Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mira-Bejaia
Faculté de Sciences Exactes.
Département de Mathématiques/MI.
2020/2021
2 Suites convergentes 5
2.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Suites divergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Opérations sur les suites convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.4 Critères de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5 Convergence des suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4 Suites adjacentes 13
6 Théorème de Bolzano-Weierstrass 15
7 Suites de Cauchy 16
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 2
1 Généralités
1.1 Définitions et exemples
Soit E un ensemble. Intuitivement une suite d’éléments de E est une famille de la forme x1 , x2 , ...
où chaque terme xi est un élément de E.
La définition formelle d’une suite est comme suit.
Définition 1
On appelle suite d’éléments de E toute application u définie sur N ou sur une partie de N à
valeurs dans E
u : N −→ E
n 7−→ un
Cette application sera notée alors (un )n∈N ou (un )n ou simplement (un ). un est appelé terme
général de la suite.
Si n0 est l’entier à partir duquel la suite est définie, on dira que un0 est le terme initial de
cette suite. Dans ce cas on note (un )n≥n0 .
Quand E = R ou E = C la suite (un )n∈N est dite numérique (elle est réelle si E = R et
complexe si E = C ).
Toutes les suites considérées dans ce chapitre sont des suites réelles.
Attention : Il ne faut pas confondre un (qui est un nombre ) avec la suite (un )n . Il ne faut pas
aussi confondre la suite (un )n avec l’ensemble de ses termes {un , n ∈ N}.
Exemple : La suite ((−1)n )n∈N contient une infinité de termes qui sont 1, −1, 1, −1, .... Par
contre l’ensemble
{(−1)n , n ∈ N} = {−1, 1} .
Remarque 1
1. donner une formule permettant de calculer directement l’image de tout entier n. Dans
ce cas, on a une relation du type un = f (n) où f est une fonction. On dit que la suite
est définie explicitement. Exemple un = 5n+2
n+1 , n ∈ N.
2. Donner un moyen pour calculer le terme un en fonction des termes précédents. Dans ce
cas, la connaissance du premier termes (ou des premiers termes) est indispensable. On
dit que la suite est définie par récurrence.
Exemple : (vn )n la suite définie par
v0 = 12 ,
3
vn+1 = v2n + 16 ∀n ∈ N
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 3
w0 = 2,
w = 5,
1 2
wn+2 = 4wn+1 − 7wn ) ∀n ∈ N
1. La somme des deux suites (un )n et (vn )n est la suite (wn )n définie par wn = un + vn .
2. Le produit des deux suites (un )n et (vn )n est la suite (wn )n définie par wn = un .vn .
Remarque 2
Deux suites peuvent avoir un même ensemble image mais elles sont différentes. Exemple
un = (−1)n et vn = (−1)n+1 (u0 = 1, v0 = −1)
Une suite (un )n est dite majorée (resp.minorée ) s’il existe un réel M (resp. un réel m) tel
que un ≤ M (resp. un ≥ m ) pour tout entier naturel n. Le réel M (resp. m) est un majorant
(resp. un minorant) de (un )n .
Une suite est dite bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
Autrement dit, (un )n est bornée si la suite (|un |)n est majorée (|.| désigne la valeur absolue).
C’est à dire il existe C > tel que |un | ≤ C. Géométriquenment, cela signifie que tous les termes
de la suite sont dans l’intervalle [−C,C].
Exemple 1
Suites stationnaires
Définition 3
Une suite (un ) est dite stationnaire s’il existe un réel a et un entier n0 tels que, pour tout entier
n ≥ n0 , on a un = a.
Proposition 2
Démonstration. Exercice
Remarque 3
Il existe plusieurs méthodes pour étudier les variations d’une suite (un )n :
2. si (un )n est une suite à termes positifs non nuls alors elle est croissante (resp. décroissante)
si et seulement si pour tout entier naturel n, on a
un+1 un+1
≥ 1 (resp. ≤ 1).
un un
3. Si (un )n est une suite définie par une fonction f : R → R, un = f (n), alors
• si f est strictement croissante sur [0; +∞[ alors (un )n est strictement croissante.
• si f est strictement décroissante sur [0; +∞[ alors (un )n est strictement décroissante.
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 5
Exemple 2
2 Suites convergentes
2.1 Définitions et exemples
Avant de définir la notion de suite convergente, on va commencer par la notion de limite d’une suite.
Intuitivement, la limite d’une suite est l’élément dont les termes de la suite se rapprochent quand
les indices deviennent très grands.
La définition formelle est donnée comme suit
Définition 5
Une suite (un )n∈N possède une limite ` (ou un tend vers `) et on écrit lim un = ` si et
n→+∞
seulement si
∀ε > 0, ∃N = N(ε) ∈ N : n ≥ N ⇒ |un − l| < ε.
