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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI-BEL-ABBES

Faculté de Technologie
Département d'Électrotechnique
Projet de Fin d’Etude présenté par :
Mr.Boukoullab Ramzi Amine

Melle Aklouchi Nadira
Pour l'obtention du diplôme de :
Master en Électrotechnique
Parcours : Réseaux électrique
Intitulé du mémoire :
Analyse et simulation des courants

de court-circuit dans les réseaux de
transport sous Powerworld
Présenté devant le jury composé de :
Pr. Hadjeri Samir Professeur (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Président

Pr. Benhamida Farid Professeur (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Encadreur
Pr. Zidi Sid Ahmed Professeur (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Examinateur
Soutenu en : Juin 2018

Remerciements
Ce mémoire de Master est le résultat d’un travail de recherche de plusieurs mois. En
préambule nous souhaitons adressés tous nos remerciements aux personnes qui nous
ont apportés leur soutien et qui ont ainsi contribué à l’élaboration de ce mémoire de
recherches appliquées.
Tous d’abord de grand remerciement au Professeur BENHAMIDA Farid, promoteur de
ce mémoire, pour son aide précieux et pour le temps qu’il nous a bien voulu nous
consacrer, nous sommes très touchés par ses qualités humaines et scientifiques qui ont
joué un rôle déterminant dans l’accomplissement de ce travail.
Nos remerciements s’adressent également aux membres de notre jury Professeur Hadjeri
Samir doyen de la faculté de Génie Electrique et Professeur Zidi Sid Ahmed d’avoir
accepté de consulter ce travail.
Sans oublier de remercier :
 L’ensemble des enseignants qui ont participé à notre formation.
 Tous les responsables du département d’Electrotechnique de Sidi Bel Abbés.
 Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.
A la fin nous tenons à remercier tous nos collègues d’études, particulièrement notre
promotion.
II
dédicaces
Je dédie ce mémoire à :
Mes chers parents :
Mon cher père, qui peut être fier de trouver ici le résultat de longues années de
sacrifices et de privations pour m'aider à avancer dans la vie. Puisse Dieu faire en sorte
que ce travail porte son fruit ; Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le soutien
permanent venu de toi.
Ma chère mère, qui a œuvré pour ma réussite et par son amour, son soutien, tous les
sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour toute son assistance et sa présence
dans ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il, l'expression de mes
sentiments et de mon éternelle gratitude.
Mes chers frères, sœurs et camarades : Boumediene, Abdelwahab, Farouk, Zoheir

Riadh, Samy, AbdNaceur, Maamar, Ali, Amine, Ahmed, Seddik et Talia, Mokhtaria,
Amina, Anissa qui n'ont cessé d'être pour moi des exemples de persévérance, de courage
et de générosité.
Tous mes proches et ami(e)s
A tous ceux qui saignent pour la libération de la Palestine
III
Abstract
The power system fault analysis is the process of determining the bus voltages and line
currents during the occurrence of various types of faults. Faults on power systems can
be divided into symmetrical faults (three-phase balanced faults) and unsymmetrical
faults. Three types of unsymmetrical fault occur on power system transmission lines,
which are (1) single line to ground faults, (2) line to line faults and (3) double line to
ground faults. The determination of the bus voltages and line currents is very important
in the fault analysis of power system, such results are used to select and set the proper
protective devices and switchgears.
The process can be solved by various mathematical methods which is difficult to
perform by hand calculation. However, in the conventional short circuit study there
arise an error while doing Y-bus to Z-bus inversion for a big system. The calculation can
be easily done by Fault Analysis tool included and developed in PowerWorld software.
The tool can be used to calculate in a simple and fast way the different currents of short-
circuit at any point of an any network in steady state.
Résumé
L'analyse des défauts du réseau est le processus de la détermination des tensions de

jeux de barre et des courants de ligne lors de l'apparition de divers types de défauts. Les
défauts sur les réseaux peuvent être divisés en défauts triphasés équilibré et défauts
déséquilibrés. Trois types de défauts déséquilibrés apparaissent sur les lignes de
transmission du réseau sont des défauts défaut ligne-terre, défaut ligne-ligne et défaut
double ligne. Des études sur les défauts sont utilisées pour sélectionner et définir les
dispositifs de protection et interrupteurs. La détermination des tensions de jeux de
barre et des courants de ligne est très importante dans l’analyse des défauts d’un
réseau. Le processus peut être accompli par différentes méthodes de calcul
mathématique, ce qui est difficile à réaliser par le calcul manuel. Cependant, dans
l'étude classique des courts-circuits, des erreurs peuvent être produites lors de
l'inversion de la matrice Y vers la matrice Z pour un système de grande échelle.
Le calcul peut être fait facilement par l’outil Fault Analysis inclus et développé dans le
logiciel PowerWorld. L’outil nous a permis de calculer de manière simple et rapide les
différents courants de court-circuit en tout point d'un réseau dans le régime permanent.
IV
Table des matières
Liste des Tableaux..............................................................................................................VII
Liste des Figures.................................................................................................................VII
Introduction générale..........................................................................................................1
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES ET LES DEFAUTS.....3
I.1 Introduction :.................................................................................................................4
I.2 Différents types de réseaux électriques :......................................................................4
I.2.1 Réseaux de transport et d’interconnexion :................................................................4
I.2.2 Réseaux de répartition :..............................................................................................4
I.2.3 Réseaux de distribution :............................................................................................5
I.3 Les anomalies dans un réseau électrique :....................................................................6
I.3.1 Les courts-circuits :....................................................................................................6
I.3.2 Les surtensions :.........................................................................................................8
I.3.3 Les surcharges :..........................................................................................................9
I.3.4 Les oscillations :.........................................................................................................9
I.3.5 Les déséquilibres :......................................................................................................9
I.3.6 Nature d’un défaut :....................................................................................................9
I.3.7 Conséquences des défauts sur le réseau électrique :.................................................10
I.4 Le système de protection :..........................................................................................11
I.4.1 Rôle d’une protection :.............................................................................................11
I.4.2 Schéma synoptique d'un système de protection :.....................................................11
I.4.3 Eléments constitutifs d’un système de protection :..................................................12
I.5 Elimination des défauts :.............................................................................................19
I.5.1 Fusible :....................................................................................................................19
I.5.2 Disjoncteur :.............................................................................................................20
I.6 Qualités principales d’un système de protection :......................................................21
I.6.1 Rapidité :..................................................................................................................21
I.6.2 Sélectivité :...............................................................................................................21
I.6.3 Sensibilité :...............................................................................................................22
V
I.6.4 Fiabilité :...................................................................................................................22
I.6.5 Contraintes liées à la protection :.............................................................................22
I.7 Conclusion :................................................................................................................23
CHAPITRE II DEFAUT EQUILIBRE.........................................................................................24
II.1 Introduction.................................................................................................................25
II.2 Défauts triphasés équilibres......................................................................................25
Exemple 2.1.......................................................................................................................26
II.3 Capacité du court- circuit (SCC)...............................................................................30
II.4 L’analyse systématique de défauts en utilisant la matrice d’impédance nodale31
II.5 l’outil Fault Analysis de simulateur PowerWorld...................................................36
1. Analyse des Courts-Circuits.....................................................................................36
2. Localisation du Court-circuit....................................................................................36
3. Type de Défaut.........................................................................................................37
4. Dialogue de Défaut : Données..................................................................................37
5. Séquence des Données pour lÀnalyse des Défauts.................................................37
6. Exemple dÀnalyse de Défaut..................................................................................40
7. Visualisation des Résultats d` Analyse du Défaut....................................................41
8. Définition des Défauts sur la Ligne..........................................................................44
9. Analyse des Défauts : Conclusions..........................................................................44
II.6 Conclusion.....................................................................................................................44
CHAPITRE III DEFAUT DESEQUILIBRE ET COMPOSANTES SYMETRIQUES................45
III.1.1 Introduction............................................................................................................46
III.2 Composantes symétriques :....................................................................................46
III.2.1 Généralités sur les composantes symétriques.................................................46
III.2.2 Composantes symétriques de l'impédance.............................................................50
III.2.3 Application des composantes symétriques :..........................................................53
III.3 Circuits de séquence d'un générateur en charge.................................................53
III.4 Différents types de défauts.....................................................................................56
III.4.1 Défauts monophasés...............................................................................................56
III.4.2 Défauts biphasés.....................................................................................................58
III.4.3 Défauts biphasés-terre............................................................................................60
III.5 Conclusion................................................................................................................63
CHAPITRE IV Etude de cas et résultat.......................................................................................64
IV.1 Introduction...............................................................................................................65
VI
IV.2 Exemple 4.1..............................................................................................................65
IV.3 Exemple 4.2..............................................................................................................67
IV.4 Exemple 4.3..............................................................................................................70
IV.4 Conclusion..................................................................................................................74
Conclusion générale..........................................................................................................75
Annexe : Exemple de calcul de courant de défaut par le théorème de Thévenin....77
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES..........................................................................................84
Liste des Tableau
Tableau IV-1 Valeurs de courant de défaut et courants de machines dans le cas d’un défaut
triphasé équilibré à travers une impédance Zf = j0,16 pu.............................................................67
Tableau IV-2 Données des impédances transitoires des générateurs de l’exemple 4.2................68
Tableau IV-3 Les données des lignes et des transformateurs de l’exemple 4.2............................68
Tableau IV-4 Valeurs de courant de défaut et courants de machines dans le cas d’un défaut
triphasé équilibré pour l’exemple 4.2............................................................................................70
Tableau IV-5 Les données du système de l’exemple 4.3 (pu, Sbase= 100 MVA)........................70
Tableau IV-6 Défaut triphasé équilibré à travers une impédance Zf = j0,1 pu aux différents
nœuds.............................................................................................................................................72
Tableau IV-7 Court-circuit monophasé (phase A à la terre) à travers une impédance Zf = j0,1 pu
aux différents nœuds......................................................................................................................72
Tableau IV-8 Court-circuit biphasé (phase B avec la phase C) à travers une impédance Zf = j0,1
pu aux différents nœuds.................................................................................................................73
Tableau IV-9 Court-circuit biphasé-terre (phases B et C cour circuité avec la terre) à travers une
impédance Zf = j0,1 pu aux différents nœuds...............................................................................73
Liste des Figure
Figure I-1 Architecture générale des réseaux d’énergie électrique [2]............................................6

Figure I-2 Différents types de court-circuit.....................................................................................8
Figure I-3 Eléments constitutifs d’un système de protection........................................................12
VII
Figure I-4 Transformateur de courant type tore............................................................................13
Figure I-5 Transformateur de tension à double secondaire...........................................................14
Figure I-6 Type des relais [8]........................................................................................................15
Figure I-7 Relais électromécanique...............................................................................................15
Figure II-1 Diagramme unifilaire d’un réseau simple...................................................................27
Figure II-2 Circuit d'impédance avec court-circuit au (a) nœud 3 (b) nœud 2 (c) nœud 1............27
Figure II-3 Résultat de simulation d’un court-circuit triphasé au nœud 3.....................................28
Figure II-6 Nœud typique d’un réseau électrique.........................................................................32
Figure II-7 Schémas équivalent de Thévenin d’un nœud typique du réseau électrique................33
Figure II-8 Localisation du Court-circuit......................................................................................36
Figure II-9 Dialogue de Défaut : Données....................................................................................37
Figure II-10 fichier des séquences PTI (*.seq)..............................................................................38
Figure II-11 Séquence des Données pour lÀnalyse des Défauts..................................................39
Figure II-12 Exemple dÀnalyse de Défaut..................................................................................40
Figure II-13 Matrice cartésienne dìmpedance homopolaire du réseau lors.................................41
Figure II-14 Visualisation des Résultats d` Analyse du Défaut....................................................42
Figure II-15menu de visualisation des paramètres durant le défaut par phase..............................44
Figure III-1 Représentation des composantes symétriques...........................................................46
Figure III-2 Décomposition d’un système déséquilibré en composantes symétriques..................48
Figure III-3 Charge équilibrée connecté en Y...............................................................................51
Figure III-4 Écoulement de courant homopolaire vers la terre......................................................52
Figure III-5 Source triphasée équilibrée........................................................................................53
Figure III-6 Circuits de composantes symétriques........................................................................55
Figure III-7 Court-circuit monophasé à la phase a........................................................................56
Figure III-8 Connexion des circuits équivalent des composantes symétriques dans le cas d’un
court-circuit monophasé (monophasé-terre)..................................................................................58
Figure III-9 Court- circuit impédant entre les phases b et c..........................................................59
Figure III-10 Connexion de circuits des composantes symétriques d‘un court- circuit impédant
entre les phases b et c....................................................................................................................60
Figure III-11 Court- circuit biphaphasé – terre.............................................................................61
Figure III-12 Circuits de composantes symétriques d‘un court-circuit biphasés-terre..................62
Figure IV-1 Diagramme d’impédance de l’exemple 4.1...............................................................65
Figure IV-2 Simulation du circuit d'exemple 4.1 avant le défaut sur PowerWorld......................66
Figure IV-3 Résultat de simulation de défaut triphasé équilibré au nœud 3 à travers une
impédance Zf = j0,16 pu................................................................................................................66
Figure IV-4 Diagramme unifilaire de l’exemple 4.2.....................................................................68
VIII
Figure IV-5 simulation du réseau électrique de 8 nœuds avant les défauts...................................69
Figure IV-6 Résultat de simulation de défaut d’un court-circuit franc au nœud 7........................69
Figure IV-7 Schéma unifilaire de l'exemple 4.3............................................................................71
Figure IV-8 Simulation d'un réseau triphasé simple de 3 nœuds avant les défauts.......................71
Figure IV-9 Résultat de simulation d’un court-circuit biphasé au nœud 3 (Valeurs affichées de la
phase C).........................................................................................................................................72
IX
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
De nos jours, les problèmes liés au fonctionnement des réseaux de transport et de
production d’énergie électrique ont pris une importance considérable. Face à une
consommation d’électricité qui ne cesse d’augmenter et à des conditions
d’environnement très contraignantes, les réseaux d’énergie électrique ont tendance à
s’accroître et deviennent de plus en plus maillés et interconnectés. Le transport se
fait, en outre, sur de longues distances en utilisant des lignes de grande capacité de
transport. Cette complexité de structure a de très nombreuses conséquences.
La difficulté de maintenir un profil de tension acceptable a substantiellement
augmenté. La stabilité de tension du réseau est alors caractérisée par sa capacité de
maintenir la tension aux bornes de la charge dans les limites spécifiées dans le
fonctionnement normale.
Durant les dernières années, l'industrie de l'énergie électrique est confrontée à des
problèmes liés à de nouvelles contraintes qui touchent différents aspects de la
production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique. On peut citer
entre autres les restrictions sur la construction de nouvelles lignes de transport,
l'optimisation du transit dans les systèmes actuels, la cogénération de l'énergie, les
interconnexions avec d'autres compagnies d'électricité, la protection rigoureuse de
réseau et le respect de l'environnement.
Dans ce contexte, il est intéressant pour le gestionnaire du réseau de disposer des
méthodes permettant de contrôler les puissances réactives, les tensions et les transits
de puissance dans les lignes afin que le réseau de transport existant puisse être
exploité de la manière la plus efficace et la plus sûre possible.
Le réglage et la coordination des relais ainsi que le dimensionnement de protection
des appareillages de commutation (switchgear) sont aussi importants pour protéger le
réseau électrique et assurer une continuité et qualité de service.
Les informations tirées des calculs de défauts sont utilisées pour ce type de réglage et
dimensionnement.
Dans le domaine de génie électrique, spécialement dans les réseaux électriques,
l’algèbre linéaire est largement utilisé. L’analyse des courants de défaut (short circuit
analysis) dans un réseau haute tension est basée sur la détermination de la matrice
impédance (Zbus). La matrice admittance (Ybus), est utilisée principalement dans
l’analyse de l’écoulement de charge (load flow analysis) parmi autres applications.
Dans ce mémoire, on essaye de réduire le temps de calcul de cette matrice en se
concentrant plus sur l’analyse technique des courants de défauts dans les réseaux
haute tension en utilisant l’outil de simulation Fault Analysis inclut dans
PowerWorld.
Ce travail est structuré en 4 chapitres. Dans le premier chapitre on a présenté dans ce
mémoire des généralités sur les différents types des réseaux électriques. Egalement
les défauts dans les réseaux électriques et leurs conséquences ont été évoqués. Les
1
INTRODUCTION GENERALE
systèmes de protections contre ces défauts et leurs concepts généraux ont été
présentés ainsi qu’un aperçu sur la technologie des relais utilisés. La qualité d'une
protection, la protection secours ainsi que la sélectivité ont été introduites.
Dans le second chapitre, on s’intéresse à l’étude des défauts triphasés équilibrés en
utilisent la méthode Thevenin qui consiste à simplifier le réseau afin d’avoir un
simple schéma unifilaire de Thévenin vu par le nœud du défaut.
On a appliqué le théorème de Thévenin pour obtenir les changements dans les
tensions nodales, et ensuite on obtient les tensions nodales durant le court-circuit par
la superposition des tensions nodales avant le court-circuit et les changements dans
les tensions nodales, pour calculer enfin les courants durant le défaut dans toutes les
branches du réseau. Cette méthode est très longue et elle n’est pas applicable sur un
réseau électrique de grande échelle. Dans ce mémoire on a présenté un outil
d’analyse en utilisant la matrice impédance nodale, qui est plus simple et facile à
utiliser. L’outil Fault Analysis de Simulateur PowerWorld est une plateforme
intéressante pour analyser et simuler les courants de défaut, les tensions nodales
durant le défaut et les courants de ligne en régime permanent (régime établit).
Le troisième chapitre est consacré à l’étude des défauts déséquilibrés, (défaut ligne-
terre, défaut ligne-ligne défaut double ligne – terre), on a introduit des généralités sur
les composantes symétriques afin de mieux comprendre la transformation du
système déséquilibré en plusieurs composantes symétriques. On a présenté ensuite
les composantes symétriques des impédances des différents composants du réseau
(charges équilibrée connectés en Y, des lignes de transport, transformateur et
machines synchrone). Enfin on a passé à la détermination des court-circuits en cas de
défaut déséquilibrés et leur analyse en utilisant la matrice d’impédance nodale.
Le quatrième chapitre est dédié à la simulation et au calcul des courants de court-
circuit à travers l’outil Fault Analysis de logiciel PowerWorld sur 3 différents réseaux
avec différents types de défaut
2
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES ET LES DEFAUTS
CHAPITRE I GENE
RALITES SUR LES
RESEAUX
ELECTRIQUES ET LES
DEFAUTS
I.1 Introduction :
La fonction d’un réseau de transport d'énergie électrique consiste à assurer le
mouvement de l’énergie en la transitant par des lignes HT ou THT entre les
différentes sources de production et les postes de distribution. Tandis que la fonction
d’un réseau BT consiste à distribuer cette énergie aux clients. Dans cette première
partie, on va étudier les réseaux électriques, les différents types des réseaux, les
défauts ainsi que les différentes fonctions de protection.
La protection des lignes de transport contre les défauts est faite d'une manière
régulière à l'aide d'une chaine de protection que nous allons présenter. Et dans les
mesures d’assurer d’une part la continuité de service d’alimentation en énergie
électrique et d’autre part la fonction secours entre les protections, on est amené à
associer une sélectivité appropriée.
I.2 Différents types de réseaux électriques :

