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TELECOMS TECHNIQUES
ii
Figure 23 : Installation chez l abonné avec le RNIS .......................................... 45
33
Sommaire
I-6 Le téléphone............................................................................................... 4
44
CHAPITRE I : HISTORIQUE DES
TELECOMMUNICATIONS
De tous temps et dans tous les pays, les hommes ont éprouvé le besoin
d échanger leurs pensées à distance.
Les premières transmissions furent réalisées dès l antiquité par des signaux
optiques ou sonores très simples (feux, fumées, etc que l il ou l oreille
interprétaient. Plus tard, les chercheurs s ssayèrent à transmettre la parole par le
moyen de l électricité, mais il a fallu attendre la mise au point du téléphone,
inventé en 1876, pour que le langage articulé soit transmis à distance dans des
conditions satisfaisantes.
I-1 La communication
Communication : action de communiquer
Communiquer : être en relation avec, transmettre.
1
- télécommunications informatiques : transmission de données, télétexte,
télématique,
Plus près de nous, les tubes acoustiques permirent également de communiquer par
la parole en canalisant les vibrations de l air, mais sur des distances extrêmement
faibles.
2
En 1820, AMPERE reprend le même dispositif, mais remplace les voltamètres par
des aiguilles aimantées : la déviation d'une aiguille indique le fil correspondant
toujours à une lettre dans lequel le courant est envoyé.
Puis, en octobre 1832, AMPERE et ARAGO découvrent l électroaimant qui devait
permettre par la suite de résoudre la plupart des problèmes posés par l émission,
la transmission et la réception des signaux télégraphiques et conduire à l invention
du téléphone.
Dès la même année, aux Etats-Unis, Samuel MORSE pose les grands principes
de son système dont les premières démonstrations ont lieu en 1837. Un brevet
lui est délivré en 1840 et il obtint en 1843 les crédits nécessaires à la
construction de la première ligne Washington - Baltimore qui est mise en service
le 24 mai 1844.
En France, ARAGO présente en 1845 un rapport à la Chambre des Députés
tendant à l adoption du télégraphe électrique. Les crédits permettant
l établissement d une ligne PARIS-ROUEN sont votés. Mais rapidement le
système Morse est écarté au profit des appareils présentés par BREGUET. Le
premier qui, composé de petites barrettes mobiles imitant les signaux chappe,
permettait une substitution progressive du télégraphe électrique au télégraphe
aérien dans le réseau général existant.
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Dans le système BAUDOT, le clavier est réduit à cinq touches. A chaque lettre,
chiffre ou signe à transmettre correspond une combinaison de ses touches. C'est
donc cette fois cinq indications (présence ou absence de courant) qui sont
transmises vers le récepteur, et l'opérateur est obligé de respecter la cadence de
transmission imposée par la vitesse de rotation des appareils. En revanche, il est
possible de n'utiliser qu'une seule ligne pour desservir 3 à 4 liaisons : le temps
nécessaire à l'appareil pour recueillir et transmettre les 5 indications
correspondant à un signe étant inférieur à celui utilisé par l'opérateur pour
modifier l'état de son clavier, la ligne peut donc être attribuée à tour de rôle à
chacun des postes.
Cependant, la double sujétion imposée par le système BAUDOT : maintien du
synchronisme des appareils et respect de la cadence de transmission, entraînant
à la fois la nécessité d'un entretien constant, une formation assez longue pour des
opérateurs et un rendement relativement faible de ces derniers.
Ces inconvénients ont été palliés par la mise en service des téléimprimeurs
arythmiques, véritables machines à écrire à distance, si la transmission s'effectue
comme pour le système BAUDOT.
Par un code à 5 moments, cette modification est faite mécaniquement par l'appareil
lui même. De plus, les organes tournants, au lieu de devoir être maintenus en
synchronisme, ne sont mis en mouvement qu'au début de la transmission de chaque
caractère. L'opérateur n'a donc qu'à taper le texte du message, exactement dans
les mêmes conditions que s'il se servait d'une machine à écrire ordinaire.
Entre temps, la loi du 29 novembre 1850 avait admis la transmission de la
correspondance privée sur les lignes télégraphiques, non sans assortir cette
autorisation de nombreuses conditions, en particulier en ce qui concerne la
vérification de l'identité de l'expéditeur, et en posant le principe de
l'irresponsabilité de l'état dont le monopole, établi par un décret de 1793 et une
loi de 1837, sera confirmé en 1851.
