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En mémoire de

Mr et de Mme
Lamothe

Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence


des absents, dans la mémoire des vivants. - Jean d’Omersson
En mémoire de
Mr et de Mme
Lamothe

Mr. Lavoisier Lamothe


Mme. Farah Martine Lhérisson
Au nom de toute la communauté de Saint-Léonard, nous présentons nos plus sincères
condoléances à la famille et aux proches de Monsieur et de Madame Lamothe.

En raison de cette tragédie qui nous a tous marqués et pour rendre hommage à ces deux grandes
figures, le secondaire 1 et 2 de l’institution ont pris l’initiative de réaliser ce recueil de textes, écrits
par des élèves et professeurs. Chacun ayant pris part ont exprimé leurs sentiments les plus
profonds, en guise de soutien et d’encouragement.

Nous espérons que ce livre vous accompagnera en cette période difficile.


Rien de ce que je vais écrire n'est à la hauteur de ce que je ressentais, ce que je ressens encore.
Il y a eu l’inacceptable qui vient tout bousculer, une erreur de là-haut.
Qu’on n’a pas demandé. Qui vient tout reprendre.
Tout ce qu'on nous a donné.
Et m'a laissé comme une impression.
Une impression d'inachevé.
Il est arrivé un jour, sans faire de bruit,
Et a tout bouleversé, sans nous prévenir.
Et m’a laissé une injustice.
Une injustice inacceptable.
Cette nouvelle absence, quelle violence, quelle déchirure et blessure immenses, pourrai-je donner
un sens à l'insensé ?
Pourrai-je un jour enfin l'accepter ?
Résumer la vie d'une personne en quelques lignes est chose impossible, mais je peux sans réserve
affirmer que c'était une personne qui a voué sa vie aux services des autres. Sa joie résidait dans le
fait de voir les enfants épanouis et construire leur avenir, une personne qui a contribué à développer
et à promouvoir l'éducation ce qui ne l'a pas empêché de rester très attentif et proche aux siens. Il
n'en reste pas beaucoup des personnes comme ça.
Avec vous, nous avons partagé tant de projets, tant d’espoir, il y a tant de choses encore que nous
aurions voulu que vous fassiez.
Mais cela semble s'arrêter aujourd'hui et ce n'est plus ensemble que nous allons réaliser ce que
vous espériez. Nous voudrions nous souvenir de vous, continuer à travailler à tout ce que vous
attendiez, à tout ce que vous espériez.

Comme un mur, la mort nous sépare de vous, notre amitié, notre affection et espérance s'en iront
vous rejoindre là où vous êtes.

Comme le dit Jean D’Ormesson : « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence
des absents dans la mémoire des vivants ».

Yamileh Henry
Ancienne Élève de Saint-Léonard, Étudiante d’Université

Madame Lhérisson, madame Lhérisson ... En entendant seulement votre nom, je me sens heureuse
et reconnaissante. Ravissante et aimable femme, qui a toujours voulu atteindre l’excellence, vous
aviez été et vous demeurez un modèle pour nous tous. On a eu beaucoup de chance de vous
connaître. Vous êtes l'une des personnes les plus merveilleuses sur Terre que j'ai connue. Je me
souviens, en 2015, quand je faisais la classe de 1ère année, vous aviez toujours été là en train de me
motiver. Votre sourire et votre rire étaient contagieux. Une personne qui se sentait triste devient

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joyeuse juste après vous avoir vue. Quand j'entendais votre voix, je me sentais motivée et prête à
faire tout pour être la meilleure de ma classe. Malheureusement, je n'ai pas pu passer beaucoup de
temps avec vous. Depuis la 1ere A.F, Je rêve d’être une directrice comme vous et je vais faire
beaucoup d’effort pour la devenir. Vous avez déposé un grand cœur sur la Terre et vous êtes
repartie avec une grande partie de notre cœur !

Merci de m'avoir toujours félicitée, Madame Lhérisson !


Merci pour tout Monsieur et Madame Lamothe.

Reposez en paix, vous et votre mari !

Théoxane Paul
Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

Vous êtes une femme vraiment merveilleuse. Je vous remercie beaucoup pour ce que vous avez
fait pour ce pays.

Raphaëlle Aurélie Christine Ramfort


Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

Chère Madame Lhérisson,


Je vous remercie pour tous les moments passés avec vous. Vous avez
été le soutien de notre école et maintenant vous êtes partie vers un autre monde. Je me demande
ce que va devenir à notre chère école, à nous et l'organisation de l'école. Sachez que si on va l'école
le fait de passer devant votre bureau se sera un souvenir de vous !

Jadorah Chloé Simon


Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

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Merci Madame Lhérisson pour certains changements que vous avez apporté dans ma vie en terme
d'écolage.

Kaina Aubourg
Ancienne Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

Je n’ai jamais ressenti des émotions pareilles. Je n'avais jamais pensé vivre quelque chose comme
cela. Je n'étais pas prêt à apprendre une telle nouvelle. Perdre une personne qui à forger notre futur,
c’est comme perdre une partie de nous. Elle a toujours fait beaucoup d’efforts pour exceller dans
le domaine de l'éducation. Elle qui a mis passion et amour dans ce qu’elle faisait. Je ne peux me
rendre compte que cela soit arrivé !

Madame Farah Martine Lhérisson, je vous prie de reposer en paix auprès de votre mari, Monsieur
Lavoisier Lamothe.

Henry Munez Olivier


Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

Madame Lhérisson, je suis si triste que vous nous quittez maintenant, et d'une façon si horrible.
Pour vous faire honneur je compte travailler très très dur pour montrer mon respect.

Nadlie Hersa Morelus


Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

Madame Farah Martine Lamothe était une femme très gentille et souriante. Elle aimait beaucoup
ses élèves, ses amis(es), son époux et ses enfants. La dernière fois que je l’ai entendu et vu, c'était
lors d’un de mes examens. J’aimais beaucoup ma Directrice car elle m’a offert une bonne
éducation et m’a permis de devenir un bon élève.

Mr Lamothe quant à était très gentil avec moi. Quand il arrivait à l'école, il me saluait toujours et
me demandait toujours pour mon père. De plus, c’est le père de mon meilleur ami, Laurent Mathéo
Lamothe donc je peux affirmer qu’il était un très bon père.

Reposez en paix Mr et Mme Lamothe.

Que justice soit faite.

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Bryann Blémur
Élève de Saint-Léonard, 6e A.F.

Mme Lamothe,

La personne qui, a contribué, à faire de moi qui je suis actuellement.

La personne qui a laissé son entourage plein d’espoir et d’amour.

Mme Lamothe, vous étiez pour moi l’une des personnes les plus importantes dans ma vie, qui m’a
inspiré de beaucoup de choses et m’a poussé à devenir une meilleure personne que je n’aurai jamais
été sans vos conseils, votre soutien, votre patience. Je peux à peine imaginer ma vie sans vous, et
je tiens à vous remercier, sincèrement, pour le temps que j’ai pu passer à vos côtés, en étant dans
ma vie, en étant comme ma mère.

Grâce à vous, j’ai découvert les échecs, un jeu qui m’est devenu un rêve, un besoin, une passion.
J’ai vécu une histoire incroyable avec ce jeu, des moments émouvants, avec pleins de gens
sympathiques. Saint-Léonard a été le point de départ de tous mes rêves. C’est ici que j’ai grandi,
c’est là que j’ai découvert le vrai moi, avec des capacités que je n’ai jamais imaginé avoir. Et le
plus grand cadeau que cette école m’a offert, c’est de vous avoir rencontré. Une personne
courageuse, travailleuse, toujours déterminée à dépasser ses limites, et qui possède une allure
stricte, mais qui cache derrière ses lèvres, un joli sourire qui illumine le cœur de chacun de ses
élèves, chacun des professeurs, chacun de ses amis … et qui rend l’école plus belle.

Je ne peux visualiser un monde sans vous. Vous qui aviez tout donner pour rendre Haïti meilleur,
vous qui vous êtes réellement investie et sacrifiée dans pas mal de choses pour éclaircir le chemin
des enfants de ce pays. Mais des sans-cervelles vous ont pris la vie. Des personnes qui
n’acceptaient pas de vous voir exceller dans ce monde, des gens qui ne comprennent pas que
chaque personne a droit à une place dans cet univers.

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Vous me manquez terriblement Mme Lamothe. Mon cœur me fait si mal que vous soyez partie. Je
vous aime énormément avec chaque once de moi, et j’aimerais vraiment vous prendre dans mes
bras pour vous remercier pour tout ce que vous m’avez donné la possibilité de réaliser. Même si
vous n’êtes plus près de nous physiquement, vous resterez à jamais dans notre cœur.

Je vous souhaite tout le bonheur du monde et que vous et votre mari soyez toujours heureux là où
vous vous trouvez ! Et je serai toujours heureux du moment que vous l’êtes également.

Théophile Paul
Élève de Saint-Léonard, 7e A.F.

Après avoir entendu cette horrible nouvelle, mardi 16 juin vers 11h sur le départ de Madame
Martine-Farah Lhérisson et son époux, Monsieur Lamothe Lavoisier, j'ai été très triste et très
choqué.

Je veux que justice soit faite pour ces deux grandes figures. Je souhaite qu’on puisse retrouver les
auteurs de cet acte odieux. Je présente tous mes sincères sympathies à la famille, aux amis et ainsi
qu’à ses proches.

