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Université Moulay Ismail Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers

Projet Industriel de Fin d’Etudes


Présenté

Pour l’obtention du titre :

Ingénieur d’Etat Arts Et Métiers


Par
Bouchra BOUAYAD & Saïd ESSAKHI

Titre :
Redimensionnement et extension de la station de
pompage d’eau potable Bab Hamra-RADEEF

Jury:
M. A. ALMERS…………………………. Président (ENSAM)
M. M. MOUQALLID …………………... Directeur du projet (ENSAM)
M. A. KTIRI…………………………….. Parrain du projet (RADEEF)
M. N. BOUTAMMACHTE…………….. Rapporteur (ENSAM)
M. B. LAMJADI……………………....... Examinateur (ENSAM)

Année universitaire 2009/2010

PIFE n°
Dédicaces

A celui qui a garni mon chemin de force et de lumière… à celui qui m’a
toujours soutenue et m’a été l’ami et le conseiller… à mon cher papa
A celle qui m’a imprégnée de l’essence de son être, de sa générosité et de sa
tendresse… à celle qui a attendu avec patience les fruits de sa bonne
éducation… à la plus belle perle au monde… à ma chère maman
Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond respect, mon grand amour et toute
ma gratitude pour les sacrifices que vous avez consentis pour mon instruction et mon bien
être. Vous m’avez donné toute l’attention et tout l’amour qu’un être puisse espérer. Aucun
de mes mots ne saurait exprimer l’ampleur de ma reconnaissance. Mon amour pour vous
est grand et vous me donnez la joie de vivre. Vos prières et vos conseils m’ont toujours
accompagnée et ont éclairé mon chemin.
Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder meilleure santé, bonheur et longue vie.

Aux prunelles de mes yeux et les anges de la maison que je chérie


tellement… à mon cher frère Mohammed, ma chère sœur Salma
Vous êtes mes anges gardiens, présents à mes côtés pour me soutenir, m’aider et
m’encourager. Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour
moi. Alors, je vous prie d’accepter ces doux et tendres baisers sur vos joues et vous dédie
ce travail pour vous témoigner la gratitude, le respect et l’amour de la sœur que je suis.
Puisse Dieu, le Tout Puissant, éclairer votre route et vous aider à réaliser vos vœux les plus
chers. Je vous aime tant et vous souhaite tout le bonheur du monde.

A mon rayon de soleil et ma raison de vivre… à l’homme de ma vie… à


l’homme que j’aime…au plus cher au monde… à mon cher fiancé Yassine
En reconnaissance de ton indéfectible attachement, de ta tendre affection et de tes conseils,
je te dédie ce travail qui n'aurait pas vu le jour sans ton appui. Tu m'as aidée à franchir un
horizon dans ma vie, tu n'as jamais cessé de m’encourager, tu m’as toujours soutenue dans
mes démarches et mon cheminement, tu as partagé avec moi tes analyses percutantes et tes
savoirs… je te remercie infiniment et je remercie Dieu de t'avoir mis sur mon chemin. Je
ne peux rien demander de mieux à la vie que de continuer à la partager avec toi.
Je prie Dieu, le Tout Puissant, pour qu’il te donne bonheur et prospérité.

Bouchra
Dédicaces

A mes chers parents


Que ce travail soit l’aboutissement de vos incessantes prières et vos
innombrables sacrifices.

A mes chers frères et sœur

A ma chère famille

A tous mes amis Mounir, Imad et Hassan

A Mustapha et sa famille

A tous mes enseignants

A tous ceux qui me sont chers

Said
Remerciements

Au terme de ce projet industriel de fin d’études, nous exprimons notre profonde gratitude
à Monsieur M.BOUIDIDA, Directeur de l’ENSAM Meknès ; Monsieur
Y.BENGHABRIT, Directeur Adjoint de l’ENSAM Meknès ; tout le cadre administratif
et professoral pour leurs efforts considérables.

Nous adressons aussi, nos sincères considérations à Monsieur A.KTIRI, notre parrain
industriel, pour nous avoir donné l’opportunité de passer ce stage dans les meilleures
conditions. Nous le remercions pour sa disponibilité tout au long du projet.

Notre gratitude s’adresse également à Monsieur M.MOUQALLID pour son


encadrement pédagogique, ses directives et pour les moyens qu’il a mis à notre disposition
pour la réussite de ce travail.

Nos sincères remerciements vont aussi à toutes les personnes du département eau potable,
pour leur soutien et leur encouragement, ainsi qu’à l’ensemble du personnel de la
RADEEF.

Vers la fin, nous remercions tous les membres du jury d’avoir accepter de juger ce modeste
travail.
Résumé

Le présent projet industriel vient suite au besoin permanent de la Régie Autonome de


Distribution d’Eau et d’Electricité de Fès d’anticiper tout accroissement de la demande en
eau potable et prévoir la programmation de travaux et ouvrages afin de ne pas tomber dans
une situation de déficit en eau.

De ce fait, nous étions amenés à redimensionner la station de pompage d’eau potable ‘Bab
Hamra’ de point de vue hydraulique et électrique pour vérifier si cette dernière, n’étant pas
exploitée à sa capacité maximale actuelle, serait capable de satisfaire la demande en eau
potable dans un horizon de quinze ans.

A la lumière des résultats obtenus, nous déciderons si cette station de pompage est en
mesure de fonctionner avec son potentiel maximum dans des conditions plausibles, sinon
nous envisagerons son extension.
‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ھﺬا اﻟﻤﺸﺮوع اﻟﺼﻨﺎﻋﻲ ﯾﺄﺗﻲ ﺗﺒﻌﺎ ﻟﻠﺤﺎﺟﺔ اﻟﻤﺴﺘﻤﺮة ﻟﻠﻮﻛﺎﻟﺔ اﻟﻤﺴﺘﻘﻠﺔ ﻟﺘﻮزﯾﻊ اﻟﻤﺎء واﻟﻜﮭﺮﺑﺎء ﺑﻔﺎس ﻻﺳﺘﺒﺎق أي زﯾﺎدة ﻓﻲ‬
.‫اﻟﻄﻠﺐ ﻋﻠﻰ ﻣﯿﺎه اﻟﺸﺮب و ﺑﺮﻣﺠﺔ اﻟﻤﺸﺎرﯾﻊ ﻣﻦ أﺟﻞ ﻋﺪم اﻟﻮﻗﻮع ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﻣﻦ اﻟﻌﺠﺰ اﻟﻤﺎﺋﻲ‬

‫ ﻛﻨﺎ ﻣﻄﺎﻟﺒﯿﻦ ﺑﺈﻋﺎدة إﻋﻄﺎء أﺑﻌﺎد ﺟﺪﯾﺪة ﻟﻤﺤﻄﺔ ﺿﺦ ﻣﯿﺎه اﻟﺸﺮب 'ﺑﺎب اﻟﺤﻤﺮة' ﻣﻦ ﻣﻨﻈﻮر ھﯿﺪروﻟﯿﻜﻲ و‬، ‫وﻟﺬﻟﻚ‬
‫ ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ ﺗﻠﺒﯿﺔ اﻟﻄﻠﺐ ﻋﻠﻰ ﻣﯿﺎه‬، ‫ اﻟﺘﻲ ﻻ ﺗﻌﻤﻞ ﺑﻄﺎﻗﺘﮭﺎ اﻟﻘﺼﻮى ﺣﺎﻟﯿﺎ‬، ‫ﻛﮭﺮﺑﺎﺋﻲ ﻟﻤﻌﺮﻓﺔ ﻣﺎ إذا ﻛﺎﻧﺖ ھﺬه اﻷﺧﯿﺮة‬
.‫اﻟﺸﺮب ﻓﻲ أﻓﻖ ﺧﻤﺴﺔ ﻋﺸﺮ ﻋﺎﻣﺎ‬

،‫ ﺳﻨﻘﺮر ﻣﺎ إذا ﻛﺎﻧﺖ ﻣﺤﻄﺔ اﻟﻀﺦ ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ اﻟﻌﻤﻞ ﺑﻘﺪرﺗﮭﺎ اﻟﻜﻠﯿﺔ ﻓﻲ ﻇﺮوف ﺳﻠﯿﻤﺔ‬،‫ﻓﻲ ﺿﻮء اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ‬
.‫وإﻻ ﺳﻨﻨﻈﺮ ﻓﻲ اﺣﺘﻤﺎل ﺗﻤﺪﯾﺪھﺎ‬

Abstract
This industrial project comes in reply to the ongoing need for the autonomous agency of
water and electricity distribution of fez to anticipate any increase in demand for drinking
water and program works and projects in order not to fall into a situation of water deficit.

Therefore, we were led to resize the pumping station of drinking water ‘Bab Hamra’ from
both hydraulic and electrical perspective to check if the latter, not being exploited at its
current maximum capacity, would be able to meet water demand drinking in a horizon of
fifteen years.

In light of the results obtained, we will decide if the pumping station is able to operate with
its maximum potential under plausible conditions, otherwise we will consider its extension.
Liste des abréviations

 BCC Bureau Central de Conduite


 BT Basse Tension
 CC Court-circuit
 CFE Compagnie Fassie d’Electricité
 HT Haute Tension
 INDH Initiative Nationale pour le Développement Humain
 LBC Lampes Basse Consommation
 MDP Mécanisme de Développement Propre
 MT Moyenne Tension
 NPSH Net Positive Suction Head
 ONE Office National d’Electricité
 ONEP Office National d’Eau Potable
 RADEEF Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité de Fès
 RN Réservoir Nord
 SG Sahrij Gnaoua
 SIGC Système Informatique de Gestion de la Clientèle
 SLT Schéma de Liaison avec la Terre
 SP2 Pompage depuis Bab Hamra vers Sahrij Gnaoua
 SP3 Pompage depuis Bab Hamra vers réservoir Nord
 TN Terrain Naturel
 TP Terre-plein
Liste des figures

Figure 1 : Structure organisationnelle de la RADEEF………………………………. 3


Figure 2 : Constitution d’une pompe centrifuge……………………………………… 7
Figure 3 : Schéma d’un transformateur…………………………………………….... 12
Figure 4 : Groupes motopompes refoulant vers le réservoir nord……………………. 14
Figure 5 : Groupes motopompes refoulant vers Sahrij Gnaoua………………………. 15
Figure 6 : Points de fonctionnement relatifs au SP3…………………………………. 22
Figure 7 : Points de fonctionnement relatifs au SP2………………………………….. 25
Figure 8 : Anti-bélier relatif au SP3 de volume 22 m3………………………………… 27
Figure 9 : Anti-bélier relatif au SP2 de volume 8 m3…………………………………. 27
Figure 10 : Synoptique d’une conduite d’adduction d’eau par refoulement…………. 27
Figure 11 : Propagation de l’onde de dépression dans la conduite…………………… 28
Figure 12 : Retour d’eau vers la station de pompage…………………………………. 28
Figure 13 : Propagation de l’onde de surpression dans la conduite…………………… 29
Figure 14 : Conduite d’adduction protégée par un anti-bélier………………………… 29
Figure 15 : Enveloppe de dépression superposée au profil en long…………………… 30
Figure 16 : Démarche pour la protection d’une adduction contre le coup de bélier…. 32
Figure 17 : Profil en long de la conduite de refoulement vers le réservoir nord………. 34
Figure 18 : Profil en long de la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua………… 34
Figure 19 : Profil en long de la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua
superposé aux enveloppes de dépression pour le cas A=0,5 et K=0……… 35
Figure 20 : Synoptique du réservoir Bab Hamra……………………………………… 38
Figure 21 : Prise à axe incliné…………………………………………………………. 42
Figure 22 : Schéma unifilaire électrique de la station de pompage…………………… 49
Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques des pompes refoulant vers le réservoir nord…………………..


15
Tableau 2 : Caractéristiques des pompes refoulant vers Sahrij Gnaoua……………………
15
Tableau 3 : Caractéristiques techniques des réservoirs……………………………………..
16
Tableau 4 : Prévisions des débits futurs que la station de pompage doit délivrer…………..
16
Tableau 5 : Calcul des coefficients de pertes de charge linéaires relatifs au SP3……….. 19
Tableau 6 : Calcul des pertes de charge linéaires de refoulement relatives au SP3 ………20
Tableau 7 : Calcul des pertes de charge linéaires d’aspiration relatives au SP3…………. 20
Tableau 8 : Calcul des pertes de charge singulières d’aspiration relatives au SP3 ……… 20
Tableau 9 : Calcul des pertes de charge singulières de refoulement relatives au SP3…….21
Tableau 10 : Configurations possibles des points de fonctionnement relatifs au SP3……..22
Tableau 11 : Calcul des coefficients de pertes de charge linéaires relatifs au SP2…………
23
Tableau 12 : Calcul des pertes de charge linéaires de refoulement relatives au SP2 ………
23
Tableau 13 : Calcul des pertes de charge linéaires d’aspiration relatives au SP2 …………23
Tableau 14 : Calcul des pertes de charge singulières d’aspiration relatives au SP2…….. 24
Tableau 15 : Calcul des pertes de charge singulières de refoulement relatives au SP2….. 24
Tableau 16 : Configurations possibles des points de fonctionnement relatifs au SP2……..25
Tableau 17 : Calcul du nombre adimensionnel A relatif au SP3……………………………
33
Tableau 18 : Calcul du nombre adimensionnel A relatif au SP2……………………………
33
Tableau 19 : Calcul du nombre adimensionnel K relatif au SP3…………………………….
33
Tableau 20 : Calcul du nombre adimensionnel K relatif au SP2…………………………….
33
Tableau 21 : Calcul du nombre adimensionnel B relatif au SP2 et SP3…………………. 35
Tableau 22 : Volume d’air dans l’anti-bélier en régime permanent relatif au SP3…………
35
Tableau 23 : Volume d’air dans l’anti-bélier en régime permanent relatif au SP2…………
36
Tableau 24 : Volume total de l’anti-bélier relatif au SP3……………………………………
36
Tableau 25 : Volume total de l’anti-bélier relatif au SP2……………………………………
36
Tableau 26 : Diamètre du diaphragme et pression maximale relatifs au SP3……………. 37
Tableau 27 : Diamètre du diaphragme et pression maximale relatifs au SP2…………… 37
Tableau 28 : Débits de distribution ……………………………………………………… 38
Tableau 29 : Capacités journalières de distribution du réservoir Bab Hamra…………….39
Tableau 30 : Capacités journalières du réservoir destinées à l’alimentation de la station. 39
Tableau 31 : Capacités totales minimales et maximales du réservoir Bab Hamra………. 39
Tableau 32 : Niveau bas dans le réservoir Bab Hamra…………………………………….41
Tableau 33 : Chutes de tension admissibles………………………………………….. 46
47
Tableau 34 : Algorithme de calcul de redimensionnement des installations électriques……
Tableau 35 : Caractéristiques des moteurs des groupes motopompes…………………….50
Tableau 36 : Combinaisons des groupes motopompes mis en marche simultanément…….50
50
Tableau 37 : Calculs généraux………………………………………………………………
Tableau 38 : Calcul des puissances et intensités des circuits………………………………51
Tableau 39 : Détermination de la section des canalisations pour le courant d’emploi…….51
Tableau 40 : Détermination de la section pour la tenue à l’échauffement…………………52
Tableau 41 : Vérification de la section pour limiter la tension lors des contacts
indirects…………………………………………………………………….. 52
53
Tableau 42 : Calcul de la chute de tension en régime normal………………………………
Tableau 43 : Calcul de la chute de tension au démarrage moteurs…………………………53
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………........... 1
Chapitre I : Présentation de la RADEEF………………………………………….. 3
I. Présentation générale…………………………………………………………. 3
II. Structure organisationnelle………………………………………………… 3
III. Activités………………………………………………………………………. 4
1. Eau potable……………………………………………………………… 4
2. Electricité………………………………………………………………… 4
3. Assainissement liquide…………………………………………….......... 5
IV. Innovations…………………………………………………………………… 5
1. Système informatique de gestion de la clientèle………………………… 5
2. Bureau central de conduite……………………………………………… 5
3. Station d’épuration des eaux usées……………………………………… 5
Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable……………. 6
I. Introduction………………………………………………………................... 6
II. Equipements hydrauliques ………………………………………………… 6
1. Pompes centrifuges……………………………….................................. 6
2. Equipements en amont et en aval des pompes…………………………… 7
III. Alimentation en énergie électrique………………………………………....... 8
1. Utilisations accessoires de l’énergie…………………………………….. 8
2. Utilisations électromécaniques de l’énergie……………………………… 9
2.1. Entraînement des pompes………………………………………… 9
2.2. Appareillage de branchement des moteurs………………………. 9
3. Livraison de l’énergie……………………………………………………. 12
3.1. Raccordement au réseau de distribution…………………………. 12
3.2. Transformateurs…………………………………………………… 12
3.3. Groupe électrogène………………………………………………. 13
4. Protection contre surintensité et court-circuit …………………………… 13
Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station
de pompage Bab Hamra…………………………………………….. 14
I. Aperçu sur la station de pompage…………………………………………… 14
1. Caractéristiques des pompes refoulant vers le réservoir nord…………… 14
2. Caractéristiques des pompes refoulant vers Sahrij Gnaoua…………….. 15
3. Stockage de l’eau………………………………………………………… 16
4. Prévision des débits futurs………………………………………………. 16
II. Redimensionnement des pompes centrifuges……………………………… 16
1. Paramètres d’étude………………………………………………………. 16
1.1. Vitesse d’écoulement……………………………………………. 16
1.2. Pertes de charge………………………………………………….. 17
1.3. Caractéristique d’une pompe……………………………………… 18
1.4. Point de fonctionnement………………………………………….. 18
1.5. Charge nette à l’aspiration…………………………………………. 18
2. Données numériques de calcul………………………………………......... 19
3. Calcul de redimensionnement des pompes relatives au SP3……………... 19
3.1. Détermination des pertes de charges en fonction du débit………… 19
3.2. Détermination des points de fonctionnement……………………… 21
3.3. Détermination de la charge nette à l’aspiration…………………… 23
4. Calcul de redimensionnement des pompes relatives au SP2……………. 23
III. Redimensionnement des anti-béliers………………………………………… 26
1. Préambule…………………………………………………………………. 26
2. Coup de bélier dans les conduites de refoulement………………………. 27
2.1. Analyse physique………………………………………………….. 27
2.2. Conduite protégée par un anti-bélier………………………………. 29
3. Redimensionnement des protections…………………………………….. 33
3.1. Protection contre les dépressions…………………………………. 33
3.2. Protection contre les surpressions…………………………………. 37
IV. Redimensionnement du réservoir Bab Hamra……………………………… 37
1. Calcul de la capacité………………………………………………………. 38
1.1. Capacité de stockage destinée à la distribution……………………. 38
1.2. Capacité de stockage destinée à l’alimentation de la station……. 39
1.3. Capacité totale de stockage………………………………………. 39
2. Niveau bas……………………………………………………………….. 39
2.1. Paramètres d’étude………………………………………………… 39
2.2. Calcul du niveau bas du réservoir Bab Hamra……………………. 40
V. Conclusion…………………………………………………………………….. 42
Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques………………….. 43
I. Paramètres d’étude …………………………………………………………. 43
1. Schémas de liaison avec la terre (S.L.T.)………………………………… 43
2. Puissances en triphasé…………………………………………………… 44
2.1. Puissance active : Pac(W)……………………………………………. 44
2.2. Puissance réactive : Pre(VAR)………………………………………. 44
2.3. Puissance apparente : S(VA)……………………………………….. 44
3. Facteur de puissance……………………………………………………… 44
4. Court-circuit……………………………………………………………… 45
5. Section des canalisations pour le courant d’emploi………………………. 45
1.1. Courant d’emploi…………………………………………………. 45
1.2. Intensité fictive…………………………………………………… 46
6. Chute de tension…………………………………………………………. 46
7. Algorithme de calcul……………………………………………………… 46
II. Calcul de redimensionnement ………………………………………………. 49
1. Données préliminaires…………………………………………………….. 49
1.1. Schéma unifilaire électrique……………………………………….. 49
1.2.Caractéristiques des moteurs ……………………………………… 50
2. Application de l’algorithme de calcul……………………………………. 50
2.1. Calculs généraux…………………………………………………… 50
2.2. Intensités et puissance des circuits………………………………… 51
2.3. Section des câbles conducteurs pour le courant d’emploi……….. 51
2.4. Section pour la tenue à l’échauffement……………………………. 52
2.5. Vérification de la section pour limiter la tension lors des
contacts indirects dus à un défaut d’isolement…………………….. 52
2.6. Chute de tension en régime normal………………………………. 53
2.7. Chute de tension au démarrage moteurs………………………… 53
III. Conclusion……………………………………………………………………... 53
Conclusion et perspectives………………………………………………………......... 54
Bibliographie…………………………………………………………………………... 56
Annexes
Introduction générale

