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ry
1. Constru
tion de l'intégrale.
Zoh
L1.
3. Topologie de la
onvergen
e en moyenne et l'espa
e
L1.
4. Équiintégrabilité.
Ce
hapitre sera suivi par une série (Série 3) d'exer
i
es variés
ouvrant
toutes les notions qui y sont étudiées. Après un temps relativement raison-
ed
nable, suivra un
orrigé (Solution de la Série 3) très détaillé de tous les
exer
i
es proposés.
Mohamed ZOHRY
ham
mzohryuae.a
.ma
Mo
i
Chapitre 3
ry
Zoh
Dans tout
e
hapitre (Ω, Σ, µ) est un espa
e mesuré xé.
Rappelons qu'une fon
tion étagée ϕ de Ω vers R est une fon
tion de L0
qui ne prend qu'un nombre ni de valeurs et, qu'elle peut toujours se mettre
n
sous la forme ϕ = ai 1Ai , ave
(ai )16i6n une famille de réels et (Ai )16i6n
P
ed i=1
une partition de Ω en parties mesurables. On note Et le sous-espa
e ve
toriel
des fon
tions étagées et Et+ = {ϕ ∈ Et , ϕ > 0}.
On appelle intégrale de ϕ Z∈ Et+ le nombre
Z positif ou nul, ni ou inni
ham
n
égal à ai µ(Ai ). On le note ϕ(ω) dµ ou ϕ dµ.
P
i=1 Ω
Z
S'il existe A ∈ Σ tel que µ(A) = +∞ et ϕ 6= 0 sur A, alors ϕ dµ = +∞.
(ii) ∀ϕ, ψ ∈ Et :
Z Z
(iii) Soient ϕ et ψ ∈ Et , si ϕ 6 ψ , alors
+
ϕ dµ 6 ψ dµ.
Preuve. Et+ est un
ne
onvexe si, et seulement si, λEt+ ⊆ Et+ , pour
tout λ ∈ R+ et Et+ + Et+ ⊆ Et+ . Ces deux in
lusions se vérient sans au
une
di
ulté.
La propriété (i) est évidente.
1
n m
(ii) Soient les fon
tions étagées positives ϕ = ai 1Ai et ψ = bi 1Bi ave
P P
i=1 i=1
n m
Ai = ϕ−1 ({ai }) et Bi = ψ −1 ({bi }). Comme Bi = Ω, on peut
S S
Ai =
ry
i=1 i=1
m n
é
rire alors Ai = (Ai ∩ Bj ) et Bj = (Ai ∩ Bj ) pour tous i = 1, . . . , n
S S
j=1 i=1
Z n n X m
et j = 1, . . . , m ; de sorte que ϕ dµ =
X X
ai µ(Ai ) = ai µ(Ai ∩ Bj )
Zoh
i=1 i=1 j=1
Z m m X
n
et bj µ(Ai ∩ Bj ) d'où puisque les Ai ∩ Bj
X X
ψ dµ = bj µ(Bj ) =
j=1 j=1 i=1
Z Z n X
m
sont deux à deux disjoints (ai + bj )µ(Ai ∩ Bj ).
X
ϕ dµ + ψ dµ =
i=1 j=1
D'un autre
té, il est
lair que ϕ + ψ peut s'é
rire sous la forme suivante
n m n m m n
ai 1Ai + bj 1Bj = 1Ai ∩Bj + bj 1Ai ∩Bj ,
'est-à-dire
P P P P P P
ϕ+ψ = ai
i=1 j=1 i=1 j=1 j=1 i=1
n P
m
ϕ+ψ =
ed
P
i=1 j=1
(ai + bj )1Ai ∩Bj , de sorte que, par dénition de l'intégrale,
Z n X m Z Z
(ai + bj )µ(Ai ∩ Bj ) = ϕ dµ + ψ dµ. La propriété
X
(ϕ + ψ) dµ =
i=1 j=1
(iii)se déduit
Z de (ii)Zen remarquant que siZ ϕ 6 ψ , alors ζ = ψ − ϕ ∈ Et+ et
ham
Z
on a don
ψ dµ = ζ dµ + ϕ dµ > ϕ dµ.
