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LES
GUIDES PATIENTS
DES CANCERS
Les traitements des cancers invasifs du col de l’utérus
Ce guide a pour objectif de vous informer et de répondre largement
aux questions que vous vous posez sur les traitements des cancers invasifs
du col de l’utérus.
INVASIFS
D’autres guides et fiches d’information existent et sont à votre disposition
au sein de la collection Guides Patients. Conçus par l’Institut national du cancer
et validés par des spécialistes, ces documents garantissent
des informations médicales de référence.
DU COL
La survenue de la maladie provoque d’importants bouleversements.
Votre situation face au cancer étant unique, ces informations ne remplacent
pas un avis médical. Ces guides et fiches d’information peuvent constituer
des supports pour vos échanges avec vos spécialistes, mais aussi pour
vous permettre d’ouvrir le dialogue avec vos proches.
DE L’UTÉRUS
Pour vous informer sur la prévention,
les dépistages et les traitements des cancers,
consultez e-cancer.fr
GUIUTÉRUS22
INTRODUCTION
2 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 3
INTRODUCTION
la rédaction du guide et ont été validées par des spécialistes QU’EST-CE QU’UN CANCER ?
du cancer du col de l’utérus.
Les organismes, végétaux ou animaux, sont constitués de
COMMENT UTILISER CE GUIDE ? minuscules éléments : les cellules. Le corps humain est com-
posé de plusieurs milliards de cellules de différents types (cel-
Ce guide vous accompagne à différents moments de votre lules de la peau, des os, du sang…). Au cœur des cellules, les
parcours de soins, en fonction de vos besoins d’information gènes* contiennent l’information nécessaire à leur fonction-
ou des nouvelles questions qui surviennent. Vous pouvez nement et en déterminent un certain nombre de caractéris-
lire les chapitres de manière indépendante ou en sélection- tiques. Chaque cellule naît, se multiplie en donnant naissance
nant tout au long de votre parcours de soins, les informa- à de nouvelles cellules, puis meurt. Les gènes et l’ensemble
tions qui vous concernent et vous intéressent. des informations qu’ils contiennent sont transmis aux cellules
descendantes.
Vous pouvez retrouver toutes ces informations sur le site de
l’Institut national du cancer dans la rubrique patients et Il arrive que certains gènes présentent des anomalies. Le pro-
proches (e-cancer.fr/patients-et-proches). Le site propose gramme de fonctionnement de la cellule peut alors être déré-
également d’autres informations susceptibles de vous inté- glé et celle-ci peut se comporter de façon anormale. Soit ces
resser, notamment le Registre des essais cliniques. anomalies sont réparées, soit elles induisent la mort spontanée
de la cellule. Mais parfois, il arrive que ces cellules survivent.
REMARQUE
Un cancer, c’est cela : une maladie provoquée par une cel-
Afin de ne pas alourdir le texte de ce guide, nous avons lule initialement normale dont le programme se dérègle et
employé le masculin comme genre neutre pour désigner la transforme. Elle se multiplie et produit des cellules anor-
les professionnels qui vous accompagnent. males qui prolifèrent de façon anarchique et excessive. Ces
cellules déréglées finissent par former une masse qu’on
appelle tumeur maligne, autrement dit cancéreuse.
4 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 5
SOMMAIRE
LE SUIVI APRÈS
7 LES SOINS PALLIATIFS
8 LES PROFESSIONNELS
9
TRAITEMENT ET LEUR RÔLE
96. Les soins palliatifs, qu’est-
92 L
es objectifs du suivi ce que c’est ? 99
après traitement 97. En pratique, comment
94 L
es examens s’organisent ces soins ?
97. Qui participe aux soins
palliatifs ?
UN CANCER DU COL
1 LES TRAITEMENTS DES
2 LA CHIRURGIE
3
DE L’UTÉRUS, QU’EST-CE CANCERS INVASIFS DU
11 12
36 C
omment se préparer à
10
QUE C’EST ? COL DE L’UTÉRUS
l’intervention ?
11 Le col de l’utérus 21 Le choix de vos 39 C
omment accéder à la
14 Le développement d’un traitements tumeur ?
cancer du col de l’utérus 24 Les traitements possibles 40 C
omment se déroule
17 Le diagnostic en fonction du stade du l’intervention ? DÉMARCHES SOCIALES QUESTIONS DE VIE RESSOURCES UTILES
cancer 42 Q
ue se passe-t-il après ET ADMINISTRATIVES QUOTIDIENNE
29 Participer à un essai l’intervention ? 124 La plateforme Cancer
clinique 44 Q
uels sont les effets 110 L
es démarches à 116 Bénéficier d’un soutien info
30 Les soins de support indésirables et effectuer psychologique 126 Les associations et autres
complications possibles ? 111 L
’ALD et la prise en 117 Bénéficier d’une aide ressources
charge de vos soins pour l’arrêt d’une 127 Les lieux d’information
112 L
a vie professionnelle addiction et d’orientation
pendant les traitements 119 Les aides à domicile
113 S
e faire accompagner 120 La vie intime et la
4 5 6
par un assistant de sexualité
service social 121 Les proches
6 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 7
UN CANCER
DU COL DE L’UTÉRUS,
1
QU’EST-CE QUE
C’EST ?
ANATOMIE DIAGNOSTIC FACTEURS DE RISQUE
LE COL DE L’UTÉRUS
Partie centrale de l’appareil reproducteur de la femme, BON À
SAVOIR
l’utérus est un muscle creux en forme d’entonnoir dont la
partie haute et large constitue le corps de l’utérus et la par- On estime à
environ
tie basse et étroite, le col de l’utérus.
TROMPE 2 900 nouveaux
DE FALLOPE cas de cancers
Point de communication entre l’utérus et le vagin, le col de du col de
l’utérus mesure de 2 à 3 centimètres de long selon l’âge et l’utérus en
2018 en
comprend deux parties : France.
• une partie haute, appelée endocol ou canal endocervical,
située du côté du corps de l’utérus ;
• une partie basse, appelée exocol. Situé du côté du vagin,
l’exocol est visible à l’œil nu lors de l’examen gynécologique.
UTÉRUS PARAMÈTRE
OVAIRE À la limite de l’endocol et de l’exocol se trouve la zone de
jonction. C’est ici que prennent naissance la plupart des
COL DE L’UTÉRUS cancers.
10 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 11
1 UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, QU’EST-CE QUE C’EST ?
ENDOCOL
OVAIRE EXOCOL
TROMPE RECTUM
DE FALLOPE
MUQUEUSE
DE L’ENDOCOL
UTÉRUS
ZONE DE JONCTION
VESSIE
MUQUEUSE
DE L’EXOCOL
VULVE VAGIN niveau de l’exocol, l’épithélium ressemble plus à celui de
l’épiderme de la peau ; on l’appelle épithélium malpighien
(ou pavimenteux).
Le col de l’utérus est entièrement recouvert d’une muqueuse* Quelle est la fonction du col de l’utérus ? Le cancer du col
de l’utérus est
composée en surface d’un tissu appelé épithélium*, et en Grâce aux glandes de sa muqueuse, le col de l’utérus situé au
profondeur d’un tissu conjonctif*. La frontière entre les deux sécrète en permanence un mucus, appelé glaire cervicale. 12E RANG
tissus est appelée membrane basale. Celle-ci permet la lubrification du vagin et constitue une DES CANCERS
LES PLUS
barrière de protection de l’utérus contre les infections. La FRÉQUENTS
Au niveau de l’endocol, l’épithélium contient des glandes qui glaire cervicale a par ailleurs un rôle primordial dans la repro- chez les femmes
produisent un mucus ; on l’appelle épithélium glandulaire. Au duction. Pendant une grande partie du cycle menstruel de en 2018.
12 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 13
1 UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, QU’EST-CE QUE C’EST ?
la femme, elle est épaisse et bloque le passage des sperma- sonnes sur 10. Elle est, le plus souvent, sans conséquence, BON À
SAVOIR
tozoïdes. Au moment de l’ovulation, elle devient très fluide car elle disparaît spontanément.
pour faciliter leur déplacement du vagin vers l’utérus à la Un cancer du
col de l’utérus
rencontre de l’ovule expulsé par l’ovaire. Cependant, il arrive que le virus persiste pendant plusieurs se développe
années au niveau du col de l’utérus. Il peut alors provoquer en moyenne 10
Le col de l’utérus joue aussi un rôle important lors de la des lésions dites précancéreuses, qui se traduisent par des à 20 ans après
une infection
grossesse et de l’accouchement. Pendant la grossesse, il est modifications des cellules de l’épithélium, qui peuvent évo-
persistante
contracté pour maintenir le fœtus à l’intérieur de l’utérus. luer de différentes manières : disparaître spontanément, par le
Lors de l’accouchement, il s’ouvre (on dit qu’il se dilate) pour persister ou évoluer vers un cancer. papillomavirus.
permettre le passage du bébé.
Le passage d’une lésion précancéreuse au cancer s’opère
LE DÉVELOPPEMENT D’UN CANCER lorsque les cellules transformées ont totalement envahi l’épais-
DU COL DE L’UTÉRUS seur de l’épithélium, limité par une structure que l’on appelle
membrane basale.
La quasi-totalité des cancers du col de l’utérus sont des car-
cinomes c’est-à-dire des tumeurs qui se développent à par- Si ces cellules n’ont pas franchi la membrane basale, on parle
tir de l’épithélium qui recouvre la surface interne du col de de cancer in situ.
l’utérus. 80 à 90 % sont des carcinomes épidermoïdes* qui
se développent à partir de l’épithélium malpighien de En revanche, si les cellules transformées ont franchi la membrane
l’exocol. 10 à 20 % sont des adénocarcinomes qui se déve- basale, la tumeur s’étend plus profondément dans la muqueuse ;
loppent à partir de l’épithélium glandulaire de l’endocol. on parle alors de cancer invasif.
Dans la très grande majorité des cas, le cancer du col de Le cancer peut s’étendre au-delà de l’utérus et envahir les
l’utérus est dû à une famille de virus qui se transmettent organes voisins situés dans le pelvis : le vagin, les para-
par voie sexuelle : les papillomavirus humains* ou HPV. L’in- mètres (tissus qui soutiennent l’utérus), la vessie, le rectum.
fection par ce virus est fréquente puisqu’elle touche 9 per- Des cellules cancéreuses peuvent également se détacher
de la tumeur et emprunter les vaisseaux lymphatiques ou
sanguins pour aller envahir d’autres parties du corps comme
les ganglions lymphatiques* proches, les poumons ou, plus
EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER rarement, le foie ou le péritoine, où elles forment des métas-
À L’ÉQUIPE MÉDICALE tases. On parle alors de cancer métastatique.
14 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 15
1 UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, QU’EST-CE QUE C’EST ?
LE DÉVELOPPEMENT DU CANCER
LE DIAGNOSTIC
DU COL DE L’UTÉRUS
Un cancer du col de l’utérus peut être suspecté lorsqu’une
TISSU CONJONCTIF anomalie est décelée, notamment lors d’un examen de
MEMBRANE BASALE dépistage réalisé par un prélèvement cervico-utérin pour
une analyse de l’aspect des cellules ou une recherche du
CAVITÉ DU COL virus HPV. Il peut également être suspecté devant plusieurs
ÉPITHÉLIUM signes apparaissant lorsque le cancer est à un stade plus
avancé, tels que :
• des saignements après les rapports sexuels ;
• des saignements en dehors des périodes de règles ;
• des douleurs pendant les rapports sexuels ;
• des pertes nouvelles, abondantes, blanches ou plus colo-
rées, parfois malodorantes ;
LE PAPILLOMAVIRUS PÉNÈTRE
L’ÉPITHÉLIUM ET INFECTE
1 • des douleurs dans la zone pelvienne, une gêne pour uri-
ner, une tension douloureuse avec une envie pressante et
DES CELLULES DE SA BASE.
continuelle d’aller à la selle (ténesme) ;
• des douleurs lombaires.
DANS DE RARES CAS, SI L’INFECTION
PERSISTE, DES CELLULES ANORMALES
APPARAISSENTÀ LA BASE DE L’ÉPITHÉLIUM.
2 Ces symptômes ne sont pas spécifiques d’un cancer du col
de l’utérus et peuvent avoir d’autres causes. Il est important
de les signaler à votre médecin afin qu’il en détermine
l’origine.
SI LES CELLULES ANORMALES Quel que soit le contexte de découverte, un certain nombre
PROLIFÈRENT, ON PARLE
DE LÉSIONS PRÉCANCÉREUSES.
3 d’examens doivent être réalisés pour confirmer le diagnos-
tic de cancer et en évaluer le stade, c’est-à-dire son degré
d’extension. L’ensemble de ces examens constitue le bilan
diagnostique (voir Annexe 1, page 147).
SI LES CELLULES ANORMALES
ONT TOTALEMENT ENVAHI
L’ÉPAISSEUR DE L’ÉPITHÉLIUM, 4
ON PARLE DE CANCER IN SITU. QU’EST-CE QUE LA CONISATION ?
16 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 17
1 UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, QU’EST-CE QUE C’EST ?
2
Lors de ce bilan diagnostique, c’est l’examen anatomopa-
thologique* des tissus prélevés lors d’une biopsie* ou reti-
rés lors d’une conisation* (voir encadré ci-après), qui permet
d’apporter la preuve du cancer. Des examens d’imagerie et
des examens sanguins sont ensuite réalisés pour permettre
aux médecins de définir si le stade de la tumeur est « pré-
coce » ou « avancé ».
LES TRAITEMENTS
3. Seul un examen anatomopathologique de tissus prélevés lors
d’une biopsie ou retirés par conisation permet de confirmer le
diagnostic de cancer.
DES CANCERS
INVASIFS DU COL
DE L’UTÉRUS
RCP PPS SOINS DE SUPPORT STADES
Plusieurs types de traitements sont utilisés pour traiter EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER
À L’ÉQUIPE MÉDICALE
les cancers invasifs du col de l’utérus. Le choix de ceux qui
vous sont proposés est effectué par plusieurs médecins de Quels sont les traitements préconisés dans ma situation ? Pourquoi ?
spécialités différentes lors de la réunion de concertation Quels sont les objectifs de chacun de ces traitements ?
pluridisciplinaire (ou RCP). Quels en sont les effets indésirables ? Comment les prévenir/les
soulager ?
Où et quand se déroulent les traitements ? Avec quels médecins/
équipes médicales ?
La chirurgie, la radiothérapie externe*, la radiochimiothérapie Quelle est leur durée ?
concomitante*, ces deux dernières pouvant être suivies ou Comment suis-je suivie pendant les traitements ? Quel est l’impact
non d’une curiethérapie* et les traitements médicamenteux possible sur ma vie quotidienne ?
(chimiothérapie conventionnelle et/ou thérapies ciblées) sont
Quel est l’impact sur ma vie sexuelle ?
les principaux traitements des cancers invasifs du col de l’uté-
rus. Selon les cas, ils ont pour objectif de : Quel est l’impact sur ma fertilité ?
• supprimer la tumeur ou les métastases ou en réduire la taille ;
• ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ;
• réduire le risque de récidive* ;
• prévenir et traiter les symptômes et les complications LE CHOIX DE VOS TRAITEMENTS
engendrés par la maladie et les traitements pour assurer la
meilleure qualité de vie possible. Votre traitement est adapté à votre cas personnel (votre
âge, vos antécédents médicaux et chirurgicaux, votre état
La chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamen- général et les contre-indications éventuelles à certains trai-
teux sont réalisés au sein d’établissements qui sont autori- tements) et dépend des caractéristiques du cancer dont
sés à les pratiquer. Ces établissements respectent des cri- vous êtes atteinte :
tères qui garantissent la qualité et la sécurité de ces • son type histologique, c’est-à-dire le type de cellules
traitements. La liste des établissements autorisés par région impliquées ;
est disponible sur e-cancer.fr • son stade, qui correspond à son degré d’extension (profon-
deur dans la muqueuse du col, présence ou non d’amas de
Dans ce guide sont indiqués uniquement les traitements cellules cancéreuses dans les vaisseaux sanguins et lympha-
administrés en première intention, c’est-à-dire après le tiques, extension éventuelle aux structures ou aux ganglions
diagnostic. et organes voisins, présence ou non de métastases).
20 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 21
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
Le choix de vos traitements fait l’objet les informations données par le médecin, en particulier celles
d’une concertation pluridisciplinaire sur le traitement envisagé avec ses conséquences sur l’orga-
Votre situation est discutée au cours d’une réunion de concer- nisation de votre vie quotidienne et de prendre avec lui les
tation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble au moins trois décisions adaptées à votre situation.
médecins de spécialités différentes : chirurgien gynécologue,
oncologue radiothérapeute, oncologue médical, patholo- Les modalités de la proposition de traitement sont décrites
giste, radiologue… (voir chapitre 9, « Les professionnels et dans un document appelé programme personnalisé de
leur rôle », page 99). soins (PPS). Il comporte notamment les dates de vos diffé-
rents traitements, leur durée, ainsi que les coordonnées des
En tenant compte des spécificités de votre situation et en membres de l’équipe soignante. Quand vous avez donné
s’appuyant sur des outils d’aide à la décision appelés recom- votre accord sur la proposition de traitement, le document
mandations de bonnes pratiques, les médecins établissent vous est remis et un exemplaire est transmis à votre méde-
une proposition de traitements. Ils peuvent aussi vous pro- cin traitant, qui est un de vos interlocuteurs privilégiés. N’hé-
poser de participer à un essai clinique (voir page 29). sitez pas à le présenter aux infirmiers libéraux et au pharma-
cien qui vont vous suivre dans votre parcours de soins.
