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Un Pompier Pyromane de Rafael Granvaud Et
Un Pompier Pyromane de Rafael Granvaud Et
© Agone,
BP , F- Marseille cedex
<www.agone.org>
ISBN : ----
Raphaël Granvaud
et David Mauger
Un pompier pyromane
L’ingérence française en Côte d’Ivoire
d’Houphouët-Boigny à Ouattara
Les notes de référence (numérotées en chiffres arabes) ont été
regroupées en fin de volume, p. 473. On trouvera une
chronologie p. 451 et une liste des sigles p. 459, ainsi qu’une
bibliographie et un index, respectivement p. 461 et 511. Une
carte de la Côte d’Ivoire, une carte d’Abidjan et une carte des
trois zones délimitées en mai 2003 par l’armée française sont
disponibles p. 12, p. 203 et p. 269.
1893-2000
Félix Houphouët-Boigny
et la fondation du PDCI
Né vers 1900, Félix Houphouët est l’héritier d’une
chefferie traditionnelle et d’un vaste domaine agricole.
En 1944, il fonde le Syndicat agricole africain (SAA),
regroupant les planteurs ivoiriens de caféiers et de
cacaoyers. « À l’époque, ils se trouvaient pris dans un
conflit aigu avec les colons qui avaient hérité du régime
de Vichy des privilèges exorbitants. […] La bourgeoisie
agricole ivoirienne dont il était le représentant défendait
ses intérêts de classe en revendiquant l’abolition des
privilèges à caractère raciste et la suppression du travail
forcé qui lui donnerait accès à la main-d’œuvre jusque-là
réservée aux blancs. Mais, ce faisant, elle défendait par
là même les intérêts des masses opprimées par le régime
colonial et suscita un profond mouvement de masse dont
le PDCI fut l’expression. 2 »
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) est créé
en avril 1946, bientôt suivi par la fondation du Rassem-
blement démocratique africain (RDA). Cette fédération
panafricaine regroupe, sous la présidence d’Houphouët,
les partis anticoloniaux de sept autres colonies françaises,
I. Du colonialisme au néocolonialisme 15
Le poison de l’ivoirité
Fin de règne
Dominique Folloroux-Ouattara
L’entrée en politique et les soutiens dont va bénéficier
Alassane Ouattara doivent beaucoup à son épouse, Domi-
nique Folloroux. Arrivée en Côte d’Ivoire en 1975, elle
se rapproche d’Houphouët à la mort de son premier
mari. Le président lui confie la gestion de son patrimoine
immobilier, bientôt suivi par le dictateur gabonais Omar
Bongo. En quelques années, son agence immobilière lui
sert de tremplin pour acquérir une fortune considérable
et un petit empire commercial. Elle aurait joué un rôle
dans la nomination comme Premier ministre de celui qui
deviendra son époux quelques mois plus tard à Paris en
1991. C’est également elle qui présente Ouattara à Martin
Bouygues, lequel deviendra, comme Sarkozy, un intime
du couple. Selon le député François Loncle, après l’arrivée
de Gbagbo au pouvoir, le couple Ouattara a en outre
« mené un lobbying absolument considérable » au sein du
Parti socialiste français. « C’est une question de moyens et
madame Ouattara a une fortune colossale », ajoutait-il 34 .
Guéï s’accroche
Gbagbo président
Le charnier de Yopougon
Le 27 octobre 2000, 57 cadavres sont trouvés sur un
terrain vague. Plusieurs rapports ont été produits, par
des ONG et des enquêteurs mandatés par l’ONU. Ils
incriminent les gendarmes de la commune d’Abobo, qui
auraient voulu venger la mort d’un jeune officier en
tuant plusieurs dizaines d’hommes suspects de soutien à
Ouattara en raison de leur appartenance ethnique. Les
enquêteurs s’appuient notamment sur le témoignage de
deux rescapés du massacre. Ils excluent les accusations
brandies par le RDR d’un acte génocidaire planifié au plus
haut sommet de l’État : au moment où le massacre a
été commis, il n’y a plus de gouvernement opérationnel,
Gbagbo n’ayant pas encore été investi chef de l’État. Ils y
voient plutôt la conséquence du climat politique ambiant
et de l’impunité dont jouissent les forces de l’ordre.
