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Voici une proposition de correction du galop du 12 novembre 2021 dans le cadre de la matière 4422-
Monnaie et Finances, dirigée par le Professeur Rojas-Breu.
On invite ici une certaine exigence dans la correction, notamment dans la rigueur méthodologique et
la richesse de l’argumentation.
Si vous avez des remarques à l’endroit du présent document, n’hésitez pas à m’en faire part à l’adresse
charlie.noujarret@hotmail.fr !
1
Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
I- Savoirs : questions de cours (/9)
A- Question 1
1) Enoncé
Rappelez les trois fonctions principales de la monnaie. Quel est le dénominateur commun de
l’ensemble des formes monétaires ? (1 point)
2) Réponse
B- Question 2
1) Enoncé
Quelles sont les deux principales formes d’échanges dans les sociétés primitives? (0,5 point)
2) Réponse
C- Question 3
1) Enoncé
Ordonnez les formes monétaires suivantes en fonction de leur date d’apparition historique : monnaie
marchandise, billet de banque, système métallique, monnaie fiduciaire. (0,5 point)
2) Réponse
1. Monnaie marchandise
2. Billet de banque
3. Système métallique
4. Monnaie fiduciaire
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
D- Question 4
1) Enoncé
Entre le C team et le M team, quelle approche a été privilégiée pour la création de l’Union Monétaire
Européenne? Expliquez. (1 point)
2) Réponse
Réponse du TD :
Pour Goodhart il y a un lien étroit entre l’union monétaire européenne et le débat sur l’origine de la monnaie. Pour lui, la
décision de conserver l’émission de la monnaie à l’intérieur d’une nation (ne pas adopter l’euro) ou de la déléguer à une
entité extérieure (adopter l’euro) dépend de ce que l’on croit sur ce qui fait naître une monnaie, sur ce qui est à la base de
l’utilisation d’une monnaie.
Si on croit qu’il est indispensable qu’une autorité politique nationale souveraine soit derrière l’émission d’une monnaie (en
accord avec le « C team ») l’adoption de l’euro n’est pas souhaitable, car elle pourrait échouer. Goodhart pense que la
conception privilégiée pour la création de l’euro a été celle du « M team », car la logique de création de l’euro pour lui est
une logique de minimisation de coûts de transaction pour le secteur privé.
Quels coûts de transaction sont minimisés quand on établit une zone monétaire comme la zone euro ?
i) les coûts de conversion des monnaies (plus besoin de consacrer de ressources à cette activité)
ii) les coûts liés aux risques de change : avec une monnaie commune, le risque de variation de taux de change entre
les pays qui ont adopté la monnaie disparaissent (les entreprises et les banques ne doivent plus se couvrir des
risques de change)
iii) simplification concernant la comparaison des prix : les prix dans les différents pays deviennent plus facilement
comparables
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
E- Question 5
1) Enoncé
2) Réponse
Alternativement, réponse du TD :
Le Bitcoin n’est pas émis par un Etat, elle est une monnaie privée émise à partir d’une technologie développée par le secteur
privé. Il s’agit d’une monnaie décentralisée. Sur les caractéristiques principales du Bitcoin, François Velde souligne :
i) Le Bitcoin est à la fois une monnaie et un protocole de communication (un ensemble de règles que ses utilisateurs
acceptent de suivre afin d’envoyer et recevoir des données). (0.25)
ii) Ce protocole de communication qui est le Bitcoin est opéré sur internet (0.25)
iii) La participation à ce protocole, au Bitcoin, est volontaire. (0.25)
iv) Le Bitcoin, en tant que monnaie, est le résultat des interactions entre les utilisateurs du protocole Bitcoin. (0.25)
F- Question 6
1) Enoncé
Selon les trois fonctions principales de la monnaie, le Bitcoin peut-il être considéré comme une
véritable monnaie ? (1 point)
2) Réponse
Pour François Velde (0.25), la demande de Bitcoins étant de nature essentiellement spéculative, « le
Bitcoin est peu employé comme moyen de paiement, risqué comme réserve de valeur, inutilisé
comme unité de compte ».
