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Economie monétaire et financière II

Pr Majidi
Correction du Travail à faire,

I QCM
Choisissez pour chacune des phrases suivantes la seule bonne proposition.
Jean Bodin peut être considéré comme l’économiste :
A qui a approfondi la théorie quantitative de la monnaie.
B qui a donné le point de départ de la théorie quantitative de la monnaie.
C qui a élaboré les principes de base de la théorie quantitative de la monnaie.
D qui a élaboré la théorie quantitative de la monnaie originelle.

La bonne réponse est B, Jean Bodin est l’économiste qui a donné le point de départ à la
théorie quantitative de la monnaie.
Explication,
La proposition A ne peut être la bonne réponse car ce n’est pas Bodin qui a approfondi la
théorie quantitative de la monnaie, c’est Fisher et Marshall.
La réponse C n’est pas la bonne réponse car Bodin n’a pas élaboré les principes de base de la
TQM, ce sont d’autres économistes comme Say, Mill, Walras, Ricardo qui l’ont fait.
La réponse D n’est pas la bonne réponse car Bodin n’a pas élaboré la TQM originelle, ce
sont des économistes comme Locke, Hume, Smith et Ricardo.
Donc, la bonne réponse est B.
2 L’hypothèse de la dichotomie défendue par les classique signifie que :
A le volume des transactions n’agit pas sur le niveau général des prix.
B la quantité de monnaie et le volume des transactions sont deux variables indépendantes.
C la quantité de monnaie influence positivement la production.
D la sphère monétaire et la sphère réelle sont mélangées.
La bonne réponse est B, la quantité de monnaie et le volume des transactions sont deux
variables indépendantes.
Explication
L’hypothèse de la dichotomie de la TQM signifie la séparation entre la sphère monétaire et la
sphère réelle. C'est-à-dire que les deux sphères sont indépendantes. La sphère monétaire est
représentée par la quantité de monnaie et la sphère réelle est représentée par le volume des
transactions,
3 La validité de l’équation de Fisher est basée sur deux hypothèses :
A la dichotomie et la neutralité de la monnaie par rapport à la sphère réelle.
B la dichotomie et la constance de la vitesse de circulation de la monnaie.
C la dichotomie et la causalité entre la monnaie et le niveau général des prix.
D la dichotomie et la variabilité de la vitesse de circulation de la monnaie.

La réponse est B, les deux hypothèses de l’équation de Fisher sont la dichotomie et la


constance de la vitesse de circulation de la monnaie.
Explication
La réponse est B, par ce que la dichotomie est un des principes de base de la TQM, et
l’hypothèse qui a été ajouté par Fisher c’est la constance de la vitesse de circulation de la
monnaie.
4 Alfred Marshall est le premier économiste classique à avoir défendu l’idée :
A que la vitesse de circulation de la monnaie peut jouer un rôle dans l’analyse monétaire.
B de la proportionnalité de la causalité entre la monnaie et le niveau général des prix.
C de l’effet passager de la monnaie sur la balance commerciale dans le court terme.
D que la monnaie pourrait être voulue pour elle-même.
La bonne réponse est D, car Marshall est un économiste qui est venu à la fin de la TQM, et
c’est lui qui va introduire l’idée que la monnaie peut être voulue pour elle-même alors que
tous les économistes de la TQM considèrent que la monnaie ne peut être voulue que pour les
biens qu’elle permet d’acquèrir.
5 Si dans l’analyse classique seule la sphère réelle est importante, pour Keynes :
A seule la sphère monétaire est importante.
B la sphère monétaire est plus importante que la sphère réelle.
C les deux sphères monétaire et réelle sont importantes.
D aussi seule la sphère réelle est importante.
La bonne réponse est C, car pour Keynes c’est vrai que la sphère monétaire est importante
contrairement aux classiques, mais la sphère réelle est aussi importante, car c’est elle qui
contient la croissance, l’emploi, la production. Donc pour les classiques seule la sphère réelle
est importante, et pour Keynes les deux sphères réelle et monétaire sont importantes.

