acétone. Deux cent
millilitres de chaque solution a été répandue uniformément sur un disque de papier filtre
(Whatman N°1) de 5 cm de diamètre (soit 19.63 cm² de surface) deux rondelles a été placées
dans chaque boite de Pétri en verre de même diamètre une placée au niveau du couvercle et
l’autre placée au fond de la boite pour assurer le contact des insectes avec l’huile. Cette
rondelle a été laissée à la température ambiante pendant 5 à 10 minutes pour permettre
l’évaporation complète du solvant de dilution. Pour le témoin, la rondelle était traitée
uniquement avec l’acétone. Trois répétitions ont été effectuées pour chaque dose d’huile
essentielle. Un lot de 10 insectes adultes âgés de 1 à 3 jours a été introduit dans chaque boîte
de Pétri qui a été aussitôt fermée. La mortalité a été enregistrée après 2, 4, 6, 8 et 24 et
48heures. Les insectes ont été considérés morts si aucun mouvement des pattes et des antennes
n’a été enregistré.

22
3.2.3. Acanthoscelides obtectus :

Des tests préliminaires ont été effectués pour choisir les doses à utiliser pour ce test.
Quatre solutions de chacune des huiles essentielles (0.01, 0.02, 0.03, 0.05 µl/cm2) ont été
préparées en diluant des quantités connues d'huiles dans 400 ml l'acétone. 200 ml de chaque
solution a été répandu uniformément sur un disque de papier filtre (Whatman N°1) de 5 cm
de diamètre (soit 19.63 cm² de surface) deux rondelles a été posée dans une boîte de Pétri en
verre de même diamètre une attaché au couvercle et l’autre placer sous la boite pour assurer
le contact des insectes avec l’huile. Cette rondelle a été laissée à la température ambiante
pendant 5 à 10 minutes pour permettre l’évaporation complète du solvant de dilution. Pour le
témoin, la rondelle était traitée uniquement avec l’acétone. Trois répétitions ont été effectuées
pour chaque dose d’huile essentielle. Un lot de 10 insectes adultes âgés de 1 à 3 jours a été
introduit dans chaque boîte de Pétri qui a été aussitôt fermée. La mortalité a été enregistrée
après 2, 4, 6, 8 et 24 et 48heures. Les insectes ont été considérés morts si aucun mouvement
des pattes et des antennes n’a été enregistré.

3.2.4. Ceratitis capitata :

Des tests préliminaires ont été effectués pour choisir les doses à utiliser pour ce test.
Quatre solutions de chacune des huiles essentielles (0.03, 0.1, 0.5, 1 µl/cm2) ont été préparées
en diluant des quantités connues d'huiles dans 1 ml l'acétone. 500 ml de chaque solution a été
répandu uniformément sur un disque de papier filtre (Whatman N°1) de 10 cm de diamètre
(soit 78.54 cm² de surface) deux rondelles a été posée dans une boîte de Pétri en verre de
même diamètre une attaché au couvercle et l’autre placer sous la boite pour assurer le contact
des insectes avec l’huile. Cette rondelle a été laissée à la température ambiante pendant 5 à
10 minutes pour permettre l’évaporation complète du solvant de dilution. Pour le témoin, la
rondelle était traitée uniquement avec l’acétone. Deux répétitions ont été effectuées pour
chaque dose d’huile essentielle. Un lot de 15 insectes adultes a été introduit dans chaque boîte
de Pétri qui a été aussitôt fermée. La mortalité a été enregistrée après 2, 4, 6, 8 et 24 et
48heures.

23
Figure 11: test de toxicité par contact sur papier filtre des adultes de ceratitis capitata.

3.3. Test de toxicité par fumigation :


Des tests préliminaires ont été effectués pour choisir les doses à utiliser pour ce test.
Quatre doses de (0.1, 0.2, 0.3, 0.6 µl/cm3 d’air) ont été préparées en diluant des volumes
respectifs de 2.8, 5.6, 8.4 et 14 µl de l’huile essentielle. L’huile est ensuite placée sur une
rondelle de papier filtre (Wattman N°1, diamètre 2 cm) attaché au couvercle de boite de pétri.
Pour le témoin, la rondelle de papier filtre n’était pas imprégnée d’huile essentielle. Un lot de
10 insectes adultes fraîchement prélevés de leur milieu d’élevage et âgés de 7 à 14 jours a été
introduit dans chaque boite, puis ces boites ont été immédiatement refermées par le papier
alimentaire ou parafilm. Trois répétitions ont été effectuées pour chaque dose. La mortalité a
été enregistrée après 2, 4, 6, 8, 24 et 48 heures. Les insectes ont été considérés morts
lorsqu’aucun mouvement des pattes et des antennes n’a été enregistré.