I-6 Le téléphone
Avant le téléphone :
L'apparition du téléphone fut précédée de nombreuses recherches sur des appareils
permettant de transmettre des sons musicaux (téléphones musicaux).
4
En1837, deux physiciens américains, HENRY et PAGE, découvrirent qu'une
tige métallique soumise à des aimantations et des désaimantations successives très
rapides pouvait émettre des sons, lesquels étaient en rapport avec la fréquence des
émissions de courant qui les provoquaient (musique galvanique).
A leur suite, de nombreux chercheurs essayèrent de produire des sons musicaux
par le courant électrique, notamment FORMENT et PETRINA qui construisirent
en 1847 et 1852 des vibrateurs électriques. En 1854, un fonctionnaire de
l'administration française des télégraphes, Charles BOURSEUL, publia dans la
revue "l'Illustration" (numéro du 26 août 1854), une note sur la possibilité de
transmettre la parole à distance au moyen de l'électricité.
Cette idée fut accueillie avec le plus grand scepticisme car personne n'imaginait
qu'elle put prendre corps un jour. Cependant, bien que la suggestion de
BOURSEUL fut imparfaite puisqu'il imaginait de faire valoir le courant par tout
ou rien au lieu de le moduler, il est permis de croire qu'elle aurait entraîné
l'invention du téléphone si des expériences suffisamment poussées avaient été
entreprises. Malheureusement, l'auteur ne put aboutir à aucun résultat pratique
satisfaisant.
BELL forma alors une société pour l'exploitation du téléphone, et le premier réseau
fut constitué à New-York en 1877. Le développement véritable du téléphone ne
date cependant que de 1878, époque à laquelle l'appareil de BELL fut présenté à
l'Exposition Universelle de Paris.
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Les premiers appareils téléphoniques :
La réalisation initiale de BELL comprenait un transmetteur et un récepteur
distincts mais, par la suite, l'inventeur mit au point un appareil réversible
remplissant indifféremment l'un ou l'autre rôle.
Il s'agissait d'appareils magnétiques constitués par une bobine entourant un aimant
permanent en face duquel pouvait vibrer une membrane en fer doux : les vibrations
de la membrane du transmetteur provoquées par la parole entraînaient des
vibrations de flux magnétique du barreau aimanté. Il en résultait des courants
d'induction très faibles qui, recueillis dans la bobine du récepteur, modifiait
le champ créé par l'aimant permanent et faisait ainsi vibrer la membrane du
récepteur en accord avec celle de l'émetteur lorsqu'ils ne se trouvaient pas à une
distance trop grande l'un de l'autre. C'est pourquoi, malgré divers
perfectionnements, ce téléphone ne put autoriser des transmissions à grande
distance. Les forces électromotrices induites étant trop faibles.
En 1877, un autre constructeur américain, Thomas EDISON, fit breveter un
nouveau téléphone comprenant un transmetteur et un récepteur spécialisés où les
vibrations de courant étaient provoquées non pas en agissant sur un champ
magnétique, mais sur la résistance d'un circuit parcouru en permanence par le
courant électrique d'une pile.
Mis au point pour accroître l'intensité des sons, l'appareil était formé d'un crayon
de charbon enchâssé dans deux blocs de même matière susceptibles de vibrer sous
l'action des ondes sonores. Les contacts crayon - blocs étant imparfaits, la
résistance électrique du système variait selon les vibrations de la voix.
L'ensemble était intercalé dans un circuit électrique alimenté par une pile.
L'intensité du courant circulant dans le circuit variait donc en fonction des
fluctuations de la résistance.
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CHRONOLOGIE DE QUELQUES POSTES TELEPHONIQUES
1879 Ader ( F)
1943 U 43 (F)
1963 S 63 (F)
1975 T 75 (F)
1983 T 83 (F)
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I-7 Les centraux téléphoniques
Les centraux manuels :
Le premier central téléphonique digne de ce nom vit le jour à Newhaven (USA)
en 1878. Paris fut la première ville d'Europe à bénéficier de ce nouveau mode de
transmission : un réseau urbain y fut établi dès 1879. Mais l'état français, craignant
l'indifférence du public et reculant devant les dépenses à engager, en confia la
réalisation à trois sociétés concessionnaires qui fusionnèrent en 1880, puis furent
rachetées par l'état en 1889.
