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Projet de Fin D Etude
Projet de Fin D Etude
en vue de l’obtention
du diplôme de Licence Fondamentale
en
SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS
Thème
EXTRACTION PAR TÉLÉDÉTECTION ET
ANALYSE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE
DU CRETACE AU EOCENE DANS LE BASSIN DE
SAOUAF, TUNISIE
Membre de jury :
-
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-
-
SEPTEMBER 2, 2020
Faculté des Sciences de Rabat
4 Avenue Ibn Batouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc Tel +212 (0) 37 77 18 34/35/38
Fax : +212 (0) 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma
Dédicace
Nous adressons notre remerciement les plus distingués à tous les Enseignants du
Département des Sciences de la terre de la Faculté des Sciences de Rabat, et plus
particulièrement au Professeur SAADI Mohamed, de nous avoir accpteé de nous
encadrer et de nous appuyer tout le long de ce projet de fin d’études.
Nos remérciement vont particulièrement aux membres de jury qui ont bien voulu
faire l’honneur d’évaluer et d’apprécier ce travail.
Nous tenons à remercier très vivement TALIH Amine qui a déployé beaucoup
d’efforts afin de nous assurer une meilleure formation, et pour nous avoir apporté
l’assistance tout le long de ce travail.
Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance envers M. AMRANI, pour ses
sincères conseils et son aide.
Enfin, il est pratiquement impossible d’énumérer tous ceux qui ont apporté leurs
aides, nous remercions tous ceux qui ont aidé de près ou de loin à la réalisation
de ce travail.
Résumé
Les éléments de base de cette étude sont l’analyse et l’interprétation d’une image satellitaire
Landsat en vue de la cartographie géologique. L’apport essentiel de la télédétection est la vue
synoptique. Dans cette analyse on a fait la comparaison entre les différents documents (Carte
et image traitée).
L’objectif est de mieux cibler et repérer géographiquement les structures identifiées.
La télédétection est donc un outil important dans le domaine de la cartographie géologique.
On peut grâce à son évolution rapide envisager plus de possibilités d’extraction d’information
à travers une meilleure résolution spectrale et spatiale des nouveaux capteurs.
L’analyse tectono-sédimentaire des séries méso-cénozoïques permet de remonter les
acciddents majeurs qui ont controlé l’évolution structuro-sédimentaire des bassins de la
Tunisie centro-orientale. Il s’agit d’une plate-forme structurée en un ensemble de bassins
sublosangiques, à subsidence différentielle, limités par des accidents en relais de
décrochement de direction N140 et des accidents N040 ou N-S. L’évolution géodynamique de
ces bassins est marquée par deux phases distinctes séparées par une inversion de subsidence
durant le passage cénomano-campanien.
Le secteur d’étude a connu deux phases tectoniques principales. Une tectonique décrochante
compressive pendant l’intervalle Cénomanien supérieur-Santonien, elle s’est manifestée par
le jeu dextre d’accidents NW-SE agencés en relais gauche de décrochement, il s’agit à des
bassins localisés à l’extérieur des zones de relais qui ont enregistré le maximum de subsidence.
Puis une tectonique distensif au cours du Campanien-Yprésien, s’est manifestée par un jeu
senestre des decrochements, les bassins subsidents seront plutôt localisés à l’intérieur des zones
de relais.
The basic elements of this study are the analysis and interpretation of a Landsat satellite
image for geological mapping. The essential contribution of remote sensing is the synoptic
view. In this analysis we made the comparison between the different documents (Map and
processed image).
The objective is essentially target and geographically locate the structures identified.
Remote sensing is therefore an important tool in the field of geological mapping. Due to its
rapid evolution, we can envisage more extraction possibilities information through better
spectral and spatial resolution of the new sensors.
The tectono-sedimentary analysis of the meso-cenozoic series allow to trace the major
acciddents which controlled the structural-sedimentary evolution of the basins of the
Central-eastern Tunisia. It is a platform structured into a set of basins sublosangiques, with
differential subsidence, limited by accidents in relay of strike-slip faults with directions N140
and N040 or N-S accidents.
The geodynamic evolution of these basins is marked by two distinct phases separated by
an inversion of subsidence during the Cenomano-Campanian passage.
The study area experienced two main tectonic phases. A compressive strike-slip faults tectonics
during the Upper Cenomanian-Santonian, it manifested by a dextral accidents NW-SE
arranged as a left relay of strike-slip faults, these basins are located outside the relay zones
which recorded the maximum subsidence.Then a distensive tectonics during the Campanian-
Ypresian, manifested by a senestral strike-slip faults, rather, the subsidents basins will be
located inside the relay zones.