Les réseaux électriques sont partagés en trois types (Figure I.1) :
I.2.1 Réseaux de transport et d’interconnexion :

Les réseaux de transport et d'interconnexion ont principalement les caractéristiques
[1] :
 De collecter l'électricité produite par les centrales importantes et de l'acheminer

par grand flux vers les zones de consommation (fonction transport),
 De permettre une exploitation économique et sûre des moyens de production

en assurant une compensation des différents aléas (fonction interconnexion),
 La tension est 150 kV, 220 kV et dernièrement 420 kV,
 Neutre directement mis à la terre,
 Réseau maillé.
I.2.2 Réseaux de répartition :

Les réseaux de répartition ont pour rôle de répartir, au niveau régional, l'énergie
issue du réseau de transport. Leur tension est supérieure à 63 kV selon les régions.
Ces réseaux sont, en grande part, constitués de lignes aériennes, dont chacune peut
transiter plus de 60 MVA sur des distances de quelques dizaines de kilomètres. Leur
structure est, soit en boucle fermée, soit le plus souvent en boucle ouverte, mais peut
aussi se terminer en antenne au niveau de certains postes de transformation [1].
En zone urbaine dense, ces réseaux peuvent être souterrains sur des longueurs
n'excédant pas quelques kilomètres.
Ces réseaux alimentent d'une part les réseaux de distribution à travers des postes de
transformation HT/MT et, d'autre part, les utilisateurs industriels.
 La tension est 90 kV ou 63 kV,
 Neutre à la terre par réactance ou transformateur de point neutre,
1. Limitation courant neutre à 1500 A pour le 90 kV,
2. Limitation courant neutre à 1000 A pour le 63 kV,
 Réseaux en boucle ouverte ou fermée.
I.2.3 Réseaux de distribution :

Les réseaux de distribution commencent à partir des tensions inférieures à 63 kV et
des postes de transformation HTB/HTA avec l’aide des lignes ou des câbles
moyenne tension jusqu’aux postes de répartition HTA/HTA [2]. Le poste de
transformation HTA/BTA constitue le dernier maillon de la chaîne de distribution et
concerne tous les usages du courant électrique. Les caractéristiques de ces réseaux
sont :
Pour les réseaux de distribution à moyenne tension HTA :
 10 et 30 kV le plus répandu,
 Neutre à la terre par une résistance,
 Limitation du courant neutre à 300 A pour les réseaux aériens,
 Limitation du courant neutre à 1000 A pour les réseaux souterrains,
 Réseaux souterrains en boucle ouverte.
Pour les réseaux de distribution à basse tension BTA :
 230 / 400 V,
 Neutre directement à la terre,
 Réseaux de type radial, maillé et bouclé.
5
Figure I-1 Architecture générale des réseaux d’énergie électrique [2].
I.3 Les anomalies dans un réseau électrique :
I.3.1 Les courts-circuits :

Les courts-circuits sont des phénomènes transitoires, ils apparaissent lorsque
l’isolement entre deux conducteurs de tensions différentes ou entre un conducteur
sous tension et la terre est rompu. Ils engendrent des courants très importants dans
les éléments constituants le réseau. Les courts-circuits sont de natures et de types
différents :
 Les courts-circuits monophasés à la terre.

 Les courts-circuits biphasés à la terre ou isolés.
 Les courts-circuits triphasés à la terre ou isolés.
Les courts-circuits peuvent provoquer des dégâts économiques importants s’ils ne
sont pas éliminés rapidement par les systèmes de protection [3].
6
I.3.1.1 Origines d'un défaut de courts-circuits :

Selon la nature du réseau électrique, on cite les origines des défauts de court-circuit
comme suit [1] :
 Pour les lignes aériennes, sont en particulier les perturbations atmosphériques
(foudre, tempêtes, …etc.) qui peuvent enclencher un défaut de court-circuit.
Aussi les défauts d’isolement et les agressions mécaniques peuvent conduire à
un CC.
 Pour les câbles souterrains, sont les agressions extérieures, engins mécaniques
de terrassement par exemple, qui entraînent des défauts de CC.
 Le matériel du réseau et des postes peut être aussi le siège d’un défaut de
court-circuit. Ce matériel comporte des isolants placés entre pièces sous
tensions et masses. Alors, les isolants subissent des dégradations conduisant à
des défauts.
I.3.1.2 Caractéristiques :
Plusieurs types de court-circuit (Figure I.2) peuvent se produire dans un réseau
électrique :
 Court-circuit monophasé
Il correspond à un défaut entre une phase et la terre, c’est le plus fréquent.
 Court-circuit triphasé
Il correspond à la réunion des trois phases, c’est le courant de CC le plus élevé.
 Court-circuit biphasé
Il correspond à un défaut entre deux phases. Le courant résultant est plus

faible que dans le cas du défaut triphasé, sauf lorsqu’il se situe à proximité
immédiate d’un générateur.
 Court-circuit biphasé-terre
Il correspond à un défaut entre deux phases et la terre.
Outre ces caractéristiques, les courts-circuits peuvent être [4] :
 Monophasés : 80 % des cas,
 Biphasés : 15 % des cas. Ces défauts dégénèrent souvent en défauts triphasés,
 Triphasés : 5 % seulement dès l’origine.
7
Figure I-2 Différents types de court-circuit.
I.3.2 Les surtensions :

Il existe deux classes des surtensions :
 Surtensions par décharges électriques atmosphériques :
Les orages sont des événements très habituels, et aussi très dangereux. On estime que
sur notre planète se produisent simultanément quelques 2000 orages et qu'environ
100 coups de foudre se déchargent sur la terre chaque seconde. Au total, cela
représente environ 4000 orages quotidiens et 9 millions de décharges atmosphériques
chaque jour.
Au moment de l’impact, la foudre provoque une impulsion de courant qui arrive à

atteindre des dizaines de milliers d’ampères. Cette décharge génère une surtension
dans le système électrique qui peut provoquer des incendies et la destruction des
équipements électriques.
 Surtensions de commutation :
Ces surtensions sont générées dans les lignes électriques, principalement en raison
des commutations de machines de grande puissance. Les moteurs électriques sont
8
des charges très inductives dont la connexion et le débranchement provoque des

surtensions. Il existe de même d'autres processus capables de les produire, comme
par exemple l'allumage et l’extinction de la soudure à l’arc.
I.3.3 Les surcharges :

La surcharge d’un appareil est caractérisée par un courant supérieur au courant
admissible, les origines de surcharges sont :
 Les courts-circuits.
 Les reports de charge.
 Les pointes de consommation.
 L’enclenchement des grandes charges.
Les surcharges provoquent des chutes de tension importantes dans le réseau et

accélère le vieillissement des équipements [3].
I.3.4 Les oscillations :

Les oscillations de la tension et du courant sont dues aux variations plus ou moins rapides de
la charge qui agit directement sur la vitesse de rotation (fréquence) des machines de
production de l’énergie électrique. Elles sont liées directement à la mécanique des machines
électriques, c’est la raison pour laquelle on les appelle phénomènes transitoires
électromécaniques.
I.3.5 Les déséquilibres :

Les déséquilibres sont généralement dus à la mauvaise répartition des charges sur
les trois phases. Ils apparaissent surtout dans les réseaux de distribution, ils donnent
naissance à la composante inverse du courant, cette composante provoque :
 Des chutes de tension supplémentaires.

 Des pertes de puissance.
 Des échauffements.
I.3.6 Nature d’un défaut :

 Défaut fugitif
Ce défaut nécessite une coupure très brève du réseau d'alimentation de l'ordre

9
de quelques dixièmes de seconde [5].

 Défaut permanent
Ce défaut provoque un déclenchement définitif de l’élément de protection. Il

nécessite l'intervention du personnel d'exploitation.
 Défaut auto- extincteur
C'est le défaut qui disparut spontanément en des temps très courts sans qu’il
provoque le fonctionnement de la protection.
 Défauts semi- permanentent
Ce défaut exige une ou plusieurs coupures relativement longues de l'ordre de

quelques dizaines de secondes. Il ne nécessite plus l'intervention du personnel
d'exploitation.
Au niveau des réseaux aériens de transport de SONELGAZ, les défauts sont [5]:
 De 70 à 90% fugitifs.
 De 5 à 15% semi permanents.
 De 5 à 15% permanents.
I.3.7 Conséquences des défauts sur le réseau électrique :

Les effets néfastes des courts-circuits sont surtout à craindre sur les réseaux
électriques THT sur lesquels débitent des groupes générateurs de forte puissance.
Les courts-circuits, surtout polyphasés et proches des centrales de production,
entraînent une rupture de l’équilibre entre le couple moteur et le couple résistant de
la machine, s’ils ne sont pas éliminés rapidement, ils peuvent conduire à la perte de
stabilité de groupes générateurs et à des fonctionnements hors synchronisme [5].
Des temps d’élimination des courts-circuits de l’ordre de 100 à 150 ms sont

généralement considérés comme des valeurs à ne pas dépasser sur les réseaux
électriques THT.
Les défauts de court-circuit amènent à deux types de contraintes :
 Contraintes thermiques :
Sont dues aux dégagements de chaleur par effet Joule dans les conducteurs
électriques.
10
 Contraintes mécaniques :
Sont dues aux efforts électrodynamiques entraînent le balancement des
conducteurs aériens et le déplacement des bobinages des transformateurs. Ces
efforts s’ils dépassent les limites admises sont souvent à l'origine d'avaries
graves.
De plus l'arc électrique consécutif à un défaut met en jeu un important dégagement
local d'énergie pouvant provoquer d'important dégât au matériel.
I.4 Le système de protection :

Un système de protection consiste d’un ensemble de dispositifs destinés à la
détection des défauts et des situations anormales des réseaux afin de commander le
déclenchement d’un ou de plusieurs éléments de coupures [6].
I.4.1 Rôle d’une protection :

Lorsqu’un défaut ou une perturbation se produit sur un réseau électrique, il est
indispensable de mettre hors tension la partie en défaut à l’aide d'un système de
protection. Ce dernier aura pour rôle de limiter les dégâts qui peuvent être causés
par le défaut.
I.4.2 Schéma synoptique d'un système de protection :

Quel que soit la technologie, le système de protection est composé de trois parties
fondamentales :
 Des capteurs ou réducteurs de mesure qui abaissent les valeurs à surveiller

(courant, tension…) à des niveaux utilisables par les protections ;
 Des relais de protection ;
 Un appareillage de coupure (un ou plusieurs disjoncteurs).
Un exemple d’un système de protection pour une ligne HT est montré sur la Figure
I.3.
L’autre extrémité de la ligne possède un système de protection similaire. Dans le cas
d’un défaut, les deux relais ont besoin de fonctionner, donc les deux disjoncteurs
s’ouvrent et la ligne est mise hors service [6].
11
Figure I-3 Eléments constitutifs d’un système de protection.
Les relais de protection sont connectés aux transformateurs de mesure (TC et TT)
pour recevoir des signaux d’entrée et aux disjoncteurs pour délivrer des commandes
d’ouverture ou de fermeture.
Donc en cas de défaut, la tâche du disjoncteur consiste à éliminer le défaut tandis que
la tâche du de relais de protection est de détecter ce défaut. En HT, les relais sont
situés dans des sous stations [7]. Le temps d'élimination de défauts comprend :
 Le temps de fonctionnement des protections (détection du défaut).

 Le temps d'ouverture des disjoncteurs (élimination du défaut).
I.4.3 Eléments constitutifs d’un système de protection :

I.4.3.1 Réducteurs de mesure :
Pour des raisons de dimensionnement et de coût, les relais de protection sont prévus
pour des courants et des tensions de valeurs réduites. De plus, pour assurer la
sécurité des opérateurs, il faut interposer une séparation galvanique entre le réseau
surveillé qui se trouve à tension élevée et le circuit de mesure à tension réduite mis à
la terre en un point. On utilise pour cela des transformateurs de courant (TC) et des
transformateurs de tension (TT). Afin d'assurer une bonne protection contre les
défauts, la caractéristique essentielle d'un réducteur de mesure est sa précision.
I.4.3.1.1 Transformateur de courant :
Du point de vue électrique, les TC (Figure I.4) ont plusieurs rôles :
 Délivrer à leur secondaire une image fidèle de l'intensité qui circule dans la
12
ligne concernée.
 Assurer l’isolement galvanique entre la ligne et les circuits de mesure et de
protection.
 Protéger les circuits de mesure et de protection de toute détérioration

lorsqu’un défaut survient sur la ligne.
Mesure courant homopolaire. Mesure courant phase.
Figure I-4 Transformateur de courant type tore.
Les transformateurs de courant utilisés permettent de réduire le niveau des courant

de milliers d’Ampères vers des sorties standards de 5A ou 1A. Durant le défaut, le
niveau du courant du transformateur augmente qui rendre leur choix critique pour
un fonctionnement correct du relais.
Avec cette image de l’intensité, le relais élabore à son tour un ordre de

déclenchement en fonction du type de protection qu’il réalise et des valeurs
auxquelles il a été préréglé (seuil, temporisation). Cet ordre est transmis à un ou
plusieurs appareils de coupure (disjoncteur, contacteur, interrupteur). Suivant le
type de protection à réaliser, les TC sont associés et utilisés selon des schémas
différents, ils peuvent être isolés ou intégrées dans le disjoncteur [6].
I.4.3.1.2 Transformateur de tension :
Le réducteur de tension TT est un véritable transformateur, dont le primaire reçoit la

tension du réseau, et le secondaire restitue une tension image (Figure I.5). Puisque les
niveaux de tension dans le réseau sont de l’ordre de kilovolts, les transformateurs de
tension sont utilisés pour abaisser les tensions à des niveaux acceptables par les
relais. Ils sont fournis sous forme standard dont la tension du secondaire est 100V ou
10V (tension entre phases).
13
Transformateur de tension
Figure I-5 Transformateur de tension à double secondaire.
I.4.3.2 Relais de protection :

