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SAINT-JOHN PERSE (1887-1975)

 né à Guadaluope, issu d´une famille de Béké, riches exploitants des terres et des hommes, verra la
ruine de sa famille et connaître l´exil, d´abord en quittant l´île de son enfance, puis en s´installant
aux Etats-Unis durant l´occupation nazie de France
 Perse rompt avec la poétique moderne et réunit tout ce que la poésie moderne séparait
 La poésie prend source au-délà des mers
 La trace des sources antiques (gréco-latins) aurait pu être une marque attendue et somme toute
conventionelle chez Perse, pour un auteur de son époque, où les humanités classiques
constituaient un passage obligé de la formation intellectuelle
 Mais plus tard, il exprime son hostilité intellectuelle à l´héritage gréco-latin. Perse s´est forgé son
propre héllnisme, par l´intermédiaire de Nietzche. C´est avec cette antiquité redevenue figure du
contemporain que Saint-John Perse va dialoguer
 Traces naïve de Leconte de Lisle dans „Désir de créole“, présence de Rimbaud dans „Des villes
sur trois modes“
 L´unité entre le spirituel et le sensible; poésie, érotique et spiritualité („Amers“)
 Le motif d´un exil intérieur et de cette discordence émolliente rapelle constamment chez Perse le
sentiment d´une perte originelle.
 Le raport au réelle;
 Le poéte ne nie pas que se glisse souvent un possible arrière-plan de la réalité désigné, mais il a le
souci puissamment ancré de la précision justement. Il a constamment identifié son art à la
recherche d´une discipline. Il a toujours réclamé pour le language poétique une essentielle
exigence de clarté. La modernité de Perse réside dans l´affirmation virulente de sa propre
célébration de l´avance, de la marche en avant conçue comme postion éthique, métaphysique et
poétique.
 „ Eloges“ – vision intimiste de Gadeloupe natale (Les Antilles créols)
 La parole du déracinement et de l´errence.
 Son œuvre est composée des éléments: l´eau, la terre, le vent, la neige, la pluie – les éléments qui
se complètent
 Sa poésie résulte de son contact avec le monde. Le poète est intermédiaire, il replit les vides, parle
du passé, mais aussi prévoit l´avenir. Dans sa mission il n´a pas l´intention de s ´identifier avec le
monde, il est seulement l´être qui „aspire avec le monde“.
 Prix Nobel le 10/12/1960
 Le poète vit dans la nature, parle des règles qui y règnent. Dans la poésie, le poète ferme la porte
à la peur, à la doute
 Le temps n´a pas la vitesse, il simplement s´écoule
 Le vent – la douceur d´halaine, il rend le plus jeune

„AMERS“ (1953) : „Etroits sont vaisseaux“

 La première partie de sa poésie s´appelle „Amants“ et chant la mer; La deuxième partie a 9


chapitre. (9 versets)
 Poème consacré à la mer, chanté par différents personnages;
 Ici, deux personnages, deux amants chantent la mer; c´est une sorte de dialogue, entre un homme
et une femme;
 On a ici deux visions complémentaires de l´amour et de la mer. Poète crée une athmposhère
sensuelle et exprime un attrait entre l´homme et la femme
1) La femme s´adresse d´abord à l´ amour et elle établit un lien entre l´amant et la mer. La mer se
rapproche aussi à la femme – „ La mer en marche vers l´Amante“. La femme est statique et la mer
active. La mer est aussi la source de la vie. A la fin: „hommage à la vivacité divine“ – c´est une
assimilation complète – l´amour et la mer représent la source de la vie. L´ homme par rapport à la
femme est la mer; à ses yeux, la femme est née de la mer. La femme chante la rencontre des
corps.
2) Dans ce verset, la femme s´adresse l´homme comme à un maitre de navire. „ Et mon cœur t´ouvre
femme plus fraîche que l´eau verte“ – la femme s´assimile à la mer, elle est la fraîcheur pour l
´homme. Elle est comme l´eau – le sang, le sel, l´acide, l´or, l´iode – les éléments nécessaires pour
la vie. „Toute la mer en mai portée comme dans l´urne maternelle“; Alitération en „s“ – semence,
sève, douceur, l´acide, le sang...

