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Ingénieur des Travaux Télécoms (IGTT)

TELECOMS TECHNIQUES

Architecture des Réseaux


Télécoms (ART)

Document Etudiant IGTT1-T


Liste des Figures
Figure 1 : La chaine de communication .............................................................. 12

Figure 2 : Réseau local du RTC .......................................................................... 13

Figure 3 : Types de connexions et types d appels .............................................. 14

Figure 4 : Structure poste à poste ........................................................................ 15


Figure 5 : Structure point de commutation ......................................................... 15
Figure 6 : Réseau maillé ...................................................................................... 16
Figure 7 : Réseau étoilé ....................................................................................... 17

Figure 8 : Réseau mixte....................................................................................... 17


Figure 9 : Schéma général du RTC ..................................................................... 18
Figure 10 : Système d abonné et système terminal............................................. 25

Figure 11 : Système interurbain .......................................................................... 26

Figure 12 : Hiérarchie des centraux .................................................................... 26


Figure 13 : Structure strictement hiérarchisée .................................................... 27

Figure 14 : Structure hiérarchisée en arrivé seulement ....................................... 27

Figure 15 : Structure hiérarchisée en départ seulement ...................................... 28


Figure 16 : Faisceaux transversaux ..................................................................... 29

Figure 17 : Communication internationale ......................................................... 29


Figure 18 : Faisceaux de débordement................................................................ 32

Figure 19 : Réseau de signalisation SS7 ............................................................. 44

Figure 20 : Signalisation voie par voie ............................................................... 44

Figure 21 : Signalisation par canal sémaphore ................................................... 45

Figure 22 : Installations chez l abonné avant le RNIS........................................ 45

ii
Figure 23 : Installation chez l abonné avec le RNIS .......................................... 45

Figure 24 : Accès de base RNIS.......................................................................... 48


Figure 25 : Débits des interfaces de l accès de base ........................................... 48
Figure 26 : Accès primaire RNIS ........................................................................ 49

Figure 27 : Architecture générale GSM .............................................................. 51

Figure 28 : Composants du Sous-Système Radio ............................................... 51

Figure 29 : Les composants du sous-système réseau .......................................... 52


Figure 30 : Architecture GPRS ........................................................................... 56
Figure 31 : Architecture d un réseau UMTS....................................................... 58

Figure 32 : Commutateur et plateforme de services dans le RI .......................... 60


Figure 33 : Architecture d un réseau intelligent ................................................. 61

Figure 34 : Les grandes tendances des réseaux................................................... 64


Figure 35 : Principe général d architecture en couches d un réseau NGN ......... 65

Figure 36 : Architecture générale NGN .............................................................. 66

33
Sommaire

Liste des Figures.................................................................................................... ii

CHAPITRE I : HISTORIQUE DES TELECOMMUNICATIONS ..................... 1


I-1 La communication ................................................................................... 1

I-2 Les télécommunications ........................................................................... 1


I-3 La transmission de la voie ......................................................................... 2

I-4 Le télégraphe optique ................................................................................ 2


I-5 Le télégraphe électrique............................................................................. 2

I-6 Le téléphone............................................................................................... 4

I-7 Les centraux téléphoniques ....................................................................... 8


CHAPITRE II : LES RESEAUX DE TELECOMMUNICATION FIXES ....... 10

II-1 Introduction ............................................................................................. 10

II-2 Le réseau téléphonique commute .......................................................... 11

II-3 Le Réseau Numérique à Intégration de Services .................................... 42

CHAPITRE III : LES RESEAUX DE TELECOMMUNICATIONS MOBILES


............................................................................................................................. 50
III-1 Réseaux mobiles de première génération (1 G)..................................... 50

III-2 Réseaux mobiles de deuxième génération (2 G) ................................... 50

CHAPITRE VI : LE RESEAU INTELLIGENT ................................................ 60


VI-1 Concept du RI ........................................................................................ 60

VI-2 Architecture d un réseau RI................................................................... 61

Chapitre V : Architecture des Réseaux de Nouvelles Générations NGN ........... 63


V-I Concept des réseaux de nouvelles générations............................................. 63

V-2 Architecture des NGN.................................................................................. 64

44
CHAPITRE I : HISTORIQUE DES
TELECOMMUNICATIONS
De tous temps et dans tous les pays, les hommes ont éprouvé le besoin
d échanger leurs pensées à distance.
Les premières transmissions furent réalisées dès l antiquité par des signaux
optiques ou sonores très simples (feux, fumées, etc que l il ou l oreille
interprétaient. Plus tard, les chercheurs s ssayèrent à transmettre la parole par le
moyen de l électricité, mais il a fallu attendre la mise au point du téléphone,
inventé en 1876, pour que le langage articulé soit transmis à distance dans des
conditions satisfaisantes.

I-1 La communication
Communication : action de communiquer
Communiquer : être en relation avec, transmettre.

Pour communiquer, il faut :

- Etre au moins à deux

- S entendre (dans les deux sens du mot : se mettre d accord).


- Se comprendre (parler le même langage).

Exemples de communications : La lettre, le discours, le geste (mime), le


journal, la radio, la télévision, le téléphone,

I-2 Les télécommunications


Une télécommunication est une communication à distance à temps réel. Les
télécommunications se caractérisent par le fait que seule l information utile est
transmise aux usagers, le support étant utilisable par différentes communications
soit en même temps soit à des temps différents. On peut classer les
télécommunications en 4 types :

- télécommunications orales : téléphone, radio,


- télécommunications écrites : télex,
- télécommunications visuelles : télévision, télécopie,

1
- télécommunications informatiques : transmission de données, télétexte,
télématique,

NOTA : La littérature, le cinéma, la peinture, etc, sont aussi des moyens de


communications, mais indirects. Ils ne sont donc pas classés dans les
télécommunications.

I-3 La transmission de la voie


A l air libre, la parole n est intelligible qu à une distance de quelques dizaines
de mètres. Les cris ont une portée bien plus grande. D où l idée des Perses
d échelonner sur certains itinéraires des postes de crieurs qui se répétaient les
appels les uns aux autres, grâce à quoi les nouvelles pouvaient être transmises en
une journée dans des relations où le voyage durait trente jours.

Plus près de nous, les tubes acoustiques permirent également de communiquer par
la parole en canalisant les vibrations de l air, mais sur des distances extrêmement
faibles.

I-4 Le télégraphe optique


C est à Claude CHAPPE que devait revenir l honneur de découvrir, ou plutôt de
mettre au point, le système de télégraphe optique qui porte son nom, et qui
commence à fonctionner sur une ligne expérimentale en 1793.
L efficacité du procédé étant démontrée, de nouvelles lignes furent crées. En
1844, le réseau français comportait 5000 kilomètres de lignes, et 534 stations
desservaient 29 villes.

I-5 Le télégraphe électrique


En 1774, le français LESAGE avait imaginé de relier 24 balles de sureau,
représentant chacune une lettre de l alphabet, par des fils métalliques d une
certaine longueur à une machine produisant des décharges d électricité statique.
Une décharge envoyée dans un des fils provoquait le déplacement de la balle
correspondante.
COXE en 1810 et SOEMMERING en 1811 emploient non plus l électricité
statique mais le courant fourni par des piles : ils relient 24 piles à 24 voltamètres
(un par lettre), la fermeture de l interrupteur d un des fils provoquant, à distance,
la décomposition de l eau du tube correspondant à la lettre dans lequel le
courant est envoyé.

2
En 1820, AMPERE reprend le même dispositif, mais remplace les voltamètres par
des aiguilles aimantées : la déviation d'une aiguille indique le fil correspondant
toujours à une lettre dans lequel le courant est envoyé.
Puis, en octobre 1832, AMPERE et ARAGO découvrent l électroaimant qui devait
permettre par la suite de résoudre la plupart des problèmes posés par l émission,
la transmission et la réception des signaux télégraphiques et conduire à l invention
du téléphone.
Dès la même année, aux Etats-Unis, Samuel MORSE pose les grands principes
de son système dont les premières démonstrations ont lieu en 1837. Un brevet
lui est délivré en 1840 et il obtint en 1843 les crédits nécessaires à la
construction de la première ligne Washington - Baltimore qui est mise en service
le 24 mai 1844.
En France, ARAGO présente en 1845 un rapport à la Chambre des Députés
tendant à l adoption du télégraphe électrique. Les crédits permettant
l établissement d une ligne PARIS-ROUEN sont votés. Mais rapidement le
système Morse est écarté au profit des appareils présentés par BREGUET. Le
premier qui, composé de petites barrettes mobiles imitant les signaux chappe,
permettait une substitution progressive du télégraphe électrique au télégraphe
aérien dans le réseau général existant.

Le second, à cadran, où la lettre transmise était désignée par l arrêt d une


aiguille dont les mouvements étaient commandés par le poste émetteur, était
réservé au service des Chemins de Fer, alors en plein développement.
Cependant, le télégraphe Morse présentait le grand avantage de laisser une
preuve écrite de l existence et du contenu des messages. Aussi ce système fut-il
finalement adopté en France en 1856.

Par la suite, de nombreuses améliorations sont apportées à la télégraphie. Il


convient à ce sujet de signaler la mise au point des appareils HUGES, BAUDOT
et des téléimprimeurs et arythmiques.
L'appareil HUGUES comporte un clavier de 28 touches, correspondant chacune
à un signe et actionnant un goujon destiné à établir un courant dans la ligne au
moment précis où un contact, en rotation parfaitement régulière, se trouve en
face de lui. L'appareil récepteur comporte essentiellement une roue des types,
cylindre sur le pourtour duquel sont gravés les lettres et chiffres, animée d'un
mouvement rigoureusement synchronisé à celui du contact mobile de l'appareil
émetteur. A l'instant où le courant est envoyé sur la ligne, une bande de papier
est projetée contre cette roue des types et le signe correspondant à la roue abaissée
se trouve ainsi imprimé.

3
Dans le système BAUDOT, le clavier est réduit à cinq touches. A chaque lettre,
chiffre ou signe à transmettre correspond une combinaison de ses touches. C'est
donc cette fois cinq indications (présence ou absence de courant) qui sont
transmises vers le récepteur, et l'opérateur est obligé de respecter la cadence de
transmission imposée par la vitesse de rotation des appareils. En revanche, il est
possible de n'utiliser qu'une seule ligne pour desservir 3 à 4 liaisons : le temps
nécessaire à l'appareil pour recueillir et transmettre les 5 indications
correspondant à un signe étant inférieur à celui utilisé par l'opérateur pour
modifier l'état de son clavier, la ligne peut donc être attribuée à tour de rôle à
chacun des postes.
Cependant, la double sujétion imposée par le système BAUDOT : maintien du
synchronisme des appareils et respect de la cadence de transmission, entraînant
à la fois la nécessité d'un entretien constant, une formation assez longue pour des
opérateurs et un rendement relativement faible de ces derniers.

Ces inconvénients ont été palliés par la mise en service des téléimprimeurs
arythmiques, véritables machines à écrire à distance, si la transmission s'effectue
comme pour le système BAUDOT.
Par un code à 5 moments, cette modification est faite mécaniquement par l'appareil
lui même. De plus, les organes tournants, au lieu de devoir être maintenus en
synchronisme, ne sont mis en mouvement qu'au début de la transmission de chaque
caractère. L'opérateur n'a donc qu'à taper le texte du message, exactement dans
les mêmes conditions que s'il se servait d'une machine à écrire ordinaire.
Entre temps, la loi du 29 novembre 1850 avait admis la transmission de la
correspondance privée sur les lignes télégraphiques, non sans assortir cette
autorisation de nombreuses conditions, en particulier en ce qui concerne la
vérification de l'identité de l'expéditeur, et en posant le principe de
l'irresponsabilité de l'état dont le monopole, établi par un décret de 1793 et une
loi de 1837, sera confirmé en 1851.

I-6 Le téléphone
Avant le téléphone :
L'apparition du téléphone fut précédée de nombreuses recherches sur des appareils
permettant de transmettre des sons musicaux (téléphones musicaux).