4. Activité antioxydante

L’activité antioxydante des huiles essentielles a été déterminée à l’aide du test du 1,1-
diphenyl-2-picrylhydrazyle (DPPH) selon la méthode de (Şahin et al. 2004). Le DPPH de
couleur violette se réduit en un composé jaune, le diphénylpicrylhydrazine, dont l’intensité
de la couleur est inversement proportionnelle à la capacité réductrice des antioxydants
présents dans le milieu. Des gammes de concentrations des huiles essentielles (0,322 – 0,0025
24
mg/ml) et de contrôle positif Buthyl-hydroxy-toluène (BHT), 10-1 μg/ml) ont été préparées
dans le méthanol. 50 μl de chaque concentration ou du méthanol (contrôle négatif) ont été
mélangés avec 1,5 ml d’une solution méthanolique de DPPH à une concentration de 60 μM.
Le mélange a été incubé à l’obscurité pendant 20 minutes à température ambiante (Kasrati et
al. 2014). Pour chaque concentration, le test est répété à trois reprises. La baisse d’absorption
du DPPH dans la solution a été mesurée à 517 nm et convertie en pourcentage de réduction
du DPPH par la formule suivante :

% de réduction du DPPH = [1 – (DO échantillon/DO contrôle)] × 100

Le graphique représentant le pourcentage de réduction du DPPH en fonction des


concentrations des HEs et de l’antioxydant de référence permet de déterminer l’IC 50 qui
représente la concentration d’HE ou de l’antioxydant de référence nécessaire pour réduire
l’absorbance du DPPH de 50 %.

5. Analyse statistique des résultats


Les données ont été soumises à une analyse statistique de la variance (ANOVA) en
utilisant le logiciel STATISTICA, version 6 (Stat-Soft, 2001, Créteil, France). (Avec α =0.05
et le test de Newman-Keuls).

Pour l’activité insecticide les résultats des mortalités des différentes concentrations des
huiles essentielles sont transcrites et analysés par le logiciel SPSS 12.0 Statistical Software à
partir du modèle probitlog (Finney 1971). L’analyse a permis de déterminer les valeurs de
DL50, DL90, TL50 et TL90.

IV. Résultats et discussion :


1. Rendement des huiles essentielles :

Le rendement en huile essentielle est le rapport entre le poids d’huile essentielle extraite
(m) et le poids sec de la matière végétale utilisée (M). Ce rapport permet d’estimer la
production en huile essentielle des plantes.

Rdt (%) = (m / M)*100

Les rendements moyens en huiles essentielles des cinq plantes ont été exprimés en
millilitre par rapport à 100g de la matière végétale sèche (Figure 12). Les résultats obtenus
ont montré que ces rendements varient considérablement selon les espèces étudiées.

25
3,31

2,3
2

1,5

0,7

AA LM TL TA TS

Figure 12: Rendements des huiles essentielles des espèces étudiées.

L’huile essentielle de T. satureioides a enregistré le rendement le plus élevé (3,31 %).


taux est supérieur à ceux signalés dans d’autres travaux (Kasrati et al., 2014 ; Alaoui Jamali
et al. 2012). L’huile essentielle de T. leptobotrys avec un rendement (2,3%) supérieur à celui
trouvé par Jamali et al. (2012). L’huile essentielle extraite d’A. herba alba a présenté un
rendement de 2 %, cette valeur est supérieur à celle obtenue pour la même espèce provenant
de la région de Matmata en Tunisie (0,65 %)(Akrout et al. 2004) Ce rendement est, cependant,
inférieur par rapport aux résultats rapportés dans la région de Tétouan (Barrero et al. 2005) et
dans la région de Khémisset (Bourkhiss et al. 2007). En ce qui concerne T. articulata le
rendement en HE est de 1,5 %. Cette donnée est supérieur à celle des rendements moyens
obtenus par hydrodistillation dans trois régions écologiquement différentes de l'Ouest algérien
(Toumi et al. 2011). Par ailleurs, l’huile essentielle extraite de Lavandula mairei a enregistré
le rendement le plus faible (0,7 %). Ce rendement est très faible par rapport à celui rapporté
par El Hamdaoui et al. (2018). En général, La différence en rendement entre les plantes peut
être attribué à de nombreux facteurs stade de croissance, conditions pédoclimatiques et
édaphiques de la région, technique d’extraction (Bencheqroun et al. 2012).