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- Systèmes électromécaniques CROSSBAR :
9
CHAPITRE II : LES RESEAUX DE
TELECOMMUNICATION FIXES
II-1 Introduction
On peut définir un réseau d une façon générale comme étant un ensemble
d éléments interconnectés rendant un service particulier. Exemples :
Transmission de la voie (réseau téléphonique), Transmission de textes (réseau
télex)
Les réseaux sont donc caractérisés par le service qu ils rendent, mais aussi par
leur exploitation :
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Tous ces critères influent donc sur les moyens mis en oeuvre et surtout sur le
matériel utilisé.
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Figure 1 : La chaine de communication
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- Un répartiteur général : qui est l interface entre le câble de transport et
le commutateur.
II-2-2-2 La commutation
La commutation est la partie intelligente du réseau, celle qui permet de réunir
temporairement la ligne de l abonné demandeur à celle de l abonné demandé
(s il est raccordé au même commutateur) ou à un circuit aboutissant à un autre
commutateur. On peut avoir trois types de connexion au niveau des
commutateurs correspondant à des catégories d appels bien définis.
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Figure 3 : Types de connexions et types appels
II-2-2-3 La transmission
La transmission est la partie du réseau qui permet de relier les
autocommutateurs entre eux à travers des circuits. Ces circuits peuvent être
cuivriques, optiques ou hertziens.
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Figure 4 : Structure poste à poste
Il n est guère possible économiquement de raccorder plus d une dizaine de
lignes dans de telle condition.
Point de
Commutation
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Le nombre d abonnés croissant et les pertes en ligne (une ligne d abonné ne peut
pas dépasser une certaine longueur en fonction du type de ligne et du diamètre des
conducteurs), il devient indispensable de disposer dans un même réseau
téléphonique plusieurs commutateurs. Pour assurer le service universel, c est à
dire que tous les abonnés reliés à différents commutateurs puissent
communiquer, il faudra alors établir un « chemin » entre les commutateurs deux
à deux.
16
II-2-3-4 Réseau étoilée
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II-2-4 Les contraintes des réseaux téléphoniques
Un abonné quelconque du territoire doit pouvoir communiquer avec n importe
quel autre abonné du territoire national ou international, tout en respectant de
courts délais d établissement de la communication et une bonne qualité de
l audition.
Quand il est possible d établir dans des telles conditions une liaison entre deux
points quelconques, on dit que le service universel est assuré.
La qualité de ce service est fonction de plusieurs contraintes :
Telephone Telephone
Public switch Public switch
Systéme Circuits
Systéme
Commutateur Commutateur
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II-2-4-1-2 les différentes classes de commutateur
Les autocommutateurs sont classés suivant leurs fonctionnalités comme vu plus
haut (transit ou abonnés), mais également en fonction de leur importance :
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II-2-4-1-3 Les zones de desserte des différents centraux
- l a Zon e à Aut ono mi e d Ach emi n emen t (Z.A.A ) : est une entité
servant d unité de gestion et de planification du réseau ; le trafic à l intérieur
d une telle zone est traité différemment du trafic local et du trafic interurbain.
En principe, une Z.A.A. contient un ou plusieurs C.A.A. Ces derniers
peuvent être interconnectés, mais l ensemble du trafic hors zone (entrant ou
sortant de la Z.A.A.) doit être traité par le même centre de transit.
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Il peut servir de centre de transit aussi pour les trafics entre les différentes
ZAA qu il abrite.
- La zone de transit principale (ZTP) : c est la plus grande entité de répartition
du trafic national d un RTC. Elle permet de faciliter l échange de trafic entre
les extrémités du réseau de l opérateur. Son trafic départ et arrivé doit
transité par le centre de transit primaire ou national (CTP ou CTN) qui est le
commutateur de niveau hiérarchique le plus élevé dans le réseau national
d un opérateur.
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II-2-4-1-4-2 Les circuits
Contrairement aux lignes, l utilisation des circuits est collective à l ensemble
des abonnés d un central. Leur occupation est gérée en temps réel, par les
ressources des autocommutateurs d extrémités, et le trafic qu ils écoulent est
beaucoup plus important que celui de la plupart des lignes d abonnés qui restent
de longs moments inactifs. De plus, la longueur des circuits est également
beaucoup plus importante (plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres). On
les regroupe donc par faisceaux sur des supports, afin d abaisser le coût des
liaisons, et d en faciliter la maintenance. Ces supports sont en général des
multiplex analogiques (systèmes à courants porteurs), ou temporels (Modulation
par Impulsions Codées).
