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Comprendre Les Politiques Économiques
Comprendre Les Politiques Économiques
CF 4500
SEPTEMBRE 2013 NUMÉRO 4
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comprendre
Problèmes économiques invite les spécialistes à faire le point
HORS-SÉRIE
problèmes économiques
SOCIÉTÉ, ÉCONOMIE,
DÉBAT PUBLIC…
Prenez le risque
de comprendre !
c a h i eç r s c a h i eç r s
t Faut-il réformer les classes préparatoires ? t Quelle législation pour la fin de vie ?
t La presse quotidienne : entre doutes et espoirs
LA SOCIÉTÉ
ET SES VIOLENCES
LA FINANCE
Septembre-octobre 2013
Mai-juin 2013
MISE
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documentation documentation
Française Française
9,80 €
c a h i eç r s c a h i eç r s
Cahiers français 374
L’ENVIRONNEMENT
SACRIFIÉ ? FISCALITÉ :
À L'AUBE
D'UNE RÉVOLUTION ?
Mars-avril 2013
Mai-juin 2013
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ZOOM monétaire.
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3
Proj.
2
–1
–2
Économies avancées
–3
Économies émergentes et en développement
–4
–5
1981 84 87 1990 93 96 99 2002 05 08 11 14
Source : Dervis K. (2012), « Économie mondiale : Convergence, interdépendance et divergence », Finances et développement,
FMI, septembre.
(pays émergents) ont favorisé l’explosion des d’action, ses marges de manœuvre et son effi-
flux de capitaux (graphique 3). La mobilité cacité. Cet impact dépend du degré d’intégra-
des capitaux permet la diversification inter- tion commerciale et financière du pays, de sa
nationale des portefeuilles et l’arbitrage des taille, mais également du régime de change
investisseurs entre actifs situés dans diffé- choisi.
rents pays en fonction du couple rendement/ La mondialisation crée des interdépen-
risque. Les économies nationales deviennent dances, auxquelles la réponse optimale serait
ainsi davantage dépendantes du comporte- une meilleure coopération internationale. Or,
ment des investisseurs internationaux, de celle-ci a peu de chances d’émerger sponta-
leur aversion au risque et du retournement nément. En général, elle passe soit par des
des anticipations. formes d’intégration régionale (comme la
Enfin, une part croissante des flux est consti- zone euro), soit par le biais d’organisations
tuée d’échanges intra-firmes. Le réseau des internationales (FMI, Banque des règlements
firmes multinationales et de leurs filiales internationaux…)
favorise la propagation des chocs entre pays,
via les profits ou les pertes. La crise des sub-
primes est un bon exemple de diffusion d’un Mondialisation et efficacité
choc financier entre pays par les relations
interbancaires (flux internationaux de capi- de la politique économique
taux), mais également par les réseaux mai- La mondialisation affecte l’efficacité de la
sons-mères filiales. politique économique nationale à travers
La mondialisation a un impact sur la poli- deux canaux : l’ouverture commerciale et
tique économique car elle modifie son cadre l’ouverture financière.
20 000
18 000
16 000
14 000
12 000
10 000
8 000
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19
19
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20
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20
400
200
– 200
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Source : FMI.
cas extrême où les capitaux sont parfaite- Une politique monétaire plus
ment mobiles, la politique budgétaire est efficace en économie ouverte
inefficace car l’effet d’éviction est total. La
hausse des dépenses publiques est com- L’ouverture financière a également un impact
pensée par la baisse des exportations et de sur l’efficacité de la politique monétaire.
l’investissement privé, l’effet net sur l’acti- Laissons de côté la situation où l’économie
vité économique est nul. est en changes fixes : nous y reviendrons plus
En changes flottants, plus l’économie sera loin, car dans ce cas, la politique monétaire
ouverte aux flux de capitaux, moins la poli- est l’instrument de défense de la parité de
tique budgétaire sera efficace. change et elle ne peut pas être utilisée pour
atteindre des objectifs internes (croissance,
La situation est inverse en change fixe. Dans inflation). Elle est donc totalement inefficace.
ce cas, les autorités, car elles s’y sont enga-
gées, ne peuvent laisser leur monnaie s’ap- En régime de changes flottants, la poli-
précier suite aux entrées de capitaux. Elles tique monétaire retrouve en théorie toute
vont intervenir sur le marché des changes, en son autonomie. Une politique monétaire de
échangeant de la monnaie nationale contre relance consiste à créer de la monnaie, ce
devises. Cette création monétaire empêche la qui fait baisser le taux d’intérêt, favorise
hausse du taux d’intérêt domestique, ce qui l’investissement et, par les effets multiplica-
annule les entrées de capitaux et permet le teurs traditionnels, augmente le revenu. Plus
maintien de la parité de change. L’interven- les capitaux sont mobiles, plus la baisse des
tion des autorités monétaires évite ainsi, taux d’intérêt provoque des sorties de capi-
non seulement que les exportations soient taux et plus la monnaie se déprécie. La com-
pénalisées, mais également, puisque le taux pétitivité prix du pays s’améliore, ce qui doit
d’intérêt domestique ne bouge plus, que l’in- favoriser les exportations : l’effet de relance
vestissement privé se réduise. La politique initial est amplifié. Il en est de même dans
budgétaire est ici plus efficace qu’en éco- une économie peu ouverte aux flux de capi-
nomie fermée. En change fixe, à l’inverse du taux, mais ouverte au commerce. La dépré-
régime de flottement, la politique budgétaire ciation du change est ici provoquée par la
sera d’autant plus efficace que les capitaux dégradation de la balance commerciale,
seront mobiles. suite à la relance initiale qui augmente les
1,6 1,6
IPN y = – 0,02*x + 1,31
Effet multiplicateur2
R2 = 0,38 1,4
1,4
DEU
USA
1,2 1,2
Source : OCDE (2009), Perspectives économiques, chapitre 3, « Efficacité et ampleur de la relance budgétaire », mars.
