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12 juillet 2022 à 15 h 10 min
Allah (swt) dit : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘦𝘴 𝘤𝘳éé 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘥’𝘶𝘯 𝘦𝘹𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥’𝘢𝘳𝘨𝘪𝘭𝘦, 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘯
𝘧î𝘮𝘦𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘨𝘰𝘶𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘱𝘦𝘳𝘮𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘳𝘦𝘱𝘰𝘴𝘰𝘪𝘳 𝘴𝘰𝘭𝘪𝘥𝘦. 𝘌𝘯𝘴𝘶𝘪𝘵𝘦, 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘶
𝘴𝘱𝘦𝘳𝘮𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘢𝘥𝘩é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦; 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘥𝘩é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘳éé 𝘶𝘯 𝘦𝘮𝘣𝘳𝘺𝘰𝘯; 𝘱𝘶𝘪𝘴, 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵
𝘦𝘮𝘣𝘳𝘺𝘰𝘯 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘳éé 𝘥𝘦𝘴 𝘰𝘴 𝘦𝘵 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘳𝘦𝘷ê𝘵𝘶 𝘭𝘦𝘴 𝘰𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘪𝘳. 𝘌𝘯𝘴𝘶𝘪𝘵𝘦, 𝘕𝘰𝘶𝘴
𝘭’𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘴𝘧𝘰𝘳𝘮é 𝘦𝘯 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘳é𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘎𝘭𝘰𝘪𝘳𝘦 à 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩 𝘭𝘦 𝘔𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦𝘴
𝘤𝘳é𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴» ! (coran 23 : 12 – 14)
A partir de ce moment, Deux autres Anges viennent remplacer les deux premiers et
font à leur tour le zikr de « 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 » sans répit pendant 12 heures de temps
chacun.
Lorsque la chair commence à se former, Deux autres Anges sont affectés au zikr du
nom « 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 » pendant le même nombre d’heures que les précédents.
C’est ainsi que l’enfant à naître est façonné à partir de la Basmallah : « 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄
𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 ».
Dès que l’embryon est parvenu à l’étape d’un caillot de sang, Deux Anges viennent
tous les soirs, faire le zikr du nom « 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴 ». Le zikr de ce nom sacré par les
Deux Anges permet la sécrétion du liquide amniotique. Ce liquide protège le fœtus
des chocs, des variations de température par rapport à l’alimentation de la mère.
Au moment de la formation des tissus osseux, Deux Anges viennent faire le zikr du
nom sacré « 𝑨𝑳 𝑲𝑯𝑨𝑨𝑳𝑰𝑸𝑶𝑼 » pour une période de 12 heures chacun. Mais dans le
cadre d’une grossesse conçue en dehors des liens sacrés du mariage, seul les Anges
faisant le zikr de 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴 interviennent. L’absence de participation des autres
Anges fera que cet enfant naturel naîtra avec un déficit de lumière que seul le zikr
initié par le Grand Pôle secoureur pourra combler. Le liquide amniotique se forme
donc progressivement avec le zikr du nom 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴 par les Anges. Il peut être
considéré dans la réalité (haqiqa) comme des voiles couvrant l’enfant afin de le
protéger des agressions extérieures. Ce nom signifie LA PAIX.
Dans les cas les plus fréquents, un seul voile couvre l’enfant, c’est celui du nom 𝒀𝑨
𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴. Que l’on soit musulman, juif, chrétien ou athée, le zikr de ce nom par les
Anges est commun à tous les êtres humains.
Dans les cas spécifiques, plusieurs voiles peuvent recouvrir un enfant. Autant le
nombre de voiles est important, autant la quantité du liquide amniotique entourant
l’enfant est importante. Ces voiles peuvent aller jusqu’à 99 pour un fœtus et chaque
voile représente un des 99 noms sublimes de 𝑨𝑳𝑳𝑨𝑯 jusqu’à 𝑺𝑨𝑩𝑶𝑼𝑹. Un tel enfant
aura un don de Dieu à la naissance.
Il arrive aussi qu’un enfant soit enveloppé non seulement par les 99 noms sublimes,
mais aussi par le 100ème nom de Dieu encore appelé ‘’ 𝒊𝒔𝒎𝒐𝒖 𝒍𝒍𝒂𝒉𝒊 𝒂’𝒛𝒂𝒎 ’’ (Nom
suprême). Cet enfant sera obligatoirement un saint (waliyou) lorsqu’il naîtra.
Dans le ventre de la mère et à ce stade de la gestation, le zikr que fait l’enfant dans le
ventre de la mère, aura un effet lors de l’accouchement. Par exemple pour l’enfant qui
fait le zikr de 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈, l’accouchement se fera sans problème.
En revanche, pour l’enfant qui fait le zikr du 𝒊𝒔𝒎𝒐𝒖 𝒍𝒍𝒂𝒉𝒊 𝒂’𝒛𝒂𝒎, ou qui fait le zikr de
𝑳𝑨 𝑰𝑳𝑨𝑯𝑨 𝑰𝑳𝑳𝑨 𝑳𝑳𝑨𝑯, sa mère aura beaucoup plus de difficultés lors de
l’accouchement.
Lorsque l’enfant pratique le zikr, quel que soit le nom divin qu’il utilise, il arrive qu’il
entre dans un état de transe mystique. Il commence alors à bouger dans le ventre de
sa mère.
Les enfants qui font par exemple le zikr du nom 𝑨𝑳 𝑩𝑨𝑨𝑻𝑰𝑵𝑶𝑼, sont généralement
des morts nés. Et les Anges qui viennent tous les soirs pour faire le zikr de 𝒀𝑨
𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴, ne viennent pas du ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘔𝘢𝘭𝘢𝘬𝘰𝘶𝘵𝘦 (monde des Anges), mais plutôt de
𝘉𝘢𝘳𝘻𝘢𝘬𝘩 (le monde de l’au-delà). Et ces enfants seront plus proches de l’au-delà que
du monde chahada (ici-bas).
Aussi, un enfant qui fait le zikr de plusieurs noms de Dieu peut en atteignant le
70ème, provoquer un avortement.
𝑳𝒂 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆
Pour les enfants qui ne seront pas musulmans, ou ceux qui ne seront pas prédisposés
à devenir croyants, les Anges les accompagnent néanmoins à leur naissance. Pendant
7 jours, les Anges feront avec ces enfants le nom 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 en 3
séances quotidiennes : le matin, en milieu de journée, et le soir.
Lorsque l’enfant doit être musulman, les encadreurs mystiques lui feront réciter 70
fois 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 pendant 7 jours après la naissance et dans ce cas
il n y a pas d’heure fixe, ils peuvent venir à tous moments.
𝑳𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒃𝒂𝒑𝒕ê𝒎𝒆
Il ne faut pas s’étonner de voir certains enfants pleurer la nuit car, ils ont été sevrés
de ce zikr qu’ils avaient l’habitude de pratiquer avec les Anges, depuis leur conception
jusqu’aux jours qui ont suivi leur naissance.
Allah (swt) est le Créateur Suprême. Il a créé et façonné les êtres différemment. En
effet, toutes Ses créatures ne sont pas semblables et ne sont pas mises sur un même
pied d’égalité.
À travers ceci, Dieu montre sa capacité de création, de même que le pouvoir par
lequel Il maitrise Sa création. A aucun moment, une chose ne Lui échappe, et aucun
évènement ne se produit à Son insu car, Il cerne tout, et maitrise parfaitement tout,
de par Sa Science exceptionnelle et extraordinaire. Quiconque sur terre détient une
science et un pouvoir de discernement, c’est Allah (swt) qui les lui a attribués.
Afin que le Prophète (psl) puisse mener à bien sa mission, Il l’a doté d’un caractère
qui lui sera utile lors de la conduite de sa mission : la sagesse. Ainsi, en créant le
Prophète (psl), Dieu l’a façonné en intégrant à sa personnalité une grande sagesse. Il
a fait de telle sorte que sa parole ait un impact percutant sur la personne qui reçoit le
message. Ce qui est un avantage certain pour le Prophète (psl).
En observant l’âme créée par Dieu, en scrutant la façon dont elle franchit
progressivement les étapes de son parcours, il apparait un enseignement important à
retenir. En effet dans l’organisation divine, l’âme créée par Dieu est généralement
destinée à une seule personne. Mais Dieu, de par Sa haute perfection peut en créer
une autre et laisser deux, voire même trois personnes différentes y vivre. Ce
phénomène est appelé 𝒍𝒂 𝒓é𝒊𝒏𝒄𝒂𝒓𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏.
Dieu a conçu les âmes et les a regroupées dans un endroit nommé ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘳𝘸𝘢𝘩.
C’est dans ce lieu qu’Il leur a posé la question « 𝘢𝘭𝘢𝘴𝘵𝘰𝘶 𝘣𝘪𝘳𝘢𝘣𝘪𝘬𝘰𝘶𝘮 ‘’Ne suis-je pas
votre Seigneur’’ » ? (Sourate 7 : 172). Les créatures signèrent ensemble le pacte en
répondant par « Balâ (Bien sûr) » !
Ensuite, Dieu les fit descendre une à une sur Terre, pour celles qui devaient naitre.
Cependant, une organisation parallèle, sur le plan officieux, s’en est suivie et
beaucoup n’y ont pas prêté attention car, cela fait partie des réalités cachées, des
secrets divins.
Il en est parmi les âmes, celles que Dieu a fait descendre sur terre en leur faisant
suivre le processus normal de la vie. C’est-à-dire qu’Il les faire naitre et évoluer
comme des hommes ordinaires, dans un milieu donné, à une époque donnée. Et au
terme de cette vie, Dieu envoie l’ange de la mort retirer leur âme.
Ce monde existe toujours. Il n’a pas été détruit comme le pensent certains. En effet,
beaucoup pensent que Dieu a supprimé ce monde après la déclaration qu’Il y a faite.
En réalité, ce monde est situé à ghayb, plus précisément au 5ème ciel, et, est devenu
un symbole. C’est un lieu que visitent encore les saints qui viennent s’y ressourcer et
se remémorer leur passage à cet endroit avant leur venue sur terre. Ils se souviennent
du moment de l’histoire où toutes les créatures y étaient regroupées.
Les âmes qui doivent se réincarner mènent d’abord une existence normale pendant
une époque déterminée, mais leur particularité réside dans le fait qu’après la mort,
l’ange n’enregistre pas leur nom sur la liste des gens de l’au-delà, mais les prend, pour
les renvoyer à ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘳𝘸𝘢𝘩. Lorsque l’ange procède ainsi, c’est parce qu’il arrivera
une époque où Dieu fera renaître cette personne sur Terre. C’est la raison pour
laquelle on peut voir des hommes naitre deux ou trois fois à des époques différentes,
et pourtant c’est la même et unique âme.
C’est un phénomène que les gens du monde chahada (visible) ont du mal à
comprendre. Ils parlent de délires mystiques lorsqu’une personne réincarnée
explique son état et donne des détails sur la personne qu’elle était avant.
La réincarnation niée par les gens du monde visible, est tout à fait acceptée dans le
monde invisible. Toutes les âmes ne peuvent pas prétendre vivre ce privilège. Seules
quelques-unes, dotées d’un haut niveau de mysticisme sont capables de vivre ce
phénomène. Il s’agit généralement des élus de Dieu.
Dans les cas les plus fréquents, lorsque l’âme retournera devant Dieu, elle le fera sous
le personnage qu’elle a été lors de sa première existence terrestre. Par exemple, une
âme qui dans un premier état était de race arabe, et dans un second d’une autre race,
se présentera le jour de la résurrection sous le personnage arabe.