INTRODUCTION GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE
1. Généralités
La Tunisie qui forme l’extrême pointe nord-orientale du continent africain, se situe entre
7° et 12° de Latitude Nord et 30° et 38° de Longitude Est. Sa superficie totale est de l’ordre de
164.000 Km². Elle borde au Nord et à l’Est la marge sud de la Mer Méditerranéenne, avec une
côte qui s’étend sur près de 1.200 km. Vers l’Ouest et le Sud-Ouest, elle est limitée par l’Algérie
sur une frontière de près de 1000 km et vers le Sud, par la Libye, avec une frontière de l’ordre
de 450 km. Vers le Nord-Est, elle n’est distante du Sud de l'Europe (La Sicile) que de près de
140 km.
La Tunisie est soulignée par un grand alignement de failles, qui se relayent sur plus de 2000 km,
depuis Agadir, au Maroc, jusqu’a` la région du golfe de Gabes, en Tunisie. Cette faile sud atlasique
sépare la tunisie en deux domaines, méridional et séptentrional.
• La zone des nappes de charriage caractérisée par l'empilement d'unités telliennes et numi-
diennes, largement allochtones. Elle représente l’équivalent du rif marocain et du tell
algérien.
• La zone des plis atlasiques, occupée par des anticlinaux décakilomètriques, allongés selon
une direction N 30 à N 60, souvent coffrés, séparés par de vastes cuvettes synclinales. C’est
le prolongement oriental de l'Atlas saharien en Algérie et du Haut-Atlas Marocain.
• La zone des structures liées aux grands accidents, cette zone correspond à la limite entre la
zone des plis atlasiques et les plates-formes orientale et saharienne qui la bordent à l'Est et
au Sud. Elle est affectée par d'importants couloirs de décrochement dextre à dextre-inverse
de direction moyenne N120 à N130, et par montre des anticlinaux étroit de direction E-W.
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INTRODUCTION GENERALE
Elle est affectée par d'importants couloirs de décrochement dextre à dextre-inverse de di-
rection moyenne N 120-130. Cette zone structurale corresponde à l’équivalent tunisien du
Haut-Atlas marocain et de l’Atlas Saharien.
• La plate-forme saharienne est une zone stable dont les sédiments ne sont que légèrement
basculés, tabulaires et très tectonisées. C'est une plate-forme demeurée stable pendant tout
le Mésozoïque et le Cénozoïque (Busson 1961). Elle représente l’équivalent du Sahara au
Sud du Maroc et le Sahara Algérien.
Ainsi et sur le plan géodynamique, la Tunisie constitue un maillon de transition entre les
structures géologiques fortement plissées et charriées issues de l’orogène alpin de l’Europe,
située plus au Nord et des structures tabulaires relativement stables de la marge nord du Craton
africain, qui s’étend plus au Sud.
En effet, une coupe schématique a un parcours depuis l'extrême pointe septentrionale
de la chaîne tellienne (Rass Engéla, Bizerte) jusqu’à l'extrême pointe méridionale
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INTRODUCTION GENERALE
(Borj El Khadhra) de la plateforme saharienne et sur une distance de près de 1000 km, on peut
suivre l’évolution spaciale de toutes ces différentes structures géologiques.
Notre secteur d’étude est situé, sur la figure 5, dans la zone des structures liées aux grands
accidents (le domaine atlasique orientale).
3. Cadre géographique
La zone d'étude est localisée à l'est du centre de la Tunisie, à l'ouest de la ville d'Enfida et
au nord de la ville de Kairaouan (Figure 4), avec une superficie d'environ 2500 km² , elle com-
prise les terrains des jebels: Bou Dabbous, Bou Hajar, Nasir, Ejehaf, Rouissat, Fadloun , El
Garci, Mdeker et le syncline de Saouaf.
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INTRODUCTION GENERALE
4. Cadre géologique
De point de vue géologique, le secteur d’étude se manifeste par une série importante qui
s’étant du Crétacé supérieur jusqu’à l’Yprésien. Cette série est affectée par des axes de plis de
direction NE-SW qui est une direction atlasique, et de directions E-W et suméridienne, ces
derniers liées au raccourcissements suivi de la phase Atlasique.
Les séries géologiques d’âge Miocène sont recouvertes localement, dans les plaines, par
des dépôts mio-plio-quaternaires. Celles qui affleurent au niveau des chaînes de montagnes sont
d’âge éocène et oligocène essentiellement. La phase tectonique d’âge Miocène moyen à
supérieur, a donnée naissance, au sein de la chaîne atlasique, à des plis dits « atlasiques »,
orientés globalement NE-SW.
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INTRODUCTION GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE
La morphologie du bassin est remontée par le modèle numérique du terrain, qui est une
représentation numérique du relief en 3 dimensions donc des valeurs d'altitude de la zone de
Djebibina et Ain Jelloula qui est limitée entre 717 et 31 mètres d’altitude.
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INTRODUCTION GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE
5. Méthodologie du travail
La méthodologie suivie au cours de ce travail repose sur l'utilisation de données satelli-
taires, topographiques.Ces données ont ensuite été intégrées et analysées à l’aide d’outils de
télédétection et de Systèmes d'Information Géographique (SIG) permettant de cartographier la
zone d’étude.