Par la suite, la thèse d’une possible manipulation du RDR
visant à discréditer le nouveau pouvoir a été avancée par
les autorités ivoiriennes : les douilles retrouvées sur les
lieux ne correspondraient pas aux balles ayant tué et les
expertises médico-légales auraient démontré la présence
parmi les cadavres d’un mort par noyade, attestant un
montage. Le rapport de la Fédération internationale des
ligues des droits de l’homme (FIDH), qui ne mentionnait
que des victimes par balles, n’exclut pas catégoriquement
la possibilité d’un montage, mais la juge peu vraisem-
blable 59 . Il fait par ailleurs remarquer que les déclarations
de certains gendarmes, qui nient toute implication, cor-
roborent pourtant involontairement certains points des
témoignages des rescapés.
I. Du colonialisme au néocolonialisme 43
Septembre 2002
Guillaume Soro
Soro a commencé sa carrière militante au sein de la
Fesci, le syndicat étudiant proche du FPI, qu’il dirige de
1995 à 1998. Il conservera de cette période quelques
II. Un coup d’État sponsorisé 53
Ouattara commanditaire ?
La France complice
Le cas Bouygues
Le cas Bolloré
Deux exceptions :
le pétrole et le cacao
Un enjeu régional
2002-2004
(Dés)accords militaires
Manœuvres diplomatiques
françafricaines
Un régime en sursis ?
Tensions franco-ivoiriennes
De nouvelles rébellions ?
Exactions ivoiriennes
et menaces françaises
Retour de Villepin
Le sommet de Marcoussis
Le sommet de Kléber
Septembre-décembre 2002
Coup d’État
ou règlement de compte ?
L’implication du Burkina
Le déclenchement
de l’opération Licorne vu de France
Un nouveau Rwanda ?
Critique ou diversion ?
2003-2004
La psychologie africaine
de la presse française
La France et la CPI
Les déclarations du président français peuvent également
laisser perplexe au regard de l’attitude ambiguë de la
France concernant le processus de création de la CPI. La
France n’a en effet accepté de ratifier le texte fondateur
qu’à la condition de voir ajouter un article (no 124)
permettant aux pays qui le souhaitaient d’être exonérés
durant sept ans de toute incrimination pour crimes de
guerre ou crimes contre l’humanité, en raison des craintes
de certains officiers d’être mis en cause pour leur action
au Rwanda ou en Bosnie 22 . Il a fallu attendre août 2008
et une campagne de 45 organisations réunies dans la
Coalition française pour la Cour pénale internationale
pour que les autorités françaises renoncent officiellement
à cette disposition, estimant sans doute que l’article 75,
constituait une protection suffisante. Celui-ci « renforce
le droit des États à protéger les renseignements qu’ils
estiment d’intérêt national. […] Cette disposition restreint
en conséquence les possibilités des témoignages de hauts
responsables militaires et civils », explique la directrice des
affaires juridiques au ministère de la Défense 23 .
Par ailleurs, à l’époque où la France menace Gbagbo,
celle-ci se soustrait toujours « à la compétence de la Cour
pour l’une des trois catégories de crimes qui sont de son
ressort : les crimes de guerre », refusant d’adapter son
droit interne sur cette question. « La France apparaît de
ce fait comme un “havre pour criminels de guerre” »,
soulignent les ONG 24 .
L’affaire IB
Le 25 août, Ibrahim Coulibaly, dit « IB », le véritable
organisateur de la rébellion et du coup d’État de sep-
tembre 2002, est arrêté à Paris et mis en examen pour
« appartenance à une association de malfaiteurs en
relation avec une entreprise terroriste » et « recrutement
spécial de mercenaires ». Il est accusé d’être venu en
France pour préparer un nouveau complot contre Gbagbo
et d’avoir recruté d’anciens légionnaires français. Si la
préparation d’un mauvais coup semble avérée, la presse
relève néanmoins des bizarreries qui laissent penser qu’il
a été attiré dans un piège et délibérément mis hors d’état
de nuire, au moins pour un temps, par les services secrets
français 35 .
Toujours au chapitre des événements inexpliqués, IB, bien
qu’officiellement sous contrôle judiciaire, n’assiste pas à
son procès et s’éclipse deux ans plus tard pour le Bénin
d’où il voyage sans contrainte entre l’Afrique de l’Ouest,
Paris et Bruxelles. À la suite du premier jugement – dont il
n’a pas fait appel – il est même sous le coup d’un mandat
d’arrêt international, que la France ne cherchera pas à
faire appliquer. Aurait-on craint quelques révélations ?
Ni l’instruction à charge du juge Bruguière, très porté sur
la raison d’État, ni les juges du TGI n’ont permis d’éclairer
l’affaire. Aucun témoin n’a été entendu. Rien n’a été fait
pour étayer ou réfuter les contacts français haut placés
dont IB s’est prévalu.
