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CHAPITRE 1 : L’ÉTAT


TABLE DES MATIÈRES

Introduction.........................................................................................................................................1
I. la théorie de l’état.............................................................................................................................2
A. la naissance de l’état.....................................................................................................................................2
B. les éléments constitutifs de l’état..................................................................................................................2
1. une nation............................................................................................................................................................................3
1.1 la définition de la nation................................................................................................................................................3
1.2 les liens entre la nation et l’état....................................................................................................................................3
2. un territoire..........................................................................................................................................................................5
3. Un pouvoir de contrainte.....................................................................................................................................................5
3.1 le pouvoir normatif de l’état`........................................................................................................................................5
2.2 le monopole de la force de l’état...................................................................................................................................6

C. Les caractères juridiques de l’Etat.................................................................................................................6


1. Organisation doté de la personnalité morale......................................................................................................................6
2. l’Etat, organisation souveraine............................................................................................................................................6
2.1 souveraineté interne de l’Etat.......................................................................................................................................6
2.2 souverainté externe de l’Etat........................................................................................................................................6

II. Les différentes formes de l’Etat.........................................................................................................6


A. l’Etat unitaire................................................................................................................................................6
1. Définition de l’Etat unitaire..................................................................................................................................................6
2. Caractéristiques de l’Etat unitaire.......................................................................................................................................6
2.1 La centralisation.............................................................................................................................................................7
2.2 la décentralisation.........................................................................................................................................................7

B. l’Etat composÉ...............................................................................................................................................7
1. la confédération...................................................................................................................................................................7
2. l’Etat fédéral ou fÉDÉration.................................................................................................................................................7
2.1 Définition.......................................................................................................................................................................7
2.2 Les principes du fédéralisme.........................................................................................................................................7
3. L’Etat régional......................................................................................................................................................................7

INTRODUCTION
L’État est la forme habituelle dans les sociétés dites développées de l’organisation du pouvoir politique. Il est le cadre à
l’intérieur duquel naissent et se développe les règles constitutionnelles. Les États sont de plus en plus nombreux dans la société
internationale
1945 : 51 États -> 2021 : 193 États
Comment définir l’État ? Caractère polysémique, différentes interprétations possibles.

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- L’État c’est d’abord le pvr central, par opposition aux collectivités territoriales = communes, départements, région,
collectivité à statut particulière, collectivités d’outre-mer. (Ex : la métropole de Lyon).
-l’État désigne les gouvernants pour différentier les gouvernés.
Le terme État désigne ainsi les pouvoirs publics dans leur ensemble.
Ex : l’État est responsable du maintien de l’ordre
- l’État est une société politique organisée (ex : État français, État Italien, etc.)
L’État fait l’objet de nombreuse réflexion visant à le définir à en déterminer les caractères essentiels.

I. LA THÉORIE DE L’ÉTAT

A. LA NAISSANCE DE L’ÉTAT
La notion d’État à évoluée et depuis le traité de Westphalie de 1648 : le terme État renvoi à celui d’État nation.
Prend son sens juridique actuel pour designer l’organisation juridique et politique d’un pays.
Ce traité a mis fin à la guerre de 30 ans.
Les États modernes sont nés au 17e siècle, ils apparaissent comme une organisation sociale et politiquement achevée
juridiquement qui résulte d’un processus de centralisation de pouvoir à destination d’une pop sédentarisée.
Différentes théories viennent expliquer la naissance de l’État :
- La théorie du contrat social : présentée par Hobbes, le Léviathan, 1651 puis par John locke dans Les Deux Traités
du Gouvernement Civil de 1690 et surtout par J-J Rousseau dans son ouvrage du contrat social. Cette doctrine a
fortement inspiré les Hommes de la Révolution française. Rousseau prétend que les hommes se sont trouvés
originairement dans un état de nature où ils étaient indépendants de tt contrat sociable : l’Homme était libre. Selon
lui, la vie sociale procède d’un accord volontaire établie à un moment donné entre les ind. C’est simplement parce que
ceux-ci ont senti l’utilité qu’il pouvait y avoir pour eux à mettre en commun certains intérêt, qu’ils ont renoncé de
plein gré à leur indépendance par un accord général que Rousseau appel le contrat social. Dans cette perspective
l’État est donc l’association politique librement formée par les participants au contrat social. La souveraineté de
l’État est la volonté générale des contractants, la sommes de leur volontés individuelles.
- La naissance de l’État est un phénomène naturel : la naissance de l’État peut également être conçu comme
l’aboutissement d’un phénomène naturel, cad que l’État n’est pas le fruit de la volonté humaine, celui-ci s’impose. Au
cours des âges, en fonction des circonstances, une organisation de la société se met en place sous le contrôle d’un
Homme ou d’un groupe qui assoit son autorité et gérer la population. Apparait alors la distinction
gouverné/gouvernant qui initialement subit, finira par s’imposer. La construction de l’État s’effectuera ainsi
progressivement. L’État peut également apparaitre en quelques jour par la violence ou du fait par exemple d’un
processus de décolonisation.
Il n’y a pas de modèle unique qui explique l’apparition de l’État qui peut résulter d’une succession d’État ou d’un acte
fondateur.

B. LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE L’ÉTAT


L’État est un groupement humain fixé sur un territoire déterminé et sur lequel une autorité politique exclusive s’exerce. Le
droit international et le droit constitutionnel définissent l’État par 3 éléments constitutifs :
1/ la nation
2/ un territoire
3/ une organisation politique qui exerce l’autorité de façon souveraine

1. UNE NATION
Il ne peut y avoir d’État sans population = un groupe d’humain d’ind sédentaires rattachés à l’État. Groupe d’individus
sédentaires qui présentent une individualité par rapport à d’autres au point de constituer une nation.

1.1 LA DÉFINITION DE LA NATION

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La population ne forme pas nécessairement une nation.


La nation est un groupement humain dans lequel les individus se sentent unis laissant aux autres par des liens matériels
et spirituels et se conçoivent de façon différente des individus qui composent les autres groupements nationaux.
Un lien privilégié, la nationalité, uni l’État aux personnes. P
Peuple = concept sociologique / la nation = concept politique / État = concept juridique.
Le concept de nation revêt plusieurs sens et 2 définitions se sont développées :

1.1.1 INSPIRATION ALLEMANDE, THÈSE OBJECTIVE


Forgée par J. FICHTE, philosophe (18-19e) selon cette conception, la nation est le produit d’éléments objectifs. Géographie
(frontières naturelles), la langue, religion. Mais on y trouve également la race, mythe dévastateur sous le IIIe Reich à partir de
1933. Cette conception a ainsi été à l’origine d’un génocide celui des peuple juif et tzigane.

1.1.2 INSPIRATION FRANÇAISE, THÈSE SUBJECTIVE


Les auteurs français FUSTEL de COLANGE (historien, 1830-1889) & Ernest RONAN (philosophe, 1833-1892) considèrent
que la genèse d’une nation est bcp + complexe. À côté d’éléments objectifs, il faut également faire rentrer en ligne de compte
le volontarisme. La nation résulte alors de la libre décision d’ind choisissant de s’associer pour un destin collectif commun.
Ainsi Maurice HAURIOU (juriste Français, 1856-1929) affirmais qu’une nation était une mentalité. Cette conception
française est celle du vouloir vivre ensemble enraciné dans une histoire et des souvenirs commun (selon E. Ronan) les
éléments objectifs ne sont dans cette perspective pas à eux seul déterminé. A la suite de cette théorie, bcp d’auteur vont fonder
la nation à la fois sur des éléments objectifs et volontaristes.

La nation dépasse les individus vivants, et elle uni les générations passées et celles à venir.
André Malraux faisait ainsi référence à la communauté des rêves. Cette référence au projet commun permet de distinguer le
peuple de la nation. Nation se rapproche alors de la patrie.
On observe que les éléments objectifs ne fondent pas toujours une nation.
Ex : insularité comme élément objectif peut s’accompagner d’une partition -> Haïti et la Rep Dominicaine.
Qu’elle-soit objective ou subjective, l’unité de la nation, conduit à assimiler l’État et la nation avec le concept d’État nation car
cette nation doit s’incarner dans cette réalité juridique, cette identification n’est pas toujours réalisée et a été facteur de confit.

1.2 LES LIENS ENTRE LA NATION ET L’ÉTAT


La nation est une entité politique qui a été érigée en entité juridique au travers ce concept d’État nation. Si on a pu identifier
ces deux termes, cette identification a été source de difficultés.

