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Titre :
Redimensionnement et extension de la station de
pompage d’eau potable Bab Hamra-RADEEF
Jury:
M. A. ALMERS…………………………. Président (ENSAM)
M. M. MOUQALLID …………………... Directeur du projet (ENSAM)
M. A. KTIRI…………………………….. Parrain du projet (RADEEF)
M. N. BOUTAMMACHTE…………….. Rapporteur (ENSAM)
M. B. LAMJADI……………………....... Examinateur (ENSAM)
PIFE n°
Dédicaces
A celui qui a garni mon chemin de force et de lumière… à celui qui m’a
toujours soutenue et m’a été l’ami et le conseiller… à mon cher papa
A celle qui m’a imprégnée de l’essence de son être, de sa générosité et de sa
tendresse… à celle qui a attendu avec patience les fruits de sa bonne
éducation… à la plus belle perle au monde… à ma chère maman
Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond respect, mon grand amour et toute
ma gratitude pour les sacrifices que vous avez consentis pour mon instruction et mon bien
être. Vous m’avez donné toute l’attention et tout l’amour qu’un être puisse espérer. Aucun
de mes mots ne saurait exprimer l’ampleur de ma reconnaissance. Mon amour pour vous
est grand et vous me donnez la joie de vivre. Vos prières et vos conseils m’ont toujours
accompagnée et ont éclairé mon chemin.
Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder meilleure santé, bonheur et longue vie.
Bouchra
Dédicaces
A ma chère famille
A Mustapha et sa famille
Said
Remerciements
Au terme de ce projet industriel de fin d’études, nous exprimons notre profonde gratitude
à Monsieur M.BOUIDIDA, Directeur de l’ENSAM Meknès ; Monsieur
Y.BENGHABRIT, Directeur Adjoint de l’ENSAM Meknès ; tout le cadre administratif
et professoral pour leurs efforts considérables.
Nous adressons aussi, nos sincères considérations à Monsieur A.KTIRI, notre parrain
industriel, pour nous avoir donné l’opportunité de passer ce stage dans les meilleures
conditions. Nous le remercions pour sa disponibilité tout au long du projet.
Nos sincères remerciements vont aussi à toutes les personnes du département eau potable,
pour leur soutien et leur encouragement, ainsi qu’à l’ensemble du personnel de la
RADEEF.
Vers la fin, nous remercions tous les membres du jury d’avoir accepter de juger ce modeste
travail.
Résumé
De ce fait, nous étions amenés à redimensionner la station de pompage d’eau potable ‘Bab
Hamra’ de point de vue hydraulique et électrique pour vérifier si cette dernière, n’étant pas
exploitée à sa capacité maximale actuelle, serait capable de satisfaire la demande en eau
potable dans un horizon de quinze ans.
A la lumière des résultats obtenus, nous déciderons si cette station de pompage est en
mesure de fonctionner avec son potentiel maximum dans des conditions plausibles, sinon
nous envisagerons son extension.
ﻣﻠﺨﺺ
ھﺬا اﻟﻤﺸﺮوع اﻟﺼﻨﺎﻋﻲ ﯾﺄﺗﻲ ﺗﺒﻌﺎ ﻟﻠﺤﺎﺟﺔ اﻟﻤﺴﺘﻤﺮة ﻟﻠﻮﻛﺎﻟﺔ اﻟﻤﺴﺘﻘﻠﺔ ﻟﺘﻮزﯾﻊ اﻟﻤﺎء واﻟﻜﮭﺮﺑﺎء ﺑﻔﺎس ﻻﺳﺘﺒﺎق أي زﯾﺎدة ﻓﻲ
.اﻟﻄﻠﺐ ﻋﻠﻰ ﻣﯿﺎه اﻟﺸﺮب و ﺑﺮﻣﺠﺔ اﻟﻤﺸﺎرﯾﻊ ﻣﻦ أﺟﻞ ﻋﺪم اﻟﻮﻗﻮع ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﻣﻦ اﻟﻌﺠﺰ اﻟﻤﺎﺋﻲ
ﻛﻨﺎ ﻣﻄﺎﻟﺒﯿﻦ ﺑﺈﻋﺎدة إﻋﻄﺎء أﺑﻌﺎد ﺟﺪﯾﺪة ﻟﻤﺤﻄﺔ ﺿﺦ ﻣﯿﺎه اﻟﺸﺮب 'ﺑﺎب اﻟﺤﻤﺮة' ﻣﻦ ﻣﻨﻈﻮر ھﯿﺪروﻟﯿﻜﻲ و، وﻟﺬﻟﻚ
ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ ﺗﻠﺒﯿﺔ اﻟﻄﻠﺐ ﻋﻠﻰ ﻣﯿﺎه، اﻟﺘﻲ ﻻ ﺗﻌﻤﻞ ﺑﻄﺎﻗﺘﮭﺎ اﻟﻘﺼﻮى ﺣﺎﻟﯿﺎ، ﻛﮭﺮﺑﺎﺋﻲ ﻟﻤﻌﺮﻓﺔ ﻣﺎ إذا ﻛﺎﻧﺖ ھﺬه اﻷﺧﯿﺮة
.اﻟﺸﺮب ﻓﻲ أﻓﻖ ﺧﻤﺴﺔ ﻋﺸﺮ ﻋﺎﻣﺎ
، ﺳﻨﻘﺮر ﻣﺎ إذا ﻛﺎﻧﺖ ﻣﺤﻄﺔ اﻟﻀﺦ ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ اﻟﻌﻤﻞ ﺑﻘﺪرﺗﮭﺎ اﻟﻜﻠﯿﺔ ﻓﻲ ﻇﺮوف ﺳﻠﯿﻤﺔ،ﻓﻲ ﺿﻮء اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ
.وإﻻ ﺳﻨﻨﻈﺮ ﻓﻲ اﺣﺘﻤﺎل ﺗﻤﺪﯾﺪھﺎ
Abstract
This industrial project comes in reply to the ongoing need for the autonomous agency of
water and electricity distribution of fez to anticipate any increase in demand for drinking
water and program works and projects in order not to fall into a situation of water deficit.
