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Mémoire
présenté
à la Faculté des études supérieures
de l'Université Laval
pour l'obtention
du grade de maître ès sciences (MSc.)
The author has granted a non- L'auteur a accordé une licence non
exclusive licence allowing the exclusive permettant à la
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électronique.
J'aimenis tout d'abord remercier mon directeur de recherche, le professeur titulaire Michel
Guillot, pour m'avoir donné l'occasion de réaliser mon projet de maîtrise en industrie et
dans un domaine à la fine pointe de la technologie ainsi que pour sa patience et son
encouragement continuel.
J'aimerüis aussi remercier mon codirecteur, le professeur titulaire Augustin Gakwaya, pour
son support tout au long de ce projet.
Enfin. je désire remercier de tout mon cœur mon conjoint, Jonathan, ainsi que mes parents,
Hermance et Gilles, pour leur support moral durant toute la réalisation de ce projet.
Table des matières
AVANT-PROPOS ............................................................................................................................................ II
CONCEF'TION .................................................................................................................................................43
...
PAR LES CONCEITEURS...... ................................................................................................................. 8 0
4.9 DÉiiro~sm~no~DE LA MÉTHODEAVEC UNE APPLICATION MDUSTRIELLE ........................................83
O CONCLUSIONS................................................................................................................................. 90
CHAPITRE 5 : DÉVELOPPEMENT D'UNE METHODE DE CALCUL DES FORCES CÉNÉRÉES
SUR LES OUTILS AU PRESSAGE .............................................................................................................
91
5.8 ...................................................................................................................................109
COYCLUSIONS
CONCLUSIONS ........................................................................................................................................... 1 IO
. .
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...............,,................................................................................... 113
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 1 14
ANNEXE A : FEUILLE DE CALCUL POUR LES DIMENSIONS DE BASE DES OUTILS ............. 116
Figure 1.1 : Procédé de fabrication de pièces par métallurgie des poudres ......................... .
................. 3
Figure 1.2 :Les sous-étapes du pressage ....................................................................................................... 4
Figure 2.1:Étapes du processus de conception d'outillage ............................................................................. 10
Figure 2.2 : Ln pièce GA TOU1 initiale .............................................................................................................. 13
Figirre 2.3 :Conjiguration des outils pour le pressage de la pièce GA TOU1.................................................... 15
Figure 2.3 :Modifications apportées à la pièce G.4 TOOI .............................. . . . ..................... 16
. .
Figure 2.5 :La prece GA TOU1 adaptée............................................................................................................. 16
Figure 2.6 : Positions principales du cycle de compression de la pièce GATOOI ............................................17
Figure 2. 7 ; Cinématique de pressage de la pièce G.4TOOl ilaborée ù l'uide drr simulateur .......................... 19
Figrrre 2.5 : Porte-outils avec trans$ert de poudre de la presse TP.4-2jOH (gauche). Porte-ouiils ou sr sont
.
ajoutés la pièce GA TOU1 les adaptateurs principaur et les dimensions de base des outils (droite)................ 21
.
Figure 2.9 : Dessin d'assemblage représentant la pièce GA TOU1 les outils, les odaptaterrrs et le porte-outils
en position de pressage .............................................. .
................................................ .................................. -74
Figure 2 . 10 :Dessin d'assemblage de la pièce GA TOOI................................................................................. 7 6
Figure 2. I I :Calctrls des dimensionsfinales de l'ozrtillage réalisis avec Autocad ......................................... 33
Figure 3. 1 : Orriilluge typique........................................................................................................................... 40
Figure 3.7 : Diagramme de la séquence de conception des outils de pressage .......................................... JI
Figure 3.3 : Paramètres dimensionnels des matrices ................................................................................... 50
Figure 4.1: Bagttefabriquée par métallurgie des poudres possédant une gr'ornitrie complexe..................... 54
Figure 4.2: h e en coupe de l'outillage de compression utilisé pour produire la bague................................ jj
Figrrre 4.3 : Deux des quatre poinçons qui ont failli par flambage durant le pressage de la bague............... -55
Figure 4.3 : Poutre à section uniforme encastrée-libre et chargée mialement en compression...................... 57
Figure 4.5 : Courbe d'Euler pour un module dréIasticité de 207 O00 W a.............................. ....... 6 0
Figure 4.6 : Courbes d'Euler et de Johnson pour les matériau d'outils de pressage .......... ......................... 61
Figure 4.7 :Poutre encastrée - libre à deux sections chargée arialemenr. ..................................................... 62
Figure 4.8 : Une poutre à section uniforme soumise à une charge de compression ariale P . .... ..................... 65
Figure 4.9 : Valeur de l'équation caractéristique enfonction de la charge miale P....................................... 73
Figure 4.1O :Analyse par élémentsfiis mec des élemenu poutres ..................................... ........................... 74
Figure 4.11 :Analyse par élémentsflnis avec des elérnents solides................................................................. 74
Figure 4.12 :Montage expérimental utilisé pour exécuter les tests de flambage ............................................. 76
Figure 4.13 :Outil à quatre sectiom fait &acier S7 ayant une dureté de 48 HRC (Test # l ) ......................... 77
Figure 4. II :Outil à trois sections fait d'acier M2 ayant une dureté de 62 HRC (Test #2)........................ ,.,.77
Figure 4-15:Résultats du premier test avec un outil à quatre sections en S i .................... .
.........................79
Figure 4.16 :Résultats du deuxième test avec un outil a trois sections en LW.......................................... 80
vii
Figure 4.1 7 :Algorithme utilisé pour le programme servant à calculer la charge critique deflambage ........81
Figure 4.18 :Application programmée pour calculer la charge critique de Jambage des outils de pressage 82
Figure 4.19 :Un engrenage produit par métallurgie des poudres ................................. .................................. 83
Figure 4.20 :Le simulafeurpermet de calculer la charge appliquée sur chacun des outils ............................ 84
Figurs 4.2 2 :Premièreforme des poinçons inférieurs intérieurs proposée pour presser l'engrenage............84
Figure 4.22 :L 'assemblage des premiers outils inf6rieut-sproposés pour presser l'engrenage...................... 85
Figure 4.23 :Résultats du calcul de la charge critique m e c l'application FLAMBAGE avec la première
forme de poinçon proposée ...............................................................................................................................86
Figure 4.24 :Noitvelle forme des poinçons infgrieurs intérieurs proposée pour presser l'engrenage............. 87
Figure 4.25 :L'assemblage des outils inférieurs proposés pour presser l'engrenage............................ .
.....87
Figure 4.26 :Résultats du calcul de la charge critique avec l'application FLIIMBAGE avec la notrvelleforme
de poinçoti proposée......................................................................................................................................... 89
Figure 5.1 :Courbes des positions et des forces de la traverse supkrieure et du plateau de la matrice
enregistrées au pressage d'une pièce cylindrique............................................................................................ 93
Figure 5.2 :Sens desforces générées par les outils sur le comprimé pour les d~férentesphases hr pressage94
Figure 5.3 : Courbe de compressibilité de la poudre d'acier ino.tydable R ICI-316L........................................ 9j
Figure 5.4 : Equilibre des forces durant la compression d'un cylindre.......................................................... 96
Figitre 5.5 : Eflet du type de poudre, de la hauteur et de la densité de la pièce sur lefacteur /& ............... I O 3
Figure 3.6 : La baguefabriquée en MP et ses dimensions ............................................................................ 106
Figure 5.7 :Le concept d'outillage utilise pour presser la bague ..................................................................106
Figrtre 5.8 :La courbe de compression de la poudre DO-3j1****-0305.............. ...,. ...............................107
Liste des tableaux
Introduction
1 Introduction
Depuis sa création, Précitech a créé des alliances avec des partenaires institutionnels et
privés dans le but d'assurer la plus importante synergie possible. L'Université Laval
constitue l'un de ces partenaires par l'entremise des départements de mines et métallurgie
et de génie mécanique. Plusieurs diplômés de ces départements ont déjà réalisé leun
études graduées chez Précitech et y ont été embauchés. Les professeurs, étudiants et
professionnels impliqués dans cette alliance ont largement contribué à la recherche et au
développement à l'intérieur de la compagnie.
Enfin, à la quatrième étape, la pièce, si nécessaire, peut subir des opérations secondaires
comme l'usinage, I'ébavurage, l'imprégnation à l'huile, les traitements thermiques et les
traitements de surface.
1.2 Problématique
Avant qu'une pièce puisse être fabriquée, on doit procéder à l'ingénierie du produit. Ce
processus consiste à déterminer, de façon détaillée, toutes les étapes de fabncation de la
pièce et à concevoir l'outillage de compression. La conception de l'outillage de
compression pour la production de pièce en métallurgie des poudres est une phase longue et
complexe en terme de travail d'ingénierie. Elle est aussi l'étape la plus déterminante par
rapport aux dimensions de la pièce obtenue et à l'efficacité des outils en production. Pour
chaque nouvelle pièce à fabriquer, le concepteur d'outillage doit passer à travers une série
d'étapes allant de l'étude de faisabilité de la pièce à la réalisation des dessins de fabrication
des outils. Le fait que la conception de l'outillage soit un processus long et déterminent
amène les responsables de l'ingénierie à vouloir l'optimiser afin de réduire les coûts de
développement et augmenter l'efficacité des outils en production.
1.3 Objectifs et méthodologie
Le principal objectif de ce projet de maîtrise est d'améliorer le processus de conception de
l'outillage de compression de pièces en métallurgie des poudres afin de le rendre plus
efficace. Afin d'atteindre cet objectif, une revue du processus de conception a d'abord été
réalisée dans le but d'identifier les améliorations qu'il serait important d'apporter au
processus. Lors de la revue du processus, qui est présentée au chapitre deux, la conception
des outils de pressage pour une pièce en développement a été pratiquée pour identifier les
difficultés auxquelles faisaient face les concepteurs d'outillage. II en est ressoni qu'il serait
intéressant d'agir à trois niveaux, soit sur la standardisation des dimensions des outils, le
calcul de la résistance au flambage des outils et le calcul des forces générées sur les outils
lors de la compression.
Au chapitre cinq, on présente une méthode de calcul des force générées sur les outils au
pressage. Une étude des forces générées au pressage et une revue de littérature ont permis
de développer les équations nécessaires aux calculs. Des essais ont été réalisés afin de
compléter ces équations. Enfin, on démontre l'utilisation de cette méthode de calcul pour
un cas de production.
Finalement, au sixième et dernier chapitre de ce mémoire, on présente une rétrospective des
travaux réalisés ainsi qu'un bref aperçu des prochains projets qui porteront sur
l'amélioration de l'efficacité des outils en production.