• Géoreferencement
Dans la cartographie de 1/50000 élaborée par Mr. SAADI des feuilles 48 et 55 de Jebibina
et Aïn Jelloula en 2000 et 20002, les coordonées utilisés étaient exprimées en grade. lors des
transformation de ces derniers du grade vers le degré, nous pris en considération l’addition de
la valeur de 2,337172 au niveau des latitudes se trouvant entre Greenwich-Paris.
Nous avons adoptés pour le géoréférencement de ces cartes, le système de progection des
coordonnées de Carthage / UTM zone 32N, et le système géodésique mondial WGS-84.
• Digitalisation
Après avoir les cartes géoréférencées, nous avons calé les deux cartes à fin d’avoir un
mosaïquage. D’après le résultat obtenu, nous avons commencé la digitalisation numérique de
la carte géologique (Figure 6). Ce travail est réalisé à l’aide de l’ArcGis.
Le modèle numérique du terrain (MNT) de type STRM nous a permis d’élaborer une carte
d’altitude de la zone d’étude ( Figure 7), ainsi un modèle de relief en 3D (Figure 8).
Nous avons ainsi numérisé les coupes et les cartes élaborées par Mr. SAADI à l’aide du
logiciel Adobe Illustrator, qui permet de dessiner et d’intégrer les motifs du facies et les cou-
leurs à fin d’obtenir des figures bien présentées.
• Logiciels adpotés
ArcGIS: logiciel SIG permettant de visualiser, de localiser, d’analyser et de combiner les
données spatiales. Il est utilisé pour le traitement des données vectorielles et pour l’établisse-
ment de cartes.
Envi : logiciel de télédétection et de traitement d’images permettant d’avoir une bonne
résolution des images et dont l’une des principales applications est la classification par maxi-
mum de vraisemblance. Il a aussi été utilisé pour le prétraitement des images satellitaire.
PCI Geomatica : est un télédétection logiciel de bureau pour le traitement d’observation
de la Terre données et l’analyse géo-spatiale d’image. vise principalement à un traitement plus
rapide des données et permet aux utilisateurs de charger des images satellites et aériennes où l'
on peut se faire une analyse avancée.
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INTRODUCTION GENERALE
• Matériels utilisés
Cartes géologiques :
o La feuille N° 48 Djebibina.
o la feuille N°55 Aïn Jelloula.
MNT : Le modèle numérique du terrain de la zone d’étude.
Image satéllitaire : Image Landsat Oli 8.
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION
DANS L’EXTRACTION DES LINEAEMENTS SUR
LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
1.2. Définition
La télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent, par l’acquisition d’images,
d’obtenir de l’information sur la surface de la Terre, sans contact direct avec celle-ci. La télé-
détection englobe tout le processus qui consiste à capter et enregistrer l’énergie d’un rayonne-
ment électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et analyser l’information qu’il représente,
pour ensuite mettre en application cette information.
2. Données et matériels
2.1. Données utilisées
• LES IMAGES LANDSAT 8
Les images utilisées dans cette étude sont les images LANDSAT 8 Oli. Ce sont des images
multispectrales de la famille de Landsat dont beaucoup sont disponibles gratuitement sur un
certain nombre de sites web ainsi que : https://earthexplorer.usgs.gov/ .
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
Cette étude s’appuie sur le traitement et l’interprétation d’une image Landsat 8 OLI
multispectrale couvrant la région où se situe le secteur d’étude, et qui date du 11/05/2020. Cette
image Landsat 8 contient 11 bandes spectrales dont la plupart ont une résolution spatiale de 30
m, la bande spéctrale panchromatique 8 a une résolution de 15m.
2.3. Méthodologie
Dans cette étude, le traitement de télédétection a été subdivisé en deux étapes: la première
est liés à l'extraction de différents linéaments à partir d'images Oli et DEM. La deuxième étape
était basée sur la correction, la validation et l'interprétation de la carte de fracture. la figure 11
résume les différentes étapes du traitement de l'image et des données auxiliaires utilisées dans
ces travaux pour établir la carte de fracturation.
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
Géoreférencement
Extraction de la zone
d’intérêt
Images de la zone d’études
Correction atmosphérique
et radiométrique
Image corrigée
ACP
Amélioration
Image brute Image tranformée du contrast
Compositions colorées
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
c. Filtrage de convolution
Les filtres directionnels peuvent être, ensuite, appliqués aux différentes bandes spectrales
et aux néo-canaux (CP, et band ratios) en vue d’obtenir les cartes linéamentaires.
Filtrer une image c’est lui appliquer une fonction mathématique qui modifie les valeurs du
gris de tout ou une partie des pixels. Si la fonction est linéaire on parle de filtrage linéaire, si
elle prend en compte les valeurs du gris au voisinage de chaque pixel transformé, elle est dite
fonction de convolution.
