Vous êtes sur la page 1sur 72

Module: Télécommunications

Filière: SMP-S6
Option: Electronique

S. IBNYAICH
s.Ibnyaich@uca.ac.ma
Chapitre I : Théorie du signal -Traitement
analogique du signal

2
Introduction

La théorie du signal: est l’ensemble des outils mathématiques qui permet de


décrire les signaux et les bruits émis par une source, ou modifiés par un
système de traitement,

La théorie de l’information: est l’ensemble des outils mathématiques qui permet


de décrire la transmission de messages véhiculés d’une source vers un
destinataire,

Le traitement du signal: est l’ensemble des méthodes et des algorithmes qui


permet d’élaborer ou d’interpréter les signaux porteurs d’information. 3
Introduction

Qu’est-ce qu’un signal ?

On désigne par signal toute entité qui véhicule (transporte)


une information relative une grandeur physique qui évolue en
fonction du temps.
Exemples: Entité Information

Onde acoustique Musique,


courant électrique délivré par un parole,
microphone ...
Onde lumineuse source lumineuse
(étoile, gaz, …)
courant électrique délivré par un ...
spectromètre

Suite de nombres Mesures physiques 4


Introduction

Qu’est-ce qu’un Bruit ?

•Un bruit est une perturbation indésirable qui se superpose au signal et aux
données utiles, dans un canal de transmission ou dans un système de
traitement de l’information.

Transducteur Canal de Transducteur


émission Emetteur transmission Récepteur réception

Bruit

 Tout signal est parasité par du bruit.


 Le bruit est un signal aléatoire, souvent d’origine thermique, qui définit
le seuil de détection de tout récepteur
5
Introduction

Bruit interne et externe

• Bruit interne: Engendré par les dispositifs électroniques utilisés dans le


récepteur :

• Composantes passifs (résistances)

• Composantes actifs (semi-conducteurs)

• Bruit externe: Engendré par le milieu de transmission:

• Perturbations atmosphériques

• Interférences entre utilisateurs

• Moteurs, lignes à haute tension

6
Introduction

Rapport signal bruit (RSB)

•RSB est le rapport signal à bruit est le rapport des


puissances du signal, Ps, et du bruit, PB :

Ou en dB :

Le RSB mesure donc la qualité du signal.

7
Introduction

Problèmes posés au théorie de signal

• Extraire l’information d’un signal,

• Transmettre l’information sans la dégrader,

• Transformer cette information pour la préserver,

• Détecter le signal utile noyé dans le bruit,

• Filtrer le signal pour l’extraire du bruit…

8
Classification des signaux

9
Classification des signaux

On peut classer les signaux selon différentes approches, ce qui


induit des recouvrements entre les classes ainsi définies.
Par exemple, on peut considérer :
A– le caractère déterministe (ou certain) ou aléatoire des signaux,
B– la dimension des signaux : signaux 1D ,2D ,3D …
C– le caractère spectral : signaux basse ou haute fréquence,
large bande, bande étroite , etc.
D– le caractère énergétique : signaux à énergie finie ou à
puissance moyenne finie,
E– le caractère continu ou discret du signal x(t), c’est-à-dire de
10
son argument t (échantillonnage) ou de sa valeur (quantification),
Classification des signaux
A-Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):
Évolution déterministe ou aléatoire du signal
Signaux

Signaux déterministes Signaux aléatoires

Signaux non Signaux non


Signaux périodiques périodiques Signaux stationnaires
stationnaires

Signaux Signaux transitoires


Quasi-périodiques

Signaux non
Signaux ergodiques 11
ergodiques
Classification des signaux
A. Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):

 Signal déterministe : il s’agit d’un signal dont on peut


représenter l’évolution grâce à une fonction
mathématique. On peut citer le signal sinusoïdal, rampe,
échelon, impulsion ou dirac, … Un signal déterministe peut
être périodique ou non périodique.

