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DROIT ECONOMIE GESTION

ECONOMIE

SUPPORT DE COURS

1ère Année

Intervenante : Mme Anne ROZAN

Auteur : Mme ROZAN

Février 2010
ECONOMIE APPLIQUEE Année Scolaire
2009/2010

Module : Droit-Economie-Gestion Semestre : 6


Matière : Economie appliquée
Responsable du cours : Mme Anne ROZAN
Equipe enseignante : Mme A. ROZAN, F. DESTANDAU, N. DUMAX
Horaires : 12H de Cours, 12H de TD

Objectifs pédagogiques :

Amener les étudiants à :


- acquérir une première vision d’ensemble de la microéconomie (privée, publique) et de l’évaluation
de projet (principes généraux, concepts fondamentaux);
- développer une maîtrise des mathématiques financières nécessaires aux calculs économiques
courants (inflation, capitalisation, actualisation) ;
- développer une maîtrise des critères microéconomiques courants et généraux de choix de projet ;
- se familiariser avec les principes de base de la production et de la tarification ;
- acquérir des premières notions d’économie de l’environnement.

Pré-requis :

Mathématiques (séries, résolutions de systèmes d’équations / inéquations sous contraintes ; les


éléments nécessaires pouvant être nouveaux seront donnés en cours)

Plan du cours :

A. Principes généraux de micro-économie


A.1. Le marché des appartements
A.2. Le consommateur
A.3. Le producteur
A.4. La maximisation du profit en concurrence parfaite
A.5. Le monopole

B. Prise en compte du temps – mathématiques financières


B.1. inflation
B.1.1. nature de la question
B.1.2. valeurs nominales et valeurs réelles / euros courants et euros constants
B.2. capitalisation (placements et emprunts)
B.2.1. principe
B.2.2. intérêts simples et intérêts composés
B.2.3. prêt et emprunt
B.3. actualisation
B.3.1. principe
B.3.2. définitions
B.3.3. applications
B.3.4. choix du taux d’actualisation
C. Décisions et choix économiques d’investissement : équipements, projets, politiques
C.1. notions d’investissement et de situation de référence
C.2. coût global
C.2.1. définitions
C.2.2. comparer les coûts de deux investissements
C.3. critères en avenir certain
C.3.1. VAN – valeur actualisée nette
C.3.2. TRI – taux de rentabilité interne
C.3.3. autres critères
C.3.4. comparaison de deux projets : choix de critères

D. Introduction à l’économie de l’environnement


D.1. notion d’externalité et de bien public
D.2. comment prendre en compte les pollutions ?

Références bibliographiques (plusieurs sont présentes à la documentation)

ANGELIER Jean-Pierre (1997). Calcul économique et financier. Collection « l’économie en plus »,


Presses Universitaires de Grenoble, Grenoble, 176 pages.

FIXARI Daniel (1993). Méthodologie de l’investissement dans l’entreprise. Collection « repères », La


Découverte, Paris, 124 pages.

JEANJEAN Patrick (1975). Le calcul économique. Collection « que sais-je ? », Presses Universitaires
de France, Paris, 128 pages.

MAYSTRE Lucien Yves (1985). Initiation aux calculs économiques pour les ingénieurs. Presses
Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, Confédération Helvétique, 200 pages.

WALLISER Bernard (1990). Le calcul économique. Collection « repères », La Découverte, Paris, 126
pages.

"Economie et politiques de l’environnement", Desaigues & Bonnieux, Dalloz, 1998.

"L’économie de l’environnement ", Bontems & Rotillon, La Découverte, collection Repères, novembre
1998.
ECONOMIE APPLIQUEE

Introduction

Anne ROZAN

Pourquoi un cours d’économie appliquée ?

• Acquérir des notions de base de la


microéconomie: comment est-ce que le marché
fonctionne ? Comment se fixent les prix ?…
• Développer une maîtrise des critères de choix de
projets (maîtriser les outils de mathématiques
financières qui vont avec)…
• Acquérir quelques notions d’économie de
l’environnement

Plan du cours

• Chap. 1 : Principes généraux de


microéconomie
• Chap. 2 : Mathématiques financières
• Chap. 3 : Décisions et choix
d’investissement
• Chap. 4 : Introduction à l’économie de
l’environnement

1
Références bibliographiques

• VARIAN Hal. R. Introduction à la Microéconomie. De Boeck


Université. Collection Ouvertures Economiques. Prémisses.
Bruxeles, 723 pages
• ANGELIER Jean-Pierre (1997). Calcul économique et
financier. Collection « l’économie en plus », Presses
Universitaires de Grenoble, Grenoble, 176 pages.
• WALLISER Bernard (1990). Le calcul économique.
Collection « repères », La Découverte, Paris, 126 pages.H.
Varian ( 1992), Introduction à la Microéconomie, De Boeck
Université, 1992
• BONNIEUX, DESAIGUES (1998).Economie et politiques de
l’environnement. DALLOZ.

Pour me joindre …

• Adresse : ENGEES, GSP, bureau 247a.


• Mail : anne.rozan@engees.u-strasbg.fr

Chapitre 1

PRINCIPES GENERAUX DE
MICROECONOMIE
Introduction

2
Pourquoi étudier le marché ?
• Le marché est le système d’échange le plus
répandu. Autres : troc, don, distribution centralisée
(plan), ….
• Des marchés existent pour la plupart des biens et
services : immobilier, actions, devises, pétrole,
travail, drogue, permis de polluer, marchés à
terme, options, …
• Les marchés existent depuis très longtemps (700-
800 av JC) : marchés aux esclaves, sel, …
• Les marchés se généralisent : pays de l’est, Chine,
privatisations, …

Le marché
Une institution de coordination :
• « Lieu » de confrontation des offres et des
demandes individuelles
• Les offres et les demandes individuelles
résultent de calculs privés, fondés sur des
informations privées
• Mécanisme d’allocation des ressources
• Mécanisme de répartition des revenus

Pourquoi cette « omniprésence »


du marché ?
• Le marché est-il un mécanisme d’échange
plus efficace ?
• Le marché est-il un mécanisme de
répartition plus juste ?
• Le marché est-il un mécanisme moins
coûteux ?

3
Un exemple simple de problème de coordination
Schelling (1957)

« Vous et votre partenaire (ou rival) recevez 100 € si vous


arrivez à vous mettre d’accord sur le partage de cette
somme. Chacun doit noter confidentiellement le montant
qu’il réclame. Si la somme des deux montants réclamés est
inférieure à 100 € chacun recevra le montant qu’il aura
demandé. Si la somme des deux montants réclamés est
supérieure à 100 €, chacun recevra zéro € »

Résultat : 36/40 sujets ont répondu 50

Un exemple un peu plus difficile


Schelling (1957)

« Vous et vos deux partenaires (ou rivaux) allez recevoir


chacun une lettre A, B ou C. Chacun de vous devra ensuite
écrire les trois lettres dans l’ordre de son choix. Si vous
proposez tous les trois le même ordre vous recevrez ensemble
6$ répartis comme suit : celui dont la lettre est en premier sur
la liste recevra 3$, celui dont la lettre est en second recevra 2$
et celui dont la lettre est en dernier recevra 1$. Si les ordres ne
sont pas identiques sur les trois listes aucun paiement ne sera
versé »
Résultat : A : 9/12 choisissent ABC
B : 10/12 choisissent ABC
C : 14/16 choisissent ABC

Un exemple encore plus difficile …!