Introduction générale

Fournir à chaque habitant un volume vital d'eau potable constitue l'objectif prioritaire de
toute communauté humaine. L’adduction d'eau potable a pour but d’en assurer une
alimentation ininterrompue et fiable et satisfaire la consommation des clients à long terme.

En se basant sur les prévisions des demandes en eau en zone urbaine, la Régie Autonome
de Distribution d'Eau et d'Electricité de Fès tend en permanence à anticiper et réaliser en
avance les extensions des infrastructures de mobilisation, d’adduction, de stockage et de
distribution qui permettraient de faire face au développement socio-économique projeté
pour les agglomérations urbaines afin de ne pas tomber dans une situation de déficit en
eau.

C’est dans cette perspective que s’inscrit notre projet de fin d’études intitulé
« Redimensionnement et extension de la station de pompage d’eau potable Bab Hamra ».
Le projet a pour objectif spécifique de vérifier si cette installation hydraulique, ne
fonctionnant pas à sa pleine capacité actuelle, pourrait encore satisfaire la demande
croissante en eau potable dans un horizon de quinze ans. A la lumière des résultats
obtenus, nous déciderons si cette station de pompage est en mesure de fonctionner avec
son potentiel maximum dans des conditions sereines, sinon nous envisagerons son
extension.

Le présent rapport résume et donne les grandes lignes de notre projet, effectué durant
quatre mois au sein du bureau d’études du département eau potable de la RADEEF,
organisé selon les quatre chapitres suivants:

- Le premier chapitre présentera la RADEEF en tant qu’organisme d’accueil.

- Le deuxième chapitre sera consacré à des généralités sur les stations de pompage
d’eau potable et leurs équipements hydrauliques et électriques.

- Le troisième chapitre portera sur le redimensionnement - de point de vue


hydraulique - des équipements de la station de pompage notamment les pompes
centrifuges, les anti-béliers et les cuves du réservoir Bab Hamra et permettra ainsi
de dégager les premières conclusions.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 1


Introduction générale

- Le quatrième chapitre fera l’objet d’un redimensionnement des installations


électriques de la station de pompage et aboutira à la conclusion ultime sur sa
capacité à absorber la demande prévisionnelle en eau potable à l’horizon 2025 pour
programmer ou non son extension.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 2


Chapitre I : Présentation de la RADEEF

Chapitre I : Présentation de la RADEEF

I. Présentation générale
La Régie Autonome de Distribution d'Eau et d'Electricité de la wilaya de Fès est un
établissement public à caractère industriel et commercial doté de l'autonomie financière et
de la personnalité civile. Créée par délibération du conseil municipal le 30 Avril 1969, la
régie a succédé à la Compagnie Fassie d'Electricité (CFE) qui assurait la gérance du réseau
électrique de Fès.

La RADEEF assure à une population de 1.100.000 habitants la distribution de l’eau


potable, de l’électricité et la gestion de l’assainissement liquide. Elle met à la disposition
de ses clients des équipes mobiles, un centre d’appel téléphonique et une permanence
assurée 24 h/24 h et 7 j/7 j pour répondre à leurs besoins et satisfaire leurs réclamations.

II. Structure organisationnelle


La régie est administrée par un conseil d'administration et un comité de direction.
L'ensemble des services est géré par un directeur.

Directeur Général
Directeur Général Adjoint
Secrétariat

Attachés de direction
Département Eau Potable

Département Electricité Département Audit Interne


et Contrôle de Gestion
Département
Assainissement liquide Division Communication

Département Performance Département


Sécurité et Qualité Système d’Information
Département Département Gestion
Clientèle et Marketing des Ressources Humaines
Département
Division Juridique
Comptable et Financier

Département
Moyens Généraux
Figure 1 : Structure organisationnelle de la RADEEF

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 3


Chapitre I : Présentation de la RADEEF

III. Activités
1. Eau potable
La nappe phréatique (nappe d’eau souterraine alimentant forages et sources) et les eaux
superficielles de l’Oued Sebou constituent les réserves en eau potable des villes de Fès,
Séfrou et Bhalil et des centres avoisinants.

Les principales infrastructures d’eau potable dont dispose la RADEEF sont:


- 16 réservoirs ;
- 14 stations de pompage et 8 stations de javellisation ;
- 1824 kilomètres de canalisations et 135 437 branchements ;
- un laboratoire moderne d’analyses bactériologiques et physicochimiques des eaux.

Les eaux de surface traitées par l’ONEP sont acheminées dans des conduites jusqu’au
réservoir de stockage de la RADEEF Bab Hamra. La distribution d’eau potable de la ville
de Fès est effectuée par découpage du réseau en huit étages de pression dans un objectif de:
- garantir des pressions suffisantes en tout point et tout moment de la journée pour
une meilleure alimentation en eau potable des habitants et de desserte d’incendie ;
- optimiser le fonctionnement des stations de pompage, réservoirs et conduites.
Pour raison de sécurité d’alimentation, ces étages peuvent être interconnectés.

2. Electricité
La régie oriente ses efforts pour atteindre les objectifs suivants :
- garantir l’alimentation en énergie électrique et fiabiliser le réseau de distribution ;
- électrifier les quartiers périphériques dépourvus d’électricité et améliorer la qualité
de la distribution dans les quartiers qui souffrent de chutes de tension ;
- reconversion BT du 5.5 KV au 20 KV et reconversion BT du B1 en B2 ;
- généraliser les lampes à basse consommation (LBC) afin de réduire la
consommation de l’énergie au niveau de sa composante éclairage domestique ;
- améliorer le système d'éclairage public à travers le mécanisme de développement
propre (MDP) qui entre dans le cadre du protocole de Kyoto visant la réduction des
émissions en CO2 par l'introduction de nouvelles technologies permettant la
réduction de la consommation d'énergie des lampes tout en gardant la même
luminescence.
La RADEEF coordonne avec l’ONE pour les grands projets électriques.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 4


Chapitre I : Présentation de la RADEEF

3. Assainissement liquide
Les projets de l’assainissement liquide comportent les travaux suivants :
- études relatives à l’assistance à la dépollution industrielle de Fès (étude de traitement
des margines, suivi des travaux de prétraitement industriels) ;
- travaux de curage et inspection télévisée de collecteurs principaux ;
- réhabilitation de réseaux secondaires et tertiaires et des branchements ;
- études d’actualisation du plan directeur d’assainissement ;
- réalisation des branchements et équipements des quartiers dans le cadre de l’INDH ;
- équipement en matériel d’exploitation (motopompes, hydro cureuse…).

IV. Innovations
1. Système Informatique de Gestion de la Clientèle (SIGC)
La RADEEF s’est engagée dans l’instauration d’un nouveau progiciel de gestion de la
clientèle (WATERP) afin de répondre, dans les meilleures conditions, à la demande
croissante de la ville de Fès. Plusieurs mesures d’accompagnement sont mises en œuvre,
en terme de restructuration de certaines divisions et de perfectionnement des compétences,
pour pouvoir assurer le bon fonctionnement et la réussite de cette nouvelle démarche.

2. Bureau Central de Conduite (BCC)


Ce bureau permettra de gérer en temps réel l’ensemble du réseau d’électricité moyenne
tension de la ville de Fès. Ainsi les rétablissements des coupures d’électricité seront plus
rapides, ce qui aura des retombées positives sur les industriels et les clients de plus en plus
exigeants, leur assurant ainsi la continuité de service. Le BCC est également dimensionné
et conçu pour gérer à court terme en plus du réseau de distribution de l’électricité, les
réseaux d’eau potable et d’assainissement liquide.

3. Station d’épuration des eaux usées


La station d’épuration des eaux usées de Fès est un projet environnemental de grande
envergure qui s’inscrit dans le cadre de dépollution du bassin de Sebou.
Cette future station innovante recevra les eaux usées et pluviales dans un milieu récepteur
avec un traitement (par boues activées) compatible avec les exigences de l’environnement.
Ce projet répond également à l’échelle internationale au protocole de Kyoto relatif au
MDP associé à la récupération du biogaz (qui permettra d’éviter l’émission de plus
100.000 tonnes de CO2 par an) et la production de l’énergie électrique.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 5


Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

I. Introduction
Une station de pompage d’eau potable est un ouvrage hydromécanique destiné à pomper
l’eau d’un niveau géographique bas à un niveau plus haut. Son rôle est de satisfaire une
demande d’eau qui est essentiellement variable dans le temps et ceci en permanence vingt
quatre heures par jour et trois cent soixante cinq jours par an.

Une station de pompage est constituée par un local abritant des groupes motopompes sur
lesquels se raccordent une conduite d'aspiration et une conduite de refoulement.
Nous distinguons donc dans une station de pompage : groupes motopompes, poste de
transformation, armoire de commande, réservoirs, accessoires (vanne, clapet,…) ; ainsi que
divers équipements de commande, de régulation et de protection des installations
(contacteur, disjoncteur,…).

Pour des raisons de sécurité et de fiabilité, une station de pompage est normalement
équipée de :
- Deux sources d'alimentation en énergie (réseau et groupe électrogène de secours) ;
- Deux ou plusieurs pompes montées en parallèle.

II. Equipements hydrauliques


1. Pompes centrifuges
Les pompes sont des machines qui réalisent l'écoulement d'un fluide dans un réseau en
utilisant une certaine quantité d'énergie fournie par un moteur. Les pompes les plus
courantes dans une station de pompage d’eau potable sont les pompes centrifuges.
Une pompe centrifuge est composée des éléments suivants :
- Rotor : Il constitue son organe essentiel. Il comporte des aubes inclinées par
rapport à la direction circonférentielle et permet le transfert d’énergie au fluide.
- Distributeur : C’est un conduit d’aspiration qui permet de canaliser l’écoulement
du fluide jusqu’à l’entrée du rotor.
- Diffuseur : Monté juste à la sortie du rotor, il permet de collecter le fluide pour
réduire la vitesse de l’écoulement. Le plus souvent, cet élément est constitué d’un
canal annulaire à section croissante suivant la direction radiale. Des ailettes peuvent
être montées dans l’espace annulaire, notamment dans les pompes multicellulaires.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 6


Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

- Volute (ou corps de pompe) : Elle collecte le fluide sur la périphérie du diffuseur
et l’amène jusqu’à la conduite du refoulement. Sa section droite est soit circulaire,
carrée ou trapézoïdale, mais croissante dans le sens de l’écoulement qui coïncide
avec celui de la rotation dans une pompe.
- Divergent : Comme le diffuseur, il permet de transformer une fraction de l'énergie
cinétique du fluide en énergie potentielle, ceci afin de limiter les pertes de charge
dans les canalisations de transport du fluide.

Figure 2 : Constitution d’une pompe centrifuge

Le fonctionnement d’une pompe centrifuge repose sur le principe suivant :


L’eau arrive dans l’axe de la roue par le distributeur et la force centrifuge la projette vers
l’extérieur où elle rencontre les ailettes. Cette eau acquiert alors une grande énergie
cinétique qui se transforme en énergie de pression dans la volute : là, les filets fluides sont
collectés et amenés à la sortie de la pompe.

2. Equipements hydrauliques en amont et en aval des pompes


Les équipements hydrauliques d’une station de pompage comprennent en dehors des
pompes elles-mêmes :
- Vanne : Dispositif permettant de régler ou d'interrompre la circulation d'un fluide
dans une conduite. Les vannes utilisées peuvent être soit des vannes à opercule, soit
des vannes papillon. Leur manœuvre peut être à commande manuelle ou
automatique. Une vanne permet d’isoler la pompe pour les travaux d’entretien ou
de démontage sans pour autant arrêter toute la station. La manœuvre progressive
d’une vanne de refoulement permettra par ailleurs, lors du démarrage et de l’arrêt
de la pompe, de limiter les coups du bélier dus aux variations brusques de la vitesse
de l’eau dans la conduite de refoulement.

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Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

- Clapet : Dispositif permettant de contrôler le sens de circulation d’un fluide


quelconque : il permet son passage dans un sens et bloque le flux si celui-ci venait à
s’inverser.
- Convergent / Divergent : Afin de limiter les pertes de charge à l’aspiration des
pompes, la conduite d’aspiration a fréquemment un diamètre élevé donnant une
vitesse de circulation inférieure à la vitesse d’entrée de la bride de pompe. La
conduite est alors raccordée à la pompe par un convergent, ce qui permet d’avoir
une accélération progressive de l’écoulement, favorisant la bonne répartition des
vitesses juste à l’amont de la pompe. De même, à la sortie de la pompe, la vitesse
de l’eau est assez élevé, d’où l’intérêt d’un divergent pour la ralentir.
- Ventouse : Il s’agit d’un organe destiné à évacuer l’air. La ventouse se compose
d’un corps équipé selon le modèle d’un robinet d’arrêt.
- Joint de raccordement : La conduite de refoulement est raccordée à la pompe de
manière à ne transmettre aucun effort parasite sur la pompe. Ce joint facilite le
démontage de la pompe ou des appareillages avals.

III. Alimentation en énergie électrique


Nous distinguons les utilisations électromécaniques (entraînement des pompes), qui
représentent la majeure partie de l’énergie consommée par la station de pompage, des
utilisations accessoires (éclairage, chauffage, etc.).

1. Utilisations accessoires de l’énergie


Elles représentent des puissances faibles, marginales par rapport aux utilisations
électromécaniques. Nous citons :
- Eclairage.
- Chauffage électrique : Cette puissance permet de maintenir les locaux hors gel ou
hors point de rosée pour les locaux électriques. Elle est comprise, suivant les
régions, le mode de construction et l’isolation, entre 10 et 15 w/m3.
- Auxiliaires : Dans cette rubrique figurent les besoins en énergie de l’installation de
stérilisation, des capteurs et des chaînes de mesure (niveau, débit, pression), des
appareillages d’automatisme et de télétransmission, des ponts roulants électriques,
des pompes d’épuisement et des compresseurs. La puissance totale correspondante
est souvent de l’ordre de quelques kilowatts.