En effet, Les filtres directionnels améliorent la perception des linéaments, correspondants
à des discontinuités lithologiques ou structurales, en provoquant un effet optique d’ombre
portée sur l’image.
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
Carte des linéaments extrait par la télédétection dans toutes les directions.
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
c. Bilan
Sur la base de l'interprétation des images satellites et de cartographie structurelle et de
l'existant cartes géologiques, une nouvelle carte de fracturation a été établie pour le secteur
d’étude. La comparaison entre les failles numérisées à partir d'une carte géologique au 1/50 000
(figure 21) et les fractures extraites à la même localité de notre zone d'étude montrent une degré
élevé de superposition avec les failles numérisées à partir des cartes géologiques précédentes.
Beaucoup plus de défauts ont été révélés par ce réseau nouvellement généré que ceux existant
dans les cartes géologiques précédentes.
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PARTIE I : APPLICATION DE LA TELEDETECTION DANS L’EXTRACTION DES
LINEAMENTS SUR LA ZONE D’ETUDE
La comparaison entre le diagramme rose des fractures extraites et ceux des failles
présentent une similitude d'orientation remarquable (Fig.23 et 24). En résumé, les résultats
suggèrent des nouvelles failles majeures en précisant leurs continuités, qui seront utiles aux
interprétations.
Ainsi, les rosaces directionnelles issues du résultats des linéaments des deux cartes de
fracturation présentent des directions préférentielles NW-SE qui sont en conformité avec les
travaux antérieurs et les événements tectonique de la zone d'étude.
Conclusion
A la fin des traitements, il est claire que la zone étudiée a été sollicitée par des
événements tectoniques. L'analyse détaillée des fractures extraites de l'image en relief ombré
créée à partir du modèle numérique du terrain (MNT) qui permet de mettre en évidence de
nombreuses failles régionales et leur continuités. L'analyse du diagramme en rose de ces failles
montre une dominance de la diréction NW-SE dans le secteur étudié.
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU
BASSIN DU CRETACE SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR
EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
Introduction
En termes de distribution directionnelle et de relation avec l’âge des roches faillées, la
carte des fractures résultante par la télédétection montre plusieurs systèmes à savoirs :
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
la plaine quaternaire de Jebibina pour apparaître plus à l’Est, dans le monoclinal d’Ouled el
Abed.
Localisation des accidents majeurs N-140 à travers l’image satellitaire (via google earth,2020).
• Faille FMK
Cet accident, à jeu synsédimentaire au cours du Crétacé supérieur-Yprésien (Turki M.M.,
1980 et 1985) et de direction N040, est localisé dans le prolongement SW de l’accident de
Zaghouan.
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
Localisation des accidents majeurs N-040 à travers l’image satellitaire (via google earth,2020).
Localisation des accidents majeurs N-S à travers l’image satellitaire ((via google earth,2020).).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
• Bassins de type 1
Sont des petits bassins formés au seins d’un décrochement rectiligne avec deux légères
courbures droite et gauche. Le jeu dextre provoque une ouverture sur la première et un soulè-
vement sur la deuxième (Figure 29 a).
• Le déplacement horizontal sur la faille qui, lorsqu'il croît, fait augmenter la longueur du
bassin
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
On obtient deux formes de bassins, les bassins en ‘S’ compris entre deux décrochements
senestres et les bassins en 'Z’ compris entre deux décrochements dextres (Mann et al., 1983).
Notion de relais.
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
A l'intérieur du relais, on note une forte densité de stylolites dont les pics deviennent
subparallèles aux décrochements, marquant, ainsi une zone, de surcompression et attestant
d'une déviation de la contrainte régionale σ1. A l'extérieur du relais, se développent des fentes
de tension suborthogonales ou obliques aux décrochements qui marquent une distension locale
d'ordre secondaire (fig. 33A).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
• Modele de rodgers
Pour définir l'état de contraintes et les différentes structures qui se développent dans une
zone de relais de décrochements, Rodgers (1980) a essayé d'appliquer des modèles de simula-
tions mathématiques. Ainsi, dans une zone initialement horizontale, il a pu identifier des dé-
pressions à l'intérieur du relais et des soulèvements à l'extérieur des zones de relais (fig. 64a).
La profondeur des dépressions et l'intensité des soulèvements sont contrôlées essentiellement
par le taux de recouvrement et de séparation. Cette profondeur peu atteindre 15% du rejet
horizontal des décrochements.
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
Cette réduction d’épaisseur est due au soulèvement des blocs dus aux jeux des accidents
subméridiens qui coupent l’anticlinal du Jebel Mdeker (fig. 36).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
Carte géologique schématique du Jebel Mdeker (dans cette carte seul l’Yprésien
est représenté).