- Les codes de signalisation : La signalisation circulant sur les circuits diffère
également de celle des lignes d abonnés, car les procédures d établissement
et de rupture nécessitent un vocabulaire de signalisation plus étendu,
permettant de transmettre à l autre extrémité un grand nombre de
commandes, de comptes rendus, et de signaux de contrôle et d asservissement.
Les codes utilisés sont très variés suivant les pays, mais on rencontre très
fréquemment le code R2 et le code CCITT n°5 dans la sous- région. Avec
l évolution des réseaux, presque tous ces codes sont remplacés par la CCITT
n° 7 (Signalisation Sémaphore 7 ou SS7) pour un meilleur temps de traitement
des communications.
- Gestion des échanges de signaux inter centraux : Le Réseau
Téléphonique Commuté est, comme nous l avons vu, un réseau à commutation
de circuits, c est-à-dire qu un circuit est attribué à l usager
pendant toute la durée de la communication. L échange de signalisation
relatif à cette communication peut également se faire sur le même circuit ;
on aura donc à faire à une gestion : « voie par voie », ce qui signifie que
chaque voie téléphonique véhicule sa propre signalisation. C est le cas du code
R2, cité plus haut. Dans le but d optimiser la gestion de
l acheminement des communications, la signalisation a été dissociée du circuit
de parole, de façon à être traitée par des ressources spécifiques et
transmise sur des liaisons de données. C est la signalisation sur « voie
commune » encore appelée par « canal sémaphore ».
Dans chaque commutateur, l unité de commande chargée du traitement est
dédiée et centralisée, ce qui permet un investissement plus important en ce qui
concerne les performances :
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traitement d un grand nombre de paramètres rendant possible la gestion en
temps réel de tout le réseau d un pays, d où meilleur contrôle du trafic.
NOTA :
- Il existe un type particulier de commutateur appelé commutateur auxiliaire
(CA) qui ne fait qu établir une liaison temporaire entre un abonné et son centre
local de rattachement sans aucune analyse. Il fait partie intégrante du système
d abonné.
- Un même centre peut jouer plusieurs rôles cités précédemment
simultanément.
Exemple
- Abonné + Transit
- Transit secondaire + transit principal
- Transit principal + transit international
II-2-4-2 Plans techniques fondamentaux
II-2-4-2-1 Plan d acheminement
II-2-4-2-1-1-1Objectifs
Dans un réseau qui comporte un grand nombre de commutateurs, il n est pas
rentable de les relier deux à deux par des circuits de jonction ; en outre
l écoulement du trafic est d autant plus efficace que les faisceaux de circuits
constituant ces jonctions sont plus gros.
D où la nécessité de hiérarchiser les voies d acheminement du trafic, afin de
pouvoir concentrer son écoulement à travers certains n ds du réseau c est le plan
d acheminement.
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II-2-4-2-1-1-2 Définitions des terminologies
Ces différentes définitions intéressent surtout les services de planifications pour
mieux cibler leurs domaines d actions.
- Catégories des circuits : Les circuits sont distingués selon la nature des
commutateurs qu ils relient.
Le circuit local : relie le CL à son CAA
La jonction locale : relie deux CAA d une même zone (entre deux
centres dépendant d une même région par exemple).
La jonction urbaine : c est une jonction locale à l intérieur d une zone
urbaine.
Le circuit interurbain : relie deux autocommutateurs appartenant à deux
villes situées dans différentes zones de transit régional (centres situés dans
deux ART par exemple).
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- Catégorie de trafic
Le trafic interne : c est le trafic écoulé entre deux abonnés desservis par
un même commutateur principal (non compris les unités éclatés pouvant
écouler du trafic sans passer par le c ur de chaîne).
Le trafic urbain : c est le trafic écoulé entre deux abonnés desservis par
des CL, CAA, CU de la même ZU.
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Le système interurbain : intègre les deux CAA d extrémités (s ils
appartiennent à différentes ART) et tous les équipements (circuits et
commutateurs) qui les relient.
II-2-4-2-2-1Communication national
Un centre local n ayant pas d autonomie d acheminement, le problème consiste
à pouvoir faire communiquer n importe quel centre primaire avec n importe
quel autre, soit directement soit par l intermédiaire d un ou de plusieurs centres de
transit nationaux ou internationaux. Chaque centre primaire est donc relié à un
autre centre plus important, appelé centre secondaire, celui-ci étant lui-même relié
à un centre encore plus important, le centre tertiaire etc... C est la hiérarchisation
du réseau. Cette hiérarchisation désigne sans ambiguïté les centres de transit
intervenant dans l établissement de la communication. Le chemin ainsi établi
est dit chemin « normal ».