Z
Ainsi le symbole est
ompatible ave
la stru
ture de
ne
onvexe de
Et+ , et de plus, il
onserve l'ordre de Et+ .
Poursuivons,
omme
Z nous l'avons fait pour L0 , l'étude de la stabilité de
Et+ par l'opération , ave
la propriété te
hnique suivante :
Mo
Proposition 1.2 [Beppo-Levi℄. Soit (ϕn )n>0 une suite
roissante dans Et+
et ϕ un élément deEt+ telle que ϕ 6 lim ϕn (limite µ-presque partout).
Z Z n→∞
a ϕ dµ = lim ϕn dµ.
n→∞
1
Preuve. Quitte à
onsidérer Ω\N où N est µ-négligeable, on peut supposer
p
que lim ϕn est une limite simple. Soit ϕ = ai 1Ai ∈ Et+ . Comme (Ai )16i6p
P
n→∞ i=1
p
ry
est une partition de Ω, on peut é
rire ϕn = ϕn 1Ai pour tout entier n > 0.
P
Z i=1
Zoh
ϕn 1Ai ϕn 1Ai ) dµ = lim
X X
ϕ dµ = ai µ(Ai ) 6 lim dµ = lim ( ϕn dµ.
n→∞ n→∞ n→∞
i=1 i=1 i=1
Soit don
ai > 0 et r ∈ R tel que 0 < r < ai . La suite d'ensembles mesurables
(Bn )n>0 dénis par Bn = {ω ∈ Ai : ϕn (ω) > r} pour tout n > 0 vérie :
- Bn ⊆ Bn+1 pour tout entier n > 0,
∞ ∞
- Ai = Bn . En eet Bn ⊆ Ai étant évidente, soit ω ∈ Ai , on a alors
S S
n=0 n=0
r < ai = ϕ(ω) 6 lim ϕn (ω) ; don
à partir d'un
ertain rang ϕn (ω) > r ,
n→∞
et don
ω ∈ Bn . En intégrant
Z par rapport à µ, r1Bn 6 ϕn1Bn 6 ϕn 1Ai ,
on obtient rµ(Bn ) 6 ϕn 1Ai dµ et nalement par passage à la limite, il
ed Z
vient rµ(Ai ) = r lim µ(Bn ) 6 lim ϕn 1Ai dµ pour tout r ∈]0, ai [
e qui
n→∞ n→∞
Z
prouve bien que ai µ(Ai ) 6 lim ϕn1Ai dµ, et a
hève la démonstration de
n→∞
ham
la première partie de la proposition.
Supposons à présent que lim ϕn = ϕ ∈ Et+ ; on a déjà d'après
e qui
Z Z n→∞
pré
ède ϕ dµ 6 lim ϕn dµ. L'autre inégalité est immédiate
ar (ϕn )n>0
n→∞
Z Z
étant
roissante on a ϕn 6 ϕ et don
ϕn dµ 6 ϕ dµ et par passage à la
limite on obtient le résultat
her
hé.
En se rappelant que toute fon
tion mesurable positive est limite d'une
Mo
2
Z Z
Pour tout A ∈ Σ, on notera f dµ = f 1A dµ.
A
En relation ave
la remarque qui pré
ède la dénition de l'intégrale voi
i
un résultat qui é
laire et pré
ise plus la dénition d'une fon
tion positive
ry
intégrable.