HENRI MICHAUX (1899 – 1984)

 „ J´écris por me parcourir. Peindre, composer, écrire: me parcourir. Là est l´aventure d´être en vie.
„ („Passages“ 1950)
 Toute l´œuvre de ce poète consiste en une périlleuse traversée de ce qu´il appelle „L´espace du
dedans.“
 La plupart des titres des ouvrages de Michaux privilègent les notions de mouvement et d
´exploration: excursions vers des terres ou des cultures lointaines (Ecuador, Un Barbe en Asie...),
circulations de toutes sortes dans l´espace de l´imaginaire (Ailleurs, La nuit remme..), expériences
des hallucigènes (L´Infini turbulent, Les Grandes éprouves de l´esprit..), déplacements
véhéments des signes picturaux (Par la vole des rythmes, Par des traits...)
 Cette incessante mobilité est le plus efficace remède que Michaux ait trouvé à sa vulnérabilité, à
son insatisfaction et son défaut d´être.
 L´homme, tel qu´il nous présente, est une cr€ature précaire, sans appuis, sans identité, jetée
brusquement dans le monde où elle n´a pas sa place assurée, où elle doit sans cesse réapprendre à
vivre.
 L´être de Michaux donne ainsi le sentiment d´une privation, d´une inadéquation foncière entre sol
et le monde. Il se trouve sans cesse aux prises avec une agitation intestine de figures
contradictoires. Ce moi „en difficultés“ s´effondre en lui-même: une créature chétive sujette à
toutes sortes de vertiges et de métamorphose et qui va multiplier les mouvements et les passages
pour tenter de se délivrer.
 Le style même de Michaux en témoigne: la vitesse permet d´échapper au mal,il pratique l´art de
court-circuit, de l´ellipse et de l´asyndète.
 Thématique: l´invention verbale, l´epreuve et l´exorcisme, une écriture de traits, des créatures
imaginaires...
 Michaux fait effort dans la langue pour „tenir à distance“ les puissances environnantes du monde
hostile. Se mouvoir à distance, telle est la conduite de Michaux, aux orises avec l´espace,
explorait les „lointains intérieurs“, toujours déplaçant les bornes et les appuis, dérangeant les
ordres, multipliant dans l´écriture ellipses et courts-circuits, tendu entre lyrisme et ironie, faisant l
´éloge de la lacune, de la vacance et de l´inadaptation contre la fossilation du style.
 Sa logique est nette, linéaire, dynamique: le moi s´en va pour se trouver
 „Le Clown“ propose sa déclaration d´intention. Clown est un texte sur l´identité, voire sur l
´absence d´identité, sur l´essence de l´identité qu´est l´authenticité. La figure de Clown dit la vie
vivante, l´instantané, le mouvement, l´action plus que le verbe. Liée au domaine de l´enfance, elle
est aussi universelle et suspectible de nous parler.

„Alphabet“ („Exorcismes“ 1943)