Vous devez choisir individuellement un


nombre entier dans l’ensemble
{0,1,…,100}. Celui qui aura choisi le
nombre le plus proche de la moitié de la
moyenne de tous les nombres sera le
vainqueur

4
Solution de ce problème :
Annoncer zéro !
• a) Si chacun donne un nombre au hasard, la
première idée est de jouer 50
• b) Si tous les adversaires jouent 50, la stratégie est
de jouer 502=25
• c) Si tous les adversaires jouent 25, alors la
stratégie est de jouer 12
• d) Mais si tout le monde fait c il vaut mieux
annoncer 12/2 = 6...
• …etc…
• nième étape du raisonnement : 0/2=0

Le concours de beauté

• À l’équilibre de Nash, aucun joueur n’a de


regret étant donné ce qu’ont fait les autres.
• Un seul équilibre de Nash, tout le monde
joue 0 (situation stable)
• Décalage entre solution théorique et
observations…. Les limites de la rationalité
• Parallèle concours de beauté et marché
financier (J.M. Keynes)

Un exemple de marché :
les logements pour étudiants

• Quels sont les facteurs qui déterminent le


prix (ici loyer de l’appartement) ?
• Qui achète le bien ?
• Comment évaluer les différents systèmes
d’allocation du bien ?

5
Description du modèle
(modèle = simplification de la réalité)

• Tous les appartements sont de confort égal


• Il existe 2 types d’appartements
– Proches du campus
– Eloignés du campus
• Le prix des appartements du cercle extérieur
est donné

Description du modèle

Appartements du
Appartements du cercle intérieur.
cercle extérieur. PRIX ?
PRIX DONNE
U

• La demande individuelle : Loyer maximum que


l’étudiant est disposé à payer
– Celui qui est disposé à payer le plus : 500 €/mois
– Celui qui est disposé à payer le moins : 100 €/mois

• L’offre individuelle : Loyer minimum que le


loueur est disposé à accepter
– Celui qui est disposé à accepter le moins : 100 €/mois
– Celui qui est disposé à accepter le plus : 500 €/mois

• Notion de prix de réserve (loyer de réserve)

6
La demande de logements
Acheteurs : a, b, c, d, e

a a 500
500
b 400
b
400 c 300
d 200
c
300
e 100
d
200

e
100

N
1 2 3 4 5
N = nombre de logements

L’offre de logements

€ Vendeurs : I, II, III, IV, V


V
500
V 500
IV IV 400
400
III 300
III
300 II 200
I 100
II
200

I
100

N
1 2 3 4 5

L’équilibre concurrentiel


a V
500

b IV
400
Prédictions
III c
P* 300
II d
200
P* = 300 €
100 I e
N* = 3
N
1 2 3 4 5

N*

7
Pourquoi s’agit-il d’un équilibre ?

a V P = 500 , O = 5, D = 1
500

b IV P = 400 , O = 4, D = 2
400

III c P = 300 , O = 3, D = 3
300

II d
200

I e
100

N
1 2 3 4 5

Le surplus de l’échange


500
a V Gains de l’échange
b IV (Surplus)
400

III c
S1= 500 – 100
P* 300
S2= 400 – 200
II d
200
Surplus total
I e
100
S = S1 + S2 = 600
N
N*

Généralisation :
un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs
Offre
prix B

Surplus

C
P*

Demande
A
N
N*

8
Optimum de Pareto
o Un optimum de Pareto est atteint, si partant d’une
allocation initiale, il n’est plus possible
d’améliorer le bien-être d’au moins un agent sans
dégrader celui d’un autre agent
o A l’optimum de Pareto toutes les améliorations de
bien-être (individuel) mutuelles sont exploitées
o Si l’on prend comme mesure du bien-être le prix
de réserve, on voit que l’équilibre concurrentiel
décrit précédemment est un optimum de Pareto,
car toutes les opportunités d’échange
mutuellement avantageuses sont exploitées à
l’équilibre

Existe-t-il d’autres mécanismes de


coordination ?
• La planification centralisée permet de réaliser la
même allocation que le marché concurrentiel
• Condition : le planificateur central doit connaître
tous les prix de réserve de tous les agents (où être
capable de calculer les offres et demandes
individuelles)
• Les systèmes d’allocation centralisés, tels que le
plan, nécessitent une centralisation de
l’information privée
• Les systèmes d’allocation décentralisés, tels que le
marché, fonctionnent avec une information
décentralisée

Existe-t-il d’autres mécanismes de


coordination ?
• Le monopole. Un seul propriétaire. Il choisit un
niveau de loyer pour lequel il ne louera pas tous
les appartements, mais son profit est supérieur au
marché de concurrence. Le surplus total est par
contre inférieur à celui de la concurrence.
L’allocation n’est pas pareto-optimale.
• Le contrôle des loyers. Qui y habite ?
• Le système d’aide au logement …

9
2. Le consommateur

• Le consommateur choisit le meilleur panier


de biens parmi ceux qu’il peut acquérir
– Les préférences du consommateur
– La contrainte budgétaire
– La fonction de demande (objectif final)

2.1 Les préférences du consommateur


• Hypothèse
• Le consommateur fait des choix rationnels.
Il choisit le panier de bien qu’il préfère
étant donné les prix des biens et son budget.
Il recherche le maximum de satisfaction
(utilité).
• L’utilité totale d’un bien mesure la
satisfaction que l’individu retire de la
consommation de ce bien, notée U(x) où x,
quantité de bien X

… représentées par les courbes d’indifférence

• Définition :
• Une courbe d’indifférence est l’ensemble
des combinaisons de deux biens qui
procurent au consommateur un même
niveau d’utilité

Equation d’une courbe d’indifférence

u ( x 1 ,x 2)= u °

10
Représentation graphique d’une courbe
d’indifférence
u

x2°
U2
x2*

U1
x1
x1° x1*

Convexité = préférence pour la diversité


x2 u°

x
z

y
x1

x est indifférent à y, mais z = αx + (1-α)y est


strictement préféré à x et à y

2.2. L’ensemble de budget du consommateur

• B = budget du consommateur (B > 0)


• Dépenses du consommateur
–Dépense en bien 1 : prix unitaire du bien 1 x quantité de
bien 1 achetée :
p1 x 1
–Dépense en bien 2 : prix unitaire du bien 2 x quantité de
bien 2 achetée :
p2x 2

