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Université du Sud - TOULON ~ VAR Génie Electrique et Informatique Industrielle

Institut Universitaire de Technologie

Caractéristiques des signaux

1 Classification des signaux

1.1 Vocabulaire

2 Valeurs caractéristiques

2.1 Valeurs extrêmes

2.2 Valeurs moyennes

2.3 Valeur efficace

2.4 Composantes d’un signal

2.5 Signal rectangulaire

2.2 Signal transitoire

M. GARNERO
Caractéristiques des signaux y y
t
t t
En électricité, appelle signal l’une des grandeurs
d’état v, i ou p susceptibles de varier. Elles
peuvent véhiculer soit de l’énergie, soit de alternatif purement alternatif unidirectionnel
l’information.
Dans ce chapitre nous utiliserons la notation y(t) Vocabulaire
pour désigner le signal. Suivant sa façon Le jargon du « traitement du signal » comporte
d’évoluer dans le temps, on le rangera dans quantité de termes spécialisés. Il est utile d’en
diverses classes et on lui adjoindra des connaître les plus simples :
adjectifs pour le décrire qualitativement. On
peut également indiquer quelques valeurs
numériques particulières qui permettent de triangle
sinus carré
mieux le connaître quantitativement.

1 Classification
Un signal qui reste constant est appelé échantillonné dent de scie rectangle
« continu » alors qu’il est dit « variable » dans le
cas contraire.
Les signaux variables se subdivisent en plusieurs
classes : impulsions marches d’escalier impulsionnel
- Si la variation se reproduit identiquement à
intervalle de temps régulier, on a affaire à un
signal « périodique ».
- Par contre si elle n’est jamais la même et qu’on Dirac échelon rampe
ne peut prévoir à l’avance ce qu’il va être on
dira qu’il est « aléatoire ». Généralement, les termes sont suffisamment
- Si la variation ne dure que le temps de passer imagés pour être compris spontanément.
d’un état « permanent » à un autre, il s’agit d’un
2 Valeurs caractéristiques
régime « transitoire ».
y y T Le chronogramme (vu à l’oscilloscope) rend
compte parfaitement des variations. Cependant,
t t on peut extraire de ce dernier des valeurs
numériques porteuses d’information sur les
continu périodique propriétés du signal.
y
Valeurs extrêmes
t
Il s’agit du maximum, du minimum, de la valeur
crête à crête qui est écart entre les deux
aléatoire
précédentes :
y y YPP = Ymax - Ymin (pp pour peak to peak)

t t
Ymax
transitoires YPP

Lorsque le signal est tantôt positif, tantôt t


négatif, il est qualifié d’ « alternatif ». Si de plus
sa moyenne est nulle, on dira qu’il est purement Ymin
alternatif (sans composante continue).
S’il est toujours du même signe ( ≥ 0 ou ≤ 0) il
est classé comme « unidirectionnel ».

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Les valeurs maximales et minimales sont Notes personnelles

algébriques (positives ou négatives), par contre, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


la valeur crête à crête est positive ou nulle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Valeurs moyennes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il s’agit ici de moyennes « temporelles », c’est à
dire sur un intervalle de temps (entre t1 et t2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

avec t2 > t1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Une moyenne est une valeur constante qui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

produirait le même effet cumulé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


(courir à 15 km/h de moyenne avec « des hauts et des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bas » permet de dire qu’en 3 heures on parcours 45 km.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Charger un accumulateur avec un courant moyen de 4 A
pendant 10 h met en réserve 40 Ah) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
En prenant l’exemple de la quantité d’électricité
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
transportée par un courant, nous aurons :
t2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- débit variable ∆Q = ∫ i (t )dt
t1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

- débit constant ∆Q = I moy (t2 − t1 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
En égalant ces deux équations, il vient :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 t2
I moy = ∫ i ( t ) dt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
t2 − t1 t1
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
i i
Imoy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
∆Q = A ∆Q = A
t t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
t1 t2 t1 t2
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
que l’on peut généraliser à n’importe quelle
grandeur y(t) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

t2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ymoy = 1

t2 − t1 t1
y(t) dt
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour des phénomènes périodiques, le calcul de la
moyenne sur un nombre entier de périodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

donne le même résultat quel que soit : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


- le nombre de périodes ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- la valeur choisie pour t1 (pourvu que . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
t2 = t1 + kT k entier ≥ 1)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
t1+T
Ymoy = 1 ∫ y(t) dt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
T t1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Dans le cas de formes simples, le calcul d’aire ne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
fait pas nécessairement appel au calcul d’une intégrale.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La valeur moyenne porte également le nom de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
« Composante continue », elle est
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obligatoirement comprise entre le maximum et
le minimum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Les appareils numériques sur la position Composantes d’un signal
« continu » (DC =) ou les appareils à aiguille de
type magnétoélectrique indiquent la valeur Il est fréquent de considérer qu’un signal
moyenne. variable se compose d’une valeur constante, la
composante continue à laquelle se superpose une
Valeur efficace partie purement alternative (la composante
alternative AC ~ ou ondulation)
Certains phénomènes ne dépendent pas de la
variable de façon linéaire mais font intervenir le y
Ymoy
carré de celle-ci. (consommation d’essence pour
un véhicule à moteur lié au carré de la vitesse – ˜
t y
effet Joule dans les conducteurs électriques, t
etc). Dans ce cas, ce n’est pas la moyenne qui est Tout le signal
Composante alternative
intéressante, mais la moyenne du carré (qui n’est
pas le carré de la moyenne !).
vu à l’oscillo en mode DC
Cependant, la moyenne d’un carré est un carré, (couplage direct) vu à l’oscillo en mode AC
si l’on veut retrouver une valeur homogène avec (couplage alternatif)

la grandeur de départ, il faudra extraire la


racine de la valeur trouvée.
Ainsi, appelle-t-on « Valeur efficace » la racine Mesuré au multimètre en
carrée de la moyenne du carré ; mode DC

