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‫ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﻳﺔ ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮﻳﺔ ﺍﻟﺪﻳﻤﻘﺮﺍﻃﻴﺔ ﺍﻟﺸﻌﺒﻴﺔ‬ ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ‬

République Algérienne ‫ﻣﺤﻤﺪ ﺍﻟﺸﺮﻳﻒ ﻣﺴﺎﻋﺪﻳﺔ‬


Démocratique et Populaire
‫ﺳﻮﻕ ﺃﻫﺮﺍﺱ‬
‫ﻭﺯﺍﺭﺓ ﺍﻟﺘﻌﻠﻴﻢ ﺍﻟﻌﺎﻟﻲ ﻭﺍﻟﺒﺤﺚ ﺍﻟﻌﻠﻤﻲ‬
Ministère de l'Enseignement Université Mohamed
Supérieur et de la Recherche Chérif Messaadia
Scientifique de Souk Ahras

Support de cours
Master 1 : Machines électriques

Réseaux de Transport et de Distribution de


l’énergie électrique

Préparé par : Dr.Yacine DJEGHADER

Année universitaire : 2017/2018


Avant Propos

Avant-propos

Ce polycopié de cours s'adresse aux étudiants de la filière Electrotechnique spécialité ;


machines électriques de la formation Master dans le cadre des programmes officiels. Mais bien
entendu il peut être étudie par toutes les autres spécialités d’électrotechnique tel que ;
commande électrique, réseaux électriques et électrotechnique industrielle, ainsi que pour les
enseignants qui sont intéressés par le domaine des réseaux de transport et de distribution de
l’énergie électrique.
Le contenu de ce polycopié est conforme au programme du module réseaux de
transport et de distribution de l’énergie électrique recommandé et établit par le ministère de
l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) pour l'année 2016/2017.
Nous avions commencé par des généralités sur les réseaux de l’énergie électrique, en
exposant leurs définitions, importances classifications, ainsi que les postes électriques. Ensuite,
dans le deuxième chapitre, nous traitons les réseaux de transport d’énergie électrique en détail ,
toute en expliquant comment déterminer les différents paramètres d’un réseau électrique,
choix des sections des conducteurs , la modélisation des lignes électriques , et en terminant par
la technique de transport d’énergie en courant continu haute tension (HVDC). Le troisième
chapitre représente les différents types de la distribution de l’énergie électriques, le
transformateur de distribution, ainsi que la compensation de l’énergie réactive. Le quatrième
chapitre, est consacré à l’étude du fonctionnement et exploitation des réseaux électriques.
Enfin, le dernier chapitre montre les différents régimes de neutre qui existent dans les réseaux
de transport et distribution.
Dans le cadre de ce cours, nous nous intéressons principalement par les réseaux de
transport et de distribution de l’énergie électrique (haute et moyenne tension), et non pas par
les réseaux d’utilisations et domestiques (Basse tension).
Pour mieux accompagner les étudiants des exercices avec leurs corrections sont
présentées à la fin de ce polycopié.
J’espère que ce travail sera utile et bénéfique à tous ceux qui ont à apprendre, à
enseigner les réseaux électriques.

Dr. Yacine DJEGHADER

Dr.Yacine DJEGHADER E-mail : djeghaderyacine@yahoo.fr & yacine.djeghader@univ-soukahras.dz


Table des matières

Table des matières

Chapitre I : Les réseaux de l’énergie électriques

I. Introduction 1
II. Définition 1
III. Classification des réseaux électriques 1
III.1. Construction des réseaux électriques 2
III.1.1. Les lignes aériennes 2
III.1.2. Les lignes souterraines 3
III.2. Topologie des réseaux 3
III.2.1.Réseaux radiaux 3
III.2.2.Réseaux bouclés 4
III.3.Les classes de tension 4
III.4.Les fonctions du réseau  4 
III.4.1. Les réseaux d'utilisation 5
III.4.2. Les réseaux industriels 5
III.4.3. Les réseaux des distributions 5
III.4.4. Les réseaux des répartitions 5
III.4.5. Les réseaux des transports 5
III.4.6. Les réseaux d’interconnexions 5
IV. Le système électrique verticalement intégré 5
V. Les postes électriques 6
V.1. Eléments constitutifs d’un poste est constitué essentiellement 7
V.1.1. Appareils hauts tension 7
V.1.2. De matériel d'installation 7
V.1.3. Du génie civil associé 8
V.1.4. D'équipement basse tension 8
V.1.5. D'interface avec le monde extérieur 8
V.1.6. Le Jeux de Barres 8
VI. But d’Etude des réseaux électriques 8

Chapitre II : Réseaux de transport de l’énergie électrique

I. Introduction 9
II. Les Composantes d’une ligne électrique 9
II.1. Les conducteurs 9
II.2. Les supports 9
II.3. Les isolateurs 10
II.4. File de garde 10
III. Les paramètres d’une ligne électrique 10
III.1.Les paramètres linéiques d’une ligne électrique 10
III.1.1. La résistance 10
III.1.2. La réactance 10
III.1.3. La susceptence 10
III.1.4. La conductance 10
III.2. Calcul les paramètres d’une ligne électrique 11
III.2.1. Calcul de la résistance de la ligne 11
III.2.2. Calcul de l’inductance de la ligne 12
III.2.2.1. Inductance d’une ligne monophasée 12
III.2.2.2. Inductance d’une ligne triphasée 13
III.2.2.3. Transposition d’une ligne de transport 13
III.2.2.4. Conducteurs composés 14
III.2.2.5. Conducteurs en faisceaux 15
III.2.2.6. Inductance des lignes triphasées doublée 16

 
 
Table des matières
 
III.2.3.Calcul de la capacité d'une ligne électrique 16
III.2.3.1. Capacité d'une ligne monophasée 16
III.2.3.2. Capacité d'une ligne triphasée 17
III.2.2.3. Conducteurs en faisceaux 17
IV. Choix des sections des conducteurs 17
V. Modélisation des lignes électriques 18
V.1. Différents type des lignes 18
V.1.1. La ligne courte (L< 80Km) 18
V.1.2. La ligne moyenne 80 km < L < 250 km 19
V.1.3. La ligne longue L>250 Km 19
VI. Transport d’énergie en courant continu HVDC 21
VI.1.Raisons économiques 21
VI.2. Raisons techniques 22
VI.2.1. Liaison entre réseaux à fréquences différentes 22
VI.2.2. Interconnexions internationales 22
VI.2.3. Amélioration de l’utilisation des réseaux alternatifs 22
VI.3. Les inconvénients de la transmission CC 23
VI.4. Éléments constitutifs 23
VI.4.1. Les convertisseurs 24
VI.4.2. Les transformateurs 24
VI.4.3. Les Filtres 24
VI.4.4. Réactance de lissage 25
VI.5 Conducteur de retour 25
VI.6 La liaison souterraine 25
VI.7. Liaison sous-marine 25
VI.8 Arrêt de la liaison 26

Chapitre III : Réseaux de distribution de l’énergie électrique

I. Introduction 27
II. Le Système triphasé 27
III. La Distribution de l’énergie électrique 28
III.1.Types de distribution de l’énergie électrique 28
III.1.1. Distribution en «Antenne» ou «Simple dérivation» 28
III.1.2. Distribution en «Coupure d'artère» ou en «Boucle» 29
III.1.3. Distribution en « Double dérivation » 29
IV. Transformateurs de distribution 30
IV.1.Rôle des transformateurs 30
IV.2. Transformateur haut de poteau 30
V. Compensation de l’énergie réactive 31
V.1. Généralités 31
V.2. Facteur de puissance 32
V.3. Avantages d’amélioration du facteur de puissance 33
V.3.1.Diminution de la section des câbles 33
V.3.2.Diminution des pertes en ligne 33
V.3.3. Réduction de la chute de tension 33
V.3.4. Augmentation de la puissance disponible 33
V.4. Moyens, principes et modes de la compensation 34
V.4.1. Moyens de compensation 34
V.4.2. Principe et intérêt de la 34
V.4.3. Modes de compensation 35
V.4.3.1. Compensation globale 35
V.4.3.2. Compensation partielle 35
V.4.3.3. Compensation Individuelle 35
V. 5. Autres type de compensation 36

 
 
Table des matières
 
V.5.1. La compensation Série 36
V.5.2. Les inductances 36
V.5.3. Compensateurs synchrones 36

Chapitre IV : Exploitation des réseaux des électrique

I. Introduction 37
II. Réglage de la fréquence 37
III. Réglage de la tension 37
III.1. Chute de tension dans une ligne 38
III.2. Les pertes par effet joule dans une ligne 38
III.3. Puissance transmissible 38
IV. Type de réglage de tension 40
IV.1. Le réglage primaire de tension 40
IV.2. Le réglage secondaire de tension 40
IV.3. Le réglage tertiaire de tension 41
IV.4. Plage de variation 41
IV.5. Régleurs en charge 41
V. Problèmes survenant sur les réseaux électriques 42
V.1. Les défauts dans les réseaux HT 42
VI. Les surtensions 43
VI.1. Définition 43
VI.2. Classifications 43
VI.2.1. Surtension internes 43
VI.2.1.1. Contrainte permanente 43
VI.2.1.2. Fluctuation rapides de la tension permanente : 43
Le Flicker
VI.2.1.3. Distorsion harmoniques 43
VI.2.1. 4. Les surtensions temporaires 43
VI.2.1.4. Les surtensions de manœuvres 45
VI.2.2. Surtensions externes 45
VI.3. Effets des surtensions 45
VII. Les dispositifs de protection 45
VII.1. Protection contre les surtensions 45
VII.2. Protection contre les surintensités 46

Chapitre V : Régime du neutre

I. Généralités 47
II. Définition 47
III. Choix du régime du neutre 48
IV. Comparaison entre différent types du régime du neutre 48
IV.1.Le neutre isolé 48
IV.2.Le neutre mise à la terre 48
V. Les schémas de liaison à la terre en basse tension 48
VI. Importance du régime du neutre 49
Exercices & Corrections 50
Références 55

 
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 

Chapitre I : Les réseaux de l’énergie électriques

I. Introduction
L’électricité est indispensable à la vie quotidienne, et prés du tiers de l’énergie consommée dans
le monde, l’est sous forme électrique. C’est aussi la clé du développement économique et
sociale, et représente la forme d’énergie la plus facile à utiliser, car elle peut être :
- Convertible dans toutes formes d’énergie, aisément et avec un excellent rendement.
- Obtenue de n'importe qu'elle autre forme d'énergie quoique que le rendement de
production ne soit pas toujours excellent.
- Transformée et transportée à n'importe qu'elle distance par les lignes de transport.
- Energie propre puisque n’entraine aucune pollution au niveau de l’utilisateur,
Mais cette énergie exige des techniques et des investissements très importants pour la faire
aboutir jusqu’ a l’utilisateur. Cela exige l’installation de divers réseaux qui doivent assurer la
canalisation de cette énergie depuis la centrale jusqu’au plus simple utilisateur.

II. Définitions
Les réseaux électriques sont constitués par l’ensemble des appareils destinés à la production, au
transport, à la distribution et à l’utilisation de l’électricité depuis les centrales de génération
jusqu’aux maisons de campagne les plus éloignées (figure I.1).
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production - transport
- consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la stabilité de l'ensemble
L'énergie électrique est transportée en haute tension, voire très haute tension pour limiter les
pertes, puis progressivement abaissées au niveau de la tension de l'utilisateur final.

  Poste de Poste de Poste de


Centrale transformation Transformation transformation
Sourcede HT/MT
Production THT/HT MT/BT

Abonnés Abonnés MT Abonnés BT


Abonnés HT
HT Abonnés MT
Abonnés MT

Figure. I.1. Schéma d'un réseau électrique

1 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 

Figure I.2. Architecture générale du réseau électrique

III. Classification des réseaux électriques


Le classement des réseaux électriques se fait d’après ces critères :
III.1. Construction des réseaux électriques
On distingue deux types ; les lignes aériens et souterrains.
III.1.1. Les lignes aériennes
Pour transporter le courant, on utilise des câbles conducteurs qui sont portés par les pylônes. Le
courant utilisé étant triphasé, il y a trois conducteurs, ou faisceaux de conducteur (plus d’un
conducteur par phase).
Les lignes sont soit simples (un circuit), soit doubles (deux circuits par file de pylônes). Les
câbles conducteurs sont « nus » c'est-à-dire que leur isolation électrique est assurée par l'air. La
distance des conducteurs entre eux et avec le sol garantit la bonne tenue de l’isolement. Cette
distance augmente avec le niveau de tension.
Les conducteurs en cuivre sont de moins en moins utilisés. On utilise en général des conducteurs
en aluminium, ou en alliage aluminium-acier ; on trouve aussi des conducteurs composés d'une
âme centrale en acier sur laquelle sont tressés des brins d'aluminium.

Figure I.3. Les lignes aériennes

2 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 
III.1.2. Les lignes souterraines
La structure des réseaux souterrains est un seul type de ligne : les dorsales ; Ces réseaux de faible
longueur et forte section des conducteurs sont le siège de chute de tension réduite. L'utilisation
de câbles en plus haute tension - même s'il existe quelques cas à 220 kV, 400 kV et 500 kV - est
confronté à des problèmes technologiques significatifs (surtout les jonctions) ainsi qu'à un coût
très élevé (si le coût en basse tension est similaire, voire inférieur pour une liaison souterraine, il
devient jusqu' à environ 20 fois plus élevé à 400 kV par rapport à une liaison aérienne
Les lignes sous-marines servent à acheminer l’électricité produite par les parcs éoliens off-shore,
ou les interconnexions avec les îles (Royaume-Uni par exemple). Dans ce cas, la liaison en
courant continu haute tension (lignes HVDC) est préférable.