12
Classification des signaux
A- Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):

Parmi les signaux déterministes on distingue :

 Les signaux périodiques :


t , s(t )  s(t  T )

s(t) Acos(2 t )


T
siganl pseudoaléatoire
8

 Les signaux non périodiques : 6

amp. en Volts
• - les signaux pseudo-périodiques
0

-2

-4

s(t )  A1 cos(w1t  1)  A2 cos(w2t   2 ) -6

-8
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
temps en sec.

• - les signaux transitoires (support temporel fini)


signal inconnu
0.6

un signal transitoire est un signal variable de


0.5

0.4

durée définie, qui s'établit généralement


0.3

amp. en Volts
0.2

entre deux états permanents.


0.1

0
13
-0.1

-0.2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
temps en sec.
Classification des signaux
A- Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):
Exemples des Signaux déterministes, périodiques:
1

0.8

0.6

0.4

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

0. 8

0. 6

0. 4

0. 2

-0. 2

-0. 4

-0. 6

-0. 8

-1
0 100 200 300 400 500 600 700 800

0. 8

0. 6

0. 4

0. 2

-0. 2

-0. 4

-0. 6

-0. 8

-1
0 50 100 150 200 250 300 350 400

14
Classification des signaux
A- Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):
Exemples des Signaux déterministes, périodiques:
• Modulation d’amplitude et de phase
1

0.8

0.6

0.4

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
0 50 100 150 200 250 300 350 400

0.8

0.6

0.4

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
0 50 100 150 200 250 300 350 400
15
Classification des signaux
A- Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):

Exemples des signaux “presque” périodiques:


Vibrations de machines tournantes
0.4

0.3

0.2

0.1

-0.1

-0.2

-0.3

-0.4
0 100 200 300 400 500 600

0.8

0.6

0.4

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8
0 100 200 300 400 500 600
16
Classification des signaux
A-Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):

 Signal aléatoire : un signal est dit aléatoire si la connaissance du signal a


l'instant t ne permet pas de préjuger de la valeur a l'instant t+Δt. Bien
qu’aléatoire, le signal est modélisé par ses caractéristiques statistiques.

comportement imprévisible  description statistique


Exemples de signaux aléatoires:

17
Classification des signaux
A-Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):

Parmi les signaux aléatoires on distingue :


- Les signaux stationnaires : (les statistiques sont indépendantes du temps)
Un signal aléatoire x(t) est stationnaire, si ses caractéristiques
statistiques sont invariantes dans le temps (il répond de la même manière dans le
temps).
• ergodiques (une réalisation du signal permet d’estimer les statistiques)
Un signal aléatoire x(t) est ergodique si les valeurs moyennes
statistiques (moyennes d’ensemble) sont égales aux valeurs moyennes
temporelles (sur une réalisation).
• non ergodiques

- Les signaux non stationnaires

- La Théorie des Probabilités : permet de représenter et d’extraire les

caractéristiques statistiques d’un signal aléatoire (sa valeur moyenne, sa

variance, son autocorrélation, …) 18


Classification des signaux
A-Classification déterministe ou aléatoire ( Phénoménologique):

 Tout signal physique comporte une composante aléatoire (perturbation externe, phénomène
quantique …).

19
Classification des signaux

C- Classification Spectrale:

L'analyse spectrale d'un signal (ou la répartition énergétique en


fonction de la fréquence) conduit à une classification :
 Signaux de basses fréquences.
 Signaux de hautes fréquences.
 Signaux à bande étroite.
 Signaux à large bande.

La largeur de bande B d'un signal est le domaine principale des


fréquences occupé par son spectre.