L’écriture N(ε) veut dire que l’entier naturel N dépend de ε.
Définition 6
Une suite (un )n∈N est dite convergente si elle admet une limite finie lorsque n tend vers
l’infini, c’est à dire s’il existe un nombre ` tel que
lim un = `. (1)
n→+∞
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 6
Remarque 4
1. Une suite converge vers un réel ` veut dire que pour tout ε > 0, il existe un rang à partir
duquel tous les termes de la suite se trouvent dans l’intervalle ]l − ε, l + ε[.
2. Pour montrer que lim un = `, on se donne un ε > 0 et on doit décrire comment choisir
n→+∞
un entier N qui va dépendre de ε de sorte à avoir |un − l| < ε.
Exemple 3
3
∀ε > 0, ∃?N ∈ N tel que : ∀n ≥ N on a |un − | < ε.
2
On a
3 3n − 1 3 11
|un − | = | − |= < ε.
2 2n + 3 2 4n + 6
11
On trouve n > 4ε − 32 .
11
Donc si on prend N = [ 4ε − 32 ] + 1 ( [x] : désigne la partie entière de x.)
On aura |un − 23 | < ε, ∀n ≥ N.
L’entier N = N(ε) n’est pas unique, tout entier supérieur convient.
2 = |1 + 1| = |1 − l + 1 + l| ≤ |1 − l| + |1 + l| < 1 + 1 = 2.
n+1
Exercice 1. Montrer que lim = 1.
n→+∞ n
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 7
∀l ∈ R, ∃ε > 0, ∀N ∈ N, ∃n ∈ N, n ≥ N et |un − l| ≥ ε.
Limites infinies
Définition 7
Une suite (un )n∈N tend vers +∞ quand n → +∞ et on écrit lim un = +∞ si quelque soit le
n→+∞
réel positif A il existe un entier N à partir duquel tous les termes de la suite dépassent A.
Formellement on écrit
∀A > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N : n ≥ N ⇒ un > A.
De la même façon on a
lim un = −∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N : n ≥ N ⇒ un < −A) .
n→+∞
Proposition 3
Démonstration.
Cette propriété découle directement de la définition, puisque à partir d’un certain rang N tous
les termes sont dans un voisinage de l, donc (un )n≥N est bornée. Comme (un )0≤n≤N contient un
nombre fini de termes donc elle est bornée.
On peut montrer la bornitude d’une manière plus explicite. En effet,
Soit (un ) une suite qui converge vers un réel l, alors ∀ε > 0, il existe N tel que
n ≥ N ⇒ |un − l| < ε.
Proposition 4
Démonstration. Supposons que (un )n∈N admet deux limites différentes l1 et l2 alors
et
∀ε > 0, ∃N2 : ∀n ∈ N, n ≥ N2 ⇒ |un − l2 | < ε.
Comme ε est quelconque, on prend ε = | l1 −l
2 |. Alors pour n ≥ max(N1 , N2 ) on aura
2
Démonstration. On va montrer seulement le deuxième point de la proposition, les autres sont laissés
en exercice. Donc on doit montrer ∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que
∀n ∈ N : n ≥ N ⇒ |un vn − l1 l2 | < ε.
On a
|un vn − l1 l2 | = |un vn − l1 vn + l1 vn − l1 l2 |
= |vn (un − l1 ) + l1 (vn − l2 )|
≤ |vn ||(un − l1 )| + |l1 ||(vn − l2 )|.
La suite (vn ) est convergente donc elle est bornée. On note M un majorant de |vn |, alors
ε
∀ε > 0 ∃N1 , ∀n ∈ N : n ≥ N1 ⇒ |un − l1 | < .
2M
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 9
et
ε
∀ε > 0 ∃N2 , ∀n ∈ N : n ≥ N2 ⇒ |vn − l2 | < .
2M
On pose N0 = max(N1 , N2 ). Alors ∀ε > 0, ∀n ≥ N0 , on a
εM εM
|un vn − l1 l2 | < + = ε.
2M 2M
Le produit d’une suite bornée (un )n par une suite convergente (vn )n de limite nulle est une
suite convergente de limite nulle.
Démonstration. Par hypothèse (un ) est une suite bornée alors il existe M > 0, tel que
|un | ≤ M, ∀n ∈ N.
Exemple 4
sin(n4 − 2n2 + n − 5)
Calculons lim .
n→+∞ 3n
On sait que | sin(x)| ≤ 1, ∀x ∈ R alors | sin(n4 − 2n2 + n − 5)| ≤ 1 ∀n ∈ N.