Décrispation régionale
et rapprochement diplomatique
Si vis pacem…
L’Affaire Kieffer
Le 16 avril 2004, le journaliste franco-canadien Guy-
André Kieffer est porté disparu. Son corps n’a jamais été
retrouvé. Si le meurtre de Jean Hélène avait donné lieu
à un quasi-ultimatum de la part de Chirac à Gbagbo,
l’enquête du juge Ramaël va cette fois se heurter à
de nombreuses obstructions et tentatives de diversion,
tant de la part du pouvoir ivoirien que des autorités
françaises. Les présidents suivants, Nicolas Sarkozy et
François Hollande en France, Alassane Ouattara en Côte
d’Ivoire, ne mettront guère plus d’empressement à faire
triompher la vérité malgré leurs promesses. La piste la
plus probable, aux yeux du juge Ramaël, qui a enquêté
pendant neuf ans, comme du frère de la victime et du
journaliste Benoît Collombat, qui ont coécrit un livre sur le
sujet, mène vers Simone Gbagbo et Paul Antoine Bohoun
Bouabré, le ministre de l’Économie 70 .
V. Une normalisation en trompe-l’œil 189
L’opération César/Dignité
Novembre 2004
Exactions anti-françaises
Manifestations réprimées
à l’arme de guerre
Black-out médiatique
Obstructions à la vérité
Mensonges en série
Amnésie collective
2002-2007
Une opération
militaro-politico-économique
Poncet suspendu
L’affaire Mahé
Crimes ordinaires
de l’armée française en Afrique
2004-2007
L’Afrique du Sud
sur les plates-bandes de la France
L’étau se desserre
), l’affaire est prise avec des pincettes par les deux
pays, dont les juges continuent d’instruire dans des
directions opposées.
Autre pomme de discorde : les événements meur-
triers de novembre . Entre les deux tours de
la présidentielle, une délégation ivoirienne s’était
rendue à Paris pour proposer un accord à l’amiable
au futur président : la France rembourserait l’aviation
ivoirienne détruite et dédommagerait les familles des
victimes civiles de la force Licorne, tandis que la Côte
d’Ivoire prendrait en charge le dédommagement des
Français qui avaient dû fuir le pays ou s’étaient vus
spoliés de leurs biens 21 . Début , cette proposition
a été renouvelée par un cabinet d’avocats canadien
mandaté par les autorités ivoiriennes, qui proposait
la constitution d’une commission mixte, appelée à
statuer sur les réparations financières, et qui rappelait
que le contingent Licorne s’était rendu coupable de
crimes contre l’humanité 22 . Les autorités françaises
n’ont jamais donné suite. En , l’État ivoirien se
contente de procéder à ses frais à la réhabilitation
des établissements scolaires français qui avaient été
détruits, tandis que Gbagbo appelle au retour des
investisseurs dans son pays.
Mais derrière le règlement de ce dossier, ce sont
surtout des garanties de non-agression qu’exige le
président ivoirien de la part des autorités françaises :
l’assurance que celles-ci ne chercheront plus à s’op-
poser à son maintien au pouvoir, à favoriser ses
opposants politiques ou d’éventuels putschistes en
uniforme, et l’assurance qu’il pourra en finir avec
IX. Sarkozy prend le relais 325
La dette ivoirienne
2009-2010 :
la pression s’accentue à nouveau
Le rôle de l’ONU
Premier round
L’Élysée et la Maison-Blanche
à la manœuvre
Un ambassadeur de choc
Le nouvel ambassadeur de France en Côte d’Ivoire Jean-
Marc Simon a été nommé en 2009 pour « accompagner
en douceur le processus électoral » et « rassurer le
président sortant Laurent Gbagbo sur les intentions de
Paris » 9 . Passé par N’Djamena, Bangui et Libreville, il ne
renie pas l’héritage de Foccart et défend toutes les com-
promissions auprès des pires régimes. Il ne cache d’ailleurs
pas son admiration pour le dictateur du Tchad Hissène
Habré, « un homme intègre 10 ». Il a notamment exercé
auprès de divers ministres de la Coopération : Roussin,
Debré et Godfrain. Colonel de réserve, il « n’hésitait pas à
revêtir le treillis pour des visites de terrain quand il était en
poste en Afrique 11 ». Adepte de la diplomatie parallèle, il
ne cache pas non plus sa proximité avec les services secrets
français : « Quand vous échangez avec les agents de la
DGSE, vous gagnez leur confiance et ils vous disent ce
qu’ils font 12 . » En Côte d’Ivoire, il tente de faire prévaloir
la ligne française auprès des autres diplomates qu’il juge
trop pacifiques : « Seule leur importait la paix, même si
c’était au détriment de la reconnaissance de Ouattara 13 . »
À l’inverse, on peut dire que seule lui importait la victoire
de Ouattara, même si c’était au détriment de la paix.