Figure I.4. Les lignes souterraines et sous-marines

III.2. Topologie des réseaux : On distingue trois types de topologies


III.2.1. Réseaux radiaux
Un réseau radial issu d’un poste d’alimentation est constitué de plusieurs artères dont chacune va
en se ramifiant, cette structure nous permet d’avoir des points communs, de sorte que le réseau
soit bouclable mais non bouclé.
Les réseaux radiaux sont des structures simples et peuvent être contrôlé et protégés par un
appareillage simple. Ce sont les réseaux les moins onéreux.


1-Post HT/MT
2-Post MT/BT
3-Ligne MT
4-Ligne BT 3 

Figure I. 5. Schéma de principe d’un réseau radial

3 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 
III.2.2.Réseaux bouclés
Les réseaux bouclés sont alimentés à la fois par plusieurs sources ; les postes sont raccordés en
coupure d’artère cette disposition permet lors d’une coupure, une continuité de service.
L’existence de plusieurs sources en parallèle augmente la sécurité d’alimentation en cas d’avarie
de l’une d’elles (transformateurs) ou en cas d’avarie sur une boucle. Ces réseaux sont souvent
utilisés pour la répartition de la puissance.

1-Poste HT/MT 2  4 

2-Ligne MT
3-Post MT/BT
4-Ligne BT

Figure I.6. Schéma de principe d’un réseau bouclé

III. 1.3. Réseaux maillés


Ce sont des réseaux ou toutes les lignes sont bouclées formant ainsi une structure analogue aux
mailles d’un filet, de plus, le nombre de sources débitant en parallèle peut atteindre plusieurs
dizaines. On obtient ainsi une meilleure sécurité. Cette structure nécessite que tous les traçons de
ligne soient capable de supporter des surcharges permanentes et qu’ils soient munis à leurs deux
extrémités d’appareils de coupure les isolants en cas d’avarie.

Centrale1  Centrale2  Centrale3 

 Centrale 5  Centrale4 

Figure I.7 Schéma d’un réseau maillé

III.3. Les classes de tension


La tension choisie pour un réseau impose que tous les appareils incorporés ou raccordés à ce
réseau possèdent un isolement suffisant.

4 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 
L’échelle des tensions utilisées dans le réseau d’énergie est très grande puisqu’elle va de
quelques dizaines de volts à prés du million de volts, à l’intérieur de cette échelle, on distingue
les classes suivantes :
Tableau I.1 : Classes de tension

Types de tension Tension


Très basses tensions (T.B.T) 10 à 50 volts
Basses tensions (B.T) 50 à 1000 volts
Moyennes tensions (M.T) 1 à 50 kilovolts
Hautes tensions (H.T) 50 à 300 kilovolts
Très Hautes tensions (T.H.T) 300 à 1000 kilovolts
Ultra Hautes tensions (T.H.T) Supérieures à 1000 kilovolts

N.B : En Europe la haute tension divisée en deux catégories :


ƒ HTB : Réseau de transport (225/400kV).
Réseau de répartition (63/90 kV).
ƒ HTA : Réseau de distribution (moyenne tension 20 kV).

III.4. Les fonctions du réseau


On distingue 6 types de réseaux électriques :
III.4.1. Les réseaux d'utilisations: doivent pouvoir alimenter un grand nombre de moteurs et
d'appareils domestiques dont la puissance industrielle varie de quelques dizaines de watts à
quelques kilowatts. Ce sont les réseaux bas tension (B.T).
III.4.2. Les réseaux industriels: qui sont aussi des réseaux d'utilisations nécessitant des
puissances élevées. Ils peuvent utiliser soit la basse tension de 500 à 600 V soit la moyenne de 5
à 6 kV.
III.4.3. Les réseaux des distributions : qui ont pour fonction de fournir aux réseaux
d'utilisations la puissance dont ils ont besoin. Il est important de noter que les réseaux de
distributions sont conduits à utiliser au moins deux échelons de tensions. On installe dans un
poste équipé d'un transformateur MT/BT et des plusieurs départs BT.
III.4.4. Les réseaux des répartitions: comprend les lignes de transport et les postes de
transformation; dits réseaux locaux; ils fournissent la puissance aux réseaux de distributions mais
ne peuvent pas la transiter que sur des distances limitées.
III.4.5. Les réseaux des transports: qui assurent l’alimentation de l’ensemble du territoire
grâces à des transits de puissance importante sur des distances atteignant quelques centaines de
kilomètres, la tension utilisée est : 110 à 1250 kV. Elle comprend les centrales, ainsi que les
lignes et les postes de transformation
III.4.6. Les réseaux d’interconnexions: constituent les liaisons entre les réseaux de transport;
de telles liaisons ont un double rôle de sécurité et un rôle d’économie.

IV. Le système électrique verticalement intégré


L'énergie électrique produite est directement injectée sur le réseau de transport maillé à très
haute tension (de 150kV à 800 kV, généralement en Europe de 225 kV et 400 kV) pour être
transporté sur de grandes distances avec un minimum de pertes.
5 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 
Elle "descend" ensuite sur les réseaux de répartition (de 30 kV à 150 kV, généralement en
Europe de 63 kV et 90 kV), puis de distribution (MT: 3 kV à 33 kV, généralement en Europe de
20 kV) d’où elle est distribuée aux gros consommateurs et aux réseaux de distribution à basse
tension (BT : 110V à 600V, généralement en Europe de 230/400 V). Cette structure verticale
"transport – répartition – distribution" est schématisée sur la figure suivante.

Figure I.8. Organisation des différents niveaux de tension du système électrique

V. Les postes électriques


Les postes électriques sont des éléments clés du réseau électrique. Ils reçoivent l’énergie
électrique, la transforment (en passant d’un niveau de tension à une autre) et la répartissent (en
assurant la jonction des différents réseaux électriques). On y trouve un certain nombre
d’appareils électriques (transformateurs, disjoncteurs, sectionneurs…) qui participent au bon
fonctionnement du réseau.
On distingue, suivant les fonctions qu’ils assurent, plusieurs types de postes :

¾ Les postes à fonction d’interconnexion, qui comprennent à cet effet un ou plusieurs


points communs triphasés appelés jeu de barres, sur lesquels différents départs (lignes,
transformateurs, etc.) de même tension peuvent être aiguillés ;
¾ Les postes de transformation, dans lesquels il existe au moins deux jeux de barres à des
tensions différentes liés par un ou plusieurs transformateurs ;
¾ Les postes mixtes, les plus fréquents, qui assurent une fonction dans le réseau
d’interconnexion et qui comportent en outre un ou plusieurs étages de transformation.

6 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 

Figure I.9. Exemple d’un poste électrique

V.1. Eléments constitutifs d’un poste est constitué essentiellement


Le poste est constitué essentiellement de :
- D’appareils hauts tension.
- Matériel d'installation.
- Du génie civil associé.
- Equipements bas tension.
- D'interface avec le monde extérieur
- Les jeux de barres
V.1.1. Appareils hauts tension
- Le sectionneur qui a une fonction d'isolement et d'aiguillage.
- Le disjoncteur qui a une fonction de coupure, mais toujours associé à 1 ou 2 sectionneurs
car il ne tient pas lui-même, en position ouverte, avec certitude, certaines situations du
réseau (surtension...).
- Les réducteurs de mesure de courant (TC : transformateur de courant), et tension (TT :
transformateur de tension) qui donnent une image aussi fidèle que possible du courant et
de la tension HT.
- Les parafoudres qui assurent la protection des équipements aux surtensions de foudre et de
manœuvres ; Pour leur bon fonctionnement les parafoudres doivent être associés à un
filet de garde sur le poste et un câble de garde sur au moins une partie de la ligne et à un
circuit de terre de qualité.
- Divers appareils tels que : circuits bouchons/diviseurs capacitifs.
V.1. 2. De matériel d'installation
- Charpentes, supports métalliques des appareils HT, isolateurs posés.
- Câbles nus aériens et câbles isolés multiconducteurs
- Raccords HT/MT, armements (isolateurs de lignes)
- Circuit de terre.

7 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
 
V.1.3. Du génie civil associé :
ƒ Fondations, caniveaux, clôtures, bâtiments, drainage, piste, accès
V.1.4. D'équipement basse tension
- Système de conduite et surveillance (contrôle commande)
- Système de protection
- Auxiliaires et servitudes (éclairage...)
V.1.5. D'interface avec le monde extérieur
- Téléphone
- Synchro satellite
- Télécommunications …..etc.
V.1.6. Le Jeux de Barres : Un jeu de barres est un ouvrage électrique triphasé régnant sur la
longueur du poste. Il permet de relier entre eux les départs de même tension qui y aboutit. Un
poste électrique peut être doté de un, deux, voire trois jeux de barres pour une tension donnée.

VI. But d’Etude des réseaux électriques


Pour que l’énergie électrique soit utilisable, le réseau de transport et de distribution doit satisfaire
les exigences suivantes :
- Assure au client la puissance dont il a besoin.
- Fournir une tension stable dont les variations n’excédent pas ±10% de la tension
nominale.
- Fournir une fréquence stable dont les variations ne dépassent pas ±0,1 Hz.
- Fournir l’énergie à un prix acceptable.
- Maintenir des normes de sécurité rigoureuse.
- Veiller à la protection de l’environnement.
- Le genre de ligne utilisé est imposé par les facteurs suivants :
9 Puissance active à transporter.
9 Distance de transport.
9 Cout.
9 Esthétique, encombrement et facilité d’installation.

8 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre II Réseaux de transport de l’énergie électrique
 

Chapitre II : Réseaux de transport de l’énergie électrique

I. Introduction
Les réseaux de transport assurent le transport de l'énergie électrique sur de grandes distances.
Afin de minimiser, entre autre, les pertes joules sur les lignes ces réseaux sont à très haute
tension. Du point de vue topographique, pour des raisons de sécurité de fonctionnement, les
réseaux de transport sont des réseaux maillés.
Les réseaux d’électricité ont été conçus dans le but de veiller à la fiabilité de la fourniture de
l’énergie électrique. Les réseaux relient entre elles toutes les unités de production et visent à
assurer une fonction de secours en cas de pannes et/ou de défaillances.

II. Les Composantes d’une ligne électrique


Une ligne de transport de l’énergie électrique se compose de conducteurs, d’isolateur et de
support
II.1.Les conducteurs : Les conducteurs des lignes aériennes sont toujours nus. On utilise
presque exclusivement des conducteurs en cuivre (BT), et des alliages en aluminium avec âme
en acier pour la moyenne et la haute tension. Ils sont constitués de brins toronnés.
Exemple : Les plus utilisés
ƒ ACASR : Aliminium Conductor Aluminized Steel Reinforced
ƒ ACGSR : Aluminum Conductor Galvanized Steel Reinforced
ƒ ACAR : Aluminum Conductor Allow Reinforced
ƒ AACSR Aliminium Alloy Conductor Steel Reinforced

Figure II. 1. Conducteurs des lignes aériennes

L’âme conductrice : C'est la partie métallique parcourue par le courant. Elle est en cuivre, en
aluminium ou en alliage d'aluminium. Elle peut être massive, rigide, souple ou même extra-
souple (câble de soudure).
II.2. Les supports : Les supports maintiennent les conducteurs à une hauteur convenable au-
dessus du sol. Pour les lignes de transport (HT et THT), on emploi toujours des pylônes
métalliques. Ils sont constitués par des fers corniers boulonnés. Pour la moyenne tension, on peut
employer comme supports des simples poteaux en bois. La distance entre les fils conducteurs
doit être suffisante pour empêcher leurs contacte, même sous l’action d’un vent violent.
L’écartement entre les fils est proportionnel à la distance entre les pylônes et le niveau de
tension.

9 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

Figure II.2. Exemple des pylônes

II.3. Les isolateurs : Les isolateurs sont destinés pour isoler les conducteurs et les pylônes. Sont
réaliser en verre, en céramique, ou matériaux synthétique (porcelaine). Les isolateurs en verre et
céramiques ont en générale une forme d’une assiette.
On les associe entre eux pour former des chaines des isolateurs ; plus la tension de la ligne est
grande, plus le nombre d’isolateurs dans la chaine est important.

Figure. II.3. Vue d’un isolateur 69KV

II.4. File de garde : Son rôle est de protéger la ligne aérienne contre les coups de foudre, il ne
porte normalement aucun courant ; pour cette raison, il est ordinairement en acier. On le relie
solidement à la terre à chaque pylône.

III. Les paramètres d’une ligne électrique


III. 1. Les paramètres linéiques d’une ligne électrique
Les paramètres linéiques sont les paramètres (inductance, capacité, résistance, conductance)
relatifs à un tronçon de longueur infinitésimale dx, divises par cette longueur dx. Il s’agit donc de
paramétrés par unité de longueur.
III.1.1. La résistance : La résistance est une impédance dans l’laquelle on ne peut pas
emmagasiner aucune énergie.
III.1.2. La réactance : Elle est due aux effets du champ magnétique qui s’établie autour et à
l’intérieur du conducteur lors du passage d’un courant à une fréquence donnée. Ce dernier induit
une FEM qui s’opposer au courant.
III.1.3. La susceptence : La capacité d’une ligne est déterminée par la différance de potentiel
entre la ligne et la terre .Les effets de cette capacité sont due au champ électrique entre la phase
et la terre, et les phases entres elles.
III.1. 4. La conductance : La conductance est un paramètre du système qui permet d’évaluer les
pertes actives par conductance dans le circuit de fuite (circuit entre phase et terre). Existe dans
les réseaux à très hautes tension.

