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Exercice 1
On considère une incertitude multiplicative directe en entrée représentée dans la figure
suivante
∆(𝑠)
Où
𝐺(𝑠) est la matrice de transfert du modèle nominal.
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑚1 (𝑠) et 𝑊𝑚2 (𝑠) sont des matrices de transfert stables.
On suppose de plus que le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal.
Exercice 2
On considère une incertitude additive représentée dans la figure suivante
∆(𝑠)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐾(𝑠) 𝐺(𝑠)
+ +
−
1
Où
𝐺(𝑠) est la matrice de transfert du modèle nominal.
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑎1 (𝑠) et 𝑊𝑎2 (𝑠) sont des matrices de transfert stables.
On suppose de plus que le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal.
Exercice 3
On considère une incertitude multiplicative inverse en sortie représentée dans la figure
suivante
∆(𝑠)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐾(𝑠) 𝐺(𝑠)
+ +
−
Où
𝐺(𝑠) est la matrice de transfert du modèle nominal.
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑚1 (𝑠) et 𝑊𝑚2 (𝑠) sont des matrices de transfert stables.
On suppose de plus que le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal.
2
Exercice 4
On veut asservir en position un moteur à courant continu à excitation indépendante
représenté dans la figure suivante
Exercice 5
On considère le schéma fonctionnel représenté dans la figure suivante
3
Le modèle nominal d’un système est donné par
𝑏
𝐺(𝑠) =
𝑠 2 − 𝑎2
On suppose que le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal.
La commande appliquée est issue d’un actionneur rapide dont la dynamique, que l’on suppose
être du premier ordre, a été volontairement négligée. La fonction de transfert du modèle
incertain s’écrit alors
𝑏
𝐺∆ (𝑠) = 2 2
(𝑠 − 𝑎 )(1 + 𝜏𝑠)
Exercice 6
On veut étudier le mouvement de rotation d’un satellite autour de son centre de gravité. On
considère le référentiel d’origine le centre de la terre et d’axes 𝑋, 𝑌 et 𝑍.
4
D’où on peut découpler le mouvement autour de l’axe 𝑧 et des axes 𝑥 et 𝑦. Les équations
d’Euler linéarisées et découplées s’écrivent
𝐼1 𝜔̇ 1 (𝑡) − (𝐼1 − 𝐼3 )Ω𝜔2 (𝑡) = 𝑀1 (𝑡)
𝐼1 𝜔̇ 2 (𝑡) + (𝐼1 − 𝐼3 )Ω𝜔1 (𝑡) = 𝑀2 (𝑡)
On pose
𝐼3 𝑀1 (𝑡) 𝑀2 (𝑡)
𝑎 = (1 − ) Ω, 𝑢1 (𝑡) = , 𝑢2 (𝑡) =
𝐼1 𝐼1 𝐼1
𝑦1 (𝑡) = 𝜔1 (𝑡) + 𝑎𝜔2 (𝑡) 𝑒𝑡 𝑦2 (𝑡) = −𝑎𝜔1 (𝑡) + 𝜔2 (𝑡)
Soient [𝜔1 (𝑡) 𝜔2 (𝑡)]𝑇 le vecteur d’état, [𝑢1 (𝑡) 𝑢2 (𝑡)]𝑇 le vecteur des signaux de
commande et [𝑦1 (𝑡) 𝑦2 (𝑡)]𝑇 le vecteur des signaux de sortie.
1 0
Où 𝐾(𝑠) = [ ]. Soient 𝑤𝑃 (𝑡) = [𝑟(𝑡) 𝛿𝑢(𝑡) 𝑏(𝑡)]𝑇 les signaux externes dont il
0 1
faut minimiser les effets et 𝑧𝑃 (𝑡) = 𝑟(𝑡) − 𝑦(𝑡) le signal choisi pour caractériser le bon
fonctionnement de l’asservissement.
a. Représenter le schéma standard et déterminer la matrice d’interconnexion 𝑃(𝑠).
b. En déduire la condition de stabilité robuste.