Les relais de protection sont des appareils qui reçoivent un ou plusieurs informations
à caractère analogique (courant, tension, puissance, … etc.) et le transmettent à un
ordre de fermeture ou ouverture d’un circuit de commande lorsque ces informations
reçues atteignent des valeurs supérieures ou inférieures à certaines limites qui sont
fixées d’avance. En effet, le rôle des relais de protection consiste à détecter tout
phénomène anormal pouvant se produire sur un réseau électrique tel que les défauts
de court-circuit. Les relais peuvent être classés en trois familles (Figure I.6).
14
Figure I-6 Type des relais [8].
 Relais électromécaniques
Sont basés sur le principe d’un disque d’induction actionné par des bobines
alimentées par les transformateurs de courant et de tension (Figure I.7). Un ressort de
rappel réglable détermine la limite de l’action du disque sur un déclencheur. Les
équipements électromécaniques sont des assemblages de fonctions : détection de
seuils et temporisation. Ils avaient l’avantage d’être robustes, de fonctionner sans
source d’énergie auxiliaire et d’être peu sensibles aux perturbations
électromagnétiques. Ces relais se démarquent par leur solidité et leur grande fiabilité,
pour cette raison, leur entretien est minime. Ils sont réputés pour leur fiabilité dans
les environnements de travail les plus délicats.
Figure I-7 Relais électromécanique
 Relais statiques
La technologie statique analogique, apparue vers 1970, qui utilise des circuits
intégrés analogiques et logiques a fait apparaître les relais analogiques qui sont
15
composés grossièrement de trois blocs :

Un bloc d'adaptation et de filtrage, constitué de petits transformateurs,
d'impédances et de filtres passe-bas destinés à éliminer les composantes
transitoires rapides ;
Un bloc de traitement et de détection, composé d'un circuit analogique adapté,

transformant la grandeur surveillée en une tension ou un courant continu
proportionnel, et d'une bascule servant à détecter le passage d'un seuil ;
Un bloc de sortie, comprenant un temporisateur, par exemple un circuit RC, et
un relais de sortie électromécanique.
Les principaux avantages des relais analogiques sure les relais électromagnétiques
sont leur sensibilité, leur précision, leur faible puissance de fonctionnement
(quelques VA), et permettent de réduire les dimensions des transformateurs de
courant. Par contre, ils nécessitent souvent une alimentation auxiliaire et leurs
circuits analogiques sont affectés par les interférences électromagnétiques.
 Relais numériques
La technologie numérique a fait son apparition au début des années 1980. Avec le
développement des microprocesseurs et des mémoires, les puces numériques ont été
intégrées aux équipements de protection. Les protections numériques, sont basées
sur le principe de la transformation de variables électriques du réseau, fournies par
des transformateurs de mesure, en signaux numériques de faible tension. Ces
dispositifs nécessitent une source auxiliaire, offrent un excellent niveau de précision
et un haut niveau de sensibilité. Ils procurent de nouvelles possibilités, comme
l’intégration de plusieurs fonctions pour réaliser une fonction de protection complète
dans une même unité, le traitement et le stockage de données et l’enregistrement des
perturbations du réseau (perturbographe). Cette génération intègre des possibilités
d’autotest et d’autocontrôle qui augmente leur continuité de fonctionnement tout en
réduisant la durée et la fréquence des opérations de maintenance [6].
I.4.3.3 Principes de fonctionnement des relais de protection :

Tous les paramètres d'un réseau électrique peuvent être utilisés pour sa surveillance
16
et la détection de défauts. Il s'agit le plus souvent de mesure du courant et de la

tension du réseau. En général, quand un défaut de court-circuit se produit le courant
augmente et la tension baisse. A travers la variation de ces deux grandeurs, d'autres
paramètres varient également et on obtient des mesures de paramètres plus
complexes :
 Déphasage par comparaison des phases ;
 Puissance apparente en effectuant le produit du courant par la tension ;
 Puissances active et réactive à partir de la puissance apparente et du

déphasage;
 Impédance en effectuant le quotient de la tension par le courant ;
 Composante homopolaire par addition et composante inverse par des circuits

déphaseurs. Le principe de fonctionnement d'un relais est basé sur la détection
de ces variations à l'intérieur de sa zone de protection. Les relais sont
caractérisés par leurs grandeurs d'entrée auxquelles ils répondent. La majorité
des relais de protection utilisés dans les réseaux électriques sont décrit ci-
dessous.
 Relais de mesure de courant
Un équipement de protection est généralement composé de plusieurs fonctions

élémentaires de mesure, souvent appelées relais de mesure. Ces relais doivent
effectuer une mesure correcte avec une précision suffisante malgré la présence des
régimes transitoires perturbateurs sur les courants et les tensions qui apparaissent au
moment du court-circuit.
Les relais de courant mesurent un courant ou une combinaison de courants (courant

direct, inverse, homopolaire). Il en existe une grande variété qui se différencie par la
définition de la grandeur mesurée et du mode de temporisation :
 Valeur instantanée, valeur de crête, valeur moyenne ou valeur efficace ;
 Valeur mesurée sur une demi-alternance, sur deux demi-alternances

successives, sur la valeur moyenne de plusieurs demi-alternances, à
pourcentage, etc. ;
 Valeur instantanée ou temporisée.
17
 Relais de mesure de tension
Les relais de tension peuvent être à maximum de tension ou à minimum de tension.

La mesure s’effectue sur une valeur instantanée ou sur une valeur de crête,
éventuellement sur une valeur moyenne. Ce type de relais est habituellement
temporisé. La mesure s’effectue sur les tensions simples, les tensions composées, les
tensions directes, inverses ou homopolaires. Dans certains cas, pour rendre ces relais
insensibles au niveau général de tension du réseau, la mesure est réalisée en
comparant la valeur de la tension entre phase et neutre et la valeur de la tension
composée entre phases en quadrature (par exemple, comparaison de la tension
simple V avec la tension composée U en repérant par A, B, C les phases et par N le
neutre).
 Relais de mesure d'impédance
Le relais d’impédance prend en compte en permanence les grandeurs d’une même

phase pour évaluer l’impédance du réseau sur cette phase. Cette évaluation
d’impédance est réalisée en général sur les trois phases, soit entre phase et neutre,
soit entre phases. Elle peut être également réalisée sur des grandeurs symétriques :
tensions et courants directs, inverses ou homopolaires. Pour étudier ce type de relais,
il est intéressant d’utiliser le diagramme des impédances (R, X) qui permet de
représenter directement la grandeur mesurée par le relais.
 Relais de mesure de puissance
La mesure de la puissance dans un réseau triphasé peut être effectuée par différentes
manières
 Par des relais de puissance active ou réactive, monophasée ou triphasée ;
 Par des relais de puissance dits à angle dont l’angle θ affectant la mesure est
obtenue par un raccordement particulier des grandeurs V et I (alimentation
par exemple du relais par le courant de la phase A et la tension entre les deux
phases A et B).
 Relais directionnel
Ce type de relais apparaît aujourd’hui comme une excellente opportunité pour
18
améliorer à la fois la puissance transitée sur un réseau et la qualité de service. Le

concept direction est très important dans plusieurs applications des relais de
protection. Ce type de protection fonctionne à partir du courant, de la tension et du
sens de l’écoulement de l’énergie. Il agit lorsque simultanément le courant ou la
puissance dépasse un seuil et que l’énergie se propage dans une direction prédéfinie.
Les protections directionnelles sont utiles sur tout élément du réseau où le sens
d’écoulement de l’énergie est susceptible de changer, notamment lors d’un court-
circuit entre phases et/ou d’un défaut à la terre (défaut monophasé). Les protections
directionnelles sont un moyen complémentaire aux protections à maximum de
courant, permettant d’assurer une bonne isolation de la portion du réseau en défaut.
 Relais différentiel
La protection différentielle est un principe commun de protection pour les

transformateurs, moteurs, et générateurs. Elle mesure la différence de courant entre
deux TC branchés l’un en aval, l’autre en amont d’une partie du réseau à surveiller
(un moteur, un transformateur, un jeu de barres) pour détecter et isoler rapidement
tout défaut interne à cette partie. Elle est basée sur la comparaison du courant d’entée
et de sortie d’un élément, si la comparaison indique la présence d’une différence cela
veut dire la présence d’un défaut et le relais doit agir. La différence mesurée doit être
signifiante pour qu’elle soit attribuée à un défaut.
I.5 Elimination des défauts :
I.5.1 Fusible :
Les fusibles permettent d’interrompre automatiquement un circuit parcouru par une
surintensité pendant un intervalle de temps donné. L’interruption du courant est
obtenue par la fusion d’un conducteur métallique calibré. Ils sont surtout efficaces
pour la protection contre les courts circuits, vis-à-vis desquels ils agissent, le plus
souvent, en limiteurs de la valeur crête du courant de défaut. Le fusible est ainsi un
excellent dispositif pour l'élimination des défauts mais il présente un certain nombre
19
d'inconvénients qui limitent son utilisation :
Ils exigent malheureusement d’être remplacés après chaque fonctionnement ;
En régime triphasé, ils n’éliminent que les phases parcourues par un courant de
défaut, ce qui peut présenter un danger pour le matériel et le personnel ;
Leur calibre doit être bien adapté pour éviter un fonctionnement intempestif en cas
de surcharge momentanée.
Les fusibles peuvent être associés à des interrupteurs ou à des contacteurs avec
lesquels ils constituent des combinés capables d’assurer automatiquement la coupure
des phases saines lors du fonctionnement de l'un d'eux de façon à éviter la marche
monophasée dangereuse [8].
I.5.2 Disjoncteur :
Un disjoncteur est destiné à établir, supporter et interrompre des courants, sous sa
tension assignée. Dans les conditions normales et anormales du réseau. Il est très
généralement associé à un système de protection (relais), qui détecte le défaut et
envoi des ordres au disjoncteur pour éliminer automatiquement le défaut ou pour
remettre en service un circuit lorsque le défaut a été éliminé. Sa fonction principale
est d’interrompre le flux de courant détecté lors d’un défaut. Le principe de base de
tous les disjoncteurs est d’essayer de détecter le passage du courant par la valeur
zéro et d’interrompre le flux de courant à ce moment.
Le disjoncteur ne réussit pas souvent à interrompre le courant durant la première

tentative, plusieurs cycles de la fréquence fondamentale du courant sont nécessaires
pour une interruption complète du flux de courant, ce qui affecte la vitesse du
disjoncteur. Les disjoncteurs rapides utilisés dans la HT sont d’un cycle, par contre
ceux utilisés dans la BT prennent 20 à 50 cycles pour ouvrir. De plus pour distinguer
entre un défaut permanent et un défaut temporaire le concept d’auto-enclenchement
est utilisé. Quand le disjoncteur déclenche il reste ouvert un certain temps ensuite il
ferme automatiquement. Cette action permet au relais de vérifier si le défaut continu
20
d’exister, et dans ce cas de déclencher de nouveau. Si le défaut a disparu, le relais ne

fonctionne pas et la ligne va rester en service [6].
Le disjoncteur HT est caractérisé essentiellement par la technique utilisée pour la

coupure :
 Les disjoncteurs à l’huile.
 Les disjoncteurs à air comprimé.
 Les disjoncteurs utilisant le gaz SF6.
 Les disjoncteurs à vide.
I.6 Qualités principales d’un système de protection :
I.6.1 Rapidité :
Les défauts sont donc des incidents qu’il faut éliminer le plus vite possible, c’est le
rôle des protections dont la rapidité de fonctionnement est des performances
prioritaires. Le temps d’élimination des courts-circuits comprend deux composantes
principales :
 Le temps de fonctionnement des protections (quelques dizaines de

millisecondes).
 Le temps d’ouverture des disjoncteurs, avec les disjoncteurs modernes (SF6 ou

à vide), ces derniers sont compris entre 1 et 3 périodes.
I.6.2 Sélectivité :
Les protections constituent entre elles un ensemble cohérent dépendant de la
structure du réseau et de son régime de neutre. Elles doivent donc être envisagées
sous l’angle d’un système reposant sur le principe de sélectivité. Elle consiste à isoler
le plus rapidement possible la partie du réseau affectée et uniquement cette partie, en
laissant sous tension toutes les parties saines du réseau. Différents modes de
sélectivité peuvent être mis en œuvre :
 La sélectivité ampérométrique par les courants.

 La sélectivité chronométrique par le temps.
 La sélectivité logique par échange d’informations.
21
La sélectivité a pour but d’assurer d’une part la continuité de service d’alimentation

en énergie électrique et d’autre part la fonction secours entre les protections [9].
I.6.3 Sensibilité :
La protection doit fonctionner dans un domaine très étendu de courants de courts-
circuits entre :
 Le courant maximal qui est fixé par le dimensionnement des installations et est
donc parfaitement connu,
 Un courant minimal dont la valeur est très difficile à apprécier et qui

correspond à un court-circuit se produisant dans des conditions souvent
exceptionnelles.
La notion de sensibilité d’une protection est fréquemment utilisée en référence au

courant de court-circuit le plus faible pour lequel la protection est capable de
fonctionner.
I.6.4 Fiabilité :
Une protection a un fonctionnement correct lorsqu’elle émet une réponse à un défaut
sur le réseau en tout point conforme à ce qui attendu. A l’inverse, le fonctionnement
incorrect comporte deux aspects qui sont le défaut de fonctionnement et le
fonctionnement intempestif. Le défaut de fonctionnement ou non fonctionnement
lorsqu’une protection qui aurait de fonctionner n’a pas fonctionné. Le
fonctionnement intempestif est un fonctionnement non justifié, soit en l’absence de
défaut, soit en présence d’un défaut pour laquelle la protection n’aurait pas à
fonctionner.
En effet, la fiabilité d’une protection, qui est la probabilité de ne pas avoir de

fonctionnement incorrect c-à-d évité les déclenchements intempestifs, est une
combinaison entre sûreté et sécurité. La sûreté est la probabilité de ne pas avoir de
défaut de fonctionnement. Tandis que la sécurité est la probabilité de ne pas avoir de
fonctionnement intempestif [10].
22
I.6.5 Contraintes liées à la protection :

Les protections électriques ne doivent pas apporter de limitation au fonctionnement
normal des réseaux électriques, en particulier :
 Elles ne doivent pas limiter la souplesse d'utilisation du réseau protéger en

interdisant certains schémas d'exploitation : réseaux bouclés, … etc.
 Elles doivent rester stables en présence de phénomène autre que les défauts :
lors de manœuvres d'exploitation, pendant les régimes transitoires consécutifs
à la mise sous tension ou hors tension à vide des transformateurs. Egalement,
lors de variations admissibles de la tension et des fréquences et en présence de
surcharges et de déséquilibres entrant dans la marge de fonctionnement des
réseaux électriques. Elle doit être aussi insensible aux oscillations résultant du
régime transitoire des alternateurs.
I.7 Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons donné des généralités sur les différents types des
réseaux électriques. Egalement les défauts dans les réseaux électriques et leurs
conséquences ont été évoqués. Les systèmes de protections contre ces défauts et leurs
concepts généraux ont été présentés ainsi qu’un aperçu sur la technologie des relais
utilisés. La qualité d'une protection, la protection secours ainsi que la sélectivité ont
été introduites et les grands critères de coordination des relais à maximum de
courant et à distance ont également été présentés.
23
CHAPITRE II : DEFAUT EQUILIBRE
CHAPITRE II DEF
AUT EQUILIBRE
II.1 Introduction
L’étude des défauts constitue une partie importante de l’analyse des réseaux
électriques. Le problème consiste à déterminer les tensions nodales et courants de
ligne durent différents types de défaut. Les défauts dans un réseau électrique sont
divisés en défauts triphasés équilibrés et déséquilibré [15]-[17].
Les différents types de défaut déséquilibré sont :
1. Défaut monophasé -terre
2. Défaut biphasé
3. Défaut biphasé – terre
Ces défauts seront traités dans le chapitre 3.
Les informations tirées des calculs de défauts sont utilisées pour le réglage et la
coordination des relais. Les défauts triphasés équilibrés sont plus utilisés pour la
sélection des phases de relais. Quand aux défauts ligne-terre sont utilisées pour le
dimensionnement de relais à terre).
Les études et calculs de défauts sont aussi utilisés pour obtenir le dimensionnement
de protection des appareillages de commutation (switchgear).
L’amplitude des courants de défaut dépend de l’impédance interne des générateurs
plus les impédances des circuits intervenants. La réactance du générateur sous
court-circuit n’est pas constante. Afin de calculer les défauts, le comportement du
générateur peux être divisé en trois périodes :
1. La période subtransitoire, qui ne dure que quelques cycles ;
2. La période transitoire, qui couvre relativement un laps de temps plus grand et
finalement,
3. La période de l’état stable.
Dans ce chapitre, on va s’intéresser à l’étude des défauts triphasés équilibrés.
Un outil sous PowerWorld dénommé Fault Analysis est développé pour le calcul
systématique des défauts triphasés équilibrés pour un réseau interconnecté à grande
échelle.
II.2 Défauts triphasés équilibres