Lemme 1.3. Soit f ∈ L0 , f > 0. Alors, pour toute suite (ϕn )n>0
roissante
de fon
tions étagées
onvergeant µ-presque partout vers f = lim ϕn , on a
Zoh
Z Z n→∞
f dµ = lim ϕn dµ.
n→∞
3
fon
tions
Z étagées
onverge
Z en
roissant vers f +Z
g , on a Z
(f + g) dµ = lim (ϕn + ψn ) dµ = lim ϕn dµ + ψn dµ
n→∞
Z Z n→∞ Z Z
ry
= lim ϕn dµ + lim ψn dµ = f dµ + g dµ.
n→∞ n→∞
Si A, B ∈ Σ, A ∩ B = ∅, il sut de remarquer qu'alors f 1A∪B = f 1A + f 1B
et d'appliquer
e qui pré
ède.
(iii) Si f 6
Z g , alors Zh = g − fZest une fon
tion mesurable positive et on a
Zoh
Z
g dµ = h dµ + f dµ > f dµ.
p→∞
quent Zla suite (ψp )p>0
onverge
Z
en
roissant vers f , et le lemme 1.3 donne
alors f dµ = lim ψp dµ. Finalement l'inégalité ψp 6 fp implique
n→∞
Z Z Z
lim ψp dµ 6 lim fp dµ 6 f dµ. Ce qui a
hève de montrer que
p→∞
Z Z p→∞
f dµ = lim fp dµ.
p→∞
4
(ii) Soit (fn )n>0 est une suite quel
onque de fon
tions mesurables positives.
On
onsidère la suite (gn )n>0 dénies par gn = inf{fp : p > n}. La suite
(gn )n>0 est
roissante et lim gn = lim inf fn . En appliquant
e qui pré
ède
n→∞
ry
on obtient
Z Z Z Z
lim inf fn dµ = lim gn dµ = lim gn dµ 6 sup(inf fp dµ),
'est-à-
n→∞
Z Zn→∞ n>0 p>n
Zoh
Corollaire 1.6. Soit (fn )n>0 une suite de fon
tions mesurables positives
Z X ∞ ∞ Z
alors fn dµ.
X
( fn ) dµ =
n=0 n=0
n
pour toute fon
tion étagée positive. En eet ; si ϕ = ai 1Ai en est une,
P
i=1
Z n n Z Z Xn Z
ai 1Ai )f dµ =
X X
ϕ d(f µ) = ai (f µ)(Ai ) = ai f dµ = ( ϕf dµ.
i=1 i=1 Ai i=1
On atteint enn, les fon
tions mesurables positives g par le théorème de la
onvergen
e monotone.
5
2 Intégrabilité des Fon
tions et Espa
e L1
Rappelons les notations
lassiques f + = sup(f, 0) et f − = sup(−f, 0) qui
ry
entraînent les égalités f = f + − f − et |f | = f + + f − .
Soit f une
Z fon
tion mesurable
Z de Ω à valeurs réelles. On dira que f est
intégrable si f + dµ et f − dµ sont nies. L'intégrale de f est alors dénie
Zoh
Z Z Z
par f dµ = f +
dµ − f − dµ.
On désignera par L1 (Ω, Σ, µ, R) ou L1 (Ω, R) ou L1 l'ensemble des fon
-
tions à valeurs réelles intégrables.
Preuve. Soit f ∈ L1 et λ ∈ R, on a :
- si λ > 0 alors (λf )+ = λf + et (λf )− = λf −,
- si λ 6 0 alors (λf )+ = |λ|f − et (λf )− = |λ|f +,
Mo
6
on a f + g = (f + g)+ − (f + g)− = f + − f − + g + − g −, d'où en rangeant,
(f + g)+ + f − + g − = (f + g)− + g + + f + , et
omme toutes les fon
tions
Zprésentes dans l'identité
Z pré
édente
Z sontZ positives, on en Zdéduit Z
ry
+ −
(f + g) dµ + f dµ + g dµ = (f + g) dµ + g dµ + f + dµ
− − +
.