25
23,5 23,1
19,9
20 18,7
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16,4 16,6
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généralement en quatre grands postes : les santé, 6,2 % pour l’éducation et enfin 23,7 %
dépenses publiques collectives (ou dépenses pour les dépenses sociales. La somme des
publiques au sens strict) comme l’admi- dépenses publiques hors dépenses sociales
nistration des services généraux, le main- représente ainsi plus de la moitié de ses
tien de l’ordre, l’armée, etc., les dépenses dépenses totales, ce qui la place au 8e rang
d’éducation, les dépenses de santé et enfin des pays de l’OCDE en 2011, à un niveau
les dépenses de transferts assurantiels équivalent à celui de l’Irlande et derrière
(assurance retraite ou assurance chômage), les États-Unis, le Royaume-Uni ou les Pays-
appelées aussi « dépenses sociales ». Ces Bas. Avec un niveau de 32,8 % du PIB, la
dernières se différencient des autres par la France se situe légèrement au-dessus de
nature du bénéficiaire et par leur mode de la moyenne des pays de l’OCDE (29 %). Ce
financement. Elles ont un bénéficiaire direct faible écart tient au fait que l’essentiel de
(alors que les dépenses d’administration ces dépenses sont difficilement compres-
apportent un bénéfice diffus) et sont finan- sibles car elles touchent en grande partie
cées sur la base d’une cotisation ouvrant aux fonctions régaliennes de l’État et que
droit à des prestations. tout pays développé a besoin d’une police,
En France, les dépenses se décomposent d’une justice ou d’une administration en
en 2011 de la façon suivante : 18,2 % pour état de marche. Dès lors, à moins d’avoir
les dépenses collectives, 8,4 % pour la un État particulièrement dispendieux, les
50
23,7 18
20,4 23 25,4
40
16,5 14 8,9 15,7
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Dépenses collectives Santé Éducation
Dépenses sociales (transferts assurantiels hors santé)
Source : OCDE
différences entre pays sont nécessairement santé. Alors que des pays comme les États-
faibles. L’écart entre les dépenses publiques Unis laissent des entreprises privées assurer
françaises et la moyenne de l’OCDE se l’essentiel de ce service, la France a choisi de
réduit d’ailleurs encore si l’on exclut les le produire directement par le biais de l’État
dépenses de santé et d’éducation : 18,2 % qui en assure le financement par des coti-
en France pour une moyenne à 16,9 % dans sations sociales. Lorsqu’on tient compte de
l’OCDE (graphique 2). ces deux éléments, les écarts entre les pays
Le niveau élevé des dépenses publiques se réduisent considérablement. Un travail
[1]
Adema W. (2001), en France s’explique donc essentiellement de Willem Adema (2001)1 montre ainsi que
« Labour Market si l’écart des dépenses sociales publiques
and Social Policy », par la mutualisation publique d’un certain
Occasional Papers, n° 52, nombre de dépenses assurantielles. Or, ces brutes entre les États-Unis et le Danemark
OCDE dépenses ont deux caractéristiques. Elles était de 20 points en 1997 (15,8 % contre
représentent un revenu qui est souvent taxé 35,9 %), celui-ci tombe à 4 points si l’on
et elles apportent un service qui, lorsqu’il s’intéresse aux dépenses sociales totales
n’est pas fourni par l’État, l’est par le marché. (publiques et privées) nettes : 23,4 % contre
Un exemple simple est celui de l’assurance 27,5 %.
certains services.
3. Évolution des dépenses publiques par habitant en volume de 2000 à 2012 (en %)
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60 Évolution
50,4
50 47,5
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LE MULTIPLI
MULTIPLICCATEUR
deux euros
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richesse dans l’écl’économie
onomie
(et donc, inver
inversement,
sement, s’il
s’il réduit
réduit sa dépense
évidemment hors de portée de cet article. On grande partie aux propriétaires qui vendent [6]
Fack G. (2005)
peut néanmoins identifier quelques grands ou louent leur logement. Dans le cas spéci- « Pourquoi les ménages
fique des aides pour le logement (APL), les à bas revenus paient-ils
postes où le niveau de dépenses est trop des loyers de plus en
élevé ou trop faible. travaux de Gabrielle Fack (2005)6 concluent plus élevés ? L’incidence
que chaque euro d’aide directe supplémen- des aides au logement
taire se traduit par une hausse de près de 0,8 en France (1973-2002) »,
Un argent public mal employé ? centime du loyer.
Économie et Statistique
n° 381-382, Paris, INSEE.
