Vous êtes sur la page 1sur 5

CHAP : ORDONNANCEMENT

I. POSITION DU PROBLEME
Les réalisations importantes telles que la construction d’un barrage, d’une centrale, d’un
immeuble, le fonctionnement d’une chaîne de fabrication etc. demande une surveillance
constante et une parfaite coordination des différentes cellules de travail pour éviter des pertes
de temps souvent coûteuses. Les problèmes liés à cette coordination sont des problèmes
d’ordonnancement.
En toute généralité, il se pose sous la forme suivante :
Etant donné un objectif qu’on se propose d’atteindre, et dont la réalisation suppose
l’exécution préalable de multiples tâches soumises à de nombreuses contraintes, déterminer
l’ordre et le calendrier (ou planning) d’exécution des diverses tâches.
Les contraintes peuvent être :
- de succession dans le temps (l’exécution de la tâche j ne peut commencer qu’un certain laps
de temps ou lorsque la tâche i est achevée).
- de date (une tâche ne peut commencer avant une certaines date, indépendamment, du fait
qu’elle doit succéder à d’autres tâches).
L’objectif consiste à déterminer le planning optimal pour la réalisation du projet.
La représentation d’un problème d’ordonnancement par un graphe permettra d’identifier les
tâches prioritaires et de détecter à temps ( pour prendre des mesures correctives nécessaires )
les retards ou les déplacements de moyens.
Nous étudierons deux représentations possibles :
- Le graphe potentiels – tâches ou méthode M.P.M
- Le graphe potentiels – étapes ou méthode PERT

II LA METHODE M.P.M (Roy 1960)


Méthode des Potentiels – Métra développée en France par la S.E.MA.
2-1 Principe de la représentation
- A chaque tâche (ou opération) i on associe un sommet i du graphe (par abus).
- On définira un arc de i à j de longueur di (la durée de la tâche i) si la tâche i doit précéder la
tâche j. (faire un schéma)
- on ajoute à ce graphe deux sommets correspondants à deux tâches fictives :
• α = tâche début des travaux de durée d0 = 0 qui doit être antérieure à toutes les autres
tâches, autrement dit α est relié à toutes les tâches sans précédent.

1/5
• w = tâche fin des travaux qui doit être postérieur à toutes les autres tâches, autrement
dit toutes les tâches sans suivant sont reliées à w.

2-2 Calendrier
Le travail commence toujours à la date 0. On cherche un ordonnancement qui minimalise la
durée totale du projet c'est-à-dire la date fin des travaux. Pour qu’une tâche débute, il est
nécessaire que toutes les tâches qui la relient à la tâche début du projet soient réalisées.
Déf. (date de début au plus tôt ti)
La date au plus tôt ti de début de la tâche i est la longueur du plus long chemin de α à i.
La procédure de calcul des ti est donc :
( a ) on pose tα = 0
( b ) prendre les sommets i par rang croissant et faire : ti = max ( tj + dj : j ∈ P(i) ).
Conséquence : la durée minimale du projet est donc tw égale à la longueur du plus long
chemin de α à w.
Déf. (date de début au plus tard Ti)
On fixe à tw la durée du projet. La date au plus tard Ti pour commencer la tâche i est la
longueur du plus long chemin de i à w.
La procédure de calcul des Ti est la suivante :
( a ) on pose Tw = tw
( b ) prendre les sommets i par rang décroissant et faire :
Ti = min ( Tj - di : j ∈ S(i) ) = min ( Tj : j ∈ S(i) ) - di
Déf. (marge totale)
La marge totale est le retard maximum que l’on peut prendre dans la mise en route d’une
tâche sans remettre en cause les dates au plus tard des tâches suivantes, donc sans retarder la
fin des travaux. Pour une tâche i donnée, cette marge totale est : mi = Ti – ti.
Déf. (marge libre)
La marge libre est le retard maximum que l’on peut prendre dans la mise en route d’une tâche
sans remettre en cause les dates de début au plus tôt d’aucune autre tâche. Pour une tâche i
donnée, cette marge libre est : Mi = min (tj – ti – di : j ∈ S(i)).