Chapitre 2
améliorations à apporter
2 Revue du processus de conception de l'outillage
actuel et détermination des améliorations à apporter
1 1. Étude de faisabilité
I
t
a 1
Commande du client
S. Conception préliminaire
1
Conception préliminaire :
- Confirmation du choix de la presse en fonction du tonnage, des courses, du
nombre de niveaux de la pièce et du type de compression :
- Détermination de la configuration des outils dans la presse ;
- Détermination des paramètres des positions principales dans le cycle de
compression (remplissage, pressage, éjection) avec le simulateur ;
- Établissement d'une cinématique du cycle de compression avec le simulateur.
Dessins de fabrication :
- Dessins de fabrication des outils et des adaptateurs aux dimensions finales (i.e.
après applications des variations dimensionnelles et des jeux entre les outils).
2.4 Pratique de la conception d'outillage pour une pièce en
développement
Afin de comprendre toutes les étapes du processus de conception d'outillage et d'identifier
les difficultés et les possibilités d'amélioration, la conception de l'outillage de compression
a été pratiquée pour une pièce en développement. Cette section présente, de façon très
détaillée. la conception de l'outillage de compression de la pièce GATOO 1.
Choix de la presse
La pièce GATûûl possède une aire projetée d'environ 1860 mm2.Pour le calcul de la force
de pressage nécessaire, on multiplie l'aire projetée par une pression moyenne de 620 MPa.
La pièce nécessite donc une force de 1150 W. La presse pouvant générer cette force est
une presse hydraulique ayant une capacité de 2500 kN (250 tonnes), soit la TPA-250H.
Les courses nécessaires pour presser la pièce sont facilement réalisables sur cette presse
puisque la pièce n'est pas très haute et que les niveaux ont des hauteurs qui ne sont pas très
différentes. En effet, la différence de hauteur maximale entre les niveaux est de 7 mm. Si
on multiplie cette valeur par le ratio de compression moyen de l'acier de 2.3, on obtient une
course de remplissage maximale de 16 mm. Les axes de la presse ont des courses
maximales de 48 mm et 73 mm. On peut donc facilement presser la pièce sur la presse
TPA-250H.
Ruryr h l
Paramètre Valeur
Mode TPA
1 i
Positions du sabot f 2 I
[Maintien du poinçon supérieur 1 IOOS6 1
Pressage supérieur O mm
Rernplissaqe par succion non
Pour la pièce GATOOl, le mode TPA, qui est le mode employé par défaut avec cette presse,
peut être utilisé. Le sabot de remplissage n'a que deux positions, soit en remplissage et en
retrait. On pourrait ajouter une autre position près de celle en remplissage si on voulait
faire secouer le sabot, mais vu que la pièce a des colonnes de poudre assez larges, ce ne
sera sûrement pas utile. Pour la même raison, il n'y a pas de remplissage par succion. Le
sous-remplissage, qui consiste à faire monter la matnce suite au retrait du sabot de
remplissage, est nécessaire pour éviter que de la poudre soit propulsée hors de la matnce
lorsque le poinçon supérieur intérieur entrera dans cette dernière. Le maintien du poinçon
supéneur, quant à lui, réduit les risques de fissures dans la pièce lors de son éjection. Le
pressage supéneur ne s'avère pas essentiel puisque les colonnes de poudre ont des hauteurs
similaires. Avec ces paramètres, le simulateur génère une cinématique de pressage.
Sélection des adaptateurs pri:icipaux pour relier les outils aux axes de la
presse
Au départ, on importe dans Autocad le porte-outils correspondant à la presse choisie. Pour
la pièce GATOOI, il s'agit du porte-outils de la presse hydraulique TPA-250H avec transfert
de poudre, car il se peut qu'on en ait besoin pour obtenir une bonne répartition de la
densité. Ce porte-outil est illustré à la figure 2.8. Ensuite, on dessine une vue en coupe de
la pièce telle que désirée à la fin du pressage. Enfin, on sélectionne les adaptateurs
principaux tels que les tours, les espaceurs et les extensions. On choisit d'abord les
adaptateurs de la matrice, ensuite ceux des poinçons inférieurs, de la broche et finalement,
ceux des poinçons supérieurs. Tous les adaptateurs existants sont disponibles sous forme
de symboles dans des librairies pour chaque type de presse. Les symboles peuvent être
importés dans le dessin d'assemblage. Les adaptateurs sont souvent choisis par essais et
erreurs. La figure 2.8 montre les adaptateurs principaux qui se sont ajoutés au porte-outils.
Pour la pièce GATOOl, les dimensions de base de la matrice ont été calculées à l'aide de la
feuille de calcul, sauf que l'on a augmenté la hauteur du noyau pour tenir compte du sous-
remplissage. Les résultats de ces calculs sont fournis au tableau 2.2 et la feuille de calcul
est présentée à t'annexe A. Les dimensions de base des poinçons et de la broche ont été
calculées graphiquement dans le dessin d'assemblage, une fois les adaptateurs choisis, avec
le logiciel Autocad.
Dimension de la matrice
55.94 + 6 = 61-94
PRESSAGE PRESSAGE
Adipwieurs
des poinçons
supérieurs
-
\
[
Poinçons
supérieurs \
Adaptateurs
de la mauiceL
Matrice
Poinçons
Broche '
Adaptateurs
des poinçori
infdrieurs
Adaptateurs
de h broche
Figure 2.5 :Porte-outils avec rranrfert de poudre de la presse TP.4-dSOH (gauche). Porte-outils oii se sont
ajoutés la pike GATOOl, les adaprateurs principam et les dimensions de base des outils ( h i t e ) .
Calcul de résistance des outils
Au cours de la conception des outils, on doit s'assurer que ceux-ci seront assez résistants
pour supporter les forces générées au pressage. Les outils et les adaptateurs sont tous faits
d'acier ou d'autres matériaux possédant une limite d'élasticité d'au moins 1380 MPa
(200000 psi). Sachant que la pression maximale fournie par la traverse supérieure de la
presse pour comprimer des pièces en métallurgie des poudres est d'environ 828 MPa (60
tsi). les risques que les outils subissent une déformation dans le domaine plastique en
compression sont faibles. Cependant, d'autres types de défaillance peuvent survenir, dont
le flambage.
Pour la pièce GATOOL, la seule inquiétude qu'il peut y avoir concerne la résistance au
flambage du poinçon inférieur intérieur. Le fait que ce dernier soit très haut et ait une petite
épaisseur de paroi nécessite de faire un calcul de flambage. Ce calcul, qui est réalisé par un
sous-traitant, se fait en fonction de l'aire et de l'inertie minimum de la section de I'outil et
en considérant que le maténnu qui le constitue est de l'acier et possède une limite élastique
de 1380 MPa. Ce calcul donne la longueur maximale de I'outil pouvant résister au
flambage sous une pression de 828 MPa (60 tsi). Le résultat obtenu pour le poinçon
inférieur intérieur de l'outillage de la pièce GATOOl donne une longueur maximale de 594
mm. Ce dernier calcul est présenté à l'annexe B. Ce résultat nous rassure puisque I'outil a
une longueur totale d'environ 280 mm et que la base de I'outil possède une section
beaucoup plus robuste que celle ayant l'inertie minimum.
Par contre, dans d'autre cas plus critique, il serait intéressant de pouvoir calculer plus
précisément la résistance au flambage en tenant compte des changements de sections dans
les outils. Aussi, il pourrait s'avérer utile de connaître avec plus de justesse les forces
générées sur les outils au pressage, dont les forces de friction. Pour l'instant, on ne
considère que la force fournie par la traverse supérieure.
Choix ou conception de tous les autres adaptateurs nécessaires pour relier
les outils aux axes de la presse
Pour la pièce GATûû1, on choisit les anneaux de serrage qui permettront de fixer les outils
aux axes de la presse. Ensuite, on doit concevoir quelques adaptateurs. Des plaques
d'ajustement sont nécessaires pour les quatre poinçons afin d'éviter le réusinage du bout
d'un poinçon si le poinçon qui lui est adjacent doit être réusiné et raccourci. suite à un bris,
par exemple. Un anneau de serrage intermédiaire est nécessaire pour le poinçon supérieur
extérieur pour diminuer le diamètre de sa base et sauver du matériel. Finalement, une vis
d'assemblage doit être conçue pour fixer le poinçon supérieur intérieur. La conception de
ces adaptateurs se fait graphiquement à l'in térieur du dessin d'assemblage dans Autocad.
Ce dessin d'assemblage est présenté à la figure 2.9.
PRESSAGE
Phquc d'ajustement du
poinçon supdrieur intdrieur
Plaque d'ajustement du
poinçon supdrieur extiricur
Anneau de sernge du poinçon
supdricur cstdrirur
Anneau de serngc inimddiaire du
poinçon supf rieur extErirur
Anneau de s r m g c du
poinçon inférieur cntéricut
Phque d'ajustement du
poinçon infdrieur entdricur
Anneau de sernge du
poinçon infdrieur intérieur
Phquc d'ajustement du
poinçon infdrieur intdrieur
Figrire 2.9 :Dessin d'assemblage représentant la pièce GATU0 1, les outils. les adaptarezcrs et le porte-outils
en position de pressage.
Détermination de la forme exacte des adaptateurs
La détermination de la forme exacte des adaptateurs se fait simultanément avec celle des
outils. Les adaptateurs conçus pour la pièce GATOOl doivent avoir des dimensions et
tolérances qui tiennent compte de divers aspects. Les plaques d'ajustement doivent
permettre aux poinçons d'être bien guidés et fixés par leur anneau de serrage. 11 faut garder
en tête que si une plaque d'ajustement doit être amincie, l'anneau de serrage et la base du
poinçon doivent conserver les mêmes jeux entre eux. L'anneau de serrage intermédiaire
doit permettre de fixer le poinçon supérieur extérieur avec un jeu latéral, mais avec un
serrage axial. La vis d'assemblage pour le poinçon supérieur intérieur doit être
dimensionnée afin de laisser un jeu latéral et un jeu axial au poinçon. La forme exacte des
adaptateurs est illustrée en deux dimensions sur le dessin d'assemblage présenté à la figure
2.9.
Sur la première page, il y a d'abord les différents paramètres relatifs aux mouvements de la
traverse supérieure et de la matrice qui sont des hauteurs. des courses, des forces. des
vitesses et des temps d'arrêt. Pour II pièce GATûOl. ces paramètres sont suggérés par le
si mulateur. Quelques modifications sont apportées pour accélérer le cycle. Ensui te, on
indique le mode de pressage choisi, soit celui avec hauteur constante. Finalement, on
détermine les déplacements du sabot de remplissage en s'assurant que celui-ci restera
suffisamment longtemps au-dessus de la matrice pour avoir un bon remplissage.