Comment évaluer
les politiques publiques ?
ANTOINE BOZIO évidentes : les objectifs poursuivis entrent
parfois en conflit les uns avec les autres ; il
Directeur de l’Institut des politiques publiques (IPP) existe la plupart du temps plusieurs poli-
Chercheur associé à l’École d’économie de Paris tiques envisageables pour atteindre un même
objectif ; enfin, les mécanismes économiques
sur lesquels les politiques publiques essaient
Au vu des fortes contraintes budgétaires d’intervenir sont complexes, souvent encore
dans lesquelles s’inscrit aujourd’hui l’ac- mal compris.
tion publique, connaître l’impact des poli-
tiques mises en œuvre semble une évidence. La nécessité de l’évaluation des politiques
Comment sinon améliorer l’efficacité de la publiques apparaît alors beaucoup plus net-
dépense publique ? tement : l’objectif est de permettre la compré-
Si la démarche d’évaluation a été pendant hension des mécanismes sur lesquels l’action
longtemps négligée, c’est avant tout parce publique cherche à peser et d’identifier les
que l’effet des différentes politiques semblait interventions les plus efficaces au vu des
évident : les politiques d’emploi améliorent objectifs souhaités. La démarche doit pouvoir
l’emploi, les politiques du logement amé- au final éclairer le débat public sur les prin-
liorent l’accès au logement, etc. Or, les moda- cipaux arbitrages en jeu et ainsi faciliter les
lités de l’intervention publique sont rarement choix démocratiques.
ment pas : le coût social des dommages envi- pouvoir politique et les administrations avec
ronnementaux causés par la pollution est par des publications qui animent le débat public.
exemple difficile à évaluer en l’absence d’un Sa faiblesse est qu’elle privilégie souvent une
marché mesurant la valeur d’un environne- approche juridique ou comptable de l’évalua-
ment préservé. Malgré ces limites, la quanti- tion finalement assez éloignée des méthodes
fication monétaire des bénéfices et des gains d’évaluation d’impact présentées plus haut.
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France, Économie et Prévision
Prévision
n° 177/1, Paris, INSEE.
avec
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1. Croissance, chômage et finances publiques aux États-Unis, au Japon et dans la zone euro
Taux de croissance Taux de chômage Dette publique brute Déficit public (en %
du PIB (en %) (en %) (en % du PIB) du PIB)
Zone Zone Zone Zone
EU Japon EU Japon EU Japon EU Japon
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2009 – 3,1 – 5,5 – 4,4 9,3 5,1 9,6 73,6 180,1 80,0 11,9 8,8 6,3
2010 2,4 4,7 2,0 9,6 5,1 10,1 82,8 188,3 85,4 11,4 8,3 6,2
2011 1,8 – 0,5 1,4 8,9 4,6 10,2 86,0 200,4 87,3 10,2 8,9 4,1
2012 2,2 2,0 – 0, 6 8,1 4,4 11,4 88,7* ND 90,6 8,6* ND 3,7
*Troisième trimestre 2012 ; ND : non disponible
LE RÔ
RÔLE DE LA GESTION
GESTION
change – estest une solution intérintéresessant
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réel réel bancaires nominaux non anticipés
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sélection Aléa moral, adverse
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rate of interest.
interest. In this ev
event, the monetary
monetary
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have lost effectiv
effective control.
control. » (John
(John
titres
titres – dont la rémunér
rémunération
ation est
est nulle
nulle –, ni à Maynar
Ma ynardd Ke
Keynes, Théorie générale
générale de l’emploi, de
dépenser plus (1). l’intérêt
l’intérêt et de la monnaie, 1936)
Cette conclusion
Cette conclusion relativ
relative e à ll’ineffic
’inefficacit
acité
é de (2) « The general
general argument
argument that
that the monetary
monetary
la politique monétair
monétaire e dans une situation de authorities can increase
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aggregaate demand and
prices, even if the nominal interest
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zero, is as
trappe
trappe à liquidités
liquidités est
est remise
remise en cause
cause par follo
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ws : Money
Money, unlik
unlikee other forms
forms of go
government
l’anal
’analyse
yse macro-éc
macro-économique
onomique moderne dans debt,
de bt, pa
pays
ys zero
zero interest
interest and has infinite maturity
maturity..
la lignée des trav
travaux
aux de Paul
Paul Krugman et de The monetary
monetary authorities can issue as much much money
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they like.
like. Hence, if the price lev
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Michael Woodf
Woodforord.
d. Les taux
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monetary
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haus se ses anticipations inflationnist
inflationnistes en lesles is manifestly
manifestly impossible in equilibrium. Ther herefefor
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money
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ultimatelyy raise
raise the price lev
level,
fixant à un niveau
niveau supérieur à celuicelui qui pré
prévaut even if nominal interest
interest rarates are
are bounded at at zero
zero »
habituellement
habituell ement (par ex exempl
emple, e, à 4 % au lieu de (Ben Bernanke,
Bernanke, 2000).