La répartition des épaisseurs le long du secteur étudié montre que les zones subsidentes
sont localisées à l’extérieur des relais et les zones relativement moins subsidentes à l’intérieur
et aux bordures des relais (fig. 37).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
Des variations notables de faciès enregistrées de part et d’autre de Jebel Nassir, le com-
partiment NE montre un calcaire fin, et le compartiment SW est caractérisé par des alternances
de marnes et de calcaires gréseux dans. Cette faille est scellée par un niveau calcaire d’âge
coniacien.
L’analyse des stries portées sur le miroir de cette faille scellée (à pitch de 40°) montre que
cet accident synsédimentaire a joué en décrochement dextre à inverse au cours de la sédimen-
tation coniacienne.
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
A l’extérieur des zones de relais, on assiste à une subsidence active associée au jeu normal
des failles NNW-SSE. C’est le cas du massif du Jebel Ejehaf et des Saba Koudiat (fig. 41).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
de la compression, et des fentes de tension à l’extérieur de la zone du relais qui marquent une
distension secondaire locale.
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Dans le flanc sud-oriental de cette structure anticlinale, la série ne dépasse pas 50 m avec
des discontinuités sédimentaires pour la période du Maastrichtien (fig. 45, coupe 3).
Plus au Nord, la région des Saba Koudiat (située au NE de l’accident d’Oued Drija-Bou
Dabbous) est marquée par des dépôts marno-calcaires de 210m d’épaisseur (fig. 45, coupe 2).
Cette localité renseigne sur une lacune sédimentaire du Thanétien basal.
• Massif du Jebel Bou Dabbous :
Cette région qui se localise au nord-est de l’accident de l’Oued Drija-Bou Dabbous, a
connue une sédimentation bien développée (fig. 45, coupe 4). C’est l’accident d’Aïn el
Hammam, de direction subméridienne, qui contrôle la subsidance de cette région. Ce dernier
borde le massif du Jebel Bou Dabbous le long de son flanc oriental.
Cette sédimentation est controlé par le jeu à composante normale des failles subméri-
diennes (faille d’Aïn el Hammam et faille FMK) qui ont engendré un graben subméridien, le
jeu de ces failles est associé au jeu décrochant des accidents majeurs de direction N120-140
(fig. 43).
A : Géométries des bassins des Jebels Nassir-Bou Hajar et du massif d’Ejehaf suivant la
direction N-S.
B : Graben subméridien des Jebels Nassir-Bou Hajar.
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SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
A l’est de l’accident d’Oued Oum Hachem, l’Yprésien est caractérisé par une série sédi-
mentaire relativement plus réduite de 40 m (fig. 45, coupe 10).
Le flanc oriental de cette structure, est marqué par une épaisse série sédimentaire de 415
m, d’âge campanien-yprésien. Vers l’Ouest de ce massif, la série se réduite progressivement.
Ces variations d’épaisseur sont liées au jeu normal des accidents subméridiens qui affectent le
massif du Jebel Mdeker en engendrant un demi-graben subméridien à subsidence croissante
vers l’Est (fig. 46).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
BILAN
Ainsi, au cours du Campanien-Yprésien, les massifs, localisés à l’intérieur des zones de
relais, ont montré une subsidence active. En revanche, à l’extérieur et en bordures des zones de
relais, la sédimentation était très réduite et lacuneuse.
Cette répartition de la subsidence (fig. 47) témoigne du jeu synsédimentaire des accidents
majeurs de direction N120-140, lui-même associé au jeu des accidents subméridiens.
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SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
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SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
d’Aïn el Hammam) et N040 (faille FMK). Cela peut être traduit par un jeu synsédimentaire de
ces accidents.
L’analyse microtectonique montre qu’au cours du Campanien-Yprésien, la faille FMK a
joué en sens normal (fig. 48) et la faille d’Aïn el Hammam en normal à composante dextre avec
une direction d’extension NW-SE (fig. 48).
Alors, on conclut que la région des jebels Nassir-Bou Hajar, localisée à l’intérieur de la
zone du relais, marquée par une tectonique transtensive, caractérisée par une extension de di-
rection NW-SE matérialisée par le jeu de nombreuses failles normales de direction subméri-
dienne à N40. A ces failles, sont associées des micro-relais gauche et des structures de glisse-
ment ou « slumps ».
Sur le flanc oriental du Jebel Mdeker (région du Jebel el Ouaker), une faille normale,
scellée, de direction subméridienne, affecte les alternances marno-calcaires du Maastrichtien.
Dans cette région, la direction subméridienne a engendré une extension NW-SE à WNW-ESE
(fig. 48).