La proposition de traitements est discutée Si votre PPS ne vous a pas été délivré, demandez-le à votre
avec vous équipe soignante. Le programme personnalisé de soins
Lors d’une consultation spécifique, la consultation d’an- peut évoluer en fonction de votre état de santé et de vos
nonce, le médecin vous explique les caractéristiques de réactions aux traitements.
votre maladie. Il vous présente la proposition de traitements
retenue, les bénéfices attendus et les effets indésirables Le PPS contient également un volet social pour repérer pré-
possibles. C’est l’occasion pour vous d’en discuter avec lui cocement d’éventuelles difficultés et mettre en œuvre un
et de donner votre avis sur la proposition qui vous est faite. accompagnement adéquat.
Cette consultation est importante. Il est utile d’être accompa- Après cette consultation avec le médecin, une consultation
gnée par l’un de vos proches ou votre personne de confiance avec un autre membre de l’équipe soignante, le plus sou-
si vous en avez choisi une (voir encadré page 24). Avant la vent un infirmier ou un manipulateur en électroradiologie
consultation, notez toutes les questions qui vous viennent en médicale, vous est proposée ainsi qu’à vos proches. C’est
tête et prenez le temps de les poser à votre médecin. Cet un temps d’accompagnement et d’écoute. Vous pouvez
échange vous permettra de mieux comprendre et d’intégrer revenir sur les informations qui vous ont été données par le
médecin, vous les faire expliquer à nouveau ou poser
d’autres questions. L’infirmier ou le manipulateur évalue
PARLEZ DE VOTRE DÉSIR D’ENFANT À VOTRE ÉQUIPE MÉDICALE avec vous vos besoins en soins et soutiens complémentaires
(sur le plan social, psychologique ou nutritionnel, par
exemple) et vous oriente si nécessaire vers les profession-
Il est très important de parler de la vers un centre d’assistance médicale
fertilité avec votre équipe médicale à la procréation (AMP) spécialisée
nels adaptés.
avant de commencer un traitement en oncofertilité pour étudier les
si vous envisagez d’avoir des possibilités éventuelles dans votre Les médecins, les pharmaciens et les membres de l’équipe
enfants. Elle pourra vous orienter situation. soignante sont là pour vous accompagner. Ce sont vos inter-
22 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 23
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
LA PERSONNE DE CONFIANCE ET LES DIRECTIVES ANTICIPÉES : pelviens) et dans la partie supérieure de l’abdomen appelée
FAIRE CONNAÎTRE VOS CHOIX région lombo-aortique (ganglions lombo-aortiques).
La personne de confiance est une souhaits en matière de traitement, Pour déterminer le stade du cancer, les médecins s’appuient
personne que vous désignez par écrit, notamment en fin de vie dans la sur le système de classification défini par la Fédération inter-
avec son accord. situation où vous ne seriez plus en nationale de gynécologie obstétrique (FIGO).
capacité de vous exprimer. Depuis
Elle peut vous accompagner lors la loi du 2 février 2016 (qui peut être
Dans cette classification, ici simplifiée, il existe quatre stades
des entretiens médicaux, vous aider consultée sur le site legifrance.gouv.fr),
dans vos décisions et sera la première elles sont opposables aux médecins. différents, numérotés de I à IV, qui se décomposent eux-mêmes
personne consultée par l’équipe Les directives anticipées ont une durée en sous-groupes qualifiés par une lettre et un chiffre donnant
soignante si vous vous trouvez dans de validité illimitée et sont révocables des précisions supplémentaires sur l’étendue du cancer :
l’incapacité de recevoir des informations à tout moment : vous pouvez en • le stade I correspond aux cancers strictement limités au col
sur votre état de santé et d’exprimer modifier le contenu totalement ou de l’utérus :
votre volonté. Elle appartient ou non partiellement. Vous pouvez également •> stade IA : la tumeur est invisible à l’œil nu. Elle est identi-
à votre famille. À tout moment, vous annuler vos directives sans aucune
fiée uniquement au microscope et sa taille est inférieure à
pouvez modifier votre choix. formalité particulière. En leur absence,
c’est l’avis de la personne de confiance, 5 millimètres d’épaisseur. Il est divisé en stades IA1 (épais-
Par ailleurs, il vous est possible de puis de la famille et des proches, qui seur inférieure à 3 millimètres) et IA2 (épaisseur comprise
rédiger des directives anticipées seule, est pris en compte. entre 3 et 5 millimètres) ;
ou avec l’aide d’un professionnel de •> stade IB : la tumeur peut être visible à l’œil nu ou identi-
santé ou de toute autre personne. Le site de la Haute Autorité de santé fiée uniquement au microscope :
Les directives anticipées permettent (HAS) donne des informations et des • > - stade IB1 : la taille de la tumeur est comprise entre
d’exprimer vos volontés et vos conseils pour les rédiger : has-sante.fr
5 millimètres et 2 centimètres ;
• > - stade IB2 : la taille de la tumeur est comprise entre
locuteurs privilégiés ; n’hésitez pas à leur poser toutes vos 2 centimètres et 4 centimètres ;
questions. Ces échanges contribuent à renforcer le dialogue • > - stade IB3 : la taille de la tumeur est supérieure ou égale
et la relation de confiance avec l’ensemble de ces profes- à 4 centimètres ;
sionnels tout au long de votre parcours de soins. • le stade II correspond aux cancers qui se sont étendus
au-delà de l’utérus :
LES TRAITEMENTS POSSIBLES •> à la partie supérieure du vagin pour les stades IIA :
EN FONCTION DU STADE DU CANCER •> - stade IIA1 : la taille de la tumeur est inférieure à
4 centimètres ;
Le choix et l’ordre des traitements des cancers invasifs du • > - stade IIA2 : la taille de la tumeur est supérieure ou
col de l’utérus sont définis en fonction des caractéristiques égale à 4 centimètres ;
du cancer dont vous êtes atteinte et en particulier de son • > aux paramètres pour les stades IIB ;
stade, c’est-à-dire son étendue au moment du diagnostic. • le stade III se rapporte aux cancers qui se sont étendus :
•> à la partie inférieure du vagin sans atteindre la paroi pel-
L’atteinte ou non des ganglions lymphatiques par des cel- vienne pour les stades IIIA ;
lules cancéreuses est également un facteur important dans •> à la paroi pelvienne pour les stades IIIB ;
le choix des traitements. Les ganglions susceptibles d’être • > aux ganglions pelviens (IIIC1) ou para-aortiques (IIIC2)
touchés sont ceux qui sont situés dans le pelvis (ganglions pour les stades IIIC ;
24 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 25
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
LES DIFFÉRENTS STADES DU CANCER Les différents traitements présentés dans le tableau ci-après
DU COL DE L’UTÉRUS sont décrits et détaillés dans les chapitres suivants.
VAGIN
une grossesse ultérieure, un traitement
ATTEINTE DES
GANGLIONS
3 2 < 4 cm
conservateur de l’utérus peut être discuté dans
DU
certains cas (conisation seule, trachélectomie*
PELVIENS ET/OU URE simple ou élargie, voir page 41).
PARA-AORTIQUES
3B 2A₂
ÉRIE
ATTEINTE DE
3A 2B TIE ≥ 4 cm conisation du col de l’utérus.
LA PAROI PELVIENNE PAR Le traitement de référence est la conisation
Les stades IA1, IA2, IB1, IB2 et IIA1 sont qualifiés de précoces.
Les stades IB3 à IVA (sauf IIA1) correspondent à des cancers
de stades localement avancés.
Enfin, le stade IVB est dit métastatique.
26 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 27
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
PRINCIPALES POSSIBILITÉS DE TRAITEMENTS EN FONCTION DU STADE PARTICIPER À UN ESSAI CLINIQUE POUR ALLER
PLUS LOIN
DU CANCER AU MOMENT DU DIAGNOSTIC INITIAL
Pour connaître
S
TADES DE LA MALADIE AU
L’équipe médicale peut vous proposer de participer à un essai les essais
P
OSSIBILITÉS DE TRAITEMENT
MOMENT DU DIAGNOSTIC clinique. Les essais cliniques sont des études scientifiques cliniques en
Stades IB1, IB2 et IIA1 Les traitements possibles sont :
menées avec la participation des personnes malades. Cela ne cours sur les
peut être fait qu’après votre information et votre accord écrit. cancers invasifs
• une intervention chirurgicale pour retirer l’utérus, du col de
la partie supérieure du vagin et les paramètres l’utérus,
(appelée colpo-hystérectomie* élargie) ainsi que Le cancer invasif du col de l’utérus fait l’objet de nombreuses consultez le
les ganglions lymphatiques pelviens, études qui visent notamment à : Registre des
OU • identifier des altérations moléculaires* au niveau des gènes essais cliniques
sur e-cancer.fr
• une radiothérapie externe associée à une des cellules cancéreuses et proposer aux patientes les thé-
curiethérapie. rapies ciblées les plus adaptées ;
Chez les femmes qui envisagent une grossesse • évaluer de nouvelles stratégies de traitements, différentes
ultérieure, un traitement conservateur de l’utérus façons d’utiliser les traitements existants ;
peut être discuté dans certains cas (trachélectomie
• tester de nouveaux traitements anticancéreux ;
élargie).
Dans certains cas, d’autres traitements peuvent
• c omparer l’efficacité des médicaments utilisés pour soulager
être prescrits en complément : une radiothérapie les symptômes (médicaments contre la douleur par exemple).
pelvienne ou une radiochimiothérapie
concomitante réalisée après la chirurgie. Ils sont Chaque essai clinique a un objectif précis. Pour y participer,
qualifiés d’adjuvants. les patients doivent satisfaire un certain nombre de critères,
Stades IB3 à IVA - sauf IIA1 Le traitement de référence est la appelés critères d’inclusion, spécifiques à chaque essai et
radiochimiothérapie concomitante suivie par une fixés dans le protocole de l’essai. C’est le médecin qui véri-
curiethérapie réalisée au niveau de l’utérus et du fie la possibilité que vous puissiez participer ou non.
vagin. La radiochimiothérapie concomitante associe
une chimiothérapie à une radiothérapie externe. Les essais cliniques sont indispensables pour faire progres-
Avant ce traitement, les ganglions peuvent être
ser la recherche et à terme, la manière dont les patients sont
prélevés pour déterminer s’ils sont envahis ou
non par des cellules cancéreuses et ainsi préciser
soignés. C’est grâce à ces études que des avancées sont
le champ de la radiothérapie. réalisées en matière de traitements contre les cancers. Dans
certains cas, un essai clinique peut également vous per-
Stade IVB Le traitement de référence est une
mettre d’accéder à un nouveau traitement en le testant.
polychimiothérapie (chimiothérapie comprenant
plusieurs molécules) qui peut être associée à une
thérapie ciblée. Si le traitement administré dans le cadre de l’essai clinique ne
Une radiothérapie pelvienne peut également être vous convient pas (du fait des effets indésirables par exemple),
proposée notamment pour réduire les douleurs le médecin peut décider d’y mettre fin et vous proposer un
ou les saignements. autre traitement. À tout moment, vous pouvez également
décider de quitter un essai clinique sans que cela ne modifie ni
la qualité de vos soins ni votre rapport avec votre médecin.
28 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 29
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
TABAC ET ALCOOL Ces soins doivent être anticipés et discutés dès la réunion de
concertation pluridisciplinaire (RCP) et listés dans votre pro-
L’arrêt du tabac et de l’alcool est second cancer et la survie. Il existe de gramme personnalisé de soins (PPS). Vous pouvez également
primordial surtout pour limiter le nombreux recours pour vous aider, les demander à tout moment. N’hésitez donc pas à deman-
risque de complications pendant et parlez-en avec l’équipe qui vous suit der la liste des soins de support proposés dans l’établisse-
après les traitements. Poursuivre la et/ou votre médecin traitant (voir ment de santé dans lequel vous êtes soignée ainsi que les
consommation de ces substances a chapitre 11.2 « Bénéficier d’une aide
modalités pour y accéder. Ils sont assurés par l’ensemble de
également un impact sur le risque de pour l’arrêt d’une addiction », page 117).
l’équipe soignante, votre médecin généraliste ou par des
professionnels spécialisés : spécialiste de la douleur, assistant
LES SOINS DE SUPPORT de service social, diététicien, kinésithérapeute, gynécologue
médicale, psychologue, psychiatre, sexologue, équipe spé-
Vos soins ne se limitent pas aux traitements spécifiques du can- cialisée dans la préservation de la fertilité, socio-esthéti-
cer. Dans une approche globale, des soins et soutiens complé- cienne… Ils peuvent se dérouler en établissement de santé
mentaires peuvent être nécessaires pour gérer les consé- (hôpital, clinique) ou en ville.
quences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue,
troubles hormonaux, impacts sur la sexualité, troubles nutri- Les soins de support font partie intégrante de votre parcours
tionnels (notamment perte d’appétit, nausées, vomissements) de soins. Ils ne sont ni secondaires ni optionnels. Ils visent à
ou dénutrition, symptômes digestifs, troubles du transit, lym- vous assurer la meilleure qualité de vie possible. N’hésitez
phœdème d’une ou des deux jambes, difficultés psycholo- pas à parler à votre médecin et aux autres membres de
giques ou sociales… l’équipe soignante de la façon dont vous vivez la maladie et
les traitements. Cela leur permet de vous apporter les soins et
Ces soins, appelés soins de support, peuvent être proposés soutiens nécessaires et vous orienter au mieux vers les profes-
tout au long de votre parcours de soins et visent à maintenir sionnels concernés.
votre qualité de vie. Ils comprennent notamment :
• l’évaluation et la gestion des effets indésirables des diffé- Parmi les soins de support, l’aide à la reprise ou au maintien
rents traitements ; d’une activité physique adaptée (APA) permet de lutter
• l’évaluation et le traitement de la douleur, qu’elle soit due contre la sédentarité et la fatigue pendant vos traitements.
au cancer ou aux traitements du cancer ; Lorsque les recommandations décrites dans l’illustration 6
• le traitement de symptômes liés à la maladie et à son évo- « Quelle activité physique pratiquer ? » (page 33) ne sont pas
lution éventuelle ; réalisables, il peut être préférable d’être accompagnée. Dans
• l’accès à une consultation diététique en prévention ou en ce cas, un professionnel formé et expérimenté aux spécificités
cas de troubles de l’alimentation ou de dénutrition ; des cancers établit avec vous un programme personnalisé.
• la possibilité pour vous et vos proches de consulter un Votre médecin traitant peut vous prescrire une activité phy-
psychologue ; sique adaptée dès lors que vous êtes atteinte d’une affection
• l’aide à l’arrêt du tabac ; longue durée* (ALD) (voir chapitre 10.2 « L’ALD et la prise en
• l’aide au maintien ou à la reprise d’une activité physique charge de vos soins », page 111). Cette prescription n’ouvre
adaptée, pendant et/ou après la maladie ; toutefois pas le droit à un remboursement de votre activité par
• la possibilité de rencontrer un assistant de service social l’Assurance maladie. Certaines mutuelles santé peuvent finan-
pour vous aider dans vos démarches administratives. cer tout ou partie du programme d’activité physique prescrit
30 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 31
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
dans le cadre d’une affection de longue durée. Les montants QUELLE ACTIVITÉ PHYSIQUE PRATIQUER ?
remboursés sont variables selon les mutuelles. Certaines asso-
ciations proposent une APA gratuite pour les patients atteints
d’un cancer ; retrouvez leurs adresses sur le site e-cancer.fr.
Homéopathie, plantes, vitamines, Par ailleurs, si les médecines ACTIVITÉ CARDIORESPIRATOIRE RENFORCEMENT
acupuncture, massages, ostéopathie, complémentaires peuvent soulager, (MARCHE, NATATION OU VÉLO) MUSCULAIRE MODÉRÉ
relaxation… De nombreux patients elles ne remplacent en aucun cas • 30 MINUTES PAR JOUR (MONTER DES ESCALIERS)
ont recours à des médecines les traitements habituels du cancer. • 5 JOURS PAR SEMAINE • 2 FOIS PAR SEMAINE
complémentaires, appelées aussi Soyez vigilante si l’on vous propose
médecines douces, parallèles, des méthodes présentées comme
alternatives ou non conventionnelles. plus efficaces que les traitements
Elles peuvent leur apporter un soutien classiques. Il arrive en effet que des
supplémentaire pour mieux supporter personnes ou des organisations
la maladie, les traitements et leurs cherchent à profiter de la vulnérabilité
effets indésirables tels que la fatigue, des personnes malades et/ou de
l’anxiété ou la douleur. Ces médecines leur famille en leur proposant des
complémentaires peuvent avoir méthodes qui peuvent s’avérer
des effets indésirables ou interagir dangereuses, coûteuses et inefficaces.
avec les traitements prescrits par En cas de doute sur des propositions
le médecin qui vous suit pour votre qui vous sont faites, n’hésitez pas
cancer. Ces interactions peuvent à interroger l’équipe médicale
notamment diminuer l’efficacité du spécialisée qui vous suit, votre médecin
traitement anticancéreux prescrit traitant ou encore votre pharmacien.
par votre médecin. Il est donc très
important d’en parler avec lui sans Pour plus de précisions, vous pouvez
crainte d’être jugée. consulter les informations sur la
ASSOUPLISSEMENTS EXERCICES D’ÉQUILIBRE
thématique des traitements miracles • 2 À 3 FOIS PAR SEMAINE (POUR LES PLUS DE 65 ANS)
sur e-cancer.fr/Patients-et-proches • 2 FOIS PAR SEMAINE
Pratiquer une activité physique permet notamment une meilleure tolérance aux
traitements et une réduction de la fatigue.