362 Un pompier pyromane
La reprise de la guerre
Le « commando invisible »
Au nom de la démocratie
Bataille médiatique
Un « printemps » ivoirien ?
La France s’acharne
La fin du conflit
Satisfaction générale
2011-2017
La France et la CPI
Un procès incertain
Le patronat français
face à la concurrence internationale
L’armée française
de retour pour « toujours » ?
• - janvier : retour de Villepin en Côte d’Ivoire et
rencontre avec la rébellion.
• - janvier : table ronde de Linas-Marcoussis, suivie
du sommet de Kléber.
• avril : adoption en France de la loi Pelchat relative à
la répression de l’activité de mercenaire.
• er mai : accord de cessez-le-feu intégral entre tous les
belligérants en Côte d’Ivoire et création d’une « zone de
confiance » démilitarisée entre le Nord et le Sud.
• mai : création d’une mission des Nations unies en
Côte d’Ivoire (MINUCI).
• août : arrestation à Paris par la DST d’Ibrahim
Coulibaly, dit « IB », véritable père de la rébellion et rival
de Guillaume Soro.
• septembre : braquage de la banque de la BCEAO
à Bouaké, qui donne lieu à des affrontements entre
factions rebelles arbitrés par l’armée française.
• Janvier : obtention sans appel d’offres par Bolloré de la
gestion du terminal à conteneurs du port d’Abidjan.
• février : visite de Laurent Gbagbo à l’Élysée.
• février : création de l’Opération des Nations unies en
Côte d’Ivoire (ONUCI) à la demande de la France.
• Mars : répression sanglante d’une manifestation de
l’opposition.
• novembre : opération Dignité de l’armée ivoirienne
pour reconquérir le Nord du pays.
• novembre : bombardement inexpliqué d’un camp
français à Bouaké par les mercenaires qui pilotent les
avions ivoiriens.
454 Un pompier pyromane
• octobre : résolution du Conseil de sécurité de
l’ONU. La France échoue une nouvelle fois à évincer
politiquement Laurent Gbagbo.
• janvier : première rencontre entre Laurent Gbagbo et
la ministre française de la Coopération Brigitte Girardin
et représentante de la diplomatie française au sein du
GIT.
• mars : accords de Ouagadougou entre Laurent Gbagbo,
Blaise Compaoré et Guillaume Soro.
• avril : début du démantèlement de la « zone de
confiance ».
• mai : élection de Nicolas Sarkozy à l’élection présiden-
tielle française.
• juin : à Bouaké, l’avion du Premier ministre Soro
est pris pour cible par des tirs de roquettes et de
kalachnikovs.
• septembre : première rencontre Sarkozy-Gbagbo à
l’ONU.
• novembre : avenant à l’accord de l’Ouagadougou
dont l’unique objet est d’entériner le choix de l’entre-
prise française Sagem pour l’organisation des élections
ivoiriennes.
• juin : visite du ministre des Affaires étrangères
Bernard Kouchner à Abidjan pour « tourner la page ».
• septembre : réouverture du lycée français d’Abidjan
incendié en novembre .
456 Un pompier pyromane
• Réduction de l’opération Licorne à moins de
hommes. La base militaire de Port-Bouët est officielle-
ment dissoute en juin.
• février : visite d’Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État
au commerce extérieur, à Abidjan.
• mai : nomination de Jean-Marc Simon comme ambas-
sadeur de France en Côte d’Ivoire.
• mai : sommet Afrique-France à Nice auquel Gbagbo
refuse de participer.
• octobre : visite de Claude Guéant, secrétaire général de
la présidence française, en Côte d’Ivoire.
• octobre : premier tour des élections présidentielles.
• décembre : proclamation des résultats du e tour par le
président de la Commission électorale indépendante qui
donne Ouattara vainqueur.
• décembre : proclamation des résultats du e tour par le
Conseil constitutionnel qui donne Gbagbo vainqueur.
• décembre : manifestation des partisans de Ouattara
(dont certains sont armés) réprimée par les forces de
sécurité fidèles à Gbagbo.
• décembre : ultimatum du président Sarkozy au pré-
sident Gbagbo pour qu’il quitte le pouvoir.