5. On suppose que
𝛿 0
∆(𝑠) = [ 1 ] 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛿1 𝑒𝑡 𝛿2 ∈ ℝ
0 𝛿2
a. Déterminer la condition de stabilité robuste en utilisant le critère de Routh-Hurwitz.
b. Conclure
5
Robustesse
Exercice 1
On considère une incertitude multiplicative directe en entrée
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑣(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐾(𝑠) 𝐺(𝑠)
+ +
−
Remarque
La matrice de transfert du modèle incertain s’écrit sous la forme suivante
𝐺∆ (𝑠) = 𝐺(𝑠)(𝐼𝑚 + 𝑊𝑚2 (𝑠)∆(𝑠)𝑊𝑚1 (𝑠))
∆(𝑠)
𝑧(𝑡) 𝑤(𝑡)
𝑀(𝑠)
6
On en déduit
−1
𝑦(𝑡) = (𝐼𝑝 + 𝐺(𝑠)𝐾(𝑠)) 𝐺(𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)𝑤(𝑡)
Donc
−1
𝑧(𝑡) = −𝑊𝑚1 (𝑠)𝐾(𝑠) (𝐼𝑝 + 𝐺(𝑠)𝐾(𝑠)) 𝐺(𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)𝑤(𝑡)
En utilisant la propriété suivante
−1 −1
𝐾(𝑠) (𝐼𝑝 + 𝐺(𝑠)𝐾(𝑠)) = (𝐼𝑚 + 𝐾(𝑠)𝐺(𝑠)) 𝐾(𝑠)
On obtient
−1
𝑧(𝑡) = −𝑊𝑚1 (𝑠)(𝐼𝑚 + 𝐾(𝑠)𝐺(𝑠)) 𝐾(𝑠)𝐺(𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)𝑤(𝑡)
Le signal 𝑧(𝑡) s’écrit
𝑧(𝑡) = −𝑊𝑚1 (𝑠)𝑇𝑒 (𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)𝑤(𝑡)
Où 𝑇𝑒 (𝑠) est la matrice de sensibilité complémentaire en entrée. Donc
𝑀(𝑠) = −𝑊𝑚1 (𝑠)𝑇𝑒 (𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)
On suppose que
le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal
∆(𝑠)est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑚1 (𝑠) et 𝑊𝑚2 (𝑠) sont des matrices de transfert stables
Exercice 2
On considère une incertitude additive
Remarque
La matrice de transfert du modèle incertain s’écrit sous la forme suivante
𝐺∆ (𝑠) = 𝐺(𝑠) + 𝑊𝑎2 (𝑠)∆(𝑠)𝑊𝑎1 (𝑠)
7
On veut mettre ce schéma fonctionnel sous la forme suivante
∆(𝑠)
𝑧(𝑡) 𝑤(𝑡)
𝑀(𝑠)
On suppose que
le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑚1 (𝑠) et 𝑊𝑚2 (𝑠) sont des matrices de transfert stable.
8
Exercice 3
On considère une incertitude multiplicative inverse en sortie
𝑤(𝑡) 𝑧(𝑡)
∆(𝑠)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐾(𝑠) 𝐺(𝑠)
+ +
−
Remarque
La matrice de transfert du modèle incertain s’écrit sous la forme suivante
−1
𝐺∆ (𝑠) = (𝐼𝑝 − 𝑊𝑚2 (𝑠)∆(𝑠)𝑊𝑚1 (𝑠)) 𝐺(𝑠)
∆(𝑠)
𝑤(𝑡) 𝑧(𝑡)
𝑃(𝑠)
𝑢(𝑡) 𝑒(𝑡)
𝐾(𝑠)
9
𝑤(𝑡) 𝑧(𝑡)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐺(𝑠)
+ +
−
On a
10
Donc
𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) = 𝑊𝑚1 (𝑠)𝑆𝑠 (𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)
Où 𝑆𝑠 (𝑠) est la matrice de sensibilité en sortie.