20
Classification des signaux
D- Classification énergétique:
Comment calcule t’on la puissance moyenne d'un signal?

Puissance moyenne d’un signal:


•La quantité p(t) = s(t)s*(t) s’appelle la puissance
instantanée de s(t).
dE
C’est la densité d’énergie : p( t ) 
dt
•La puissance moyenne P d’un signal continu s(t) réel ou
complexe est définie par : T
1 2
P  lim
T  T
 s( t )s * ( t )dt
T

2

Si cette intégrale est finie on dit que le signal s(t) est à puissance moyenne
finie.
21
Un signal d’énergie E finie a une puissance moyenne P nulle.
Classification des signaux
D- Classification énergétique:

Dans le cas des signaux périodiques, la puissance


moyenne P est la puissance moyenne calculée sur une
période T :
1
P 
T T
s (t ) s * (t )dt

Un signal d’énergie nulle (E=0) est considéré comme égal à


0 (signal nul)

 2 signaux x(t) et y(t) sont égaux si l’énergie de leur


différence est nulle:

2
 x ( t )  y( t ) dt  0

22
Classification des signaux

 Classification: signaux à énergie finie ou bien à Puissance


moyenne finie

Un signal x est dit d’énergie finie si :


E (x) < +, sa puissance moyenne est alors nulle.

Un signal x est dit de puissance moyenne finie si :


P (x) < +, son énergie est infinie.

Il existe des signaux d’énergie et de puissance


moyenne infinie.
Tous les signaux physiques sont à énergie finie mais on peut les
modéliser comme des signaux mathématiques dont on observe une
certaine durée. Par exemple la tension sinusoïdale aux bornes d’une prise
de courant.
23
Classification des signaux
E- Classification morphologique:

De manière générale, les signaux peuvent être classés dans les catégories
suivantes:

1) Signaux continus en temps et en amplitude

2) Signaux discrets en temps, continus en amplitude

3) Signaux discrets en temps et en amplitude

4) Signaux continus en temps, discrets en amplitude

24
Classification des signaux
E- Classification morphologique:
1) Signaux continus en temps et en amplitude :

• On les appelle également signaux analogiques .


• Ils proviennent généralement de processus physiques.
• Un signal analogique est un signal qui est défini pour
n’importe quel instant t et sa valeur peut prendre n’importe
quelle valeur dans l’intervalle [Vmin, Vmax].

V(t)
Vmax

Vmin 25
Classification des signaux
E- Classification morphologique:
2) Signaux discrets en temps, continus en amplitude:

• Ce sont les signaux échantillonnés,


• Ils ne sont définis qu'à des instants déterminés multiples de la
période d'échantillonnage Te,
• mais leur amplitude peut varier de manière continue.

26
Classification des signaux
E- Classification morphologique:

3) Signaux continus en temps, discrets en amplitude:

• Ce sont des signaux quantifiés dont la valeur est maintenue par


un bloqueur d'ordre zéro entre 2 périodes d'échantillonnage .
• Ces signaux correspondent à ceux fournis par les convertisseurs
numériques analogiques (CNA).

27
Classification des signaux
E- Classification morphologique:
4) Signaux discrets en temps et en amplitude:

• De tels signaux sont quantifiés en amplitude;


• ils ne peuvent prendre que des valeurs déterminées,
généralement, multiples d'un pas de quantification.
• Ce sont les valeurs numériques fournies par les convertisseurs
analogiques - numériques (CAN).
• Ils ne sont définis qu'aux instants d'échantillonnage et
correspondent aux signaux numériques.

28
Classification des signaux
E- Classification morphologique:

Alors suivant la nature des variables temps et amplitudes (continu, discret), on


distingue 4 catégories de signaux.

29
Signaux et fonctions de base « continu »

30
Les signaux usuels « Continu »

1. La fonction singleton ( signe) :


La fonction signe, notée sgn est une fonction réelle de la variable réelle définie par :

1 si : t  0

sg(t)  0 si : t  0

 1 si : t  0

Usuellement, on prend sgn(0) = 0. Avec cette convention, la fonction sgn est une fonction
impaire :

31
Les signaux usuels « Continu »

2. La fonction Echelon unité(Heaviside):


• La fonction échelon unité, ou simplement échelon est une fonction réelle de la
variable réelle souvent notée Ɛ(t) , E(t) , ℾ(t) ou bien U(t) définie par :

