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Pratique Neurologique – FMC 2013;4:115–118

Troubles du sommeil en neurologie

Le syndrome des jambes


sans repos : actualités
Restless legs syndrome: News

Unité des troubles de la veille et du sommeil, neurophysiologie clinique, hôpital C. Monaca Charley
Roger-Salengro, CHRU de Lille, rue Émile-Laine, 59037 Lille, France

RÉSUMÉ
Mots clés
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est une pathologie neurologique fréquente dont la
prévalence est estimée à 8,5 %. Le diagnostic est clinique et repose sur la mise en évidence de Syndrome des jambes
quatre critères. La physiopathologie du SJSR est complexe : prédisposition génétique, déficit en sans repos
fer et probable dysfonction dopaminergique. Le traitement par agonistes dopaminergiques Agonistes
permet d'améliorer la symptomatologie. dopaminergiques
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Syndrome
d'augmentation
Fer

SUMMARY Keywords
Restless legs syndrome (RLS) is a common disease with a prevalence about 8.5%. The Restless legs syndrome
diagnosis is based on the presence of four criteria. Physiopathology is complex: genetic Dopaminergic agonist
predisposition, iron implication, probable dopaminergic dysfunction. Dopaminergic agonists Augmentation syndrome
improve RLS. Iron
© 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

(Manconi et al., 2012). Dans la plupart des

L
e syndrome des jambes sans repos
(SJSR ou maladie d'Ekbom) est une études, deux fois plus de femmes que d'hom-
pathologie neurologique fréquente. Il mes sont atteintes du SJSR. Concernant
peut être idiopathique mais aussi secondaire, l'âge, la prévalence augmente avec l'âge.
notamment à certaines pathologies chroni- Cependant, il est important de noter que le
ques neurologiques telles les neuropathies, SJSR peut également exister chez l'enfant.
la sclérose en plaques ou la maladie de Par- L'âge moyen de début des symptômes pour
kinson. Il est important d'en faire le diagnostic le SJSR idiopathique est estimé entre 33,7 et
pour proposer au patient un traitement adapté 35,4 ans.
si le syndrome est sévère. La prise en charge
du SJSR apparaît d'autant plus importante
que certaines données très récentes laissent CLINIQUE
supposer que le SJSR pourrait être un facteur
de risque cardiovasculaire. Le diagnostic de SJSR repose sur l'interroga-
toire du patient. Quatre principaux critères
diagnostiques (Allen et al., 2003) définissent
le SJSR.
ÉPIDÉMIOLOGIE DU SYNDROME
DES JAMBES SANS REPOS Critère 1
Selon une revue récente de la littérature, la La nécessité de bouger les membres (le plus
prévalence du SJSR en population générale souvent les membres inférieurs), associée
adulte est estimée entre 5 et 8,8 % (Ohayon à des dysesthésies ou des paresthésies.
et al., 2012). Cependant, la sévérité est Ces troubles sensitifs sont souvent difficile-
variable et celle ci est dans plus de la moitié ment décrits par le patient. Ils sont à type
des cas légère à modérée. En France, la pré- de crampes, de fourmillements, de brûlures. Adresses e-mail :
valence est de 8,5 % (Tison et al., 2005). Il Ils entraînent une sensation d'inconfort. Ils christelle.monaca@chru-lille.
existe une nette prédominance féminine sont le plus souvent bilatéraux mais fr, c-monaca@chru-lille.fr

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http://dx.doi.org/10.1016/j.praneu.2013.01.016 115
Troubles du sommeil en neurologie C. Monaca Charley