En considérant la monnaie par ses fonctions, l’auteur considère ainsi difficile de considérer le Bitcoin
comme une monnaie, en tout cas à l’heure actuelle. (0.75)
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
G- Question 7
1) Enoncé
Si la production et la consommation des biens sont spécialisées, dans quelle mesure l’introduction
d’une monnaie peut-elle faciliter les échanges par rapport à une économie de troc? (1 point)
2) Réponse
H- Question 8
1) Enoncé
Définissez le concept de vitesse de la monnaie en rappelant ses origines historiques. (0.5 point)
2) Réponse
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
I- Question 9
1) Enoncé
2) Réponse
• 𝑀2 = 𝑀1 + 𝑑é𝑝ô𝑡𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒𝑡 + 𝑑é𝑝ô𝑡𝑠 à 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 ≤ 2 𝑎𝑛𝑠 + 𝑑é𝑝ô𝑡𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝𝑟é𝑎𝑣𝑖𝑠 ≤ 3 𝑚𝑜𝑖𝑠
J- Question 10
1) Enoncé
2) Réponse
a) Intuition
1
La banque centrale définit l’offre de monnaie et alloue des liquidités aux banques qui elles-mêmes
accordent des crédits aux agents non-financiers : les banques se content de consentir les crédits à
partir de ressources préalables.
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
b) Formalisation
Soit :
➢ 𝑴 la masse monétaire/offre monétaire
➢ 𝑯 la monnaie banque centrale/base monétaire
➢ 𝑪 la valeur des billets en circulation
➢ 𝑫 la valeur des dépôts bancaires
➢ 𝑹 la valeur des réserves bancaires
𝑪
➢ 𝒆𝑬 = 𝑫 le coefficient d’encaisses désiré par le public
𝑹
➢ 𝒆𝑹 = 𝑫 le coefficient des réserves bancaires
➢ 𝑴=𝑪+𝑫
➢ 𝑯 = 𝑪+𝑹
Or, 𝑀 = 𝐶 + 𝐷 et 𝐻 = 𝐶 + 𝑅, d’où :
𝑪+𝑫
𝒌=
𝑪+𝑹
En divisant numérateur et dénominateur par D, on obtient une autre expression pour le multiplicateur
monétaire :
1
(𝐶 + 𝐷)
𝑘= 𝐷
1
(𝐶
𝐷 + 𝑅)
𝐶 𝐷
𝐷 +𝐷
↔𝑘=
𝐶 𝑅
+
𝐷 𝐷
𝒆𝑬 + 𝟏
↔𝒌=
𝒆𝑬 + 𝒆𝑹
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
K- Question 11
1) Enoncé
Indiquez, en expliquant votre réponse, quelle variation devrait subir le multiplicateur monétaire dans
les situations suivantes
a) Une diminution du taux d’intérêt du marché, qui se répercute sur le taux d’intérêt sur les
prêts mais pas sur le taux d’intérêt des dépôts (0,5 point)
b) Un risque de faillite des banques (0,25 point)
c) Une facilité de paiement accrue avec la carte bancaire (0,5 point)
d) Une taxe sur les réserves excédentaires des banques (0,25 point)
2) Réponse
a) Une diminution du taux d’intérêt de marché qui se répercute sur le taux d’intérêt sur
les prêts et n’a pas d’impact sur le taux d’intérêt des dépôts
Une diminution du taux d’intérêt de marché qui se répercute sur le taux d’intérêt sur les prêts devrait
inciter les banques à accorder moins de prêts et donc à augmenter leur coefficient des réserves
excédentaires, 𝑒𝑒 . Toutes choses égales par ailleurs, cela devrait impliquer une augmentation de 𝑒𝑅 .
𝑒 +1
En considérant l’expression 𝑘 = 𝑒 𝐸+𝑒 , on constate que si 𝑒𝑅 augmente le dénominateur augmente et
𝐸 𝑅
donc le multiplicateur monétaire 𝑘 diminue.
Un risque de faillite des banques va conduire le système privé non-bancaire à chercher à décorréler la
dynamique de ses avoirs par rapport à celles des banques, voire à s’assurer de disposer de ces
ressources avant la fermeture de la banque. On aura donc notamment un bank run, autrement dit le
retrait massif des dépôts sous forme de monnaie fiduciaire, conduisant à une augmentation très
importante du coefficient d’encaisses 𝑒𝐸 .