Schneider Pierre Anthony Moise


Élève de Saint-Léonard, 7eA.F.

Vous teniez à cœur notre éducation. Quoi que nous fassions, où que nous soyons, rien ne s’effacera.
On pensera toujours à vous, Monsieur et Madame Lamothe.

Jamie Lyah Joseph


Élève de Saint-Léonard, 7eA.F.

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À ma très chère Directrice Mme Farah Martine Lamothe,
Mme Farah, par votre personnalité et votre manière d’être, vous aviez influencé ma vie.
Femme de grande vision, de courage, qui sait ce qu’elle veut.
Vous aviez poursuivi vos objectifs en bravant les défis et les difficultés.
Fatiguée, incomprise, vous aviez continué votre chemin dans l’espoir que les résultats diront hauts
et forts que vous aviez raison.
Disciplinée, réaliste, fière, allure de simplicité, beauté classique, harmonieuse, relationnelle,
femme de lettre, oh ! Vous êtes incroyable, mais vraie.
Vous aviez été un modèle pour l’avenir de beaucoup d’enfants et moi-même en particulier. Grâce
à vous et à vos initiatives, j’ai eu la chance d’avoir la meilleure éducation possible et pas seulement
cela, j’ai eu aussi une orientation sur la moralité de la vie, l’esprit d’équipe et surtout le sens de
responsabilité.
Vous resterez gravée dans ma mémoire à jamais aussi longtemps que je vivrai.

Laurie Dana Dolciné


Élève de Saint-Léonard, 7eA.F.

De gauche à droite, Théophile Paul, Laurie


Dolciné, Snaïlie Pompilus et Mme Lamothe.

La vie a été injuste envers vous. Nous n’avons même pas eu le temps de vous dire ‘’Au revoir’’ et
comme une étoile filante vous êtes partie. Vous manquez à tant de personnes, vous aviez traversé
tant de choses mais vous n’aviez jamais abandonné vos élèves. Même si nous n’avions pas eu le
meilleur comportement, vous avez fait tout votre possible pour nous rendre heureux, confortable
à l’école et je suis sûre que vous n’alliez pas vous arrêter. Vous avez apporté tellement de joie aux
gens qui vous entourent que je suppose que le paradis avait besoin d’un héros et vous, vous étiez
l’élue. Si nos larmes pouvaient vous ramener en vie, vous seriez ici avec nous, mais dommage,
qu’il soit bon qu’il soit mauvais rien est éternel, tout prend fin un jour.

Votre absence changera beaucoup de choses mais maintenant vous êtes dans un endroit meilleur,
un endroit où vous êtes heureuse, un endroit où vous êtes en sécurité, un endroit sans pleur, sans
malheur, sans douleur, sans peur. Un endroit merveilleux, le paradis.

Si vous arrivez à lire ce que j’écris ou à entendre ce que je dis : Ma chère directrice, votre départ
a laissé un trou noir dans le cœur de chacun de nous, mais ne vous inquiétez pas, un jour, là où

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vous êtes, vous serez fière de ce que nous sommes devenus et vous direz “Ils étaient mes élèves’’.
Vous ne serez jamais oubliée. Nous ne vous voyons pas mais vous êtes là, vous êtes là et vous le
serez toujours. Vous êtes l’ange qui nous protège.

Tamya Ellen Augustin


Élѐve de Saint Léonard, 8e A.F.

Une jolie rose

Le bruit de ses escarpins qui résonnent dans le couloir


Le silence qui pesait autour de nous lorsqu’elle était présente
Son sourire éclatant gravé dans notre mémoire.

Comment pourrait-on t’oublier ?


Une jolie rose qui fleurissait chaque jour
Une jolie rose qui rapportait de la joie et de l’amour

Elle pouvait illuminer un jardin sombre


Car elle était une rose dorée
Et maintenant il ne reste que son ombre

Cette rose est maintenant partie


Elle a laissé son jardin
Maintenant elle fleurit dans le paradis

Tamya Ellen Augustin et Moïse Noëdjie Hadassa


Élѐves de Saint Léonard, 8e A.F.

A notre chère Farah Martine Lhérisson et son époux Lavoisier Lamothe

Connaissiez-vous cette grande dame ?

La dame de caractère et indépendante.

La dame au cœur aimant et aux idées géantes.

La dame élégante de lettre et de vision.

La dame constante dans la lutte d’une bonne nation.

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La dame depuis toujours digne de son nom.

A quelle habilité naturelle devons-nous un jour la plus émoustillante ethnocentrisme ? En silence


subit par nos frères dont les racines tendent encore et nous réservent que des larmes et
d’amertumes. Cette dame vivante dans son élégance incontestable et ses qualités morales et
intellectuelles n’a jamais hésité de se battre et d’avancer en gardant la tête haute.

Ouff !!

Cette page dans l’histoire du Cours Privé Saint Léonard est noire. Noire comme les pleurs quand
ils sont incrustés dans des mots. Une page qui transcende l’espoir en regrets et les pleurs.

L’irremplaçable Farah Martine Lhérisson a été la directrice fondatrice de cette institution classée
dans la réussite de l’enseignement classique parfait en Haïti. Elle a vu son dernier jour.

A côté de son époux Lavoisier Lamothe, qui lui aussi est parti sous la volonté et aux désirs de
nos frères.

Cette flamme allumée pas vos sueurs et votre dévouement, Madame Lamothe, sera encore vivante
dans l’univers éducatif de ces enfants que vous avez cultivés avec soin et passion.

Pareil à vos jours, vous brillez encore parmi les étoiles dans la nuit.

Reposez en paix dans la demeure Éternelle.

Hadassa Noedjie Moise


Élѐve de Saint Léonard, 8e A.F.

Le triste moment est venu, le moment de souhaiter à notre chère Directrice Madame Farah-Martine
Lhérisson et son époux, Monsieur Lavoisier Lamothe, une bonne traversée.

Madame Lamothe, la femme qui a toujours voulu le succès de tous ...


Madame Lamothe, la directrice, notre chère directrice qui a connu indistinctement chacun de ses
élèves, avec leurs points forts et faibles ...
Votre rire et sourire restent inoubliables, votre rire et sourire rendaient tout le monde heureux.

Je me souviens de nos petits moments passés ensembles dans votre bureau ...
Je me souviens de nos causeries ensembles ...
Je me souviens lorsque vous m'encouragiez à donner le meilleur de moi à l'école …
Je me souviens lorsque vous écoutiez quand j’avais des propositions à faire lors des préparations
des fêtes organisées à l'école ...
Je me souviens de nos échanges d'idées …

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Je me souviens et me souviendrai toujours de vous ...

Vous m'avez toujours encouragé à faire de bonnes choses et a toujours voulu ma réussite. Pendant
les trois années passées à l'école je peux dire que, vous avez été pour moi une directrice exemplaire,
qui aimait tous ses élèves et les considéraient tous comme vos propres enfants. J'ai reçu la meilleure
éducation grâce à l’effort et au temps sacrifiés pour m'encourager à aller plus loin. Grâce à vous,
je suis aujourd'hui une jeune fille pleine de connaissances, appliquée et sûre de moi.

Vous avez joué un grand et très important rôle dans mon éducation et celle des enfants de Cours
Privé Mixte Saint-Léonard.

J’ai aussi eu la chance de vous connaître en dehors de l'école, ce qui m’a permis de vous côtoyer
sur un autre angle et m’a permis de me rapprocher de votre famille. Une si belle famille simple,
distinguée et remplie d’harmonie ! Vous resterez pour moi une maman et un mentor que je
n'oublierai jamais.

Je me poserai toujours cette question “Pourquoi vous ? Une si belle et douce âme nous a laissé si
tôt et de cette manière. ”

Edèle Aurélie Gédéon


Ancienne élève de Saint-Léonard, 9eA.F.

A memory
Walking to my school white and blue
Ready to start a beautiful day and new
I see you, you look cool
I say good morning
Looking at you, and your beautiful smile
You seem nice and sweet
Like candy
I don’t want to take much of your time
Cause you sure look busy
So before I go, I say goodbye
Right before the bell rings
Don’t know if anyone notice
But your office smells like lime
And I say that it was almost like this everyday

The world faces something new


Among other things.

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I was thinking: “What are we going to do?’’
During this tough time, never would I think that I will miss you along with
your laugh and smile, your innocent smart face
Yes, I will always think about you and your voice.
But I will tell myself: ‘’ Don’t worry’’
because I’ll see you again, but seriously!
I heard the bad news
We all did

This broke my heart


Going through daily hard times
Now, you both will no longer feel pain
Or have problems and tears.

Rest in peace, that’s what I can say


Well I thank you
For being you
For being strong and supporting us
And being there for us
Well I’m glad I met you
When will I see you?
The answer is never
On this earth
But I do know that your name will live forever
Now, we’ll just have to remember and keep the good memories

Once again, thank you


I’ll miss you

Aralynn Monome
Élève de Saint Léonard, 9eA.F.

Un jour inattendu

Comment accepter le départ de quelqu’un qui voulait notre réussite ?

Madame Lamothe, vous avez été une magnifique directrice.

Vous avez voulu le bien pour tout le monde, le succès de votre école et une bonne éducation pour
vos adorables enfants et pour tous vos élèves.