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Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

2. Utilisations électromécaniques de l’énergie


2.1. Entraînement des pompes
C’est un moteur électrique asynchrone qui entraine presque toujours une pompe centrifuge.
Ce moteur est inductif : il a la particularité de déphaser le courant en arrière de la tension.
Le déphasage est exprimé par le cosinus de l’angle φ appelé facteur de puissance. Ce
moteur comporte :
- Un enroulement primaire ou statorique fixe parcouru par le courant alternatif
triphasé du réseau, il peut être couplé en étoile ou en triangle ;
- Un enroulement secondaire ou rotorique mobile qui est parcouru par un courant
induit, de même forme mais de fréquence variable.
Ce moteur électrique, peu coûteux et d’un entretien limité se raccorde directement sur le
secteur alternatif. Son nom vient du fait que sa vitesse de rotation n’est pas parfaitement
synchrone avec la fréquence de rotation du moteur électrique. De plus, la vitesse varie
légèrement avec la charge ; cette particularité s’appelle le glissement.
Lorsque nous n’avons pas d’exigence précise sur la constance de vitesse, ce qui est le cas
pour les pompes centrifuges, son choix est intéressant.

2.2. Appareillage de branchement des moteurs


L’appareillage électrique doit pouvoir assurer trois fonctions spécifiques :
a. Commande des appareillages
Il s’agit d’interrompre ou d’établir un courant permanent dans le circuit et ceci par une
action volontaire. Cette fonction est normalement réalisée à l’aide d’appareillages
spécifiques : contacteurs, discontacteurs ; quelques fois par des appareils non spécifiques
tels que les disjoncteurs.
- Contacteur : C’est un interrupteur perfectionné qui peut se commander à distance
grâce à son électro-aimant. Son calibre définit l’intensité nominale qui peut le
traverser sans provoquer d’échauffement dangereux dans ses contacts. Il n’est pas
fait pour protéger contre un court-circuit car les intensités mises en jeu sont en
général très supérieures à celles qu’il peut normalement couper.
- Discontacteur : C’est un contacteur muni d’un dispositif de déclenchement à
maximum d’intensité (relais thermique ou magnétothermique). Ces relais
additionnels permettent d’assurer la protection du moteur pour des surcharges
inférieures à dix fois environ l’intensité normale. Si l’intensité de court-circuit est

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Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

supérieure, il est nécessaire d’adjoindre au discontacteur des fusibles ou un


disjoncteur ayant le pouvoir de coupure nécessaire.

b. Sectionnement des circuits


Il est nécessaire d’isoler le circuit, sur lequel il y a intervention, des circuits amont restant
sous tension afin de pouvoir travailler en toute sécurité.
Le sectionnement est réalisé à l’aide d’appareillages spécifiques :
- Sectionneurs : Ils n’ont pas en principe aucun pouvoir de coupure et doivent être
manœuvrés lorsqu’il n’y a plus aucun appel de courant sur le circuit aval (coupure
hors charge). Ils sont toujours à commande manuelle.
- Interrupteurs : Ce sont des appareils à commande manuelle dont le calibre définit
l’intensité maximale qui peut les traverser sans provoquer d’échauffement
dangereux. Ils sont plus chers que les sectionneurs mais ils permettent la coupure
en charge.
Certaines catégories de disjoncteurs assurent également la fonction de sectionnement ; ils
sont repérés par un symbole particulier placé sur l’appareil.

c. Protection des circuits et des appareils


Le branchement d’un moteur sur un réseau d’alimentation doit répondre à plusieurs
objectifs :
i. Protection du personnel
En particulier si le moteur s’arrête accidentellement, il ne doit pas pouvoir se remettre en
route tout seul. C’est le rôle du circuit d’automatisme de commande.
ii. Protection du réseau amont
Si un court-circuit se produit à l’intérieur du moteur, l’incident ne doit pas provoquer de
suites fâcheuses pour le matériel placé en amont. Les fusibles et les disjoncteurs sont
chargés d’assurer cette protection. Ils doivent être capables de couper de très forts courants
mais n’ont pas besoin d’avoir des capacités de manœuvres importantes, les courts-circuits
étant heureusement rares.
- Disjoncteurs : Ce sont des appareils de protection destinés à ouvrir un circuit en cas
de court-circuit et parfois en cas de surcharge. Ils sont équipés de déclencheurs
magnétiques (détection de surintensité) et quelques déclencheurs thermiques
utilisant le principe de bilame (détection de surcharges). Ils sont conçus pour avoir

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Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

un pouvoir de coupure important. Ce sont des appareils à fermeture manuelle et à


ouverture manuelle ou automatique.
- Fusibles : Les fusibles sont des conducteurs qui sont destinés à fondre lorsqu’ils
sont traversés par une certaine intensité.

iii. Protection du moteur


L’arrêt du moteur doit pouvoir être assuré en cas d’échauffement interne ou dès
l’apparition d’une cause risquant de provoquer un échauffement (baisse de tension, rupture
de phase, etc.). En effet, sous l’effet de la chaleur, les isolants perdent peu à peu leur
qualité de souplesse et se détériorent en raison des vibrations et des forces
électrodynamiques qui règnent à l’intérieur de la carcasse. Leur qualité diélectrique
diminue d’autant plus rapidement qu’ils sont soumis à une température élevée.
Les appareillages chargés d’assurer la protection des moteurs contre les échauffements
sont :
- les relais thermiques magnétiques ou magnétothermiques associés à des
conducteurs ;
- les ipso-thermes ou thermo-sondes destinés à contrôler la température à l’intérieur
des bobinages et à provoquer l’ouverture du discontacteur en cas d’élévation
anormale de cette température.
Pour les moteurs importants, il y aura aussi une protection contre la coupure de phase
presque toujours due à la fusion d’un fusible soit par un relais différentiel, soit par un
interrupteur situé en amont des fusibles.

iv. Protection de la pompe


Sous-peine de destruction rapide des roues, une pompe ne doit pas fonctionner une fois
désamorcée. Les appareils permettant de prévenir un désamorçage sont de type
électrique (relais à minimum de puissance, relais de cos φ) ou hydraulique (manostat,
relais hydroélectrique).
Il faut également éviter que le groupe électropompe tourne dans le mauvais sens à la suite
de travaux effectués sur l’installation électrique ou le réseau du distributeur, qui auraient
provoqué une permutation de phases. En effet, dans ce cas, le rendement et le débit de la
pompe sont nettement diminués. Il existe des protections mécaniques (roue à cliquets) mais
aussi des relais voltmétriques qui agissent sur le contacteur lorsqu’il y a inversion de
phases.

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Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

3. Livraison de l’énergie
Les moteurs électriques sont pratiquement toujours alimentés par du courant alternatif
triphasé. Ce courant est fourni soit par le réseau, soit par un groupe électrogène placé à
proximité des groupes de pompage.

3.1. Raccordement au réseau de distribution


Ce raccordement au réseau peut se faire directement si celui-ci véhicule de la basse tension
(220/380V). Cependant la station de pompage est alimentée dans la plupart des cas à partir
d'une ligne à moyenne tension comprise entre 5,5 et 15 KV. L'installation d'un poste de
transformation pour l'alimentation des moteurs et des divers appareillages est alors
nécessaire.

3.2. Transformateurs
Lorsque la station est alimentée en moyenne tension, il est nécessaire d’abaisser la tension
au moyen de transformateurs. Un transformateur est un appareil qui ne possède aucune
partie mobile et qui permet de convertir une tension alternative donnée en une autre tension
alternative en augmentant ou en abaissant sa valeur sans en changer la fréquence. Il
possède une isolation galvanique entre son entrée et sa sortie, c'est à dire qu'aucun
conducteur électrique ne relie les deux parties. Il est doté d'au moins deux enroulements
(bobinage) : un enroulement primaire et un autre secondaire. Le primaire correspond à
l'entrée du transformateur : c'est sur lui que nous appliquons la tension que nous voulons
transformer (ou isoler). Le secondaire est la sortie du transformateur : c'est là que nous
récupérons la tension transformée (ou isolée), augmentée ou diminuée selon le besoin.

Figure 3 : Schéma d’un transformateur

Le principe de fonctionnement repose sur le transfert d'énergie par mutuelle inductance


(induction électromagnétique) : le courant alternatif qui parcourt l'enroulement primaire
crée un champ magnétique. Ce dernier est capté par l'enroulement secondaire qui le
retransforme alors en courant. Le rapport de transformation est lié au nombre de spires de

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Chapitre II : Généralités sur les stations de pompage d’eau potable

l'enroulement primaire, par rapport au nombre de spires de l'enroulement secondaire. En


pratique, le transfert d'énergie ne peut être total, une certaine quantité étant perdue.

3.3. Groupe électrogène


Dans les stations de pompage d’eau potable, la sécurité est un principe absolu. Quand il est
nécessaire d’accroître cette sécurité, il faut avoir recours à une source de puissance
auxiliaire et autonome qui ne peut être que le groupe électrogène entraîné par un moteur
thermique. Un groupe électrogène peut servir comme source principale d'énergie (dans le
cas d'absence de réseau électrique) ou intervenir comme moyen de secours en cas de défaut
de la source principale (réseau).

Les liaisons électriques entre le transformateur ou le groupe électrogène et la station de


pompage peuvent être souterraines ou aériennes. Les câbles d'alimentation doivent être
largement dimensionnés.

4. Protection contre surintensité et court-circuit


Les installations électriques sont dimensionnées pour le courant qui correspond aux
puissances des récepteurs. Elles doivent aussi être dimensionnées pour ne pas être
détériorées par les courants de court-circuit qui circulent entre phases ou entre phase et
terre en cas de défaut d’isolement et d’une façon générale, par toute surintensité
susceptible de se produire.
Transformateurs, moteurs, canalisations, doivent être protégés contre les surcharges et les
courts-circuits et pouvoir être manœuvrés par de l’appareillage de coupure et de protection.
Nous en résumons les principaux types :
- Disjoncteurs MT : Ils sont utilisés comme protection générale et parfois comme
protection des transformateurs.
- Combinés interrupteurs fusibles MT : Ils sont généralement utilisés pour la
manœuvre et la protection des transformateurs lorsque cette manœuvre n’est pas
fréquente car leur robustesse est inférieure le plus souvent à celle des disjoncteurs.
- Disjoncteurs BT : Ils assurent la protection de tous les organes BT. Ils sont
garantis pour un nombre de manœuvres relativement limité.

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Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la


station de pompage Bab Hamra

Construite en 1987 au nord de la ville de Fès, la station de pompage Bab Hamra est la plus
grande et ancienne station de la région. Son ancienneté et la demande croissante en eau
potable sont les principales raisons derrière son redimensionnement.
Dans ce chapitre, nous allons établir une étude théorique de redimensionnement de ses
équipements hydrauliques notamment les pompes centrifuges, les anti-béliers et le
réservoir d’aspiration justifiant ainsi le besoin derrière son extension ou son
fonctionnement à pleine capacité.

I. Aperçu sur la station de pompage Bab Hamra


La station de pompage puise au réservoir Bab Hamra composé de trois cuves et refoule
dans les réservoirs Nord et Sahrij Gnawa. (Réf. Annexe I-1)
Le pompage de l’eau potable vers le réservoir nord (SP3) est assuré par quatre groupes
motopompes, tandis que celui destiné à Sahrij Gnaoua (SP2) est assuré par deux groupes
motopompes. (Réf. Annexe I-2)

1. Caractéristiques des pompes refoulant vers le réservoir nord


Les quatre groupes motopompes sont en charge et placés en parallèle. Ils fonctionnent
alternativement un seul groupe à la fois et parfois deux dans les moments de pic.

Figure 4 : Groupes motopompes refoulant vers le réservoir nord

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 14


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Les caractéristiques nominales des quatre pompes sont regroupées dans le tableau suivant :
Caractéristiques Pompe 1 Pompe 2 Pompe 3 Pompe 4
Numéro de série M-132872 M-132873 5-L61-785988/A1 5-L61-785988/A2
Marque Worthington KSB
Type 10 LNH-26 OMEGA-300-560A
Débit 350 l/s 400 l/s
HMT 110 m 95 m
Vitesse 1460 tr/min 1440 tr/min
NPSHrequis 4,4 m 6,3 m
NPSHdisponible - >10 m
Rendement 82% -
Tableau 1 : Caractéristiques des pompes refoulant vers le réservoir nord

2. Caractéristiques des pompes refoulant vers Sahrij Gnaoua


Les deux groupes motopompes sont en charge et installés en parallèle. Un seul groupe
fonctionne en altérnance avec l’autre.

Figure 5: Groupes motopompes refoulant vers Sahrij Gnaoua

Les caractéristiques nominales des deux pompes sont les suivantes :


Caractéristiques Pompe 1 (5) Pompe 2 (6)
Marque HIDROTECAR HIDROTECAR
Type SLMB125/450/2 SLMB125/450/2
Débit 85 l/s
HMT 120 m
Vitesse 1450 tr/min
NPSHrequis 5m
Tableau 2 : Caractéristiques des pompes refoulant vers Sahrij Gnaoua

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Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

3. Stockage de l’eau
Les caractéristiques techniques des réservoirs liés à la station de pompage Bab Hamra sont
listées dans le tableau ci-après :
Nom du réservoir Type Forme Capacité Côte (m)
(m3) TN Radier TP
Réservoir Semi-enterré Rectangulaire 15 000 347 346 350
Bab Hamra Semi-enterré Rectangulaire 5 000 347 346 350
Semi-enterré Circulaire 2 500 347 346 350
Réservoir Semi-enterré Rectangulaire 2 500 454 453 457
Sahrij Gnaoua
Réservoir Semi-enterré Rectangulaire 10 000 435 435 439
Nord Semi-enterré Rectangulaire 7 500 435 435 439
Tableau 3 : Caractéristiques techniques des réservoirs

4. Prévision des débits futurs


A partir du plan directeur actualisé de la ville de Fès, la station de pompage Bab Hamra est
appelée à alimenter quotidiennement les réservoirs Nord et Sahrij Gnawa des débits
indiqués dans le tableau suivant :
Ouvrage de Désignation Horizon Débit moyen Débit de pointe
référence (l/s) horaire * (l/s)
Pompage depuis 2010 500 900
SP3 Bab Hamra vers 2015 625 1125
réservoir Nord 2025 642,78 1157
Pompage depuis 2010 147,78 266
SP2 Bab Hamra vers 2015 92,22 166
Sahrij Gnawa 2025 93,89 169
Tableau 4 : Prévisions des débits futurs que la station de pompage doit délivrer

(*) Débit de pointe horaire = Débit moyen * coefficient de pointe


Le coefficient de pointe pris en considération est égal à 1,8.

II. Redimensionnement des pompes centrifuges


1. Paramètres d’étude
1.1. Vitesse d’écoulement
La vitesse d’écoulement en fonction du débit dans une conduite de section circulaire S
୕ ஠ୈ మ
s’écrit : V= Tel que : S =
ୗ ସ
ସ୕
Donc : V = ஠ୈ మ [1]

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Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

1.2. Pertes de charge


Tout fluide circulant dans une conduite perd de sa pression initiale (de sa charge) à chaque
mètre parcouru et à chaque passage d'une singularité. Nous désignons donc par perte de
charge, la dégradation de l’énergie interne du fluide apparue par l’écoulement de celui-ci,
en raison de sa viscosité, de la rugosité des parois intérieures des conduites et des accidents
de parcours inhérents à un tracé fluidique. Elles sont exprimées en hauteurs de fluide (en
mètres) et nous distinguons :
a. Pertes de charge linéaires (réparties, régulières ou systématiques)
Elles se produisent tout au long des canalisations rectilignes pendant l’écoulement régulier
du fluide. Elles représentent les pertes d'énergie dues aux frottements du fluide dans une
conduite de section constante. Leur formule est la suivante :
୐ ୚మ
∆H୐ = λ ୈ ଶ୥ [2]

- λ : coefficient de pertes de charge linéaires ;


- L : longueur de la conduite ;
- D : diamètre intérieur de la canalisation circulaire ;
- V : vitesse moyenne de l’écoulement ;
- g : accélération de la pesanteur.

De [1] et [2] nous déduisons : ∆H୐ = ஠మ୥ λL DିହQଶ [3]

Le coefficient de pertes de charge linéaires λ se calcule par la formule de COLEBROOK :


ଵ ஫ ଶ,ହଵ
= −2 logଵ଴ ቀଷ,଻ୈ + ୖୣ√஛ቁ [4]
√஛

- ε : rugosité de la paroi.
୚ୈ
- Re : nombre de Reynolds caractérisant la turbulence de l’écoulement : Re = [5]

Avec ν : viscosité cinématique de l’eau.


ସ୕
De [1] et [5] nous déduisons : Re = ஠஝ୈ [6]

b. Pertes de charge singulières (localisées ou accidentelles)


Ce sont des pertes de pression provoquées par le passage du fluide dans des obstacles et
accessoires (vannes, raccords, coudes, changement de section,…). Leur formule est:
୚మ
∆Hୗ = k ଶ୥ [7]

- k : coefficient de pertes de charge singulières.



De [1] et [7] nous déduisons : ∆Hୗ = ஠మ୥ k DିସQଶ [8]

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Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

1.3. Caractéristique de la pompe


Pomper un fluide consiste à augmenter sa charge dans le sens de l’écoulement. Les pompes
centrifuges sont les pompes les plus courantes. Une pompe délivre un couple (Hpompe, Q)
où Hpompe est la hauteur manométrique d’élévation de la pompe. C’est la hauteur
énergétique nette créée par la pompe en tenant compte des pertes de charge dans le circuit
d’aspiration et de refoulement.
Afin de caractériser une pompe, la hauteur manométrique est tracée en fonction du débit.
En général, le débit délivré est une fonction décroissante de la hauteur.

