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Master 1 : Machines électriques
Avant-propos
I. Introduction 1
II. Définition 1
III. Classification des réseaux électriques 1
III.1. Construction des réseaux électriques 2
III.1.1. Les lignes aériennes 2
III.1.2. Les lignes souterraines 3
III.2. Topologie des réseaux 3
III.2.1.Réseaux radiaux 3
III.2.2.Réseaux bouclés 4
III.3.Les classes de tension 4
III.4.Les fonctions du réseau 4
III.4.1. Les réseaux d'utilisation 5
III.4.2. Les réseaux industriels 5
III.4.3. Les réseaux des distributions 5
III.4.4. Les réseaux des répartitions 5
III.4.5. Les réseaux des transports 5
III.4.6. Les réseaux d’interconnexions 5
IV. Le système électrique verticalement intégré 5
V. Les postes électriques 6
V.1. Eléments constitutifs d’un poste est constitué essentiellement 7
V.1.1. Appareils hauts tension 7
V.1.2. De matériel d'installation 7
V.1.3. Du génie civil associé 8
V.1.4. D'équipement basse tension 8
V.1.5. D'interface avec le monde extérieur 8
V.1.6. Le Jeux de Barres 8
VI. But d’Etude des réseaux électriques 8
I. Introduction 9
II. Les Composantes d’une ligne électrique 9
II.1. Les conducteurs 9
II.2. Les supports 9
II.3. Les isolateurs 10
II.4. File de garde 10
III. Les paramètres d’une ligne électrique 10
III.1.Les paramètres linéiques d’une ligne électrique 10
III.1.1. La résistance 10
III.1.2. La réactance 10
III.1.3. La susceptence 10
III.1.4. La conductance 10
III.2. Calcul les paramètres d’une ligne électrique 11
III.2.1. Calcul de la résistance de la ligne 11
III.2.2. Calcul de l’inductance de la ligne 12
III.2.2.1. Inductance d’une ligne monophasée 12
III.2.2.2. Inductance d’une ligne triphasée 13
III.2.2.3. Transposition d’une ligne de transport 13
III.2.2.4. Conducteurs composés 14
III.2.2.5. Conducteurs en faisceaux 15
III.2.2.6. Inductance des lignes triphasées doublée 16
Table des matières
III.2.3.Calcul de la capacité d'une ligne électrique 16
III.2.3.1. Capacité d'une ligne monophasée 16
III.2.3.2. Capacité d'une ligne triphasée 17
III.2.2.3. Conducteurs en faisceaux 17
IV. Choix des sections des conducteurs 17
V. Modélisation des lignes électriques 18
V.1. Différents type des lignes 18
V.1.1. La ligne courte (L< 80Km) 18
V.1.2. La ligne moyenne 80 km < L < 250 km 19
V.1.3. La ligne longue L>250 Km 19
VI. Transport d’énergie en courant continu HVDC 21
VI.1.Raisons économiques 21
VI.2. Raisons techniques 22
VI.2.1. Liaison entre réseaux à fréquences différentes 22
VI.2.2. Interconnexions internationales 22
VI.2.3. Amélioration de l’utilisation des réseaux alternatifs 22
VI.3. Les inconvénients de la transmission CC 23
VI.4. Éléments constitutifs 23
VI.4.1. Les convertisseurs 24
VI.4.2. Les transformateurs 24
VI.4.3. Les Filtres 24
VI.4.4. Réactance de lissage 25
VI.5 Conducteur de retour 25
VI.6 La liaison souterraine 25
VI.7. Liaison sous-marine 25
VI.8 Arrêt de la liaison 26
I. Introduction 27
II. Le Système triphasé 27
III. La Distribution de l’énergie électrique 28
III.1.Types de distribution de l’énergie électrique 28
III.1.1. Distribution en «Antenne» ou «Simple dérivation» 28
III.1.2. Distribution en «Coupure d'artère» ou en «Boucle» 29
III.1.3. Distribution en « Double dérivation » 29
IV. Transformateurs de distribution 30
IV.1.Rôle des transformateurs 30
IV.2. Transformateur haut de poteau 30
V. Compensation de l’énergie réactive 31
V.1. Généralités 31
V.2. Facteur de puissance 32
V.3. Avantages d’amélioration du facteur de puissance 33
V.3.1.Diminution de la section des câbles 33
V.3.2.Diminution des pertes en ligne 33
V.3.3. Réduction de la chute de tension 33
V.3.4. Augmentation de la puissance disponible 33
V.4. Moyens, principes et modes de la compensation 34
V.4.1. Moyens de compensation 34
V.4.2. Principe et intérêt de la 34
V.4.3. Modes de compensation 35
V.4.3.1. Compensation globale 35
V.4.3.2. Compensation partielle 35
V.4.3.3. Compensation Individuelle 35
V. 5. Autres type de compensation 36
Table des matières
V.5.1. La compensation Série 36
V.5.2. Les inductances 36
V.5.3. Compensateurs synchrones 36
I. Introduction 37
II. Réglage de la fréquence 37
III. Réglage de la tension 37
III.1. Chute de tension dans une ligne 38
III.2. Les pertes par effet joule dans une ligne 38
III.3. Puissance transmissible 38
IV. Type de réglage de tension 40
IV.1. Le réglage primaire de tension 40
IV.2. Le réglage secondaire de tension 40
IV.3. Le réglage tertiaire de tension 41
IV.4. Plage de variation 41
IV.5. Régleurs en charge 41
V. Problèmes survenant sur les réseaux électriques 42
V.1. Les défauts dans les réseaux HT 42
VI. Les surtensions 43
VI.1. Définition 43
VI.2. Classifications 43
VI.2.1. Surtension internes 43
VI.2.1.1. Contrainte permanente 43
VI.2.1.2. Fluctuation rapides de la tension permanente : 43
Le Flicker
VI.2.1.3. Distorsion harmoniques 43
VI.2.1. 4. Les surtensions temporaires 43
VI.2.1.4. Les surtensions de manœuvres 45
VI.2.2. Surtensions externes 45
VI.3. Effets des surtensions 45
VII. Les dispositifs de protection 45
VII.1. Protection contre les surtensions 45
VII.2. Protection contre les surintensités 46
I. Généralités 47
II. Définition 47
III. Choix du régime du neutre 48
IV. Comparaison entre différent types du régime du neutre 48
IV.1.Le neutre isolé 48
IV.2.Le neutre mise à la terre 48
V. Les schémas de liaison à la terre en basse tension 48
VI. Importance du régime du neutre 49
Exercices & Corrections 50
Références 55
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
I. Introduction
L’électricité est indispensable à la vie quotidienne, et prés du tiers de l’énergie consommée dans
le monde, l’est sous forme électrique. C’est aussi la clé du développement économique et
sociale, et représente la forme d’énergie la plus facile à utiliser, car elle peut être :
- Convertible dans toutes formes d’énergie, aisément et avec un excellent rendement.