•Dépense totale :
p1 x 1 + p 2 x 2

11
Ensemble de budget
(contrainte budgétaire)
• Définition
• L’ensemble de budget est l’ensemble des
paniers de biens que le consommateur peut
atteindre sans dépenser plus que son budget
B ( p 1 ,p 2 ) = { ( x 1 , x 2 ), x 1 ≥ 0 , x 2 ≥ 0 ,p 1 x 1 + p 2 x 2 ≤ B }
zNotations :
zpanier de bien : x = (x1 , x2) x1,x2 ∈R+

p1
x2=− x1 + B
x2 p2 p2

B/p2

B(p1,p2)

x1
B/p1

x1 = 0 ⇔ x 2 = B , x 2 = 0 ⇔ x1 = B
p2 p1

Hausse du prix du bien 1

p1
x2 x2=− x1 + B
p2 p2
B/p2 p '1 > p 1

x1
B/p’1 B/p1

12
Hausse du prix du bien 1

p1
x2 x2=− x1 + B
p2 p2
B/p2 p '1 > p 1

x1
B/p’1 B/p1

Baisse du prix du bien 1

p1
x2 x2=− x1 + B
p2 p2
B/p2 p '1 < p 1

x1
B/p1 B/p’1

Baisse du prix du bien 1

p1
x2 x2=− x1 + B
p2 p2
B/p2 p '1 < p 1

x1
B/p1 B/p’1

13
Hausse du budget
x2

p1
B’/p2
x2=− x1 + B
p2 p2
B/p2 B '> B

x1
B/p1 B’/p1

Hausse du budget
x2

p1
B’/p2
x2=− x1 + B
p2 p2
B/p2 B '> B

x1
B/p1 B’/p1

Baisse du budget
x2

p1
x 2= − x + B
p2 1 p2
B/p2 B '< B

B’/p2

x1
B’/p1 B/p1

14
Baisse du budget
x2

p1
x 2= − x + B
p2 1 p2
B/p2 B '< B

B’/p2

x1
B’/p1 B/p1

Résumé:
Variation des prix et du budget
• Si le prix d’un bien augmente, l’ensemble
de budget se réduit
• Si le prix d’un bien diminue, l’ensemble de
budget s ’accroît
• Si le budget augmente, l’ensemble de
budget s’accroît
• Si le budget diminue, l’ensemble de budget
se réduit

2.3. Le choix optimal du consommateur

• La maximisation de l’utilité sous contrainte


= Choisir les quantités de bien 1 (x1) et de bien 2 (x2)
afin de maximiser l’utilité (ou satisfaction) en
respectant la contrainte de budget.
• Formalisation :

⎧p.x ≤ B
max u (x1,x 2) slc ⎨
(x1,x 2) ⎩x1 ≥0,x 2≥0

15
Représentation graphique de l’équilibre

x2

u*
B/p2

x2*

x1* x1
B/p1

La fonction de demande

• La somme des choix optimaux pour tous les


niveaux de prix des biens et le budget du
consommateur.
• f(x1) = f(p1, p2, B)

3. Le producteur

• Le producteur cherche à maximiser son


profit, c’est-à-dire, étant donné le prix du
marché, à déterminer la quantité optimale à
produire et à vendre

16
L’activité de production

Inputs

PRODUCTION Outputs

Facteurs de
Production

3.1 La fonction de production

• Définition
• La fonction de production décrit la relation
qui existe entre les quantités utilisées des
différents facteurs de production et la
quantité maximale du bien qui peut être
produite

La fonction de production
Quantité d’output
x2
Fonction de
production

Ensemble de
production

Unité de
travail
x1

17
3.2 La fonction de coût

L’entreprise détermine la quantité optimale


d’output étant donné ses contraintes
techniques. Pour maximiser son profit, elle
doit opter pour le niveau d’output optimal
tout en minimisant le coût de cette
production.

Définitions.
• Coût total: ensemble des dépenses
nécessaires à la production d’un volume
donné d’output Y

CT (Y ) = CF + CV (Y )

Définitions.
• Coût moyen: mesure le coût par unité
produite

CT (Y )
CM (Y ) =
Y

18
Définitions.
• Coût marginal: mesure la variation de
coût total pour une unité supplémentaire
de quantité produite. Autrement dit, le
Cm mesure le rythme de croissance du
coût total.

dCT (Y )
Cm(Y ) =
dY

3.3 La fonction d’offre


La fonction d’offre de l’entreprise détermine la
quantité optimale d’output que l’entreprise
offre pour chaque niveau de prix. C’est la
résultante de la maximisation du profit.

Max π ( y ) = p ⋅ y − CT ( y )

Maximisation du profit

• Condition de 1er ordre :


• π’=0 soit p=Cm(y)
• Le niveau optimal est défini par l’égalité du
prix et du Cm
• Condition de 2ème ordre:
• π’’= -CT(y)’’ ≤ 0 soit Cm’(y)≥0
• Au niveau optimal, le Cm est croissant

19
Les structures de marché

• Concurrence parfaite :
• Atomicité, libre entrée, homogénéité du bien,
mobilité des facteurs, transparence

• Monopole : 1 seul offreur


• Monopole naturel, monopole d’innovation,
monopole légal

• Surplus en concurrence > surplus monopole

Application à la gestion de l’eau


• Loi Sapin (1993) : procédure de passation
des contrats de délégation
• Loi Barnier (1995): rapport annuel du Maire
• Exemple: le 3 novembre 2005, le Conseil de
la Concurrence a sanctionné la Lyonnaise
des eaux et le syndicat des Eaux d’Ile de
France (SEDIF) pour abus de position
dominante.

20
Chapitre 2

MATHEMATIQUES
FINANCIERES

Introduction

« Si la nature humaine n’avait pas le goût du


risque, si elle n’éprouvait aucune satisfaction
(autre que pécuniaire) à construire une usine ou
un chemin de fer […], les seuls investissements
suscités par un calcul froidement établi ne
prendraient sans doute pas une très grande
extension ». J.M. Keynes

Pourquoi du calcul financier ?


• Pour réaliser une analyse économique d’un projet
• Exemple: analyse coût-bénéfices d’un projet
d’aménagement hydraulique
– Evaluer l’efficacité d’une proposition à l’échelle du
bassin et comparer entre elles plusieurs solutions
• Calculer la rentabilité d’un projet d’investissement
• Prendre en compte le risque, les contraintes
financières
• Critères de choix

1
Les différents stades d’un projet

• Analyse de la situation initiale


• Liste des actions possibles
• Elaboration des idées générales
• Etude comparative de scénarios
• Comparaison de variantes techniques, évaluations
des coûts
• Avant projet général
• Projet général, devis, choix modalités financement
4

1. Capitalisation

• On entend par capitalisation, les placements


et emprunts
• Principe: l’argent se loue sur le marché du
capital. L’intérêt correspond au loyer versé
pour obtenir la jouissance d’une certaine
somme (le capital) que l’on rend au terme
de l’opération
5

1. Capitalisation

• L’intérêt est le revenu des prêteurs de capitaux. De


façon générale l’intérêt recouvre la rémunération
des personnes qui consentent à abandonner à
autrui, pour un temps, la disposition d’un bien
dont elles sont propriétaires. Cette rémunération
est fixée selon un taux. Le revenu du prêteur de
capital dépend à la fois de la valeur du taux
d’intérêt et de la méthode de calcul de l’intérêt.

2
1.1 Intérêt simple
• L’intérêt simple est une des méthodes
conventionnellement appliquées lorsque la durée
du prêt est inférieure à une année. Les intérêts
perçus ne sont pas intégrés dans le capital pour la
période suivante.
• Par définition, l’intérêt simple produit par un
capital est proportionnel à la durée du prêt et se
calcule en une seule fois à la fin de la durée
considérée.
7

• Soit un capital initial C0 placé durant un


mois au taux mensuel i. Au bout d’un mois ce
capital a produit l’intérêt iC0, sa valeur
acquise est ainsi C1=C0 + iC0, soit
C1=C0 (1 + i).