Dans d’autres cas, Allah (swt) a permis à certaines âmes, même si elles ont vécu dans
trois époques différentes et incarné trois personnages différents, d’avoir la possibilité
de choisir parmi les trois, la personne qu’elle voudrait être. Ce privilège n’est réservé
qu’à certains saints, certains élus de Dieu.
Pour les autres elles n’ont pas ce choix et sont donc obligées de retourner sous le
personnage de leur première existence.
Les âmes des 𝘈𝘲𝘵𝘢𝘣 (les 4 grands pôles secoureurs), sont toutes aussi bien protégées
que celles des 𝘬𝘩𝘰𝘶𝘭𝘢𝘧â’𝘰𝘶𝘭 𝘢𝘳𝘣â’ mais la méthode de leur réincarnation est bien
spéciale.
En effet, les Aqtabs ont la possibilité de démultiplier leurs lumières et de les confier à
des personnes de leur choix, qui seront pour ainsi dire leurs représentants, leurs
délégués. Les personnes choisies naissent sur terre en apportant une réplique de la
lumière des Aqtabs, on parle à ce moment de copie spirituelle (ou hijab).
Ce délégué à titre exceptionnel, reflètera l’image du Aqtâb (Pôle, Qutb). Ses actes
ainsi que le contenu de son discours sont toujours approuvés par le Aqtab. Aqtab et
délégué sont donc en perpétuelle communion, en perpétuelle interconnexion. Ils vont
même jusqu’à former une seule et même personne.
Cependant, arrivé au jour du jugement dernier, elles seront deux entités distinctes : le
Aqtâb d’un côté et le délégué de l’autre. Le Aqtâb prononcera ces paroles : « 𝘛𝘰𝘪 𝘦𝘵
𝘮𝘰𝘪 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘮ê𝘮𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘶𝘯𝘦 â𝘮𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘢 𝘴é𝘱𝘢𝘳é 𝘦𝘯
𝘥𝘦𝘶𝘹. 𝘊𝘦𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘵, 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘱𝘳𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘰𝘯𝘴𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵é𝘴 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘪
𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘵 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘵𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦
𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 ». Ce sont des paroles d’une très haute sagesse que l’on ne peut déchiffrer
qu’en se positionnant dans le monde Ghaïb.
Cette organisation fait partie des relations particulières Ghaïb – Chahâda (monde
invisible et visible).
Très peu d’hommes de Dieu sur Terre peuvent reconnaître ces délégués d’Aqtâb. Sont
capables de les identifier, ceux qui vivent dans la 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢 ou ceux
qui évoluent dans la source de la 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢. La 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢
est le domaine mystique du Prophète (psl) à travers duquel, il alimente en lumières et
science mystique les élus d’Allah. La 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢 quant à elle, relève du
domaine secret du khatmiya, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâne Chérif (rta). C’est par
l’intermédiaire de cet espace qu’il alimente à son tour en lumières et sciences, les
rapprochés.
Concernant la catégorie de saints appelée les 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦, ils sont au nombre
fixe de 𝟑𝟐𝟓 de Adam (as), jusqu’à la fin des temps. Il y’en a parmi eux qui ne sont
jamais venus sur Terre, et sont restés au ciel pour accomplir leur mission dans le
monde invisible. Mais Allah (swt) leur a planifié un processus de réincarnation qui
leur est propre.
En effet, dans le monde ici-bas, une personne qui réincarne une de ses âmes, peut
naitre en ayant le grade de 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦 sans pour autant exercer les fonctions
liées à ce statut. Cette personne n’assistera pas la 𝘩𝘢𝘥𝘢𝘳𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘪𝘭𝘢𝘩𝘪𝘺𝘢 (réunion
hebdomadaire des waliyou – saints – vivants sur terre ou non, qui se tient chaque
jeudi soir au 6ème ciel) en tenant la canne mystique pour diriger la séance. La
réincarnation se fait, dans ce cas précis, dans sa dimension spirituelle (Rouhaniyou).
Ainsi donc, la réincarnation est une réalité évidente pour certaines âmes choisies.
D’autres en revanche, sont bel et bien choisies mais, bénéficient d’une protection à
des degrés différents de réalisation. Les âmes des 𝘬𝘩𝘰𝘶𝘭𝘢𝘧â’𝘰𝘶𝘭 𝘢𝘳𝘣â𝘩 sont
complètement fermées à la réincarnation et celles des Aqtabs quant à elles, utilisent
la démultiplication de leur lumière pour les donner en délégation de gestion, à des
représentants triés sur le volet.
Dans ce même ordre d’idée, Dieu a aussi donné à ses awliya (saints) le pouvoir de
choisir des représentants (délégués) et de leur offrir l’opportunité de participer à la
mission universelle de la fin des temps, celle de 𝐥’𝐢𝐦𝐚𝐦𝐚𝐥 𝐌𝐚𝐡𝐝𝐢 𝐀𝐥 𝐌𝐨𝐮𝐧𝐭𝐚𝐳𝐚𝐫 (as).
Dans ce cas, on ne parle pas de réincarnation mais d’un représentant par un hijâb car
c’est le saint qui choisit la personne, il l’amène au monde terrestre et l’intègre à la
dernière mission universelle ; elle est donc une partie intégrante du saint qu’elle
représente, qu’il soit Aqtâb, Qoutbou Zamâne ou autres élus d’Allah.
Ainsi, dans la mission de l’Imam Al Mahdi (2022 – 2075), tous les 124000 Prophètes,
de même que les saints qui évoluent dans le monde ghaïb (invisible), ont un délégué
et Allah (swt) fera en sorte que leurs âmes aient un degré élevé de proximité qui
conduit même à la fusion. Voir régulièrement un saint en rêve est un signe d’un lien
fort qui vous unit dans le monde invisible. Les grands maitres mystiques peuvent
éclairer et définir les relations entre le saint et le rêveur. Ils sont capables, de prime
abord, de voir si une personne fait ou non partie des délégués du monde ghaÏb. 𝑳𝒆
𝒛𝒊𝒌𝒓 est un moyen infaillible pour 𝘭𝘦 𝘥é𝘭é𝘨𝘶é de comprendre cette réalité essentielle,
intrinsèque à son existence.
Une personne qui s’adonne au zikr peut parfois ressentir de la fascination lorsqu’on
lui relate l’histoire sainte. C’est comme si elle était impliquée dans l’histoire et qu’elle
ressentait un sentiment de « déjà vécu ». Ou au moment où l’on la lui raconte, c’est
comme si elle la vivait en direct. C’est ce fort sentiment qu’on appelle la formation
spirituelle, qui est différente de ce qu’on appelle karama (miracle).
Allah (swt) a fait subir une formation spirituelle à Ses messagers avant de leur donner
le pouvoir qui leur permettra de réaliser des miracles (Mou’djizah) en cas nécessité. Il
en est de même pour les awliya (saints) : Mawlâya Cheikh Tidjâni Chérif (rta) leur fait
subir une formation avant de leur donner un pouvoir mystique.
On peut dire que la formation spirituelle est plus forte que les miracles. En effet, si
une personne a complété sa formation spirituelle, elle est propulsée à l’époque et à
l’endroit où se déroule l’histoire au moment où l’on la lui raconte. Elle vit la scène en
direct. Elle est dans la réalité de l’évènement. Arrivé à ce stade, l’on peut affirmer que
la personne a parachevé sa formation spirituelle.
C’est le zikr qui permettra d’avoir tous ces dévoilements. Une âme réincarnée ne peut
être consciente de son état que si elle pratique le zikr. A défaut elle ne pourrait jamais
se remémorer sa vie antérieure.
Dans le monde invisible, le zikr est d’une importance capitale. C’est pour cette raison
qu’ils définissent le zikr comme le fait de ressentir la présence continuelle de Dieu.
Les habitants de ghayb réfutent donc, l’acception habituelle selon laquelle le zikr c’est
se souvenir de Dieu.
Mais si la personne réincarnée ne pratique pas le zikr dans sa seconde vie, et qu’elle
meurt, elle ne saura qui elle a été, que lors du jugement dernier, lorsque l’ange qui
enregistre les présents l’appellera par le nom qu’elle portait lors de sa première vie.
Elle restera perplexe, et dira à l’ange que ce n’est pas d’elle qu’il s’agit mais ce dernier
lui expliquera en lui tenant ces propos :
De cette réalité, vous comprendrez que Dieu a ouvert l’accès au monde Ghaïb
(invisible) pour ceux qui ont de la volonté dans le zikr mais ceux qui n’en n’ont pas, Il
les laisse s’occuper de cette vie apparente.
Allah (swt) dit dans le coran : « Ô 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘫𝘪𝘯𝘯𝘴 𝘦𝘵 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 ! 𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘦𝘻 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳
𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘦𝘶 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘵é𝘨𝘳𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘱𝘩è𝘳𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘯𝘶𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴
𝘤𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦, 𝘢𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘵𝘦𝘴-𝘭𝘦 ! 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘦𝘻 𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶’à 𝘭’𝘢𝘪𝘥𝘦 𝘥’𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘰𝘪𝘳
𝘪𝘭𝘭𝘪𝘮𝘪𝘵é ». (sourate 55 : 33)
Dieu nous a donné la capacité de découvrir les mystères de l’univers, mais cette
capacité ne s’acquiert que par un pouvoir illimité. Et ce pouvoir ne s’obtient que grâce
au zikr de la 𝙎𝙖𝙡𝙖𝙩𝙤𝙪𝙡 𝙛𝙖𝙩𝙞𝙝𝙖.
Si la personne qui vit ces réalités est consciente de son état et pratique le zikr, il
pourra avancer dans le domaine du mysticisme, dans le cas contraire, s’il se prélasse,
ne prête aucune attention aux indices qui lui sont révélés, Dieu le laissera dans son
ignorance car l’on dira qu’il est paresseux et qu’il manque de volonté.
Aussi, avoir un guide mystique efficace, est essentiel pour réussir dans ce
cheminement. En effet, Allah (swt) n’a pas limité l’homme, dès l’instant qu’il a inséré
en lui une âme (roûh). L’âme voyage et peut se déplacer partout dans l’univers pour
enregistrer des événements et découvrir des sciences de diverses natures. Allah (swt)
a permis la découverte des mystères par l’âme, mais à une seule condition, qu’elle
dispose du pouvoir illimité, qui ne s’acquiert que par le zikr de la 𝘚𝘢𝘭𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘧𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢.
La réincarnation en islam est donc une réalité et ne soyez pas étonné lorsqu’un élu
d’Allah vous annonce qu’il a vécu à l’époque du Prophète (psl), demandez-lui plutôt
qui il était. De même pour ceux qui ont vécu à l’époque du khatmiya 𝘔𝘢𝘸𝘭â𝘺𝘢 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩
𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥 𝘛𝘪𝘥𝘫â𝘯𝘪 𝘊𝘩é𝘳𝘪𝘧, demandez-lui qui il était, et acceptez-le comme tel car Allah
(swt) a octroyé un pouvoir certain à Ses saints.
Parfois, avant qu’une personne ne naisse, Allah (swt) lui fait visiter des mondes et des
espaces invisibles et l’informe des réalités de ces univers. Lorsqu’elle arrivera sur
Terre, elle peut continuer à voir beaucoup de ces réalités mystiques dans son enfance.
Ce qui émerveillera beaucoup ses proches. Ce que ces derniers ignorent, c’est que cet
enfant a vécu à l’état Nouraniyou (état de lumière) avant sa venue au monde et qu’il a
été en contact avec de nombreux mystère des mondes invisibles. Tout ce qu’il voit
dans le monde chahada comme réalités mystiques n’est qu’un rappel de ses visions
antérieures. Dieu octroie diverses faveurs à qui Il veut.
𝐋𝐄 𝐒𝐀𝐕𝐀𝐍𝐓 𝐄𝐓 𝐋𝐄 𝐒𝐀𝐈𝐍𝐓.