Therefore, we were led to resize the pumping station of drinking water ‘Bab Hamra’ from
both hydraulic and electrical perspective to check if the latter, not being exploited at its
current maximum capacity, would be able to meet water demand drinking in a horizon of
fifteen years.
In light of the results obtained, we will decide if the pumping station is able to operate with
its maximum potential under plausible conditions, otherwise we will consider its extension.
Liste des abréviations
Introduction générale
Fournir à chaque habitant un volume vital d'eau potable constitue l'objectif prioritaire de
toute communauté humaine. L’adduction d'eau potable a pour but d’en assurer une
alimentation ininterrompue et fiable et satisfaire la consommation des clients à long terme.
En se basant sur les prévisions des demandes en eau en zone urbaine, la Régie Autonome
de Distribution d'Eau et d'Electricité de Fès tend en permanence à anticiper et réaliser en
avance les extensions des infrastructures de mobilisation, d’adduction, de stockage et de
distribution qui permettraient de faire face au développement socio-économique projeté
pour les agglomérations urbaines afin de ne pas tomber dans une situation de déficit en
eau.
C’est dans cette perspective que s’inscrit notre projet de fin d’études intitulé
« Redimensionnement et extension de la station de pompage d’eau potable Bab Hamra ».
Le projet a pour objectif spécifique de vérifier si cette installation hydraulique, ne
fonctionnant pas à sa pleine capacité actuelle, pourrait encore satisfaire la demande
croissante en eau potable dans un horizon de quinze ans. A la lumière des résultats
obtenus, nous déciderons si cette station de pompage est en mesure de fonctionner avec
son potentiel maximum dans des conditions sereines, sinon nous envisagerons son
extension.
Le présent rapport résume et donne les grandes lignes de notre projet, effectué durant
quatre mois au sein du bureau d’études du département eau potable de la RADEEF,
organisé selon les quatre chapitres suivants:
- Le deuxième chapitre sera consacré à des généralités sur les stations de pompage
d’eau potable et leurs équipements hydrauliques et électriques.
I. Présentation générale
La Régie Autonome de Distribution d'Eau et d'Electricité de la wilaya de Fès est un
établissement public à caractère industriel et commercial doté de l'autonomie financière et
de la personnalité civile. Créée par délibération du conseil municipal le 30 Avril 1969, la
régie a succédé à la Compagnie Fassie d'Electricité (CFE) qui assurait la gérance du réseau
électrique de Fès.
Directeur Général
Directeur Général Adjoint
Secrétariat
Attachés de direction
Département Eau Potable
Département
Moyens Généraux
Figure 1 : Structure organisationnelle de la RADEEF
III. Activités
1. Eau potable
La nappe phréatique (nappe d’eau souterraine alimentant forages et sources) et les eaux
superficielles de l’Oued Sebou constituent les réserves en eau potable des villes de Fès,
Séfrou et Bhalil et des centres avoisinants.
Les eaux de surface traitées par l’ONEP sont acheminées dans des conduites jusqu’au
réservoir de stockage de la RADEEF Bab Hamra. La distribution d’eau potable de la ville
de Fès est effectuée par découpage du réseau en huit étages de pression dans un objectif de:
- garantir des pressions suffisantes en tout point et tout moment de la journée pour
une meilleure alimentation en eau potable des habitants et de desserte d’incendie ;
- optimiser le fonctionnement des stations de pompage, réservoirs et conduites.
Pour raison de sécurité d’alimentation, ces étages peuvent être interconnectés.
2. Electricité
La régie oriente ses efforts pour atteindre les objectifs suivants :
- garantir l’alimentation en énergie électrique et fiabiliser le réseau de distribution ;
- électrifier les quartiers périphériques dépourvus d’électricité et améliorer la qualité
de la distribution dans les quartiers qui souffrent de chutes de tension ;
- reconversion BT du 5.5 KV au 20 KV et reconversion BT du B1 en B2 ;
- généraliser les lampes à basse consommation (LBC) afin de réduire la
consommation de l’énergie au niveau de sa composante éclairage domestique ;
- améliorer le système d'éclairage public à travers le mécanisme de développement
propre (MDP) qui entre dans le cadre du protocole de Kyoto visant la réduction des
émissions en CO2 par l'introduction de nouvelles technologies permettant la
réduction de la consommation d'énergie des lampes tout en gardant la même
luminescence.
La RADEEF coordonne avec l’ONE pour les grands projets électriques.
3. Assainissement liquide
Les projets de l’assainissement liquide comportent les travaux suivants :
- études relatives à l’assistance à la dépollution industrielle de Fès (étude de traitement
des margines, suivi des travaux de prétraitement industriels) ;
- travaux de curage et inspection télévisée de collecteurs principaux ;
- réhabilitation de réseaux secondaires et tertiaires et des branchements ;
- études d’actualisation du plan directeur d’assainissement ;
- réalisation des branchements et équipements des quartiers dans le cadre de l’INDH ;
- équipement en matériel d’exploitation (motopompes, hydro cureuse…).