- Obtenue de n'importe qu'elle autre forme d'énergie quoique que le rendement de
production ne soit pas toujours excellent.
- Transformée et transportée à n'importe qu'elle distance par les lignes de transport.
- Energie propre puisque n’entraine aucune pollution au niveau de l’utilisateur,
Mais cette énergie exige des techniques et des investissements très importants pour la faire
aboutir jusqu’ a l’utilisateur. Cela exige l’installation de divers réseaux qui doivent assurer la
canalisation de cette énergie depuis la centrale jusqu’au plus simple utilisateur.
II. Définitions
Les réseaux électriques sont constitués par l’ensemble des appareils destinés à la production, au
transport, à la distribution et à l’utilisation de l’électricité depuis les centrales de génération
jusqu’aux maisons de campagne les plus éloignées (figure I.1).
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production - transport
- consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la stabilité de l'ensemble
L'énergie électrique est transportée en haute tension, voire très haute tension pour limiter les
pertes, puis progressivement abaissées au niveau de la tension de l'utilisateur final.
1 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
2 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
III.1.2. Les lignes souterraines
La structure des réseaux souterrains est un seul type de ligne : les dorsales ; Ces réseaux de faible
longueur et forte section des conducteurs sont le siège de chute de tension réduite. L'utilisation
de câbles en plus haute tension - même s'il existe quelques cas à 220 kV, 400 kV et 500 kV - est
confronté à des problèmes technologiques significatifs (surtout les jonctions) ainsi qu'à un coût
très élevé (si le coût en basse tension est similaire, voire inférieur pour une liaison souterraine, il
devient jusqu' à environ 20 fois plus élevé à 400 kV par rapport à une liaison aérienne
Les lignes sous-marines servent à acheminer l’électricité produite par les parcs éoliens off-shore,
ou les interconnexions avec les îles (Royaume-Uni par exemple). Dans ce cas, la liaison en
courant continu haute tension (lignes HVDC) est préférable.
1
1-Post HT/MT
2-Post MT/BT
3-Ligne MT
4-Ligne BT 3
2
4
3 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
III.2.2.Réseaux bouclés
Les réseaux bouclés sont alimentés à la fois par plusieurs sources ; les postes sont raccordés en
coupure d’artère cette disposition permet lors d’une coupure, une continuité de service.
L’existence de plusieurs sources en parallèle augmente la sécurité d’alimentation en cas d’avarie
de l’une d’elles (transformateurs) ou en cas d’avarie sur une boucle. Ces réseaux sont souvent
utilisés pour la répartition de la puissance.
1
1-Poste HT/MT 2 4
3
2-Ligne MT
3-Post MT/BT
4-Ligne BT
Centrale 5 Centrale4
4 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
L’échelle des tensions utilisées dans le réseau d’énergie est très grande puisqu’elle va de
quelques dizaines de volts à prés du million de volts, à l’intérieur de cette échelle, on distingue
les classes suivantes :
Tableau I.1 : Classes de tension
6 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
7 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre I Les réseaux de l’énergie électriques
V.1.3. Du génie civil associé :
Fondations, caniveaux, clôtures, bâtiments, drainage, piste, accès
V.1.4. D'équipement basse tension
- Système de conduite et surveillance (contrôle commande)
- Système de protection
- Auxiliaires et servitudes (éclairage...)
V.1.5. D'interface avec le monde extérieur
- Téléphone
- Synchro satellite
- Télécommunications …..etc.
V.1.6. Le Jeux de Barres : Un jeu de barres est un ouvrage électrique triphasé régnant sur la
longueur du poste. Il permet de relier entre eux les départs de même tension qui y aboutit. Un
poste électrique peut être doté de un, deux, voire trois jeux de barres pour une tension donnée.
8 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre II Réseaux de transport de l’énergie électrique
I. Introduction
Les réseaux de transport assurent le transport de l'énergie électrique sur de grandes distances.
Afin de minimiser, entre autre, les pertes joules sur les lignes ces réseaux sont à très haute
tension. Du point de vue topographique, pour des raisons de sécurité de fonctionnement, les
réseaux de transport sont des réseaux maillés.
Les réseaux d’électricité ont été conçus dans le but de veiller à la fiabilité de la fourniture de
l’énergie électrique. Les réseaux relient entre elles toutes les unités de production et visent à
assurer une fonction de secours en cas de pannes et/ou de défaillances.
L’âme conductrice : C'est la partie métallique parcourue par le courant. Elle est en cuivre, en
aluminium ou en alliage d'aluminium. Elle peut être massive, rigide, souple ou même extra-
souple (câble de soudure).