10 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
Formules
R=r0.L , X=x0.L , B=b0.L , G=g0.L , b0=c0.ω, x0 =l.ω , l=l0.l ; ω=2πf ; , z0=r0+jx0
y0=g0+jb0
r0 : résistance linéique (Ω.m) ; x0 : réactance linéique ; c0 : capacité linéique.
b0 : susceptance linéique ; g0 : conductance linéique ; l0 : Inductance linéique.
z0 : impédance linéique ; y0 : admittance linéique
L: Longueur de la ligne (m)
Z=R+jX (Ω) : Impédance de la ligne. (II.1)
Y=G+jB ( s) : Admittance de la ligne. (II.2)

III.2. Calcul les paramètres d’une ligne électrique


III.2.1. Calcul de la résistance de la ligne
♦ En courant continue : La distribution du courant est homogène (uniforme). La résistance
d’un conducteur à une température T donnée par la formule suivante
ρl
Rdc = ( Ω) (II.3)
A
Ou
ρ : la résistivité du conducteur (Ω.m)
l : La longueur du conducteur (m)
A : la surface (m2)

La résistance du conducteur dépend de trois facteurs : la fréquence, la température, et le type de


bobinage du conducteur
♦ En courant alternatif : la distribution du courant n’est pas uniforme (densité élevé à la
surface), c’est le phénomène de l’effet de peau (pelliculaire).
Rac >Rdc à 50 hz , Rac = 1,02Rdc (II.4)

Une autre formule plus utilisée dépend de pertes de puissance (W) et du courant efficace (A).

∆P
R ac = 2 (Ω) (II.5)
I
On peut déterminer résistance R2 à une température t2 , en sachant que comme suit
T +t2
R 2 = R1 (Ω ) (II.6)
T + t1
Avec
R2 résistance à la température t2
R1 résistance à la température t1
T : constant dépend du matériau
(Al=228 ; Cu=234,5)

Figure II.4. Variation de la résistance en fonction de la température

11 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
III.2.2. Calcul de l’inductance de la ligne
On suppose une densité du courant uniforme à l’intérieur de conducteur de rayon « r » ; pour un
circuit magnétique linéaire B=µ.H
Avec : µ c’est la perméabilité magnétique.
H : c’est l’intensité du champ magnétique.
On définit l’inductance « L » comme constant liant le courant (I) au flux de liaison (λ)
dφ d λ
e =N =
dt dt di d λ dλ (II.7) 
⇒L = ⇒L =
di dt dt dI
e =L
dt
Puisque le courant est alternatif, et on suppose que la perméabilité est uniforme, donc on peut
écrire la nouvelle formule du flux de liaison « λ » comme suit :
λ  
λ = L .I (Web .tour ) ⇒ L = (II.8)
I
Inductance interne d’un conducteur
µ 1
L int erne = 0 = .10 −7 (H / m )
8π 2
µ0 = 4πε 0 .10 −7
µ0 : Perméabilité du vide.  
Inductance externe d’un conducteur
D
Lexterne = 2.10 −7 ln 2 ( H / m )
D1
D
⇒ L = L interne + Lexterne = 2.10 −7 ln ( H / m )
r'
−1
r '=e 4
r = 0, 7788r
III.2.2.1. Inductance d’une ligne monophasée
Voici deux conducteurs 1 et 2 dans la figure ci-contre D1=r1 et D2=D
Le flux généré par le conducteur 1
D I 1
λ1 = 2.10 −7 I ln (W b −1 / m ) 2
L1
r1 ' L2
-I
−1  
r1 ' = e 4
r1 = 0, 7788r1 r1
r2
L’inductance L1 du conducteur 1
λ D D
L1 = 1 = 2.10 −7 ln ( H / m )
I r1 '
Le flux généré par le conducteur 2
D
λ2 = −2.10 −7 I ln (W b −1 / m )
r2 '
−1
r2 ' = e 4
r2 = 0, 7788r2

L’inductance L2 du conducteur 2
λ D
L 2 = 2 = 2.10 −7 ln (H / m ) Figure II.5. Ligne monophasée
−I r2 '

12 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
Donc l’inductance totale L =L1+L2

D D D2
L = L1 + L 2 = 2.10−7 (ln + ln ) = 2.10−7 (ln )
r1 ' r2 ' r1 ' r2 '
Nous avons r’1=r’2=r’, donc l’inductance totale sera égale :
D
L = 4.10−7 ln (H / m ) (II.9)
r'
III.2.2.2. Inductance d’une ligne triphasée
¾ Espacement symétrique (distance D, et rayon r) C
Pour un système triphasé équilibré on a : Ia+Ib+Ic=0
D’où : D D
1 1 1
λa = 2.10 (I a ln + I b ln + I c ln )
−7

r' D D
1 1
= 2.10−7 [I a ln + (I b + I c ) ln ) A D B
r' D
En utilisant Ib+Ic=-Ia Figure II.6. Espacement symétrique
1 1 D
λa = 2.10−7 (I a ln − I a ln ) = 2.10−7 I a ln (W b −1 / m )
r' D r'
L’inductance de la phase « A »
λ D
L a = a = 2.10 −7 ln ( H / m )
Ia r'
Puisque le système est équilibre (symétrique) ⇒ λa=λb=λc , l’inductance sera comme suit :
D
L = 2.10−7 ln (H / m ) (II.10)
GMR
D
L = 0, 2.ln (mH / km ) (II .11)
GMR
¾ Espacement asymétrique (Dab ≠Dbc ≠Dac)
Sachant que : Dac
2
Ib=a Ia et Ic=aIa
a=1 120° et a2= 240° A B C
Nous remplaçons, nous obtenons : Dab Dbc
1 1 1
L a = 2.10 −7 (ln + a 2 ln + a ln ) A
r' D ab D ac
D1
1 1 1
Lb = 2.10 −7 (a ln + ln + a 2 ln ) D3 B
D ab r' D bc
1 1 1 D2
Lc = 2.10 −7 (a 2 ln + a ln + ln )
D ac D bc r' C
Figure II.7. Espacement Asymétrique

III.2.2. 3. Transposition d’une ligne de transport


Pour avoir un système équilibré sur toute la longueur de la ligne, les conducteurs sont disposés
de façon que chaque phase occupe un tiers de la longueur, comme représenté sur la figure
suivante :

13 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
  Section 1 Section 2 Section 3
a  c b
a  c 

b a 

Figure II.8. Une ligne transposée

La + Lb + Lc 2.10−7 1 1 1 1
L= = (3ln( ) − ln( ) − ln( ) − ln( ))
3 3 r' D ab Dbc D ac
1
−7 (D .D .D ) 3
L = 2.10 ln ab bc ac
r'
GMD
L = 2.10−7 ln (H / m ) (II.12)
GMR
3
GMD = D ab .Dbc .D ac
−1
GMR = r ' = e 4
r = 0, 7788r
Avec :

- GMD : La distance moyenne géométrique.

- GMR : Le rayon moyen géométrique.

III.2.2.4. Conducteurs composés


Soit deux conducteur x et y, avec le conducteur
x est composé de « n » conducteur, et le conducteur
y composé de « m » conducteurs.

GMD
L x = 2.10−7 ln (H / m )
GMR x Par conducteur
GMD
L y = 2.10 −7 ln (H / m ) Figure II.9. Les conducteurs composés 
GMR y
Avec :
- GMRx et GMRy : représente le rayon moyen géométrique du conducteur « x » et « y »
respectivement.
- GMD : représente la distance moyenne géométrique entre le conducteur x et y
n m
GMD = D xy = n .m ∏∏ D km
k =1 k =1

n m n m
GMR x = D xx = n 2 ∏∏ D km GMR y = D yy = m 2 ∏∏ D km
k =1 k =1 k =1 k =1

⇒ L= Lx + Ly

14 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
III.2.2.5. Conducteurs en faisceaux
On utilise les conducteurs en faisceaux, c'est-à-dire un certain nombre de conducteurs par phase
pour augmenter la capacité de transport des lignes HT et THT. De manière à réduire le champ
électrique à la surface des conducteurs en dessous de la limite d’ionisation (30 kV/cm), et
d’éviter l’effet couronne (halo lumineux autour des conducteurs de phase).

Figure. II.10 Effet couronne

Généralement on emploi deux conducteurs pour 345 kV, trois pour 500 kV, et quatre pour
765kV.

d d d
d
d d

Figure II.11. Différents configurations des conducteurs en faisceaux

GMD
L = 2.10 −7 ln (H / m ) (II.13)
GMR f
GMD : La distance moyenne géométrique
GMRf : Le rayon moyen géométrique du faisceau
d : La distance entre les conducteurs

Cas de 2 conducteurs par phase ⇒ GMR f = 4 (GMR .d )2 = GM R .d


Cas de 3 conducteurs par phase ⇒ GMR f = 9 (GMR .d .d )3 = 3 GMR .d 2
Cas de 4 conducteurs par phase ⇒ GMR f = 16 (GMR .d .d .d 2)4 = 1,09 4 GMR .d 3  

15 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
III.2.2.6. Inductance des lignes triphasées doublée
Une ligne doublée est une ligne qui porte 6 phases ( a1a2) , (b1b2) et (c1c2) en parallèle
D AB = 4 D a1b1 D a1b2 D a2b1 D a2b2
D BC = 4 Db1c1 Db1c 2 Db2c1 Db2c 2 ⇒ GMDT = 3 DAB DBC DAC
D AC = 4 D a1c1 D a1c 2 D a2c1 D a2c 2

Le rayon moyen géométrique par phase sera :


GMR A = 4 (GMR .D a1a2 ) 2 = GMR .D a1a2

GMR B = 4 (GMR .D b1b2 ) 2 = GMR .D b1b2

GMR C = 4 (GMR .D c1c 2 ) 2 = GMR .D c1c 2


 
⇒ GMDT = 3 DSA DSB DSA

Figure II.12. Ligne doublée  


Donc l’inductance totale sera :
GMDT
L = 2.10 −7 ln (H / m ) (II.14)
GMRT
GMDT
L = 0, 2.ln ( mH / Km ) (II.15)
GMRT

III.2.3. Calcul de la capacité d’une ligne électrique


III.2.3.1. Capacité d’une ligne monophasée
q D
V 12 = ln (Volt ) I 1
2πε 0 r1r2 2
-I
Avec ε 0=8,85.10-12 (F/m ): La permittivité du vide r1
r2
- La capacité entre deux phases D
q πε 0
C 12 = = (F / m )
V 12 ln( D ) 1 2
Cxy
r1r2
πε 0
r1 = r2 ⇒ C 12 = (F / m ) (II.16)
⎛D ⎞
ln ⎜ ⎟
⎝ r ⎠

- La capacité entre phase et neutre


V1n=V2n = V12/2
C 1 n 2
C 1n = C 1n = C = 12
2
2πε 0
C = 2C 12 = (F / m ) (II.17)
⎛D ⎞
ln ⎜ ⎟
⎝ r ⎠
16 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
Si on remplace ε0 par sa valeur, et on transforme l’unité de la capacité de (F/m) vers (µF/Km) ;
on trouve :

0, 0556
C = ( µ F / Km ) (II.18) 
⎛D ⎞
ln ⎜ ⎟
⎝ r ⎠
D et r : sont respectivement la distance entre phase (m), et le rayon du conducteur (m)
III.2.3.2. Capacité d’une ligne triphasée
¾ Espacement symétrique (distance D, et rayon r)
La capacité entre phase aura la formule suivante :
q 2πε 0
C an = = (F / m ) (II.19)
V an ln( D )
r
¾ Espacement asymétrique (D1 ≠D2 ≠D3)
2πε 0 (II.20) 
C an = (F / m )
D eq
ln( )
r
3
Deq = D1.D 2 .D 3 Deq : La distance moyenne avec la transposition
;
III.2.3.3. Conducteurs en faisceaux
2πε 0
C an = (F / m ) (II.21) 
D eq
ln( )
rf
Deq : La distance moyenne avec la transposition.
rf : Le rayon du conducteur en faisceau.

Cas de 2 conducteurs par phase ⇒ rf = r .d


Cas de 3 conducteurs par phase ⇒ rf = 3 r .d 2
Cas de 4 conducteurs par phase ⇒ rf = 1, 09 4 r .d 3

IV. Choix des sections des conducteurs


La section économique du conducteur doit être choisie confortements à certain condition
économique qui est liée avec la densité, de telle façon que le choix de la section répond à des
conditions à remplir qui peuvent être sous forme étapes citées comme suit :
S
- On calcul Imax dans le régime maximale normal : I max = (II.22)
3.U n
I
- On calcul la section économique : Fec = max (II.23)
J éc
- Avec Jéc : La densité économique en [A/mm2]
- On prend la section normalisées (standardisée) la plus proche de la section économique
calculée.
- On calcul les courants en régime après avarie.
17 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
- On vérifier la condition d’échauffement (Iavarie< Imax).
- Si cette condition n’est pas vérifiée on change la section.

Le choix des sections dépend du type des conducteurs utilisés, et du courant admissible. La
connaissance des sections des conducteurs permet la détermination des impédances et
admittances des lignes, qui sont nécessaire pour l’établissement des modèles utilisés.

V. Modélisation des lignes électriques


La modélisation en T ou en Π des lignes électriques permet de représenter le comportement
électrique attendu de celles-ci. La principale modélisation est basée sur les équations des
télégraphistes. Tous les paramètres croissent linéairement avec la longueur de la ligne, c'est
pourquoi seules des valeurs linéiques sont données.

