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La Biographie d’Abou Houraira ®

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MOAKADA
La Biographie d’Abou Houraira ®

La biographie
Abou Houraïra ®

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Au Nom d’Allah, Paix et Bénédiction sur le prophète Mohammad, sur


sa famille et sur ses compagnons

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Introduction

Moslim ® a rapporté que le Prophète


Mohammad (ç) a dit un jour : « Ô Dieu !
Fais que les gens aiment ton serviteur Abou
Houraïra ainsi que sa mère »
Dans un hadith jugé bon, Mohammad Ibn
Sirine ® (né, deux ans avant la mort
d’Ousman ®) a dit «Une nuit, nous étions
auprès d’Abou Houraïra, et il a dit : ‘’Ô Dieu !
Pardonne à Abou Houraïra, à ma mère, et à
celui ou celle qui T’implore de leur
Pardonner’’».
Mohammad Ibn Sirine ® a dit: “Quant à
nous, nous implorons Dieu de leur pardonner à
tous les deux afin que nous fassions partir de
l’invocation d’Abou Houraïra »

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Seul le musulman faible ignore la


grandeur d’Abou Houraïra ®, l’illustre
compagnon du Prophète Mohammad
(Pbsl). Il était le compagnon qui a rapporté
plus, les hadiths du Prophète (Pbsl). Il a
rapporté au moins 5374 hadiths. Il occupe
la première place d’entre les hommes
concernant le rapportage des hadiths
comme la mère des croyants (Aïsha ®) l’est
d’entre les femmes avec au moins 1210
hadiths.
Comme son amour procure
particulièrement le pardon, nous avons
aussi voulu être parmi ceux qui l’aiment.
Ce travail d’écrire sur sa biographie est une
manière pour nous de manifester notre
amour envers lui ® et d’implorer Dieu de
lui pardonner, lui et sa mère ; comme il l’a
lui-même exigé.
Ya Allah ! Accepte ceci de notre part
comme une lutte dans Ton sentier et Fais

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qu’il soit utile à toute la communauté


musulmane.

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Son Nom

Son vrai nom est Abdou Ar-Rahmân Ibn


Sakhr ad-Dawsi. Dans la période noire
(période avant la prophétie du Prophète
Mohammad (Pbsl)), il s’appelait Abdou ach-
Chams (adorateur ou esclave du Soleil).
Quand il eut la chance de se convertir à
l’unique religion d’Allah (l’Islam), le
Prophète (Pbsl) changea son nom idolâtre,
le donnant désormais Abdou Ar-Rahmân
(adorateur ou esclave du Tout Miséricordieux),
il ® l’accepta avec estime.
Abou Houraïra (Père ou propriétaire de la
chatte) est un surnom que l’avaient donné
ses amis, à cause de son amour à une chatte
qu’il élevait dans sa jeunesse. Comme ce
surnom n’enfreigne en rien l’unicité
d’Allah, le Prophète (Pbsl) aussi l’appelait

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par ça. Des fois, il (Pbsl) dit "Abou Hir


(Père ou propriétaire du Chat)" et d’autre
fois, il dit "Abou Houraïr".

Sa conversion à l’Islam

Il embrassa l’Islam par l’entremise de


Attoufeyl Ibn Amrine de la tribu de "Daws
(littér. : Daoç)". Abou Houraïra ® était de
la Tribu de "Daws", raison pour laquelle on
l’appelle Abou Houraïra Ad-Dawsi. Il
restera au milieu de sa Tribu jusqu’à l’an
six de l’hégire. A partir du moment où il
rencontra le Prophète (Pbsl), il ne se sépara
plus jamais de lui jusqu’à la mort de ce
dernier quatre ans après. Il fit de la
mosquée son domicile, et de l’Envoyé son
maître. Il est rapporté qu’il ne s’était pas
marié au temps du Prophète (Pbsl) à cause
de sa pauvrété. Dans un hadith rapporté
par Al-Boukhari dans son recueil
authentique des hadiths, Abou Houraïra ®
fit part de sa pauvreté, cause de son

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incapacité à fonder un foyer. Le Prophète


(Pbsl) ramena son cœur à Allah pour qu’il
patiente.