On suppose que
le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑚1 (𝑠) et 𝑊𝑚2 (𝑠) sont des matrices de transfert stables
Donc la condition de stabilité robuste s’écrit
‖𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾)‖∞ < 1
C’est-à-dire
‖𝑊𝑚1 (𝑠)𝑆𝑠 (𝑠)𝑊𝑚2 (𝑠)‖∞ < 1
Exercice 4
1. On considère le schéma standard suivant
𝑢(𝑡) 𝑒(𝑡)
𝐾(𝑠)
Où
𝑟(𝑡)
𝑤(𝑡) = [ ] sont les signaux d’entrée externes
𝐶𝑟 (𝑡)
𝑟(𝑡) − 𝜃(𝑡)
𝑧(𝑡) = [ ] sont les signaux choisis pour caractériser le bon
𝑢(𝑡)
fonctionnement de l’asservissement
2. La représentation d’état de la matrice d’interconnexion 𝑃(𝑠) s’écrit
11
D’où
0 1 0
𝑓 𝐾 0 0 0
0 − 1 0
𝑥̇ (𝑡) = 𝐽 𝐽 𝑥(𝑡) + [0 − ] 𝑤(𝑡) + [1] 𝑢(𝑡)
𝐾 𝑅 𝐽
0 − − ] 0 0 𝐿
[ 𝐿 𝐿
On en déduit
0 1 0
𝑓 𝐾 0 0 0
0 − 1 0
𝐴= 𝐽 𝐽 , 𝐵𝑤 = [0 − ] 𝑒𝑡 𝐵𝑢 = [1]
𝐾 𝑅 𝐽
0 − − 0 0 𝐿
[ 𝐿 𝐿]
Le signal choisi pour caractériser le bon fonctionnement de l’asservissement est
𝑧 (𝑡) 𝑟(𝑡) − 𝜃(𝑡)
𝑧(𝑡) = [ 1 ] = [ ]
𝑧2 (𝑡) 𝑢(𝑡)
D’où
−1 0 0 1 0 0 0
𝐶𝑧 = [ ] , 𝐷𝑧𝑤 = [ ] 𝑒𝑡 𝐷𝑧𝑢 = [ ]
0 0 0 0 0 0 1
Le signal d’écart
𝑒(𝑡) = 𝑟(𝑡) − 𝜃(𝑡)
Donc
𝐶𝑒 = [−1 0 0], 𝐷𝑒𝑤 = [1 0] 𝑒𝑡 𝐷𝑒𝑢 = 0
Exercice 5
La commande appliquée est issue d’un actionneur rapide dont la dynamique, que l’on suppose
être du premier ordre, a été volontairement négligée.