26
2. Activité insecticide :
2.1. Test de toxicité par contact :
La toxicité des cinq huiles essentielles sur T. castaneum, T. confusum, A. obtectus, B.
lentis, C. capitata a été évaluée par le test de toxicité par contact sur papier filtre. Les valeurs
des doses létales médianes (valeurs de la DL50 et DL90) [doses qui tuent respectivement 50
et 90 % des insectes exposés] et les valeurs du temps létal médian (valeurs LT50 et LT90)
[temps nécessaire pour tuer 50 et 90 % des insectes exposés] ont déterminés pour chaque
insecte. Plus les valeurs de DL et TL sont basses plus la toxicité de l’huile essentielle est
importante.

Les résultats montrent que toutes les huiles essentielles ont développé une activité
insecticide intéressante et variable vis-à-vis des adultes d’insectes utilisés.

2.1.1. Sur les insectes du genre tribolium :

Toutes les huiles essentielles testées ont montré une toxicité vis-à-vis des adultes de
Tribolium castaneum et T. confusum.

Les valeurs de DL50 et DL90 (Tableau 4) ont montré que la toxicité la plus importante a
été enregistrée pour l’huile essentielle de Lavandula mairei avec des valeurs de DL50 et DL90
de 0,47 et 0,81 μl/cm2 sur T. castaneum et 0,56 et 0,89 μl/cm2 sur T. confusum. Les huiles
essentielles de T. leptobotrys et d’A. herba alba ont montré une toxicité similaire, avec des
valeurs de DL50 qui varient entre 0,57 et 0,66 μl/cm2 sur T. castaneum et 0,65 et 0,75 μl/cm2
sur T. confusum et des valeurs de DL90, allant de 1,10 à 1,18 μl/cm2. L’HE de T. articulata a
montré la toxicité la plus faible avec des valeurs de DL50 et DL90 de 0,72 et 1,20 μl/cm2 sur
T. castaneum et 0,81 et 1,22 μl/cm2 sur T. confusum.

27
Tableau 3: Valeurs de DL50 et DL90 (μl/cm2) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de T. castaneum T. confusum, évaluées par toxicité par contact sur papier-
filtre après 24 heures de traitement.

T. Castaneum T.Confusum

HE DL50 DL90 DL50 DL90


AA 0,66 1,18 0,75 1,31
LM 0,47 0,81 0,56 0,89
TL 0,57 1,10 0,65 1,03
TA 0,72 1,20 0,81 1,22
TS 0,65 1,17 0,66 1,02

En ce qui concerne les TL50 et TL90, les valeurs de ces derniers diminuent avec
l’augmentation des concentrations en huiles essentielles (Tableaux 4 et 5). Il est également
important de mentionner qu’à la plus grande concentration testée (0,5 μl/cm2) les adultes de
Tribolium ont montré une plus grande sensibilité à l’action de l’huile essentielle de L. mairie,
avec des TL50 et TL90 de 18.2 et 32.4 heures pour T. castaneum et des TL50 et TL90 de 22,6
et 35.6 heures pour T. confusum. Les valeurs les plus élevées de TL50 et TL90 ont été
observées lorsque les adultes ont été traités par la plus faible concentration testée (0,1 μl/cm2)
de l'huile essentielle d’A. herba alba. Les huiles essentielles de T. articulata (TL50 : 44.6 h ;
TL90 : 69.6 h) et de T. leptobotrys (TL50 : 37.5 heures ; TL90 : 56.2 heures) ont exprimé des
valeurs de TL intermédiaires pour T. castaneum et aucune mortalité n’a été enregistrée chez
T. confusum pour cette dose.

Tableau 4: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de T. castaneum, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.

AA LM TA TS TL

Dose TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90

D1 156,1 225,4 49,2 79,4 44,6 69,6 44,6 69,6 37,5 56,2
D2 47,4 74,7 32,4 55,0 43,3 63,0 35,3 56,0 31,2 38,4
D3 35,1 60,9 26,8 49,8 36,3 44,9 33,0 40,7 29,7 49,0
D4 26,8 49,8 18,2 32,4 28,2 47,3 25,6 43,9 23,1 39,8

28
Tableau 5: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de T. confusum, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.

AA LM TA TS TL

Dose TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90
D1 36,3 44,9 - - 36,3 44,9 - - - -
D2 43,3 63,0 43,3 63,0 43,3 63,0 33,0 40,7 - -
D3 32,5 48,3 33,2 50,7 30,0 36,8 38,7 56,0 29,7 49,0
D4 28,5 43,9 22,6 35,6 31,5 45,1 26,2 41,8 26,1 43,6

2.1.2. Sur les bruches :

Toutes les huiles essentielles testées aux concentrations, allant de 0,01 à 0,05 μl/cm2,
ont présenté une toxicité très importante vis-à-vis des adultes de B. Lentis et A. Obtectus.
Cette toxicité a été semblable chez les deux espèces (Tableau 6). Les valeurs de DL50 et
DL90 sont très proche chez les deux insectes et ont montré que la toxicité la plus importante
a été enregistrée chez l’huile essentielle de T. leptobotrys, avec des valeurs de DL50 et DL90
de 0,001 et 0,010 μl/cm2 pour B. Lentis et de 0,005 et 0,018 μl/cm2 pour A. Obtectus. Les
autres huiles essentielles ont montré une toxicité similaire, avec des valeurs de DL50 qui
varient entre 0,009 et 0,012 μl/cm2 et des valeurs de DL90, allant de 0,015 à 0,020 μl/cm2.