C’est le cas d’un saint (wali) venu rencontrer un érudit qui enseignait à plusieurs
personnes d’innombrables domaines de sciences. Chaque connaissance qu’il
dispensait à un disciple différait d’une autre qu’il donnait à un autre disciple ;
seulement, la condescendance n’est pas une bonne chose. Les disciples l’entouraient,
il donnait une leçon à l’un et une autre à l’autre.
Le savant s’était installé vêtu de son grand boubou, et entouré par une foule
d’apprenants. Soudain arriva un élu d’Allah assis sur un âne affamé. Le ventre de
l’âne était tellement creux que lorsqu’on le chevauchait, on pouvait sentir se toucher
ses deux pieds en travers.
Lorsque l’inconnu arrive devant le savant religieux, il lui signifie qu’il était venu pour
apprendre. L’enseignant l’observe un instant et rit, avant de lui répondre : « 𝘝𝘢
𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 â𝘯𝘦 𝘥’𝘢𝘣𝘰𝘳𝘥 𝘦𝘵 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘳𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘪é, 𝘵𝘶 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 ; 𝘤’𝘦𝘴𝘵
𝘶𝘯𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘦ç𝘰𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘵𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦, 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘭 𝘴𝘪 𝘴𝘲𝘶𝘦𝘭𝘦𝘵𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’à 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭
𝘴𝘰𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘱𝘶. À 𝘵𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘯 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘶𝘵𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘵𝘰𝘯 â𝘯𝘦 𝘢𝘧𝘧𝘢𝘮é, 𝘵𝘶 𝘵𝘦 𝘥𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦
𝘵𝘶 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 é𝘤𝘰𝘭𝘦, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘦𝘯𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳
𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘵 é𝘵𝘢𝘣𝘭𝘪𝘴𝘴𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 » ! Proféra-t-il entre autres
Le saint homme lui repondit : « 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵-𝘪𝘭 𝘱𝘢𝘴 𝘮𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘯𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘮𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴 » ?
« 𝘊𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘳𝘦𝘮𝘰𝘯𝘵𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘦ç𝘰𝘯 ; 𝘷𝘢 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 â𝘯𝘦 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘪𝘭 𝘴𝘦𝘳𝘢
𝘳𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘪é, 𝘵𝘶 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 », martela le savant.
L’homme alla donc s’isoler en silence à côté d’un puits. Cependant, il y avait un
enfant qui apprenait dans l’école et qui avait une grande compassion pour ce
voyageur à cause de son apparence ; ses habits déchirés et sales, son âne affamé, en
plus il était fatigué et au lieu de lui donner de l’eau à boire, on lui a fait des
réprimandes avant de le laisser seul dans son coin. L’enfant s’approche alors de lui et
lui dit : « 𝘐𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘶𝘷𝘢𝘪𝘴𝘦 𝘩𝘶𝘮𝘦𝘶𝘳, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘭𝘦
𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 ! 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘶𝘷𝘢𝘪𝘴𝘦 𝘩𝘶𝘮𝘦𝘶𝘳 𝘢𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘥’𝘩𝘶𝘪 ».
L’homme de Dieu lui dit : « 𝘫𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 à 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘩𝘶𝘮𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘵 𝘪𝘭 𝘮’𝘢
𝘱𝘦𝘶𝘵-ê𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘯é 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘦ç𝘰𝘯 𝘦𝘯 𝘮𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘥’𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘮𝘰𝘯 â𝘯𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘭à 𝘰ù 𝘪𝘭 𝘢 𝘧𝘢𝘪𝘵
𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘳𝘳𝘦𝘶𝘳, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦𝘤𝘪 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 â𝘯𝘦, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘵ô𝘵 𝘶𝘯 𝘯𝘢𝘸â𝘮î𝘴𝘴 ; 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘭𝘶𝘪
𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘴’𝘪𝘭 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢î𝘵 𝘮ê𝘮𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘯𝘢𝘸â𝘮î𝘴𝘴 » ?
(Les nawâmîss sont une catégorie puissante d’anges qui accompagnent les élus
d’Allah ayant une mission universelle, principalement les Aqtabs – Pôles).
L’homme de Dieu confie ainsi à l’enfant que : « 𝘤𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 â𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘶𝘯 𝘯𝘢𝘸â𝘮î𝘴𝘴 ;
𝘪𝘭 𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘯𝘨𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘵 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘯𝘦 𝘭’𝘦𝘮𝘱ê𝘤𝘩𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘯’𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦. 𝘚’𝘪𝘭
𝘭𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘤𝘵𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘴𝘰𝘯 𝘷𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘷𝘪𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘳𝘳𝘰𝘯𝘥𝘪 𝘦𝘵 𝘵𝘶 𝘭𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘵𝘰𝘵𝘢𝘭
𝘦𝘮𝘣𝘰𝘯𝘱𝘰𝘪𝘯𝘵, 𝘦𝘵 𝘪𝘭 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘳𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦 𝘪𝘯𝘷𝘦𝘳𝘴𝘦 » !
Le saint lui répond : « 𝘦𝘯 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘢𝘴, 𝘪𝘭 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘫’𝘢𝘪 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘱𝘦𝘶𝘳 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦
𝘳é𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦, 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘢 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘪𝘴 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘦𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴
𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦. 𝘌𝘵 𝘭𝘢 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘳é𝘤é𝘥𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘤𝘢𝘳 𝘴𝘪 𝘭𝘢
𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘯’𝘦𝘯 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘱𝘢𝘴, 𝘴𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘭𝘦 𝘯𝘶𝘪𝘳𝘢 » !
Le saint précisa donc au jeune disciple que quiconque apprend en laissant de côté la
bienséance, réapprendra avant de mourir, seulement s’il a de la chance. Son maître
en dispose, c’est pourquoi il va réapprendre.
Le disciple lui demande de lui pardonner, mais le saint l’envoie afin qu’il transmette
ses adieux à son maître. Le disciple vient alors devant son maître pour lui dire que
l’hôte lui fait ses adieux et qu’il est sur le point de rentrer.
Le savant lui rétorque : « 𝘘𝘶𝘪 𝘭’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘦𝘯𝘶 𝘪𝘤𝘪 𝘭𝘶𝘪, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘧𝘢𝘴𝘴𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘢𝘥𝘪𝘦𝘶𝘹 ?
𝘥𝘪𝘴-𝘭𝘶𝘪 𝘥’𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘦𝘯𝘨𝘳𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘰𝘯 â𝘯𝘦, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘮𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘶𝘪 » !
Le disciple vient devant le saint homme, mais n’ose pas lui délivrer la réponse. Le
saint homme lui fait savoir qu’il a entendu la réponse et que s’il dépendait seulement
du savant, il n’allait pas lui dire où il pourra le trouver, mais qu’il allait le lui indiquer
à lui. Il lui fait savoir qu’ils pourront le retrouver au troisième village après celui-ci.
Le disciple était convaincu qu’ils le rechercheraient, car il savait que cet homme
n’était pas un visiteur ordinaire. Il retient alors le nom du village.
« 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘳𝘯𝘦-𝘵-𝘪𝘭 𝘴’𝘪𝘭 𝘥𝘰𝘪𝘵 𝘴𝘦 𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘤𝘰𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘦𝘯𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 ?
𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦 𝘨𝘦𝘯𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘥é𝘧𝘪𝘤𝘪𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘮𝘦𝘯𝘵𝘢𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘪𝘷𝘢𝘨𝘶𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘪𝘯𝘴𝘪 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘯𝘢𝘵𝘶𝘳𝘦, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘶𝘯 â𝘯𝘦
𝘢𝘧𝘧𝘢𝘮é 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’à 𝘭𝘦 𝘵𝘶𝘦𝘳 ! 𝘝𝘦𝘯𝘦𝘻 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘵𝘪𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 » ! Rétorqua le maitre.
Ils poursuivirent leurs leçons jusqu’au crépuscule. Après les leçons, Le maître se plaça
devant pour diriger la prière. Tout le monde était derrière lui, on prononce pour lui
l’iqaama mais il ne dit aucun mot. Croyant qu’il récitait en sourdine par erreur, les
fidèles l’avisent par « 𝘚𝘰𝘶𝘣𝘩â𝘯𝘢𝘭𝘭𝘢𝘩 ». Mais il ne réagit pas. Un moment après, on lui
répète encore « 𝘚𝘰𝘶𝘣𝘩â𝘯𝘢𝘭𝘭𝘢𝘩 », mais il ne prononce encore mot. À la troisième
interpellation, il tire une personne derrière lui pour continuer la prière à sa place.
À la fin de la prière, les fidèles lui demandent : – « 𝘊𝘩𝘦𝘳 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘦, 𝘲𝘶’𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘴𝘵
𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷é » ?
– « 𝘓𝘢 𝘴𝘰𝘶𝘳𝘢𝘵𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘍𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢, 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘻 » ? Leur répliqua-t-il.
– « 𝘖𝘶𝘪» ! Répondit l’assemblée
– « 𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘳é𝘤𝘪𝘵𝘦𝘳 », informa-t-il
– « 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 » ! Se demandèrent-ils
Il leur confirme qu’il ne maîtrise plus la Fatiha. Et ils ont beau réciter la sourate, il ne
peut en prononcer aucun verset. « 𝘑𝘦 𝘭𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘥𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘣𝘪𝘦𝘯, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘫’𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘵 ” 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩𝘰𝘶
𝘈𝘬𝘣𝘢𝘳 ” 𝘦𝘯 𝘥é𝘣𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘪è𝘳𝘦, 𝘮𝘰𝘯 𝘦𝘴𝘱𝘳𝘪𝘵 𝘴’𝘦𝘴𝘵 𝘷𝘪𝘥é, 𝘫𝘦 𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘥𝘶 𝘵𝘰𝘶𝘵 »
leur dit-il.
Le jeune apprenant lui dit : « 𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 ê𝘵𝘳𝘦 𝘭’œ𝘶𝘷𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦
𝘲𝘶𝘪 é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘷𝘦𝘯𝘶 𝘢𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘥’𝘩𝘶𝘪 ? ». Il lui confirme : « 𝘈𝘩, 𝘵𝘶 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘵𝘪𝘯𝘦𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘶𝘪
𝘦𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶’𝘶𝘯 𝘥’𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 ! 𝘘𝘶𝘦𝘭 é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘮ê𝘮𝘦 𝘭𝘦 𝘯𝘰𝘮 𝘥𝘶 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘵’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘪𝘯𝘥𝘪𝘲𝘶é » ?
Lorsque son disciple lui indique le nom du village, il lui dit : « 𝘖𝘯 𝘷𝘢 𝘺 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘴𝘢𝘯𝘴
𝘵𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳. 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘷𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘮𝘰𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘦ç𝘰𝘯𝘴 à 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦
𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳é𝘦, 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 à 𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘳é𝘤𝘪𝘵𝘦𝘳, 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘪 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴
𝘴û𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘤’𝘦𝘴𝘵 à 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘶𝘪 ».
Ils prennent alors les chevaux pour accompagner leur maître. Arrivée au village qui
leur avait été indiqué, ils remarquent que le lieu en question était une cité
abandonnée depuis belle lurette, il n’y avait personne. Ils aperçoivent alors l’homme
en question assis au centre de la cité, entouré de personnes toutes de blanc vêtues. Ce
qui a attiré en premier l’attention du savant, c’était l’âne, devenu tellement gras avec
un ventre bien arrondi, en total embonpoint. Il était étonné !
Lorsqu’il s’est approché pour écouter les enseignements du saint homme, il s’est
rendu compte qu’il n’en comprenait rien, malgré sa connaissance si vaste des livres. Il
voit le saint homme prodiguer des leçons à des apprenants assis qui acquiesçaient,
leurs livres ouverts. Il a alors compris que tout ce qui lui restait à faire, c’était de
ramper vers l’homme de Dieu ; c’est ce qu’il fit.