Modèle incertain
𝑧(𝑡) 𝑤(𝑡)
∆𝑚 (𝑠)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐾(𝑠) 𝐺(𝑠)
+ +
−
12
D’où
𝐺∆ (𝑠) − 𝐺(𝑠)
∆𝑚 (𝑠) =
𝐺(𝑠)
Donc
𝜏𝑠
∆𝑚 (𝑠) = −
1 + 𝜏𝑠
2. On veut déterminer une fonction de transfert stable 𝑊𝑚 (𝑠) qui majore l’incertitude
multiplicative directe ∆𝑚 (𝑠) pour toutes les valeurs de 𝜏 considérées
𝜏𝑗𝜔
∆𝑚 (𝑗𝜔) = −
1 + 𝜏𝑗𝜔
D’où
𝜏𝑗𝜔 𝜏𝜔
|∆𝑚 (𝑗𝜔)| = | |=
1 + 𝜏𝑗𝜔 √1 + 𝜏 2 𝜔 2
On pose 𝑥 = 𝜏𝜔. Soit
𝑥
𝑓(𝑥) =
√1 + 𝑥 2
La dérivée de 𝑓(𝑥) est égale à
2𝑥
1. √1 + 𝑥 2 − .𝑥
′ (𝑥) 2√1 + 𝑥 2 1 + 𝑥2 − 𝑥2
𝑓 = =
1 + 𝑥2 (1 + 𝑥 2 )√1 + 𝑥 2
On en déduit
1
𝑓 ′ (𝑥) = ≥0
(1 + 𝑥 2 )√1 + 𝑥 2
Donc 𝑓 est une fonction croissante. ∀𝑥 ≤ 𝑥𝑚𝑎𝑥 , on a
𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(𝑥𝑚𝑎𝑥 )
D’où
𝜏𝜔 𝜏𝑚𝑎𝑥 𝜔
≤
√1 + 𝜏 2 𝜔 2 √1 + 𝜏𝑚𝑎𝑥 2 𝜔 2
C’est-à-dire
𝜏𝑗𝜔 𝜏𝑚𝑎𝑥 𝑗𝜔
| |≤| |
1 + 𝜏𝑗𝜔 1 + 𝜏𝑚𝑎𝑥 𝑗𝜔
On en déduit
|∆𝑚 (𝑗𝜔)| ≤ |𝑊𝑚 (𝑗𝜔)|, ∀𝜔 ∈ ℝ
Avec
𝜏𝑚𝑎𝑥 𝑠
𝑊𝑚 (𝑠) =
1 + 𝜏𝑚𝑎𝑥 𝑠
3. On pose
∆𝑚 (𝑠) = ∆(𝑠)𝑊𝑚 (𝑠)
Avec
|∆(𝑗𝜔)| ≤ 1, ∀𝜔 ∈ ℝ
13
On obtient le schéma fonctionnel suivant
𝑧(𝑡) 𝑤(𝑡)
∆(𝑠)
𝑊𝑚 (𝑠)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐾(𝑠) 𝐺(𝑠)
+ +
−
∆(𝑠)
𝑤(𝑡) 𝑧(𝑡)
𝑃(𝑠)
𝑢 (𝑡 ) 𝑒 (𝑡 )
𝐾(𝑠)
𝑧(𝑡) 𝑤 (𝑡 )
𝑊𝑚 (𝑠)
+
𝑟(𝑡) = 0 𝑒(𝑡) 𝑢(𝑡) 𝑦(𝑡)
𝐺(𝑠)
+ +
−
14
On a
𝑧(𝑡) = 𝑊𝑚 (𝑠)𝑢(𝑡)
D’où
𝑃𝑧𝑤 (𝑠) = 0
𝑃𝑧𝑢 (𝑠) = 𝑊𝑚 (𝑠)
On a
𝑒(𝑡) = −𝑦(𝑡) = −𝐺(𝑠)𝑤(𝑡) − 𝐺(𝑠)𝑢(𝑡)
On en déduit
𝑃𝑒𝑤 (𝑠) = −𝐺(𝑠)
𝑃𝑒𝑢 (𝑠) = −𝐺(𝑠)
15
Donc
0 1 0 0
𝑎2 0 0 0 1
𝐴=[ 1 ] , 𝐵𝑤 = [1] , 𝐵𝑢 = [ 1 ]
0 0 − 0
𝜏𝑚𝑎𝑥 𝜏𝑚𝑎𝑥
𝐶𝑧 = [0 0 −1], 𝐷𝑧𝑤 = 0, 𝐷𝑧𝑢 = 1
𝐶𝑒 = [−𝑏 0 0], 𝐷𝑒𝑤 = 0 𝑒𝑡 𝐷𝑒𝑢 = 0
On suppose que
Le régulateur 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 1
𝑊𝑚 (𝑠) est une fonction de transfert stable.