1.4. Point de fonctionnement


Le point de fonctionnement se situe à l'intersection de la caractéristique de la pompe et
celle du réseau : H୮୭୫ ୮ୣ = Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ [9]
La caractéristique du réseau est donnée par : Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ = H୥±୭ + ∆H [10]
- Hgéo : hauteur géométrique de la pompe ;
- ΔH : pertes de charge totales.
Les pertes de charge étant de la forme ∆H = αQଶ , la caractéristique du réseau est une
parabole : Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ = H୥±୭ + αQଶ [11]

1.5. Charge nette à l’aspiration


Une pompe peut être exposée au phénomène de cavitation lorsque le fluide qu’elle aspire
s’approche de la tension de vapeur saturante. La cavitation est la formation au sein d’un
liquide des poches de vide ou de vapeur provoquées soit par l’élévation de la température,
soit par la diminution de la pression absolue du milieu fluide.
Pour éviter ce phénomène et pour maintenir en tout point du liquide une pression
supérieure à la pression de vapeur saturante, nous définissons une condition d’aspiration, à
partir du NPSH de la pompe (Net Positive Suction Head) : supplément minimal de pression
à ajouter à la pression de vapeur saturante pour obtenir un bon fonctionnement.
Théoriquement, nous n’aurons pas de cavitation si : NPSHୢ୧ୱ୮୭୬୧ୠ୪ୣ ≥ NPSH୰ୣ୯୳୧ୱ [12]
Le NPSHdisponible se traduit par la charge nette à l’aspiration. Il se calcule comme suit :
୔౎ ି ୔౒
NPSHୢ୧ୱ୮ = − Zୟୱ୮ − ∆Hୟୱ୮ [13]
஡୥

- PR : pression à la surface libre du réservoir d’alimentation ;


- Pv : pression de la vapeur saturante ;
- Zasp : cote d’aspiration ;

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Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

- ΔHasp : pertes de charge totales tout au long de la canalisation d’aspiration.


Le constructeur donne la courbe du NPSH pour la pompe, il s’agit du NPSHrequis.

2. Données numériques de calcul


- Accélération de la pesanteur : g = 9,81 m/ s ଶ
- Température de service : T = 20°C
- Viscosité cinématique de l’eau : ν = 10ି଺݉ ଶ/‫ݏ‬
- Pression atmosphérique (de référence) = 101325 Pa
- Pression de la vapeur saturante de l’eau : P୚ = 2337 Pa
- Masse volumique de l’eau : ρ = 998,29 Kg/ mଷ
- Rugosité des conduites d’acier (tenant compte du vieillissement) : ϵ = 0,1 mm
(ε (acier neuf) = 0,05mm)
- Rugosité des conduites de la fonte ductile (tenant compte du vieillissement) :
ϵ = 1 mm (ε (fonte neuve) = 0,8mm)

3. Calcul de redimensionnement des pompes relatives au SP3


3.1. Détermination des pertes de charge en fonction du débit
a. Calcul des pertes de charge linéaires
D’abord, nous calculons le coefficient de pertes de charge linéaires par la formule [4] :
ଵ ஫ ଶ,ହଵ ସ୕
= −2 logଵ଴ ቀଷ,଻ୈ + ୖୣ√஛ቁ tel que : Re = ஠஝ୈ (formule [6])
√஛

Débit D (mm) Re λ
Pompes 3 et 4 1000 5,1. 10ହ 0,014396
[Q = 400 l/ s] 600 8,5. 10ହ 0,014464
500 10଺ 0,014683
Pompes 1 et 2 1000 4,5. 10ହ 0,014616
[Q = 350 l/ s] 800 5,6. 10ହ 0,014523
600 7,4. 10ହ 0,014613
500 8,9. 10ହ 0,014784
Tableau 5 : Calcul des coefficients de pertes de charge linéaires relatifs au SP3

Une fois le coefficient de pertes de charge linéaires déterminé, nous calculons les pertes de

charge linéaires en fonction du débit en utilisant la formule [3] : ∆H୐ = ஠మ୥ λL DିହQଶ

- Au niveau du refoulement :

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Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

D (mm) Pompes L (m) λ ∆H୐ୖ


1000 1 et 2 4300 0,014616 5,192998 Qଶ
3 4296,9 0,014396 5,110789 Qଶ
4 4289,2 5,101987 Qଶ
800 1 9,7 0,014523 0,011639 Qଶ
2 2,35 0,002819 Qଶ
500 1 et 2 3,25 0,014523 0,127041 Qଶ
3 et 4 3,1 0,014683 0,120350 Qଶ
Tableau 6 : Calcul des pertes de charge linéaires de refoulement relatives au SP3

Nous obtenons alors les pertes de charge linéaires de refoulement pour chaque pompe :
∆H୐ୖଵ = 5,3316 Qଶ ∆H୐ୖଶ = 5,3228 Qଶ ∆H୐ୖଷ = 5,2311 Qଶ ∆H୐ୖସ = 5,2223 Qଶ

- Au niveau de l’aspiration :
D (mm) Pompes λ L (m) ∆H୐ୖ
1000 1 0,014616 21 0,025361 Qଶ
2 28,6 0,034539 Qଶ
3 0,014396 36 0,042821 Qଶ
4 43,4 0,051624 Qଶ
600 1 et 2 0,014613 2,9 0,045030 Qଶ
3 et 4 0,014464 3 0,046107 Qଶ
Tableau 7 : Calcul des pertes de charge linéaires d’aspiration relatives au SP3

Nous obtenons alors les pertes de charge linéaires d’aspiration pour chaque pompe :
∆H୐୅ଵ = 0,0703 Qଶ ∆H୐୅ଶ = 0,0795 Qଶ ∆H୐୅ଷ = 0,0889 Qଶ ∆H୐୅ସ = 0,0977 Qଶ

Ainsi, nous déduisons les pertes de charge linéaires totales :


∆H୐ଵ = 5,4 Qଶ = ∆H୐ଶ ∆H୐ଷ = 5,32 Qଶ = ∆H୐ସ

b. Calcul des pertes de charge singulières


Les pertes de charge singulières du refoulement et de l’aspiration sont calculées en

fonction du débit en utilisant la formule [8] : ∆Hୗ = ஠మ୥ k DିସQଶ

Pour le calcul du coefficient des pertes de charge singulières k, réf. Annexe II.
- Au niveau de l’aspiration:
D (mm) Singularité Nombre k pour chaque ∑ k pour ∆Hୗ୅
singularité chaque D
1000 Vanne papillon 1 0,3 0,3 0,024788 Qଶ
Vanne papillon 1 0,3
600 Mitre coudé 45° 1 0,18 0,565 0,360217 Qଶ
Cône bride 600*400 1 0,085
Tableau 8: Calcul des pertes de charge singulières d’aspiration relatives au SP3

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 20


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

D’où les pertes de charge singulières totales d’aspiration : ∆Hୗ୅ = 0,3850 Qଶ


- Au niveau du refoulement:
D Singularité Nombre k pour chaque ∑k pour ∆Hୗୖ
(mm) singularité chaque D
1000 Vanne DN 1000 2 0,6 0,84 0,069406 Qଶ
Coude 36 0,24
800* Cône bride DN800*1000 1 0,13 0,13 0,026224 Qଶ
Cône bride DN 300*500 1 0,41 1,13 1,493893 Qଶ
Clapet anti-retour 1 0,24
500 sandwich DN 500
Électro vanne DN 500 1 0,3
Mitre coudé 45° 1 0,18
Tableau 9 : Calcul des pertes de charge singulières de refoulement relatives au SP3

(*) Le diamètre 800 n’intervient qu’au niveau des conduites liées aux pompes 1 et 2.

D’où les pertes de charge singulières totales de refoulement :


∆Hୗୖଵ = ∆Hୗୖଶ = 1,5895 Qଶ ∆Hୗୖଷ = ∆Hୗୖସ = 1,5632 Qଶ

Ainsi, nous déduisons les pertes de charge singulières totales :


∆Hୗଵ = ∆Hୗଶ = 1,97 Qଶ ∆Hୗଷ = ∆Hୗସ = 1,95 Qଶ

c. Conclusion
Par la sommation des pertes de charge linéaires et singulières nous obtenons les pertes de
charge totales : ∆H ଵ = 7,37 Qଶ = ∆H ଶ ∆H ଷ = 7,27 Qଶ = ∆H ସ
Puisqu’il y a une faible différence entre les équations, nous en retenons une seule :
∆H = 7,37 Qଶ

3.2. Détermination des points de fonctionnement


Nous avons d’après la formule [12] : Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ = H୥±୭ + αQଶ
Hୋ = TP(réservoir Nord) − Radier(réservoir Bab Hamra) = (439 − 346)m = 93m
Nous trouvons: Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ = 93 + 7,37 Qଶ
Les pompes 1 et 2 ont une caractéristique identique mais qui diffère de celle des pompes 3
et 4. (Réf. Annexe III-1)
Puisque nous avons une même caractéristique du circuit, nous aurons 8 configurations
possibles du point de fonctionnement. L’intersection des courbes représentant les
caractéristiques des combinaisons possibles des pompes avec la caractéristique du circuit
donne le point de fonctionnement dans chaque cas.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 21


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Figure 6 : Points de fonctionnement relatifs au SP3

Nous obtenons donc les points de fonctionnement suivants :


Nombre de pompes Configurations possibles Points de fonctionnement
mises en service H(m) Q (l/s)
Une seule pompe 1 (ou 2) 94 401,4
3 (ou 4) 94 416,67
Deux pompes 1+2 97,3 790
3+4 97,1 745,84
1+3 (ou 1+4 ou 2+3 ou 2+4) 97 768
Trois pompes 1+2+3 (ou 1+2+4) 101,5 1085
2+3+4 (ou 1+3+4) 101 1035,07
Quatre pompes 1+2+3+4 105 1281,24
Tableau 10 : Configurations possibles des points de fonctionnement relatifs au SP3

D’après les prévisions des débits futurs (réf. I-4), nous avons pour le SP3 :
- En 2010, 2015 et 2025 des débits prévisionnels moyens respectiffs de 515,56 l/s, 625
l/s et 642,78 l/s : Deux groupes motopompes vont suffire.
- En 2010, un débit prévisionnel de pointe de 900 l/s : Il faut donc faire fonctionner 3
groupes motopompes. En 2015 et 2025 des débits prévisionnels de pointes
respectifs de 1125
25 l/s et 1157 l/s : Nous aurons donc besoin de faire fonctionner les
quatre groupes motopompes.

3.4. Détermination de la charge nette à l’aspiration


୔౎ ି ୔౒
Nous avons d’après la formule [14] : NPSHୢ୧ୱ୮ = − Zୟୱ୮ − ∆H
Hୟୱ୮
஡୥

zୟୱ୮ = niveau d' entrée de l' axe de la pompe − niveau bas du réservoir
servoir Bab Hamra
= (344,94 − 346,82)m = −1,88m

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 22


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Par la sommation des pertes de charge linéaires et singulières d’aspiration nous obtenons
les pertes de charge totales d’aspiration :
∆H୅ଵ = 0,4553 Qଶ ∆H୅ଶ = 0,4645 Qଶ ∆H୅ଷ = 0,4739 Qଶ ∆H୅ସ = 0,4827 Qଶ
Nous retenons l’équation suivante : ∆Hୟୱ୮ = 0,48 Qଶ
ଵ଴ଵଷଶହିଶଷଷ଻
NPSHୢ୧ୱ୮ = + 1,88 – 0,48 × (416,67. 10ିଷ)ଶ = 11,90 m
ଽଽ଼,ଶଽ×ଽ,଼ଵ

NPSHୢ୧ୱ୮ = 11,9 m
Selon le constructeur, le NPSHdisp doit être strictement supérieur à 6m (NPSHrequis) et à
10m (hauteur recommandée). Donc il n’y a pas de problème de cavitation.

4. Calcul de redimensionnement des pompes relatives au SP2


Nous procédons de manière identique à celle du calcul de redimensionnement des pompes
relatives au SP3 en utilisant les mêmes formules à chaque étape.
4.1. Détermination des pertes de charge en fonction du débit
a. Calcul des pertes de charge linéaires
Débit D(m) Re λ
1 1,1. 10ହ 0,018189
Q = 85 l/ s 0,8 1,4. 10ହ 0,017570
0,4 (acier) 2,7. 10ହ 0,016812
0,3 3,6. 10ହ 0,016931
0,25 4,3. 10ହ 0,017165
0,4 (fonte) 2,7. 10ହ 0,025447
Tableau 11: Calcul des coefficients de pertes de charge linéaires relatifs au SP2

- Au niveau du refoulement :
D (mm) Pompes λ L (m) ∆H୐ୖ
250 1 0,017165 1,6 2,323726 Qଶ
2 1,2 1,742794 Qଶ
300 1 0,016931 1,15 0,662057 Qଶ
400 1 et 2 0,025447 2291 470,416944 Qଶ
Tableau 12 : Calcul des pertes de charges linéaires de refoulement relatives au SP2

Nous déduisons : ∆H୐ୖଵ = 473,4027 Qଶ ∆H୐ୖଶ = 472,1597 Qଶ

- Au niveau de l’aspiration :
D (mm) Pompes λ L (m) ∆H୐୅
1000 1 et 2 0,018189 18 0,027052 Qଶ
800 1 0,017570 1,25 0,005538 Qଶ
2 3,9 0,017278 Qଶ
Tableau 13 : Calcul des pertes de charges linéaires d’aspiration relatives au SP2

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 23


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Nous déduisons: ∆H୐୅ଵ = 0,0325 Qଶ ∆H୐୅ଶ = 0,0443 Qଶ


Ainsi, les pertes de charge linéaires totales sont :
∆H୐ଵ = 473,435 Qଶ ∆H୐ଶ = 472,204 Qଶ

b. Calcul des pertes de charge singulières


- Au niveau de l’aspiration :
D (mm) Singularité Nombre k pour chaque ∑k pour ∆Hୗ୅
singularité chaque D
1000 Vanne DN 1000 1 0,3 0,3 0,024788 Qଶ
800 Vanne DN 800 1 0,3 0,3 0,060517 Qଶ
400 Mitre coudé 60° 1 0,3 1,125 0,226941 Qଶ
Vanne DN 400 1 0,325
Cône de réduction 1 0,5
DN 400*175
Tableau 14 : Calcul des pertes de charge singulières d’aspiration relatives au SP2

D’où : ∆Hୗ୅ = 0,3122 Qଶ

- Au niveau du refoulement:
D Singularité Nombre K pour chaque ∑k pour ∆Hୗୖ
(mm) singularité chaque D
250 Manchette conique DN 1 0,16 0,93 19,671802 Qଶ
250*125
Clapet anti-retour 1 0,42
sandwich DN 250
Mitre coudé 60° 1 0,35
300* Elargissement 1 0,16 0,16 1,632135 Qଶ
300*400
400 Coude 15 0,42 0,42 1,355596 Qଶ
Tableau 15 : Calcul des pertes de charge singulières de refoulement relatives au SP2

(*) Le diamètre 300 intervient seulement dans la conduite liée à la pompe 1.

D’où : ∆Hୗୖଵ = 22,6595 Qଶ ∆Hୗୖଶ = 21,0273 Qଶ

Ainsi: ∆Hୗଵ = 22,97 Qଶ ∆Hୗଶ = 21,339 Qଶ

c. Conclusion
Nous avons : ∆H = ∆H୐ + ∆Hୗ
Nous obtenons : ∆H ଵ = 496,4 Qଶ ∆H ଶ = 493,543 Qଶ
Nous prenons : ∆H = 496,4 Qଶ

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 24


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

4.2. Détermination des points


p de fonctionnement
Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ = H୥±୭ + αQଶ
Hୋ = TP(réservoir Sahrij Gnawa) − Radier(réservoir Bâb Hamra)) = (457 − 346)m
= 111 m
Hୡ୧୰ୡ୳୧୲ = 111 + 496,4 Qଶ
Les deux pompes ont la même caractéristique (H, Q). (Réf. Annexe III--2)
Puisque nous avons une même caractéristique du circuit, nous aurons 2 configurations
possibles du point de fonctionnement.

Figure 7 : Points de fonctionnement relatifs au SP2

Nous obtenons donc les points de fonctionnement suivants :


Nombre de pompes Configurations possibles Points de fonctionnement
mises en service H(m) Q (l/s)
Une seule pompe 5 (ou 6) 115 90
Deux pompes 5+6 125 158,33
Tableau 16 : Configurations possibles des points de fonctionnement relatifs au SP2

D’après les prévisions des débits futurs (réf. I-4),


I nous avons pour le SP2 :
- En 2010, 2015 et 2025 des débits prévisionnels moyens respecti
respectifs de 147,78 l/s,
92,22 l/s et 93,89 l/s. Il faut donc faire fonctionner les deux groupes motopompes.
- En 2010, 2015 et 2025 des débits prévisionnels de pointe respecti
respectifs de 266 l/s, 166
l/s et 169 l/s. Ces débits dépassent ceux que les pompes relatives au SP2 peuvent
fournir.

4.3. Calcul de la charge nette à l’aspiration


୔౎ ି ୔౒
Nous avons: NPSHୢ୧ୱ୮ = − Zୟୱ୮ − ∆Hୟୱ୮
஡୥

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 25


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

zୟୱ୮ = niveau d' entrée de l' axe de la pompe − niveau bas du réservoir Bab Hamra
= (344,79 − 346,82)m = −2,03m
Nous avons : ∆H୅ = ∆H୐୅ + ∆Hୗ୅
Nous obtenons : ∆H୅ଵ = 0,3448 Qଶ ∆H୅ଶ = 0,3565 Qଶ
Nous prenons : ∆H୅ = 0,356 Qଶ
101325 − 2337
NPSHୢ୧ୱ୮ = + 2,03 – 0,36 × (90. 10ିଷ)ଶ = 12,13
998,29 × 9,81
NPSHୢ୧ୱ୮ = 12,13 m
Selon le constructeur, le ܰܲܵ‫ܪ‬௥௘௤ = 5݉ < ܰܲܵ‫ܪ‬ௗ௜௦௣ ; donc il n’y a pas de cavitation.