II.2. Les supports : Les supports maintiennent les conducteurs à une hauteur convenable au-
dessus du sol. Pour les lignes de transport (HT et THT), on emploi toujours des pylônes
métalliques. Ils sont constitués par des fers corniers boulonnés. Pour la moyenne tension, on peut
employer comme supports des simples poteaux en bois. La distance entre les fils conducteurs
doit être suffisante pour empêcher leurs contacte, même sous l’action d’un vent violent.
L’écartement entre les fils est proportionnel à la distance entre les pylônes et le niveau de
tension.
9 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
II.3. Les isolateurs : Les isolateurs sont destinés pour isoler les conducteurs et les pylônes. Sont
réaliser en verre, en céramique, ou matériaux synthétique (porcelaine). Les isolateurs en verre et
céramiques ont en générale une forme d’une assiette.
On les associe entre eux pour former des chaines des isolateurs ; plus la tension de la ligne est
grande, plus le nombre d’isolateurs dans la chaine est important.
II.4. File de garde : Son rôle est de protéger la ligne aérienne contre les coups de foudre, il ne
porte normalement aucun courant ; pour cette raison, il est ordinairement en acier. On le relie
solidement à la terre à chaque pylône.
10 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Formules
R=r0.L , X=x0.L , B=b0.L , G=g0.L , b0=c0.ω, x0 =l.ω , l=l0.l ; ω=2πf ; , z0=r0+jx0
y0=g0+jb0
r0 : résistance linéique (Ω.m) ; x0 : réactance linéique ; c0 : capacité linéique.
b0 : susceptance linéique ; g0 : conductance linéique ; l0 : Inductance linéique.
z0 : impédance linéique ; y0 : admittance linéique
L: Longueur de la ligne (m)
Z=R+jX (Ω) : Impédance de la ligne. (II.1)
Y=G+jB ( s) : Admittance de la ligne. (II.2)
Une autre formule plus utilisée dépend de pertes de puissance (W) et du courant efficace (A).
∆P
R ac = 2 (Ω) (II.5)
I
On peut déterminer résistance R2 à une température t2 , en sachant que comme suit
T +t2
R 2 = R1 (Ω ) (II.6)
T + t1
Avec
R2 résistance à la température t2
R1 résistance à la température t1
T : constant dépend du matériau
(Al=228 ; Cu=234,5)
11 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
III.2.2. Calcul de l’inductance de la ligne
On suppose une densité du courant uniforme à l’intérieur de conducteur de rayon « r » ; pour un
circuit magnétique linéaire B=µ.H
Avec : µ c’est la perméabilité magnétique.
H : c’est l’intensité du champ magnétique.
On définit l’inductance « L » comme constant liant le courant (I) au flux de liaison (λ)
dφ d λ
e =N =
dt dt di d λ dλ (II.7)
⇒L = ⇒L =
di dt dt dI
e =L
dt
Puisque le courant est alternatif, et on suppose que la perméabilité est uniforme, donc on peut
écrire la nouvelle formule du flux de liaison « λ » comme suit :
λ
λ = L .I (Web .tour ) ⇒ L = (II.8)
I
Inductance interne d’un conducteur
µ 1
L int erne = 0 = .10 −7 (H / m )
8π 2
µ0 = 4πε 0 .10 −7
µ0 : Perméabilité du vide.
Inductance externe d’un conducteur
D
Lexterne = 2.10 −7 ln 2 ( H / m )
D1
D
⇒ L = L interne + Lexterne = 2.10 −7 ln ( H / m )
r'
−1
r '=e 4
r = 0, 7788r
III.2.2.1. Inductance d’une ligne monophasée
Voici deux conducteurs 1 et 2 dans la figure ci-contre D1=r1 et D2=D
Le flux généré par le conducteur 1
D I 1
λ1 = 2.10 −7 I ln (W b −1 / m ) 2
L1
r1 ' L2
-I
−1
r1 ' = e 4
r1 = 0, 7788r1 r1
r2
L’inductance L1 du conducteur 1
λ D D
L1 = 1 = 2.10 −7 ln ( H / m )
I r1 '
Le flux généré par le conducteur 2
D
λ2 = −2.10 −7 I ln (W b −1 / m )
r2 '
−1
r2 ' = e 4
r2 = 0, 7788r2
L’inductance L2 du conducteur 2
λ D
L 2 = 2 = 2.10 −7 ln (H / m ) Figure II.5. Ligne monophasée
−I r2 '
12 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Donc l’inductance totale L =L1+L2
D D D2
L = L1 + L 2 = 2.10−7 (ln + ln ) = 2.10−7 (ln )
r1 ' r2 ' r1 ' r2 '
Nous avons r’1=r’2=r’, donc l’inductance totale sera égale :
D
L = 4.10−7 ln (H / m ) (II.9)
r'
III.2.2.2. Inductance d’une ligne triphasée
¾ Espacement symétrique (distance D, et rayon r) C
Pour un système triphasé équilibré on a : Ia+Ib+Ic=0
D’où : D D
1 1 1
λa = 2.10 (I a ln + I b ln + I c ln )
−7
r' D D
1 1
= 2.10−7 [I a ln + (I b + I c ) ln ) A D B
r' D
En utilisant Ib+Ic=-Ia Figure II.6. Espacement symétrique
1 1 D
λa = 2.10−7 (I a ln − I a ln ) = 2.10−7 I a ln (W b −1 / m )
r' D r'
L’inductance de la phase « A »
λ D
L a = a = 2.10 −7 ln ( H / m )
Ia r'
Puisque le système est équilibre (symétrique) ⇒ λa=λb=λc , l’inductance sera comme suit :
D
L = 2.10−7 ln (H / m ) (II.10)
GMR
D
L = 0, 2.ln (mH / km ) (II .11)
GMR
¾ Espacement asymétrique (Dab ≠Dbc ≠Dac)
Sachant que : Dac
2
Ib=a Ia et Ic=aIa
a=1 120° et a2= 240° A B C
Nous remplaçons, nous obtenons : Dab Dbc
1 1 1
L a = 2.10 −7 (ln + a 2 ln + a ln ) A
r' D ab D ac
D1
1 1 1
Lb = 2.10 −7 (a ln + ln + a 2 ln ) D3 B
D ab r' D bc
1 1 1 D2
Lc = 2.10 −7 (a 2 ln + a ln + ln )
D ac D bc r' C
Figure II.7. Espacement Asymétrique
13 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Section 1 Section 2 Section 3
a c b
a c
b
b a
c
La + Lb + Lc 2.10−7 1 1 1 1
L= = (3ln( ) − ln( ) − ln( ) − ln( ))
3 3 r' D ab Dbc D ac
1
−7 (D .D .D ) 3
L = 2.10 ln ab bc ac
r'
GMD
L = 2.10−7 ln (H / m ) (II.12)
GMR
3
GMD = D ab .Dbc .D ac
−1
GMR = r ' = e 4
r = 0, 7788r
Avec :
GMD
L x = 2.10−7 ln (H / m )
GMR x Par conducteur
GMD
L y = 2.10 −7 ln (H / m ) Figure II.9. Les conducteurs composés
GMR y
Avec :
- GMRx et GMRy : représente le rayon moyen géométrique du conducteur « x » et « y »
respectivement.