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II-2-4-2-2-2 Hiérarchisation d éseau de type urbain
- La structure strictement hiérarchisée
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- La structure hiérarchisée en départ
La tendance actuelle est de tirer les faisceaux départ vers deux centres de transit
distincts. Ceci permet d assurer la continuité de l écoulement du trafic en cas de
saturation ou de dérangement d un des faisceaux.
- Les faisceaux transversaux
En réalité, on trouve rarement dans les grands réseaux la structure
précédemment décrite, puisque le trafic entre certains centres d abonnés (centres
de transit) est tel qu il est souvent plus rationnel d ouvrir des faisceaux directs
entre ceux-ci, plutôt que de contribuer à l engorgement des centres de transit qui
forment un goulot d étranglement.
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Figure 16 : Faisceaux transversaux
II-2-4-2-2-3 Communication internationale
Le CCITT avait proposé la hiérarchisation suivante pour l écoulement du trafic
international :
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CTI centre de transit international qui relie les pays.
CTN ou CTP centre de transit national qui relie les CTS ou CTR.
CTS ou CTR centre de transit secondaire ou régional qui relie les CAA
d une région.
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II-2-4-2-3-3 La règle des « trois choix »
La présente règle, en cas de saturation du faisceau habituel (généralement un
faisceau transversal), un acheminement dit de : « 2eme choix » (par exemple le
faisceau normal vers le centre de transit, lequel a peut être des jonctions
disponibles vers le commutateur du demandé). Si aucun autre chemin ne peut
être trouvé, l appel est aiguillé vers un dispositif d nnonces parlées informant le
demandeur de l encombrement des circuits (ceci constitue en fait le « 3eme
choix »).
Remarques :
- Dans la pratique, tous les faisceaux transversaux ne sont pas construits
(raisons économiques) ;
- C est un acheminement pas à pas
La notion de débordement
Les faisceaux normaux sont des faisceaux généraux puisqu ils permettent
d accéder à n importe quel point du réseau. Ils sont suffisamment dimensionnés
pour que le taux de perte (nombre d appels perdus pour 100 appels présentés)
soit très faible (moins de 1%). Au contraire les faisceaux transversaux écoulent un
trafic destiné à un commutateur spécifique. En cas d encombrement de ce faisceau
il sera toujours possible d acheminer les appels via le normal (débordement).
31
Figure 18 : Faisceaux de débordement
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- Communication internationale : Une communication internationale se
compose de trois grandes parties :
deux systèmes nationaux (un système à chaque extrémité),
un système international composé d un ou plusieurs centres de transit
internationaux interconnectés par des circuits internationaux.
circuit 4 fils : 0 dB
circuits 4 fils terminé par 2 fils : 2,5 dB
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II-2-4-2-2-4 Nouvelles recommandations du CCITT
- Communications internationales : Le plan de transmission international
utilise les équivalents de référence corrigés : ceci en considérant que la
chaîne à 4 fils d une liaison internationale comprend au plus 12 circuits
nationaux à chaque extrémité et 4 circuits internationaux).
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II-2-4-2-3-1 Le préfixe
C est une commande à 1, 2 ou 3 chiffres qui indique à l autocommutateur à quel
type de fonction s adresse la numérotation qui va suivre. (Exemple : 00 préfixe
d accès à l international, 16 préfixe d accès à l interurbain en France)
II-2-4-2-3-2 La numérotation
La numérotation est définie par les avis E 160 à E 165 du CCITT. Le système de
numérotation recommandé est le suivant :
Préfixe interurbain 0
Préfixe international 00
Numéro d abonné XN
Indicatifs interurbains YN
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- Plan de la numérotation ouverte : Un numéro de longueur variable offre
l intérêt, pour le plan de numérotage, d une grande économie dans la
numérotation et d une grande adaptabilité à l augmentation du nombre de
numéros à contenir.
Par contre une numérotation ouverte coûte beaucoup plus cher (enregistreurs
plus complexes) et risque de perdre des appels valides par libération
prématurée en cas d hésitation lors de la composition du numéro par le
demandeur. En effet le centre ne connaissant pas la longueur du numéro,
considère que la numérotation est terminée lorsqu il s écoule un certain délai
(3 à 20 sec) après la réception du dernier chiffre composé.