Tableau 6: Valeurs de DL50 et DL90 (μl/cm2) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de B. Lentis et A. Obtectus, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre
après 24 heures de traitement.

B. Lentis A. Obtectus

HE DL50 DL90 DL50 DL90


AA 0,009 0,015 0,010 0,023
LM 0,012 0,020 0,011 0,019
TL 0,001 0,010 0,005 0,018
TA 0,012 0,020 0,011 0,022
TS 0,012 0,017 0,010 0,018

29
En ce qui concerne les TL50 et TL90, nous avons constaté que les valeurs de ces
derniers diminuent avec l’augmentation des concentrations en huiles essentielles (Tableaux 7
et 8).

Il est également important de mentionner que les cinq huiles essentielles testées ont été
capables de tuer 50% de la population d’insectes par la plus faible concentration testée (0,01
μl/cm2) en moins de 24h. Les autres concentrations ont permis d’atteindre plus de 90% de
mortalité au bout de 24h. L’huile essentielle de T. leptobotrys présente les valeurs les plus
faibles avec des TL50 et TL90 de 18,7 et 27,4 heures pour A. Obtectus et 17,1 et 24,7 heures
pour B. Lentis. Les autres huiles essentielles ont présenté une toxicité similaire avec des
valeurs de TL50 allant de 21,4 à 22,8 heures chez A. Obtectus et de 21,7 à 23,3 heures chez
B. Lentis pour la plus faibles dose (0.01 µl/cm2).

Tableau 7: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes d’A. Obtectus, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.

AA LM TA TS TL

Dose TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90
D1 21,4 30,5 22,3 32,7 22,8 31,6 22,2 30,8 18,7 27,4
D2 15,9 25,4 15,4 22,3 17,1 24,7 14,5 20,8 12,5 20,8
D3 8,6 10,4 9,5 12,2 9,2 11,7 9,6 12,7 6,8 9,5
D4 7,6 9,9 8,0 11,1 8,4 11,0 8,1 10,8 6,0 8,7
Tableau 8: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de B. Lentis, évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.

AA LM TA TS TL

Dose TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90
D1 21,7 26,5 23,3 28,5 22,8 31,6 23,3 32,4 17,1 24,7
D2 9,6 11,9 19,1 23,3 15,8 22,4 10,2 12,8 8,5 11,7
D3 9,0 11,0 12,7 16,9 9,9 12,9 9,9 12,9 6,8 9,5
D4 7,7 10,1 8,3 11,3 8,8 11,5 8,8 11,7 6,0 8,7

30
2.1.3. Ceratitis capitata :

Afin de comparer l’effet insecticide des huiles essentielles sur les adultes de Ceratitis
capitata au bout de 24h, nous avons déterminé les doses des différentes huiles essentielles
qui tuent 50% et 90% (DL50 et DL90) des insectes (Tableaux 9).

Au cours du comptage des mortalités nous avons remarqué le début des mortalités, 2
heures après le début du traitement, pour toutes les concentrations utilisées et que les huiles
essentielles étudiées tuent plus de 50 % des insectes à partir de 4h. Les valeurs de DL50 et
DL90 les plus faibles ont été enregistrées pour T. leptobotrys et L. mairie avec des Valeurs de
DL90 de 0,007 et 0,089 μl/cm2, respectivement.

Tableau 9: Valeurs de DL50 et DL90 des huiles essentielles étudiées contre les adultes de
Ceratitis capitata après 24h d’exposition.

HE DL50 DL90

AA 0,048 0,207

LM - 0,089

TL - 0,007

TA 0,071 0,233

TS 0,013 0,251

D’après les résultats des tableaux 11, Le temps létal 90 (TL 90) le plus court est
enregistré après 0,9 heures par T. leptobotrys et L. mairie et entre 3,7 et 4,4 heures de
traitement par les autres huiles essentielles pour la dose 1 µl/cm2.

Tableau 10: Valeurs de TL50 et TL90 (heures) des huiles essentielles des espèces étudiées
contre les adultes de Ceratitis capitata , évaluées par toxicité par contact sur papier-filtre.