32 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 33
2 LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
3
1. Votre traitement est adapté à votre cas personnel et aux
caractéristiques de votre cancer.
2. Votre traitement est discuté et choisi par des médecins de
différentes spécialités lors d’une réunion de concertation
pluridisciplinaire (RCP).
3. Les soins de support font partie intégrante de votre
traitement, il ne faut pas les négliger.
4. Les dates de vos différents traitements, leur durée et les
coordonnées des membres de l’équipe soignante sont
indiquées dans votre programme personnalisé de soins (PPS).
LA CHIRURGIE
ANESTHÉSIE RÉSECTION COMPLÈTE STATUT GANGLIONNAIRE
STADIFICATION CHIRURGICALE
COMMENT SE PRÉPARER
À L’INTERVENTION ? La consultation avec l’anesthésiste
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. La consul-
Deux consultations sont programmées quelques jours avant tation avec l’anesthésiste permet d’évaluer les risques liés à
l’intervention, l’une avec le chirurgien, l’autre avec l’anesthé- l’anesthésie, en prenant en compte vos antécédents médicaux
siste. Un bilan préopératoire doit également être réalisé ; il et chirurgicaux.
repose sur les examens du bilan préthérapeutique (voir
annexe 2 page 147). Il est important de signaler tout problème de santé, notam- Un
ment les allergies (rhume des foins, eczéma, allergie au ANTICOAGU-
La consultation avec le chirurgien latex, à certains médicaments…), les problèmes respira- LANT est un
médicament qui
Le chirurgien vous explique les objectifs de l’opération, la toires (asthme, bronchite chronique), les problèmes car- diminue la
technique qu’il va utiliser, les suites opératoires et les com- diaques (hypertension artérielle par exemple), la prise de coagulation
plications possibles. Cette consultation est l’occasion de médicaments, les problèmes de coagulation liés à une (transformation
poser toutes vos questions au sujet de l’intervention. maladie ou à une prise régulière de médicaments (aspirine, d’une substance
liquide en une
anticoagulants), ainsi que votre consommation d’alcool et masse solide) du
Lors de cette consultation, le chirurgien vous informe qu’un de tabac. L’anesthésiste aborde avec vous la question de la sang, évitant
échantillon de la tumeur peut également faire l’objet d’une gestion de la douleur après l’opération. ainsi la
formation de
analyse dans le cadre de la recherche et être conservé après
caillots dans les
l’opération dans une tumorothèque, une bibliothèque de Cette consultation est l’occasion de poser toutes les ques- vaisseaux
tumeurs, en vue de recherches ultérieures. Vous avez le droit tions que vous avez au sujet de l’anesthésie. sanguins.
de vous y opposer.
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3 LA CHIRURGIE
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3 LA CHIRURGIE
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3 LA CHIRURGIE
QUE SE PASSE-T-IL APRÈS décriviez ce que vous ressentez afin que votre équipe soi- POUR ALLER
L’INTERVENTION ?
PLUS LOIN
gnante puisse vous proposer le traitement le plus adapté.
Si vous n’êtes pas suffisamment soulagée, signalez-le sans Consultez le
guide Douleur
BON À
SAVOIR
À votre réveil tarder à l’équipe soignante afin que le traitement puisse et cancer
Une fois l’intervention terminée, vous êtes amenée en salle de être adapté.
À tout moment,
votre famille réveil où l’équipe médicale et paramédicale continue d’assurer
peut contacter votre surveillance. Si l’intervention a été lourde, vous pouvez La durée d’hospitalisation
le service pour être gardée dans un service de soins intensifs ou de réanima- Certaines interventions peuvent être réalisées en ambulatoire,
prendre de vos
tion quelques jours. telles qu’une conisation ou une hystérectomie simple. D’autres,
nouvelles.
telles qu’une hystérectomie élargie ou une trachélectomie élar-
À votre réveil, vous pouvez ressentir des nausées ou encore gie, nécessitent une hospitalisation traditionnelle dont la durée
une somnolence, provoquées par l’anesthésie. est de quelques jours. Elle peut être plus courte ou plus longue
selon l’intervention pratiquée, votre état de santé général et la
La LYMPHE est Un ou plusieurs drains peuvent être mis en place dans la zone façon dont vous avez supporté la chirurgie.
un liquide
légèrement
opérée pendant l’intervention. Ces tuyaux très fins permettent
coloré produit d’évacuer les liquides (sang, lymphe) qui peuvent s’accumuler Si besoin, un séjour en service de soins de suite et de réa-
par le corps, qui au cours de la cicatrisation. Ces drains ne sont pas douloureux daptation (SSR) ou une hospitalisation à domicile (HAD)
transporte les et sont retirés sur décision du chirurgien, dans les jours suivant peuvent vous aider à récupérer.
globules blancs*
et évacue les l’opération. Leur retrait peut être douloureux.
déchets des Les analyses de la tumeur
cellules. La Une sonde urinaire a pu être mise en place. Elle sert à recueil- Les tissus retirés lors de l’intervention chirurgicale sont trans-
lymphe circule lir les urines et à mesurer leur volume pour mieux contrôler le mis au service d’anatomopathologie pour être analysés. Cet
dans des
vaisseaux dits fonctionnement des reins. Elle est retirée quelques heures ou examen est réalisé par un médecin spécialiste appelé ana-
lymphatiques. jours après l’intervention. tomopathologiste (voir chapitre 9 « Les professionnels et
leur rôle », page 99).
Pour éviter une phlébite pouvant être provoquée par un ali-
tement prolongé après une opération chirurgicale ou par la L’examen consiste à observer, à l’œil nu puis au microscope,
Une PHLÉBITE
chirurgie elle-même, les médecins vous prescrivent un les tissus et les ganglions, lorsqu’ils ont été prélevés, afin de
est une
inflammation médicament anticoagulant et vous demandent de vous déterminer jusqu’où les cellules cancéreuses se sont propa-
d’une veine lever dès que possible après l’intervention. De plus, le port gées. Il permet aussi de vérifier si les bords du tissu qui
pouvant de bas anti-thrombose (appelés bas de contention ou entoure la tumeur (marges de sécurité) sont sains, ce qui
provoquer son
obturation par la
encore bas à varices) pendant la journée est préconisé après prouve que la tumeur a bien été entièrement enlevée. Grâce
formation d’un l’opération et pendant toute la durée prescrite par votre à cet examen, le type de cellules concerné et le stade du
caillot de sang. médecin. cancer, c’est-à-dire son degré d’extension, sont confirmés.
Avec cette information, les médecins peuvent décider, lors-
La gestion de votre douleur qu’il est nécessaire, quel traitement complémentaire réali-
Comme après toute intervention chirurgicale, les douleurs ser après la chirurgie.
sont systématiquement traitées, généralement par de la
morphine ou l’un de ses dérivés. Il est important que vous
42 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 43
3 LA CHIRURGIE
QUELS SONT LES EFFETS INDÉSIRABLES l’autosondage par un professionnel de santé. Ce trouble
ET COMPLICATIONS POSSIBLES ? disparaît en général en quelques jours ou quelques mois.
Juste après l’intervention, vous pouvez ressentir de la fatigue, Il peut également arriver qu’une fistule, c’est-à-dire une ouver-
due notamment à l’anesthésie ou à l’anxiété générée par ture anormale, se crée entre le vagin et la vessie ou entre le
l’opération ainsi qu’à la survenue de la ménopause si une ova- vagin et les uretères. C’est une complication rare dont le traite-
riectomie a été réalisée. La fatigue dépend de la façon dont ment dépend de l’étendue. Elle nécessite généralement une
vous avez supporté l’intervention et des autres effets indési- intervention chirurgicale.
rables. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l’équipe
Une
OVARIECTOMIE soignante afin qu’elle soit prise en compte le mieux possible. Lorsque des ganglions lymphatiques ont été retirés, la lymphe
est une Parfois, un séjour en service de soins de suite et de réadapta- peut s’accumuler au niveau de la zone où ils étaient situés,
intervention tion pour un temps de convalescence peut vous être prescrit ainsi qu’au niveau du pubis. Cette complication, appelée
chirurgicale par votre médecin. C’est l’établissement de soins qui en fait la lymphocèle, peut nécessiter un drainage sous contrôle radio-
consistant à
retirer les deux demande. logique voire une nouvelle intervention chirurgicale dans cer-
ovaires et tains cas.
pouvant être La survenue éventuelle d’effets indésirables est surveillée
pratiquée en
pendant votre hospitalisation et lors des consultations qui Le retrait des ganglions lymphatiques proches de l’utérus
même temps
que suivent. N’hésitez pas à décrire aux professionnels tous les peut également entraîner une accumulation de lymphe
l’hystérectomie. signes et symptôme que vous ressentez. dans les membres inférieurs appelé lymphœdème. Cela se
manifeste par un gonflement dans une ou les deux jambes.
Des douleurs localisées peuvent persister pendant quelques Un kinésithérapeute formé aux techniques du lymphœdème
semaines après l’opération. Vous aurez un traitement antidou- réalisera des bandages et des drainages lymphatiques
Un HÉMATOME leur (antalgique) à prendre jusqu’à ce qu’elles aient totale- manuels pour réduire le volume du lymphœdème. Des soins
est une ment disparu. de peau (hydratation) ainsi que la pratique d’exercices phy-
accumulation de siques sous bandages vous seront également conseillés.
sang localisée
sous la peau, Des problèmes de cicatrisation peuvent survenir. Il arrive
dans une cavité, qu’un hématome ou une infection apparaissent au niveau Le retrait de l’utérus rend impossible toute grossesse future
un organe ou un de la cicatrice. Ces effets indésirables guérissent souvent à et provoque un arrêt définitif des règles. Si une chirurgie
tissu à la suite
l’aide de soins locaux réalisés par des infirmiers. Toutefois, conservatrice de l’utérus a pu être réalisée (trachélectomie),
d’une rupture
de vaisseaux s’ils ne disparaissent pas, une nouvelle opération est parfois une grossesse est possible, mais elle présente des risques
sanguins. nécessaire pour les traiter. (fausses couches, accouchement prématuré). Par ailleurs, en
raison de la suture réalisée pour refermer l’utérus, le recours
Une rétention urinaire peut survenir si les paramètres ont à une césarienne est impératif.
été retirés lors de l’intervention. Cette difficulté à uriner est
due à l’ablation des nerfs qui contrôlent la vessie et qui sont La chirurgie du col de l’utérus peut avoir des conséquences sur
localisés dans les paramètres. Ce trouble peut nécessiter la la vie sexuelle. Elles dépendent du type de chirurgie pratiquée
réalisation d’autosondages lors de votre retour à domicile. et des traitements associés. L’activité sexuelle peut reprendre
Cette technique permet l’évacuation des urines par une lorsque le vagin est cicatrisé, soit 6 à 8 semaines après l’opéra-
sonde que vous posez vous-même. Vous serez formée à tion. Il est indispensable qu’un examen gynécologique soit
44 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 45
3 LA CHIRURGIE
4
effectué avant la reprise des rapports pour confirmer la cicatri-
sation du fond du vagin.
LA
4. L’arrêt du tabac et de l’alcool permet de réduire les
risques de complications pendant et après l’opération.
RADIOTHÉRAPIE
5. Dans certains cas de cancer invasif du col de l’utérus traité
à un stade précoce, une chirurgie conservatrice de l’utérus
est parfois possible pour permettre une grossesse ultérieure.
La radiothérapie est un traitement localisé des cancers LES RAYONNEMENTS IONISANTS, QU’EST-CE QUE C’EST ?
L’association d’une radiothérapie sensibilisée et d’une curiethé- Enfin, la radiothérapie peut être administrée en complé-
rapie est le traitement de référence des tumeurs de stades ment des traitements des cancers présentant des métas-
localement avancés (IB3, IIA2, III et IVA). Ce traitement est aussi tases à distance (au-delà de la cavité du pelvis). Dans ce cas,
48 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 49
4 LA RADIOTHÉRAPIE
la radiothérapie permet principalement de soulager les Le plus souvent, le traitement par radiothérapie externe est
symptômes, comme la douleur, causés par la tumeur ou les réalisé « en ambulatoire », c’est-à-dire que vous vous rendez
métastases. Elle peut également être réalisée au niveau de dans votre centre de soins pour la séance de radiothérapie,
l’utérus lorsque la maladie a nettement diminué après puis vous rentrez chez vous sans être hospitalisée.
chimiothérapie, pour éviter les récidives locales.
Néanmoins, une hospitalisation complète est possible si votre
QU’EST-CE QUE LA RADIOTHÉRAPIE état général vous empêche de vous déplacer tous les jours (ce
EXTERNE ? cas de figure est toutefois rare).
50 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 51
4 LA RADIOTHÉRAPIE
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4 LA RADIOTHÉRAPIE
QU’EST-CE QUE LA CURIETHÉRAPIE ? l’autre technique varie selon l’établissement dans lequel vous
serez traitée. Quelle que soit la curiethérapie, une hospitalisa-
La curiethérapie est une technique de radiothérapie « interne » tion de quelques jours est nécessaire.
qui consiste à placer de façon temporaire un élément radioac-
tif, généralement de l’iridium 192, directement au contact de Dans un premier temps, il est nécessaire de mettre en place à
la tumeur. l’intérieur de l’utérus, sous anesthésie générale ou locorégio-
nale, l’applicateur qui recevra la source radioactive. Il s’agit le
Dans le cas des traitements des cancers invasifs du col de plus souvent d’un applicateur standard, en plastique, et plus
l’utérus, la curiethérapie est pratiquée après une radiothéra- rarement d’un moule vaginal fabriqué sur mesure avant l’hospi-
pie ou une radiochimiothérapie, à la suite de la réalisation talisation. Il est composé d’une sonde intra-utérine et d’un
d’une IRM de réévaluation. applicateur constitué de deux barillets placés de part et d’autre
du col de l’utérus. La position de ce matériel, par rapport à la
L’élément radioactif, qu’on appelle aussi source radioactive, tumeur et aux organes voisins, est contrôlée par la réalisation
est diffusé par le biais d’un applicateur en plastique, posi- d’une imagerie en 3 dimensions (IRM ou scanner). Ces images
tionné dans l’utérus et placé contre la tumeur. On parle de permettent ensuite de calculer, par une étude informatisée, la
curiethérapie endocavitaire ou endoluminale. quantité et la répartition des rayons qui seront libérés par la
source, ainsi que la durée du traitement (dosimétrie). Une
La source radioactive peut aussi être envoyée dans de fins sonde urinaire est placée également pendant l’anesthésie.
cathéters implantés de façon très précise dans la tumeur
ou les tissus qui l’entourent. On parle alors de curiethéra- Après la mise en place du matériel et le calcul de la dosimé-
pie interstitielle. trie, le traitement peut démarrer. Celui-ci est effectué au bloc
ou dans votre chambre, selon le type de curiethérapie. Le
Du fait de sa radioactivité, la source libère spontanément au manipulateur relie le matériel à l’aide de câbles à un conte-
cours du temps des rayons qui vont détruire les cellules cancé- neur qui renferme la source radioactive, qui avance à l’inté-
reuses. La curiethérapie permet de délivrer de façon ciblée sur rieur des câbles.
le col de l’utérus une dose élevée, complémentaire à celle de
la radiothérapie externe. Son objectif est d’optimiser la des- Il ne vous sera pas possible de vous lever ou de vous dépla-
truction des cellules cancéreuses en préservant les organes cer pendant ce temps d’hospitalisation, afin que le matériel
voisins. reste bien en place. On peut néanmoins vous proposer de
faire de petits exercices physiques afin d’activer la circula-
COMMENT SE DÉROULE tion sanguine de vos jambes. Pour des raisons de radiopro-
LA CURIETHÉRAPIE EN PRATIQUE ? tection, les visites de vos proches ne sont pas possibles pen-
dant l’hospitalisation.
