DATE: 03.01.2020 Très Chers Frères!

‫يم‬
ِ ‫الر ِح‬
َ َ
... َ‫س ِم َربِكَ الذِى خلق‬
‫سله َم‬
َ ‫علَ ْي ِه َو‬
َ ُ‫َّللا‬
‫َّللاِ ع هَز َو َج هل فَ ُه َو أ َ ْبت َ ُر‬
‫ُك ُّل ك َََلم أ َ ْو أ َ ْمر ذِي بَال ََل يُ ْفت َ ُح بِ ِذك ِْر ه‬
« LA BASMALA »
LE DÉBUT DE TOUTES ACTIONS
Très Chers Frères!
Le premier verset du Coran et de la révélation
islamique étant “İqra’ bismi rabbike’llezî khalak” (Lit
au nom de ton Seigneur!)1 contient « la basmala » qui
est l’essence de l’être et la source de toutes les sciences.
La « basmala », qui façonne la vision de l’islam sur
l’existence, la connaissance et la valeur, est un mot
précieux qui donne un sens bien précis à la vie avec la
conscience de la servitude. Avant tout acte licite et
significatif, le musulman se rappelle d’Allah en
prononçant « la basmala », ce qui signifiera pour
l’homme la proclamation de la divinité d’Allah et
l’expression de sa servitude envers Lui. Le hadith du
Prophète (p.b.s.l.) qui dit que « Tout acte qui n'est pas
précédé par "Bismillah Ar-Rahman Ar-Rahîm" est
privé de toute bénédiction »2, nous informe qu’il faut
se souvenir d’Allah avant toutes œuvres et nous annonce
que la valeur spirituelle et la bénédiction de cette action
augmenteront et se traduiront par son aboutissement
positif. Car « la basmala » est la clé de tout bienfait.
Très Chers Frères!
En prononçant « la basmala » le musulman
affirme « qu’il débute son acte uniquement au nom
d’Allah et non pour autrui ou même pour soi-même.
Qu’il envisage d’obtenir l’agrément de son Seigneur et
qu’il le fait avec sa permission.» En annonçant les noms
divins « ar-Rahman » et « ar-Rahîm », le musulman
déclare qu'il adoptera le principe de la miséricorde et de
la compassion dans toutes ses paroles et ses actes. « La
basmala » est la clé des versets et la source de toutes
sciences. Car Allah est le créateur et la source véritable
de toutes bontés et bénédictions. C’est pourquoi, il est
indispensable de mentionner le nom d’Allah au début de
tout acte et de ne solliciter que son aide.
‫الرحْ َم ِن ه‬‫َّللاِ ه‬ ‫س ِم ه‬ ْ ِ‫ب‬ Le Prophète (p.b.s.l.) débuta chacune de ses
‫ه‬
ْ ‫اِ ْق َرا بِا‬
ْ actions en récitant « la basmala » et à chaque occasion
‫صلهى ه‬
َ ِ‫َّللا‬
‫سو ُل ه‬ ُ ‫قَا َل َر‬ il ne manquait pas de rappeler son importance. Par
exemple, il la récitait avant de manger et il disait au
gens : « lorsque l’un d’entre vous mange, qu’il dise
‫أ َ ْو قَا َل أ َ ْق َط ُع‬
Bismillah.» Il recommandait à celui qui avait oublié de
réciter la bismillah avant de manger de dire comme suit:
‘Bismillâhi fî evvelihî ve âhirihî’ (au nom d’Allah au
début et à la fin).3 Le Prophète (p.b.s.l.) disait bismillah
avant la prière mais aussi lorsqu’il sortait et entrait chez
lui.4 De la même manière, il invoquait Allah avec la
basmala en entrant et en sortant de la mosquée.5
Lorsqu’il prenait ses ablutions6 ou commençait la prière
il la récitait encore.7 Lorsqu’il montait sur sa monture, se
couchait et se levait de son lit, il disait encore Bismillah.
Et contre toutes sortes de maladies, il invitait les
compagnons à dire : « a’oudhou billahhi mina
shaytani rajim bismillahi’r-Rahmani’r-Rahim. »8
Très Chers Frères!
Dans notre culture et notre civilisation la basmala
a une place très importante. La « bed-i basmala »
connue par la société sous le nom de « la communauté
de basmala », signifie la récitation de celle-ci par un
enfant qui a atteint l’âge de la lecture auprès de son
enseignant, accompagné d’une cérémonie et de prière.
« La cérémonie de basmala » augmente l’intérêt de
l’apprentissage chez l’enfant et de l’enseignement chez
les parents. Cette cérémonie était considérée comme la
première étape pour que l'enfant se débarrasse de la
petite enfance et devienne une sorte d’adolescent.9 On
retrouvait la basmala parmi les phrases les plus répétées
dans les berceuses religieuses. On s’apercevait que ces
berceuses, qui sont l'expression de la première et
fondamentale influence de la mère sur l'enfant, était
chantées avec des émotions qui évoquait l’importance de
commencer avec le basmala et d’élever l'enfant avec
celle-ci.
Je terminerai mon sermon par un hadith que le
Prophète (p.b.s.l.) s'était accoutumé de dire: « Ô mon
Dieu, C'est par Ton nom que je vis et c'est par Ton
nom que je meurs. »10
LA COMMISSION DE SERMON DE LA DIYANET DE BELGIQUE

1 7
Alâk, 96/1 Tirmizî, Salât, 67
2 8
Süyûtî, el-Fethu’l-kebîr, II, 303 Müslim, Selâm, 67
3
Tirmizî, Et’ıme, 47 9
TDV İslam Ansiklopedisi, c 3, s. 63
4 10
Tirmizî, Deavât, 35 Müslim, Zikir, 59
5
İbn Mâce, Mesâcid, 13
6
Tirmizî, Tahâret 20