- GMD : représente la distance moyenne géométrique entre le conducteur x et y
n m
GMD = D xy = n .m ∏∏ D km
k =1 k =1
n m n m
GMR x = D xx = n 2 ∏∏ D km GMR y = D yy = m 2 ∏∏ D km
k =1 k =1 k =1 k =1
⇒ L= Lx + Ly
14 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
III.2.2.5. Conducteurs en faisceaux
On utilise les conducteurs en faisceaux, c'est-à-dire un certain nombre de conducteurs par phase
pour augmenter la capacité de transport des lignes HT et THT. De manière à réduire le champ
électrique à la surface des conducteurs en dessous de la limite d’ionisation (30 kV/cm), et
d’éviter l’effet couronne (halo lumineux autour des conducteurs de phase).
Généralement on emploi deux conducteurs pour 345 kV, trois pour 500 kV, et quatre pour
765kV.
d d d
d
d d
GMD
L = 2.10 −7 ln (H / m ) (II.13)
GMR f
GMD : La distance moyenne géométrique
GMRf : Le rayon moyen géométrique du faisceau
d : La distance entre les conducteurs
15 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
III.2.2.6. Inductance des lignes triphasées doublée
Une ligne doublée est une ligne qui porte 6 phases ( a1a2) , (b1b2) et (c1c2) en parallèle
D AB = 4 D a1b1 D a1b2 D a2b1 D a2b2
D BC = 4 Db1c1 Db1c 2 Db2c1 Db2c 2 ⇒ GMDT = 3 DAB DBC DAC
D AC = 4 D a1c1 D a1c 2 D a2c1 D a2c 2
0, 0556
C = ( µ F / Km ) (II.18)
⎛D ⎞
ln ⎜ ⎟
⎝ r ⎠
D et r : sont respectivement la distance entre phase (m), et le rayon du conducteur (m)
III.2.3.2. Capacité d’une ligne triphasée
¾ Espacement symétrique (distance D, et rayon r)
La capacité entre phase aura la formule suivante :
q 2πε 0
C an = = (F / m ) (II.19)
V an ln( D )
r
¾ Espacement asymétrique (D1 ≠D2 ≠D3)
2πε 0 (II.20)
C an = (F / m )
D eq
ln( )
r
3
Deq = D1.D 2 .D 3 Deq : La distance moyenne avec la transposition
;
III.2.3.3. Conducteurs en faisceaux
2πε 0
C an = (F / m ) (II.21)
D eq
ln( )
rf
Deq : La distance moyenne avec la transposition.
rf : Le rayon du conducteur en faisceau.
Le choix des sections dépend du type des conducteurs utilisés, et du courant admissible. La
connaissance des sections des conducteurs permet la détermination des impédances et
admittances des lignes, qui sont nécessaire pour l’établissement des modèles utilisés.
+ +
V1 g0 c0 V2
- -
r0 x0
I1 I2
+ +
V1 V2
- -
I 1 = CV 2 + DI 2
Figure.15 Système de quadripôle
⎡V 1 ⎤ ⎡ A B ⎤ ⎡V 2 ⎤
Sous forme matricielle ⇒ ⎢ ⎥ = ⎢ ⎥⎢ ⎥ (II.24)
⎣ I 1 ⎦ ⎣C D ⎦ ⎣ I 2 ⎦
Avec : A = 1; B = Z ;C = 0; D = A = 1
18 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
V.1.2. La ligne moyenne 80 km < L < 250 km
Ce model est caractérisé par une impédance Z=R+jX , et une admittance Y=G+jB ; On néglige
la conductance G. Pour l’étude on préfère d’utiliser la représentation équivalente en Π
Y Z=R+jX
I 12 = I 2 + V 2 , et V 1 = V 2 + Z .I 12 I1 I12 I2
2
Par remplacement on trouve : + +
ZY
V 1 = (1 + )V 2 + ZI 2 V1 V2
2
Y -
Et on a aussi I 1 = I 12 + V 1 -
2
Y Y ZY ZY ZY
I1 = I 2 + V 2 + [(1 + )V 2 + ZI 2 ] =Y (1 + )V 2 + (1 + )I 2
2 2 2 4 2
Donc on peut tirer les paramètres ABCD de ce model comme suit :
Y .Z
A = 1+
2
⎡ 1 ⎤ ⎡A B ⎤ ⎡ 2 ⎤
V V B =Z (II.25)
⎢ I ⎥ = ⎢C D ⎥ ⎢ I ⎥
⎣ 1⎦ ⎣ ⎦⎣ 2⎦ ⎛ Y .Z ⎞
C = Y ⎜1 + ⎟
⎝ 4 ⎠
D =A
⎡V 2 ⎤ ⎡ D −B ⎤ ⎡V 1 ⎤ (II.27)
⎢ I ⎥ = ⎢ −C A ⎥⎦ ⎢⎣ I 1 ⎥⎦
⎣ 2⎦ ⎣
- -
∆x x
l
V 1 = cosh(γ l )V 2 + Z c sinh(γ l ) I 2
1 (II.28)
I1 = sinh(γ l )V 2 + cosh(γ l ) I 2
Zc
⎡V 1 ⎤ ⎡ A B ⎤ ⎡V 2 ⎤
Sur la forme matricielle ABCD ⇒ ⎢ ⎥ = ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣ I 1 ⎦ ⎣C D ⎦ ⎣ I 2 ⎦
A = cosh(γ l )
z0
B = Z c .sinh(γ l ) Zc =
y0 (II.29)
Les paramètres ABCD sont ⇒ 1
C = .sinh(γ l ) γ = α + j β = z 0 .y 0
Zc
D = cosh γ l
Z '
I1 I2
+ +
V1 V2
- -
20 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
VI. Transport d’énergie en courant continu HVDC
La première installation industrielle pour transporter l’énergie électrique en courant continu était
en 1906 sur une distance de 200 km (MOUTIER – LYON) d’une puissance de 20 MW, le
courant était produit par des génératrices a courant continu mises en série. La transmission en
courant continu a haute tension HVDC a fait un début modeste en 1954 ou un réseau de capacité
20 MW constituée par un seul câble a 100 KV avec retour du courant par la mer a été établie le
suède est L’île de Gotland.