6 Selon Keynes, les agents économiques demandent la monnaie :


A pour son rôle d’intermédiaire des échanges.
B pour les biens qu’elle permet d’acquérir et pour elle-même.
C seulement pour les motifs de précaution et de spéculation.
D pour les biens qu’elle permet d’acquérir.
La bonne réponse est B, pour les biens qu’elle permet d’acquérir et pour elle-même.
Explication
Pour Keynes les agents économiques demandent la monnaie pour trois motifs de transaction,
de précaution et de spéculation. Le motif de transaction ( les biens qu’elle permet d’acquérir),
pour elle-même, c’est la préférence pour la liquidité ( les motifs de précaution et de
spéculation).
7 Pour Keynes, lorsque les agents économiques ont peur de l’avenir :
A ils vont se réfugier dans l’investissement immobilier.
B ils vont placer leurs avoirs dans les banques.
C ils vont acheter des obligations.
D ils vont détenir la liquidité.
La bonne réponse est D, ils vont détenir la liquidité.
Explication
Pour Keynes lorsque les agents économiques ont peur de l’avenir, ils vont détenir la liquidité.
Par ce que selon Keynes, la détention de la monnaie, de la liquidité, constitue un refuge pour
les agents économiques lorsqu’ils ont peur de l’avenir, la monnaie apaise leur inquiétude. Ce
qui veut dire qu’au moment des crises, les agents économiques ne vont pas placer leurs avoirs
dans les banques par ce qu’ils ont peur, ils ne vont pas investir, mais ils vont juste détenir la
monnaie, c’est la préférence pour la liquidité.
8 Selon Keynes, lorsque la demande de monnaie pour motif de spéculation est égal à 0 :
A le taux d’intérêt est à son minimum et les opportunités de spéculation sont importantes.
B le taux d’intérêt atteint son niveau maximum et les opportunités de spéculer sont
importantes.
C le taux d’intérêt est à son maximum et les opportunités de spéculation sont inexistantes.
D le taux d’intérêt est maximum et les agents économiques reportent leurs spéculations au
futur.
La réponse est B, le taux d’intérêt est à son maximum et les opportunités de spéculation sont
importantes.
Explication
Lorsque la demande de monnaie pour motif de spéculation est égal à 0, d’abord le taux
d’intérêt sera à son niveau le plus élevé (son maximum), par ce que la demande de monnaie
pour motif de spéculation est une fonction décroissante du taux d’intérêt, ce qui veut dire que
si le taux d’intérêt augmente, la demande de monnaie pour motif de spéculation va baisser, et
si le taux d’intérêt est à son niveau le plus élevé la demande de monnaie pour motif de
spéculation va atteindre son niveau le plus bas, c'est-à-dire 0. Et Si le taux d’intérêt est à son
niveau le plus élevé, le cours des obligations va être à son niveau le plus bas, ce qui veut dire
que les opportunités de spéculation vont être très importantes.
II
1 Quelles sont les principaux points de différence entre la théorie quantitative de la monnaie
et l’analyse monétaire de Keynes ?
Il y a plusieurs points de différence entre la théorie quantitative de la monnaie et l’analyse
monétaire de Keynes,
Le premier point est que l’approche des économistes de la théorie quantitative de la monnaie
est une approche dichotomique qui sépare la sphère monétaire de la sphère réelle, alors que
l’approche de Keynes est une approche intégrationniste qui intègre la sphère monétaire dans
la sphère réelle, ce qui veut dire que pour lui les deux sphères sont mélangées.
Le deuxième point de différence est que pour les économistes de la TQM, la monnaie est
neutre par rapport à la sphère réelle, c'est-à-dire qu’elle n’a aucun effet sur la production, la
croissance ou l’emploi, alors que pour Keynes, la monnaie a un effet positif sur la sphère
réelle, c'est-à-dire que si on augmente la quantité de monnaie en circulation on va agir
positivement sur la sphère réelle (la croissance, l’emploi ou l’investissement).
Le troisième point de différence est que pour les économistes de la TQM, la monnaie ne peut
être demandée que pour le seul motif de transaction alors que pour Keynes la monnaie peut
être demandée pour trois motifs ; de transaction, de précaution et de spéculation.
Le quatrième point de différence entre est que pour les économistes de la TQM, seule la
sphère réelle est importante alors que pour Keynes les sphères monétaire et réelle sont
importante.
Le cinquième point de différence concerne le fait que les économistes de la TQM considèrent
que la vitesse de circulation de monnaie est constante dans le court terme et ne varie que dans
le long terme alors que Keynes considère qu’elle est variable dans le court et dans le long
terme.
2 Que signifie l’image du beure et du morceau de pain utilisée par l’économiste Fisher ?
En fait Fisher a utilisé cette image pour démontrer que si les autorités monétaires augmentent
la quantité de monnaie en circulation sans que la production n’augmente, cela va donner lieu à
une augmentation des prix, une inflation. La même chose, si on étale du beurre sur un
morceau de pain. Ainsi, si on augmente la quantité de beurre sans augmenter le morceau de
pain, l’épaisseur du beurre va augmenter. Le beurre représente la quantité de monnaie en
circulation, l’épaisseur du beurre le niveau général des prix et le morceau de pain représente
la production. Donc toute augmentation de la monnaie sans augmenter la production ne peut
donner lieu qu’à une inflation, et toute augmentation du beurre sans augmenter le morceau de
pain, ne va donner qu’une augmentation de l’épinceur du beurre.
3 Keynes considère la monnaie comme du carburant que l’on met dans le moteur d’une
machine pour la faire démarrer alors que les classiques la considèrent comme de l’huile que
l’on met dans une machine pour faciliter ses mouvements. Comparez ces deux images en
expliquant que signifie chacune d’elles.

Keynes compare la monnaie a du carburant que l’on met dans le moteur d’une machine,
alors que les classiques comparent la monnaie a de l’huile que l’on met dans une machine
pour faciliter ses mouvements. Le carburant peut faire démarrer une machine qui est en
arrêt, alors que l’huile facilite les mouvements d’une machine qui étaient lents. Donc
l’image du carburant est très forte que l’image de l’huile.

L’image de Keynes signifie que si on augmente la quantité de monnaie en circulation on peut


relancer une économie qui était en crise. Par ce que si on augmente la quantité de monnaie,
on va faire baisser le taux d’intérêt et si on baisse le taux d’intérêt on va augmenter
l’investissement. De ce fait, l’augmentation de la quantité de monnaie va agir comme du
carburant que l’on met dans une machine en arrêt.

Alors que l’image de l’huile des classiques, signifie seulement que la monnaie ne fait que
faciliter les échanges au sein d’une économie, alors que sans la monnaie (le troc) les
échanges existaient mais ils étaient très lents. Donc la monnaie facilite les échanges comme
l’huile facilite les mouvements compliqués d’une machine.

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