Ce type de défaut est définit par le court-circuit simultané des trois phases. Il se
produit rarement, mais reste le plus sévère des défauts possibles. Puisque le réseau
est équilibré, le calcul de défaut est résolu sur la base d’un circuit monophasé. Les
autres deux phases portent un courant identique avec un déphasage de 120°. Il est
connu que la réactance du générateur synchrone sous court-circuit est variable en
fonction de temps, et afin d’analyse le réseau, on définit trois réactances :
25
1. La réactance subtransitoire X’’d, pour les première cycles du courant de court-

circuit,
2. La réactance transitoire X’d pour les 30 cycles qui suivent et enfin ;
3. La réactance synchrone Xd, pour les cycles qui reste.
Puisque la période du court-circuit dépend du temps de fonctionnement du système
de protection, il n’est pas toujours évident de décider quelle réactance on doit
utiliser. Généralement, la réactance subtransitoire est utilisée pour la détermination
de la capacité d’interruption des disjoncteurs. Dans l’étude des défauts exigée pour
les réglages et coordination des relais, la réactance transitoire est plutôt utilisée. Elle
est aussi utilisée dans l’étude de la stabilité transitoire [18]-[23].
Un défaut représente un changement structurel de réseau qui est équivalent à un

défaut causé par l’addition d’une impédance à la place de défaut. Si l’impédance de
défaut est égale à zéro, le défaut est appelé un défaut ou court-circuit triphasé franc
(solide or bolted short circuit). Les problèmes du réseau avec défaut peuvent être
résolus par la méthode de Thévenin, où bien utiliser un logiciel tel que le Simulateur
PowerWorld qui contient des outils pour lànalyse automatique des défauts (Calculs
des courts-circuits monophasés, biphasés et triphasée)
Exemple 2.1
Le diagramme unifilaire d’un réseau triphasé simple est montré dans la figure II-1.
Chaque générateur est représenté par son fem et ça réactance transitoire. Les
impédances sont exprimées en pu dans la base de 100 MVA, et pour simplifier on
néglige les résistances. On suppose aussi le suivant :
(i) les capacités shunts sont négligées et le système est considérés en fonctionnement
à vide (sans charges).
(ii) les générateurs fonctionnent à leur tension nominale et fréquence nominale avec
leur fem en phase.
Il est demandé de déterminer le courant de court-circuit, les tensions nodales, et les
courants de lignes pendant le défaut causé par un court-circuit triphasé équilibré
dont l’impédance de défaut Zf= 0,16 pu, qui se produit au :
(a) Nœud 3
(b) Nœud 2
(c) Nœud 1
26
j0,1 j0,2
j0,1 j0,2
j0,8
1 2
j0,4 j0,4
3
Figure II-8 Diagramme unifilaire d’un réseau simple
Le défaut est simulé par la commutation de l’impédance Zf au nœud 3 comme le

montre la figure II-2 (a). D’après le théorème de Thévenin, les changements dans les
tensions du réseau causés par l’addition de branche (impédance de défaut) montrée
dans la figure II-2 (a) est équivalent à ceux causé par l’addition de la tension V3(0)
avec toutes autres sources court-circuitées (voir la figure II-2 (b)).
j0,2 j0,2 j0,4

j0,4
j0,8 j0,8
1 1 2
2
j0,4 j0,4
j0,4 j0,4
3 3
DC
Vth=V3(0)
I3(F)
Zf=j0,16
(a) Zf=j0,16
(b)
Figure II-9 Circuit d'impédance avec court-circuit au (a) nœud 3 (b) nœud 2 (c) nœud 1
Les tensions avant le court-circuit peuvent être obtenues du résultat de l’écoulement

de puissance. Dans cet exemple, puisque la charge est négligée et les fems des
générateurs sont supposées égales aux valeurs nominales, toutes les tensions nodales
avant le court-circuit sont égales à 1 per unit.
V1 (0)  V2 (0)  V (0)  1 pu
Les tensions nodales et les courants de court-circuit dans les lignes durant les défauts
sont obtenus par l’application de théorème de Thevenin (Voir Annexe), ou
27
alternativement par le simulateur PowerWorld, les résultats sont illustrés dans les
figures II-3 a II-5, respectivement :
Figure II-10 Résultat de simulation avec PowerWorld d’un court-circuit triphasé au nœud 3
28
Dans l’exemple précédent les courants de charge sont négligés et toutes les tensions
nodales avant court-circuit sont supposé égale à 1 per unit. Pour un calcul plus
précis, les tensions nodales avant le court-circuit peuvent être obtenues de la solution
de l’écoulement de puissance. Dans l’écoulement de puissance, les charges sont
spécifiées et les courants de charge sont inconnus. On peut inclure les effets de
courants de charges dans l’analyse de défaut en exprimant les charges par des
impédances constantes évaluées aux tentions nodales correspondantes. C’est une
bonne approximation pour avoir des équations nodales linéaires. La procédure est
résumée dans les étapes suivantes :
1. Obtenir les tensions nodales (avant le court-circuit) à partir des résultats de
l’écoulement de puissance.
2. Pour préserver les caractéristiques linéaires du réseau, les charges sont converties
à des admittances constantes en utilisant les tensions nodales (avant le court-circuit).
S L
Y 2
( S L si VL  L  1 pu )
VL  L
3. Le réseau en défaut est réduit à un circuit équivalent de Thévenin vu par le nœud
en défaut. En applique le théorème de Thévenin pour obtenir les changements dans
les tensions nodales.
4. Les tensions nodales durant le court-circuit sont obtenues par la superposition des
tensions nodales avant le court-circuit et les changements dans les tensions nodales
calculés dans l’étape précédente.
5. Les courants durant le défaut dans toutes les branches du réseau sont ensuite
calculés.
6. Alternativement on peut utiliser PowerWorld le calcul de court-circuit
29
II.3 Capacité du court- circuit (SCC)

La capacité du court-circuit d’un nœud est une mesure habituelle de la robustesse
(point de vue électrique) du nœud.
La capacité du court-circuit d’un nœud k (ou bien la puissance apparente de court-
circuit MVA) est définit comme le produit de module de la tension nominale du
nœud et le courant de court-circuit. La puissance apparente de court-circuit MVA est
utilisée pour déterminer la dimension de jeux de barre et pour la détermination de la
capacité de coupure de disjoncteur. La capacité de coupure est l’une des valeurs
nominales d’un disjoncteur.
En se basant sur la définition précédente, la capacité du court-circuit d’un nœud k (ou
bien la puissance apparente de court-circuit MVA) est décrite par :
SCC  3VLk I k ( F )  10 3 MVA

(2.1)
VLk est la tension entre ligne exprimée en (kV) et Ik(F) exprimé en (A). Le courant d’un
défaut triphasé équilibré est donné par :
Vk (0)
I k ( F ) pu 
X kk (2.2)
Avec
Vk(0) est la tension du nœud k en per unit avant le court-circuit.
Xkk est la réactance en per unit jusqu’au point de court-circuit.
La résistance du système est négligée et seulement la réactance inductive du système
est prise en considération. Ceci qui prévoit une impédance minimum de système et
un courant de court-circuit maximum.
La base de courant est donnée par :
S B  103
IB 
3VB (2.3)
Où SB est la base de puissance en MVA et VB est la base de tension (entre ligne) en

kV.
Ainsi le courant de court-circuit en (A) est :
I k ( F )  I k ( F ) pu I B
Vk (0)  S B 103

X kk  3VB (2.4)
30
En remplaçant Ik(F) de l’équation (2.4) dans l’équation (2.1) on obtient :
Vk (0) S BVLk
SCC 
X kk  VB (2.5)
Si la tension de base est égale à la tension nominale i.e, VLk=VB :
Vk (0)S B
SCC 
X kk (2.6)
La tension du nœud avant le court-circuit est généralement supposée égale à 1 pu,

donc, on obtient de l’équation (2.6) la formule approximative de la capacité de court-
circuit suivante :
SB
SCC  MVA
X kk (2.7)
II.4 L’analyse systématique de défauts en utilisant la

matrice d’impédance nodale
La simplification du réseau n’est pas efficace et n’est pas applicable dans les grands
réseaux électriques. Dans cette section, on présente une analyse générale de court-
circuit en utilisant la méthode de la matrice impédance nodale. On peut constater
que le courant de court-circuit et la tension du nœud pendant le court-circuit peuvent
être calculés facilement en utilisant les éléments de la matrice impédance nodale.
Considérons un nœud typique d’un réseau électrique à n-nœuds (cf. figure II-6). Le
système est supposé soumis sous conditions d’équilibre et le schéma unifilaire peut
être utilisé. Chaque machine est représenté par une source de tension constante et ça
réactance propre qui peut être X"d, X’d ou Xd. Les lignes de transport sont
représentées par leur circuit équivalent en π et toutes les impédances sont exprimées
en per unit dans une base de puissance MVA donnée. Un court-circuit triphasé
équilibré dont l’impédance de défaut Zf, se produit au nœud k. Les tensions nodales
avant le court-circuit sont obtenues par la solution de l’écoulement de puissance et
sont représentés par le vecteur suivant :
31
 V1 (0) 
 
  
Vbus (0)   Vk (0) 
 
  
 V (0) 
 n  (2.8)
Si Sk
Zf
Figure II-13 Nœud typique d’un réseau électrique
Les courants de court-circuit sont beaucoup plus importants que les courants à l’état
stable qu’on peut négliger ces derniers. Cependant une bonne approximation est de
représenter la charge de nœud par une impédance évaluée à la tension du nœud
avant le court-circuit,
2
V (0)
Z iL  i
SL (2.9)
Les changements dans les tensions du réseau causés par le défaut avec l’impédance
Zf est équivalent à ceux causé par la tension ajouté Vk(0) avec toutes autre sources
court-circuitées. En court-circuitant toutes les sources de tension et représentant
toutes composants et charges par leurs impédances appropriées, on obtient le circuit
de Thevenin montré dans la figure II-7. Les changements des tensions nodales causés
par le défaut dans ce circuit sont représentés par le vecteur colonne suivante :
 V1 
 
  
Vbus   Vk 
 
  
 V 
 n (2.10)
32
k
DC
Vth=Vk(0)
Zi Zk Ik(F)
Zf
Figure II-14 Schémas équivalent de Thévenin d’un nœud typique du réseau électrique.
Du théorème de Thevenin, les tensions nodales pendant le défaut sont obtenues par
la superposition des tensions nodales avant le défaut et le changement dans les
tentions nodales est comme suit :
Vbus ( F )  Vbus (0)  Vbus (2.11)
Dans un réseau électrique à n-nœuds, les courants injectés aux nœuds sont donnés
par l’expression suivante (dont le nœud 0 est considéré comme référence)
I bus  YbusVbus (2.12)
Ou Ibus est le vecteur des courants injectés aux nœuds et Ybus est la matrice admittance.
L’élément diagonal de chaque nœud i est la somme des m admittances qui sont
reliées à ce nœud, c.-à-d.,
m
Yii   yij
j 0 i j
(2.13)
L’élément non diagonal est égal à la négative de l’admittance entre les buses i et j.
Yij  Y ji   yij
(2.14)
Ou yij est l’admittance réelle de la ligne i-j. Pour plus de détails, se référer à la section
6.2 de l’ouvrage [2].
Dans le circuit équivalent de Thevenin de la figure II-7, le courant injecté en chaque

nœud est nul à l’exception du nœud de défaut. Puisque le courant au nœud de
33
défaut sort du nœud, il est considéré comme un courant négatif injecté au nœud k.
Les équations nodales appliquées au circuit équivalent de Thevenin de la figure II-7
seront comme suite :
 0   y 11  y1k y1n   V1 

   
         
  I k  F     yk1  ykk  ykn  Vk 
    
         
 0   yn1 ynk  ynn   V 
    n (2.15)
Où
I bus ( F )  Ybus Vbus

(2.16)
La solution sera :
Vbus  Z bus I bus ( F )

(2.17)
Ou Zbus = (Ybus)-1 est la matrice impédance. En remplace l’équation (2.17) dans

l’équation (2.11), le vecteur des tensions nodales pendant un défaut devient :
Vbus ( F )  Vbus (0)  Z bus I bus ( F )

(2.18)
Ecrivant l’équation matricielle (2.18) en fonction de ces éléments :
V 1 ( F )  V 1 (0)   Z 11  Z 1k Z 1n   0 

         
          
Vk ( F )   Vk (0)    Z k 1  Z kk  Z kn    I k  F  
      
            
Vn ( F )  Vn (0)   Z n1 Z nk  Z nn   0 
  (2.19)
Puisqu’on a un seul élément différent de zéro dans le vecteur courant, l’équation k

dans (2.19) devient :
Vk ( F )  Vk (0)  Z kk I k ( F )
(2.20)
Du circuit équivalent de Thevenin illustré dans la figure 0-7 on a :
34
Vk ( F )  Z f I k ( F )
(2.21)
Pour le un court-circuit franc, Zf = 0 et Vk(F) = 0.

Remplaçant Vk ( F ) de l’équation (2.21) dans l’équation (2.20) pour calculer le
courant de défaut :
Vk (0)
Ik (F ) 
Z kk  Z f
(2.22)
Ainsi pour un défaut au nœud k on a besoin seulement de l’élément Zkk de la matrice

admittance. Cet élément est en effet l’impédance de Thevenin vu à partir du nœud de
défaut.
On écrit la iiemme équation de (2.19) en fonction de ces éléments, on a :
Vi ( F )  Vi (0)  Z ik I k ( F ) (2.23)
En remplaçant Ik (F) de l’équation (2.22) dans l’équation (2.23), la tension du nœud i

pendant le court-circuit devient :
Z ik
Vi ( F )  Vi (0)  Vk (0)
Z kk  Z f
(2.24)
En sachant les nouvelles valeurs des tensions nodales pendant le défaut, on peut
calculer les courants de défaut traversant toutes les lignes. Pour une ligne reliant les
nœuds i et j dont l’impédance est zij, le courant de court-circuit dans cette ligne
(définit comme positif dans la direction de i vers j)
Vi ( F )  V j ( F )
I ij ( F ) 
zij
(2.25)
Une fois la matrice impédance est connue, le courant de défaut et les tensions
nodales pendant un défaut sont facilement obtenus pour n’importe quel nœud en
défaut dans le réseau. Cette méthode est très simple et pratique. Ainsi, tout calcul de
défaut est formulé en utilisant la matrice impédance Zbus.
Parmi les solutions pour la détermination de la matrice Zbus est la construction de la

matrice admittance Ybus du système et ensuite l’inversé. Le calcul de l’inverse d’une
matrice pour un large réseau qui contient un grand nombre de nœuds est infaisable.
Une méthode attractive et efficace pour déterminer Zbus est la ‘’construction‘’ ou
35
“l’assemblege’’ de la matrice impédance par l’addition élément par élément du

réseau.
II.5 l’outil Fault Analysis de simulateur PowerWorld
1. Analyse des Courts-Circuits

• Etude du Comportement dùn réseau électrique de suite dùn contact direct
sans ou à faible résistance entre les conducteurs de phase ou avec la terre quelque
part à travers le système.
• Le Simulateur contient des outils pour lànalyse automatique des défauts
• Calculs des courts-circuits monophasés, biphasés et triphasée
• La liste des types de défaut comporte :
• Une phase avec la terre
• Phase avec phase
• Double phase à la terre
• Triphasé symétrique
• Lòutil dànalyse des défauts est accessible à partir du ruban de tabulation : “Tools
Fault Analysis” [42]
2. Localisation du Court-circuit
• Les Informations sur la localisation du défaut sont remplies manuellement
• Alternativement, on peut cliquer-droit sur le nœud ou sur la ligne de
transmission à partir du diagramme unifilaire et sélectionner “Fault… ” à partir
du menu pour accéder automatiquement au champ de localisation du défaut
– Sélectionner “Fault… ” pour un nœud va afficher le numéro
correspondant du nœud
– Selecting Fault… pour une ligne de transmission va afficher les champs
des nœuds dòrigine et dèxtrémité de la ligne, le terne de la ligne, et le
pourcentage de la distance au défaut sur toute la longueur de la ligne
– Nìmporte quel champ ci-haut peut être changé Manuellement
36
Figure II-15 Localisation du Court-circuit
3. Type de Défaut
• Détermine le type de calcul des défauts à réaliser
– Monophasé : assume un court-circuit entre la phase A et la terre
– Biphasé : assume un court-circuit entre la phase B et la phase C
– Biphasé-terre : assume un court-circuit entre la phase B - phase C et la
Terre
– Triphasé Symétrique
Un court-circuit non franc ou à travers une impédance non-nulle vers la terre peut
aussi être défini dans la tabulation des options (A lèxception des cas des court-
circuits phase-phase) [42]
4. Dialogue de Défaut : Données

Configurer le type de défaut Module et angle du
Courant de défaut
Les équipements
sont affichés
différemment
selon quìl sàgit
des nœuds ou
des court-circuits
au milieu de la
ligne
Figure II-16 Dialogue de Défaut : Données
37
Les résultats de l`étude des défauts sont affichés sur cinq

Pages différentes accessibles par les cinq tabulations.
5. Séquence des Données pour lÀnalyse des Défauts