On distingue deux types de curiethérapie : la curiethérapie
à débit pulsé et la curiethérapie à haut débit de dose. La À l’issue du traitement, l’applicateur est retiré. Son retrait est
distinction se situe au niveau du débit d’activité de la source rapide et n’est généralement pas effectué sous anesthésie
radioactive utilisée. La dose totale délivrée à la tumeur et au générale. Une prémédication est réalisée, pour que ce geste
col utérin est la même, quel que soit le type de curiethérapie soit le moins inconfortable possible. La sonde urinaire est éga-
utilisé. Leur efficacité est identique. Le recours à l’une ou lement retirée. Vous pourrez ensuite vous lever. La curiethéra-
54 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 55
4 LA RADIOTHÉRAPIE
pie n’est pas une chirurgie : dès que l’applicateur est retiré, tion, le dispositif est implanté selon le mode opératoire
vous pourrez vous doucher, par exemple. Il n’y a aucune recom- décrit précédemment, une sonde urinaire est également
mandation concernant d’éventuels mouvements à éviter. posée. Une séance par jour est réalisée. Vous êtes hospita-
lisée 2 jours et 1 nuit. Après le retrait du matériel, vous
À votre sortie, vous ne présentez aucun risque de radioacti- pouvez sortir. Cette hospitalisation est répétée la semaine
vité pour votre entourage, car les sources radioactives ont été suivante selon les mêmes modalités ;
retirées en même temps que l’applicateur. Une ordonnance • 4 séances réparties sur 3 jours d’hospitalisation consécu-
vous est remise afin de vous prescrire des soins locaux éven- tifs, à raison de 2 séances par jour. Le matériel est implanté
tuels (lavages vaginaux) et une hydratation locale. Un ren- selon le mode opératoire décrit précédemment.
dez-vous de contrôle est pris avec le médecin qui vous suit.
QUELS SONT LES EFFETS INDÉSIRABLES
La curiethérapie à débit pulsé POSSIBLES ?
Pour une curiethérapie à débit pulsé, la source radioactive
utilisée est l’iridium 192. Elle est projetée dans le matériel En irradiant une tumeur ou la zone où elle était située (le lit
intra-utérin pendant 15 à 30 minutes, toutes les heures pen- tumoral), on ne peut pas éviter totalement d’irradier et donc
dant 50 heures. Le traitement complet dure environ 3 jours. La d’altérer des cellules saines des tissus situés à proximité.
source avance à l’intérieur des câbles, non pas en continu, C’est ce qui explique l’apparition des effets indésirables.
mais par pas successifs de 2,5 à 5 millimètres. La durée de l’ar-
rêt entre chaque pas définit une quantité donnée de rayon- Ils varient selon la zone traitée, la dose de rayons délivrée, la
nements, ce qui permet ainsi d’adapter au mieux l’irradiation technique utilisée, l’effet cumulé des autres traitements et
à la forme de la tumeur. Les séances se déroulent directement votre propre sensibilité. Le traitement est soigneusement
dans votre chambre. Le traitement peut être administré en planifié et administré de façon à les réduire le plus possible.
continu, jour et nuit, ou être interrompu la nuit. L’équipe médicale vous informe sur ceux qui peuvent se
produire dans votre cas et sur les moyens d’y faire face. Un
La curiethérapie à haut débit de dose suivi régulier permet de les détecter et de réajuster le traite-
Bien que cette curiethérapie utilise également une source ment si nécessaire.
radioactive d’iridium, elle possède une activité radioactive
différente de celle utilisée pour la curiethérapie à débit pulsé. On distingue :
Le mode d’implantation du matériel, sous anesthésie, est le • les effets indésirables immédiats, aigus ou précoces qui se
même qu’en débit pulsé et le traitement nécessite égale- produisent pendant le traitement et les quelques semaines
ment une hospitalisation de quelques jours. qui suivent. Ils sont souvent temporaires ;
• les effets indésirables tardifs, appelés aussi complications,
Lors de chaque séance, vous êtes emmenée au bloc pour qui peuvent apparaître plusieurs mois après la fin du traite-
brancher le matériel intra-utérin au projecteur de source de ment, voire plus tard. Ils peuvent être durables (on parle
haut débit. La séance dure quelques minutes et est indo- alors de séquelles).
lore. Vous êtes ensuite raccompagnée dans votre chambre.
Deux schémas de traitement sont possibles : L’action de la radiothérapie externe, même si elle reste ciblée,
• 4 séances réparties sur 2 semaines nécessitant 2 hospitali- touche une région étendue. Dans le cas du cancer du col de
sations à une semaine d’intervalle : à chaque hospitalisa- l’utérus, c’est le pelvis et parfois la partie supérieure de l’ab-
56 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 57
4 LA RADIOTHÉRAPIE
58 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 59
4 LA RADIOTHÉRAPIE
Une inflammation de la muqueuse du vagin se produit sys- Une inflammation du rectum, aussi appelée rectite, peut se
tématiquement le plus souvent sans provoquer de symptôme. produire et entraîner des saignements lors de l’évacuation des
La vulve et la peau ne sont pas traitées pour la plupart des selles. Si les saignements sont importants au point de modifier
tumeurs du col utérin, vous n’aurez donc pas de symptôme à le taux des globules et des plaquettes*, les vaisseaux sanguins
ce niveau-là. En revanche, lorsque le vagin a été irradié en impliqués peuvent être traités par laser (cautérisation).
totalité du fait de l’extension de la tumeur à ce niveau, des
réactions cutanées au niveau de la vulve peuvent se produire Plus rarement, une inflammation de l’intestin grêle peut engen-
en fin de traitement. Elles sont traitées par des soins locaux qui drer une occlusion intestinale : les selles et les gaz sont blo-
vous seront conseillés par votre oncologue radiothérapeute. qués. Cette complication extrêmement rare, nécessite le plus
Parlez-en dès l’apparition des symptômes. souvent une hospitalisation.
La découverte du cancer, l’appréhension des examens et des La radiothérapie peut fragiliser les muqueuses de la zone pel-
traitements, les déplacements fréquents, l’attente lors des ren- vienne et entraîner une sécheresse vaginale et des douleurs
dez-vous et la radiothérapie elle-même peuvent provoquer lors des rapports sexuels. Des hydratants vaginaux, voire un
une fatigue physique ou morale. La fatigue dépend de votre traitement hormonal local à base d’œstrogènes, sont proposés
tolérance à ce traitement et des autres effets indésirables. Elle pour prévenir ces troubles. L’activité sexuelle, si elle a été inter-
ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l’équipe soignante afin rompue pendant la durée de la radiothérapie, peut reprendre
qu’elle soit contrôlée le mieux possible. Des conseils adaptés à après la fin du traitement quand vous le souhaitez. Des lubri-
votre situation personnelle vous seront donnés. Il est prouvé fiants, à utiliser de façon systématique, sont recommandés.
qu’une activité physique adaptée, régulière et modérée per- N’hésitez pas à poser des questions à votre médecin.
met de lutter contre la fatigue après les traitements.
La curiethérapie a pour principal effet d’augmenter les risques
Les effets indésirables tardifs de sécheresse et de cicatrisation du vagin, pouvant entraîner
Les progrès des techniques de radiothérapie ont rendu rares un rétrécissement du vagin, appelé sténose vaginale, qui s’ins-
les effets indésirables tardifs. Cependant, certains symptômes talle en plusieurs mois. Pour éviter cet effet secondaire, vous
peuvent apparaître plusieurs mois ou plusieurs années après la pouvez reprendre les rapports sexuels ou réaliser une rééduca-
fin du traitement. Il est important de les signaler à votre méde- tion vaginale à l’aide de dilatateurs vaginaux. Parlez-en à votre
cin afin que des soins adaptés puissent vous être proposés. curiethérapeute ou oncologue radiothérapeute, afin qu’il vous
oriente sur le type de dispositif à utiliser.
Le trouble digestif le plus fréquent est la persistance de diar-
rhées. Les diarrhées se manifestent à la suite de l’ingestion L’irradiation de l’utérus ou des ovaires rend impossible toute
d’aliments qui contiennent des fibres ou qui ont des vertus grossesse ultérieure et est responsable d’une ménopause
laxatives. Elles peuvent parfois intervenir après des périodes post-thérapeutique précoce. Elle se manifeste par l’arrêt défi-
de constipation et sont souvent accompagnées de ballonne- nitif des règles et par des symptômes tels que des bouffées de
ments importants. Pour faire face à ce trouble, le régime ali- chaleur, une prise de poids ou des troubles du sommeil. En
mentaire doit être adapté. Ce trouble digestif s’améliore sou- l’absence de contre-indications, un traitement hormonal de
vent avec le temps. substitution est proposé, en fonction de votre âge, afin de sou-
lager ces symptômes et retarder les effets à plus long terme de
la ménopause précoce.
60 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 61
4 LA RADIOTHÉRAPIE
5
Il est donc très important de parler de ce sujet avec votre
équipe soignante avant de commencer un traitement si
vous envisagez d’avoir des enfants.
LES TRAITEMENTS
Il arrive qu’une fistule, c’est-à-dire une ouverture anormale, se
crée entre le rectum et le vagin ou entre la vessie et le vagin.
C’est une complication rare, mais grave. Le traitement des fis-
MÉDICAMENTEUX
tules dépend de leur étendue. Elles nécessitent généralement
une intervention chirurgicale.
aussi traitements systémiques, qui agissent dans Quels sont les objectifs du traitement ?
l’ensemble du corps. uels sont les effets indésirables ? Que puis-je faire pour les
Q
limiter ? Comment sont-ils traités ?
Combien de temps dure le traitement ?
Comment et par qui est effectué le suivi pendant les traitements ?
Y a-t-il des conseils alimentaires particuliers à respecter ?
La chimiothérapie conventionnelle et les thérapies ciblées per-
mettent d’atteindre les cellules cancéreuses, quelle que soit
leur localisation, même si elles sont isolées et n’ont pas été
détectées lors du diagnostic. Ces traitements n’ont cependant indésirables possibles dans votre situation. Il vous indique
pas le même mode d’action : aussi les solutions qui permettent de les anticiper ou de les
• les médicaments de chimiothérapie conventionnelle agissent limiter. Il effectue également un bilan préthérapeutique.
sur les mécanismes de la division cellulaire ; N’hésitez pas à noter et à lui soumettre toutes les questions
• les thérapies ciblées bloquent la croissance ou la propaga- que vous vous posez au sujet de ce traitement.
tion des cellules cancéreuses, en interférant avec des méca-
nismes qui sont à l’origine de leur développement et de leur Informez les professionnels de santé qui vous suivent du trai-
dissémination. tement que vous recevez pour le cancer du col de l’utérus afin
qu’ils évaluent le risque d’interaction avec d’autres traite-
Dans les pages qui suivent, le terme « traitement médica- ments que vous pourriez prendre pour une autre maladie.
menteux » est employé pour désigner ces différents médi-
caments qu’ils soient associés entre eux ou non. DANS QUELS CAS UN TRAITEMENT
MÉDICAMENTEUX EST-IL INDIQUÉ ?
Avant de démarrer le protocole de traitement, votre méde-
cin vous explique le principe, les objectifs ainsi que les effets Une chimiothérapie associée à une radiothérapie (radio-
chimiothérapie concomitante) est le traitement de référence
des tumeurs de stades localement avancés (IB3, IIA2, III, IVA)
ARRÊTER DE FUMER FAIT PARTIE DU TRAITEMENT DE VOTRE CANCER (voir liste explicative des stades, page 24).
Dans certains cas, pour les cancers de stades IB1, IB2 et IIA1, une
Il est fortement recommandé vos soins. Les études montrent
d’arrêter de fumer afin de réduire le l’importance de l’arrêt du tabac en
radiochimiothérapie concomitante peut compléter la chirurgie.
risque de complications pendant et termes de pronostic, de récidive, de
après les traitements anticancéreux second cancer et de qualité de vie Une chimiothérapie associant plusieurs médicaments est le
et d’améliorer la qualité de pour les patients. traitement de référence des cancers qui ont formé des
64 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 65
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
métastases à distance (stade IV). Dans certains cas, une thé- QU’EST-CE QU’UN ANTICORPS MONOCLONAL ?
rapie ciblée est également proposée.
Les anticorps monoclonaux sont d’un clone de cellules (plusieurs
QUELS SONT LES TRAITEMENTS des protéines fabriquées par les cellules identiques, d’où le terme
MÉDICAMENTEUX UTILISÉS ? lymphocytes B. Leur rôle est de monoclonal).
repérer et de neutraliser certaines
substances étrangères comme les Grâce à la recherche médicale, des
Les médicaments de chimiothérapie virus, les bactéries ainsi que les anticorps monoclonaux « anticancer »
conventionnelle cellules anormales ou cancéreuses. sont aujourd’hui produits
Plusieurs médicaments sont les plus fréquemment utilisés : Pour les neutraliser, l’anticorps industriellement. Ces anticorps ont
• le cisplatine qui fait partie des sels de platine ; se fixe sur une cible très précise, la capacité de repérer et de bloquer
• le carboplatine qui fait également partie des sels de platine ; l’antigène*, présent sur la surface certains mécanismes spécifiques
• le paclitaxel qui fait partie de la famille des taxanes. de la substance étrangère ou de des cellules cancéreuses ou de leur
la cellule anormale ou cancéreuse, environnement et de détecter la
et permet son élimination par le cellule cancéreuse elle-même pour
Un médicament peut être employé seul ou associé à d’autres système immunitaire. Les anticorps qu’elle soit détruite. Les noms de
médicaments. Une association de plusieurs médicaments monoclonaux sont des anticorps ces médicaments se terminent en
de chimiothérapie correspond à ce que l’on appelle une produits en laboratoire, à partir –mab.
polychimiothérapie.
Les médicaments employés, les doses administrées ainsi que Dans le cas d’un traitement standard d’un cancer localement
le rythme des cycles (ou la durée du traitement pour une thé- avancé, une chimiothérapie hebdomadaire est administrée
rapie ciblée) varient d’une personne à l’autre, en fonction des pendant la radiothérapie (5 injections au total le plus souvent).
66 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 67
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
Avant de commencer le traitement intraveineux, la pose d’une moins 60 minutes avant la perfusion. Ce système limite les
chambre implantable percutanée (CIP) appelée aussi chambre douleurs liées aux piqûres répétées, car celles-ci sont beau-
implantable, port-à-cath® ou PAC, est recommandée en cas coup moins profondes.
de chimiothérapie.
La chambre implantable reste en place pendant toute la
Ce dispositif est composé d’un petit boîtier, la chambre implan- durée du traitement et permet d’avoir une activité physique
table, et d’un tuyau souple et fin, le cathéter. Il est entièrement normale, de se baigner, de voyager...
placé sous la peau, au cours d’une courte intervention chirurgi-
cale sous anesthésie locale. Le boîtier est placé au niveau du Le plus souvent, le cathéter et la chambre implantable sont
thorax et relié au cathéter, lui-même placé dans une veine. bien supportés. Une gêne peut être ressentie en voiture à
Après l’intervention, une radiographie* du thorax est réalisée cause de la ceinture de sécurité. Cependant, son port reste
pour vérifier que le dispositif est placé correctement. obligatoire.
À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directe- Lorsque le dispositif n’est plus utile, il est enlevé lors d’une
ment dans la chambre implantable, à travers la peau. Un courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale, en
anesthésique local (en crème ou patch) peut être appliqué au ambulatoire.
68 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 69
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
JANVIER 2021
FICHES PATIENTS
grâce à des traitements préventifs ou des conseils pratiques. À CATHÉTER
IMPLANTABLE
dans une veine du bras Néanmoins, s’ils deviennent trop importants ou si vous ne SOMMAIRE
Plus rarement, un autre dispositif appelé cathéter central à supportez pas l’un des médicaments utilisés, le traitement
03 INTRODUCTION 13 QUELLES SONT LES PRÉCAUTIONS
04 QU’EST-CE QU’UNE CHAMBRE AU QUOTIDIEN ?
À CATHÉTER IMPLANTABLE ? 14 COMMENT EST UTILISÉE LA
05 À QUOI SERT UNE CHAMBRE CHAMBRE IMPLANTABLE ?
À CATHÉTER IMPLANTABLE ? 16 QUAND ET COMMENT LA CHAMBRE
06 COMMENT SE DÉROULE LA POSE IMPLANTABLE EST-ELLE ENLEVÉE ?
D’UNE CHAMBRE À CATHÉTER 17 MÉTHODES ET RÉFÉRENCES
IMPLANTABLE ?
12 QUELLES SONT LES COMPLICATIONS
insertion périphérique, aussi dit PICC, pour peripherally peut être modifié ou interrompu pour permettre à l’orga-
ÉVENTUELLES DE LA POSE D’UNE
CHAMBRE À CATHÉTER
IMPLANTABLE ?
inserted central catheter en anglais, peut être utilisé. Il s’agit nisme de récupérer. Il est important de signaler tout symp-
d’un cathéter qui est inséré dans une veine de votre bras et tôme inhabituel au cours d’un traitement afin que le méde- JANVIER 2021
qui est poussé vers une grosse veine située près du cœur. cin puisse prendre les mesures adéquates.
LE CATHÉTER
CENTRAL
FICHES PATIENTS
À INSERTION
La pose de ce cathéter se fait sous anesthésie locale, générale- Une bonne hygiène bucco-dentaire est indispensable pour PÉRIPHÉRIQUE
OU PICC
ment par un radiologue. La veine de votre bras est repérée éviter la survenue de caries ou d’infections lors d’une chimio- SOMMAIRE
03 INTRODUCTION 11 QUELLES SONT LES PRÉCAUTIONS
sous échographie*. Une radiographie permet de contrôler le thérapie. Il est conseillé de réaliser un bilan dentaire et les
04 UN PICC, QU’EST-CE QUE C’EST ? AU QUOTIDIEN ?
bon positionnement du cathéter après sa pose. Le cathéter est soins nécessaires avant le début du traitement.
visible au niveau du bras. C’est à cet endroit qu’il sort du corps.