Finalement, puisque tous les termes qui gurent dans l'égalité pré
édente sont
Znis, on obtient Z Z Z Z Z
(f + g)+ dµ − (f + g)− dµ = f + dµ − f − dµ + g + dµ − g − dµ
Zoh
Z Z Z
et par
onséquent (f + g) dµ = f dµ + g dµ.
Corollaire 2.4 [Lemme de Borel-Cantelli℄. (i) Soit (fn )n>0 une suite de fon
-
∞
Z
tions intégrables positives, telle que fn dµ < +∞. Alors, il existe un
P
n=0
∞
µ-négligeable N tel que ∀ω ∈ Ω \ N, fn (ω) < +∞.
P
n=0
En parti
ulier, pour toute suite (An )n>0 de parties mesurables vériant
Mo
(ii)
∞ ∞ S
∞
µ(An ) < +∞, alors µ( Ap ) = 0.
P T
n=0 n=0 p=n
∞
Z Z X∞
Preuve. Comme fn ) dµ < +∞, la fon
tion qui à ω
P
fn dµ = (
n=0 n=0
∞ ∞
asso
ie fn (ω) est intégrable et par suite N = {ω ∈ Ω :
P P
fn (ω) = +∞}
n=0 n=0
7
∞
est µ-négligeable ; autrement dit fn (ω) < +∞ pour tout ω ∈ Ω \ N . Si
P
n=0
∞
l'on
onsidère maintenant fn = 1An , on a µ([ 1An = +∞]) = 0. Et l'on
P
ry
n=0
∞ S
∞ ∞
termine la preuve en remarquant que 1An = +∞].
T P
Ap = [
n=0 p=n n=0
Zoh
après avoir rappelé qu'une fon
tion est µ-négligeable si elle est nulle µ-presque
partout.
Proposition
Z 2.5. Une fon
tion f ∈ L0 est µ-négligeable si, et seulement si,
l'intégrale |f | dµ est nulle.
Preuve. Si l'égalité de fon
tions fZ1 = f2 est vraie µ-presque partout, alors
f1 − f2 = 0 µ-presque partout et |f1 − f2 | dµ = 0 et par
onséquent
Z Z Z
Mo
0 6 f1 dµ − f2 dµ 6 |f1 − f2 | dµ = 0.
8
3 Topologie de la
onvergen
e en moyenne sur
l'espa e L1
ry
Z
Proposition 3.1. L'appli
ation N1 : f ∈ L1 −→ N1 (f ) = |f | dµ
(i)
est une semi-norme sur L1 qui en fait un espa
e ve
toriel topologique semi-
normé. Cette topologie est dite topologie de la
onvergen
e en moyenne d'ordre
Zoh
1 ou topologie de la
onvergen
e en moyenne.
(ii) Une base de voisinages de 0 pour
ette topologie est
Z formée par la famille
V = {V1 (ε), ε > 0} où V1 (ε) = {f ∈ L1 : N1 (f ) = |f | dµ 6 ε}.
(iii)Une base de voisinages d'un élément Zf0 ∈ L1 est formée par les en-
sembles V1 (f0 , ε) = f0 + V1 (ε) = {f ∈ L1 : |f − f0 | dµ 6 ε}.
(iv) On dira qu'une suite
Z (fn )n>0 dans L1
onverge en moyenne vers f si
lim N1 (fn − f ) = lim |fn − f | dµ = 0.
n→∞
ed n→∞
Preuve. Le fait que N1 soit une semi-norme sur L1 se vérie très fa
ile-
ment. Le reste de la proposition est un résultat
lassique de topologie : toute
semi-norme sur un espa
e ve
toriel dénit une topologie dont une base de
voisinages de 0 sont pré
isément les ensembles V1 (ε) de l'énon
é.
ham
D'après la proposition 3.1, il est
lair que la topologie de la
onvergen
e
en moyenne n'est pas séparée. L'adhéren
e de 0 pour
ette topologie est égale
à l'ensemble Nµ = {f ∈ L0 : f = 0 µ-pp}. Nous serons amenés à
onstruire
plus tard le séparé de L1 .