7 Australie
6 Zone euro
Canada
5
Royaume-Uni
4
États-Unis
3
Japon
2
Suisse
1
0
00 02 04 06 08 10 12
4,0 10
3,5 9
3,0
8
2,5
7
2,0
6
1,5
5
1,0
4
0,5
0,0 3
2007 2008 2009 2010 2011 2012
Indice MSCI*
250
200
150
2009 2010 2011 2012 2013
Les marchés ont le sentiment que les la BCE, les cours boursiers mondiaux ont
banques centrales agissent comme un filet été multipliés par deux (graphique 3). Les
de sécurité pour la croissance ; les inves- annonces de la mise en place ou de l’exten-
tisseurs sont convaincus qu’elles fixent un sion des programmes d’assouplissement
plancher aux prix des actifs, même si elles quantitatif ont été accompagnées de fortes
s’en défendent. Cette idée a été renforcée, progressions du MSCI World Equity Index.
courant 2012, par le débat sur l’opportunité À l’opposé, quand les marchés ont pu croire
de remplacer le ciblage de l’inflation par une que la Fed allait limiter ses interventions,
stratégie – comme le ciblage du PIB nominal les cours boursiers ont baissé. Il en a notam-
– accordant plus de poids à l’activité écono- ment été ainsi à l’expiration de son deuxième
mique. Il s’en est suivi une nette réduction dispositif d’assouplissement ; mais, avec
des risques extrêmes pour l’économie mon- l’annonce des deux opérations de VLTRO,
diale, une très forte baisse de la volatilité et
la BCE a en quelque sorte pris le relais, ce
un encouragement pour les investisseurs à
qui a relancé les marchés (graphique 3). La
acquérir des actifs plus risqués.
politique de maintien des taux directeurs à
L’impact de l’action des banques centrales un niveau historiquement bas combinée aux
sur les prix des principaux actifs est, à pre- mesures non conventionnelles a amené les
mière vue, facile à constater. Depuis l’an- investisseurs à sortir des marchés des obli-
nonce et la mise en œuvre des différents gations d’État et à se reporter sur des actifs
programmes d’assouplissement quantita- plus risqués, ce qui a été favorable aux mar-
tif de la Fed et des opérations de VLTRO de chés boursiers.
135
États-Unis
130 Royaume-Uni
France
Japon
125
Italie
Allemagne
120
115
110
105
100
99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
10
Royaume-Uni
Zone euro
8 Chine
États-Unis
Japon
6
–2
–4
00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
4c. Variation annuelle de l’indice des prix des matières premières (en %)
40
20
– 20
– 40
00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
pas justifiée (graphique 4b). Aux États-Unis, combinée à des mesures non convention-
au Japon et dans la zone euro, la hausse des nelles pourrait avoir des effets pervers et
prix observée est même tombée assez nette- leur retrait s’annonce comme un exercice
ment au-dessous des 2 % qui constituent, peu très délicat à mener.
ou prou, l’objectif des banques centrales en la Bulles
matière ; seul le Royaume-Uni fait exception.
Un assouplissement quantitatif persistant peut
En outre, sur les marchés mondiaux, les prix
conduire à des bulles d’actifs, aussi bien là où il
des matières premières restent stables.
est mis en œuvre que dans les autres pays où il
a une influence. C’est ce qui s’est passé en 2000-
Risques 2006, quand la Réserve fédérale américaine a
Le maintien, sur une période prolongée, fait chuter de manière agressive le taux des
de politiques de taux historiquement bas fonds fédéraux à 1 % au cours de la récession
NOUVEL OBJECTIF
de l’autre. Ses objectifs de nature globale se
rapprochent de ceux de la politique monétaire.
DES BANQUES CENTRALES ? En revanche, elle est plus proche de la politique
micro-prudentielle au niveau des instruments –
Une implication forte des banques centrales tels les ratios de capital – qu’elle doit chercher
dans le macro-prudentiel semble aujourd’hui à adapter et manier, pour réduire le risque
faire consensus : 86 % des banquiers centraux systémique. Inévitablement, la frontière entre
et 89 % des économistes qui ont participé à le macro-prudentiel et le micro-prudentiel sera
notre questionnaire ont ainsi répondu « oui » poreuse et fine. Ce qui obligera les banques
à la question de savoir si la Banque centrale centrales et les autorités de supervision à se
devait jouer un rôle important dans coordonner étroitement.
la supervision macro-prudentielle. Le rôle principal des politiques micro et macro-
La supervision macro-prudentielle constitue prudentielles peut s’exprimer simplement :
en effet le chaînon manquant entre politique promouvoir la résilience du système financier,
monétaire et politique prudentielle et permet de de manière à assurer une offre de services
les articuler. Mais quels seront précisément les financiers adaptée aux besoins de l’économie
instruments macro-prudentiels dans son ensemble. La fonction spécifique
des banques centrales ? Où commence et où de la politique macroprudentielle consiste à
finit l’implication de la Banque centrale dans prévenir et gérer le risque systémique. Selon la
la politique prudentielle ? Son implication définition donnée par Jean-François Lepetit :
macro-prudentielle suppose-t-elle, aussi, « La crise systémique est une rupture dans le
une implication dans le micro-prudentiel, fonctionnement des services financiers causée
poussée ou non ? par la dégradation de tout ou partie du système
Le rôle de la politique macro-prudentielle financier et ayant un impact négatif généralisé
sur l’économie réelle ».