4
En1837, deux physiciens américains, HENRY et PAGE, découvrirent qu'une
tige métallique soumise à des aimantations et des désaimantations successives très
rapides pouvait émettre des sons, lesquels étaient en rapport avec la fréquence des
émissions de courant qui les provoquaient (musique galvanique).
A leur suite, de nombreux chercheurs essayèrent de produire des sons musicaux
par le courant électrique, notamment FORMENT et PETRINA qui construisirent
en 1847 et 1852 des vibrateurs électriques. En 1854, un fonctionnaire de
l'administration française des télégraphes, Charles BOURSEUL, publia dans la
revue "l'Illustration" (numéro du 26 août 1854), une note sur la possibilité de
transmettre la parole à distance au moyen de l'électricité.
Cette idée fut accueillie avec le plus grand scepticisme car personne n'imaginait
qu'elle put prendre corps un jour. Cependant, bien que la suggestion de
BOURSEUL fut imparfaite puisqu'il imaginait de faire valoir le courant par tout
ou rien au lieu de le moduler, il est permis de croire qu'elle aurait entraîné
l'invention du téléphone si des expériences suffisamment poussées avaient été
entreprises. Malheureusement, l'auteur ne put aboutir à aucun résultat pratique
satisfaisant.

L'invention de Graham BELL :


Le 14 février 1876, deux demandes de brevets étaient déposées l'une à Boston
par Graham BELL pour un appareil dit "Télégraphe harmonique", l'autre à
Chicago par Elisha GRAY.
Le 7 mars de cette année là, Alexande Graham BELL obtenait le brevet
n°174465 qui lui donnait pratiquement le monopole pour la transmission de la
parole par téléphone. Cette attribution donna lieu à un long procès qui ne se
termina qu'en 1880, à l'issue duquel le brevet et les droits d'invention furent
attribués à BELL. Des recherches approfondies ayant établi que sa demande
avait été déposée deux heures avant celle de GRAY.

En 1876, BELL réalisa une première expérience de transmission à distance entre


Boston et Malden (9 km) en utilisant les fils du télégraphe électrique : "des
conversations s'échangèrent avec la plus grande facilité d'un poste à l'autre. Un
pianiste exécuta à Malden un morceau qui fut l'auditoire". De nouvelles
expériences se déroulèrent ensuite, notamment entre Salem et Boston (22 km) et
entre New-York et Northconway (plus de 230 km).

BELL forma alors une société pour l'exploitation du téléphone, et le premier réseau
fut constitué à New-York en 1877. Le développement véritable du téléphone ne
date cependant que de 1878, époque à laquelle l'appareil de BELL fut présenté à
l'Exposition Universelle de Paris.

5
Les premiers appareils téléphoniques :
La réalisation initiale de BELL comprenait un transmetteur et un récepteur
distincts mais, par la suite, l'inventeur mit au point un appareil réversible
remplissant indifféremment l'un ou l'autre rôle.
Il s'agissait d'appareils magnétiques constitués par une bobine entourant un aimant
permanent en face duquel pouvait vibrer une membrane en fer doux : les vibrations
de la membrane du transmetteur provoquées par la parole entraînaient des
vibrations de flux magnétique du barreau aimanté. Il en résultait des courants
d'induction très faibles qui, recueillis dans la bobine du récepteur, modifiait
le champ créé par l'aimant permanent et faisait ainsi vibrer la membrane du
récepteur en accord avec celle de l'émetteur lorsqu'ils ne se trouvaient pas à une
distance trop grande l'un de l'autre. C'est pourquoi, malgré divers
perfectionnements, ce téléphone ne put autoriser des transmissions à grande
distance. Les forces électromotrices induites étant trop faibles.
En 1877, un autre constructeur américain, Thomas EDISON, fit breveter un
nouveau téléphone comprenant un transmetteur et un récepteur spécialisés où les
vibrations de courant étaient provoquées non pas en agissant sur un champ
magnétique, mais sur la résistance d'un circuit parcouru en permanence par le
courant électrique d'une pile.

Malheureusement, ce nouveau téléphone ne pouvait toujours pas servir pour les


transmissions à grande distance.
L'invention du microphone :
C'est l'invention du microphone par un physicien anglais, D.E. HUGUES, qui
permit au téléphone de devenir, en 1878, un moyen de communication
véritablement utilisable.

Mis au point pour accroître l'intensité des sons, l'appareil était formé d'un crayon
de charbon enchâssé dans deux blocs de même matière susceptibles de vibrer sous
l'action des ondes sonores. Les contacts crayon - blocs étant imparfaits, la
résistance électrique du système variait selon les vibrations de la voix.
L'ensemble était intercalé dans un circuit électrique alimenté par une pile.
L'intensité du courant circulant dans le circuit variait donc en fonction des
fluctuations de la résistance.

6
CHRONOLOGIE DE QUELQUES POSTES TELEPHONIQUES

Année Désignation Nationalité

1876 BELL (USA)

1877 Edison (USA)

1878 Hugues (GB)

1879 Ader ( F)

1893 Berthon - Ader (F)

1910 Marty (F)

1924 BC - Auto (type 1924) (F)

1943 U 43 (F)

1963 S 63 (F)

1975 T 75 (F)

1980 Digitel 2000 (USA)

1983 T 83 (F)

Tableau1 : Chronologie de quelques postes téléphoniques

7
I-7 Les centraux téléphoniques
Les centraux manuels :
Le premier central téléphonique digne de ce nom vit le jour à Newhaven (USA)
en 1878. Paris fut la première ville d'Europe à bénéficier de ce nouveau mode de
transmission : un réseau urbain y fut établi dès 1879. Mais l'état français, craignant
l'indifférence du public et reculant devant les dépenses à engager, en confia la
réalisation à trois sociétés concessionnaires qui fusionnèrent en 1880, puis furent
rachetées par l'état en 1889.

Les centraux automatiques :


Toutes charmantes qu'elles fussent, on ne pouvait envisager de multiplier les
demoiselles du téléphone aussi vite que l'on multipliait les abonnés, et les centraux,
surchargés, menaçaient le développement de cette industrie naissante. C'est
pourquoi, dès 1881, de nombreux chercheurs travaillèrent sur la question. En fin
de compte, dix ans plus tard, c'est un système appelé STROWGER qui est le
plus généralement retenu.
M. STROWGER, de son métier, était entrepreneur de pompes funèbres dans une
petite localité du centre des Etats Unis. La légende veut qu'il se soit intéressé à
l'automatisation du réseau dans le seul but de se débarrasser d'une demoiselle du
téléphone qui lui causait les pires ennuis. La téléphoniste de la petite localité
était en effet la femme de son concurrent, et il la soupçonnait non seulement de
passer à son époux des appels destinés à sa propre entreprise, mais aussi
d'espionner les décès de la ville. Son central allait contribuer lentement mais
efficacement à réduire au silence toutes les demoiselles du téléphone

Panorama de quelques systèmes téléphoniques


- Systèmes électroniques rotatifs :

1891 : Strowger USA


1897 : Rotary USA

1915 : Semi auto LMT France

1922 : Automatique rural France


1929 : R6 France
1948 : L43 France
1950 Rotary 7B1 USA

8
- Systèmes électromécaniques CROSSBAR :

1960 : CP400 Suède


1960 : Pentaconta USA
- Systèmes semi électroniques CROSSBAR :
1975 JANUS (CIT ALCATEL) France
- Systèmes électroniques spatiaux :
1978 : Métaconta 11F USA
1978 AXE Suède
- Systèmes électroniques temporels
1973 : E10 France

1975 : D10 Japon

1977 : MT20/25 France


1978 : EWSD (Sèmens) RFA

1978 : E12 France

1978 : AXE10 Suède


1990 : OCB283 France
et
L avenir semble appartenir aux systèmes temporels (conférence d ATLANTA
en 1977). En effet, associés à un réseau numérique, ils forment un ensemble
homogène parfaitement adapté aux exigences modernes (télématique,
visiophone, tout en restant compétitifs grâce à la baisse spectaculaire des coûts
de fabrication des circuits électriques et au développement des microprocesseurs.

9
CHAPITRE II : LES RESEAUX DE
TELECOMMUNICATION FIXES
II-1 Introduction
On peut définir un réseau d une façon générale comme étant un ensemble
d éléments interconnectés rendant un service particulier. Exemples :
Transmission de la voie (réseau téléphonique), Transmission de textes (réseau
télex)
Les réseaux sont donc caractérisés par le service qu ils rendent, mais aussi par
leur exploitation :

* interactivité : l échange d information se fait dans les deux sens, de façon


conversationnelle. Exemples : réseau Télétel, réseau téléphonique commuté
* à commutation de paquets : le chemin de la mise en relation est virtuel,
c est-à-dire que l information, envoyée sous forme de paquets, est acheminée
par le réseau de façon optimale. La gestion de l itinéraire étant dynamique, ce
dernier peut varier au cours de la communication, suivant le trafic. Exemples :
réseau Senpac, réseau Transpac

* à commutation de circuits : le chemin de la mise en relation est fixé dans le


début de la communication par un processus de réservation, dit: signalisation
téléphonique. Pendant toute la durée de la communication le circuit est à la
disposition du même utilisateur. Exemples : réseau téléphonique commuté.
* de type ouvert : Il peut s'interconnecter à plusieurs autres réseaux.
Exemples : réseau télex, réseau téléphonique commuté, internet.

* de type fermé : les utilisateurs n ont la possibilité de communiquer qu avec


ceux faisant partie de la même entité juridique, bien que les ressources
techniques : matériel, logiciels puissent être communes à plusieurs entités.
Exemples : réseau Télécom 1 (RTC), réseau Colisée.
* à caractère public : le raccordement au réseau est géré par l organisme de
service public des Télécommunications : Office National, administration.
Exemple : réseau téléphonique commuté, réseau Senpac

* à caractère privé : le raccordement au réseau est géré par un organisme privé,


qui peut introduire des conditions restrictives d accès. Exemple : réseau de la
Régie de Chemin de fer, réseau bancaire (Swift)

10
Tous ces critères influent donc sur les moyens mis en oeuvre et surtout sur le
matériel utilisé.

II-2 Le réseau téléphonique commute


Le Réseau Téléphonique Commuté est conçu pour permettre la mise en relation
temporaire d installations d abonnés de façon automatique et universelle, sans
restriction d accès afin de permettre l échange de conversation. Cela signifie
qu il s agit d un réseau de type ouvert, et à caractère public. La technique
employée repose sur le principe de la commutation de circuits, et l exploitation
en est interactive.

II-2-1 Les fonctions de base du RTC


La fonction de base d un réseau téléphonique commuté est bien entendu de
mettre en relation deux postes d abonnés. Pour cela, il faut établir la
communication en utilisant les renseignements fournis par l abonné demandeur
(numérotation), la maintenir pendant toute la durée de la communication, avec une
qualité d écoute suffisante, tout en supervisant pour détecter le raccrochage.

On voit apparaître donc trois fonctions. Il s agit :

- interconnexion des abonnés: c est leur fournir temporairement le


support qui permet aux extrémités de correspondre, et plus précisément
d assurer la transmission des signaux dont la fréquence est comprise entre
300 et 3400Hz.
- La signalisation des abonnés et du réseau: c est la numérotation
d abord, puis les échanges internes au réseau qui permettent l établissement,
la supervision et la rupture de la communication.
- xploitation du réseau : qui concerne l échange des informations et
des commandes permettant de gérer le réseau (mesures de trafic,
reconfiguration en cas de panne.
Ces différentes fonctions sont réalisées au travers de 3 réseaux plus ou mois liés.

II-2-2 Organisation technique du réseau RTC


L organisation technique est une image que doit parcourir une communication
pour relier deux postes téléphoniques et des équipements qu elle met en uvre. Le
réseau RTC est structuré en trois grandes parties : le réseau local ou
distribution, le réseau de commutation et le réseau de transmission.

11
Figure 1 : La chaine de communication

II-2-2-1 La distribution ou réseau local


C est la partie du réseau qui se trouve entre le poste téléphonique et son
commutateur de rattachement. On y rencontre successivement, dans le cas usuel:
- Le poste d abonné : c est l équipement terminal qui permet à l usager
d accéder au service téléphonique,
- Le câble de branchement : c est une bifilaire qui permet de raccorder un
et un seul abonné,
- Le point de concentration : c est un mini répartiteur permettant de
regrouper les lignes individuelles dans un câble de distribution. Il peut
être sous forme de PC sur poteau, de réglette d immeuble ou de borne
pavillonnaire avec des capacités de 8, 14 ou 28 paires,
- Le câble de distribution : c est un câble de quelques dizaines de paires
aérien ou posé en plein terre. Sa capacité peut être 14, 28, 56, 448 paires,
- Le sous-répartiteur : c est un bâti sur le trottoir permettant de relier les
câbles de distribution avec les câbles de transport,
- Le câble de transport : c est un câble de quelques centaines de paires
placés dans des caniveaux non inondables avec regards de visite et ont des
capacités variant de 112 à 2688 paires,

12
- Un répartiteur général : qui est l interface entre le câble de transport et
le commutateur.

