Vous êtes sur la page 1sur 36

PROJET : PROJET DE RÉHABILITATION D’URGENCE DU BARRAGE

DE MASSINGIR

PAYS : MOZAMBIQUE

RAPPORT D’ÉVALUATION DU PROJET

Date : Juin 2009

Chef d’équipe : Olagoke OLADAPO, Agroéconomiste, OSAN.4


Membres de l’équipe : Kisa MFALILA, Environnementaliste, OSAN.4
Gabriel MARO, Spécialiste, passation de marchés, ORPF
Cesar TIQUE, Agronome, MZFO
ÉQUIPE Joao MABOMBO, Ingénieur de génie civil, MZFO
D’ÉVALUATION Femi SONUGA, Consultant, Ingénieur, Barrages

Chef de division sectoriel : Joséphine N. Mwangi


Directeur sectoriel : Aly Abou Sabaa
Directeur régional : Frank Black

Hesham KANDIL, Fonctionnaire résident en chef, OSAN.0


Eshetu LEGESSE, Fonctionnaire principal, Décaissement, FFCO.3
Sebastian VEIT, Économiste, Environnement, OSUS
Tony NYONG, Expert principal, Changement climatique, OSAN.4
Revue par les Wael SOLIMAN, Hydrologue principal, OSAN.3
pairs Joseph RIBEIRO, Expert principal, Passation de marchés, OSAN.1
Tefera WOUDENEH, Ingénieur en chef, Eau et assainissement, FAE
TABLE DES MATIÈRES
Page
ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES i
EXERCICE FINANCIER i
POIDS ET MESURES i
SIGLES ET ABRÉVIATIONS i
INFORMATIONS SUR LE PRÊT ii
RÉSUMÉ DU PROJET iii
CADRE LOGIQUE AXÉ SUR LES RÉSULTATS v
CALENDRIER DU PROJET vii

PARTIE A – AXE STRATÉGIQUE ET JUSTIFICATION 1


1.1 Liens entre le projet et la stratégie et les objectifs du pays 1
1.2 Justification de la participation de la Banque 2
1.3 Coordinations des bailleurs de fonds 4
PARTIE B –DESCRIPTION DU PROJET 5
2.1 Objectifs du projet 5
2.2 Composantes du projet 6
2.3 Solution technique retenue et autres options explorées 6
2.4 Type de projet 8
2.5 Coût du projet et arrangements en matière de financement 8
2.6 Zone et population cibles du projet 9
2.7 Processus de participation à la conception et à l’exécution du projet 9
2.8 Prise en compte dans la conception du projet de l’expérience du Groupe de la Banque et
des leçons apprises 10
2.9 Principaux indicateurs de performance 11

PARTIE C – FAISABILITÉ DU PROJET 11


3.1 Performance économique et financière 11
3.2 Effets environnementaux 12
3.3 Changement climatique 13
3.4 Effets sur le genre 13
3.5 Effets sociaux 14
3.6 Réinstallation involontaire 15

PARTIE D - EXÉCUTION 15
4.1 Arrangements en matière d’exécution 15
4.2 Arrangements en matière de passation de marchés 16
4.3 Arrangements en matière de décaissement 16
4.4 Suivi 16
4.5 Gouvernance 17
4.6 Viabilité 17
4.7 Gestion des risques 17
4.8 Renforcement du savoir 18

PARTIE E – INSTRUMENT ET AUTORITÉ JURIDIQUES 18


5.1 Instrument juridique 18
5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque 18
5.3 Conformité avec les politiques de la Banque 19

PARTIE F –CONCLUSION ET RECOMMANDATION 19

Annexes
I. Indicateurs socioéconomiques comparatifs du Mozambique 1
II. Tableau récapitulatif du portefeuille de la Banque au Mozambique 2
III. Projets similaires financés par la Banque et d’autres partenaires au développement dans le pays 1
IV. Carte de la zone du projet 3
1
Le document d’exécution du projet contient les annexes techniques. Il s’agit notamment des tableaux présentant le coût détaillé, des
modalités d’exécution, des processus de décaissement et de passation de marchés, de la faisabilité du projet, notamment des analyses
économiques et financières. Le présent rapport sera utilisé conjointement avec le document d’exécution et le rapport de préparation du
projet.
ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES, POIDS
(Mai 2009)

1 UC = 1,54 USD
1UC = 37,62 MZN
1USD = 24,43 MZN

EXERCICE FINANCIER
Du 1er janvier au 31 décembre

POIDS ET MESURES
Système métrique
1tonne métrique = 2 204 livres (lb)
1 kilogramme (kg) = 2,200 livres
1 mètre (m) = 3,28 pieds (ft)
1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce (“)
1 kilomètre (km) = 0,62 mille
1 hectare (ha) = 2,471 acres

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ARA-Sul Autorité régionale de l’eau du Sud


CC Changement climatique
CCP Comité de pilotage du projet
CRMU Unité de gestion des risques liés au climat
DNA Direction nationale de l’eau
DSP Document de stratégie-pays
EIE Étude d’impact environnemental
FEM Fonds pour l’environnement mondial
FO Bureau extérieur
GoM Gouvernement du Mozambique
GPT Équipe gouvernementale de préparation
JICA Agence japonaise de coopération internationale
MDSARP Projet de réhabilitation du barrage et des petites exploitations agricoles
de Massingir
MDERP Projet de réhabilitation d’urgence du barrage de Massingir
MPD Ministère de la Planification et du Développement
MW Mégawatt
OAG Bureau du Vérificateur général
PAM Programme alimentaire mondial
PARPA Plan d’action pour la réduction de la pauvreté absolue
PGES Plan de gestion environnementale et sociale
PIP Principal indicateur de performance
PMR Pays membre régional
RMP Revue à mi-parcours
SADC Communauté de développement de l’Afrique australe
S&E Suivi et évaluation
SWAp Programme sectoriel global
TRE Taux de rentabilité économique
TRF Taux de rentabilité financière
ii

Informations sur le prêt

Informations sur le client

EMPRUNTEUR : Gouvernement du Mozambique


ORGANE D’EXÉCUTION : Autorité régionale de l’eau (ARA-Sul)

Plan de financement

Source Montant (millions d’UC) Instrument

FAD 13,30 Prêt


GoM 08,14 Fonds de contrepartie
COÛT TOTAL 21,44

Principales informations sur le financement BAD

Prêt FAD 13,3 millions UC


Type d’intérêt* S.O.
Différentiel de taux d’intérêt* S.O.
Autres commissions* Frais de gestion de 0,75 %
Commission d’engagement* 0,5 %
Autres commissions* (type, points de base)
Échéance 40 ans
Différé d’amortissement 10 ans
TRF, en VAN (hypothèse de base) 28 %; 85 millions d’USD
TRE (hypothèse de base) 25 %

Calendrier – Principales étapes (prévues)

Approbation de la PCN Mai 2009


Approbation du projet Juillet 2009
Entrée en vigueur Septembre 2009
Achèvement Avril 2011
Dernier décaissement Décembre 2011
Dernier remboursement (mois, an)
iii

RÉSUMÉ DU PROJET
1. Vue d’ensemble du projet
1.1 Le projet vise à faire face à une situation d’urgence. Le 22 mai 2008, l’exutoire de
bas du barrage de Massingir a cédé, entraînant des décharges incontrôlées (voir annexe III b
et c). Le Gouvernement du Mozambique (GoM) a donc demandé l’appui de la Banque pour
faire face à la situation. Le barrage est actuellement dans un état instable, en raison du faible
débit passant par le déversoir (seul exutoire ouvert). Environ 1 million de personnes (soit 5 %
de la population totale du Mozambique) vivent dans le voisinage du barrage, et leurs vies,
moyens d’existence et biens sont menacés par l’effondrement possible du barrage de
Massingir en cas d’inondation. Des terres irrigables, d’une superficie de plus de 90 000
hectares, et des communautés d’agriculteurs établies en aval seraient privées d’eau aux fins
d’irrigation, ce qui compromettrait les chances de garantie de leur sécurité alimentaire.
1.2 La construction du barrage de Massingir a été lancée en 1972, à l’initiative du
Gouvernement du Portugal. Elle a été achevée partiellement en 1977, après l’accession du
Mozambique à l’indépendance. Dès le début, le barrage a présenté de sérieux problèmes de
suintement au pied de la digue de droite. C’est la raison pour laquelle le GoM a sollicité le
concours financier du Groupe de la Banque en 1986. Une étude de faisabilité a ensuite été
conduite en 1992. Le 24 novembre 1993, le Conseil a approuvé l’octroi d’un prêt FAD, d’un
montant de 55 millions d’UC, pour la réhabilitation du barrage et pour l’appui à la petite
irrigation en aval à Xai-Xai. Le projet financé par ce prêt vient de s’achever, et le RAP y
afférent a été finalisé.
1.3 Par la suite, un prêt d’appoint de 17 millions d’UC a été approuvé le 2 mars 2007,
spécialement pour financer la construction d’un déversoir secondaire supplémentaire au
barrage de Massingir, afin de garantir la sécurité du barrage, de réhabiliter les vannes et
d’installer des pompes pour prévenir l’intrusion d’eau salée pendant la marée haute, ainsi que
pour renforcer la protection contre les inondations. Alors que les activités financées par le
prêt d’appoint étaient en cours d’exécution, l’exutoire de bas du barrage de Massingir a cédé,
entraînant des décharges incontrôlées (voir annexe III b et c). Le GoM a donc demandé
l’appui de la Banque pour faire face à la situation. Une commission d’enquête, chargée de
déterminer les causes réelles de la dislocation de l’exutoire de bas, a été mise sur pied par le
GoM. Le rapport de la commission d’enquête a été rendu public et a été publié sur le site web
du GoM en juin 2008. Le rapport a conclu qu’il y avait eu une négligence de la part des deux
cabinets d’études chargés du contrôle technique des travaux de construction, à savoir le
cabinet Coyne et Belier et le cabinet BKS, mais il n’a pas fait de recommandations sur les
mesures à prendre. La Banque et le GoM sont en train de constituer un groupe d’experts des
barrages, qui procèdera à une évaluation indépendante et objective de la situation du barrage,
afin de prévenir des dégâts similaires peu après d’importants travaux de réhabilitation.
1.4 Le présent projet d’urgence revêt une haute importance économique et sociale pour
le Mozambique, un pays touché ces derniers temps par des inondations. Il y a un très sérieux
risque que la survenue d’une inondation, pendant que l’exutoire de bas est fermé, entraîne
l’effondrement total du barrage, avec de graves conséquences sur les vies humaines et les
biens. En outre, le prédécesseur du présent projet, à savoir le Projet de réhabilitation du
barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir (MDSARP), qui vient d’être
achevé, a déjà permis d’obtenir d’importants avantages tangibles, en termes d’augmentation
de la production vivrière et d’approvisionnement en eau potable, avantages qui pourraient
être perdus si le présent projet n’est pas exécuté. La participation de la Banque au projet est
donc considérée comme hautement indiquée.
iv

1.5 Le projet sera exécuté au titre des deux composantes suivantes : i) Réhabilitation de
l’exutoire de bas du barrage de Massingir ; et ii) Gestion du projet (y compris les services-
conseils pour le contrôle technique des travaux de génie civil). Le projet sera exécuté sur une
période de deux ans (2009-2011). Son coût estimatif est de 21,44 millions d’UC, dont une
contribution de 13,3 millions d’UC (62 %) de la Banque, et une contribution de 8,14 millions
d’UC (38 %) du GoM.

1.6 Les bénéficiaires du projet seront quelque 16 000 agriculteurs établis en aval dans
les districts de Xai-Xai et de Chokwe, et les résidents du village de Massingir qui auront
accès à l’eau ; 550 pêcheurs opérant dans la zone du barrage ; et le système d’irrigation pour
la culture de la canne à sucre de Procana, qui est une initiative du secteur privé dépendant de
l’exploitation efficiente du barrage.