• Exercice 1
Soit un capital initial C0 de 100000 euros
placé durant 12 mois au taux mensuel i de
1,5%.
Quelle est sa valeur au bout de 12 mois ?
8

Escompte commercial
• L’escompte est une forme particulière de prêt. Il s’agit du
procédé par lequel un banquier rachète à une entreprise un
effet de commerce avant la date d’échéance nominale de ce
titre, diminué d’agios.
• Les effets de commerce sont des titres de créances. Ils
signifient, en droit, que le débiteur est dans l’obligation de
payer au créancier une somme fixée à une date donnée
nommée échéance.
• Imaginons qu’une entreprise détienne une traite payable
dans deux mois et qu’elle désire disposer de cette somme
immédiatement. La banque va endosser la traite, c’est à
dire en devenir bénéficiaire en la rachetant à l’entreprise en
retenant bien entendu un intérêt E appelé l’escompte.
• Par définition, l’escompte commercial est l’intérêt simple
retenu sur la valeur nominale de l’effet. (cf. TD) 9

3
1.2 Intérêts composés
• Quand la durée de l’emprunt est longue (n
années), on travaille avec la formule des
intérêts composés.
• Pour déterminer la valeur acquise d’un
capital en fin de période, on procède à la fin
de chaque unité à une capitalisation à intérêt
simple sur la base de la valeur acquise lors
de la dernière capitalisation. L’évolution du
capital se présente alors de la manière
suivante:
10

t=0 t=1 t=2 t=n

C1 = C0 (1+i) Cn = Cn-1 (1+i)


C0
C2 = C1 (1+i)

On peut alors établir la relation qui exprime


le capital final en fonction du capital initial.
Cn = C0 (1+i)n
Remarque: A partir de la valeur acquise en
fin de période on retrouve la valeur initiale en
« inversant » la formule:
C0 = Cn / (1+i)n 11

Exercice 2
• Un capital de 104000 euros est placé
pendant 7 ans à intérêts composés. Pendant
les trois premières années le taux est de
5,75%. Les années suivantes le taux passe
successivement à 6; 6,5; 7 et 8%. Calculez
la valeur acquise au bout de 7 années .

12

4
Exercice 3
• Pour que votre enfant touche un capital de
10.000 € le jour de son 19ème anniversaire,
combien placer à 5,5% le jour de sa
naissance ?

13

Formule fondamentale du prêt


t=0 t=1 t=2 t=n

E E1 E2 En

Soit une somme E, prêtée sur N années au taux i.On


peut imaginer plusieurs échéanciers. Pour qu’il soit
acceptable pour le banquier et l’emprunteur, il faut que
la somme des remboursements actualisés égalise la
somme empruntée:
E1 E2 En
E= + + ..... +
(1 + i ) (1 + i ) 2 (1 + i ) n
14

Formule fondamentale du prêt

E1 E2 En
E= + + ..... +
(1 + i ) (1 + i ) 2 (1 + i ) n

N
En
E=∑
n =1 (1 + i) n

Relation qui relie le capital avec les mensualités, le taux


d’intérêt et le temps
15

5
2. Actualisation

• L’agent économique doit exercer chaque jour


des choix entre le présent et le futur. Ces choix
ont souvent une traduction monétaire: il ne
viendrait à l’idée de personne d’attacher la
même valeur à 1 € reçu dans 1 an et à 1 euro
reçu aujourd’hui, ces deux perspectives étant
loin d’être équivalentes.
• Mathématiquement, la préférence pour le
présent est traduite par un taux d’actualisation
16

2. Actualisation

• La question d’actualisation qui se pose


s’exprime de manière différente selon que
l’on s’intéresse à une valeur passée ou
future.
• La détermination du taux d’actualisation est
délicate. Une bonne approximation du taux
d’actualisation = le taux d’intérêt (i).

17

Actualisation simple et composée


• Comme pour le calcul de l’intérêt, il y a
deux manières de procéder, selon qu’on
travaille sur une période courte
(actualisation simple) ou sur période longue
(actualisation composée)

18

6
…vers le passé
• Si l’on se préoccupe du passé la question à
poser est la suivante: un capital d’une valeur
de C0 aujourd’hui équivaut à quel capital C-t
il y a t périodes?
• Exercice 4
pour disposer aujourd’hui de C0 = 100000
euros, quel capital fallait-il placé au taux
annuel de i=6% il y a 2 mois?

19

…vers le futur
• Si l’on se préoccupe du futur la question à
poser est cette fois: un capital qui vaut
aujourd’hui C0 équivaut à quel capital Ct
dans t périodes?
• Exercice 5
En plaçant aujourd’hui au taux annuel de
6% le capital C0 = 100000 euros, de quel
capital Ct pourra t-on disposer dans 2 mois?

20

Actualisation longue
• Lorsqu’on souhaite actualisée une valeur
sur plusieurs années, on applique la formule
de l’intérêt composé.
• Une valeur Cn à la date n est équivalente à
la valeur C0 à la date 0:
C0 = Cn/(1+a)n

21

7
L’actualisation écrase le futur
• La valeur actuelle diminue fortement avec la
durée et le taux d’actualisation
• A l’horizon de deux générations, soit 50 ans,
l’euro ne vaut que 37 centimes si a=2% et 2
centimes si a=8%
• Le risque est grand de sacrifier
systématiquement les intérets des générations
futures…

22

Collectivités: taux de référence


du Commissariat général du plan
extraits
• dans son principe, il traduit le prix relatif qu'une
collectivité attache au présent et fixe la limite de
l'effort que cette collectivité est prête à consentir
pour l'avenir.
• Révision en 2005 du taux de 1985 (passe de 8 à 4%)
• …le Premier ministre a tenu compte des nombreux
changements intervenus depuis la dernière fixation
du taux en 1985 : le souci des générations futures,
la préoccupation du développement durable et la
gestion des risques ont profondément transformé
le cadre des investissements publics.
23
• « taux d’intérêt général » (M. Etchegoyen)

Exercice 6
• Pour un taux d’actualisation de 6%, une
somme de 10.000€ dans 5 ans a une valeur
actualisée de ?

24

8
Exercice 7
• Un syndicat de communes envisage un
renforcement de son réseau d’adduction d’eau
potable par stockages supplémentaires
• Les besoins: 1800m3 dans 2 ans et 3600m3 dans
10 ans
• Délai de construction et mise en service: 2 ans
• Coût en euros constants: 120.000€ pour réservoir
1800m3 et 160.000 € pour réservoir 3600m3
• Taux d’actualisation : 10%
• Quelle option est la meilleure ?
25

3. L’inflation

• L’actualisation et la capitalisation sont des


phénomènes indépendants de l’inflation.
• L’inflation est un phénomène macro-
économique : elle fait évoluer (à la hausse) le
prix d’un bien même si ses caractéristiques,
sa rareté n’ont pas changé

26

Valeurs nominales/Valeurs réelles


• Valeur monétaire = Q.P
• Valeur nominale: c’est une valeur monétaire
mesurée avec les prix courants, càd les prix en
vigueur à la date d’observation
« nominal », « en valeur », « à prix courants »,
« en euros courants »
• Valeur réelle: valeur monétaire qui ne reflète que
la variation des quantités. Au lieu de multiplier, à
chaque période par les prix courants, on multiplie
par les prix d’une seule période.
« réel », « en volume », « à prix constants », « en
euros constants »
27