La conversion de sa mère à l’Islam

Il ® était avec sa mère envers qui il avait


beaucoup d’amour et du respect alors que
cette dernière était mécréante. Toujours, il
ne cessait de l’inviter à l’Islam. Ne
parvenant toujours pas, il demanda au
Prophète (Pbsl) de prier en faveur de sa
mère afin que son cœur soit ouvert à
l’Islam, ce que fit le Prophète (Pbsl).
Retournant chez elle, il ® remarqua qu’elle
prenait un bain et sortant, elle proféra la
profession de la foi, suite à quoi elle s’est
convertie à l’Islam. La joie d’Abou
Houraïra ® devint sans borne.

Toujours avec le Prophète (pbsl)

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Alors que les autres s’occupaient de leurs


affaires Abou Houraïra ® était toujours
avec le Prophète (Pbsl) comme s’il avait la
conviction d’hériter de lui un savoir sans
mesure. Il ® disait : «Le merci est à Allah
qui a guidé Abou Houraïra vers l’Islam…
Merci à Allah qui a enseigné à Abou
Houraïra le Coran… Merci au Seigneur qui
a donné à Abou Houraïra la grâce
d’accompagner son Envoyé (Pbsl)…»
Zaïd ibn Thabet (littér. : Çabit) raconte :
«Nous étions dans la mosquée, Abou
Houraïra, l’un de nos amis et moi… Nous
étions occupés à prier et à adresser nos
demandes à Allah… quand vint l’Envoyé
(Pbsl). Il s’avança jusqu’à s’asseoir entre
nous… Nous nous tûmes… Il (Pbsl) nous
dit : "Continuez ce que vous étiez en train
de faire". Nous nous remîmes à prier, notre
ami et moi avant Abou Houraïra. Et à
chaque fois, le Prophète (Pbsl) disait
"Amin". Puis Abou Houraïra commença à
prier à son tour, il dit : "Mon Seigneur ! Je

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te demande ce que mes deux compagnons


t’ont demandé… et je Te demande un
savoir, qui ne se perd jamais dans l’oubli…
"Amin", dit le Prophète (Pbsl). Nous dîmes
alors en même temps, mon ami et moi "Et
nous Te demandons aussi Seigneur un
savoir, qui ne se perd jamais dans
l’oubli…".
"Le Dawsi vous y a précédé…", dit le
Prophète (Pbsl)».
Il admirait beaucoup le Prophète et ne
cessait de le regarder. Il dit un jour : «Je
n’ai rien vu de plus beau et de plus
lumineux que le visage de l’Envoyé (Pbsl).
C’était comme si le soleil brillait dans son
visage»

Son indigence

Abou Houraïra ® était au début un


compagnon qui vivait dans l’indigence.
Pourtant, cela ne l’a pas empêché d’être le
plus grand rapporteur de Hadiths. La

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pauvreté n’empêche donc en aucune


manière d’être un savant remarquable. Il ®
a raconté lui-même : «J’ai atteint un tel
dégré de famine, que j’avais coutume de
demander à l’un des compagnons du
Prophète un verset du Coran que je
connaissais déjà, dans le seul espoir qu’il
me prenne avec lui vers sa maison et me
nourrisse… Un jour, ma faim fut si
violente, que j’ai attaché une pierre sur
mon ventre, et je me suis installé sur la
route qu’empruntent généralement les
compagnons du Prophète (Pbsl)… Au
passage d’Abou Bakr ®, je lui ai demandé
un verset du Livre Sacré. Je n’avais posé la
question que pour qu’il m’invite chez lui…
Il ne m’invita pas. Puis, au passage d’Omar
®, je posai encore une fois ma question… il
ne m’invita pas… Au passage de l’Envoyé
(Pbsl), il comprit la raison de ma
souffrance. Il me dit :
- Abou Houraïra !