2. Évaluation des besoins

Le barrage se trouve dans une situation difficile, à la suite de la dislocation de


l’exutoire de bas, et l’intervention envisagée est donc cruciale. Cette dislocation a entraîné la
fermeture des deux exutoires, laissant le déversoir comme seul exutoire pour les eaux
excédentaires du barrage. Environ 1 million de personnes résident dans le voisinage du
barrage, et leurs vies, propriétés et biens sont menacés par l’effondrement possible du barrage
de Massingir en cas d’inondation. En outre, les résultats obtenus au titre de l’ancien projet,
tels que l’augmentation de la production de maïs, de riz et de légumes, pourraient être remis
en cause en cas de fortes précipitations.

3. Valeur ajoutée apportée par la Banque

Le projet est d’une haute importance économique pour le GoM. En premier lieu,
l’exécution du projet offre la possibilité d’examiner, de rétablir et de renforcer les capacités
opérationnelles du barrage de Massingir en s’attaquant d’une manière exhaustive à certains
aspects de ses faiblesses structurelles, et notamment à ceux qui datent d’avant la période
coloniale, afin de garantir la pleine exploitation du barrage. En deuxième lieu, le projet
s’attaquera aux problèmes environnementaux et écologiques qui pourraient résulter de
l’effondrement du barrage. Il ressort des enquêtes récentes et de l’analyse structurelle
approfondie des causes de la dislocation de l’exutoire que l’accident survenu est dû à la
combinaison de plusieurs facteurs, notamment : la forte pression hydrostatique générée sur
l’exutoire de bas, qui n’a pas pu être supportée par la section où est survenu l’accident ;
l’inadéquation des joints qui présentaient des fuites ; les carences dans la conception et le
manque de détails en ce qui concerne l’armature. Enfin, la nécessité de veiller à la sécurité du
barrage à longueur d’année est une préoccupation cruciale du GoM. Le projet permettra au
GoM d’être à même de suivre et de gérer les effets probables des inondations et de prévenir
ainsi des pertes potentielles de vies humaines et de biens économiques.

4. Gestion du savoir

Le projet devrait permettre d’adopter une méthode moderne de collecte et d’analyse


de données (instrumentation hydrologique et de barrage) pour faciliter la prévision des
inondations dans la zone du barrage et, partant, la mise en œuvre de mesures à l’avance pour
minimiser les effets de toute inondation imprévue. L’adoption de cette méthode requiert
l’établissement d’un système d’alerte précoce de pointe utilisant le réseau de suivi
v

télémétrique automatisé des données hydrologiques et météorologiques, dans le cadre des


systèmes opérationnels de gestion des inondations de l’ARA-Sul. L’alerte la plus précoce
possible des inondations prévisibles et la détermination à l’avance des niveaux d’eau attendus
dans la zone du barrage contribueraient à sécuriser l’exploitation du barrage en permettant à
l’ARA-Sul d’activer à temps son plan de préparation aux situations d’urgence et de sauver
ainsi des vies et des biens.
vi

CADRE LOGIQUE AXÉ SUR LES RÉSULTATS


HIÉRARCHIE DES RÉSULTATS ATTENDUS PORTÉE INDICATERUS DE CIBLES INDICATIVES ET HYPOTHÈSES
OBJECTIFS ET CALENDRIER (POPULATIONS PERFORMANCE CALENDRIER /RISQUES
CIBLES)
But/thème sectoriel Résultats à long terme pour Bénéficiaires Indicateurs vérifiables Cibles indicatives et calendrier Hypothèse :
le secteur/thème Résultats à long terme i) Augmentation du taux de
Le but sectoriel est de i) Accroissement de la i) Population rurale de la i) Taux de croissance de la croissance du secteur agricole de 5 i) Maintien en bonne voie du
contribuer à la réalisation productivité agricole; province de Gaza au production alimentaire; % à 8 % sur une période de cinq programme de réforme et de la
de l’objectif central du ii) Réduction de la proportion Mozambique. ii) Proportion des pauvres ans; stabilité politique et
GoM d’accroître la de la population rurale vivant touchés par l’insécurité ii) Réduction de la proportion des économique dans la région.
productivité agricole afin dans l’insécurité alimentaire alimentaire dans les zones pauvres vivant dans l’insécurité
de garantir la sécurité de 70 % en 2009 à moins de rurales. alimentaire dans les zones rurales
alimentaire. 50 % d’ici à 2015. Moyens de vérification de la province de Gaza d’environ
a) Ministère de 70 % à 50 % d’ici à 2014
l’Agriculture. Enquêtes.
b) Statistiques du MPD
Objet du projet : Résultats à moyen terme Bénéficiaires Indicateurs Cibles indicatives Hypothèses
i). Les objectifs du projet i) Accroissement de la i) Système de petite i) Efficience opérationnelle i) Exploitation du barrage à sa i) Mise en place au préalable du
sont les suivants : productivité agricole grâce à irrigation de Xai-Xai du barrage; pleine capacité de 2 844 millions plan de préparation aux
i) Prévenir l’effondrement l’efficience de l’irrigation en bénéficiant à quelque 8 000 ii) Nombre d’hectares de m³ d’ici à 2011; situations d’urgence;
total du barrage de aval. familles d’agriculteurs; et supplémentaires de terres ii) Augmentation de la superficie ii) Exploitation et entretien
Massingir en cas de fortes ii) Système d’irrigation de irriguées mises en culture; des terres irriguées de 19 000 ha à satisfaisants du barrage de
précipitations; ii) Amélioration de la sécurité Chokwe bénéficiant en aval iii) Augmentation du 29 000 ha d’ici à 2014, et Massingir par le Gouvernement;
ii) Améliorer la production pour les communautés en à environ 8 000 familles rendement des principales finalement à 90 000 ha au plus tard iii) Maintien de l’initiative du
alimentaire et le niveau de aval. d’agriculteurs; cultures vivrières pratiquées en 2020. système d’irrigation de Xai-Xai
vie de la population cible sur les terres irriguées. iii) Augmentation de la superficie pour organiser la distribution de
grâce à l’accroissement des parcelles familiales irriguées de l’eau, l’entretien de
durable de l’efficience Moyens de vérification 0,3 ha à 1 à 2 ha d’ici à 2011 l’infrastructure d’irrigation et la
opérationnelle du barrage a) Ministère de iv) Augmentation du rendement prestation de services de
l’Agriculture. Enquêtes. des cultures vivrières de 60 % d’ici vulgarisation.
b) Statistiques du MPD à 2014. iv) Participation des opérateurs
c) Collecte de données et v) Augmentation du revenu net des du secteur privé aux activités
enquêtes conduites dans le petits exploitants agricoles de 800 d’irrigation en aval, mettant
cadre du projet. USD par an à 1 600 USD d’ici à ainsi la pression sur le
2010, puis à 3 200 USD au plus Gouvernement en faveur du
tard en 2014 maintien du barrage.
vii

HIÉRARCHIE DES RÉSULTATS ATTENDUS PORTÉE INDICATEURS DE CIBLES HYPOTHÈSES


OBJECTIFS ET CALENDRIER (POPULATIONS PERFORMANCE INDICATIVES ET /RISQUES
CIBLES) CALENDRIER
Contributions et activités Bénéficiaires Indicateurs Cibles indicatives
Composantes 1 : i) Environ 8 000 petits i) Respect du calendrier arrêté pour i) Amélioration et Exécution à temps
Réhabilitation de 3.1 Exécution de qualité du exploitants agricoles de les travaux fiabilité accrue de la des travaux de
l’exutoire de bas du projet en temps voulu Xai-Xai; ii) Efficience opérationnelle du distribution de l’eau et réhabilitation
barrage de Massingir. 3.2 Augmentation de la ii) Environ 8 000 barrage; des prestations aux
Réparation des conduites capacité opérationnelle du bénéficiaires en aval à iii) Nombre d’hectares usagers en aval;
de l’exutoire de bas ; barrage; Chokwe; supplémentaires de terres irriguées ii) Amélioration de la
Réhabilitation de la 3.3 Protection du barrage iii) Ensemble de la mises en culture; sécurité du barrage de
doublure d’acier de contre les effets néfastes des population de la province iv) Augmentation du rendement des Massingir pour la porter
l’exutoire de bas ; et inondations de Gaza. principales cultures vivrières aux normes
rénovation des 3.4 Réduction du coût pratiquées sur les terres irriguées internationales;
équipements d’exploitation et d’entretien Moyens de vérification iii) Facilitation du plein
hydromécaniques de du barrage. i) Rapports d’étape développement du
l’exutoire de bas 3.5 Atténuation des effets des mensuels/trimestriels établis par la système d’irrigation et
inondations grâce au système PIU et le cabinet d’études de l’infrastructure
Composante 2 : d’alerte précoce techniques. connexe;
Gestion du projet et ii) Dossiers sur les opérations du iv) Création de nouvelles
services-conseils pour le barrage agro-industries.
contrôle technique iii) Ministère de l’Agriculture.
Enquêtes.
iii) Statistiques du MPD
iv) Statistiques du bureau de district
de Xai-Xai sur les superficies
irriguées et les terres mises en
culture
Contributions Budget (en millions d’UC)
Composante 1 20,38
Composante 2 1,06
Total 21,44
FAD 13,30
GoM 8,14
Total :
21,44
viii

CALENDRIER DU PROJET

ID Task Name
M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12 M13 M14 M15 M16 M17 M18 M19 M20 M21 M22
04 05 06 07 08 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11
1
2 PREPARATION
3 Traitement interne du Rapport de préparation
4 Mission d'évaluation
5 Traitement interne du Rapport d'évaluation
6 Négociation du prêt
7 Distribution au Conseil
8 Approbation du Conseil
9 Signature du prêt
10 SERVICES DE CONSULTANTS
11 Conception des travaux de réhabilitation
12 Preparation des dossiers d'appel d'offres
13 EXECUTION
14 Pré-contrat
15 Acquisition de la doublure d'acier (Fournisseur
16 a) Appel d'offres
17 b) Approbation
18 c) Offre
19 Système d'alerte précoce (Commande directe)
20 Travaux de génie civil (AOI)
21 Appel d'offres
22 Approbation et engagement de l'entrepreneur
23 Exécution
24 Travaux hydromécaniques (AOI)
25 Appel d'offres
26 Approbation et engagement de l'entrepreneur
27 Exécution
28 DEVELOPPEMENT D'ESMO
29 SUIVI ET EVALUATION RETROSPECTIVE (ARA-Sul)
30 RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET
RAPPORT ET RECOMMANDATION DU PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BAD
AU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LA PROPOSITION D’OCTROYER UN
PRÊT POUR LE FINANCEMENT DU PROJET DE RÉHABILITATION
D’URGENCE DU BARRAGE DE MASSINGIR AU MOZAMBIQUE
La Direction soumet le rapport et la recommandation ci-après.