I1 r0/2 x0/2 r0/2 x0/2 I2


 

+ +
V1 g0 c0 V2
- -

r0 x0
I1  I2

+ +
V1 V2
- -

Figure. II.13 Représentation de la ligne électrique

V.1. Différents type des lignes I1 Z=R+j X

V.1.1. La ligne courte (L< 80Km) I2

On néglige la partie transervsale (Y=0) S2


I1 = I 2 V1
V 1 =V 2 + Z .I 2
S 2*
I2 = Figure. II.14 Modèle de la ligne courte 
V 2*
I1 I2
La ligne peut être représentée par un quadripôle + A B +
V1 V2
V 1 = AV 2 + BI 2
- C D -

I 1 = CV 2 + DI 2
Figure.15 Système de quadripôle
⎡V 1 ⎤ ⎡ A B ⎤ ⎡V 2 ⎤
Sous forme matricielle ⇒  ⎢ ⎥ = ⎢ ⎥⎢ ⎥ (II.24) 
⎣ I 1 ⎦ ⎣C D ⎦ ⎣ I 2 ⎦                       
Avec :  A = 1; B = Z ;C = 0; D = A = 1  

18 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
V.1.2. La ligne moyenne 80 km < L < 250 km
Ce model est caractérisé par une impédance Z=R+jX , et une admittance Y=G+jB ; On néglige
la conductance G. Pour l’étude on préfère d’utiliser la représentation équivalente en Π
Y Z=R+jX
I 12 = I 2 + V 2 , et V 1 = V 2 + Z .I 12 I1 I12 I2
2
 
Par remplacement on trouve : + +
ZY
V 1 = (1 + )V 2 + ZI 2 V1 V2
2
Y -
Et on a aussi I 1 = I 12 + V 1 -
2

On remplace la valeur du : Figure. II.16 Modèle de la ligne moyenne

Y Y ZY ZY ZY
I1 = I 2 + V 2 + [(1 + )V 2 + ZI 2 ] =Y (1 + )V 2 + (1 + )I 2  
2 2 2 4 2
Donc on peut tirer les paramètres ABCD de ce model comme suit :
Y .Z
A = 1+
2
⎡ 1 ⎤ ⎡A B ⎤ ⎡ 2 ⎤
V V B =Z (II.25) 
⎢ I ⎥ = ⎢C D ⎥ ⎢ I ⎥
⎣ 1⎦ ⎣ ⎦⎣ 2⎦ ⎛ Y .Z ⎞
C = Y ⎜1 + ⎟
⎝ 4 ⎠
D =A

On note aussi : A=D et AB-CD=1 (II.26)


On peut représenter les paramètres de sortie en fonction des paramètres d’entrées par cette
matrice :

⎡V 2 ⎤ ⎡ D −B ⎤ ⎡V 1 ⎤ (II.27) 
⎢ I ⎥ = ⎢ −C A ⎥⎦ ⎢⎣ I 1 ⎥⎦
⎣ 2⎦ ⎣

V.1.3. La ligne longue L>250 Km


Pour les longues lignes on utilise la méthode exacte pour trouver la tension, et le courant en
n’importe quel point (x) du réseau électrique.
z.∆x
I1 I(x+∆x)
  I(x) I2
+ +
V(x+∆x) y.∆x y.∆x V(x)
V1 V2

- -

∆x x
l

Figure. II.17 Modèle de la ligne logue


19 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
Nous intéressions toujours par la détermination de la tension et le courant au début et à la fin de
la ligne de transport de l’énergie électrique.
Pour cette raison on remplace x=l qui nous donne V(x)=V(l)=V1 et I(x)=I(l)=I1

V 1 = cosh(γ l )V 2 + Z c sinh(γ l ) I 2
1 (II.28) 
I1 = sinh(γ l )V 2 + cosh(γ l ) I 2
Zc
⎡V 1 ⎤ ⎡ A B ⎤ ⎡V 2 ⎤
Sur la forme matricielle ABCD ⇒  ⎢ ⎥ = ⎢ ⎥ ⎢ ⎥   
⎣ I 1 ⎦ ⎣C D ⎦ ⎣ I 2 ⎦
 
A = cosh(γ l )
z0
B = Z c .sinh(γ l ) Zc =
y0   (II.29) 
Les paramètres ABCD sont ⇒ 1
C = .sinh(γ l ) γ = α + j β = z 0 .y 0
Zc
D = cosh γ l

On note aussi : A=D et AB-CD=1


Ces paramètres (ABCB) sont les valeurs vraies et exactes de la ligne, mais en réalité en travail
beaucoup avec les paramètres correspondants au schéma équivalent en Π.

Les paramètres ABCD par approximation sont :


'
Y ' .Z
sinh(γ l ) A = D = 1+
Z ' = Z c sinh(γ l ) = Z 2
γl (II.30) 
B =Z '
1 Y tanh(γ l )
Y '= tanh(γ l ) = .
2 γ l / 2                                            C =Y ' ⎛⎜1 + Y .Z ⎞⎟   
' '
Zc
⎝ 4 ⎠

 
Z '
I1 I2
   
+ +

V1 V2
       
- -

Figure. II.18 Schéma équivalent en Π de la ligne longue

20 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
VI. Transport d’énergie en courant continu HVDC
La première installation industrielle pour transporter l’énergie électrique en courant continu était
en 1906 sur une distance de 200 km (MOUTIER – LYON) d’une puissance de 20 MW, le
courant était produit par des génératrices a courant continu mises en série. La transmission en
courant continu a haute tension HVDC a fait un début modeste en 1954 ou un réseau de capacité
20 MW constituée par un seul câble a 100 KV avec retour du courant par la mer a été établie le
suède est L’île de Gotland.

™ Pourquoi une liaison a courant continu ?


Le coût des stations de conversion étant élevé, l’emploi de ces liaisons reste spécifique. On les
utilise essentiellement dans les situations :
♦ En cas de liaisons longues (centaines de km) les exemples les plus grands sont ceux
Itaipu (800 km) au Brésil et Cahora-Bassa (1420 km entre le Mozambique et l’Afrique
du sud).
♦ En cas d’interconnexion de deux réseaux de fréquences différentes comme au Japon ou
cohabitent les deux fréquences 50 et 60 Hz.
™ Nécessité du transport en courant continu
Parmi les raisons majeures nécessitent une liaison a courant continu HDVC entre deux systèmes
d'alimentation ou éléments de système alternatif ; On distingue généralement deux grands
raisons qui exigent la transmission en courant continue :

VI.1. Raisons économiques


Une Liaison a courant alternatif est constituée au minimum de trois conducteurs dont chacun est
isolé a la tension de pick, mais la puissance transmise est liée aux valeurs efficaces, d'autant plus,
la constrictive des lignes doit aussi tenir en compte la circulation d'énergie réactive. Par contre
une ligne à courant continu nécessite seulement deux conducteurs où la tension normale du
fonctionnement est celle normale de 1a ligne.
Lorsque la distance est importante le transport en courant continu peut être solution économique.
En effet, le coût des stations d'extrémités est compenser par les économies réalises sur le coût de
lignes (conducteurs et pylônes).

 
 
Figure II.19. Comparaison entre une ligne CA et CC

21 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
◊ B.E Break Even.
Cette distance peut varier de 500 à 800 Km pour les linges aériennes .Mais pour les câbles
employés dans les liaisons souterraines et sous marines la distance BE est réduite à 40 Km
Dés que la distance d'une telle liaison dépasse 700 km 1'emploi du courant continu présente
d'une part 1'avantage économique et d'autre part la grande souplesse d'exploitation dont la
sécurité d'alimentation, protection lors d'un défaut, stabilité et réglage permanent de fréquence
et de déphasage.

VI.2. Raisons techniques


Dans certaines applications, l'emploi du courant continu présent la seule solution techniquement
réalisable, parmi ces applications particulières on distingue.
VI.2.1. Liaison entre réseaux à fréquences différentes
Il se trouve par fois que les réseaux très proches utilisent des fréquences différents (Japon),
l'interconnexion de ces réseaux ne peut se réalisée que par une liaison a courant continu, dans ce
cas les deux stations de Conversions peuvent être installes 1'une a cote de l'autre autrement dit
c'est une liaison Back To Back.
VI.2.2. Interconnexions internationales
L’interconnexion par une liaison a courant continu est d'un usage beaucoup plus souple le transit
qui la parcourt est en effet en réglable a tout instant et très rapidement, en plus une celle liaison
participe au réglage de fréquence et de déphasage du réseau ainsi la facilité d’exploitation et
sécurité des transites.

VI.2.3. Amélioration de l’utilisation des réseaux alternatifs


Lorsque le niveau des puissances de court-circuit sur les réseaux THT devient inacceptable pour
le matériel (Disjoncteurs, Jeux de barres ......Etc.). L’introduction de liaison en courant continu
permettrait d’isoler le réseau ou le défaut apparaît.
Techniquement la limitation des courants de court-circuit est due à la rapidité de contrôle des
convertisseurs, qui rend la puissance échangée indépendant du réseau où le court-circuit apparaît.
Une liaison HVDC permet aussi d'affranchir tout problèmes de stabilité, ainsi il est possible
d'améliorer sensiblement la stabilité des liaisons, en courant alternatif fonctionnent en parallèle
avec elle.
Une liaison HVDC est, la plupart du temps, insérée dans un système de transmission en courant
alternatif. Elle est donc constituée de trois éléments : un redresseur, une ligne de transmission, un
onduleur.
Généralement, le redresseur et l'onduleur sont symétriques et réversibles (c'est-à-dire qu'ils
peuvent échanger leur rôle).

22 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

Figure II. 20. Vue globale d’une ligne HVDC

VI.3. Les inconvénients de la transmission CC.


A leur premier stade d’application la transmission a été limitée par les facteurs suivants :
- La difficulté d’interrompre les courants continus a haute tension exigeant des disjoncteurs
à courant continu coûteux.
- L’utilisation des transformateurs pour changer les niveaux de tension en courant continu
est impossible.
- Le coût élevé des équipements dans les postes de conversion.
- Génération d’harmoniques qui exigent des filtres a CA et à CC, ceux ci seront ajoutés au
coût des postes de conversion
- La complexité de contrôle.

VI.4. Éléments constitutifs


Station de conversion
1. Les convertisseurs.
2. Les transformateurs.
3. Les Filtres.
4. Réactance de lissage.

Les éléments de base d’un system de transmission HVDC est la station de conversion CA /CA
et CC /CA. Les rôles de la station redresseur et celle onduleur peuvent être inversés selon le sens
de transit de la puissance en ajustant le contrôle des convertisseurs.
La structure classique d’une station de conversion est donnée ci-dessous. On y trouve deux
transformateurs triphasés dont les couplages sont différents : Y∆ et ҮY ce qui permet d’obtenir
un système de 12 tensions décalées de π/12 et donc de faire du redressement dodécaphasé. Cela
permet de limiter au maximum les contraintes sur les filtres, que ce soit coté AC que du coté DC.
Au départ la conversion de l'énergie électrique se fait par des convertisseurs statistiques appelés
redresseurs. Les redresseurs sont uniquement susceptibles de convertir du courant alternatif en
courant continu, les valeurs moyennes de la tension Ud et du courant Id ainsi que la puissance
échangée conservant le même signe.

23 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
VI.4.1. Les convertisseurs
Sont constitués habituellement par deux ponts triphasés connectés en série pour former un
système de douze interrupteurs.

Figure II.21. Groupement des redresseurs

L’utilisation d’un convertisseur à 12 impulsions est pratiquement plus préférable du point de


vue réduction d’harmoniques.
Pour la conversion alternative /continue plusieurs variantes de schéma de conversion peuvent
être utilisées pour la basse et moyenne puissance.
Par contre en haute tension et principalement en HVDC le schéma universel adopté est celui de
convertisseur triphasé double alternance connu sous le nom du pont de Greatz. Il est connu que
ce type de structure est réversible en tension mais pas en courant. On associe à l’autre bout de la
ligne de transport la même structure inversée pour assurer la circulation du courant et le réglage
du sens de transfert s’effectue donc en faisant varier l’angle de commande des thyristors.

VI.4.2. Les transformateurs


Les transformateurs qui alimentant les convertisseurs peuvent avoir différentes configurations
réalisant un changement de tension pour fournir au pont un système triphasé ou héxaphasé de
tension alternative dont l’amplitude permet d’atteindre la tension continue désirée. Ces
transformateurs sont connectés en étoile/étoile et étoile/triangle dont le déphasage de tension est
de 30 degré. Ces transformateurs Assurant l’isolation galvanique entre le réseau alternatif et la
ligne a courant continu. Décalées de Π/12 et donc de faire du redressement dodécaphasé. Cela
permet de limiter au maximum les contraintes sur les filtres, que ce soit coté AC que du coté DC.

VI.4.3. Les Filtres


Trois types de filtres sont utilisés dans le système HVDC.
ƒ Filtres à CA : Ce sont des circuits passifs qui sont utilisée pour fournir une faible
impédance et des chemins raccourcis pour les harmoniques des courants alternatifs.
ƒ Filtres à CC : Ceux-ci sont semblables aux filtres du CA et sont utilisés pour le filtrage
des harmoniques superposés à la composante continue.
ƒ Filtre à haute fréquence : Ceux-ci sont connectés entre le transformateur de la station de
conversion et le coté alternatif pour refouler les harmoniques de courant de haute
fréquence.
24 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
VI.4.4. Réactance de lissage
Une réactance suffisamment grande est utilisée du coté continu pour lisser le courant continu et
aussi pour la protection.