Théorème 3.2 [Fisher℄. L'espa
e L1 est
omplet.
Preuve. Elle sera
onséquen
e des deux résultats suivants.
Mo
Lemme 3.3. Un
P espa
e ve
toriel semi-normé X est
omplet si, P
et seulement
si, toute série xn de X est
onvergente dès que la série p(xn ) est
n>0 n>0
onvergente, où p est la semi-norme sur X .
Preuve. Supposons X
omplet et soit (xn )n>0 une suite de points de X
∞
telle que p(xn ) < +∞. Montrons que la série xn est de Cau
hy dans
P P
n=0 n>0
9
i j j j
i,j
X . Si i < j , p( xn − p(xn )−→ 0 puisque la
P P P P
xn ) = p( xn ) 6
n=1 n=1 n=i+1 n=i+1
série p(xn ) est
onvergente dans R, don
de Cau
hy. X étant
omplet, la
P
ry
n>0
série xn est alors
onvergente. Ré
iproquement, si (xn )n>0 est une suite
P
n>0
de Cau
hy dans X , on a pour tout ε > 0, in existe un entier nε tel que pour
tous i, j > nε on ait p(xi − xj ) 6 ε. Pour k ∈ N, soit ik le plus petit entier
1
Zoh
tel que pour i, j > ik on ait p(xi − xj ) 6 k . Soit y0 = xi0 et yk = xik − xik−1 .
2
Comme ik > ik−1 implique p(yk ) = p(xik − xik−1 ) 6 2k−1 1
, la série p(yk ) est
P
k>0
onvergente. D'où, d'après l'hypothèse, il existe y ∈ X tel que la série
P
yk
k>0
m
onverge vers y . Mais yk = xim et ainsi (xim )m>0
onverge vers y dans X .
P
k=0
Finalement on a p(xn − y) 6 p(xn − xim ) + p(xim − y)−→ 0.
n,m
n=0P
pliquons les résultats pré
édents à la série fn . Il est
lair que pour tout
q6n
10
q−1
ω tel que g(ω) < +∞, la série fn (ω)
onverge vers f (ω) − fn (ω) et
P P
q6n n=0
q−1 ∞
on a N1 (f − N1 (fn ). En faisant tendre q à l'inni, on obtient
P P
fn ) 6
ry
n=0 n=q
∞ ∞
fn − f )−→ 0 puisque l'hypothèse assure que N1 (fn )−→ 0. Ce qui
P q P q
N1 (
n=q n=q
a
hève la preuve de la proposition 3.4 et don
du théorème 3.2.
Zoh
4 Equi-intégrabilité
a lim sup |f | dµ = 0.
Mo
p→∞ f ∈H Ap Z
(ii) (∗) ∀ε > 0, ∃η > 0 tel que µ(A) 6 η =⇒ sup |f | dµ 6 ε.
Zf ∈H A
Preuve. (i)=⇒(ii). Supposons que la propriété (∗) n'est pas vériée. Alors
il existe ε0 > 0 et une suite (Cn )n>0 d'ensembles vériant pour tout entier n,
11
∞
Z
1
et sup
|f | dµ > ε0 . La suite Ap = Cn est dé
roissante et
S
µ(Cn ) < 2n
f ∈H Cn n=p
∞ Z
vérie µ( Ap ) = 0 et sup |f | dµ > ε0 qui met en défaut la propriété (i).
T
ry
p=0 f ∈H Ap
La propriété (∗∗) est plus fa
ile à établir. En eet ; la suite Ap = Ω \ Ωp est
∞
dé
roissante et vérie µ( Ap ) = 0. Don
d'après (i) à partir d'un
ertain
T
Z p=0
Zoh
rang p on a sup |f | dµ 6 ε et bien entendu µ(Ωp ) < +∞.
f ∈H Ω\Ωp
Z.