 Même la mort peut être exorcée par le language, et la poésie est une sorte de réduction
hyérogliphique des choses et des êtres. D´ailleirs, Michaux est un dessinateur dont l´œuvre
graphique multiplie ces hyérogliphes. La pureté linéaire de la lettre, considérée comme un
idiogramme, est à ses yeux, l´ultime mais éternel résidu de l´être même. Et dans la disproportion
entre la ______ de l´idiogramme alphabétique de l´immensité même de l´évocation d´un autre
monde réside l´essentiel de l´humour et de la vérité poétique.
 L´image du froid et de la glace est un des aspects le plus obsédant du monde hostile.
 Il parle de la mort et de la vie. Il commence au moment où la mort s´approche: „ Le froid des
approches de la mort.“ Il s´intéresse aux êtres, il les regarde profondément. Par ce regard, il veut
saisir l´essence de l´être. Il ne s´occupe pas de soi-même. Il cherche qqch d´éternel dans les
autres, qqch que même la mort ne peut pas desserer.
 Les êtres se réduisent au alphabet, mais cet alphabet peut servir dans n´importe quel monde – c
´est la définition du language poétique aussi; à la fois symbole abstrait, comme la lettre d´alphabet
et pouvoir capable de vaincre même la mort
 Michaux rejoint aussi l´antique tradition qui confère au poète le pouvoir d´immortalité.
 Alphabet comme modernisation du language: l´existence de l´alphabet permet la création. Il
souligne l´universalité de l´alphabet, car il dure dans le temps et dans l´espace.
 La phrase suivante est la réaction: confonté avec ča mort, il avait peur de disparaître finalement,
mais il s´est soulagé car les êtres réduits à l´alphabet deviennent immortels.
 Les conséquences: il a survécu – le sang dans ses veines
 „Lieutenant, je regrimpai le versant ouvert et la vie“ – c´est sous une forme moderne le mythe de
Phénix – la mort qui donne la vie.
 Style: une composition bien nette: 6 phrases, 6 paragraphes, 6 étapes; chaque phrase est état
naturel
 Étapes: 1) approche de la mort; 2) réaction des êtres durant son regard, 3) la raison d´où vient ce
regard profond, 4) les résultats de la quête, 5) la réaction émotionelle, 6) ses attitudes changent, il
revient à la vie
 Dans ses poèmes il n´y a pas d´images
 La présence du monde est pour lui comme la blessure. Profondément sensible à la condition
désarmée de l´homme, il cécouvre que la seule arme qui lui reste est le language.

RENE CHAR - VERRINE (1977)

 Verrine – dialecte franco-


 Il s´agit de son village natal – l´image d´un paysage, la description du lever du matin dans son
vilage;
 Le paysage est coloré émotionnellement, il lui est familier, il provoque la chaleur chez le poète,
pysage harmonieux, presque idillique.
 C´est un poème en prose. Dès le titre, on a qqch d´inhabituel
 Le poète exige que le lecteur reconstruit l´image qu´il lui propose
 Une progression du bas vers le haut – changement de la taille
 Le printemps – trois villages, son du clocher de l´église
 Contraste: soleil/brume, grand/peiti, horizontal (le rire, baignant, dormit)/vertical (le clocher, la
montagne, le soleil)
 Des élélements plats: dormir, baigner, rire, village
 Les images: 1) printemps prétendant ( l´aube/ lever du jour – à ce moment-là tout se porte à l´Est)
2) village – l´image tipique avec les cloches d´église
3) brume – le matin
4) bébé émailloté (grand/petit) – le berceau gigantesque
5) soleil souverain, riverain
6) l´église
 Pas de logique entre les phrases, plusieurs images qui se superposent et s´enchaînent sans une
logique traditionelle
 Les couleurs: bleu – ciel; couleur de terre de sienne – rougatre
 Le poème au proche de la nature (les saisons – printemps/hiver, le ciel, la brume, le berceau, les
enfants...)
 Le poème évoque plutôt un rapport cosmique entre l´homme et les couleurs
 Après ce qui est double, devient triple (3 villages, 3 enfants...)
 Le village n´est pas entouré de couleur vert, mais de bleu qui est couleur d´espoir
 Tout le poème est construit sur 4 phonèmes P R T V:
o Printemps, prétendant, portes des verres
o Verre, l´hiver, terre, surprendre, fraîche, surprise
o Village, fardeau, écarter, berceau, brume
o Souverain, riverain, disparaître, valet...
 Le Ventoux – en Franche-Compté
 Le prétendant – fiancé
 Avec le clocher il cause l´image traditionnelle
 On a l´impression que le clocher s´enfonce dans le cile
 L´image d´équillibre, de la musique → altérnance de y, ou (fourbou, clou...)
 Il n´utilise pas vert – l´idée du printemps au bleu.