Exercice 6
1. Le modèle d’état s’écrit
𝜔̇ 1 (𝑡) 0 𝑎 𝜔1 (𝑡) 𝑢 (𝑡)
[ ]= [ ][ ]+[ 1 ]
𝜔̇ 2 (𝑡) −𝑎 0 𝜔2 (𝑡) 𝑢2 (𝑡)
𝑦1 (𝑡) 1 𝑎 𝜔1 (𝑡)
[ ]=[ ][ ]
𝑦2 (𝑡) −𝑎 1 𝜔2 (𝑡)
On pose
0 𝑎 1 𝑎
𝐴=[ ] , 𝐵 = 𝐼2 , 𝐶 = [ ] 𝑒𝑡 𝐷 = 02×2
−𝑎 0 −𝑎 1
2. La matrice de transfert est égale à
1 𝑠 − 𝑎2 𝑎(𝑠 + 1)
𝐺(𝑠) = 𝐶(𝑠𝐼2 − 𝐴)−1 𝐵 + 𝐷 = 2 [ ]
𝑠 + 𝑎 −𝑎(𝑠 + 1) 𝑠 − 𝑎2
2
3. On considère la loi de commande
1 0
𝑢(𝑡) = −𝐾𝑦(𝑡) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐾 = [ ]
0 1
a. Le modèle d’état bouclé s’écrit
𝜔̇ (𝑡) 𝜔 (𝑡)
[ 1 ] = (𝐴 − 𝐵𝐾𝐶) [ 1 ]
𝜔̇ 2 (𝑡) 𝜔2 (𝑡)
16
Comme
−1 0
𝐴 − 𝐵𝐾𝐶 = [ ]
0 −1
le modèle d’état bouclé est donc asymptotiquement stable.
b. On remarque que
𝐺(𝑠)𝐾 = 𝐾𝐺(𝑠)
On en déduit
𝑆𝑠 (𝑠) = 𝑆𝑒 (𝑠) 𝑒𝑡 𝑇𝑠 (𝑠) = 𝑇𝑒 (𝑠)
On a
𝑠+1 𝑠 𝑎
𝐼2 + 𝐺(𝑠)𝐾 = 2 [ ]
𝑠 + 𝑎2 −𝑎 𝑠
D’où
1 𝑠 −𝑎
(𝐼2 + 𝐺(𝑠)𝐾)−1 = [ ]
𝑠+1 𝑎 𝑠
On obtient donc
1 𝑠 −𝑎
𝑆𝑠 (𝑠) = 𝑆𝑒 (𝑠) = [ ]
𝑠+1 𝑎 𝑠
et
1 1 𝑎
𝑇𝑠 (𝑠) = 𝑇𝑒 (𝑠) = 𝐼2 − 𝑆𝑠 (𝑠) = [ ]
𝑠 + 1 −𝑎 1
17
Soit
𝑥+𝑎
𝑓(𝑥) =
√𝑥 2 + 1
D’où
𝑥(𝑥 + 𝑎)
√𝑥 2 + 1 −
√𝑥 2 + 1 = 1 − 𝑎𝑥
𝑓 ′ (𝑥) = 2 3
𝑥 +1
(𝑥 2 + 1)2
1
𝑓(𝑥) atteint son maximum en 𝑥 = 𝑎. On en déduit
‖𝑆𝑠 (𝑠)‖∞ = ‖𝑆𝑒 (𝑠)‖∞ = √𝑎2 + 1
Les marges de module sont donc égales à
1
𝑀𝑚𝑠 = 𝑀𝑚𝑒 =
√𝑎2 + 1
Marges de module complémentaire en sortie et en entrée
On a
1 1 𝑎
𝑇𝑠 (𝑗𝜔) = [ ]
1 + 𝑗𝜔 −𝑎 1
D’où
1 1 −𝑎
𝑇𝑠 (𝑗𝜔)∗ = 𝑇𝑠 (−𝑗𝜔)𝑇 = [ ]
1 − 𝑗𝜔 𝑎 1
On en déduit
1 2
𝑇𝑠 (𝑗𝜔)∗ 𝑇𝑠 (𝑗𝜔) = 2 [𝑎 + 1 0 ]
𝜔 +1 0 𝑎2 + 1
Les valeurs propres de 𝑇𝑠 (𝑗𝜔)∗ 𝑇𝑠 (𝑗𝜔) sont égales à
𝑎2 + 1
𝜆𝑖 (𝑇𝑠 (𝑗𝜔)∗ 𝑇𝑠 (𝑗𝜔)) = 2
𝜔 +1
Donc
√𝑎2 + 1
𝜎̅(𝑇𝑠 (𝑗𝜔)) =
√𝜔 2 + 1
On a