(ii)=⇒(i) Soit ε > 0, il existe d'après (∗∗) Ωε dans Σ, µ(Ωε ) < +∞ tel
ε
que sup |f | dµ 6 . Soit (Ap )p>0 une suite dé
roissante dans Σ véri-
f ∈H Ω\Ωε 2
∞
ant l'identité µ( Ap ) = 0. La suite (Ap ∩ Ωε )p>0 est dé
roissante, et on a
T
p=0
Ωε ) = 0
ar µ(Ωε ) < +∞. Mais d'après (∗), il existe η > 0 tel
T
lim µ(Ap
p→∞ Z
ε
que si p ∈ N est tel que µ(Ap Ωε ) 6 η alors sup |f | dµ 6 . Fina-
T
T
ed Z Z f ∈H Ap Ωε Z 2
lement, on déduit de l'égalité |f | dµ = T
|f | dµ + T
|f | dµ
Z Ap A p Ωε Ap (Ω\Ωε )
|f | dµ = |f | dµ +
Ap Ω\Ap p→∞ Ap
12
Z Z
a alors lim sup |f | dµ 6 lim |g| dµ = 0.
p→∞ f ∈H Ap p→∞ Ap
ry
Proposition 4.3.
est moins ne que la topologie de la
onvergen
e en moyenne asso
iée à la
semi-norme N1 .
Preuve. On montre que tout voisinage de 0 pour la topologie de la
onver-
gen
e en mesure
ontient un voisinage pour la semi-norme N1 . Soient ε > 0
Zoh
et A ∈ Σ ave
µ(A) < +∞, Vεµ = {f ∈ L1 : µ(A ∩ [|f | > ε]) 6 ε} un voisi-
nage de 0 pour la topologie de la
onvergen
e en mesure. AlorsZ de l'inégalité
ε1[|f |>ε] 6 |f |, on déduit que le voisinage Wε1 = {f ∈ L1 : |f | dµ 6 ε2 }
est
ontenu dans Vεµ .
Z
|f0 − f | dµ 6 |f0 − f | dµ + T
|f − f0 | dµ + T
|f0 − f | dµ,
Ω\Ωε Ωε [|f −f0 |>α] Ωε [|f −f0 |<α]
si α est
hoisi de manière à
e que α 6 ε
3µ(Ωε )
, alors
Z Z
ε ε
|f0 − f | dµ 6 + |f0 − f | dµ + ,
T
3
Ωε [|f −f0 |>α] 3
ainsi, il est
lair que le voisinage de f0 , dans H , muni de la topologie de la
onvergen
e en mesure lo
ale Vεµ (f0 ) = {f ∈ H : µ(Ωε ∩[|f −f0 | > α}) 6 η}
est
ontenu dans Wf10 .
13
Voi
i deux
onséquen
es importantes de
e résultat.
Proposition 4.5.Une suite (fn)n>0 de fon
tions intégrables
onverge en
moyenne vers f ∈ L1 si, et seulement si, (fn )n>0 est équi-intégrable et
ry
onverge vers f en mesure lo
ale.
Preuve. Si la famille {f, fn : n ∈ N} est équi-intégrable et si (fn )n>0
onverge en mesure lo
ale vers f , alors d'après la proposition 4.4, (fn )n>0
onverge vers f suivant la topologie de la
onvergen
e en moyenne . Ré
ipro-
Zoh
quement si (fn )n>0
onverge vers f en moyenne alors d'après la proposition
4.3 elle
onverge aussi en mesure lo
ale. Il reste à montrer que {fn : n ∈ N}
est équi-intégrable. Soit don
ε > 0,
omme lim N1 (fn − f ) = 0, il existe
Zn→∞
ε
un entier nε tel que pour n > nε on ait |fn − f | dµ 6 . Comme
Z Z Z Z 2
ε
|fn | 6 |fn −f |+|f |, |fn | dµ 6 |fn −f | dµ+ |f | dµ 6 + |f | dµ pour
2
∞
n > nε . Si (Ap )p>0 est une suite dé
roissante telle que µ( Ap ) = 0 on a en-
T
ed Z
ε
Z p=0
On suppose qu'il existe une fon
tion g ∈ L1 telle que |fn| 6 g , pour tout n.