Figure II.19. Comparaison entre une ligne CA et CC
21 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
◊ B.E Break Even.
Cette distance peut varier de 500 à 800 Km pour les linges aériennes .Mais pour les câbles
employés dans les liaisons souterraines et sous marines la distance BE est réduite à 40 Km
Dés que la distance d'une telle liaison dépasse 700 km 1'emploi du courant continu présente
d'une part 1'avantage économique et d'autre part la grande souplesse d'exploitation dont la
sécurité d'alimentation, protection lors d'un défaut, stabilité et réglage permanent de fréquence
et de déphasage.
22 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Les éléments de base d’un system de transmission HVDC est la station de conversion CA /CA
et CC /CA. Les rôles de la station redresseur et celle onduleur peuvent être inversés selon le sens
de transit de la puissance en ajustant le contrôle des convertisseurs.
La structure classique d’une station de conversion est donnée ci-dessous. On y trouve deux
transformateurs triphasés dont les couplages sont différents : Y∆ et ҮY ce qui permet d’obtenir
un système de 12 tensions décalées de π/12 et donc de faire du redressement dodécaphasé. Cela
permet de limiter au maximum les contraintes sur les filtres, que ce soit coté AC que du coté DC.
Au départ la conversion de l'énergie électrique se fait par des convertisseurs statistiques appelés
redresseurs. Les redresseurs sont uniquement susceptibles de convertir du courant alternatif en
courant continu, les valeurs moyennes de la tension Ud et du courant Id ainsi que la puissance
échangée conservant le même signe.
23 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
VI.4.1. Les convertisseurs
Sont constitués habituellement par deux ponts triphasés connectés en série pour former un
système de douze interrupteurs.
25 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
VI.8. Arrêt de la liaison
Pendant que dans un système à courant alternatif est en fonctionnement, ce circuit est mis hors
service par une simple ouverture d'un contact, sur la liaison HVDC, la technique générale de
bloquer une ligne est de réduire graduellement la puissance par action de commande pendant un
temps convenable et bloqué par suite toutes les Thyristor. Quand un convertisseur est bloqué, le
courant qui y circule est grand, il prend un grand temps pour s'éteindre, ainsi on garde l'une des
stations en régime onduleur jusqu'à l'extinction totale du courant.
26 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
I. Introduction
Les réseaux de distribution ont pour fonction d’alimenter l’ensemble de la clientèle
principalement connectée à ces réseaux. Pour des raisons de coût et de simplicité technique, les
réseaux de distribution ont principalement une structure radiale.
A la différence d’une structure maillée une structure radiale est une structure arborescente. Ainsi,
le flux de puissance n’a qu’un trajet possible pour transiter du poste de transformation HT/MT
ou MT/BT vers le point de consommation considérée. Ceci permet notamment la localisation et
l'élimination rapide de défauts, ainsi que le comptage de l'énergie aux postes sources.
A A
+ +
120° 120°
C B B C
System triphasé séquence direct System triphasé séquence indirect
Figure.III.1.Système triphasé.
a
Uab Uca
b Phases
Ubc
c
Va Vb Vc
N Neutre
28 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
III.1.2. Distribution en «Coupure d'artère» ou en «Boucle»
Il est utilisé en zone urbaine. En cas de défaut sur un tronçon de câble ou dans un poste, on isole
le tronçon en défaut par l'ouverture des deux appareils de protection ou de sectionnement qui
l'encadrent et on réalimente la boucle en refermant le disjoncteur.
29 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
IV. Transformateurs de distribution
Les transformateurs sont des éléments essentiels dans le transport, et la distribution de l’énergie
électrique. Ils jouent le rôle d’échangeurs et permettent de passer d’un réseau à un autre, ils sont
utilisés à la sortie des centrales et entre les réseaux de tensions différentes.
30 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
On voit donc l’intérêt économique de réduire les transits de la puissance réactive pour réduire
les pertes. Ainsi est-il donc préférable sur le plan technique de les produire le plus près possible des lieux
de consommation. C’est ce qu’on appelle « compensation de l’énergie réactive ». On utilise des
condensateurs pour fournir l’énergie réactive aux récepteurs inductifs.
PR + Q X
∆U = (III.2)
U
R & X : Sont respectivement la résistance et la réactance de la ligne.