• Dans la configuration par défaut, les séquences des données directes, inverses
et homopolaires ne sont pas stockés avec les données du load flow sur le cas.
• Les données de Séquence peuvent être chargées à partir de la page “Options
 Simulator Options  File Management  PowerWorld Files”
– Données contenues dans un fichier Auxiliary PowerWorld (*.aux)
– Données contenues dans un fichier des séquences PTI (*.seq)
Le fichier de la Séquence des données peut de la même façon être sauvegardé vers un
fichier externe comme (*.aux) ; cependant le Simulateur va sauvegarder les données
du load flow simultanément avec les données du calcul de défaut (séquence des
données) si on sauvegarde le cas load flow après le chargement des données du
défaut (séquence des données)
Figure II-17 fichier des séquences PTI (*.seq)
• Les données du réseau dans la séquence homopolaire sont par défaut égalées
à 2.5 fois les paramètres dans la séquence directe.
• PTI assume que les impédances homopolaires sont infinies ou circuit ouvert si
la valeur de lìmpédance dans la séquence homopolaire nèst pas spécifiée dans le
fichier *.seq
Lors de la lecture du fichier *.seq, le Simulateur PowerWorld applique la même
hypothèse.
• La séquence des données est nécessaire dans les calculs de défaut pour la
majorité des équipements :
– Générateurs
38
• Valeur dìmpédance interne dans les trois séquences

• Valeur dìmpédance à la terre dans les trois séquences
– Lignes de Transmission
• Valeur dìmpédance homopolaire de la ligne
• Lìmpédance homopolaire et impédance shunt de la ligne
– Transformateurs
• Valeur dìmpédance homopolaire et làdmittance shunt de la ligne
• Les valeurs de déphasage de phase, entrées come une donnée de la
phase de la charge
• La configuration de la mise à la terre du transformateur qui peut
être soit Etoile-Etoile, Étoile à la Terre, et Triangle-Triangle…
– Charges
• Valeurs négative et homopolaire de la charge, modélisée comme
une admittance
• Calcul basée sur la valeur au nœud, donnant làdmittance totale
comme làdmittance équivalente de toutes les charges
connectées au nœud
• Valeurs dÌmpédances Mutuelles entre Lignes
– Valeurs dìmpédance mutuelles homopolaires entre une partie ou
toutes les deux lignes de transmission between part or all of two
transmission lines
– Vient en option sous une tabulation Displayed on Options tab
• Données de défaut pour tous les équipements (à lèxception des valeurs des
impédances mutuelles) peuvent être entrées à partir du dialogue des
informations Fault data for all devices (except mutual impedances) can be entered
on the Information Dialogs
Impedance to ground
at the fault
Figure II-18 Séquence des Données pour lÀnalyse des Défauts
39
Load and save sequence

data as a text file
Mutual
impedance
records
6. Exemple dÀnalyse de Défaut
• Ouvrir B7FaultExample.pwb inclus dans la version démo de simulateur

PowerWorld.
– Il n’y a pas des données des séquences, en conséquence toutes les
valeurs des impédances inverses et homopolaires prennent les valeurs
par défaut
• Cliquer-droit sur le nœud 3 où évaluer le courant de court-circuit et choisir
Fault
ou cliquer sur le bouton Fault Analysis
• A partir du dialogue affiché,
sélectionner Load Data
– Confirmer le remplacement des
anciennes données des séquences
– Charger le fichier des données
des séquences B7FaultExample.aux
• Le défaut a lieu juste au nœud, et est un défaut monophasé (Phase à la Terre)

sans impédance
• Ouvrir le Journal de Message et Cliquer sur Calculate
– Le cas load flow sera en premier résolu pour se rassurer que le cas est
valide
– Le calcul des courants de défaut se fait par la linéarisation du système
autour du point de fonctionnement
40
Figure II-19 Exemple dÀnalyse de Défaut
• Les résultats sont affichés à partir des cinq tabulations de la page Analyse des
défauts
– Tension en module et phase dans tous les nœuds
– Module de Courant dans chaque phase quittant et allant vers le nœud
du court-circuit
– Les courants en module et tension dans tous les générateurs (deg.) la
direction courante est définie sortante de lòrdinateur
– Les courants en module dans toutes les charges
Matrice cartésienne
dìmpedance
41
homopolaire du
réseau lors
dùn défaut phase
à la terre
au nœud 1
Figure II-20 Matrice cartésienne dìmpedance homopolaire du réseau lors

dùn défaut phase à la terre au nœud 1
7. Visualisation des Résultats d` Analyse du Défaut
Les tensions et les courants calculés dans Fault Analysis peuvent être visualisés sur un
seul diagramme
– Dans oneline display on peut

choisir d’afficher une des phases
ou toutes les phases au même temps
– Lorsque Type de données

affiché est modifié en
phase ou phases ,
Le simulateur recherche et
remplace les types de
champs de texte suivants
dans le diagramme à
une ligne
Figure II-21 Visualisation des Résultats d` Analyse du Défaut
42
• Les champs des tensions des nœuds sont remplacés par des
modules de tension en p.u.
• Les champs de phase des nœuds sont
remplacés par des angles de phase de
tension en degrés
• Les champs des MW ou des courants Amp sont remplacés par

le(s) module(s) des courants de défauts actuels en Amps or p.u.,
comme spécifié
• Les champs MW des Générateurs sont remplacés avec le(s)

module(s) des courants de défauts actuels en Amps or p.u.,
comme spécifié
• Les champs MVAR des Générateurs sont

remplacés par des angles de phase de
tension en degrés
Seulement les champs

disponibles dans lànalyse
des défauts vont apparaitre
sur le schéma unifilaire
43
Les valeurs affichées

actuellement sont des modules.
Pour afficher les valeurs dàngle,

il faut les insérer au préalable
dans le schéma unifilaire
• Dans lànalyse des défauts non-symétriques, les valeurs des

paramètres durant le défaut par phase peuvent être visualisées
en basculant entre les phases A, B et C sur le menu déroulant
Figure II-22menu de visualisation des paramètres durant le défaut par phase
8. Définition des Défauts sur la Ligne

• Calculer les courants de défauts si le défaut est sur la ligne. La distance au
défaut est évaluée en pourcentage de distance Calculated based on a location
given as a percentage distance from the From end of the line
• Le processus de calcul consiste en lìnsertion dùn nœud fictif à lèndroit du
défaut sur le ligne tel que reflété sur le diagramme unifilaire
9. Analyse des Défauts : Conclusions

• Le formulaire de calcul des courants de défaut peut être fermé pendant que le
calcul est en cours sans pour autant effacer le défaut ; les valeurs vont rester
dans la mémoire jusqu`à ce quèlles soient effacées manuellement ou le cas est
sauvegardé ou fermé.
• Un défaut biphasé va automatiquement utiliser une impédance de défaut de
999+j999 et ignorer tous les paramètres impédance du défaut. Utiliser le défaut
biphasés-terre pour spécifier une valeur particulière de lìmpédance du défaut
44
• Avant de visualiser les valeurs de courants de défaut en valeur unitaires, nous

pouvons éventuellement changer le nombre des décimales en cliquant-droit
sur le champ. Il en est de même pour les MW et MVAR des générateurs.
• Si les données de séquence ont étés téléchargées à partir dùn fichier externe,
lorsqu’on sauvegarde le cas, ces données seront aussi sauvegardées dans
le fichier *.pwb [42]
II.6 Conclusion
Dans ce chapitre, on a constaté que lors de l’apparition d’un défaut dans le réseau,
un changement structurel dans ce dernier équivalent à l’addition d’une impédance à
la phase de défaut. On a commencé par la présentation de la méthode de Thevenin
qui consiste à la simplification du réseau et ensuite calculer ces paramètres, par
contre on a trouvé que cette méthode est longue et elle n’est pas applicable sur un
grand réseau électrique de grande echelle car elle comprend de nombreuses
opérations matricielles. Pour cela on a utilisé l'ordinateur pour effectuer une analyse
des défauts de manière bien organisée, efficace, moyens plus rapides et simple.
L'objectif d'inclure cette partie est de confirmer les calculs de la main trouvés
précédemment. Enfin on a presenté l’outil Fault Analysis inclut dans le simulateur
PowerWorld pour le calcul de défaut.
45
CHAPITRE III : COMPOSANTES SYMETRIQUES ET DEFAUT DESEQUILIBRES
CHAPITRE III DEF

AUT DESEQUILIBRE ET
COMPOSANTES
SYMETRIQUES
III.1.1 Introduction
Les différents types de défauts déséquilibrés sont :
1. Défauts monophasés, où une phase et le neutre ou la terre sont reliés ensemble
;
2. Défauts biphasés, où deux phases sont raccordées ensemble ;
3. Défauts biphasés-terre (ou bi-terre), où deux phases et la terre sont reliées

ensemble.
L'étude de défauts présentée dans le chapitre précédent a considéré seulement les

courts-circuits triphasés équilibrés, ainsi le modèle se réduit à un modèle monophasé
équivalent. Diverses méthodes ont été élaborées pour la solution de défauts
déséquilibrés. Toutefois, puisque le diagramme monophasé simplifie la solution des
problèmes des circuits triphasés symétriques, il est plutôt préférable d’utiliser la
méthode des composantes symétriques qui transforme la solution d’un circuit
déséquilibré à la solution d’un certain nombre de circuits équilibrés [5]-[6].
Dans ce chapitre, on va présenter la méthode des composantes symétriques. Elle est
ensuite appliquée aux courts-circuits déséquilibrés, qui permettent une autre fois, le
traitement du problème sur la base d’un modèle monophasé.
III.2 Composantes symétriques :
III.2.1 Généralités sur les composantes symétriques

Les composantes symétriques permettent de remplacer des systèmes asymétriques
(tels que les courants et les tensions) par trois composantes symétriques équilibrées
et séparés. Considérer la représentation d’un système de courant triphasé équilibré
illustré dans la figureIII-1 (a)
(c)
(a) (b)
Figure III-23 Représentation des composantes symétriques
Le sens de rotation des vecteurs est dans le sens horaire. Les trois vecteurs de courant
sont comme suivants :
I 1a=I 1a ∠ 0° =I 1a
I 1b=I 1a ∠ 240 °=a2 ∙ I 1a (3.1)
1 1 1
I c =I a ∠ 120 °=a ∙ I a
On définit un opérateur complexe a qui provoque une rotation horaire de 120°, tel
que :
a=1∠120 °=−0.5+ j 0.866
a 2=1∠ 240 °=−0.5− j0.866 (3.2)
3
a =1∠360 °=1+ j0
D’où
1+a+ a2=0 (3.3)
L'ordre de rotation des vecteurs est abc. Ceci est désigné comme « système direct »
encore appelé par les anglo-saxons « séquence positive ». Lorsque l’ordre de rotation
est acb comme dans la figure III-1 (b), la séquence est dite « système inverse » encore
appelé par les anglo-saxons « séquence négative ». Les quantités de la séquence
inverse sont représentées comme suivant :
I 2a=I 2a ∠ 0° =I 2a
I 2b=I 2a ∠ 120 °=a ∙ I 2a (3.4)
2 2 2 2
I c =I a ∠ 240 °=a ∙ I a
Quand on analyse certains types de défauts déséquilibrés, il sera constaté qu’un
troisième type de vecteurs équilibrés doit être introduit. Ces vecteurs, connus sous le
nom de la composante homopolaire, encore appelé par les anglo-saxons « séquence
nulle » sont trouvés en phase les uns avec les autres. Les courants de la composante
homopolaire sont illustrés dans la figureIII-1 (c) seront dénotés comme suivant :
I 0a=I 0b ¿ I 0c (3.5)
Les exposants1, 2 et 0 sont utilisés pour représenter respectivement les composantes
directe, inverse, et homopolaire. On utilise dans certaines documentations, la
notation 0, +, - au lieu de 0, 1, 2. La méthode des composantes symétriques a été
présentée par le Dr. C. L. Fortescue en 1918. Sur la base de sa théorie, les vecteurs
triphasés déséquilibrés d’un système triphasé peuvent être transformés à des
vecteurs triphasés équilibrés comme suivant :
1. La composante directe est représentée par un système triphasé équilibré avec
une séquence de phases abc.
2. La composante inverse est représentée par un système triphasé équilibré
avec une séquence de phases acb.
3. La composante homopolaire est constituée de trois composantes
monophasées, égales en grandeur, mais avec mêmes angles de phase.
Considérer les courants triphasés déséquilibrés Ia, Ib et Ic montrés dans la figure III-2
48
On veut trouver les trois composantes symétriques des courants tels que :
I a=I 0a + I 1a + I 2a
I b=I 0b + I 1b+ I 2b (3.6)
I c ¿ I 0c + I 1c + I 2c
Système déséquilibré a-b-c Séquence nulle
Ic
Ia
Ia0 Ib0 Ic0
Ib
Séquence positive
Ic1 Séquence négative
Ib2 Ia2
Ia1
Ic2
Ib1
Figure III-24 Décomposition d’un système déséquilibré en composantes symétriques
Selon la définition des composantes symétriques donnée par l’équation (3.1),

l’équation (3.4) et l’équation (3.5), on peut réécrire l’équation (3.6) en fonction de
composants de phase a :
I a=I 0a + I 1a + I 2a
I b=I 0a +a2 ∙ I 1a +a ∙ I 2a (3.7)
0 1 2 2
I c =I a +a ∙ I a + a ∙ I a
0
Ia 1 1 1 Ia
[ ] [ ][ ]
I b = 1 a2 a I 1a
I c 1 a a 2 I 2a
On réécrit cette équation matrice sous forme matricielle comme suivant :
(3.8)
I abc= A I 012
a (3.9)
Où A est la matrice de transformation des composantes symétriques qui transforme
012
le vecteur courants I abcen composant de courantsI a , avec
49
1 1 1
[
A= 1 a2 a
1 a a 2 ] (3.10)
On obtient les composantes symétriques du courant à partir de l’équation (3.9) en

inversant la matrice A :
I 012 −1 abc
a =A I (3.11)
La matrice inverse de A est :
1 1 1
−1 1
A = 1 a a2
3 [
1 a a 2 ]
D’après (3.10) et (3.12) ont conclu que :
(3.12)
1
A−1= . A ¿ (3.13)
3
On remplace A−1dans (3.11) on aura :
I 0a 1 1 1 Ia
[ ] [ ][ ]
Ia 2
1
Ia = 1 a a 2 I b
1
3 2
1 a a Ic
Ou sous forme des composants, les composantes symétriques seront :
(3.14)
1
I 0a= (I a + I b + I c )
3
1
I 1a= ( I a + aI b + a2 I c ) (3.15)
3
1
I 2a= (I a + a2 I b +a I c )
3
D’après l’équation (3.15) on note que la composante homopolaire (nulle) de courant
est égale à 1/3 de la somme des courants de phases a, b et c. Dans le cas où la somme
des courants est égale à zéro, par exemple dans un système triphasé avec un neutre
non relié à la terre, la composante nulle du courant n’existe pas.
Si le neutre est relié à la terre, la composante nulle du courant varie entre le neutre et
la terre.
Des expressions similaires existent pour les tensions. Donc les tensions de phases
dans un système déséquilibré peuvent être exprimées en fonction des composantes
symétriques comme suivant :
V a =V 0a +V 1a +V 2aV b =V 0a +a2 V 1a +a V 2a
(3.16)
V c =V 0a+ a V 1a +a2 V 2a
Ou bien sous forme matricielle
V abc =A V 012
a (3.17)
Les composantes symétriques en fonction des tensions déséquilibrées sont :
50
1
V 0a = (V a +V b +V c )
3
1
V 1a = (V a + aV b +a2 V c ) (3.18)
3
1
V 2a = (V a + a2 V b + aV c )
3
Ou bien sous forme matricielle
V 012 −1 abc
a =A V (3.19)
La puissance apparente peut être exprimée aussi sous forme des composantes
symétriques. La puissance apparente triphasée est :
T ¿
S(3 ∅)=V abc I abc (3.20)

En remplaçant l’Equation (3.9) et l’équation (3.17) dans l’équation (3.20) on obtient :
T 012 ¿
S(3 ∅)=( A V 012 012T
a ) ( A I a ) =V a A T A ¿ I 012¿
a (3.21)
Puisque AT = A , d’après l’équation (3.13), AT . A¿ =3 et la puissance apparente
deviennent : 2 2∗¿ ¿
1 1∗¿+3 V a Ia ¿
S(3 ∅)=3 ( V 012T I 012¿ )=3 V 0a I 0∗¿+3 V I ¿

a a
a a
a (3.22)
L’équation (3.22) montre que la puissance totale déséquilibrée peut être obtenue en
faisant la somme des composantes symétriques de puissances. Généralement l’indice
a en rapport avec la phase a des composantes symétriques est omis, par exemple
I 0 , I 1 et I 2 sont référés à la phase a.
III.2.2 Composantes symétriques de l'impédance