Les superviseurs ont longtemps privilégié
la régulation micro-prudentielle et prêté La crise des subprimes fournit une illustration
peu d’attention au risque systémique. Ils du risque systémique conduisant à une
considéraient en effet qu’une maîtrise des crise systémique, dans la mesure où elle a
risques individuels était suffisante pour brutalement déstabilisé le système financier
préserver la stabilité du système financier. international et s’est propagée à l’ensemble
Cette attitude était, et demeure, liée en de l’économie mondiale. Bien sûr, le risque de
grande partie au paradigme de l’efficience système n’est pas un phénomène nouveau.
des marchés, paradigme qui privilégie le Les crises systémiques jalonnent en effet
comportement des agents individuels à partir l’histoire des systèmes financiers et la crise
d’une vision essentiellement microéconomique de 1929 fut l’une des plus mémorables. Ce
de la finance. Selon cette conception, le risque de système s’est cependant intensifié
risque systémique serait ainsi le résultat à partir des années soixante-dix avec la
d’une agrégation de risques individuels. C’est globalisation financière. Cette dernière a
ainsi que la régulation macro-prudentielle, interconnecté les marchés et vu se développer
qui concerne la stabilité globale du système de grands groupes financiers transnationaux
bancaire et financier, était le maillon faible, si ce et multispécialisés. (…)
n’est manquant, du dispositif prudentiel à La crise financière systémique de 2007-2009
la veille de la crise des subprimes. a suscité un grand nombre d’analyses et de
55
50
45 OCDE
États-Unis
40
France
35
Allemagne
30 Suède
Danemark
25
20
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Source : OCDE.
2. Impôt sur les revenus des personnes, quelques pays de l’OCDE, 1965-2011 (en % du PIB)
30
25
20
États-Unis
15
France
10 Allemagne
Suède
5
Danemark
0
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Source : OCDE.
65
60
55 États-Unis
France
50
Allemagne
Suède
45
Danemark
40
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Source : OCDE.
* Calculé par l’OCDE, ce taux marginal indique le taux de prélèvement total (impôts sur le revenu et cotisations sociales sala-
riés) que subit un gain supplémentaire de 1 euro de revenu salarial. Il tient compte des abattements et de la déductibilité des
cotisations sociales de l’assiette de l’impôt sur le revenu.
20
18
16
14
États-Unis
12
France
10
Allemagne
8
Suède
6
Danemark
7
0
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Source : OCDE.
dernières décennies ; elle semblait même volonté de lutter contre l’évasion fiscale et la
orientée à la hausse depuis le début des « planification fiscale agressive » des entre-
années 1990 dans de nombreux pays, du prises, notamment des grandes multinatio-
moins jusqu’à la Grande Récession de 2008- nales actives dans les services en réseau et
2009 (graphique 5). l’internet. Cette priorité a été affichée lors de
la réunion du G8 des 17-18 juin 2013 et dans
La bonne tenue des recettes de l’IS en dépit
les travaux récents de l’OCDE.
d’une tendance assez générale et parfois très
marquée à la baisse des taux statutaires
d’imposition (graphique 6), symptôme parmi Impôts généraux
d’autres de la concurrence fiscale visant à sur la consommation
attirer les entreprises ou la localisation de
Dans un contexte d’ouverture croissante des
leurs bénéfices imposables, s’explique en
économies nationales et de démantèlement
partie par des politiques d’élargissement
progressif des barrière douanières tarifaires
de l’assiette destinées à réduire les distor-
– au sein du GATT, puis de l’Organisation
sions introduites par l’IS dans les choix des
mondiale du commerce (OMC) –, il n’est guère
entreprises, notamment en matière de finan-
surprenant de constater la montée en puis-
cement. Elle résulte aussi, pour partie, de la
sance, dans la plupart des pays, des taxes
tendance observée avant la Grande Réces-
et impôts généraux sur la consommation
sion dans de nombreux pays, à l’augmen-
(graphique 7), dont le principal est la taxe
tation de la part des profits dans la valeur
sur la valeur ajoutée (TVA), présente dans la
ajoutée (Piotrowska et Vanborren, 2008).
très grande majorité des pays – à l’exception
En dépit de ce maintien des recettes de l’im- notable des États-Unis : de tels impôts, à
pôt sur les sociétés, les gouvernements des assiette large et à fort rendement, permettent
pays développés ont manifesté, en 2013, leur en outre de taxer les importations et, dans le
5
4,5
3,5
États-Unis
3
France
2,5
Allemagne
2
Suède
1,5
Danemark
1
0,5
0
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Source : OCDE.
6. Taux statutaire d’imposition des bénéfices des sociétés, quelques pays de l’OCDE, 2000-2013 (en %)
55
50
45
40 États-Unis
France
35
Allemagne
30
Suède
25 Danemark
20
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Source : OCDE.
7. Impôts généraux sur la consommation, quelques pays de l’OCDE, 1965-2011 (en % du PIB)
12
10
8 États-Unis
France
6
Allemagne
4 Suède
Danemark
2
0
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Source : OCDE.
6 États-Unis
5 France
4 Allemagne
3 Suède
Danemark
2
0
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Source : OCDE.