asymétriques. La symptomatologie sensitive peut également difficultés à décrire la symptomatologie sensitive), s'il existe
toucher les membres supérieurs. une insomnie sévère et/ou une efficacité du traitement dopa-
minergique à dose suffisante et enfin, s'il est retrouvé des
Critères 2 et 3 arguments en faveur d'une pathologie respiratoire associée
(Hornyak et al., 2002). La polysomnographie permet de mettre
La survenue ou l'aggravation des troubles sensitifs au repos et en évidence des mouvements incessants des membres infé-
leur amélioration par le mouvement, et en particulier la mar- rieurs à l'éveil, lors du coucher et parfois lors des éveils
che. Les patients et surtout l'entourage peuvent décrire des nocturnes. Le SJSR entraîne donc un allongement de la
mouvements involontaires incessants lorsque le sujet est au latence d'endormissement et des éveils nocturnes prolongés.
repos. Ces mouvements répétitifs (ou motor restlessness) La polysomnographie permet de rechercher des troubles res-
permettent de diminuer la sensation d'inconfort engendrée piratoires nocturnes mais aussi des mouvements périodiques
par ces troubles sensitifs. du sommeil, qui sont fréquemment associés au SJSR.
Critère 4
L'aggravation des troubles dans la soirée ou la nuit. Les trou-
TRAITEMENT DU SYNDROME DES JAMBES
bles sensitifs ne surviennent parfois que lors du coucher et
gênent alors l'endormissement. Parfois, ils ne surviennent qu'à SANS REPOS
l'occasion des éveils nocturnes et gênent alors le réendormis- Il faut envisager de traiter le SJSR chez tout patient ayant une
sement. Cependant, ces troubles sensitifs peuvent parfois être forme sévère à très sévère avec un retentissement dans la vie
présents dans la journée et notamment lors de voyages en quotidienne ou sur le sommeil. Attention, il est important de ne
train ou en avion, lors de réunions ou de repas prolongés. Ces pas traiter systématiquement tout patient ayant un SJSR,
quatre critères doivent être retrouvés pour que l'on puisse notamment si ce dernier ne survient que très ponctuellement.
affirmer le diagnostic de SJSR.
Traitement étiologique
Si le SJSR est secondaire, lorsque la cause peut être traitée, il
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
est nécessaire de traiter cette dernière avant d'envisager un
Le bilan étiologique est fonction du cadre nosologique sus- traitement spécifique du syndrome.
pecté. Si on s'oriente vers un SJSR idiopathique, le bilan
étiologique est succinct. En revanche, si on suspecte un SJSR Traitement symptomatique du syndrome des
secondaire, le bilan étiologique doit alors être plus complet. jambes sans repos
Des recommandations ont été récemment publiées concer-
Syndrome des jambes sans repos idiopathique nant la prise en charge thérapeutique du SJSR (Garcia-Bor-
Il s'agit d'un diagnostic d'élimination. Cependant, il est forte- reguero et al., 2012). Le niveau A est donné pour les
ment suspecté lorsqu'il existe des antécédents familiaux de traitements suivants : la rotigotine, le ropinirole, le pramipe-
SJSR. L'examen clinique, notamment neurologique est alors xole, la gabapentine et la prégabaline pour une utilisation
strictement normal. La réalisation d'un examen électromyo- à court terme.
graphique et/ou polysomnographique n'est pas nécessaire. En France, trois traitements de la famille des agonistes dopa-
Un bilan biologique est à réaliser, comportant un bilan ferrique, minergiques ont l'AMM dans l'indication du SJSR : le ropinirole
une glycémie à jeun et éventuellement un bilan rénal. (Adartrel®), le pramipexole (Sifrol®) et la rotigotine (Neupro®).
Le ropinirole était remboursé jusqu'au 1er mars 2012 sous
Syndrome des jambes sans repos secondaire réserve :
 que le SJSR est considéré comme très sévère selon
Ce diagnostic est à envisager lorsqu'il n'existe aucun anté- l'échelle de sévérité et ;
cédent familial. L'anamnèse, la recherche d'antécédents per-  que l'initiation du traitement soit réalisée par un neurologue
sonnels et l'examen clinique permettent d'orienter le ou un médecin exerçant dans un centre de sommeil.
diagnostic. Le bilan biologique permet d'éliminer une carence À ce jour, plus aucun traitement n'est remboursé dans l'indica-
martiale (dosage du fer sérique et de la ferritinémie), une tion « syndrome des jambes sans repos ».
insuffisance rénale, un diabète. Il ne faut pas hésiter à recher- La différence principale entre ces différents agonistes dopa-
cher une neuropathie sous-jacente par un examen électro- minergiques est leur demi-vie d'élimination (six heures pour le
myographique. Si l'examen neurologique est anormal et fait ropinirole ; huit à 12 heures pour le pramipexole, libération
suspecter une pathologie neurologique centrale, une imagerie prolongée pour la rotigotine). Le choix entre les deux traite-
encéphalique et/ou médullaire peut alors être nécessaire. ments sera fonction de la durée pendant laquelle le patient, le
soir et/ou dans la nuit, se plaindra de symptômes de SJSR.
L'instauration de tout traitement dopaminergique doit se faire
INDICATION DE LA POLYSOMNOGRAPHIE progressivement fin d'optimiser la tolérance. La prise doit être
de préférence unique et la posologie doit rester la plus faible
L'enregistrement polysomnographique n'est pas nécessaire possible afin de minimiser le risque de syndrome d'augmenta-
au diagnostic de SJSR. Un consensus allemand propose tion. Pour le ropinirole, la posologie initiale est de 0,25 mg/j
cependant la réalisation d'une polysomnographie en cas de pendant deux jours, puis 0,5 mg/j pendant cinq jours. L'aug-
somnolence diurne excessive, si le SJSR est atypique dans sa mentation se fait ensuite par paliers de 0,5 mg toutes les
description clinique (ou si le patient présente d'importantes semaines jusqu'à un maximum de 2 à 3 mg/j. Pour le