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
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PARTIE II : ETUDE TECTONIQUE ET GEODYNAMIQUE DU BASSIN DU CRETACE
SUPERIEUR-EOCENE INFERIEUR EN TUNISIE CENTRO-ORIENTALE
En résumé, les zones subsidentes, à l’intérieur du relais, associées à des failles normales
et des zones à sédimentation réduite, à l’extérieur des zones de relais, associées à des structures
plicatives, font rappelle au modèle de Rodgers (1980). Ce modèle, appliqué aux relais disten-
sifs, montre, après un déplacement senestre sur les fractures agencées en relais gauche, des
affaissements à l’intérieur de la zone du relais et des soulèvements à l’extérieur.
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PARTIE III : ETUDE STRATIGRAPHIQUE DES
BASSINS DU CRETACE-EOCENE
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PARTIE III : ETUDE STRATIGRAPHIQUE DES BASSINS DU CRETACE SUP.-
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Introduction
Sur le plan stratigraphique, la Tunisie est occupée par des affleurements des terrains méso-
cénozoïques et quaternaires, à l’exception du petit affleurement du Permien de Tébaga
(Médenine).
Les terrains plus anciens du pétroliers profonds, réalisés au niveau de la plateforme
saharienne. Il s’agit d’une succession régulière de dépôts correspondant aux Cambrien Paléo-
zoïque n’existent pas à l’affleurement. Ils sont recoupés uniquement par les sondages, Ordovi-
cien,
Silurien, Dévonien et Carbonifère.
Les terrains du Mésozoïque (Secondaire) sont très bien développés en Tunisie et
correspondent successivement au Trias, Jurassique et Crétacé.
Les terrains du Cénozoïque (Tertiaire) sont également bien développés en Tunisie et
correspondent à la partie supérieure de la série de transition du Crétacé-Tertiaire, à l’Eocène, à
l’Oligocène, au Miocène et au Pliocène.
Le Quaternaire est caractérisé par une importante érosion post-orogénique et des
rajeunissements des structures anciennes. Une transgression tyrrhénienne est limitée à la frange
côtière.
Dans notre secteur d’étude, nous allons s’intéresser à remonter la stratigraphie sur
l’intervalle Crétacé supérieur-Eocène inférieur, qui se localise sur les formations des Jebels
Fadloun, Nassir et Jebel Ejehaf.
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Le Turonien dans cette région est indiqué à la base par des alternances de marnes grises et
de niveaux de calcaires grisâtres. La présence de Whiteinella archaeocretacea montre le pas-
sage Cénomano-Turonien, puis Marginotruncana schneegansi qui apparait sur la barre calcaire
indique le Turonien supérieur. Ce facies indique une diminution progressive de l’énérgie des
courants marins au cours du Turonien supérieur.
Par la suite, le Coniacien se succède avec une altérnance de marnes gris et de calcaires
gréseux, marqués par la biozone Dicarinella concavata. Ce faciès marque un milieu de dépôt
profond.
Elle constitue le sommet de la formation Kef (142m) est caractérisée par des alternances
de marnes gris-noir et de calcaires gris. Les niveaux calcaires deviennent de plus en plus fré-
quents et puissants vers le haut de la série (fig.11). Ces marnes contiennent des foraminifères
(dét. Zaghbib-Turki et Rami) Globotruncanita elevata (BROTZEN) qui indiquent le Campa-
nien inférieur. Ce faciès traduit une sédimentation dans une mer profonde, ensuite vers le
sommet, la zone est devenue relativement moins profonde.
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Le campanien inférieur est caractérisé par une barre de calcaires en bancs décimétriques à
métriques, blanchâtres ou gris. Parfois, une intercalation de niveaux décimétriques de calcaires
légèrement gréseux , Au niveau des calcaires blanchâtres, on rencontre l'espèce
Globotruncana arca marqueur du Campanien inférieur. Les niveaux de calcaires gréseux sont
liés, probablement, à des chutes épisodiques du niveau relatif de la mer.
Le campanien moyen est caractérisé par une base constituée par une barre massive de
calcaires gris-vert à base ravinante et microbréchique, cette série est marquée par la présence
de l'espèce Globotruncana ventricosa marqueur du Campanien moyen. La sédimentation
s’effectuait dans un milieu turbiditique puis un milieu moins profond.
Puis vient le campanien sup qui commence par une barre de calcaires blanchâtres
surmontée, par des alternances de calcaires blanchâtres bioturbés et de calcaires gréseux , Cette
série marquée par la présence de l'espèce Globotruncanita calcarata . la sédimentation
est effectué dans un milieu turbiditique .
Arrivant au maastrichtien inf qui se constitue d’une partie inférieure, qui est formée par
une barre de calcaires en bioturbations , La partie supérieure, est marquée par des alternances
de marnes verdâtres et de calcaires verdâtres , Cette série renferme l'espèce Globotruncana
falsostuarti qui est un indicateur d’âge Maastrichtien inférieur. la sédimentation s’effectue dans
un milieu marin profond et calme.