La deuxième page contient les paramètres de sécurité en mode d'ajustement. Ici, il faut
entre autres s'assurer qu'il n'y aura pas d'interférence entre les outils et que le poinçon
inférieur extérieur ne se désengagera pas de la matrice.
Les troisième et quatrième pages contiennent les séquences de mouvement pour les axes
auxiliaires. L'axe de la broche est rétracté au remplissage et à la fin de l'éjection et est
flottant durant tout le reste du cycle. L'axe du poinçon supérieur inténeur est rétracté
durant tout le cycle sauf à la fin de l'éjection où il son pour décapsuler la pièce. L'axe du
poinçon inférieur inténeur est aussi rétracté durant tout le cycle sauf à I'éjection où il
pousse la pièce. L'axe du poinçon inférieur extérieur est en extension au remplissage, en
verrouillage lors du transfert de poudre et du début de la compression et il se rétracte pour
la fin du pressage et l'éjection de la pièce. Une pression de verrouillage de 40 bar est
suggérée pour comprimer un peu la colonne de poudre extérieure par le bas. Enfin, l'axe
du poinçon supérieur extérieur est en extension au départ, en verrouillage au début de la
compression pour déplacer la colonne de poudre extérieure et est finalement rétracté à la fin
du pressage pour s'assurer qu'il est appuyé sur sa butée.
où K est le facteur par lequel on doit multiplier les dimensions de la pièce pour obtenir les
dimensions de l'outillage.
La commande SCALE dans Autocad permet de changer les dimensions de la pièce d'un
facteur K et d'obtenir ainsi les dimensions des outils qui forment la pièce.
Application des jeux entre les outils pour le calcul des dimensions de
l'outillage qui ne forment pas la pièce
II est important de laisser un jeu entre les outils adjacents afin de s'assurer de leur bon
fonctionnement. Pour la pièce GAT001, on a choisi de laisser un jeu diamétral de
0.025mrn (0.0010 pouce) entre chaque outil, car cette pièce a des surfaces latérales assez
mandes et que la friction engendrée par ces surfaces risque de générer beaucoup de chaleur
C
et de faire dilater les outils. Les dimensions des parois internes et externes des poinçons ne
servant pas à former la pièce doivent donc être calculées en laissant un jeu de 0.025 mm sur
le diamètre. La commande OFFSET dans Autocad est utilisée à cette fin. La figure 2.1 1
illustre les calculs réalisés avec Autocad pour trouver les dimensions finales de l'outillage.
Figure 2.11 :Colculs des dimensions finales de l'outillage réalisés avec A utocad
Développement de méthodes
Matrice
c5Broche
La séquence suggérée ici ne l'est qu'à titre indicatif. Souvent, certaines dimensions d'un
outil inténeur devront être calculées avant celles d'un outil extérieur. Par exemple, le
diamètre de la broche, qui est déterminé en fonction des dimensions de la pièce. sera
calculé avant le diamètre intérieur du poinçon inférieur inténeur. Les concepteurs doivent
donc adapter cette séquence à la géométrie de la pièce. Enfin, suite à la conception des
outils de pressage, il sera presque toujours nécessaire de concevoir des adaptateurs tels des
plaques d'ajustement, des extensions de broche intermédiaires et des anneaux de serrage
pour la fixation des outils sur les axes de la presse.
3.4 Identification des paramètres dimensionnels des outils de
pressage et détermination de leur séquence de calcul.
Chaque outil de compression possède plusieurs paramètres dimensionnels qui nécessitent
d'être identifiés afin de pouvoir établir des standards de conception. On peut définir les
paramètres dimensionnels comme étant les dimensions et les spécifications à fournir sur les
dessins de fabrication des outils et qui sont propres à chacun des types d'outil. La séquence
de calcul des paramètres dimensionnels est, de façon générale, établie afin de commencer
par la section de l'outil qui est en contact avec la pièce et de continuer jusqu'à la base de
l'outil, qui est reliée à un me de la presse.
Pour la matrice. une dizaine de paramètres ont d'abord été identifiés. L'identification de
ces paramètres s'est facilement réalisée puisque 13 géométrie de la matrice demeure
relativement constante d'une pièce à une autre. Les différents paramètres dimensionnels de
la matrice, numérotés selon leur séquence de calcul, se retrouvent à l'intérieur de la
méthode standardisée de conception détaillée des matrices. qui est présentée à la section
3.5.2.
Ensuite, les paramètres dimensionnels des poinçons, ont été identifiés. Pour ces outils,
l'identification des paramètres a été plus complexe étant donné qu'il existe plusieurs types
de poinçons et plusieurs géométries possibles. Près d'une trentaine de paramètres
dimensionnels de quatre types de poinçon, soit supérieur extérieur, supérieur intérieur,
inférieur extérieur et inférieur intérieur, ont été identifiés et inclus dans la méthode
standardisée de conception détaillée des poinçons. La séquence de calcul des paramètres y
est indiquée par la numérotation de ces derniers.
Enfin. le fait que les concepteurs avaient déjà conçu des outils sans avoir de méthodes
standardisées a rendu la tâche un peu plus ardue. En effet, en plus d'avoir à établir des
standards les plus optimaux possibles, il a fallu s'assurer que ceux-ci demeuraient
compatibles avec l'outillage et les adaptateurs existants.
Serrage avec l'enveloppe: 0.0010 pouce/pouce pour les noyaux en carbure et 0.0015
poucelpouce pour les noyaux en acier.
L'exemple suivant illustre le calcul du diamètre de guidage de I'enveloppe d'une matrice utilisant les
anneaux de serrage POSOCDU152-8 et P050CDL152-B :
L'exemple suivant illustre le calcul du diametre inférieur de I'enveloppe d'une matrice utilisant les
anneaux de serrage P250CDU153-A et PSSOCDL153-A :
L'exemple suivant illustre le calcul de la hauteur du diamètre de guidage d'une matrice utilisant les
anneaux de serrage P050CDU089-A et P050CDLO89-A :
Note : Pour les anneaux de serrage P250CDU153-A, 204-A et 254-A. on garde une hauteur
du diamètre de guidage de 0.6 190 +0.00001-0.0005 pouce même si le jeu varie de 4.0005 à
+0.0005 pouce.
L'exemple qui suit vérifie la position du dessus de la matrice utilisée avec I'anneau de serrage
P250CDL204-A :
L'exemple suivant illustre le calcul du rayon de perçage des trous filetés pour les vis de
manipulation pour une matrice utilisant les anneaux de serrage P050CDU203-A et P250COL203-
A:
Rayon de perçage des trous filetés pour les vis de manipulation :5.75 / 2 = 2.875 pouces.
NOTES
DETAIL C
Nol ro Y;Kt
2Putn
SECTION A-4
3.6 Conclusions
Les travaux du chapitre deux avaient permis de déceler qu'il y avait un manque de règles
bien définies à l'intérieur du processus de conception détaillée de l'outillage de
compression en ce qui a trait au dimensionnement. De ceci, découlaient des problèmes de
production, des pertes de temps et des coûts considérables. Pour aider les concepteurs à
concevoir des outils plus performants plus efficacement. des méthodes standardisées pour
la conception détaillée des outils de pressage ont été développées. Pour réaliser ces
méthodes, on a défini l'ordre de conception des outils, leur paramètres dimensionnels et des
façons standard de déterminer leur dimension. Enfin, ces standards ont été regroupés pour
forrner des méthodes standardisée utilisables par les concepteurs. La méthode standardisée
de conception détaillée des matrices a été présentée dans ce chapitre à titre d'exemple.
Celies pour les poinqons, les broches et les adaptateurs sont disponibles au département
d'ingénierie de Précitech à l'intérieur du guide conception de l'outillage de compression [2]
et sont régulièrement utilisées par les concepteur d'outillage. Ces méthodes permettent
ainsi de surmonter les difficultés mentionnées à la section 2.5 au sujet du dimensionnement
de l'outillage.
Cependant, cenains points demeurent imprécis. Entre autre. lorsque vient le temps de juger
s'il est nécessaire de guider un outil sur une plus longue distance ou d'en augmenter la
section en creusant l'intérieur de l'outil adjacent, aucune méthode ne nous permet de
prendre une décision éclairde. Il serait important de pouvoir calculer assez précisément la
résistance au flambage des outils à plusieurs sections afin de les concevoir en conséquence.
Le chapitre qui suit présente le développement d'une méthode de calcul de la résistance des
outils de compression.
Chapitre 4
Pour atteindre cet objectif, une étude des cas de bris d'outils par flambage survenus en
production a été réalisée. Un cas typique est présenté au de%ut de ce chapitre. Ensuite, une
revue de littérature a été faite afin de trouver une approche théorique permettant de calculer
la charge critique de flambage d'une poutre à plusieurs sections. Le développement de la
méthode de calcul retenue est présenté en détail. Afin de valider l'approche théorique, une
comparaison des résultats obtenus est faite par rapport à ceux fournis par des analyses par
éléments finis. Aussi, des essais ont été réalisés afin de comparer les résultats fournis par
l'approche théorique avec ceux obtenus en faisant flamber en laboratoire des outils utilisés
pour le pressage de pièces en métallurgie des poudres. Ces tests ont aussi permis
d'identifier les conditions limites à appliquer aux outils lors des calculs. Pour rendre cette
approche théorique utilisable par les concepteurs d'outillage, une application a été
programmée en langage Visual C++. Finalement, l'utilité de la méthode de calcul est
démontrée pour une application industrielle.
La figure 4.1 illustre une bague fabriquée par métallurgie des poudres. Cette pièce possède
une géométrie assez complexe. Les poinsons inférieurs utilisés pour former la cannelure
autour de cette pièce ont une forme très élancée et une section variable. La figure 4.2
montre une vue en coupe de l'outillage de compression. On y voit une partie des outils
inférieurs dont deux des poinçons formant la cannelure.
Figure 4. I :Bagtre fabriquée par metdIurgie des poudres possédant une géométrie complexe.
Poinçons inférieurs
formant la cannelure
Lors de la conception de ces outils. les concepteurs ne possédaient aucun moyen rapide et
facile pour calculer la charge critique au flambage des outils à section variable. Ils avaient
estimé que les poinçons seraient assez résistants en calculant la charge critique de flambage
dc 13 plus faible des sections en la considérant comme étant bi-encastrée entre la base de la
matrice et l'intersection avec l'autre section plus robuste (voir la figure 4.2). Cependant.
cet approxi mation n'était pas précise et était trop optimiste. En fait, quatre des sin poinçons
se sont fracturés suite au flambage durant la production de la pièce. La figure 4.3 illustre
deux de ces poinçons.
Figure 4.3 :Deu~des quatre poinçons qui ont failli par flambage durant le pressage de la bague.