C'est l'impédance d'un équipement ou d'un composant aux courants de différentes
composantes (homopolaire, directe et inverse). L'impédance correspondante à
l'écoulement des courants de composantes directe (positive) est connue comme
impédance de composante directe (positive) noté par Z1. [10] L'impédance
correspondante à l'écoulement des courants de composantes inverse (négative) est
connue comme impédance de composante inverse (négative) noté par Z2. Dans le
cas de l’écoulement des courants de composante homopolaire (nulle), l'impédance
est dite impédance de composante homopolaire (nulle) noté par Z0. Les
composantes symétriques de l'impédance d’une ligne de transport, des générateurs
et des transformateurs sont brièvement présentées dans les sections suivantes.
III.2.2.1 Composantes symétriques de l'impédance des charges

équilibrée connectés en Y
Une charge triphasée équilibrée représentée avec ces impédances propres et
mutuelles est illustrée dans la figureIII-3. Le neutre de la charge est mis a la terre à
travers d’une impédance Zn.
51
Ia Zs
Va Ib Zs Zm Zm
Vb Ic Zs Zm In
Zn
Vc
Figure III-25 Charge équilibrée connecté en Y
La composante symétrique est comme suite :

 Z s  3Z n  2 Z m 0 0 
Z 
012  0 Z s  Zm 0 
 
 0 0 Z s  Z m 
(3.23)
Dans l’absence de couplage mutuel entre les impédances des phases, Zm = 0, et la
matrice d'impédance de composantes symétriques devient :
 Z s  3Z n 0 0 
Z   0
012
Z s 0 
 0 0 Z s 
(3.24)
La matrice d'impédance contient des éléments différents de zéro seulement sur le
diagonal (c’est une matrice diagonale). Donc pour des charges équilibres, les trois
composantes sont indépendantes. Cela signifie que le courant d’une phase
correspondant à une composante symétrique produit une chute de tension dans la
même phase que dans cette composante symétrique. C’est est une propriété très
importante puisqu’elle nous permet d'analyser chaque composante de circuit
séparément et en unifilaire pour chaque phase.
III.2.2.2 Composantes symétriques de l'impédance des lignes de

transport
Pour des dispositifs statiques tels que la ligne de transport, la séquence de phase n'a
pas d'effet sur l'impédance, parce que les tensions et les courants subissent la même
géométrie de la ligne, indépendamment de la séquence des phases. Ainsi, la
composante directe et inverse de l’impédance sont égales, c-à-d. Z1 = Z2.
Les courants homopolaires sont en phase et traversent les conducteurs des phases a,
b, et c pour retourner à travers le neutre mis à la terre.
La terre ou tout conducteur de blindage sont effectivement sur le chemin de la
composante homopolaire [8]. Ainsi, la composante Z0, qui inclut l'effet du chemin de
retour à la terre est généralement différente des composantes Z1 et de Z2.
52
La détermination de la composante homopolaire de l’impédance avec la présence de

conducteur neutre mis de la terre est tout à fait impliquée en se référant à la formule
de Carson [7].
Pour avoir une idée sur l'ordre de la composante homopolaire de l’impédance Z 0, on
considère la configuration simplifiée suivante. Considérer une ligne triphasée d’1 m
de longueur, avec des conducteurs espacés équilatéralement (cf. figure III.4). Les
conducteurs des phases portent des courants homopolaires (monophasés) avec un
chemin de retour à travers un le neutre mis à la terre. La surface de la terre est
approchée par un conducteur fictif équivalent situé à la distance moyenne Dn de
chacune des trois phases. Puisque le conducteur n porte le courant de retour dans la
direction opposée, on a :
I a0  I b0  I c0  I n  0 (3.25)
Ia0
D D
Ic0 Ib0
D
Dn
La terre
In
Figure III-26 Écoulement de courant homopolaire vers la terre

La composante homopolaire de la réactance est donnée par :
X 0  X 1  3X n (3.26)
Où
 D 
X n  2 f  0.2 ln n  mΩ/km
 D (3.27)
La composante homopolaire de l’impédance d’une ligne de transport est trois fois

plus grande que l’impédance directe ou inverse.
III.2.2.3 Composantes symétriques de l'impédance d’une machine

synchrone
L’inductance de la machine synchrone dépend de l’ordre de la séquence des courants
qui est relative au sens de rotation du rotor. La composante symétrique directe de
l’impédance du générateur est la valeur trouvée à partir de la circulation du courant
de même composante (directe) causé par la composante directe de la tension.
53
La composante directe de la réactance du générateur utilisée pour l’étude des défaut

'' '
triphasés équilibrés est variable,X d , X d ou X d.
Quand la composante symétrique inverse de courant circule dans le stator, le champ
dans l’entrefer tourne en direction opposée à celle du rotor. Alors, le champ tourne
avec une vitesse double de celle du synchronisme [14]. Puisque la tension
d’inducteur est associée aux variables de la séquence directe, le champ inducteur n’a
pas d’influence.
En conséquence, seulement l’enroulement d’amortissement produit un effet sur l’axe
en quadrature. Donc, il n’y a pas de distinction entre la réactance transitoire et
subtransitoire dans l’axe en quadrature à l’inverse de l’axe direct.
La composante inverse de la réactance est proche de la composante directe de la
réactance subtransitoire, c.-à-d.
X 2  X d'' (3.28)
2 ''
X ≃ X d La composante homopolaire de l’impédance de la machine s’oppose au
passage de la composante homopolaire du courant. Rappelons que les courants de
système homopolaires sont identiques. Donc, si la répartition dans l’espace de la
fmm est supposée sinusoïdale, le flux résultant dans l’entrefer doit être nul, et il n’ya
pas de réactance due à la réaction magnétique d’induit. La machine présente une très
faible réactance de fuite. Ainsi, la réactance homopolaire est approximativement
égale à la réactance de fuite, c.-à-d.
X 0  Xl (3.29)
III.2.3 Application des composantes symétriques :

La théorie des composantes symétrique est un outil extrêmement commode ; ses principales
applications sont :
 La détermination des courants de court-circuit ou de déséquilibre.
 La détection des défauts par des systèmes de protection : qui peut se réaliser de façon
intéressante par les composante inverse et homopolaires ; celle-ci n’ayant de valeur
appréciable qu’on moment des défauts non équilibrés : court-circuit monophasé ou
biphasé ; rupture d’un ou deux conducteurs (sans court-circuit : par exemple fermeture
incomplète d’un disjoncteur ou d’un sectionneur)
III.3 Circuits de séquence d'un générateur en charge

La figure III-5 représente un générateur triphasé synchrone avec le neutre mis à la
terre à travers une impédance Z n . Le générateur alimente une charge triphasée
équilibrée.
54
Zs Ia
Ea
Ec Eb Va
In Ib
Zs Zs
Zn Ic
Vb
Vc
Figure III-27 Source triphasée équilibrée
La machine synchrone génère un système de tensions internes triphasées et

équilibrées. Ce système est représenté par la séquence abc suivante :
1
E   a 2  Ea
abc
 a 
(3.30)
La machine synchrone alimente une charge triphasée équilibrée. En appliquant la loi
des mailles (loi de Kirchhoff) pour chaque phase, on obtient :
Va  Ea  Z s I a  Z n I n 

Vb  Eb  Z s I b  Z n I n 
Vc  Ec  Z s I c  Z n I n 
(3.31)
On remplace I n  I a  I b  I c et on écrit l'équation (3.31) sous forme matricielle, on
obtient :
Va   Ea   Z s  Z n Zn Zn   Ia 
V    E    Z Z s Zn Z n   I b 
 b  b  n 
Vc   Ec   Z n Z Z  Z   I c 
n
    n s
(3.32)
Ou sous forme compacte :
V abc  E abc  Z abc I abc (3.33)
abc abc
Où V est le vecteur des tensions simple de chaque phase et I est le vecteur des
abc
courants de phases. On transforme le système des tensions de phases ( V ) et le
abc
système des courants ( I ) en leurs composantes symétriques, on obtient :
AVa012  AEa012  Z abc AI a012 (3.34)
1
On multiplie l'équation (3.34) par A , on obtient :
55
Va012  Ea012  A1 Z abc A I a012

 Ea012  Z 012 I a012 (3.35)
ou :
1 1 1  Zs  Zn Zn Zn  1 1 1 
1
Z 012
A Z 1 abc
A  1 a a 2   Z n Zs  Zn Zn  1 a 2 a 
 
3
1 a 2 a   Z n Zn Z s  Z n  1 a a 2 
(3.36)
Le résultat de la multiplication précédente donne :
 Z s  3Z n 0 0   Z 0
0
0
 
Z 012   0 Z s 0    0 Z 1 0 
 0 0 Z s   0 0 Z 2 
(3.37)
Puisque la fem générée par la machine est équilibrée, la seule valeur non nulle est la
composante directe de la tension.
0
Ea   Ea 
012
 0 
(3.38)
012 012
E
On remplace a et Z dans l'équation (3.35), on obtient :
V 0    Z 0 0 0   I a0 
 a 0    
Va1    Ea    0 Z1 0   I 1a 
      
Va2   0   0 0 Z 2   I a2 
(3.39)
L’équation (3.39) est très importante, on la récrie sous la forme suivante :
Va0  0  Z 0 I a0 

Va1  Ea  Z 1 I a1 

Va2  0  Z 2 I a2 
(3.40)
1 2 0
Z1 I a Z2 I a Z0 I a
Ea V a1 Va0
Va2
(a) (b) (c)

Figure III-28 Circuits de composantes symétriques : (a) composante directe, (b) composante inverse,
(c) composante homopolaire
Les trois formules obtenues par l'équation (3.40) peuvent êtes représentées par les
trois circuits de séquences équivalentes illustrés dans la figureIII-6.
On note les observations importantes suivantes :
 Les trois composantes sont indépendantes.
56
 Le circuit de la composante directe est la même que celle du schéma unifilaire

utilisé dans l’étude d'un système de courant et de tension triphasés équilibrés.
 La seule source de tension non nulle est celle de circuit de la composante
directe. Donc, la composante directe du courant entraine uniquement une chute
de tension au niveau de circuit de la composante directe.
 La composante inverse et homopolaire du courant ne causent qu’une chute de
tension de la composante inverse et homopolaire, respectivement.
 La référence des circuits de la composante directe inverse est le neutre de
système. Par contre, la référence de circuit de la composante homopolaire est la
terre. Cependant la composante homopolaire du courant ne peut s’écouler si
seulement le neutre du système est relié à la terre.
 L’impédance de mise à la terre est représentée dans le circuit de la composante
homopolaire est elle a comme valeur 3Z n .
 Les trois systèmes des composantes symétriques (relative à chaque phase)
peuvent être résolus séparément en utilisant l'analyse par phase. On peut
déterminer les courants de phases et tensions par la superposition de leurs
composantes symétriques correspondantes. [11]
À l'aide des outils mathématiques, on peut analyser les différents types des défauts
déséquilibrés. Premièrement le courant de défaut est obtenu en utilisent la méthode
de Thévenin et la multiplication algébrique des circuits des composantes
symétriques. L'analyse sera étendue afin de trouver les tensions nodales et le courant
durant un défaut, pour différents types de défaut en utilisant la matrice impédance.
III.4 Différents types de défauts
III.4.1 Défauts monophasés

La figure III-7 montre un générateur triphasé avec neutre mis à la terre à travers
une impédance Z n .
57
Ia
Zs
Ea
Ec Eb Va
Ia Ib  0 Zf
Zs Zs
Zn Ic 0
Vb
Vc
Figure III-29 Court-circuit monophasé à la phase a
Supposer un court-circuit monophasé-terre apparu à la phase a avec une impédance

de défaut Zf. Le générateur est supposé initialement à vide, les conditions au point de
défaut sont :
Va  Z f I a
(3.41)
Ib  Ic  0 (3.42)
On remplace I b  I c  0 dans la formule des composantes symétriques de courant de
l'équation (3.14) comme suite :
 I a0  1 1 1  I a 
 1  1 2  
 I a   3 1 a a  0 
 I a2  1 a 2 a 
 0 
 
(3.43)
D’après l’équation (3.44), on trouve que :
1
I a0  I a1  I a2  Ia
3 (3.44)
D’après l’équation (3.8), la tension de la phase a en fonction de ces composantes
symétriques est :
Va  Va0  Va1  Va2 (3.45)
Remplacer Va ,Va et Va
0 1 2
dans l'équation (3.40) en notant que I a
0
 I a1  I a2 , on aura :
Va  Va0  Va1  Va2
 Ea   Z 1  Z 2  Z 0  I a0
(3.46)
58
Va0  0  Z 0 I a0
 1
Va  Ea  Z I a
1 1
 2
V  0  Z 2 I a2
avec  a
et Z 0  Z s  3Z n .
Remplacer la valeur de Va dans l'équation (3.41), et noter que I a  3I a0 , on obtient :
Va  Z f I a
3Z f I a0  Ea   Z 1  Z 2  Z 0  I a0
(3.47)
Où :
Ea
I a0 
Z  Z  Z 0  3Z f
1 2
(3.48)
Le courant de défaut sera :
3Ea
I a  3I a0 
Z  Z  Z 0  3Z f
1 2
(3.49)
Ib  I c  0
Va  Z f I a  Z f 3 I a0
Remplacer les valeurs des composantes symétriques des courants dans l'équation
(3.40), et on obtient les composantes symétriques des tensions et les tensions de
phases au point de défaut.
 0 Ea
Va  0  Z ( 1
0
)
 Z  Z 2
 Z 0  3Z f

 1 Ea
Va  Ea  Z ( 1
1
)
 Z  Z 2
 Z 0  3Z f
 Ea
Va2  0  Z 2 ( 1 )

 Z  Z 2
 Z 0
 3Z f
Les équations (3.44) et (3.48) peuvent être représentés en connectant en série les
circuits de composantes symétriques (cf. figure III-8). Ainsi, pour les courts-circuits
monophasés, l’impédance de Thévenin au point de court-circuit est obtenue pour
1 2 0
chaque circuit équivalent des composantes symétriques ( Z , Z , Z ), et sont placées
en série. Dans plusieurs applications pratiques, les impédances des circuits de
composantes directe et inverse sont égales. Si le neutre du générateur est mis à la
terre directement, Z n  0 et pour un court-circuit franc Z f  0 .
59
1 2
Z1 I a Z2 I a
0
Z0 I a
Ea V a1 Va2 Va0
3Z f
Figure III-30 Connexion des circuits équivalent des composantes symétriques dans le cas d’un court-
circuit monophasé (phase-terre)
III.4.2 Défauts biphasés

III-9 montre un générateur triphasé avec un court-circuit biphasé impédant
La figure
de Z f entre les phases b et c. Supposer que le générateur est initialement à vide, les
conditions au point de court- circuit sont :
Vb  Vc  Z f I b
(3.50)
Ib  I c  0
(3.51)
Ia  0
(3.52)
On remplace I a  0 , et I c   I b dans la formule des composantes symétriques de
courant de l'équation (3.14) comme suite :
 I a0  1 1 1  0 
 1 1
 I a   3 1 a a 2  I 
 b 
 I a2  1 a 2 a    I b 
  (3.53)
À partir de l’équation (3.53), on a :
I a0  0 (3.54)
1
I a1   a  a 2  I b
3 (3.55)
1
I a2   a 2  a  I b
3 (3.56)
60
Ia 0
Zs
Va
Ea
Ec Eb
Ib
Zs Zs
Z f Vb
Ic
Vc
Figure III-31 Court- circuit impédant entre les phases b et c
A partir des équations (3.55) et (3.56), on a aussi :

I a1   I a2 (3.57)
À partir de l’équation (3.16), on a :
V b =V 0a +a2 V 1a +a V 2a
V c =V 0a+ a V 1a +a2 V 2a
Vb  Vc   a 2  a  Va1  Va2 
 Z f Ib
(3.58)
Remplacer V a
1 2
et V dans l’équation (3.40) et noter que I
a
2
a  I 1
a , on aura :
V  Ea  Z I 
a
1
 1 1
a
2 2 
Va  0  Z I a 
2

a  a   Ea   Z 1  Z 2  I a1   Z f I b 
2


Z I 
  Ea   Z  Z  I a   2
1 2 1 f b
 a  a   (3.59)
Remplacer Ib de l'équation (3.55):