PARTIE A – AXE STRATÉGIQUE ET JUSTIFICATION


1.1 Liens entre le projet et la stratégie et les objectifs du pays
1.1.1 L’actuel document de stratégie-pays (DSP) du Mozambique a été approuvé par le
Conseil en avril 2006 et couvre la période allant jusqu’en 2009. Il identifie les principaux
piliers suivants pour l’appui de la Banque : i) Gouvernance (renforcement des capacités
institutionnelles compris) ; et ii) Développement de l’infrastructure pour améliorer l’accès
aux services économiques et sociaux de base. Le présent projet s’appuie sur le deuxième
pilier du DSP établi par la Banque et est conforme au document de stratégie pour la réduction
de la pauvreté établi par le Gouvernement du Mozambique (GoM), connu sous l’appellation
de Deuxième Plan d’action pour la réduction de la pauvreté absolue (PARPA II), dont les
piliers sont le développement économique, la gouvernance et le développement du capital
humain. Le projet contribuera à la réhabilitation de l’infrastructure de génie civil et technique
nécessaire pour maximiser tous les avantages du barrage de Massingir. Le projet est
également conforme à la Stratégie à moyen terme de la Banque, qui appuie le développement
de l’infrastructure économique dans ses pays membres régionaux (PMR).
1.1.2 La construction du barrage de Massingir a été lancée en 1972, à l’initiative du
Gouvernement du Portugal. Les travaux de construction n’ont été achevés que partiellement
en 1977, après l’accession du Mozambique à l’indépendance. Le barrage a été confronté à de
sérieux problèmes dès le début, comme en témoignent les suintements incontrôlés observés.
En 1986, le GoM a demandé une aide financière du Groupe de la Banque pour la
réhabilitation du barrage et l’achèvement des travaux en suspens, mais ce n’est qu’en
novembre 1993 qu’un prêt FAD de 55 millions d’UC lui a été octroyé pour la réhabilitation
du barrage et l’appui à la petite irrigation en aval à Xai-Xai. Le démarrage de l’exécution du
projet a accusé des retards parce que le Mozambique sortait de la guerre et les responsables
gouvernementaux concernés n’étaient pas familiers avec les procédures de la Banque.
L’exécution du projet n’a donc véritablement commencé qu’en 2004. Le projet vient de
s’achever, et un rapport d’achèvement de projet (RAP) a été préparé.
1.1.3 Au cours de la réhabilitation du barrage, il s’est avéré nécessaire d’aménager un
déversoir secondaire supplémentaire. Le GoM a donc demandé à la Banque un prêt d’appoint
de 17 millions d’UC, que la Banque a accepté de lui octroyer. L’octroi de ce prêt a été
approuvé le 2 mars 2007. Le prêt devait également financer la réhabilitation des vannes et
l’installation de pompes à Chilaulen, en aval de Xai-Xai, afin de prévenir l’intrusion d’eau
salée pendant la marée haute et de renforcer la protection du barrage contre les inondations.
Les travaux appuyés par le prêt d’appoint sont en cours d’exécution. Toutefois, au cours de
l’exécution de ces travaux, il a été constaté que l’exutoire de bas était endommagé, et il a
donc fallu fermer le mécanisme d’admission d’eau.
1.1.4 Ces derniers temps, le Mozambique a été touché par des inondations, et il y a un très
haut risque que la survenue d’une inondation pendant que l’exutoire de bas est fermé (il a
fallu fermer le mécanisme d’admission d’eau après la dislocation de l’exutoire de bas)
entraîne l’effondrement total du barrage, avec de graves conséquences sur les vies humaines
2

et les biens. La nécessité de garantir la sécurité du barrage à longueur d’année est donc une
préoccupation cruciale du Gouvernement dans ses efforts pour contrer et maîtriser les effets
probables des inondations, et prévenir ainsi d’importantes pertes sur le plan économique. Le
projet aidera en outre à s’attaquer aux problèmes environnementaux et écologiques qui
pourraient résulter de la dislocation de l’exutoire de bas du barrage, compte tenu du fait que
la dislocation de l’exutoire a entraîné des décharges incontrôlables, avec un débit de plus de
1 000 m3/seconde. Le projet aidera aussi le GoM à relever le défi de la sécurité alimentaire en
garantissant l’approvisionnement en eau aux fins d’agriculture irriguée dans la province de
Gaza qui est dotée d’un fort potentiel d’irrigation non encore pleinement exploité. Par
ailleurs, l’intervention de la Banque complètera les efforts du GoM visant à développer
l’infrastructure cruciale, et notamment celle qui permet de stimuler une croissance et un
développement économique bénéficiant aux pauvres, conformément au programme de
développement arrêté par le GoM, c’est-à-dire le PARPA.

1.1.5 Le présent projet d’urgence revêt une haute importance économique et sociale pour
le GoM. En premier lieu, le prédécesseur du projet, à savoir le Projet de réhabilitation du
barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir (MDSARP), qui a été achevé
récemment, génère déjà d’importants avantages en termes d’augmentation de la production
vivrière (grâce à l’approvisionnement en eau aux fins d’irrigation aux districts de Chokwe et
de Xai-Xai, tel qu’indiqué au paragraphe 1.2.6, et en eau potable au village de Massingir),
avantages qui seraient perdus au cas où le projet n’est pas exécuté. En deuxième lieu,
l’exutoire de bas sert à libérer l’excédent d’eau du réservoir du barrage en sus du niveau
déterminé pour garantir la stabilité du barrage.

1.2 Justification de la participation de la Banque

1.2.1 Le projet vise à faire face à une situation d’urgence. Le 22 mai 2008, l’exutoire de
bas du barrage de Massingir a cédé, entraînant des décharges incontrôlées (voir annexe III b
et c), et le GoM a demandé l’appui de la Banque pour faire face à la situation. La Banque a
réagi promptement en dépêchant sur place une mission d’évaluation qui a signalé que bien
qu’il n’y ait pas eu de pertes en vies humaines et que les dégâts matériels aient été minimes,
les structures de l’exutoire de bas avaient été sérieusement endommagées, ce qui représentait
une menace pour la sécurité du barrage en cas de fortes précipitations. L’équipe de la mission
a recommandé une évaluation technique des dégâts et de la faisabilité des réparations
nécessaires, afin de ne pas mettre en péril les investissements effectués et la stabilité du
barrage. Un document du Conseil a été préparé pour demander : i) le recrutement par entente
directe d’un cabinet d’études techniques pour entreprendre l’étude; et ii) l’utilisation des
ressources de l’actuel prêt d’appoint destiné à appuyer le MDSARP initial. Le document du
Conseil a été approuvé en janvier 2009, et le cabinet d’études techniques a immédiatement
commencé l’étude. Le cabinet a présenté un rapport initial qui a fourni des informations
détaillées sur la conception initiale et la définition de la portée des travaux au titre du projet
envisagé (y compris une estimation préliminaire du coût).

1.2.2 Dans l’intervalle, le GoM a mis sur pied une commission d’enquête pour conduire
une enquête et déterminer les causes de la dislocation de l’exutoire de bas et les conséquences
de cet accident. La commission d’enquête a remis son rapport qui a été publié sur le site web
du GoM en juin 2008. Les conclusions du rapport sont que l’accident peut avoir été causé par
la combinaison des facteurs suivants : i) le faible coefficient de sécurité du projet initial et le
mauvais placement de l’armature pendant son exécution; ii) la dégradation concentrée dans
une section en béton et celle de l’armature d’acier, sous l’effet de l’infiltration des eaux de
3

l’«étang» sus-jacent; iii) l’augmentation de la pression de l’eau sur les structures de l’exutoire
de bas, entraînant une augmentation du niveau d’eau dans le réservoir du barrage et la
fermeture des vannes de décharge dans la section; et iv) la dislocation de la structure en béton
dans des blocs isolés, entraînant leur éjection par la pression de l’eau. Toutefois, les cabinets
d’études techniques recrutés pour le contrôle des travaux de réhabilitation, à savoir COYNE
ET BELIER et BKS, n’ont pas procédé à une analyse appropriée des structures du barrage,
tel que prévu dans leurs cadres de référence respectifs. Le rapport n’a cependant pas fait de
recommandations sur les mesures à prendre. La Banque et le GoM sont en train de recruter
un groupe d’experts des barrages pour passer en revue la situation du barrage et fournir une
évaluation indépendante à ce sujet, et pour évaluer les résultats et les recommandations de
l’étude technique détaillée conduite par un cabinet d’études techniques sur la question, et sa
proposition concernant la réparation des dégâts.

1.2.3 Le GoM a également pris des mesures pour sécuriser temporairement le barrage,
notamment des mesures conservatoires visant à réduire délibérément le débit des eaux en
direction du barrage, et l’alerte précoce et l’évacuation préliminaire des populations en aval
du barrage.

1.2.4 L’actuelle instabilité du barrage s’explique par la faible évacuation de l’eau par le
déversoir (seul exutoire ouvert). Environ un million de personnes (soit 5 % de la population
totale du Mozambique) vivent dans le voisinage du barrage, et leurs vies, moyens d’existence
et biens sont menacés par l’effondrement possible du barrage de Massingir en cas
d’inondation. La mise en valeur de plus de 90 000 ha de terres irrigables serait remise en
cause, tout comme les communautés d’agriculteurs en aval seraient privées d’eau aux fins
d’irrigation et n’auraient plus ainsi la possibilité de garantir leur sécurité alimentaire. La
participation de la Banque au présent projet est donc considérée comme hautement indiquée.

1.2.5 Par ailleurs, la Banque a été le principal acteur appuyant les efforts du GoM visant à
rendre le barrage pleinement opérationnel en apportant des solutions à certains problèmes
opérationnels hérités de l’administration coloniale, y compris les travaux non achevés, par le
financement des travaux de réhabilitation initiaux. Le barrage a été construit essentiellement
pour développer le potentiel d’irrigation de 90 000 ha de terres en aval, notamment à Chokwe
et Xai-Xai. À l’heure actuelle, le barrage fournit de l’eau aux fins d’irrigation d’une
superficie d’environ 19 000 ha en aval.

1.2.6 L’exécution du MDSARP a eu un impact significatif sur la production vivrière dans


la zone du projet. Le rendement du maïs est ainsi passé de 1,5 TM à environ 4 TM à
l’hectare ; celui du riz paddy de 1,2 TM à 4 TM à l’hectare ; et celui des légumes de 2 TM à 6
TM à l’hectare. L’amélioration du rendement a abouti à une augmentation de la production
vivrière annuelle qui est passée à 14 000 TM pour le maïs, à 16 000 TM pour le riz, et à
11 600 TM pour les légumes.

1.2.7 Une autre contribution potentielle du barrage au développement économique du


Mozambique est sa capacité à produire 60 MW d’électricité. Le GoM a pris contact avec
certaines sociétés privées pour explorer la possibilité de partenariats dans la production
d’électricité. De tels partenariats deviennent de plus en plus importants, du fait de la baisse
générale enregistrée dans la production et/ou la distribution de l’électricité dans la région de
la SADC. Le potentiel en matière d’augmentation de la production d’hydroélectricité ne peut
être réalisé que si les sections endommagées du barrage sont effectivement réparées.
4

1.2.8 Le Mozambique est actuellement classé par le Programme alimentaire mondial


(PAM) dans la catégorie des pays à déficit vivrier. Les statistiques du PAM en janvier 2009
montrent que ses stocks d’aide alimentaire au Mozambique s’épuiseront dans quelques
semaines, à mesure que continuent de diminuer les approvisionnements en nourriture dans le
pays. Si tel est le cas, plus d’un million de personnes risquent de manquer de nourriture. La
participation de la Banque au présent projet appuiera donc les efforts du GoM visant à
promouvoir la production vivrière par l’appui à l’agriculture irriguée afin de transformer le
Mozambique d’un pays à déficit vivrier en un pays autosuffisant sur le plan alimentaire.

1.3 Coordination des bailleurs de fonds

Secteur ou sous- Taille des


secteur* Main-
PIB exportations d’œuvre
Secteur de l’agriculture 28,8 16,5 81,7
Acteurs – Dépenses publiques annuelles (moyenne de 2008 à 2009)**
Bailleurs de
Gouvernement fonds 2 2008-2009 % du total
Millions d’USD USD 82.531 105,081 BAD 10,7 10,18
Autriche 0,65 0,62
Canada 8,123 7,70
Danemark 6,271 6,01
UE 40,252 38,30
FAO 0,216 0,21
Finlande 10,4 9,90
Irlande 4,67 4,44
Japon 2,21 2,10
Suède 10,90 10,37
Royaume- 0,989
Uni 0,94
BM 1,5 1,43
Italie 8,2 7,80
Niveau de coordination bailleurs de fonds TOTAL USD
Existence de groupes de travail thématiques Oui
Existence de SWAp ou d’approches sectorielles intégrées Oui
Participation de la BAD à la coordination des bailleurs de fonds*** Membre
* Selon le cas le plus approprié ** Années [année 1 à année 2] *** Pour le secteur ou le sous-secteur.