III. Redimensionnement des anti-béliers


1. Préambule
Lorsque dans une installation hydraulique se produit un changement brusque de régime
(arrêt instantané d’une pompe, fermeture rapide d’une vanne), nous observons une
variation de pression importante. Le débit à travers la station de pompage est brusquement
interrompu, d’où la naissance d’un phénomène transitoire appelé coup de bélier. Par sa
puissance et sa fréquence, le coup de bélier engendré dans les canalisations fatigue les
tuyauteries, les raccords, les brides ; détériore les supports, les joints, les manomètres et les
divers appareils rencontrés sur le parcours (compteurs, filtres, etc.). Il les déforme et
provoque des fuites, des bruits, des vibrations et souvent des éclatements.

Afin d’éviter l’implosion ou l’explosion de la conduite, il est souvent nécessaire de mettre


en place un anti-bélier à l’aval de la station de pompage. C’est un dispositif qui agit
comme chambre de détente et transforme en travail l’énergie excédentaire pendant le
changement de régime. L’anti-bélier est souvent constitué d’un bocal étanche, connecté
d’un coté au réseau, là où nous devons amortir les coups de bélier. Il est destiné à éviter
toute cavitation de conduite au moment de l’arrêt d’un pompage et limiter ainsi la
dépression générée par le coup de bélier. A l’arrêt du pompage, en phase de dépression, le
réservoir fonctionne en hydropneumatique jusqu’à l’élimination de la dépression. En phase
de surpression, au retour du liquide vers le pompage, il y a fermeture du clapet et passage
de l’eau par un diaphragme déprimogène, ce qui diminue remarquablement la surpression
engendrée par le coup de bélier.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 26


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Figure 8 : Anti-bélier relatif au SP3 de volume 22 m3

Figure 9 : Anti-bélier relatif au SP2 de volume 8 m3

2. Coup de bélier dans les conduites de refoulement


2.1. Analyse physique
Soit le synoptique suivant d’une conduite d’adduction par refoulement :

Figure 10: Synoptique d’une conduite d’adduction d’eau par refoulement


En fonctionnement permanent, le débit est établi à la valeur Q0. Supposons que ce débit ne
soit brusquement plus fourni (temps t=0), suite à une disjonction du moteur électrique de la
pompe. Analysons alors ce qui se passe :

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 27


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

- 1ère phase : L’eau poursuit son ascension, mais la conduite n’est plus alimentée, il
va donc se produire à partir de la pompe une dépression ; de tranche en tranche
l’eau se déprime et la conduite se contracte successivement par diminution
élastique de son diamètre. L’onde de dépression se propage jusqu’au réservoir à la
vitesse a. Le temps mis par cette onde pour l’atteindre est ‫ܮ‬/ ܽ. Au bout de ce
temps, la conduite est totalement en dépression et l’eau est immobile.

Figure 11 : Propagation de l’onde de dépression dans la conduite

- 2ème phase : La conduite étant déformée dans les limites élastiques, elle reprend son
diamètre initial. A partir du réservoir, les tranches successives de conduite se
décontractent si bien que l’eau peut redescendre dans la conduite et au bout du
temps ‫ܮ‬/ ܽ (c.à.d. 2‫ܮ‬/ ܽ depuis l’origine), toute l’eau est redescendue mais va se
trouver arrêtée par le clapet anti-retour de protection de la pompe qui s’est fermé.

Figure 12 : Retour d’eau vers la station de pompage

- 3ème phase : La première tranche de fluide en contact avec le clapet va être


comprimée par les tranches suivantes provoquant une dilatation de la conduite. Une
onde de pression va parcourir la conduite dans le sens pompe-réservoir. Au bout du
temps ‫ܮ‬/ ܽ (càd 3‫ܮ‬/ ܽ depuis l’origine), toute la conduite est dilatée avec l’eau
immobile et sous pression.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 28


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Figure 13 : Propagation de l’onde de surpression dans la conduite

- 4ème phase : L’élasticité permet à la conduite de reprendre, de proche en proche du


réservoir à la pompe, son diamètre initial. Au bout du temps ‫ܮ‬/ ܽ (càd 4‫ܮ‬/ ܽ depuis
l’origine), nous nous trouvons dans la même situation qu’au moment de la
disjonction du moteur de la pompe.
Le phénomène se reproduirait indéfiniment s’il n’était pas amorti par les pertes de charge
régulières. La pression à l’intérieur de la conduite varie dans le temps et dans l’espace et
nous avons : P = P(x, t).
Nous avons bien confirmation qu’il faudra se protéger contre les dépressions et contre les
surpressions par rapport à la pression de service du régime permanent.

2.2. Conduite protégée par un anti-bélier


Nous considérons une conduite d’adduction par refoulement sur laquelle est installé un
réservoir (air comprimé + eau) en aval de la station de pompage.

Figure 14 : Conduite d’adduction protégée par un anti-bélier


En mouvement permanent (pour t<0), nous avons une vitesse V0 du fluide dans la
conduite, la hauteur manométrique totale est alors HMT et le volume comprimé dans le
ballon U0.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 29


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Lors de la première phase du phénomène transitoire, le ballon anti-bélier, maintenu sous


pression par l’air comprimé, va chasser l’eau dans la conduite et limiter ainsi la dépression.
Lors de la 3ème phase de surpression, l’eau remontera dans le ballon en passant par un
organe déprimogène. Cet appareil sera en général un diaphragme à bord vif qui
transformera l’énergie de pression en énergie de vitesse.
En un point de la conduite (x fixé) nous pourrons calculer : pour un temps t1 la plus faible
pression et pour un temps t2 la plus forte pression.
En recommençant pour d’autres points, nous obtiendrons l’enveloppe des dépressions et
l’enveloppe des surpressions.
a. Cas de dépression
Si nous traçons sur le même graphique, en ayant soin de prendre des graduations
adimensionnelles, l’enveloppe des dépressions absolues et le profil en long de la conduite
de refoulement, nous pouvons constater si une partie haute de la conduite peut atteindre le
vide absolu, c.à.d. le zéro des pressions.

Figure 15 : Enveloppe de dépression superposée au profil en long


Si ce c’est le cas comme sur la figure ci-dessus, il va se former en A une poche de gaz
(dégazage de l’air dissous + vapeur d’eau). La veine fluide va se séparer en deux veines
qui vont évoluer séparément. Lors de la phase de surpression, il y aura élimination des
poches de gaz et les deux veines fluides vont se rencontrer en ce même point haut A où
elles vont additionner leurs pressions. Leur somme de pression pourra atteindre jusqu’à
quatre fois la pression de service du régime permanent. Après avoir été en dépression
absolue, avec le risque d’aspiration des joints, la canalisation aux alentours du point A va
être soumise à une surpression qui risque de la faire éclater. Ce cas de figure est à éviter à

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 30


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

tout prix et l’enveloppe des dépressions doit passer au dessus de tout le profil en long avec
une pression absolue d’au moins trois mètres d’eau au point le plus défavorable.
L’enveloppe des dépressions absolues dépend du volume d’air U0 en régime permanent. U0
est donc choisi de telle façon que l’enveloppe ne coupe pas le profil en long.
Pour l’étude de la dépression et le calcul de U଴, nous allons employer la méthode de
PUECH et MEUNIER qui utilise les trois nombres adimensionnels suivants :

- Nombre caractérisant la conduite de refoulement : A = aV଴/ gH଴


a : Célérité des ondes qui dépend du type du matériau de la conduite.
(Réf Annexe V-1)
V଴ = ܳ଴/ ‫ ݏ‬: Vitesse d’eau dans la conduite en régime permanent.
H଴ = Hୋ + 10 : Hauteur statique absolue.

- Nombre caractérisant les pertes de charge : K = (Hୟୠୱ − H଴)/ H଴


Hୟୠୱ = H୑ ୘ + 10 : Hauteur manométrique totale absolue.

୚మ ୐ୱ
- Nombre caractérisant le volume d’air du réservoir anti-bélier : B = ୥ୌ బ
౗ౘ౩ ୙ బ

L : longueur de la section; U0 : volume d’air de l’anti-bélier en régime permanent.

Ayant calculé A et K, nous déduisons l’abaque de Puech et Meunier que nous allons
utiliser. Cet abaque contient la famille de courbes B que nous superposons au profil en
long. Nous choisissons la courbe qui laisse au moins une sécurité de 3m de pression
absolue au dessus du point le plus défavorable du profil. La valeur de B ainsi déterminée
୚మ ୐ୱ
permet de calculer U0 : U଴ = ୥ୌ బ
౗ౘ౩ ୆

Le plus grand volume d’air sera pour la plus faible pression et nous lisons sur le graphique
de PEUCH et MEUNIER : H୫ ୧୬ / H଴. Si l’évolution du volume d’air est intermédiaire
entre les lois isothermes et les lois adiabatiques, nous avons : H୫ ୧୬U୫ଵ,ଶୟ୶ = HୟୠୱU଴ଵ,ଶ

D’où le volume total de l’anti-bélier : U୫ ୟ୶ = U଴ (ୌ ౗ౘ౩)ଵ/ ଵ,ଶ
ౣ ౟౤

Un anti-bélier d’un volume total de U୫ ୟ୶ avec un volume d’air comprimé en


fonctionnement permanent U଴ protège la conduite sur toute sa longueur, mais dans le cas
de la plus grande dépression le réservoir sera vidé d’eau. C’est pour cette raison qu’il faut
considérer une marge d’eau (me) dans le ballon anti-bélier dans le cas le plus défavorable
de dépression. Il faut alors prévoir un ballon de volume V: V = U୫ ୟ୶ + mୣ × U୫ ୟ୶

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 31


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

b. Cas de surpression
Il est concevable que le diaphragme à bord vif destiné à faire chuter la pression ait un
diamètre optimum d :
Si d = 0 , l’eau sera arrêtée et la pression sera maximale ;
Si d = DN , il n’y a plus de dispositif de limitation de pression.
Après de nombreux calculs sur machine, MM DUBIN et GUENAU ont mis au point un
abaque permettant de calculer le diamètre optimum d du diaphragme et la pression
maximale Pmax dans la conduite de refoulement. (Réf. Annexe V-2)
Ayant calculé les valeurs des nombres adimensionnels A et B, nous tirons de cette abaque
୚మ
బ ୌ
les valeurs des deux quantités : α et . Nous déduisons ainsi la valeur de la grandeur α
ୌబ ୌబ

en s/m2 utilisée dans la formule suivante pour le calcul du diamètre du diaphragme :



d=‫ܦ‬
ට଴,଺ (ଵା ඥଶ஑୥)

La figure ci-dessous récapitule la démarche à suivre.

Figure 16 : Démarche pour la protection d’une adduction contre le coup de bélier

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 32


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

3. Redimensionnement des protections


3.1. Protection contre les dépressions
a. Calcul du nombre adimensionnel A
Nous avons affaire à des conduites en acier. Donc : a = 1100 m/ s
Nous avons :
- H଴(SPଷ) = Hୋ + 10 = 103 m et H଴(SPଶ) = 121 m
- V଴ = Q଴/ s = Q଴/ (πDଶ/ 4) = 4 × Q଴/ πDଶ
(Tel que : D(SPଷ) = 1000 mm et D(SPଶ) = 400 mm)
Configurations 1 pompe 2 pompes 3 pompes 4pompes
possibles 1 3 1+2 3+4 1+3 1+2+3 2+3+4 1+2+3+4
Q0 (l/s) 401,4 416,67 790 745,84 768 1085 1035,07 1281,24
V0 (m/s) 0,511 0,5305 1,0058 0,9496 0,9778 1,3814 1,3178 1,6313
A = aV଴/ gH଴ 0,55 0,57 1,09 1,03 1,06 1,50 1,43 1,77
A normalisé 0,5 1 2
Tableau 17: Calcul du nombre adimensionnel A relatif au SP3

Configurations possibles 1 pompe 2 pompes


Q0 (l/s) 90 158,33
V0 (m/s) 0,7161 1,2599
A = aV଴/ gH଴ 0,6635 1,1674
A normalisé 0,5 1
Tableau 18: Calcul du nombre adimensionnel A relatif au SP2

b. Calcul du nombre adimensionnel K


Nous avons : Hୟୠୱ = H୑ ୘ + 10 ; K = (Hୟୠୱ − H଴)/ H଴
Configurations 1pompe 2pompes 3pompes 4pompes
possibles 1 3 1+2 3+4 1+3 1+2+3 2+3+4 1+2+3+4
H୑ ୘ 94 94 97,3 97,1 97 101,5 101 105
Hୟୠୱ 104 104 107,3 107,1 107 111,5 111 115
K 0,009 0,009 0,041 0,039 0,038 0,082 0,077 0,116
K normalisé 0 0,1
Tableau 19 : Calcul du nombre adimensionnel K relatif au SP3

Configurations 1pompe 2pompes


possibles 1 1+2
H୑ ୘ 115 125
Hୟୠୱ 125 135
K 0,0330 0,1157
K normalisé 0 0,1
Tableau 20 : Calcul du nombre adimensionnel K relatif au SP2

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 33


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

c. Calcul du nombre adimensionnel B


i. Profil en long de la conduite de refoulement
Connaissant les cotes (z) de la conduite de refoulement correspondantes à chaque longueur
parcourue (x) de cette conduite, nous traçons le profil en long de la ligne de refoulement en
prenons des graduations adimensionnels (sachant que ∆z + 10 = P୫ ୧୬ et Hୋ + 10 = ‫ܪ‬଴).
(Réf. Annexe IV)

Figure 17 : Profil en long de la conduite de refoulement vers le réservoir nord

Figure 18 : Profil en long de la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua

ii. Profil en long superposé aux enveloppes de dépression


Ayant calculé A et K, nous déduisons l’abaque de PUECH et MEUNIER (abaque des
enveloppes de dépression) pour chaque cas et auquel nous superposons le profil en long de
la conduite de refoulement. (Réf. Annexe V-3)

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 34


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Figure 19 : Profil en long de la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua


superposé aux enveloppes de dépression pour le cas A=0,5 et K=0

Ainsi, nous déduisons les valeurs de B les plus optimales permettant la protection de la
conduite contre la dépression:
Configurations SP3 SP2
possibles 1 pompe 2 pompes 3 pompes 4 pompes 1 pompe 2 pompes
A 0,5 1 1 2 0,5 1
K 0 0 0,1 0,1 0 0,1
B 0,4 0,8 0,6 0,8 0,1 0,2
Tableau 21 : Calcul du nombre adimensionnel B relatif au SP2 et SP3

d. Calcul du volume d’air dans l’anti-bélier en régime permanent


Sachant que : L(SPଷ) = 4300 mm ; L(SPଶ) = 2291 mm
S(SPଷ) = 0,78539 mଶ ; S(SPଶ) = 0,12566 mଶ
୚మ ୐ୱ
Nous calculons U଴ = ୥ୌ బ pour chaque configuration :
౗ౘ౩ ୆

Configurations 1pompe 2pompes 3pompes 4pompes


possibles 1 3 1+2 3+4 1+3 1+2+3 2+3+4 1+2+3+4
V0 (m/s) 0,5110 0,5305 1,0058 0,9496 0,9778 1,3814 1,3178 1,6313
Hୟୠୱ 104 104 107,3 107,1 107 111,5 111 115
B 0,4 0,8 0,6 0,8
U0 (m3) 2,161 2,328 4,057 3,623 3,845 9,819 8,976 9,957

Tableau 22 : Volume d’air dans l’anti-bélier en régime permanent relatif au SP3

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 35


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Configurations possibles 1pompe 2pompes


V0 (m/s) 0,7161 1,2599
Hୟୠୱ 125 135
B 0,1 0,2
U0 (m3) 1,2038 1,7252
Tableau 23 : Volume d’air dans l’anti-bélier en régime permanent relatif au SP2

e. Calcul des volumes totaux des anti-béliers


Nous prenons me= 15% pour le calcul de V.
Configurations 1pompe 2pompes 3pompes 4pompes
possibles 1 3 1+2 3+4 1+3 1+2+3 2+3+4 1+2+3+4
Hୟୠୱ 104 104 107,3 107,1 107 111,5 111 115
U0 (m3) 2,1 2,3 4 3,6 3,8 9,8 8,9 9,9
H୫ ୧୬ / H଴ 0,56 0,43 0,49 0,43
H୫ ୧୬ (m) 57,68 44,29 50,47 44,29
U୫ ୟ୶ 3,5 3,8 8,4 7,5 8 19 17,2 22
V 4 4,3 9,7 8,6 9,2 21,8 19,8 25,3
Tableau 24 : Volume total de l’anti-bélier relatif au SP3

L’anti-bélier relatif au SP3 est en mesure de protéger la conduite de refoulement vers le


réservoir nord contre la dépression dans toutes les configurations de fonctionnement à
l’exception de celle où quatre pompes seront mises en marche simultanément. Le volume
de l’anti-bélier actuel (22 m3) reste nettement inférieur à celui exigé dans ce cas (25,3 m3).