9
• L’inflation risque de fausser les comparaisons
inter-temporelles: en effet, le pouvoir d’achat
réel d’une quantité de monnaie nominalement
constante (par exemple, ce qu’on peut
réellement acheter avec le même billet de
100€) diminue: c’est l’érosion monétaire
• 1 €2002 n’a pas le même pouvoir d’achat que
1€2001…

28

PIB Nominal et PIB réel (95)


1995 1996 1997 1998 1999

PIB px 1000 1300 1500 1600 1700


courants

PIB px 1000 1050 1092 1130 1152


1995

29

Exercice 8
• Plusieurs facteurs peuvent se combiner pour
déterminer l’évolution d’une grandeur.
• Par ex, la croissance apparente (nominale)
du salaire résulte de deux effets:
– L’effet mécanique de l’inflation qui se traduit
par une perte de la valeur de la monnaie
– L’effet pur d’amélioration du pouvoir d’achat
du salarié
30

10
Exercice 8 suite
• Supposons qu’un accord salarial prévoit au 1er
janvier de chaque année que le salaire nominal
sera augmenté de manière à compenser la hausse
moyenne des prix observés depuis le 1er janvier
de l’année précédente. Ce salaire verra en outre
son PA augmenté de 4%. Au 1er janvier 2001, le
salaire S2001=50€. Au 1er janvier 2002, on a
observé une hausse moyenne des prix de 16%.
• Calculez le nouveau salaire nominal
31

Exercice 9
• Le problème suivant peut également se poser dans l'autre
sens lorsqu'il s'agit d'éliminer l'effet de la hausse des prix
sur une grandeur monétaire (déflation), afin de déterminer
l'évolution pure de la grandeur. On peut par exemple
déflater un salaire nominal pour étudier l'évolution du
pouvoir d'achat.
• De 2000 à 2005, un salarié a observé les évolutions
suivantes:
• - Taux de croissance du salaire nominal : τSN = 50%
• - Taux de croissance de l'indice des prix : τIP = 20%
• En supposant que le salaire de 2000 s'élève à 100 Euros,
déterminez le taux de croissance du pouvoir d'achat.

32

en conclusion…
Taux Signification Utilisation

inflation Érosion Comparer des biens


monétaire dans l’absolu, en euros
constants
Intérêt « loyer des Calcul du coût
(contractuel) capitaux » Emprunt / prêt

Actualisation Préférence du Calcul de la valeur


(individuel) présent par actuelle d’une recette
rapport à l’avenir ou dépense future 33

11
Chapitre 3

Décisions et choix d’investissement

34

1. L’investissement

• L’investissement est une dépense matérielle


(exemple: une machine outil) ou
immatérielle (exemple: l’acquisition d’une
licence d’exploitation d’une spécialité
pharmaceutique) dont la mise en œuvre,
c’est-à-dire la mise en exploitation dans un
processus de production, rapporte des
revenus sur une période de plusieurs années.
35

Choix d’investissements
• Dans la problématique des choix d’investissements
productifs, les placements financiers constituent une
référence obligée; lorsqu’on investit 1 euro dans la
production, on attend qu’il rapporte au moins autant
que s’il avait été placé sur les marchés financiers
pendant la même durée. Le taux d’intérêt jouera donc
un rôle clé dans la décision d’investissement.
• En outre, tout projet d’investissement appelle un choix
entre plusieurs programmes. L’organisation de
l’activité, les techniques de production, les produits et
services attendus...définissent des programmes
différents, qu’il faut comparer du point de vue
économique.
36

12
Un programme d’investissement
• des dépenses initiales (notées I0),
• une durée de mise en exploitation mesurée en
années (notée p)
• des recettes attendues sur cette durée (notée
Rt, t variant de 0 à p)
• des dépenses attendues sur cette durée (notée
D t, t variant de 0 à p)
• éventuellement une valeur résiduelle de
l’équipement (notée VRp) que l’on peut
espérer, soit sur un marché de l’occasion, soit
lors de la mise à la casse. 37

2. Les méthodes d’évaluation de la


rentabilité des projets

• Dans cette partie, nous allons étudier deux


méthodes d’évaluation de la rentabilité d’un projet
qui tiennent compte de la valeur de l’argent dans le
temps. Elles permettent d’actualiser l’analyse
économique d’un projet:
– Le taux de rendement interne
– La valeur actuelle nette
• Ces deux méthodes sont celles qui sont le plus
largement utilisées par les entreprises.
38

2.1 Valeur actuelle nette (VAN)


• Principe:
• On calcule pour chaque année le montant
des recettes actualisées (comptabilisées
positivement) et le montant des dépenses
actualisées (comptabilisées négativement)
sans oublier les dépenses initiales ou, ce qui
revient au même, les revenus actualisés
(recettes - dépenses).
• VAN = VAR(recettes) – VAD(dépenses)
39

13
En nous rappelant que la formule
d’actualisation est « l’inverse » de la formule
de capitalisation, soit C0 = Ct / (1+i)t , nous
obtenons:

p

VAN = − I 0 + ∑ Rt Dt t +
VR p
t =1 (1+ i ) (1+i )p

où VR = valeur résiduelle
40

Règle de décision
• Une fois la VAN établie, il faut prendre une
décision. Le projet vaudra la peine d’être
entrepris s’il est rentable, càd VAN>0.
• Si plusieurs projets en concurrence, on va
utilisé un indice de rentabilité (Valeur
actuelle des recettes nettes/ I0) pour les
projets dont la VAN est positive:

VAN
IR =
I
0 41

Exercice 10
• Taux d’actualisation à 12%, 2 projets potentiels.
• Le projet A, d’une durée de 5 ans, nécessite une
dépense d’investissement de 10.000€ n’ayant
aucune valeur résiduelle et produit des recettes
annuelles nettes de 3.492€
• Le projet B, d’une durée de 5 ans, nécessite une
dépense d’investissement de 15.000€ ayant une
valeur résiduelle de 5.000€ et produit des recettes
annuelles nettes de 4.250€.
• Calculer les VAN. Quel projet faut-il retenir ?
42

14
Quel est le niveau de taux d’intérêt au-
delà duquel l’invst n’est plus rentable ?
• Le calcul de la VAN dépend du taux d’intérêt
retenu (ici taux d’actualisation).
• Lorsque le taux d’intérêt augmente, la VAN
diminue
• Quel est le taux d’intérêt maximum auquel on
peut emprunter tel que l’invst soit encore
intéressant ??
• Répondre à cette question, c’est calculer le
taux de rendement interne de l’investissement
43

2.2 Taux de rendement interne


(TRI)
• Objectif: préciser la notion intuitive « bénéfice /
montant de l’investissement »
• Trouver un critère qui soit indépendant des taux
• Avoir un critère plus parlant que le profit (la VAN)
• En fait, les bénéfices d’un investissement peuvent être
considérés comme des remboursements d’un prêt du
même montant I, de durée N années à un taux qu’on
détermine grâce à la formule du prêt
44