Alors (fn )n>0
onverge en moyenne
Z vers f Zqui est intégrable. De plus, on a
la
onvergen
e des intégrales fn dµ vers f dµ.
14
f . Don
|f | 6 g presque partout,
e qui implique que f ∈ L1 . On
on
lut
alors, par la proposition pré
édente, que (fn )n>0
onverge en moyenne vers
f . Quant à la
onvergen
e
Z de laZ suite des
intégrales, elle est
onséquen
e de
ry
Z
l'inégalité suivante fn dµ − f dµ 6 |fn − f | dµ.
Zoh
Théorème 4.8. Soit (fn )n>0 une suite de fon
tions intégrables. On suppose
que
(i) (fn )n>0
onverge vers f µ-presque partout.
(ii) Il existe g ∈ L1Ztelle que |fn | 6 g , pour tout
Z n∈ N. Z
Alors f ∈ L1 , lim |fn − f | dµ = 0 et lim fn dµ = f dµ.
n→∞ n→∞
15
Terminons
e paragraphe par deux appli
ations intéressantes du théorème
de Lebesgue.
ry
Proposition 4.10. Soient X un espa
e métrique, f une appli
ation de Ω×X
dans R et x0 ∈ X . On suppose que
(i) ∀x ∈ X , l'appli
ation ω ∈ Ω −→ f (ω, x) est mesurable.
(ii) ∀ω ∈ Ω, l'appli
ation x 7−→ f (ω, x) est
ontinue en x0 .
(iii) Il existe g ∈ L1 telleZque |f (ω, x)| 6 g(ω) pour tout (ω, x) ∈ Ω × X .
Zoh
Alors la fon
tion F (x) = f (ω, x) dµ est
ontinue en x0 .
Preuve. Soit (xn )n>0 une suite dans X qui
onverge vers x0 . Considérons
pour tout entier n, l'appli
ation, fn , dénie sur Ω par fn (ω) = f (ω, xn). Les
hypothèses impliquent que fn ∈ L1 pour tout n ∈ N, fn (ω) −→ f0 (ω) pour
tout ω ∈ ΩZ, ave
f0 (ω) = f (ω,Zx0 ), et |fn (ω)| 6 g(ω). D'après le théorème de
Lebesgue, f0 (ω) dµ = lim fn (ω) dµ
'est-à-dire F (x0 ) = lim F (xn ).
n→∞ n→∞
ed Proposition 4.11. Soient a < b deux réels et f une appli
ation de Ω × [a, b]
vers R telle que :
(i) Pour tout x ∈ [a, b], l'appli
ation ω 7−→ f (ω, x) est mesurable.
(ii) Il existe x0 ∈ [a, b] telle que f (·, x0 ) ∈ L1 .
ham
∂f
(iii) existe sur Ω × [a, b].
∂x
∂f
(iv) Il existe g ∈ L1 vériant | (ω, x)| 6 g(ω), pour tout (ω, x) ∈ Ω×[a, b].
∂x
∂f
Alors pour tout x ∈ [a, b], f (·, x) et (·, x) sont intégrables, la fon
tion
Z ∂x Z
∂f
F (x) = f (ω, x) dµ est dérivable sur [a, b] et F (x) =
′
(ω, x) dµ.