Ce type de défaillance cause d'énormes pertes tant au niveau des coûts de fabrication de
nouveaux poinçons qu'au niveau du temps de production perdu et des délais de livraison
qui ne sont pas respectés.
On voit donc qu'il serait important de pouvoir prédire avec une certaine précision la
résistance au flambage des outils.
D'abord, une revue des méthodes de calcul utilisées pour calculer la résistance au flambage
des poutres linéaires à section uniforme a été réalisée afin de développer une approche
semblable pour les poutres à plusieurs sections. Ensuite, d'autres ouvrages ont été
consultés pour irouver une approche théonque plus générale qui permettrait de modéliser
des poutres à plusieurs sections ayant différentes conditions limites.
La figure 4.4 illustre une poutre à section uniforme. encastrée à une extrémité et libre à
l'autre. chargée axialement en compression.
Les inconnues de ce problème sont les coefficients A et B ainsi que la charge critique de
flambage P .
Pour trouver les valeurs de ces trois inconnues, on a besoin de trois équations. Les deux
premières équations sont celles des conditions limites à .Y =O :
Ce qui donne :
La solution devient :
v = S(1- cos k ) (4.7)
La troisième équation nécessaire pour trouver la charge critique P est celle de la condition
limite ?xi= L :
v(L)= S (4.8)
Soit :
Donc
La plus petite valeur de la charge P qui respecte cette équation correspond j. la charge
critique de flambage :
Cette équation peut s'écrire dans une forme générale, aussi appelée équation d'Euler :
~ ' E I
P, =-
(fi)?
où K est le facteur de retenue dépendant des conditions limites.
Sachant que : I =r h
On obtient alors :
On obtient :
Élancement 1
Figure 4.3 : Courbe d'Euler pour un module d'éhricité de 207 000 MPa.
Tous ces calculs sont applicables à des poutres faites d'un matériau élastique linéaire. Pour
tenir compte de la plasticité. on utilise la parabole de Johnson [5,6] qui est tangente à la
Sv
courbe d'Euler à o, = - et dont le sommet est à o, = S, . L'équation de cette parabole
2
est :
Dans le cas des outils de pressage, les matériaux utilisés possèdent un module d'élasticité
d'environ 207 000 MPa et une limite élastique qui varie de 2000 à 3000 MPa. La courbe
d'Euler et les courbes de Johnson correspondant à quelques uns de ces matériaux sont
présentées 5 In figure 4.6.
Courbes d'Euler et de Johnson pour différents types
d'acier outil.
O 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Élancement
'l
Figure 4.6 :Courbes d'Euler er de Johnson pour Irs matériaux d'outils de pressage.
Si on considère que la contrainte maximale imposée aux outils lors du pressage des poudres
varie de 400 i 900 MPa. on constate que l'on n'a pas à utiliser la courbe de Johnson
puisqu'on atteint jamais la limite O, = 5 . Ainsi, on peut considérer les aciers outils
2
utilisés comme étant des matériaux élastiques linéaires dans la plage des contraintes de
pressage et utiliser l'équation d'Euler pour connaître leur résistance au flambage.
4.4.3 Utilisation de la même approche pour une poutre encastrée - libre à
plusieurs sections
L'auteur Timoshenko [7] propose une façon similaire à celle présentée à la section
précédente pour calculer la charge critique d'une poutre encastrée - libre à deux sections
uniformes, telle qu'illustrée à la figure 4.7.
II propose d'exprimer la déformée pour chacune des sections par les équations suivantes :
v, = A, cosk,x+ BI sin k , x + 6
V, = AI cos k,x + L$ sin k2x + 6
1 P P
Où k,- =- , k,- =- et 6 est la déformée à l'extrémité libre de la poutre.
Er~ Ell
Ce système possède cinq inconnues soit A,, A,, B, ,B, et la charge critique P . Cinq
équations sont nécessaires pour résoudre le système. Les deux premières équations sont
celles des conditions limites à x = O :
1
Encastrement à Ia base : u, (0)= 0 et v, (0)= 0
Deux autres équations proviennent de la continuité de la déflection et de la pente à
l'in tenection des sections, c'est-à-dire à x = 1, :
k,
tan k,l,tan k J 2 = -
k,
Si on voulait modéliser une poutre encastrée - libre à n sections, on pourrait utiliser cette
même approche. Le système posséderait alors 2n + 1 inconnues soit RI . A,, B, + - - B, et
P. On aurait 2 équations pour l'encastrement à x = O . 2 ( n - 1) équations pour la
continuité de la déformée et de la pente aux intersections et une équation pour la déformée
à l'extrémité libre. On aurait donc un système à 2n + l équations et Zn + 1 inconnues.
Cependant, la résolution de ce système d'équations serait assez lourde, ce qui s'avère moins
intéressant.
De plus, pour le cas d'une poutre avec des conditions limites différentes, par exemple
encastrée - encastrée, le cas se complique puisqu'on aurait un nombre d'équations différent
du nombre d'inconnues. 11 a donc pam essentiel de poursuivre la revue de littérature pour
trouver une autre façon de calculer la charge critique de flambage des poutres à plusieurs
sections.
4.4.4 Approche théorique plus geneale permettant de calculer la charge
critique de flambage d'une poutre linéaire a plusieurs sections.
Walter D. Pilkey [8]a proposé une façon d'exprimer les variables d'état d'une poutre en
flexion en fonction des variables d'état initiales à partir des équations fondamentales du
mouvement. II utilise unc matrice de transfert pour relier les variables d'état d'une
extrémité à l'autre de la poutre. Connaissant deux conditions limites à chaque extrémité, la
charge critique de flambage peut être calculée. Le développement de ces équations est
présenté dans cette section.
Les équations fondamentales du mouvement pour une poutre uniforme en flexion soumise à
une force de compression P (voir la figure 4.8)sont :
d'v
EI = -hi
dx-
Ces relations sont intégrées pour donner la déformée, la pente, le moment de flexion et
l'effort tranchant :
sin crr (1 - cos CR) - sin CR)
(CYX
Déformée : v = v o -O,---- Mo - VO
a EI a3EI + Fu
'v
Figrrre 4.8 : L'ne poutre à section uniforme soumise à une charge de compression ariale P.
cosal-1 sincd 1
---
P a P P Fu
asinal 1-cosd
P P F*
sin arl
cos Gd FM
a
O 1 F'
La matrice de transfert Ui lie les variables d'état de gauche à droite le long de la poutre :
SISI = u,sri*= U,so (4.35)
La méthode des matrices de transferts permet de modéliser des poutres ayant plusieurs
sections uniformes possédant un axe neutre commun. Chaque matrice de transfert LI,
représente un segment de poutre i de longueur finie.
Le vecteur d'état s, en un point de la poutre, est calculé par une multiplication progressive
des matrices de transfert pour chacun des segments de la poutre de gauche 2 droite jusqu'à
ce point, le tout multiplié par le vecteur d'état initial. Le vecteur d'état à un certain point i
est donné par :
S, = II,.- - U,LJ,U,S, (4.36)
Pour une poutre de longueur L ayant n segments, les variables d'état à l'extrémité droite
de la poutre sont données par :
= LI, -.u,u,u,s,= uso (4.37)
Poutre bi-encastrée
Pour une poutre bi-encastrée de longueur L à n sections, les conditions limites sont :
àx=O -. v=OetO=O
àx=L --. u=OetO=O
On peut constater que si l'équation caractéristique est nulle, iM, et Vo tendent vers l'infini.
Ainsi, la plus petite valeur de P qui rend l'équation caractéristique nulle (V = O ) est la
charge critique de flambage.
-
Poutre encastrée rotule
Pour une poutre encastrée - rotule de longueur L à n sections, les conditions limites sont :
O=U,Mo+U,V,+Fv
0 = U*rMMo +4 t v Vo + F,
est l'équation caractéristique pour une poutre encastrée - rotule.
-
Poutre encastrée libre
i .r=O
~ X = O
-
Pour une poutre encastrée - libre de longueur L à n sections, les conditions limites sont :
a
u=0et0=0
,LI = O et V = O
Lc calcul de 13 charge critique de flambage d'un outil de compression peut être fait en
suivant les étapes suivantes :
Étape 1 :
Identifier le nombre de sections formant l'outil et exprimer les matrices de transfert pour
chacune des sections i = 1 .n . Ces rnauices dépendent de la charge axiale P, du module
d'élasticité E du matériau dont est composé l'outil, de l'inertie Il et de la longueur 1, des
sections :
I
- sin a,ii cosql, - 1 sin a,/,
--- 1,
P a,P P
Fu
a
1
a,sin a), 1 -cos alil
O cos@,
P P FB
u,= - Psin a), sin q l , pour i = 1-n (4.57)
O cos ail, Fv
a
1 a,
O O O 1 Fv
Étape 2 :
Exprimer la matrice de transfert globale en effectuant une multiplication progressive des
matrices de transfert de chacune des sections :
LI = Un--U,U,U, (4.58)
Étape 3 :
Identifier l'équation caractéristique correspondant aux conditions limites applicables et la
formuler à partir des éléments de la matrice de transfert globale :
V = f ( U ) = f(E.1,-*-I,,L,.--L,.P) (4.59)
Étape 4 :
.
Insérer les valeurs du module d'élasticité E des inerties I et des longueurs 1 de chacune
des sections dans I'équation caractéristique. Celle-ci devient alors une fonction de la
charge axiale P seulement :
v =f(p) (4.60)
Étape 5 :
La méthode de la sécante est utilisée pour déterminer la plus petite valeur de la charge
axiale P qui rend I'équation caractéristique égale à zéro. V = O .
Cet algorithme calcule une solution de f (x) = O étant donnée une valeur de départ
x, . La fonction f (x) est continue et possède une dérivée continue.
Entrées : Valeur initiale approximative x,
Incrément Ax = x,,,, - x,
Tolérance E >O
Nombre maximal d'itérations IV
X"
Le logiciel Maple a été utilisé pour réaliser ces calculs. Un exemple d'utilisation de ces
feuilles de calcul pour trouver la charge critique de flambage d'un poinçon inféneur utilisé
pour presser la bague illustrée à la figure 4.1 est présenté à l'annexe F.
La comparaison entre l'approche théorique et les analyses par éléments finis est présentée
pour le calcul de la charge critique de flambage d'un poinçon inféneur utilisé pour presser
la bague illustrée à la figure 4.1.
Approche théorique
Les poinçons inférieurs utilisés pour former la dentelure de la pièce possèdent trois sections
(voir les figures 4.2 et 4.3). Les données concernant la géométrie de ces outils, soit les
moments d'inertie et les longueurs, sont indiquées dans le tableau 4.1. Ces calculs faits à
l'aide de Maple sont présentés à l'annexe F.
