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Khôlle no 3
Semaine du 27 septembre au 1er octobre 2021
Intégrales généralisées
1. Intégrale généralisée sur un intervalle de la forme [a, b[, avec b ∈ R ou b = +∞
(a) Généralités. Pour f continue par morceaux de [a, b[ dans K, définition de la convergence de l’intégrale.
Linéarité de l’intégrale sur [a, b[, positivité, croissance.
Z b
(b) Intégrabilité sur un intervalle de la forme [a, b[ Une fonction f est dite intégrable sur [a, b[ si |f |
Z b a
converge. On utilise indifféremment les expressions « f est intégrable sur [a, b[ » et « l’intégrale f converge
Z b a
absolument ». Si f est intégrable sur [a, b[, alors f converge. La réciproque est fausse. L’étude des
a
intégrales semi-convergentes n’est pas un objectif du programme.
(c) Intégration des fonctions positives sur un intervalle de la forme [a, b[
Z b Z x
Si f est positive sur [a, b[, l’intégrale f converge si et seulement si x 7−→ f est majorée. Pour α dans
a a
R, étude de l’intégrabilité de x 7−→ x1α sur [1, +∞[, de l’intégrabilité de x 7−→ 1
(b−x)α sur [a, b[ avec b réel.
Pour f et g deux fonctions réelles positives continues par morceaux sur [a, b[ :
• si 0 6 f 6 g, l’intégrabilité de g sur [a, b[ implique celle de f ;
• si f (x) = O (g(x)), l’intégrabilité de g sur [a, b[ implique celle de f ;
x→b
• si f (x) ∼ g(x), l’intégrabilité de g sur [a, b[ équivaut à celle de f .
x→b
Règle de Riemann.
2. Intégration sur un intervalle quelconque
Adaptation des paragraphes précédents aux fonctions définies sur ]a, b], puis aux fonctions définies sur un inter-
2
valle ouvert ]a, b[ de R, (a, b) ∈ R .
1
Pour α dans R, étude de l’intégrabilité de x 7−→ (x−a) α sur ]a, b].
Z
Si I est un intervalle de R, linéarité et positivité de l’application f 7−→ f sur l’espace des fonctions de I dans
I
K dont l’intégrale converge.
Espace des fonctions intégrables de I dans C. Z
Si f est continue et intégrable sur I, à valeurs dans R+ et si f = 0, alors f est identiquement nulle.
I
Changement de variable : étant données une fonction f continue sur ]a, b[ et une fonction ϕ : ]α, β[ −→ ]a, b[
Z b Z β
f ϕ(u) ϕ0 (u) du sont de même
1
bijective, strictement croissante et de classe C , les intégrales f (t) dt et
a α
nature et égales en cas de convergence. Adaptation au cas où ϕ est strictement décroissante.
Z b Z b
Intégration par parties sur un intervalle quelconque : f (t)g 0 (t) dt = [f g]ba − f 0 (t)g(t) dt. L’existence des
a a
limites du produit f g aux bornes de l’intervalle assure que les intégrales de f g 0 et f 0 g sont de même nature.
b
Notation [f g]a .
Questions de cours
1. L’intégrabilité d’une fonction sur [a, +∞[ entraîne la convergence de son intégrale.
2. Convergence de l’intégrale d’une fonction positive sur [a, +∞[ : idée directrice et déclinaison à l’aide des relations
de comparaison.
3. Définition de la convergence d’une intégrale sur un intervalle ouvert, de l’intégrale en cas de convergence.
Z +∞
sin t
4. L’intégrale dt converge sans converger absolument. Ce n’est pas un résultat du programme mais les
0 t
idées sont importantes.
Exercice 19 (partiel)
Z 1
n
1. Prouver que, pour tout entier naturel n, fn : t 7−→ t ln t est intégrable sur ]0, 1] et calculer In = tn ln tdt.
0
2. Prouver que f : t 7−→ et ln t est intégrable sur ]0, 1].
Exercice 25 (partiel)
1
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, la fonction t 7−→ est intégrable sur [0, +∞[.
1 + t2 + tn e−t
Exercice 28
e−x
1. La fonction x 7−→ √ est-elle intégrable sur ]2, +∞[ ?
x2 − 4
ln x
2. Soit a un réel strictement positif. La fonction x 7−→ √ est-elle intégrable sur ]0, +∞[ ?
1 + x2a
Exercice 29 (adapté)
On pose : ∀ x ∈]0, +∞[ et ∀ t ∈ ]0, +∞[, f (x, t) = e−t tx−1 .
1. Démontrer que, pour tout x ∈ ]0, +∞[, la fonction t 7−→ f (x, t) est intégrable sur ]0, +∞[.
Z +∞
On pose alors, ∀ x ∈]0, +∞[, Γ(x) = e−t tx−1 dt.
0
2. Pour tout x ∈]0, +∞[, exprimer Γ(x + 1) en fonction de Γ(x). En déduire Γ(n) pour tout entier n > 1.
Exercice 46
X p
On considère la série : cos π n2 + n + 1 .
n>1
√
π π 1
1. Prouver que, au voisinage de +∞, π n2 + n + 1 = nπ + +α +O où α est un réel que l’on déterminera.
2 n n2
X p
2. En déduire que cos π n2 + n + 1 converge.
n>1
X p
3. cos π n2 + n + 1 converge-t-elle absolument ?
n>1