1.3.1 Il y a un groupe de travail thématique des bailleurs de fonds intervenant dans le


secteur de l’agriculture au Mozambique où les bailleurs de fonds appuient la mise en œuvre
des programmes de développement élaborés par le Ministère de l’Agriculture. Le programme
ProAgric est un fonds commun alimenté par les bailleurs de fonds au titre de l’appui
budgétaire général au développement du secteur de l’agriculture. Le programme ProAgric
définit le cadre de développement agricole au Mozambique, avec un accent particulier sur le
développement agricole ainsi que sur les besoins dans le domaine du développement rural,
au-delà des limites du secteur de l’agriculture. Ce programme a un impact sectoriel
significatif, notamment en termes de commercialisation, de services financiers ruraux, de
routes d’accès, de transformation des produits agricoles, etc. Le programme ProAgric
s’inscrit dans la perspective plus large de la réalisation de l’objectif de réduction de la
pauvreté et de l’insécurité alimentaire par l’amélioration des pratiques agricoles, au bénéfice
de la majorité des ménages ruraux. Le projet proposé sera toutefois exécuté en tant que projet
autonome pour les raisons suivantes : i) les principales activités du projet sont axées sur la
5

réhabilitation du barrage qui, tout en fournissant de l’eau à des fins agricoles, est placé sous la
tutelle du Ministère des Travaux et de l’Habitat ; ii) le projet n’est pas nouveau et s’inscrit
plutôt dans le cadre du suivi d’un projet qui a été exécuté avant l’institution des SWAp et qui
a été conçu en dehors du programme ProAgric.

1.3.2 Le groupe de coordination des bailleurs de fonds se réunit sur une base mensuelle
pour passer en revue les activités entreprises et procéder à un échange mutuel d’informations
à jour émanant de leurs sièges respectifs et portant sur les nouveaux développements ayant
des implications pour le secteur. Les bailleurs de fonds se réunissent également de temps à
autre, en tant que groupe, avec les principaux responsables compétents du Ministère de
l’Agriculture et de la Direction nationale des ressources en eau pour examiner les progrès
accomplis dans l’exécution des activités financées.

PARTIE B – DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Objectifs du projet

2.1.1 Le but sectoriel est de contribuer à la réalisation de l’objectif central du GoM


d’accroître la productivité agricole pour garantir la sécurité alimentaire. Les objectifs du
projet sont les suivants : i) garantir la durabilité du barrage de Massingir en œuvrant à la
prévention de son effondrement total en cas de fortes précipitations ; ii) améliorer la
production vivrière et le niveau de vie de la population cible grâce à l’accroissement durable
de l’efficience opérationnelle du barrage. La réalisation de ces objectifs renforcerait les
capacités de production des agriculteurs pratiquant les principales cultures vivrières en aval,
aussi bien à petite qu’à moyenne échelle, à Chokwe et Xai-Xai.

2.1.2 Le projet est constitué de deux composantes : I) Réhabilitation de l’exutoire de bas


du barrage de Massingir ; et II) Gestion du projet et services-conseils pour le contrôle
technique des travaux. Les détails des activités à entreprendre au titre de chaque composante
se présentent comme suit :
6

2.2 Composantes du projet

Tableau B1
Composantes du projet
No Titre de la Coût estimatif (en Description de la composante
composante millions d’UC)
1 Réhabilitation 20,38 ƒ Réparation des conduites de l’exutoire de bas :
de l’exutoire de o Démolition du béton tout autour (trois sections de chaque
bas du barrage conduite, sur une longueur totale d’environ 52 mètres) et
de Massingir reconstruction, y compris la doublure d’acier;
o Réparation, sur toute leur longueur, des conduites de
l’exutoire, y compris les joints et les sections en béton
fissurées;
ƒ Réhabilitation de la doublure d’acier de l’exutoire de bas :
o Installation dans les conduites de nouvelles doublures
d’acier encastrées dans le béton jusqu’à la zone étanche
sur une longueur d’environ 183 m;
o Réhabilitation des doublures d’acier de deux conduites
dans la section rectangulaire située près des vannes à
segment (y compris la réparation des sections en béton
fissurées);
ƒ Réhabilitation et rénovation des équipements
hydromécaniques de l’exutoire de bas :
o Réparation des vannes à segment, y compris l’alignement
et le renforcement des vannes, le remplacement des vérins
hydrauliques et fourniture d’équipements hydrauliques
d’exploitation;
o Rénovation des vannes de prise et de la conduite
supérieure;
o Réhabilitation/remplacement des poutrelles des vannes en
aval.

2 Gestion du 1.06 ƒ Services-conseils pour le contrôle technique des travaux;


projet ƒ Planification, gestion, coordination et exécution des activités
du projet. Suivi et évaluation, et assistance technique;
ƒ Gestion de toutes les activités relatives à la passation de
marchés;
ƒ Gestion du barrage (exploitation et entretien périodique).

2.3 Solution technique retenue et autres options explorées

2.3.1 La structure de l’exutoire de bas du barrage de Massingir a cédé lorsque trois


sections se sont disloquées dans la partie aval de chaque conduite, sous l’effet de la pression
hydrostatique croissante résultant de l’augmentation du niveau du réservoir en amont. La
forte pression hydrostatique exercée sur l’exutoire de bas a entraîné au sein de chaque
conduite une pression interne trop élevée pour cette section de la conduite. Les sections qui
ont cédé se trouvent être les plus faibles de l’exutoire où celui-ci passe d’une forme en fer à
cheval à une forme rectangulaire et où les sections sont constituées simplement de bordures
en béton, sans surcharge pour en renforcer la résistance à la pression interne.

2.3.2 La doublure d’acier de l’exutoire de bas (qui a été proposée au titre du présent
projet) est la seule méthode pratique de rétablissement de l’intégrité des conduites pour que
celles-ci résistent à la pleine pression hydrostatique. Cette méthode est particulièrement
7

indiquée, dans la mesure où l’exutoire de bas muni d’une doublure d’acier permettrait
également de garantir la résistance à toute pression externe sur l’exutoire et de mettre un
terme aux fuites au niveau des joints. La conception initiale des sections intermédiaires des
conduites de l’exutoire de bas était basée sur l’hypothèse du plein appui des roches et
remblais pour résister partiellement à la charge hydrostatique interne, tel que cela ressort des
données structurelles détaillées. Toutefois, le contact étroit au sein des sections intermédiaires
de l’exutoire de bas a probablement été érodé par le suintement significatif observé au niveau
des joints, et il est peu probable que les conduites soient actuellement à même de résister à la
pression interne, ce qui peut faire céder l’exutoire de bas et peut-être entraîner l’effondrement
du barrage. En installant la doublure d’acier à partir des sections endommagées des conduites
jusqu’à la zone étanche du barrage, il est possible d’en garantir la stabilité structurelle et
d’éviter l’introduction de matières fines dans les conduites. La proposition d’utiliser une
doublure d’acier est conforme aux normes internationales dans les situations similaires. En
d’autres termes, des situations similaires dans le monde ont été résolues en recourant à la
doublure d’acier.

Tableau B.2
Autres options explorées au titre du projet et raisons de leur rejet
Titre de l’option Brève description Raisons du rejet

Tuyaux en acier Installation de trois tuyaux en acier ƒ Réduction de la capacité;


autonomes jusqu’à de trois mètres de diamètre dans ƒ Difficulté à installer les tuyaux;
l’exutoire de bas chaque conduite. ƒ Arrangements complexes pour la prise d’eau;
ƒ Effets négatifs pour les usagers riverains en aval
pendant la phase de construction.
Exutoire de bas Rétablissement de l’exutoire de bas ƒ Incapacité à résister à la pression hydrostatique
sans doublure existant et réparation de tous les interne en cas de fonctionnement du barrage à sa
joints. pleine capacité;
ƒ Impossibilité de garantir l’étanchéité des joints.

2.3.3 L’autre solution technique envisagée consiste à faire passer deux tuyaux autonomes
en fer malléable, d’environ 2,5 m à 3 m de diamètre, le long de l’exutoire de bas. Toutefois,
une telle solution réduirait substantiellement la capacité de l’exutoire et entraînerait des
problèmes complexes concernant son intégration dans le mécanisme existant de prise d’eau
dont la forme et la disposition sont hydrauliques. Elle entretiendrait une certaine instabilité au
niveau de la prise d’eau ainsi qu’un déséquilibre dans la pression hydrostatique en ce qui
concerne le fonctionnement des vannes. Elle nécessiterait également l’installation d’une grue
au niveau des conduites aux fins d’entretien, et de berceaux à raccorder adéquatement à la
structure existante pour la pose des tuyaux. Une revue des détails concernant le renforcement
des conduites met en relief des défectuosités, ce qui pourrait rendre peu indiqués le
raccordement des berceaux et l’utilisation de la grue. La mise en œuvre de cette solution
nécessiterait la baisse du niveau d’eau dans le réservoir en dessous du niveau de l’exutoire de
bas (ce qui revient à vider le réservoir du barrage) pendant une bonne période de temps, afin
de revoir la modélisation de la prise d’eau et d’entreprendre les travaux de construction, ce
qui interromprait les prestations aux usagers riverains en aval pendant toute cette longue
période. Cette solution n’a pas été retenue non plus parce qu’elle est pesante et entraîne
divers problèmes techniques complexes, avec les coûts y afférents, ainsi que la perturbation
des activités en aval.
8

2.4 Type de projet

Le présent projet est conçu comme une réponse à une situation d’urgence et comme
une solution à un problème existant. Il constitue donc une opération autonome justifiée par la
nécessité de prévenir une catastrophe en cas de grave inondation, phénomène courant au
Mozambique.

2.5 Coût du projet et arrangements en matière de financement

Le coût total du projet, y compris les provisions pour aléas, est estimé à 21,44
millions d’UC et devrait être financé en partie par un prêt FAD de 13,3 millions d’UC (soit
62 % du coût total du projet) et en partie par une contribution gouvernementale de 8,14
millions d’UC (38 % du coût total). Le GoM a donné l’assurance qu’il mettra à disposition
une contribution de 8,14 millions d’UC, à partir du budget national, pour le financement du
projet, compte tenu de la haute priorité qu’il lui accorde.

Tableau B.3
Coût estimatif du projet par composante [montants en équivalents de millions d’UC]
COMPOSANTE MILLIONS D’UC
DEV. M.L. Total % du total
1) Réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage de Massingir 17,32 3,06 20,38 95 %
2) Gestion du projet et services-conseils pour le contrôle 0,90 0,16 1,06 5%
technique des travaux
COÛT TOTAL 18,22 3,22 21,44 100 %
Note : Taux de change utilisé [1 UC = 1,54 USD (janvier 2009].