U : La tension au niveau de la charge.
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Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Q1 Q1
Q1-Q2
Q2 Q2
Qb = P (tg ϕ 1 – tg ϕ 2) (III.4)
32 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Une trop grande consommation d'énergie réactive pour une installation électrique va augmenter
considérablement ses courants en ligne bien que sa puissance active n'est pas changée.
S P ² +Q ²
I = = (III .6)
3.U 3.U
Si « Q » augmente on a l’augmentation de « I ».
La compensation permet d'améliorer le facteur de puissance (cosφ) .Soit un appareil ou groupe d'appareils
appelant une puissance active P (W) et une puissance réactive Q(VAR). On souhaite réduire la (tg φ) à
une valeur plus faible (tg φ’).
L’amélioration du facteur de puissance tend idéalement à lui donner une valeur proche de l’unité « 1 ».
34 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
V.4.3. Modes de compensation
V.4.3.1. Compensation globale
La batterie de condensateurs est raccordée en tête de l'installation et reste en service de façon
permanente. Ce mode de compensation convient lorsque la charge est stable et continue.
¾ Intérêts
- Ajuste le besoin réel de l’installation kW à la souscription de la puissance apparente (S en
kVA).
- Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
Remarque
⇒ Le courant réactif (Ir) est présent dans l’installation du niveau 1 jusqu’aux récepteurs.
⇒ Les pertes par effet joule dans les câbles ne sont pas diminuées (kWh).
⇒ Le facteur de puissance est variable suivant le nombre de machines en service.
¾ Intérêts
- Optimise une partie du réseau, le courant réactif (Ir) n’est pas véhiculé entre les deux
niveaux 1 & 2.
- Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
Remarque
⇒ Le courant réactif (Ir) est présent dans l’installation du niveau 2 jusqu’aux récepteurs,
⇒ Les pertes par effet joule dans les câbles ne sont pas diminuées (kWh).
⇒ Le facteur de puissance est variable suivant le nombre de machines en service.
Remarque
⇒ Le courant réactif n’est plus présent dans les câbles de l’installation,
⇒ Les pertes par effet joule dans les câbles sont totalement supprimées (kWh)
⇒ Le nombre de batteries de condensateurs est dans ce cas plus important, il en résulte un
investissement généralement plus élevé.
35 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre III Réseaux de distribution de l’énergie électrique
Tableaux III.1: Différents modes de compensation
A B
Lω 1
Cω
36 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
I .Introduction
L’exploitation du système production – transport – consommation doit permettre de faire face
aux aléas courants (pertes de ligne, perte d’un groupe de production…), et d’éviter les incidents
majeurs (écroulements, ilotage, mise hors tension) ou, à défaut, d’en limiter les conséquences.
L’interconnexion des lignes impose que tous les groupes qui produisent de l’électricité
fonctionnent en synchronisme. Les capacités de transport sur les lignes sont limitées par les
seuils de surcharge admissible et par les marges de sécurité liées au niveau de tension. Le
gestionnaire devra donc agir sur la fréquence et la tension afin d’assurer le bon fonctionnement
du réseau.
37 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
A ce modèle de ligne en Π, on peut associer un diagramme de Fresnel reliant les tensions aux
éléments de ce modèle (figure IV.2).
RP + X Q X P − RQ
∆V = V 1 −V 2 = +j (IV.1)
V2 V2
De manière générale, on peut considérer que si le déphasage « δ » entre la tension d'entrée et de
sortie de la ligne est suffisamment petit (d'hypothèse de Kapp), alors la chute de tension est égale
a sa projection ∆V :
RP + X Q
∆V ≈ ∆V = (IV.2)
V2
Remarque : La chute de tension et les pertes joule sont liées à la fois à la puissance transmise
et à la tension d'exploitation (de sortie). Un plan de tension élevé permettra donc de réduire les
chutes de tension et les pertes sur le réseau.
38 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
Supposons la tension (V1) tenue, c'est-a-dire constante lorsque la charge varie. Si de plus on fait
l'hypothèse que la puissance réactive de la charge est nulle (Q2 = 0), ce qui est réaliste en cas de
bonne compensation réactive, on peut écrire :
X I 12 = V 1 sin δ (IV.5)
V 1V 2
D’où : P1 = P2 = sin δ (IV.6)
X
Si rien n'est fait pour maintenir la tension V2 constante quand la charge varie, on aura alors :
V 2 = V 1 sin δ (IV.7)
V 12
Soit : P1 = P2 = sin 2δ (IV.8)
2X
La puissance maximale transmissible par phase est donc :
V 12
Pmax = (IV.9)
2X
Considérons maintenant que la tension V2 aux bornes de la charge est tenue et égale à V1 en
module (ce qui implique que Q2 n'est plus nulle en permanence). La puissance maximale
transmissible par phase devient alors :
V 1V 2 V 12
Pmax = ≈ (IV.10)
X X
Ainsi on double la puissance maximale transmissible dans une ligne en tenant sa tension au
nœud extrémité. D'une manière générale, plus la tension est tenue en un grand nombre de nœuds
39 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
du réseau, plus la puissance transmissible par ce réseau sera élevée. Il apparait également
préférable d'exploiter les réseaux électriques sous une tension la plus élevée possible dans la
limite de tenue des matériels afin d'augmenter la capacité de transport des lignes.
Cependant, la figure VI.4 permet d'écrire.
V 1V 2 cos δ −V 22
Q2 = (IV.11)
X
40 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
IV.3. Le réglage tertiaire de tension
Le réglage tertiaire est nécessaire pour coordonner les actions entre deux zones régies par des
RST différents. Ce réglage est effectué par les opérateurs de dispatching régional et comprend le
calcul des tensions aux points pilotes.