IV. Innovations
1. Système Informatique de Gestion de la Clientèle (SIGC)
La RADEEF s’est engagée dans l’instauration d’un nouveau progiciel de gestion de la
clientèle (WATERP) afin de répondre, dans les meilleures conditions, à la demande
croissante de la ville de Fès. Plusieurs mesures d’accompagnement sont mises en œuvre,
en terme de restructuration de certaines divisions et de perfectionnement des compétences,
pour pouvoir assurer le bon fonctionnement et la réussite de cette nouvelle démarche.
I. Introduction
Une station de pompage d’eau potable est un ouvrage hydromécanique destiné à pomper
l’eau d’un niveau géographique bas à un niveau plus haut. Son rôle est de satisfaire une
demande d’eau qui est essentiellement variable dans le temps et ceci en permanence vingt
quatre heures par jour et trois cent soixante cinq jours par an.
Une station de pompage est constituée par un local abritant des groupes motopompes sur
lesquels se raccordent une conduite d'aspiration et une conduite de refoulement.
Nous distinguons donc dans une station de pompage : groupes motopompes, poste de
transformation, armoire de commande, réservoirs, accessoires (vanne, clapet,…) ; ainsi que
divers équipements de commande, de régulation et de protection des installations
(contacteur, disjoncteur,…).
Pour des raisons de sécurité et de fiabilité, une station de pompage est normalement
équipée de :
- Deux sources d'alimentation en énergie (réseau et groupe électrogène de secours) ;
- Deux ou plusieurs pompes montées en parallèle.
- Volute (ou corps de pompe) : Elle collecte le fluide sur la périphérie du diffuseur
et l’amène jusqu’à la conduite du refoulement. Sa section droite est soit circulaire,
carrée ou trapézoïdale, mais croissante dans le sens de l’écoulement qui coïncide
avec celui de la rotation dans une pompe.
- Divergent : Comme le diffuseur, il permet de transformer une fraction de l'énergie
cinétique du fluide en énergie potentielle, ceci afin de limiter les pertes de charge
dans les canalisations de transport du fluide.
3. Livraison de l’énergie
Les moteurs électriques sont pratiquement toujours alimentés par du courant alternatif
triphasé. Ce courant est fourni soit par le réseau, soit par un groupe électrogène placé à
proximité des groupes de pompage.
3.2. Transformateurs
Lorsque la station est alimentée en moyenne tension, il est nécessaire d’abaisser la tension
au moyen de transformateurs. Un transformateur est un appareil qui ne possède aucune
partie mobile et qui permet de convertir une tension alternative donnée en une autre tension
alternative en augmentant ou en abaissant sa valeur sans en changer la fréquence. Il
possède une isolation galvanique entre son entrée et sa sortie, c'est à dire qu'aucun
conducteur électrique ne relie les deux parties. Il est doté d'au moins deux enroulements
(bobinage) : un enroulement primaire et un autre secondaire. Le primaire correspond à
l'entrée du transformateur : c'est sur lui que nous appliquons la tension que nous voulons
transformer (ou isoler). Le secondaire est la sortie du transformateur : c'est là que nous
récupérons la tension transformée (ou isolée), augmentée ou diminuée selon le besoin.
Construite en 1987 au nord de la ville de Fès, la station de pompage Bab Hamra est la plus
grande et ancienne station de la région. Son ancienneté et la demande croissante en eau
potable sont les principales raisons derrière son redimensionnement.
Dans ce chapitre, nous allons établir une étude théorique de redimensionnement de ses
équipements hydrauliques notamment les pompes centrifuges, les anti-béliers et le
réservoir d’aspiration justifiant ainsi le besoin derrière son extension ou son
fonctionnement à pleine capacité.
Les caractéristiques nominales des quatre pompes sont regroupées dans le tableau suivant :
Caractéristiques Pompe 1 Pompe 2 Pompe 3 Pompe 4
Numéro de série M-132872 M-132873 5-L61-785988/A1 5-L61-785988/A2
Marque Worthington KSB
Type 10 LNH-26 OMEGA-300-560A
Débit 350 l/s 400 l/s
HMT 110 m 95 m
Vitesse 1460 tr/min 1440 tr/min
NPSHrequis 4,4 m 6,3 m
NPSHdisponible - >10 m
Rendement 82% -
Tableau 1 : Caractéristiques des pompes refoulant vers le réservoir nord
3. Stockage de l’eau
Les caractéristiques techniques des réservoirs liés à la station de pompage Bab Hamra sont
listées dans le tableau ci-après :
Nom du réservoir Type Forme Capacité Côte (m)
(m3) TN Radier TP
Réservoir Semi-enterré Rectangulaire 15 000 347 346 350
Bab Hamra Semi-enterré Rectangulaire 5 000 347 346 350
Semi-enterré Circulaire 2 500 347 346 350
Réservoir Semi-enterré Rectangulaire 2 500 454 453 457
Sahrij Gnaoua
Réservoir Semi-enterré Rectangulaire 10 000 435 435 439
Nord Semi-enterré Rectangulaire 7 500 435 435 439
Tableau 3 : Caractéristiques techniques des réservoirs
- ε : rugosité de la paroi.