Il est fixé par quelques points de suture puis protégé par un Les effets indésirables les plus fréquents des médicaments
pansement. Il est important de garder le pansement au sec utilisés pour traiter les cancers invasifs du col de l’utérus sont
quand vous vous lavez et de ne pas faire de mouvements brus- présentés ci-après. En fonction du protocole de traitement
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5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
L’automédication n’est pas le millepertuis), peuvent limiter l’effet La présence ou l’absence d’effets indésirables, directement via le système
recommandée avec les traitements de médicaments anticancéreux indésirables n’est pas liée à l’efficacité national de déclaration de l’Agence
médicamenteux contre le cancer, (comme certaines thérapies ciblées). de la chimiothérapie. Ne ressentir nationale de sécurité du médicament
notamment en raison d’interactions C’est aussi le cas du pamplemousse aucun effet indésirable ne signifie pas et des produits de santé (ANSM) et
médicamenteuses potentielles. (frais et en jus). D’autres que le traitement soit inefficace et, du réseau des Centres régionaux de
Certaines molécules pouvant être médicaments peuvent au contraire inversement, en ressentir de nombreux pharmacovigilance. Ceci s’applique
obtenues avec ou sans prescription entraîner un risque accru d’effets ne signifie pas qu’il soit particulièrement aussi à tout effet indésirable qui ne
médicale, ainsi que certains indésirables. L’avis d’un médecin ou actif. Les professionnels de santé serait pas mentionné dans la notice
compléments alimentaires et d’un pharmacien est nécessaire avant (médecins, pharmaciens…) ont d’information.
produits phytopharmaceutiques tout commencement d’un nouveau l’obligation de déclarer les effets
(produits à base de plantes, comme traitement. indésirables susceptibles d’être dus Une déclaration n’a pas pour objectif
à un médicament auprès d’un Centre une gestion individuelle de vos
régional de pharmacovigilance (CRPV). effets indésirables. En signalant les
qui vous a été proposé, votre médecin vous indique de façon Si vous ressentez un quelconque effet effets indésirables, vous contribuez
précise ceux qui peuvent vous concerner et vous informe sur indésirable, parlez-en à votre médecin, à fournir davantage d’informations
les moyens d’y faire face. Cette liste paraît impression- pharmacien ou infirmier. sur la sécurité du médicament. La
nante ; gardez à l’esprit que la survenue de l’ensemble de procédure ainsi que les formulaires
ces effets n’est pas systématique. Il vous est également possible, en tant de déclaration sont disponibles sur
que patiente, de signaler ces effets signalement-santé.gouv.fr
Les effets indésirables les plus fréquents
avec la chimiothérapie conventionnelle
Certains effets indésirables sont communs aux différents Nausées et vomissements
médicaments de chimiothérapie conventionnelle utilisés Avec les traitements actuels, les nausées sont devenues rares
pour traiter le cancer invasif du col de l’utérus. Il s’agit : et d’intensité modérée dans la grande majorité des cas. Néan-
• des nausées et des vomissements ; moins, pour la chimiothérapie conventionnelle, les nausées
• de la diarrhée ou de la constipation ; (sensations d’écœurement) peuvent commencer le soir ou le
• de la baisse des globules blancs, des globules rouges* lendemain de la perfusion. Elles durent rarement plus de
et des plaquettes ; 72 heures après le traitement. Elles ne sont pas systématique-
• de la fatigue ; ment accompagnées de vomissements. Des phénomènes de
• des réactions allergiques ; nausées précédant la chimiothérapie (anticipatoires) peuvent
• de la chute des cheveux ; survenir : elles commencent parfois dès l’entrée dans l’hôpital,
• de la fragilisation des ongles ; avant le début de la perfusion. Ces nausées sont liées à l’an-
• de la modification du goût ; xiété provoquée par le traitement et peuvent être réduites par
• des sensations d’engourdissement ou de fourmillement ; des médicaments ou par des techniques de relaxation.
• des troubles auditifs ;
• des troubles cardiovasculaires ; Lorsque des vomissements surviennent, il est conseillé de se
• des troubles rénaux ; rincer la bouche avec de l’eau froide et d’attendre 1 à 2 heures
• des infections ; avant de manger. Les vomissements ne persistent, en général,
• des douleurs musculaires et articulaires. pas plus de 48 heures après l’administration des médicaments.
72 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 73
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
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5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
Pensez également à bien vous hydrater en buvant entre 1,5 et SURVEILLEZ VOTRE TEMPÉRATURE
2 litres par jour.
La « neutropénie fébrile » est une de leur taux, appelée neutropénie,
Plus rarement, une constipation peut être provoquée par des des complications susceptibles de expose donc aux infections. Le
Une DIARRHÉE médicaments de chimiothérapie conventionnelle. La consti- survenir chez les patients traités par caractère fébrile de la neutropénie
se définit par chimiothérapie et thérapie ciblée. est défini par une température
pation est aussi parfois induite par les médicaments antiémé-
l’émission d’au supérieure ou égale à 38,5° C.
moins 3 selles tiques (contre les vomissements), par certains médicaments Les polynucléaires neutrophiles
liquides par jour. antidouleur et le ralentissement de l’activité physique. (PNN) sont des cellules impliquées En cas de température supérieure ou
dans les premiers temps de égale à 38,5° C ou si vous ne vous
Baisse des globules blancs, des globules la réponse immunitaire. Ils sentez pas bien (frissons, diarrhées ou
rouges et des plaquettes interviennent dans la destruction des vomissements importants), contactez
Les médicaments utilisés pour traiter le cancer invasif du col agents pathogènes. La diminution immédiatement votre médecin.
de l’utérus ont souvent des effets indésirables sur le sang et
la moelle osseuse*. Ils peuvent entraîner :
• une baisse du nombre de globules blancs (leucopénie), en Il est parfois nécessaire de vous prescrire des facteurs de
particulier des polynucléaires neutrophiles (neutropénie) ou croissance lorsque la baisse du nombre de globules blancs
des lymphocytes* (lymphopénie). Cette baisse entraîne un ou de globules rouges est trop importante. Un facteur de
risque accru d’infection, car les moyens de défense du corps croissance est une substance qui régule la croissance et la
sont réduits. En cas de fièvre supérieure à 38°C pendant multiplication des cellules, comme certaines hormones. Ils
plus de 2 heures ou supérieure à 38,5°C, ou si vous ne agissent par l’intermédiaire de récepteurs disposés à la sur-
vous sentez pas bien (frissons, diarrhées ou vomissements face des cellules. Dans de rares cas, une transfusion de glo-
importants), contactez immédiatement votre médecin ; bules rouges ou de plaquettes est réalisée.
• une diminution du nombre de globules rouges et de la quan-
tité d’hémoglobine qui provoque, lorsqu’elle est importante, Fatigue
une anémie*. L’anémie se manifeste principalement par une En dehors de la fatigue causée par la maladie elle-même, par
pâleur, un essoufflement et une fatigue qui ne s’atténue pas l’appréhension des examens ou encore par les déplacements
avec le repos ; quotidiens, la fatigue est très souvent liée aux traitements
POUR ALLER
• une baisse du nombre de plaquettes (thrombopénie), qui médicamenteux. Elle dépend de votre tolérance au traite- PLUS LOIN
participent au phénomène de coagulation du sang (c’est-à- ment, du nombre de cures et des effets indésirables. Une Consultez le
dire à la création de caillots sanguins). Une diminution des anémie, une perte d’appétit, des nausées et des vomisse- guide cancer
plaquettes augmente le risque de saignements et d’ecchy- ments, une fièvre ou encore des douleurs peuvent contribuer info Fatigue et
cancer
moses (infiltration de sang sous la peau à la suite d’un à cette fatigue. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à
saignement). l’équipe soignante afin qu’elle soit traitée le mieux possible.
Avant chaque cure, des examens de sang sont réalisés pour Il est prouvé qu’une activité physique débutée dès le début
vérifier que votre état de santé permet de poursuivre le trai- de votre prise en soin, adaptée, régulière et modérée per-
tement. En cas d’anomalies, comme une baisse importante met de lutter contre la fatigue pendant les traitements. L’ac-
du taux de globules blancs par exemple, le traitement peut tivité physique augmente la qualité et la quantité de som-
être reporté ou modifié. meil. Parlez-en avec votre équipe soignante.
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5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
FAÇON CATOGAN
COMMENT NOUER SON FOULARD ?
FAÇON CATOGAN La plupart du temps, les cheveux commencent à repousser POUR ALLER
PLUS LOIN
environ 6 à 8 semaines après la fin du traitement. En atten-
Vous trouverez
FAÇON CATOGAN dant, une prothèse capillaire ou des accessoires capillaires
des informations
peuvent vous être prescrits. complémen-
taires sur les
Les cils, les sourcils et les poils pubiens peuvent également prothèses et les
accessoires
tomber provisoirement. Des conseils de maquillage peuvent capillaires sur le
vous être apportés par une socio-esthéticienne. site e-cancer.fr
Sensations d’engourdissement ou de
fourmillement (neuropathie périphérique)
Certains médicaments de chimiothérapie conventionnelle
Chute des cheveux ont un effet toxique sur les nerfs, notamment le cisplatine, le
Le paclitaxel génère une chute des cheveux (appelée alopécie) paclitaxel, et plus particulièrement lorsqu’ils sont associés au
parfois difficile à vivre, car elle est un signe concret et visible de bevacizumab. Ils peuvent entraîner des troubles de la sensibi-
la maladie. Elle est parfois précédée de douleurs ou de sensi- lité, appelés paresthésies, qui se manifestent par des sensa-
bilité du cuir chevelu. Elle commence environ 2 à 3 semaines tions d’engourdissement, de fourmillements ou de picote-
après la première perfusion. Elle est en général temporaire. ments qui peuvent être douloureuses et handicapantes, en
78 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 79
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
particulier dans les pieds et dans les mains. Ils peuvent égale- chaque injection. Parlez-en à l’équipe soignante qui vous pro-
ment se manifester par des troubles de la coordination ou posera un traitement adapté pour les soulager.
une perte de force dans les muscles. Ces symptômes sont
nommés troubles neuropathiques périphériques. Il est très Traitement du cancer invasif
important de les signaler dès leur apparition à votre médecin du col de l’utérus et sexualité
et même si vous les supportez bien. Ils peuvent rendre néces- La libido peut être modifiée pendant le traitement et quelque
saire une diminution des doses ou un arrêt du traitement. temps après. Les effets indésirables des médicaments comme
la fatigue physique et psychologique, la modification de
Troubles auditifs l’image de soi, les nausées et les vomissements en effet dimi-
Des troubles auditifs de type difficultés à entendre ou bour- nuer temporairement le désir ou la capacité physique. De
donnements d’oreilles peuvent apparaître, notamment en cas même, le stress et l’inquiétude entraînent souvent une baisse
de traitement par cisplatine. Il est important de les signaler à de désir. Cette diminution de la libido est normale et généra-
l’équipe soignante. Un audiogramme, permettant de contrôler lement temporaire. Les médicaments peuvent, par ailleurs,
la fonction auditive, peut être effectué au besoin. générer une sécheresse des muqueuses, dont celle du vagin
pouvant rendre la pénétration sexuelle difficile et doulou-
Troubles cardiovasculaires reuse. Il existe des gels intimes hydratants des muqueuses et
Les médicaments de chimiothérapie conventionnelle peuvent des lubrifiants efficaces.
provoquer des troubles cardiovasculaires tels qu’une baisse
de la tension artérielle ou une perturbation du rythme car- En cas de difficultés, n’hésitez pas à en parler à votre équipe
diaque (notamment avec le paclitaxel). Avec le paclitaxel, la médicale ou à votre médecin traitant pour être orientée vers
baisse de la tension artérielle peut également se produire en une solution adaptée à votre situation, par exemple, un
cas d’allergie au médicament. accompagnement psychologique ou une consultation en
oncosexualité, associant ou non votre partenaire. Il existe
Troubles rénaux également plusieurs guides sur cette thématique qui peuvent
Le cisplatine peut avoir une incidence sur la fonction rénale. vous apporter des réponses (notamment le guide sexualité et
Une surveillance des reins est systématiquement prévue cancer édité en 2020 par la Ligue contre le cancer).
avant chaque cure de chimiothérapie afin d’évaluer leur fonc-
tionnement. En général, cette surveillance s’effectue par une Traitement du cancer invasif
prise de sang. du col de l’utérus et fertilité
Il est très important de parler de la préservation de la fertilité
Infections avec votre équipe médicale avant de commencer un traite-
Les médicaments de chimiothérapie conventionnelle peuvent ment si vous envisagez d’avoir des enfants. Elle répondra à
générer un risque accru d’infections. En cas de fièvre ou si vous vos questions, vous expliquera si elle est possible dans votre
ne vous sentez pas bien (frissons, diarrhées ou vomissements cas et vous orientera vers un centre d’Assistance médicale à
importants), contactez immédiatement votre médecin. la procréation (AMP), un centre d’étude et de conservation
des œufs et du sperme humains (CECOS) ou un centre de
Douleurs musculaires et articulaires préservation de la fertilité, si nécessaire.
Des douleurs musculaires ou articulaires apparaissent en par-
ticulier avec le paclitaxel, habituellement 4 à 7 jours après
80 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 81
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
Les effets indésirables du bevacizumab celui-ci doit être interrompu jusqu’à la cicatrisation totale. Le trai-
Cette molécule peut entraîner des effets indésirables : tement doit être interrompu lorsqu’une intervention chirurgicale
• une hypertension artérielle ; est planifiée ou lors de certains soins dentaires.
• des troubles rénaux ;
• une mauvaise cicatrisation ; Thrombose (phlébite et embolie pulmonaire)
• une thrombose ; La formation d’un caillot sanguin dans les veines, appelée
• une hémorragie ; thrombose veineuse ou phlébite, peut être la conséquence
• des douleurs abdominales aiguës ; d’un traitement par bevacizumab. C’est aussi un symptôme
• de la fatigue ; du cancer lui-même. Le caillot sanguin se situe le plus souvent
• des douleurs articulaires (arthralgies) ; au niveau d’une jambe. Dans les cas les plus graves, il se
• des écoulement de nez (rhinorrhées) ; détache et circule jusqu’à un poumon. C’est ce qu’on appelle
• un changement de voix (dysphonie). une embolie pulmonaire (abrégé en EP). Cette affection sus-
ceptible d’être grave peut se manifester par un essoufflement
Hypertension artérielle et parfois une douleur dans la poitrine. L’arrêt du tabac réduit
L’un des effets indésirables les plus fréquents du bevacizu- le risque de formation de caillots sanguins. Le fait de changer
mab est l’hypertension artérielle, c’est-à-dire une tension trop de position fréquemment, de faire des exercices pour les
élevée. Une prise de la tension artérielle est réalisée à chaque jambes et les chevilles et de se déplacer réduit également ce
cure. Si votre tension artérielle est trop élevée au moment de risque.
cette prise, il pourra vous être demandé de la surveiller à
domicile. Un traitement pourra être instauré à la découverte Le médecin peut vous prescrire un traitement préventif à
d’une hypertension artérielle. base de faibles doses d’anticoagulants, qui réduit la proba-
bilité de formation de caillots sanguins chez les personnes à
Troubles rénaux risque. Des bas de contention peuvent également vous être
Le traitement par bevacizumab peut avoir une incidence sur prescrits, selon les cas. Il est important de signaler en
la fonction rénale. Avant chaque cure, il est nécessaire de sur- urgence à votre médecin la présence d’une rougeur, d’un
veiller le bon fonctionnement des reins à travers des analyses gonflement, d’une douleur au niveau du mollet ou de la poi-
de sang (taux de créatinine*) et d’urine (protéinurie*…). Le trine, ou un essoufflement anormal.
traitement doit être définitivement arrêté si la présence de
protéines dans les urines est associée à des œdèmes corpo- Risque d’hémorragie
rels, c’est-à-dire à un gonflement des tissus (causé par une Parmi les effets indésirables les plus graves du bevacizumab,
accumulation anormale de liquide). figure le risque d’hémorragie (saignement important). Des
saignements de nez de faible abondance ou des saigne-
Mauvaise cicatrisation ments des gencives (appelés gingivorragies) sont fréquents
Le bevacizumab gêne parfois la bonne cicatrisation des plaies, et banals. Des saignements de nez importants ou des hémop-
notamment après une intervention chirurgicale. C’est la raison tysies (crachats sanguinolents provenant des poumons) sont
pour laquelle ce traitement ne doit pas être commencé pendant rares avec ce médicament et il est donc important de consul-
au moins un mois après une intervention chirurgicale lourde ou ter rapidement un médecin si cet effet indésirable survient.
tant que la plaie n’est pas totalement cicatrisée. En cas de com-
plication de la cicatrisation d’une plaie pendant le traitement,
82 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 83
5 LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
Douleurs articulaires
Le bevacizumab peut provoquer des douleurs articulaires
(arthralgies). Ces douleurs sont rarement sévères. Parlez-en
à l’équipe soignante afin qu’elles soient traitées le mieux
possible.
Écoulement de nez
Le bevacizumab peut provoquer un écoulement de nez (soit
en avant par les narines soit en arrière dans la gorge). N’hé-
sitez pas à en parler à vos médecins et aux membres de
votre équipe soignante.