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Le temps s’est arrêté. Tout s’est écroulé.
Ce jour est arrivé un peu trop tôt.

Un jour inattendu …

Votre mari et vous, aviez laissé des tas de choses derrière vous.
Cet évènement m’a réellement touché. J’ai senti la tristesse, la colère, l’angoisse et la peur
m’envahir.

J’ai directement compris que nous ne reverrons plus votre beau sourire sur la cours de l'école.
Que vous ne serez plus là pour nous remonter le moral.

Même s’il est un peu trop tard, je continuerai de vous remercier pour vos encouragements et votre
aide, qui m’ont donnés la chance d’avancer et d’apprendre beaucoup de choses en mettant à ma
disposition des extraordinaires enseignants.

J'ai appris à mieux me connaitre et à avoir confiance en moi malgré tout.

Vous resterez toujours dans nos cœurs et nous continuerons de vous aimer.

Je vous remercie à nouveau, Monsieur et madame Lamothe.

Que vos âmes reposent en paix !

Saphira Edmond
Élève de Saint-Léonard, 9eA.F.

Qu'est-ce que la mort ? Est-ce un esprit ? C'est-ce qu'on se demande toujours. La mort est une
action qui se passe subitement sans prévenir et on ne peut s'échapper, car nous ne sommes pas
maître de notre destin. Chacun partira un jour, nous ne sommes pas sur Terre pour l'éternité.

Madame Lamothe, peut-être que vous m'entendez de là où vous êtes. Ce que j'ai écrit, je vous le
dédie. Je ne suis pas une ancienne mais pendant ces 3 ans passés à l'école je peux dire que vous
avez été quelqu'un de très formidable, qui aimait la vie, qui souriait toujours, qui appréciait ses
élèves, qui était toujours présente pour donner de bons conseils et qui stimulait ses élèves vers la
réussite en vue d'atteindre leur objectif. Parfois vous étiez fâchée contre nous à cause de nos
bêtises, nous savions que c'était pour notre bien parce que vous nous considérez comme vos
propres enfants.

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Je me rappelle du premier jour d'école en tant qu’élève de la 9e année, vous étiez en train
d'encourager chaque élève en leur prononçant des mots. Lorsque mon tour est arrivé, vous m'aviez
fixée puis vous m'aviez dit « Annaëlle, je veux 9 de moyenne, je sais que tu peux ». Cela m'avait
fait énormément plaisir car j’ai su et compris que vous croyez en moi plus que j'en crois.

15 juin 2020, date inoubliable, il semble que nos rêves se sont envolés.
Vous êtes partie trop jeune avec tellement de connaissances mais nous, la génération que vous
avez formée, nous vous promettons de prendre la relève et de mettre en pratique tout ce que vous
nous avez appris.

Sachez bien, Madame Lamothe, que vous resterez toujours gravée dans mon cœur, allez en bien,
que la Terre vous soit légère.

Louis Annaëlle
Élève de Saint-Léonard, 9eA.F.

QUI L'AURAIT CRU

Qui aurait cru qu'à 21h le lundi 15 juin que notre directrice vivrait ses derniers instants ?
Qui aurait cru qu'elle serait morte de cette manière ?
Qui aurait cru que des gens mal intentionnés seraient venus lui ôter la vie ? Qui aurait cru
qu'aujourd'hui nous parlerions d'elle au passé ?
Qui aurait cru qu'on ne la reverra plus ?
Qui aurait cru que son sourire ne sera plus que souvenir ?
Qui aurait cru à un départ si inattendu de Madame Lhérisson ?

À présent peut-être que regrettons-nous certains mots, des gestes déplacés envers elle. Peut-être
disons nous qu'il aurait fallu plus de temps, qu'on aurait dû profiter de chaque moment passé avec
elle au maximum. Cette femme de caractère et de charisme qu'elle a été n'est plus. Il ne nous reste
plus que les souvenirs, certains bons, d'autres moins bons... Une chose est sûre nous ne pourrons
l'oublier. À jamais elle sera présente au plus profond de nos cœurs.

QUI L'AURAIT CRU ? ...

Snaïlie Pompilus
Ancienne élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

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AVEZ VOUS PENSÉ

Avez-vous pensé à ses enfants que vous rendez orphelins ?


Avez-vous pensé aux effets psychologiques que ce départ à causer ?
Avez-vous pensé à la frustration que vous infligez à bon nombre de gens ?

Avez-vous pensé à cette institution ?


Avez-vous pensé aux professeurs qui étaient tant attachés à la directrice ?
Avez-vous pensé à la peine que vous ajoutez aux parents des élèves qui ont fréquentés cet
établissement ?
Avez-vous pensé aux personnels de soutien ?

Avez-vous pensé à l'éducation qu'elle offrait ?


Avez-vous pensé aux élèves du Cours Privé Mixte Saint-Léonard ?
Avez-vous pensé aux larmes que vous leurs ferez verser ?
Avez-vous pensé aux rêves qu'elle avait pour les enfants de ce pays ?

Avez-vous pensé aux personnes qu'elle aidait ?


Avez-vous pensé à ces personnes qui, sans nul doute, n'auront plus un grand désir d'investir en
Haïti ?
Avez-vous pensé à ceci ?
Avez-vous pensé à cela ; avant de commettre cet acte ?

Je me pose encore des questions, toujours sans réponses. MAIS, AVEZ-VOUS PENSÉ ? ...

Snaïlie Pompilus
Ancienne élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

Notre pépiniériste

On était plus de 200 différentes espèces de plantes à fleur dans son jardin mais elle nous connaissait
tous par cœur. Elle prenait soin de chaque fleur et les aidait à grandir un par un. Elle avait une

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vision, un rêve et des objectifs pour ses bourgeons. Elle croyait en ses trésors, qu’un jour, elles
pourraient éclore et montrer leurs plus belles couleurs. Elle avait la patience, la gentillesse, la
délicatesse, le sourire, le bonheur à l’égard de chacune de ses fleurettes. Elle était soucieuse comme
une mère pour nous. Toujours disponible et disposée à écouter nos peines et soucis. Elle nous
arrosait avec de l’amour et du réconfort.
La dernière fois que je l’ai vue, je lui ai parlé avec une peine de la laisser mais l’espoir de la revoir
un jour. Mais aujourd’hui je dois lui dire au revoir et comprendre que c’était le dernier.
J’ai aimé et adoré être l’une de vos fleurs, Madame Lhérisson.

Keïthnee Gilles
Ancienne élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

Le lundi 15 Mai 2020 a été un jour bien funeste en raison du décès de Madame Farah-Martine
Lhérisson et de son époux Monsieur Lamothe Lavoisier. Je ne connaissais pas vraiment Monsieur
Lamothe mais je suis sûr qu’il était un homme bien, un père qui aimait ses enfants de tout son cœur
et un bon mari. Mais par contre je peux parler en détails de mon expérience avec Madame
Lhérisson.

Elle était une personne qui inspirait le respect de tous et l’amour de ses précieux élèves, elle prenait
notre sécurité très au sérieux. Je disais souvent qu’elle exagérait mais la simple vérité c’est qu’elle
le faisait parce qu’elle nous aimait et parce qu’elle savait que notre vie avait de la valeur. En 2013,
j’étais arrivé en Haïti et mes parents ne se sont pas inquiétés de mon éducation parce qu’ils savaient
que j'étais entre de bonnes mains, à Saint-Léonard, où je me suis vite senti encadré et chez moi.

J’éprouve, à présent une profonde tristesse dû à la mort de notre chère directrice, mais ce que je
ressens n’est rien comparé à la douleur aiguë de ses enfants à qui je fais part de mes sincères
condoléances, mais j’apporte aussi de bonnes nouvelles. Madame Lhérisson s’était assurée de
donner une éducation de qualité aux élèves de Saint-Léonard afin que nous puissions changer notre
pays et le monde et nous ferons en sorte que ce rêve devienne réalité. Elle ne fait plus partie de

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notre monde mais son héritage restera toujours avec nous. Madame Lhérisson les mots suivants
s’adresse à vous, je sais que vous êtes désormais dans un monde meilleur et aux noms de tous mes
camarades je vous dis merci.
Ambroise Dieubens
Ancien Élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

Aimer

Aimer une personne est un sentiment fort et profond que personne n’est capable de vraiment
expliquer, mais ce que l’on sait, c’est que cette personne qu’on aime a énormément de valeur pour
nous malgré ses défauts.

Mr et Mme Lamothe étaient beaucoup aimés.


Ils étaient des personnes qui possédaient de grandes qualités tels que la compassion, l’amour, la
patience, la générosité et tant d’autres. Ils se donnaient toujours à fond dans tous ceux qu’ils
entreprenaient surtout pour subvenir au besoin de leurs élèves.

Mme Lhérisson, directrice de l’école Saint-Léonard, était constamment présente pour nous. Elle à
consacrer tout son temps et son énergie pour offrir une éducation de qualité aux élèves. Elle leur
inculquait des valeurs tels que l’estime de soi. Personnellement, elle m’a aidée à découvrir de
nouvelles choses sur moi mais surtout, elle m’a appris à croire en moi.

Souvent, certaines de ses décisions ne nous plaisaient pas, soit cela nous attristait ou nous mettaient
en colère. Malgré cette attitude venant de mes camarades et moi, elle se rappelait toujours que la
priorité était de nous offrir une éducation de qualité, de ce fait, elle se retenait et continuait à nous
aimer.