III. LA METHODE PERT (Malcolm, Roseboom, Clark et Fasar :1959)


Program Evaluation Research Task (ou Review Technic) de conception américaine.
3-1 Principe de la représentation

2/5
- à chaque tâche correspond un arc du graphe, dont la longueur est égale à la durée de la tâche.
(faire un schéma)
- chaque sommet du graphe est un évènement (ou étape) signifiant que toutes les tâches qui
arrivent sont terminées et toutes celles qui partent peuvent commencer.
Exemple 1 : représenter les contraintes d’antériorité suivantes et commenter.
Les tâches a et b sont précédentes des tâches c et d

- la représentation en PERT, de certaines relations d’antériorité nécessite l’introduction de


tâches fictives de durée 0.
Exemple 2 : les tâches a et b sont précédentes de la tâche c et la tâche d est suivante de la
tâche b. Représenter les contraintes d’antériorité ci-dessus et commenter.

- la détermination des niveaux ne correspond pas à la formulation PERT, puisque les niveaux
correspondent à des sommets, alors que les tâches sont représentées ici par des arcs.
- on définira une étape début du projet d’où partent toutes les tâches sans précédent et une
étape fin du projet à laquelle aboutissent toutes les tâches sans suivant.
- si une tâche j doit succéder à une tâche i, l’extrémité origine de l’arc j est égale à l’extrémité
finale de l’arc i. (faire un schéma)
- pour chaque tâche i, on détermine P(i) l’ensemble de ces précédents et les différentes étapes
du projet correspondent aux différents ensemble P(i).

3-2 Calendrier
On note α (ou 1) l’étape début du projet et w (ou n) l’étape fin du projet.

3/5
Déf. (date de début au plus tôt)
Pour chaque étape x on définit sa date de début au plus tôt tx égal à la longueur du plus
long chemin de α à x. tx est appelé aussi la date attendue de l’évènement x.
La date de début au plus tôt de chaque étape x est égale à la date de début au plus tôt de toutes
les tâches qui partent de x. (faire un schéma ilustratif)

Déf. (date de début au plus tard)


On détermine pour chaque étape y, t*y sa date de début au plus tard. Soit i une tâche
aboutissant à l’étape y, alors la date de début au plus tard de la tâche i est : Ti = t*y – di. (faire
un schéma illustratif)
Déf. (marge total) : mi = Ti – ti
Déf. (marge libre)
Soit i une tâche joignant l’étape x à l’étape y, alors sa marge libre est :
Mi = ty – di – tx . (faire un schéma illustratif)

IV. CONCLUSION ET REMARQUES

- Pour toute tâche i on a 0 ≤ Mi ≤ mi . (Commenter).

- Déf. (tâche critique)


• une tâche i est dite critique si sa marge totale mi = 0, en d’autres termes si sa date de début
au plus tôt est égale à sa date de début au plus tard c’est-à-dire ti = Ti.
• les tâches critiques sont situées sur le (un) chemin critique. Si un retard est pris sur une des
tâches critiques la durée minimale du projet sera décalée d’autant.
• ainsi on identifie les tâches critiques qui permettent la surveillance de la bonnes marche des
opérations.
• notons qu’il existe toujours au moins un chemin critique de α à w qui est le plus long
chemin de α à w. autrement dit la durée minimale du projet est la longueur du plus long
chemin du graphe.

- Déf. (diagramme de GANTT)

4/5
Le diagramme en bâtons qui donne l’évolution de l’exécution des tâches en fonction du
temps. (à la date de début au plus tôt ou au plus tard) est appelé diagramme de GANTT. (faire
un schéma illustratif)

- Cas des opérations de durée aléatoire


Si les durées ne sont pas connues de façon exacte, on peut évaluer pour chaque tâche ou
opération pij trois nombres : aij égale à la durée minimale, bij égale à la durée maximale et mij
égale à la durée la plus probable de l’opération pij.
On peut obtenir ces nombres en interrogeant par exemple les chefs d’ateliers, de chantier, de
laboratoire etc.

Question : Quelle durée affecter à l’opération pij ?


On calcule le temps moyen et la variance de l’opération pij par le théorème de la limite

 bij − a ij
2

t ij = (aij + bij + 4mij ) et
1
centrale : σ =  2
ij
 .
6  6 

Et à chaque tâche pij on affecte cette durée moyenne t ij .

Puis le long du chemin critique on obtient la durée moyenne du projet :

Dm = ∑t
pij ∈C
ij = ∑t
pij ∈C
ij

Et la variance (du chemin critique) est : σ C2 = ∑ σ ij2 .


C

5/5

Vous aimerez peut-être aussi