Tableau B.4
Sources de financement [montants en équivalents de millions d’UC]
SOURCE DEV. % M.L. % TOTAL % du total
FAD 11,31 62 % 2,00 62 % 13,30 62 %
GoM 6,92 38 % 1,22 38 % 8,14 38 %
18,22 100 3,22 100 21,44 100

Tableau B.5
Coût du projet par catégorie de dépenses [montants en équivalents de millions d’UC]
CATÉGORIE DEV. ($) M.L. ($) Total ($) % du total

A. Ouvrages de génie civil 3 358 158,44 687 815,58 4 045 974,03 18,88 %
B. Biens 9 377 922,08 1 920 779,22 11 298 701,30 52,71 %
C. Services autres que les conseils 495 649,35 491 363,64 987 012,99 4,60 %
D. Services-conseils 415 000,00 85 000,00 500 000,00 2,33 %
E. Divers 1 314 838,57 269 304,29 1 584 142,86 7 39 %
Total, coût de base 14 961 568,44 3 454 262,73 18 415 831,17
F. Aléas techniques 1 314 838,57 269 304,29 1 584 142,86 7,39 %
G. Aléas financiers 1 171 901,30 268 096,82 1 439 998,13 6,70 %
Coût total du projet 17 448 308,32 3 991 663,84 21 439 972,16 100,00 %
COÛT TOTAL 17 448 308 32 3 991 663,84 21 439 972,16
9

Tableau B.6
Programmation des dépenses par composante [montants en équivalents de millions d’UC]

COMPOSANTE ANNÉE 1 ANNÉE 2 TOTAL %


COMPOSANTE 1
Travaux de réhabilitation
a) Biens 10 519 480,52 779 220,78 11 298 701,30 52,70
b) Ouvrages 2 808 961,04 1 237 012,99 4 045 974,03 18,87
c) Services 492 857,14 3 896,10 496 735,25 2,32
d) Imprévus 1 382 129,87 202 012,99 1 584 142,86 7,39
e) Divers 1 382 129,87 202 012,99 1 584 142,86 7,39
f) Aléas financiers 1 194 160,21 174 539,22 1 368 699,43 6,38
Total 17 779 718,65 2 424 155,84 20 378 413,71
COMPOSANTE 2
Gestion du projet
a) Services 543 993,51 329 383,12 873 376,63 4,07
b) Coût 77 922,08 38 961,04 116 883,12 0,55
d’exploitation 44 777,00 26 520,78 71 298,70 0,33
c) Aléas financiers
Total 666 693,51 394 864,94 1 061 558,44
Total général 18 446 412,16 2 819 020,78 21 439 972,15 100 %

2.6 Zone et population cibles du projet

2.6.1 Le barrage fournit de l’eau à des fins d’irrigation à quelque 8 000 agriculteurs établis
en aval à Xai-Xai et à 8 000 autres à Chokwe. Le barrage peut fournir de l’eau pour
l’irrigation d’une superficie totale de 90 000 ha. À l’heure actuelle, le barrage aide à irriguer
effectivement 19 000 ha (12 000 ha à Xai-Xai et 7 000 ha à Chokwe). Une superficie
supplémentaire de 10 000 ha (3 000 ha à Xai-Xai et 7 000 ha à Chokwe), dont la mise en
valeur est en cours, sera cultivée en exploitant en toute sécurité le barrage à des fins
d’irrigation, ce qui est le principal objectif du présent projet. En outre, le barrage fournit des
possibilités d’emplois à environ 550 pêcheurs, avec une prise annuelle moyenne de 3 350
tonnes.

2.6.2 La réparation du barrage facilitera également la mise en place du système


d’irrigation de Procana aux fins de culture de la canne à sucre (qui est une initiative du
secteur privé dépendant de l’exploitation efficiente du barrage). Ce système devrait permettre
de mettre en valeur une superficie de plus de 20 000 ha pour la culture de la canne à sucre et
de créer environ 1 000 emplois directs à la plantation de canne à sucre, tout en encourageant
les petits producteurs de canne à sucre et en œuvrant à la promotion d’agro-industries
connexes.

2.7 Processus de participation à la conception et à l’exécution du projet

Au cours de la préparation du présent projet, l’équipe en charge a procédé à de


larges consultations avec les différents acteurs intervenant dans les secteurs des ressources en
eau et de l’agriculture. L’équipe a organisé plusieurs séances d’interaction avec les
responsables de l’ARA-Sul et des Ministères des Travaux publics, de l’Agriculture et de
l’Environnement. Elle a également travaillé avec une équipe d’experts constituée par le GoM
et connue sous l’appellation d’Équipe gouvernementale de préparation (GPT). En outre,
l’équipe a rencontré et tenu des discussions avec les bénéficiaires directs du barrage, c’est-à-
10

dire les agriculteurs des communautés établies en aval à Chokwe et à Xai-Xai, qui utilisent
l’eau à des fins d’irrigation. Elle a également tenu une séance de travail avec les principaux
bailleurs de fonds intervenant dans le secteur, et notamment avec l’Union européenne (UE),
l’Agence canadienne de développement international (ACDI), l’Agence suédoise de
développement international (SIDA), l’Ambassade finlandaise, le Danemark, le Japon,
l’Irlande, l’Autriche et la Banque mondiale. La mission de préparation a par ailleurs tenu des
réunions techniques avec les représentants de tous les cabinets d’études travaillant sur
différents aspects du barrage, et notamment avec le cabinet Niham Shands (chargé de la
conduite d’une évaluation et de la conception de solutions pour réparer l’exutoire de bas qui a
été disloqué) et avec le cabinet Coyne et Belier (chargé de la conception et du contrôle
technique de l’exutoire secondaire financé par le prêt d’appoint).

2.8 Prise en compte dans la conception du projet de l’expérience du Groupe de la


Banque et des leçons apprises

La conception du projet a été guidée par les leçons apprises dans l’exécution du
Projet initial de réhabilitation du barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir
(MDSARP). Au nombre de ces leçons qui permettront également d’améliorer la planification
et l’exécution du projet proposé, l’on pourrait citer les suivantes :
i) Les retards dans l’exécution du MDSARP, qui ont été à l’origine de
dépassements de coûts et d’avenants et changements, ont été pris en
considération dans la conception du présent projet, en vue de les atténuer,
grâce à l’élaboration d’un plan pour la passation de marchés, à l’établissement
des coûts et à la programmation de toutes les activités de passation de
marchés, en accord avec le GoM représenté par l’organe d’exécution;
ii) La présence de la Banque sur le terrain à Maputo (en particulier avec la
proposition d’affectation d’un coordonnateur régional de la passation de
marchés, qui serait basé au bureau de la Banque à Maputo ou dans les
environs, ainsi que d’un expert en infrastructure qui est déjà en poste dans ce
bureau), garantira l’accélération des actions, des décisions et de la rétroaction
sur toutes les questions relatives à l’exécution du projet;
iii) La nécessité d’un contrôle approprié des travaux pour garantir la conformité
avec les normes prévues lors de la conception a également été prise en compte,
avec l’introduction d’une importante composante distincte du projet consacrée
au contrôle technique des travaux ;
iv) Il a été intégré dans le projet une «procédure d’acquisition anticipée»
permettant d’entreprendre les activités essentielles de passation de marchés
avant l’approbation du financement par le Conseil, afin de garantir l’exécution
en temps voulu des principaux travaux à exécuter au titre de cette opération
d’urgence;
v) L’exécution du MDSARP a été entravée par le manque de familiarité du
personnel de la PIU avec les règles et procédures de la Banque. Le personnel
de l’organe d’exécution a maintenant été bien formé et a acquis l’expérience
voulue dans les opérations de la Banque, ce qui lui permettra de gérer
facilement le projet. Toutefois, certains membres de ce personnel ont quitté la
fonction publique, et il est nécessaire de fournir des experts, au titre de
l’assistance technique, pour renforcer la PIU;
11

vi) La PIU du MDSARP était d’une très grande taille et n’était pas facile à gérer,
à la suite de la fusion des travaux de génie civil au titre du barrage et des
activités d’irrigation en un seul projet. Le projet proposé sera exécuté par une
PIU restreinte composée uniquement des principaux professionnels (quatre au
total) chargés de la réhabilitation du barrage, qui doivent posséder les
qualifications et les compétences appropriées, en plus de s’être familiarisés
avec l’exécution de projets financés par les institutions multilatérales de
promotion du développement.

2.9 Principaux indicateurs de performance

Les principaux indicateurs de performance (PIP) du projet seront notamment les


suivants :

a) Accroissement progressif de l’efficience opérationnelle du barrage pour passer


de 1 600 millions m³ à sa pleine capacité opérationnelle de 2 884 millions m³
au plus tard en 2011;

b) Augmentation de la superficie des parcelles familiales irriguées pour passer de


0,3 ha à 1 à 2 ha;

c) Augmentation de la superficie de terres irriguées mises en culture en aval pour


passer de 19 000 ha à 29 000 ha;

d) Augmentation de la production vivrière et amélioration des pratiques agricoles


et du rendement des cultures; et

e) Augmentation du revenu net de petits exploitants d’environ 200 % par rapport


à la référence de 800 USD d’ici à 2014, étant donné qu’ils pourront désormais
pratiquer des cultures à longueur d’année.

PARTIE C – FAISABILITÉ DU PROJET

3.1 Performance économique et financière

Le taux de rentabilité économique (TRE) a été calculé sur la base des hypothèses
suivantes :

ƒ La réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage permettra, entre autres, de


promouvoir l’efficience de la distribution de l’eau provenant du barrage à tous
les usagers actuels et potentiels en aval, et notamment aux agriculteurs
pratiquant l’agriculture irriguée;

ƒ Les principales cultures vivrières à pratiquer en utilisant l’eau provenant du


barrage seront le maïs et le riz. Étant donné que ceux-ci sont des produits
commercialisables, leurs prix d’équivalence à l’importation ont été utilisés
pour le calcul du TRE;
12

ƒ Les prix de référence des produits commercialisés ne différents pas


substantiellement des prix du marché, dans la mesure où la différence entre le
marché officiel et le marché parallèle du change au Mozambique est minime;

ƒ Sans préjudice de la politique officielle sur les intrants agricoles (tels que les
semences, les cultivateurs mécaniques, les produits chimiques à usage agricole
et les engrais) importés au Mozambique, les prix du marché payés par les
agriculteurs pour ces intrants ne diffèrent pas substantiellement, dans la plupart
des cas, des prix pratiqués sur le marché international, probablement en raison
des effets d’annulation des faibles tarifs et des subventions;

ƒ Aux fins de la présente analyse économique, les impôts et les subventions sont
considérés comme des paiements de transfert;

ƒ La présente analyse repose sur l’hypothèse qu’il n’y a pas plusieurs phases
pour le point d’entrée des bénéficiaires, dans la mesure où tous les avantages
attendus sont censés commencer au cours de la quatrième année du projet;

ƒ Les avantages attendus du projet ont été calculés, en les arrondissant, sur une
période de 30 ans.

TRF, 28 %;
VAN@12 % 85 millions d’USD
TRE 25 %

3.2 Effets environnementaux

3.2.1 Du point de vue environnemental, le projet est classé à la catégorie II,


conformément aux Procédures d’évaluation environnementale et sociale (ESAP) de la
Banque. Les effets environnementaux potentiels seront concentrés en un lieu, et les
interventions proposées n’entraîneront pas une nouvelle série d’activités se situant au-delà de
la portée des travaux de réhabilitation antérieurs exécutés au titre du MDSARP. Une étude
d’impact environnemental (EIE) complète a été conduite au cours de la phase d’évaluation du
MDSARP, et un plan de gestion environnementale (PGE) a été élaboré. Le PGE prescrit un
ensemble complet de mesures d’atténuation des effets environnementaux permettant de
suivre et d’atténuer les effets négatifs.

3.2.2 La majorité des mesures d’atténuation proposées au cours de l’évaluation du


MDSARP demeurent inchangées, et la plupart d’entre elles ont été mises en œuvre comme
suit, avec le concours d’un spécialiste de l’environnement recruté par le projet : i) les
exigences minimales en matière de débit, énoncées dans l’étude sur les débits
environnementaux requis (EFR), sont utilisées pour la régulation des décharges à partir du
déversoir en vue d’assurer la protection de l’écosystème en aval ; ii) l’étude sur le bilan de
salinité est utilisée conjointement avec l’EFR pour la décharge de l’eau en aval en vue
d’atténuer les fortes concentrations en sel et l’influence des marées à l’embouchure du fleuve
Limpopo à Xai-Xai ; iii) la quantité d’eau continue de faire l’objet d’un suivi pour s’attaquer
à tout effet néfaste ; et iv) des postes de mesure du débit et d’échantillonnage des sédiments
ont été installés sur les deux affluents fournissant de l’eau au barrage, dans le Parc national de
Kruger en Afrique du Sud.
13

3.2.3 Les interventions au titre du Projet de réhabilitation d’urgence du barrage de


Massingir (MDERP), qui est proposé, visent à appuyer la réparation de la structure de
l’exutoire de bas du barrage de Massingir pour garantir la sécurité et l’efficience
opérationnelle de ce barrage. Les effets environnementaux potentiels du projet et de ses sous-
projets sont limités au site et sont mineurs, et leur atténuation sera donc intégrée dans la
conception et l’exécution du projet, par le biais du Plan de gestion environnement et social
(PGES) (voir annexe technique B.8), qui fournit un cadre concis définissant les procédures et
les mesures nécessaires pour éviter, minimiser ou atténuer tout effet négatif probable au cours
des phases de construction et d’exploitation du projet.