1 si : t  0

u(t)  (t)  1/ 2 si : t  0

0 si : t  0

• Par convention, et pour faciliter les calculs , on suppose que:

• Peut-on exprimer la fonction échelon en fonction


du signal singleton ?
1
u (t )   sg (t )  1 32

2
Les signaux usuels « Continu »

3. La fonction rampe:
• La fonction rampe est une fonction réelle de la variable réelle définie
par :

• La fonction rampe peut se définir à partir de la fonction échelon unité :


r(t) =t.u(t)

Car:

33
Les signaux usuels « Continu »

4. La fonction rectangle ( Porte) :


La fonction rectangle de largeur 1 est une fonction porte, de largeur 1, est une fonction
réelle de la variable réelle définie par :


1 si :  1 2  t  1 2
rect (t)  

0 Ailleurs

34
Les signaux usuels « Continu »

4. La fonction rectangle ( Porte) :

• Dans le cas générale, et quelque soit la largeur et l’origine du rectangle


 t  Origine 
on exprime la fonction porte rectangulaire par: x(t )  rect  
 L arg eur 

t 1 si :   2  t   2
 
Exemple:   (t )  rect  
  
0 Ailleurs

35
Les signaux usuels « Continu »

4. La fonction rectangle ( Porte) :


• Si l’origine à 0 et de largeur 1,on peut exprimer cette fonction en
fonction de l’échelon :

• Si l’origine à 0 et de largeur T, on peut aussi être défini comme une


différence de deux échelons:

36
Les signaux usuels « Continu »

4. La fonction rectangle ( Porte) :


Fonctions rectangle de largeur T, et translatées de τ

37
Les signaux usuels « Continu »

5. La fonction triangle:
• Si l’origine est égale à 0, la base est de 2, donc on à:
x(t)

1  t si : 1  t  0 1

x(t )  tri(t )  1  t si : 0  t  1
0 ailleurs

t
-1 1

• Aussi on peut la définir comme suit:

38
Les signaux usuels « Continu »

5. La fonction triangle:

• Dans le cas générale, et quelque soit la largeur et l’origine du rectangle


on exprime la fonction triangle par:

 t  Origine 
x(t )  tri  
 0.5base 

39
Les signaux usuels « Continu »

5. La fonction triangle:
Fonctions triangle unité (à gauche), triangle unité translatée de τ (au milieu) et
triangle d’aire 2T translatée de τ (à droite)

40
Les signaux usuels « Continu »

6. La fonction de Dirac:
La notion de distribution est un complément mathématique indispensable de la
notion de fonction, notamment pour décrire des événements infiniment brefs mais
de puissance finie non nulle ou le phénomène d’échantillonnage.

0 t  0
 (t )  
 t  0

1 t 
 (t )  lim rect  
  0  

41
Les signaux usuels « Continu »

6. La fonction de Dirac:

• Par convention, et pour faciliter les calculs , on suppose que:

() fonction singulière


1

42
Les signaux usuels « Continu »

6. La fonction de Dirac:
Distributions de Dirac : unité (à gauche), translatée de τ (au milieu), translatée
de τ et d’amplitude 2 (à droite)

43
Les signaux usuels « Continu »

6. La fonction de Dirac:

Propriétés
- (t) n ’a pas de durée, sa hauteur est infinie et son aire est égale à l ’unité

44
Les signaux usuels « Continu »

6. La fonction de Dirac:

45
Les signaux usuels « Continu »

7. Fonction sinus cardinal


• Cette fonction est très courante en traitement du signal où elle intervient
comme transformée de Fourier d’une fonction rectangle.
sin  t
sin c (t ) 
t
lim sin c x  0
x 

lim sin c x  1
x 0

sin  t
sin c (0)  lim 1
t 0 t
sin c (t )  0  t 

46
Les signaux usuels « Continu »

8. La fonction exponentiel décroissante:


C’est une fonction définie par :

 t
x(t )  e u(t )