∂x
Preuve. Soit x ∈ [a, b]. Le théorème des a
roissements nis assure l'exis-
ten
e d'un point x1 tel que f (ω, x) − f (ω, x0 ) = (x − x0 ) ∂f (ω, x1 ), où x1 est
Mo
∂x
ompris entre x et x0 . On en déduit l'inégalité,
|f (ω, x)| 6 |f (ω, x0)| + |x − x0 || ∂f
∂x
(ω, x1 )| 6 |f (ω, x0)| + (b − a)g(ω)
et don
f (·, x) ∈ L1 , puisque f (·, x0 ) et g appartiennent à L1 . Maintenant
soit (xn )n>0 une suite dans X qui
onverge vers x et xn 6= x pour tout n ∈ N.
Posons pour tout entier n, fn (ω) = xn1−x [f (ω, xn) − f (ω, x)]. L'existen
e de
∂f ∂f
entraîne évidement que fn (ω) −→ (ω, x) et
omme pour tout entier
∂x ∂x
16
n, |fn (ω)| 6 g(ω) , les hypothèses du théorème de Lebesgue sont satisfaites,
F (xn ) − F (x) 1
Z
′
F (x) = lim = lim [f (ω, xn ) − f (ω, x)] dµ
ry
n→∞ Z xn − x Z n→∞ xn − x
∂f
= lim fn (ω) dµ = (ω, x) dµ.
n→∞ ∂x
Zoh
5 L'espa
e L∞ des fon
tions essentiellement
bornées
17
nalement l'inégalité (∗).
2) Remarquons en
ore qu'il existe une partie µ-négligeable N0 de Ω telle que
N∞ (f ) = sup |f (x)|. En eet, pour tout entier n > 0 il existe une partie µ-
ry
x∈Ω\N0
∞
négligeable Nn de Ω telle que N∞ (f ) > sup |f (x)| − n1 . Alors N0 =
S
Nn
x∈Ω\Nn n=1
est µ-négligeable et possède la propriété annon
ée.
Zoh
Soient f et g dans L0 (Ω, R). Si p = +∞, q = 1 (resp. si
Proposition 5.1
p = 1, q = +∞), alors on a N1 (|f | · |g|) 6 Np (f ) · Nq (g).
Z Preuve. Si p =Z 1 et q = +∞, l'inégalité à démontrer s'é
rit
omme suit :
|f |·|g| dµ 6 α |f | dµ où α = inf{M : M ∈ R+ ∪{+∞}, |g| 6 M µ-pp}.
Or
ette inégalité est trivialement vériée si le se
ond membre est égal à +∞,
et elle dé
oule de la dénition de l'intégrale si le se
ond membre est ni. Le
même raisonnement s'applique évidemment si p = +∞ et q = 1.
Il est intéressant de savoir dans quel
as l'inégalité pré
édente est une
ed
égalité.
Remarque. Si f et g sont dans L0 (Ω, R), alors N1 (|f |·|g|) = N1 (f )·N∞(g)
est vériée si,Zet seulement si, |f | · (N∞(g) − |g|) = 0 µ-pp. En eet,
e
i étant
ham
équivalent à |f | · (N∞ (g) − |g|) dµ = 0, d'où le résultat puisque la fon
tion
sous le signe intégrale est µ-presque partout positive.
Une appli
ation f de Ω dans R est élément de L∞ (Ω, R), ou dite µ-
essentiellement bornée si elle est mesurable et vérie N∞ (f ) < +∞.
Proposition 5.2 L∞ (Ω, R), muni de la semi-norme N∞ est
omplet.
Preuve. Soit (fn )n>0 une suite de Cau
hy dans L∞ (Ω, R). Quels que
soient m et n ∈ N, il existe une partie µ-négligeable Nn,m de Ω vériant
Mo
18
et puisque pour tout entier n, sup |fn (x)| est ni
ar la suite (fn )n>0 de
x∈Ω\N
Cau
hy est bornée, il en résulte que f ∈ L∞ (Ω, R).
ry
Zoh
ed
ham
Mo
19