Figure 2 : Réseau local du RTC

II-2-2-2 La commutation
La commutation est la partie intelligente du réseau, celle qui permet de réunir
temporairement la ligne de l abonné demandeur à celle de l abonné demandé
(s il est raccordé au même commutateur) ou à un circuit aboutissant à un autre
commutateur. On peut avoir trois types de connexion au niveau des
commutateurs correspondant à des catégories d appels bien définis.

13
Figure 3 : Types de connexions et types appels

II-2-2-3 La transmission
La transmission est la partie du réseau qui permet de relier les
autocommutateurs entre eux à travers des circuits. Ces circuits peuvent être
cuivriques, optiques ou hertziens.

II-2-3 LES DIFFERENTES STRUCTURES DU RESEAU


Le RTC repose sur son réseau dorsal qui peut prendre des structures très variées.

II-2-3-1 Poste à poste


Dans une telle structure tous les postes sont reliés deux à deux. De chaque poste
nous aurons (Nbre de postes 1) liaisons et le nombre de liaisons (N) est égal à :

(Nbre de poste) x (Nbre de poste 1)


N =
2

14
Figure 4 : Structure poste à poste
Il n est guère possible économiquement de raccorder plus d une dizaine de
lignes dans de telle condition.

II-2-3-2 Point de commutation


Pour pouvoir raccorder un grand nombre d abonnée, on met en commun une partie
du réseau (circuits, commutateurs, etc ). Pour que n importe quel abonné
puisse communiquer avec n importe quel autre, les lignes sont groupées en des
points de commutation permettant l interconnexion à la demande.

Point de
Commutation

Figure 5 : Structure point de commutation


Chaque abonné est raccordé par une ligne téléphonique sur un commutateur
(analogique) qui lui permet d exprimer son besoin au niveau du commutateur.
Ainsi l opératrice présente dans le central prend la demande et essaie de trouver le
correspondant sollicité et établit la liaison entre l entrée et la sortie concernée.

15
Le nombre d abonnés croissant et les pertes en ligne (une ligne d abonné ne peut
pas dépasser une certaine longueur en fonction du type de ligne et du diamètre des
conducteurs), il devient indispensable de disposer dans un même réseau
téléphonique plusieurs commutateurs. Pour assurer le service universel, c est à
dire que tous les abonnés reliés à différents commutateurs puissent
communiquer, il faudra alors établir un « chemin » entre les commutateurs deux
à deux.

II-2-3-3 Structure maillée


Elle consiste à relier deux à deux tous les commutateurs qui raccordent des
abonnés afin que tous puissent être capables de se joindre au besoin. Le nombre
de relations téléphoniques entre tous les commutateurs serait dans ce cas égal à :
(nbre centraux) * (nbre de centraux - 1)
Nbre de relations =

Figure 6 : Réseau maillé


La plupart des pays ayant considérablement développé leur réseau de
télécommunications au cours de la dernière décennie, la densité téléphonique est
tel qu il est impossible de raccorder tous les commutateurs du pays deux à deux.

Il a donc fallu donner aux matériels des fonctionnalités différentes, et certaines


installations appelées : « Centre de Transit (régional ou national)» assurent
l aiguillage du trafic entre les commutateurs recevant des lignes d abonnés.

16
II-2-3-4 Réseau étoilée

Figure 7 : Réseau étoilé


Il permet de moins surcharger certains commutateurs et permet plus
économiquement de relié tous les commutateurs du réseau. Chaque
commutateur ne dispose que d une possibilité pour communiquer avec les
autres d où le risque énorme d isolement lorsque cette liaison est interrompue.

II-2-3-5 Le réseau mixte

Figure 8 : Réseau mixte


Dans un tel réseau il existe au moins deux « chemins » distincts entre deux
commutateurs. Ils sont plus sûrs mais aussi plus onéreux.

17
II-2-4 Les contraintes des réseaux téléphoniques
Un abonné quelconque du territoire doit pouvoir communiquer avec n importe
quel autre abonné du territoire national ou international, tout en respectant de
courts délais d établissement de la communication et une bonne qualité de
l audition.

Quand il est possible d établir dans des telles conditions une liaison entre deux
points quelconques, on dit que le service universel est assuré.
La qualité de ce service est fonction de plusieurs contraintes :

- organisation rationnelle du réseau téléphonique;


- Les plans techniques fondamentaux: le plan d acheminement, le plan de
transmission, le plan de numérotage, le plan de taxation, le plan de
signalisation, le plan de signalisation et le plan de synchronisation. A ces
six plans fondamentaux on peux ajouter ceux de la maintenance et de la
qualité.

II-2-4-1 Organisation rationnelle d un réseau téléphonique


II-2-4-1-1 généralités
Pour assurer le service universel, le réseau téléphonique est constitué de
commutateurs et de liaisons entre ces commutateurs appelées circuits. Les abonnés
sont raccordés aux commutateurs par le système d abonné (ligne d abonné).

Telephone Telephone
Public switch Public switch

Systéme Circuits
Systéme

Commutateur Commutateur

Figure 9 : Schéma général du RTC

18
II-2-4-1-2 les différentes classes de commutateur
Les autocommutateurs sont classés suivant leurs fonctionnalités comme vu plus
haut (transit ou abonnés), mais également en fonction de leur importance :

II-2-4-1-2-1 Les centres à autonomi acheminement (CAA)


Les centres à autonomie d acheminement sont appelés ainsi parce que leurs
organes de commande sont capables d analyser la numérotation reçue et de
sélectionner une jonction vers le demandé (suivant les règles décrites
précédemment).

II-2-4-1-2-2 Les centres locaux (CL)


Les centres locaux, généralement implantés dans des zones de faible densité
téléphonique, doivent retransmettre tous les chiffres émis par les abonnés vers
l autocommutateur hiérarchique de rattachement (le plus souvent un C.A.A),
lequel écoulera leur trafic ; toutefois, certains CL sont capables de traiter leur
trafic local (entre deux équipements de ce même centre). Leur capacité peut
varier de quelques lignes en zones rurales à plusieurs milliers de lignes en zones
urbaines.

II-2-4-1-2-3 Les centres de transit (CT)


Un centre de transit est un n ud de commutation des circuits écoulant le trafic
entre les différents centraux téléphoniques d'un réseau. On peut avoir trois
classes de centre de transit (transit régional, national, international).
Le centre international est un centre de transit particulier qui assure écoulement du
trafic entre le réseau national et le réseau international. Il peut être sous forme
d un seul commutateur qui assure le trafic arrivé et départ du réseau national. On
peut avoir aussi des centres internationaux (CI) dont la fonction d écoulement du
trafic est réalisée dans un seul sens (départ ou arrivé). Dans ce cas on aura besoin
des deux centres pour assurer tous les types de trafic en provenance ou à
destination du réseau national. Toutefois, il peut exister dans les zones
frontalières des chaînes locales internationales (C L I) écoulant du trafic de
part et d autre de la frontière, sans transiter par le CTI principal.

19
II-2-4-1-3 Les zones de desserte des différents centraux

Fig. répartition zonale d un RTC

- la Zone Locale (Z.L) : à l intérieur de laquelle tous les abonnés sont


raccordés sur le même autocommutateur, ou sur plusieurs commutateurs
situés dans la même zone (les limitations de capacité matérielles et logicielles
des centraux conduisent parfois à avoir plusieurs centraux couvrant la même
zone).

- l a Zon e à Aut ono mi e d Ach emi n emen t (Z.A.A ) : est une entité
servant d unité de gestion et de planification du réseau ; le trafic à l intérieur
d une telle zone est traité différemment du trafic local et du trafic interurbain.
En principe, une Z.A.A. contient un ou plusieurs C.A.A. Ces derniers
peuvent être interconnectés, mais l ensemble du trafic hors zone (entrant ou
sortant de la Z.A.A.) doit être traité par le même centre de transit.

- La zone de transit régionale (Z.T.R) : c est une zone à l intérieure de laquelle


on peut retrouver plusieurs zones à autonomie d acheminement. Elle permet
faciliter l exploitation et la maintenance du réseau. En effet les zones de
transit régionales définissent un certain niveau de la répartition géographique
des points de présence de l opérateur téléphonique. Dans une pareil zone, le
trafic départ et arrivé doivent être gérer par un centre de transit généralement
appelé centre de transit régional CTR ou centre de transit Secondaire CTS.

20
Il peut servir de centre de transit aussi pour les trafics entre les différentes
ZAA qu il abrite.
- La zone de transit principale (ZTP) : c est la plus grande entité de répartition
du trafic national d un RTC. Elle permet de faciliter l échange de trafic entre
les extrémités du réseau de l opérateur. Son trafic départ et arrivé doit
transité par le centre de transit primaire ou national (CTP ou CTN) qui est le
commutateur de niveau hiérarchique le plus élevé dans le réseau national
d un opérateur.

II-2-4-1-4 L nvironnement du commutateur d abonnés.

II-2-4-1-4-1 Les lignes d abonnés


Les câbles utilisés pour desservir le réseau local (celui formé par les abonnés et
leur centre de rattachement) ont un nombre de paires qui décroît en se rapprochant
des installations d abonnés. Un câble dit « de transport », ayant une capacité de
112, 224 ou 448 paires, etc au départ du central permet de desservir un quartier en
zone urbaine, où un « sous-répartiteur » assure la « distribution » vers des « points
de concentration » représentant des groupes d habitations. De là se fait le «
branchement » vers ces dernières. La longueur totale d une telle liaison
(transport + distribution + branchement) est bien sûr très variable suivant que l on
soit en zone rurale ou en ville.

A titre d exemple, pour un pays à 30% de population en zone rurale, la longueur


moyenne est de l ordre de 3,200 km. Les lignes d abonnés sont individuelles, il en
va de même pour les signaux qui les parcourent ; ce sont :
- l alimentation microphonique de l abonné, par un courant continu de
quelques dizaines de milliampères,
- la signalisation de l autocommutateur, destinée à informer l abonné, sous
forme de tonalités,
- La signalisation émise par l abonné (numérotation), sous forme de ruptures
de boucle ou de fréquences codées,
- Les signaux électriques véhiculant la parole de façon bidirectionnelle. Ces
signaux sont généralement analogiques, mais aussi numériques dans le cas du
RNIS,
- Dans certains cas des signaux particuliers, tels que la retransmission de taxe
par une fréquence hors bande.

21
II-2-4-1-4-2 Les circuits
Contrairement aux lignes, l utilisation des circuits est collective à l ensemble
des abonnés d un central. Leur occupation est gérée en temps réel, par les
ressources des autocommutateurs d extrémités, et le trafic qu ils écoulent est
beaucoup plus important que celui de la plupart des lignes d abonnés qui restent
de longs moments inactifs. De plus, la longueur des circuits est également
beaucoup plus importante (plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres). On
les regroupe donc par faisceaux sur des supports, afin d abaisser le coût des
liaisons, et d en faciliter la maintenance. Ces supports sont en général des
multiplex analogiques (systèmes à courants porteurs), ou temporels (Modulation
par Impulsions Codées).
- Les codes de signalisation : La signalisation circulant sur les circuits diffère
également de celle des lignes d abonnés, car les procédures d établissement
et de rupture nécessitent un vocabulaire de signalisation plus étendu,
permettant de transmettre à l autre extrémité un grand nombre de
commandes, de comptes rendus, et de signaux de contrôle et d asservissement.
Les codes utilisés sont très variés suivant les pays, mais on rencontre très
fréquemment le code R2 et le code CCITT n°5 dans la sous- région. Avec
l évolution des réseaux, presque tous ces codes sont remplacés par la CCITT
n° 7 (Signalisation Sémaphore 7 ou SS7) pour un meilleur temps de traitement
des communications.
- Gestion des échanges de signaux inter centraux : Le Réseau
Téléphonique Commuté est, comme nous l avons vu, un réseau à commutation
de circuits, c est-à-dire qu un circuit est attribué à l usager
pendant toute la durée de la communication. L échange de signalisation
relatif à cette communication peut également se faire sur le même circuit ;
on aura donc à faire à une gestion : « voie par voie », ce qui signifie que
chaque voie téléphonique véhicule sa propre signalisation. C est le cas du code
R2, cité plus haut. Dans le but d optimiser la gestion de
l acheminement des communications, la signalisation a été dissociée du circuit
de parole, de façon à être traitée par des ressources spécifiques et
transmise sur des liaisons de données. C est la signalisation sur « voie
commune » encore appelée par « canal sémaphore ».
Dans chaque commutateur, l unité de commande chargée du traitement est
dédiée et centralisée, ce qui permet un investissement plus important en ce qui
concerne les performances :

utilisation d un code aux possibilités accrues (code SS7), ce qui permet


l introduction de nouveaux services pour les usagers,

22
traitement d un grand nombre de paramètres rendant possible la gestion en
temps réel de tout le réseau d un pays, d où meilleur contrôle du trafic.