ୈ
- Re : nombre de Reynolds caractérisant la turbulence de l’écoulement : Re = [5]
Débit D (mm) Re λ
Pompes 3 et 4 1000 5,1. 10ହ 0,014396
[Q = 400 l/ s] 600 8,5. 10ହ 0,014464
500 10 0,014683
Pompes 1 et 2 1000 4,5. 10ହ 0,014616
[Q = 350 l/ s] 800 5,6. 10ହ 0,014523
600 7,4. 10ହ 0,014613
500 8,9. 10ହ 0,014784
Tableau 5 : Calcul des coefficients de pertes de charge linéaires relatifs au SP3
Une fois le coefficient de pertes de charge linéaires déterminé, nous calculons les pertes de
଼
charge linéaires en fonction du débit en utilisant la formule [3] : ∆H = మ λL DିହQଶ
- Au niveau du refoulement :
Nous obtenons alors les pertes de charge linéaires de refoulement pour chaque pompe :
∆Hୖଵ = 5,3316 Qଶ ∆Hୖଶ = 5,3228 Qଶ ∆Hୖଷ = 5,2311 Qଶ ∆Hୖସ = 5,2223 Qଶ
- Au niveau de l’aspiration :
D (mm) Pompes λ L (m) ∆Hୖ
1000 1 0,014616 21 0,025361 Qଶ
2 28,6 0,034539 Qଶ
3 0,014396 36 0,042821 Qଶ
4 43,4 0,051624 Qଶ
600 1 et 2 0,014613 2,9 0,045030 Qଶ
3 et 4 0,014464 3 0,046107 Qଶ
Tableau 7 : Calcul des pertes de charge linéaires d’aspiration relatives au SP3
Nous obtenons alors les pertes de charge linéaires d’aspiration pour chaque pompe :
∆Hଵ = 0,0703 Qଶ ∆Hଶ = 0,0795 Qଶ ∆Hଷ = 0,0889 Qଶ ∆Hସ = 0,0977 Qଶ
Pour le calcul du coefficient des pertes de charge singulières k, réf. Annexe II.
- Au niveau de l’aspiration:
D (mm) Singularité Nombre k pour chaque ∑ k pour ∆Hୗ
singularité chaque D
1000 Vanne papillon 1 0,3 0,3 0,024788 Qଶ
Vanne papillon 1 0,3
600 Mitre coudé 45° 1 0,18 0,565 0,360217 Qଶ
Cône bride 600*400 1 0,085
Tableau 8: Calcul des pertes de charge singulières d’aspiration relatives au SP3
(*) Le diamètre 800 n’intervient qu’au niveau des conduites liées aux pompes 1 et 2.
c. Conclusion
Par la sommation des pertes de charge linéaires et singulières nous obtenons les pertes de
charge totales : ∆H ଵ = 7,37 Qଶ = ∆H ଶ ∆H ଷ = 7,27 Qଶ = ∆H ସ
Puisqu’il y a une faible différence entre les équations, nous en retenons une seule :
∆H = 7,37 Qଶ
D’après les prévisions des débits futurs (réf. I-4), nous avons pour le SP3 :
- En 2010, 2015 et 2025 des débits prévisionnels moyens respectiffs de 515,56 l/s, 625
l/s et 642,78 l/s : Deux groupes motopompes vont suffire.
- En 2010, un débit prévisionnel de pointe de 900 l/s : Il faut donc faire fonctionner 3
groupes motopompes. En 2015 et 2025 des débits prévisionnels de pointes
respectifs de 1125
25 l/s et 1157 l/s : Nous aurons donc besoin de faire fonctionner les
quatre groupes motopompes.
zୟୱ୮ = niveau d' entrée de l' axe de la pompe − niveau bas du réservoir
servoir Bab Hamra
= (344,94 − 346,82)m = −1,88m
Par la sommation des pertes de charge linéaires et singulières d’aspiration nous obtenons
les pertes de charge totales d’aspiration :
∆Hଵ = 0,4553 Qଶ ∆Hଶ = 0,4645 Qଶ ∆Hଷ = 0,4739 Qଶ ∆Hସ = 0,4827 Qଶ
Nous retenons l’équation suivante : ∆Hୟୱ୮ = 0,48 Qଶ
ଵଵଷଶହିଶଷଷ
NPSHୢ୧ୱ୮ = + 1,88 – 0,48 × (416,67. 10ିଷ)ଶ = 11,90 m
ଽଽ଼,ଶଽ×ଽ,଼ଵ
NPSHୢ୧ୱ୮ = 11,9 m
Selon le constructeur, le NPSHdisp doit être strictement supérieur à 6m (NPSHrequis) et à
10m (hauteur recommandée). Donc il n’y a pas de problème de cavitation.
- Au niveau du refoulement :
D (mm) Pompes λ L (m) ∆Hୖ
250 1 0,017165 1,6 2,323726 Qଶ
2 1,2 1,742794 Qଶ
300 1 0,016931 1,15 0,662057 Qଶ
400 1 et 2 0,025447 2291 470,416944 Qଶ
Tableau 12 : Calcul des pertes de charges linéaires de refoulement relatives au SP2
- Au niveau de l’aspiration :
D (mm) Pompes λ L (m) ∆H
1000 1 et 2 0,018189 18 0,027052 Qଶ
800 1 0,017570 1,25 0,005538 Qଶ
2 3,9 0,017278 Qଶ
Tableau 13 : Calcul des pertes de charges linéaires d’aspiration relatives au SP2
- Au niveau du refoulement:
D Singularité Nombre K pour chaque ∑k pour ∆Hୗୖ
(mm) singularité chaque D
250 Manchette conique DN 1 0,16 0,93 19,671802 Qଶ
250*125
Clapet anti-retour 1 0,42
sandwich DN 250
Mitre coudé 60° 1 0,35
300* Elargissement 1 0,16 0,16 1,632135 Qଶ
300*400
400 Coude 15 0,42 0,42 1,355596 Qଶ
Tableau 15 : Calcul des pertes de charge singulières de refoulement relatives au SP2
c. Conclusion
Nous avons : ∆H = ∆H + ∆Hୗ
Nous obtenons : ∆H ଵ = 496,4 Qଶ ∆H ଶ = 493,543 Qଶ
Nous prenons : ∆H = 496,4 Qଶ
zୟୱ୮ = niveau d' entrée de l' axe de la pompe − niveau bas du réservoir Bab Hamra
= (344,79 − 346,82)m = −2,03m
Nous avons : ∆H = ∆H + ∆Hୗ
Nous obtenons : ∆Hଵ = 0,3448 Qଶ ∆Hଶ = 0,3565 Qଶ
Nous prenons : ∆H = 0,356 Qଶ
101325 − 2337
NPSHୢ୧ୱ୮ = + 2,03 – 0,36 × (90. 10ିଷ)ଶ = 12,13
998,29 × 9,81
NPSHୢ୧ୱ୮ = 12,13 m
Selon le constructeur, le ܰܲܵܪ = 5݉ < ܰܲܵܪௗ௦ ; donc il n’y a pas de cavitation.