• décembre : Gbagbo propose la mise en place d’un
« comité d’évaluation » international et le recomptage
des votes.
• décembre : blocage des comptes de la Côte d’Ivoire à
la BCEAO.
Chronologie succincte des relations franco-ivoiriennes 457
• février : tentative de nationalisation des filiales des
banques françaises par Gbagbo.
• mars : le panel des médiateurs de l’Union africaine
tranche en faveur de Ouattara.
• mars : décret de Ouattara constituant les troupes
rebelles en Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
• mars : offensive généralisée des FRCI contre l’armée
régulière restée fidèle à Gbagbo.
• mars : les troupes de Soro prennent la ville de
Duékoué et s’y livrent à un massacre.
• mars : vote de la résolution « autorisant « tous les
moyens nécessaires […] y compris pour empêcher l’uti-
lisation d’armes lourdes contre la population civile ».
• avril : prise de l’aéroport d’Abidjan par l’armée
française.
• avril : début des bombardements onusiens et français.
• avril : arrestation de Gbagbo.
• mai : prestation de serment de Ouattara en pré-
sence de Sarkozy et d’une forte délégation du patronat
français.
• novembre : transfert de Gbagbo à la Cour pénale
internationale.
• janvier : fin de l’opération Licorne et création des
Forces françaises de Côte d’Ivoire (FFCI).
• octobre : réélection de Ouattara avec % des voix.
• janvier : ouverture du procès Gbagbo.
Principaux sigles
Ouvrages
Airault P. et Bat J.-P., Françafrique. Opérations secrètes et
affaires d’État, Tallandier,
Assougba J. A., Les Acteurs internationaux dans la crise
ivoirienne, L’Harmattan,
Baohen A. A. du (dir.), Histoire générale de l’Afrique, tome
VII et VIII, Unesco,
Benot Y., Massacres coloniaux, - : la IVe République
et la mise au pas des colonies françaises, La Découverte,
Beugré J., Côte d’Ivoire , les dessous d’une rébellion,
Karthala,
Bouquet C., Côte d’Ivoire, le désespoir de Kourouma, Armand
Colin,
Charvin R., Côte d’Ivoire , la bataille de la seconde
indépendance, L’Harmattan,
Domergue-Cloarec D., La Crise ivoirienne de novembre-
décembre , Presses universitaires de la Méditerranée,
Douady Y., D’une guerre à l’autre, de la Côte d’Ivoire à
l’Afghanistan avec le e RIMa, Nimrod,
du Parge A., Parmi les rebelles, carnets de route en Côte
d’Ivoire, L’Harmattan,
Dussol B. et Nithart C., Le Cargo de la honte, l’effroyable
odyssée du Probo Koala, Stock,
Duval P., Côte d’Ivoire, chroniques de guerre -,
L’Harmattan,
462 Un pompier pyromane
Articles
Ahua B., « La France se taille la part du lion dans
l’économie ivoirienne », Manière de voir, no , février
Balmond L., « Sur quelques enseignements de l’opération
Licorne », Ares, no , juillet
Banégas R., « Le retour du “gendarme de l’Afrique” ?
Politique du “yo-yo” en Côte d’Ivoire », Revue Défense
nationale, no , octobre
Banégas R. et Losch B., « La Côte d’Ivoire au bord de
l’implosion », Politique africaine, vol. , no ,
Chauveau J.-P., « Question foncière et construction natio-
nale en Côte d’Ivoire. Les enjeux silencieux d’un coup
d’État », Politique africaine, vol. , no ,
Bibliographie 465
Rapports
Rapports et résolutions de l’ONU (-)
Rapports d’ONG (-) : Fédération internationale
des ligues des droits de l’homme (FIDH), Human Rights
Watch (HRW), International Crisis Group (ICG), Amnesty
International, Global Witness, Groupe de recherche et
d’information sur la paix et la sécurité (Grip)
Rapports parlementaires français :
• Cazeneuve B., Rapport d’information no sur « La
réforme de la coopération militaire », déposé par la
commission de la Défense nationale et des forces armées
de l’Assemblée nationale, novembre .
• Chauveau G.-M., Gaymard H., Rapport d’information
déposé par la commission des Affaires étrangères en
conclusion des travaux d’une mission d’information
constituée le novembre , sur « Engagement et
diplomatie : quelle doctrine pour nos interventions
militaires ? », mai .
• Dagoma S., Rapport d’information no déposé par
la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée
nationale sur « La Côte d’Ivoire », février .