L’amour de Mme Lhérisson dépassait l’amour qu’une simple directrice pourrait porter pour ses
élèves. Elle était également une amie, avec laquelle on pouvait rire et passer un moment fou ainsi
qu’une mère qui donnait toujours de bons conseils, qui nous soutenait dans les moments difficiles
et qui nous portait une attention exclusive.

La mort est un fait qu’on ne peut éviter, celle de Mr et Mme Lamothe est une grande perte pour
beaucoup de personnes. Des larmes ne cessent de couler après ce jour. L’amour qu’ils ont porté
pour nous restera gravé dans notre cœur. Ces merveilleux moments passés en leurs compagnies
resteront à jamais gravés dans notre mémoire.

Anne-Sathia Jean Paul


Ancienne Élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

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Part d’une vie

Elle est dure cette réalité


Elle est sévère cette vérité
Mais elle ne connaît personne

Perdre quelqu’un qu’on aime n’est sûrement pas la pire souffrance


La souffrance la plus méchante
C’est le fait de savoir que cette personne
Jamais plus ne te reviendra
La vie est incertaine, la vie n’est qu’illusion
On y croit, fortement, on s’y attache
Mais on oublie souvent que la vie
N’est qu’une part elle-même elle se complète avec la mort
On aimerait tous voir vivent éternellement nos êtres chers
Mais la mort et l’autre part de la vie
Voir Partir tragiquement une aussi belle âme
Ressentir la peine de train de souvenirs suspendus
La mort nous arrache à notre si belle et profonde illusion qu’est la vie, mais dans nos mémoires
l’on fait vivre perpétuellement cette vie disparue
La vie est d’une part d’elle-même.
Théodore Roudklein Emmanuel
Élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

Je ne peux encore croire qu’une femme qui a donné toute sa vie à l’éducation ait pu nous quitter
d’une manière aussi brusque. J’espère du plus profond du cœur que Saint-Léonard demeura une
école ouverte sur le monde et que tous vos œuvres et réalisations resteront toujours gravés dans
nos cœurs et nos mémoires.
Théodore Roudklein Emmanuel
Élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

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Je n’ai jamais pu comprendre ce sentiment, l'abandon, le fait de perdre une personne importante à
nos yeux du jour au lendemain, de ne plus pouvoir lui parler ou même l'entendre rire.

Après avoir appris cette nouvelle, la tristesse me submergea. J’étais dépourvue de mots pour
exprimer mes sentiments et je ne pouvais toujours pas y croire. D’autant plus, je ne pourrai accepter
de les voir dans leur cercueil, prêt à descendre sous terre !!!
Je ne pouvais pas imaginer cette scène, les mettre dans ce contexte où ils perdaient la vie.
Je n’avais que les larmes aux yeux et j'avais la sensation que mon cœur allait sortir de ma poitrine.
J'étais paralysée !!

Aujourd'hui cela fait 7 jours qu'on essaye d'imaginer quel genre de personne aurait pu se donner
le droit d'ôter la vie d'une mère et d'un père sous les yeux de leurs enfants, quel être aussi cruel
s'est donné le droit de nous priver de notre directrice, de nous priver de son amour et de sa présence.

Elle est partie et on ne la verra plus, elle n’a fait que nous laisser des souvenirs. On ne peut pas
prévoir la mort, on ne peut pas imaginer le mal qu'elle peut faire quand elle vient récupérer
quelqu'un.

Mais à présent on est obligé d'accepter le fait que vous soyez partie.
Dieu vous a emporté au ciel sans même nous laisser le temps de vous dire au revoir. Je me rappelle
la dernière fois que j'ai entendu votre voix, à propos de devoirs non remis malheureusement.

Pour mon éducation, pour la patience que vous aviez eue avec moi, pour avoir été une conseillère,
pour nous avoir offert la meilleure de toutes les éducations, une directrice formidable, je vous dis
un grand merci !!!
Bredjina Henry
Élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

De gauche à droite, Jean Christ Pierre,


Bredjina Henry, Keïthnee Gilles Anne-
Sathia Jean Paul et Mme Lamothe.

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Une Date marquante
Lundi 15 juin 2020

Je ne sais même pas par quoi et où commencer parce que, même après mille ans, je n’aurais
imaginé écrire un texte d'Adieux adressé à Madame Lhérisson et à Mr Lamothe.

Le lundi 15 Juin 2020 aurait dû être un jour spécial pour moi, car je devais recevoir mon diplôme
d’études secondaires. J’avais comme projet que dès que je l’aurai reçu, de l'envoyer à Saint-
Léonard, école qui comme vous le savez déjà était dirigé par Madame Lhérisson, et leur montrer
ce qu’ils m'ont aidé à accomplir. Ce matin-là, je m’étais réveillé très enthousiaste et soudain j'ai
reçu la nouvelle qui a tout chamboulé.

Je ne vais pas vous le cacher : cela a été un très grand choc pour moi au point d’être resté figé
durant une longue minute. C’était comme si, le temps n’avait plus aucun effet sur moi. A ce
moment, j’ai ressenti un grand vide. Il m’a fallu quelques bonnes minutes pour me rendre compte
de la gravité de la situation. Je venais de perdre deux personnes qui croyaient en moi et en mes
potentiels.

Qui était Farah Martine Lhérisson ?

Chaque personne la voyait d’une façon différente. Certains la voyaient comme une femme sévère,
stricte mais d'autres la voyaient autrement.

Personnellement, je la voyais comme une personne très spéciale, car à mon retour en Haïti en 2017,
au beau milieu d’une année scolaire, Madame Lhérisson a accepté de m’ouvrir la porte sans aucune
hésitation et de me prendre sous ses ailes, alors qu’aucune autre école ne m’avait accepté. Durant
près de trois ans, j’ai pu la côtoyer et apprendre énormément d’elle. Sous son air stricte et froid,
elle était une femme qui aimait les enfants pour lesquels elle éprouvait de la patience et de
l’affection. Même si certains ne comprenaient pas, je savais qu'elle devait porter ce masque car
c'était son rôle en tant que directrice. Grâce à son école et au corps professoral, j'ai pu découvrir
de nouvelles choses sur moi-même et que je n’aurais jamais imaginer.

Je n’ai pas réellement connu Mr Lamothe mais en revanche je peux vous dire que c'était une
personne qui aimait la vie tout comme sa femme. Il était majoritairement souriant, ce qui a pu
illuminer certains moments de ma vie et il prenait soin des enfants en prenant compte de leurs
besoins.

Perdre deux grandes figures qui ont contribué à mon éducation et beaucoup d’autres choses dans
ma vie me ronge de l’intérieur. Je suis conscient de la peine et la souffrance que cela a dû infliger

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à la famille ainsi qu’aux proches du couple. Je vous présente à tous et à toutes mes sincères
condoléances et je prie pour que cet acte odieux ne reste pas impuni.

Que vos âmes reposent en paix !


Jean Christ Pierre
Ancien Élève de Saint-Léonard

De gauche à droite, Kayda


Merceron, Neyssa Merceron, Snailie
Pompilus, Dieubens Ambroise,
Bredjina Henry, Christ Pierre. Anne-
Sathia Jean Paul et Marc Mitchel
Lumène.

Mémoire inoubliable

C’est l’histoire d’un mentor qui a su nous apprendre pour la vie.


C’est l’histoire d’un modèle qui nous a laissé le plus grand des exemples.
L’histoire d’une femme qui nous a aimée comme ses enfants.
Une histoire que je ne peux raconter sans verser de larmes.
« Là où il y a de l’amour la nuit ne peut régner »
Et pourtant regardez autour de nous, il n’y a que les ténèbres
Et l’amour, elle en avait beaucoup à donner
Mais cela n’a pas empêché à cette bougie de s’éteindre.
Il n’a fallu que d’un coup de vent pour que l’histoire s’arrête
Qu’une fraction de seconde pour que le livre se ferme…
Ah ! La vie, si fragile
Qu’un instant pour que ton présent chamboule et se tourne en passé.
L’histoire s’est terminée trop vite.
Une dernière fois, rien qu’une dernière fois, laissez-moi relire ces passages heureux…
A la sueur de son front elle a su forger son rêve
Alors elle s’est éduquée et a éduqué.
Nous savons ce que nous avons perdus
Toute une génération, sans elle, à jamais perdue
Une première fois les cloches sonnèrent
Et les anges perchés sur leurs nuages regardèrent en bas et commencèrent à pleurer
Pas seulement de tristesse mais aussi de rage

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Encore une fois les cloches sonnèrent
Nous avons perdu un être cher
Un mentor, une amie, une collègue, une mère…
Une belle âme que l’on ne pouvait qu’aimer
Une dernière fois les cloches sonnèrent
Et Dieu le su, que cette belle bougie s’est éteinte
Mais notre génération formée continuera le travail
Alors à notre tour nous nous éduquerons pour éduquer
Et terminer le rêve d’une vie, de notre mentor bien aimé.

Jaëlle Lourdes Joseph Jean Pierre


Ancienne Élève de Saint-Léonard, Secondaire 2

Unforgettable

From the sky she will emerge,


to the sky she will return.
She was wise enough to die otherwise,
Of course she did bad things, like we all do, but she did lots of good things.
She gave me confidence to do one of the things I like the most, I’ll be forever grateful for that.