‖𝑇𝑠 (𝑠)‖∞ = sup 𝜎̅(𝑇𝑠 (𝑗𝜔))
𝜔∈ℝ
D’où
‖𝑇𝑠 (𝑠)‖∞ = ‖𝑇𝑒 (𝑠)‖∞ = √𝑎2 + 1
Les marges de module complémentaire sont donc égales à
1
𝑀𝑚𝑐𝑠 = 𝑀𝑚𝑐𝑒 =
√𝑎2 + 1
18
4. Le schéma fonctionnel est représenté dans la figure suivante
Soient 𝑤𝑃 (𝑡) = [𝑟(𝑡) 𝛿𝑢(𝑡) 𝑏(𝑡)]𝑇 les signaux externes dont il faut minimiser les
effets et 𝑧𝑃 (𝑡) = 𝑟(𝑡) − 𝑦(𝑡) le signal choisi pour caractériser le bon fonctionnement de
l’asservissement.
a. Le schéma standard est représenté dans la figure suivante
∆(𝑠)
𝑤∆ (𝑡) 𝑧∆ (𝑡)
𝑢(𝑡) 𝑒(𝑡)
𝐾(𝑠)
19
On a
𝑧∆ (𝑡) = 𝑢(𝑡) + 𝛿𝑢(𝑡)
𝑧𝑃 (𝑡) = 𝑟(𝑡) − 𝑦(𝑡)
= 𝑟(𝑡) − 𝐺(𝑠)(𝑤∆ (𝑡) + 𝛿𝑢(𝑡) + 𝑢(𝑡))
𝑒(𝑡) = 𝑟(𝑡) − 𝑦(𝑡) − 𝑏(𝑡)
= 𝑟(𝑡) − 𝐺(𝑠)(𝑤∆ (𝑡) + 𝛿𝑢(𝑡) + 𝑢(𝑡)) − 𝑏(𝑡)
Donc
0 0 𝐼2 0 | 𝐼2
(𝑠)
𝑃(𝑠) = [−𝐺 − 𝐼2 −𝐺 (𝑠) 0 | −𝐺(𝑠) ]
− − − − −
−𝐺(𝑠) 𝐼2 −𝐺(𝑠) −𝐼2 | −𝐺(𝑠)
On a
0 0 𝐼2 0 𝐼
𝑃𝑧𝑤 (𝑠) = [ ] , 𝑃𝑧𝑢 (𝑠) = [ 2 ]
−𝐺 (𝑠) 𝐼2 −𝐺 (𝑠) 0 −𝐺(𝑠)
𝑃𝑒𝑤 (𝑠) = [−𝐺(𝑠) 𝐼2 −𝐺(𝑠) −𝐼2 ] 𝑒𝑡 𝑃𝑒𝑢 (𝑠) = −𝐺(𝑠)
b. La transformée linéaire fractionnaire inférieure est donnée par
𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) = 𝑃𝑧𝑤 + 𝑃𝑧𝑢 𝐾(𝐼 − 𝑃𝑒𝑢 𝐾)−1 𝑃𝑒𝑤
D’où
0 0 𝐼2 0 𝐾 (𝐼
𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) = [ ]+[ ] + 𝐺𝐾)−1 [−𝐺 𝐼2 −𝐺 −𝐼2 ]
−𝐺 𝐼2 −𝐺 0 −𝐺𝐾
Comme
𝐾(𝐼2 + 𝐺𝐾)−1 𝐺 = (𝐼2 + 𝐾𝐺)−1 𝐾𝐺 = 𝑇𝑒
𝐾(𝐼2 + 𝐺𝐾)−1 = (𝐼2 + 𝐾𝐺)−1 𝐾 = 𝑆𝑒 𝐾
𝐺𝐾(𝐼2 + 𝐺𝐾)−1 = 𝑇𝑠
On obtient
0 0 𝐼2 0 −𝑇 𝑆𝑒 𝐾 −𝑇𝑒 −𝑆𝑒 𝐾
𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) = [ ]+[ 𝑒 ]
−𝐺 𝐼2 −𝐺 0 𝑇𝑠 𝐺 −𝑇𝑠 𝑇𝑠 𝐺 𝑇𝑠
Donc
−𝑇𝑒 (𝑠) 𝑆𝑒 (𝑠)𝐾(𝑠) 𝑆𝑒 (𝑠) −𝑆𝑒 (𝑠)𝐾(𝑠)
𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) = [ ]