(valeur quadratique moyenne – RMS pour root


mean square en anglais) En considérant les composantes du signal :
Elle se calcule pour un signal périodique par : y(t) = Ymoy + O(t) (o(t) étant l’ondulation)
nous aurons pour y2 (t) :
1 t 1+T

T∫
2
Yeff = y (t ) dt y2(t) = (Ymoy + O(t))2 = Y2moy + 2 Ymoy O(t)+ O2(t)
t1

La moyenne d’une somme étant la somme des


La valeur efficace ne peut être négative, elle
moyennes nous obtiendrons pour (y2(t))moy
est supérieure(ou égale) à la valeur moyenne et
(y2(t))moy = Y2eff = Y2moy + 0 + O2eff
inférieure(ou égale) à la valeur maximale.
puisque la moyenne de O(t) est nulle et que celle
2
i de O2(t) vaut la valeur efficace de O(t). Ainsi :
i (A2)
(A)
Yeff = Y 2moy + Oeff Yeff = DC2+AC2
2 2
Ieff

t1
t t Les appareils de type ferromagnétique
t2 t1 t2
ou les appareils numériques « efficace vrai »
Le rapport entre la valeur maximale et la valeur (true RMS) en mode AC, indiquent la valeur
efficace est appelé facteur de crête : efficace.
Cependant certains « efficaces vrais »
FC = Y max ce qui donne : Yeff = Y max
Yeff FC n’indiquent pas directement Yeff mais seulement
Oeff, dans ce cas, pour connaître la valeur
FC est utilisé pour déduire la valeur efficace de efficace du signal total, il faut prendre la racine
la valeur maximale. Cela était justifié, dans un carrée de la somme des carrés des deux
passé récent, par l’absence d’appareils simples, indications, en DC puis en AC.
sensibles à la valeur efficace. Dans le cas des Enfin, les appareils magnétoélectriques à
signaux usuels : redresseur ou les numériques d’entrée de
gamme, en mode AC, indiquent 1,11x(|O(t)|)moy qui
Signal Carré Triangle Sinus
n’est égale à la valeur efficace que si le signal
est sinusoïdal (d’où le nom d’efficace sinusoïdal).

FC 1 3 2
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Notes personnelles
Signal rectangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour les signaux rectangulaires, outre les . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
valeurs max et min qui sont notées VH et VL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(pour High et Low), on précise encore :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Si tH et tL sont les durées des niveaux haut et
bas (tH + tL = T) on définit le « rapport cyclique » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

comme étant le rapport de tH sur la période . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Rapport cyclique : α= th (duty cycle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le passage d’un niveau à l’autre ne se produit
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pas instantanément, aussi peut-on définir les
temps de montée et de descente tr et tf (pour rising . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

time et falling time) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Il faut attribuer à la variation totale du signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
une excursion de 100%. Le 0% est fixé au niveau
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bas, le 100% au niveau haut.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le temps de montée est la durée nécessaire
pour passer de 10% à 90%, le temps de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
descente pour passer de 90% à 10%. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
T
VH 100% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
90%
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
tH = αT tL 50% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

tr tf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10%
VL 0% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Signal transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
perturbation
dernière entrée dans la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
fourchette 90/110%

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
D%
110%
100%
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
90%
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
tr
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

td . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10%
0%
ton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’origine des temps est fixée à l’instant où la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


perturbation qui induit le transitoire prend . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
naissance.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
On note alors le temps nécessaire pour
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
atteindre la valeur 10%, il s’agit du temps de
délai (delay time). Si la réponse présente des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

oscillations avant de se stabiliser sur la valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


finale, on note le dépassement D% (au dessus de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
100%).

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Le temps de montée tr est compté jusqu’à ce que
le signal entre dans la fourchette 90% à 100%
sans ne plus en sortir.
On appelle ton le temps total d’établissement (turn
on time)
ton = td + tr
Lorsque la réponse est descendante, le temps
pour passer de 100% à 90% est noté temps de
stockage (storage time) et l’on note toff la durée
d’extinction (turn off time)
toff = ts + tf

perturbation

toff

100%
90%
ts dernière entrée dans la
fourchette +10/-10%
tf

+10%
0%

-10%

Remarque : Le mode de comptage des temps de montée et de


descente est également applicable aux signaux
rectangulaires qui présenteraient des rebondissements.

La valeur stationnaire du signal avant la


perturbation est appelée valeur initiale. Celle
après que le régime transitoire a disparu prend
le nom de valeur finale.

Une réponse du 1° ordre est apériodique, on peut


noter sa constante de temps τ . C’est le temps
nécessaire pour franchir 63% de la variation
totale. On considère généralement qu’après 3τ le
régime transitoire est éteint (à 95%).

3ττ
100%
95%
τ
63%

0%
0 τ 3ττ

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