Arrivant au Maastrichtien moyen à supérieur montre au début des alternances décimé-
triques de marnes et de calcaires légèrement gréseux , et se termine par l’alternances de marnes
verdâtres et de calcaires vert-beige, en bancs décimétriques. La présence de l'espèce Gansserina
gansseri indique le Maastrichtien moyen. La sédimentation marno-calcaire renseigne sur une
sédimentation dans une mer profonde. L'individualisation de niveaux de calcaires gréseux à
fraction détritique, à la base de la liée à une chute du niveau marin.
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Le Santonien est marqué par une série marno-calcaire, débute par des bancs calcaires
jaune-verdâtre décimétriques, à intercalations de marnes verdâtres. Vers le sommet, on passe à
des marnes verdâtres à intercalations de calcaires jaune – verdâtre.La présence dans les marnes
verdâtres de (Dét. Zaghbib-Turki et Rami) : Dicarinella asymetrica (SIGAL), indiquant le
Santonien.
Le Campanien inférieur est localisé dans les derniers mètres de la formation Kef, formée
par alternances de marnes vertes à intercalations de calcaires jaune-verdâtre. La présence de
Globotruncanita elevata (dét. Zaghbib- Turki et Rami), indique le Campanien inférieur. La
sédimentation s’effectue dans une mer profonde à caractère régressif.
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1 : Passage cénomano-turonien
2 : Turonien inférieur à moyen
3 : Turonien supérieur
4 : Campanien inférieur p.p
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Le Campanien supérieur est identifié à la base par des calcaires blanchâtres légèrement
érosifs et à stratifications obliques, renfermée par des sections de l'espèce Globotruncana arca
(CUSHMAN)(dét. Zaghbib-Turki et Rami) qui date du Campanien inférieur. Vers le sommet,
ces calcaires montrent des intercalations de calcaires blanchâtres, bioturbés à la surface, et de
calcaires gréseux de plus en plus épais. Ces dérniers contient contient des Globotruncana
falsostuarti SIGAL (dét. Zaghbib-Turki et Rami) du Maastrichtien inférieur. la région du Jebel
Fadloun a été le siège d'une sédimentation turbiditique relativement distale. Il s’agit à des lobes
turbiditiques.
Une partie du Danien a pu être mise en évidence sur un mètre d’épaisseur matérialisée par
marnes verdâtres, très dures à organismes microfaunistiques suivant : Globigerina
pseudôbuloides PLUMMER et Morozovella trinidadensis (BOLLI) (dét. Karoui).
Le Thanétien inférieur à moyen est absent dans le massif de Fadloun, seule la partie
supérieure du Thanétien présente 4m de marnes gris-verdâtre indurées. Ces marnes renferment
des Planorotalites pseudomenardii (dét. Karoui).
La série est représentée par une barre de calcaires gris-clair à Globigérines et à rares
intercalations marneuses. A la base, cette barre montre, parfois, un niveau décimétrique de cal-
caires glauconieux.
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le Cénomanien supérieur est constitué par une série de des alternances de calcaires massifs
gris-clair, et de calcaires feuilletés gris-noir. Ces calcaires massifs, renferment de nombreuses
sections de (dét. Zaghbib-Turki et Rami) : Rotalipora cushmani qui indiquent le Cénomanien
supérieur. la sédimentation du Cénomanien supérieur est effectuée dans une zone profonde.
Le passage cénomano-turonien est relativement, plus développé . Il constitué par des
alternances de calcaires gris-clair et de calcaires noirs. La présence de l'espèce Wheiteinella
archaeocretacea indique le passage cénomano-turonien.
le Turonien inférieur à moyen est indistinct du Cénomanien supérieur, constitué pardes
cacaires gris-clair et de calcaires noirs, au sein desquels on marque la présence de l'espèce
Ilelvetoglobotruncana helvetica (BOLLI) (dét. Zaghbib-Turki et Rami) du Turonien inférieur
à moyen .
Le Turonien supérieur, montre le même faciès que celui du Turonien inférieur . Il a été
mis en évidence par la présence en section de Marginotruncan,a schneegansi (SIGAL)
(dét. Zaghbib-Turki et Rami) qui marque le Turonien supérieur.
Le Coniacien inférieur représenté par une barre de calcaires jaunâtres massifs, et de
calcaires feuilletés noirâtres , au niveau de la série du coniacien inférieur, on marque la présance
de l'espèce Dicarinella primitiva (DALBIEZ) qui indique cet âge . Le Coniacien supérieur
formé à la base par des alternances de calcaires marneux et de calcaires gris-clair , et renfermant
des boules centimétriques d'oxydes . au niveau de la série du coniacien supérieur, on marque la
présance de l'espèce Dicarinella concavata (BROTZEN), qui marque cet age .(dét. Zaghbib-
Turki et Rami).
Le Coniacien est caractérisé par une sédimentation pélagique, déposé dans une zone rela-
tivement profonde. Vers le sommet du Coniacien, le milieu de dépôt devient relativement plus
agité attesté par la présence de bioclastes.