…ce taux est le TRI de l’investissement

• Le taux de rendement interne de


l’investissement (TRI) est le taux d’actualisation
qui annule la VAN de cet investissement
• Difficile à calculer en résolvant l’équation, il
s’approche par interpolation linéaire


p
VAN = 0 = − I 0 + ∑ Rt Dt t +
VR p
t =1 (1+TRI ) (1+TRI )p
45

15
Interprétation et utilisation du TRI

• Le TRI est le taux qui rend équivalent


l’investissement à un prêt
• Si TRI > i investir
• Si TRI < i prêter

46

2.3 Critères en avenir incertain


• Pour les investissements risqués, le décideur
peut choisir le programme qui permet de
récupérer le plus rapidement possible la mise
initiale. Au-delà de cette période, la VAN
devient positive. Le délai de récupération est:

Rt − Dt
DR
I0 ∑
=
t =1 (1+ a )
t

47

Exercice 11
• Soient 2 programmes d’investissement énergétique A
et B. Le programme A est réputé lourd en
investissement initial et en coût de maintenance mais
très productif, alors que le programme B est réputé
léger mais moins productif. Les prévisions de
recettes et dépenses sont données par le tableau ci-
après
• Déterminez votre choix d’investissement sachant que
le taux d’actualisation utilisé est de 7%.
• Ce choix est-il le même si l’investissement est
supposé risqué?
48

16
A (lourd) B (léger)
Années Dépenses Recettes Dépenses Recettes
0 28000 0 10000 0
1 5000 7000 2000 2000
2 3000 9000 1000 3000
3 2000 10000 1000 4000
4 1000 10000 500 5000
5 1000 10000 500 4000
6 2000 7000 500 3000
7 2000 5000 500 2000
8 3000 4000 500 2000
49

2.4 Coût global actualisé


Rappels mathématiques, suite géométrique
1 − (1 + y )
n −N
N
⎛ 1 ⎞
∑ ⎜⎜ 1 + y ⎟⎟ = 1+
n =0 ⎝ ⎠ y

1 − (1 + y )
n −N
⎛ 1 ⎞
N

∑ ⎜⎜ ⎟⎟ =
n =1 ⎝ 1 + y ⎠ y

1 − (1 + y )
n M −1 − N −1+ M
N
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
∑ ⎜⎜ 1 + y ⎟⎟ = ⎜⎜ ⎟⎟
n=M ⎝ ⎠ ⎝1+ y ⎠ y 50

Méthode du coût global actualisé


• Les méthodes d’analyse économique de
projets que nous venons de voir, VAN, TRI,
supposent que l’analyste est en mesure de
quantifier les bénéfices des projets étudiés.
• Cependant, il arrive qu’on doive comparer
plusieurs projets alors que leurs bénéfices sont
équivalents, donc non pertinents
• Dans ces situations, on se limite à une analyse
des coûts, mais de l’ensemble des coûts:
investissement, fonctionnement….
51

17
Coût global actualisé
• Le coût global actualisé correspond alors à la
valeur actualisée de l’ensemble des coûts:

N N
1 1
CGA = I + ∑ d n ou = I + ∑ (I n + dn )
n =1 (1 + a ) n 0
n =1 (1+ a )n

où I=coût d’investissement; d=dépenses de


fonctionnement; a= taux d’actualisation
52

Exercice 12
• Considérons un taux d’actualisation, a = 10%
• Soient 3 équipements dont la durée de vie est de 6
ans. Le tableau ci-dessous donne pour chacun
l’investissement de départ et les dépenses annuelles
de fonctionnement. Quel investissement faut-il
choisir ?

I 10.000 13.500 18.000

d 5.000 4.000 3.500

53

Comparaison de projets ayant des


durées de vie différentes

• La méthode du coût global permet surtout


de trancher entre plusieurs projets,
équipements permettant de réaliser le même
travail ou la même fonction.
• Comment les comparer s’ils ont des durées
de vie différentes ?
54

18
Le plus petit commun multiple des
durées de vie

• On fait l’hypothèse de projets répétés, de


manière à pouvoir les comparer sur une
même période de temps:
4 ans
I1 PPCM= 8ans

8 ans

I2
55

Coût moyen annuel

• On fait comme si on pouvait répartir


équitablement les coût sur toute la période
• Attention L n’est pas égal à C/N:

CGA

L
56

Coût moyen annuel


• On fait comme si on pouvait répartir équitablement
les coût sur toute la période
• Attention L n’est pas égal à C/N:

N
1 1 − (1 + a ) − N
CGA = ∑ L = L
n =1 (1 + a) n a

57

19
Coût moyen annuel suite
N
1 1 − (1 + a ) − N
CGA = ∑ L = L
n =1 (1 + a ) n a

1 − (1 + a ) − N
or CGA = I + d
a
a
donc L=d+I
1 − (1 + a) − N 58

Renouvellement infini
• On fait l’hypothèse que les équipements sont
renouvelés à l’identique à l’infini….

∞ ∞ N
1 1
CGA∞ = ∑ I kN + ∑∑ d kN + n
k =0 (1 + a) kN
k = 0 n =1 (1 + a ) kN + n

L
On peut montrer
que
CGA∞ =
a 59

20
Chapitre 4

Introduction à l’économie
de l’environnement

Introduction

1. Politiques publiques

¾ Qu’est-ce qu’une externalité ?


¾ La construction de l’économie de
l’environnement autour de deux théories:
Coase contre Pigou : le marché ou l’Etat ?
¾ Applications à l’air et à l’eau

Définition. Externalités

1
Définition. Externalités
¾ Externalité (définition de Pigou)
Une personne A en même temps qu’elle
fournit à une personne B un service
déterminé pour lequel elle reçoit un
paiement, procure par la même occasion
des avantages ou des inconvénients d’une
nature telle qu’un paiement ne puisse être
imposé à ceux qui en bénéficient ni une
compensation prélevée au profit de ceux qui
en souffrent.
4

Parabole du
cultivateur et de
l’éleveur

Conséquence d’une externalité


¾ L’environnement est un bien public. Tout le
monde peut y accéder et l’utiliser.
L’utilisation de l’environnement peut
engendrer sa dégradation (la pollution est
une externalité négative)
¾ L’existence d’effet externe ou externalité
engendre une situation sous-optimale:
trop de production et donc trop de pollution
¾ La situation optimale n’est pas une solution
sans pollution
6

2
Conséquence de l’externalité sur
l’équilibre général
Coûts et Profits maginaux

P Profit marginal
de la firme
optimum

R L
N équilibre
Coût marginal
externe

O q
Q* M

Moyens traditionnels de correction


des externalités
¾2 catégories:

Contrôle direct
Normes , Quotas

Instruments
économiques
Taxes, subventions, permis

Pigou. Principe pollueur-payeur


¾Principe pollueur-payeur
Il impose de faire peser sur le générateur de
l’externalité le coût social de ses actions pour
atteindre un équilibre efficace au sens de Pareto.
Le régulateur doit imposer une taxe sur l’externalité de
manière à restaurer l’égalité entre le coût privé et le
coût social
Toute l’information est véhiculée dans le nouveau prix

3
Internalisation et taxation optimale
Coûts et Profits
t* = taux de taxe optimal
P

P - t*
R L
N
X
t*

O q
q* M

10

Taxe ou subvention ?
Coûts et Profits

R L
N
s*

q
O q* M

11

Taxe ou subvention ?
¾ Point de vue statique:
z équivalence entre taxe et subvention du point de vue
environnemental (mais pas redistributif)

