Fiche de lecture

Nicolas Condom et al., « La réutilisation maîtrisée des eaux usées : approfondir les connaissances pour lever les
freins et relever les défis », Sciences Eaux & Territoires 2013/2 (Numéro 11), p. 54-57.

Mot Clés : REUT ; Crise d’eau ; Risques sanitaires ; Recherche ; Retard réglementaire.
Problématique : La réutilisation représente une bonne alternative pour combler les déficits
hydriques, néanmoins elle présente des risques peu ou pas connus qui sont à l’origines des retards des
réglementations sur cette question, d’où la nécessité de pousser la recherche dans ce sens pour
évaluer les risques et lever les barrières.

Idées fortes :
1. Facteurs et conséquences de la crise mondiale sur les Ressources en eaux ;
2. La plupart des projets de réutilisations valorisent l’eau brute ;
3. Certains pays confrontés ont développé des procédés d’épuration poussés et ont mis des
réglementations qui encouragent la REUT pour de maints usages allant jusqu’à l’eau potable,
cependant d’autres pays comme la France sont toujours en retard au niveau de la réglementation ;
4. Quoique le principe apparait simple la REUT est difficile à mettre en œuvre en vue des enjeux
économiques, environnementaux, sociaux, et agronomiques en plus de la problématique des la gestion
de l’eau ;
5. Il est nécessaire de pousser la recherche pour améliorer la connaissance des éventuels risques
sanitaires, afin de les évaluer et les contrôler en mettant en place des réglementations
6. L’approche multi barrière d’Israël consiste à classer l’eau en des catégories de qualité qui
déterminent le type d’usage, la technique d’irrigation et le mode de précaution ;
7. L’irrigation par aspersion ne présente pas de risque sanitaire majeurs ;
8. La France lance une nouvelle réglementation en faveur de la réutilisation des eaux usées ;
9. L’amélioration de la surveillance épidémiologique permettra d’augmenter l’acceptabilité de la
pratique en question et donc de donner une seconde vie aux eaux usées ;

Bases méthodologiques :
Les auteurs sont basés sur des expériences menées par des chercheurs et des recherches
bibliographiques, en plus des rapports des organisations internationales comme la FAO et l’OMS
pour la réalisation de cet article

Bases conceptuelles :
Les auteurs de cet article et plus particulièrement M. Nicolas Codom sont des partisans de la cause de
la REUT, ils la défendent comme si c’est une solution imbattable pour répondre aux problèmes de la
pénurie d’eau, étant donné qu’ils sont des prometteurs qui travaillent dans la REUT, en effet Nicolas
condom est le fondateur et le président de la société ECOFILAE qui mène des actions de conseil et
d’étude dans le domaine de la REUT

Commentaire libre
A mon avis, la REUT est une bonne solution pour donner une seconde vie à nos rejets, mais qui est
loin d’être utopique comme le montre les auteurs, en effet la réutilisation ne permet pas de fournir
des quantités d’eau suffisantes qui permettent de combler les déficits car les ressources en eau
récupérées en aval des STEP sont très négligeables par rapport à la demande en eau d’irrigation, ainsi
que les eaux rejetées dans les cours d’eau après leurs traitements ne sont pas perdus car elles sont
prélevées en aval et par l’effet de dilution et grâce au pouvoir auto-épuratoire des cours d’eau, ces
eaux sont réutilisées mais de façon non planifiée. De surcroit la REUT a un risque sanitaire très élevé
qui ne peut être pallié en poussant les recherches comme dit l’auteur, car le monitoring des
contaminants n’est pas toujours spécifique, on n’arrive pas toujours à déterminer la concentration de
chaque contaminant à part, ainsi que l’infectiosité relative des contaminants diffère, ce qui biaise
l’interprétation de la qualité des eaux. De plus, il est à signaler que certains contaminants sont
bioaccumulables donc l’exposition à ces derniers aura des effets au long terme quoiqu’elle soit jugée
inerte, donc la question de la RET est loin d’être simple et je vois qu’il vaut mieux réutiliser les eaux
usées pour des usages moins risqués comme la plantation de biomasse utilisée pour le chauffage ou
les processus industriels tout en respectant les mesures d’hygiène.