Le Santonien est représenté par une série , matérialisée par des alternances de marnes
verdâtres et de niveaux de calcaires jaune-verdâtre . la présence de Dicarinella asymetrica (SI-
GAL), indique l’age du Santonien .
Le Campanien succède le santonien avec une altérnance marno-calcaire, Vers le sommet,
les niveaux calcaires deviennent de plus en plus nombreux et épais. La présence de
Globotruncana arca indique le Campanien inférieur. Les calcaires montre une richesse en
foraminifères ce qui renseigne sur une sédimentation dans une mer profonde et calme.
Le Campanien moyen et supérieur est de type condensé, marqué par une barre de calcaires
blanchâtres organisés en bancs métriques. Ces calcaires montrent une texture wackestones à
foraminifères planctoniques et à rares bioclastes. Cela indique un milieu de dépôt peu subsident
et moins profond que celui du Jebel Nassir, La sédimentation est donc turbiditique de pente
sous-marine.
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Le Maastrichtien moyen est constitué par des marnes gris-noir, à rares intercalations de
niveaux décimétriques de calcaires gris-clair. Cette série marque la présence de : Rosita cantusa
(CUSHMAN), Pseudotextularia nuttalli (VOORWIJK). Cette association microfaunistique est
typique du Maastrichtien moyen. Dans la région du Jebel Ejehaf, le reste du Maastrichtien est
lacuneux.
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1 : Cénomanien supérieur
2 : Turonien inférieur à moyen
3 : Maastrichtien inférieur
M.A.M : Maastrichtien moyen
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Conclusion
Dans le secteur d'étude, le Cénomanien moyen à supérieur est caractérisé par des
alternances de calcaires gris-clair et de calcaires feuilletés ou cartonnés, organisées en parasé-
quences de types « deepening-up » liées avec la transgression cénomanienne. Les dépôts de
calcaires cartonnés sont dus aux périodes d'anoxie en relation avec un maximum d'inondation
marine.
Le Turonien est constitué par deux types de faciès : au Jebel Ejehaf un faciès calcaire là
où la série est épaisse mesurant 84m, par contre, la série est réduite au niveau de Jebel Ejehaf
(42m) et au Jebel Fadloun (10m), formée par un faciès marno-calcaire condensé. Cette variation
d'épaisseur et de faciès est liée à une subsidence différentielle caractérisant les différentes
régions. Cette subsidence différentielle est controlée par le jeu combiné des accidents de
directions N 140 à E-W (accident d'Oued Bel Assoud et accident du Jebel el Garci) et submé-
ridienne (failles d'Ain el Hammam, d'el Ménassir el Kemkine et d'Oued oum Ilachem) (fig. 25).
La sédimentation et la répartition de la subsidence au cours du Coniacien sont identiques à
ceux du Turonien. La sédimentation est donc développée dans la région du Jebel Ejehaf (en
domaine subsident) et réduite dans les régions du Jebel Nassir et du Jebel Fadloun (en domaine
résistant) (fig. 56).
Pendant le Santonien, la région du Jebel Ejehaf est située en domaine subsident, caractérisé
par une sédimentation pélagique développée, tandis qu'au Jebel Nassir et Jebel Fadloun,
localisés en domaine résistant, la sédimentation est condensée. Ces variations de subsidence
sont toujours liées avec le jeu des accidents N 140 et subméridiens.
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Comme pour le Santonien, le Campanien inférieur est représenté par un faciès pélagique
de mer profonde, avec cette fois ci une inversion de subsidence au niveau du Jebel Nassir qui
devient plus importante qu'au Jebel Ejehaf (fig. 56 et 57). La région du Jebel Fadloun montre
toujours une sédimentation plus réduite (fig. 56 et 57).
On note que le reste du Campanien est caractérisé par trois types de faciès : un faciès
turbiditique (au Jebel Nassir), un faciès de lobes sous-marins (au Jebel Fadloun) et un faciès de
plate-forme peu profonde (au Jebel Ejehaf). Cette distribution différentielle de faciès est liée à
la géométrie du bassin, résultant du jeu en décrochement des accidents majeurs de direction
N140 à E-W.
Après la lacune du Danien,le Thanétien supérieur par une transgression généralisée dans
toute la Tunisie centrale et orientale (Salaj 1980; Karoui), Au cours de cette période,
s’accumulaient des marnes et des calcaires mudstones à wackestones riches en foraminifères
planctoniques. Le maximum de cette transgression (MFS) est matérialisé par un niveau
glauconieux qui marque la base de I 'Yprésien.
La sédimentation Yprésienne est constitué par des calcaires gris-clairs avec des
intercalations marneuses, elle marque une variation d l’épaisseur d’une région à l’autre : 300m
à la région du Jebel Nassir, 200m au Jebel et 40m au Jebel Ejehaf.
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CONCLUSON GENERALE
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CONCLUSION GENERALE
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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