−𝑆𝑠 (𝑠)𝐺(𝑠) 𝑆𝑠 (𝑠) −𝑆𝑠 (𝑠)𝐺(𝑠) 𝑇𝑠 (𝑠)
20
On a
𝑧 (𝑡) 𝑤 (𝑡)
[ ∆ ] = 𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) [ ∆ ]
𝑧𝑃 (𝑡) 𝑤𝑃 (𝑡)
−1
Comme 𝐾(𝑠) stabilise le modèle nominal ((𝐼2 + 𝐺(𝑠)𝐾(𝑠)) est stable), la matrice de
transfert 𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) est stable de manière interne.
On pose
𝑁(𝑠) = 𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾)
On peut écrire
𝑁 (𝑠) 𝑁12 (𝑠)
𝑁(𝑠) = [ 11 ]
𝑁21 (𝑠) 𝑁22 (𝑠)
Avec
𝑁11 (𝑠) = −𝑇𝑒 (𝑠), 𝑁12 (𝑠) = [𝑆𝑒 (𝑠)𝐾(𝑠) 𝑆𝑒 (𝑠) −𝑆𝑒 (𝑠)𝐾(𝑠)],
𝑁21 (𝑠) = −𝑆𝑠 (𝑠)𝐺(𝑠) 𝑒𝑡 𝑁22 (𝑠) = [𝑆𝑠 (𝑠) −𝑆𝑠 (𝑠)𝐺(𝑠) 𝑇𝑠 (𝑠)]
∆(𝑠)
𝑤∆ (𝑡) 𝑧∆ (𝑡)
𝑁(𝑠)
𝑤𝑃 (𝑡) 𝑧𝑃 (𝑡)
On a
𝑧𝑃 (𝑡) = 𝐹𝑢 (𝑁, ∆)𝑤𝑃 (𝑡)
Avec
𝐹𝑢 (𝑁, ∆) = 𝑁22 + 𝑁21 ∆(𝐼 − 𝑁11 ∆)−1 𝑁12
Comme 𝑁(𝑠) et ∆(𝑠) sont stables, la seule source d’instabilité provient du bouclage,
−1
c’est-à-dire du terme (𝐼2 − 𝑁11 (𝑠)∆(𝑠)) . On pose
𝑀(𝑠) = 𝑁11 (𝑠) = −𝑇𝑒 (𝑠)
Remarque
𝑀(𝑠) est la matrice de transfert entre le signal d’entrée 𝑤∆ (𝑡) et le signal de sortie 𝑧∆ (𝑡)
𝑀(𝑠) = 𝑇𝑤∆ (𝑡)→𝑧∆ (𝑡) (𝑠)
∆(𝑠)
𝑧∆ (𝑡) 𝑤∆ (𝑡)
𝑀(𝑠)
21
Comme
𝑀(𝑠) est stable (𝐹𝑙 (𝑃, 𝐾) est stable de manière interne)
∆(𝑠) est une incertitude stable vérifiant
‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 𝛼
La condition de stabilité robuste s’écrit
1
‖𝑀(𝑠)‖∞ <
𝛼
On en déduit
1
‖𝑇𝑒 (𝑠)‖∞ <
𝛼
C’est-à-dire
1
√𝑎 2 + 1 <
𝛼
On obtient donc
1
𝛼<
√𝑎2 + 1
5. On suppose que
𝛿 0
∆(𝑠) = [ 1 ] 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛿1 , 𝛿2 ∈ ℝ
0 𝛿2
La matrice d’incertitude ∆(𝑠) a une structure bien particulière, elle est diagonale.