19 % 16 %
23 % 30 % 5% 37 % 21 %
7% 23 % 39 %
3% 8% 8% 6%
2% 3% 8% 15 %
40 % 39 % 27 %
2% 16 %
3%
Source : Eurostat.
50,0
45,0
40,0
UE 25, moyenne
35,0
pondérée
France
30,0
Allemagne
25,0
Suède
Danemark
20,0
15,0
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Source : Eurostat.
* Ce taux implicite est calculé en rapportant les recettes des différents impôts frappant le capital et ses revenus au total des
revenus du capital, tel qu’il apparaît dans les comptes nationaux.
Les évolutions technologiques – notamment semblent susciter des réactions fermes des prin-
avec le commerce en ligne et les possibilités cipaux gouvernements et des instances inter-
nouvelles, pour les entreprises multinationales, nationales ; ceux liés à l’écologie paraissent, en
de délocaliser leurs profits – et les dégrada- revanche, singulièrement négligés presque par-
tions environnementales présentent aux auto- tout, comme si la « crise » incitait à différer un
rités des pays de l’OCDE de nouveaux défis en rééquilibrage pourtant nécessaire des fiscalités
matière de taxation. Ceux liés à l’évasion fiscale nationales en faveur du travail et au détriment
des multinationales ont été très médiatisés et des ressources naturelles (Le Cacheux, 2012a).
350,0,0
300,0
Suède
150,0
Danemark
100,0
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Source : Eurostat.
* Ce taux implicite est calculé en rapportant les recettes des taxes frappant les différentes sources d’énergie aux dépenses
totales d’énergie, telles qu’elles apparaissent dans les comptes nationaux.
Des politiques qui persistent malgré cherche à résoudre (le déficit public notam-
ment), particulièrement en période de crise.
la pression du contexte d’austérité Les opinions des premiers dominent actuel-
lement celles des seconds et l’avenir semble
Les politiques sociales sont au cœur des promis à la poursuite de coupes sévères dans
enjeux contemporains. Pour les promoteurs les budgets sociaux. Ainsi, si l’Europe sociale
des politiques d’austérité et de réduction de était restée timide jusque-là, les questions
[1]
Excepté pour la voilure de l’intervention publique, les poli- sociales ont désormais totalement disparu de
la lutte contre
la grande pauvreté.
tiques sociales ne se résument plus qu’à des l’agenda de l’Union européenne, autrement
Voir Barbier C. (2012). problèmes de déficit public. Le coût qu’elles que sous la rubrique de la « dette publique »1.
DU RAPPORT MOREAU
médian des 65 ans et plus reste en revanche
inférieur de 6,4 % à celui des personnes d’âge
La Commission pour l’avenir des retraites actif (1).
présidée par Yannick Moreau a présenté La réduction des dépenses pourrait prendre la
ses pistes de réforme le 14 juin 2013. Ce forme d’une baisse du niveau des pensions via
rapport répond à la nécessité de rééquilibrer les règles de revalorisation des pensions ou de
la branche vieillesse des comptes de la calcul des salaires de référence (mécanismes
protection sociale, qui présenterait selon le de désindexation).
Conseil d’orientation des retraites (COR) un L’accélération du calendrier d’allongement de
besoin de financement de 20 milliards d’euros la durée de cotisation (nombre de trimestres
d’ici 2020. Ses propositions doivent nourrir requis pour une retraite à taux plein) mis en
la concertation entre le gouvernement et place en 2003 ne serait pour sa part possible
les partenaires sociaux durant l’été 2013 et qu’à partir de 2018. Il est en effet fixé par
déboucher en septembre sur un projet de loi. décret pour les générations qui partiront avant
Les propositions de la Commission reposent cette date.
sur deux grands scénarios : La Commission énonce en outre un certain
– le premier répartit les efforts à hauteur de nombre de recommandations destinées à
deux tiers pour les actifs et d’un tiers pour les améliorer l’équité et la lisibilité du système
retraités ; ainsi qu’à assurer sa viabilité à long terme :
– le second les répartit à parts égales. – mieux prendre en compte la pénibilité de
certains métiers ;
Ces différents scénarios combinent dans
des proportions variables des mesures – améliorer la situation des polypensionnés et
correspondant à trois leviers d’action : la des personnes (notamment les femmes) aux
création de nouvelles recettes, la réduction carrières morcelées ;
des dépenses et l’accélération du calendrier – aligner les règles de calcul des pensions des
d’allongement de la durée de cotisation. régimes de la fonction publique sur celles du
Outre la voie classique de la hausse des régime général ;
cotisations, le rapport met en avant, pour – conserver au-delà de 2020 la règle de
augmenter les recettes, une réforme de la l’allongement de la durée de cotisation en
fiscalité qui s’applique aux retraités. Ceux- fonction de l’accroissement de l’espérance de
ci bénéficient en effet d’avantages fiscaux : vie. Instaurée par la réforme des retraites de
abattement de 10 % pour frais professionnels 2003, cette règle préconise de partager le gain
alors qu’ils ne supportent plus ce type de de longévité entre le maintien en activité (pour
dépense, majoration de pension pour les deux tiers) et la retraite (pour un tiers).
personnes ayant élevé au moins trois enfants,
taux de CSG réduit… En 2012, la Cour des
Problèmes économiques
Comptes avait évalué le coût pour les finances
publiques de ces dispositifs dérogatoires à
12 milliards d’euros par an. Cette piste de
réforme s’appuie en outre sur le fait que les
retraités ont désormais un niveau de vie moyen
très proche voire légèrement supérieur à celui (1) INSEE (2013), Les revenus et les patrimoines
de l’ensemble des Français. En 2009, les plus des ménages – Édition 2013, avril.