3.2.4 Les travaux de réparation d’urgence de l’exutoire de bas permettront une décharge
contrôlée de l’eau pour garantir la protection de l’écosystème en aval. Il est probable qu’il y
ait des effets environnementaux minimes au cours des travaux de construction nécessaires
pour les réparations d’urgence. Ces effets seront atténués comme suit : les chantiers de
construction, qui seront probablement une source de problèmes potentiels de santé publique,
seront maintenus dans un état de propreté, en respectant les règles d’hygiène ; des services
d’assainissement appropriés seront fournis pour prévenir l’émergence et la propagation de
maladies d’origine hydrique ; tous les différents types de déchets générés sur le site (y
compris les eaux de ruissellement émanant des aires de stationnement des véhicules et
convoyant des traces de carburant et de lubrifiant, et celles émanant des stocks de matériaux
et convoyant des matières particulaires pouvant contaminer les sols et l’eau) seront éliminés
d’une manière appropriée, conformément aux prescriptions techniques du PGES.

3.3 Changement climatique

Le Mozambique est hautement vulnérable aux tendances du changement climatique,


et notamment aux événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les
inondations. Les travaux de réparation d’urgence du barrage de Massingir permettront
d’accroître l’efficience opérationnelle du barrage et contribueront dans une large mesure à
réduire la vulnérabilité au changement climatique, par la maîtrise des inondations et le
stockage de quantités d’eau suffisantes pouvant être utilisées pendant les périodes de
sécheresse prolongées. Le projet permettra également d’adopter une méthode moderne de
collecte et d’analyse des données (instrumentation hydrologique et de barrage), en tant que
mesure d’atténuation pour aider à prévoir la survenue d’inondations au niveau du barrage et
donc à prendre des mesures à l’avance pour minimiser les effets de toute inondation
inattendue. À cette fin, il faudra mettre en place un système d’alerte précoce de pointe, en
s’appuyant sur le Réseau télémétrique automatisé de suivi des données hydrologiques et
météorologiques, dans le cadre des systèmes opérationnels de gestion des inondations mis en
place par la PIU.

3.4 Effets sur le genre

3.4.1 Le Gouvernement a déployé des efforts visant expressément à améliorer le statut des
femmes. Au nombre de ces efforts figurent l’élaboration et la mise en œuvre de :

i) La Stratégie et le Plan d’action de 2005 pour l’intégration du genre dans le


secteur de l’agriculture, dont l’objet est de faire participer les femmes aux
initiatives de développement agricole visant à améliorer la sécurité alimentaire
et la réduction de la pauvreté, en garantissant l’accès égal des femmes et des
hommes aux ressources, avantages, droits et chances ;
14

ii) La Politique et la Stratégie nationales en matière de genre (NPSG), qui visent à


intégrer la dimension genre dans les plans et programmes d’action sectoriels,
et à appuyer les efforts déployés par le Gouvernement pour promouvoir
l’égalité de droits et de chances entre les femmes et les hommes ;

iii) Le Plan d’action national en faveur de l’émancipation des femmes, qui est un
instrument de planification stratégique des questions de genre aussi bien au
sein de l’administration qu’au sein des institutions non gouvernementales. Ce
plan d’action définit les priorités gouvernementales dans le domaine de
l’émancipation des femmes et de la prise en compte des questions de genre, en
particulier pour ce qui est des besoins, des initiatives et des décisions en
matière d’allocation des ressources.

3.4.2 En conséquence, le Mozambique a réalisé des progrès en ce qui concerne le statut et


le rôle des femmes, qui se sont améliorés. Les femmes estiment qu’elles sont maintenant
reconnues comme intégrées dans les équipes dirigeantes, alors qu’elles étaient reléguées au
second rang par le passé. Elles estiment qu’elles ont maintenant un statut acceptable et
qu’elles contribuent effectivement à la croissance du pays. Lorsque les femmes expriment
leurs vues, celles-ci sont prises en considération, et un tel renforcement de leur visibilité et de
leur responsabilité a contribué à changer les attitudes aussi bien des hommes que des femmes.
Cette situation a été rendue possible par l’accroissement du taux d’alphabétisation des filles, à
la faveur des chances égales d’accès à l’éducation, garanties par le Gouvernement.

3.4.3 Sur le plan démographique, les femmes sont majoritaires au Mozambique, pays dont
la population est constituée de 52 % de femmes, contre 48 % d’hommes. Il y a généralement
plus de femmes que d’hommes dans les zones rurales, comme en témoigne la composition de
la population du district de Massingir qui compte au total 28 470 habitants, dont 15 170
femmes. S’il y avait un trop plein au niveau du barrage, les femmes et les enfants
constitueraient la plus grande proportion de la population susceptible d’être déplacée en cas
d’inondation. En outre, les activités suivantes, qui bénéficient aux femmes des points de vue
social et économique, seraient affectées : i) au total 7 190 personnes, dont 55 % de femmes,
vivent dans les villages proches du barrage, qui bénéficient directement de
l’approvisionnement en eau à partir du barrage ; ii) il y a 550 pêcheurs, dont 167 femmes, qui
utilisent le barrage pour la pêche ; iii) jusqu’à 40 % des agriculteurs pratiquant l’agriculture
d’irrigation dans la zone du projet sont des femmes. Environ 3 000 femmes sont établies dans
la seule zone de Xai-Xai. L’accent mis par le projet sur la réhabilitation du barrage pour en
accroître l’efficience permettra donc de garantir un débit suffisant pour appuyer les activités
génératrices de revenu susceptibles d’accroître le bien-être socioéconomique des femmes qui
participent activement à la pratique de l’agriculture.

3.5 Effets sociaux

Le projet aura les effets sociaux positifs suivants : i) la sécurisation des structures du
barrage de Massingir accroîtra l’efficience du barrage, garantissant ainsi la disponibilité
accrue de l’eau pour des terres agricoles supplémentaires en aval; ii) la création d’emplois,
dans le domaine de la construction, dans la mesure où l’entrepreneur aura essentiellement
recours à la main-d’œuvre locale, ce qui améliorera les perspectives économiques pour les
populations locales du groupe d’âge actif; iii) la réduction du risque de déplacement interne
de plus d’un million de personnes qui seraient touchées par l’effondrement du barrage au cas
15

où l’intervention prévue n’est pas mise en œuvre; iv) le rôle de catalyseur joué par le projet
dans le développement rapide de l’agro-industrie au niveau de la province. D’autres emplois
devraient également être créés, dans la mesure où davantage de personnes seront encouragées
à s’engager dans l’agriculture irriguée, à la faveur des possibilités offertes par l’eau
provenant du barrage. Selon les estimations, des terres supplémentaires d’une superficie
totale de quelque 10 000 ha seront mises en culture dans les deux ans suivant l’achèvement
du projet, faisant passer la superficie totale des terres disponibles pour les petites
exploitations agricoles à environ 29 000 ha. Il est possible de porter la superficie des terres
irriguées à 49 000 ha, avec la participation probable du secteur privé, et notamment de la
plantation de canne à sucre de Procana. En conséquence, si la réparation est faite, la qualité
de vie de la population de la province de Gaza devrait s’améliorer, à la faveur de la
promotion du bien-être socioéconomique et de la création d’emplois.

3.6 Réinstallation involontaire

Le projet ne nécessitera aucune réinstallation involontaire.

4. PARTIE D - EXÉCUTION

4.1 Arrangements en matière d’exécution

4.1.1 Pour l’exécution du projet, il sera fait appel aux structures existantes, tout comme
seront mises à contribution les leçons apprises et l’expérience acquise dans l’exécution du
MDSARP. Le prêt initial et le prêt d’appoint sont gérés par l’ARA-Sul, qui est l’agence du
GoM à qui incombent le mandat et la responsabilité de la gestion de toutes les activités
relatives aux ressources en eau dans la région du sud du Mozambique, y compris la province
de Gaza où se trouve le barrage. L’ARA-Sul est chargée de la gestion des bassins versants de
Limpopo, Umbeluzi, Inkomati et Save. Pendant plusieurs années, l’ARA-Sul a renforcé ses
capacités internes de production de données essentielles sur le barrage, et ces données
continueront à servir pour les analyses futures qui permettront de garantir une gestion durable
du barrage de Massingir. À la lumière de ce qui précède, l’ARA-Sul assurera également la
gestion du présent projet, bien qu’avec un personnel réduit et rationalisé composé d’un
chargé de projet, d’un ingénieur résident, d’un spécialiste de la passation de marchés et/ou
d’un ingénieur de marchés et d’un comptable financier (qui assumera également les fonctions
de responsable administratif du projet). Les candidats à ces postes seront recrutés au niveau
régional/local pour renforcer l’ARA-Sul qui ne dispose pas de capacités internes suffisantes
lui permettant de gérer le projet, en raison du départ de la plupart des membres du personnel
expérimentés identifiés antérieurement, qui ont rejoint d’autres organisations.

4.1.2 Les arrangements en matière de supervision du projet reposent sur l’officialisation


du groupe de travail interministériel mis en place par le GoM, qui devient le Comité de
pilotage du projet (PSC). Le PSC sera présidé par le Ministre des Travaux publics et/ou un
responsable désigné, du rang de directeur. Ce comité sera composé de l’Inspecteur général
des travaux publics, du représentant de la Direction nationale de l’eau (DNA), du
représentant du Ministère des Finances, du représentant du Ministère de la Planification et du
Développement, du Directeur des ressources en eau et du Directeur général de l’ARA-Sul. Le
chargé de projet sera le Secrétaire de ce comité. Le PSC fournira des directives pour faciliter
l’exécution du projet. Il sera chargé, entre autres, d’approuver les plans de travail annuels
pertinents et les budgets, et de convoquer les réunions du comité au moins quatre fois par an
(chaque trimestre).
16

4.2 Arrangements en matière de passation de marchés

L’annexe B5 présente succinctement les arrangements en matière de passation de


marchés, sur la base d’un plan de passation de marchés qui a fait l’objet de discussions et d’un
accord avec l’ARA-Sul. Tous les marchés relatifs à l’acquisition de biens, travaux et services de
consultants, financés par la Banque, seront attribués conformément aux Règles et procédures de
la Banque pour l’acquisition de biens et travaux ou, selon le cas, aux Règles et procédures de la
Banque pour l’utilisation des consultants, en utilisant à cet effet les documents uniformisés
d’appel d’offres de la Banque. Les principales procédures de passation de marchés seront les
appels d’offres internationaux, les consultations de fournisseurs, les commandes directes et les
régies, selon le cas le plus approprié. Compte tenu de l’urgence du projet, le recours à la
procédure d’acquisition anticipée, tel que discuté et convenu avec l’emprunteur, a été
vivement recommandé.

4.3 Arrangements en matière de décaissement

Le décaissement des ressources du FAD se fera par paiements directs aux


fournisseurs et entrepreneurs pour les AOI et les AON et pour les services des consultants.
Les autres paiements, y compris au titre de l’exploitation et de l’entretien du barrage, seront
effectués en recourant à la méthode du compte spécial. Le compte spécial, au titre de l’actuel
prêt d’appoint en appui au projet, continuera d’être utilisé pour le prêt proposé, mais avec une
comptabilité distincte tenue par le comptable du projet.