Par ailleurs, l utilisation de liaisons de données augmente la rapidité des


phases transitoires (temps d établissement plus court, perçu de l usager).

NOTA :
- Il existe un type particulier de commutateur appelé commutateur auxiliaire
(CA) qui ne fait qu établir une liaison temporaire entre un abonné et son centre
local de rattachement sans aucune analyse. Il fait partie intégrante du système
d abonné.
- Un même centre peut jouer plusieurs rôles cités précédemment
simultanément.

Exemple
- Abonné + Transit
- Transit secondaire + transit principal
- Transit principal + transit international
II-2-4-2 Plans techniques fondamentaux
II-2-4-2-1 Plan d acheminement

II-2-4-2-1-1Objectifs du plan et définitions des terminologies

II-2-4-2-1-1-1Objectifs
Dans un réseau qui comporte un grand nombre de commutateurs, il n est pas
rentable de les relier deux à deux par des circuits de jonction ; en outre
l écoulement du trafic est d autant plus efficace que les faisceaux de circuits
constituant ces jonctions sont plus gros.
D où la nécessité de hiérarchiser les voies d acheminement du trafic, afin de
pouvoir concentrer son écoulement à travers certains n ds du réseau c est le plan
d acheminement.

23
II-2-4-2-1-1-2 Définitions des terminologies
Ces différentes définitions intéressent surtout les services de planifications pour
mieux cibler leurs domaines d actions.
- Catégories des circuits : Les circuits sont distingués selon la nature des
commutateurs qu ils relient.
Le circuit local : relie le CL à son CAA

La jonction locale : relie deux CAA d une même zone (entre deux
centres dépendant d une même région par exemple).
La jonction urbaine : c est une jonction locale à l intérieur d une zone
urbaine.
Le circuit interurbain : relie deux autocommutateurs appartenant à deux
villes situées dans différentes zones de transit régional (centres situés dans
deux ART par exemple).

Le circuit international (intercontinental) : circuit dont les deux


extrémités appartiennent à différents pays (continent).

Le faisceau de circuits : l ensemble des circuits dont les extrémités de


départ appartiennent à un même commutateur et les extrémités d arrivée à
un même et autre commutateurs.
- Catégories de réseaux

Le résea u d a bo nnés (système abonnés) : comprend l ensemble


des moyens de transmission et de commutation auxiliaires nécessaires
pour relier un poste à son commutateur principal de rattachement.
Le réseau urbain : comprend l ensemble des jonctions urbaines et les
centres d abonnés et de transit urbains (CU/CTU) appartenant à une
même zone urbaine.
Le réseau interurbain : comprend l ensemble des circuits interurbains et
commutateurs de transit nécessaires pour relier deux CAA n appartenant
pas à une même ZAA.

24
- Catégorie de trafic

Le trafic interne : c est le trafic écoulé entre deux abonnés desservis par
un même commutateur principal (non compris les unités éclatés pouvant
écouler du trafic sans passer par le c ur de chaîne).
Le trafic urbain : c est le trafic écoulé entre deux abonnés desservis par
des CL, CAA, CU de la même ZU.

Le trafic régional : c est le trafic écoulé entre deux abonnés rattachés à


deux différents centres d une même région administrative des
télécommunications (exemple ART).
Le trafic inter - régional : c est le trafic écoulé entre deux abonnés
n appartenant pas à une même zone de transit régional (trafic écoulé entre
des commutateurs de deux ART).
Le trafic international (intercontinental) : c est le trafic écoulé entre
deux abonnés n appartenant pas au même réseau national.
- Systèmes mis en jeu dans une liaison téléphonique nationale

Le s ys tème bonnés : constitué de l ensemble des installations


comprises entre le répartiteur principal du centre téléphonique et le poste
de l abonné.
Le système terminal : comprend l ensemble des installations allant du
poste d abonné jusqu à l entrée du commutateur principal de rattachement
(y compris le centre local s il existe). Il se confond avec le système
d abonnés pour les commutateurs à autonomie d acheminement.

Figure 10 : Système d abonné et système terminal

25
Le système interurbain : intègre les deux CAA d extrémités (s ils
appartiennent à différentes ART) et tous les équipements (circuits et
commutateurs) qui les relient.

Figure 11 : Système interurbain


II-2-4-2-2 Hiérarchisation des centres de commutation

II-2-4-2-2-1Communication national
Un centre local n ayant pas d autonomie d acheminement, le problème consiste
à pouvoir faire communiquer n importe quel centre primaire avec n importe
quel autre, soit directement soit par l intermédiaire d un ou de plusieurs centres de
transit nationaux ou internationaux. Chaque centre primaire est donc relié à un
autre centre plus important, appelé centre secondaire, celui-ci étant lui-même relié
à un centre encore plus important, le centre tertiaire etc... C est la hiérarchisation
du réseau. Cette hiérarchisation désigne sans ambiguïté les centres de transit
intervenant dans l établissement de la communication. Le chemin ainsi établi
est dit chemin « normal ».

Figure 12 : Hiérarchie des centraux

26
II-2-4-2-2-2 Hiérarchisation d éseau de type urbain
- La structure strictement hiérarchisée

Figure 13 : Structure strictement hiérarchisée


Les commutateurs d abonnés dépendent d un et d un seul commutateur de
transit pour les appels en départ et en arrivée. Les inconvénients majeurs de cette
structure sont le risque d isolement en cas de rupture d une liaison et
l encombrement de certains commutateurs.

- La structure hiérarchisée en arrivée

Figure 14 : Structure hiérarchisée en arrivé seulement


Les commutateurs d une même zone dépendent d un et d un seul commutateur
de transit pour le trafic arrivée. En cas de rupture d une liaison, toute la zone est
perturbée du fait que les liaisons départ sont très petites.

27
- La structure hiérarchisée en départ

Figure 15 : Structure hiérarchisée en départ seulement


Les commutateurs d une même zone dépendent d un et d un seul commutateur
de transit pour les communications départ. Pour plus de sécurité, la liaison
départ est partagée entre deux centres de transit.

La tendance actuelle est de tirer les faisceaux départ vers deux centres de transit
distincts. Ceci permet d assurer la continuité de l écoulement du trafic en cas de
saturation ou de dérangement d un des faisceaux.
- Les faisceaux transversaux
En réalité, on trouve rarement dans les grands réseaux la structure
précédemment décrite, puisque le trafic entre certains centres d abonnés (centres
de transit) est tel qu il est souvent plus rationnel d ouvrir des faisceaux directs
entre ceux-ci, plutôt que de contribuer à l engorgement des centres de transit qui
forment un goulot d étranglement.

Les faisceaux directs ainsi créés se nomment aussi : « faisceaux transversaux ».

28
Figure 16 : Faisceaux transversaux
II-2-4-2-2-3 Communication internationale
Le CCITT avait proposé la hiérarchisation suivante pour l écoulement du trafic
international :

Figure 17 : Communication internationale

29
CTI centre de transit international qui relie les pays.
CTN ou CTP centre de transit national qui relie les CTS ou CTR.
CTS ou CTR centre de transit secondaire ou régional qui relie les CAA
d une région.

II-2-4-2-3 Règles d acheminement


On appelle acheminement, le choix par un commutateur A de départ, des
directions (faisceaux de circuits) à prendre pour atteindre un autre commutateur
B d arrivée.
Pour qu il ait choix, il faut :
- Que le commutateur de départ soit capable d effectuer un choix (CAA) ;

- Qu il existe des faisceaux transversaux (s il n y a qu une possibilité, il n y a


pas de choix).

Actuellement, quatre principes régissent l acheminement des communications


vers l autocommutateur du destinataire :

II-2-4-2-3-1 le principe du « pas à pas »


Ainsi appelé parce que la traversée de plusieurs centres est souvent nécessaire pour
atteindre l abonné demandé. Cela impose un échange de signalisation entre
ces différents autocommutateurs. Chaque commutateur, en fonction des chiffres
reçus fait un choix de chemin parmi tous les faisceaux (faisceaux transversaux ou
normaux) donnant accès directement au commutateur l abonné ou via un centre
de transit et établit la connexion sans connaître l état d encombrement de l aval.
Chaque fois que l on aboutit à un centre de transit, le processus se répète
identique à lui-même à partir de ce commutateur de transit.

La vision globale du réseau national déterminant en temps réel les différents


itinéraires constitue l évolution rendue possible par l utilisation du code
C.C.T.T. N°7 ou SS7.

II-2-4-2-3-2 « indépendance de l amont »,


Ici l origine de l appel n est pas prise en compte dans la détermination de
l acheminement. Chaque fois qu un commutateur veut traiter une
communication il se comporte comme si l appel prenait naissance chez lui et donc
ne prend pas en compte la source en effectuant ces choix.

30
II-2-4-2-3-3 La règle des « trois choix »
La présente règle, en cas de saturation du faisceau habituel (généralement un
faisceau transversal), un acheminement dit de : « 2eme choix » (par exemple le
faisceau normal vers le centre de transit, lequel a peut être des jonctions
disponibles vers le commutateur du demandé). Si aucun autre chemin ne peut
être trouvé, l appel est aiguillé vers un dispositif d nnonces parlées informant le
demandeur de l encombrement des circuits (ceci constitue en fait le « 3eme
choix »).

II-2-4-2-3-4 L acheminement « au plus loin »


Lorsqu on dispose, comme vu plus haut, de plusieurs faisceaux possibles pour
écouler un appel, le 1er choix sera toujours celui permettant d atteindre
directement l autocommutateur le plus proche de celui de l abonné demandé
(c est-à-dire entraînant la traversée du moins de centres possibles), le dernier choix
étant le faisceau normal.

Remarques :
- Dans la pratique, tous les faisceaux transversaux ne sont pas construits
(raisons économiques) ;
- C est un acheminement pas à pas

- Pour des raisons techniques, afin de faciliter l exploitation du réseau,


dans la plupart des commutateurs, la règle des « trois choix » est
appliquée.
- L acheminement n est pas réciproque c est-à-dire que le chemin de A vers B
n est pas forcément le même que celui de B vers A.

La notion de débordement
Les faisceaux normaux sont des faisceaux généraux puisqu ils permettent
d accéder à n importe quel point du réseau. Ils sont suffisamment dimensionnés
pour que le taux de perte (nombre d appels perdus pour 100 appels présentés)
soit très faible (moins de 1%). Au contraire les faisceaux transversaux écoulent un
trafic destiné à un commutateur spécifique. En cas d encombrement de ce faisceau
il sera toujours possible d acheminer les appels via le normal (débordement).

Le trafic de débordement sur le faisceau de premier choix peut atteindre 30% du


trafic total écoulé dans cette direction (taux de perte très élevé).

31
Figure 18 : Faisceaux de débordement

II-2-4-2-2 PLAN DE TRANSMISSION

II-2-4-2-2-1Objectifs du plan de transmission


Lors de la transmission de la conversation, le signal téléphonique transmis subit
toujours un affaiblissement plus ou moins important suivant le type de support
utilisé et la distance de transmission. Cet affaiblissement ne doit pas dépasser
une certaine valeur au-delà de laquelle la communication devient inaudible.

Le plan de transmission a pour but de définir les valeurs maximales des


affaiblissements admissibles sur les différents tronçons de la liaison
téléphonique, afin que même dans les pires des cas cette limite ne soit pas atteinte.

II-2-4-2-2-2 Définitions des terminologies


- Communication nationale : une communication téléphonique interurbaine
établie entre deux abonnés peut se décomposer en trois tronçons :
le système terminal du demandeur,
la chaine interurbaine,

le système terminal du demandé.

32
- Communication internationale : Une communication internationale se
compose de trois grandes parties :
deux systèmes nationaux (un système à chaque extrémité),
un système international composé d un ou plusieurs centres de transit
internationaux interconnectés par des circuits internationaux.

II-2-4-2-2-3 Répartition des équivalents


- Equivalent de référence : c est la valeur maximale d affaiblissement
autorisée sur un signal lors de sa traversée à un point donné du réseau.
Le CCITT a limité à 36 db la valeur maximale de l affaiblissement du signal
transmis pour les communications établies par voies automatiques, et à 40 db pour
les communications établies par une opératrice, comme valeurs de référence.

- Equivalent de référence pour le système terminal : Cet équivalent est


différent selon le sens de transmission :
à l émission 16 dB (abonné vers CL)
à la réception 07 dB (CL vers abonné)

Il faut ajouter à ces valeurs 1,5 dB éventuellement pour un poste supplémentaire.