• Deflesselles B., Avis fait au nom de la commission de la
défense nationale et des forces armées de l’Assemblée
nationale sur le projet de loi (no ) autorisant la
ratification du traité instituant un partenariat de défense
entre la République française et la République de Côte
d’Ivoire, avril .
Bibliographie 467
Presse (2000-2017)
Presse française : AFP, Billets d’Afrique, Le Canard enchaîné,
La Croix, Les Échos, L’Express, Le Figaro, L’Humanité, Le
JDD, Jeune Afrique, La Lere du continent, Libération,
Marianne, Mediapart, Le Monde, Le Monde diplomatique,
Le Nouvel Observateur, Le Parisien / Aujourd’hui en France,
Reuters, RFI, La Tribune
Presse étrangère : Inner City Press, Le Soir (Belgique), Blog
ivoirejustice.net/la-haye, revue de presse quotidienne de la
presse ivoirienne du Centre de recherche et d’action pour
la paix (CERAP)
Télévision
Billault J.-P., Ravazi E., « Manipulations sous haute ten-
sion », CAPA, , diffusé le avril sur la chaîne
Planète
France , « Arrêt sur image », //
Journal télévisé du heures, France , septembre-
octobre , novembre , mars-avril
Haumant S., Pin J. et Cissé H., « Côte d’Ivoire : le mardi
noir de l’Armée française », reportage diffusé le février
dans l’émission « minutes » de Canal +
Haumant S., Pin J. et Cassoulet L., « Côte d’Ivoire : le cré-
puscule des Français », reportage diffusée le novembre
sur Canal + dans l’émission « minutes », puis
censuré
Ladous M., « Bombardement de Bouké : une affaire
d’État ? », émission « Spécial investigation », Canal +,
//
Serre M., « Côte d’Ivoire : roquettes sur nos soldats »,
émission « Pièce à conviction », no , diffusé le mars
sur France et suivi d’un débat
Divers
Me Balan
• « Résumé [de l’affaire de Bouaké] », janvier
Bibliographie 471
Avertissement
1. R. Banegas, R. Marshall-Fratani, « Côte d’Ivoire, un conflit régional ? »,
o
Politique africaine, 2003/1, n 89, p. 5-11.
I. Du colonialisme au néocolonialisme
1. A. Baohen (dir.), Histoire générale de l’Afrique, tome VII, UNESCO,
2010, p. 166.
2. Ibid., tome VIII, p. 199-200.
3. Ibid., p. 200.
4. Y. Bénot, Massacres coloniaux, Paris, La Découverte, 1994.
5. Ibid., p. 154-155.
6. F.-X. Verschave, La Françafrique : le plus long scandale de la
République, Paris, Stock, 1998, p. 128.
7. Ibid.
8. Wikipédia, article « Félix Houphouët-Boigny ».
o
9. Lire Libération, 03/02/96 et La Lettre du continent, n 219, 29/09/94.
10. Le Monde, 27/02/90.
11. Le Figaro, 29/12/99.
o
12. La Lettre du continent, n 200, 02/12/93.
13. J.-M. Simon, Secrets d’Afrique. Le témoignage d’un ambassadeur,
Paris, Le Cherche Midi, 2016, p. 100 et 231.
14. AFP, 9 décembre 1993.
15. Le Monde, 09/12/93.
16. Ibid.
17. Le Figaro, 25/12/99.
18. AFP, 19/09/02.
19. Marianne, 06/12/08.
20. J.-P. Chauveau, « Question foncière et construction nationale en
Côte d’Ivoire. Les enjeux silencieux d’un coup d’État », Politique africaine,
o
n 78, 2000/2.
21. B. Contamin et B. Losch, « Côte d’Ivoire : entretien avec Mamadou
o
Koulibaly », Politique africaine, n 77, 1/2000.
22. Cité par J. Rueff, Côte d’Ivoire, le feu au pré carré, Autrement, 2004,
p. 68.
23. B. Contamin et B. Losch, art. cité.
474 Un pompier pyromane
o
57. Par exemple La Lettre du continent. n 364, 16/11/00.
58. Libération, 25/10/00.
59. FIDH et Reporters sans frontières, « Enquête sur le charnier de
Yopougon du 26 octobre 2000 », 22 décembre 2000.
o
60. La Lettre du continent, n 364, 16/11/00.
61. Libération, 09/12/00.
62. Le Monde, 19/12/00.
63. C. Ero et A. Marshall, « L’Ouest de la côte d’Ivoire : un conflit
o
libérien ? », Politique Africaine, n 89, mars 2003, p. 89.