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- Je lui répondis : Oui, ô Envoyé d’Allah et


je l’ai suivi dans sa maison.
Quand nous entrâmes dans sa maison, il
trouva un bol contenant du lait. Il demanda
à sa famille :
- Qui vous a apporté ceci ?
- Untel… te l’a envoyé, répondirent-ils.
Il me dit :
- Abou Houraïra, va voir les gens de la
Souffa (les nécessiteux musulmans qui n’ont ni
parents, ni bien et qui s’asseyaient à côté de la
mosquée de l’Envoyé (Pbsl)) et invite les à
venir.
Je fus intérieurement mécontent qu’il
m’envoie appeler les gens de la Souffa, me
disant intérieurement : "Qu’est-ce que ce
peu de lait peut bien faire pour les gens de
la Souffa ?!"
J’espérais avoir un peu de lait pour me
redonner un peu de mes forces perdues par
la faim. Je suis allé chez les gens de la
Souffa et je leur ai transmis l’invitation de

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l’Envoyé d’Allah (Pbsl). Tous me suivirent


et s’installèrent dans la maison de l’Envoyé
(Pbsl). Le Prophète, me tendant le bol, me
dit : "Prends le ô Abou Houraïra, et
nourris-les". A chaque fois je donnais le bol
à l’un d’eux et il buvait à sa faim et à sa
soif, jusqu’à se rassasier complètement.
Puis, je passais au suivant…
Quand j’eus donné le bol à tous, et que
tous eurent pleinement satisfait leur faim et
leur soif, je tendis le bol au Prophète (Pbsl)
qui me dit souriant :
- Il ne reste plus que nous deux : toi et
moi…
- c’est vrai, ô Envoyé d’Allah, répondis-je.
- Bois… m’ordonna t-il.
- Je bus…
Puis, il (Pbsl) me dit
- Bois…
- Je bus.
Il continua ainsi à m’ordonner de boire, et
moi j’exécutai son ordre, jusqu’à ce que j’aie

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dit : "Par le Nom de Celui qui t’a Envoyé


avec la vérité, je n’ai plus de place pour le
mettre…"
Alors, il prit le bol de mes mains et bu à
son tour des restes…»

Quand Allah le combla de la richesse

Dans les années à venir, Allah a enrichit


Abou Houraïra ®. Plus d’une fois, il ® fut
désigné gouverneur de Médine. Pourtant,
rien n’a changé de sa modestie. Étant
gouverneur, il passait un jour dans l’une
des rues de Médine avec un fagot de bois
sur le dos, qu’il portait pour sa famille.
Croisant Tha’lebette Ibn Mâlick, il lui dit :
- Faites place… faites place pour laisser
passer le gouverneur…
- Qu’Allah te pardonne, répondit
Tha’lebette, tout cet espace devant toi ne te
suffit pas !?!

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- Faites place, répliqua Abou Houraïra ®,


au gouverneur et au fagot de bois qu’il
porte sur son dos.
Beaucoup s’affaiblissaient dans les actes de
dévotions. Mais, Abou Houraïra ®, en plus
de tout son savoir était un homme d’une
très grande piété. Il passait ses journées en
jeûne et ses nuits en adoration. Sa maison
était constamment en adoration. Il
réveillait son épouse qui priait le un tiers
de la nuit et à son tour, elle réveillait sa
fille, qui priait pour le dernier tiers de la
nuit.
Sa fille lui a dit : «Mon père, les filles me
critiquent et me disent : "Pourquoi ton père
ne te pare pas avec de l’or ?"»
Il ® lui répondit : «Ma fille, dit leur :
"Mon père veut me sauver des flammes de
l’Enfer."»

Sa bonté et sagesse

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Abou Houraïra ® était un homme très


sage. Il ® avait une esclave noire qui avait
un jour fait un tort et fâcha fort son épouse.
Abou Houraïra ® leva le fouet comme pour
le frapper et arrêtant son mouvement, il lui
dit : "Par Allah, si je n’avais pas peur du
jour du jugement, je t’aurais fait mal avec
ce fouet, comme tu l’as fait… va tu es libre
pour l’amour d’Allah."
Rencontrant un jour deux hommes d’âges
différents, il s’adressa au plus jeune :
- Que représente cet homme pour toi ?
- C’est mon père
- Ne l’appelle pas par son nom… ne
marche pas devant lui… ne t’asseoir pas
avant lui…, lui conseilla Abou Houraïra ®

Sortant de chez lui, il ® disait à sa mère se


tenant au seuil de la maison :
- Que le salut et les bénédictions d’Allah
soient sur toi, ma mère.
- Et que la Paix et le salue d’Allah soient
sur toi aussi, mon fils, répondit la mère