Le saint lui dit : « 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘴-𝘮𝘰𝘪 𝘵𝘦𝘳𝘮𝘪𝘯𝘦𝘳 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘦𝘶𝘹 𝘥’𝘢𝘣𝘰𝘳𝘥 ». Il s’est mis à écouter et ne
comprenait aucun mot de l’arabe que prononçait le saint homme. Il ne pouvait
retenir aucune science de ce que le saint enseignait, alors qu’il était considéré comme
le plus grand érudit de toute la contrée.
Ce qui était le plus étonnant pour lui était que chacun des apprenants qui terminait
son cours auprès du saint, se levait, posait son manuel contre sa poitrine et
disparaissait ; ils ne marchaient pas comme des êtres humains mais disparaissaient.
C’est ainsi qu’ils procédaient un à un jusqu’aux derniers.
Le savant lui dit : « 𝘴𝘪 𝘫𝘦 𝘯’é𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥é𝘫à é𝘣𝘢𝘩𝘪 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥’𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘱𝘦𝘳𝘥𝘶 𝘮𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳
𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘪𝘤𝘪, 𝘵𝘦𝘴 é𝘭è𝘷𝘦𝘴 𝘢𝘭𝘭𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘮’é𝘵𝘰𝘯𝘯𝘦𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘥é𝘫à é𝘣𝘢𝘩𝘪 𝘤𝘢𝘳 𝘫𝘦 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴
𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘳𝘪𝘦𝘯 ».
Le saint homme lui dit : « 𝘵𝘶 𝘯’𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵𝘪𝘧 ! 𝘛𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘵’𝘦𝘴 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷é, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦
𝘵𝘶 𝘯’é𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴, 𝘫𝘦 𝘭’𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘵 à 𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘪𝘴𝘤𝘪𝘱𝘭𝘦. 𝘓𝘶𝘪, 𝘪𝘭 𝘢𝘶𝘳𝘢 𝘥𝘶 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘶𝘦𝘶𝘹
𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘪𝘤𝘰𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘰𝘭𝘪𝘵𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘢𝘶𝘳𝘢 𝘥𝘶 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 ; 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘵𝘰𝘪, 𝘵𝘶 𝘦𝘯 𝘦𝘴
𝘥é𝘱𝘰𝘶𝘳𝘷𝘶, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘵𝘶 𝘷𝘢𝘴 𝘳é𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 ».
Le saint lui répond : « 𝘕𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫’𝘢𝘪 𝘣𝘦𝘴𝘰𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳, 𝘭𝘰𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘭à. 𝘛𝘢 𝘴𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦
𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘴𝘶𝘳𝘥𝘪𝘮𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘯𝘦 𝘮’𝘪𝘯𝘵é𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘱𝘢𝘴, 𝘫’𝘦𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘴𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘮𝘰𝘪. 𝘊’𝘦𝘴𝘵
𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘵𝘦 𝘭’𝘢𝘪 𝘴𝘰𝘶𝘵𝘪𝘳é𝘦, 𝘫𝘦 𝘭’𝘢𝘪 𝘪𝘯𝘴é𝘳é𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘵ê𝘵𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘰𝘲 𝘲𝘶𝘪 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘢
𝘮𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯. 𝘈𝘤𝘵𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥 é𝘳𝘶𝘥𝘪𝘵 𝘤𝘢𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘰𝘨é
𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘢 𝘵ê𝘵𝘦 ».
Le savant lui demande ce qu’il avait à faire pour récupérer son savoir.
Le savant le remercie et lui demande des prières. Son disciple lui demande s’il veut
qu’il aille lui chercher le coq ? ». Le maître lui dit : « 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥𝘴-𝘮𝘰𝘪 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 » !
C’était un savant de renommée qui aimait les honneurs et portait des grands
boubous, mais cette fois-ci, lorsqu’il est rentré chez lui, il n’a donné d’explications à
personne. Il a juste plongé sur le coq avec son grand boubou et s’est enfermé ! C’est à
l’intérieur de la chambre qu’il l’a tué, déplumé et cuit tout seul, alors qu’il n’a jamais
pensé le faire avant, à cause de son autorité. Il a tout mangé et les os qu’on lui avait
demandé d’enterrer, il a pris le temps de les ronger un à un jusqu’au dernier. C’est la
raison pour laquelle, en plus de la science livresque qu’il a récupéré, il a gagné un
surplus de connaissance mystique par le Fat’hou (l’ouverture spirituelle) qu’il a
obtenu, grâce aux os.
C’est depuis ce jour qu’il a eu l’esprit ouvert au point que, même si un enfant venait
s’adresser à lui durant ses cours, il arrêtait tout pour lui répondre poliment avant de
continuer. L’on lui avait donc enseigné la bienséance, qui est une qualité essentielle
en matière de savoir. Et depuis ce jour, il n’a jamais osé humilier quelqu’un. Ainsi,
Allah (swt) charge parfois pareilles missions à Ses élus. C’est la raison pour laquelle
Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni Chérif a dit : « 𝘤𝘦𝘭𝘶𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 é𝘭𝘦𝘷é
𝘴𝘱𝘪𝘳𝘪𝘵𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦𝘭𝘶𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘢 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 ».
𝘐𝘮𝘢𝘮 𝘔𝘢𝘩𝘥𝘪, 𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 𝘌𝘭 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩, 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘲𝘵𝘢𝘢𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘒𝘢𝘣𝘪𝘳 (𝘢𝘭𝘢𝘪𝘩𝘪 𝘴𝘢𝘭𝘢𝘮).
Réponse
daahiratoul ihaata dit :
9 juillet 2022 à 18 h 36 min
L’élu de Dieu bien qu’il ait un corps, possède à un plus haut degré son âme qu’il voue
à mettre en communion avec son Créateur en permanence. A ce stade hautement
spirituel, il s’adonne totalement à Dieu qui veille sur son âme et l’intègre alors dans
son organisation, celle dédiée à son cercle restreint, ses rapprochés. Cette ligne de
communication jamais interrompue est établie par la pratique du ZIKR. Ainsi à tout
moment lorsque l’élu rentre en sommeil, son âme effectue un périple initiatique pour
tournoyer autour de Diwanoul Hira à l’instar de ses pairs. C’est un lieu de rencontre
incontournable au cours de leurs ascensions.
A cet effet lorsqu’un tel affirme être une personnalité de haute renommée connue et
reconnue de tous les élus, cette célébrité ne signifie pas la parfaite connaissance de
son état civil ni de son état physique. En revanche quiconque entend ses propos, le
reconnaîtra instinctivement en sa qualité authentique d’homme de Dieu. Cette
impression tire son origine des connexions spirituelles nouées lors de leur gravitation
autour de Diwanoul Hira chaque nuit. Ce sentiment provient du souvenir de leurs
liaisons nocturnes. Nos illustres faisaient souvent allusion à ce phénomène à l’aide du
dicton suivant : “ leur rencontre n’est pas d’ici mais de là-bas ”.
Diwanoul Hira qui concentre d’ordinaire les âmes saintes, accueille lors du mois de
Mouharram (1er mois du calendrier hégirien) une assemblée d’élus non seulement
spirituellement, mais physiquement contrairement au reste de l’année. Ce
rassemblement se produit dans la nuit du neuvième au dixième jour dudit mois, sous
la coupole du Prophète de l’islam Seydi Ahmed (psl), de son pôle caché Cheikh
Ahmed Tidiane Chérif (rta), de son pôle secoureur suprême l’imam Mahdi al
Mountazar (psl), du pôle secoureur de l’époque et des 313 prophètes envoyés.
Dieu compose ainsi son gouvernement qui s’affaire à remettre à jour toute la nuit
durant le destin des créatures jadis décrétés. Les manuels célestes indiquent que la
participation des 313 prophètes en ce lieu saint est le seul évènement où leur présence
est une condition indispensable.
𝗥𝗮𝗺𝘀𝘂𝗰𝗵𝗮𝗵𝗮𝗱𝗮
Dieu le tout Puissant dans Sa grandeur, a scellé le sort de chaque individu avant
même sa naissance. Rien ne Lui échappe, qu’il s’agisse de son parcours, de ses
réalisations, de ses pertes et de ses profits, etc. Du reste, ses invocations comme sa
combativité entre autres, ne sont que des tentatives destinées à obtenir des faveurs de
ce jour comblé de bénédictions. D’ailleurs nos illustres précurseurs recommandaient
régulièrement des prières à faire à l’occasion de Diwanoul Hira.
Les élus peuvent ainsi au cours de la présente séance consulter l’avenir de leurs
proches pour la nouvelle année. Il leur est permis une large accessibilité aux dossiers
qu’ils souhaitent examiner. Les évènements importants de la vie de leur entourage
sont consignés dans des livres. Il leur suffit de penser à une personne et voilà que son
dossier détaillé lui est fourni. On y trouve celui qui sera atteint d’une maladie, celui
qui succombera, les grâces dont il bénéficiera, les dommages qu’il subira, tout y est.
Les élus ont ainsi la faculté d’intervenir sur tel ou tel épisode, ou d’intercéder afin de
repousser un décès d’un an jusqu’à la prochaine assemblée, voir davantage. Ce
processus singulier s’appelle Ramsuchahada, et toute une série d’affaires
interviennent dans cette séance unique en son genre.
En effet, être un musulman est une obligation car l’homme ne peut pas ne pas l’être :
« La religion reconnue auprès d’Allah c’est l’Islam » (S.3 V.19). Mais pour devenir un
waliyou d’Allah, on sélectionne le croyant à l’intérieur même des musulmans.
C’est donc un véritable examen ! Vous avez plusieurs fois vu un grand joueur qui n’est
pas appelé en équipe nationale. La sélection du wali d’Allah est semblable à celà car
on peut être un véritable musulman qui prie avec ferveur et adore Allah (swt) sans
pour autant être sélectionné pour siéger à la Hadaratul ilâhiya (séance hebdomadaire
des élus d’Allah vivants sur terre ou non, qui se tient chaque jeudi soir au 6ème ciel).
Et pour que le musulman soit sélectionné, les conditions ne seront plus laissées aux
anges scribes, elles seront plutôt la prérogative des anges chargés des lignes de
communication secrètes du Ciel, de sorte que chacun d’entre eux vérifie la vie du
croyant point par point, de même que ses comportements. Et ce sont des anges qui
connaissent tout !
En effet, les anges scribes attendent que la personne fasse une action avant de
l’enregistrer, mais ces superviseurs célestes n’attendent même pas que vous
réfléchissiez pour écrire, avant votre réflexion, ils savent déjà ce que vous comptez
faire.
Avant votre réflexion, ils ont commencé à écrire : « Il compte cogiter sur ceci et cela
ce soir, et après réflexions il fera telle ou telle chose… » ; ils notent ainsi vos moindres
œuvres. Et lorsqu’ils terminent, ils font sortir une note chaque jour.
Ainsi, chaque jeudi soir, ils font un bilan de la note ; sur un calcul, ils établissent un
pourcentage de cette note à tel point que si la personne obtient la moyenne, il siégera
à la Hadaratul ilâhiya. S’il n’est pas parvenu à obtenir ce pourcentage, il ne pourra
pas y assister.
Cependant, Allah (swt) de par Sa Volonté, demande à chaque candidat une note
différente. On peut vous demander 100 points, 10 points à untel, 9 points à un autre
et 3 points à quelqu’un d’autre, et même 1 000 000 à un autre candidat. Cela dépend
du candidat et ce sont les anges superviseurs de Ghaïb (l’invisible) qui connaissent le
barème des points pour chaque domaine.