64. Libération, 09/01/01.
o
65. La Lettre du continent, n 369, 01/02/01.
66. RFI.fr, 26/06/14.
67. Le Monde, 20/06/01.
68. Le Monde, 27/09/02.
o
69. La Lettre du continent, n 407, 19/09/02.
70. Le Monde, 27/09/02.
1. La Croix, 27/01/03.
2. L’Humanité, 27/01/03.
3. Le Monde, 29/01/03.
4. Le Figaro, 30/01/03.
5. Libération, 27/01/03.
6. Le Figaro, 28/01/03.
7. Le Monde, 28/01/03.
8. Le Figaro, 29/01/03.
9. Libération, 27/01/03.
10. Libération, 30/01/03.
11. Libération, 05/02/03.
12. Le Figaro, 30/01/03.
13. La Croix, 30/01/03.
14. Le Monde et Libération, 04/02/03.
15. Le Monde, 06/02/03.
16. Libération, 06/02/03.
17. Le Figaro, 07/02/03.
18. Le Monde, 10/02/03.
19. AFP, 20/02/03 et La Croix, 21/03/03.
20. La Croix, 21/03/03.
21. L’Express, 27/02/03.
22. L’Événement du jeudi, 25/07/96, cité par Billets d’Afrique et
o
d’ailleurs, n 39, septembre 1996.
o
23. Revue Défense nationale, n 703, décembre 2007.
24. Le Monde, 24/12/02.
25. Libération, 09/01/03.
26. AFP, 27 mars 2003.
27. Le Monde diplomatique, septembre 2004.
o
28. La Lettre du continent, n 442, 04/03/04.
29. RFI, 01/02/2014.
30. Les Échos, 04/02/04.
31. AFP, 23/05/08.
o
32. La Lettre du continent, n 441, 19/02/04.
33. L’Express, 11/12/03.
34. AFP, 23/07/03.
35. Le Monde, 18/09/03, Libération, 20/09/03.
Notes de référence 485
o
59. La Lettre du continent, n 411, 14/11/02.
o
60. La Lettre du continent, n 448, 03/06/04.
61. Le Lidec, op. cit., p. 134.
62. Le Canard enchaîné, 21/12/05.
o
63. La Lettre du continent, n 411, 14/11/02.
64. Fondation pour la recherche stratégique, journée d’étude, actes du
05/02/07, « L’Afrique subsaharienne d’une crise à l’autre ».
o
65. La Lettre du continent, n 513, 08/03/2007
66. Conseil économique de la Défense, L’Économie de la Défense 2006,
ministère de la Défense.
67. HRW, « Prise entre deux guerres, violences contre les civils dans
l’Ouest de la Côte d’Ivoire », août 2003.
68. T. Kouamouo, La Recolonisation de l’Afrique, Le Nouveau Courrier,
2007, p. 73.
69. Médecins sans frontières (Bruxelles), « Les gens sont abandonnés à
leur sort », 2007.
70. « Enseignements de l’opération Licorne », Cahier du Retex, juillet
2004.
71. Communiqué du ministère de la Défense du 17/10/05.
72. Communiqué du 17/05/05.
73. Lire R. Granvaud, op. cit., chap. 20 et 22.
74. RFI, 19/10/05.
75. Libération, 19/10/05.
76. Le Monde, 20/10/05.
77. Mediapart, 21/11/12.
78. Le Monde, 04/12/12.
79. Documents produits par Mediapart, 21/11/12.
80. Mediapart, 21/11/12.
81. Le Figaro, 20/10/05.
82. Le Monde, 23/12/05.
83. Le Canard enchaîné, 21 décembre 2005
84. JeuneAfrique.com, 15/04/07.
85. Le Canard enchaîné, 25/04/07
86. Ibid.
87. Le Monde, 29/11/12.
88. libération.fr, 06/12/05.
89. Mediapart, 21/11/12.
90. Le Monde, 29/11/12.
91. Le Nouveau Courrier (Côte d’Ivoire), 08/12/12.
er
92. « Affaire PONCET, fin du 1 acte », Adefdromil.org, 09/11/05.