4.4 Suivi

Calendri Repère Processus de suivi/chaîne de rétroaction


er
Année 1 Finalisation des travaux de conception Rapport sur le coût estimatif détaillé, rapport
2ème T d’évaluation structurelle, rapport d’inspection
du barrage, documents de conception
définitifs et dossiers d’appel d’offres.
Année 1 Attribution des marchés relatifs à la Documents d’acquisition anticipée des
3ème T fabrication des doublures d’acier et à la doublures d’acier et du système d’alerte
modernisation du système d’alerte précoce; précoce. Conformité avec les prescriptions
techniques et les normes internationales.
Année 1 Attribution des marchés relatifs aux Rapport d’évaluation des offres, conformité
3ème T travaux de génie civil avec les prescriptions techniques, rapports
d’étape, attestations mensuelles provisoires.
Année 1 Attribution des marchés relatifs aux Rapports d’évaluation des offres, rapports
4ème T travaux hydromécaniques; d’étape, attestations mensuelles provisoires
Installation des doublures d’acier
Année 2 Achèvement du premier exutoire Essais et travaux de finition
2ème T
Année 2 Achèvement du deuxième exutoire; Essais et rapport d’achèvement
3ème T Achèvement de travaux de génie civil et
hydromécaniques
Année 2 Achèvement du projet Essais de tous les systèmes et rapport
4ème T d’achèvement du projet
17

4.5 Gouvernance

4.5.1 Le Mozambique fait preuve d’engagement en faveur de la transparence et de la


bonne utilisation des ressources. En octobre 2008, il a fait une déclaration publique sur son
intention d’adhérer à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

4.5.2 Afin d’éviter les malversations et les abus possibles dans la gestion des fonds
engagés au titre du projet, qui peuvent être une source de fraude et de corruption, tous les
marchés attribués au cours de l’exécution du projet doivent faire l’objet d’un examen
préalable et d’une «approbation tacite» par la Banque. Le bureau de la Banque au
Mozambique assurera le suivi régulier de l’exécution du projet, afin d’en garantir la
conformité avec les règles et procédures de la Banque. Le Coordonnateur régional proposé
pour la passation de marchés, qui doit être affecté dans la région, aidera à résoudre tout
problème concernant l’exécution du projet. La Banque sera également très vigilante quant à
la préparation et à la soumission des rapports d’audit du projet.

4.6 Viabilité

L’entretien et l’exploitation du barrage sont assurés actuellement par l’ARA-Sul qui


est essentiellement financée par le Gouvernement, dans la mesure où elle ne peut pas générer
suffisamment de fonds à partir du recouvrement des frais payés par les usagers au titre de
l’irrigation. L’ARA-Sul assure déjà l’exploitation et l’entretien d’autres barrages similaires
dans le pays. Étant donné que le barrage est d’une haute importance économique pour le
GoM, une priorité accrue sera accordée à son exploitation et à son entretien lors de la
confection du budget national annuel. La viabilité du projet s’améliorera davantage grâce au
nouveau partenariat public-privé aux termes duquel l’eau utilisée par les exploitants privés
pratiquant l’agriculture irriguée à grande échelle sera taxée au taux économique, plutôt qu’au
coût collectif appliqué aux consommateurs d’eau actuels dans le bassin d’alimentation. Les
groupes d’agriculteurs sont déjà bien organisés pour l’irrigation des plantations et
s’approprieront les installations qui seront aménagées dans ces plantations, garantissant ainsi
la viabilité. Enfin, l’option technologique retenue pour la réhabilitation de l’exutoire de bas et
la mise en place d’un système d’alerte précoce contribueront à la promotion du projet sur une
longue période.

4.7 Gestion des risques

4.7.1 Le projet vise à s’attaquer aux risques liés à la dislocation de l’exutoire de bas du
barrage, qui représentent une menace pour la sécurité du barrage en cas de fortes
précipitations. Dans de telles circonstances, les risques courus sont multidimensionnels, y
compris les implications économiques, environnementales et écologiques connexes. Le projet
en soi est donc une initiative d’atténuation des risques qui pourrait permettre d’éviter une
catastrophe probable, en cas d’effondrement du barrage. En outre, le projet prévoit la mise en
place d’un système d’alerte précoce qui pourra déclencher l’alerte à l’avance et permettre à
l’ARA-Sul d’activer son plan de préparation aux situations d’urgence, atténuant ainsi les
risques pour les personnes et les biens, associés au manque de préparation des populations à
la survenue d’une inondation.

4.7.2 Un autre risque probable est lié au manque d’entretien régulier de l’infrastructure du
barrage, en particulier si le GoM renonce à son engagement de fournir régulièrement les
fonds nécessaires pour l’exploitation et l’entretien du barrage. Ce risque sera cependant
18

atténué par la participation des opérateurs du secteur privé aux activités d’irrigation en aval,
qui pourront : i) générer plus de fonds pour l’entretien des barrages ; et ii) faire pression sur le
Gouvernement pour entretenir le barrage afin de protéger leurs intérêts commerciaux.

4.7.3 Les risques rencontrés dans les projets antérieurs au Mozambique, notamment les
retards dans l’exécution et les dépassements de coûts connexes, pourront être atténués dans le
cadre du présent projet, par le bais de l’élaboration à l’avance d’un plan de passation de
marchés détaillé et de la participation accrue du bureau de la Banque au Mozambique.

4.8 Renforcement du savoir

Le projet adoptera une méthode moderne de collecte et d’analyse de données


(instrumentation hydrologique et de barrage) pour faciliter la prévision des inondations dans la
zone du barrage et, partant, la mise en œuvre de mesures à l’avance pour minimiser les effets
de toute inondation ou de tout événement imprévu. L’adoption de cette méthode requiert
l’établissement d’un système d’alerte précoce utilisant un réseau de suivi télémétrique
automatisé des données hydrologiques et météorologiques de pointe, dans le cadre des
systèmes opérationnels de gestion des inondations de l’ARA-Sul. Le système facilitera
également la création de nouveaux postes hydrométriques améliorés ; la création d’une banque
de données ; le renforcement des capacités analytiques de l’ARA-Sul ; l’élaboration de
procédures et la fourniture d’outils, et la formation à l’analyse en temps réel des situations
d’inondation. L’alerte précoce des inondations possibles et la détermination à l’avance des
niveaux d’eau attendus dans la zone du barrage contribueraient à déclencher l’alerte précoce
en cas d’inondation et, partant, à permettre à l’ARA-Sul d’activer son plan de préparation aux
situations d’urgence et de sauver ainsi des vies et des biens. Les données produites par le
système mis en place seront utilisées aux fins de recherche en vue de la gestion future du
système du bassin fluvial.

5. PARTIE E – INSTRUMENT ET AUTORITÉ JURIDIQUES

5.1 Instrument juridique

Le projet sera financé par un prêt FAD de 13,3 millions d’UC (octroyé au
Gouvernement du Mozambique), conformément aux modalités et conditions standard
applicables pour le FAD.

5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque

A. Conditions préalables à remplir pour l’entrée en vigueur de l’accord de prêt

L’entrée en vigueur de l’accord de prêt est subordonnée à la satisfaction, par


l’emprunteur, des conditions préalables à remplir, telles qu’énoncées à la section
12.01 des Conditions générales applicables aux accords de prêts et de garanties du
Fonds.

B. Conditions préalables à remplir pour le premier décaissement

L’obligation de la Banque d’effectuer le premier décaissement, au titre du présent


prêt, est subordonnée à l’entrée en vigueur dudit prêt.
19

5.3 Conformité avec les politiques de la Banque

Le projet est conforme à toutes les politiques pertinentes de la Banque concernant la


gestion environnementale, le changement climatique et la prise en compte du genre.

6. PARTIE F – CONCLUSION ET RECOMMANDATION

La Direction recommande que le Conseil d’administration approuve le prêt FAD de


13,3 millions d’UC (treize millions trois cent mille unités de compte), qu’il est proposé
d’octroyer au Gouvernement de Mozambique, aux fins stipulées et sous réserve de la
satisfaction des conditions énoncées dans le rapport.
ANNEXE I
Mozambique
INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

Pays en Pays
Mozam-
Année Afrique Dévelop- Déve-
bique
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 802 30 323 80 976 54 658
Population totale (millions) 2008 21,8 985,7 5 523,4 1 226,3 1500

Population urbaine (% of Total) 2008 36,9 39,2 44,0 74,4 1000


Densité de la population (au Km²) 2008 27,2 32,5 23,0 49,6
Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2007 320 1 226 2 405 38 579 500
Participation de la Population Active - Total (%) 2005 51,6 42,3 45,6 54,6
Participation de la Population Active - Femmes (%) 2005 50,6 41,1 39,7 44,9 0

Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2006 0,358 0,482 0.694 0,911

2002

2003

2004

2005

2006

2007
Indice de développement humain (rang sur 174 pays) 2006 175 n.a. n.a. n.a. Mozambique Afrique
Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 2003 54,1 34,3 25,0 …
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2008 1,9 2,3 0,3 1,2
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2008 4,1 3,3 2,5 0,5
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2008 44,4 40,9 16,6 27,4 Taux de croissance démoghraphique
(%)
Population âée de 65 ans et plus (%) 2008 3,2 3,4 16,7 8,0 3,0
Taux de dépendance (%) 2008 90,5 79,5 47,7 53,9 2,5
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2008 94,6 99,3 94,3 101,5
2,0
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2008 23,7 24,2 24,3 25,8
Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2008 42,4 54,5 76,7 67,5 1,5
Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2008 42,7 55,6 67,5 80,3 1,0
Taux brut de natalité (pour 1000) 2008 38,7 35,7 11,0 20,1 0,5
Taux brut de mortalité (pour 1000) 2008 19,5 13,0 10,4 8,6
0,0
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2008 93,5 83,9 7,1 48,5
2008 159,2 137,4 8,8 72,3

2003

2004

2005

2006

2007

2008
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000)
Indice synthétique de fécondité (par femme) 2008 5,0 4,6 1,6 2,5 Mozambique Afrique
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2005 520,0 683,0 450 9
Femmes utilisant des méthodes contraceptives (%)* 2003 16,5 29,7 61,0 75,0
Indicateurs de Santé et de Nutrition
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2004 2,6 39,6 78,0 287,0
Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2004 19,7 120,4 98,0 782,0 Espérance de vie à la naissance
(ans)
Naissances assistées d'un personnel de santé qualifié (% 2003 47,7 51,2 59,0 99,0
Accès à l'eau salubre (% de la population) 2006 42,0 64,3 84,0 100,0 71
Accès aux services de santé (% de la population)* 2004 39,0 61,7 80,0 100,0 61
51
Accès aux services sanitaires (% de la population) 2006 31,0 37,6 53,0 100,0 41
Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2007 12,5 4,5 1,3 0,3 31
21
Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2006 0,0 0,0 275,0 19,0 11
1
Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2007 90,0 83,0 89,0 99,0
2003

2004

2005

2006

2007

2008
Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 2007 75,0 83,1 81,0 93,0
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2003 23,7 25,2 27,0 0,1
Apport journalier en calorie par habitant 2004 2 057 2 436 2 675 3 285 Mozambique Afrique
Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2004 2,7 2,4 1,8 6,3
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2006 104,8 99,6 106,0 101,0
Primaire - Filles 2006 96,9 92,1 103,0 101,0 Taux de mortalité infantile (pour
1000)
Secondaire - Total 2006 15,5 43,5 60,0 101,5
Secondaire - Filles 2006 12,9 40,8 58,0 101,0 120
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2006 26,4 47,5 51,0 82,0 100
Analphabétisme des adultes - Total (%) 2007 55,6 38,0 21,0 1,0 80
Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2007 42,8 29,0 15,0 1,0 60
Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2007 67,0 47,0 27,0 1,0
Dépenses d'éducation en % du PIB 2006 5,0 4,5 3,9 5,9 40

20

Indicateurs d'Environnement 0
Terres arables en % de la superficie totale 2005-08 4,0 6,0 9,9 11,6
2003

2004

2005

2006

2007

2008

Taux annuel de déforestation (%) 2000-08 0,2 0,7 0,4 -0,2


Taux annuel de reboisement (%) 2000-08 4,0 10,9 … … Mozambique Afrique
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2005-08 0,1 1,0 1,9 12,3