¾Point de vue dynamique:


z Libre entrée-sortie
z Réduction de l’incitation à l’innovation

z « Double peine » de la taxe

z « Double dividende » de la taxe

z Attention aux effets fiscaux pervers…

12

4
13

Exemple. Le dispositif des Agences


de l’eau
¾ Rappels historiques
z Fin des années 50: réflexion pour une gestion décentralisée,
économiquement rationnelle, des ressources en eau
(commission de l’Eau)
z Loi 64-1245 du 16 décembre 1964: 1ère grande loi française

sur l’eau crée les agences financières de bassins


z Décret 66-700 du 14 septembre 1966: 6 agences, par ordre

d’importance financière: Seine-Normandie, Rhône-


Méditerranée-Corse, Rhin-Meuse, Loire-Bretagne, Adour-
Garonne et Artois-Picardie
z Loi sur l’eau du 3 janvier 1992: renforce le poids des agences

et élargit leurs missions (élaboration des SDAGE –schéma


directeur d’aménagement et de gestion des eaux)
14

L’organisation des Agences


¾ Objectif: gestion de l’eau décentralisée
z Le Comité de Bassin: représentants de l’Etat, des
collectivités locales et territoriales, des usagers
(industriels, agriculteurs, consommateurs)
z Le Conseil d’Administration: ses membres sont en

grandes parties choisit par le comité de Bassin. Le


président du CA est nommé par décret, le directeur de
l’Agence est nommé par arrêté du Premier Ministre
z 3 formes d’interventions: l’action économique, l’action

financière et l’action technique (acquisition de


connaissances notamment)

15

5
L’action économique des Agences
¾ Ensemble des mécanismes mis en place pour
obtenir une gestion de l’eau décentralisée:
z Lutte contre la pollution
z Rationalisation des prélèvements
¾ Importance du système de redevances:
« Des redevances peuvent être réclamées aux personnes
publiques ou privées qui rendent l’intervention de l’Agence
nécessaire ou utile »
Article 18 du décret 66-700
C’est le CA qui fixe l’assiette et le taux des redevances

16

L’action financière des Agences

¾ Le système des aides versées


¾Loi du 16 décembre 1964 (article 14):
« L’agence attribue es subventions et des prêts aux
personnes publiques et privées pour l’exécution de
travaux d’intérêt commun au bassin ou au
groupement de bassins directement effectuées par
elles, dans la mesure où ces travaux sont de
nature à réduire les charges financières de
l’agence »

17

Les redevances

¾ La redevance pollution: redevance pour


détérioration de la qualité de l’eau, fonction du
déversement de différentes substances dans l’eau
¾ La redevance prélèvement: fonction du volume
d’eau consommé
¾ Dans les textes fondateurs, il y avait bien la
référence à l’économie de l’environnement mais en
pratique c’est la logique financière qui prime

18

6
Les redevances

Part des prélèvements et des consommations par agents


(Année 2000)
Consommation ContributionRedevance
d'eau ressource

consommateurs 24 % 72 %
Agriculteurs 68 % 4%
industriels hors énergie 5% 11 %
Energie 3% 13 %

Les consommateurs financent une grande partie


de la consommation d'eau des agriculteurs

19

Les redevances

¾Malgré cela, les redevances ont pu inciter


certains agents (notamment les industriels) à
réduire leurs déversements de polluants
(Salanié et Thomas, 94)
« les variations des redevances expliquent
bien les variations des rejets. Toutes firmes
confondues, une hausse de 1 % des taux
unitaires des redevances conduit à une baisse
de 0,7 % à 0,8 % des rejets nets ».

20

Redevances = Taxes affectées

¾ Logique financière qui prime


¾ Subventions = façon de récupérer sa mise
de départ, les industriels ont un taux de retour
de 100%. Principe de solidarité de Bassin
dévoyé.
¾ Passage du Principe pollueur-payeur au
Principe pollueur-sociétaire

21

7
Loi n°2006-1772 du 30 décembre
2006 sur l’eau et les milieux
aquatiques
¾ 102 articles
¾ Les redevances sont désormais soumises
au contrôle du Parlement
¾ Les programmes pluriannuels d’intervention
passent de 5 à 6 ans pour être en conformité
avec la DCE(directive 2000/60/CE)

22

Taxes et redevances
environnementales en France
Définition française :
– Taxe = prélèvement obligatoire sans
contrepartie
– Redevance = paiement rémunérant un
service (ex: de collecte et de traitement des
déchets, de fourniture d'eau potable)

23

24

8
Coase. Théorie des droits de
propriétés
¾L’apparition d’externalités
environnementales peut être envisagée
comme la conséquence de l’inexistence de
droits de propriétés
¾Il en résulte une surexploitation de
l’environnement
¾Tragédie des communs (Hardin, 1968)

25

Coase. Théorème (1960)

¾Si les droits de propriétés sont clairement


définis, il est possible d’atteindre l’optimalité
sans intervention de l’Etat (de manière
décentralisée) par négociation entre les
agents
z Ie pb d’asymétrie d’information (posé par les
instruments centralisé) est éliminé
z demande moins d’intervention de l’Etat

(US/Europe)

26

Internalisation au moyen d’une


négociation bilatérale
Coûts et Profits

P Dommage

Coût marginal
de dépollution

récepteur: z=M
z
O
émetteur: z=0 z* M

27

9
1er cas: l’émetteur possède les
droits de l’environnement
Coûts et Profits

P Dommage

Coût marginal
de dépollution

Subv. versée N
par le récepteur

z
O
émetteur: z=0 z* M

28

2ème cas: le récepteur possède les


droits de l’environnement
Coûts et Profits

P Dommage

Coût marginal
de dépollution

N
Indemnisation
versée par
l’émetteur
récepteur: z=M
z
O z* M

29

Théorème de Coase. Limites

¾Effets revenu
Différences entre CAP et CAR
Le récepteur peut ne pas être en mesure de compenser
l’émetteur jusqu’au point optimal
¾Coûts de transaction
Les coûts de transaction couvrent un ensemble d’éléments
associés à l’acquisition d’information, au processus de
négociation et à la mise en vigueur de l’accord
L’allocation initiale des droits de propriété n’est plus
neutre sur l’équilibre final (invalide la 2nde partie du
théorème)

30

10
Du Théorème de Coase aux
marchés de droits à polluer
¾ Une extension = Echange de droits de
propriétés
z Droit au récepteur: pour produire l’émetteur doit
acheter des permis d’émettre au consommateur
z A l’équilibre: l’offre de permis est égale à la

demande
z A l’équilibre: le nombre de permis vendus sera

tel que le Cm de dépollution = Bm de dépollution


z A l’optimum: le prix des permis est donc égal au

Cm de dépollution

31

Marchés de droits à
polluer…comment ça marche ?
¾Mode d’allocation initiale des permis: permis
introduits par enchère ou règle du Grand Fathering
(l’allocation dépend du niveau des émissions de
chacun. Distribution gratuite)
¾Montgomery (1972) : si le marché est
concurrentiel, l’équilibre efficace est atteint quelle
que soit l’allocation initiale des permis
¾Cependant, Fischer, Parry et Pizer (1998)
montrent que l’incitation à l’innovation est moindre
lorsque l’allocation initiale des permis est gratuite