Yes, it hurts that this queen left us, but it’s hard to process the way she left us. She left, but the
good things she did are still here, the love she gave us and the love we have for her in our hearts
will still be intact. We will miss you Farah Martine Lhérisson, you are a huge missing piece now.
Rest in peace.

Abdul Sanz
Ancien Élève de Saint-Léonard, Secondaire 2

Le moment est venu - un moment pénible pour chacun de nous - de dire Adieu à Madame Farah-
Martine Lhérisson, Directrice de l’école Saint Léonard, également poétesse et son mari, l’ingénieur
Lamothe Lavoisier.

Madame Lamothe, vous qui étiez comme une mère pour nous, les élèves de Saint-Léonard, nous
sommes très peinés de votre départ. La mort vous a emporté sans prévenir, vous qui aimiez
tellement la vie, vous qui rayonniez et qui illuminiez chaque salle de classe avec votre sourire.

Je suis incapable de décrire le chagrin qui me submerge de vous voir partir dans de telles
circonstances, sans vous avoir dit au revoir. Le monde a perdu une si grande femme, qui a consacré

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toute sa vie à l’éducation et à la littérature. Désormais, vous manquez à énormément de personnes :
vos enfants Alyssa, Naïma et Laurent, le corps professoral que vous côtoyiez chaque jour, vos
proches qui expriment une amère affliction dont je suis très touchée.

Je suis très reconnaissante pour tout ce que vous aviez apporté à ce monde, à cette nation ainsi
qu’à moi personnellement. Je n’oublierai jamais la dernière fois que j’ai entendu votre douce voix
deux jours avant votre départ. Mes Adieux sont habités par des sentiments d’amour que j’éprouve
à votre égard. L’amour que vous portiez pour moi et mes camarades demeurera éternellement dans
notre esprit.

Je vous remercie du fond du cœur d’avoir été tout pour moi. La distance physique qui s’impose
entre vous et moi ne représente rien tant que nous vous gardons dans notre mémoire.

Nous disons Adieu à nos chers Monsieur et Madame Lamothe

Que leurs âmes reposent en Paix.

Ann-Natha La Eve Antonio


Élève de Saint-Léonard, Secondaire 2

Une Femme d’honneur pas comme les autres

Volant au gré du vent, ne sachant où il ira


Elle se laissa emporter en oubliant tous ces soucis
Derrière, elle a laissé pleins de beaux souvenirs, mais aussi du vécu
Certes elle avait encore du temps devant elle mais le destin en a décidé du contraire

Tel un pétale de fleur, porté par sa douce brise


Elle s'envola, tel un oiseau migrateur à la recherche de meilleures contrées
Elle se souvenait de chaque bon moment passé avec ses proches
Elle voyait leurs sourires quand ils étaient heureux et se disait que c'étaient les meilleurs instants
de sa vie

Telle une étoile dans le ciel, elle brillait pour nous diriger dans l'obscurité
Mais aussi pour nous montrer le chemin à prendre quand nous étions confus
Elle nous incitait toujours à donner le meilleur de nous-mêmes dans tout ce qu'on faisait
Mais aujourd'hui elle est partie.

Certains diront peut-être qu'elle est partie trop tôt ou trop vite,

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Qu'elle avait encore pleins de choses à réaliser sur cette terre,
Qu'elle avait encore pleins de bons moments à vivre et des souvenirs à acquérir
Je serais d'accord car pour moi, elle avait encore pleins de choses à vivre

Alors, cette femme qui nous a tant appris de la vie, mais aussi qui a forgé notre éducation
Elle n'était pas seulement une directrice mais aussi une mère, une sœur, une nièce, une amie et tant
d'autres choses
On regrette tous de la voir partir, en laissant beaucoup de choses derrière elle
Mais au moins on peut tous dire qu'on était fière de l'avoir connue, on était heureux d'avoir connue
une femme telle qu'elle.

Rendons donc Hommage à Madame Farah Martine Lhérisson, une femme pas comme les autres.

Francès Nerette
Élève de Saint-Léonard, Secondaire 2

Dans une société où les valeurs disparaissent, où des phénomènes déplaisants tels que l'insécurité,
la crise sanitaire, la famine, l'analphabétisation, se font maîtres, où les bases de développement
sont négligées, Monsieur et Madame Lamothe ont tenté à leur manière d’y remédier.

Madame Farah-Martine Lamothe, femme de lettres et enseignante haïtienne, est connue pour son
recueil de poème “Itinéraire zéro”, mais pour avoir également prêté son cœur, sa détermination et
sa performance dans l’une des plus grandes fiertés haïtiennes, le Cours Privé Mixte Saint-Léonard.
Elle a su faire de Saint-Léonard une école renommée pour sa qualité depuis ses 27 ans, 27 ans que
nous n’avons pas eu la chance de célébrer ensemble en raison de la pandémie. J’y suis depuis 11
ans et je peux dire que ce n’est pas simplement une école que Madame Lamothe a mise sur pied
mais aussi une grande famille, un nid de réconfort, un réalisateur de rêve et un traceur de destin
pour chacun de ses élèves. Dans l'établissement, elle prônait la paix, l’amour, le progrès, la

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discipline et la réussite, valeurs qui illumineront mon cœur à jamais. La plupart de mes moments
de joie, d’amour, de réconfort, de peine, de stress, même de gloire, etc., se sont déroulés à Saint-
Léonard et je serai toujours reconnaissante envers Madame Lamothe pour m’avoir donné une
chance aussi énorme dans ma vie. Femme déterminée, courageuse, douée, généreuse et pleine de
rêves, Madame Lamothe m’a inspirée et motivée à réussir avec dignité dans la vie. Je mentirais en
disant que jamais je ne l’ai déçu, mais la leçon qu’elle m’avait donnée par la suite restera une leçon
de vie, une leçon qui chaque jour m’aide à être une personne meilleure. Je mentirais également si
je disais qu’on ne l’avait pas rendu fière, son sourire en nous regardant soit en salle de classe ou
sur scène traduisait sa fierté à notre égard.
Mes expériences avec Monsieur Lamothe sont minimes, mais son dévouement pour améliorer et
faciliter notre apprentissage reste un geste énorme à mes yeux. Cela a toujours été un plaisir de le
voir sur la cour de récréation avec son éternel sourire aux lèvres.

Aujourd’hui, c’est avec un cœur lourd de tristesse, de regret et d’amertume, que j’utilise le passé
pour parler de deux personnes qui comptaient énormément à mes yeux. Depuis le 15 juin, je ne
cesse de me poser des questions comme : “ Avions-nous assez prouvé notre amour envers eux ?
Avons-nous assez travaillé pour les rendre fières ? Etions-nous ceux qu’ils auraient aimé que l’on
soit ? Sont-ils vraiment partis ? Un jour, la douce mélodie de leur rire disparaîtra-t-elle de mon
esprit ? Devrais-je me poser des questions auxquelles je n’aurai jamais de réponses ?”
Je me dis que ces malfaiteurs qui leur ont ôté la vie n’ont pas la capacité de savoir quelle torture
la disparition de ces êtres fait endurer leur famille, leurs proches et Saint Léonard, quel mal ils ont
fait à l'éducation haïtienne, quelles perles ils ont enlevé sur Terre.
Jack London avait dit : “Il n’y a pas de mort absolue. L’esprit est la vie, et l’esprit ne saurait
mourir. ” Je sais donc, au plus profond de mon âme, que l’esprit de bonté, d’amour et de réussite
de Monsieur et Madame resteront à jamais dans nos cœurs et à Saint Léonard.

Annabel Deo Céline Rémy


Élève de Saint Léonard, Secondaire 2

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Madame Farah Martine Lhérisson Lamothe, il y a tant de chose que nous pourrions dire à ses
propos. Elle était une femme de bien qui ne voulait que la réussite de tous. Dans un pays, où règne
la misère et l’injustice, Mme Lamothe voulait fonder des citoyens capables d'améliorer le futur de
tous. Je suis venue à Saint-Léonard pendant l'année scolaire 2013-2014, c'était après la perte de
mon père. Dès mon arrivée, Mme Lamothe était toujours prête à m'aider, à me donner des conseils.
Plus tard, quand ma sœur est venue me rejoindre, elle a fait de même pour elle. Mais ma sœur était
parfois un enfant difficile, malgré cela, Mme Lamothe a toujours eu de la patience avec elle et a
voulu l'aider par tous les moyens possibles. Même après avoir changé d'école, Mme Lamothe
voulait toujours avoir de ses nouvelles.

Il y avait des moments où elle était dure avec nous, mais c'était uniquement parce qu'elle voulait
que nous soyons la meilleure version de nous-mêmes. Elle souhaitait que nous ayons un avenir
prometteur et élever une famille, afin de transmettre toute la sagesse qu'elle nous a inculquée. J'ai
toujours pensé qu'un jour à l'avenir, quand je trouverais un bon travail, je retournerais à l'école et
la remercierais pour toutes les merveilleuses choses qu'elle avait faites pour moi. Mais
malheureusement, ce souhait ne se réalisera jamais car elle nous a été enlevée trop tôt. J'adresse
mes sincères condoléances aux deux familles de M. et Mme Lamothe dont les souvenirs resteront
à jamais et nous serviront à toujours avancer et à ne jamais abandonner.