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La Biographie d’Abou Houraira ®

- Que la miséricorde d’Allah te protège,


comme tu m’as élevé quand j’étais petit, dit
Abou Houraïra ®
- Et qu’elle te protège aussi, mon fils,
comme tu m’as obéis et respecté dans ma
vieillesse.
Son amour pour le savoir et
l’adoration et son incitation des gens à
les aimer
Passant par le marché de Médine et étant
surpris par la grande importance que les
gens donnaient aux biens de ce bas monde,
il dit :
- "Ah ! Que vous êtes impuissant ô gens de
Médine !"
- Et qu’as-tu de notre impuissance ?, lui
demandèrent-ils
- L’héritage de l’Envoyé d’Allah est
entrain d’être distribué, et vous êtes ici… ?
- Et où est-il, cet héritage ?
- Dans la mosquée, répondit Abou
Houraïra ®

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Ils sortirent avec précipitation vers la


mosquée. Abou Houraïra ® attendait leur
retour. Quand ils revinrent, ils lui dirent :
- Nous sommes allés ô Abou Houraïra vers
la mosquée, et nous y sommes même
entrés, mais nous n’y avons rien vu
distribuer.
- Et vous n’avez-vu personne dans la
mosquée ?
- Si…, nous avons vu des gens qui
prient,… d’autres qui récitent le Coran,…
d’autres encore qui discutent du halal
(licite) et du haram (l’illicite)…
- Malheureux ! Leur dit-il, c’est ça
l’héritage de l’Envoyé d’Allah (Pbsl)

Reconnaissant envers les Bienfaits


d’Allah sur lui
Abou Houraïra ® se rappelait souvent de
ses jours passés pour plus être
reconnaissant envers les bienfaits d’Allah
sur lui. Il ® disait souvent : "Je suis né

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orphelin, j’ai émigré pauvre, j’étais


serviteur chez Bousra Bint Ghazwane qui
me payait juste ma pitance. Je servais les
voyageurs quand ils arrivaient. Je gardais
leurs chameaux… Allah m’a accordé la
main de mon ancienne maîtresse et m’en a
fait épouse… Louange à Allah qui a fait de
la religion une organisation de justice et
qui a fait d’Abou Houraïra ® un Imam."

Toujours dans la crainte de retomber


dans la perdition
Il craignait beaucoup la perdition. Une
fois, alors qu'un groupe de musulmans
étaient en train de discuter, le Messager (ç)
fit un temps d'arrêt puis leur dit qu'il y
avait parmi eux quelqu'un qui irait au Feu.
Depuis, chacun des présents prenait garde
et avait très peur que cette prédiction se
réalise sur lui. Tous ceux qui étaient
présents quand le Prophète (Pbsl) avait dit
cela furent tombés par la suite sur le

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La Biographie d’Abou Houraira ®

chemin de Dieu, sauf Abou Houraïra ® et


Arrajal Ibn Ounfoua. Abou Houraïra ®
resta dans la crainte à attendre le destin
qui lui était réservé, jusqu'au jour où
Arrajal Ibn Ounfoua apostasia et rallia
Mousaylima l'imposteur. Alors, il eut
l’esprit calme.

Sa science des hadiths


Dans le rapportage des Hadiths, il occupe
le tout premier rang. Il dit : «Aucun
compagnon du Messager de Dieu ne
rapporte de hadiths plus que moi, à
l'exception de Abdallah Ibn Amrou Ibn al-
As. Celui-ci écrivait alors que moi je ne sais
pas écrire.». Abou Houraïra ® était un
illettré.

L’étonnement des gens face à son


immense savoir en matière des hadiths

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Le Diable, l’ennemi de l’homme voulu


mettre en doute les hadiths d’Abou
Houraïra ®. Certains marquèrent alors
l’étonnement suivant : «D'où lui viennent
ces hadiths ? Quand les a-t-il entendus et
appris ?»
Abou Houraïra ® dit «Vous dites qu'Abou
Houraïra abonde trop dans la transmission
des hadiths du Prophète (ç). Eh bien ! Mes
compagnons mouhajirites (les émigrés)
étaient occupés par leurs terres. Pendant ce
temps, j'étais quelqu'un vivant dans la
pauvreté, qui accompagnait beaucoup le
Messager de Dieu. Je tenais à être présent
quand eux s'absentaient et je retenais dans
ma mémoire quand eux oubliaient. Et puis,
le Prophète (ç) nous a dit un jour: «Celui
qui étale son habit jusqu'à ce qu'il écoute
mon hadith puis le retire à lui, celui-là
n'oubliera plus rien de ce qu'il aura entendu
de moi.» J'ai alors étalé mon habit et il m'a
dit des hadiths, puis j'ai retiré mon habit à
moi. Par Dieu ! Je n'ai rien oublié de ce que