- 1ère phase : L’eau poursuit son ascension, mais la conduite n’est plus alimentée, il
va donc se produire à partir de la pompe une dépression ; de tranche en tranche
l’eau se déprime et la conduite se contracte successivement par diminution
élastique de son diamètre. L’onde de dépression se propage jusqu’au réservoir à la
vitesse a. Le temps mis par cette onde pour l’atteindre est ܮ/ ܽ. Au bout de ce
temps, la conduite est totalement en dépression et l’eau est immobile.
- 2ème phase : La conduite étant déformée dans les limites élastiques, elle reprend son
diamètre initial. A partir du réservoir, les tranches successives de conduite se
décontractent si bien que l’eau peut redescendre dans la conduite et au bout du
temps ܮ/ ܽ (c.à.d. 2ܮ/ ܽ depuis l’origine), toute l’eau est redescendue mais va se
trouver arrêtée par le clapet anti-retour de protection de la pompe qui s’est fermé.
tout prix et l’enveloppe des dépressions doit passer au dessus de tout le profil en long avec
une pression absolue d’au moins trois mètres d’eau au point le plus défavorable.
L’enveloppe des dépressions absolues dépend du volume d’air U0 en régime permanent. U0
est donc choisi de telle façon que l’enveloppe ne coupe pas le profil en long.
Pour l’étude de la dépression et le calcul de U, nous allons employer la méthode de
PUECH et MEUNIER qui utilise les trois nombres adimensionnels suivants :
మ ୱ
- Nombre caractérisant le volume d’air du réservoir anti-bélier : B = ୌ బ
ౘ౩ బ
Ayant calculé A et K, nous déduisons l’abaque de Puech et Meunier que nous allons
utiliser. Cet abaque contient la famille de courbes B que nous superposons au profil en
long. Nous choisissons la courbe qui laisse au moins une sécurité de 3m de pression
absolue au dessus du point le plus défavorable du profil. La valeur de B ainsi déterminée
మ ୱ
permet de calculer U0 : U = ୌ బ
ౘ౩
Le plus grand volume d’air sera pour la plus faible pression et nous lisons sur le graphique
de PEUCH et MEUNIER : H୫ ୧୬ / H. Si l’évolution du volume d’air est intermédiaire
entre les lois isothermes et les lois adiabatiques, nous avons : H୫ ୧୬U୫ଵ,ଶୟ୶ = HୟୠୱUଵ,ଶ
ୌ
D’où le volume total de l’anti-bélier : U୫ ୟ୶ = U (ୌ ౘ౩)ଵ/ ଵ,ଶ
ౣ
b. Cas de surpression
Il est concevable que le diaphragme à bord vif destiné à faire chuter la pression ait un
diamètre optimum d :
Si d = 0 , l’eau sera arrêtée et la pression sera maximale ;
Si d = DN , il n’y a plus de dispositif de limitation de pression.
Après de nombreux calculs sur machine, MM DUBIN et GUENAU ont mis au point un
abaque permettant de calculer le diamètre optimum d du diaphragme et la pression
maximale Pmax dans la conduite de refoulement. (Réf. Annexe V-2)
Ayant calculé les valeurs des nombres adimensionnels A et B, nous tirons de cette abaque
మ
బ ୌ
les valeurs des deux quantités : α et . Nous déduisons ainsi la valeur de la grandeur α
ୌబ ୌబ
Ainsi, nous déduisons les valeurs de B les plus optimales permettant la protection de la
conduite contre la dépression:
Configurations SP3 SP2
possibles 1 pompe 2 pompes 3 pompes 4 pompes 1 pompe 2 pompes
A 0,5 1 1 2 0,5 1
K 0 0 0,1 0,1 0 0,1
B 0,4 0,8 0,6 0,8 0,1 0,2
Tableau 21 : Calcul du nombre adimensionnel B relatif au SP2 et SP3
Pour la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua, nous n’aurons pas de problème de
dépression : le volume actuel de l’anti-bélier (8m3) est suffisamment supérieur à celui
exigé.
1. Calcul de la capacité
1.1. Capacité de stockage destinée à la distribution
La valeur de temps de réserve préconisée en zone urbaine varie entre 0,5 à 1 jour. Ce
chiffre correspond à un compromis entre la sécurité de l’approvisionnement et la limitation
du temps de séjour dans le réservoir. Le volume total de stockage de l’eau traitée doit être
calculé en fonction des objectifs suivants :
- Régulation de la production
En règle générale, le débit des ouvrages de production est supposé constant sur une période
de 24h. Nous observons donc :
- Un déstockage pendant les heures de pointe (baisse du niveau de réservoir) ;
- Une reconstitution des réserves pendant la nuit (remplissage du réservoir).