Configurations possibles 1pompe 2pompes


Hୟୠୱ 125 135
U0 (m3) 1,2 1,7
H୫ ୧୬ / H଴ 0,72 0,63
H୫ ୧୬ (m) 87,12 76,23
U୫ ୟ୶ 1,6 2,7
V 1,8 3,2
Tableau 25 : Volume total de l’anti-bélier relatif au SP2

Pour la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua, nous n’aurons pas de problème de
dépression : le volume actuel de l’anti-bélier (8m3) est suffisamment supérieur à celui
exigé.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 36


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

3.2. Protection contre les surpressions


Nous calculons le diamètre du diaphragme et la pression maximal :
Nombre Configurations V0 A B V଴ଶ H α d (mm) Pmax
α
de possibles (m/s) H଴ H଴ (bar)
pompes
1 1 0,5110 0,5 0,4 1,2 1,225 473,158 130,844 12,37
3 0,5305 439,185 133,278
2 1+2 1,0058 0,8 2,4 1,175 244,357 154,038 11,87
3+4 0,9496 1 274,136 149,732
1+3 0,9778 258,552 151,909
3 1+2+3 1,3814 1 0,6 2,4 1,15 129,541 180,045 11,62
2+3+4 1,3178 142,347 175,93
4 1+2+3+4 1,6313 2 0,8 5,45 1,075 210,943 159,719 10,86
Tableau 26 : Diamètre du diaphragme et pression maximale relatifs au SP3

Nombre de V0 (m/s) A B V଴ଶ H α d (mm) Pmax


α
pompes H଴ H଴
1 0,7161 0,5 0,1 0,6 1,0775 141,575 70,466 10,88
2 1,2599 1 0,2 1,7 1,06 129,587 72,012 10,71
Tableau 27 : Diamètre du diaphragme et pression maximale relatifs au SP2

IV. Redimensionnement du réservoir Bab Hamra


Le réservoir Bab Hamra, se composant de trois cuves (2500, 5000 et 15000 m3), alimente
la station de pompage Bab Hamra ainsi que le réseau de distribution.

Figure 20 : Synoptique du réservoir Bab Hamra

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 37


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

1. Calcul de la capacité
1.1. Capacité de stockage destinée à la distribution
La valeur de temps de réserve préconisée en zone urbaine varie entre 0,5 à 1 jour. Ce
chiffre correspond à un compromis entre la sécurité de l’approvisionnement et la limitation
du temps de séjour dans le réservoir. Le volume total de stockage de l’eau traitée doit être
calculé en fonction des objectifs suivants :
- Régulation de la production
En règle générale, le débit des ouvrages de production est supposé constant sur une période
de 24h. Nous observons donc :
- Un déstockage pendant les heures de pointe (baisse du niveau de réservoir) ;
- Une reconstitution des réserves pendant la nuit (remplissage du réservoir).
Le volume de régulation représente de 20 à 30% du volume journalier distribué.
- Autonomie de la distribution
Les réservoirs de stockage ont en matière de sécurité, le rôle d’assurer la continuité de
l’alimentation en tête des réseaux lors d’un incident. L’autonomie relatée à ce cas de figure
représente en général 50 à 75% du volume journalier distribué.
- Défense incendie
Les normes de défense contre l’incendie imposent aux distributeurs d’eau de pouvoir
fournir des débits de 60 ou 120 m2/h sous 1 bar de pression et de disposer d’une réserve
d’incendie suffisante : 2 heures en général, soit une réserve de 120 à 240 m3.

D’après le plan directeur actualisé de la ville de Fès, le réservoir Bab Hamra est appelé à
alimenter le réseau de distribution des débits suivants:
Année 2010 2015 2025
Débit moyen de distribution : QDM (l/s) 178,69 184,22 180,34
Tableau 28 : Débits de distribution

Soit CDJ la capacité journalière de stockage requise par le réservoir Bab Hamra pour
alimenter le réseau de distribution. Nous avons : Cୈ୨(mଷ) = Qୈ୑ (mଷ/ h) × 24h
En considérant les paramètres de planification décrits auparavant, nous avons :
- Cୈ୎୫ ୧୬ = 70% Cୈ୨+ 120 ݉ ଷ;
- Cୈ୎୫ ୟ୶ = 105% Cୈ୨+ 240 mଷ.
Ainsi, nous pourrons dresser le tableau des résultats suivant :

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 38


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Horizon 2010 2015 2025


QDM (m3/h) 643,284 663,192 649,224
CDJ (m3) 15 439 15 917 15 581
CDJmin (m3) 10 927 11 262 11 027
CDJmax (m3) 16 451 16 952 16 600
Tableau 29: Capacités journalières de distribution du réservoir Bab Hamra

1.2. Capacité de stockage destinée à l’alimentation de la station


Connaissant les débits prévisionnels moyens que la station de pompage est appelée à
fournir dans un horizon de quinze ans (Réf. I-4), nous déduisons la capacité journalière du
réservoir Bab Hamra destinée aux conduites alimentant la station [CSJ (m3)] :
Année 2010 2015 2025
Débit relatif au SP3 (l/s) 500 625 642,78
Débit relatif au SP2 (l/s) 147,78 92,22 93,89
Débit moyen total : QSM (l/s) 647,78 717,22 736,67
CSJ (m3) 55 968 61 969 63 648
Tableau 30 : Capacités journalières du réservoir destinées à l’alimentation de la station

1.3. Capacité totale de stockage


La capacité de stockage totale du réservoir Bab Hamra est la somme des capacités
destinées pour les conduites de distribution et les conduites alimentant la station de
pompage.
Année 2010 2015 2025
Capacité totale minimale (m3) 66 895 73 231 74 675
Capacité totale maximale (m3) 72 419 78 928 80 248
Tableau 31 : Capacités totales minimales et maximales du réservoir Bab Hamra

Sachant que la capacité maximale actuelle du réservoir Bab Hamra est de 22 500 m3
(15000 + 5000 + 2500), elle reste largement inférieure à la capacité exigée.

2. Niveau bas
2.1. Paramètres d’étude
L’exigence hydraulique requise pour la détermination du niveau bas d’un réservoir est que
les ouvrages de prise qui captent l’eau sous charge doivent provoquer le minimum de
perturbations dans la conduite d’amenée à l’aval.
Un ouvrage de prise permet à l’eau d’entrer dans le système d’amenée vers l’ouvrage
d’utilisation, comme une centrale hydroélectrique. Celui-ci est constitué d’une entrée

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 39


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

suivie d’une conduite d’amenée. L’axe d’une prise d’eau peut être orienté verticalement ou
horizontalement (ou légèrement incliné) par rapport au plan d’eau du réservoir.

Les écoulements tourbillonnants provoqués par les ouvrages de prise tendent à générer des
vortex. Ces derniers peuvent être définis comme la structure cohérente d’un fluide
rotationnel caractérisée par une surface creuse. En revanche, le terme de tourbillon
s’applique à tout mouvement de fluide rotationnel et inclut donc les vortex. Ils peuvent
donner naissance à des phénomènes complexes dus à l’entraînement d’air, à la formation
de vibrations et à la propagation de mouvement rotationnel de la surface libre vers
l’écoulement en charge.

Déterminer le niveau bas d’un réservoir revient donc à déterminer la hauteur de


submersion critique, c'est-à-dire la différence entre le plan d’eau minimal et la hauteur de
prise pour qu’un vortex intense n’apparaisse pas.
Soit une prise d’eau à axe horizontal selon la figure ci-dessous. Si v est la vitesse moyenne
dans la conduite de prise, D le diamètre et hഥ୲ la hauteur de submersion, les vortex intenses
ne s’établissent pas si : hഥ୲/ D ≥ 1 + 2,3 F୮
Tel que Fp est le nombre de Froude relatif à l’écoulement dans la conduite :
F୮ = V/ (gD)ଵ/ ଶ = 4Q/ π(gDହ)ଵ/ ଶ

Figure 21 : Prise à axe horizontal

2.2. Calcul du niveau bas du réservoir Bab Hamra


Le réservoir Bab Hamra se compose de trois cuves interconnectées entre eux.
L’alimentation de la station de pompage peut se faire de trois façons :
- Hypothèse 1 : prise d’eau d’une seule cuve. (débit total)
- Hypothèse 2 : prise d’eau de deux cuves. (débit total/2)
- Hypothèse 3 : prise d’eau de trois cuves. (débit total/3)

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 40


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

Le niveau bas évitant la création des vortex sera le même pour les cuves 2500 et 15000 m3
puisque les conduites partant de ces cuves vers la station ont le même diamètre (1000 mm),
contrairement à la cuve 5000 m3 dont la conduite est de diamètre 500 mm.

Le nombre de Froude sera calculé pour chaque configuration de fonctionnement dans la


station de pompage et pour les horizons 2010, 2015 et 2025. (Réf. Annexe VI)

Nous remarquons que le nombre de Froude est presque identique pour ces trois années,
c’est pourquoi nous omettons de mentionner l’année dans le calcul du niveau bas du
réservoir Bab Hamra étant donné que nous trouvons le même résultat.
Pompes mis Hmin dans la cuve 2500/15000 m3 Hmin dans la cuve 5000 m3
en marche Hmin(H1) Hmin(H2) Hmin(H3) Hmin(H1) Hmin(H2) Hmin(H3)
1+5 1,7 1,3 1,2 2,6 1,5 1,2
1+5+6 1,8 1,4 1,2 2,8 1,6 1,2
3+5 1,7 1,3 1,2 2,6 1,5 1,2
3+5+6 1,8 1,4 1,2 2,8 1,6 1,2
3+4+5 2 1,5 1,3 3,5 2 1,5
3+4+5+6 2,1 1,5 1,3 3,7 2,1 1,5
1+3+5 2,1 1,5 1,3 3,6 2 1,5
1+3+5+6 2,1 1,5 1,3 3,8 2,1 1,6
1+2+5 2,1 1,5 1,3 3,6 2 1,5
1+2+5+6 2,1 1,5 1,3 3,8 2,1 1,6
1+3+4+5 2,3 1,6 1,4 4,3 2,4 1,7
1+3+4+5+6 2,4 1,7 1,4 4,5 2,5 1,8
1+2+3+5 2,3 1,6 1,4 4,4 2,4 1,8
1+2+3+5+6 2,4 1,7 1,4 4,6 2,5 1,8
1+2+3+4+5 2,5 1,7 1,5 4,9 2,7 1,9
1+2+3+4+5+6 2,6 1,8 1,5 5,1 2,8 2
Tableau 32 : Niveau bas dans le réservoir Bab Hamra

La variation du débit de pompage de la station influence sur le réglage du niveau bas des
cuves. En effet, quand le débit d’aspiration augmente, le niveau bas des cuves augmente,
ce qui pénalise la RADEEF à cause de ce manque à gagner.

Nous remarquons que la prise d’eau à partir de trois cuves permet d’avoir le niveau bas le
plus faible du réservoir.

La cuve 5000 m3 a une prise d’eau de diamètre 500 mm qui la pénalise fortement et
interdise toute aspiration directe sous peine d’avoir un niveau bas élevé et parfois
inacceptable. Donc, nous préconisons de ne pas aspirer de cette cuve que dans les cas

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 41


Chapitre III : Redimensionnement des équipements hydrauliques de la station Bab Hamra

urgents ou pour la distribution uniquement (nettoyage des autres cuves). De même que
l’aspiration à partir d’une seule cuve (2500 ou 15000 m3) reste peu viable
économiquement, ce qui rend la deuxième hypothèse intéressante.

V. Conclusion
Le redimensionnement des pompes a montré que la station de pompage Bab Hamra est
capable d’absorber la demande prévisionnelle en eau potable à l’horizon 2025 en étant
exploitée à sa capacité maximale. Ceci ne va pas sans créer de problèmes tels que le coup
de bélier dans la conduite de refoulement vers le réservoir nord dans le cas où les quatre
groupes motopompes fonctionnent simultanément.
La question qui se pose maintenant : est ce que la station de pompage sera en mesure de
supporter un fonctionnement à pleine capacité de point de vue électrique ?
C’est la question à laquelle nous essayerons de répondre dans le chapitre suivant.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 42


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la


station de pompage Bab Hamra

Dans ce chapitre, nous allons procéder à une vérification de l’adaptabilité de la section des
câbles conducteurs et une estimation de la chute de tension dans différentes configurations
de fonctionnement de la station de pompage.
Il s’agit en effet de déterminer la section pour la tenue à l’échauffement en court-circuit,
vérifier la section pour limiter la tension lors des contacts indirects et calculer la chute de
tension en régime normal et au démarrage moteurs.

I. Paramètres d’étude
1. Schémas de liaison avec la terre (S.L.T.)
Les régimes de neutres sont définis par les normes françaises C15-100 pour les réseaux
basse tension et C13-100 pour les réseaux haute tension. Chaque schéma est défini à partir
d’un couple de lettres.
La première lettre définit l’état électrique du neutre du réseau par rapport à la terre :
- I: neutre isolé ou neutre impédant.
- T: neutre relié directement et physiquement à la terre.
La deuxième lettre représente le mode de raccordement des masses par rapport au neutre
ou à la terre :
- N: masses reliées au neutre du réseau.
- T: masses reliées à la terre.
Nous obtenons ainsi les combinaisons suivantes : TT, TN et IT.
Aux deux premières lettres définies ci-dessus, la norme C13-100 ajoute une troisième lettre
qui représente la position des masses du poste de livraison :
- R: l’ensemble des réseaux de terre (neutre, service et protection) est interconnecté
et relié à une même prise de terre.
- N: les masses du poste et le point neutre sont reliés à une même prise de terre. Les
masses BT sont reliées à une prise de terre séparée.
- S: les trois réseaux de terre sont séparés.
La norme C13-100 autorise six combinaisons: TNR, ITR, TTN, ITN, TTS, ITS.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 43


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

2. Puissances en triphasé
Dans les circuits à courant alternatif triphasé, nous considérons les 3 types de puissance :
2.1. Puissance active : Pac (W)
La puissance active est une forme de puissance consommée essentiellement par les
récepteurs résistifs. L’énergie résultante de cette puissance se transforme intégralement en
énergie mécanique, thermique ou lumineuse. Elle se mesure en watts.
Les puissances actives s'additionnent entre elles.
2.1. Puissance réactive : Pre (VAR)
Elle représente la puissance engendrée par les éléments réactifs du circuit, qui sont des
condensateurs (réactance capacitive) ou des bobines (réactance inductive). L’énergie
résultante de la puissance réactive sert à la magnétisation des circuits magnétiques des
machines (transformateurs et moteurs). De plus, les lignes et les câbles consomment
ou produisent de la puissance réactive suivant leur charge. Elle se mesure en voltampères
réactifs. Les puissances réactives s'additionnent entre elles.
2.2. Puissance apparente : S (VA)
Elle permet de déterminer la valeur du courant absorbé par un récepteur. C’est la puissance
totale fournie à la charge. Elle se mesure en voltampères et correspond à la somme
ଶ + Pଶ
vectorielle de la puissance active et de la puissance réactive du circuit : S = ඥPୟୡ ୰ୣ

3. Facteur de puissance : Fdp


Le facteur de puissance est le déphasage angulaire entre la tension et l'intensité du courant
dans un circuit alternatif. C'est le quotient de la puissance active consommée et la
puissance apparente fournie :
Pୟୡ(W) Pୟୡ
Fୢ୮ = = = cos φ
S(VA) ଶ + Pଶ
ඥPୟୡ ୰ୣ

La puissance réactive en fonction de la puissance active et du facteur de puissance s’écrit


alors comme suit :


Pୟୡ × ට 1 − Fୢ୮
P୰ୣ =
Fୢ୮
Un facteur de puissance proche de 1 indique une faible consommation d'énergie réactive et
optimise le fonctionnement d'une installation.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 44


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

Pour améliorer le facteur de puissance, il faut installer des condensateurs (source d'énergie
réactive). Cette opération est appelée compensation. L’amélioration du facteur de
puissance présente de nombreux avantages :
- diminution de la facture d'électricité en évitant la consommation d'énergie réactive
au delà de la franchise allouée par le distributeur ;
- réduction de la puissance souscrite pour les abonnés ;
- diminution de la section des câbles ;
- diminution des pertes en ligne ;
- réduction de la chute de tension ;
- augmentation de la puissance disponible du transformateur.

4. Court-circuit
Les réseaux d’énergie électrique peuvent être le siège d’un certain nombre d’incidents:
apparition de défauts qui donnent lieu à l’établissement de courant de court-circuit. Un
court-circuit est un contact entre deux conducteurs. Il entraîne le passage direct du courant
«au plus court», d'un conducteur à l'autre au lieu de traverser le reste du circuit. S'il est
involontaire, c'est un défaut qui entraîne une augmentation de l'intensité du courant et une
élévation potentiellement dangereuse de la température des conducteurs.
Pour éviter que le courant de court-circuit ne détruise le circuit d'alimentation, une
protection supportant ou coupant ce courant de défaut est nécessaire : disjoncteur, fusible,
limiteur de courant. Le courant du court-circuit est calculé par la formule suivante :
Iୡୡ = U/ √3Zୡୡ
- U : tension nominale entre phases ; Zcc : Impédance du court-circuit.

5. Section des conducteurs pour le courant d’emploi


Elle est déterminée à partir de l’Annexe VII-3, en ayant au préalable calculé l’intensité
d’emploi et l’intensité fictive :

5.1. Courant d’emploi


Ce courant correspond à la plus grande puissance transportée par le circuit en service
normal. Il dépend directement de la puissance des appareils alimentés par le circuit :


I୆ = ୙√ଷୡ୭ୱ஦

- U : tension nominale entre phases ; Pn : puissance nominale du récepteur en W.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 45


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

5.2. Intensité fictive


Le courant d’emploi est corrigé par un coefficient lié à la nature de la protection, un
coefficient de température ambiante selon la nature de l’isolant (réf. Annexe VII-2) et un
coefficient lié aux conditions de pose (réf. Annexe VII-3).