NOTA : La notation de PQ du central est surtout lié au fait que les centraux
électromécaniques avaient une capacité maximale de 10.000 abonnés.
Actuellement avec l apparition des centraux électroniques, un même central
peut avoir plusieurs PQ.
339 51 5816
N° de l'abonné
Central de Thiès
Province
36
338 25 1922
N° de l'abonné
Central de Dakar
Province
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L accès à chacun de ces services supplémentaires nécessite un schéma de
codage d une capacité suffisante pour pouvoir satisfaire à tous les besoins
raisonnables et prévisibles pour l avenir. Les postes à clavier permettent
d utiliser à cet effet, en plus des chiffres décimaux (1 à 0), des symboles *, et
le bouton de rappel.
38
II-2-4-2-4 Le plan de taxation
39
- Taxation par impulsions périodiques : C est le système le plus souvent
utilisé aujourd hui pour les communications automatiques. Dans ce type de
taxation, le prix de la taxe de base (TB) est fixe (55 CFA par exemple), et
cette taxe de base autorise une durée de communication inversement
proportionnelle à la distance. Cette durée variable correspondant à une TB
qui s appelle le pallier de taxe.
Coûteux :
40
Le plan de taxation doit être cohérent, équitable, suffisamment simple pour être
compris des clients et permettre, à l administration des télécommunications de
percevoir des recettes d un montant sans causer une concurrence préjudiciable à
d autres services des télécommunications.
Il doit être enfin conçu de telle sorte qu il puisse être réajusté périodiquement
sans que sa structure soit remise en cause.
41
II-2-4-2-6-1 Modes de synchronisation
Du point de vue de la synchronisation, l exploitation d un réseau numérique
peut se faire de deux manières :
- exploitation plésiochrone : dans ce type d exploitation, les horloges des
centraux numériques fonctionnent indépendamment les unes des autres ; par
contre elles ont la même fréquence nominale et leur précision est très grande
(seules les horloges atomiques au césium répondent à ce critère).
42
De ces différentes limites découlent les conséquences qui peuvent se résumer
comme suit :
- une évolution par paliers (ensemble d évolutions fonctionnelles et
matérielles) ;
- évolutions qui s appliquent à l nsemble des autocommutateurs du réseau
CAA et CT) ;
43
Figure 19 : Réseau de signalisation SS7
Dans le cadre du RNIS, deux types de signalisation ont été normalisés. Ils sont
tous les deux basés sur les concepts de transmission de données informatiques. Il
s agit :
44
Figure 21 : Signalisation par canal sémaphore
45
Avec le RNIS, grâce à une seule prise de raccordement on a :
- Un seul accès
- Un seul câblage
- Une seule facture
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II-3-2-5 Les contraintes du RNIS
Pour pourvoir assurer ces différents avantages énumérés le réseau doit répondre
à un certains nombres de contraintes. En effet la structure du réseau doit être
basée sur :
- Des commutateurs temporels ou numériques
- Des artères de transmission numériques
- Des URA pour abonnés RNIS
- Des lignes d abonnés numériques
- Des installations d abonnés numériques
- Une signalisation en mode message
- Un réseau synchronisé
Par ailleurs, le réseau doit disposer des services supports, des téléservices et
des compléments de services et des applications afin que l tégration puisse
être effective.
- Accès Primaire.
47
Figure 24 : Accès de base RNIS
Les différentes interfaces de l accès de base ont des débits de fonctionnement
différents.
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II-3-2-6-2 Accès Primaire
L accès primaire est supporté par un MIC (recommandation G703) structuré en
32 IT dont 30 canaux B à 64 kbits/s pour le transport de la parole et des données
en mode circuits et un canal D à 64 kbits/s pour transmettre la signalisation et
les données en mode paquet X25 (accès direct au réseau X25). Le débit total est
de 2048 kbits/s.
49
CHAPITRE III : LES RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS MOBILES
III-1 Réseaux mobiles de première génération (1 G)
Les réseaux de télécommunications mobiles sont des réseaux dont les architectures
sont basées sur des principes de mobilité de l abonné qui a souscrit aux services
voix et données.
Les premiers réseaux mobiles qui ont vu le jour étaient tous basés sur le principe
de l analogie avec des concepts non rationnels d utilisation des fréquences radio.
Parmi ces réseaux mobiles de première génération on peut retenir l AMPS, le
TACS et l ETACS.