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Troubles du sommeil en neurologie

pramipexole, l'augmentation de posologie se fait par paliers de  des dérivés codéinés ;


0,09 mg toutes les semaines jusqu'à un maximum de 0,36 mg/  des dérivés morphiniques chez les patients très sévères ou
j. Le traitement est à prendre dans la soirée. Il est en général présentant un syndrome d'augmentation du SJSR.
conseillé de prendre le traitement au minimum une heure
avant l'heure d'apparition des symptômes. Pour la rotigotine,
il est recommandé de débuter le traitement à la posologie
d'1 mg/j (forme non disponible en France), la posologie QUELQUES MOTS DE PHYSIOPATHOLOGIE
moyenne efficace étant de 2 mg/j. La physiopathologie du SJSR reste mal connue. Trois aspects
sont incontournables : l'aspect génétique, l'implication du fer
Effets secondaires des agonistes et enfin, la participation du système dopaminergique.
dopaminergiques dans le syndrome des jambes
sans repos La génétique
Les plus fréquents sont les troubles digestifs : nausées, vomis- Une participation génétique existe notamment pour la forme
sements. Les troubles du contrôle des impulsions peuvent idiopathique. Plusieurs loci de susceptibilité ont été mis en
également survenir chez les patients traités pour SJSR. Quel- évidence depuis plusieurs années. L'étude en genome-wide a
ques études ont analysé la prévalence de ces troubles chez permis de montrer l'implication de quatre loci : le MEIS1 (loca-
des patients traités par agonistes. Dans l'étude de Cornelius lisé sur le chromosome 2p et jouant un possible rôle dans le
et al. (2010), 9 % des patients SJSR traités (comparativement développement proximo-distal des membres au stade
à 0,7 % des non traités) remplissaient les critères de troubles embryonnaire), le BTBD9 (chromosome 6p, rôle non connu
du contrôle des impulsions avec par ordre de fréquence la chez l'homme et retrouvé uniquement chez les patients ayant
prise alimentaire compulsive, puis les achats compulsifs et à la fois un SJSR et des mouvements périodiques du som-
enfin, le jeu pathologique. meil), le MAP2K5/SKOR1 ou LBXXOR1 (chromosome 15q ;
Un effet secondaire spécifique du SJSR est le syndrome rôle dans la neuroprotection dopaminergique pour MAP2K5 et
d'augmentation (Garcia-Borreguero et Williams, 2010). Le dans le développement des voies somesthésiques pour LBX1)
syndrome d'augmentation consiste en la réapparition ou (Winkelmann et al., 2007) et le PTPRD (Schormair et al.,
l'aggravation des symptômes sous traitements dopaminergi- 2008).
ques. Les symptômes sont alors plus étendus (apparition du
SJSR aux membres supérieurs par exemple) ou apparaissent Rôle du fer
plus précocement dans la journée. Ces troubles surviennent
chez des patients traités par agonistes dopaminergiques lors Le fer dans la littérature récente garde une place importante
de l'augmentation de la posologie. Ils régressent voire dispa- dans la physiopathologie du SJSR. Le fer joue un rôle impor-
raissent si la posologie diminue. C'est pour éviter cet effet tant dans le développement du SNC et participe également
secondaire qu'il est important de ne pas augmenter les doses à la synthèse de dopamine en tant que cofacteur de la tyrosine
d'agonistes dopaminergiques au-delà d'une certaine limite hydroxylase. Les études autopsiques (Connor et al., 2003), les
(3 à 4 mg/j pour le ropinirole et 0,54 mg/j pour le pramipexole). études en IRM (Earley et al., 2006), en échographie (Godau
et al., 2008) et les analyses du liquide céphalorachidien (Ear-
ley et al., 2005) vont toutes dans le sens d'une diminution des
Quelques précautions indispensables lors de taux de fer en intracérébral.
l'instauration du traitement
Les précautions à prendre lors de l'instauration du traitement Rôle de la dopamine
sont les suivantes : Le rôle de la dopamine a été très rapidement évoqué devant
 expliquer au patient sa pathologie, ce qui lui permettra de l'amélioration des symptômes du SJSR chez les patients
comprendre le pourquoi d'un traitement dopaminergique ; traités initialement par lévodopa (Paulus et al., 2007).
 discuter avec le patient pour déterminer l'heure idéale de la Chez le rat et la souris, des lésions du noyau dopaminergique
prise de traitement (au minimum une heure avant l'appari- A11 de l'hypothalamus (avec ou sans privation en fer d'origine
tion des symptômes et non une heure avant le coucher) ; alimentaire) ont pour conséquence d'induire une hyperactivité
 expliquer le risque d'effets secondaires digestifs ; locomotrice et une diminution de la densité des récepteurs
 expliquer le risque de syndrome d'augmentation pour éviter D2 et D3 et de la liaison de la dopamine au niveau de la moelle
que le patient n'augmente seul la posologie de son épinière. Cependant, aucune mort neuronale massive n'a pu
traitement ; être décelée post-mortem chez les patients atteints de cette
 rechercher des facteurs de risque de troubles du contrôle maladie, suggérant que le noyau A11 n'est pas seul impliqué
des impulsions. dans l'étiologie de la maladie. Dans ce modèle, le traitement
Si un traitement par agonistes dopaminergiques n'est pas par des agonistes dopaminergiques est capable d'abolir ces
possible (car contre-indiqué, non toléré ou inefficace), d'autres effets.
traitements sont possibles mais n'ont pas l'AMM. Il s'agit :
 des benzodiazépines (par exemple, le clonazépam qui
Le syndrome des jambes sans repos : un facteur
est efficace mais qui souvent nécessite des augmentations
de doses progressives du fait d'un échappement de risque cardiovasculaire ? ?
thérapeutique) ; Des données récentes laissent suggérer que le SJSR serait un
 de certains antiépileptiques (notamment la gabapentine, qui facteur de risque cardiovasculaire. Dix études sur 17 retro-
peut avoir un intérêt chez les patients ayant à la fois un uvent une association positive entre SJSR et HTA avec des
SJSR et une neuropathie diabétique) ; odds ratios entre 1,2 et 2,5, et ce après ajustement avec des