• Dans le cas où 0 <  < 1, on obtient une exponentielle décroissante


• Pour || > 1, l'amplitude de la séquence ne cesse d'augmenter.
47
Transformations élémentaires sur les signaux

48
Transformations élémentaires sur les signaux

1. Renversement du temps :

f(t) f(-t)

49
Transformations élémentaires sur les signaux

2. Changement d’échelle

(t)f(2t) : raccourcissement ( Compression)


f(t)f(t/2) : dilatation

50
Transformations élémentaires sur les signaux

3. Décalage temporel

f(t)f(t-t0) : Retard

f(t)f(t+t0) : Avance

51
Parité et imparité des signaux

52
Parité et imparité des signaux

• Un signal x(t)) est pair si x(t) = x(-t), le signal est symétrique par rapport à
l’origine(0,0)

• Un signal x(t) est impair si x (t) = - x (-t) le signal est symétrique par
rapport à l’origine (0,0)

• Tout signal x(t) est la superposition d’un signal pair et d’un signal impair.

 1
 x pair (t )  2 ( x(t )  x(t ))
x(t )  x pair (t )  ximp (t ) avec  1
 ximp (t )  ( x(t )  x(t ))
 2

53
Corrélation et Inter-corrélation
des signaux analogiques

54
Corrélation et Inter-corrélation des signaux analogiques

C’est quoi la corrélation?

Pour comparer deux signaux entre eux, ou


faire ressortir une caractéristique d’un signal
noyé dans le bruit, on compare le signal x(t) pris
à un instant « t », à un signal y(t) pris à un
instant « t-τ».

55
Corrélation et Inter-corrélation des signaux analogiques

1. La fonction d’auto-corrélation:
On définit la fonction d’autocorrélation

- Pour un signal à énergie finie Css ( )   s(t ) s * (t   )dt

- Pour un signal à puissance moyenne finie,
T
Css ( )  lim 1 2

T  T
 s (t ) s * (t   ) dt
T

2
- et pour un signal périodique
T
1 2
Css ( )   s (t ) s * (t   ) dt
T T

2 56
Corrélation et Inter-corrélation des signaux analogiques

2. La fonction d’inter-corrélation de deux signaux:

- On définit la fonction d’intercorrélation de 2 signaux à énergie


finie :

Cxy()  x(t)y*(t )dt


- Pour 2 signaux à puissance moyenne finie, la fonction


d’intercorrélation devient :

T
Cxy()lim 1 x(t)y*(t )dt
2

T  T T

2
57
Corrélation et Inter-corrélation des signaux analogiques

3. Propriétés de corrélation :

-La fonction d’autocorrélation en 0 représente l’énergie du signal :

Css (0)  E  0
- La fonction d’autocorrélation d’un signal réel est paire :

Css ( )  Css ( )

( en posant t+=t1)
 
Css ( )   s(t ) s * (t  ( ))dt   s(t1   ) s * (t1)dt1 58
 
Corrélation et Inter-corrélation des signaux analogiques

3. Propriétés de corrélation :
- La fonction d’autocorrélation traduit la similitude d’un signal au niveau de la
forme en fonction du décalage temporel .
- C’est une mesure de la ressemblance du signal avec lui même au cours du
temps.
- Si le signal est périodique mais noyé dans du bruit, sa fonction
d’autocorrélation le sera aussi et permettra de détecter cette périodicité.
- La fonction d’auto corrélation est maximale en 0:

C ss ()  C ss (0)
- D’où la possibilité de normaliser les fonctions d’auto corrélation
pour les comparer entre elles et d’obtenir la fonction d’auto
corrélation normalisée :
C ss ()
 ss () 
C ss (0) 59
Corrélation et Inter-corrélation des signaux analogiques

3. Propriétés de corrélation :

- Chaque valeur d’un signal s(t) contient 2 types d’information :


• Une information prédictive déjà contenue dans les valeurs du
signal aux instants précédents,
• Une information propre au signal à l’instant t appelée
information non predictive;

- Le principe de la corrélation est de pouvoir extraire l’information


prédictive future à partir des valeurs précédentes du signal.