50
Dans la suite nous aborderont les composants d une architecture 2G suivant les
spécifications de la norme GSM.
51
Le sous-système radio d un réseau GSM est composé de deux (2) grands éléments
à savoir : les stations de base BTS (Base Transceiver Station) et les contrôleurs
de station de base BSC (Base station Controller).
52
III-2-1-2-1 MSC Mobile Switching Center
C est l élément intelligent du réseau GSM, il est centre de prise de toutes les
décisions relatives aux communications. Entre autres, elle Oriente les signaux vers
les BSC, elle établi la communication en s appuyant sur les BD et assure
l interconnexion avec les réseaux téléphoniques fixes (RTC, RNIS), les réseaux
de données ou les autres PLMN (Public Land Mobile Network). La MSC assure
aussi la cohésion des BD du réseau (HLR, VLR) et participe à la gestion de la
mobilité des abonnés.
53
III-2-1-3 OSS Operation Subsystem
L administration du réseau comprend toutes les activités qui permettent de
mémoriser et de contrôler les performances et l utilisation de ressources de
façon à offrir un certain niveau de qualité de service aux usagers. Les activités
réalisées au niveau de l OMC peuvent se résumer comme suit :
Pour pallier ces limitations, dans un premier temps, le GSM a standardisé des
règles pour réaliser du transfert de données en utilisant les circuits de voix.
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Avec le HSCSD (High Speed Circuit Switched Data), on assiste à un premier
développement du standard vers des débits supérieurs jusqu à 4 canaux par
trame c est à dire 57,6 kbit/s, mais toujours en mode circuit.
Enfin, EDGE (Enhanced Data for GSM Evolution) propose des débits
supérieurs par l'introduction d'une modulation plus efficace, applicable à la fois au
HSCSD et au GPRS.
L'association du GPRS et d'EDGE est souvent considérée comme un système
2,5 G, intermédiaire entre les systèmes 2 G (GSM, etc.) et 3 G (UMTS, etc.).
Le GPRS introduit dans le GSM le monde paquet (Accès plus large et plus
rapide à de nombreux services multimédias, accessibles en WEB ou en WAP). Il
assure une souplesse pour l allocation de ressources indépendamment dans les
sens montant et descendant (communication asymétrique).
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Figure 30 : Architecture GPRS
III-2-2-2-1 SGSN Serving Gprs Support Node
Il est relié par des liens fonctionnant en mode paquet avec le sous-système radio
GSM, est connecté à plusieurs BSC et présent dans le site d un MSC. Le SGSN
a pour rôle aussi d authentifier les stations mobiles GPRS, de prendre en charge
leur enregistrement et de gérer leur mobilité. Il collecte les données de taxation
de l interface air et S interface à d autres n ds tels que : HLR, MSC, BSC,
SMSC, GGSN, CGF.
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III-2-2-2-4 CGF Charging Gateway Function
C est la passerelle de taxation qui permet le transfert des informations de
taxation du SGSN et du GGSN au système de facturation (BS, Billing System).
L'entité CGF peut être implantée de façon centralisée ou de manière distribuée
en étant intégrée aux n ds SGSN et GGSN.
Ces normes permettent de transporter les données sans-fil à haut-débit sur la même
connexion. La particularité des technologies 3G est d avoir un réseau c ur IP.
L UMTS est donc la norme de télécommunications de troisième génération
utilisée en Europe et basée sur la technologie W-CDMA (utilisée au Japon et
Corée).
Elle a été développée à partir de 2004 avec la Release 99 (R99). Les spécifications
techniques de cette norme sont développées au sein de l organisme 3GPP
(3rd Generation Partnership Project).
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Figure 31 : Architec réseau UMTS
L infrastructure réseau de l UMTS est constituée d une partie radio appelée
RNS (Radio Network Subsystem) et d une partie réseau de base appelée CN
(Core Network)
58
Avec l approche intégrée, le réseau de base GSM/GPRS est actualisé et réutilisé
avec les mêmes entités de commutation (MSC) et routage (GSN) pour les deux
interfaces radio GSM et UMTS.
Avec l approche recouvrement (overlay), l opérateur utilise un autre réseau de
base constitué de 3G MSCs et 3G SGSNs pour supporter l interface UTRAN.
Cette solution permet un développement parallèle du réseau UMTS sans impact
sur le réseau GSM/GPRS courant.
