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Exercice Médical
Exercice Médical
INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
ORTHOPEDIE
EXERCICE MEDICAL
Évaluation des examens
complémentaires dans
la démarche médicale :
prescriptions utiles et inutiles
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Dr Jean GRIMBERG
Praticien Hospitalier
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Objectifs :
– Argumenter l’apport diagnostique d’un examen complémentaire,
ses risques et son coût.
– Faire l’analyse critique d’un compte rendu d’examen.
– Prendre en compte les référentiels médicaux.
– Rédiger une demande d’examen complémentaire et établir une
collaboration avec un collègue.
B/ Cas particuliers
1. Patient dans le coma, susceptible d’être polytraumatisé ou polyfracturé
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b) Toute région suspecte (hématome, contusion, déformation) sera radiographiée, les signes cli-
niques pouvant apparaître secondairement.
2. Enfant battu
● La règle est d’effectuer un squelette complet à la recherche de lésions osseuses de localisation
et d’âge variables.
B/ Cas particuliers
1. Fractures articulaires
● Des clichés de 3/4 droit et gauche sont souvent utiles pour localiser tous les fragments et pré-
ciser leur déplacement.
2. Rachis cervical
● Cliché de face bouche ouverte pour le rachis cervical supérieur.
● Clichés de 3/4 pour les fractures articulaires.
3. Épaule
● Les clichés dits de « la série traumatique de Neer » comprennent trois incidences : face en
double obliquité, profil axillaire et profil de Lamy.
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● Certaines incidences donnent de bons renseignements sans avoir à mobiliser l’épaule comme
pour un profil axillaire : l’incidence de Garth, par exemple.
4. Poignet
● Les classiques incidences scaphoïdes ou un cliché de face poing fermé ou en inclinaison
ulnaire font le diagnostic de fracture dans la quasi-totalité des cas.
● Certains os sont difficiles à visualiser sans incidence particulière : l’apophyse unciforme de
l’hamatum (os crochu), par exemple.
2. Indications électives
● Les indications s’élargissent de plus en plus, facilitées par l’amélioration de la qualité et de
la disponibilité, y compris nocturne, des scanners.
a) Rachis
– Le scanner doit être largement utilisé au moindre doute.
– Son principal intérêt est dans le diagnostic de :
* Fractures et luxations articulaires au rachis cervical supérieur.
* Importance de la comminution, atteinte de l’arc vertébral postérieur, importance du
recul du mur postérieur : tous ces éléments permettent d’évaluer la neurotoxicité et l’in-
stabilité potentielle des fractures rachidiennes.
b) Épaule
– Les indications principales sont :
* Fractures complexes et fractures-luxations de l’extrémité supérieure de l’humérus.
* Fracture de la scapula, notamment de la glène.
* La suspicion de rupture traumatique de la coiffe des rotateurs chez un patient jeune de
moins de 40 ans doit faire réaliser un arthro-scanner.
c) Coude
– Les fractures articulaires complexes sont les principales indications.
d) Poignet
– Les principales indications sont représentées par les lésions des os du carpe :
* Suspicion de fracture du scaphoïde : la pratique d’un scanner précoce permet d’éviter la
période d’immobilisation avant de nouvelles radiographies préconisées autrefois.
* Fractures ou fractures-luxations complexes du poignet, en utilisant les reconstructions
bidimensionnelles qui facilitent l’interprétation des lésions.
* Lésions occultes : fracture de l’apophyse unciforme de l’hamatum.
* Parfois, les fractures articulaires complexes de l’extrémité inférieure du radius.
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e) Bassin
– Toute suspicion de fracture complexe du bassin, avec atteinte potentielle de l’arc postérieur,
notamment du sacrum, doit faire pratiquer un scanner.
f) Hanche
– Les fractures de l’acetabulum doivent bénéficier à l’heure actuelle d’un scanner à titre sys-
tématique.
– Les fractures de la tête fémorale, rares, sont parfois découvertes par le scanner.
g) Genou
– Les radiographies, en associant des 3/4, suffisent dans la grande majorité des cas.
– L’importance de la comminution articulaire ou le caractère paucisymptomatique dans les
fractures-enfoncement du plateau tibial latéral justifient parfois le recours au scanner avec
reconstruction bidimensionnelle.
h) Cheville
– Les fractures du pilon tibial complexe pour lesquelles les radiographies de 3/4 sont parfois
insuffisantes bénéficient du scanner, ce qui est appréciable dans la prise en charge théra-
peutique.
– Les fractures de cheville de l’enfant bénéficient également d’une aide à la prise en charge
thérapeutique grâce au scanner.
i) Pied
– Talus (astragale) et calcanéus doivent bénéficier d’un scanner dans les fractures déplacées.
– Les fractures des os du médio- et de l’avant-pied, associées ou non à des luxations, bénéfi-
cient du scanner précoce, qui permet de prendre des décisions rapides afin de préserver la
fonction de la marche.
B/ IRM
1. Généralités
● L’IRM reste difficilement accessible en urgence en France, compte tenu du faible nombre
d’appareils par habitant.
2. Indications en urgence
● Seules les atteintes médullaires peuvent prétendre à des indications en urgence :
– Lésions médullaires sans lésion osseuse vertébrale visible.
– Discordance entre le niveau de l’atteinte médullaire et le diagnostic radiologique.
C/ Échographie
1. Généralités
● L’échographie est un moyen de diagnostic radiologique rapide, peu invasif, peu coûteux.
● Son principal inconvénient est d’être opérateur-dépendante, ce qui est moins le cas de l’IRM
et encore moins du scanner : il ne faudra donc se fier qu’à des échographistes entraînés pour
prendre une décision thérapeutique sur un diagnostic échographique.
● Certaines régions nécessitent un matériel spécifique non applicable à d’autres articulations.
2. Indications
● Suspicion de rupture traumatique de la coiffe des rotateurs chez le patient jeune de moins de
40 ans.
● Lésion musculaire importante.
● Rupture sous-cutanée des tendons fléchisseurs des doigts.
● Persistance du recul du mur postérieur d’une fracture vertébrale après décompression par
voie postérieure (échographie peropératoire). ■
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