Le volume de régulation représente de 20 à 30% du volume journalier distribué.
- Autonomie de la distribution
Les réservoirs de stockage ont en matière de sécurité, le rôle d’assurer la continuité de
l’alimentation en tête des réseaux lors d’un incident. L’autonomie relatée à ce cas de figure
représente en général 50 à 75% du volume journalier distribué.
- Défense incendie
Les normes de défense contre l’incendie imposent aux distributeurs d’eau de pouvoir
fournir des débits de 60 ou 120 m2/h sous 1 bar de pression et de disposer d’une réserve
d’incendie suffisante : 2 heures en général, soit une réserve de 120 à 240 m3.
D’après le plan directeur actualisé de la ville de Fès, le réservoir Bab Hamra est appelé à
alimenter le réseau de distribution des débits suivants:
Année 2010 2015 2025
Débit moyen de distribution : QDM (l/s) 178,69 184,22 180,34
Tableau 28 : Débits de distribution
Soit CDJ la capacité journalière de stockage requise par le réservoir Bab Hamra pour
alimenter le réseau de distribution. Nous avons : Cୈ୨(mଷ) = Qୈ (mଷ/ h) × 24h
En considérant les paramètres de planification décrits auparavant, nous avons :
- Cୈ୫ ୧୬ = 70% Cୈ୨+ 120 ݉ ଷ;
- Cୈ୫ ୟ୶ = 105% Cୈ୨+ 240 mଷ.
Ainsi, nous pourrons dresser le tableau des résultats suivant :
Sachant que la capacité maximale actuelle du réservoir Bab Hamra est de 22 500 m3
(15000 + 5000 + 2500), elle reste largement inférieure à la capacité exigée.
2. Niveau bas
2.1. Paramètres d’étude
L’exigence hydraulique requise pour la détermination du niveau bas d’un réservoir est que
les ouvrages de prise qui captent l’eau sous charge doivent provoquer le minimum de
perturbations dans la conduite d’amenée à l’aval.
Un ouvrage de prise permet à l’eau d’entrer dans le système d’amenée vers l’ouvrage
d’utilisation, comme une centrale hydroélectrique. Celui-ci est constitué d’une entrée
suivie d’une conduite d’amenée. L’axe d’une prise d’eau peut être orienté verticalement ou
horizontalement (ou légèrement incliné) par rapport au plan d’eau du réservoir.
Les écoulements tourbillonnants provoqués par les ouvrages de prise tendent à générer des
vortex. Ces derniers peuvent être définis comme la structure cohérente d’un fluide
rotationnel caractérisée par une surface creuse. En revanche, le terme de tourbillon
s’applique à tout mouvement de fluide rotationnel et inclut donc les vortex. Ils peuvent
donner naissance à des phénomènes complexes dus à l’entraînement d’air, à la formation
de vibrations et à la propagation de mouvement rotationnel de la surface libre vers
l’écoulement en charge.
Le niveau bas évitant la création des vortex sera le même pour les cuves 2500 et 15000 m3
puisque les conduites partant de ces cuves vers la station ont le même diamètre (1000 mm),
contrairement à la cuve 5000 m3 dont la conduite est de diamètre 500 mm.
Nous remarquons que le nombre de Froude est presque identique pour ces trois années,
c’est pourquoi nous omettons de mentionner l’année dans le calcul du niveau bas du
réservoir Bab Hamra étant donné que nous trouvons le même résultat.
Pompes mis Hmin dans la cuve 2500/15000 m3 Hmin dans la cuve 5000 m3
en marche Hmin(H1) Hmin(H2) Hmin(H3) Hmin(H1) Hmin(H2) Hmin(H3)
1+5 1,7 1,3 1,2 2,6 1,5 1,2
1+5+6 1,8 1,4 1,2 2,8 1,6 1,2
3+5 1,7 1,3 1,2 2,6 1,5 1,2
3+5+6 1,8 1,4 1,2 2,8 1,6 1,2
3+4+5 2 1,5 1,3 3,5 2 1,5
3+4+5+6 2,1 1,5 1,3 3,7 2,1 1,5
1+3+5 2,1 1,5 1,3 3,6 2 1,5
1+3+5+6 2,1 1,5 1,3 3,8 2,1 1,6
1+2+5 2,1 1,5 1,3 3,6 2 1,5
1+2+5+6 2,1 1,5 1,3 3,8 2,1 1,6
1+3+4+5 2,3 1,6 1,4 4,3 2,4 1,7
1+3+4+5+6 2,4 1,7 1,4 4,5 2,5 1,8
1+2+3+5 2,3 1,6 1,4 4,4 2,4 1,8
1+2+3+5+6 2,4 1,7 1,4 4,6 2,5 1,8
1+2+3+4+5 2,5 1,7 1,5 4,9 2,7 1,9
1+2+3+4+5+6 2,6 1,8 1,5 5,1 2,8 2
Tableau 32 : Niveau bas dans le réservoir Bab Hamra
La variation du débit de pompage de la station influence sur le réglage du niveau bas des
cuves. En effet, quand le débit d’aspiration augmente, le niveau bas des cuves augmente,
ce qui pénalise la RADEEF à cause de ce manque à gagner.
Nous remarquons que la prise d’eau à partir de trois cuves permet d’avoir le niveau bas le
plus faible du réservoir.