Les données suivantes sont aussi requises pour compléter l'équation caractéristique :
Aire de contact outil - poudre : A = 14.41 mm2 ;
Module d'élasticité : E = 206 800 MPa ;
Conditions limites : Encastrée - encastrée.
Le modèle utilisé dans la première analyse représente le poinçon avec 91 éléments poutres
(Figure 4.10). L'hypothèse que l'axe neutre est commun à chacune des sections doit être
conservée. Le modèle utilisé dans la deuxième analyse représente le poinçon avec 1614
éléments solides tétraédriques paraboliques (Figure 4.11). Dans ce modèle, l'excentricité
de la géométrie du poinçon est conservée; ainsi l'hypothèse que l'me neutre est commun à
chacune des sections n'est pas maintenue. Les résultats obtenus avec l'approche théorique
et les deux analyses par éléments finis (AEF) sont résumés dans le tableau 4.2.
Les valeurs obtenues avec les analyses par éléments finis sont légèrement inférieures à
celles calculées avec l'approche théorique. La plus petite valeur. fournie par 1'AEF avec
des éléments solides. peut s'expliquer par le fait que la géométrie du poinçon est
excentrique. Cependant. pour une évaluation de la charge critique de flambage, cette
différence peut être négligée. Cette comparaison démontre clairement la précision de
l'approche théorique et que celle-ci peut remplacer les AEF pour le calcul de la charge
cri tique de flambage lors de la conception d'outillage.
-
Butée
Plaque
supétieure
Outil testé
Plaque
inférieure
Figure 4.12 :Montage expérimental utilisé pour exécuter les tests de flambage.
Le montage utilisé lors des essais est une reproduction simplifiée de l'assemblage réalisé
pour fixer les outils à l'intérieur des presses employées en métallurgie des poudres.
L'extrémité supérieure de I'outil est guidée à l'intérieur d'une plaque de 28.5 mm (1.125
pouce) d'épaisseur et est appuyée contre une butée. Le jeu entre l'outil et la plaque
supérieure varie de 0.0050 à 0.0090 m m (0.0020 à 0.0035 pouce) selon le test. L'extrémité
inféneure de l'outil est appuyée sur la plaque inférieure. Un anneau de serrage est utilisé
pour empêcher la base de l'outil d'être projetée suite à une violente fracture due au
flambage. Vu que les jeux diamétraux entre l'outil et l'anneau de serrage et entre l'outil et
la plaque inférieure sont importants, c'est-à-dire plus de 0.75 mm (0.030 pouce), il ne faut
pas considérer que la base de I'outil est complètement guidée. Les plaques supérieures et
inférieures sont fixées sur les plateaux de la presse hydraulique utilisée pour effectuer les
tests de flambage. Des jauges de déformation sont collées sur l'outil approximativement à
l'endroit où la déflexion devrait être la plus grande afin de pouvoir détecter le début du
flambage.
Les tests ont été réalisés en donnant une vitesse constante au plateau supérieur de la presse.
La force et les déformations ont été enregistrées en fonction du temps. Le premier test a été
réalisé avec un outil à quatre sections fait d'acier S7 ayant une dureté de 48 HRC (figure
4-13). Le second test a été réalisé avec un outil à trois sections fait d'acier M2 ayant une
dureté de 62 HRC (voir figure 4-14).
1 2 3 4
Figure 4.13 : Orttii à quatre sectionsfait d'acier S7 qanr une dureté de 48 HRC (Test # 1)
t 2 3
Figure 4. f 4 : Outil à trois sectionsfait d'acier .bfZ ayant une durere de 62 HRC (Test ff2)
Si on modélise l'outil comme étant encastré aux deux extrémités, la charge critique calculée
avec I'approche théorique est de P = 26 700 N ou 3.00 tonnes.
Si on modélise I'outil comme étant encastré à la base et guidé par la plaque supérieure, donc
encastré dans celle-ci avec une longueur d'engagement de 28.5 mm, la longueur de la
section 4 diminue à 6 mm. La charge critique calculée avec I'approche théorique est P = 33
356 N ou 3.75 tonnes.
Les données sur la géométrie de I'outil à trois sections en M2 sont données au tableau 4.4.
Le module d'élasticité du M2 est de 206 800 MPa.
Si on modélise I'outil comme étant encastré aux deux extrémités, la charge critique calculée
avec l'approche théorique est de P = 32 057 N ou 3.60 tonnes.
Si on modélise l'outil comme étant encastré à la base et guidé par la plaque supérieure, donc
encastré dans celle-ci avec une longueur d'engagement de 28.5 mm, la longueur de la
section 3 diminue à 75.4 mm. La charge critique calculée avec I'approche théorique est P =
4 1 293 N ou 4.60 tonnes.
Comparaison des calculs théoriques avec les résultats expérimentaux
Les résultats enregistrés lors des deux tests sont présentés aux figures 4.15 et 4.16. Les
résultats calculés avec l'approche théorique pour différentes conditions limites sont inclus
dans ces graphiques. La comparaison de ces résultats permet de déduire les conditions
limites à appliquer. Selon les résultats des deux tests, il semble évident que la charge
calculée avec la condition limite bi-ncastrée sans guidage se rapproche de la charge
atteinte lorsque l'outil commence à se déformer, c'est-à-dire à flamber. Les outils testés ne
peuvent pas être considérés comme étant complètement encastrés à l'intérieur de la plaque
supérieure. L'effet du guidage de cette plaque sur l'outil est donc négligeable. Ainsi, les
conditions limites à appliquer aux outils lors du calcul de la charge critique avec l'approche
théorique correspondent à un encastrement à chaque bout (bi-encastré) sans guidage.
Jauges de déformation
I
!! - - - - - Résultats theorques :
/
bi-encastré avec un
guidage de 28.5 mm
- - - - - - .Résultats théoriques :
guidage
bi-encasIr6 sans
I Début du f larnbage
1
Module d 'élasticité, E
Calculs :
Utiliser la méthode de la sécante pour trouver la plus petite valeur de la charge P qui
rend 1 'équation caractéristiqueégale à zéro :
l'=O=? P=Pcr
Calculer ia pression critique en divisant la charge critique par 1 'aire de contact outil -
poudre, A
Sorties :
Figure 4.1 7 :Algorithme utilisé pour le programme servant à calculer la charge critique dejlambage
82
L'application programmée permet de faire plusieurs calculs à l'intérieur d'un même fichier
et chaque calcul correspond à une version de l'outil. Le calcul peut être réalisé avec des
valeurs données en unités métriques ou impériales. Les valeurs d'entrées sont demandées à
l'utilisateur puis celui-ci n'a qu'à appuyer sur la touche CALCULER LA CHARGE
CRITIQUE DE FLAMBAGE pour avoir les résultats. La fenêtre de l'application
programmée est illustrée à la figure 4.18. Le document intitulé : "Guide d'utilisation de
l'application Flambagee"(91 a été rédigé afin d'aider les concepteurs à faire les calculs.
Prit 1 I N W A
Figure 4.18 :Application programmée pour calculer l a charge critique deflambage des outils de pressage
4.9 Démonstration de la méthode avec une application
industrielle
Pour démontrer le fonctionnement de la méthode développée, un exemple d'application
industrielle est présenté. L'engrenage illustré à la figure 4.19 est une autre pièce complexe
fabriquée par métallurgie des poudres. Cette pièce possède six pattes qui requièrent
l'utilisation de six poinçons inférieurs longs et minces pour les farmer.
Cette pièce de poudre d'acier est pressée à une densité de 7.15 g/cm3. Le fait que la densité
finale requise soit élevée augmente la charge sur les poinçons, donc les risques de
flambage. Le simulateur développé par notre groupe de recherche [3] permet d'estimer la
charge maximale subie par chacun des poinçons inférieurs intérieurs, qui forment les pattes,
au pressage (voir la figure 4.20). Ln charge maximale calculée est de 11 595 N.
Une première forme que pourrait proposer les concepteurs d'outillage pour les poinçons
inférieurs intérieurs est présentée à la figure 4.21. Ces poinçons sont formés de trois
sections. L'assemblage des outils inférieurs avec cette géométrie de poinçon est illustré à
la figure 4.22. Une fois les dimensions déterminées, la charge critique de flambage peut
être calculée.
Figure 4.20 :Le simulateur permet de culclder la charge appliquée sur chacun des ouriis
Figure 4.2 I :Première forme des poinçons inférieurs intérims proposée pour presser l'engrenage.
Figure 4.22 : L 'msembluge des premiers ourils infërieurs proposés pour presser l'engrenage.
Les données géométriques nécessaires au calcul sont données au tableau 4.5. Le matériau
choisi pour fabriquer les poinçons est le CPM-3V.Ce matériau est un acier outil composé
de 0.8% de carbone. 7.5% de chrome. 2.75 % de vanadium et 1.3% de molybdène. Le
module d'élasticité du CPM-3V est d'environ de 306 800 MPa.
Tableau 4.5 : Donnees sur la premibre géométrie des poinçons inférieurs intérieurs
Les conditions limites applicables à ces outils sont, encastrée à la base et encastrée au
sommet. On ne considère pas le guidage fourni par le poinçon inférieur extérieur. La
figure 4.23 montre les résultats obtenus avec l'application FLAMBAGE précédemment
développée. La charge critique de flambage obtenue pour cette géométrie de poinçon est
d e P = 5 5 3 1 N.
Force dique : 18531 N PtnMcdhw: 1469 MPa
Figure 4.73 : Résultats du calcul de la charge critique avec l 'appiicotion FLAMBAGE mec la premiêre
forme de poinçon proposée.
Si on compare la charge critique (8531 N) avec la charge maximale appliquée sur chacun
des poinçons durant le pressage (1 1 595 N), on voit bien que les poinçons vont flamber au
pressage de la pièce. Afin d'améliorer la résistance au flambage des poinçons, les
concepteurs doivent leur donner une nouvelle géométrie.
Lorsque les concepteurs d'outillage ont défini la nouvelle géométrie et les dimensions des
poinçons inférieurs intérieurs, la charge critique de flambage correspondante peut être
calculée. La dernière forme proposée pour ces outils est montrée à la figure 4.24 et
l'assemblage est présenté à la figure 4.25.
Figiire 4.24 - :C'otivelleformedes poinçons infirieurs inrkriarrs proposée pour presser l'engrenage.
Figure 4.25 :L 'arsemblage des outils inférieurs proposés pour presser t'engrenage.
Les données géométrique nécessaires sont fournies au tableau 4.6. Le matériau utilisé pour
fabriquer les poinçons demeure le CPM-3V avec un module d'élasticité de 206 800 MPa.