AA LM TA TS TL

Dose TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90 TL50 TL90

D1 22,5 37,2 15,8 32,5 24,0 37,4 20,4 36,1 12,1 20,8

D2 12,7 29,4 2,1 5,0 15,8 33,6 12,3 28,3 4,8 7,4

D3 3,6 6 1,7 2,3 3,2 6,6 3,3 5,1 1,7 3,0

D4 2,4 4,2 0,5 0,9 2,7 4,4 2,2 3,7 0,4 0,9

31
L’activité insecticide des huiles essentielles a fait l’objet de nombreux travaux en vue
de réduire les pertes occasionnées par les insectes ravageurs des denrées alimentaires.

Les résultats obtenus par test de toxicité par contact montrent l’efficacité des cinq huiles
essentielles étudiée sur les différents insectes étudiés (T. castaneum et T. confusum ; bruchus
lentis et acanthoscelides obtectus et Ceratitis capitata). Cette activité varie, toutefois, en
fonction de l’espèce de plante utilisée et selon l’insecte et la concentration de l’huile
essentielle appliquée. Cette variabilité peut être attribuée à des différences dans la
composition chimique et aussi au degré de résistance qui diffère entre ces insectes. Sur T.
castaneum et T. confusum les huiles de L. mairei et de T. leptobotrys sont les plus toxiques
avec DL50 de (0,47 et 0,57 µl/cm2) chez T. castaneum et de (0,56 et 0,65 µl/cm2) pour T.
confusum. D’une façon générale c’est l’huile essentielle de T. leptobotrys qui a montré les
effets les plus toxiques contre les différents insectes et surtout chez les deux bruches et la
mouche méditerranéenne des fruits.

Par ailleurs, l’activité insecticide de plusieurs espèces du genre Thymus a été bien
documentée dans la littérature (Saidj et al. 2008; Aslan et al. 2004). En revanche, peu de
travaux ont porté sur l’effet insecticide de l’espèce T. leptobotrys. Le présent travail montre
l’efficacité de l’huile essentielle de cette plante, lorsqu’elle est appliquée par contact sur les
différents insectes. L’étude de la toxicité des huiles essentielles de différentes espèces de
thyms originaires du Sud-Ouest marocain (Thymus satureioides Coss., Thymus broussonetii
Boiss., Thymus maroccanus Ball., Thymus ciliatus (Desf.) Benth., Thymus pallidus Batt., et
Thymus leptobotrys Murb a montré que ces huiles essentielles ont présenté un effet insecticide
important vis-à-vis des adultes de Tribolium castaneum Herbst. Toutefois, l’huile essentielle
de Thymus leptobotrys (thym à carvacrol) a montré la toxicité la plus élevée, avec des valeurs
de DL50 et DL90 et de LT50 et LT90 (Alaoui-Jamali et al. 2016). L’effet insecticide d’autres
espèces de Thymus, en l’occurrence T. vulgaris, a largement été étudié. Selon El-Gengaihi et
al., (1996) l’application de fortes concentrations de l’huile essentielle de cette plante peut
provoquer 100% de mortalité chez T. urticae. Une forte toxicité des huiles essentielles de T.
vulgaris a aussi été observée chez les adultes de T. urticae traités par fumigation (Choi et al.
2004; Aslan et al. 2004) ou par contact (Pavela et al. 2016). Contre la mouche blanche,
Bemisia tabaci (Homoptera: Aleyrodidae), l’huile de T. vulgaris s’est montrée très efficace
par contact (N.-W. Yang et al. 2010) .

Les effets insecticides des huiles essentielles dépendent de leur composition chimique
(Pascual-Villalobos and Ballesta-Acosta 2003). Les huiles essentielles sont des mélanges
32
naturels complexes pouvant contenir de nombreux constituants à des concentrations
différentes. Ils sont caractérisés par un ou 2 composants, considérés comme majeurs en
comparaison avec d’autres composants, présents sous forme de traces (Bakkali et al. 2008).
Les composants des huiles essentielles englobent 2 groupes d’origines biosynhétiques
différentes (Betts 2001). Le principal groupe est constitué de terpènes et de terpénoïdes dont
notamment les monoterpénoïdes. Le second groupe contient des constituants aromatiques et
aliphatiques (Bakkali et al. 2008). Le constituant majoritaire trouvé dans les huiles essentielles
de thym est le carvacrol (Alaoui-Jamali et al. 2016). ce composé présente une activité
importante contre plusieurs insectes, acariens et phytopathogènes (Koschier 2008). En effet,
il a été précédemment démontré que les huiles essentielles riches en carvacrol possèdent des
effets toxiques contre divers insectes ravageurs des denrées alimentaires stockées (Kordali et
al. 2008; Tozlu et al. 2011).