6. Chute de tension
Par suite de la résistance des conducteurs, il se produit une chute de tension lorsqu’il y a
passage du courant. La chute de tension est la diminution du potentiel le long d'un
conducteur ou dans un appareil parcouru par un courant. Les chutes de tension sont
déterminées à partir des valeurs du courant d’emploi. Conformément à la norme NF C 15-
100 et 525, la chute de tension entre l'origine de l'installation et tout point d'utilisation ne
doit pas être supérieure aux valeurs du tableau suivant :
Eclairages Autres usages
Installations alimentées directement par un branchement à 3% 6%
BT, à partir d'un réseau de distribution publique à BT
Installations alimentées par un poste de livraison ou par un 5% 8%
poste de transformation à partir d'une installation à HT
Tableau 33 : Chutes de tension admissibles

Si nous démarrons un moteur asynchrone branché directement sur le réseau, l’appel de


courant au démarrage peut atteindre cinq à sept fois son courant nominal. Cet appel de
courant provoquera une chute de tension de l’alimentation qui peut être préjudiciable au
matériel déjà raccordé sur le réseau. La norme NF C 15-100 préconise que la chute de
tension, en tenant compte de tous les moteurs pouvant démarrer simultanément, soit
inférieure à 15 %.

7. Algorithme de calcul
Les calculs qui vont suivre, font l’objet de normalisation, norme NF C 15-100 pour les
installations BT et norme C 13-100 pour les installations HT.
A partir du schéma général de la station, il faut distinguer entre les circuits terminaux qui
alimentent des récepteurs et dont la puissance est connue et les circuits principaux qui en
alimentent d’autres et dont la puissance est à calculer.
Nous procéderons comme suit :

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 46


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

Opérations Unité Symbole Algorithme


Calculs généraux
Tension nominale entre phase V U Donnée
Nombre de transformateurs en // - Ntr Donnée
Puissance des transformateurs kW Ptr Donnée
Résistance des transformateurs Ω Rt Donnée
Impédance des transformateurs Ω Lwt Donnée
Résistance de source Ω Rs Rt / Ntr
Réactance de source Ω Lws Lwt / Ntr
Calcul des intensités et puissances des circuits
Circuit terminal J
Puissance nominale kW Pn(J) Donnée
Facteur de puissance - Fdp(J) Donnée
Rendement pour les moteurs - Ren(J) Donnée
Intensité d’emploi A Ib(J) Pn(J)*1000*√3/U/Fdp(J)/Ren(J)
Puissance active kW Pac(J) Pn(J)/Ren(J)
Puissance réactive kVAR Pre(J) Pac(J)*(1-Fdp(J) 2)0,5
Tronçon principal X
Puissance active kW Pac(X) ∑Pac(J)
Puissance réactive kVAR Pre(X) ∑Pre(J)
Facteur de puissance - Fdp(X) Pac(X)/ [Pac(X) 2+Pre(X) 2]0,5
Intensité d’emploi A Ib(X) Pac(X)*1000*√3/U/Fdp(X)
Détermination de la section des canalisations pour le courant d’emploi
Coefficient lié à la nature de la protection K1 Réf. Annexe VII-1
Température ambiante °C Donnée
Coefficient de température ambiante K2 Réf. Annexe VII-2
Coefficient lié aux conditions de pose K3 Réf. Annexe VII-3
N° de colonne des tableaux en fonction des isolants Réf. Annexe VII-3
Intensité fictive A I2(J) Ib(J)*K1/K2(B)/K3
Section des conducteurs mm2 S(J) Réf. Annexe VII-4
Détermination de la section pour la tenue à l’échauffement en CC
Résistance amont à la canalisation pour conducteurs de phase (Ω) Rp(J) Donnée
Réactance amont à la canalisation pour conducteurs de phase (Ω) Lwp(J) Donnée
Résistance amont à la canalisation pour conducteurs de protection Rt(J) Donnée
Réactance amont à la canalisation pour conducteurs de protection Lwt(J) Donnée
Résistivité de l’isolant Ω.m ρ Donnée
Résistance linéique de la canalisation à 20°C Ω/m R ρ / Sr (Sr: section réelle)
Réactance linéique de la canalisation Ω/m Lw Donnée
Longueur en m de la canalisation m L(J) Donnée
Rapport des sections des conducteurs de phase et de protection - m(J) Donnée
Résistance depuis l’origine jusqu’à la fin du Ω Rpf Rp(J) +R*L(J)*1,5a
tronçon (J) pour la phase
Réactance depuis l’origine jusqu’à la fin du Ω Lwpf Lw(J)+ Lw*L(J)*m
tronçon (J) pour la phase
Résistance depuis l’origine jusqu’à la fin du Ω Rtf Rt(J) +R*L(J)*1,5m(J)
tronçon (J) pour les PNE
Réactance depuis l’origine jusqu’à la fin du Ω Lwtf Lwt(J)+ Lw*L(J)*m
tronçon (J) pour les PNE
Impédance de CC Ω Zcc [(Rs + Rpf +Rtf)2+(Lws + Lwpf +Lwtf)2]0,5

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 47


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

Intensité de CC à considérer pour :


Régime TN et TT A Icc U/√3/Zcc
Régime IT A U/2/Zcc
Régime ITN A U/2/√3/Zcc
Temps de fonctionnement des protections S Tp(Icc) Donnée
Paramètre pour le contrôle de l’échauffement A/ mm/√s Tt1 Icc/S*√(Tp(Icc))
Valeur maximale Tt1 A/ mm/√s Tt1/√2
Vérification pour les canalisations
Tt1 (conducteur cuivre isolant PRC) ≤135 Tt1 (conducteur aluminium isolant PRC) ≤87
Tt1 (conducteur cuivre isolant PVC) ≤115 Tt1 (conducteur aluminium isolant PVC) ≤74
Vérification de la section pour limiter la tension lors des contacts indirects dus à un défaut
d’isolement
Résistance de phase à prendre en considération Ω Rpf Rp(J) +R*L(J)*1,25
Résistance de phase Ω Lwpf Lwp(J) + Lw*Lon(J)
Résistance du conducteur de protection Ω Rtf Rt(J) +R*L(J)*1,25m(J)
Réactance du conducteur de protection Ω Lwtf Lwt(J)+ Lw*L(J)*m(J)
Impédance de défaut Ω Zci [(Rs + Rpf +Rtf)2+(Lws + Lwpf +Lwtf)2]0,5
Courant de défaut (régime de neutre TN et TT) A Ici U/√3/2ci
Courant de défaut (autres régimes) A Ici U/2/2ci
Tension de contact indirecte V Uci Ici*(Rtf2 +Lwf2)0,5
Temps d’élimination du défaut s Tp(Ici) Donnée
Vérification du non danger du couple Uci, Tp(Ici)
Tension limite de contact V U1 = 50 (locaux normaux), = 25 (locaux mouillées)
Vérification du couple Uci, Tp(Ici) suivant U1 Réf. annexe VII - 5
Calcul de la chute de tension en régime normale
Coefficient de température K2 pour les câbles isolés au PVC
Conducteur cuivre 1,196 Conducteur aluminium 1,2
Coefficient de température K2 pour les câbles isolés au PRC
Conducteur cuivre 1,25 Conducteur aluminium 1,26
Composante active de la chute de tension V Uacf Uac(J) +L(J)*R*K2*Fdp(J)
Composante réactive de la chute de tension V Uref Uref(J)+L(J)* Lw*[1-Fdp(J)2]0,5
Chute de tension composée relative % Ufx √3*100/U*(Uacf2 +Uarf2)0,5
Chute de tension aux démarrages moteurs
Coefficients de surintensité au démarrage Idm(J) Donnée
Composante active du courant de démarrage A Iacs Ib(J)*[0,3*Idm(J)-1]
Composante réactive du courant de démarrage A Ircs Ib(J)*[0,959*Idm(J)-1]
Composante active de la chute de tension V Uacs [Rs+ Rp(J) + Lon(J)*R*1,25]*Iacs
Composante réactive de la chute de tension V Ures [Lws+Lwp(J)+L(J)*Lw]*Ircs
Chute de tension relative au démarrage % Usx [(Uacs + Uacf) 2 + (Ures + Uref)
2 0,5
] *100*√3/U
Tableau 34 : Algorithme de calcul de redimensionnement des installations électriques

N.B : a est un coefficient qui tient compte de la température de fonctionnement

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 48


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

II. Calcul de redimensionnement


1. Données préliminaires
1.1. Schéma unifilaire électrique
La station de pompage Bab Hamra est directement liée au réseau de distribution
d’électricité de la ville de Fès. Dans notre étude, nous allons nous concentrer uniquement
sur le tronçon principale, celui qui fait la liaison entre le transformateur HT/MT et la
station, étant donné qu’il constitue la seule partie de la station de pompage dont les
paramètres de fonctionnement dépendent du nombre de pompes fonctionnant
simultanément. Ces paramètres sont la section du câble conducteur qui supporte la charge
appliquée, le courant d’emploi et le courant du court-circuit qui servent à configurer le
disjoncteur principale.
Dans le schéma unifilaire ci-dessous, les motopompes sont alimentées à partir d’un jeu de
barre sur lequel débite un transformateur.

Figure 22: Schéma unifilaire électrique de la station de pompage

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 49


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

1.2. Caractéristiques des moteurs


La station de pompage Bab Hamra est équipée de six groupes motopompes dont les
caractéristiques des moteurs sont les suivantes :
Numéro Marque Type Puissance Tension Vitesse
(kW) (tr/min)
SP3 2805700 Siemens IRS7 1480
2805701 560 5,5 kV
354128 ABB PNBC 400 1484
354129 LF04 B3
SP2 - ABB M2BA315S 160 380/660 V 1460
- MC4B3
Tableau 35 : Caractéristiques des moteurs des groupes motopompes

2. Application de l’algorithme de calcul


Puisque les 4 groupes motopompes refoulant vers le réservoir nord (RN) ont une même
puissance et tension et les 2 groupes motopompes refoulant vers Sahrij Gnaoua (SG) ont
eux aussi même puissance et tension, nous aurons 8 configurations de fonctionnement :
Nombre de groupes Numéro de configuration Configurations possibles
2 C1 1RN, 1SG
3 C2 1RN, 2SG
C3 2RN, 1SG
4 C4 2RN, 2SG
C5 3RN, 1SG
5 C6 3RN, 2SG
C7 4RN, 1SG
6 C8 4RN, 2SG
Tableau 36 : Combinaisons possibles des groupes motopompes en fonctionnement

2.1. Calculs généraux


Tension nominale entre phase U 5500 V
Nombre de transformateurs en // Ntr 1
Puissance des transformateurs Ptr 10 kW
Résistance des transformateurs Rt 0 Ω
Impédance des transformateurs Lwt 3,025 Ω
Résistance de source Rs 0 Ω
Réactance de source Lws 3,025 Ω

Tableau 37 : Calculs généraux

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 50


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

2.2. Intensités et puissances des circuits


Circuit terminal J Pompes Pompes Auxiliaire Condensateurs
RN SG SG
Puissance nominale (ou apparente) : 560 kW 160 kW 100 kVA -
Pn(J) en kW (ou Sn(J) en kVA)
Facteur de puissance : Fdp(J) 0,86 0,86 0,8 -
Rendement pour les moteurs : Ren(J) 0,95 0,95 1 -
Intensité d’emploi : Ib(J) en A 68,35 282,67 151,93 -
Puissance active : Pac(J) en kW 560 160 80 -
Puissance réactive : Pre(J) en kVAR 332,28 94,94 60 200
Tronçon (Transfo MT/BT) 1SG C (1, 3, 5, 7) 2SG C (2, 4, 6, 8)
Puissance active kW Pac 240 400
Puissance réactive kVAR Pre 154,94 249,88
Facteur de puissance - Fdp 0,84 0,848
Intensité d’emploi amont A Ib 434,02 716,57
Intensité d’emploi aval A Ib 29,99 49,51
Tronçon principal C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
X
Pac(X) en kW 800 960 1360 1520 1920 2080 2480 2640
Pre(X) en kVAR 287,2 382,2 619,5 714,5 951,8 1046,7 1284,1 1379
Fdp(X) 0,941 0,93 0,91 0,905 0,895 0,893 0,888 0,886
Ib(X) en A 89,2 108,5 156,9 176,3 225 244,4 293,2 312,7
Tableau 38 : Calcul des puissances et intensités des circuits

2.3. Section des câbles conducteurs pour le courant d’emploi


La section des canalisations actuelle est de 185 mm2. Nous avons un disjoncteur comme
protection et un PR comme isolant. La pose est directe dans caniveaux fermés.
Coefficient lié à la nature de la protection K1 1
Coefficient de température ambiante K2 (25°C) 0,96
Coefficient lié aux conditions de pose K3 0,8
Colonne du tableau en fonction de la nature des isolants : X = 3
Configuration C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
Intensité fictive I2 (A) 116,2 141,2 204,3 229,6 292,9 318,3 381,7 407,1
S(J) (mm2) 25 35 70 70 120 120 185 185
Tableau 39 : Détermination de la section des canalisations pour le courant d’emploi

Nous remarquons que la section actuelle des câbles conducteurs est capable de supporter la
charge appliquée pour toutes les configurations de fonctionnement.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 51


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

2.4. Section pour la tenue à l’échauffement


Résistance amont à la canalisation pour les conducteurs de phase (Ω) Rp(J) 0
Réactance amont à la canalisation pour les conducteurs de phase (Ω) Lwp(J) 0
Résistance amont à la canalisation pour conducteurs de protection(Ω) Rt(J) 0
Réactance amont à la canalisation pour les conducteurs de protection (Ω) Lwt(J) 0
Résistivité du cuivre (Ω.m) ρ 1,7.10-8
Résistance linéique de la canalisation à 20°C (Ω/m) R 1,6.10-4
Réactance linéique de la canalisation (Ω/m) Lw 8.10-5
Longueur en m de la canalisation Lon(J) 1000
Rapport des sections des conducteurs de phase et de protection m(J) 0,5
Résistance depuis l’origine jusqu’à la fin du tronçon(J) pour la phase (Ω) Rpf 0,12
Réactance depuis l’origine jusqu’à la fin du tronçon(J) pour la phase (Ω) Lwpf 0,08
Résistance depuis l’origine jusqu’à la fin du tronçon(J) pour les PNE (Ω) Rtf 0,06
Réactance depuis l’origine jusqu’à la fin du tronçon(J) pour les PNE (Ω) Lwtf 0,04
Impédance de CC en Ω Zcc 3,15
Intensité de CC à considérer pour :
Régime TN et TT en A Icc 1008
Régime IT en A Icc 873
Régime ITN en A Icc 504
Temps de fonctionnement des protections en S Tp(Icc) 0,5
Paramètre pour le contrôle de l’échauffement en A/ mm/√s Tt1 7,71
Valeur maximale Tt1 en A/ mm/√s 10,9
Vérification pour les canalisations
Conducteur alu isolant PRC Tt1 ≤87
Tableau 40 : Détermination de la section pour la tenue à l’échauffement

2.5. Vérification de la section pour limiter la tension lors des


contacts indirects dus à un défaut d’isolement
Résistance de phase à prendre en considération Ω Rpf 0,2
Résistance de phase Ω Lwpf 0,08
Résistance du conducteur de protection Ω Rtf 0,1
Réactance du conducteur de protection Ω Lwtf 0,04
Impédance de défaut Ω Zci 3,16
Courant de défaut (régime de neutre TN et TT) A Ici 1005
Courant de défaut (autres régimes) 870,35
Tension de contact indirecte V Uci 109,5
Temps d’élimination du défaut s Tp(Ici) 1,3
Vérification du non danger du couple Uci, Tp(Ici)
Tension limite de contact V U1 = 50 (car Locaux normaux)
Vérification du couple Uci, Tp(Ici) suivant U1 vérifié
Tableau 41 : Vérification de la section pour limiter la tension lors des contacts indirects

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 52


Chapitre IV : Redimensionnement des installations électriques de la station Bab Hamra

2.6. Chute de tension en régime normal


Coefficient température pour les câbles isolés au PRC K2 = 1,26 (car conducteur alu)
Configuration C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
Uacf (V) 17,16 20,59 29,17 32,6 41,18 44,61 53,19 56,62
Uref (V) 2,41 3,21 5,2 6 7,99 8,79 10,78 11,58
Ufx (%) 0,55 0,66 0,93 1,04 1,32 1,43 1,71 1,82
Tableau 42 : Calcul de la chute de tension en régime normal

Nous pourrons dire que la chute de tension est acceptable en fonctionnement normal
puisqu’elle ne dépasse pas les 2%.

2.7. Chute de tension au démarrage moteurs


Coefficients de surintensité au démarrage : Idm(J) = 1,8
Configuration C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
Iacs (A) 21,41 26,03 37,65 42,31 53,98 58,66 70,35 75,03
Ircs (A) 68,45 83,21 120,35 135,26 172,58 187,52 224,91 239,87
Uacs (V) 4,34 5,27 7,63 8,57 10,94 11,89 14,26 15,21
Ures (V) 212,55 258,38 373,7 419,98 535,87 582,27 698,35 744,8
Usx (%) 6,8 8,27 11,98 13,47 17,2 18,69 22,43 23,92
Tableau 43 : Calcul de la chute de tension au démarrage moteurs

Nous remarquons que la chute de tension peut atteindre 24% au démarrage moteurs, valeur
à priori assez gênante du moment qu’elle dépasse la valeur de 15% recommandée par la
norme. Pour y remédier, la solution la plus simple reste le démarrage progressif des
groupes motopompes.