VI.5. Conducteur de retour


Certaines liaisons emploient la terre ou la mère comme conducteur de retour du courant, alors le
circuit a courant continu peut ce réduire à un seul conducteur et a des prises de terre, on
économise de cette façon au conducteur et on minimise les valeurs pertes qui y auraient été
produites.
Mais une liaison a deux conducteurs présente du point de vue de la puissance garantie,
l'avantage de pouvoir être exploite a puissance réduite en cas d'avarie d'un des pôles, dans ce cas
on utilise la terre comme conducteur de retour, alors une telle liaison exige quelques précautions
qui doivent être prises en considération. Les courants dans le sol sont également capables
d'influencer certains dispositifs de signalisation sensibles aux courants continus ; en mer, le
champ magnétique terrestre superpose au champ magnétique terrestre et risque de fausser plus au
moins une zone assez limitée.

Figure II.22. Composantes d’une ligne HVDC

VI.6. La liaison souterraine


Lorsque le transport d'énergie par lignes aériennes n'est plus acceptable, sous la pression de
l’opinion publique ou au point de vue économique (En certains pays les frais de 1'autorisation de
passage d'une ligne aérienne attiennent 66% des frais totales de 1a liaison), Dans ce cas le
transport d’énergie se fait par des liaisons souterraines.
Des que une telle liaison dépasse 50 km), il est économiquement intéressant de 1'effectuer en
courant continu qui permet d’une part de réduire notablement le coût des câbles et d'autre part
d'affranchir les problèmes de la surdimensionnement de ces dernières causes par l’énergie
réactive.

VI.7. Liaison sous-marine


Les liaisons sous-marines dépassant 50 km offrent les mêmes avantages que celle souterraines
en courant continu. D'autant plus, elles permettent d'éviter les problèmes d'emplacement des
compensateurs d’énergie réactive qui sont impossibles à les installes.

25 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
VI.8. Arrêt de la liaison
Pendant que dans un système à courant alternatif est en fonctionnement, ce circuit est mis hors
service par une simple ouverture d'un contact, sur la liaison HVDC, la technique générale de
bloquer une ligne est de réduire graduellement la puissance par action de commande pendant un
temps convenable et bloqué par suite toutes les Thyristor. Quand un convertisseur est bloqué, le
courant qui y circule est grand, il prend un grand temps pour s'éteindre, ainsi on garde l'une des
stations en régime onduleur jusqu'à l'extinction totale du courant.

26 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

Chapitre III : Réseaux de distribution de l’énergie électrique

I. Introduction
Les réseaux de distribution ont pour fonction d’alimenter l’ensemble de la clientèle
principalement connectée à ces réseaux. Pour des raisons de coût et de simplicité technique, les
réseaux de distribution ont principalement une structure radiale.
A la différence d’une structure maillée une structure radiale est une structure arborescente. Ainsi,
le flux de puissance n’a qu’un trajet possible pour transiter du poste de transformation HT/MT
ou MT/BT vers le point de consommation considérée. Ceci permet notamment la localisation et
l'élimination rapide de défauts, ainsi que le comptage de l'énergie aux postes sources.

II. Le Système triphasé


La distribution de l’énergie électrique est effectuée par un système triphasé. Au niveau de la
production, trois tensions sinusoïdales sont générées avec la même amplitude, mais déphasées
entre elles d’angle 2π/3=120°

A A

+   +  

120° 120° 120° 120°

120° 120°

C B B C
System triphasé séquence direct System triphasé séquence indirect

Figure.III.1.Système triphasé.

Pour un système triphasé direct (ABC) de tension on note :


V a (t ) =V 2 sin(ωt )
V a =V ∠0°

V b =V ∠ − 120° V b (t ) =V 2 sin(ωt −
)
3
V c =V ∠ − 240° =V ∠ + 120°

V a (t ) =V 2 sin(ωt − )
3
Pour un système triphasé inverse (ACB) de tension on note :
V a (t ) =V 2 sin(ωt )
V a =V ∠0°

V b =V ∠ + 120° V b (t ) =V 2 sin(ωt + )
3
V c =V ∠ − 120°

V a (t ) =V 2 sin(ωt − )
3
V : représente la valeur efficace de la tension
27 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

a
Uab Uca
b Phases
Ubc
c
Va Vb Vc
N Neutre

Figure III.2. Réseau triphasé avec neutre

Le système est composé de trois phases et d’un neutre N


Un réseau de tension triphasé équilibré direct est constitué par :
- Trois tensions simples entre phase et neutre de valeurs efficaces égales :
Va=Vb=Vc=V ; avec Va est en avance sur Vb
- Trois tensions composées entre deux phases de valeurs efficaces égales :
Uab=Ubc=Uca=U
Les tensions composées forment aussi un système de tensions triphasé équilibré direct en
avance de 30° sur celui des tensions simples.

III. La Distribution de l’énergie électrique


Les réseaux de distribution ont comme point de départ les postes sources. Ils comportent des
transformateurs HTB/HTA à partir desquels la HTB est distribuée en triphasé sans neutre et
entre 5 et 33 kV (souvent 20 kV).

III.1.Types de distribution de l’énergie électrique


III.1.1. Distribution en «Antenne» ou «Simple dérivation»
Il est principalement utilisé dans les zones rurales, en réseau aérien. En cas de défaut sur un
tronçon de câble ou dans un poste, les utilisateurs sont privés d'alimentation le temps de la
réparation.

Figure III.3. Distribution en Antenne

28 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
III.1.2. Distribution en «Coupure d'artère» ou en «Boucle»
Il est utilisé en zone urbaine. En cas de défaut sur un tronçon de câble ou dans un poste, on isole
le tronçon en défaut par l'ouverture des deux appareils de protection ou de sectionnement qui
l'encadrent et on réalimente la boucle en refermant le disjoncteur.

Figure III.4. Distribution en Boucle

III.1.3. Distribution en « Double dérivation »


Il est utilisé pour assurer une continuité de service optimale. En cas de défaut sur l'une des lignes,
l'alimentation de l'abonné est permutée sur la seconde. Les deux arrivées sont différentes mais
peuvent être issues du même poste source. On ne peut se connecter sur les deux arrivées en
même temps grâce aux verrouillages mécaniques présents entre A1 & A2. Il est possible que la
seconde arrivée (ou la troisième) soit un groupe électrogène (diesel, gaz, autre).

Figure III.5. Distribution en double dérivation

29 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
IV. Transformateurs de distribution
Les transformateurs sont des éléments essentiels dans le transport, et la distribution de l’énergie
électrique. Ils jouent le rôle d’échangeurs et permettent de passer d’un réseau à un autre, ils sont
utilisés à la sortie des centrales et entre les réseaux de tensions différentes.

IV.1. Rôle des transformateurs


Le but principal des transformateurs de puissance est convertir la tension à l'extrémité des
centrales de production en tension transmises par les lignes de distributions et puis de la
convertir à l'autre extrémité de réception à des tensions d'utilisation. Le transformateur a deux
fonctions principales :
1. Le changement du niveau de tension. Le transformateur est largement utilisé sur le réseau
de transport et de distribution pour élever ou abaisser la valeur efficace de la tension.
Nous avons vu par exemple que pour chaque puissance, il y a une tension optimale d’un
point de vue économique pour transporter la puissance.
2. L’isolation galvanique: Le transformateur permet de créer des sources de tensions qui
n’ont pas de référence de potentiel les unes par rapport aux autres (alimentation de circuit
électronique, de circuit de sécurité). On peut trouver pour ce type d’utilisation des
transformateurs qui présentent un rapport de transformation égal à 1.

Figure III.6 Transformateur de distribution triphasé.

IV.2. Transformateur haut de poteau


Dans les réseaux de distribution ruraux, où les distances entre points à desservir augmentent les
dépenses d’investissement, on recherche les solutions économiques. Les lignes à moyenne et
basse tension sont aériennes, montées sur poteaux en béton ou en bois. Les postes de
transformation sont placés dans des cabines maçonnées, étroites et hautes, de construction simple
ou même portés par les pylônes eux-mêmes (poste sur poteaux).

30 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

Figure.III.7 : Transformateur MT/BT

V. Compensation de l’énergie réactive


V.1. Généralités
La circulation des puissances active et réactive provoque des pertes actives et des chutes de
tension dans les conducteurs. Les pertes actives réduisent le rendement global des réseaux et les
chutes de tension sont néfastes au maintien d'une bonne tension que doit le distributeur à ses
clients.
La puissance apparente S [MVA] à deux composantes : la puissance (P) et la puissance (Q) liées
par le déphasage « φ »
S = P + jQ = UI .(cos ϕ + j sin ϕ ) (III.1)
Le premier apparaît comme utile (puissance active), l’autre comme une puissance parasite
(puissance réactive) dont la circulation sur le réseau provoque des phénomènes indésirables.

On voit donc l’intérêt économique de réduire les transits de la puissance réactive pour réduire
les pertes. Ainsi est-il donc préférable sur le plan technique de les produire le plus près possible des lieux
de consommation. C’est ce qu’on appelle « compensation de l’énergie réactive ». On utilise des
condensateurs pour fournir l’énergie réactive aux récepteurs inductifs.

La chute de tension à travers le réseau est donnée par :

PR + Q X
∆U = (III.2)
U
R & X : Sont respectivement la résistance et la réactance de la ligne.
U : La tension au niveau de la charge.

31 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

Q1 Q1

Q1-Q2

Q2 Q2

Figure III.8 .Diagramme vectorielle représente l’importance de la compensation

Q1 : La puissance réactive appelée par la charge seule.


Q1-Q2 : La puissance réactive fournie par la source supplémentaire.
Q2 : La puissance réactive transité par la source principale.
P : La puissance active appelée par la charge.

La puissance des condensateurs à installer sera égale à :


Qb = Q1 – Q2 (III.3)

Qb = P (tg ϕ 1 – tg ϕ 2) (III.4)

V.2. Facteur de puissance


Le facteur de puissance de l'installation est le quotient de la puissance active en kW consommée
par l'installation sur la puissance apparente en kVA fournie à l'installation.
Il est égal au cosinus de l'angle de déphasage « ϕ » entre la tension et le courant
P
cos ϕ = = facteur de puissance ; Le cos ϕ est compris entre 0 et 1.
S
- Un facteur de puissance proche de 1 optimise le fonctionnement d'une installation.

- Il est possible d'exprimer la « tg ϕ » avec :


Q
tg ϕ = (III.5)
P

- La valeur la plus faible de « tg ϕ » optimise l'installation.

32 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 

Figure III.9. Représentation des puissances par FRESNEL

Une trop grande consommation d'énergie réactive pour une installation électrique va augmenter
considérablement ses courants en ligne bien que sa puissance active n'est pas changée.
S P ² +Q ²
I = = (III .6)
3.U 3.U

Si « Q » augmente on a l’augmentation de « I ».

La compensation permet d'améliorer le facteur de puissance (cosφ) .Soit un appareil ou groupe d'appareils
appelant une puissance active P (W) et une puissance réactive Q(VAR). On souhaite réduire la (tg φ) à
une valeur plus faible (tg φ’).

L’amélioration du facteur de puissance tend idéalement à lui donner une valeur proche de l’unité « 1 ».

En pratique, on se contente d’une valeur proche de 0,9 (inductif).

V.3. Avantages d’amélioration du facteur de puissance


Cette amélioration présente de nombreux avantages
V.3.1.Diminution de la section des câbles
La puissance active transportée par un câble diminue lorsque le facteur de puissance s'éloigne de
1. Pour une même puissance active à fournir la diminution du facteur de puissance impose le
choix de câbles de plus grande section.
V.3.2.Diminution des pertes en ligne
Un bon facteur de puissance permet une diminution des pertes en ligne à puissance active
constante. Les pertes wattées (dues à la résistance des conducteurs) sont intégrées dans la
consommation enregistrée par les compteurs d'énergie active (kWh) et sont proportionnelles au
carré du courant transporté.
V.3.3. Réduction de la chute de tension
L'amélioration du facteur de puissance diminue l'énergie réactive transportée et de ce fait
diminue les chutes de tension en ligne.
V.3.4. Augmentation de la puissance disponible
La puissance active disponible au secondaire d'un transformateur est d'autant plus grande que le
facteur puissance de l'installation est élevé.
33 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
V.4. Moyens, principes et modes de la compensation
Compenser une installation consiste à installer une source d'énergie réactive de compensation qui
permet d'améliorer de facteur de puissance de l'installation.

V.4.1. Moyens de compensation


La compensation peut se faire en basse tension ou en haute tension, en utilisant des
condensateurs. En basse tension la compensation est réalisée avec deux familles de produits :
ƒ Les condensateurs de valeurs fixes ou condensateurs fixes,
ƒ Les équipements à régulation automatique ou batteries automatiques qui permettent
d'ajuster en permanence la compensation aux besoins de l'installation.
ƒ Lorsque la puissance à installer est supérieure à 800 (kvar) avec une charge stable et
continue il peut être plus économique de choisir des batteries de condensation haute
tension à installer sur le réseau. (Rappel : Q = U2 Cω d'où pour une même valeur de
« Q », on a réduction de la capacité et coût moins élevé du condensateur).

V.4.2. Principe et intérêt de la compensation automatique


Installées en tête de l'ensemble de la distribution BT ou d'un secteur important, les batteries de
condensateurs sont divisées en gradins. La valeur du cos ϕ est détectée par un relais var-métrique
qui commande automatiquement l'enclenchement et le déclenchement des gradins en fonction de
la charge et du cos ϕ désiré. Le transformateur de courant doit être placé en amont des récepteurs
et des batteries de condensateurs.
La compensation automatique permet l'adaptation immédiate de la compensation aux variations
de la charge et évite, ainsi, le renvoi d'énergie réactive sur le réseau et les surtensions
dangereuses pour les circuits d'éclairage lors des marches à faible charge de l'installation.