Dayanne Aysha Bellefleur


Élève de Saint Léonard, Secondaire 2

Madame Farah Martine Lhérisson

A ce qui vous êtes arrivé, je réalise combien la vie est courte, on peut dire adieu à ce monde,
laissant derrière soi plein de projets sans avoir le temps de les réaliser. Parfois on voit la mort
arrivée et on s’attend à être frappé ; d’autres fois, elle arrive plus vite que le temps que nous
prenons pour battre la prunelle de nos yeux, ne nous laissant pas une seconde pour réagir.

Un jour, comme celui d’aujourd’hui, l’année scolaire dernière, je me suis rendue dans votre bureau
pour régler un petit problème qui me pesait la conscience, car je vous portais dans le cœur à cause
de cela. Si je n’avais pas fait cela je ne pourrais aujourd’hui tenir ma plume pour écrire en votre
mémoire et présenter mes sympathies à votre famille, vos amis et proches ; et je n’aurais jamais
eu la conscience claire.

Dans notre mémoire, vous restez cette femme forte (dont j’ai fait la connaissance il y a 7 ans),
cette femme toujours souriante, sachant se battre pour atteindre ses objectifs, qui n’a pas de parti
pris, qui apporte son aide à quiconque est dans le besoin. Il faut être un très bon observateur pour
remarquer les marques de la vie sur votre visage, car jamais, vous ne laissez vos problèmes vous
emporter. Avec ce sourire éblouissant toujours accroché sur vos lèvres, vous donnez aux autres

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l’envie de se battre et de réaliser leur (s) rêve (s); spécialement nous, vos enfants qui grandissent
à Saint Léonard et qui deviendront des femmes et des hommes demain.

Mettre sur pied une école n’est pas une simple affaire. Cela nécessite du savoir, du savoir être et
du savoir-faire. Vous, vous avez été au top sur toute la ligne. En plus de notre connaissance
intellectuelle, vous avez été aussi une mère pour Saint Léonard, accueillant tous vos enfants
chaleureusement comme ceux sortant de votre sein. Souvent, nous nous rendons dans votre bureau
pour une quelconque histoire (demande de sortie scolaire, demande de plus de loisirs…), pas un
jour vous nous aviez repoussé, car, par-dessus votre multitude de tâches, vous nous réservez
toujours un peu de votre précieux temps.

Très souvent, entre élèves, nous nous plaignons de votre rigueur envers nos résultats à l’école, car
vous n’en n’êtes jamais satisfaite. Peu importe notre performance, tout le monde nous félicite, à
l’exception de vous. Au contraire, vous avez toujours quelque chose à nous reprocher. Mais, avec
le temps et la maturation nous nous rendons compte que vous voulez seulement qu’on donne plus,
qu’on donne le meilleur de nous-même, ne se contentant pas du peu que l’on donne.

A moi personnellement, à plusieurs reprises, vous me répétez que les professeurs se plaignent
auprès de vous que vous nous gâter trop. Ce qui n’est pas faux, car nous avons toujours été vos
petits protégés. Vous apportez à chacun le même amour, la même attention ; que l’on soit blanc
ou noir, grand ou petit.

La vie est injuste vous savez ? Elle laisse la mort emportée ses enfants comme si elle ne les a
jamais connue. Un siècle après, on s’en souviendra toujours de cette nuit, cette nuit du 15 juin
2020 où vous vous êtes faites tuées, vous et votre mari, un homme que l’on admirait autant que
vous, pour sa bonté, sa bonne humeur, son sens de l’humour…

Au fond de moi, je trouve cela très injuste de vous dire tout cela le jour de votre enterrement ; mais
nous n’aurions pas d’autres occasions, car c’est le dernier jour que l’on verra votre visage en vrai,
même si vous ne puissiez nous entendre. Dans la vie, on trouve toujours qu’on a du temps, pour à
la fin dire « si nous savions ».

Il y a une citation qui dit « les guêpes piquent toujours les plus belles fleurs », on en a la preuve
avec vous. Vous aviez été cette magnifique fleur grandissant dans le jardin d’Haïti, jusqu'à ce jour
où une liane sauvage vous a tué, vous a arraché injustement de ce jardin, vous empêchant de
continuer à grandir et fleurir. Mais sachez que cette beauté reste archiver dans notre mémoire à
tous.

Madame Farah Martine Lhérisson Lamothe et monsieur Lavoisier Lamothe, que vos âmes reposent
en paix auprès de notre Seigneur Jésus. Et que de là-haut, vous continuer à garder un œil sur
l’éducation de vos chers enfants qui sont chagrinés par votre soudain et injuste départ. Nous
n’avions pas pris le temps de vous remercier dans votre vivant, sachant que nous avions tout le
temps devant nous. Mais le temps nous a fait défaut. Vous aviez fait tout ce qui était en votre

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pouvoir pour aider notre pays, en tant que nationalisme que vous êtes. Vous avez rempli votre part
de mission sur cette Terre, à nous de trouver et remplir la nôtre.

Comme Jean Jacques Dessalines, Toussaint Louverture et tant d’autres hommes et femmes qui ont
combattu pour la liberté de notre pays, nous vous attribuons le titre de « HÉROS » comme vous le
méritez, car vous avez combattu pour nous.

Un grand merci au couple Lamothe, notre chère Directrice, madame Farah Martine Lhérisson
Lamothe et son mari, monsieur Lavoisier Lamothe ! Nous ne vous oublierons jamais.

Gilane Belcombe
Élève de Saint Léonard, Secondaire 2

Chère Madame Lamothe,

Les mots me manquent pour exprimer la tristesse et le chagrin qui sévissent dans mon cœur dû à
votre départ dans des circonstances cruelles. Avec un cœur en larmes, je souhaiterais vous faire
part de ces derniers mots.

Il m’est encore difficile d’accepter cette nouvelle qui m’a traumatisée. Votre départ a fait place à
un grand vide au sein de la communauté de Saint-Léonard. Je me dis que le monde a perdu une
grande valeur. Nous sommes désormais orphelins de l’amour que vous manifestiez partout où vous
vous rendiez.

Je n’ai pas un souvenir très net de notre première rencontre. Néanmoins, en vous regardant
accueillir avec autant d’amour les nouveaux étudiants de Saint-Léonard, je suis convaincue que
vous m’aviez fait part de ce sourire radieux lorsque je venais d’intégrer l’institution. C’est avec
beaucoup de peine que j’avoue que votre sourire va énormément me manquer. Alors que j’étais

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étrangère à ma rentrée en Haïti, vous aviez grandement contribué à mon intégration au sein de
Saint-Léonard.

Durant près de dix ans, vous m’aviez inculqué des valeurs et des principes qui ont fait la jeune
femme que je suis devenue aujourd’hui : un futur citoyen qui a cette volonté ardente de répondre
aux besoins de la société, un individu qui souhaite vivre dans un monde de paix et d’harmonie,
une personne dont les priorités sont les valeurs, les principes et la discipline. Toutefois, je me rends
compte, aujourd’hui, que je n’ai pas assez fait ou que je ne vous ai pas assez remercié pour tout ce
que vous aviez apportée dans ma vie ainsi que dans celle de ma famille et mes proches.

Je me remémore tous les beaux moments passés en votre compagnie que je garde précieusement
dans ma mémoire. La dernière fois, vous m’aviez dit : “ Théophane, le rouge te va très bien”. J’ai
répété ces mots en boucle dans ma tête et cela m'a apporté beaucoup de confiance. Je ne pourrai
jamais oublier ce compliment venant de vous, Madame Lhérisson. Je suis encore plus heureuse et
reconnaissante, pour l’unique fois que vous m’aviez prise dans vos bras et me souffler des mots
très agréables. J’aurai préféré sincèrement que ce moment dure éternellement.

Votre départ a arraché une partie de mon cœur. La cruauté des hommes vous a privée, vous et
votre mari, de vos enfants qui méritaient de passer plus de temps en votre compagnie. La
méchanceté de l’homme a chamboulé le destin et l’avenir de vos enfants et face à cela je me sens
vraiment mortifiée. Il m’est vraiment impossible d’accepter cette souffrance que des ignorants ont
infligé à vous, votre mari et le reste de votre famille. Je me sens réellement troublée et confuse par
la réaction que je dois avoir face à cette situation et je ne peux m'empêcher d’exprimer mon
affliction et ma consternation. Par contre, simplement l’amour que vous m’aviez apporté
m’accompagne dans cette période douloureuse.

Vous demeurez pour nous tous une femme intelligente et dévouée, qui a toujours souhaité et
travaillé pour l’excellence et le succès d’autrui. J’admire votre vision de l’éducation et vos efforts
acharnés pour la construction d’un avenir meilleur pour les jeunes d’Haïti. Vous aviez manifesté
votre conviction et votre désir sincère d’apporter, à un pays bouleversé par des années d’esclavage,
un futur radieux où tous les citoyens vivront dans la paix et en harmonie en se basant sur une
éducation de qualité.

Vous avez permis, à énormément de gens soit adulte ou enfant, cultivé ou en difficulté, la
possibilité de réaliser leur rêve. Vous aviez ouvert des portes d'opportunités que personne n’avait
ouvert auparavant pour cette nation et pour ce monde. Vous aviez été une lumière pour tous ceux
que vous aviez côtoyé, étant sur cette Terre. Aujourd’hui, vous avez été appelé par le monde
spirituel qui a beaucoup plus besoin de vous. J’espère que vous êtes heureuse, vous et votre mari,
là où vous vous trouvez. Je souhaite, du plus profond de mon cœur, que vous êtes libre et que vous
continuez à briller dans le Royaume des cieux.