4,50
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
-
ni
lie
da
lie
ne
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ni
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an
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p
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an
Be
Es
at
lle
A
Ét
ya
D
A
Ro
Dépenses actives
Dépenses passives
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
DK FR ALL IR PB PT ES SE RU US
Source : OCDE.
La politique commerciale
à l’heure de la mondialisation
MICHEL RAINELLI obstacles géographiques, les coûts du trans-
port des marchandises, etc.1
Université Nice Sophia Antipolis
La politique commerciale a donc pour but
de modifier la spécialisation internationale
« spontanée ». L’objectif principal est d’aug-
L’objectif de la politique commerciale est menter, par une baisse des importations ou
d’influencer les flux des échanges interna- une promotion des exportations, le niveau
tionaux, les nations cherchant à dévelop- d’activité de l’économie du pays, principa-
per leurs exportations, à restreindre leurs lement pour agir sur le niveau de l’emploi.
importations ou encore à jouer simultané- Les gouvernements disposent d’une gamme
ment sur les deux. Sans cette intervention, les d’instruments importante lorsqu’il s’agit
échanges entre les pays s’expliqueraient par d’influencer leurs importations, alors que
les différents déterminants étudiés par les l’action sur les exportations repose sur des
théories du commerce international, comme variables moins nombreuses et surtout plus
par exemple les avantages comparatifs, les indirectes. La politique commerciale effecti-
rendements d’échelle croissants, la diffé- vement mise œuvre par les gouvernements
[1]
Voir Rainelli M. (2009). renciation des produits, mais aussi par les est très dépendante de l’environnement
TAUX DE CHANGE
temps, les
les quantités
quantités s’adapt
s’adaptent
ent au nouveau
nouveau
prix – théoriquement, les les quantités
quantités export
exportées
ées
ET SOL
SOLDE COMMER
COMMERCIA
CIALL devr
de vraient
aient augmenter
importées
import
augmenter et les
ées devr
devraient
les quantités
quantités
aient diminuer –. Cet « effeffet-
et-
Selon la théorie économique,
Selon économique, l’amélior
l’amélioration
ation volume » l’emport
l’emporte e général
généralement
ement dans un
du solde commer
commercial
cial qui peut être
être attendue
attendue second
sec ond temps
temps sur l’eff
l’effet-prix.
et-prix. Mais cela
cela
d’une dépréciation
dépréciation du taux
taux de change n’est
n’est dépend des élasticit
élasticités-prix
és-prix des export
exportations
ations
ni immédiate
immédiate ni aut
automatique.
omatique. Elle
Elle dépend et des importations,
importations, c’est-à-dir
c’est-à-diree de la
de cert
certaines
aines conditions,
conditions, et surtout,
surtout, elle
elle ne « réactivit
éactivitéé » des quantités
quantités importées
importées et
se produit
produit en général
général qu’après
qu’après un temps
temps export
xportées
ées aux variations
variations de prix. En l’absenc
l’absence e
d’ajusttement.
d’ajus de substituts,
substituts, la demande de biens importés
importés
diminuera
diminuer a peu, même si les les prix augmentent.
augmentent.
Dans lele ccas
as le
le plus classique,
classique, le
le solde
Quand aux quantités
quantités export
exportées,
ées, elles
elles ne
commer
ommercial cial suit une « courbe en J » :
pourront
pourr ont augmenter
augmenter que si les les entreprises
entreprises
la dépréciation
dépréciation de la monnaie nationale
nationale
commenc
ommence e par détérior
détériorer
er le
le solde commer
commercial.
cial. sont en mesure
mesure d’accr
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production et
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saturée.
renchérit lesles biens importés
importés relativ
relativement
ement
aux biens export
exportés.
és. Si les
les volumes
volumes échangés Problèmes économiques
s’inscrit donc, pour les nations membres de La nouvelle donne géographique a une consé-
l’OMC qui réalisent environ 95 % du com- quence significative sur la politique com-
merce mondial, dans un cadre contraint par merciale en raison de la concurrence exercée
les règles de l’organisation. Certains outils de sur les marchés des pays du Nord par des
la politique commerciale sont prohibés pour marchandises en provenance de nations
les membres de l’OMC, comme les subven- caractérisées par un environnement social
tions à l’exportation pour les marchandises ; et réglementaire reposant sur des normes
ZOOM
status_f.htm.
firmes : 80 % des exportexportations
ations chinoises
sont à destination
destination de l’UE,
l’UE, pour une val
valeur
eur
LES PANNEA
PANNEAUXUX
de 21 milliar
milliardsds d’euros.
d’euros. EU ProPro Sun, un
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d’entreprises européennes
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PHOTTOVOLTAÏQUES CHINOIS,
PHO secteur
sect eur,, a déposé une plainte
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juillet 2012,
e d’un dumping et sur le le
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les entreprises
entreprises
COMMER
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européennes
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la production
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Le cas
cas des panneaux photo photovolt
oltaïques
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raison de cett
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L’instruction
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sive.
e. Le gouvernement
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ommencé é en septembr
septembre e 2012, et en mai 2013,
cadr
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des entreprises
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http://europa.eu/rapid/pr
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MEMO-
12-647_fr.htm.