60
Les systèmes

61
Les Systèmes

1. C’est quoi un système ?

Pour le physicien, un système est une entité physique qui


réalise une opération sur un signal.
Un système est un ensemble d’éléments en interactions,
organisés en fonction d’un but et en communication avec
son environnement.
Un système est un dispositif représenté par un modèle
mathématique de type Entrée/Sortie qui apporte une
déformation au signal d’entrée.
62
Les Systèmes

2.Systèmes continus et discrets:

x(t) y(t) x[n] y[n]


signal analogique
5 signal analogique de sortie
5
4
4

3
3

2
2

1
Système
amp. en Volts

amp. en Volts
0 0

-1

-2
Analogique -1

-2

-3 -3

-4 -4

-5 -5
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
temps en sec. temps en sec.

signal discret signal discret de sortie


5 5

4 4

3 3

2 2

Système
1

amp. en Volts
1
amp. en Volts

0
0

-1

-2
Discret -1

-2

-3
-3
-4
-4
-5
-5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
temps en sec.
temps en sec.
63
Les Systèmes

3. Systèmes mixtes:

Les systèmes mixtes dont une partie est analogique et l’autre


est numérique, c’est le cas des filtres numériques.

64
Systèmes

4. Propriétés de base des systèmes:


Système sans mémoire:
La sortie y à l ’instant t ou n ne dépend que de l ’entrée x à ce même instant

Système inversible:
Des entrées distinctes conduisent à des sorties distinctes
Y (t)
X(t) Système W (t)=x (t)
Système
inverse

Système causal:

La sortie à n ’importe quel instant ne dépend que des valeurs de l’entrée


aux instants présent et passés

65
Systèmes
Système stable:
A une entrée bornée: |x(t)|<= M t correspond une sortie bornée |y(t)|  N t

y(t )  x(t )  x(t  1)


Système temporellement invariant :
Un décalage temporel sur le signal d ’entrée entraîne le même décalage
temporel sur le signal de sortie

x(t-t0) Système y(t-t0)

Système linéaire: Propriété de superposition

Soit x1 (t )  y1 (t ) Alors a.x1 (t )  b.x2 (t )  a. y1 (t )  b. y2 (t )


x2 (t )  y2 (t )

66
Systèmes

5. Interconnexions de systèmes:
des systèmes complexes peuvent être construits en interconnectant des sous
ensembles plus simples...

Interconnexion Série ( cascade) Interconnexion Parallèle

Système
E Système Système 1 S
S E +
1 2 Système
2

Interconnexion Rétro-actionnée

E + Système S
1

Système
2 67
Systèmes

6. Système multi-entrée multi-sortie:

Dans le cas de système multi-entrée, multi-sortie, on parle de matrice de


transferts (MT) au lieu de fonction de transfert.

68
Réponse impulsionnelle et produit de convolution

69
Réponse impulsionnelle et produit de convolution
1. La réponse impulsionnelle:

La réponse impulsionnelle, notée h(t), est la sortie du système


lorsqu’on lui applique une impulsion unité (t) :

Or x(t) peut s’exprimer en fonction de (t) :

70
Réponse impulsionnelle et produit de convolution

2. Produit de convolution:

Equation générale de convolution :

Le produit de convolution est:


– Commutatif : x1(t) ∗ x2(t) = x2(t) ∗ x1(t),
– Associatif : x1(t) ∗ (x2(t) ∗ x3(t)) = (x1(t) ∗ x2(t)) ∗ x3(t),
– Distributif par rapport à l’addition :
x1(t) ∗ (x2(t)+x3(t)) = x1(t) ∗ x2(t)+x1(t) ∗ x3(t).
– (t) est l’élément neutre pour le produit de convolution

71
Systèmes

3. Propriétés de (t) :
Le dirac (t) ou impulsion de dirac n’est pas une fonction
mais une distribution ou fonction généralisée.

72

Vous aimerez peut-être aussi