Les tests toxicologiques, réalisés dans le présent travail, mettent en évidence le haut
niveau de toxicité de l’HE du L. mairei, essentiellement lorsqu’elle est appliquée par contact
que par fumigation.

L’ensemble des résultats confirment ceux obtenus par de nombreux auteurs qui ont mis
en évidence l’activité biologique d’une multitude d’huiles essentielles à l’égard des
principaux insectes ravageurs des grains stockés. Artemisia herba-alba et Artemisia
absinthium ont montré une activité insecticide très efficace contre Acanthoscelides obtectus
(Derwich, Benziane, and Boukir 2009). Les huiles essentielles d’Eucalyptus saligna et de C.
sempervirens ont aussi révélé un effet très toxique sur Sitophilus zeamais (Coleoptera :
Curculionidae) et Tribolium castaneum (Coleoptera : Tenebrionidae) ; dans les traitements
par contact, l’huile essentielle d’Eucalyptus s’est révélée très toxique à l’égard de ce
ravageur(Tapondjou et al. 2005). Bachrouh et al. (2010) ont montré que l’huile essentielle de
Pistacia lentiscus provoque 100 % de mortalité chez les adultes de T. castaneum, à la dose
1023 µl/l et après 24 h d’exposition. Benazzeddine (2010) souligne que par contact les cinq
huiles essentielles (Citronnelle, Romarin, Eucalyptus, Thym et Menthe) manifestent un taux
de mortalité assez important vis-à-vis de Sitophilus oryzae et Tribolium confusum.

Ces résultats fournissent des informations supplémentaires sur les propriétés


biologiques des huiles essentielles des cinq espèces des plantes testées dans ce travail, par
conséquent, les valeurs économiques de leurs huiles essentielles. Ces données peuvent
présenter également une plateforme pour le développement de nouveaux produits naturels

33
plus sûrs et respectueux de l’environnement, et qui peuvent être utilisés comme des agents
insecticides naturels et efficaces dans la conservation des denrées alimentaires stockées.

2.2. Test de toxicité par fumigation :

Le test de toxicité par fumigation a montré que la toxicité des huiles essentielles diffère
d’un insecte à l’autre et d’une huile à l’autre. Cette toxicité varie également en fonction de la
concentration des HEs. Ceci concerne aussi bien le taux de mortalité que le temps d’action
(temps létal pour 50% des individus traités : TL50).

L’analyse de la variance à deux facteurs des donnés (pourcentages des taux de mortalité
chez les individus traités et le témoin) (Tableau 11) met en évidence une différence très
hautement significative entre les différents traitements chez les deux espèces d’insectes. En
outre le facteur concentration a révélé aussi une P-value de 0.000000 ce qui montre la
présence d’une différence très hautement significative entre l’effet des quatre dose utilisées.
Ces résultats montrent la sensibilité des deux espèces du genre Triboluim.

Tableau 11: Tableau de l’ANOVA à deux facteurs des donnés des pourcentages des
taux de mortalités des deux espèces de triboluim.

Afin de comparer l’effet insecticide des huiles essentielles nous avons évalué le taux de
mortalité en fonction des huiles essentielles et des concentrations utilisées (Figure 13 et 14).
Les résultats obtenus montrent que l’effet insecticide augmente avec l’augmentation des doses
utilisées. Nous avons remarqué également que sur l’ensemble des résultats, T. confusum est
plus résistant par rapport à T. castaneum.

34
Figure 13: Evolution de Taux de mortalités (%) de tribolium castaneum provoqués par
les HE (AA : Artemisia herba alba. LM : Lavandula mairie .TA : Tetraclinis articulata. TL :
Thymus léptobotrys. TS : Thymus saturoides).

Parmi les huiles essentielles testées, les deux espèces de thym T. satureioides et T.
leptobotrys ont développé la toxicité la plus élevée pour T. castaneum avec des taux de
mortalité de 100% avec des valeurs de DL50 de 0,35 µl/cm3 d’air, 0,28 µl/cm3 et DL90 de
0,45 µl/cm3 et 0,43 µl/cm3. Pour A. herba alba à la concentration 0,6µl/cm3 le taux de
mortalité atteint 90% avec des valeurs de DL50 et DL90 de 0,31 µl/cm3 et 0,59 µl/cm3.
L’huile essentielle de L. mairei possède l’activité la plus faible avec des taux de mortalité de
23,33% et de DL50 de 0,83 µl/cm3 suivie par l’huile essentielle de T. articulata.