Changement de la voix
Un changement de voix (dysphonie) peut parfois être remar-
qué chez certaines patientes.
CONTRE-INDICATIONS
Les vaccins dits vivants, tels que ceux traitements médicamenteux du cancer.
contre la fièvre jaune ou la rougeole En cas de voyage dans des pays dits « à
par exemple, sont contre-indiqués risques », questionnez votre oncologue
au moins 6 mois après la fin des médical et/ou votre médecin traitant.
84 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 85
LA RADIOCHIMIO-
THÉRAPIE
6
CONCOMITANTE,
ASSOCIÉE À LA
CURIETHÉRAPIE ?
CHIMIOTHÉRAPIE RADIOTHÉRAPIE EXTERNE CURIETHÉRAPIE
2 HOSPITALISATIONS DE 2 JOURS
SEMAINE 1 SEMAINE 2 SEMAINE 3 SEMAINE 4 SEMAINE 5 À UNE SEMAINE D’INTERVALLE
AMBULATOIRE LA PATIENTE N’EST PRÉSENTE À L’HÔPITAL QUE LE TEMPS DE LA SÉANCE DE TRAITEMENT, ELLE HOSPITALISATION
RENTRE CHEZ ELLE LE JOUR MÊME.
RADIOTHÉRAPIE EXTERNE CHIMIOTHÉRAPIE CURIETHÉRAPIE
56 JOURS MAXIMUM
88 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 89
6 LA RADIOCHIMIOTHÉRAPIE CONCOMITANTE, ASSOCIÉE À LA CURIETHÉRAPIE ?
7
La curiethérapie est réalisée après la fin des séances de radio-
thérapie externe. Dans le cas d’une curiethérapie à débit pulsé,
une hospitalisation de quelques jours est nécessaire. De façon
idéale, la durée totale du traitement incluant la radiothérapie
externe et la curiethérapie doit être inférieure à 56 jours, car tout
retard peut avoir une incidence sur l’efficacité du traitement.
LE SUIVI APRÈS
TRAITEMENT
SURVEILLANCE EXAMEN PRÉVENTION
RÉCIDIVE QUALITÉ DE VIE
Après les traitements initiaux, un suivi régulier est mis EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER
À L’ÉQUIPE MÉDICALE
en place. L’équipe spécialisée ayant effectué le traitement
joue un rôle essentiel dans le suivi, en lien avec votre Comment le suivi se déroule-t-il en pratique ?
gynécologue et votre médecin traitant. Quels sont les professionnels chargés de mon suivi ?
Quels seront les examens nécessaires ?
quel intervalle les consultations et les examens
À
BON À
SAVOIR LES OBJECTIFS DU SUIVI APRÈS auront-ils lieu ?
Pour les patientes qui ont été traitées par une conisation ou
une trachélectomie simple ou élargie, l’examen clinique est
complété par un test HPV-HR*, associé parfois à un frottis cer-
vico-utérin* (aussi appelé communément frottis) et à une
colposcopie*. Ces examens spécifiques doivent être réalisés à
6 mois puis à 12 mois et enfin à 24 mois. En cas de test HPV
négatif, ces examens sont ensuite réalisés tous les 3 ans.
92 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 93
LES SOINS
PALLIATIFS
8
ÉQUIPES MOBILES UNITÉ DE SOINS PALLIATIFS
ÉQUIPE INTERDISCIPLINAIRE
Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans LES SOINS PALLIATIFS
EN PRATIQUE, COMMENT
LES SOINS PALLIATIFS, S’ORGANISENT CES SOINS ?
QU’EST-CE QUE C’EST ?
La demande de soins palliatifs peut être effectuée par
Les soins palliatifs font partie des soins de support (voir l’équipe médicale. Elle est aussi parfois faite directement
page 21). Ils peuvent être mis en place à différentes périodes par le patient ou par l’un de ses proches. Dans ce cas,
de la maladie. Une hospitalisation en unité de soins palliatifs l’équipe de soins palliatifs n’interviendra qu’après en avoir
peut ainsi permettre de soulager temporairement les patients informé l’équipe médicale qui suit le patient et qui, la plu-
avant un retour dans une unité de soins traditionnelle. Il s’agit part du temps, a donné un accord au préalable.
des patients présentant des symptômes difficilement gérables
en hospitalisation traditionnelle ou nécessitant un temps d’ac- L’orientation vers les différents dispositifs de soins palliatifs se
compagnement important. Le personnel soignant et les béné- fait en concertation entre les professionnels de santé, le patient
voles présents dans certaines structures de soins palliatifs et ses proches. Elle dépend de leurs souhaits et des possibilités
accompagnent et soutiennent également les proches. d’accueil offertes par le lieu de soins ou le domicile.
Au niveau physique, des soins et/ou des traitements per- QUI PARTICIPE AUX SOINS PALLIATIFS ?
mettent d’atténuer les douleurs et de soulager les autres symp-
POUR ALLER
tômes liés à la maladie. Mais ils ne suppriment pas la cause de Les équipes mobiles et les unités de soins palliatifs sont PLUS LOIN
la maladie. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie composées : Consultez la
conventionnelle, connues pour être des traitements curatifs • de médecins, spécialistes de la gestion de la douleur et fiche Les soins
(pour guérir), peuvent aussi être des traitements palliatifs. des symptômes ; palliatifs en fin
de vie
• d’infirmiers ;
Une hospitalisation en unité de soins palliatifs peut aussi per- • d’aides-soignants ; SEPTEMBRE 2020
FICHES PATIENTS
PALLIATIFS
au domicile. Il s’agit des patients présentant des symptômes • d’orthophonistes ; EN FIN DE VIE
nécessitant un temps d’accompagnement important. Le per- • de psychologues, à votre écoute et disponibles pour vos
03 INTRODUCTION 07 QUI EN FAIT LA DEMANDE ?
04 LES SOINS PALLIATIFS, QU’EST-CE 08 QUI PARTICIPE AUX SOINS PALLIATIFS ?
QUE C’EST ? 09 QUELLES AIDES POUR LES PROCHES ?
05 LES SOINS PALLIATIFS FONT PARTIE 11 COMMENT TROUVER UNE
DES SOINS DE SUPPORT STRUCTURE DE SOINS PALLIATIFS ?
06 OÙ SONT DISPENSÉS LES SOINS 12 MÉTHODES ET RÉFÉRENCES
PALLIATIFS ?
96 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 97
8 LES SOINS PALLIATIFS
9
• de bénévoles formés à l’écoute et à l’accompagnement sont
également présents dans certaines structures de soins pallia-
tifs et peuvent se déplacer à domicile.
LES
PROFESSIONNELS
ET LEUR RÔLE
Au cours de la maladie, vous rencontrez ou pouvez • Le gynécologue est un médecin spécialiste de l’appareil
solliciter de nombreux professionnels, que ce soit dans génital de la femme. Il assure le diagnostic et le traitement
des maladies de l’utérus, du vagin, des ovaires et des seins.
l’établissement dans lequel vous êtes suivie ou en ville. Le gynécologue-obstétricien est un chirurgien qui traite
Ces professionnels de santé participent à votre parcours les maladies gynécologiques et mammaires, notamment
de soins, depuis le diagnostic de la maladie jusqu’au suivi les cancers, et assure le suivi des grossesses à risque et des
accouchements. Ces deux spécialistes s’occupent des tech-
après les traitements. niques d’assistance médicale à la procréation qui peuvent
être mises en œuvre lors des problèmes d’infertilité. Il est
possible de consulter directement un gynécologue sans
passer par le médecin traitant pour les examens gynécolo-
Votre accompagnement est global et s’effectue de manière giques réguliers (prélèvement cervico-vaginal ou test HPV),
coordonnée entre votre médecin traitant, les professionnels le suivi de contraception ou de la grossesse ou une interrup-
de santé de proximité et l’équipe médicale hospitalière. tion volontaire de grossesse par des médicaments.
Voici, en quelques mots et par ordre alphabétique, en quoi
consistent les activités des professionnels qui vous entourent. • Le médecin généraliste suit vos différents problèmes de
santé dans une approche globale, médicale et médicoso-
• L’oncologue ou cancérologue est un médecin spécialiste du ciale. Il coordonne les acteurs de proximité (infirmier, kiné-
cancer et de ses traitements. Ce peut être un spécialiste de la sithérapeute…). Concernant les cancers, il a un rôle très
chimiothérapie (oncologue médical), un spécialiste de la important pour la prévention, le dépistage et le diagnostic,
radiothérapie (oncologue radiothérapeute), un spécialiste pendant les traitements et lors de la surveillance après les
d’organe (pneumologue, hépatogastroentérologue, neuro- traitements. Il assure donc votre suivi en lien avec l’établisse-
logue, etc.) ou un chirurgien spécialisé en cancérologie. ment de santé par des contacts téléphoniques, des comptes
rendus et des courriers médicaux. Il est en général choisi
• L e radiothérapeute ou oncologue radiothérapeute est comme médecin traitant. Si besoin, il accompagne égale-
un médecin oncologue spécialiste des traitements des can- ment votre entourage.
cers par des rayonnements ionisants (rayons) qui détruisent
localement des cellules cancéreuses (radiothérapie). En colla- • Le médecin traitant est le médecin que vous avez choisi et
boration avec une équipe spécialisée qui comprend notam- déclaré auprès de votre caisse d’Assurance maladie. Il coor-
ment un physicien médical et un dosimétriste, le radiothéra- donne vos soins, vous guide vers d’autres professionnels de
peute calcule et prescrit la dose de rayons nécessaire au santé, gère votre dossier médical et assure une prévention
traitement de la tumeur (radiothérapie externe). Il identifie les personnalisée. Le médecin traitant est souvent un médecin
zones à traiter et celles à protéger. Il planifie les séances de généraliste, mais ce peut être un autre spécialiste. Il peut
radiothérapie. Celles-ci sont effectuées par un manipulateur être conventionné ou non, exercer dans un cabinet, à l’hô-
d’électroradiologie médicale. Des consultations régulières pital ou dans toute autre structure de soins.
permettent au radiothérapeute de vérifier le bon déroule-
ment du traitement et de prescrire des médicaments pour • Le médecin nucléaire est un médecin spécialiste de méde-
traiter d’éventuels effets indésirables. Le curiethérapeute est cine nucléaire qui utilise des éléments radioactifs pour réali-
un radiothérapeute spécialisé en curiethérapie. ser un diagnostic ou un traitement. En cancérologie, les exa-
100 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 101
9 LES PROFESSIONNELS ET LEUR RÔLE
mens prescrits et réalisés par le médecin nucléaire sont, par menter à hauteur de vos besoins, le médecin nutritionniste
exemple, une TEP ou une scintigraphie osseuse*. pourra vous proposer un support nutritionnel appelé aussi
« nutrition artificielle ».
• L’anesthésiste-réanimateur est un médecin chargé de vous
endormir ou de vous insensibiliser lors d’une opération • Le psychiatre est un médecin spécialiste des maladies men-
chirurgicale. Avant l’opération, il vous examine au cours d’une tales et des troubles psychologiques (dépression ou anxiété
consultation préanesthésique afin de déterminer la tech- en réaction à la maladie, difficultés relationnelles ou de com-
nique d’anesthésie la plus appropriée. Pendant l’interven- portement, troubles cognitifs…). Comme tout médecin, il
tion, il effectue et surveille l’anesthésie. Il assure ensuite votre peut prescrire des médicaments.
suivi en salle de réveil et traite la douleur éventuelle. L’anes-
thésiste-réanimateur peut également effectuer la pose de la • Le médecin du travail veille à la prévention de la santé et à
chambre implantable. la sécurité au travail, notamment en surveillant les conditions
d’hygiène, les risques de contagion et la santé physique et
• Le radiologue est un médecin qui interprète des images de mentale des travailleurs : stress, fatigue, maladie profession-
parties du corps ou d’organes effectuées lors des examens nelle… Il statue sur l’aptitude à reprendre le travail et peut
de radiologie, tels qu’une radiographie, un scanner*, une proposer un aménagement de poste et du temps de travail.
IRM ou une échographie. Grâce aux techniques d’imagerie Le médecin du travail est salarié de l’entreprise ou appartient
médicale, il peut être amené à réaliser des actes médicaux à un service interentreprises de santé au travail.
peu invasifs à visée diagnostique (comme la biopsie) ou thé-
rapeutique. On parle alors de radiologie interventionnelle. Il • Le gériatre est un médecin spécialiste des patients âgés. Les
est assisté par un manipulateur de radiologie. affections concernées sont aussi bien physiques, que men-
tales, fonctionnelles et sociales. Le gériatre propose une
• L’anatomopathologiste ou pathologiste est un médecin approche globale qui va de la prévention jusqu’à la fin de vie,
qui examine au microscope les cellules et les tissus préle- en passant par les soins aigus, les soins chroniques et la réha-
vés au cours d’une biopsie ou d’une chirurgie. Son rôle est bilitation. Il évalue la fragilité des patients, identifie les pistes
déterminant pour le diagnostic et l’orientation du choix d’amélioration avant traitement et corrige les polymédica-
des traitements lors de la réunion de concertation pluridis- tions (les prescriptions trop nombreuses de médicaments). Il
ciplinaire (RCP). contribue au choix des traitements et au suivi de leur tolé-
rance. Le gériatre intervient dans les établissements hospita-
• Le biologiste est un médecin ou un pharmacien, respon- liers, dans les établissements médicosociaux, dans les
sable des examens de biologie médicale ou des analyses réseaux de santé ou dans le secteur ambulatoire.
médicales (analyses de sang, par exemple) dans un labora-
toire en ville ou à l’hôpital. Le biologiste contribue à la pré- • L’interne en médecine est un médecin en fin de formation
vention, au diagnostic, au traitement et au suivi du patient. de spécialité universitaire. Il examine les patients puis peut
prescrire des examens et des traitements sous la supervi-
• Le médecin nutritionniste est un spécialiste des troubles sion d’un médecin titulaire.
et des maladies de la nutrition. Certains sont spécialisés en
nutrition clinique et pourront intervenir en cas de dénutri-
tion. Notamment si vous n’êtes plus capable de vous ali-
102 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 103
9 LES PROFESSIONNELS ET LEUR RÔLE
• Le pharmacien exerce en ville (pharmacien officinal) ou • Le dosimétriste participe, avec l’oncologue radiothérapeute
dans un établissement de santé (pharmacien hospitalier). Il et le physicien médical, au calcul de la dose de rayons néces-
travaille en collaboration étroite avec les autres profession- saire à la radiothérapie et à la planification du traitement.
nels de santé. Il est notamment chargé d’analyser la pres-
cription des médicaments et d’autres produits de santé, de • Le manipulateur d’électroradiologie médicale est un
les préparer et de les délivrer. Selon les besoins du patient, technicien responsable du maniement des appareils d’ima-
le pharmacien donne toute information utile à leur bon gerie (scanner, IRM…) et/ou de radiothérapie. Il est chargé
usage et leur mode d’action, leur mode d’administration, les de veiller au bon déroulement des examens d’imagerie et
précautions d’emploi, les éventuels effets indésirables, les des séances de radiothérapie. Il s’occupe de vous en salle
conseils hygiénodiététiques associés… Le pharmacien peut d’examen et de traitement, vous aide à vous installer, vous
également vous accompagner dans le suivi de votre traite- explique le déroulement de la séance et vérifie votre bon
ment (pharmacie clinique), participer aux séances d’éduca- positionnement. Il s’assure également que vous ne présen-
tion thérapeutique et faciliter les liens ville hôpital en réali- tez pas de réactions anormales.
sant la « conciliation thérapeutique » à l’entrée et à la sortie
de l’hôpital. La conciliation médicamenteuse permet, lors • L’infirmier diplômé d’État est chargé de réaliser des soins
d’une nouvelle prescription, de prendre en compte tous les et d’administrer les traitements prescrits par le médecin. Il
médicaments pris et à prendre par le patient. assure le confort et l’hygiène de la personne soignée et a un
• Il est en mesure de créer, avec votre accord, votre Dossier rôle d’information, de prévention, d’éducation à la santé et
pharmaceutique (DP), qui recense les médicaments qui de surveillance auprès des patients. Il exerce son activité au
vous ont été délivrés au cours des quatre derniers mois. sein d’un établissement de soins ou en libéral. Dans certains
Cela facilite l’identification d’interactions entre les médica- centres, un infirmier coordinateur assure la coordination du
ments et permet une meilleure continuité des traitements, parcours de soins des malades pendant la phase active du
notamment lors des hospitalisations. traitement.
•À l’hôpital, le pharmacien est également responsable de
la préparation des médicaments anticancéreux injectables • L’aide-soignant participe à vos soins et à votre bien-être
qui seront administrés. Il peut aussi, lorsque vous n’êtes en collaboration avec les infirmiers.
pas hospitalisée, vous dispenser certains médicaments
dits « de rétrocession » qui ne sont pas disponibles en offi- • Le cadre de santé est un infirmier responsable de la coordi-
cine de ville. nation de l’équipe paramédicale (infirmiers, aides-soi-
gnants) du service d’un établissement de santé. Le cadre de
• Le physicien médical ou radiophysicien est une personne santé est parfois appelé cadre infirmier ou cadre de soins.
compétente en physique médicale, spécialiste des appa-
reils de radiothérapie, de radiologie et de médecine • L’assistant de service social est un professionnel du domaine
nucléaire (voir médecin nucléaire). Pour une radiothérapie, il social qui vous accompagne, vous aide dans vos démarches
choisit en concertation avec l’oncologue radiothérapeute et vous aide à résoudre vos difficultés économiques, sociales
les modalités précises du traitement : le type de rayons, leur et juridiques. Vous pouvez contacter un assistant de service
dosage, leur répartition pour chaque séance et s’assure du social au sein de l’établissement de santé où vous êtes suivie
bon fonctionnement des différents appareils. ou en ville.