Ces réglages hiérarchisés permettent de réguler la tension sur les réseaux HT (transport et
répartition). Pour le réseau de distribution le contrôle se fait localement à l’aide de systèmes
gérant l’apport en puissance réactive nécessaire afin de limiter le transit de cette puissance sur les
réseaux amont via les postes HT\MT qui occasionnent des pertes supplémentaires.
41 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
Le réglage de la tension HTA peut se faire avec ou sans compoundage.
Le compoundage est une technique qui prend en compte, par mesure du courant dans le
transformateur (et donc de l'état de charge moyen du réseau), les chutes de tension dans le
réseau aval. Cela permet de tenir la tension en un point du réseau différent du poste source :
centre de gravite, nœud prioritaire ou critique, etc
42 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
VI. Les surtensions
VI.1. Définition : On désigne par surtension toute différence de potentiel anormal apparaissant
dans les circuits électriques, et qui susceptible d’endommager les éléments de ces circuits (ligne,
machine, isolateur …….etc.).
On qualifie de surtension toute tension fonction de temps entre un phase et la terre où entre deux
conducteurs de phases, dont la ou les valeurs de crête dépassent la valeur correspondant à la
tension la plus élevée du matériel, ou la valeur de crête 2U m où Um est la valeur maximale de la
tension.
VI.2. Classifications
Une classification des contraintes diélectrique subies par le matériel peut être établit suivant
divers critères tels que : l’origine, la durée et la forme. Ces contraintes peuvent provoquées le
claquage d’une isolation, soit lentement, soit brutalement.
On distingue deux types de surtension :
VI.2.1. Surtension internes (temporaire, transitoire de manœuvre)
VI.2.1.1. Contrainte permanente : Cette tension n’apparaît pas, bien sur, comme une
surtension au sens propre du terme, elle n’en est moins une contrainte non négligeable dans la
mesure où elle est appliquée en permanence. Certains matériels possédant des diélectriques
liquides ou solides, ou dissipant en permanence de l’énergie, vieillissent sous l’action de la
tension permanente et leur endurance dépend directement du niveau de cette dernière. Aussi les
isolateurs une fois pollués l’humidité et les poussières être l’objet d’amorçage même sous
tension de service.
A partir des sources, le transit de puissance appelé par les charges entraîne des chutes de
potentiel en ligne et pour limiter les variations de celle-ci, on dispose de plusieurs moyens :
- Réglage de l’excitation des alternateurs.
- Réglage du rapport de transformation.
- L’usage des dispositifs de compensation.
VI.2.1.2. Fluctuation rapides de la tension permanente « Le Flicker »
Ce phénomène très perturbateur pour certains utilisateurs comme les ordinateurs est dû aux
variations de charge (fours à l’arc par exemple) qui peuvent avoir un caractère purement
aléatoire ou périodique. En HT et THT, il y a très peu de charges qui sont connectées
directement au réseau.
◊ Les utilisateurs perturbateurs ne sont pas branchés avec les utilisateurs qui fonctionnent
avec une tension constante.
VI.2.1.3. Distorsion harmoniques
Elle peut avoir pour origine les générateurs eux-mêmes (harmonique de denture), les
transformateurs et les charges non linéaires (fors à arc, redresseurs de puissance).
VI.2.1. 4. Les surtensions temporaires
Nous considérons sous ce vocale tout phénomène à un caractère semi-permanent, soit parce que
c’est un régime réellement transitoire mais à une constante de temps d’amortissement très lente,
soit parce que c’est un régime stable mais anormal, et dont la durée est limitée au temps de
fonctionnement des dispositifs de contrôle et de protection du réseau.
La durée des surtensions temporaires peut être de quelques minutes à quelques heures, et
l’amplitude peut atteindre quatre fois la tension nominale.
43 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre IV Exploitation des réseaux des électriques
- Surtension en extrémité d’une ligne ouverte « Effet Ferranti »
C’est surtension temporaire due à l’alimentation d’une ligne ouverte (à vide), ce phénomène se
manifeste par une tension croissant vers l’extrémité ouverte.
A partir de la théorie générale des lignes (équation des télégraphistes), nous pouvons obtenir une
expression simplifiée de la tension (Ve ) à l’entrée.
V (l ) LC ω 2l 2
= 1+ . (IV.12)
Ve 2
- L : inductance de la ligne
- C : capacité transversale de la ligne.
- l : longueur de la ligne,
- Avec ω = 2πƒ.
Il existe deux moyens pour réduire ces surtensions qui peuvent être gênantes sur les lignes
très longues :
- La réactance shunt, qui consiste à placer aux extrémités de la ligne une réactance phase-terre
permettant de diminuer la capacité apparente de la ligne.
- La capacité série, dont l’utilisation se justifie surtout pour des besoins de transit de courant,
mais qui contribue aussi à réduire l’effet Ferranti en diminuant l’inductance apparente de la
ligne.
46 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre V Régime du neutre
Chapitre V : Régime du neutre
I. Généralités
Dans tout système électrique triphasé existent trois tensions simples, mesurées entre chacune des
phases et un point commun appelé "point neutre".
Physiquement, le neutre est le point commun de trois enroulements montés en étoile (voir figure
V.1). Lorsque le conducteur de neutre est présent, on dit que le neutre est distribué.
Dans une installation Haute, Moyenne ou Basse Tension, le neutre peut ou non être relié à la
terre. On parle alors de régime du neutre.
II. Définition
Le régime de neutre correspond au type liaison effectuée entre le neutre d'un réseau triphasé et
la terre. La confusion entre les régimes de neutre et le schéma de liaison à la terre est courante :
les schémas de liaison à la terre indiquent en plus le type de liaison entre les masses des appareils
électriques d'une installation.
Le neutre peut être accessible ou non, distribué ou non. En Europe, la distribution du neutre en
Haute Tension est exceptionnelle, on ne la rencontre qu'en éclairage public, avec les tensions 5,5
kV et 3,2 kV ; par contre, elle est très fréquente aux USA.
