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Ce type d'incubateur est le plus ancien et le plus nombreux (Albert et coll., 2002).
Les incubateurs de développement éc0n.0mique local ont une vocation et des
orientations nettement plus larges que les autres modèles et sont davantage
préoccupés par le développement socioéconomique d'un territoire que par la
croissance rapide et très rentable d'une entreprise spécifique. En effet, en tant
qu'incubateurs qui ne recherchent pas absolument le profit, ils sont initiés par les
acteurs du milieu et leurs fonds sont majoritairement publics ; par ailleurs, ces
incubateurs couvrent tant les milieux ruraux que les milieux urbains. Leurs
objectifs résident principalement dans le fait de développer des PME en vue de
créer des emplois et de revitaliser l'activité économique. Leurs services à la base
étaient des espaces locatifs et des services administratifs partagés, afin de
bénéficier d'économies d'échelles. Par la suite, l'accompagnement s'est adapté aux
besoins des clients. Maintenant, le modèle s'est segmenté par clientèle cible, par les
services qu'il offre et par le milieu dans lequel il gravite. Des quatre types
d'incubateurs présentés dans l'étude d'Albert et coll. (2002), l'incubateur de
développement économique local est celui qui, sur le plan des services, accorde le
plus de place et se centre davantage sur l'entrepreneur (coaching, formation,
assistance, conseils, etc.).
Ce concept est aussi connu sous l'appellation d'essaimage, qui est traité dans
l'ouvrage L 'essaimage d'entreprises, de Filion et coll. (2003). Il arrive plus souvent
que la conjoncture économique nécessite ce type de structure, lorsque l'entreprise
ne parvient plus à employer sa main-d'œuvre et qu'elle désire réduire ses charges.
Selon Filion et coll. (2003), 70 % à 90 % des entreprises qui naissent de cette
manière ont tendance à survivre après cinq ans, ce qui est supérieur à la moyenne.
Même si certaines d'entre elles restent dépendantes d'une seule grande entreprise
donneuse d'ordres, certaines peuvent, selon les auteurs, développer une expertise
grâce à la flexibilité de la structure administrative d'une PME.
Mentionnons aussi qu ' il existe également une structure d ' incubation d'entreprises,
dite virtuelle, qui n'offre pas de locaux, mais plutôt de l'accompagnement complet à
l'entreprise. Elle offre un soutien au sujet du financement, du marketing, de la
gestion en général et un soutien technologique, le tout jumelé à un accès aux
réseaux d'affaires (Albert et coll., 2002). Ce type d'incubateurs est parfois appelé de
l'incubation pure (Albert et Gaynor, 2001). Il est possible de faire le lien avec les
fonctions de l'incubateur virtuel et la volonté des communautés à renforcer leurs
caractéristiques entrepreneuriales, par l'utilisation de l'incubation d'entreprises. De
fait, un article sur l'architecture du gloCal (global-local) (Carayannis et Zedtwitz,
2005) mentionne la pertinence d'ajouter ce type de référence d'accompagnement,
dans un processus relationnel d'échanges d'informations «universelles» entre des
entrepreneurs locaux. Qui plus est, cette structure virtuelle est encore plus
pertinente pour les petits milieux, étant donné que les ressources du savoir, comme
les universités et les établissements d'enseignement spécifique, ne sont pas
facilement accessibles (Greene et Butler, 1996).
• Des servIces dont les caractéristiques sont fortement marquées par cette
prévalence du high-tech ;