Or, celui-ci est présent à la fois en numérateur et en dénominateur, donc il n’est pas possible de
conclure aisément sur l’évolution de 𝑘 en fonction de 𝑒𝐸 . Par conséquent, on va ici calculer la dérivée
de la fonction 𝑘 en fonction de la variable 𝑒𝐸 . On a ainsi :
𝑑𝑘 𝑒𝐸 + 𝑒𝑅 − 𝑒𝐸 − 1 𝑒𝑅 − 1
= 2
=
𝑑𝑒𝐸 (𝑒𝐸 + 𝑒𝑅 ) (𝑒𝐸 + 𝑒𝑅 )2
𝑒𝑅 −1 𝑑𝑘
Or, 𝑒𝐸 < 1 donc (𝑒 2 < 0 donc 𝑑𝑒 < 0. Donc une augmentation de 𝑒𝐸 implique une diminution
𝐸 +𝑒𝑅 ) 𝐸
de 𝑘 et, inversement, une diminution de 𝑒𝐸 implique une augmentation de 𝑘.
Or, comme montré en supra, la situation ici évoquée conduit à une augmentation de 𝑒𝐸 . Donc un
risque de faillite des banques conduit à une diminution du multiplicateur monétaire 𝑘.
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
c) La mise en place d’innovations technologiques facilitant les transactions avec des
cartes de paiement (e.g. paiements sans contact)
La mise en place des innovations technologiques qui facilitent les transactions avec des cartes de
paiement devrait diminuer le coefficient d’encaisses désiré par le public 𝑒𝐸 . Or, celui-ci est présent à
la fois en numérateur et en dénominateur, donc il n’est pas possible de conclure aisément sur
l’évolution de 𝑘 en fonction de 𝑒𝐸 . Par conséquent, on va ici calculer la dérivée de la fonction 𝑘 en
fonction de la variable 𝑒𝐸 . On a ainsi :
𝑑𝑘 𝑒𝐸 + 𝑒𝑅 − 𝑒𝐸 − 1 𝑒𝑅 − 1
= 2
=
𝑑𝑒𝐸 (𝑒𝐸 + 𝑒𝑅 ) (𝑒𝐸 + 𝑒𝑅 )2
𝑒𝑅 −1 𝑑𝑘
Or, 𝑒𝐸 < 1 donc (𝑒 2 < 0 donc 𝑑𝑒 < 0. Donc une augmentation de 𝑒𝐸 implique une diminution
𝐸 +𝑒𝑅 ) 𝐸
de 𝑘 et, inversement, une diminution de 𝑒𝐸 implique une augmentation de 𝑘.
Or, comme montré en supra, la situation ici évoquée conduit à une baisse de 𝑒𝐸 . Donc la mise en place
d’innovations technologiques facilitant les transactions avec des cartes de paiement conduit à une
augmentation du multiplicateur monétaire 𝑘.
Comme dans le cas de la question c), une taxe sur les réserves excédentaires des banques devrait
inciter les banques à diminuer leur coefficient des réserves excédentaires, 𝑒𝑒 .
Toutes choses égales par ailleurs, cela devrait impliquer une diminution de 𝑒𝑅 et donc une
augmentation du multiplicateur monétaire 𝑘.
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II- Savoir-faire : exercices (/7)
A- Exercice 1 (/3)
a) Y a-t-il des rencontres bilatérales dans lesquelles il existe une double coïncidence des
besoins ? Si oui, lesquelles ? (0.5 point)
Par conséquent, il existe une seule double-coïncidence, mais imparfaite, entre les agents qui
produisent A et B. Si l’on ne considère que les situations de double-coïncidence pleinement satisfaites,
on peut considérer que n’est pas ici de double-coïncidence des besoins.