Ce qui fait pour l ensemble du système terminal (2 extrémités) un total de 26 db.
Soit : Emission (16 + 1,5 = 17,5 dB) + Réception (7 + 1,5 = 8,5 dB)

- Equivalents nominaux sur la chaîne interurbaine : Il reste pour la chaîne


interurbaine (36 26) = 10 db ou (33 26) = 7 db selon la valeur choisie dans
le plan de transmission national. Il convient de retenir les valeurs suivantes :
traversée d un centre 2 fils : 1 dB
traversée d un centre 4 fils : 0 dB

circuit 4 fils : 0 dB
circuits 4 fils terminé par 2 fils : 2,5 dB

Ainsi quel que soit le nombre de centres de transit 4 fils intermédiaires,


l équivalent entre deux terminaisons 2 fils est toujours de 5 db.

33
II-2-4-2-2-4 Nouvelles recommandations du CCITT
- Communications internationales : Le plan de transmission international
utilise les équivalents de référence corrigés : ceci en considérant que la
chaîne à 4 fils d une liaison internationale comprend au plus 12 circuits
nationaux à chaque extrémité et 4 circuits internationaux).

Le CCITT fixe la valeur maximale des équivalents de référence corrigés des


systèmes internationaux, pour toutes les communications à 25 dB à
l émission et 14 dB à la réception.
L équivalent de transmission de chaque circuit international analogique est
limité à 0,5 dB entre ses extrémités virtuelles et celui de chaque circuit
international numérique est réglé à 0 dB.
- Communications nationales : Le plan de transmission national utilise les
équivalents de planification. Pour les systèmes nationaux à l émission et à la
réception. Ces grandeurs sont numériquement égales aux équivalents de
référence corrigés.
Par analogie avec les avis du CCITT relatifs aux communications
internationales, les valeurs des équivalents de planification des demi -
communications nationales seront limitées supérieurement à 25 dB à
l émission et 14 dB à la réception

La répartition des équivalents de référence corrigée à l intérieur du réseau national


est laissée à l initiative de chaque administration à condition de respecter les
recommandations du CCITT ci-dessus.

II-2-4-2-3 Plan de numérotage


- Un numéro unique : Dans le monde entier, chaque abonné a un numéro
significatif unique pour être identifié sans risque d erreur. Il a donc été
nécessaire de planifier la numérotation, lors de l intégration des réseaux
nationaux dans un réseau automatique mondial, afin de garantir l unicité du
numéro d un abonné.

- Le numérotage : est l attribution des numéros aux abonnés.

- La numérotation est la composition, à partir d un clavier ou d un cadran du


numéro permettant d atteindre un abonné ou un service.
La numérotation peut se décomposer en deux parties : le préfixe et le numéro
proprement dit.

34
II-2-4-2-3-1 Le préfixe
C est une commande à 1, 2 ou 3 chiffres qui indique à l autocommutateur à quel
type de fonction s adresse la numérotation qui va suivre. (Exemple : 00 préfixe
d accès à l international, 16 préfixe d accès à l interurbain en France)

II-2-4-2-3-2 La numérotation

La numérotation est définie par les avis E 160 à E 165 du CCITT. Le système de
numérotation recommandé est le suivant :

Préfixe interurbain 0

Préfixe international 00

Numéro d abonné XN

Indicatifs interurbains YN

Où N = un ou plusieurs chiffres quelconques


X = un chiffre autre que 0 et 1

Y = un chiffre autre que 0

Le numéro d abonné se compose d autant de chiffres que nécessaire. Dans un pays


le numéro de l abonné peut être de longueur fixe dans ce cas on dit que le plan de
numérotage du pays est fermé ou de longueur variable dans ce cas on dit que le
plan de numérotage est ouvert.

Chacun de ces deux plans de numérotage porte des caractéristiques bien


spécifiques.
- Plan de la numérotation fermée : Le commutateur reconnaît facilement par
comptage des chiffres au fur et à mesure de leur réception, la fonction que
chacun d entre eux (les chiffres) exerce dans la numérotation, ainsi que la fin
de la numérotation après le dernier chiffre. Ce centre peut donc vérifier avant
la prise d un circuit départ vers le centre distant que le numéro composé par
l abonné demandeur est valide, ce qui évite de lancer dans le réseau une
communication dont le numéro n a pas tous les chiffres requis ou que le
demandeur a abandonné.

Toutefois ce réseau se prête mal à la modification du plan de numérotage.

35
- Plan de la numérotation ouverte : Un numéro de longueur variable offre
l intérêt, pour le plan de numérotage, d une grande économie dans la
numérotation et d une grande adaptabilité à l augmentation du nombre de
numéros à contenir.
Par contre une numérotation ouverte coûte beaucoup plus cher (enregistreurs
plus complexes) et risque de perdre des appels valides par libération
prématurée en cas d hésitation lors de la composition du numéro par le
demandeur. En effet le centre ne connaissant pas la longueur du numéro,
considère que la numérotation est terminée lorsqu il s écoule un certain délai
(3 à 20 sec) après la réception du dernier chiffre composé.

II-2-4-2-3-2-1 La numérotation nationale


Quelque soit le système de numérotation adopté, il est préférable qu il soit
uniforme pour tout le pays. Les numéros d abonné sont généralement
composés :
- d un numéro identifiant le réseau (dans les grands pays)
- d un numéro identifiant le central (ex : PQ) de 1, 2 ou 3 chiffres

- d un numéro à 3 ou 4 chiffres identifiant l abonné dans le central (ex :


MCDU).
Les deux dernières parties constituent le numéro local de l abonné.

NOTA : La notation de PQ du central est surtout lié au fait que les centraux
électromécaniques avaient une capacité maximale de 10.000 abonnés.
Actuellement avec l apparition des centraux électroniques, un même central
peut avoir plusieurs PQ.

Exemple du réseau fixe d range Sénégal:

339 51 5816

N° de l'abonné

Central de Thiès

Province

36
338 25 1922

N° de l'abonné

Central de Dakar

Province

II-2-4-2-3-2-2 La numérotation internationale


Le plan de numérotage international qui met en cause des millions d abonnés à
travers le monde entier a été défini par l vis Q10 du CCITT.
- Le préfixe international de 1 à 3 chiffres selon les pays et les systèmes,
donnant accès au réseau international. Le CCITT recommande le « 00 »
comme préfixe international.

- Le numéro international (maximum 12 chiffres) comprenant :


le numéro du pays ou indicatif du pays (1 à 3 chiffres)

le numéro national de l abonné.


Exemple de numéros internationaux : Sénégal : 221 824 98 06 (ESMT),

France : 33 2 56 70 07 07 (IRET Pessac à Bordeaux - France)

II-2-4-2-3-3 Les autres services


- Les services spéciaux : Ce sont des services d urgence ou de renseignements
dont le numéro est unique quelque soit l endroit où l on se trouve dans un pays.
Les indicatifs associés à ces services doivent être courts et commencer par le
chiffre « 1 » (recommandation du CCITT). Par conséquent aucun autre PQ
ne doit avoir comme premier chiffre le « 1 ». De plus on n utilise pas les
symboles tels que * ou .

- Les services supplémentaires : Ce sont des services tels que le réveil


automatique, la conférence, le renvoi d ppel, la numérotation abrégée, etc.
Chaque fois que cela est possible, l usager doit lui-même pouvoir
commander l accès aux services téléphoniques supplémentaires, ce qui lui est
plus commode et évite au service des télécommunications de mettre en
uvre du matériel et du personnel pour répondre à ces besoins.

37
L accès à chacun de ces services supplémentaires nécessite un schéma de
codage d une capacité suffisante pour pouvoir satisfaire à tous les besoins
raisonnables et prévisibles pour l avenir. Les postes à clavier permettent
d utiliser à cet effet, en plus des chiffres décimaux (1 à 0), des symboles *, et
le bouton de rappel.

II-2-4-2-3-3 Le plan de numérotage national


Eut égard à l équipement de commutation, un plan de numérotage doit satisfaire
aux deux exigences suivantes :
- que le numéro de l bonné soit le plus court possible, tout en répondant aux
besoins présentes et futurs (à terme d au moins quelques dizaines d années)
en capacité de numérotage, compte tenu des besoins dus à l intégration des
services particuliers (services mobile maritime et terrestre, recherche de
personne, libre appel, etc).

- que la connaissance du ou des premiers chiffres permette à la commande de


savoir s il s agit d un appel adressé à un abonné de la même zone de
numérotage ou d une autre zone dans le même pays, d un appel international
ou d un accès à un service spécial.
Le plan de numérotage étant défini, il doit être spécifié dans les cahiers de charges
pour la fourniture de nouveaux centres de commutation.

La modification d un plan de numérotage est très coûteuse, très difficile et très


mal aperçue par les abonnés. Il convient alors de bien veiller, lors de son
établissement, à ce qu il soit adapté aux besoins des décennies à venir (30 à 50
ans).
Dans le cas d un réseau jeune et qui se développe très rapidement, il est préférable
de faire la modification du plan de numérotage le plus tôt possible. Cela permettra
de réduire le coût de la modification car peu de centraux automatiques seront
concernés et le nombre d abonnés en service est moins élevé d où une plus
grande possibilité de sensibilisation et d information. Cela est d autant plus
valable s il s agit de centraux électromécaniques. Les centraux électroniques sont
pratiquement indépendants du plan de numérotage. En effet ces centraux
disposent de tables de correspondances (entre un numéro d équipement et un
numéro d annuaire quelconque) facilement modifiables par Relations Homme -
Machine (RHM).

38
II-2-4-2-4 Le plan de taxation

II-2-4-2-4-1 Généralité sur la taxation


Le téléphone est un service public mis à la disposition du client. Celui-ci
participe à l amortissement des équipements de deux manières :
- par des redevances fixes : abonnement, raccordement, transfert, travaux,
avances remboursables, etc.
- par des redevances d usage qui sont proportionnelles à l usage du téléphone
(communications, renseignements, services utilisés, etc).

II-2-4-2-4-2 Les différents modes de taxation


Les principales modes de taxation sont les suivantes :

- Redevances périodiques forfaitaires : Chaque abonné paye une redevance


fixe pour une période d abonnement donnée. C est le mode de taxation le
plus simple. Il présente aussi l avantage de ne pas nécessiter un appareillage de
taxation. Mais son inconvénient est que l administration des
télécommunications ne dispose d aucune indication d ordre monétaire sur le
nombre et la durée des communications.

On pourra aussi lui reprocher, en cas d encombrement du réseau, de ne pas


adapter ses installations au trafic écoulé et de ne pas se soucier de la qualité
du service fourni. Inversement si le réseau est utilisé par les abonnés pour la
transmission de données, il y a risque d occupation d une ligne pendant très
longtemps sans qu elle ne soit taxée davantage.

- Taxe forfaitaire unique à la conversation : Dans ce mode de taxation, une


seule taxe unitaire est perçue pour toute communication taxable
indépendamment de la durée et de la destination. Son application se limite
généralement à la zone locale. Ici les télécommunications ont l idée du nombre
de communications écoulées mais l usager est toujours tenté de prolonger sa
communication car la taxe est toujours la même.

- Taxation en fonction de la durée : Dans ce mode de taxation, la taxe est


fonction de la distance et de la durée de la communication. La période de temps
est fixe (par exemple 3 mn) et le prix de cette unité dépend de la distance. Ce
mode de taxation est le plus souvent utilisé pour les communications manuelles.

39
- Taxation par impulsions périodiques : C est le système le plus souvent
utilisé aujourd hui pour les communications automatiques. Dans ce type de
taxation, le prix de la taxe de base (TB) est fixe (55 CFA par exemple), et
cette taxe de base autorise une durée de communication inversement
proportionnelle à la distance. Cette durée variable correspondant à une TB
qui s appelle le pallier de taxe.

- Tarifs multiples : Quand les communications sont taxées à la durée, on peut


moduler le tarif de ces communications en fonction de l'heure de la journée,
voire du jour, de manière à obtenir une répartition des appels dans le temps.
La modulation du tarif dépend des administrations et de l objectif fixé.
- Taxation des services : Dans le cadre de sa politique tarifaire les services
des télécommunications peuvent décider des tarifs applicables aux services
qu ils rendent (Renseignement, Réveil automatique, conférence, et Ces
tarifs dépendront d une administration à l autre.

II-2-4-2-4-3 Les problèmes liés à la taxation


La taxation est le lien le plus sensible avec la clientèle. Le fait qu elle soit un
paiement différé du service rendu, qu il y ait un monopole ressenti parfois
comme arbitraire, qu elle soit la plupart du temps présentée sous forme globale
sans justificatifs détaillés, que les compteurs ne soient pas chez l abonné, tout ceci
fait que la moindre erreur est aussitôt amplifiée et jette un discrédit coûteux sur le
service téléphonique.