Source : Base des données du Département de la Statistique de la BAD; dernière mise à jour: mars 2009
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponible;
ANNEXE II
Page 1/2

Tableau récapitulatif du portefeuille de la Banque au Mozambique


Banque africaine de développement -
Date Date d'entrée Date de Montant Taux de Âge du
Nom du secteur Projet financé Numéro du prêt Titre du projet d'approbation en vigueur fermeture Montant approuvé annulé Montant décaissé décaissement projet
1 Agriculture P-MZ-AAF-001 2100150006688 PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ARTISANALE 14-nov-01 10-juil-03 30-déc-10 14 170 000 - 4 341 849 30,64% (101,87)
Agriculture P-MZ-AAF-001 2100155001708 PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ARTISANALE 14-nov-01 10-juil-03 30-déc-09 1 730 000 - 552 151 31,92% (101,87)
1 Agriculture P-MZ-AAZ-001 2100150000723 PROJET D'AMELIORATION DU REVENU FAMILIAL TIRE DU SECTEUR 31-oct-00 21-sept-01 30-déc-09 12 460 000 - 7 201 220 57,79% (100,83)
Agriculture P-MZ-AAZ-001 2100155000231 PROJET D'AMELIORATION DU REVENU FAMILIAL TIRE DU SECTEUR 31-oct-00 21-sept-01 30-déc-09 1 000 000 - 577 119 57,71% (100,83)
1 Agriculture P-MZ-AA0-026 2100150014043 BARRAGE ET PETITES EXPLOITATIONS AGRICOLES DE MASSINGIR 02-mars-07 30-nov-07 31-déc-09 17 000 000 - 525 520 3,09% (107,17)
REHABILITATION DU BARRAGE ET DES PETITES EXPLOITATIONS AGRICOLES
1 Agriculture P-MZ-AA0-011 2100150000711 DE MASSINGIR 24-nov-93 13-janv-97 30-déc-08 55 000 000 - 54 288 645 98,71% (93,90)
1 Agriculture P-MZ-AA0-015 2100150007156 PROJET D'APPUI A L'INTERMEDIATION FINANCIERE EN MILIEU RURAL 12-nov-03 11-juil-05 30-juin-11 11 520 000 - 2 939 234 25,51% (103,87)
Agriculture P-MZ-AA0-015 2100155002003 PROJET D'APPUI A L'INTERMEDIATION FINANCIERE EN MILIEU RURAL 12-nov-03 11-juil-05 30-juin-11 3 840 000 - 494 728 12,88% (103,87)
1 Agriculture P-MZ-A00-001 2100150000731 PROJET DE PETITE IRRIGATION 02-déc-98 26-sept-00 30-mars-10 12 430 000 - 9 351 892 75,24% (98,92)
Agriculture P-MZ-A00-001 2100155000252 PROJET DE PETITE IRRIGATION 02-déc-98 26-sept-00 30-mars-09 1 210 000 - 921 958 76,19% (98,92)
1 Agriculture P-MZ-AZ0-001 2100155006516 Développement de l'esprit d'entreprise et des compétences des femems 25-janv-06 29-mai-08 31-déc-12 2 510 000 - 58 127 2,32% (106,07)
7 Total, agriculture 132 870 000 - 81 252 442 61,15% (101,65)
Finance P-MZ-HZ0-001 2100155005616 Projet d'assistance technique au secteur financier (FSTAP) 04-oct-05 08-févr-06 31-janv-12 6 800 000 - 1 405 864 20,67% (105,76)
1 Total, finance 6 800 000 - 1 405 864 20,67% (105,76)
RENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LA GESTION DES RESSOURCES
Ind/min/car. P-MZ-BA0-001 2100150006671 MINIERES 03-sept-01 13-mai-02 29-déc-08 3 290 000 - 2 565 423 77,98% (101,68)
Ind/min/car. P-MZ-BAA-001 2000120000169 PROJET DES SABLES MINIERS DE MOMA 21-mai-03 09-juin-05 18-oct-07 26 811 089 - 26 811 089 100,00% (103,39)
2 Total, ind/min/car. 30 101 089 - 29 376 512 97,59% (102,53)
Multisecteur P-MZ-K00-005 2100155005317 Appui institutionnel à la réforme du secteur public 22-juin-05 06-avr-07 31-août-09 2 126 000 - 261 041 12,28% (105,48)
Multisecteur P-MZ-K00-007 2100150017695 DEUXIEME PRÊT D'APPUI A LA REDUCTION DE LA PAUVRETE 22-oct-08 17-déc-08 31-déc-10 60 000 000 - 20 000 000 33,33% (108,81)
2 Total, multisecteur 62 126 000 - 20 261 041 32,61% (107,14)
Electricité P-MZ-FA0-006 2100150012843 PROJET D'ELECTRICITE IV 13-sept-06 24-janv-08 31-déc-12 26 300 000 - 317 785 1,21% (106,70)
Electricité P-MZ-FA0-005 2100150007228 Programme de réforme et d'accès à l'énergie 05-nov-03 24-janv-05 30-déc-10 9 017 000 - 1 655 899 18,36% (103,85)
Electricité P-MZ-FA0-005 2100155002048 Programme de réforme et d'accès à l'énergie 05-nov-03 24-janv-05 30-déc-10 1 965 000 - 141 008 7,18% (103,85)
Electricité P-MZ-FA0-004 2100150006670 PROJET D'ELECTRIFICATION RURALE (ELECTRICITE III) 03-sept-01 01-oct-02 31-déc-09 11 120 000 - 2 436 192 21,91% (101,68)
3 Total, électricité 48 402 000 - 4 550 885 9,40% (104,02)
Social P-MZ-IA0-006 2100150006657 PROJET D'EDUCATION IV 13-sept-01 03-mars-06 31-déc-08 10 000 000 - 3 423 074 34,23% (101,70)
Social P-MZ-IB0-001 2100150000726 PROJET DE SANTE II 21-déc-00 15-févr-02 29-juin-09 9 000 000 - 3 599 264 39,99% (100,98)
Social P-MZ-IB0-001 2100155000233 PROJET DE SANTE II 21-déc-00 15-févr-02 31-déc-08 600 000 - 139 960 23,33% (100,98)
2 Total, social 19 600 000 - 7 162 298 36,54% (101,22)
Transport P-MZ-DB0-007 2100150013143 PROJET ROUTIER MONTEPUEZ-LICHINGA 27-oct-06 29-juil-08 31-août-11 30 100 000 - - 0,00% (106,83)
Transport P-MZ-DB0-003 2100150000727 PROJET DE REHABILITATION DE LA ROUTE VANDUZI-CHANGARA 15-déc-99 11-août-00 31-déc-09 16 790 000 - 10 576 111 62,99% (99,96)
Transport P-MZ-DB0-003 2100155000251 PROJET DE REHABILITATION DE LA ROUTE VANDUZI-CHANGARA 15-déc-99 07-juil-00 31-janv-05 800 000 474 679 325 321 40,67% (99,96)
2 Total, transport 47 690 000 474 679 10 901 431 23,85% (102,25)
Approvisionnement en
eau/assainissement P-MZ-E00-002 2100150000735 PROJET INTEGRE D'APPROVISIONNEMENT EN EAU ET D'ASSAINISSEMENT 08-déc-00 29-août-01 29-juin-09 15 770 000 - 10 262 634 65,08% (100,94)
Approvisionnement en
eau/assainissement P-MZ-E00-002 2100155000250 PROJET INTEGRE D'APPROVISIONNEMENT EN EAU ET D'ASSAINISSEMENT 08-déc-00 28-août-03 29-juin-09 1 000 000 - 548 602 54,86% (100,94)
Approvisionnement en
eau/assainissement P-MZ-E00-001 2100150000734 PROJET D'AMELIORATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU A MAPUTO 17-juin-99 03-mai-02 30-juin-08 17 500 000 - 17 435 787 99,63% (99,46)
Approvisionnement en
eau/assainissement P-MZ-E00-001 2100155000246 PROJET D'AMELIORATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU A MAPUTO 17-juin-99 03-mai-02 30-juin-08 2 160 000 - 1 410 784 65,31% (99,46)
Approvisionnement en APPUI A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU, A L'ASSAINISSEMENT ET
eau/assainissement P-MZ-E00-003 2100150007036 INSTITUTIONNEL EN MILIEU URBAIN 20-déc-02 17-mai-05 30-déc-09 19 064 810 - 10 455 636 54,84% (102,97)
Approvisionnement en APPUI A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU, A L'ASSAINISSEMENT ET
eau/assainissement P-MZ-E00-003 2100155001917 INSTITUTIONNEL EN MILIEU URBAIN 20-déc-02 17-mai-05 30-déc-09 2 310 000 - 874 635 37,86% (102,97)
3 Total, approvisionnement en eau/assainissement 57 804 810 - 40 988 078 70,91% (101,13)
22 Total général 405 393 899 474 679 195 898 551 48,44% (102,39)
ANNEXE II
Page 2/2

%
décais.
Ind/min/car.
100%

80%
Eau
Agriculture

60%

40%
Social
Multisecteur
Finance Transport
20%

Electricité
0% Année
1,00    2,00    3,00    4,00    5,00    6,00    7,00    8,00    9,00    10,00   s
Annexe III
Projets similaires financés par la Banque et d’autres partenaires au développement dans le pays‫٭‬
Liste des projets financés par la Banque ayant un impact significatif sur le nouveau projet :

S/N Titre Financier Principales caractéristiques Principaux liens


1 Projet de réhabilitation BAD • L’objectif est d’accroître l’efficience et la sécurité du barrage Le nouveau projet complète ces activités
du barrage et des petites de Massingir ainsi que la productivité des petits exploitants parce que le déversoir secondaire
exploitations agricoles • Les activités couvrent la construction d’un déversoir supplémentaire était construit sans que soit
de Massingir secondaire supplémentaire au barrage de Massingir pour envisagé une dislocation de l’exutoire de
garantir la sécurité du barrage et la réhabilitation des vannes bas
de décharge et l’installation de la pompe
• Coût du projet : 17 millions d’UC
• État : en cours
2 Projet de développement BAD • L’objectif est d’accroître la production alimentaire par le La technologie actuellement diffusée par ce
de la petite irrigation biais de l’application de technologies efficientes à la petite projet pourra être transposée en aval par
irrigation; les nouveaux bénéficiaires du projet;
• Le projet comporte quatre composantes, à savoir :
Développement de l’irrigation; Transfert de technologies
agricoles; Appui direct aux agriculteurs, et Opérations de
gestion
• Coût du projet : 12,43 millions d’UC et 1,2 millions d’UC en
don.
• État : en cours

3 Projet d’appui à BAD • Le projet vise à créer un système ou une institution de crédit Des possibilités de crédit seront offertes
l’intermédiation en milieu rural, afin d’appuyer la production agricole au aux bénéficiaires du projet.
financière en milieu niveau national.
rural (RFISP) • Le projet comporte quatre principales composantes, à savoir :
i) Appui politique, législatif et institutionnel; ii) Facilité de
financement de l’innovation et de la sensibilisation de
proximité; iii) Appui aux institutions financières à base
communautaire ; et iv) Gestion des programmes.
• Coût du projet : 15,36 millions d’UC ; 12,43 millions d’UC et
3,84 millions d’UC.
• État : en cours

‫٭‬ Il n’y a pas de nouveaux projets connexes financés actuellement par les autres bailleurs de fonds qui appuient principalement le SWAp Proagric.
ANNEXE IV
Page 1/3

ANNEXE IV (a) : Carte du Mozambique montrant la zone du projet


ANNEXE IV
Page 2/3

ANNEXE IV (b) : Décharges incontrôlées après la dislocation de l’exutoire de bas, le 22


mai 2008
ANNEXE IV
Page 3/3
ANNEXE IV (c) : Dislocation de l’exutoire de bas

Vous aimerez peut-être aussi