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La Biographie d’Abou Houraira ®

j'ai entendu de lui. De plus, je ne vous


aurais rien rapporté des hadiths du
Prophète (ç), si ce n'était ce verset
coranique "Certes ; ceux qui cachent ce
que Nous avons fait descendre en fait de
preuves et de guide, après l’exposé que
Nous en avons fait aux gens, dans le
Livre, voilà ceux qu’Allah maudit et
que les maudisseurs maudissent» (s. 2,
v.159).

Une fois, le souverain Marwan Ibn al-


Hakam invita Abou Houraïra ®, pour le
tester sur le sujet de sa maîtrise du hadith.
Il le fit asseoir à côté de lui, tandis qu'un
secrétaire se tenait caché et écrivait tous les
hadiths dits par Abou Houraïra ®. L'année
suivante, Marwan l'invita de nouveau et
l'interrogea sur les hadiths: Abou Houraïra
® n'en n'avait pas oublié le moindre mot.

Sa fermeté

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Abou Houraïra ® ne s’est pas affaibli


devant la richesse éphémère. Un Jour,
Marwan le mit à l’épreuve. Il lui envoya
cent Dinars en or. Le lendemain, il lui
envoya quelqu’un pour lui dire : "Mon
serviteur t’a donné ces biens par erreur…
ils étaient destinés à quelqu’un d’autre,
rends-les moi…"
Ébahi avec une grande nostalgie, Abou
Houraïra ® dit : "Je les ai tous distribués
pour l’amour d’Allah avant de dormir…
quand ma part du trésor musulman sortira,
prends en l’équivalence de cette somme."
Enquêtant, Marwan remarqua qu’Abou
Houraïra ® a réellement distribué l’argent
d’entre les pauvres.

Sa mort
Dans sa maladie, il pleura.
- Pourquoi pleures-tu ? lui demanda-t-on
- Par Allah, leur répondit-il, votre pauvre
monde que voici n’est pas la cause de mes

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La Biographie d’Abou Houraira ®

pleures. Je pleure à cause de la longueur du


voyage que je vais entreprendre, et pour le
peu de provisions que j’ai préparé pour ce
très long voyage. Je me trouve au bout
d’un chemin, qui me mène soit au Paradis,
soit en Enfer… Je ne sais pas pour lequel
des deux destins, je suis réservé.
Il dit :"Mon Seigneur ! J’ai soif de te
rencontrer… aime ma compagnie… et
précipite cette rencontre…"
Marwan l’a rendu visite dans sa maladie le
souhaitant la guérison mais, avant qu’il ne
quitte la maison, Abou Houraïra ® avait
déjà regagné Celui qui nous attend aux
aguets.
Ainsi vécut Abou Houraïra ® et ainsi il
mourut. Il mourut à l'âge de 75 ans, en l'an
59 de l'Hégire et il fut enterré dans le
cimetière d'al-Baqi. D’autres ont dit qu’il
mourut l’an 57 de l’Hégire. Allah seul en a
la vraie connaissance.

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Pourtant illettré, Abou houraïra ® a sauvé


la communauté avec au moins 5374
hadiths. Que faites-vous avec vos diplômes
aujourd’hui, chers docteurs et
enseignants ? Chers lettrés jusqu’aux
dents ? Profitez-vous de la religion ou la
servez-vous ? Souvenez-vous qu’aucun des
renégats n’a été éternel.
Qu’Allah fasse Miséricorde à Abou
Houraïra.
Ya Allah ! Fais que nous soyons utiles à
l’Islam (Âmin).

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La Biographie d’Abou Houraira ®

Bénin, le 26/02/18 (10/5/1439)

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