104 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 105
9 LES PROFESSIONNELS ET LEUR RÔLE
• Le spécialiste de la douleur (ou algologue) est un profes- Avec ces soins, il peut prévenir les complications liées à cer-
sionnel formé spécifiquement sur les traitements de la dou- tains traitements médicamenteux tels que le syndrome
leur. La maladie ou ses traitements provoquent souvent des mains-pieds ou la fragilisation des ongles.
douleurs modérées ou intenses. Le spécialiste de la douleur
les traite par diverses méthodes. Ces spécialistes travaillent • La socio-esthéticienne apporte une aide à la qualité de vie
habituellement en équipe pluridisciplinaire au sein de struc- des personnes malades par des conseils en image corpo-
tures spécialisées. relle et des soins esthétiques : coiffure, maquillage, manu-
cure, soins de confort…
• Le kinésithérapeute ou masseur-kinésithérapeute aide à
rééduquer les différentes parties du corps grâce à des mou-
vements adaptés et à des massages. Sur prescription médi-
cale, le masseur-kinésithérapeute réalise des actes, manuelle-
ment ou à l’aide d’appareils, et vous apprend des gestes ou
des techniques qui permettent de remédier à vos déficits.
106 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 107
DÉMARCHES
SOCIALES ET
10
ADMINISTRATIVES
ALD REMBOURSEMENTS TRAVAIL
108 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
10 DÉMARCHES SOCIALES ET ADMINISTRATIVES
Avec la maladie, des changements peuvent survenir recours à un assistant de service social pour vous accompagner
dans votre vie personnelle, familiale et professionnelle. dans vos différentes démarches.
Vous devez effectuer différentes démarches N’oubliez pas tous les documents nécessaires à la constitution
administratives et sociales afin de concilier au mieux votre des dossiers : certificat médical, arrêt de travail, indemnités de
parcours de soins et votre vie quotidienne. Sécurité sociale, attestation d’ALD, carte Vitale et carte de
mutuelle… Vous pouvez également en faire des photocopies.
110 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 111
10 DÉMARCHES SOCIALES ET ADMINISTRATIVES
112 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 113
10 DÉMARCHES SOCIALES ET ADMINISTRATIVES
11
• l’orientation en services de soins de suite et de réadapta-
tion après une hospitalisation.
QUESTIONS DE VIE
QUOTIDIENNE
SOUTIEN ADDICTION SEXUALITÉ PROCHES
114 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
11 QUESTIONS DE VIE QUOTIDIENNE
La maladie et ses traitements peuvent avoir des répercussions Participer à un groupe de parole
sur votre vie personnelle, voire même nécessiter Des groupes de parole peuvent être organisés à l’initiative
de l’établissement hospitalier ou d’associations. Animés par
des changements dans vos habitudes quotidiennes. des professionnels, ils permettent d’échanger, de rencon-
N’hésitez pas à vous faire accompagner. trer des personnes confrontées aux mêmes problèmes ou
aux mêmes inquiétudes. Ces groupes peuvent vous aider à
vous exprimer, notamment sur des sujets que vous n’évo-
quez pas forcément avec votre entourage.
BÉNÉFICIER D’UN SOUTIEN
PSYCHOLOGIQUE Rencontrer une association de patients
Il existe de nombreuses associations de patients ou de
La maladie peut être source de souffrance psychologique. L’an- proches de personnes malades. Leurs modes d’intervention
goisse du lendemain, la perte de repères, l’altération de sont variés, mais leur rôle est important. Elles peuvent vous
l’image du corps, la difficulté à communiquer avec ses proches apporter, ainsi qu’à vos proches, des informations et un sou-
sont autant de facteurs qui peuvent être déstabilisants et tien sur le plan humain ou social. Elles constituent aussi un
rendre vulnérable. moyen de rencontre et d’échange.
BON À
SAVOIR
Chacun vit la maladie et les traitements de manière diffé- Bénéficier d’une écoute téléphonique
Pour connaître
rente, selon son histoire, sa personnalité et ses relations La Ligue contre le cancer vous propose un service d’écoute les coordonnées
familiales, sociales, professionnelles. Dans tous les cas, il est anonyme et confidentiel, accessible en contactant la ligne Can- des associations
important d’exprimer ses doutes et ses craintes, notamment cer info au 0805 123 124 (service et appel gratuits) du lundi au près de chez
à l’équipe soignante. Vous pourrez ainsi être écoutée et vendredi de 9 heures à 19 heures et le samedi de 9 heures à vous, rendez-vous
sur e-cancer.fr/
BON À bénéficier, si nécessaire, d’un soutien psychologique. 14 heures. Des psychologues vous offrent une écoute immé- patients-et-
SAVOIR
diate, personnalisée et adaptée. proches
Un médecin de Selon vos besoins et vos souhaits, vous pouvez être orientée
secteur 1
vers un professionnel, vers des groupes de parole ou vers BÉNÉFICIER D’UNE AIDE
POUR L’ARRÊT D’UNE ADDICTION
applique le tarif
fixé par des associations de patients. Une consultation avec le psy-
convention avec chologue de l’établissement dans lequel vous êtes suivie est
l’Assurance également possible, y compris pour vos proches. Arrêter la consommation d’alcool et de tabac ou de toute
maladie. Un
médecin de autre substance nocive pour la santé fait partie du traite-
secteur 2 Consulter un professionnel ment de votre cancer. Cela permet de réduire les risques de
pratique des La consultation d’un psychiatre de secteur 1 est remboursée complications pendant et après les traitements, de diminuer
honoraires
intégralement par l’Assurance maladie. En revanche, la consul- le risque de développer un second cancer et d’augmenter
libres : vous
serez tation d’un psychologue n’est prise en charge que lorsqu’elle a les chances de survie. Si vous souffrez d’une dépendance à
remboursée sur lieu à l’hôpital ou dans un Centre médico-psychologique (CMP). l’alcool et/ou au tabac, il est possible de vous faire aider.
la base du tarif Plusieurs solutions existent.
fixé par
convention avec
Des consultations gratuites avec un psychologue peuvent être
l’Assurance proposées par des associations de patients ou des réseaux de Votre médecin traitant évalue votre consommation et la
maladie. santé. meilleure conduite à adopter. Il vous permet ainsi de faire un
116 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 117
11 QUESTIONS DE VIE QUOTIDIENNE
premier point sur la nécessité d’être accompagnée vers un • Le site internet Tabac info service (tabac-info-service.fr)
sevrage. Il peut vous orienter au besoin vers une structure met à votre disposition une aide qui vous permettra d’être
spécialisée si une dépendance est présente. accompagnée pendant votre démarche d’arrêt. Elle vise à
bien vous préparer, à éviter les rechutes et à entretenir votre
Les structures spécialisées en addictologie* regroupent des motivation.
spécialistes de l’accompagnement pour l’arrêt d’une addiction • L’application mobile Tabac Info Service vous accompagne
(médecins, psychologues, travailleurs sociaux). Vous pouvez dans votre arrêt du tabac. Sur cette application, vous pou-
consulter ces professionnels dans des centres de soins, d’ac- vez bénéficier de conseils personnalisés de tabacologues et
compagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou suivre les bénéfices de votre arrêt au quotidien.
dans des consultations hospitalières d’addictologie. Selon
votre état de santé, une hospitalisation dans un service spécia- En cas de dépendance au tabac, vous pouvez également
lisé, l’unité hospitalière d’addictologie, peut être organisée. recourir à des traitements nicotiniques de substitution. Ces
médicaments ont pour objectif de soulager les symptômes BON À
Les groupes de parole permettent de rencontrer des per- du sevrage à la nicotine, substance addictive contenue dans SAVOIR
sonnes qui ont réussi à se libérer de leur dépendance. Ils le tabac. Ils sont disponibles sous différentes formes, notam- Les traitements
peuvent être une aide et un soutien important tout au long ment patchs, gommes à mâcher, pastilles ou encore inhala- médicamenteux
de sevrage
de votre démarche. Vous pouvez vous renseigner auprès de teurs. Depuis 2018, plusieurs substituts nicotiniques sont
tabagique sont
votre médecin ou des associations spécialisées pour connaître remboursés par l’Assurance maladie, comme n’importe plus efficaces
les groupes près de chez vous et trouver celui qui correspond quel médicament, à hauteur de 65 % à condition d’être quand ils sont
le mieux à vos besoins. prescrits par un professionnel de santé (médecin, infirmier, associés à un
accompagne-
masseur-kinésithérapeute, sage-femme, médecin du travail ment par un
Une aide à distance est également disponible : et chirurgien-dentiste). Cette prise en charge est de 100 % professionnel
• La ligne téléphonique Alcool info service (N° 0980 980 930, dans le cadre d’une ALD pour un cancer. de santé.
prix d’un appel local, de 8 heures à 2 heures, 7 jours sur 7)
vous apporte du soutien et vous oriente vers les différents LES AIDES À DOMICILE
groupes, associations et professionnels qui peuvent vous
accompagner. Lorsque l’on suit un traitement ou que l’on rentre chez soi
• Le site internet Alcool info service et sa rubrique « Comment après une hospitalisation, il est parfois difficile de s’occuper
me faire aider ? » vous oriente vers les personnes ou les struc- des tâches quotidiennes. Une aide à domicile s’avère alors
tures qui peuvent vous accompagner : alcool-info-service.fr utile. Derrière ce terme, outre l’aide à domicile, on trouve
•L a ligne téléphonique Tabac info service (N° 39 89, appel différents professionnels tels que l’auxiliaire de vie sociale
non surtaxé, du lundi au samedi, de 8 heures à 20 heures) ou le technicien de l’intervention sociale et familiale.
vous permet de poser des questions à un tabacologue, de
bénéficier d’un soutien personnalisé et d’être orientée vers Ces professionnels ont diverses compétences et peuvent
les différents groupes, associations et professionnels qui vous aider pour :
peuvent vous accompagner. • les gestes du quotidien comme le lever, la toilette ou l’alimen-
tation ;
• les activités domestiques comme l’entretien du logement
et du linge, les courses ou la préparation des repas ;
118 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 119
11 QUESTIONS DE VIE QUOTIDIENNE
120 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 121
RESSOURCES
UTILES
12
124. LA PLATEFORME CANCER INFO
126. LES ASSOCIATIONS ET AUTRES RESSOURCES
127. LES LIEUX D’INFORMATION ET D’ORIENTATION
122 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
12 RESSOURCES UTILES
Voici une liste de contacts et de ressources qui peuvent • Démarches sociales et cancer (2018) POUR ALLER
PLUS LOIN
vous être utiles tout au long de votre parcours de soins Support d’information sur les droits sociaux, ce guide a pour
Téléchargez
but d’aider les personnes malades et leurs proches à s’orienter
et après la maladie. dans leurs démarches auprès des différents services sociaux et
ou commandez
gratuitement
administratifs. les guides sur
le site
• Participer à un essai clinique en cancérologie (2015) e-cancer.fr/
patients-et-
Ce guide répond aux questions que les patients peuvent se proches ou
LA PLATEFORME CANCER INFO poser lorsqu’un essai clinique leur est proposé : quel est l’objec- renvoyez le bon
tif ? Existe-t-il des risques ? Comment prendre la décision ?… de commande
joint à ce guide.
• Cancer info, le service téléphonique :
0805 123 124 (service et appel gratuits) • Qu’est-ce qu’une thérapie ciblée ? (2015)
Une équipe constituée de spécialistes de l’information sur les Ce document de deux pages permet de comprendre ce qu’est
cancers répond à vos questions d’ordre pratique, médical ou la médecine de précision, une thérapie ciblée par rapport à la
social, du lundi au vendredi, de 9 heures à 19 heures et le chimiothérapie classique, pourquoi et comment sont réalisées
samedi de 9 heures à 14 heures. Vous pouvez aussi accéder à des analyses moléculaires de la tumeur.
un service d’écoute animé par des psychologues et à une
permanence juridique animée par des avocats (du lundi au • Comprendre la chimiothérapie (2011)
vendredi de 9 heures à 19 heures). Ce guide a pour but d’aider les personnes traitées par chimio-
thérapie à mieux comprendre le principe de ce traitement, à
• Cancer info, la rubrique internet : faciliter la gestion de ses effets indésirables et à mieux le vivre
e-cancer.fr/patients-et-proches au quotidien.
La rubrique Cancer info du site de l’Institut national du cancer
donne accès aux informations présentées dans ce guide et • Traitements du cancer et chute des cheveux (2009)
détaillées sur les cancers invasifs du col de l’utérus, ses facteurs Ce guide répond de manière complète, pratique et illustrée,
de risque, son diagnostic, ses traitements, le suivi après les trai- aux questions qui peuvent se poser sur la chute des cheveux
tements, la vie pendant et après la maladie, les associations associée à certaines chimiothérapies ou radiothérapies.
près de chez vous…
• Douleur et cancer (2007)
Cancer info, les guides Ce guide a pour objectif de répondre aux questions des patients
• J’ai un cancer : comprendre et être aidé (2020) sur les douleurs liées au cancer et de faciliter leur traitement.
Ce guide offre aux patients des informations générales sur la
maladie, le déroulement du parcours de soins, les traitements • Douleur et cancer (2007)
existants et la gestion de certaines conséquences de la mala- Ce guide a pour objectif de répondre aux questions des
die. Il délivre également des informations sur les démarches à patients sur les douleurs liées au cancer et de faciliter leur
suivre (administratives, professionnelles…) et des conseils pour traitement.
mieux vivre les traitements.
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12 RESSOURCES UTILES
•V ivre pendant et après un cancer (2007) - informer le grand public de l’existence des cancers gyné-
Ce guide a pour but d’accompagner le patient dans les chan- cologiques (cancers utérins, de la vulve, des ovaires, de
gements que peuvent entraîner la maladie et ses traitements, l’endomètre) ;
sur le plan psychologique, émotionnel, relationnel ou familial. - sensibiliser les patientes et leurs proches pour qu’elles
s’adressent à des spécialistes de ces pathologies spécifiques
•V ivre auprès d’une personne atteinte d’un cancer (2006) (dans des centres de soin spécialisés) ;
Ce guide a pour objectif de permettre aux proches de mieux - partager les expériences de la maladie et de ses traitements ;
cerner le rôle qu’ils peuvent jouer auprès de la personne - soutenir les patientes et accompagner leurs proches dans
malade. leur maladie ;
- participer à la recherche et suivre son évolution ;
•F atigue et cancer (2005) - défendre les droits des patients.
Ce guide a pour objectif d’aider les patients et leurs proches Contact : imagyn.org
à comprendre les causes de la fatigue associée au cancer et
à faciliter son traitement. LES LIEUX D’INFORMATION
ET D’ORIENTATION
•C
ancer info, les fiches patients
Ces fiches proposent des informations pratiques sur les exa- Il existe des lieux d’information pour les malades et leurs
mens, les consultations, les soins spécialisés, les équipe- proches animés par des professionnels qui accompagnent POUR ALLER
PLUS LOIN
ments… Vous pouvez les commander sur e-cancer.fr. les personnes tout au long de la maladie ou les accueillent
ponctuellement, selon leur choix. Pour connaître
LES ASSOCIATIONS les coordonnées
ET AUTRES RESSOURCES Leur rôle est d’informer, écouter et orienter. Ils ne font ni dia-
de ces lieux
d’information,
gnostic ni pronostic et leurs services sont gratuits. connectez-vous
• Ligue contre le cancer sur e-cancer.fr/
La Ligue contre le cancer apporte aux malades et à leurs Vous pouvez vous renseigner au sein de votre établissement patients-et-
proches,
proches un soutien moral, psychologique, matériel et finan- de santé sur l’existence d’ERI (Espaces de rencontres et d’infor- rubrique
cier. Elle édite également des brochures d’information sur mation), d’AIRES Cancer (dans la région Nord-Pas-de-Calais) ressources utiles,
des thèmes variés, dont la sexualité et le cancer. Elle est pré- ou d’autres structures semblables. ou appelez
Cancer info au
sente partout en France à travers ses 103 comités départe-
0805 123 124
mentaux. Pour connaître et accéder à ses services : appelez Les Accueils Cancer de la Ville de Paris proposent égale- (appel et service
le 0 800 940 939 (appel et service gratuits) ou connec- ment un soutien psychologique, social, personnel et familial. gratuits).
tez-vous sur ligue-cancer.net.
• Association Imagyn
Imagyn (Initiatives des Malades Atteintes de cancers GYNéco-
logiques) est une association créée en 2014 par des femmes
atteintes de cancers gynécologiques, dont celui du col de
l’utérus, agréée par le ministère des Solidarités et de la Santé.