Le candidat peut faire une grande œuvre de bien, croyant que tout le monde devrait
venir le féliciter, mais les superviseurs de Ghaïb lui mentionnent 1 ou 0,5 point. La
personne peut aussi minimiser une œuvre en se disant que ce n’est même pas la peine
d’en parler, mais les anges superviseurs lui notent 100 points. C’est pourquoi dit-on :
« ne sous-estimez pas une œuvre, mais ne surestimez pas une œuvre non plus ».
C’est la raison pour laquelle, quiconque connaît Allah ne sous-estime pas une œuvre
de bienfait, de la même manière, il ne surestime pas un acte de bienfait, car vous ne
savez pas comment ils vont l’apprécier. Et tout ceci, constitue l’examen que doit
passer l’homme pour être un élu d’Allah.
Si la personne est candidate, chaque jeudi soir, son dossier de note se retrouve à la
Hadaratul Ilâhiya, et on vérifie les différents points obtenus en attendant la
prochaine séance, jusqu’à ce qu’il obtienne la totalité de la note qu’on lui demande.
S’il obtient le pourcentage demandé, il est alors amené à l’assemblée céleste des élus
d’Allah (la Hadaratul Ilâhiya).
Et ces points peuvent venir de différents domaines comme les attitudes du candidat,
son zikr, sa formation spirituelle, cela peut concerner sa bienséance, le bienfait dont
Allah (swt) l’a gratifié, etc. Mais quelle qu’en soit l’origine, c’est Allah (swt) qui
connaît la manière de le juger.
C’est la raison pour laquelle, il est primordial de prêter attention à cette organisation ;
car les habitants de Ghaïb sont des superviseurs, et de parfaits superviseurs ! »
Lorsque Adam (as) a entamé la construction de la Kaaba dans notre monde, Dieu lui
avait montré un repère où il devait ériger le premier temple. Il servirait de lieu
d’adoration pour témoigner de l’unicité d’Allah (swt), une réalité qui renvoie à la
formule « Laa ilaha lah illalah ». Ce premier ouvrage de Adam (as) est considéré
comme étant la pose de la première pierre.
Si l’on se réfère au passage du Coran (Sourate 2 : 127) dans lequel Dieu révèle la
reconstruction de la Kaaba par Ibrahim et Ismail (as), on remarque que déjà à
l’époque, la partie liée à la réalité cachée était plus importante que ce qui pouvait
paraître à l’œil nu.
En y regardant de plus près, on peut noter, en premier, que la Kaaba est la chambre
d’Allah. Elle renferme la lumière d’Adam (as) grâce à ses mains bénies dont il s’est
servi pour bâtir l’édifice. Elle renferme également les lumières des prophètes Ibrahim
et Ismail (as) qui y ont laissé leurs empreintes. De plus, le prophète Mouhamed (psl)
et tous les autres avants lui ont eu une réalité mystique avec la Kaaba. L’on peut ainsi
dire que la Kaaba renferme de nombreux secrets et ce, depuis le début de son
existence.
Parmi les secrets de la Kaaba, l’on peut citer sa relation avec 𝘉𝘢𝘺𝘵𝘪𝘭 𝘔𝘢’𝘮𝘰𝘶𝘳 (coran
52 : 4) considéré comme la Kaaba des anges située au 6ème ciel et parfaitement
alignée avec celle de la Mecque. La manière dont les anges font leur 𝘛𝘢𝘸𝘢𝘢𝘧 à 𝘉𝘢𝘺𝘵𝘪𝘭
𝘔𝘢’𝘮𝘰𝘶𝘳 ressemble à celles des musulmans autour de la Kaaba. Cependant, une
organisation mystique se cache autour de cette similitude.
Le même phénomène est observé dans l’autre direction. Les faisceaux de lumière,
partant de la Kaaba, descendent jusqu’à la 7ème terre, jusqu’à atteindre le poisson
appelé 𝘕𝘰𝘶𝘯𝘦 (sourate 68 : 1) qui porte sur son dos les 7 terres
Le faisceau se trouvant sur le premier angle à droite de la Kaaba a été créé à partir du
verset « 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩𝘰𝘶 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘰𝘶 𝘴𝘢𝘮𝘢𝘸𝘢𝘵𝘪 𝘸𝘢𝘭 𝘢𝘳𝘥𝘪 … » (sourate 24 : 35). Son rôle consiste à
collecter et à acheminer les lumières induites par les bonnes actions des membres de
la communauté du prophète Mouhamed (psl) depuis sa venue au monde jusqu’à la fin
des temps.
Le faisceau se trouvant sur le deuxième angle, à droite de la Kaaba, a été créé à partir
du verset du trône, 𝘈𝘺𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘒𝘰𝘶𝘳𝘴𝘪𝘺𝘰𝘶 (Sourate 2 : 255). Celui-ci permet de collecter
les lumières produites par les bonnes actions de tout être vivant. Celles-ci sont
comptabilisées puis acheminées par les Anges.
Concernant les deux autres faisceaux situés à gauche, l’un d’eux a été créé à partir de
la sourate 𝘈𝘭 𝘪𝘬𝘩𝘭𝘢𝘴𝘴 (sourate 112). Il sert à collecter et à acheminer les lumières
produites par les bonnes actions réalisées par la communauté des Djinns.
Le dernier faisceau se trouvant sur le deuxième angle à gauche de la Kaaba a été créé
à partir de la lumière de la 𝘚𝘢𝘭𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘍𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢. Il sert à véhiculer les lumières produites
par les bonnes actions des waliyou (saints). La Salatoul Fatiha assure donc la
connexion directe des élus d’Allah sur terre avec le monde ‘Ghayb (invisible) Ces élus
peuvent être des hommes, des djinns ou des anges dotés d’un certain degré dans le
monde Ghayb (invisible) et passants par le monde Chahaada (visible).
Dans le cadre de cette organisation qui révèle le côté mystique de la Kaaba, Allah
(swt) a positionné un ange devant chacun des faisceaux de lumière.
Devant le faisceau créé à partir du verset “Allahou nourou samawati wal ardi (…)” se
dresse un ange tenant une lance blanche. Cet ange ainsi que les trois autres sont
habillés de la même façon que les pèlerins musulmans qui portent 𝘭𝘦 𝘪𝘩𝘳𝘢𝘮. Chacun
d’entre eux laisse à découvert une aile tandis que l’autre aile tient la lance.
Le second faisceau de droite, créé à partir du verset du trône, est gardé par un ange
qui psalmodie le nom divin ‘𝙔𝙖 𝙍𝙖𝙝𝙢𝙖𝙣’ indéfiniment.
A gauche, l’ange qui garde le faisceau créé à partir de la sourate Al ikhlass psalmodie
‘𝙔𝙖 𝙍𝙖𝙝𝙞𝙢’ sans interruption.
Enfin, l’ange qui se tient devant le faisceau créé à partir de la Salatoul Fatiha invoque
continuellement le nom ‘𝙔𝙖 𝙈𝙖𝙖𝙡𝙞𝙠𝙤𝙪’.
Allah (swt) est le meilleur des organisateurs. En effet, les noms psalmodiés par ces 4
anges renvoient à la réalité mystique du siège d’Allah (swt) appelé 𝘈𝘭 𝘈𝘳𝘤𝘩. Ce siège
repose sur 4 piliers de lumières représentés par les 4 anges.
Toutefois que la présence de ces anges est symbolique. En réalité, Allah (swt) se
maintient par Lui-même et maintient tout ce qui l’entoure comme le rappelle le
verset suivant : “𝘈𝘳-𝘙𝘢𝘩𝘮𝘢𝘯 𝘢𝘭𝘢𝘭 𝘢𝘳𝘤𝘩𝘪 𝘪𝘴𝘵𝘢𝘸𝘢𝘢 ” (coran 20 : 5) ou encore “ 𝘕𝘰𝘶𝘳𝘰𝘶
𝘈𝘭𝘢𝘯 𝘕𝘰𝘶𝘳 ” (coran 24 : 35). Il n’a nullement besoin de la présence des anges.
𝑹𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑨𝒍 𝑨𝒓𝒄𝒉 𝒍𝒆 𝑺𝒊è𝒈𝒆 𝒅’𝑨𝒍𝒍𝒂𝒉 (𝒔𝒘𝒕).
C’est ainsi que les 4 piliers de 𝘈𝘭 𝘈𝘳𝘤𝘩 sont appelés 𝘽𝙞𝙨𝙢𝙞𝙡𝙡𝙖𝙝𝙞 𝙍𝙖𝙝𝙢𝙖𝙣𝙞 𝙍𝙖𝙝𝙞𝙢 𝙔𝙖
𝙈𝙖𝙖𝙡𝙞𝙠𝙤𝙪.
Et c’est cette même réalité que l’on retrouve à travers le zikr des 4 anges qui gardent
les 4 faisceaux de lumière de la Kaaba. Une coordination qui donne lieu à une
circulation continuelle de la lumière autour de la Kaaba.
De plus, les lumières dégagées par les 4 faisceaux forment une boule de lumière
suspendue au-dessus de la Kaaba. Au final, c’est dans cette boule de lumière qu’Allah
(swt) enregistre les bonnes œuvres de tous les êtres qui ont vécu sur terre depuis la
descente du prophète Adam (as) jusqu’à la fin du monde. De plus, l’énergie de cette
boule de lumière combinée avec celle provenant de 𝘉𝘢𝘺𝘵𝘪𝘭 𝘔𝘢’𝘮𝘰𝘶𝘳 s’enfonce dans les
profondeurs pour atteindre le poisson 𝘕𝘰𝘶𝘯𝘦 qui supporte les 7 terres.
Tout ce qu’avait révélé le prophète Mouhamed psl, il y a des siècles, est véridique.
Tout ce qu’il avait énoncé sur l’Islam est authentique. Tout ce qu’il avait enseigné aux
croyants ne comportait aucune forme d’association. De même, en s’inspirant des
enseignements multiformes et multidimensionnels du Prophète (psl), on finit par
comprendre que ses actes étaient dictés par le Créateur.
De plus, l’on appréhende mieux pourquoi Dieu a revendiqué la Kaaba comme faisant
partie de Ses Demeures. Une réalité indéniable à savoir est que toute la lumière qui
entoure la Kaaba, celle qui se trouve au-dessus et en dessous est en réalité celle du
prophète Mouhamed (psl).
Par ailleurs, les prophètes Adam, Ibrahim et Ismaïl (as) ont chacun laissé leurs
empreintes de lumière sur les faisceaux. En effet, celui qui a la capacité de voir les
manifestations du monde baatine (caché), pourra observer la lumière blanche qui se
dégage du 𝘔𝘢𝘲𝘢𝘢𝘮𝘢 𝘐𝘣𝘳𝘢𝘩𝘪𝘮. Celle-ci s’élance vers le monde (invsible) pour retourner
ensuite sur terre : un cycle qui se perpétue depuis des siècles.
Dieu (swt) a créé 7 cieux et 7 terres mentionnés dans le Coran. Ceux-ci correspondent
aux univers qu’il a créés pour ses créatures.
D’aucuns pensent qu’il est impossible de découvrir les mystères du monde invisible
en se fondant sur une mauvaise compréhension du verset du Saint Coran dans lequel
Dieu dit : « 𝘕𝘶𝘭 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘪 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘦𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘵 𝘭’𝘪𝘯𝘷𝘪𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 à
𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩 » (sourate 2 verset 65).
Là on peut se poser la question de savoir à qui cette affirmation s’adresse t-il ? Pour
pouvoir répondre à cette question, il faut nécessairement faire une distinction entre
les habitants du monde chahada ou monde visible et ceux qui vivent dans la réalité
vraie encore appelée Haqiqa.