b) Y a-t-il des rencontres bilatérales dans lesquelles il existe une simple coïncidence des
besoins ? Si oui, lesquelles ? (0.5 point)
Dans cette économie simple avec trois biens, dans toutes les rencontres où les deux agents n’ont pas
les mêmes préférences il y aura une simple coïncidence des besoins, puisqu’un des deux agents aime
le bien que l’autre agent est capable de produire. Il s’agit des échanges entre :
i) un agent qui aime le bien A et peut produire le bien B et un agent qui aime les biens B et C et
peut produire le bien A → ici un agent aime le bien A et l’autre agent peut le produire
ii) un agent qui aime le bien A et peut produire le bien B et un agent qui aime le bien B et peut
produire le bien C → ici un agent aime le bien B et l’autre agent peut le produire
iii) un agent qui aime le bien B et peut produire le bien C et un agent qui aime les biens B et C et
peut produire le bien A → ici un agent aime le bien C et l’autre agent peut le produire, mais
l’échange est imparfait
Dans la table suivante, la première lettre d’un agent donné indique le bien qu’il aime et la deuxième
lettre indique le bien qu’il produit (par exemple, « A/B » indique un agent qui aime le bien A et peut
produire le bien B) :
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Charlie Noujarret – PhD candidate Paris II University – ED 455, EA 7321
Dans les croisements dans lesquels il y a une simple coïncidence des besoins, c’est le bien qui fait l’objet
de cette simple coïncidence qui est indiqué (par exemple, le bien A pour le croisement entre un agent
A/B et un agent BC/A).
Si on divise par deux le nombre des croisements, on obtient les trois échanges que nous avions listés.
Comme le montre le tableau ci-dessous, les rencontres d’agents aux mêmes préférences et au même
profil productif emportent la nullité de la coïncidence des besoins, quelle que soit sa forme :
Par conséquent, il existe des rencontres bilatérales dans lesquelles il y a une absence de double ou de
simple coïncidence des besoins :
➢ A/B avec A/B
➢ BC/A avec BC/A
➢ B/C avec B/C
d) Indiquez combien de prix relatifs (sans tenir compte de l’ordre) existent. (0.5 point)
Un prix relatif consiste en l’expression de la valeur d’une unité de bien en fonction d’une quantité d’un
autre bien. Or, il existe trois biens, donc existent les prix relatifs suivants :
➢ A en fonction de B
➢ A en fonction de C
➢ B en fonction de C
Un prix nominal représente la valeur d’une unité de bien relativement à une quantité monétaire, la
monnaie étant considérée comme un bien fongible à tous les autres.
Or, il n’existe pas de monnaie dans la situation présentée, et aucun bien n’est fongible à tous les autres.
Donc il n’existe pas de prix nominaux dans cette économie.
Toutefois, s’il s’agissait de raisonner comme si existait une monnaie, sachant que dans une économie
monétaire à n biens, le nombre de prix nominaux est de n, alors il serait possible de déduire, du fait de
l’existence en l’espèce de trois biens, que nous aurions trois prix nominaux.
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f) Les agents ont-ils intérêt à acquérir un bien qu’ils ne souhaitent pas consommer pour
acquérir plus tard leur bien préféré ? Pourquoi ? (0.5 point)
En effet, lors d’une rencontre où il y a une simple coïncidence des besoins, un agent pourrait avoir
intérêt à acquérir un bien qu’il ne souhaite pas consommer pour le vendre plus tard à un autre agent
qui produira son bien préféré. Par exemple, si un agent A/B rencontre un agent BC/A, l’agent BC/A
pourra avoir intérêt à produire le bien A pour acquérir le bien B, et tenter sa chance de rencontrer plus
tard un agent B/C avec qui faire un échange direct du bien B contre le bien C.
Le premier échange est un échange indirect, car un des agents a acquis un bien qui n’est pas destiné à
sa consommation mais à effectuer un autre échange plus tard. Le deuxième échange est un échange
direct, car les deux agents ont acquis un bien pour le consommer.
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B- Exercice 2 : « opérations d’open market de la banque centrale » (/5)
La banque centrale achète des titres d’Etat d’une valeur de 150€ au secteur privé non
bancaire.
1) Le secteur privé souhaite détenir des dépôts en échange des titres et les banques ne
souhaitent pas augmenter l’octroi des prêts.
a) Quelles sont les modifications subies par les bilans de la banque centrale, du système
bancaire et du secteur privé non bancaire ? (1 point)
Banque centrale
Actif Passif
Titres d’Etat +150 Réserves bancaires +150
Système bancaire
Actif Passif
Réserves bancaires +150 Dépôts +150
La monnaie banque centrale est constituée de la monnaie centrale (réserves bancaires + facilités de
dépôt) accrue de la monnaie manuelle/monnaie externe. Or, ici, la monnaie manuelle ne connaît pas
de variation, mais les réserves augmentent. Donc la monnaie banque centrale connaît une variation
positive.