32

Graphiquement…

Comme la taxe= égalisation


du coût marginal avec le prix

33

11
Exemple. Création d’un marché de
droits à polluer pour les GES
¾ 1979: Première conférence mondiale sur le climat
à Genève
¾ 1987: Protocole de Montréal (- 50% des CFC de
1986 en 2000)
¾1988: Création du groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)
¾1989: Deuxième conférence mondiale sur le climat
¾1992: Convention Cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (reconnaissance de la
responsabilité des pays développés)

34

Exemple . Création d’un marché de


droits à polluer pour les GES
¾1997:Protocole de Kyoto (- 5% au niveau mondial
en 2010 par rapport à 1990)
¾2003: Directive européenne / syst d’échanges de
quotas
¾2005: Entrée en vigueur du protocole grâce à la
ratification par la Russie en nov. 2004 (Entre en
vigueur quand signature par 55 parties de l’Annexe 1 dont
les émissions représentent au moins 55% des émissions
mondiales )
¾2005-07: Période européenne - Marché européen
¾2008-12: Période Kyoto – Marché mondial

35

Rappel. Le protocole de Kyoto


¾1997:Protocole de Kyoto. Mise en œuvre de la
Convention Internationale sur le changement
climatique (Sommet de la Terre, Rio de Janeiro,1992)
z Les pays avec objectif= « pays de l’annexe1 » (pays
développés + pays de l’Est)
z Les pays sans contrainte= les PVD

¾Russie ratifie 11/04 : 2 défaillants: US et Australie


¾Cadre juridique contraignant: -5,2% en 2008-2012
par rapport à 1990 pour 6 GES, dont le CO2
¾Europe: les pays membres ont tous signé pour -8%
¾Redistribution interne: objectif français = croissance
zéro de ses émissions
36

12
37

Europe. Un marché expérimental


¾2003:Directive 2003/87/CE, l’Union Européenne met
en place un système de marché de permis d’émission
pour les GES:
¾ contribuer à ce que «l’U.E. et ses Etats membres
respectent les engagements pris en application du
protocole de Kyoto, en nuisant le moins possible au
développement économique et à l’emploi»
¾1ère phase (2005-07):marché européen de quotas
de CO2
¾2ème phase (2008-12):marché international
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Directive quotas. Les grandes lignes

¾ 15 Etats-membre
¾ Chaque Etat prépare son Plan National
d’Affectation de Quotas de CO2 (PNAQ) pour le
printemps 2004
¾ Aller-retour… Notification du PNAQ français
le 17 décembre
¾Chaque Etat désigne une ou plusieurs
autorités compétentes (en France: Caisse des
Dépôts tient le registre national)
39

13
Directive quotas. Définitions

¾ périmètre général des activités concernées


(grandes installations (>20MW), raffinage
pétrole, production électrique, chauffage urbain,
transport du gaz, sidérurgie, production de
ciment et autres matériaux, industrie du verre et
pâte à papier…)
¾ la règle d’affectation de quotas aux
installations existantes: affectation gratuite
obligatoire pour au moins 95% du plafond
40

France. Quels choix ?

¾ position française: idée d’équité du partage


des efforts de maîtrise des émissions
demandés aux différents secteurs (énergie,
industrie, habitat, transport, agriculture)
¾ mesures spécifiques pour les secteurs non
concernés par le marché de quotas de CO2
dans le Plan Climat 2004
¾ allocation gratuite de 100% des quotas

41

France. Quel PNAQ ?

¾ la France n’avait pas intégré toutes les


grandes installations, elle a dû refaire sa copie:
de 650 installations, on en a finalement 1500
¾Une réserve pour nouveaux entrants est
prévue (5,69 Mt CO2 par an)
¾ total par an: 156,51 Mt CO2
¾ distribution de quotas:
z en fonction des 3 années de plus fortes émissions
entre 1996 et 2002
z prévisions de l’évolution de l’activité
42

14
Marché des quotas. fonctionnement

¾ distribution annuelle
¾ le 30 avril au plus tard, bilan de l’année
passée
¾ les quotas non utilisés sont conservés
¾ les pénalités = 40 € (phase 1) et 100 € (2e)

43

Marché des quotas. 1er bilan


¾Au bout d’1 an:
z des transactions de plus en plus importantes

z des prix élevés (>25€ / quota)

¾A presque 2 ans (bilan effectif de la 1ère année, printemps 2006):


z 6 pays n’ont pas consommé tous leur quota (France, Rep.

Tchèque, Pays-Bas, Estonie, Belgique et Espagne)


z Sur l’ensemble de l’Europe: 9000 sites ont rejeté 1.785 Mt CO
2
sur les 1.829 alloués
z Offre de droits > Demande de droits effondrement du cours:
30€ en avril 2006 ; 10,90€ début mai….puis jusqu’à 1€/tonneCO2
z Risque de désincitation à l’investissement en technologie plus

propre
z Appel à une révision des plans 2008-2012

z La suite ….

44

¾ Solution à la Pigou : taxer et redistribuer


(principe du pollueur-payeur).

Î La taxe crée un prix d’utilisation de l’environnement (un


coût de la pollution, un prix pour le risque généré, …)

Î Taxe optimale = dommage marginal créé par l’agent.

Î Besoin d’informations sur sa pollution et ses coûts


d’abattement (de réduction) de la pollution, donc sur
sa technologie.

45

15
¾ Solution à la Coase : définir les droits de
propriété et laisser les agents négocier.

Î Le propriétaire du bien dégradé peut demander


réparation du préjudice subi.
Î L’utilisateur du bien (qu’il dégrade) peut avoir intérêt
à payer pour pouvoir continuer à l’utiliser.

Î Loi de l’offre et de la demande => prix d’équilibre.

Î Pas d’intervention de l’Etat, peu d’information


nécessaire au niveau d’un régulateur.
46

• LIMITES
Taxe
=> Beaucoup d’information requise à propos des activités
des agents.
=> Question de l’acceptabilité sociale.

Le système des droits fonctionne


=> si les coûts liés aux transactions ne sont pas trop
élevés
=> si le groupe des agents qui négocient entre eux
n’est pas trop grand.
=> si aucun agent n’a un pouvoir de négociation plus
fort que les autres.
47

PIGOU COASE et
et l’Etat le marché

Dépend
des risques considérés
des informations disponibles
des caractéristiques culturelles
….
48

16
CONCLUSION.
Critères de choix des instruments de politique environnementale

Le choix d’un ou de plusieurs instruments dépend d’un grand nombre


d’éléments plus ou moins rationnels.
ÎContexte économique, culturel, politique
Î traditions administratives
Î MAIS SURTOUT de l’efficacité relative de l’instrument.

Efficacité environnementale
Améliorer la qualité environnementale
ÎAméliorer les performances des groupes cibles (technologies
propres, modification des caractéristiques des produits, réorganisation
du travail, …)
Î Souvent, les instruments économiques sont complémentaires des
réglementations.
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Efficience économique
Réaliser des objectifs déterminés à un coût minimum.
Î Critère important, en particulier en période de récession économique
et de déficit budgétaire.
Î La recherche de l’efficience économique favorise l’innovation
technologique.

Efficience administrative et praticabilité


Les contraintes pratiques de la mise en œuvre et de l’application des
instruments économiques sont :
- Le besoin d’information
- Le montant des coûts de gestion (ex. redevances)
- L’apparition de réactions hostiles (de la part de groupes cibles)?

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