Xavier MOLIN Oraux 2006

X 2006, oral de maths 1

Examinateur : M. Henry

Énoncés
• Exercice 1
Soit f , k-lipschitzienne, montrer que ∃(h, g) monotones continues tel que f =
h+g

• Exercice 2
Soient (z1 , z2 , . . . , zn ) ∈ Cn tels que ∃(D), droite passant par 0 telle que tous les
n n
1
points soient du même côté de cette droite. Montrer que 6 0 et
X X
zi = 6= 0
i=1
z
i=1 i

• Exercice 3
Soit P = X(X − 1)(X − 2) . . . (X − n + 1) pour k xé trouver le maximum des
multiplicités des racines de P (X) − k

• Exercice 4
 
  A A A
2 1
A= et B = A A A
1 2
A A A
Réduire B .

Solutions
• Solution 1
f est k -lipschitzienne, donc ∀(x, y) ∈ R2 |f (x) − f (y)| 6 k|x − y|.
On cherche h monotone et continue telle que g = f − h soit aussi monotone, par
exemple décroissante.
Soit x > y alors
g(x) 6 g(y) ⇐⇒ f (x) − f (y) − (h(x) − h(y)) 6 0
⇐⇒ f (x) − f (y) 6 h(x) − h(y)

Or f (x) − f (y) 6 |f (x) − f (y)| 6 k|x − y| = k(x − y) car x > y .

Donc en posant h : x 7→ kx, h est monotone continue et g = f − h est aussi
monotone continue.

• Solution 2
La question revient à demander de montrer le résultat très intuitif suivant : tout

1
 Xavier MOLIN Oraux 2006

demi-plan complexe (ouvert) est stable par la somme. Pour démontrer cela, nous
nous plaçons déjà dans le cas simple où le demi-plan est Ω = {z ∈ C, =(z) > 0}.
Le résultat est trivial en utilisant coordonnées cartésiennes.
Dans le cas général, la droite qui sépare le plan complexe est entièrement déter-
minée par l'angle θ qu'elle fait avec l'axe polaire (modulo π ).
∀k, zk = ρk eiθk avec θk ∈]θ, θ + π[ par exemple.
Alors ∀k, zk e−iθ ∈ Ω donc n−1 −iθ
P
i=1 zi e 6= 0
Donc i=1 zi 6= 0
Pn−1

Pour les zi ,
1
c'est le même problème à une symétrie près.

• Solution 3
Il s'agit d'un produit tensoriel qui se traite aisément à l'aide de produits par
blocs. Au travail !

Commentaires (à conrmer après obtention de la note)

Examinateur souriant et sympathique, laisse chercher pour voir si on a des
idées mais aide aussi si besoin.