Les missions de l’association sont :
126 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 127
GLOSSAIRE
128 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
GLOSSAIRE
A
AFFECTION DE LONGUE DURÉE seules, seraient éliminées par les ANTIGÈNE
(ALD) reins, dont des hormones (en protéine d’identification située à
maladie qui nécessite un particulier les hormones la surface des cellules. Grâce à
traitement prolongé et coûteux, liposolubles), la bilirubine, le l’antigène, le système
inscrite sur une liste établie par calcium ou encore des acides immunitaire repère les cellules
ADÉNOCARCINOME décret. Les traitements liés à une gras. Elle sert également à étrangères ou anormales. Il
type de cancer qui se développe affection de longue durée sont assurer le passage de l’eau du produit alors un anticorps
à partir des cellules d’une pris en charge à 100 % par sang vers les cellules. Dans le spécifique pour les détruire. Cet
glande (sein, thyroïde, l’Assurance maladie. Le cancer sang, le taux d’albumine est anticorps se lie spécifiquement à
prostate…), de son revêtement est considéré comme une abaissé en cas notamment de l’antigène, à la manière d’une
(ovaire) ou d’une muqueuse affection de longue durée. dénutrition, d’affection clé adaptée à une serrure.
(estomac, côlon…). hépatique ou de syndrome
B
AIRE GANGLIONNAIRE néphrotique, maladie rénale qui
ADDICTOLOGIE zone du corps où sont est responsable d’une fuite des
spécialité qui s’intéresse à la rassemblés des ganglions protéines dans les urines.
prise en charge des addictions, lymphatiques. Il existe plusieurs
c’est-à-dire des dépendances aires ganglionnaires réparties ALTÉRATION MOLÉCULAIRE
physiologiques et dans le corps et qui sont anomalie survenant au niveau de BIOPSIE
psychologiques à une classées en fonction de leur l’ADN constituant les gènes de prélèvement d’un échantillon
substance, comme l’alcool, le localisation. Lors de l’examen la cellule. La transformation de tissu qui semble anormal.
tabac ou les stupéfiants, ou à un clinique, le médecin les palpe d’une cellule normale en cellule Le déroulement de la biopsie
comportement comme le jeu ou afin d’évaluer l’étendue du cancéreuse peut résulter de la dépend de la zone ou de
la boulimie. cancer. En effet, les cellules survenue de plusieurs anomalies l’organe dans lequel le
cancéreuses peuvent envahir les moléculaires dans l’ADN. Il prélèvement est fait.
ADN ganglions les plus proches de la existe différents types
C
abréviation d’acide tumeur et en augmenter leur d’altérations moléculaires, parmi
désoxyribonucléique. Longue volume. On parle alors lesquelles figurent les mutations
double chaîne de molécules en d’adénopathie. et les translocations.
spirale qui compose les
chromosomes. Des segments ALBUMINE ANÉMIE
d’ADN forment les gènes. protéine fabriquée par le foie, diminution du nombre de CARCINOME
L’ADN se trouve à l’identique mais également apportée par globules rouges dans le sang, type de cancer le plus courant.
dans le noyau de chaque cellule certains aliments, notamment le qui se traduit notamment par Un carcinome se développe sur
du corps. lait et l’œuf. L’albumine est la une fatigue, une pâleur et un les tissus qui tapissent les surfaces
principale protéine de transport essoufflement, surtout à l’effort. externes (peau, muqueuse des
dans le sang. Elle transporte des orifices) et internes (tube digestif,
substances de petites tailles qui, glandes) de l’organisme.
130 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 131
GLOSSAIRE
E
CARCINOME ÉPIDERMOÏDE descendance. Chaque cellule prélevés sur un patient pour
OU MALPIGHIEN humaine compte 23 paires de repérer et analyser des anomalies
type de cancer se développant au chromosomes. liées à une maladie. L’examen se
niveau de l’épithélium fait d’abord à l’œil nu, puis au
malpighien, tissu que l’on CRÉATININE microscope, par un médecin
retrouve sur la cavité d’un organe. molécule produite par les muscles ÉCHOGRAPHIE appelé anatomopathologiste ou
et éliminée par les reins. La examen indolore qui permet de pathologiste. Cet examen
COLPO-HYSTÉRECTOMIE ÉLARGIE mesure de la créatinine dans le regarder l’intérieur du corps à permet d’établir le diagnostic, de
intervention chirurgicale sang est utilisée pour évaluer le travers la peau, grâce à une préciser le type de cancer et
consistant à retirer l’utérus, la fonctionnement rénal (on dit aussi sonde qui produit des ultrasons. ainsi, d’orienter le choix des
partie supérieure du vagin et les la fonction rénale). L’appareil reconstruit l’image traitements.
paramètres. des organes, des ganglions, des
F
CURAGE GANGLIONNAIRE vaisseaux.
COLPOSCOPIE intervention chirurgicale qui
examen qui consiste à observer le consiste à enlever une partie des ENZYME
vagin et le col de l’utérus à l’aide ganglions afin d’examiner s’ils protéine présente dans les
d’un spéculum et d’une loupe sont atteints par des cellules cellules et qui a pour fonction de
binoculaire et de colorants ou cancéreuses. faciliter les réactions chimiques FROTTIS CERVICO-UTÉRIN
réactifs. qui s’y produisent. Par exemple, Prélèvement de cellules de
CURE lors de la digestion, ce sont des l’exocol et de l’endocol qui
CONISATION séance au cours de laquelle sont enzymes qui accélèrent la permet deux types d’analyses :
prélèvement chirurgical d’un administrés les médicaments de décomposition et la une analyse morphologique des
fragment du col de l’utérus en chimiothérapie. transformation des aliments. cellules au microscope, et une
forme de cône. Le fragment de analyse biologique à la recherche
tissu est ensuite examiné par un CURIETHÉRAPIE ÉPITHÉLIUM du papillomavirus (Test HPV).
médecin anatomopathologiste traitement local du cancer qui a couche de tissu qui recouvre les
G
afin de déterminer s’il contient pour but de détruire les cellules surfaces externes (peau,
des cellules cancéreuses. cancéreuses au moyen de rayons muqueuse des orifices) et
produits par une substance internes (tube digestif, glandes)
CHROMOSOME radioactive placée à l’intérieur de l’organisme. Un cancer qui se
élément du noyau de la cellule d’un organe ou à son contact. développe sur un épithélium est
composé d’ADN dont des Cet implant, sous forme de un carcinome. GANGLION LYMPHATIQUE
fragments forment les gènes*. Les grains ou de fils, est temporaire petit renflement le long des
chromosomes renferment ou permanent. Seuls certains EXAMEN vaisseaux lymphatiques. Souvent
l’information génétique qui définit organes peuvent être traités par ANATOMOPATHOLOGIQUE disposés en chaîne ou en amas,
chaque individu et dont une curiethérapie : utérus, prostate, examen qui consiste à étudier les ganglions sont soit superficiels
partie est transmise à sa sein, gorge, bouche… des tissus ou des cellules (dans le cou, l’aisselle, l’aine), soit
132 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 133
GLOSSAIRE
H M
profonds (dans l’abdomen, le grâce à des ondes (comme les
thorax). Ils assurent un rôle ondes radio) et un champ
essentiel dans la protection du magnétique. Les images sont
corps contre les infections ou les reconstituées par un ordinateur et
cellules cancéreuses. Les interprétées par un radiologue.
ganglions peuvent être atteints HÉMOGRAMME Cette technique est utilisée pour MÉTASTASE
par des cellules cancéreuses. examen biologique réalisé sur le diagnostic de certaines tumeur formée à partir de cellules
Lorsqu’ils augmentent de volume, un prélèvement sanguin et qui tumeurs. Pendant l’examen, cancéreuses qui se sont
on parle d’adénopathie. Mais cela permet de mesurer la qualité et l’injection d’un produit de détachées d’une première tumeur
n’est pas systématiquement la quantité des différentes contraste peut être nécessaire (tumeur primitive) et qui ont migré
synonyme de cancer. cellules sanguines ; on parle pour améliorer la qualité de par les vaisseaux lymphatiques ou
également de numération l’image. Cet examen est indolore. les vaisseaux sanguins dans une
GÈNE formule sanguine (NFS). autre partie du corps où elles se
L
segment d’un chromosome*, sont installées. Les métastases se
constitué d’ADN. L’être humain HPV développent le plus souvent dans
possède environ 20 000 gènes qui voir définition de papillomavirus les poumons ou le foie. Ce n’est
contiennent l’information humain pas un autre cancer, mais le
nécessaire au fonctionnement des cancer initial qui s’est propagé.
cellules et déterminent un certain HYSTÉRECTOMIE LYMPHATIQUE
nombre de ses caractéristiques. intervention chirurgicale qui se dit du réseau de vaisseaux et MOELLE OSSEUSE
consiste à retirer l’utérus en de ganglions qui transporte la substance qui se trouve à
GLOBULE BLANC totalité, y compris le col utérin. lymphe, le liquide qui transporte l’intérieur des os. Une partie de
cellule qui combat les infections. Lorsque les paramètres sont les globules blancs et évacue les la moelle osseuse, dite moelle
Les globules blancs sont également ôtés, on parle déchets des cellules, et forme le rouge ou tissu hématopoïétique,
présents dans le sang et dans la d’hystérectomie élargie. système lymphatique. produit les différentes cellules
lymphe. On parle aussi de du sang (globules rouges,
I
leucocyte. Différents types de LYMPHOCYTE globules blancs et plaquettes).
globules blancs existent. type de globule blanc. Les La moelle osseuse rouge se
lymphocytes sont impliqués trouve essentiellement à
GLOBULE ROUGE dans les réactions de défense de l’intérieur des os plats et courts.
cellule du sang contenant de l’organisme et sont chargés de
l’hémoglobine, ce qui lui donne IRM lutter contre les infections. MUQUEUSE
sa couleur rouge. Les globules imagerie par résonance membrane qui tapisse les
rouges servent à transporter magnétique. Technique d’examen cavités de l’organisme,
l’oxygène. On parle aussi qui consiste à créer des images notamment le tube digestif (de
d’hématie. précises d’une partie du corps, la bouche au rectum), les
134 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 135
GLOSSAIRE
S
bronches et les organes PLAQUETTE a pour but de renforcer l’action
génitaux. De nombreuses composant du sang qui respective de chacun des
muqueuses fabriquent du contribue à la coagulation du traitements. Est également
mucus, ce qui leur permet de sang et à la cicatrisation. appelée radiothérapie
rester humides. chimiosensibilisée. Elle est
PROTÉINURIE systématiquement complétée SCANNER
P
correspond à la présence d’une curiethérapie. examen qui permet d’obtenir
anormale de protéines dans les des images du corps en coupes
urines. La recherche et le RADIOGRAPHIE à l’aide de rayons X. Les images
dosage de protéines dans les examen qui permet d’obtenir sont reconstituées par
urines renseigne sur le bon des images d’une partie du ordinateur, ce qui permet une
PAPILLOMAVIRUS HUMAIN fonctionnement des reins. corps à l’aide de rayons X. Une analyse précise de différentes
(HUMAN PAPILLOMA VIRUS-HPV) radio est un examen d’imagerie. régions du corps. On parle aussi
R
virus de petite taille pouvant de tomodensitométrie ou TDM.
développer des lésions cutanées RADIOTHÉRAPIE EXTERNE Le terme scanner désigne aussi
ou muqueuses après un contact traitement local du cancer dont le l’appareil utilisé pour réaliser cet
contaminant (quasiment but est de détruire les cellules examen.
exclusivement sexuel). Parmi les cancéreuses à travers la peau au
200 sous-types d’HPV, certains RADIOACTIF moyen de rayons produits par un SCINTIGRAPHIE OSSEUSE
infectent plus spécifiquement la qui émet un rayonnement appareil de radiothérapie, un examen d’imagerie médicale qui
peau ou les muqueuses. Parmi invisible et indolore capable de accélérateur de particules. Les permet de déceler, au niveau
les HPV infectant les muqueuses, produire directement ou rayons sont dirigés en faisceau sur des os, d’éventuelles métastases
certains sont dits à haut risque indirectement des ions en la tumeur et parfois, sur certains par l’injection d’un produit
(HR), car capables d’induire une traversant la matière. Ce ganglions voisins de l’organe faiblement radioactif. Ce produit
transformation des cellules rayonnement dit ionisant détruit atteint. Il existe différents types de se fixe sur les tissus osseux.
normales en cellules les cellules de l’organisme en rayons adaptés à la zone à traiter.
cancéreuses, contrairement à particulier les cellules SIGMOÏDE
ceux dits à bas risque (BR). cancéreuses. Il décompose les RÉCIDIVE dernier segment du côlon,
molécules d’eau et provoque réapparition de cellules précédant le rectum. On parle
PELVIS des lésions de l’ADN. cancéreuses, au même endroit de côlon sigmoïde.
partie basse du ventre ou dans une autre région du
contenant notamment la vessie, RADIOCHIMIOTHÉRAPIE corps. Une récidive peut survenir
le rectum et les organes internes CONCOMITANTE très tôt après la fin des
de la reproduction (utérus et traitement qui associe une traitements, mais aussi après une
vagin chez la femme, prostate radiothérapie externe, une longue période de rémission. On
chez l’homme). chimiothérapie. Cette association parle aussi de rechute.
136 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 137
GLOSSAIRE
T V
TISSU CONJONCTIF
tissu qui assure les fonctions de
soutien, de nutrition et de
protection d’un organe.
U
TEST HPV-HR
est réalisé sur un prélèvement
de cellules au niveau du col de
l’utérus. Le test HPV-HR détecte
la présence du virus HPV dans
les cellules du col de l’utérus. Il URETÈRE
recherche les virus HPV à haut canal qui conduit l’urine du rein
risque qui peuvent entraîner des à la vessie.
anomalies cellulaires et des
cancers du col de l’utérus.
TISSU
ensemble de cellules qui
assurent une même fonction,
comme le tissu musculaire ou le
tissu osseux par exemple.
138 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 139
ANNEXES
142. ANNEXE 1. LES EXAMENS DU BILAN DIAGNOSTIQUE
147. ANNEXE 2. LES EXAMENS DU BILAN PRÉTHÉRAPEUTIQUE
140 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS
ANNEXE 1. LES EXAMENS DU BILAN DIAGNOSTIQUE
COLPOSCOPIE : SYSTÉMATIQUE
Le tableau ci-dessous présente les examens les plus souvent • Examen qui consiste à observer • Pratiqué le plus souvent à la
réalisés et leurs objectifs. L’ordre dans lequel ils sont effectués le vagin et le col de l’utérus suite d’un frottis anormal, cet
peut varier d’une personne à l’autre. Ils ne sont pas tous systé- à l’aide d’un colposcope examen permet de déceler des
matiques et, si besoin, d’autres peuvent vous être proposés. (instrument muni d’une loupe lésions précancéreuses ou un
binoculaire et d’une lumière). cancer débutant en repérant des
Cette étape peut vous sembler longue, mais un bilan précis est
zones d’aspect anormal. Il est
indispensable pour vous proposer un traitement adapté. complété par une biopsie.
BIOPSIE : SYSTÉMATIQUE
LES EXAMENS DU BILAN DIAGNOSTIQUE
• Prélèvement d’un échantillon de • Récupérer des échantillons
EXAMENS OBJECTIFS tissu qui semble anormal. de tissus qui semblent
anormaux pour les analyser et
EXAMEN CLINIQUE : SYSTÉMATIQUE • La biopsie est réalisée déterminer s’ils sont de nature
• L’examen clinique est réalisé • Faire un bilan de votre état directement si la lésion est cancéreuse ou non (voir examen
lors d’une consultation qui général. S’informer sur bien visible ou à l’aide d’un anatomopathologique).
comprend tout d’abord un vos antécédents médicaux colposcope notamment si la
entretien avec la patiente. personnels et familiaux, vos lésion est de petite taille ou le • Ces échantillons peuvent
traitements en cours et sur résultat du frottis anormal. également être conservés
• Il repose ensuite notamment votre suivi gynécologique. après l’opération dans une
sur un examen gynécologique • Lorsque la biopsie sous bibliothèque de tumeurs
et de l’abdomen ainsi • Recenser vos facteurs de risque colposcopie n’a pas été (tumorothèque), en vue de
qu’une palpation des aires (dont une éventuelle infection au contributive, l’examen doit être recherches ultérieures.
ganglionnaires. papillomavirus humain, le tabac, renouvelé sur une pièce retirée
la prise de contraceptifs oraux). par conisation. Cette opération
chirurgicale simple consiste à
• Déceler des symptômes et des découper en forme de cône la
signes visibles et « palpables » partie du col atteinte et à la retirer.
d’un cancer du col de l’utérus et
de son extension éventuelle aux
organes voisins (vagin, rectum)
et aux ganglions.
142 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 143
ANNEXE 1. LES EXAMENS DU BILAN DIAGNOSTIQUE
144 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 145
ANNEXE 1. LES EXAMENS DU BILAN DIAGNOSTIQUE
146 GUIDE CANCERINFO LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS LES TRAITEMENTS DES CANCERS INVASIFS DU COL DE L’UTÉRUS GUIDE CANCERINFO 147
ANNEXE 2. LES EXAMENS DU BILAN PRÉTHÉRAPEUTIQUE
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MÉTHODE ET RÉFÉRENCES
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AUTRES GUIDES DISPONIBLES
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