Les conditions limites applicables à ces outils sont les mêmes que la première fois et on ne
considère toujours pas le guidage fournie par le poinçon inférieur extérieur. La figure 4.26
montre les résultats obtenus avec I'application FLAMBAGE. La charge critique de
flambage obtenue pour cette géométrie de poinçon est de P = 24 6 18 N.
Figure 4.26 :Résultats du calcui de la charge critique mec I 'opplicarionFLAMBAGE avec la nouvelleforme
de poinçon proposée.
Si on compare la charge critique (24 618 N) avec la charge maximale appliquée sur chacun
des poinçons durant le pressage (1 1 595 N), on obtient un facteur de sécurité de 2. Ce
facteur est suffisant pour notre application. De plus, les rayons aux intersections des
segments, qui augmentent la résistance des poinçons, ne sont pas considérés dans les
précédents calculs. On peut considérer que les poinçons vont résister au flambage.
4.10 Conclusions
Lors de la détermination des améliorations à apporter au processus de conception. on a
découvert qu'il serait important de développer une méthode permettant de calculer la
charge critique de flambage des outils de pressage et utilisable par les concepteurs. Le fait
que ces outils avaient une géométrie complexe a rendu la tâche plus ardue. Une revue de
littérature a permis de développer une méthode théorique permettant de connaître la charge
critique de flambage d'outils à plusieurs sections uniformes en utilisant les matrices de
transfert. Cctte méthode a été validée avec des analyses par éléments finis. Les résultats
obtenus avec la méthode développée étaient à moins de 10% près des résultats obtenus avec
les analyses par éléments finis. Des tests de flambage sur des outils de pressage ont permis
de valider la méthode et de déterminer que les conditions limites applicables correspondent
à un encastrement à chaque bout (bi-encastré).
Une fois l'approche validée, une application utilisable par les concepteurs d'outillage a été
programmée. L'utilité de cette application a été démontrée à la fin de ce chapitre avec un
cas industriel. Un article résumant les travaux de ce chapitre a aussi été publié et présenté
lors de la conférence sur la métallurgie des poudres PM%C 2000 [IO]. Cet article se
retrouve ?t l'annexe G de ce mémoire.
Enfin. pour connaître avec plus de précision les forces générées sur les outils au pressage,
une méthode de calcul des forces doit être développée. Le prochain chapitre concerne les
travaux réalisés pour développer cette méthode.
Chapitre 5
outils de pressage
5 Développement d'une méthode de calcul des forces
générées sur les outils de pressage
Pour ce faire, une étude de la nature des forces générées au pressage à partir de courbes
obtenues en production est réalisée. Ensuite, une revue de littérature portant sur les forces
et la fnction générées au pressage de pièces en métallurgie des poudres est faite. Aussi, des
tests de pressage de pastilles sont effectués afin de déterminer un facteur nécessaire au
calcul des forces de friction et pour connaître les effets de certains paramètres sur ce
facteur. Les résultats de ces tests sont utilisés pour développer une méthode de calcul des
forces générées sur les outils au pressage. Enfin, l'utilité de cette méthode est démonuée
pour le calcul des forces générées sur un poinçon utilisé en production.
5.3 Études des forces générées au pressage
Afin de comprendre la nature des forces générées sur les outils au pressage de pièces en
métallurgie des poudres, une étude de courbes tracées en production a été effectuée. Ces
courbes fournissent la position et les forces générées par le poinçon supérieur et la matrice
durant le cycle de la compression. La figure 5.1 illustre un graphique des courbes
enrejistrées au pressage d'une pièce cylindrique d'une hauteur de 20 mm.
En observant ies courbes de la figure 5.1, on constate que la force maximale fournie par le
poinçon supérieur est générée à la fin du pressage supérieur, à l'instant E. alors que celle
fournie par la matrice est maximale, dans les négatifs, à la fin du pressage par le bas, à
l'instant D. C'est donc à cet instant D que les forces de friction sont les plus élevées.
Matrice
Figure 5.2 :Sens desforces génkrées par les outils sur le comprimé pour les d~flérenresphases du pressuge.
La courbe de la force générée par le poinçon inférieur n'est pas disponible, mais celle-ci
peut facilement être déduite avec les équations suivantes :
où 5,est la force générée par le poinçon inférieur, Fa est la force générée par le poinçon
316L - Ametec
4.50
1 00 200 300 400 500
p Tonnage ( MPa)
La force maximale fournie par la matrice ne peut pas, quant à elle, être calculée aussi
facilement. Une revue de littérature est requise afin de trouver les équations nécessaires et
de développer une méthode de calcul des forces de friction entre la paroi des outils et la
poudre.
5.4 Revue de littérature sur les forces de friction générées au
pressage de poudres métalliques
Une revue de littérature a été réalisée dans le but de trouver les équations exprimant les
forces et contraintes de friction entre la paroi des outils et la poudre métallique lors du cycle
de compression.
Dans son livre "Powder Metallurgy Science", l'auteur R.M. German [ I l ] considère la
compression d'un cylindre de diamètre D et d'une hauteur H comme illustré à la figure
5.4.
En analysant une section mince dH , on voit que la pression appliquée P sur le dessus de
l'élément diffère de la pression transmise P,. Cette différence est due à ia friction à la paroi
de la matrice. L'équation suivante exprime l'équilibre des forces axiales sur cette section :
ZF=O=A(P,-P)+~~ (5.4)
Si on reformule l'équation précédente pour considérer la force de friction sur toute la pièce,
en supposant une densité constante, on a :
FI = ~ Z P ( Z H
D) (5.7)
Dans l'article " Evaluation of Friction Conditions in Powder Compaction for Admixed and
Die Wall Lubrication" [12] ,on présente les résultats d'essais qui ont permis de calculer la
valeur du coefficient de friction en fonction de la densité de Ia pièce, qui varie au cours du
pressage, et In valeur du rapport z entre la contrainte radiale et la contrainte axiale à la fin
du pressage. Pour réaliser leurs essais, des équipements sophistiqués ont été utilisés. Ces
équipements permettent de mesurer précisément les forces appliquées et transmises sur le
comprimé lors du pressage et de mesurer les déformations axiale et radiale de celui-ci une
fois éjecté de la matrice.
Les essais ont été réalisés sur des comprimés cylindriques ayant un diamètre de 9.5 mm,
une hauteur de 8 mm et faits de poudre d'acier hautement compressible QM-1001possédant
0.75% de lubrifiant. La matrice utilisée était faite d'acier D2. Ils ont obtenu comme
résultats un coefficient de friction p qui varie de 0.2 à 0.07 durant le pressage et un rapport
z de 0.54. On remarque que le coefficient de friction diminue à la fin du pressage.
Ces résultats permettent d'avoir une bonne idée des valeurs de p et de z . Cependant, les
conditions de production sont souvent différentes de celles-ci. Il serait donc important de
connaître I'effet de certains paramètres de pressage sur les valeurs de p et de z .
La prochaine section porte sur les essais qui permettront de déterminer les valeurs de p et
de z et de voir I'effet de différents paramètres comme le type de poudre, la densité et la
hauteur des comprimés sur ces valeurs.
Comme il a été constaté à la section 5.3, lors du pressage d'un cylindre, la force de friction
est maximale i la fin du pressage par le bas et non à la fin de pressage supérieure. Malgré
le fait que la densité de la pièce soit maximale à la toute fin du pressage, il en est autrement
pour 13 force de friction. Ceci est dû au fait que la course des outils lors du pressage par le
bas est beaucoup plus importante que celle lors du pressage supérieur, qui habituellement
varie de O i 0.5 mm.
À la fin du pressage par le bas, la force de fnction F/, générée sur le comprimé est
orientée vers le bas, c'est-à-dire qu'elle agit en sens inverse de la force générée par le
poinçon inférieur F,, . Alors, :
Où la force générée par le poinçon inférieur est égale à la somme de la force fournie par le
poinçon supérieur et de la force de fnction générée par la matrice :
Ainsi, connaissant la force appliquée sur la pièce par le poinçon supérieur Fa,l'aire
projetée de cette pièce A , la force de friction générée sur la matrice F/, et l'aire latérale
Les essais qui seront réalisés permettront de calculer la valeur du facteur p z pour
différentes conditions de pressage. Le tableau 5.1 donne le plan d'expériences pour tester
l'effet de divers paramètres tels le type de poudre, la hauteur et la densité de la pièce sur les
forces de friction.
Tableau 5.1 : Plan d'expériences pour tester l'effet de divers paramètres sur le facteur jf z
Poudre
AM-317L"'-0101
6.60
Les effets de ces paramètres seront mesurés en pressant des cylindres ayant un diamètre de
38.1 mm sur la presse hydraulique de 2500 W. Pour chaque test. deux pressages seront
analysés. À chaque pressage, on enregistrera les courbes des forces et des positions des
axes principaux (comme à la figure 5.1) et on mesurera la hauteur et la densité du
comprimé.
5.5.2 Résultats et discussions
Le tableau 5.2 présente les résultats obtenus suite à la réalisation du plan d'expériences.
Pour chaque test, la valeur moyenne du facteur p z a été calculée.
Tableau 5.2 : Résultats des essais effectués pour tester I'effet de divers paramètres sur le
j z
facteur d
Afin de mieux visualiser I'effet de chacun de ces paramètres sur le facteur y z , les résultats
sont présentés sous forme bgaphique à la figure 5.5.
0.05
1: 4 . . ' 2-- - . & !
,
,
1
a
:-
-----
QMlûûl"'-O6O4, H = 51 .O!
Figure 5.5 :Effet du ype de poudre, de la hnzrrezir et de la densité de la pi2ce szrr le facreur
On peut y constater que la valeur du facteur ji r varie de 0.055 à 0.085. Le type de poudre
et 13 densité de la pièce n'ont pas un effet très marquant. Cependant, on voit clairement que
la hauteur de la pièce tend à faire diminuer la valeur du facteur p z .
Cette dernière constatation peut s'expliquer par le fait que plus la pièce est haute. plus le
gradient de densité sera élevé le long de l'axe, car la surface latérale de friction est plus
grande. Ainsi, le rapport de la contrainte radiale sur la contrainte axiale r n'est plus
constant le long de la pièce et il devient beaucoup plus faible au milieu de la pièce. Sa
valeur globale diminue donc avec la hauteur.
D'un autre côté, on désire connaître la valeur du facteur p z pour calculer les forces de
friction générées sur les outils afin de prévoir la résistance qui leur est nécessaire pour
presser les pièces. Dans cette situation, il est toujours préférable d'être plus prudent que
nécessaire. On peut donc fixer la valeur du facteur p z à 0.1 puisque tous les résultats
obtenus se rapprochent de cette valeur sans la dépasser. De plus, les valeurs de p (0.2) et
de z (0.5) trouvées dans la littérature donne cette même valeur une fois multipliées.