Coûteux :

- car il décourage des clients potentiels à s abonner au téléphone (perte de


recette)

- par les retards de paiement, le temps perdu et le personnel affecté au


traitement des contestations de taxes.
C est donc le point sur lequel doit porter l effort maximum, et qui doit être le
plus fiable de tout le système, tant du point de vue technique que commercial.

II-2-4-2-4-4 Caractéristiques du plan de taxation


Il est établi dans le cadre d une politique tarifaire globale des
télécommunications et élaboré le plus souvent sous le contrôle de l état
(Ministre des Finances, de l Information, etc maintenant des opérateurs
privés).

40
Le plan de taxation doit être cohérent, équitable, suffisamment simple pour être
compris des clients et permettre, à l administration des télécommunications de
percevoir des recettes d un montant sans causer une concurrence préjudiciable à
d autres services des télécommunications.
Il doit être enfin conçu de telle sorte qu il puisse être réajusté périodiquement
sans que sa structure soit remise en cause.

II-2-4-2-5 Plan de signalisation


La mise en vre d un réseau téléphonique implique l existence d un moyen
d échange d informations, d une part entre terminaux et autocommutateurs,
d autre part entre autocommutateurs. Ce moyen d échange et l ensemble des
procédures associées constituent la signalisation téléphonique. On distingue en
général deux types de signalisation :
- la signalisation terminale, échangée entre les postes d bonnés et les
autocommutateurs.
- La signalisation inter- automatique, échangée entre les autocommutateurs. Ce
sont notamment les codes de signalisation dont le plus utilisé de nos jours
dans les réseaux traditionnels est la signalisation sémaphore 7 (SS7)
Le plan de signalisation détermine pour chaque réseau le (s) système(s) de
signalisation utilisé (s) (ou à utiliser à long terme).
Les systèmes de signalisation seront plus détaillés ultérieurement dans le
module signalisation téléphonique.

II-2-4-2-6 Plan de synchronisation


II-2-4-2-6-1 Objectifs
Le plan de synchronisation a vu le jour avec l apparition des systèmes
numériques.
Les problèmes de synchronisation se posent dès le moment où des systèmes
numériques coexistant dans les réseaux de télécommunications. En effet, tout écart
excessif entre fréquences des horloges de systèmes électroniques interconnectés
entre eux est source d altération des informations véhiculées par le réseau.
L objectif du plan de synchronisation est de fixer les limites du taux de glissement
et de déterminer les méthodes de synchronisation des réseaux international et
national.

41
II-2-4-2-6-1 Modes de synchronisation
Du point de vue de la synchronisation, l exploitation d un réseau numérique
peut se faire de deux manières :
- exploitation plésiochrone : dans ce type d exploitation, les horloges des
centraux numériques fonctionnent indépendamment les unes des autres ; par
contre elles ont la même fréquence nominale et leur précision est très grande
(seules les horloges atomiques au césium répondent à ce critère).

- exploitation synchrone : tous les centraux d un réseau numérique sont


directement ou indirectement liés pour permettre un fonctionnement au
même rythme. Deux méthodes sont utilisés dans le cas de l exploitation
synchrone (synchronisation maître/esclave et synchronisation mutuelle).

II-3 Le Réseau Numérique à Intégration de Services


II-3-1 les limites du RTC
LE RTC est un réseau téléphonique qui comporte un certains nombre de limites
très contraignant pour la satisfaction effective et durable du client final. De sa
structure et son fonctionnement ressortent les limites suivantes :
- intelligence concentrée dans les commutateurs : en effet dans le RTC,
toutes les décisions sont prises au niveau du commutateur par son organe
de commande. Ainsi tout réseau dépend du bon fonctionnement de ces
derniers

- réseau local analogique : toutes les informations circulant (signalisation


et communication son analogique ce qui consomme énormément de
ressources
- un réseau mono service qui ne fournit que le service voix,
- utilise uniquement la commutation de circuits : il y a une réservation
non optimale des ressources sans possibilité d une gestion dynamique de
ces dernières.

42
De ces différentes limites découlent les conséquences qui peuvent se résumer
comme suit :
- une évolution par paliers (ensemble d évolutions fonctionnelles et
matérielles) ;
- évolutions qui s appliquent à l nsemble des autocommutateurs du réseau
CAA et CT) ;

- complexité élevée : génération des équipements et constructeurs


différents ;
- développements (volume de travail) et coûts importants ;
- délais importants pour le développement des services (2 à 3 ans).

II-3-2 Caractéristiques du RNIS


II-3-2-1 Définition
Le RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services), est un réseau développé
en général à partir d'un réseau téléphonique numérisé, qui autorise une
connectivité numérique de bout en bout assurant une large palette de services:
voie, donnés, images, auxquels les usagers ont accès par un ensemble limité
d'interfaces polyvalentes.

Le RNIS est plutôt un accès universel aux réseaux téléphoniques traditionnels,


ou plus exactement à ces services supports. Cela implique donc une signalisation
"intelligente" : la signalisation par canal sémaphore.

II-3-2-2 Signalisation hors bande et ntégration des services


Une des fonctions majeures de la téléphonie consiste à acheminer, entre les
dispositifs de commutation publics ou privés, des indications concernant la
destination, le succès ou non d'un appel, la facturation, le routage... Différents
modes d'acheminements ont ainsi vu le jour : circulation de tonalité dans la
bande de base, usage d'un canal dédié pour ces messages, usage d'un code
multifréquence...

43
Figure 19 : Réseau de signalisation SS7
Dans le cadre du RNIS, deux types de signalisation ont été normalisés. Ils sont
tous les deux basés sur les concepts de transmission de données informatiques. Il
s agit :

- La signalisation interne au réseau relève d'une norme CCITT dite "numéro


7", intitulée SS7
- La signalisation externe au réseau, c'est-à-dire la signalisation à laquelle
l'usager a accès, est dite "protocole D" ou encore RNIS, et sera détaillée
plus loin. Ainsi, la signalisation est véhiculée par un réseau de
transmission de données (réseau sémaphore) qui s'apparente à un réseau
de datagrammes et qui est distinct du réseau de circuits téléphoniques.

Figure 20 : Signalisation voie par voie

44
Figure 21 : Signalisation par canal sémaphore

II-3-2-3 Concept du RNIS


Le Réseau Numérique à Intégration de Services (RNIS) offre la possibilité de faire
passer tous les types d information à savoir : voix, écrit, données, Images sur
une même installation.
Cela à pour conséquences immédiats : une grande souplesse au niveau de
l installation. Lors de reconfigurations des locaux, le câblage demeure, seuls les
terminaux sont à déplacer.

Figure 22 : Installations chez l abonné avant le RNIS


Avant l intégration apportée par le RNIS, chez l abonné, on avait autant de
raccordements et de câblages que de services demandés.

Figure 23 : Installation chez l abonné avec le RNIS

45
Avec le RNIS, grâce à une seule prise de raccordement on a :

- Un seul accès

- Un seul câblage
- Une seule facture

- Un seul numéro uaire


Ce qui confère au RNIS le concept des « 5 SEUL »

II-3-2-4 les Avantages pour l utilisateur


Avec la souplesse apportée par l intégration des services, les répercutions
positives sont assez considérable pour le client. En réalité on a :

- Réduction des coûts : la notion de raccordements physiques particuliers et


de terminaux spécifiques à chaque réseau disparaît.
- Meilleure efficacité : on évite ainsi l interfonctionnement des réseaux qui
conduit fréquemment à niveler par le bas les possibilités offertes et cumule
les défauts de chacun des réseaux concernés.
- Commodité d ilisation : l utilisateur n a plus à se soucier des différentes
procédures d accès particulières à chaque réseau qui sont source de fausses
man uvres.
- Relations commerciales simplifiées : l utilisateur n a plus, en ce qui
concerne la facturation et la maintenance, des interlocuteurs différents.
En effet si le RNIS se veut un réseau universel, et si en réalité il n intègre pas
tous les services, il supporte un grand nombre.
Par ailleurs, un abonné RNIS peut non seulement communiquer avec un autre
abonné RNIS, mais aussi avec tout abonné sur le RTC.
Le RNIS repose sur des concepts qui lui permettent des améliorations
importantes au cours du temps. Ainsi il pourra intégrer de plus en plus de services.

46
II-3-2-5 Les contraintes du RNIS
Pour pourvoir assurer ces différents avantages énumérés le réseau doit répondre
à un certains nombres de contraintes. En effet la structure du réseau doit être
basée sur :
- Des commutateurs temporels ou numériques
- Des artères de transmission numériques
- Des URA pour abonnés RNIS
- Des lignes d abonnés numériques
- Des installations d abonnés numériques
- Une signalisation en mode message
- Un réseau synchronisé

Par ailleurs, le réseau doit disposer des services supports, des téléservices et
des compléments de services et des applications afin que l tégration puisse
être effective.

II-3-2-6 Les accès RNIS


Le terme accès remplace celui de ligne d abonné. Le terme accès évoque plus un
système de raccordement multiservice et multi-terminal. Il existe deux types
d accès RNIS :
- Accès de Base,

- Accès Primaire.

II-3-2-6-1 Accès de Base


L accès de base est supporté par la traditionnelle paire bifilaire et est structurée
en 2 canaux B à 64 kbits/s pour le transport de la parole et des données en mode
circuits et un canal D à 16 kbits/s pour la signalisation et le transport de données
en mode paquet.

47
Figure 24 : Accès de base RNIS
Les différentes interfaces de l accès de base ont des débits de fonctionnement
différents.

Figure 25 : Débits des interfaces de l accès de base


Remarques :
- Le débit réel à l interface U des systèmes 4 fils et 2 fils à annulation d écho
(AE) est de 160 kbits/s et permet d assurer le débit utile de 144 kbits/s.
Les 16 kbits/s supplémentaires servent à la synchronisation, à la gestion et à
la surveillance de la ligne d abonné.

- débits réels aux interfaces S, T (192 kbits/s) ou V (256 kbits/s) sont, de


même, différents des débits utiles. Ils incluent, en effet, des besoins
supplémentaires liés à :
La surveillance de la liaison,
La synchronisation des informations,
La gestion de l ITA (interfaces S, T).

48
II-3-2-6-2 Accès Primaire
L accès primaire est supporté par un MIC (recommandation G703) structuré en
32 IT dont 30 canaux B à 64 kbits/s pour le transport de la parole et des données
en mode circuits et un canal D à 64 kbits/s pour transmettre la signalisation et
les données en mode paquet X25 (accès direct au réseau X25). Le débit total est
de 2048 kbits/s.

Figure 26 : Accès primaire RNIS


II-3-2-6-3 Terminologies
- TNR : Terminaison Numérique de Réseau, interface de ligne côté installation
d abonné,
- TNA : Terminaison Numérique d Abonné, interface privée d bonné,
intégrant généralement une fonction commutation (PABX RNIS),
- TL : Terminaison de Ligne, interface de ligne côté réseau,
- AT : Adaptateur de Terminal, permet de raccorder les anciens terminaux sur
la nouvelle prise S,
- TC : Terminal de Commutation, interface avec le réseau de commutation,
- TE : TErminal d abonné, TE1 s il est directement sur la prise S et TE2 ou
TE3 s il est connecté via un adaptateur.

49
CHAPITRE III : LES RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS MOBILES
III-1 Réseaux mobiles de première génération (1 G)
Les réseaux de télécommunications mobiles sont des réseaux dont les architectures
sont basées sur des principes de mobilité de l abonné qui a souscrit aux services
voix et données.
Les premiers réseaux mobiles qui ont vu le jour étaient tous basés sur le principe
de l analogie avec des concepts non rationnels d utilisation des fréquences radio.
Parmi ces réseaux mobiles de première génération on peut retenir l AMPS, le
TACS et l ETACS.

- AMPS (Advanced Mobile Phone System), apparu en 1976 aux Etats-Unis,


constitue le premier standard de réseau cellulaire. Utilisé principalement Outre-
Atlantique, en Russie et en Asie, ce réseau analogique de première génération
possédait de faibles mécanismes de sécurité rendant possible le piratage de
lignes téléphoniques.
- TACS (Total Access Communication System) est la version européenne du
modèle AMPS. Utilisant la bande de fréquence de 900 MHz, ce système fut
notamment largement utilisé en Angleterre, puis en Asie (Hong-Kong et
Japon).
- ETACS (Extended Total Access Communication System) est une version
améliorée du standard TACS développé au Royaume-Uni utilisant un
nombre plus important de canaux de communication. Il intègre une gestion
des ressources radio, sélection de la meilleure fréquence, réalisation des
transferts inter-cellulaires (handover).