Ces derniers, peuplant le monde Haqiqa, sont ceux à qui Allah a octroyé le pouvoir
illimité, nécessaire pour la découverte des mystères des cieux et des terres. C’est ainsi
que Dieu dit dans le livre sacré le Coran : « Ô 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘫𝘪𝘯𝘯𝘴 𝘦𝘵 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 ! 𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴
𝘱𝘰𝘶𝘷𝘦𝘻 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘦𝘶 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘵é𝘨𝘳𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘱𝘩è𝘳𝘦𝘴
𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘯𝘶𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦, 𝘢𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘵𝘦𝘴-𝘭𝘦 ! 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘦𝘻 𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶’à 𝘭’𝘢𝘪𝘥𝘦
𝘥’𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘪𝘭𝘭𝘪𝘮𝘪𝘵é » (sourate 55 verset 33). La condition sinequanone pour
connaitre les secrets des terres et des cieux est donc l’acquisition d’un pouvoir
illimité.
A ce stade, une question s’impose : comment faire pour se doter de ce pouvoir illimité
?
L’exclusivité de la 𝘚𝘢𝘭𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘍𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢 revient au Grand Pôle Caché qui répartit les
lumières qui s’en dégagent en fonction de la capacité spirituelle de chacun. Le zikr de
la Salatoul Fatiha constitue une formation spirituelle pour l’âme de l’individu qui
pourra ensuite se doter du pouvoir illimité lui permettant de voyager vers les cieux.
Cette voyage vers les cieux se fera par un moyen de transport dit »inâyatou
rabbaniyyou », aussi minuscule qu’un atome et qui sert également de bouclier de
lumière contre les éléments naturels tels que le vent, la pluie etc. mais aussi contre les
dangers de l’univers.
Partons donc à la découverte des sept cieux, en compagnie d’un saint détenteur du
secret de la Salatoul fatiha.
Pour accéder au premier ciel, l’homme de Dieu (waliy) après avoir récité le secret de
la Salatoul Fatiha, voit aussitôt apparaître une boule de lumière appelée » inâyatou
rabbâniyou » qui l’enveloppe et commence à le transporter.
P̲r̲e̲m̲i̲e̲r̲ ̲c̲i̲e̲l̲
La distance qui sépare la terre du premier ciel est de 2000 ans. Mais le saint y arrive à
une vitesse vertigineuse, grâce à la boule de lumière le transportant.
Pour rappel la couche bleue que nous apercevons régulièrement au-dessus de nos
têtes ne constitue pas le premier ciel. Aussi, Dieu n’a mentionné que 7 cieux dans le
saint coran mais en réalité il en reste 5 qui n’ont jamais été étalés. Et ceci pour
montrer toute la grandeur et la puissance d’Allah (swt).
Le premier ciel s’identifie facilement avec son plafond composé d’un tapis de bronze
de couleur verte contenant 7 portes gardées chacune par 2 anges ayant chacun 2 ailes
et portant chacun aussi à leur main, une lance. Pour ouvrir une porte, les anges
saisissent chacun une manche avec leur main qui se trouve sous leur aile et récitent
en chœur le nom divin « 𝘉𝘪𝘴𝘮𝘪𝘭𝘭𝘢𝘩𝘪 𝘳𝘢𝘩𝘮â𝘯𝘪 𝘳𝘢𝘩î𝘮, 𝘩𝘢𝘴𝘣𝘰𝘶𝘯𝘢𝘓𝘭â𝘩𝘰𝘶 𝘸𝘢 𝘯𝘪’𝘮𝘢𝘭 𝘸𝘢𝘬î𝘭𝘰𝘶
(Au Nom d’Allah, le miséricordieux, le Tout Miséricordieux ; Allah nous suffit, et quel
meilleur garant !) »
Le tapis vert contient des milliards de trous ressemblant à des bougies allumées qui
émettent une lumière à cinq branches étincelantes, c’est ce que nous assimilons dans
le monde actuel où nous vivons comme étant les étoiles bien que ces dernières se
trouvent en réalité au troisième ciel.
Dès que les anges ouvrent la porte, le visiteur aperçoit 250 rangées d’anges sur un
nombre incommensurable de kilomètres, tous alignés, épaules contre épaules, ailes
contre ailes et, ils récitent tous en chœur, depuis leur création jusqu’à présent, la
𝘚𝘰𝘶𝘳𝘢𝘵𝘦 𝘈𝘭 𝘍𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢 de manière continue, sans arrêt.
D̲e̲u̲x̲i̲è̲m̲e̲ ̲c̲i̲e̲l̲
En continuant toujours le trajet vers le deuxième ciel, l’on ne traverse que des
lumières dont l’intensité augmente au fur et à mesure que l’on monte. Il en sera ainsi
jusqu’à ce que le passager atteigne un deuxième plafond, qui ressemble à un tapis
brocard de couleur orange.
La distance entre le 1er et le 2ème ciel est de 5335 années que le saint parcourt en
moins de 3 minutes grâce à la Salatoul Fatiha qui fait avancer la boule de lumière à
une vitesse vertigineuse.
Au niveau du 2ème ciel, l’on ne voit que le rayonnement des lumières étincelantes qui
défilent et partout des anges en rang, inclinés et répétant en chœur sans cesse «
𝘚𝘰𝘶𝘣𝘩â𝘯𝘢 𝘙𝘢𝘣𝘪𝘺𝘢𝘭 ‘𝘈𝘻𝘪𝘮 𝘞𝘢𝘣𝘪 𝘏𝘢𝘮𝘥𝘪𝘩𝘪… ».
T̲r̲o̲i̲s̲i̲è̲m̲e̲ ̲c̲i̲e̲l̲
La distance entre le 2ème et le 3ème ciel est de 9003 ans que le saint parcourt en
seulement 6 minutes. le 3ème ciel a comme plafond un tapis de couleur noire
tellement éclatante que son reflet est même plus clair que la couleur blanche. De là on
peut apercevoir comme qui dirait des planètes pour un non habitué des lieux. Mais le
Grand Pôle Caché nous dira que c’est ce que nous appelons étoiles chez nous. Ces
étoiles sont plus grandes que des mondes et leur matière est faite d’argent.
Mais ce qui est étonnant, dans chacun de ces milliards d’étoiles, on entend des zikrs
émanant de l’intérieur. Ces zikr sont émis par les sept anges qui y résident, ils
répètent tous en chœur « 𝘠â 𝘈𝘮𝘺â𝘭𝘰𝘶 𝘥𝘫𝘢𝘭𝘭𝘢 𝘥𝘫𝘢𝘭â𝘭𝘰𝘶𝘩𝘰𝘶 » … Ce nom de Dieu « Al
Amyâlou » ne fait pas partie des noms de Dieu officiellement révélés (les Asmâ’ou
Llâhi-l housnâ). C’est ce même nom qu’utilise la plante appelée menthe pour son zikr
ainsi que les oiseaux pour survoler les airs.
Chaque étoile est entourée par un cercle de dix anges prosternés qui répètent
ensemble : « 𝘚𝘰𝘶𝘣𝘩â𝘯𝘢 𝘙𝘢𝘣𝘣𝘪𝘺𝘢𝘭 𝘈‘𝘭â 𝘸𝘢𝘣𝘪𝘩𝘢𝘮𝘥𝘪𝘩î… »
Ce qui est frappant au troisième ciel c’est ce scintillement de la couleur noire et ces
étincelles de lumière qui défilent vers le haut ainsi que les zikr des anges qui
raisonnent partout. En voyant cela, on ne peut qu’être sure d’une chose : c’est que
lorsque Dieu nous ordonne de l’adorer, c’est dans notre propre intérêt. Car dans les
cieux, un nombre inestimable d’anges le font fidèlement en permanence sans faille.
Le saint continue de réciter le sésame qui fait avancer l’étincelante boule de lumière
et le voyage se poursuit dans les hautes sphères célestes.
Q̲u̲a̲t̲r̲i̲è̲m̲e̲ ̲c̲i̲e̲l̲
La distance séparant le 3ème et le 4ème ciel est de 12.777 années. Mais le saint n’aura
besoin que de 15 minutes pour y arriver.
Une fois au 4ème ciel, l’on est frappé par une couleur rouge foncé aveuglante, toute
faite de lumière étincelante. Cependant, ce qui attire plus l’attention dans ce ciel, c’est
le minaret argenté d’une mosquée d’une couleur jaune d’or. Le minaret commence à
partir de la mosquée, mais s’élève à perte de vue, car il se prolonge jusqu’au 6ème
ciel.
La mosquée a deux portes rouges gardées par quatre anges tenant chacun des lances
rouges. C’est le siège du Grand Pole Caché (Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjane Chérif -
rta-) et l’hôte peut l’apercevoir assis sur un grand fauteuil décoré de diamants et
portant une Djellaba de couleur blanche, couvert d’un manteau rouge et un turban de
lumière jaune sur la tête. Il est entouré par quelques-uns de ses valeureux disciples et
il a les pieds posés sur une nappe de lumière qui en réalité n’est rien d’autre que la
mer appelée bahroul Ghayb. Des anges récitant la salatoul fatiha encerclent la zawiya
et font le Tawaâf tel qu’il est fait autour de la Kaaba.
Il n’y a que des mystères dans ce 4ème ciel, car même l’ange de la mort y est logé. En
regardant derrière la mosquée on peut le voir assis en face d’un arbre qui porte des
milliards de feuilles où sont inscrits le nom de tous les habitants de la Terre.
En temps normal ces feuilles sont de couleur verte mais si l’individu est malade et que
cette maladie doit l’emporter, la feuille devient jaune et fanée et si elle tombe, Dieu
informe directement l’ange de la mort qui se lève subitement en utilisant des hijab car
il peut se multiplier en 100.000 milliards de formes. C’est ce qui lui permet de se
présenter sur des milliers de lieux et retirer plusieurs âmes au même moment.
C̲i̲n̲q̲u̲i̲è̲m̲e̲ ̲c̲i̲e̲l̲
Personne ne peut accéder au 5ème ciel sans l’aide du Grand Pole Caché qui se déplace
sur son fauteuil pour que les anges puissent ouvrir. La distance entre le quatrième et
le cinquième ciel est de 58.000 ans. Mais ce qui est incroyable c’est que le visiteur
n’aura besoin que de moins d’une seconde pour faire le voyage entre les 2 cieux. Ceci
démontre le pouvoir du Grand Pole Caché et son rang inaccessible. C’est le plus vaste
des cieux. En effet il est plus large que les 7 terres et les 6 autres cieux réunis.
A l’entrée du cinquième ciel, l’on est frappé par cette nappe de lumière en diamant tel
un soleil étincelant en diamant, une vitrine en diamant. L’on entend aussi la
résonnance issue des anges qui scandent »salaamane salaamane (paix, paix) » (coran
56 : 26).
L’on remarque aussi une agréable brise avec une forte odeur de pommes et d’une
boisson délicieuse issue du lac Al Kawthara (sourate 108 : 1). Ce lac est d’une
blancheur laitée ruisselant sur une cuvette en verre. A ses côtés, l’on peut observer
des coupes qui vont servir de boisson posées à côté de la source sur des tables et à
coté de chaque coupe il y a un couteau et une fourchette où sont écrit « Lâ’ilâha illa
Llâh Mouhammadou rassoûloullâh ». Et ces coupes sont tellement énormes qu’elles
sont plus grandes qu’un être humain.
S̲i̲x̲i̲è̲m̲e̲ ̲c̲i̲e̲l̲
La distance qui sépare le 5ème du 6ème ciel est relativement courte. Elle n’est que de
1225 années. C’est ce qui explique que la salle réservée à la »Hadaratoul ilahiya » soit
construite sur une partie au 6ème ciel et l’autre partie au 5ème ciel.