LOUIS ARAGON

„Je vous salue ma France“ („ Le musée Grevin“ 1943)

 Le poème s´adresse aus prisonniers et eux déportés au-delà du délluge


 L´image de la France y est garantie de l´esperance
 La poésie épouse le rythme ascendant en utilisant toutes les ressources de l´alexandrain regulier
 C´est un poème patriotique publié en pleine guerre
 Le thème principal c´est l´amour pour la patrie
 Le titre vient d´une prière chrétienne: „ Je vous salue Marie...“ („Ave Maria“)
 „Je vous salue ma France → il le répète comme un refrain. Le rythme est monotone et large. La
césure est après 6e syllabe. Il n´y a pas de ponctuation, mais des unités sémantiques nous forcent
de lire d´une certain façon. Une fluidité rythmique – sans hésitation on passe d´un vers à l´autre
 La rime croisée, 10 strophes
1. Il s´adresse aux prisonniers, mais il n´est pas sûr qu´ils reviendront → il parle au futur: „ Il aura
des fleures...“; fleur → symbole de la renaissance, du bonheur, de la vie
2. Il évoque la recompense qu´attend les prisonniers → la vie familliale avec les enfants qui
baiseront ses mains; athmosphère: calme, les clartés douces; le choix des mots: les clartés, les
enfants, la musique, calme, reposer, les mots qui rappellent aea peines → les mains martyrisées,
pied las...
3. Une sorte de passage → il décrit la nature simple et familière ( les jardins, feuillages de l´été...);
hirondelle qui vient sur la fenêtre „disait me semble-t-il (me → le poète apparait) Je vous salue
Marie ( la rpière fondamentale)
4. „Je vous salue ma France arrachée aux fantômes“; La France libérée – Orléans, Vendôme,
Beagency; „Cloches, cloches sonnez l´angelus des oiseaux“ → symbole de la liberté de la
France; il utilise présent;
5. „ Je vous salue ma France aux yeux de fourterelle“ (→ la douceur); les oiseaux → passeraux, les
hirondelles → les oiseaux de partout, de toutes les saisons; il exprime son amour pour la France,
mais aussi son fourement ( La France occupée) → anthithèse; „ Jamais trop mon tourment mon
amour jamais trop“; „Sol semè de hèros“ → les héros qui ont donné leur vie pour la patrie; grace
à leur mort, le ciel est plein de passeraux; il éloge une sorte de sacrifice;
6. La France „ où les vents se calmèrent“ → La France comme un asile possible où tous viennent
pour trouver le refuge, pour s´abriter. La France ouverte aux souffles de la mer: „ Pour que l
´oiseua du large (→ de la mer) y vienne et se confie“; „ Ma France de toujours“ → continuité
7. L´oiseau de passage → les gens qui veulent essayer leurs propres ailes. Il a contenu toute la
France en quatre coins: „ De Lille (N) à Ronceaux (S), de Brest (W) au Mont-Cenis (E)“
8. La double nature du pays → douce et forte → la colombe et l´aigle; l´audace → la capabilité de
défendre, de protéger; soleil de la diversité;
9. Il célèbre la France citadine, la capitale Paris, les gens qui travaillent pour créer la beauté, „les
purs émerveillés“; il célèbre le tresor artistique; il s´identifie avec Paris „ mon cœur brois aux
vainement fusillè“; Le courage de la France qui survivra.
10. Il évoque le symbole de la France: „ le drapeau tricolor (→ l´arc-en-ciel) → le gœrant de la
liberté: La France qui est forte et heureuse et qui survivra le déluge; la France future est libre;

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