1.2.1 L’IDENTIFICATION ENTRE LA NATION ET L’ÉTAT


En occident la nation est considérée comme le résultat d’un processus historique se développant et s’achevant par la naissance
de l’état.
L’État apparaît ainsi à la fin de ce processus pour centraliser politiquement et juridiquement la nation.
Ex : en Europe, l’État italien, allemand ont suivi l’émergence de la nation italienne ou allemande.
D’abord l’émergence d’une nation puis l’État fin du processus. Mais en France il est fréquent de dire que l’État a précédé la
nation. C’est lui qui a progressivement forger la nation autour des rois de France puis de la Rep.
Il en est peut-être de même dans les États africains né de la décolonisation et qui ont parfois créé une nationalité à partir de
frontières imposées par le colonisateur. Dans cette perspective de l’antériorité de la nation par rapport à l’État, se pose alors le
problème de savoir si toute nation peut et doit correspondre à l’État. Le droit international apporte une réponse positive qui
renvoie au principe des nationalités et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il consiste à affirmer que toute nation à le
droit de devenir un État et ce principe a été développer à partir de la Révolution française. Ce principe considère que l’origine
du pouvoir réside dans la nation, ce qui renvoie à la doctrine de la souveraineté nationale.

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Le droit des peuples à disposer d’eux même : Ce principe a été consacré par la charte des Nations Unis du 26 juin 1945 est
aussi dans la constitution de 1958 alinéa 2 ce qui peut ainsi entrainer une modification possible du territoire national.
Mais cependant, le droit d’un peuple à disposer de lui-même en peut aboutir de ce qu’il dispose de celui d’autrui. Ce droit a
joué un grand rôle dans le mvt de décolonisation de l’après 2GM sous la forme du droit à l’autodétermination.

1.2.2 LA DISSOCIATION ENTRE LA NATION ET L’ÉTAT


Si la nation a souvent précédé l’État, elle ne correspond pas toujours à l’État. L’absence de concordance entre la nation et
l’État se rencontre dans plusieurs situations.
Ex : nation non-constituée, écartelé ou regroupé avec une ou plusieurs autres.

LA NATION NON CONSTITUÉE


Tiers-monde, État précède nation. Imposé + ou – par colonisateur sur une réalité sociologique composée d’une mosaïque
d’ethnie juxtaposée les unes aux autres mais non-intégrées.
Ce phénomène ne concerne pas uniquement les États du tiers-monde
Ex : peut-on considérer qu’il existe une nation Belge ? Tant les clivages entre les flamands et les wallons sont important…

LA NATION ÉCARTELÉE
Par la suite d’une succession d’évènements historique, une nation peut être séparée par des frontières.
Ex : nation allemande entre 1945 à 1990 RFA / RDA ; la nation kurde.

LES NATIONS REGROUPÉES


Un État peu regrouper tant bien que mal plusieurs nations à l’intérieur de ses frontières = États multinationaux.
Ex : Autriche-Hongrie 1918, URSS, Tchécoslovaquie
Dans cette hypothèse, l’éclatement de l’État peut être redoutée.

2. UN TERRITOIRE
Le territoire est la partie de l’espace géographique qui appartient à l’État qui relève de cet État.
C’est l’espace sur lequel l’autorité politique va exercer son pouvoir.
Sans territoire, le pouvoir de l’État ne peut s’exercer Cet espace est délimité par des frontières. Elles peuvent être naturelles ou
artificielles établies en général sur la base de traités. Le territoire sur le plan juridique ne comprend pas seulement la surface
mais aussi le sol et le sous-sol.
Les État étendent leur souveraineté sur les espaces maritimes avec des compétences identique à celles exercée sur le territoire
terrestre.
L’espace aérien surplombe l’État = l’atmosphère au-dessus du territoire terrestre et de l’espace maritime.
Ce territoire peut être constitué de plusieurs entités avec des solutions de continuité,
Ex : Archipels, c’est le cas de la France avec les départements d’outre-mer ou les US avec l’Alaska ou les îles d’Hawaii.
Cette discontinuité peut être source d’éclatement,
Ex : 2 parties du Pakistan, séparé par 1600 km avant la création du Bangladesh.
A l’inverse, certains États sont enclavés en totalité dans un État, Ex : le Vatican.
La taille des États importe peu dans la def, il faut un territoire. Ainsi, il existe des micro-états qui recouvrent des territoires
très restreints.
Ex : Monaco.
Des revendications territoriales causes fréquentes de guerre, bcp constitution posent le principe de son étanchabilité et
interdisent aux pvrs publics de consentir à des abandons de territoires.
Immersion - territoire - pvr de contrainte
L’État à le pvr de fixer des règles de comportement et d’en imposer le respect. Liée à celle de droit.