Ce sixième ciel est de couleur argentée, comme du nickel blanc éclatant. Ce qui est
plus frappant aussi dans le 6ième ciel, c’est la salle ou se tient la Hadaratoul Ilahiya
(réunion hebdomadaire des saints vivants sur terre ou non). Cette salle si gigantesque
est plus large qu’un pays comme le Sénégal. Elle dépasse des millions de Kilomètres.
Et s’y trouvent des milliards et des milliards de fauteuils. Elle dispose d’un podium
rayonnant.
Cette salle a deux portes d’accès dont l’une se trouve à droite et l’autre à l’arrière. Les
waliyou (saints) en accédant à la salle, passent par la porte de derrière, et ce, tous les
jeudis soir, à 1h de matin GMT. Les portes se trouvant à droite servent d’accès au
Qoutbou Zamane (Pôle de l’époque) et aux Grands Pôles Secoureurs (Aqtaab). Le
pôle de l’époque (Qoutbou Zamane) se tient devant l’assemblée des saints et lit son
discours. Le Saint Prophète Seydi Ahmed (psl) y assiste de même que le Grand Pôle
Secoureur de tous les temps (Mawlaya cheikh Ahmed Tidjane Chérif -rta-).
Tout autre prophète désirant assister à la réunion doit d’abord formuler une demande
d’autorisation adressée au saint Prophète Mouhamed (psl). Tout litige pouvant
subvenir entre deux saints, est réglé là-bas, de même qu’y est décrété par Allah (swt)
tout ce qui est événement devant s’abattre sur terre.
C’est aussi dans ce 6ème ciel que se trouve 𝘭𝘦 𝘚𝘪è𝘨𝘦 𝘥𝘶 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘩è𝘵𝘦 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 (𝘗𝘴𝘭). En
se rendant dans ce siège, le visiteur trouve le Prophète Mouhamed Psl, assis sur un
fauteuil blanc. Ce fauteuil n’a pas de pieds, puisqu’il repose directement sur une
nappe de lumière blanche immaculée.
En l’observant, ses cheveux noirs, glissant sur ses larges épaules, attirent et
monopolisent l’attention. Ses cheveux lisses, sont dans un alignement parfait. Ses
yeux sont brillants d’un éclat lumineux. Sa barbe est raffinée, emplie de fils blancs qui
sont aussi soigneusement bien alignés que sa chevelure. Son visage, de la bouche au
front, en passant par le nez, a la clarté d’une pleine lune. L’intense lumière blanche
qui se dégage de son corps, donne une impression de légèreté à la Jellaba qu’il porte.
Assis sur son Trône, ses deux pieds blancs sont posés sur la nappe de lumière. En fait,
telle une source, il jaillit de ses orteils une lumière blanche, qui finit par former la
nappe de lumière sur laquelle repose son trône. Sur celui-ci, il s’assied et s’adosse
sagement, les deux bras posés sur les accoudoirs.
En se présentant à lui, il donne l’image d’un être serein et calme. Il accueille ses
visiteurs par un sourire, qui fait apparaître ses incisives. Celles-ci dégagent une
lumière accompagnée d’un parfum qui envahit l’odorat de ses visiteurs. Lorsqu’il
sourit, son visage dégage une lueur qui ressemble au reflet d’un miroir exposé au
soleil, mélangé à celui d’un miroir exposé à un projecteur. En effet, en souriant, son
visage dégage à la fois une lueur blanche à l’image de la lumière du soleil et une autre
qui est rouge, identique à celle issue d’un projecteur.
De son côté droit, se dressent 300.000 êtres de lumière, tous sosies du prophète
Mohamed (Psl). Ces êtres ressemblent à des sentinelles en position de veille sur le
Saint Prophète (Psl).
Des anges au nombre de 201, sont disposés dans l’espace du prophète où ils forment
un cercle en se tenant par leurs ailes droites. Chacun de ces anges scande un des 201
noms du prophètes Mohamed Psl. On peut ainsi entendre Yâcine, Tâha, Khalilou
Rahmane, Abdallah, Mouhamad, Ahmad, ou encore d’autres noms divins qui
renvoient à la réalité du prophète comme Al Waliyou ou Al Latif. Chaque ange tient
dans son aile gauche une lance blanche sur laquelle scintille le nom Mouhamad. La
khadara chante la salate dénommée »Djawharatoul Kamaal » et un parfum meilleur
que le musc se dégage de ce milieu.
Malgré les multiples lumières de cet espace, qui entourent le prophète Mohamed Psl,
il reste de loin, plus lumineux que toutes les lueurs de son entourage réunies.
Cette beauté sans précédent du siège du prophète situé au sixième ciel, renseigne sur
sa réalité de « nour alaa nour (lumière sur lumière) » qui le caractérise.
S̲e̲p̲t̲i̲è̲m̲e̲ ̲c̲i̲e̲l̲
La distance qui sépare le 6ème et le 7ème ciel est de 1.486.000 ans et seule l’aide du
Grand Pôle Caché à travers son Hijab de lumière, peut permettre au visiteur
d’accomplir ce long voyage en seulement 5 minutes. Autrement, il faudra 2 heures de
temps pour y arriver.
C’est dans ce 7ème ciel que se trouve la Bassatoul Djalaal ou la nappe de lumière. Les
lumières y sont tellement intenses que lorsque l’on pose les pieds sur cette nappe de
lumière, c’est comme si on les avait posés au fond d’un océan, et les os commencent à
fondre pour ressembler à une matière semblable à de l’élastique.
Ce qui est plus étonnant dans ce 7ème ciel, c’est que tous les anges qui l’encerclent
ont une forme spécifique de dragons, il n’y a qu’un seul qui a une forme ordinaire et
c’est l’ange Gabriel. Et ces anges en forme de dragon font exclusivement le zikr de 𝒴â
𝒜𝐿𝐿Â𝐻 et de leur bouche on voit sortir des flammes de lumière qu’ils aspirent par la
suite.
Il faut noter que c’est seulement la projection de lumière de Dieu qui se trouve au
7ème ciel. Mais Dieu en personne se trouve à l’intérieur du Néant (Al Bast) et
personne ne peut le voir à moins d’avoir la capacité de sortir des 7 cieux, et là encore,
il faudra traverser différents autres univers avant d’atterrir dans Al Ghaïchiya qui est
un monde à part. Al Ghaïchiya est un passage obligé avant de pouvoir accéder à Al
Bast.
La découverte de ces réalités nichées dans les cieux, nous apprend l’importance de la
Salatoul fatiha pour l’âme du serviteur, l’importance que peut en tirer l’esprit vivifiant
la lumière exceptionnelle léguée par le Grand Pôle caché pour pouvoir découvrir les
vrais mystères. Et découvrir ces mystères n’est pas difficile, ce qui est difficile c’est de
rencontrer un vrai guide.
𝘛𝘪𝘳é 𝘥𝘦𝘴 𝘌𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘶 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘲𝘵𝘢𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘒𝘢𝘣𝘪𝘳, 𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 𝘌𝘭 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩,
𝙄𝙈𝘼𝙈 𝙈𝘼𝙃𝘿𝙄 𝘢𝘭 𝘔𝘰𝘶𝘯𝘵𝘢𝘻𝘢𝘳 𝘢𝘭𝘢𝘪𝘩𝘪 𝘴𝘢𝘭𝘢𝘮.
Réponse
daahiratoul ihaata dit :
5 juillet 2022 à 16 h 00 min
La vie serait plus sereine pour les êtres humains et pour les djinns s’ils étaient
conscients de la raison pour laquelle Dieu (swt) les a créés et les a fait descendre sur
terre. A ce titre, ils consacreraient certainement toute leur existence à pratiquer des
actes de dévotion. ( wa ma khalakhtou djinni wal insi ila li yahboudouni). Celui qui
prie de manière assidue sur prophète, est mieux à même que quiconque, de percer les
mystères qui entourent le monde.
Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours (sourate 10 verset 3). Les 6 jours renvoient à
la notion de « koun fakoun » (soit et cela est !).
Pourquoi une telle affirmation ? Un jour chez Dieu dans la réalité du néant ou la
haqiqatoul bast, représente 1000 ans dans le monde chahada ou visible. « Cependant,
un jour auprès de ton seigneur équivaut à mille ans de ce que vous comptez »
(sourate 22 verset 47 ). La question qui se pose est de savoir sur quel monde Dieu
(swt) s’est-IL fondé pour déterminer ces six jours consacrés à la création. Bien
entendu, il s’agit des jours du monde Chahada ou visible car si l’on fait le calcul un
jour constitue moins d’une tierce dans le monde haqiqatoul bast. Dieu (swt) a donc
créé les cieux et la terre en moins de 6 tierces. Cela revient à dire que Dieu a utilisé
son VERBE « KOUN FA YAKOUN » pour la création de l’univers et tout ce qu’elle
contient.
C’est pour cette raison que les cieux et les terres rengorgent de mystères. Pour
voyager dans les profondeurs de la terre et dans la réalité des cieux, les saints qui en
ont la capacité détiennent au moins un des deux secrets que nous allons énumérer :
• Le 1er est le secret contenu dans la 𝐬𝐚𝐥𝐚𝐭𝐨𝐮𝐥 𝐟𝐚𝐭𝐢𝐡𝐚 considérée comme la meilleure
formule pour prier sur le prophète (psl)
• Le second, est un secret dissimulé dans le nom de Dieu 𝐋𝐚𝐭𝐢𝐟 (le bienveillant)
Lorsqu’un saint (waliy) récite le secret de Latif pour entreprendre le voyage, il est
semblable à un éclair. Il est tel un bâtonnet de lumière qui brille et qui s’envole vers
les cieux ou qui s’introduit dans la terre. Ceux qui ont la vision des réalités cachées
peuvent en témoigner.
Partons à la découverte de cet endroit méconnu des gens, en compagnie d’un saint
ayant pour zikr le secret de la salatoul fatiha
P̲r̲e̲m̲i̲è̲r̲e̲ ̲T̲e̲r̲r̲e̲
D̲e̲u̲x̲i̲è̲m̲e̲ ̲T̲e̲r̲r̲e̲
Une fois arrivé à la seconde terre, nous constatons que le plafond de couleur blanche,
constitué de sable de la même couleur, délimite les deux espaces. La distance
parcourue entre les deux est de 50 000 ans si l’on ne dispose pas de hijabs à l’instar
des saints détenant le secret de la prière sur le prophète et pour qui, cette distance est
réduite à 1 minute et 30 secondes seulement. La 2nde terre est constituée
essentiellement d’une argile noire.
Le voyage vers la troisième terre se poursuit. Pour cela le saint continue à réciter le
sésame qui lui permet de se déplacer à une vitesse vertigineuse, c’est-à-dire le secret
de la salatoul fatiha.
T̲r̲o̲i̲s̲i̲è̲m̲e̲ ̲t̲e̲r̲r̲e̲
La distance qui sépare la 2ème de la troisième terre, est de 75 000 ans que le saint
parcourt en deux minutes. L’univers dans lequel il est propulsé est de couleur
rougeâtre. Si l’on regarde le plafond il est noir à l’image de la boue de la 2nde terre.
Cette troisième terre de couleur rouge, Allah (swt) l’a exclusivement réservé au
monde qu’IL appelle Lakhraf destiné à une certaine catégorie de gens. Le jour du
jugement dernier Dieu (swt) fera clôturé ce monde par une haie de lumière. C’est un
endroit paisible où il n’y fait ni chaud ni froid. Il n’y existe aucune décoration pour
agrémenter le lieu. Il n’y a ni arbre, ni aucune autre forme de végétation. Il n’y a rien
non plus qui pourrait procurer du plaisir ou du déplaisir.
Q̲u̲a̲t̲r̲i̲è̲m̲e̲ ̲t̲e̲r̲r̲e̲
En allant de la troisième à la quatrième terre, l’on parcourt un univers de sable rouge
tout le long du trajet. La distance entre la 3ème et la 4ème terre est de 25 000 ans.