1
Comme lim n = 0, le théorème précédent nous permet de conclure que
n→+∞ 3
sin(n4 − 2n2 + n − 5)
lim = 0.
n→+∞ 3n
Théorème 2
lim un = l et lim un = l 0 .
n→+∞ n→+∞
l−l 0
Démonstration. On suppose le contraire c-à-d l > l 0 . Alors pour ε = 2 , il va exister deux entiers
naturels N1 et N2 tels que
On aura alors
l − l0 l + l0 l − l0
un > l − = = l0 + > vn .
2 2 2
Ce qui donne vn > un . Contradiction.
Théorème 3
Le théorème d’encadrement
Si (un )n , (vn )n et (wn )n sont trois suites telles que :
(un )n et (vn )n converge vers la même limite l et il existe N0 tel que
un ≤ wn ≤ vn , ∀n ≥ N0 ,
alors lim wn = l.
n→+∞
Démonstration. Comme (un )n et (vn )n converge vers l, alors ∀ε > 0∃N1 , N2 tels que
l − ε < un ≤ wn ≤ vn < l + ε, ∀n ≥ N ∗ .
1. Si (un )n est croissante, alors (un )n converge si et seulement si elle est majorée.
2. Si (un )n est décroissante, alors (un )n converge si et seulement si elle est minorée.
3. Si (un )n est croissante non majorée (resp. décroissante non minorée), alors
Démonstration. 1. D’après la Proposition 2.2 si (un )n converge alors elle est bornée.
Réciproquement, on suppose que (un )n est majorée cela signifie que {un , n ≥ 0} est une partie
majorée dans R. On note M ∗ = sup {un , n ≥ n0 }.
Comme la suite (un )n est croissante alors un ≥ un0 ; ∀n ≥ n0 .
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 11
Ce qui donne
ε + M ∗ ≥ M ∗ ≥ un ≥ un0 > M ∗ − ε; ∀n ≥ n0 .
∀A ∈ R, ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , un > A.
Exemple 5
Les termes de la suite de terme général un = (−1)n , n ≥ 1 sont 1, −1, 1, −1, ....
Alors 1, 1, 1, ... est une sous suite de ((−1)n )n obtenue en gardant seulement les termes unk
avec nk = 2k. C’est à dire, certains termes de la suite sont pris dans l’ordre.
Exemple 6
Après ces deux exemples introductifs, on peut donner la définition d’une sous suite dans le cas
général
Définition 8
Soit (un ) une suite réelle et soit ϕ : N → N une application strictement croissante; on appelle
sous suite de (un ) une suite obtenue en composant (un ) avec ϕ, elle est notée uϕ(n) .
Lemme 1
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 12
ϕ(n) ≥ n, ∀n ∈ N.
Théorème 5
Remarque 5
La réciproque de ce théorème est fausse. C’est à dire la convergence d’une sous suite d’une
suite (un )n n’entraı̂ne pas la convergence de (un )n . Pour pour pour s’en convaincre considérons
la suite (−1)2n extraite de la suite ((−1)n ). Bien que cette sous suite converge, la suite
Proposition 6
Si les sous suites (u2n ) et (u2n+1 ) d’une suite (un )n convergent vers la même limite alors la
suite (un )n est convergente.
4 Suites adjacentes
Définition 9
1. (un ) croissante
2. (vn ) décroissante
Exemple 7
2 2
vn+1 − vn = un+1 + − un +
n+2 n+1
1 2 2
= 2
+ −
(n + 1) n+2 n+1
n + 2 + 2(n + 1)2 − 2(n + 1)(n + 2)
=
(n + 1)2 (n + 2)
−n
= < 0.
(n + 1)2 (n + 2)
−2
3. Pour tout n ≥ 1, on a un − vn = n+1 . Donc lim (un − vn ) = 0.
n→+∞
Proposition 7
Si (un ) et (vn ) sont adjacentes, alors elles convergent vers la même limite.
Démonstration. Commençons par montrer que si (un ) et (vn ) sont adjacentes alors il existe un entier
N tel que
∀n ≥ N, un ≤ vn .
On suppose le contraire, c’est à dire pour tout entier N, il existe deux entiers p, q > N tels que
u p > vq .
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 14
u0 ≤ un ≤ vn ≤ v0 .
Donc (un ) est croissante et majorée par v0 donc elle converge vers une limite l et (vn ) est décroissante
minorée par u0 donc elle converge vers l 0 .
Pour achever la démonstration, il nous reste à montrer que l = l 0 .