Les résultats du test de toxicité par fumigation sur T. confusum sont présentés dans la
Figure 14 et le Tableau 13. Le taux de mortalité le plus élevé est provoqué par l’HE d’A.
Herba alba avec 76.67% de mortalité suivi par T. articulata avec 63,33% puis les HEs de T.
satureioides et T. leptobotrys avec 60% et 56.67%. Ces 3 HE ne présentent aucune différence
significative entre elles pour la dose 0.6 µl/cm3 d’air (groupe (b)). Enfin 4 % de mortalité pour
L. mairie qui donne des taux de mortalité très faibles qui ne montrent aucune différence
significative avec le témoin pour tous les concentrations (groupe (gh)).

35
Figure 14: Evolution de Taux de mortalités (%) par inhalation de tribolium confusum
provoqués par les HE après 24h d’exposition (T : Témoin. AA : Artemisia herba alba. LM :
Lavandula mairie .TA : Tetraclinis articulata. TL : Thymus léptobotrys. TS : Thymus saturoides).

La toxicité la plus importante a été enregistrée par le huile essentielle de A. herba alba
(tableau 12) avec des valeurs de DL50 et DL90 de 0,37 µl/cm3 et 0,61 µl/cm3. Les huiles
essentielles des T. satureioides, T. leptobotrys et T. articulata ont montré une toxicité
similaire, avec des valeurs de DL50 qui varient entre 0,41 et 0,46μl/cm 3 et des valeurs de
DL90, allant de 0,64 à 0,66 μl/cm3. L’HE de L. mairie a montré une toxicité très faible, avec
des valeurs de DL50 et DL90 de DL50 et DL90 de 0,88 µl/cm3 et 1,14 µl/cm3.

36
Tableau 12: Valeurs de DL50 et DL90 de toxixité par fumigation des huiles essentielles
étudiées après 24h d’exposition.

T. Castaneum T.Confusum

HE DL50 DL90 DL50 DL90

AA 0,31 0,59 0,37 0,61


LM 0,83 1,28 0,88 1,14
TL 0,28 0,44 0,46 0,66
TA 0,6 0,92 0,41 0,65
TS 0,35 0,45 0,45 0,64
a)
Concentration : μl/cm3 . (AA : Artemisia herba alba. LM : Lavandula mairie .TA : Tetraclinis
articulata. TL : Thymus léptobotrys. TS : Thymus saturoides).

Les résultats obtenus ont montré que toutes les huiles essentielles étudiées ont exprimé
un effet insecticide intéressant sur les adultes de T. castaneum et T. confusum par fumigation.
La toxicité la plus importante a été enregistrée par l’huile essentielle de T. leptobotrys.
Plusieurs travaux ont démontré l’activité insecticide des huiles essentielles vis-à-vis de
quelques insectes ravageurs des denrées alimentaires stockées, en particulier Tribolium
castaneum (Cao et al. 2018; Lee et al. 2001; Zhang et al. 2017; K. Yang et al. 2014). C.
Alaoui-Jamali (2016) a montré que L’huile essentielle de Thymus leptobotrys (thym à
carvacrol) a développé la toxicité la plus élevée, avec des valeurs de DL50 et DL90 de 0,08
et 0,19 μl/cm2. L’effet toxique des huiles essentielles de thyms étudiées peut être attribué aux
composés phénoliques, notamment le carvacrol et/ou son isomère le thymol présents en
grandes quantités, ainsi que la présence de monoterpènes hydrocarbonés, en particulier le p-
cymène et le γ-terpinène en concentrations considérables(Alaoui-Jamali et al. 2016). En effet,
il a été démontré précédemment que le carvacrol et le thymol présentent une toxicité
importante contre un panel d’insectes ravageurs des cultures et de denrées alimentaires
stockées (Ahn et al. 1998; González-Coloma et al. 2002). D’autres travaux ont montré aussi
que le p-cymène et le γ-terpinène présentent une toxicité importante vis-à-vis de quelques
insectes ravageurs de produits alimentaires stockés(Caglar et al. 2007; Kim et al. 2010).