Arrivé à la 4ème terre, la couleur change. La couleur du plafond qui délimite les deux
endroits est rouge. Mais la lumière qui se dégage de cet univers est de couleur vert
olive. A cet endroit, il n’y a pas un seul espace où l’on n’a pas déployé des tapis de
lumière et sur lesquelles sont assis des anges qui récitent sans répit cette merveilleuse
salat sur le prophète (psl). Cette salat même qu’utilisent les saints lors de leurs
déplacements dans les profondeurs de la création. Les anges assis, ont néanmoins
laissés quelques espaces entre leurs épaules pour permettre aux saints qui
s’aventurent jusque-là, la possibilité de s’associer à leur zikr le temps d’une visite.
C̲i̲n̲q̲u̲i̲è̲m̲e̲ ̲t̲e̲r̲r̲e̲
Le voyage continue vers la cinquième terre. Le secret de la salatoul fatiha est donc le
moteur qui fait avancer la boule de lumière. L’espace que l’on traverse dans les
profondeurs de la quatrième terre est recouvert de la lumière vert olive. Parfois ces
lumières s’intensifient et deviennent rouge. Cela est dû aux effluves de lumières
émanant de la récitation de la salat sur le prophète par les anges, qui est si puissante
qu’elle pénètre les tapis sur lesquels ils sont assis et traversent les profondeurs de la
terre se mélangeant ainsi aux couleurs naturelles de l’endroit. La lumière est si
étincelante qu’on aurait dit que c’est de l’huile renversé par terre et qui au contact du
sable ruisselle sans pour autant que sa couleur initiale en soit changée. La distance
entre la 4ème et la 5ème terre est de 100 000 ans. La profondeur traversée est très
calme et il n’y a pas le moindre vent. La cinquième terre compte parmi les plus belles
de cet environnement. Une seule variété d’arbres fruitiers y pousse, et c’est le
pommier. Il n’y a pas un espace sur cette terre qui ne soit occupé par un pommier.
Les pommes de ces arbres sont comparables aux pastèques de notre monde chahada.
Tout y est bien organisé. Les champs sont en ligne droite, les arbres bien alignés les
feuilles bien taillées et les fruits d’une saveur exquise. Le sable y est si fin qu’on aurait
pensé que c’est de la poussière.
S̲i̲x̲i̲è̲m̲e̲ ̲t̲e̲r̲r̲e̲
S̲e̲p̲t̲i̲è̲m̲e̲ ̲t̲e̲r̲r̲e̲
Une fois le secret de la salatoul fatiha récité, le voyage continue. On traverse une
étendue où l’eau et le sable sont mêlés. L’eau est bleue. On se dirige vers la 7ème
terre, nous sommes toujours dans les profondeurs de la 6ème terre, et tout d’un coup
on sent qu’on bute sur l’aile d’un canard. Au milieu de ces profondeurs un canard est
installé au milieu du chemin, les ailes déployées. Nul ne peut passer à moins de
détenir un grand pouvoir spirituel à l’instar du grand pôle secoureur et de quelques
saints. Quand le canard décide de replier ses ailes pour laisser le passage, la surface
traversée est recouverte d’eau bleue. Lorsque l’on sort de l’eau, on accède à un univers
où l’on sent un léger vent agréable. Nous tenons à préciser que la distance séparant
ces deux terres est de 275 000 ans et parcourue en seulement 5 minutes par les
saints. Le sable de la 7ème terre est d’une noirceur particulière. A la droite, on
aperçoit un endroit clôturé par un mur noir, et devant la porte se trouve une créature
étrange. Sa particularité est due au fait qu’un oiseau mettrait 30 ans à parcourir la
distance qui sépare sa tête de son cou. Sans un pouvoir spirituel, il est impossible de
voir cette créature dans son entité. Il s’agit de l’ange Malick qui est le gardien de
l’enfer. De cet endroit sombre appelé « diahanama », on voit sortir de ses entrailles,
du feu et de la fumée.
Lorsque l’on continue le voyage et que l’on explore la profondeur de la 7ème terre, on
se heurte une fois encore à la forme étrange d’un banc dont, la surface est glissante.
En se laissant aller sur cette chose, on se rend compte qu’il s’agit d’un poisson qui
porte sur son dos les sept terres. Ce poisson Dieu (swt) l’a évoqué dans le coran par «
Nûn, Par la plume et ce qu’elles écrivent » (sourate 68 verset 1). Par Nun, Dieu (swt)
fait allusion à ce poisson qui soutient les 7 terres.
Les sept terres ne forment pas un bloc compact. Elles se superposent et se touchent
seulement par l’une de leur extrémité et l’ensemble est supporté par un poisson.
Certains disent que nul ne peut connaitre l’invisible excepté Dieu, en citant le verset :
« dis : Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connait l’inconnaissable à
part Allah ». (S 27, V65), alors que Dieu est capable d’ouvrir les mystères du monde
invisible à qui il veut. Cependant, l’accès à tous ces mystères est facilité par la lumière
de la prière de l’ouverture dite ‘’salatoul fatiha’’.
A la fin des temps, Dieu (swt) pliera toutes les terres et n’en n’utilisera qu’une seule :
celle nommée A’raaf (nom donné à la sourate 7) avec son sable rouge où résideront
les personnes ayant un nombre égal de bonnes et de mauvaises œuvres. A’raaf sera
assez loin de l’enfer pour ne pas que ses habitants soient gênés par la chaleur qui s’en
dégage et assez éloigné du paradis pour ne pas qu’ils en ressentent les bienfaits.
Le pèlerinage à la Mecque fait partie des cinq piliers de l’islam. C’est une obligation
pour toute personne étant en bonne santé et ayant les moyens d’entreprendre le
voyage. Le Hajj, revêt une importance particulière dans la vie du musulman. Une
sourate entière lui est consacrée dans le Coran. Dans le verset 26 de la sourate 22,
Allah (swt) nous dit : « Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison
(la Kaaba) [en lui disant], Ne M’associe rien ; et purifie Ma Maison pour ceux qui
tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout et pour ceux qui s’y inclinent et se
prosternent). » C’est tout l’aspect historique et symbolique de ce lieu qui est mis en
exergue dans cette seule sourate. Il existe dans l’islam et dans tous les actes liés à
l’application de ses préceptes, une réalité cachée souvent méconnue des non-
initiés.La réalité cachée des actes symboliques du Hajj
LE JOUR D’ARAFAT
Ce jour est très important dans l’organisation du Hajj. En effet, c’est à partir de cet
instant que l’on détermine si le pèlerinage a été ou non agréé par Allah (swt). 124 000
anges disposés en cercle, descendent du ciel et viennent surplomber la plaine d’Arafat
sous l’ordre d’Allah (swt). Chacun de ces anges est accompagné à sa droite de l’âme
d’un des 124 000 prophètes. A 14h GMT, le pôle de l’époque (ou le Qutbu Zamane)
dirige une prière bien spéciale. Seules les âmes qui auront reçu l’agrément divin
pourront participer à cette prière qui ne peut être perçue que par ceux qui détiennent
la vision intérieure (ou le Bâtine). Cette prière est composée de deux raakas. Dans la
première raaka, la qutbu zaman y récite la Fatiha et la sourate Al Baqara. Dans la
deuxième raaka, il y récite la sourate Al Fatiha et la sourate Al Hajj.
LE TAWAF
La Kaaba est gardée par quatre anges qui se tiennent à chacune de ses extrémités. Ces
anges sont en état d’Ihram à la manière des pèlerins, c’est-à-dire qu’ils portent une
étoffe blanche et laissent à découvert leur aile gauche et au niveau de leur aile droite,
ils ont une sorte de tuyau où passent les lumières issues des prières du monde
chahada (monde terrestre) pour atteindre le monde ghayb (monde invisible). Ce
passage des lumières vers le ciel se fait sous la supervision du chef des Mafatihul
Kunuz (mathématiciens du ciel qui calculent hebdomadairement les lumières de la
Kaaba et celles issues des autres actes d’adoration).
SAFA ET MARWA
Lors de la lapidation des stèles, la pierre tenue par le pèlerin est en réalité une boule
de lumière bénie par le prophète Seydi Ahmad (saw). Cette pierre (boule de lumière
en réalité) lancée par le pèlerin est interceptée par un ange qui retire toute la lumière
qu’elle contient pour ensuite la renvoyer (cette lumière) dans l’âme du pèlerin. C’est
cette lumière qui témoignera en sa faveur le jour du jugement dernier. C’est pour
cette raison que durant les quarante premiers jours qui suivent le pèlerinage, le
musulman dont le hajj a été agréé voit toutes ses invocations exaucées.
Si on rentre dans la haqiqa (réalité cachée) de l’eau de zam zam, il faut noter qu’elle
est déjà bénie et constitue une protection totale contre l’enfer. Dans une quantité de
vingt litres d’eau de zam zam par exemple, il y aura toujours l’équivalent d’une tasse
de thé de la salive lumineuse du prophète (psl). C’est ce qui lui donne tout son côté
mystique.
– Au paradis, non loin du fleuve Salsabil cité dans le coran S76 V18, ondule
paisiblement une étendue d’eau lumineuse qui est en réalité un ange créé à partir
d’eau et qui fait le zikr du 100ème nom de Dieu appelé Ismoulahil Ahzam.
– L’ange Djibril devait quant à lui, prouver aux yeux de son Seigneur le Créateur qu’il
était apte à mener à bien ses missions quelles que soient les contraintes inhérentes à
leur accomplissement.
– Allah (swt) avait aussi pour objectif d’éprouver le prophète Ibrahim (as) dans sa
progéniture car il donnait l’impression d’aimer de manière démesurée son fils Ismaël.
Et par trois fois dans des rêves, Dieu lui fit savoir qu’il devait sacrifier son fils Ismaël,
toujours dans la continuité de sa mission. Le prophète Abraham (as) en fit part au
concerné qui s’en remit entièrement à la volonté divine.
C’est alors que Dieu (swt) demanda à Djibril pour tester sa rapidité et son agilité dans
ses mouvements, d’aller chercher le mouton dans son emplacement au paradis, de
laver sa tête dans l’eau qui constitue le corps de cet ange qui récite le ismoulahil
ahzam, de le présenter à Abraham (as) avant qu’il n’égorge son fils et de ne causer
aucun trouble, aucun dégât sur terre en foulant le sol.
C’est la deuxième fois que l’ange Djibril était confronté à une mission si délicate. La
première c’était lors de la bataille d’Uhud où Dieu (swt) lui avait ordonné de
récupérer la dent cassée du prophète Mouhamad (psl) avant que celle-ci ne touche
terre, au risque de provoquer la fin prématurée du monde chahada ou visible.
Le Hajj ne serait pas complet si le pèlerin ne profitait pas des bienfaits de l’eau de
zam zam. A la fin du pèlerinage, les personnes ayant participé au hajj, ramènent dans
leurs affaires cette eau si pure qui n’a pas son pareil dans le monde. Qu’a-t-elle de si
particulier pour être autant appréciée ?
Si on rentre dans la haqiqa (réalité cachée) de l’eau de zam zam, il faut noter qu’elle
est déjà bénie et constitue une protection totale contre l’enfer. Dans une quantité de
vingt litres d’eau de zam zam par exemple, il y aura toujours l’équivalent d’une ttasse
de thé de la salive lumineuse du prophète (psl). C’est ce qui lui donne tout son côté
mystique.
Texte tiré des Enseignements du Qoutboul Aqtaboul Kabir, Seydi Mouhamed El
Cheikh, Imamal Mahdi al Mountazar alaihi salam.
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