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Troubles du sommeil en neurologie C. Monaca Charley

facteurs confondants tels l'âge, l'indice de masse corporelle, le Garcia-Borreguero D, Williams AM. Dopaminergic augmentation of
sexe (pour revue, Innes et al., 2012). Une dernière étude restless legs syndrome. Sleep Med Rev 2010;14:339–46.
récente montre une forte association entre la présence d'un Garcia-Borreguero D, Ferini-Strambi L, Kohnen R, O'Keeffe S, Trenk-
SJSR et d'une HTA dans une population de 65 544 femmes walder C, et al. European guidelines on management of restless
âgées de 41 à 58 ans. Les auteurs trouvent un odds ratio de legs syndrome: report of a joint task force by the European Federa-
1,2 (1,1–1,3) entre HTA et SJSR. De plus, cet odds ratio tion of Neurological Societies, the European Neurological Society
augmente nettement avec la sévérité du SJSR (Batool-Anwar and the European Sleep Research Society. Eur J Neurol 2012;
et al., 2011). 19:1385–96.
Godau J, Klose U, Di Santo A, Schweitzer K, Berg D. Multiregional
Déclaration d'intérêts brain iron deficiency in restless legs syndrome. Mov Disord
L'auteur déclare avoir participé en tant qu'expert et intervention orale 2008;23:1184–7.
pour les laboratoires UCB. Hornyak M, Kotterba S, Trendwalder C. Motor System and Sleep
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