1 3I a1
I a1   a  a 2
 b b a  a2
I  I 
3  
Dans l'équation (3.59)
3I a1
Ea   Z 1  Z 2  I a1  Z f
 a  a2   a2  a  (3.60)
1
2
Puisque( a−a ) ( a −a )=3, 2 I a , sera égal à :
61
Ea
I a1 
Z  Z2 Zf
1
(3.61)
Les courants de phases sont :
 I a  1 1 1   0 
 I   1 a 2 a   I 1 
 b    a 
 I c  1 a a    I a1 
2
(3.62)
Avec I a1   I a2
(caractéristique d’un cc entre les phases b et c).
Le courant de court- circuit est :
I b   I c   a 2  a  I a1
(3.63)
ou
Ib   j 3 I a1 (3.64)
Remplacer les composantes symétriques des courants dans l’équation (3.40), les
composantes symétriques des tensions et les tensions de phases au point de court-
circuit sont obtenues.
Va0  0  Z 0 I a0  0
Ea
Va1  Ea  Z 1 I a1  Ea  Z 1 ( )
Z  Z2  Zf
1
Ea
Va2  0  Z 2 I a2  Z 2 ( )
Z  Z2  Zf
1
Les équations (3.53) et (3.37) peuvent être représentées par un circuit connectant les
circuits de la composante symétrique directe et inverse en opposition (cf. figure III-2).
Dans plusieurs applications pratiques, les impédances des composantes directe et
inverse sont égales [9]. Pour un court-circuit franc Z f  0 .
Z1 I a1 Z2 I a2
Ea V a1 Va2
Zf
Figure III-32 Connexion de circuits des composantes symétriques d‘un Court- circuit impédant entre
les phases b et c
III.4.3 Défauts biphasés-terre
La figureIII-11 montre un générateur triphasé avec un court-circuit biphasé entre les

phases b et c et la terre à travers une impédance Z f . Supposer que le générateur est
initialement à vide, les conditions au point de court-circuit sont :
62
Vb  Vc  Z f  I b  I c 
(3.65)
Ia  I  I  I  0
0
a
1
a
2
a
(3.66)
Ia 0
Zs
Va
Ea
Ec Eb
Ib
Zs Zs
Zn
Ic Vb
Zf
Vc
Figure III-33 Court- circuit biphasé – terre
De l'équation (3.16), les tensions de phases Vb et Vc sont :

Vb  V a
0
 a V  aV
2 1
a a
2
(3.67)
Vc  V a
0
 aVa1  a 2Va2 (3.68)
Vb Vc
Puisque , on a :
Va1  Va2 (3.69)
On remplace les composantes symétriques des courants dans l'équation (3.65), on
aura :
Vb  Z f  I b  I c 
 
Vb  Z f  I a0  a 2 I a1  aI a2  I a0  aI a1  a 2 I a2 
             
 Ib Ic 
 Z f  2 I a0  I a1  I a2   Z f  2 I a0  I a0 
 3Z f I a0
(3.70)
Avec I a  I a0  I a1  I a2  0  I a0   I a1  I a2
On remplace Vb de l’équation (3.70) et Va2 de l’équation (3.69) dans l'équation

(3.67), on aura :
63
3Z f I a0  Va0   a 2  a  Va1
 Va0  Va1 (3.71)
On remplace l’équation (3.71) dans les composantes symétriques de la tension de
0
l’équation (3.40) et on calcule I a , on aura :
 0
Va0  0  Z 0 I a0 
1 1 a
V  Va1  3Z f I a0   Ea  Z 1 I a1  Z 0 I a0
Va  Ea  Z I a 
1

Va2  0  Z 2 I a2
 (3Z f  Z 0 ) I a0   Ea  Z 1 I a1
Ea  Z 1 I a1
I  0
0
a
Z  3Z f
(3.72)
On remplace l’équation (3.78) dans les composantes symétriques de la tension de
0
l’équation (3.40) et on calcule I a , on aura :
Va0  0  Z 0 I a0
Va1  Ea  Z 1 I a1 
 1  Ea  Z 1 I a1
V
 a  Va
2
 I 2
a 
Va2  0  Z 2 I a2  Z2
(3.73)
0 2 1
Remplacer I a et I a dans l'équation (3.66) et calculer I a , on aura :
I a  I a0  I a1  I a2  0  I a1   I a0  I a2
Ea
I a1 

Z 2 Z 0  3Z f
Z  2
1 
Z  Z 0  3Z f
(3.74)
Les équations (3.71), (3.72) et (3.73) peuvent être représentés par la connexion du
circuit de la composante directe d'impédance en série avec la combinaison parallèle
des circuits de la composante inverse et homopolaire (cf. figureIII-12). La valeur de
I a1 trouvé de l'équation (3.74) est remplacé dans les équations (3.72) et (3.73) pour
0 2
obtenir par la suite I a et I a . Les courants de phases sont obtenus de l'équation (3.75).
Finalement le courent de défaut est obtenue de :
0
Vb 3Z f I a
I f  Ib  Ic    3I a0
Zf Zf
(3.75)
64
2
Z2 I a
1
Z 1 Ia 0
Z0 Ia
Ea V a1 Va2 Va0
3Z f
Figure III-34 Connexion de circuits des composantes symétriques d‘un court-circuit biphasés-terre
III.5 Conclusion
Dans ce chapitre on a commencé par des généralités sur les composantes symétriques
afin de mieux comprendre la transformation du système déséquilibré en plusieurs
composantes symétriques. On a présenté ensuite les composantes symétriques des
impédances des différents composants du réseau (charges équilibrée connectés en Y,
des lignes de transport, transformateur et machines synchrone). En fin on a terminé
ce chapitre par les déférant types de défauts (défauts monophasé, défauts biphasés,
défauts biphasés–terre).
65
CHAPITRE IV : ETUDE DE CAS ET RESULTATS
CHAPITRE IV Etud
e de cas et résultat
IV.1 Introduction
Dans les chapitres précédents on a défini les différentes méthodes de calcul
des défauts équilibres et déséquilibrés qui sont longue et difficile, et pour cela l'outil
PowerWorld Simulator permet également d'effectuer une analyse de défaut du court-
circuit animée sur le réseau électrique. Les calculs de défaut comprennent les défauts
triphasés équilibrés, monophasé-terre, biphasé ou biphasé -terre.
Les circuits de séquence équivalents de court-circuit sont résolus et les tensions
(amplitude et déphasage) sont déterminées pour chaque jeu de barre de tension. Les
courant de défaut qui en résultent sont représentés par des flèches noir après
simulation (voir la figure IV-3), Les flèches sont mises à l'échelle pour montrer
l'ampleur de la contribution du courant de défaut de chaque machine et ligne de
transmission.
IV.2 Exemple 4.1

Dans cette exemple toutes les capacités shunts et charges sont négligés et toutes les
tensions nodales avant le défaut sont supposés égale à 1 pu.
On utilise l’outil Fault Analysis de PowerWorld pour calculer le courant de court-

circuit, les tensions nodales et les courantes de lignes durant un défaut triphasé
Z f  j0,16 p.u
équilibré avec une impédance de défaut supposé aux différents jeux de
barre du circuit de la figure IV-1 :
j0,1 j0,2
j0,1 j0,2
j0,8
1 2
j0,4 j0,4
3
Figure IV-35 Diagramme d’impédance de l’exemple 4.1
Figure IV-36 Simulation du circuit d'exemple 4.1 avant le défaut sur PowerWorld
Figure IV-37 Résultat de simulation de défaut sur PowerWorld d’un court-circuit triphasé équilibré au
nœud 3 à travers une impédance Zf = j0,16 pu
Les valeurs des courants de court-circuit sont obtenues par l’outil Fault Analysis de
simulateur PowerWorld, les résultats sont illustrés dans le tableau suivant :
68
Tableau IV-1 Valeurs de courant de défaut et courants de machines dans le cas d’un défaut triphasé
équilibré à travers une impédance Zf = j0,16 pu
Jeux de barre
Nœud 1 Nœud 2 Nœud 3
Courant de défaut
If (pu) 3,125 2,50 2,00
IG1 (pu) 2,50 1,00 1,20
IG2 (pu) 0,62 1,50 0,80
Les défauts triphasés : entre les trois phases du réseau avec ou sans liaison à la terre. En
générale il provoque les courant de défaut les plus important son calcul est donc indispensable
pour choisir les matériels (intensité et contraintes électrodynamiques maximale à supporter).
Les tensions enregistrées aux niveaux des phases de jeu de barre 3 ont diminuée pendant le
défaut triphasé avec une valeur de 0,32 pu. Le courant de défaut le plus important est
enregistré dans le cas d’un court-circuit au jeu de barre 1, qui est dû à la valeur faible de la
réactance interne de la machine G1.
IV.3 Exemple 4.2

On considère le schéma unifilaire d’un réseau électrique de 8 nœuds illustré dans la
figure IV-4.
Les impédances transitoires des générateurs dans la base de puissance de 100 MVA
sont données dans le tableau IV-2.
Les données des lignes et des transformateurs (cf. Tableau IV-3) contiennent les
données des résistances et réactances longitudinale en pu, et la demi susceptance en
pu avec 100 MVA comme valeur de base de puissance.
En négligeant les capacités shunt et les charges, on suppose que toutes les tensions
nodales avant le défaut égales à 1 pu.
On utilise l’outil Fault Analysis pour simuler le courant de court-circuit, les tensions
nodales et les courantes de lignes durant un court-circuit franc a tous les jeux de barre :
69
Figure IV-38 Diagramme unifilaire de l’exemple 4.2
Tableau IV-2 Les données des impédances transitoires des générateurs de l’exemple 4.2
Impédance transitoire des générateurs en pu

No de nœud Ra X’d
G1 0 0,20
G2 0 0,15
G3 0 0,25
Tableau IV-3 Les données des lignes et des transformateurs de l’exemple 4.2
Donné des lignes et des transformateurs
No. de No. de nœud R X 1/2B
nœud pu pu pu
G1 1 0.00 0.06 0.0000
1 2 0.08 0.30 0.0004
1 4 0.04 0.15 0.0002
1 5 0.12 0.45 0.0005
2 3 0.10 0.40 0.0005
2 5 0.04 0.40 0.0005
3 5 0.15 0.60 0.0008
3 8 0.18 0.70 0.0009
3 G2 0.00 0.08 0.0000
4 6 0.05 0.43 0.0003
5 7 0.06 0.48 0.0000
6 7 0.06 0.35 0.0004
6 G3 0.00 0.10 0.0000
7 8 0.052 0.48 0.0000
70
Figure IV-39 simulation du réseau électrique de 8 nœuds avant les défauts sur PowerWorld
Figure IV-40 Résultat de simulation de défaut sur PowerWorld d’un court-circuit franc au nœud 7
71
La valeur des courants de court-circuit sont obtenus par l’outil Fault Analysis de
simulateur PowerWorld, les résultats sont illustrés dans le tableau suivant :
Tableau IV-4 Valeurs de courant de défaut et courants de machines dans le cas d’un défaut triphasé
équilibré pour l’exemple 4.2
Jeux de barre
Nœud 1 Nœud 2 Nœud 3 Nœud 4 Nœud 5 Nœud 6 Nœud 7 Nœud 8

Courant de défaut
4,24 6,38 4,25 4,18 4,98 3,33 2,18

If (pu) 6,537
7 8 1 4 1 4 1
3,8
IG1 (pu) 1,74 1,29 2,12 1,61 1,23 0,96 0,55
4
1,5
IG2 (pu) 1,76 4,34 0,91 1,66 0,89 1,10 1,02
0
1,2
IG3 (pu) 0,73 0,75 1,21 0,90 2,85 1,26 0,59
0
Les tensions enregistrées aux niveaux des phases (A, B et C) de jeu de barre 7 ont
diminuée pendant le défaut triphasé avec une valeur de 0 pu (court-circuit franc). Les
courants de défaut les plus importants sont enregistré dans le cas d’un court-circuit
au jeu de barre 1, 3 et 6 (à proximité des machines), la valeur maximum est
enregistrée dans le cas d’un court-circuit au jeu de barre 1.
IV.4 Exemple 4.3

En utilisant l’outil Fault Analysis, on calcule le courant de défaut, les tensions nodales
et les courants de lignes dans le circuit de la figure suivante pour les défauts
suivants :
(a) Un défaut triphasé équilibré au nœud 3 à travers une impédance Zf = j0,1 pu.
(b) Un défaut monophasé-terre au nœud 3 à travers une impédance de défaut Zf = j0,1
pu.
(c) Un défaut monophasé au nœud 3 à travers une impédance de défaut Zf = j0,1 pu.
(d) Un défaut biphasé -terre au nœud 3 à travers une impédance de défaut Zf = j0,1
per unit.
Dans cette exemple toutes les capacités shunts et charges sont négligées et toutes les
tensions nodales avant le défaut sont supposées égale à 1 pu.
Tableau IV-5 Les données du système de l’exemple 4.3 (pu, Sbase= 100 MVA)
72
Puissance de Tensions X1 X2 X0
base
1 100 20kV 0.15 0.15 0.05
G
G2 100 20kV 0.15 0.15 0.05
T1 100 20/220kV 0.10 0.10 0.10
T2 100 20/220kV 0.10 0.10 0.10
L12 100 220kV 0.125 0.125 0.30
L13 100 220KV 0.15 0.15 0.35
L23 100 220KV 0.25 0.25 0.7125
G1 G2
T1 T2
1 2
3
Figure IV-41 Schéma unifilaire de l'exemple 4.3
Figure IV-42 Simulation d'un réseau triphasé simple de 3 nœuds sur PowerWorld avant les défauts
73
Figure IV-43 Résultat de simulation de défaut sur PowerWorld d’un court-circuit biphasé au nœud 3
(Valeurs affichées de la phase C)
Les résultats des tensions nodales et les courants de court-circuit dans les lignes
durant les défauts obtenues par l’outil Fault Analysis de simulateur PowerWorld
sont illustrées dans les tableaux suivants :
Tableau IV-6 Un défaut triphasé équilibré à travers une impédance Zf = j0,1 pu aux différents nœuds
Jeux de barre
Courant de défaut
If (pu) 4,082 4,082 3,125
IG1 (pu) 2,37 1,71 1,62
IG2 (pu) 1,71 2,37 1,50
Le courant de défaut le plus important est enregistré dans le cas d’un court-circuit au jeu de
barre 1 et 2 (même valeur), qui est dû à la valeur faible de la réactance interne de la machine
G1 et G2.
Tableau IV-7 Un court-circuit monophasé (phase A à la terre) à travers une impédance Zf = j0,1 pu aux
différents nœuds
Jeux de barre
Courant de défaut
If (pu) 3,886 4,435 2,752
IG1 (pu) (phase A) 2,09 1,44 1,27
74
IG2 (pu) (phase A) 1,08 1,71 0,88
Les défauts monophasés sont des défauts entre une phase et la terre ou une phase et la masse, ils sont
à la base de la circulation d’un courant homopolaire, leur intensité est limitée par la terre, ces courts-
circuits représentent à 76% des cas
Dans le cas de ce type de court-circuit (monophasé-terre) au jeu de barre 3, la tension

à la phase A de ce jeu de barre à diminuée au nœud 3. D’autre part, les phases B et C
ont un courant nul.
Le courant de défaut le plus important est enregistré dans le cas d’un court-circuit au jeu de
barre 2, qui est dû à la valeur faible de la réactance interne de la machine G2.
Tableau IV-8 Un court-circuit biphasé (phase B avec la phase C) à travers une impédance Zf = j0,1 pu
aux différents nœuds
Jeux de barre
Courant de défaut
If (pu) 4,441 4,441 3,208
IG1 (pu) (phase B et C) 2,57 1,86 1,66
IG2 (pu) (phase B et C) 1,86 2,57 1,53
Par définition le courant résultant (court-circuit biphasé) est plus faible que dans le cas du
défaut triphasé, sauf lorsqu’il se situe à proximité immédiate d’un générateur (nœud 1 ou
Nœud 2).
Tableau IV-9 Un court-circuit biphasé-terre (phases B et C cour circuité avec la terre) à travers une
impédance Zf = j0,1 pu aux différents nœuds
Jeux de barre
Courant de défaut
If (pu) 2,705 3,269 1,974
IG1 (pu) (phase B et C) 3,52 2,53 2,08
IG2 (pu) (phase B et C) 2,51 3,47 1,89
Les biphasés à la terre sont les court-circuits entre deux phases ou une phase et le
neutre avec mise à la terre, ces défauts représentent environ 4% des cas. On peut
remarquer dans le cas de cet exemple que les courant de défauts sont plus faibles que
dans le cas du d défaut triphasé, même lorsqu’il se situe à proximité immédiate d’un
générateur (nœud 1 ou Nœud 2).
75
IV.4 Conclusion
Dans ce chapitre on a utilisé l’outil Fault Analysis de simulateur PowerWorld pour le
calcul des défauts équilibrés et les défauts déséquilibrés. Cet outil a été appliqué sur
3 exemples pour différents cas de court-circuit :
1. Deux simples réseaux de 3 nœuds.
2. Un réseau électrique de 8 nœuds
Les résultats obtenus par les calculs des courants de court-circuit, des tensions
nodales et les courants de lignes durant le court-circuit de différents défauts ont
montré le danger de ces derniers à cause de leurs valeurs élevées dans le cas du court-
circuit triphasé qui est considéré comme le plus dangereux.
La détermination de la valeur de ces courant de court-circuit est très importante