III-2 Réseaux mobiles de deuxième génération (2 G)


En 1990, le passage au monde numérique a apporté de nouvelles améliorations
et performance dans le monde des télécommunications. Entre autres on a : une
meilleure restitution de la parole, une optimisation des ressources radio, de
nouveaux services (données) et un cryptage de l information.
Tout ceci a favorisé l émergence des réseaux mobiles 2G. Les différentes
normes qui ont émergées sont : le GSM (Global System for Mobiles
Communications), IS-95 ((InterimStandard 95) et le PDC (Personal Digital
Cellular). Le GSM est une norme européenne des réseaux mobiles 2G.

50
Dans la suite nous aborderont les composants d une architecture 2G suivant les
spécifications de la norme GSM.

III-2-1 Architecture d un réseau GSM


Dans le GSM, on appelle station mobile (MS) l ensemble formé par
l équipement mobile et la carte SIM comportant toutes les caractéristiques de
l abonnement auquel un usager a Souscrit.

Radio Sub-System Network Sub-System

Figure 27 : Architecture générale GSM


Un réseau mobile GSM est composé de trois grandes parties :

- Sous-Système Radio BSS,


- Sous-Système Réseau NSS
- Sous-Système d Exploitation et de Maintenance OSS

III-2-1-1 le Sous-Système Radio

Figure 28 : Composants du Sous-Système Radio

51
Le sous-système radio d un réseau GSM est composé de deux (2) grands éléments
à savoir : les stations de base BTS (Base Transceiver Station) et les contrôleurs
de station de base BSC (Base station Controller).

III-2-1-1-1 BTS Base Transceiver Station


Les BTS servent de relais d information entre la station mobile et le réseau.
Entre autres, elle assure la couverture radio, fait des mesures sur la qualité des
communications qu elle transmet directement au BSC et gère la liaison de trafic
et de signalisation avec la BSC.

III-2-1-1-2 BSC Base Station Controller


La BSC est une entité qui gère les ressources radio. Entre autres, elle constitue des
points de concentration de plusieurs BTS, contrôle la puissance et la qualité des
communications, gère les appels (établissement, supervision, libération) sous
l ordre du MSC, Ils assurent l allocation de ressources radio (interprète les
messages de signalisation), gère les BTS à travers l interface Abis;

III-2-1-2 NSS Network SubSystèm

Figure 29 : Les composants du sous-système réseau


C est le c ur du réseau GSM. Il est composé de la MSC et des bases de
données de gestions des abonnés notamment VLR, HLR, AuC, EIR.

52
III-2-1-2-1 MSC Mobile Switching Center
C est l élément intelligent du réseau GSM, il est centre de prise de toutes les
décisions relatives aux communications. Entre autres, elle Oriente les signaux vers
les BSC, elle établi la communication en s appuyant sur les BD et assure
l interconnexion avec les réseaux téléphoniques fixes (RTC, RNIS), les réseaux
de données ou les autres PLMN (Public Land Mobile Network). La MSC assure
aussi la cohésion des BD du réseau (HLR, VLR) et participe à la gestion de la
mobilité des abonnés.

III-2-1-2-2 VLR Visitor Location Register


C est la base de données locale pour une MSC. Elle contient les mêmes
informations que dans le HLR, avec en outre l'identité temporaire de l'utilisateur,
ou TMSI, et sa zone de localisation LA, qui n'est autre qu'un sous-ensemble de
cellules dans lequel se trouve l'utilisateur.

III-2-1-2-3 HLR Home Location Register


C est la base de données contenant toutes les informations relatives aux abonnés
du réseau (données statiques: IMSI, no d appel, type abonnement ; données
dynamiques: localisation, état du terminal Elle Dialogue permanemment
avec les VLR et leurs sert de référentiel pour la mise à jour du profil des
abonnées et leur authentification.

III-2-1-2-4 EIR Equipement Identity Register


Il empêche l accès au réseau à tous les terminaux non autorisés (terminaux
volés). Chaque terminal possède un numéro d identification IMEI (International
Mobile Equipment Identity) que la MSC utilise pour contacter l EIR durant un
appel pour en vérifier la validité.

III-2-1-2-5 AuC Authentication center


L AUC est associé au HLR (et généralement intégré au HLR). Elle Sauvegarde
une clé d identification pour chaque abonné mobile enregistré au HLR. Cette clé
est utilisée pour fabriquer :
- Les données nécessaires à authentification de l abonné dans le réseau,
- Une clé de chiffrement de la parole sur la voix radio.

53
III-2-1-3 OSS Operation Subsystem
L administration du réseau comprend toutes les activités qui permettent de
mémoriser et de contrôler les performances et l utilisation de ressources de
façon à offrir un certain niveau de qualité de service aux usagers. Les activités
réalisées au niveau de l OMC peuvent se résumer comme suit :

- administration commerciale (déclaration des abonnés, des terminaux,


facturation, statistiques);
- gestion de la sécurité (détection d intrusion, niveau d habilitation);
- exploitation et gestion des performances (observations du trafic et de la
qualité, changement de configuration pour adapter la charge du réseau,
surveillance des mobiles;
- contrôle de la configuration du système (mise à niveau et logiciel,
introduction de nouveaux équipements et de nouvelles fonctionnalités);
- la maintenance (détection des défauts, tests d équipements)
Le système d administration a pour but de rationaliser l organisation des
opérations de maintenance et de définir les conditions techniques d une
supervision efficace et économique de la qualité de service. Il est conçu selon le
concept TMN (Télécommunications Management Network). Il existe deux
niveaux d administration:
- Les OMC, (Operations and Maintenance Center - R ou S pour Radio ou
Switch), permettent une supervision locale des équipements du réseau;

- Le NMC, (Network Management center), permet l administration


générale de l ensemble du réseau et un contrôle centralisé.

III-2-2 Architecture d un réseau GPRS


III-2-2-1 Introduction
Le GSM (Global System for Mobile communications) est conçu pour de la
téléphonie mobile, donc pour des communications en mode circuit à faible débit.
Certains choix techniques du GSM sont faits en conséquence, notamment en
matière d'architecture réseau et de mise en forme des ondes (modulation,
codage, etc.). Ces choix se révèlent toutefois contraignants pour les services de
données (transfert de fichier, vidéo, etc.)

Pour pallier ces limitations, dans un premier temps, le GSM a standardisé des
règles pour réaliser du transfert de données en utilisant les circuits de voix.

54
Avec le HSCSD (High Speed Circuit Switched Data), on assiste à un premier
développement du standard vers des débits supérieurs jusqu à 4 canaux par
trame c est à dire 57,6 kbit/s, mais toujours en mode circuit.

Pour améliorer encore l'efficacité du transfert de données, une évolution majeure


du GSM est normalisée sous le nom de GPRS (General Packet Radio Service).

Fondée sur l'interface radio du GSM, mais développant un partage de ressources


dynamique adapté au trafic sporadique, le GPRS introduit une architecture
réseau en mode paquet.

Enfin, EDGE (Enhanced Data for GSM Evolution) propose des débits
supérieurs par l'introduction d'une modulation plus efficace, applicable à la fois au
HSCSD et au GPRS.
L'association du GPRS et d'EDGE est souvent considérée comme un système
2,5 G, intermédiaire entre les systèmes 2 G (GSM, etc.) et 3 G (UMTS, etc.).

Le GPRS introduit dans le GSM le monde paquet (Accès plus large et plus
rapide à de nombreux services multimédias, accessibles en WEB ou en WAP). Il
assure une souplesse pour l allocation de ressources indépendamment dans les
sens montant et descendant (communication asymétrique).

III-2-2-2 Architecture et rôle des entités


Le GPRS introduit dans le GSM le monde paquet (Accès plus large et plus
rapide à de nombreux services multimédias, accessibles en WEB ou en WAP ).
Il assure une souplesse pour l allocation de ressources indépendamment dans les
sens montant et descendant (communication asymétrique).
Entre autres, il apporte de nouvelles entités matérielles dans le réseau d accès radio
et dans le c ur : PCU, SGSN, GGSN, et de nouvelles interfaces
d interfonctionnement entres les entités.

55
Figure 30 : Architecture GPRS
III-2-2-2-1 SGSN Serving Gprs Support Node

Il est relié par des liens fonctionnant en mode paquet avec le sous-système radio
GSM, est connecté à plusieurs BSC et présent dans le site d un MSC. Le SGSN
a pour rôle aussi d authentifier les stations mobiles GPRS, de prendre en charge
leur enregistrement et de gérer leur mobilité. Il collecte les données de taxation
de l interface air et S interface à d autres n ds tels que : HLR, MSC, BSC,
SMSC, GGSN, CGF.

III-2-2-2-2 GGSN Gateway Gprs Support Node


Il sert d interface entre le réseau de mobile et les réseaux de données externes
(X.25, IP). Le GGSN est généralement présent dans le site d un MSC. Entre autres,
le GGSN joue le rôle d interface aux réseaux externes de type IP ou X.25 et relaie
les paquets aux stations mobiles à travers un SGSN. Il route aussi les paquets émis
par la station mobile à la destination approprié et Filtre le trafic usager.

III-2-2-2-3 PCU Packet Control Unit


Pour déployer le GPRS dans les réseaux d'accès GSM, on réutilise les
infrastructures et les systèmes existants. Il faut leur rajouter une entité responsable
du partage des ressources et de la retransmission des données erronées, l'unité de
contrôle de paquets par une mise à jour matérielle et logicielle dans les BSCs.

56
III-2-2-2-4 CGF Charging Gateway Function
C est la passerelle de taxation qui permet le transfert des informations de
taxation du SGSN et du GGSN au système de facturation (BS, Billing System).
L'entité CGF peut être implantée de façon centralisée ou de manière distribuée
en étant intégrée aux n ds SGSN et GGSN.

III-3 Réseaux mobiles de troisième génération (3 G)


III-3-1 Introduction
Il existe plusieurs technologies 3G dans le monde; Suivant les continents, la norme
utilisée est différente :
- Europe : UMTS (Universal Mobile Telecommunications System);
- Amérique : CDMA-2000;
- Japon et Corée : W-CDMA (Wideband Code Division Multiple Access);
- Chine : TD-SCDMA.

Ces normes permettent de transporter les données sans-fil à haut-débit sur la même
connexion. La particularité des technologies 3G est d avoir un réseau c ur IP.
L UMTS est donc la norme de télécommunications de troisième génération
utilisée en Europe et basée sur la technologie W-CDMA (utilisée au Japon et
Corée).
Elle a été développée à partir de 2004 avec la Release 99 (R99). Les spécifications
techniques de cette norme sont développées au sein de l organisme 3GPP
(3rd Generation Partnership Project).

III-3-2 Architecture d un réseau 3G : UMTS


Le réseau UMTS vient se combiner aux réseaux déjà existants. Les réseaux
existants GSM et GPRS apportent des fonctionnalités respectives de Voix et de
Données ; le réseau UMTS apporte ensuite les fonctionnalités Multimédia.
La mise en place d'un réseau UMTS va permettre à un opérateur de compléter
son offre existante par l'apport de nouveaux services en mode paquet complétant
ainsi les réseaux GSM et GPRS.

57
Figure 31 : Architec réseau UMTS
L infrastructure réseau de l UMTS est constituée d une partie radio appelée
RNS (Radio Network Subsystem) et d une partie réseau de base appelée CN
(Core Network)

III-3-2-1 RNS Radio Network Subsystem


Le sous-système radio se compose de deux éléments distincts, à savoir le noeud
B (node B) et le contrôleur de réseau radio (RNC, Radio Network Controller).
- Node B : Le principal rôle d un Node B est d assurer les fonctions de
réception et de transmission radio. Il peut gérer une ou plusieurs cellules.
Il inclut des éléments qui convertissent les signaux de l'interface Air en
flux de données acheminés au RNC.

- RNC Radio network Controller : il possède et contrôle les ressources


radio des Node B auxquels il est connecté. Il assure aussi les mécanismes
de transfert d une communication d une cellule à une autre.

III-3-2-1 NSS Network SubSystem (UMTS Core Network)


Un opérateur de réseau disposant d un réseau GSM/GPRS et ayant obtenu une
licence UMTS a deux approches possibles pour aborder le déploiement de son
réseau UMTS :
- approche intégrée ou

- approche overlay (recouvrement).