Pour ce qui est de la monnaie centrale, celle-ci augmente aussi du fait de l’augmentation des réserves.
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2) Le secteur privé souhaite détenir des dépôts en échange des titres, le taux de réserve
obligatoire est de 20%, les banques ne souhaitent pas de réserves excédentaires mais
veulent augmenter l’octroi des prêts et les emprunteurs veulent détenir l’argent
emprunté sous forme de billets.
a) Quelles sont les modifications subies par les bilans de la banque centrale, du système
bancaire et du secteur privé non bancaire ? (1 point)
A la suite de l’opération d’open market, la détention de titres d’Etat du secteur privé non bancaire a
diminué de 150 et sa détention des dépôts a augmenté de 150. Comme tant les titres d’Etat que les
dépôts sont comptabilisés à l’actif du bilan du système privé non bancaire, la valeur totale de cet actif
ne varie pas initialement.
Les banques voient les dépôts comptabilisés au passif augmenter de 150. Initialement, elles utilisent
le paiement de la banque centrale pour augmenter leurs réserves de 150.
Initialement, les modifications des bilans de la banque centrale, du système bancaire et du secteur
privé non bancaire sont donc les mêmes que celles indiquées à la question précédente.
Banque centrale
Actif Passif
Titres d’Etat +150 Réserves bancaires +150
Système bancaire
Actif Passif
Réserves bancaires +150 Dépôts +150
Cependant, contrairement au cas de la question précédente, ici les banques souhaitent accorder plus
de prêts plutôt que détenir des réserves excédentaires. Comme le taux de réserves obligatoires est de
20 %, elles doivent obligatoirement augmenter de 30 leur détention de réserves obligatoires (car 30
est 20% de 150, le montant des dépôts supplémentaires qu’elles ont reçus). Elles peuvent en prêter le
reste : 150 − 30 = 120.
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Ici, les emprunteurs souhaitent détenir l’argent emprunté sous forme de billets. Les banques
échangent des réserves contre des billets pour une valeur de 120 auprès de la banque centrale. En
conséquence, une fois que les prêts sont accordés, les bilans ont subi les modifications suivantes :
Banque centrale
Actif Passif
Titres d’Etat +150 Réserves bancaires +30
Billets +120
Système bancaire
Actif Passif
Réserves bancaires +30 Dépôts +150
Prêts +120
Les réserves bancaires ont augmenté de 30 et les billets en circulation ont augmenté de 120. Donc la
monnaie banque centrale a augmenté de 150 et la monnaie centrale a augmenté de 30.
Il s’agit d’une création de monnaie : le montant de monnaie émise par la banque centrale a augmenté.
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III- Question de réflexion (/4)
A- Question
La monnaie est-elle un bien comme un autre ?
B- Barème de correction
1) Forme (/2,5)
a) Introduction (1,25)
b) Développement (0,5)
c) Conclusion (0,25)
Orthographe (0.25)
Richesse suffisante (0.25)
2) Fond (/2,5)
La liste d’éléments ici fournie n’est pas limitative. Toutefois, elle permet de dessiner les grandes lignes
de force du sujet et de distinguer les éléments de réponse les plus importants.
a) Définitions (1)
a1) Monnaie
Définition fonctionnelle
Définition institutionnelle
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a2) Bien
i. Dimension juridique
➢ Les biens sont produits, et peuvent s’échanger/se distribuer et se consommer. Cela en fait une
richesse2
➢ Les biens sont l’objet d’une offre et d’une demande sur un marché
➢ Il existe plusieurs types de biens :
o Biens durables ou non-durables
o Biens privés ou bien publics
o Biens inférieurs ou supérieurs
o …
b) Arguments (1,5)
2
Cf. Say, Jean-Baptiste (1803). Traité d’Economie Politique ou simple exposition de la manière dont se forment,
se distribuent et se consomment les richesses
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B2) Mais : différences entre monnaie et autres biens
Une valeur fondée sur une convention et non sur une valeur intrinsèque
Valeur institutionnelle particulière : symbolique, politique (lien avec la souveraineté)
Un bien public ?
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