D’après la condition (3) de la définition des suites adjacente et la convergence des suites (un ) et
(vn ), on peut écrire
0 = lim (un − vn ) = lim un − lim vn = l − l 0 .
n→+∞ n→+∞ n→+∞
Par conséquent, l = l0
Soit une fonction f définie sur I ⊂ R à valeurs dans I. On appelle suite récurrente une suite (un )
définie par son premier terme et une relation donnée en fonction de f permettant de calculer
les autres termes. Plus précisément
u0 = a,
un+1 = f (un ) , ∀n ∈ N
a un réel donné
Exemple 8
Suites arithmétiques
Une suite arithmétique est donnée par son premier terme u0 et sa raison r :
u0 donné,
un+1 = un + r ∀n ∈ N
avec a un réel donné.
On a alors par récurrence :
n
u0 + un
un = u0 + nr, et ∑ uk = (n + 1) .
k=0 2
Suites géométriques
Mme TALBI née BOULAHIA Fatiha Analyse I 15
Une suite géométrique est donnée par son premier terme u0 et sa raison q :
∀n ∈ N, un+1 = qun .
Proposition 8
6 Théorème de Bolzano-Weierstrass
Une suite convergente est bornée, la réciproque est fausse. Le théorème de Bolzano-Weirstrass nous
donne au moins la possibilité d’extraire une sous suite convergente.
Théorème 6
Théorème de Bolzano-Weirstrass De toute suite réelle bornée (un )n∈N on peut extraire une
sous-suite convergente.
Lemme 2
Démonstration. La suite ([an , bn ])n∈N est décroissante pour l’inclusion, c’est à dire on a :
Les hypothèses du Théorème signifient que les suites (an )n∈N et (bn )n∈N sont adjacentes. Notons l
leur limite commune. On a: ∀n ∈ N an ≤ l ≤ bn . Ainsi l appartient à chacun des intervalle [an , bn ],
et donc l ∈ ∩ [an ; bn ].
n∈N
Par conséquent ∩ [an ; bn ] 6= 0.
/ Il nous reste à montrer que l est le seul élément de ∩ [an ; bn ].
n∈N n∈N
Soit x ∈ ∩ [an ; bn ], alors ∀n ∈ Nan ≤ x ≤ bn. Par passage à la limite on aura a ≤ x ≤ b. Donc
n∈N
x = l.
Finalement, ∩ [an ; bn ] = {l}.
n∈N
7 Suites de Cauchy
Le concept de suite de Cauchy correspond à la propriété que la distance entre deux termes de la
suite devient arbitrairement petite (et non de plus en plus petite) quand ces termes sont de rang
assez grand.
Définition 11
Exemple 9
trigonométrique
a + b a − b
cos a − cos b = −2 sin sin ,
2 2
on trouve
1 1
|w p − wq | = | cos( ) − cos( )|
p q
1 + 1 1 − 1
p q p q
≤ − 2 sin sin
2 2
1 − 1
p q
≤ 2 sin
2
1 1 1 1
|w p − wq | ≤ − ≤ < .
p q p q
1
lim = 0, alors
q→∞ q
1
∀ε > 0, ∃n0 ∈ N tel que q ≥ n0 ⇒ < ε.
q
Par conséquent, il existe n0 ∈ N, p > q > n0 ⇒ |w p − wq | < ε.
Proposition 9
Démonstration. On suppose que (un ) est de Cauchy. pour ε = 1, il va exister n0 ∈ N tel que
|um − un0 | < 1 pour tout m ≥ n0 . Par l’inégalité triangulaire on obtient
|un | ≤ |un0 | + 1, ∀m ≥ n0 .
Par conséquent, (un ) est bornée par M = max{|u1 |, |u2 |, ..., |un0 −1 |, un0 | + 1}.
Proposition 10
Théorème 7
Soit (un ) une suite de Cauchy. Alors d’après la Proposition 7 elle est bornée. Donc par le
Théorème de Bolzano-Weierstrass la suite (un ) admet une sous suite convergente. Notons cette
sous suite par (un k ) et lim un k = `.
k→∞
Soit ε > 0.
lim un k = `, alors il existe n0 ∈ N, tel que
k→∞
ε
k ≥ n0 ⇒ |un k − `| < .
2
(un ) est de Cauchy, donc il existe N ∈ N tel que ∀m, n ∈ N
ε
m, n ≥ N ⇒ |um − un | < .
2
Fixons k ≥ n0 tel que nk ≥ N, alors
ε ε
|un − `| < |un − un k | + |un k − `| < + = ε, ∀n ≥ N
2 2
Cela prouve que limn→∞ un = `.
Critère de Cauchy : Une suite de réels est convergente dans R si, et seulement si, c’est une
suite de Cauchy. On dira que R est complet.
Le très grand intérêt de ce critère provient du fait qu’il caractérise dans R les suites convergentes,
sans calculer la limite.