12-647 fr.htm.
premier
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avec 65 % de
la production
production mondiale.
mondiale. Le marché
marché européen
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http://www.prosun.or
osun.org/fr/la-concurr
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estt le
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l’export
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tion-preoccupante.html
eoccupante.html
D’UN ACCORD
multilatérales ? Parce que de nombreux
problèmes, d’ordre systémique, ne peuvent
Depuis dix ans, la carte du commerce mondial être résolus par des accords bilatéraux. C’est
a été chamboulée sous l’impulsion de deux le cas par exemple des règles d’origine, des
phénomènes: la régionalisation des échanges mesures anti-dumping ou des subventions.
entraînée par la signature de multiples accords Comme le disait volontiers le directeur
bilatéraux et l’irrésistible déplacement du général de l’OMC Pascal Lamy, « Un éleveur
centre stratégique de la production et des ou un pêcheur ‘bilatéral’, des poulets ou des
échanges vers l’Asie et le Pacifique aux dépens poissons ‘bilatéraux’, cela n’existe pas ».
de l’Europe et des États-Unis. Le « partenariat Un gigantesque marché transatlantique
transatlantique pour le commerce et ne sonnerait pas le glas de l’OMC,
l’investissement » entre l’Union européenne contrairement à ce que pensent certains,
(UE) et les États-Unis (EU) pourrait-il changer mais raviverait la flamme multilatérale.
cette dynamique mondiale ? Bien qu’étant Pour Jose Manuel Barroso, président de la
bilatéral, un accord UE-EU serait un pas vers commission européenne, « il fixera la norme
un retour à une reconnaissance de la primauté non seulement pour le commerce et les
des règles commerciales multilatérales. investissements transatlantiques, mais aussi
Cette primauté a été affaiblie par la multitude pour le développement du commerce à travers
d’accords préférentiels conclus à ce jour (près le monde ».
de 400) qui discriminent les pays exclus de ces
L’accord UE-EU est-il de nature à freiner
accords et contredisent le principe de non-
la perte de leadership des économies de
discrimination, un des piliers des règles de
l’Ouest ? Il comporte deux volets : un volet
l’OMC.
commerce des biens et services et un volet
Raviver la flamme multilatérale investissements directs à l’étranger. Dans
L’accord de libre-échange Nord-américain ces deux domaines, les échanges sont déjà
(ALENA) qui lie depuis vingt ans les États-Unis importants : le commerce de biens entre
au Canada et au Mexique pénalise les pays les deux continents représente plus de
de l’UE. Quant à l’Union européenne, plus 670 milliards de dollars et les investissements
intégrée (puisqu’elle est une union douanière réciproques UE - États-Unis se chiffrent à
dotée d’un tarif extérieur commun), elle plus de 1 000 milliards de dollars. Les États-
impose en moyenne des tarifs relativement Unis sont le premier client de l’UE (17 % des
faibles sur les importations américaines mais exportations européennes) et son troisième
pourtant toujours plus élevés que ceux fixés fournisseur (11 % des importations totales de
par les États-Unis. Cette hétérogénéité est l’UE) après la Chine et la Russie, la balance
flagrante par exemple pour les véhicules à commerciale étant en faveur de l’Europe avec
moteur (tarif huit fois plus élevé pour l’UE) un excédent de 73 milliards d’euros. L’ampleur
et l’agroalimentaire (14,6 % contre 3,3 %). du commerce EU-EU et l’importance des
L’accord UE-EU créant en 2015 la plus vaste deux économies dans le monde font que
zone de libre-échange au monde, représentant toute réduction des obstacles aux échanges
un tiers du commerce international et la entre ces deux poids lourds aurait des effets
moitié du PIB mondial, ouvrirait à nouveau la significatifs sur leurs économies.
LE CONSENSUS
CONSENSUS - un rredépl
edéploiement
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DE WA
WASHING
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rendement économique
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L’ensembl
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la théorie économique
économique dans les les années - la privatisation
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1970-1980, formait
formait cece que John Williamson
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sur lequel
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le FMI et la Banque
mondiale
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les années 1990, se déclinait en Problèmes économiques
Par chèque bancaire ou postal à l’ordre Raison sociale
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HORS-SÉRIE
SEPTEMBRE 2013 NUMÉRO 4
comprendre
LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES
La crise a jeté un nouveau regard sur les politiques économiques.
Elle a notamment remis en question le consensus d’inspiration libérale
qui guidait l’action publique depuis une trentaine d’années.
Une réorientation est-elle à l’œuvre depuis 2008 ?
Ce numéro hors-série de Problèmes économiques rappelle les fondements
des politiques économiques et passe en revue les différents instruments
et objectifs, en insistant sur les évolutions les plus récentes.
Directeur de la publication
Xavier Patier
Direction de l’information
légale et administrative
Tél. : 01 40 15 70 00
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