La cuve 5000 m3 a une prise d’eau de diamètre 500 mm qui la pénalise fortement et
interdise toute aspiration directe sous peine d’avoir un niveau bas élevé et parfois
inacceptable. Donc, nous préconisons de ne pas aspirer de cette cuve que dans les cas
urgents ou pour la distribution uniquement (nettoyage des autres cuves). De même que
l’aspiration à partir d’une seule cuve (2500 ou 15000 m3) reste peu viable
économiquement, ce qui rend la deuxième hypothèse intéressante.
V. Conclusion
Le redimensionnement des pompes a montré que la station de pompage Bab Hamra est
capable d’absorber la demande prévisionnelle en eau potable à l’horizon 2025 en étant
exploitée à sa capacité maximale. Ceci ne va pas sans créer de problèmes tels que le coup
de bélier dans la conduite de refoulement vers le réservoir nord dans le cas où les quatre
groupes motopompes fonctionnent simultanément.
La question qui se pose maintenant : est ce que la station de pompage sera en mesure de
supporter un fonctionnement à pleine capacité de point de vue électrique ?
C’est la question à laquelle nous essayerons de répondre dans le chapitre suivant.
Dans ce chapitre, nous allons procéder à une vérification de l’adaptabilité de la section des
câbles conducteurs et une estimation de la chute de tension dans différentes configurations
de fonctionnement de la station de pompage.
Il s’agit en effet de déterminer la section pour la tenue à l’échauffement en court-circuit,
vérifier la section pour limiter la tension lors des contacts indirects et calculer la chute de
tension en régime normal et au démarrage moteurs.
I. Paramètres d’étude
1. Schémas de liaison avec la terre (S.L.T.)
Les régimes de neutres sont définis par les normes françaises C15-100 pour les réseaux
basse tension et C13-100 pour les réseaux haute tension. Chaque schéma est défini à partir
d’un couple de lettres.
La première lettre définit l’état électrique du neutre du réseau par rapport à la terre :
- I: neutre isolé ou neutre impédant.
- T: neutre relié directement et physiquement à la terre.
La deuxième lettre représente le mode de raccordement des masses par rapport au neutre
ou à la terre :
- N: masses reliées au neutre du réseau.
- T: masses reliées à la terre.
Nous obtenons ainsi les combinaisons suivantes : TT, TN et IT.
Aux deux premières lettres définies ci-dessus, la norme C13-100 ajoute une troisième lettre
qui représente la position des masses du poste de livraison :
- R: l’ensemble des réseaux de terre (neutre, service et protection) est interconnecté
et relié à une même prise de terre.
- N: les masses du poste et le point neutre sont reliés à une même prise de terre. Les
masses BT sont reliées à une prise de terre séparée.
- S: les trois réseaux de terre sont séparés.
La norme C13-100 autorise six combinaisons: TNR, ITR, TTN, ITN, TTS, ITS.
2. Puissances en triphasé
Dans les circuits à courant alternatif triphasé, nous considérons les 3 types de puissance :
2.1. Puissance active : Pac (W)
La puissance active est une forme de puissance consommée essentiellement par les
récepteurs résistifs. L’énergie résultante de cette puissance se transforme intégralement en
énergie mécanique, thermique ou lumineuse. Elle se mesure en watts.
Les puissances actives s'additionnent entre elles.
2.1. Puissance réactive : Pre (VAR)
Elle représente la puissance engendrée par les éléments réactifs du circuit, qui sont des
condensateurs (réactance capacitive) ou des bobines (réactance inductive). L’énergie
résultante de la puissance réactive sert à la magnétisation des circuits magnétiques des
machines (transformateurs et moteurs). De plus, les lignes et les câbles consomment
ou produisent de la puissance réactive suivant leur charge. Elle se mesure en voltampères
réactifs. Les puissances réactives s'additionnent entre elles.
2.2. Puissance apparente : S (VA)
Elle permet de déterminer la valeur du courant absorbé par un récepteur. C’est la puissance
totale fournie à la charge. Elle se mesure en voltampères et correspond à la somme
ଶ + Pଶ
vectorielle de la puissance active et de la puissance réactive du circuit : S = ඥPୟୡ ୰ୣ
ଶ
Pୟୡ × ට 1 − Fୢ୮
P୰ୣ =
Fୢ୮
Un facteur de puissance proche de 1 indique une faible consommation d'énergie réactive et
optimise le fonctionnement d'une installation.
Pour améliorer le facteur de puissance, il faut installer des condensateurs (source d'énergie
réactive). Cette opération est appelée compensation. L’amélioration du facteur de
puissance présente de nombreux avantages :
- diminution de la facture d'électricité en évitant la consommation d'énergie réactive
au delà de la franchise allouée par le distributeur ;
- réduction de la puissance souscrite pour les abonnés ;
- diminution de la section des câbles ;
- diminution des pertes en ligne ;
- réduction de la chute de tension ;
- augmentation de la puissance disponible du transformateur.
4. Court-circuit
Les réseaux d’énergie électrique peuvent être le siège d’un certain nombre d’incidents:
apparition de défauts qui donnent lieu à l’établissement de courant de court-circuit. Un
court-circuit est un contact entre deux conducteurs. Il entraîne le passage direct du courant
«au plus court», d'un conducteur à l'autre au lieu de traverser le reste du circuit. S'il est
involontaire, c'est un défaut qui entraîne une augmentation de l'intensité du courant et une
élévation potentiellement dangereuse de la température des conducteurs.