Figure III.10. Principe de la compensation automatique d'une installation

34 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
V.4.3. Modes de compensation
V.4.3.1. Compensation globale
La batterie de condensateurs est raccordée en tête de l'installation et reste en service de façon
permanente. Ce mode de compensation convient lorsque la charge est stable et continue.
¾ Intérêts
- Ajuste le besoin réel de l’installation kW à la souscription de la puissance apparente (S en
kVA).
- Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
™ Remarque
⇒ Le courant réactif (Ir) est présent dans l’installation du niveau 1 jusqu’aux récepteurs.
⇒ Les pertes par effet joule dans les câbles ne sont pas diminuées (kWh).
⇒ Le facteur de puissance est variable suivant le nombre de machines en service.
 

V.4.3.2. Compensation partielle


La batterie de condensateurs est raccordée au tableau de distribution et fournit l'énergie réactive
par atelier ou par groupe de récepteur. Ce mode de compensation convient lorsque l'installation
est étendue et comporte des ateliers dont les régimes de charge sont différents.

¾ Intérêts
- Optimise une partie du réseau, le courant réactif (Ir) n’est pas véhiculé entre les deux
niveaux 1 & 2.
- Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
™ Remarque
⇒ Le courant réactif (Ir) est présent dans l’installation du niveau 2 jusqu’aux récepteurs,
⇒ Les pertes par effet joule dans les câbles ne sont pas diminuées (kWh).
⇒ Le facteur de puissance est variable suivant le nombre de machines en service.
 

V.4.3.3. Compensation Individuelle


La batterie de condensateurs est raccordée directement aux bornes de chaque récepteur du type
inductif, notamment les moteurs. Elle convient lorsque la puissance de certains récepteurs est
très importante par rapport à la puissance totale, elle offre le plus d'avantages.
¾ Intérêts
- Optimise tout le réseau électrique, le courant réactif est fourni à l’endroit de sa
consommation,
- Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
- Le facteur de puissance n’est plus variable suivant le nombre de machines en service.
 

™ Remarque
⇒ Le courant réactif n’est plus présent dans les câbles de l’installation,
⇒ Les pertes par effet joule dans les câbles sont totalement supprimées (kWh)
⇒ Le nombre de batteries de condensateurs est dans ce cas plus important, il en résulte un
investissement généralement plus élevé.
 
35 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
 
Tableaux III.1: Différents modes de compensation

Globale (centralisée) Partielle (par groupe) Individuelle (locale)

V. 5. Autres type de compensation


V.5.1. La compensation Série
Les condensateurs sont placés en séries sur une ligne dont ils compensent la réactance. La
compensation série est employée sur certaines lignes à haute tension à la fois très longues et très
chargées. Elle est justifiée par des considérations telles que la stabilité.
- Ce type de compensation est assez exceptionnel.
- Mentionnons que les principaux problèmes résident dans la protection contre les
surintensités qui traversent les batteries lorsqu’un court-circuit se produit sur la ligne où
elles sont installées.

A B

Lω 1

Figure III.11. Compensation Série

V.5.2. Les inductances


Les inductances sont souvent utilisées pour absorber la puissance réactive produite par de longue
ligne dans le réseau de transport. Elles peuvent être raccordées en direct ou via le tertiaire de
transformateurs. Leur puissance peut aller de 50 à 400 MVar.

V.5.3. Compensateurs synchrones


Cette solution utilise des générateurs du réseau pour produire ou absorber du réactif. En effet,
une machine synchrone peut être commandée de manière à préserver la tension via la puissance
réactive qu’elle produit. Le principe du contrôle est le même que celui des machines soumises au
réglage primaire avec un régulateur en charge du maintient de la tension. Une sous excitation
permet à la machine synchrone d’absorber de la puissance réactive et donc de diminuer la
tension ; inversement, une sur excitation lui permet d’en fournir et donc d’augmenter la tension.

36 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 

Chapitre IV : Exploitation des réseaux des électriques

I .Introduction
L’exploitation du système production – transport – consommation doit permettre de faire face
aux aléas courants (pertes de ligne, perte d’un groupe de production…), et d’éviter les incidents
majeurs (écroulements, ilotage, mise hors tension) ou, à défaut, d’en limiter les conséquences.
L’interconnexion des lignes impose que tous les groupes qui produisent de l’électricité
fonctionnent en synchronisme. Les capacités de transport sur les lignes sont limitées par les
seuils de surcharge admissible et par les marges de sécurité liées au niveau de tension. Le
gestionnaire devra donc agir sur la fréquence et la tension afin d’assurer le bon fonctionnement
du réseau.

II. Réglage de la fréquence


Le problème du réglage de la fréquence est global (en régime permanent la fréquence est
identique dans tout le réseau). Ceci est dû au fait que le système de production – transport est un
réseau électrique interconnecté.
Le réglage de la fréquence consiste à réaliser l’équilibre, à tout instant, entre la production et la
demande. La puissance moyenne qui sera absorbée par l’ensemble des charges peut être prévue
avec une bonne précision. En pratique, il y a des écarts inévitables entre la prévision de la
consommation et la production des centrales.

III. Réglage de la tension


Pour les réseaux de transport (THT), l’exploitant s’efforce de maintenir la tension dans la partie
haute de la plage admissible, et d’augmenter la marge de sécurité de fonctionnement du réseau.
Pour le réseau de distribution, des transformateurs régleurs en charge assurent le maintien de la
tension secondaire à sa valeur de consigne. En cas de chute de tension sur le réseau de transport
(primaire), le transformateur réduira son rapport de transformation et maintiendra la tension de
distribution (secondaire) à sa valeur de consigne. Ainsi à charge constante, le retour à la consigne
correspond au retour à la puissance initialement fournie.
Dans le but d'étudier l'impact de la tenue de la tension sur la bonne exploitation des réseaux,
nous présentons dans la figure IV.1 un modèle équivalent monophasé en Π d'une ligne triphasée
couramment utilise dans l'étude des réseaux.

Figure IV.1. Modèle de ligne en Π

37 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
A ce modèle de ligne en Π, on peut associer un diagramme de Fresnel reliant les tensions aux
éléments de ce modèle (figure IV.2).

Figure IV.2. Diagramme de Fresnel de la ligne en Π

III.1. Chute de tension dans une ligne


Si l'on connait de sortie (V2), et les puissances actives et réactive transitées dans la ligne, (P et Q),
ainsi que les paramètres de la ligne (R et X), on peut alors calculer la chute de tension :

RP + X Q X P − RQ
∆V = V 1 −V 2 = +j (IV.1)
V2 V2
De manière générale, on peut considérer que si le déphasage « δ » entre la tension d'entrée et de
sortie de la ligne est suffisamment petit (d'hypothèse de Kapp), alors la chute de tension est égale
a sa projection ∆V :
RP + X Q
∆V ≈ ∆V = (IV.2)
V2

III.2. Les pertes par effet joule dans une ligne


Les pertes en ligne par effet Joule sont également déterminées par la puissance transmise et la
tension d'exploitation.
P 2 +Q 2
En monophasé : ∆Pj = ∆Pj = R . (IV.3)
V 22
R P3T2 + Q 32T
En triphasé : ∆Pj 3T = 3∆Pj = (IV.4)
3 V 22
En notant P3T et Q3T les puissances active et réactive triphasées.

Remarque : La chute de tension et les pertes joule sont liées à la fois à la puissance transmise
et à la tension d'exploitation (de sortie). Un plan de tension élevé permettra donc de réduire les
chutes de tension et les pertes sur le réseau.

III.3. Puissance transmissible


En effet, reconsidérons le schéma de ligne en Π de la figure IV.1 avec une charge connectée au
nœud 2. Dans le cas de lignes de transport (HT), la résistance des lignes est très faible devant
leur réactance, et la capacité homopolaire est très grande devant l'impédance de charge. On peut
donc assimiler l'impédance entre les points 1 et 2 a la réactance X ; On obtient alors le schéma
suivant :

38 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 

Figure IV.3: Modèle de ligne simplifié

Figure IV.4 : Diagramme de Fresnel de la ligne simplifiée

Supposons la tension (V1) tenue, c'est-a-dire constante lorsque la charge varie. Si de plus on fait
l'hypothèse que la puissance réactive de la charge est nulle (Q2 = 0), ce qui est réaliste en cas de
bonne compensation réactive, on peut écrire :

X I 12 = V 1 sin δ (IV.5)
V 1V 2
D’où : P1 = P2 = sin δ (IV.6)
X
Si rien n'est fait pour maintenir la tension V2 constante quand la charge varie, on aura alors :
V 2 = V 1 sin δ (IV.7)
V 12
Soit : P1 = P2 = sin 2δ (IV.8)
2X
La puissance maximale transmissible par phase est donc :

V 12
Pmax = (IV.9)
2X
Considérons maintenant que la tension V2 aux bornes de la charge est tenue et égale à V1 en
module (ce qui implique que Q2 n'est plus nulle en permanence). La puissance maximale
transmissible par phase devient alors :

V 1V 2 V 12
Pmax = ≈ (IV.10)
X X
Ainsi on double la puissance maximale transmissible dans une ligne en tenant sa tension au
nœud extrémité. D'une manière générale, plus la tension est tenue en un grand nombre de nœuds

39 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
du réseau, plus la puissance transmissible par ce réseau sera élevée. Il apparait également
préférable d'exploiter les réseaux électriques sous une tension la plus élevée possible dans la
limite de tenue des matériels afin d'augmenter la capacité de transport des lignes.
Cependant, la figure VI.4 permet d'écrire.

V 1V 2 cos δ −V 22
Q2 = (IV.11)
X

- Le maintient de V2 constant implique donc le contrôle local de Q2. D'une manière


générale, la tenue de la tension en point donne du réseau nécessite la compensation de la
puissance réactive fournie ou consommée en ce point.
- Ainsi, le réglage de la tension se fait en ajustant localement la production de puissance
réactive à la consommation.
- Le réglage du plan de tension (valeurs de la tension en différents points du réseau)
nécessite donc de disposer du plus grand nombre possible de points de compensation de
puissance réactive.
- On notera également que la chute de tension est d’autant plus grande que la ligne est
longue (R et X élevés) c’est à dire que la région concernée est éloignée ou dépourvue de
centrale de production.

IV. Type de réglage de tension


IV.1. Le réglage primaire de tension
Le réglage primaire de la tension est assuré par les groupes de production équipés d’un
régulateur primaire de tension. Grâce à ce régulateur les alternateurs fixent la tension à une
valeur de consigne sur leur point de raccordement. Le principe est d’agir sur l’excitation
d’alternateur pour garder le niveau de tension désiré. En effet, si l’alternateur est surexcité celui-
ci va produire de la puissance réactive ce qui aura pour effet d’accroître la tension à son point de
connexion. Inversement, dans le cas d’une sous excitation de l’alternateur celui-ci va absorber de
la puissance réactive et donc faire diminuer la tension à ses bornes.

IV.2. Le réglage secondaire de tension


Comme pour la fréquence les réglages primaires sont réalisés de manière locale par chacun des
groupes de production concernés. Ils agissent rapidement mais doivent être coordonnés pour
éviter toute dérive ou encore pour optimiser le fonctionnement de groupes proches et éviter que
certain fournissent trop de puissance réactive pendant que d’autres n’en fournissent pas ou pire
en absorbent, c’est le rôle du réglage secondaire de tension (RST). Ce réglage de tension est
envisagé par région ou zone. Ces zones sont des parties de réseau dont les évolutions du plan de
tension sont sensiblement différentes. Sur cette zone est défini un nœud particulièrement
représentatif de l’évolution de la tension, ce nœud est appelé « point pilote ».
Le principe du RST est de réguler la tension en ce point pilote du réseau en agissant sur les
productions de puissance réactive des groupes participants au réglage. Les mesures de tension
sont fournies au RST qui calcule de nouvelles consignes de tension pour les groupes réglant dans
le but de fixer la tension au point pilote.

40 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
IV.3. Le réglage tertiaire de tension
Le réglage tertiaire est nécessaire pour coordonner les actions entre deux zones régies par des
RST différents. Ce réglage est effectué par les opérateurs de dispatching régional et comprend le
calcul des tensions aux points pilotes.
Ces réglages hiérarchisés permettent de réguler la tension sur les réseaux HT (transport et
répartition). Pour le réseau de distribution le contrôle se fait localement à l’aide de systèmes
gérant l’apport en puissance réactive nécessaire afin de limiter le transit de cette puissance sur les
réseaux amont via les postes HT\MT qui occasionnent des pertes supplémentaires.

IV.4. Plage de variation


La plage de variation limites en tension devant être respectées en chaque point de livraison ainsi
que le limites de fonctionnement au delà des quelles des systèmes de coupure telles que les
protections de découplage doivent intervenir. Pour le cas des réseaux de distribution, les limites
de fonctionnement
La fréquence (± 0.05Hz) ; La tension (HT± 10% ; MT ± 5% ±)
Les variations de puissances consommées sur le réseau sont inévitables et dépendantes de
plusieurs facteurs comme la période de la journée, les saisons ou encore les secteurs de
consommations (tertiaires, industriels ou résidentiels). Or, cet équilibre entre la production et la
consommation est un facteur de fluctuation de l’onde de tension. Ainsi, plus la production est
importante par rapport à la consommation plus la tension sera élevée et inversement. La tension
évolue donc également en permanence, le paragraphe suivant expose quels sont les dispositifs de
réglage permettant de conserver la tension dans les limites admissible.

IV.5. Régleurs en charge


Les transformateurs des postes sources sont également équipés de régleurs en charge qui
permettent de modifier le rapport de transformation par pas de 1 %. Ceux-ci permettent d'ajuster
la tension des jeux de barres HTA en fonction de l'évolution des charges et des fluctuations de la
tension amont. Le premier changement de prise suite à un dépassement de seuil se fait avec un
retard ∆t1 d'une minute, ceci afin de laisser passer des variations de tension transitoires dues aux
connexions ou déconnexions de charges importantes (figure IV.5). Le retard ∆t2 pris en compte
pour les changements de prise suivants est réduit à 10 s.