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3. UN POUVOIR DE CONTRAINTE

3.1 LE POUVOIR NORMATIF DE L’ÉTAT`


L’État défini un certain nombre de règle de la vie en société, des normes = des règles de droit qui d’imposent aux
particuliers. Ces règles s’analysent comme des contraintes.
Pvr normatif = pvr de créer du droit = imposer règles aux particuliers.
L’État n’est pas le seul à créer du droit. Particulier peuvent s’engager par des contrats, appartient aux grp qui s’imposent à
leur membre, administré…
Distinction entre État / élément qui peuvent créer du droit. Car ces entités n’ont pas à régir les sociétés juridiques. Pas de
compétences juridiques, mais compétences limitées à leur objet social.
Ex : collectivité peuvent créer droit juste administratif, n’ont pas à encadrer les libertés individuelles des ind.
Si l’État créer du droit il se soumet au droit qu’il produit on parle alors d’État de droit. Ce terme apparaît dans les juristes
allemands au début du 19e siècle a été popularisé par Raymond Carré de Malberg (19-20e) prof de droit constit qui estime
qu’il ne peut avoir de droit sans État.
Afin qu’un État puisse être qualifié d’État de droit, son organisation politique et juridique doit présenter 2 caractères :
- Les gouvernants doivent produire des règles suffisamment précises pour que les gouvernés puissent les appliquer de
façon claire.
- Cette organisation doit prévoir des procédures de contrôle de tous les actes produit par les gouvernants et y compris
les lois.
L’État de droit implique la consécration d’un contrôle constitutionnel des lois. Signifie que l’État est soumis au droit.

2.2 LE MONOPOLE DE LA FORCE DE L’ÉTAT


Si l'État n'a pas le monopole du pouvoir normatif, il a le monopole de l'usage légitime de la force : seul l'État a le pouvoir
d'exiger par la force, si besoin est, le respect des règles de droit ainsi posées.
→ Les gouvernants agissant au nom de l'État disposent de l'Administration + la force armée (police, armée, gendarmerie)
pour faire appliquer les décisions de l'État.
→ A noter : l'État détient seul l'usage de la force pour faire exécuter ses propres décisions, mais aussi celles prises entre
particuliers : les particuliers doivent recouvrir à l'État pour obtenir le respect des règles qu'ils ont eux-mêmes fixés => un
particulier n'a pas le doit d'user de la force, de faire justice soit même.
→ Monopole de la force : la contrainte = élément principal de la définition d'un État => si un État laisse se développer un
pouvoir de contrainte privés qui lui échappe, il abdique. Anarchie et désagrégation de l'État
Ex : le Zaïre et le Congo en 1997
→ Pour être légitime, ce pouvoir de contrainte doit être accepté par les gouvernés qui renoncent de ce fait à leur pouvoir pour
le remettre à l'État. MAIS ce consentement n'est pas indispensable à la création d'un État puisqu'il peut exercer une violence
illégitime et ne pas respecter les droits de l'Homme : c'est alors une dictature ou un État autoritaire.

C. LES CARACTÈRES JURIDIQUES DE L’ETAT

1. ORGANISATION DOTÉ DE LA PERSONNALITÉ MORALE


L'État au sens juridique est présenté comme étant doté de la personnalité morale (destinée à prendre de façon permanente en
charge les intérêts d'un groupe humain indépendamment des personnes physiques qui agissent en son sein)
=> État est abstrait (Dubi :« je n'ai jamais déjeuné avec un personne morale »), organisé et distincte de la personne de ceux qui
parle en son nom (personne physique qui représente et parle au nom de la personne morale).
→La personnalité morale est faite pour donner une existence juridique et une capacité juridique à des groupements d'individus
qui poursuivent un but identique. Elle existe en droit privé pour ETP et Assoc., pour le droit public, elle est reconnue à l'État et
d’autres personnes publiques ou morales de droit publiques : collectivités territoriales, établissements publics...