58
Avec l approche intégrée, le réseau de base GSM/GPRS est actualisé et réutilisé
avec les mêmes entités de commutation (MSC) et routage (GSN) pour les deux
interfaces radio GSM et UMTS.
Avec l approche recouvrement (overlay), l opérateur utilise un autre réseau de
base constitué de 3G MSCs et 3G SGSNs pour supporter l interface UTRAN.
Cette solution permet un développement parallèle du réseau UMTS sans impact
sur le réseau GSM/GPRS courant.

59
CHAPITRE VI : LE RESEAU INTELLIGENT
VI-1 Concept du RI
Le RI n est en réalité pas une technologie réseau mais une technique permettant
l accès à une certaine catégorie de service. En effet, elle ne s adresse pas à
n importe quel type de service, elle ne s adresse qu à des services qui ne peuvent
être réalisés que par le réseau et plus précisément que par une séquence d actions
élémentaires qu un commutateur peut réaliser.
Le fondement de la technique RI se trouve dans la possibilité pour un commutateur
de détecter des situations où il doit se débrancher de son traitement par
défaut pour faire appel à une plateforme de service puis de pouvoir exécuter les
commandes émises par cette plateforme.

La mise en vre de cette technique n est pas donc immédiate, Elle suppose la
mise à jour d un certain nombre de commutateurs du réseau pour les rendre
compatible RI. Ces commutateurs ainsi adaptés sont appelés Services Switching
Points SSP. Pour qu un commutateur soit compatible RI il faut qu il soit doté
des possibilités suivantes:
- Existence dans ces commutateurs SSP d un mécanisme de débranchement
du traitement d appel (TAP) par défaut.
- Possibilité pour ces commutateurs SSP d exécuter les commandes émises
par la plateforme de service substitutif SCP

La technique du RI est applicable aussi bien sur les réseaux fixes que sur les
réseaux mobiles. La plateforme qui sert de substitution de services échange avec
les commutateurs du réseau au travers d un réseau de signalisation par canal
sémaphore : le réseau de signalisation SS7.

Figure 32 : Commutateur et plateforme de services dans le RI

60
VI-2 Architecture d eau RI
L architecture matérielle d un réseau RI se résume comme suit :

Figure 33 : Architec éseau intelligent

Les différentes entités jouent chacun un rôle bien déterminé.

- Le Call Control Agent Point Function (CCAP): il joue le rôle de d un


commutateur local ou d un PABX RNIS qui traite la signalisation avec le
CCF et assure le traitement d appel indépendant du RI.
- Le Service Switching Point (SSP): c est l entité qui sert de passerelle
entre la plate forme de service intelligent et le réseau classique. Il assure
le traitement des appels classiques, détecte le besoin ou non du
débranchement vers un service substitutif géré par la plateforme et
interprète les commandes provenant de celle-ci.
- Le Service Control Point (SCP): il réalise le traitement d appel
substitutif pour les demandes de services RI. Il dispose de la logique et de
la capacité nécessaire au traitement des services RI.
- Le Service Data Point (SDP) : il regroupe les données utilisateurs et
réseau auxquelles le SCP doit accéder en temps réel pour l exécution d un
service RI.

61
- Le Service Resource Point): il contrôle les ressources spécialisées
(essentiellement des serveurs vocaux) nécessaires à l exécution des services
assurés par le RI (réception chiffres, passerelles).
- Le Service Management Ponit (SMP) : Permet l installation puis
l exploitation et la surveillance de services RI.
- Le Service Management Access Point (SMAP) : il assure l interface
entre le personnel chargé de la gestion de services et l entité SMF c est-à-
dire joue le rôle de terminal qui fournit une interface utilisateur.
- Le Service Creation Environnement Point (SCEP) : c est l une des
entités les plus importantes du RI qui permet de définir, développer, tester
un service du RI, puis de le transférer dans l entité SMP. Il s appuie sur
l existence d interfaces de programmation. Son utilisation permet de
développer la logique de service, les structures de données du service et
les informations associés aux critères de déclenchement dans le
commutateur.

62
Chapitre V : Architecture des Réseaux de Nouvelles
Générations NGN
Depuis de nombreuses années, l industrie des télécommunications cherche à
orienter sa technologie de manière à aider les opérateurs à demeurer compétitifs
dans un environnement caractérisé par la concurrence et la déréglementation
accrues.
Les réseaux de nouvelles générations (NGN ou New Generation Network en
anglais), avec leur architecture répartie, exploitent pleinement des technologies
de pointe pour offrir de nouveaux services sophistiqués et augmenter les recettes
des opérateurs tout en réduisant leurs dépenses d investissement et leurs coûts
d exploitation.

V-I Concept des réseaux de nouvelles générations


L évolution des réseaux vers les architectures de nouvelles générations est
nourri par un certains nombre de limites, rencontrées dans le fonctionnement des
réseaux traditionnels existants, auxquelles on veut apporter des solutions en vu
de mieux répondre aux besoins du marché. Les NGN s appuient sur des
technologies de départ obtenues à partir d une amélioration des normes des
réseaux traditionnels.

Définition de l UIT : les NGN sont des réseaux à commutation de paquet qui
doivent être capable de fournir des services de télécommunication aux
utilisateurs et d offrir des technologies de transport à large bande avec de la qualité
de service. Les fonctions reliées aux services offerts sont indépendantes des
technologies de transport sous-jacentes.

Cela permet un accès libre aux réseaux :

aux utilisateurs;
aux services de fournisseurs de services concurrents.

Les NGN supportent une mobilité généralisée, ce qui permet de fournir aux
utilisateurs des services constants et omniprésents.

63
Figure 34 : Les grandes tendances des réseaux

V-2 Architecture des NGN


Pour obtenir une architecture pouvant permettre d atteindre ses objectifs, les
NGN remettent en causes les principes fondamentaux des réseaux traditionnels :

la matrice de connexion des commutateurs TDM est remplacée par un


réseau paquet ;
Les unités de raccordement des abonnés et des multiplexes sont
remplacés par des passerelles médias ;
Le bloc de commande est remplacé par un agent de contrôle d appel et
de gestion des passerelles.
Ces différentes fonctions qui étaient regroupées dans une seule entité sont
désormais dissociées et répartis en plusieurs couches.

64
V-2-1 Principe en couches des NGN

Figure 35 : Principe général d architecture en couches réseau NGN


L architecture en couches des NGN présentent plusieurs niveaux qui peuvent
être résumés comme suit :
Couche Terminal : Elle contient tous les terminaux permettant
d effectuer et de recevoir des appels et d accéder aux autres services du
réseau ;
Couche Accès : Elle relie les usagers au réseau ;
Couche Transport : Elle transporte le trafic à destination ;
Couche Adaptation : Elle conditionne le trafic pour son transport sur le
réseau. Par exemple le trafic vocal est « conditionné » en cellules ATM ou
en paquets IP ;
Couche Contrôle : Elle contient l intelligence d appel. Cette couche
décide quel service un usager va recevoir. Elle contrôle aussi d autres
éléments de réseau des couches inférieures, leur indiquant quel traitement
faire subir au trafic ;
Couche Application : Elle fournit des services complémentaires et des
services à valeur ajoutée ;
Administration : La Gestion est transversale à l ensemble des couches.

65
V-2-2 Composants réseau NGN

Figure 36 : Architecture générale NGN


On retrouve plusieurs entités qui composent l architecture d un réseau NGN

Les passerelles médias : La Media Gateway est située au niveau du


transport des flux média entre le réseau RTC et les réseaux en mode
paquet, ou entre le c ur de réseau NGN et les réseaux d accès. On a trois
types de passerelles médias :
- Trunking Gateway (TGW): raccordement des commutateurs
TDM de l opérateur au réseau NGN pour les communications grande
distance (NGN transit).
- Access Gateway (AGW): c est un multiplexeur d accès abonnés,
il autorise tout type d accès quelques soit le technologie d accès:
analogique, RNIS, xDSL, data IP, AT
- Signalling Gateway (SGW) : il assure l adaptation de la
signalisation par rapport au protocole de transport utilisé (ex. :
adaptation TDM - IP), mais sans l interpréter (ce rôle étant dévolu au
Media Gateway Controller),
Softswitch ou Media Gateway Controller (MGC): C est lui qui possède
l intelligence dans le réseau, il est le serveur d appel. Il gère la logique de
traitement des appels (routage), le choix du MGW de sortie selon l'adresse
du destinataire, le type d'appel, la charge du réseau. Il assure aussi l échange
des messages de signalisation transmis de part et d'autre avec

66
les passerelles de signalisation (SGW), et l interprétation de cette
signalisation.
Entre autres, il fait la réservation des ressources dans les MGW et le
contrôle des connexions internes au MGW (commande des Media
Gateways).

67
Table des Matières

Liste des Figures.................................................................................................... ii

CHAPITRE I : HISTORIQUE DES TELECOMMUNICATIONS ..................... 1


I-1 La communication ........................................................................................ 1

I-2 Les télécommunications ................................................................................ 1


I-3 La transmission de la voie .............................................................................. 2

I-4 Le télégraphe optique ..................................................................................... 2


I-5 Le télégraphe électrique.................................................................................. 2

I-6 Le téléphone.................................................................................................... 4

I-7 Les centraux téléphoniques ............................................................................ 8


CHAPITRE II : LES RESEAUX DE TELECOMMUNICATION FIXES ....... 10

II-1 Introduction .................................................................................................. 10

II-2 Le réseau téléphonique commute ............................................................... 11

II-2-1 Les fonctions de base du RTC ............................................................. 11

II-2-2 Organisation technique du réseau RTC ............................................... 11


II-2-2-1 La distribution ou réseau local ...................................................... 12

II-2-2-2 La commutation ............................................................................. 13

II-2-2-3 La transmission .............................................................................. 14


II-2-3 LES DIFFERENTES STRUCTURES DU RESEAU ......................... 14

II-2-3-1 Poste à poste .................................................................................. 14

II-2-3-2 Point de commutation .................................................................... 15


II-2-3-3 Structure maillée............................................................................ 16

II-2-3-4 Réseau étoilée ................................................................................ 17


II-2-3-5 Le réseau mixte.............................................................................. 17

II-2-4 Les contraintes des réseaux téléphoniques ........................................... 18

68
II-2-4-1 Organisation rationnelle d un réseau téléphonique ....................... 18

II-2-4-2 Plans techniques fondamentaux ................................................. 23

II-3 Le Réseau Numérique à Intégration de Services ......................................... 42


II-3-1 les limites du RTC ................................................................................ 42

II-3-2 Caractéristiques du RNIS...................................................................... 43


II-3-2-1 Définition ....................................................................................... 43
II-3-2-2 Signalisation hors bande et l intégration des services................... 43

II-3-2-3 Concept du RNIS ........................................................................... 45


II-3-2-4 les Avantages pour l utilisateur ..................................................... 46
II-3-2-5 Les contraintes du RNIS................................................................ 47
II-3-2-6 Les accès RNIS.............................................................................. 47

CHAPITRE III : LES RESEAUX DE TELECOMMUNICATIONS MOBILES


............................................................................................................................. 50
III-1 Réseaux mobiles de première génération (1 G).......................................... 50
III-2 Réseaux mobiles de deuxième génération (2 G) ........................................ 50
III-2-1 Architecture un réseau GSM ............................................................ 51
III-2-1-1 le Sous-Système Radio................................................................. 51

III-2-1-2 NSS Network SubSystèm ............................................................ 52

III-2-1-3 OSS Operation Subsystem ........................................................... 54


III-2-2 Architecture un réseau GPRS........................................................... 54

III-2-2-1 Introduction .................................................................................. 54

III-2-2-2 Architecture et rôle des entités ..................................................... 55


III-3 Réseaux mobiles de troisième génération (3 G) ......................................... 57

III-3-1 Introduction ......................................................................................... 57


III-3-2 Architecture un réseau 3G : UMTS ................................................. 57

69
III-3-2-1 RNS Radio Network Subsystem .................................................. 58

III-3-2-1 NSS Network SubSystem (UMTS Core Network)...................... 58

CHAPITRE VI : LE RESEAU INTELLIGENT ................................................ 60


VI-1 Concept du RI ............................................................................................. 60

VI-2 Architecture d un réseau RI........................................................................ 61


Chapitre V : Architecture des Réseaux de Nouvelles Générations NGN ........... 63
V-I Concept des réseaux de nouvelles générations............................................. 63

V-2 Architecture des NGN.................................................................................. 64


V-2-1 Principe en couches des NGN .............................................................. 65
V-2-2 Composants d un réseau NGN ............................................................. 66

70
(221) 33 869 03 00
(221) 33 824 68 90
Terrain foyer, Rocade Fann Bel Air Dakar
esmt@esmt.sn
BP : 10 000 Dakar Liberté - Sénégal
www.esmt.sn

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