Figure IV.5. Principe de fonctionnement du régleur en charge

41 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
Le réglage de la tension HTA peut se faire avec ou sans compoundage.
Le compoundage est une technique qui prend en compte, par mesure du courant dans le
transformateur (et donc de l'état de charge moyen du réseau), les chutes de tension dans le
réseau aval. Cela permet de tenir la tension en un point du réseau différent du poste source :
centre de gravite, nœud prioritaire ou critique, etc

V. Problèmes survenant sur les réseaux électriques


V.1. Les défauts dans les réseaux HT
Le risque d’apparition d’un incident sur le réseau n’est pas nul car lié à de nombreux paramètres
aléatoires. Ainsi, les courts-circuits peuvent avoir diverses origines :
™ Electriques : C’est l’altération des isolants des matériels de réseau, par exemple. En
effet, les matériels électriques que l’on trouve sur le réseau ou dans les postes comportent
des isolants (solides, liquides ou gazeux) constitués d’assemblages plus ou moins
complexes placés entre les parties sous tension et la masse. Ces isolants subissent des
dégradations au cours du temps qui conduisent à des défauts d’isolement et donc des
courts-circuits.
™ Atmosphériques : Les lignes aériennes sont soumises aux perturbations extérieures telles
que la foudre, les tempêtes ou le givre.
™ Mécaniques : C’est la chute d’un corps sur un conducteur ou la dégradation mécanique
de conducteurs consécutive à des agressions extérieures par des engins de terrassement
par exemple.
™ Humaines : Ce sont les fausses manœuvres telle que l’ouverture d’un sectionneur en
charge par exemple.
On trouve plusieurs catégories de défauts dans les réseaux HT (les courts circuits). Ceux-ci sont
caractérisés par leur type, leur durée et l’intensité du courant de défaut. Ainsi, on distingue:

Figure IV.6. Différents types des courts circuits

42 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
VI. Les surtensions
VI.1. Définition : On désigne par surtension toute différence de potentiel anormal apparaissant
dans les circuits électriques, et qui susceptible d’endommager les éléments de ces circuits (ligne,
machine, isolateur …….etc.).
On qualifie de surtension toute tension fonction de temps entre un phase et la terre où entre deux
conducteurs de phases, dont la ou les valeurs de crête dépassent la valeur correspondant à la
tension la plus élevée du matériel, ou la valeur de crête 2U m où Um est la valeur maximale de la
tension.
VI.2. Classifications
Une classification des contraintes diélectrique subies par le matériel peut être établit suivant
divers critères tels que : l’origine, la durée et la forme. Ces contraintes peuvent provoquées le
claquage d’une isolation, soit lentement, soit brutalement.
On distingue deux types de surtension :
VI.2.1. Surtension internes (temporaire, transitoire de manœuvre)
VI.2.1.1. Contrainte permanente : Cette tension n’apparaît pas, bien sur, comme une
surtension au sens propre du terme, elle n’en est moins une contrainte non négligeable dans la
mesure où elle est appliquée en permanence. Certains matériels possédant des diélectriques
liquides ou solides, ou dissipant en permanence de l’énergie, vieillissent sous l’action de la
tension permanente et leur endurance dépend directement du niveau de cette dernière. Aussi les
isolateurs une fois pollués l’humidité et les poussières être l’objet d’amorçage même sous
tension de service.
A partir des sources, le transit de puissance appelé par les charges entraîne des chutes de
potentiel en ligne et pour limiter les variations de celle-ci, on dispose de plusieurs moyens :
- Réglage de l’excitation des alternateurs.
- Réglage du rapport de transformation.
- L’usage des dispositifs de compensation.
VI.2.1.2. Fluctuation rapides de la tension permanente « Le Flicker »
Ce phénomène très perturbateur pour certains utilisateurs comme les ordinateurs est dû aux
variations de charge (fours à l’arc par exemple) qui peuvent avoir un caractère purement
aléatoire ou périodique. En HT et THT, il y a très peu de charges qui sont connectées
directement au réseau.
◊ Les utilisateurs perturbateurs ne sont pas branchés avec les utilisateurs qui fonctionnent
avec une tension constante.
VI.2.1.3. Distorsion harmoniques
Elle peut avoir pour origine les générateurs eux-mêmes (harmonique de denture), les
transformateurs et les charges non linéaires (fors à arc, redresseurs de puissance).
VI.2.1. 4. Les surtensions temporaires
Nous considérons sous ce vocale tout phénomène à un caractère semi-permanent, soit parce que
c’est un régime réellement transitoire mais à une constante de temps d’amortissement très lente,
soit parce que c’est un régime stable mais anormal, et dont la durée est limitée au temps de
fonctionnement des dispositifs de contrôle et de protection du réseau.
La durée des surtensions temporaires peut être de quelques minutes à quelques heures, et
l’amplitude peut atteindre quatre fois la tension nominale.

43 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
- Surtension en extrémité d’une ligne ouverte « Effet Ferranti »
C’est surtension temporaire due à l’alimentation d’une ligne ouverte (à vide), ce phénomène se
manifeste par une tension croissant vers l’extrémité ouverte.
A partir de la théorie générale des lignes (équation des télégraphistes), nous pouvons obtenir une
expression simplifiée de la tension (Ve ) à l’entrée.
V (l ) LC ω 2l 2
= 1+ . (IV.12)
Ve 2
- L : inductance de la ligne
- C : capacité transversale de la ligne.
- l : longueur de la ligne,
- Avec ω = 2πƒ.
Il existe deux moyens pour réduire ces surtensions qui peuvent être gênantes sur les lignes
très longues :
- La réactance shunt, qui consiste à placer aux extrémités de la ligne une réactance phase-terre
permettant de diminuer la capacité apparente de la ligne.
- La capacité série, dont l’utilisation se justifie surtout pour des besoins de transit de courant,
mais qui contribue aussi à réduire l’effet Ferranti en diminuant l’inductance apparente de la
ligne.

- Déplacement du point neutre en cas de défaut


Que le neutre soit mis à la terre ou pas, en régime équilibré, son potentiel se fixe à celui de la
terre. Dans le cas d’un défaut monophasé à la terre, au contraire le potentiel entre les phases
saines et la terre reste à la tension simple (phase- neutre) lorsque le neutre de la source est
directement connecté à la terre, alors qu’il prend la valeur de la tension composée lorsque le
neutre est isolé.

- Déclenchement sur impédance capacitive : La situation typique de conduire à des


surtensions, et la suivante : L’alternateur fonctionnant initialement à un régime quelconque
sur un réseau comportant des impédances capacitives (c’est le cas des longues lignes à haute
tension) un déclenchement de produit laissant l ‘alternateur isolé débitant sur une impédance
à prépondérance capacitive.

- Surtension consécutives à un défaut dissymétrique


La raison de l’apparition de surtensions dans ce cas est la suivant :
- Lors de défaut dissymétriques intéressants à la terre, c’est à dire entre phase et la terre ou
entre deux phases non affectées par le défaut, ou phases « saines », peuvent être portées à
des tensions supérieures à la valeur nominale, et ce d’autant plus que l’impédance homo
polaire du réseau est plus élevé.

- Ferroreseonance : Le terme de ferrorésonance désigne des oscillations anormales, dans un


réseau électrique, pouvant se stabiliser et dues à la saturation des matériaux magnétiques. Ce
phénomène dynamique rare éprouve le matériel par des surintensités, donc des
échauffements, parfois des surtensions, au point de causer de graves avaries.
 
44 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
VI.2.1. 5. Les surtensions de manœuvres
Considère comme manœuvre dans un réseau électrique tout contribue à modifier la topologie de
ce réseau : ouverture/fermeture d’une liaison, court-circuit ….etc.
On a ainsi des manœuvres volontaires (enclenchement-déclenchement d’un élément du réseau),
ou involontaire (rupture d’un conducteur, ou court-circuit).
La surtension de manœuvre est le transitoire, rapidement amorti, consécutif à la manœuvre, par
opposition aux surtensions temporaires examinées précédemment.
C’est la montée en tension (front de l’onde) durant 200 à 300 micro-seconde qui est la plus
dangereuse pour l’isolation. Les valeurs de crête de surtensions d’origines internes peuvent
atteindre 4 fois la tension nominale du réseau. Pour les appareils dont la tension nominale est
inférieure à 220 kV, l’isolation normale est généralement suffisante pour résister aux surtensions
de manœuvre. Dans les réseaux à très haute tension, il est apparu nécessaire de prévoir des
appareils protégeant cette isolation contre de manœuvre.

VI.2.2. Surtensions externes (les coups de foudres direct et indirecte)


Elles sont atmosphériques, transitoires d’amplitude beaucoup plus importante que celles de
manœuvre, elle ne dépend pas de la tension de service du réseau. Elles sont plus dangereuses que
les surtensions internes car le risque d’électrocution est majeur. Elles sont causées
essentiellement par la foudre.

VI.3. Effets des surtensions


Les surtensions sont très dangereuses dans un réseau électrique pour les raisons suivantes :
- Elles soumettent les isolants à des contraintes qui risquent de déduire et, en tous cas, les
vieillissements.
- en cas de durées longues, elles risquent d’entraîner des surcharges pour les récepteurs et
pour les générateurs.
- En cas de claquage de l’isolant, elles ont pour conséquence immédiate un court-circuit.
Même s’il s’agit d’un arc dans l’air, celui-ci persiste sur les réseaux de haute et très haute
tension, même après disparition de la surtension. On a alors le courant de suite qui sera
coupé par l’isolement de la ligne ou de l’appareil atteint.

VII. Les dispositifs de protection


VII.1. Protection contre les surtensions
En plus des moyens inhérents à chaque origine de surtension, pour réduire l’amplitude de ces
surtensions, il existe des matériels dont le rôle est de limiter toutes les catégories de surtensions
quelles que soient leurs origines.
Ces matériels appelés « matériels de protection contre les surtensions » et par fois de manière
abusive tout simplement coordination de l’isolement.
Pour les réseaux HT il y a deux types de para-sur tenseurs :
- Les éclateurs.
- Les parafoudres.
Aussi pour la protection cotre les surtensions externes « coup de foudre directe » on utilise :
- Les paratonnerres.
- Les câbles de garde.
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Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
 
VII.2. Protection contre les surintensités
On se protège des surintensités provoquées par des courts-circuits ou par des surcharges à l’aide
de coupe-circuits:
– Fusible : il est constitué d’une partie conductrice qui fond et ouvre le circuit lorsque l’intensité
du courant dépasse une valeur spécifique (calibre) qui caractérise le fusible.
– Disjoncteur : c’est un dispositif électromécanique ou électronique dont la fonction est
d’interrompre le courant en cas de surintensité. Il est lui réutilisable.
– Disjoncteur de branchement : il protège l’installation et les personnes. Il remplit 3 fonctions :
sert d’interrupteur général, limite l’intensité du courant provenant du réseau en dessous de son
calibre et coupe l’installation du réseau s’il détecte un courant de défaut (ou courant de fuite).

46 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre V Régime du neutre

 
Chapitre V : Régime du neutre

I. Généralités
Dans tout système électrique triphasé existent trois tensions simples, mesurées entre chacune des
phases et un point commun appelé "point neutre".
Physiquement, le neutre est le point commun de trois enroulements montés en étoile (voir figure
V.1). Lorsque le conducteur de neutre est présent, on dit que le neutre est distribué.

Figure V.1. Point neutre d'un système triphasé en étoile

Dans une installation Haute, Moyenne ou Basse Tension, le neutre peut ou non être relié à la
terre. On parle alors de régime du neutre.

II. Définition
Le régime de neutre correspond au type liaison effectuée entre le neutre d'un réseau triphasé et
la terre. La confusion entre les régimes de neutre et le schéma de liaison à la terre est courante :
les schémas de liaison à la terre indiquent en plus le type de liaison entre les masses des appareils
électriques d'une installation.
Le neutre peut être accessible ou non, distribué ou non. En Europe, la distribution du neutre en
Haute Tension est exceptionnelle, on ne la rencontre qu'en éclairage public, avec les tensions 5,5
kV et 3,2 kV ; par contre, elle est très fréquente aux USA.
En basse tension, la distribution du neutre est utilisée dans tous les pays.
Il existe cinq régimes de neutre différents :
1. Neutre isolé ou flottant (aucune connexion entre le neutre et la terre ;
2. Mise à la terre par résistance, ou impédance de compensation ;
3. Mise à la terre par réactance faible (mise à la terre des perturbations très rapide, par ex. :
foudre) ;
4. Mise à la terre par réactance de compensation, pour atténuer l'effet capacitif des lignes
HT ;
5. Mise à la terre directe (non utilisé sur les réseaux européens moyenne et haute tension).
Dans un réseau, le régime du neutre joue un rôle très important. Lors d'un défaut d'isolement, ou
de la mise accidentelle d'une phase à la terre, les valeurs prises par les courants de défaut, les
tensions de contact et les surtensions sont étroitement liées au mode de raccordement du neutre à
la terre.
III. Choix du régime du neutre
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Chapitre V Régime du neutre

 
- Le choix du régime du neutre, tant en Basse Tension qu'en Haute Tension, dépend à la
fois de la nature de l'installation et de celle du réseau. Il est également influencé par la
nature des récepteurs, la recherche de la continuité de service et la limitation du niveau de
perturbation subi par les équipements sensibles.
- Le régime du neutre a également une influence importante sur le niveau des perturbations
électromagnétiques engendrées lors d'un défaut. Les schémas favorisant des courants de
défaut élevés et leur circulation dans les structures métalliques des bâtiments sont très
perturbateurs ; au contraire, les schémas qui réduisent ces courants et qui garantissent une
bonne équipotentialité des masses le sont peu.
- La continuité de service en présence d'un défaut à la terre est également liée au régime du
neutre.
- L'importance des dommages que subissent certains équipements, tels que les moteurs et
les alternateurs présentant un défaut d'isolement interne, dépend également du régime du
neutre.