Pour éviter que le courant de court-circuit ne détruise le circuit d'alimentation, une
protection supportant ou coupant ce courant de défaut est nécessaire : disjoncteur, fusible,
limiteur de courant. Le courant du court-circuit est calculé par la formule suivante :
Iୡୡ = U/ √3Zୡୡ
- U : tension nominale entre phases ; Zcc : Impédance du court-circuit.
6. Chute de tension
Par suite de la résistance des conducteurs, il se produit une chute de tension lorsqu’il y a
passage du courant. La chute de tension est la diminution du potentiel le long d'un
conducteur ou dans un appareil parcouru par un courant. Les chutes de tension sont
déterminées à partir des valeurs du courant d’emploi. Conformément à la norme NF C 15-
100 et 525, la chute de tension entre l'origine de l'installation et tout point d'utilisation ne
doit pas être supérieure aux valeurs du tableau suivant :
Eclairages Autres usages
Installations alimentées directement par un branchement à 3% 6%
BT, à partir d'un réseau de distribution publique à BT
Installations alimentées par un poste de livraison ou par un 5% 8%
poste de transformation à partir d'une installation à HT
Tableau 33 : Chutes de tension admissibles
7. Algorithme de calcul
Les calculs qui vont suivre, font l’objet de normalisation, norme NF C 15-100 pour les
installations BT et norme C 13-100 pour les installations HT.
A partir du schéma général de la station, il faut distinguer entre les circuits terminaux qui
alimentent des récepteurs et dont la puissance est connue et les circuits principaux qui en
alimentent d’autres et dont la puissance est à calculer.
Nous procéderons comme suit :
Nous remarquons que la section actuelle des câbles conducteurs est capable de supporter la
charge appliquée pour toutes les configurations de fonctionnement.
Nous pourrons dire que la chute de tension est acceptable en fonctionnement normal
puisqu’elle ne dépasse pas les 2%.
Nous remarquons que la chute de tension peut atteindre 24% au démarrage moteurs, valeur
à priori assez gênante du moment qu’elle dépasse la valeur de 15% recommandée par la
norme. Pour y remédier, la solution la plus simple reste le démarrage progressif des
groupes motopompes.
III. Conclusion
Dans ce chapitre et dans le chapitre précédant, nous avons essayé de vérifier la capacité
d’un ensemble d’installations de la station de pompage Bab Hamra à absorber
l’accroissement prévisionnel de la demande en eau de point de vue hydraulique et
électrique. Ce qui a été marquant durant cette étude, c’est le surdimensionnement des
différents équipements. Du coup, toute étude d’extension s’avère inutile. Nous rappelons
que la station avait fonctionné, jusqu'à présent, avec deux groupes motopompes tandis
qu’elle en comporte six.
Conclusion et perspectives
C’est dans cette optique que s’inscrit notre projet intitulé : « Redimensionnement et
extension de la station de pompage d’eau potable Bab Hamra ». La démarche adoptée dans
cette étude était progressive. Sachant que des travaux d’extension d’une installation
hydraulique ne devant être menés que suite à une étude théorique préalable, nous avons été
amenés, en premier lieu, à redimensionner les équipements hydrauliques de la station de
pompage notamment les pompes centrifuges, les anti-béliers et les cuves du réservoir
d’aspiration.
Concernant les pompes centrifuges, nous avons déterminé les configurations possibles de
leur point de fonctionnement en prenant en considération toutes les combinaisons de leur
mise en marche simultanée, déduisant ainsi les débits que la station est capable de fournir
moyennant ses six groupes motopompes et les comparant avec les débits prévisionnels des
demandes en eau dans un horizon de 15 ans. Pour les dispositifs anti-béliers, nous avons
calculé le volume total et le volume d’air comprimé en régime permanent qu’ils sont en
mesure d’avoir pour protéger la conduite contre la dépression, ainsi que le diamètre du
diaphragme déprimogène susceptible de la protéger contre la surpression. Nous avons
également estimé la capacité exigée du réservoir Bab Hamra ainsi que son niveau bas
requis pour qu’un vortex intense n’apparaisse pas.
La production de l'eau potable n'est plus aussi constante que par le passé. La maitriser, en
faisant fonctionner les pompes un maximum de temps lors des heures à faible tarif
énergétique et un minimum de temps aux heures de pointe, implique une gestion
automatisée des paramètres de réglage des stations de pompage. De ce fait, cette étude de
redimensionnement hydraulique et électrique réalisée sur la station de pompage Bab
Hamra pourra très bien se voir complétée par une étude d’automatisation complète de son
système de pompage pour lui permettre de fonctionner de façon autonome.
[6] Ahmed ALMERS, Mécanique des fluides, cours 3ème année, ENSAM-
Meknès, 2008.
[10] RADEEF, Compte rendu de la mission relative aux essais en usine des
moteurs et pompes.
[11] www.radeef.ma
[12] http://www.mecaflux.com/index.htm
[13] http://www.fao.org/docrep/field/007/af013f/AF013F09.htm
Annexes
1.2. Pompes 1 et 2
N.B :
N.B :
HG + 10 = 111 + 10 = 121 m
De ce fait, nous étions amenés à redimensionner la station de pompage d’eau potable ‘Bab
Hamra’ de point de vue hydraulique et électrique pour vérifier si cette dernière, n’étant pas
exploitée à sa capacité maximale actuelle, serait capable de satisfaire la demande en eau
potable dans un horizon de quinze ans.
A la lumière des résultats obtenus, nous déciderons si cette station de pompage est en
mesure de fonctionner avec son potentiel maximum dans des conditions plausibles, sinon
nous envisagerons son extension.