59
CHAPITRE VI : LE RESEAU INTELLIGENT
VI-1 Concept du RI
Le RI n est en réalité pas une technologie réseau mais une technique permettant
l accès à une certaine catégorie de service. En effet, elle ne s adresse pas à
n importe quel type de service, elle ne s adresse qu à des services qui ne peuvent
être réalisés que par le réseau et plus précisément que par une séquence d actions
élémentaires qu un commutateur peut réaliser.
Le fondement de la technique RI se trouve dans la possibilité pour un commutateur
de détecter des situations où il doit se débrancher de son traitement par
défaut pour faire appel à une plateforme de service puis de pouvoir exécuter les
commandes émises par cette plateforme.
La mise en vre de cette technique n est pas donc immédiate, Elle suppose la
mise à jour d un certain nombre de commutateurs du réseau pour les rendre
compatible RI. Ces commutateurs ainsi adaptés sont appelés Services Switching
Points SSP. Pour qu un commutateur soit compatible RI il faut qu il soit doté
des possibilités suivantes:
- Existence dans ces commutateurs SSP d un mécanisme de débranchement
du traitement d appel (TAP) par défaut.
- Possibilité pour ces commutateurs SSP d exécuter les commandes émises
par la plateforme de service substitutif SCP
La technique du RI est applicable aussi bien sur les réseaux fixes que sur les
réseaux mobiles. La plateforme qui sert de substitution de services échange avec
les commutateurs du réseau au travers d un réseau de signalisation par canal
sémaphore : le réseau de signalisation SS7.
60
VI-2 Architecture d eau RI
L architecture matérielle d un réseau RI se résume comme suit :
61
- Le Service Resource Point): il contrôle les ressources spécialisées
(essentiellement des serveurs vocaux) nécessaires à l exécution des services
assurés par le RI (réception chiffres, passerelles).
- Le Service Management Ponit (SMP) : Permet l installation puis
l exploitation et la surveillance de services RI.
- Le Service Management Access Point (SMAP) : il assure l interface
entre le personnel chargé de la gestion de services et l entité SMF c est-à-
dire joue le rôle de terminal qui fournit une interface utilisateur.
- Le Service Creation Environnement Point (SCEP) : c est l une des
entités les plus importantes du RI qui permet de définir, développer, tester
un service du RI, puis de le transférer dans l entité SMP. Il s appuie sur
l existence d interfaces de programmation. Son utilisation permet de
développer la logique de service, les structures de données du service et
les informations associés aux critères de déclenchement dans le
commutateur.
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Chapitre V : Architecture des Réseaux de Nouvelles
Générations NGN
Depuis de nombreuses années, l industrie des télécommunications cherche à
orienter sa technologie de manière à aider les opérateurs à demeurer compétitifs
dans un environnement caractérisé par la concurrence et la déréglementation
accrues.
Les réseaux de nouvelles générations (NGN ou New Generation Network en
anglais), avec leur architecture répartie, exploitent pleinement des technologies
de pointe pour offrir de nouveaux services sophistiqués et augmenter les recettes
des opérateurs tout en réduisant leurs dépenses d investissement et leurs coûts
d exploitation.
Définition de l UIT : les NGN sont des réseaux à commutation de paquet qui
doivent être capable de fournir des services de télécommunication aux
utilisateurs et d offrir des technologies de transport à large bande avec de la qualité
de service. Les fonctions reliées aux services offerts sont indépendantes des
technologies de transport sous-jacentes.
aux utilisateurs;
aux services de fournisseurs de services concurrents.
Les NGN supportent une mobilité généralisée, ce qui permet de fournir aux
utilisateurs des services constants et omniprésents.
63
Figure 34 : Les grandes tendances des réseaux
64
V-2-1 Principe en couches des NGN
65
V-2-2 Composants réseau NGN
66
les passerelles de signalisation (SGW), et l interprétation de cette
signalisation.
Entre autres, il fait la réservation des ressources dans les MGW et le
contrôle des connexions internes au MGW (commande des Media
Gateways).
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Table des Matières
I-6 Le téléphone.................................................................................................... 4
68
II-2-4-1 Organisation rationnelle d un réseau téléphonique ....................... 18
69
III-3-2-1 RNS Radio Network Subsystem .................................................. 58
70
(221) 33 869 03 00
(221) 33 824 68 90
Terrain foyer, Rocade Fann Bel Air Dakar
esmt@esmt.sn
BP : 10 000 Dakar Liberté - Sénégal
www.esmt.sn
71