5.6 Développement de la méthode de calcul des forces générées
sur les outils
Les travaux présentés dans les sections précédentes ont permis de trouver un moyen de
calculer les forces de friction générées au pressage des pièces en métallurgie des poudres.
On a vu que la force de friction générée sur la paroi d'un outil peut se calculer avec
I'équation suivante :
Fj = p z P A L (5.13)
Par ailleurs, on avait vu que la force de compression axiale générée sur un outil. par
exemple un poinçon, pouvait se calculer par I'équation suivante :
F, = P * A , (5.14)
Maintenant, il reste à appliquer ces équations au calcul des forces générées sur les outils.
Pour ce faire, on peut suivre les étapes suivantes :
Étape 1 :
Déterminer, à l'aide des courbes de compression fournies par le simulateur, la pression P
maximale qui sera nécessaire pour presser In pièce en fonction du type de poudre et de la
densité désirée.
Étape 2 :
Calculer l'aire projetée A, de l'outil en contact avec la poudre axialement.
Étape 3 :
Calculer l'aire latérale AL de l'outil en contact avec la poudre radialement.
Étape 4 :
Étape 5 :
Calculer la force de friction F, maximale générée sur I'outil avec l'équation suivante :
Ff =O.l P A , (5.16)
Étape 6 :
Calculer la force totale F, maximale générée sur I'outil en additionnant la force de friction
à la force de compression :
F, =Fc +Ff (5.16)
La section suivante illustre I'utilisation de cette méthode pour calculer les forces sénérées
sur un outil avec un cas de production.
Tonnage ( MPaj
Figure 5.8 : Ln courbe de compression de la poudre 00-35 * *-O305
De cette courbe, on peut déterminer que la pression maximale nécessaire pour presser cette
pièce est de P = 450 MPa.
L'aire projetée du poinçon en contact avec la poudre peut se calculer avec la formule
suivante :
Où D = 63.5 mm et d = 41.3 mm. L'aire projetée est donc égale à A, = 1827 mm2.
Étape 3 : Calcul de l'aire latérale AL
L'aire latérale de friction entre le poinçon et 13 poudre se calcule avec l'équation suivante:
AL = a d h (5.18)
Où h = 25.4 mm, ce qui donne une aire latérale de AL = 3296 mm2.
La force de compression maximale générée sur le poinçon est calculée comme suit :
Fc =/'*II,
F, =O.l P A ,
Donc F, = 148 OM) N ou 148 kN.
La force totale maximale générée sur le poinçon au cours du pressage est égale à :
Avec cette valeur, on connaît maintenant la résistance qui est nécessaire au poinçon pour
presser la pièce et on peut effectuer son dimensionnement.
5.8 Conclusions
Au cours de la revue du processus de conception, il avait été noté qu'il serait intéressant de
connaître les forces maximales générées sur les outils lors du pressage. De plus, la
connaissance de ces forces est devenue nécessaire afin de pouvoir les comparer avec la
résistance nu flambage des outils calculée à partir de la méthode développée au chapitre
précédent. La principale difficulté consistait à trouver un moyen de calculer la force de
friction générée entre l'outil et la poudre.
Une étude des forces générées au pressage à partir des courbes fournies lors de la
production d'une pièce a permis d'identifier l'instant où la force de friction est maximale,
soit à la fin du pressage par le bas. Une revue de littérature a permis de trouver les
équations qui permettraient de calculer les forces de friction. Pour calculer les forces de
fiction. i l était nécessaire de connaître la valeur du coefficient de friction , ~ r entre la
poudre et l'outil et le rapport r de la contrainte radiale sur la contrainte axiale.
Des tests de pressage ont permis de déteminer la valeur du facteur global 1 Ion du
pressage de cylindres avec des paramètres variables tels le type de poudre, la hauteur et la
densité du comprimé. Ce facteur variait de 0.055 à 0.085. Lon de ces tests, on a constaté
que le type de poudre et la densité n'avaient pas d'effet notable sur la valeur du facteur y z
alors que la hauteur avait tendance à faire diminuer cette valeur. Afin de rendre les calculs
plus simples, il a semblé logique de donner une valeur constante au facteur p r soit 0.1. .
Cette valeur étant plus grande que les résultats obtenus, elle permet de rester prudent.
Suite à ces tests, une méthode de calcul des forces totales générées sur les outils a été
développée. L'utilité de cette méthode a été démontrée à la fin de ce chapitre. II est
maintenant possible de connaître la résistance qui sera nécessaire aux outils pour presser les
pièces et de comparer cette valeur avec la résistance au Flambage calculée.
Conclusions
Conclusions
Des méthodes standardisées de conception détaillées pour les matrices, les poinçons. les
broches et les adaptateurs ont été développées. Ces méthodes identifient les différents
paramètres dimensionnels constituant chacun des outils et proposent une fa~onstandard de
déterminer les valeurs de ces paramètres. Ceux-ci sont aussi numérotés selon l'ordre dans
lequel leurs valeurs devront être déterminées. La méthode standardisée de conception
détai llée des matrices a été présentée comme exemple. Les autres méthodes standardisées
sont disponibles dans le guide de conception de l'outillage de compression [2j utilisé par les
concepteurs.
Par la suite, une méthode de calcul des forces générées sur les outils au pressage a été
développée. Une revue de littérature a permis d'obtenir les équations nécessaires aux
calculs et des essais sont venus valider les valeurs du coefficient de friction p et du rapport
des contraintes radiales sur les contraintes axiales z trouvées dans la littérature. La
méthode de calcul a été établie et son utilité a été démontrée pour un cas de production.
Cette méthode peut maintenant être utilisée pour connaître la résistance qui sera nécessaire
aux outils pour le pressage des pièces et pour comparer celle-ci aux résultats des calculs de
la résistance au flambage des outils conGuS.
Enfin, toutes les méthodes qui ont été développées à l'intérieur de ce projet de maîtrise
permettent aux concepteurs de concevoir les outils de pressage plus facilement et avec des
dimensions standard. Aussi, ils peuvent maintenant les dimensionner de façon à s'assurer
qu'ils seront assez résistants et surtout plus efficaces en production.
Au cours des prochaines années, d'autres projets portant sur la résistance à la fatigue et à
l'usure des outils seront réalisés. Ces projets permettront de compléter l'amélioration de
l'efficacité des outils en production.
Références bibliographiques
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Warre C. Young, Roark's Formulas for Stress and Strasn, 6" edition, McGraw-Hill, New
York, 1989.
FC-0205-40
3.000
g/cm 3
Densite requise a VERT 6.700
Ratio de compression
Valeurs non-applicables si égales a O
Valeurs préliminaires pour certaines
caractéristiques de l'outillage PO- ! mm Sous-remplissage
Hauteur totale du noyau
, 1 2.202 55.94 - + 6 mm = 61.94
Matrice
Hauteur de l'épaulement dans le noyau ' 1
Diamètre minimal du noyau 3.661 1 93.00
,
1 Oiametre minimal de l'enveloppe
Hauteur de référence en position de compression (typ. = 290 mm)
Hauteur utile de l'adaptateur no.
1 7.323 1
I
+ 186.00
1
,Hauteur de la plaque d'ajustement j 1
externe Hauteur du niveau à produire (a partir du bas) , 1
l ~ a u t e uutile
r du poinçon (ph au niveau a produire) ! H l - ]
/ inférieur
Poinçon
l~auteurutile de l'adaptateur no 1 1
j~auteurdu niveau a produire (à partir du bas) , fi
1 Hauteur libre pour le sabot lors du remplissage MIN. REQUIS = 125 mm 1 3.532 1 89.72 1
e = Kl/r
où K = 0.5 pour encastrement en haut et en bas
GA7 ml 98 /OY/O y
Compleld par Presse Yatiriiu
Ioklcen L u i4 TPA-250H
Na. ouilliago Porte-outil No. lot de poudra
jJ Standard a Transf. de poudre
UEEENROUTE; - .t 5 ; .-. - -.
.Y...
0 ,*
*.. ._ .-
..,
No. Olsquette 1 No. Piogrmrnrno 1 No. BacLup Ilmpr~sslon du progimmme
Axe aux. 1 Broche Axe aux. 2 A x e aux. 3 Axe aux, 4 Axe aux. 5
Pression Hydraulique
Sortie (sup. int.) (in!. int.) (in?. ex^) (sup. exl.)
0 Tours W 15 Ci TOUS X
'errouillage: enlrJsortieMl3 O f o d 4 9 9 O ~ a n s ~ 1 O W O ~ ~ Z ' Tous
$
porte-outils : STD. ou T. P.
1 Par : Kathlean Gauvin 1
1
Dessin de référence : GATOIT0 RI%. - ,
1
&msnts requis
4wp NO. d e la pièce / RFDOLVDWL RQ Description 4Wp
pour l'assemblage
Cales pour butée réglable p. inf. int.
-
Vis M5 x 0.8 x 554
Anneau taraude (inferieur interieur) IaENrou- -
NIA
'Cale anneau réglage p. inf. ext.
L
Formulaire : #Fa-0500-18
Liste de matériel
RESPECT OUAUTE lNNOVAliON
VOt
Annexe E : Programme de presse préliminaire
126
Date : 03/09/98
SHAKE
Travel Speed Step Number Time
(mm) (m/s1 (s
Page : 2
--
. .. . -- - - . -- -.
.-- - -. .. . --
+ : Connect (24 VI
- : Disconnect ( O V)
+ : Connect ( 2 4 VI
- : Disconnect ( O V)
Annexe F : Calculs avec Maple
3 Encastre-Encastre
4Flambage :bi-encastrée 1 section
>
ABSTRACT
Compaction of complcx P/M parts often requires the use of slender and intricate tooling that presents
elevated risk of failure by buckling. At the tool design strige, a finite-element rinrilysis crin provide a good
estimate of the tool strength but involves t i m o n s u m i n g tasks of rnodeling, rneshing, processing and
post-processing the resul ts. Furtherrnore, this method requires iteration in order to opti mize the tool
design.
This paper introduces a simple and fast theoretical-empirical method that uses the tool geometry, motion
and loading provided by a compaction press simulator to estimate the tooling strength. First. a
formulation to calculate the buckling loads for complex tooling is presented. Secondly, the approach is
validated by comparing its results with FE analyses and Iaboratory experiments. Finally, its practical
usefulness is demonstrated in an industrial application.
In the P/M industry, there is a growing demand for compaction of more cornplex parts, The punches
required to press these parts are often long and slender, which Iowers the tooI strength and increases the
risk of failure by buckling. Moreover, most of the tools used to press P/M parts have a variable cross
section geometry. which complicates the evaluation of their strength and critical buckiing Ioad. At the
tool design stage. a finite-element analysis can provide a good estimate of the tooI strength but invoIves
the timeconsurning tasks of modeling, meshing, processing and post-processing the results. Furthemore,
iterations are required in order to optimize the tool design. Finally, the boundary conditions imposed on
the mode1 must be representative of the real situation which often proves to be difficuk to achieve.