Notes de référence 495
1. TV5, 17/04/05.
2. Jeune Afrique, 08/11/06.
3. Libération, 02/07/07.
4. AFP, 08/06/07.
5. AFP, 02/08/07.
6. AFP, 08/12/07.
7. AFP, 14/06/08.
8. Le Figaro, 16/06/07.
9. AFP, 13/06/08.
10. AFP, 18/01/08.
498 Un pompier pyromane
o
65. La Lettre du continent, n 604, 27/01/11.
o
66. La Lettre du continent, n 609, 07/04/11.
67. AFP, 24/12/10.
68. AFP, 08/02/11.
69. LeMonde.fr, 27/05/16.
70. LeMonde.fr, 05/02/16.
71. Communiqué du 06/01/11.
72. AFP, 19/12/10.
73. AFP, 04/01/11.
74. Ibid.
75. Aujourd’hui en France, 19/01/11.
76. Le Figaro, 04/04/11.
77. J.-C. Notin, op. cit., p. 233.
78. Ibid., p. 233.
79. Ibid., p. 268.
80. Ibid., p. 274.
81. Ibid., p. 248.
o
82. La Lettre du continent, n 607, 10/03/11.
83. Le Figaro, 31/12/10.
84. Le Figaro, 04/11/11.
85. Libération, 26/03/11.
86. J.-C. Notin, op. cit., p. 277.
87. Ibid., p. 277-278
88. Ibid., p. 278.
89. Commission de la Défense nationale et des forces armées de
l’Assemblée nationale, 18/01/11.
90. LeMonde.fr, 05/02/16.
91. Le Soir, 23/12/10.
92. Le Monde, par exemple 21/12/10.
93. Le Monde, 27/03/11.
94. Le Monde, 28/03/11.
95. Le Monde, 15/03/11.
o
96. La Lettre du continent, n 609, 07/04/11.
97. AFP, 19/12/10.
98. L. Varenne, op. cit., p. 181-183.
99. AFP, 10/02/11.
100. AFP, 17/12/10.
101. Le Monde, 04/01/11.
102. AFP, 30/12/10.
103. AFP, 17/03/11.
Notes de référence 503
5. Mediapart, 05/10/17.
6. Ibid.
7. Ibid.
8. « Décision relative à la confirmation des charges » de la chambre
préliminaire I de la CPI, 11/12/14.
9. JeuneAfrique, 20/06/14.
10. En plus du site de la CPI, on peut consulter des comptes rendus
réguliers sur le site ObservateurCitoyen.net/la-haye.
11. Mediapart, 15/11/16.
12. RFI.fr, 28/01/16.
13. RFI, 21/06/16.
14. S. Maupas, Le Joker des puissants. Le grand roman de la Cour pénale
internationale, Don Quichotte, 2016, p. 359.
15. RFI.fr, 10/11/17.
16. « Enquête de la CPI contre les pro-Ouattara : où en est-on ? », sur
ObservateurCitoyen.net.
17. Lire « Soro fait de l’humour à la CPI », sur Survie.org.
18. Lire « CPI : Consécration pénale de l’impunité », sur Survie.org.
19. Le Monde, 18/01/07.
20. Mediapart, 05/04/16.
21. Ibid.
22. AFP, 04/02/16.
23. Mediapart, 30/03/17.
24. Libération, 27/03/17.
25. Le Monde diplomatique, octobre 2015.
o
26. La Lettre du continent, n 640, 26/07/12.
o
27. La Lettre du continent, n 611, 05/12/11.
28. L. Varenne, op. cit., p. 216.
o
29. Africa Mining Intelligence, n 251, 01/06/11.
30. Rapports S/2014/266, avril 2014 et S/2015/252, avril 2015.
31. RFI.fr, 22/01/16 ; JeuneAfrique.com, 27/02/18.
32. Mediapart, 08/10/17.
33. RFI, 26/05/17.
34. Rapport S/2016/254, 17/03/16
35. « Côte d’Ivoire : entre mutineries et retrait de l’ONU », sur Survie.org.
36. RFI.fr, 10/06/17.
37. AFP, 01/01/18.
38. TV5 Monde, 17/05/17 et RFI, 11/01/2018.
39. Libération, 29/05/12.
Notes de référence 507
Avertissement
I. Du colonialisme au néocolonialisme
Casser le RDA, retourner Houphouët
Un homme bien encadré
Du « miracle » au mirage ivoirien
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Ouattara, faux ivoirien ?
Le poison de l’ivoirité
Soutenu par Chirac, Bédié passe en force
Fin de règne
Les Français « au parfum » du coup d’État ?
Un putsch pour Ouattara ?
Guéï s’accroche
Gbagbo président
Un régime sous pression
Les putschistes en embuscade
II. Un coup d’État sponsorisé
Qui sont les putschistes ?
L’implication des pays voisins
Ouattara commanditaire ?
La France complice
Des intérêts économiques hérités de la période
coloniale
Le cas Bouygues
Le cas Bolloré
Les autres entreprises françaises
Deux exceptions : le pétrole et le cacao
530 Un pompier pyromane
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