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(Brunot Milet) 2020 - Dalf C2 - Expression Ecrite - Tourisme Et Reseaux Sociaux
(Brunot Milet) 2020 - Dalf C2 - Expression Ecrite - Tourisme Et Reseaux Sociaux
DALF C1 – TOURISME
TEXTE 1
Le village autrichien qui a inspiré La reine des neiges n’en peut plus des
touristes
795 habitants, et plus d’un million de touristes par an. C’est la malédiction qui s’abat sur
un petit village autrichien nommé Hallstatt, devenu la coqueluche des Instagrameurs en
quête de la photo parfaite à publier sur le réseau social.
Située dans le sud du pays, cette petite commune a été classée site du Patrimoine mondial
de l’Unesco en 1997, en particulier grâce à ses mines de sel, les plus anciennes du monde –
elles furent exploitées dès le Néolithique, il y a plus de 7 000 ans. Mais, enclavé dans la
région alpine du Salzkammergut, Hallstatt n’attirait pas pour autant les foules…
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Academia Bleu Merle – Bruno MILET
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Ce n’est qu’en 2006, lorsqu’une émission sud-coréenne le met à l’honneur, que le monde
découvre le potentiel féerique de son bourg, avec son grand clocher et ses maisons
couleurs pastels dans un écrin formé par le lac et les montagnes.
Un phénomène encore amplifié depuis 2013 et la sortie du film d’animation star de Disney
Pixar, La Reine des neiges : selon la rumeur, c’est Hallstatt qui aurait inspiré le royaume
d’Arendelle, où se déroule l’intrigue…
Adieu la tranquillité
En dix ans, le petit village montagneux est passé de 100 visiteurs quotidiens à des pics
atteignant les 10 000, principalement en provenance d’Asie. La folie Instagram n’y est pas
étrangère : là-bas, Hallstatt y est surnommé « le village le plus instagrammable du
monde ». Nombreux sont donc ceux à s’attrouper autour des meilleurs points de vue pour
réaliser le parfait cliché.
Sur le réseau social, on peut ainsi trouver plus de 600 000 publications, toutes plus
enchanteresses les unes que les autres, portant le hashtag #hallstatt. Il faut dire que le lieu
illustre parfaitement l’art du hygge, ce mode de vie scandinave chaleureux qui réconforte
même en plein hiver.
Mais la présence de ces touristes par centaines faisant des selfies à la pelle ou utilisant des
drones pour des tournages amateurs n’est pas sans conséquences. Et les habitants
saturent. Les prix ont grimpé en flèche, et ils ont dû dire adieu à leur tranquillité.
Le quotidien britannique The Daily Mail raconte par exemple qu’il arriverait régulièrement
que des touristes entrent dans les maisons de particuliers pour utiliser leurs
toilettes… « Ma mère s’est réveillée un jour avec des touristes chinois qui venaient d’entrer
dans sa chambre », raconte un propriétaire de café.
Une réplique en Chine
Pour faire face à cette situation devenue incontrôlable, le maire, Alexander Scheutz, a tenté
d’agir. Des routes ont été fermées, les drones interdits et le stationnement des cars limité.
« Hallstatt est une composante importante de notre histoire culturelle, pas un musée.
Nous voulons réduire le nombre de touristes au moins d’un tiers, mais nous n’avons aucun
moyen de les arrêter », a-t-il déclaré au quotidien britannique The Times.
À défaut, les voyageurs en quête de paysages pittoresques pourront toujours se rabattre
sur l’autre Hallstatt, à Huizhou. Située dans la province du Guangdong en Chine, cette
réplique a été construite par un magnat de l’immobilier tombé sous le charme du village
autrichien.
Texte 2
LES RÉSEAUX SOCIAUX : LE MAL DU TOURISME ?
En 2017, 9 Français sur 10 seraient partis en vacances selon l’agence We Like Travel et son
« Etude Social Media des destinations touristiques françaises » publiée fin 2018. A l’heure
où le taux de possession d’un smartphone est en hausse et où les réseaux sociaux s’ancrent
de plus en plus dans les usages (environ 33 millions de Français sont actifs sur Facebook
chaque mois, par exemple), comment le tourisme s’adapte-t-il à cette tendance ?
Les réseaux sociaux : une quasi nécessité pour le tourisme
Sur les 562 destinations françaises étudiées du 1er septembre 2017 au 31 août 2018 pour
cette même étude, toutes animent un compte Facebook, 449 un compte Instagram et 386
un compte Twitter, soit environ 70% du panel. Ce dernier serait plus utilisé à des fins BtoB,
institutionnelles ou pour récolter des avis, tandis que Facebook et Instagram seraient plus
destinés à faire découvrir les destinations aux (futurs) voyageurs et échanger avec un
réseau. C’est Instagram qui recueille le taux d’engagement le plus élevé (8,7%, soit 5 fois
plus que Facebook), car il permet une mise en valeur plus optimale de la destination et
offre aux professionnels du tourisme la possibilité de communiquer par le biais de stories,
dont les plus jeunes sont particulièrement friands. L’importante présence en augmentation
de ces destinations sur les réseaux sociaux traduit une modernisation du secteur qui
cherche à atteindre une cible plus jeune, notamment celle des millenials. Ils seraient en
effet un individu sur deux à être influencés par les réseaux sociaux pour choisir leur lieu de
vacances.
Les réseaux sociaux s’inscrivent dorénavant dans toutes les étapes du voyage. D’après une
étude réalisée par Next Content pour Expedia en 2018 auprès de 1 480 voyageurs réguliers
français, ils permettraient de choisir une destination, choisir les activités sur place ou
encore l’hébergement, avoir accès à des retours d’expériences et bons plans,
communiquer et poster des photos souvenirs à destination du réseau. En effet, 23% des
voyageurs connectés reconnaissent avoir été influencés par leurs lectures sur les réseaux
sociaux, 25% vis-à-vis des activités à faire sur place et jusqu’à 29% pour l’hébergement. Ces
chiffres sont encore plus élevés pour les 18-24 ans dont 48% affirment être influencés par
les réseaux sociaux pour le choix de destination. Ce sont également eux qui sollicitent le
plus leurs contacts pour demander des conseils (49%) – pour seulement 19% chez les plus
C’est donc l’utilisation parfois à la dérive qui pourrait être à blâmer. A l’instar de l’ONG
WWF, peut-être faudrait-il sensibiliser les utilisateurs ? Celle-ci lance en effet une
Texte 3
En Islande, un village submergé par les touristes
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