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=> personnalité morale est une abstraction mais permet d'expliquer certaines caractéristiques de l'État qui distingue État et la
personne de ses dirigeants : anc. Rég. « le Roi est mort, vive le roi »
=> État continue d'exister même si les représentants changent.
→ Conséquences de la personnalités morales :
L’État est engagé par ses décisions, quelques soit les personnes au pouvoir. Marche aussi pour
Autres pouvoirs publics comme coll. territoriales
L’État en tant qu'entité peut contracter, engagé sa responsabilité́ , avoir des biens, comme une personne physique.

2. L’ETAT, ORGANISATION SOUVERAINE


Sur la population de son territoire, l'Etat doit exercer une autorité politique exclusive : la souveraineté. C'est une
caractéristique juridique essentielle de l'Etat, qui est le seul à avoir cette souveraineté / il ne reconnaît aucun pouvoir au
dessus de lui ou concurrent.
→notion inventé par Jean Bodin (philosophe, XVIe) : « la puissance souveraine est la force qui permet d'unir la
communauté politique, la puissance absolue et perpétuelle d'une République. »

2.1 SOUVERAINETÉ INTERNE DE L’ETAT


→le pouvoir de l'Etat n'est pas subordonné => il peut s'organiser comme il veut et sa volonté prédomine sur celle des groupes
et ind. Son pouvoir est Originaire (tient son pouvoir que de lui-même) et Illimité => élabore sa Constitution, ses lois, ses
règlements
=> au sens interne, la souveraineté = la capacité de créer ses propres normes.
→l'Etat « dispose de la compétence de sa compétence » selon la formule du juriste allemand Gillenek (1851 a 1911, et maître
de Kelsen)
=> c'est l'Etat qui fixe son champ de compétence et ses limites
→ Risque de la souveraineté absolue : base de l'absolutisme.
=> En partant du principe que l'Etat est basé sur le contrat social rejoint par tout les citoyens, ces derniers lui confie alors un
pouvoir considéré comme absolu. J-J Rousseau a affirmer que « il est de naissance de la puissance souveraine de ne pas
pouvoir être limité ; elle peut tout ou elle n'est
rien » => puissance de l'Etat est illimitée.
=> Cette conception de la souveraineté permet à l'Etat de tout faire sans tenir compte des intérêts des ind. et communautés.
MAIS il peut être soumis au droit
La conception de la théorie de la souveraineté absolue à été combattue et plusieurs doctrines sont apparues pour que l'Etat
doivent respecter le droit qu'il créé.
1Ere théorie : Droit naturel ou Jus naturalis
→considère qu'il y aurait un droit pré existant en dehors des lois de l'Etat, et fondé sur raison et idéal, qui s'impose à l'Etat quel
qu’il soit => prééxiste donc l'Etat doit le respecter
2e théorie : Auto-limitation de l'Etat
→en posant des règles, l'Etat accepte de se lier lui même ; repose sur l'adage « on doit respecter la règle que l'on a soit même
posée »
Limite de la théorie : Quelle est la garantie que l'Etat ne revient pas sur ce principe au nom de la raison de l'Etat ?

2.2 SOUVERAINTÉ EXTERNE DE L’ETAT


→Etat est une org indépendante => la souveraineté a un aspect externe tourné vers les autres Etats.
L'Etat n'est soumis à l'égard des autres Etats à aucune obligation, QUE la souveraineté des atres Etats qui sont ces égaux
→La souveraineté de l'Etat peut être volontairement limitée par des traités ou adhésion à des organismes internationaux (ONU,
UE)

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Cette forme de souveraineté a été contesté : si les Etats acceptent de réduire leur souveraineté en reconnaissant une règle
extérieur à eux selon laquelle les traités doivent être respectés.

II. LES DIFFÉRENTES FORMES DE L’ETAT

A. L’ETAT UNITAIRE

1. DÉFINITION DE L’ETAT UNITAIRE

2. CARACTÉRISTIQUES DE L’ETAT UNITAIRE

2.1 LA CENTRALISATION

2.2 LA DÉCENTRALISATION
B. L’ETAT COMPOSÉ

1. LA CONFÉDÉRATION

2. L’ETAT FÉDÉRAL OU FÉDÉRATION

2.1 DÉFINITION

2.2 LES PRINCIPES DU FÉDÉRALISME

PRINCIPE DE SUPERPOSITION

PRINCIPE D’AUTONOMIE

PRINCIPE DE PARTICIPATION

3. L’ETAT RÉGIONAL

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