En basse tension, la distribution du neutre est utilisée dans tous les pays.
Il existe cinq régimes de neutre différents :
1. Neutre isolé ou flottant (aucune connexion entre le neutre et la terre ;
2. Mise à la terre par résistance, ou impédance de compensation ;
3. Mise à la terre par réactance faible (mise à la terre des perturbations très rapide, par ex. :
foudre) ;
4. Mise à la terre par réactance de compensation, pour atténuer l'effet capacitif des lignes
HT ;
5. Mise à la terre directe (non utilisé sur les réseaux européens moyenne et haute tension).
Dans un réseau, le régime du neutre joue un rôle très important. Lors d'un défaut d'isolement, ou
de la mise accidentelle d'une phase à la terre, les valeurs prises par les courants de défaut, les
tensions de contact et les surtensions sont étroitement liées au mode de raccordement du neutre à
la terre.
III. Choix du régime du neutre
47 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre V Régime du neutre
- Le choix du régime du neutre, tant en Basse Tension qu'en Haute Tension, dépend à la
fois de la nature de l'installation et de celle du réseau. Il est également influencé par la
nature des récepteurs, la recherche de la continuité de service et la limitation du niveau de
perturbation subi par les équipements sensibles.
- Le régime du neutre a également une influence importante sur le niveau des perturbations
électromagnétiques engendrées lors d'un défaut. Les schémas favorisant des courants de
défaut élevés et leur circulation dans les structures métalliques des bâtiments sont très
perturbateurs ; au contraire, les schémas qui réduisent ces courants et qui garantissent une
bonne équipotentialité des masses le sont peu.
- La continuité de service en présence d'un défaut à la terre est également liée au régime du
neutre.
- L'importance des dommages que subissent certains équipements, tels que les moteurs et
les alternateurs présentant un défaut d'isolement interne, dépend également du régime du
neutre.
48 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre V Régime du neutre
49 Dr.Yacine DJEGHADER
Exercices & Corrections
Exercices & Corrections
I. Les exercices
L'un des grands intérêts de l'énergie électrique est de transporter seul, rapidement et sans bruit.
Toutefois, une partie de l'énergie transportée se dissipe en chaleur, en effet joules, dans la
résistance de ligne (r).
1- Les pertes en ligne pour un courant qui transite d'une centrale électrique à un point
d'utilisation P=120 MW.
2- Quelles remarques vous pouvez tirez ?
8m 8m
16 m
40 cm 13 m 13 m
26 m
1. Calculer l’inductance et la capacité de la ligne pour les deux cas (a et b) ?
2. Calculer le taux de variation de l’inductance et de la capacité ?
50 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre V Régime du neutre
2) Calculer les paramètres ABCD (model de la ligne moyenne en π) ?
3) Calculer le courant à l’extrémité de la ligne (I2) ?
4) Calculer la tension « U1 » et le courant « I1 » au début de la ligne ?
5) Calculer la puissance apparente au début de la ligne (S1), ainsi que le rendement cette
ligne électrique (η %) ?
Remarque : Les pertes sont fortement augmentés 36W (pour U=20kV) a 90 W (pour=400 kV),
Correction de l’exercice 02
a) Cas de la ligne simple (un conducteur par phase)
Conducteur : r =1 ,6 cm ; GMR=1,5 cm ; Espacement D=8m
GM D = 3
D .D .2 D = 3
8.8.16 = 10, 0794 m
51 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre V Régime du neutre
-Calculer l’inductance de la ligne simple
GMD 10, 0794
L = 0, 2 ln = 0, 2 ln = 1,3020mH / Km
GMR 1,5.10−2
-Calculer la capacité de la ligne simple
0, 0556 0, 0556 0, 0556
C = = = = 0, 0086 µ F / Km
⎛D ⎞ ⎛ GMD ⎞ ⎛ 10, 0794 ⎞
ln ⎜ ⎟ ln ⎜ ⎟ ln ⎜ −2 ⎟
⎝ r ⎠ ⎝ r ⎠ ⎝ 1, 6.10 ⎠
( 40.10 )
2
−2
GMD f = 3 d 2 .GMR = 3 .16.3790 = 0,1129m
( 40.10 )
2
−2
rf = 3 d 2 .r = 3 .1, 2.10−2 = 0,1243m
52 Dr.Yacine DJEGHADER
Chapitre V Régime du neutre
Remarque : On remarque une réduction sur la valeur de l’inductance, et augmentation sur la
valeur de la capacité de la ligne simple par rapport à la ligne en faisceau (avantage de la ligne
en faisceau)
Correction de l’exercice 03
1. Calcul de l’impédance (Z) et l’admittance de la ligne (Y)
Z = (r0 + jx 0 ).l = (0,1 + j 0, 45).100 = 10 + j 45Ω
Y = y 0 .l = 3,5.10−6.100 = 3,5.10−4 s
2. Calcul les paramètres ABCD (utilisation du model en Π)
YZ 3,5.10−4.(10 + j 45)
A = D = 1+ = 1+ = 0,9921 + j 0, 0018 = 0,9921∠0,1011°Ω
2 2
B = Z = 10 + j 45Ω = 46, 0977∠77, 4712°
⎛ YZ ⎞ −4 3,5.10−4.(10 + j 45)
C =Y ⎜ 1 + ⎟ = 3,5.10 (1 + ) = 0, 0003∠90°
⎝ 4 ⎠ 4
Correction de l’exercice 04
On calcul en premier lieu les différents types des puissances
54 Dr.Yacine DJEGHADER
Références
Références
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[14] Anthony J. Pansini, « Guide to Electrical power distribution systems », Fifth Ed., The
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UQAC : TK3001P196.1996).
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Génie Électrique, INP Grenoble, 2011.
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production décentralisée » Ph.D., INP Grenoble, 2006.
55 Dr.Yacine DJEGHADER