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A présent, il est de notre devoir, mes camarades et moi, de vous rendre hommage de la meilleure
manière que possible c’est-à-dire de vous représenter fièrement dans tout ce que nous
entreprenons, de lutter constamment pour la justice, de faire les bons choix dans notre vie et de
toujours poursuivre nos rêves, comme vous avant nous.

Je vous remercie infiniment et je prie que vous lisez ce message de consternation, d’amour et
d’espoir.

Reposez en paix !
Théophane Paul
Élève de Saint-Léonard, Secondaire 2

De gauche à droite, Manley Seignon,


Ana Ménard, Ann-Natha Antonio,
Théophane Paul, Francès Nerette,
Mme Lamothe, Mr. Wilson Auguste,
Aysha Bellefleur, Annabel D. C.
Remy, Gilane Belcombre, Mme
Edouard et Mme Needlove.

"Bonjour M. Magloire. Tu n'as pas encore accusé réception du courriel en date du 30 mai … ? Tu
ne l'as pas reçu ?"

Si je savais que c’était ton dernier message, j’en aurais profité pour te faire cette demande :
"souviens-toi de nous quand tu brilleras l’autre bord." Et pour te rendre un dernier hommage.
Tu es partie sans nous dire au revoir, tu n'as pas fini de planifier la rentrée de la nouvelle année
académique. J'aurais dû te remercier pour tout ce que j'ai appris en travaillant à tes côtés.

Exigeant les meilleurs rendements de tes élèves et de tes collaborateurs, tu nous pousses souvent
à nos limites afin de mieux exploiter nos capacités. Tu pars avec St-Léonard dans ton cœur et nous
resterons avec toi dans le nôtre.
Ils t’ont enlevé la vie mais pas tes rêves et tes travaux car l’éducation que tu as transmise te rendra
éternelle.
Réjouissez-vous les morts car vous venez de nous arracher une étoile très précieuse.
Tu n'es plus présente parmi nous mais tu seras toujours vivante dans nos mémoires.

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Vas briller dans l’autre monde étoile et prépare-nous la voie à suivre quand nous passons à l’autre
bord !!!

Peterson Magloire
Professeur de Saint-Léonard

N'ap kontinye viv


Fouye men nan kalbas ensètitid pran yon rèv, poli li, mete koulè, fè'l bèl se koze grandèt, bel lespri
ak moun gran vizyon.
Zèv nou la byen gran, yo pa ka di nou pat la, premye pitit la akouche lontan, bel rad ble e blan'l
sou li, li kanpe djanm nan delma 41 an ou pa ta di se manman'l.
Rèv yo toujou la, gras ak entèlijans nou , grenn yo plante nan chak ti moso kè timoun ak granmoun
nou te ankadre.
Eske pwogresyon sa ki bèl ke nou bati prale avek nou nan lot bò dlo a ? Kote ke tout moun gen
randevou on jou kanmenm lan ?
Nap gade !
Kou a fè a nou mal, nou akable, men sa nou kite nan nou ka montre nou chimen an.
Antouka, travay la te fèt fanm vanyan, respè a sou non'w !
Wi ! Travay la te fèt poto gason, respè a sou non'w !
Mo detèminasyon pa ka soti nan bouch on moun san li pa panse ak ou Madan Lamothe !
Mo opòtinite pa ka soti nan bouch on moun san li pa panse ak ou Mesye Lamothe !
Lè solèy la ap gen pou li leve pote chalè ban nou n'ap sonje nou
Lè lalin lan va parèt bèl devan je nou n'ap sonje nou
Lè bèl ti flè sezon yo va pouse pi bèl petal yo nap sonje nou
Paske tout kreyasyon sa yo va raple nou a ki pwen nou te bèl tou mesye dam.
Pa bò isit nap kontinye viv, kote nou ye a nou menm nou gen pou nou fyè de nou !
Repoze nou, bizou.

PASCAL Rodlin
Professeur de Saint-Léonard


Pourquoi tant de haine, tant de violence meurtrière sur cette Terre ?
N’avons-nous pas été créés pour vivre harmonieusement ensembles ?
Dans un contexte sanitaire aussi précaire
Où tous les êtres humains sont supposés s’unir
En vue de trouver une solution efficace et pérenne
Face à l’ennemi invisible et terrifiant qui ne cesse de nous menacer,
Des individus qui devraient remercier Dieu d’être encore en vie,
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Profitent bêtement de cette grâce pour assassiner leurs semblables.


Cet assassinat est un coup de massue pour le pays
Le système éducatif haïtien est sévèrement touché
Ils étaient de ceux qui travaillaient sans relâche
Pour améliorer ce système aussi incohérent que bancal
Monsieur et Madame Lamothe ont été d’excellents serviteurs
Pendant leur courte existence sur cette Terre
Ils ont pu servir dignement et valablement leur patrie
Leurs apports dans le milieu éducatif haïtien sont considérables.


Haïti continue malheureusement de perdre ses cerveaux à un rythme effréné
Que ce soit via des migrations, des épidémies, des assassinats, etc.
Au moment où les jeunes haïtiens cherchent désespérément des repères
Monsieur et Madame Lamothe étaient de ceux qui ont su s’ériger en modèles
Sur lesquels ceux qui aiment Haïti et qui choisissent d’y vivre pouvaient copier
Ils étaient à la fois parents, éducateurs, conseillers, citoyens respectueux […]
Hélas ! Ils nous ont quittés dans des circonstances assez déplorables
Leur voyage est achevé, mais leurs œuvres demeurent immortelles.


Puissent leurs âmes reposer en paix !

Davidson JEAN-BAPTISTE
Professeur de Saint-Léonard

Il voyage léger et n'attire aucune attention.


Traversant nos murs en toute discrétion
Pour nous dépouiller de nos âmes
Et laisser nos proches en larme
Il fait du porte-à-porte et ne chôme pas.
Et après son passage on se demande tous pourquoi ?
Pourquoi nous et pourquoi maintenant ?
On aimerait qu'il soit patient.
Qu'il soit passé juste pour le thé
Et qu'après il reprendra son chemin sans rien emporter

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Mais hélas, quand on sait qu'il est là, il est déjà trop tard.
Et après son départ
Il n'y reste que des pleurs.
Il n'y reste que de la douleur.

Malgré tout, aujourd’hui, je ne me plains pas de la mort


Autant que je me plains de ces lâches porteurs de la mission de la mort.
Je me plains de ses cavaliers.
Qui passera comme nous un jour de l'autre côté.
Mais qui accepte de porter son visage sombre.
Et de trainer nos cœurs dans l'ombre
Dans l'ombre du désespoir et de la tristesse.
Je me plains de ces crapules qui ont porté sa veste.
Oui, je me plains d'eux et je souffre.

Repose en paix Monsieur et Madame Lamothe.


Kenley Chery
Professeur de Saint-Léonard

Lavi ti fil la

I.
De moun mete ansanm ban nou nesans
Kenbe men ak nou jis sou chemen kwasans
Rale kanpe mache nou suiv tout etap
Pafwa pou yon ti kiryozite nou pran ti tap
Lavi nou monte desann nan plizyè sans
Nan chache mete plis konfyans Nan moun sa nou ye a, nan konnen pouki nou la
Men nou pa janm konprann pouki lavi nou ka disparèt lapoula

II.
Lavi se yon gwo batiman mare ak yon ti fil
Kapitèn nan se nou
Kote nou vle a rive a nan tèt nou
Sa k ap kase ti fil sa pa nèt nou
Kilè l'ap sa pa nan tèt nou
Kiyès k'ap kase sa pa nan tèt nou
Ki kote y ap kase i sa pa nan tèt nou Koman y ap kase i sa depase nou
Pouki y ap kase sa depase nou

III.
Nou dekonstonbre
Paske nou pa te pare

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Pou pèdi eneji pozitif ou te pote
Nou choke
Paske nou pa te pare
Pou pèdi lavalas gete
Ou pote nan edike
Sa ki ta pral ranplase
Ou demen
Bengy Maitre
Ancien Professeur de Saint-Léonard

TOO SOON… WAY TOO SOON!

Why would anyone take you away?


All you ever wanted was to share with children of all ages the gift of knowledge.
Such beautiful souls, so full of compassion and charm?
It is senseless and hard to comprehend.
Your sudden departure; Lavoisier and Farah-Martine, has painfully left us all in a blur.

Farah-Martine, what a passionate and devoted preceptor you were.


You inspired greatness.
You believed in the full potential of every one of your pupils.
You taught them that with discipline and persistence the sky was limitless.
These were your only guiding principles.

In bringing the best out of students, Farah-Martine you were second to none.
You embraced this as a personal mission that just had to be done.
For your selfless contributions to the world of education, today we pay you homage.
For the difference you have made in the lives of our children, today we make you this promise.
To Keep looking up, for this was your secret of life.

TOO SOON… WAY TOO SOON!