On considère la boucle d’asservissement représentée dans la figure suivante
∆(𝑠)
𝑧∆ (𝑡) 𝑤∆ (𝑡)
𝑀(𝑠)
où la matrice de transfert
1 −1 −𝑎
𝑀(𝑠) = −𝑇𝑒 (𝑠) = [ ]
𝑠 + 1 𝑎 −1
Comme 𝑀(𝑠) et ∆(𝑠) sont stables, la seule source d’instabilité provient du bouclage.
a. On a
𝛿1 𝑎𝛿2
1+
𝐼2 − 𝑀(𝑠)∆(𝑠) = [ 𝑠+1 𝑠+1 ]
𝑎𝛿1 𝛿2
− 1+
𝑠+1 𝑠+1
D’où
1
det(𝐼2 − 𝑀(𝑠)∆(𝑠)) = (𝑠 2 + (2 + 𝛿1 + 𝛿2 )𝑠 + 1 + 𝛿1 + 𝛿2 + (𝑎2 + 1)𝛿1 𝛿2 )
(𝑠 + 1)2
La stabilité robuste de la boucle d’asservissement est garantie si et seulement si toutes
les racines de
𝑠 2 + (2 + 𝛿1 + 𝛿2 )𝑠 + 1 + 𝛿1 + 𝛿2 + (𝑎2 + 1)𝛿1 𝛿2 = 0
sont à partie réelle strictement négative. En appliquant le critère de Routh-Hurwitz, on
obtient une condition nécessaire et suffisante de stabilité robuste
2 + 𝛿1 + 𝛿2 > 0
{
1 + 𝛿1 + 𝛿2 + (𝑎2 + 1)𝛿1 𝛿2 > 0
22
On a
1 + 𝛿1 + 𝛿2 + (𝑎2 + 1)𝛿1 𝛿2 > 0 ⇔ (1 + (𝑎2 + 1)𝛿1 )𝛿2 > −1 − 𝛿1
On en déduit
1
Si 𝛿1 < − 𝑎2 +1 alors
1 + 𝛿1
𝛿2 < −
1 + (𝑎2 + 1)𝛿1
1
Si 𝛿1 > − 𝑎2 +1 alors
1 + 𝛿1
𝛿2 > −
1 + (𝑎2 + 1)𝛿1
Le domaine de stabilité robuste dans le plan (𝛿1 , 𝛿2 ) est représenté dans la figure
suivante
23
Le domaine de stabilité robuste trouvé avec le Théorème des Petits Gains est plus
restreint. En effet, ce théorème suppose seulement que la matrice d’incertitude ∆(𝑠) est
stable et vérifie ‖∆(𝑠)‖∞ ≤ 𝛼. La matrice ∆(𝑗𝜔) ∈ ℂ2×2 et n’est pas forcément
diagonal.
24