IV. Comparaison entre différent types du régime du neutre


IV.1. Le neutre isolé
- Le neutre isolé limite les courants de défaut à des valeurs très faibles, mais favorise
l'apparition de surtensions élevées.
- Le neutre isolé permet la continuité de service lors d'un défaut à la terre, sous réserve de
respecter le décret sur la protection des travailleurs.
- Dans un réseau à neutre isolé ou fortement impédant, les dommages sont au contraire
réduits, mais il faut que les équipements aient un niveau d'isolement compatible avec le
niveau des surtensions pouvant se développer dans ce type de réseau.

IV.2. Le neutre mise à la terre


- Un neutre mis directement à la terre limite fortement les surtensions ; par contre, il
engendre des courants de défaut très importants.
- Un neutre mis directement à la terre ou par une faible impédance impose au contraire un
déclenchement dès l'apparition du premier défaut à la terre.
- Dans un réseau à neutre mis directement à la terre, une machine affectée d'un défaut
d'isolement est fortement endommagée en raison de la valeur élevée du courant de défaut.

V. Les schémas de liaison à la terre en basse tension


Les schémas de liaison à la terre basse tension sont régis par la norme NF C 15-100. Dans cette
norme, le terme schéma de liaison à la terre est utilisé plutôt que le terme régime de neutre. Mais
ce dernier est encore beaucoup utilisé par les gens de métier.
La norme NF C 15.100 définit trois régimes de neutre qui sont caractérisés par deux lettres :
1 ère Lettre : Situation de l’alimentation par rapport à la terre.
⇒ T : Liaison d’un point avec la terre.
⇒ I : Isolation de toutes les parties actives par rapport à la terre ou liaison d’un point avec la
terre à travers une impédance.

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Chapitre V Régime du neutre

Figure V.2. Schémas de liaison à la terre TI

2em Lettre : Situation des masses de l’installation par rapport à la terre :


⇒ T : Masses reliées directement à la terre.
⇒ N : Masses reliées au neutre de l’installation, lui-même relié à la terre.

Figure V.3. Schémas de liaison à la terre TN


.
VI. Importance du régime du neutre
L’énergie électrique, bien qu’utile, est dangereuse pour l’homme. Si un courant traverse le corps
humain, il y a risque de lésions voir de mort. La sécurité des personnes et du matériel est assurée
différemment en fonction du régime de neutre utilisé dans une installation électrique.
Le régime de neutre d’un réseau influe directement sur le comportement du système électrique
soumit à un déséquilibre homopolaire. Il intervient également dans :
ƒ La qualité de la fourniture d’énergie.
ƒ La sécurité des biens et des personnes.
ƒ La tenue thermique, diélectrique et mécanique des équipements.
ƒ La définition du plan de protection associé.

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Exercices & Corrections

 
Exercices & Corrections

I. Les exercices

Exercices 01 : Nécessité de la haute tension

L'un des grands intérêts de l'énergie électrique est de transporter seul, rapidement et sans bruit.
Toutefois, une partie de l'énergie transportée se dissipe en chaleur, en effet joules, dans la
résistance de ligne (r).

Calculer pour U=20 kV et U=400kV, on donne r=1 mΩ.

1- Les pertes en ligne pour un courant qui transite d'une centrale électrique à un point
d'utilisation P=120 MW.
2- Quelles remarques vous pouvez tirez ?

Exercice 02 : Calcul l’inductance et la capacité d’une ligne électrique


Une ligne triphasée et transposée de transport de l’énergie électrique possède les caractéristiques
suivantes :
a) Pour la ligne simple (un conducteur par phase)
Conducteur (r =1 ,6 cm ; GMR=1,5 cm) ; Espacement D=8m

8m 8m

16 m

b) Pour la ligne en faisceau (trois conducteurs par phase)


Conducteur (r =1 ,2 cm ; GMR=0,9 cm) ; Espacement D=13 m ; d =40cm

40 cm 13 m 13 m

26 m
1. Calculer l’inductance et la capacité de la ligne pour les deux cas (a et b) ?
2. Calculer le taux de variation de l’inductance et de la capacité ?

Exercice 03 : Calcul les lignes électriques


Une ligne triphasée de transport de l’énergie électrique 220 kV, 200 MVA (cosφ=0,8) ; 50 Hz,
100 km ; r0=0,10 Ω/km ; x0= 0,45Ω/km ; y0=3,5.10-6 S/km
1) Calculer l’impédance et l’admittance de la ligne ?

50 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre V Régime du neutre

 
2) Calculer les paramètres ABCD (model de la ligne moyenne en π) ?
3) Calculer le courant à l’extrémité de la ligne (I2) ?
4) Calculer la tension « U1 » et le courant « I1 » au début de la ligne ?
5) Calculer la puissance apparente au début de la ligne (S1), ainsi que le rendement cette
ligne électrique (η %) ?

Exercice 04 : Compensation de l’énergie réactive


Une charge industrielle triphasée absorbe un courant 150 A sous une tension 1000 V, 50 Hz, et
crée un déphasage « cosφ= 0 ,6 »
1. Calculer la valeur de la capacité des condensateurs à brancher en triangle pour avoir un
facteur de puissance de 0 ,9 en arrière ?
2. Déterminer le nouveau courant absorbé par la charge après la compensation ?

II. Les corrections


Correction de l’exercice 01

a) Détermination de l'intensité du courant en ligne pour U= 400 kV et U = 20 kV.


P 120.106
1) P = U .I ⇒ I = = = 300 A
U 400.103
P 120.10 6
2) P = U .I ⇒ I = = = 6 kA
U 20.103
Remarque: Plus l'intensité augmente plus la chute de tension en ligne augmente et plus il faut
augmenter la section de ligne pour diminuer la chute de tension

b) Calcul les pertes pour une résistance de 1 mΩ.


2 2
⎛P ⎞ ⎛ 120.106 ⎞
1) ∆P = r .I = r . ⎜ ⎟ = 1.10−3 ⎜
2
3 ⎟
= 90W
⎝U ⎠ ⎝ 400.10 ⎠
2 2
⎛P ⎞ ⎛ 120.106 ⎞
2)∆P = r .I = r . ⎜ ⎟ = 1.10−3 ⎜
2
3 ⎟
= 36kW
⎝U ⎠ ⎝ 20.10 ⎠

Remarque : Les pertes sont fortement augmentés 36W (pour U=20kV) a 90 W (pour=400 kV),

c’est pour cette raison on transporte l’énergie électrique en HT et THT toujours.

Correction de l’exercice 02
a) Cas de la ligne simple (un conducteur par phase)
Conducteur : r =1 ,6 cm ; GMR=1,5 cm ; Espacement D=8m
GM D = 3
D .D .2 D = 3
8.8.16 = 10, 0794 m

51 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre V Régime du neutre

 
-Calculer l’inductance de la ligne simple
GMD 10, 0794
L = 0, 2 ln = 0, 2 ln = 1,3020mH / Km
GMR 1,5.10−2
-Calculer la capacité de la ligne simple
0, 0556 0, 0556 0, 0556
C = = = = 0, 0086 µ F / Km
⎛D ⎞ ⎛ GMD ⎞ ⎛ 10, 0794 ⎞
ln ⎜ ⎟ ln ⎜ ⎟ ln ⎜ −2 ⎟
⎝ r ⎠ ⎝ r ⎠ ⎝ 1, 6.10 ⎠

b) Cas de la ligne en faisceau (trois conducteurs par phase)


Conducteur : r =1 ,2 cm ; GMR=0,9 cm ; Espacement D=13 m ; d =40cm
GM D = 3
D .D .2 D = 3
13.13.26 = 16, 3790 m

( 40.10 )
2
−2
GMD f = 3 d 2 .GMR = 3 .16.3790 = 0,1129m

¾ Calculer l’inductance de la ligne en faisceau « Lf »:


GMD 16, 3790
L f = 0, 2 ln = 0, 2 ln = 0, 9954 mH / Km
GMR f 0,1129

¾ Calcul le rayon du conducteur en faisceau « rf » :

( 40.10 )
2
−2
rf = 3 d 2 .r = 3 .1, 2.10−2 = 0,1243m

¾ Calcul la capacité de la ligne en faisceau « Cf »:


0, 0556 0, 0556 0, 0556
Cf = = = = 0, 0114 µ F / Km
⎛D ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ 16, 3790 ⎞
ln ⎜ ⎟ ln ⎜ GMD ⎟ ln ⎜ ⎟
⎝ r ⎠ ⎝ rf ⎠ ⎝ 0,1243 ⎠

¾ Calcul les taux de variation l’inductance et la capacité de la ligne en faisceau :

⇒ Pour l’inductance TL (%)


L − Lf 1,3020 − 09954
TL (%) = .100% = .100 = 23,55%
L 0,3020

⇒ Pour la capacité TC (%)


C f −C 0, 0114 − 0, 0086
TC (%) = .100% = .100 = 32, 05%
C 0, 0086

52 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre V Régime du neutre

 
Remarque : On remarque une réduction sur la valeur de l’inductance, et augmentation sur la
valeur de la capacité de la ligne simple par rapport à la ligne en faisceau (avantage de la ligne
en faisceau)
Correction de l’exercice 03
1. Calcul de l’impédance (Z) et l’admittance de la ligne (Y)
Z = (r0 + jx 0 ).l = (0,1 + j 0, 45).100 = 10 + j 45Ω
Y = y 0 .l = 3,5.10−6.100 = 3,5.10−4 s
2. Calcul les paramètres ABCD (utilisation du model en Π)
YZ 3,5.10−4.(10 + j 45)
A = D = 1+ = 1+ = 0,9921 + j 0, 0018 = 0,9921∠0,1011°Ω
2 2
B = Z = 10 + j 45Ω = 46, 0977∠77, 4712°
⎛ YZ ⎞ −4 3,5.10−4.(10 + j 45)
C =Y ⎜ 1 + ⎟ = 3,5.10 (1 + ) = 0, 0003∠90°
⎝ 4 ⎠ 4

3. Calcul le courant (I2) à l’extrémité de la ligne


S 2* 160 − j 120
I2 = *
= = 0, 4199 + j 0,3149kA = 0,5249∠ − 36,8699kA
3.U 2 3.220
S 2* = 200∠ − (a cos ϕ ) = 200∠ − (36,8699°) = 200[cos(−36,899) + j sin(−36,8699)]
⇒ S 2* = 160 − j 120MV A

4. Calcul la tension (U1) à l’entrée de la ligne


V 1 = AV 2 + BI 2 = (0,9921 + j 0, 0018)(127, 0171) + (10 + j 45)(0, 4199 + j 0,3149)
V 1 = 144,39 + 15,968 = 145, 2673∠6,3149°kV
U 2 220
V2 = = = 127, 0171kV
3 3
⇒ U 1 = 3.V 1 = 251, 6103∠6,3109°kV

- Calcul le courant (I1) à l’entrée de la ligne


I 1 = CV 2 + DI 2 = ( j 0, 0003)(127, 0171) + (10 + j 45)(0, 4199 + j 0,3149)
I 1 = 0, 4171 − j 0, 2674 = 0, 4955∠ − 32, 6661°kA

5. Calculer la puissance (S1) à l’entrée de la ligne


S 1 = 3I 1*U 1 = 167,86 + j 135,82MV A = 215,9242∠38,9769°MV A
- Calcul le rendement de la ligne
P2 160
η= = 100% = 95, 32%
P1 167,86
53 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Chapitre V Régime du neutre

 
Correction de l’exercice 04
On calcul en premier lieu les différents types des puissances

- Calcul les puissances de charge triphasée

P = 3UI cos ϕ = 3.240.1500.0, 6 = 374122,9744W


Q = 3UI sin ϕ = 3.240.1500.0,8 = 498830, 6326Var

- Calcul les puissances de réseau électrique


Q r = P .tg ϕr = 374122,9744.0, 48 = 181196, 0264Var
cos ϕr = 0,9 ⇒ ϕr = 25,84° ⇒ tg ϕr = 0, 48

- Calcul les puissances des batteries des condensateurs


Qb = Q − Q r = 317634, 6062V ar
Qb 317634, 6062
Qc = = = 105878, 2021V ar
3 3
- Calcul les paramètres de la batterie installée
U2 (1500) 2
Xc = = = 21, 25Ω
Qc 105878, 2021
106 106
C = = 149,86 µ F
2π f .X c 2.3,14.50.21, 25
- Calcul le nouveau courant absorbé après la compensation
S* P − jQr
Ic = = = 160A = 160∠− 25,84°A
3.U 3.U

Remarque : on constate une diminution importante du courant absorbé de 240 A à 160 A, et ça

revient à l’effet positif de la compensation

54 Dr.Yacine DJEGHADER
 
Références

 
Références

[1] Hadi Saadat, « Power System Analysis », 2nd Edition, TMH Edition, 2003.
[2] John J Grainger, William D Stevenson Jr, « Power System Analysis », Tata Mc Graw–Hill
Edition, 2003.
[3] I.J.Nagrath & D.P.Kothari , “Modern Power system Analysis”,. 3rd edition, Tata McGraw-
Hill Publishing company, 2010.
[4] J.D GLOVER , M-S.Sarma & TH-J. Overbye: « Power System Analysis and Design » , Sixth
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55 Dr.Yacine DJEGHADER
 

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