Figures 1 shows a complex P/M bushing and Figure 2 illustrates a failure case on the lower punches used
for compaction. These punches have failed by buckling during production.
Figure i . A complex P/M bushing. Figure 2. Lower punches used to press the bushing.
The lower punches have r very slender shape w2h a variable cross section. No critical buckling loads
have been calculated by the tool designers prior to fabrication because they did not have the facilities to do
it rnpidly and easily. This resulted in a buckiing failure that caused a production break down and led to
expensive repairs. This type of problems provided sufficient reasons to develop a simple method for
predicting the tool strength during compaction.
In the scope of this paper. two problerns are resolved. First. ri theoretical approach to crilculate the critical
buckling load for a colurnn having a variable cross-section with di fferent boundary conditions is
presented. This approach is validated by comparing its results with finite elernent analyses. Secondly. the
boundary conditions that must be imposed are established experimentally. The usefulness of this
approach is demonstrated in an industrial production application.
THEORETICAL APPROACH
A review of the relevant literature has k e n done in order to find a method for calculating the critical
buckling Ioad of a coIurnn with variable cross-section. Walter D. Pilkey (11 has proposed a way to
express the state variables of a beam in bending starting from the fundamental equations of motion. He
used the transfer matrix method to link the state variable from one end to the other. The buckling load can
be inferred from these expressions.
The fundamental equilibrium equations [l] for the bending of a uniform linear barn (in the direction of
minimum moment of inertia) subjected to a compressive axial force P (Figure 3) are :
where E is the Young modulus and I is the moment of inertia of the cross-section.
These equations are integrated to give the deflection. the dope, the bending moment and the shear force :
Slope :
sin cm
Bending moment : M =-8,(crEIsinm)+ M,cosar+V.- + FM (7)
a
Where a' = P I Er and Fu,Fo ,F , ,Fv are loading functions. which are not considered in buckling
problems.
These equations can be written in the matrix f o m for x = :
cosai-1 sin&
--- 2
P CCPP
Fu
asina3 1-cos&
F*
P P
- Psin al sin arl
O COS Gll
a a
O O
The vector s = [V.O. hl,C'. 11 is made of the state variables and is called the state vector.
The matrix (iis the tnnsfer rnatrix for a unifonn linear plane beam of length 1 subjected to a
compressive axial force P . The general form of the tnnsfer rnatrix is :
The transfer rnatnx U ,serves to tnnsfer the sute variables from left to right dong the beam :
The transfer rnatrix method allows the modeling of complex beams having multipie sections and assumes
CO-linearneutnl axes of al1 the segments. Each üansfer rnatrix U,represenü a beam segment of finite
length.
The state vector s at any point dong the bearn is calculated by progressive multiplication of the transfer
matrices for al1 segments from left to right up to that point. The state variables at any point i are thus
eiven by :
C
For a beam of length L with n segments, the state variables at the right end are given by :
For a column of length L with fixed ends. the boundary conditions are :
U = un--.u,u,LI,
= uso
The initial parameters Mo and V,can be isolated fiom the two fust eequtions of the system :
w here: v = U,u, -u v , ~ ,
When the characteristic equation is equal to zero, M , and Y, takes infinite values and the smllest axial
load P becomes the critical buckling load.
Considering other boundary conditions, the following characteristic equations can be deduced :
Algorithm :
For a number tz of segments. the global tnnsfer matnx U is developed using equation (14). This matnx
dcpends on the axial load P . the Young modulus E of the colurnn, the inertia 1, and the length 1, of each
segment i as indicated in equation (9).
For given boündriry conditions, ri characteristic equation is identified based on equations ( 19-2 1). In its
general form. it becornes:
Once the geometry and the Young modulus are apptied to the characteristic equation, it becomes a
function of the rixiaI load only.
The secant method is used to find the smallest value of P that makes the characteristic equation equal to
zero, v = o.
The critical buckiing pressure can be deduced by dividing the compaction load by the area of contact
between the tool and the powder.
To validate the theoretical approach, more than twenty finite element analyses not shown in this paper
have been made using different tool geometries. The critical buckling Ioads obtained from these analyses
are within 10 '31of those calcuiated with the theoretical rnethod.
The results provided by the theoretical approach and the finite element analyses are presented below for 145
the calculation of the critical buckling load of the lower punches used to produce the bushing previously
illustrated in Figure I.
Theoretical approach :
In this case study, the lower punches forming the serration have three sections (see Figure 2). The
geometric data of these tools, moments of inertia and lengths, are tabulated for each section in Table 2.
Table 2. Geometric Data of the Lower Punches Used to Press the Bushing
1
Section no. henia (mm4) Length (mm)
1 3 16.9 6.35
The following data are also required to complete the characteristic equation :
Figure 4 shows the characteristic equation value vs. the axial load P resulting from the theoretical
approrich. By using the secant rnethod. the critical load obtained is P = 5077 N. Since the contact areri
tool/ powder is A = 14.4 1 mm'. the corresponding critical pressure is o = 352 MPa.
2a\
Axial Load, P (N)
Figure 4. Characteristic equation value vs. axial load for the lower punches used to press the bushing.
Two finite element analyses have k e n performed using two different models. The first model uses beam
elements and the second. solid elements. In each model, the filIet radii between segments were not taken
into account.
The model used in the first analysis represents the punch with 91 bearn elements (Figure 5). The
assumption of a cornmon neutral axis for d l segments rnust be done. The mode1 used in the second
anatysis represents the punch with 1614 solid parabolic tetrahedron elements (Figure 6). in this model,
the eccentnc geometry of the punch is conserved ;thus the assumption of a common neutral mis is no
more needed. The results obtained and the observed differences between the theoretical approach and
both finite element analyses (FEA) are sumrnarized in Table 3.
The values obtained with finite element analyses are slightly lower than the critical load calculated by the
theoretical method. The lowest value provided by the FEA with solid elements can be explained by the
fact that the geometry is eccentnc. However, for an evaluation of the cntical buckling load. this
difference cm be neglected. This cornpanson clearly dernonstrates the accuncy of the theoretical
approach and shows that this one can replace the FEA.
EXPERIMENTAL VALIDATION
Ln order to identify the boundary conditions to be imposed on the tooling in both FE and theoretical
models and to validate the application of the theoretical method, experirnentation has been carried out
using the set-up depicted in Figure 7. These tests also served to masure the effect of adjacent tool
guidance on the slender tool for which the buckling load calculation is done.
plate
Lower plate
The assembly is a simplified reproduction of the tooling set-up realized in P/M presses. The upper end of
the tested tool is guided into a plate and leaned against an upper stopper and the bottom end rests on a
plate. Both larger plates are fixed to the platens of a hydraulic press. To identify the beginning of the
buckling. one or two strain gage bridges were fixed on the tool approximately at the position where the
deflection should be maximal.
The tests have been done by giving a constant speed to the upper platen of the press. The load and the
strain gage signal have k e n registered as a function of tirne. Figure 8 presents the results obtained for one
of these tests with a punch made of M2 tool steel with a hardness of 62 HRC. A cornparison with
theoretical results is shown for two different boundary conditions. This graph aiso indicates that the
buckling begins with tool deformation measured by strain gages after about 20 seconds of acquisition
(corresponding to 5 seconds aftet effective loading). At this instance, the load is close to the theoretical
result calculated with both ends fixed and without guidance- This means that the effect of guidance of
adjacent toois on the slender tool submitted to an axial load is negligible. Then. both fixed ends are the
boundary conditions applicable into the theoretical approach in order to evaluate the critical buckling load.
It must be noted that when the engaging length of the punch in the die or in outer punches is much longer.
the above conclusion may differ.
- Load
Figure 8. Load and strain vs. tirne obtained from a buckling test and comparison with theoretical results.
To demonstrate the usefulness of the theoretical approach in the design of compaction tools, an industrial
application is presented in the following pages.
The gear ilhstrated in Figure 9 is another cornplex P M part. It has six legs that require the use of six
slender iower inner punches to form thern.
Figure 9. A gear produced by P/M process.
This steel pan is produced at a density of 7.15 &m3. The final high density required by this application
brings a senous buckling problem. The simulator developed by Our research group [2] is used in order to
calculate the load applied to each punch forming a leg (Figure 10). The maximum force on each lower
inner punch during compaction i s l 1 595 N (637 M P ~ ) .
Figure 10. The simulator allows calculation of the load subjected to each punch.
Once the tool designer has defined the geomeûy and dimensions of the punches forming the legs, the
critical buckling load may be calculated. The tcol shape proposed is illustrated in Figure 10 and the
assembly is presented in Figure 11.
Figure 1 1. .A tower inner punch used to press the Figure 12. The tooling rissembly used to press
gecir. the gear.
The necessary geometric data is provided in Table 4. The material used for the punches is tool steel
composed of 0.8% carbon, 7.5% chromiurn, 2.75% vanadium and 1.3% molybdenum. The Young
modulus is around 206 800 MPa. The contact area of the tool with the powder is 18.20 mm2.
Table 4. Geometric Data for the Lower inner Punches Used to Press the Gear
Section no. Inertia (mm4) Length (mm)
1 255 1 6.35
2 403.1 46.77
3 106.1 58.90
4 19.97 44.59
The boundary conditions applied to this tool are the both ends fixed. Figure 13 shows the chancteristic
equation value vs. the axial load P resulting from the theoretical approach. By using the secant method.
the critical buckling load obtained for the punch is P = 24 618 N and the corresponding pressure is o =
1353 MPa.
Axiat Load. P (N)
Figure 13. Characteristic equation value vs. axial load for the lower inner punches used to press the gear.
Cornpriring with the load subjected to each punch (1 1 595 N), there is a safety factor of 2. This is enough
because the fillet radii at the segment intersections, which eievate the tool strength, are ornitted in these
calculritions.
CONCLUSION
The theoretical approrich presented in this paper is a more simple and faster means to evaluate the critical
buckling load of tooling according to their geometry, material and boundary conditions. This method has
been vdidated with finite element anaiyses and the applicable boundary conditions were veri fied
rxperimenta1[y. Tool designers can now use it for predicting the tool strength during compaction.
In future work. the integration of this approach into the simulator of Figure 10 and further testing on more
complicated tool geometry and for different tool guidance are planned.
REFERENCES
[ 1] F. Pelletier, M. Guiltot and A. Vo Van, "Analysis and Simulation of the Kinematics of the Powder
Compaction Process", Advances in Powder Metaliurgy and Paniculate Materials, Meta1 Powder
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