Daniel et Verlène Gédéon
Parents d’anciens élèves de Saint-Léonard

Chère Mme Lhérisson,

Vous avez soudainement disparu devant nous. Les étudiants ainsi que les professeurs et parents,
étions confus et avons pensé que c'était un cauchemar. Vous êtes une femme joyeuse et noble, et
je respecte beaucoup votre passion et votre engagement envers l'éducation. Ce sont les enfants qui

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bâtiront le brillant avenir d'Haïti. Vous êtes un excellent éducateur et votre disparition ne fera que
retarder le développement d'Haïti.

Je ne me souviens que de vos beaux souvenirs dans mon cœur. Au cours des dernières années, j'ai
pris des photos de vous et des élèves de l'école à travers des événements scolaires. Plusieurs fois,
ma caméra a capté votre regard doux sur les élèves.
Je vous suis vraiment reconnaissante d'avoir éduqué mes enfants avec vos initiatives créatives.
Vous avez les offert beaucoup de rêves. Grâce à vos encouragements, mes enfants confiants sont
pleins d'espoir.
Je suis frustrée de votre départ. Cependant, nous continuerons à vivre selon votre volonté en
matière d'éducation afin de vous rendre le plus grand hommage.
Je dis juste un mot de gratitude.
Merci beaucoup.
Vous vivez toujours dans nos cœurs.

Cher Mr Lamothe,
Chaque fois que je me rendais à Saint-Léonard, vous m'accueilliez toujours avec un sourire.
Vos efforts et vos sacrifices n’ont certes pas été souvent vus aux yeux des personnes mais vous
vous avez toujours soutenu votre épouse qui est la directrice principale de l’institution. Je me
souviens clairement que Mme Lhérisson vous a dit un mot de gratitude lors de la promotion de 9e
année en 2018 et depuis, j’ai compris votre contribution pour le développement de Saint-Léonard.
Je prie pour que vous vivez en paix avec votre femme dans le ciel.
Fujiko Paul
Parent d’élèves de Saint-Léonard

Le WFWP-Japan est venu en exhibition pour un


concours de dessin en Haïti. La personne juste à
droite, Fujiko Paul.

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L'ANGE DE LA MORT

L'ange de la mort est parfois décrit comme une belle femme habillée d'une robe rouge sang, qui
nous charme pour ensuite nous emmenée avec elle ou bien un homme tout en noir, une capuche à
la tête qui vient aspirer notre âme pendant notre plus profond sommeil. Mais laissez-moi vous dire
que ; qu'il soit une belle femme ou un homme monstrueux, durant la nuit du 15 juin 2020 l'ange
de la mort à posséder de jeunes individus armés pénétrant le domicile de Madame Farah Martine
pour partir avec elle.

L'ange de la mort ne connait personne. Femme, homme, enfant, jeune ou vieux, personne n'est
privilégié de la visite de cet ange. Que tu sois riche ou pauvre, quand même un jour il frappera à
ta porte. Ta beauté, tes amis, l'amour de tes parents ; rien ne l'empêchera de te rendre visite. L'ange
de la mort est partout. Chaque jour, il frappe à une ou plusieurs portes. Peut-être est-il près de toi
à l'instant, peut-être viendra-t-il demain, peut-être ... Une chose est sûre, personne ne sera épargné
et tout le monde viendra à mourir un jour.
Posez-vous juste une question ; s'il vient tout à l'heure, dans deux secondes ou demain, seriez-vous
prêt à partir et tout laisser derrière-vous ?

Un conseil ... Vivez chaque instant comme si c'était le dernier, parce que vous ne savez pas lorsque
l'ange de la mort viendra vous voir. Laissez-le passé derrière vous, vivez le présent, ne dormez
avec rien qui puisse pesez votre conscience et préparez votre avenir. Personne ne sait où, quand,
comment l'ange de nos peurs nous rendra visite.

Préparez votre âme en conséquence.

Snaïlie Pompilus
Ancienne élève de Saint-Léonard, Secondaire 1

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En l’honneur de Mme Lamothe
En cette circonstance si pénible, j’écris ces mots pour continuer à honorer cette dame de grande
prouesse, modeste, sobre, douée d’une imagination débordante, pointilleuse, élégante, amoureuse
du travail bien fait, positive et débordante d’optimisme ; en fin de compte : un être exceptionnel,
toujours à l’écoute des autres. Elle est connue de plus d’un : madame Farah Martine E. L.
LAMOTHE, directrice fondatrice du Cours Privé Mixte Saint Leonard. Sa vision et la
matérialisation de cette institution est au-delà d’un engagement professionnel, celle d’une
éducatrice portant en elle la certitude que l’éducation pourrait faire une différence et changer un
pays...
Je me rappelle bien encore, le 12 octobre 2005, très jeune, Mme Lamothe portait un pantalon noir
à boules blanches et un corsage noir lorsqu’elle me recevait pour la première fois pour décider de
mon contrat de travail. Et moi qui lui disais : « je veux voir la directrice, je lui ai parlé hier soir ».
Elle a dit : « Oui je vais vous recevoir ». Je ne croyais pas mes yeux et j’insistais pour voir la
directrice et non un substitut. Convaincante de nature, elle m’a fait entrer et c’est dans notre
conversation que je finis par découvrir qu’elle était la directrice de cette prestigieuse école : Cours
Privé Mixte Saint Léonard.
Depuis, cela me fait 15 ans de services. Durant ces années, j’étais promue comme professeur, puis
2 ans après, elle m’a couronnée professeur de l’année, puis 6 ans après délégué pédagogique puis
responsable de la coordination pédagogique.
J’ai vécu des bons et des mauvais jours avec elle. Mais ce que j’ai apprécié chez elle c’était sa
détermination, sa certitude à faire grandir l’éducation. La façon dont elle portait chaque
personne qui la côtoyait à donner le meilleur d’elle-même. Elle voyait avant tout la qualité du
travail. Elle ne se satisfait jamais du peu et s’efforçait toujours à faire mieux. Elle n’est pas amie
de la routine, aime la nouveauté et a fait apprendre par ses staffs que : « Seul le changement est
permanent ».
Li pa renmen fè pale de li ak sa li fè. Menm ansèy Saint Léonard se anba redi Marie Chilane E.
Bernadin, Mme Nadine Victorin ak Mwen te rive konvenk li pou li te mete. Li toujou twouve li
pa janm fè ase. Se pou sa li toujou ap reflechi, l’ap pèdi nwit, li vin travay bonè, li ale ta … Anfen,
li te kwè nan travay, nan redi di pou rive jwenn siksè.

Bon nombre d’employés ayant travaillé sous sa direction répètent souvent que « Saint Léonard est
une université », « Yon moun ki soti Saint Léonard ka travay nenpòt kote menm ak blan… »
Modèle de la perfection et de l’excellence, je l’ai observée même dans l’éducation de ses deux
filles et son garçon : Alyssa, Naima et Laurent.

On développait un lien très étroit si bien que sa fille Naima a baptisé un de mes fils.
Elle a été pour moi, une patronne, un modèle de mère de famille, une femme de référence, une
amie, une conseillère, une commère, une mère.
Elle était comme quelqu’un qui a vécu tous les problèmes du monde donc elle avait des conseils
pour toutes les situations et croyez-moi, expérimentez-les et vous parviendrez à la solution.

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Elle a préparé tous ceux qui travaillaient sous sa direction à affronter toutes les situations de la vie
sur le plan du marché du travail et même à accepter son départ car elle répétait souvent : « lè’m
mouri, kenbe lekol la. Sinon map vin rale zotèy nou chak swa. »
Combien de temps me faudra-t-il pour ne plus dire : « madam kisa w ap di la ou poko ap mouri
travay la kolosal fok ou kontinye epi Saint Pierre pa gen plas pou ou. » ; « Madam, anpil frechè
maten an ! », « Figi a fatige, ou pa domi non ? »
Probablement très longtemps et il y aura toujours une place vide : la place où elle s’asseyait à son
bureau marquant physiquement le vide qu’elle laisse dans mon cœur / dans notre cœur ; dans ma
vie et dans notre vie…
Elle avait demandé à Alyssa et moi de lui faire une grande fête pour ses 50 ans.
Malheureusement…
Son mari M. Lavoisier LAMOTHE n’était pas différent, un homme de cœur, toujours prêt à aider
avec ses conseils et ses finances. Je n’oublierai jamais ses mots : « Madame Fontaine, il est 5
heures/ 6heures… Fini ou pas il faut laisser partir Mme LAMOTHE. »

Adieu Mme et M. Lamothe et merci pour tout.

Margalie T. Fontaine
Professeur de Saint-Léonard

De gauche à droite, Alyssa Grand Pierre, Tham


Danley, Théophile Paul, Mme Lamothe, Nathan
Fontaine, Marcha Lumène, Marc-Mitchel
Lumène et Mme Margalie Tierret.

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Monsieur Lamothe, Madame Lamothe, vous nous manquez terriblement. Nous espérons que vous
êtes heureux dans les cieux !
Saint-Léonard
Date de réalisation : 22 juin 2020
Réalisateur de la page de couverture : Fujiko Paul
Illustrateur : Youry Christian Bastien et Théophile Paul
En mémoire de Mr et de Mme Lamothe

Joignant nos coeurs et notre amour pour les défunts, c'est par
ce recueil réunissant les sentiments de chacun d'entre nous, que
nous avons choisi de leur rendre hommage. Que chacune de nos
paroles les accompagnent durant cette longue traversée et que
leur âme repose en paix.

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