pour le choix des appareilles de protection des différentes installations
76
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
Nous avons présenté dans ce mémoire des généralités sur les différents types des
réseaux électriques. Egalement les défauts dans les réseaux électriques et leurs
conséquences ont été évoqués. Les systèmes de protections contre ces défauts et leurs
concepts généraux ont été présentés ainsi qu’un aperçu sur la technologie des relais
utilisés. La qualité d'une protection, la protection secours ainsi que la sélectivité ont
été introduites. Cette phase est utile pour passer au calcul des défauts équilibrés en
utilisent la méthode Thevenin qui consiste à simplifier le réseau afin d’avoir un
simple schéma unifilaire de Thévenin vu par le nœud du défaut.
On a appliqué le théorème de Thévenin pour obtenir les changements dans les
tensions nodales, et ensuite on obtient les tensions nodales durant le court-circuit par
la superposition des tensions nodales avant le court-circuit et les changements dans
les tensions nodales, pour calculer enfin les courants durant le défaut dans toutes les
branches du réseau.
Cette méthode est très longue et elle n’est pas applicable sur un réseau électrique de
grande échelle. Dans ce mémoire on a présenté une méthode plus simple et facile qui
est la méthode d’analyse en utilisant la matrice impédance nodale. L’outil Fault
Analysis de Simulateur PowerWorld est une plateforme intéressante pour analyser et
simuler les courants de défaut, les tensions nodales durant le défaut et les courants
de ligne en régime permanent (régime établit). Ce travail nous permis d’approfondir
nos connaissances sur la manière de déterminer les courants de court-circuit dans un
réseau électrique.
Afin d’élargir notre étude aux défauts déséquilibrés, (défaut ligne-terre, défaut ligne-
ligne défaut double ligne – terre), on a introduit des généralités sur les composantes
symétriques afin de mieux comprendre la transformation du système déséquilibré en
plusieurs composantes symétriques. On a présenté ensuite les composantes
symétriques des impédances des différents composants du réseau (charges équilibrée
connectés en Y, des lignes de transport, transformateur et machines synchrone).
Enfin on a passé à la détermination des courts-circuits en cas de défaut déséquilibrés
et leur analyse en utilisant la matrice d’impédance nodale.
Puisque qu’un système d’énergie se développe, le nombre de transformateurs, de
lignes, de génératrices et de machines fonctionnant en parallèle augmente. Les
mailles du réseau deviennent de plus en plus serrées et le nombre de nœuds
augmente.
Le calcul des courants de courts-circuits devient de plus en plus compliqué et moins
rapide.
On a utilisé l’outil Fault Analysis de logiciel PowerWorld pour notre simulation qui
nous a permet de calculer d’une façon simple est rapide les différents courants de
court-circuit à n’importe quel point d’un réseau donné. Cet outil a été appliqué sur 3
différents réseaux, les résultats obtenus par les calculs des courants de court-circuit,
77
CONCLUSION GENERALE
des tensions nodales et les courants de lignes durant le court-circuit de différents

défauts ont montré le danger de ces courants à cause de leur valeur élevée.
L’étude des courants de court-circuit est très importante pour le choix de
l’appareillage d’une installation électrique et surtout pour les éléments de protection.
78
CONCLUSION GENERALE
Annexe : Exemple de calcul de courant de défaut par le

théorème de Thévenin
Exemple 2.1
Le diagramme unifilaire d’un réseau triphasé simple est montré dans la figureII-3.
Chaque générateur est représenté par son fem et ça réactance transitoire. Les
impédances sont exprimé en pu dans la base de 100 MVA, et pour simplifier on
néglige les résistances. On suppose aussi le suivant:
(i) les capacités shunts sont négligées et le système est considérés en fonctionnement
à vide (sans charges).
(ii) touts les générateurs fonctionnent a leur tension nominale et fréquence nominale
avec leur fem en phase.
Il est demandé de déterminer le courant de court-circuit, les tensions nodales, et les
courants de lignes pendant le défaut causé par un court-circuit triphasé équilibré
dont l’impédance de défaut Zf= 0,16 pu, qui se produit au :
(a) Nœud 3 ;

(b) Nœud 2 ;
(c) Nœud 1
j0,1 j0,2
j0,1 j0,2
j0,8
1 2
j0,4 j0,4
3
Fig. II-1 Diagramme unifilaire d’un réseau simple
Le défaut est simulé par la commutation de l’impédance Zf au nœud 3 comme le

montre la figure II-2 (a). D’après le théorème de Thévenin, les changements dans les
tensions du réseau causés par l’addition de branche (impédance de défaut) montrée
dans la figure II-2 (a) est équivalent à ceux causé par l’addition de la tension V3(0)
avec toutes autres sources court-circuitées (voir la figureII-2 (b))
79
CONCLUSION GENERALE
j0,2 j0,4
j0,2 j0,4
j0,8
j0,8
1 2
1 2
j0,4 j0,4
j0,4 j0,4
3
3
DC
Vth=V3(0)
I3(F)
Zf=j0,16
Zf=j0,16
(a) (b)
Fig. II-2 (a) circuit d'impédance avec court-circuit au nœud 3 (b) schémas équivalent de Thévenin
(a) De la figure II-2 (b), le courant de court-circuit au nœud 3 est :

V (0)
I3 ( F )  3
Z33  Z f
Où V3(0) représente la tension de Thévenin ou la tension de nœud avant le court-

circuit. La tension avant le court-circuit V3(0) peut être obtenue du résultat de
l’écoulement de puissance. Dans cette exemple, puisque la charge est négligée et les
fem des générateurs sont supposées égales aux valeurs nominales, toutes les tensions
nodales avant le court-circuit sont égales a 1 per unit.
V1 (0)  V2 (0)  V (0)  1 pu
Z33 est l’impédance de Thévenin vue du nœud de défaut.
Pour trouvé l’impédance de Thévenin, on transforme le triangle (∆) formé par les
nœuds 1, 2 3 en circuit équivalent étoile (Y) (voir la figureII-3 (a)).
80
CONCLUSION GENERALE
j0,2 j0,4
1 2 j0,24
j0,2 j0,2
s
j0,1 Z33=j0,34
j0,1
3
3 3
I3(F) DC DC Vth I3(F) DC Vth
I3(F)
Vth=V3(0)
j0,16 j0,16
(a) Zf=j0,16 (b) (c)
Fig. II-3 Réduction de circuit équivalent de Thévenin
( j 0, 4)( j 0,8) ( j 0, 4)( j 0, 4)

Z1S  Z 2 S   j 0, 2 Z 3 S   j 0,1
j1, 6 j1, 6
En combinant les branches parallèles, l’impédance de Thévenin Z33 sera :
( j 0, 4)( j 0, 6)
Z 33   j 0,1
j 0, 4  j 0, 6
Z33  j 0,24  j 0,1  j 0,34
De la figureII-3 (c), le courant de court-circuit est :
V (F ) 1,0
I3 (F )  3    j 2, 0 pu
Z 33  Z f j 0,34  j 0,16
De la figureII-3 (a), les courants divisés entre les deux générateurs sont :
j 0, 6
I G1  I 3 ( F )   j1, 2 pu
j 0, 4  j 0, 6
j 0, 4
IG 2  I 3 ( F )   j 0,8 pu
j 0, 4  j 0, 6
Pour le changement des tensions nodales, de la figureII-3(b) on a :
V1  0  ( j 0,2)( j1,2)  0, 24 pu

V2  0  ( j 0,4)( j 0,8)  0,32 pu
V3  ( j 0,16)( j 2)  1,0  0,68pu
Les tensions nodales durant le défaut sont obtenues par la superposition des tensions
nodales avant le court-circuit et les changements dans les tensions causés par la fem
équivalente connecté au nœud en défaut, (voir la figureII-2 (b)), comme suit :
81
CONCLUSION GENERALE
V1 ( F )  V1 (0)  V1  1,0  0,24  0,76 pu

V2 ( F )  V2 (0)  V2  1,0  0,32  0,68pu
V3 ( F )  V3 (0)  V3  1,0  0,68  0,32 pu
Les courants de court-circuit dans les lignes sont :
V1 ( F )  V2 ( F ) 0, 76  0, 68
I12 ( F )     j 0,1pu
z12 j 0,8
V ( F )  V3 ( F ) 0, 76  0, 32
I13 ( F )  1    j1,1pu
z13 j 0, 4
V ( F )  V3 ( F ) 0, 68  0, 32
I 23 ( F )  2    j 0, 9 pu
z23 j 0, 4
(b) Le défaut avec l’impédance Zf insérée au nœud 2 est représentée dans la figureII-4
(a), le circuit de Thévenin équivalent est illustré dans la figure II-4 (b). Pour trouver
l’impédance de Thévenin, on combine les branches parallèles de la figure II-4 (b). On
combine également les branches parallèles de la terre au nœud 2 (voir la figureII-5
(a)). L’impédance Z22 sera :
( j 0, 6)( j 0, 4)
Z 22   j 0, 24
j 0, 6  j 0, 4
De la figureII-5 (b), le courant de dt est :
V (0) 1, 0
I2 (F )  2    j 2,5
Z 22  Z f j 0, 24  j 0,16
j0,2 j0,4
j0,2 j0,4 j0,8
1 2
j0,8
j0,4 j0,4 DC
1 2
3 Vth
j0,4 j0,4
I2(F)
3
Zf=j0,16 (b) Zf=j0,16
(a)
82
CONCLUSION GENERALE
j0,2 j0,4
j0,24
j0,4
1 2 2
DC DC
I2(F) Vth Vth

I2(F)
Zf=j0,16 Zf=j0,16
(a) (b)
Fig. II-5 Schéma simplifiée d’un réseau électrique
Suivant la figureII-5 (a), les courants divisés entre les deux générateurs sont :
j 0, 4
I G1  I 2 ( F )   j1, 0 pu
j 0, 4  j 0, 6
j 0, 6
IG 2  I 2 ( F )   j1,5 pu
j 0, 4  j 0, 6
Pour le changement des tensions nodales, de la figure II-4(a) on a:
V1  0  ( j 0, 2)( j 0,1)  0,2 pu
V2  0  ( j 0, 4)( j1,5)  0,6pu
 j1, 0  j1, 0
V3  V1  ( j 0, 4)( )  0, 2  ( j 0, 4)( )  0, 4 pu
2 2
Les tensions nodales pendant le défaut sont obtenues par la superposition des
tensions nodales avant le défaut et les changements dans les tensions causés par la
fem équivalente connecté au nœud en défaut, (voir la figureII- 4(b)), comme suit :
V1 ( F )  V1 (0)  V1  1,0  0,2  0,8pu
V2 ( F )  V2 (0)  V2  1,0  0,6  0, 4 pu
V3 ( F )  V3 (0)  V3  1,0  0,4  0,6 pu

V1 ( f )  V2 ( F ) 0,8  0, 4
I12 ( F )     j 0, 5 pu
z12 j 0,8
V ( F )  V3 ( F ) 0,8  0, 6
I13 ( F )  1    j 0, 5 pu
z13 j 0, 4
V ( F )  V2 ( F ) 0, 6  0, 4
I 32 ( F )  3    j 0, 5 pu
z32 j 0, 4
(c) Le défaut avec l’impédance Zf insérée au nœud 1 est représentée dans la
figureII-6(a), le circuit équivalent de Thévenin est illustré dans la figure II-6(b).
83
CONCLUSION GENERALE
j0,2 j0,4
j0,2 j0,4 j0,8
1 2
j0,8
j0,4 j0,4
DC
1 2
3
j0,4 j0,4 Vth
I1(F)
3
Zf=j0,16
(b)
(a) Zf=j0,16
Pour trouver l’impédance de Thévenin, on combine les branches parallèles de la

figureII-6 (b). On combine également les branches parallèles de la terre au nœud 1
(voir la figure II-7(a)).
j0,2 j0,4
j0,16
j0,4
1 2 1
DC DC
Vth Vth
I1(F)
I1(F)
Zf=j0,16
Zf=j0,16
(a) (b)
Fig. II-7 Réduction de circuit équivalent de Thévenin
L’impédance Z11 sera :

( j 0, 2)( j 0,8)
Z 22   j 0,16
j 0, 2  j 0,8
De la figure II-7(b), le courant de court-circuit est :
V (0) 1,0
I1 ( F )  1   3,125pu
Z11  Z f j 0,16  j 0,16
Suivant la figure II-7(a), les courants divisés entre les deux générateurs sont :
j 0,8
I G1  I1 ( F )   j 2, 5 pu
j 0, 2  j 0,8
84
CONCLUSION GENERALE
j 0, 2
IG 2  I 2 ( F )   j 0, 625 pu
j 0, 2  j 0,8
Pour le changement des tensions nodales, de la figure II-6 (b) on a:
V1  0  ( j 0,2)( j 2,5)  0,5pu
V2  0  ( j 0, 4)( j 0,625)  0, 25pu
 j 0, 625  j 0, 625
V3  V1  ( j 0, 4)( )  0, 5  ( j 0, 4)( )  0, 375 pu
2 2
Les tensions nodales durant de défaut sont obtenues par la superposition des
tensions nodales avant le défaut et les changements dans les tensions causés par la
fem équivalente connecté au nœud en défaut, (voir la figure II-6(b)), comme suit :
V1 ( F )  V1 (0)  V1  1,0  0,5  0,5pu
V2 ( F )  V2 (0)  V2  1,0  0, 25  0,75pu
V3 ( F )  V3 (0)  V3  1,0  0,375  0,625pu
V2 ( F )  V1 ( F ) 0, 75  0, 5
I 21 ( F )     j 0, 3125 pu
Z12 j 0,8
V ( F )  V1 ( F ) 0, 625  0, 5
I 31 ( F )  3    j 0, 3125 pu
Z 31 j 0, 4
V ( F )  V3 ( F ) 0, 75  0, 625
I 23 ( F )  2    j 0, 3125 pu
Z 23 j 0, 4
85
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI-BEL-ABBES

Projet de Fin d’Etude présenté par :

Mr.Boukoullab Ramzi Amine

Pour l'obtention du diplôme de :

Analyse et simulation des courants

Présenté devant le jury composé de :

Pr. Hadjeri Samir Professeur (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Président

Soutenu en : Juin 2018

Tous d’abord de grand remerciement au Professeur BENHAMIDA Farid, promoteur de

joué un rôle déterminant dans l’accomplissement de ce travail.

accepté de consulter ce travail.

Sans oublier de remercier :

 L’ensemble des enseignants qui ont participé à notre formation.

 Tous les responsables du département d’Electrotechnique de Sidi Bel Abbés.

 Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.

Mes chers parents :

Mes chers frères, sœurs et camarades : Boumediene, Abdelwahab, Farouk, Zoheir

Tous mes proches et ami(e)s

A tous ceux qui saignent pour la libération de la Palestine

L'analyse des défauts du réseau est le processus de la détermination des tensions de

Liste des Tableau

Figure I-1 Architecture générale des réseaux d’énergie électrique [2]............................................6

I.2 Différents types de réseaux électriques :

I.2.1 Réseaux de transport et d’interconnexion :

 De collecter l'électricité produite par les centrales importantes et de l'acheminer

 De permettre une exploitation économique et sûre des moyens de production

I.2.2 Réseaux de répartition :

aussi se terminer en antenne au niveau de certains postes de transformation [1].

I.2.3 Réseaux de distribution :

Figure I-1 Architecture générale des réseaux d’énergie électrique [2].

I.3 Les anomalies dans un réseau électrique :

I.3.1 Les courts-circuits :

 Les courts-circuits monophasés à la terre.

I.3.1.1 Origines d'un défaut de courts-circuits :

Il correspond à un défaut entre deux phases. Le courant résultant est plus

Figure I-2 Différents types de court-circuit.

I.3.2 Les surtensions :

Au moment de l’impact, la foudre provoque une impulsion de courant qui arrive à

des charges très inductives dont la connexion et le débranchement provoque des

I.3.3 Les surcharges :

Les surcharges provoquent des chutes de tension importantes dans le réseau et

I.3.4 Les oscillations :

I.3.5 Les déséquilibres :

 Des chutes de tension supplémentaires.

I.3.6 Nature d’un défaut :

Ce défaut nécessite une coupure très brève du réseau d'alimentation de l'ordre

de quelques dixièmes de seconde [5].

Ce défaut provoque un déclenchement définitif de l’élément de protection. Il

 Défauts semi- permanentent

Ce défaut exige une ou plusieurs coupures relativement longues de l'ordre de

I.3.7 Conséquences des défauts sur le réseau électrique :

Des temps d’élimination des courts-circuits de l’ordre de 100 à 150 ms sont

I.4 Le système de protection :

I.4.1 Rôle d’une protection :

I.4.2 Schéma synoptique d'un système de protection :

 Des capteurs ou réducteurs de mesure qui abaissent les valeurs à surveiller

Figure I-3 Eléments constitutifs d’un système de protection.

 Le temps de fonctionnement des protections (détection du défaut).

I.4.3 Eléments constitutifs d’un système de protection :

I.4.3.1.1 Transformateur de courant :

Du point de vue électrique, les TC (Figure I.4) ont plusieurs rôles :