D’autre part, L’huile essentielle de L. mairei présente la toxicité la plus faible des huiles
étudiées par fumigation. Par contre, pour le test de toxicité par contact sur papier filtre l’huile
essentielle de L. mairie montré une toxicité très importante chez les mêmes espèces d’insectes
étudiée T. castaneum et T. confusum. Cette différence peut être expliquée par le mode d'action
37
de composes terpéniques ou bien des substances actives des huiles essentielles. Dans la
littérature il a été mentionné que Les mécanismes toxiques des huiles essentielles sont d’ordre
physiologique ou physique, Les monoterpenes contenus dans les huiles essentielles sont des
neuro-toxiques qui agissent sur différentes cibles en fonction de leur nature chimique. Le
terpinene-4-ol et le I, 8-cineole contenus dans l'huile essentielle extraite des feuilles de the
provoquent une inhibition de l'acétylcholinestérase (Mills et al. 2004). Roeder (1999) a réalisé
une revue de littérature exhaustive sur l’octopamine, un neurotransmetteur spécifique au
système nerveux des invertébrés. L’octopamine a un effet régulateur sur les battements de
cœur, la motricité, la ventilation, le vol et le métabolisme des invertébrés (Roeder 1999).
Compte tenu de la grande diversité des monoterpenes contenus dans les huiles essentielles,
ces différentes études confirment que leur activité insecticide est due à plusieurs mécanismes
synergiques qui affectent des cibles multiples et perturbent ainsi plus efficacement l'activité
cellulaire.

Aussi bien, pour le mécanisme d'action physique les huiles essentielles agissent
directement sur la cuticule des insectes et acariens à corps mou (M. Isman 1999). Isman
(1999) émet cette hypothèse car plusieurs huiles essentielles semblent plus efficaces sur les
arthropodes à corps mou. C’est le cas du FACIN qui exerce une ré- pression satisfaisante sur
les thrips, les pucerons, les aleurodes et certains acariens et qui s’est avéré moins efficace
avec des insectes à carapace dure tels que des coléoptères et hyménoptères adultes et certains
acariens prédateurs. Le rôle de la cuticule est de prévenir les pertes hydriques. Elle est sécrétée
par l’épiderme et comporte plusieurs couches dont la couche externe, composée de cires
donnant les propriétés hydrofuges à la cuticule. Les molécules de cette couche cireuse
présentent une rangée de groupes aliphatiques vers l’extérieur créant ainsi une couche
hydrofuge et imperméable (Wigglesworth 1972). La nature lipophile de l’huile essentielle
peut dégrader la couche cireuse et causer des pertes en eau. Les trachées et les sacs d’air des
insectes sont enduits de cette couche cireuse et sont affectées par l’huile essentielle ce qui
peut entraîner l’asphyxie.

3. Activité antioxydante :

L'activité antioxydante des huiles essentielles des espèces a été évaluée in-vitro par la
réduction du radical libre DPPH, Les concentrations qui ont conduit à 50% d'inhibition ou
d'efficacité (IC50) sont représentées dans le Tableau 13. Plus la valeur d’IC50 est basse, plus

38
l'activité antioxydante est intéressante. Les résultats obtenus ont montré que seulement l’huile
essentielle du T. leptobotrys qui présenté des propriétés antioxydante intéressantes avec une
valeur d’IC50 de 0,94 ± 0,05 mg/ml. Ces résultats concordent avec ceux mentionnés dans
plusieurs travaux (Sayout et al. 2015; Jamali et al. 2012). D’autres travaux rapporté un
pouvoir antioxydant chez le genre Thymus (Tepe et al. 2005; Alaoui Jamali et al. 2012; El
Bouzidi et al. 2013).

Tableau 13: Valeurs d’EC50 des huiles essentielles des espèces étudiées.

Huiles essentielles IC50 mg/ml

TA >10
AA >10
LD >10
TS >10
TL 0,94±0,05

39
V. Conclusion
Cette étude a permis la comparaison de l’activité insecticide des huiles essentielles de
cinq espèces de plantes aromatiques et médicinales du Centre-Ouest marocain. Les résultats
obtenus ont montré que les huiles essentielles étudiées ont présenté une toxicité intéressante
contre les insectes testés. Toutefois, l’huile essentielle de T. leptobotrys a présenté l’activité
insecticide la plus élevée pour l’ensemble des insectes sauf pour le test de toxicité par contact
contre les insectes du genre Tribolium sur lequel l’huile essentielle de L.mairei possède la
toxicité la plus forte. En terme d’activité antioxydante, seule l’huile essentielle de T.
leptobotrys a développé des capacités anti-oxydantes intéressantes Ces résultats fournissent
des informations supplémentaires sur les propriétés biologiques de ces PAM du Maroc.

Il serait intéressant de compléter ces travaux par l’évaluation d’autres activités


biologique (antifongique ; antibactérienne…) de ces huiles essentielles. Il serait également
intéressant de tester d’autres formulations et extraits de ces plantes (poudre ; extrait aqueux ;
extrait organique). L’analyse des huiles essentielles afin de déterminer leur composition, est
également une étape importante à franchir. Par ailleurs, Il serait également nécessaire de
compléter l’étude et l'action répulsive de ces huiles essentielles sur les principales espèces
d’insectes ravageurs des denrées stockées et des cultures qui causent beaucoup de dégâts et
perte sur les récoltes agricoles.

40
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