III. Conclusion
Dans ce chapitre et dans le chapitre précédant, nous avons essayé de vérifier la capacité
d’un ensemble d’installations de la station de pompage Bab Hamra à absorber
l’accroissement prévisionnel de la demande en eau de point de vue hydraulique et
électrique. Ce qui a été marquant durant cette étude, c’est le surdimensionnement des
différents équipements. Du coup, toute étude d’extension s’avère inutile. Nous rappelons
que la station avait fonctionné, jusqu'à présent, avec deux groupes motopompes tandis
qu’elle en comporte six.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 53


Conclusion et perspectives

Conclusion et perspectives

Dans le but de sécuriser l'alimentation de la ville de Fès en eau potable, la RADEEF


projette constamment de réaliser des programmes d'extension, de renforcement et de
renouvellement de ses infrastructures. Les projets programmés s'inscrivent dans une vision
pluriannuelle basée sur l'anticipation des besoins et l'accompagnement du développement
urbanistique, économique, social et touristique de la ville spirituelle.

C’est dans cette optique que s’inscrit notre projet intitulé : « Redimensionnement et
extension de la station de pompage d’eau potable Bab Hamra ». La démarche adoptée dans
cette étude était progressive. Sachant que des travaux d’extension d’une installation
hydraulique ne devant être menés que suite à une étude théorique préalable, nous avons été
amenés, en premier lieu, à redimensionner les équipements hydrauliques de la station de
pompage notamment les pompes centrifuges, les anti-béliers et les cuves du réservoir
d’aspiration.

Concernant les pompes centrifuges, nous avons déterminé les configurations possibles de
leur point de fonctionnement en prenant en considération toutes les combinaisons de leur
mise en marche simultanée, déduisant ainsi les débits que la station est capable de fournir
moyennant ses six groupes motopompes et les comparant avec les débits prévisionnels des
demandes en eau dans un horizon de 15 ans. Pour les dispositifs anti-béliers, nous avons
calculé le volume total et le volume d’air comprimé en régime permanent qu’ils sont en
mesure d’avoir pour protéger la conduite contre la dépression, ainsi que le diamètre du
diaphragme déprimogène susceptible de la protéger contre la surpression. Nous avons
également estimé la capacité exigée du réservoir Bab Hamra ainsi que son niveau bas
requis pour qu’un vortex intense n’apparaisse pas.

En second lieu, nous avons utilisé un algorithme de calcul normalisé de


redimensionnement des installations électriques de la station de pompage. Pour ceci, nous
avons procédé à un calcul de la section des conducteurs pour la tenue à l’échauffement en
court-circuit et un calcul de la chute de tension en régime normal et au démarrage moteurs.
Nous avons pu déduire que la station de pompage Bab Hamra est capable de supporter la
demande prévisionnelle en eau potable à l’horizon 2025 en étant exploitée à sa capacité
maximale sans recourir à une extension.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 54


Conclusion et perspectives

La production de l'eau potable n'est plus aussi constante que par le passé. La maitriser, en
faisant fonctionner les pompes un maximum de temps lors des heures à faible tarif
énergétique et un minimum de temps aux heures de pointe, implique une gestion
automatisée des paramètres de réglage des stations de pompage. De ce fait, cette étude de
redimensionnement hydraulique et électrique réalisée sur la station de pompage Bab
Hamra pourra très bien se voir complétée par une étude d’automatisation complète de son
système de pompage pour lui permettre de fonctionner de façon autonome.

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 55


Bibliographie

[1] P.SCHULHOF, Les stations de pompage d’eau, 5ème édition.

[2] Michel A. MOREL, Exercices de mécanique des fluides, Tome 2,


turbomachines-constructions graphiques phénomènes transitoires, Editions
EYROLLES, 1994.

[3] Willi H. HAGER, Anton J. SCHLEISS, Constructions hydrauliques,


écoulements stationnaires, traité de génie civil de l’école polytechnique
fédérale de Lausanne, édition 2009.

[4] Abdelhamid HTITI et M’hammed EL-ILALI, Rapport de PIFE, « Analyse


critique et justification du choix technique des différents sous-ensembles du
réseau d’adduction d’eau potable de Youssoufia », 2006/2007.

[5] Nourdinne BOUTAMMACHTE, Turbomachines à fluide incompressible,


cours 4ème année, ENSAM-Meknès, 2009.

[6] Ahmed ALMERS, Mécanique des fluides, cours 3ème année, ENSAM-
Meknès, 2008.

[7] Rachid ASKOUR, Réseaux électriques, Approfondissement


électromécanique, 5ème année, 2009/2010.

[8] Jean-Jacques CRASSARD, la pompe centrifuge dans tous ses états,


EDIPA.

[9] RADEEF, Actualisation du plan directeur de distribution d’eau potable


des villes de Fès et Séfrou : Etude du plan directeur de la ville de Fès,
Mission B, Décembre 2008.

[10] RADEEF, Compte rendu de la mission relative aux essais en usine des
moteurs et pompes.

[11] www.radeef.ma

[12] http://www.mecaflux.com/index.htm

[13] http://www.fao.org/docrep/field/007/af013f/AF013F09.htm
Annexes

Annexe I. Schéma de la station de pompage Bab Hamra

Annexe II. Calcul du coefficient de pertes de charge singulières

Annexe III. Coubes caractéristiques des pompes centrifuges

Annexe IV. Cotes et longueurs du profil en long des conduites de refoulement

Annexe V. Abaques pour l’étude anti-bélier

Annexe VI. Calcul du nombre de Froude pour l’étude anti-vortex

Annexe V. Partie électrique


Annexe I : Schémas de la station de pompage Bab Hamra

1. Amont et aval de la station de pompage Bab Hamra

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Annexe I : Schémas de la station de pompage Bab Hamra

2. Synoptique de la station abritant les six groupes motopompes

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 2


Annexe II : Calcul du coefficient de pertes de charge singulières

1. Coefficients k à valeur constante


Dans cette catégorie, les coefficients de pertes de charge singulières sont fonction
principalement du changement de section. Il suffit de calculer le rapport du petit diamètre
sur le grand pour trouver le k correspondant.
Changement de section k
Réduction concentrique-rétrécissement dଵ/ dଶ = 0,67 0,085
Réduction concentrique-rétrécissement dଵ/ dଶ = 0,5 0,16
Réduction concentrique-élargissement dଵ/ dଶ = 0,8 0,13
Réduction concentrique-élargissement dଵ/ dଶ = 0,75 0,16
Réduction concentrique-élargissement dଵ/ dଶ = 0,67 0,28
Réduction concentrique-élargissement dଵ/ dଶ = 0,5 0,5

2. Coefficients k dépendant du diamètre utilisé


Les facteurs de pertes de charge placés dans cette catégorie dépendent à la fois du type
d'équipement et du diamètre du réseau. Le coefficient ‫ = ݔ‬K/ 4f୲ est donné pour chaque
type d’équipement et f୲ est donné selon le diamètre de la conduite. Nous en déduisons k :
K = 4 × f୲ × x
Singularité ݇/ 4݂௧ Diamètre nominal ft
Isolement (totalement ouvert) (mm)
Vanne papillon 406,4 à 1219,2 mm 25 254 0,035
Raccords 304,8 0,00325
Mitre coudé a=45° 15 355,6 0,00325
Mitre coudé a=60° 25 406,4 0,00325
Clapet de non retour totalement ouvert 457,2 0.0030
Clapet anti-retour (406,4 à 457,2 mm) 20 508 0,0030
Clapet anti-retour (254 à 355,6 mm) 30 609,6 et plus 0.0030

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 3


Annexe III : Courbes caractéristiques des pompes centrifuges

1. Courbes caractéristique des pompes relatives au SP3


1.1. Pompes 3 et 4

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 4


Annexe III : Courbes caractéristiques des pompes centrifuges

1.2. Pompes 1 et 2

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 5


Annexe III : Courbes caractéristiques des pompes centrifuges

2. Courbe caractéristique des pompes relatives au SP2

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Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

1. Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement


vers le réservoir nord
N° z (cotes) x ∆z ∆z + 10 x/L
piquets (distances cumulées) Hୋ + 10
A1 343,9 0 38,35 0,3369 0
A2 343,9 7,96 38,35 0,3369 0,0018
B1 339,49 21,88 33,94 0,3062 0,0050
B2 337,97 25,98 32,42 0,2956 0,0060
C 334,61 35,04 29,06 0,2721 0,0081
D 334,57 41,65 29,02 0,2719 0,0096
E 334,55 46,21 29 0,2717 0,0107
F 334,53 49,87 28,98 0,2716 0,0115
G 334,5 55,14 28,95 0,2714 0,0128
1 334,45 63,67 28,9 0,2710 0,0148
F' 344,22 63,67 38,67 0,3391 0,0148
G' 333,99 73,24 28,44 0,2678 0,0170
1' 333,29 102,71 27,74 0,2629 0,0238
2' 332,89 119,68 27,34 0,2602 0,0278
3' 332,47 137,49 26,92 0,2572 0,0319
3'' 332,54 148,84 26,99 0,2577 0,0346
4' 331,06 196,96 25,51 0,2474 0,0458
5' 329,51 235,82 23,96 0,2366 0,0548
S'4 329,11 245,86 23,56 0,2338 0,0571
S3 327,4 288,55 21,85 0,2219 0,0671
S2 326,26 316,28 20,71 0,2140 0,0735
S'2 325,76 329,45 20,21 0,2105 0,0766
S'1 325,33 343,46 19,78 0,2075 0,0798
8 324,67 364,87 19,12 0,2029 0,0848
9 322,41 446,62 16,86 0,1871 0,1038
10 318,15 525,59 12,6 0,1574 0,1222
11 316,76 553,82 11,21 0,1478 0,1288
12 315,3 567,65 9,75 0,1376 0,1320
13 314,46 575,55 8,91 0,1317 0,1338
14 312,3 595,92 6,75 0,1167 0,1386
15 310,85 609,66 5,3 0,1066 0,1418
15' 310,47 627,51 4,92 0,1039 0,1459
16 309,66 665,26 4,11 0,0983 0,1547
17 309,12 690,56 3,57 0,0945 0,1606
18 308,76 707,36 3,21 0,0920 0,1645
19 308,66 711,84 3,11 0,0913 0,1655
19A 308,55 716,8 3 0,0905 0,1667
19B 308,45 721,66 2,9 0,0898 0,1678
19C 308,37 725,31 2,82 0,0893 0,1687
20 308,18 734,16 2,63 0,0880 0,1707

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 7


Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

21 307,65 747,16 2,1 0,0843 0,1737


21A 307,35 754,56 1,8 0,0822 0,1755
21B 306,72 770,06 1,17 0,0778 0,1791
22 305,55 818,16 0 0,0696 0,1903
23 306,03 848,16 0,48 0,0730 0,1972
23A 306,27 863,21 0,72 0,0747 0,2007
23B 306,54 879,64 0,99 0,0765 0,2046
24 306,87 900,44 1,32 0,0788 0,2094
25 307,3 927,43 1,75 0,0818 0,2157
26 307,44 956,91 1,89 0,0828 0,2225
27 307,61 991,26 2,06 0,0840 0,2305
28 307,9 1052,11 2,35 0,0860 0,2447
29 309,29 1112,04 3,74 0,0957 0,2586
30 311,97 1187,69 6,42 0,1144 0,2762
31 312,85 1212,5 7,3 0,1205 0,2820
32 313,09 1219,39 7,54 0,1222 0,2836
33 313,2 1222,64 7,65 0,1229 0,2843
34 313,3 1225,58 7,75 0,1236 0,2850
35 315,52 1239,86 9,97 0,1391 0,2883
36 318,16 1256,83 12,61 0,1575 0,2923
F 320,65 1272,83 15,1 0,1749 0,2960
A3 320,36 1289,89 14,81 0,1728 0,3000
36 343,69 1448,71 38,14 0,3354 0,3369
38 346,23 1462,96 40,68 0,3531 0,3402
39 346,55 1467,32 41 0,3554 0,3413
40 348,62 1496,04 43,07 0,3698 0,3479
41 348,72 1498,19 43,17 0,3705 0,3484
42 349,99 1514,96 44,44 0,3793 0,3523
43 350,45 1521,32 44,9 0,3825 0,3538
44 353,76 1590,64 48,21 0,4056 0,3699
45 354,62 1608,49 49,07 0,4116 0,3741
46 359,54 1676,49 53,99 0,4459 0,3899
47 364,85 1761,49 59,3 0,4829 0,4097
48 365,66 1807,49 60,11 0,4885 0,4204
49 365,99 1826,44 60,44 0,4908 0,4248
50 366,83 1849,06 61,28 0,4967 0,4300
51 368,16 1875,98 62,61 0,5059 0,4363
52 368,38 1958,03 62,83 0,5075 0,4554
53 368,5 2004,58 62,95 0,5083 0,4662
54 368,63 2054,58 63,08 0,5092 0,4778
55 368,74 2095,88 63,19 0,5100 0,4875
a 368,8 2119,73 63,25 0,5104 0,4930
b 368,81 2121,34 63,26 0,5105 0,4934
56 368,86 2138,51 63,31 0,5108 0,4974
c 368,92 2162,85 63,37 0,5112 0,5030

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 8


Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

d' 368,93 2167,72 63,38 0,5113 0,5042


57 368,97 2183,67 63,42 0,5116 0,5079
E 369,01 2197,03 63,46 0,5119 0,5110
e' 369,03 2204,03 63,48 0,5120 0,5126
f' 369,04 2210,03 63,49 0,5121 0,5140
F 369,05 2212,13 63,5 0,5121 0,5145
58 369,48 2220,73 63,93 0,5151 0,5165
H 370,99 2249,9 65,44 0,5257 0,5233
I 372,86 2287,02 67,31 0,5387 0,5319
J 373,06 2291,14 67,51 0,5401 0,5329
59 373,47 2299,19 67,92 0,5429 0,5347
1 374,96 2334,28 69,41 0,5533 0,5429
2 375,25 2341,28 69,7 0,5554 0,5445
3 375,38 2344,28 69,83 0,5563 0,5452
60 375,48 2346,76 69,93 0,5570 0,5458
4 375,63 2350,28 70,08 0,5580 0,5466
5 375,78 2353,76 70,23 0,5590 0,5474
6 376,07 2360,76 70,52 0,5611 0,5491
7 376,1 2367,76 70,55 0,5613 0,5507
67 378,59 2394,81 73,04 0,5786 0,5570
68 379,16 2413,91 73,61 0,5826 0,5614
69 380,02 2443,06 74,47 0,5886 0,5682
70 381,46 2491,7 75,91 0,5986 0,5795
71 381,37 2526,89 75,82 0,5980 0,5877
72 381,2 2589,83 75,65 0,5968 0,6023
73 381,09 2629,17 75,54 0,5960 0,6115
74 bis 380,94 2683,53 75,39 0,5950 0,6241
74 380,85 2715,32 75,3 0,5944 0,6315
75 380,01 2765,32 74,46 0,5885 0,6432
76 379,66 2786,77 74,11 0,5861 0,6482
76 bis 379,22 2813,52 73,67 0,5830 0,6544
77 379,54 2826,27 73,99 0,5852 0,6573
78 379,67 2831,67 74,12 0,5862 0,6586
79 379,88 2839,9 74,33 0,5876 0,6605
80 380,27 2869,37 74,72 0,5903 0,6674
81 380,36 2899,63 74,81 0,5910 0,6744
82 380,59 2977,2 75,04 0,5926 0,6925
83 381 2986,7 75,45 0,5954 0,6947
83 Bis 381,63 3000,3 76,08 0,5998 0,6978
84 383,88 3027,8 78,33 0,6155 0,7042
85 384,79 3038,95 79,24 0,6218 0,7068
85 bis 386,42 3058,95 80,87 0,6332 0,7115
86 390,12 3164,36 84,57 0,6590 0,7360
87 390,6 3177,89 85,05 0,6623 0,7391
88 392,97 3227,46 87,42 0,6788 0,7507

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 9


Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

89 393,16 3231,29 87,61 0,6802 0,7516


90 393,72 3242,99 88,17 0,6841 0,7543
91 395,07 3271,25 89,52 0,6935 0,7608
92 396,76 3308,1 91,21 0,7052 0,7694
93 398,83 3353,34 93,28 0,7197 0,7799
94 399,4 3399,54 93,85 0,7236 0,7907
95 399,84 3434,7 94,29 0,7267 0,7989
96 403,04 3522,54 97,49 0,7490 0,8193
97 406,64 3604,37 101,09 0,7741 0,8383
98 408,62 3661,5 103,07 0,7879 0,8516
99 410,16 3720,38 104,61 0,7986 0,8653
100 411,61 3779,53 106,06 0,8087 0,8791
101 412,69 3806,83 107,14 0,8163 0,8854
102 414,14 3843,61 108,59 0,8264 0,8940
103 414,51 3852,97 108,96 0,8289 0,8962
104 414,71 3867,69 109,16 0,8303 0,8996
105 415,22 3904,71 109,67 0,8339 0,9082
105 bis 415,45 3915,53 109,9 0,8355 0,9107
106 417,29 3948,38 111,74 0,8483 0,9184
107 419,28 3973,1 113,73 0,8622 0,9241
108 422,97 4033,45 117,42 0,8879 0,9381
109 423,85 4072 118,3 0,8940 0,9471
110 424,59 4108,63 119,04 0,8992 0,9556
111 425,46 4151,35 119,91 0,9052 0,9656
112 426,16 4173,63 120,61 0,9101 0,9707
113 427,81 4204,85 122,26 0,9216 0,9780
114 429,08 4228,81 123,53 0,9305 0,9836
115 429,46 4236,06 123,91 0,9331 0,9853
116 430,32 4245,99 124,77 0,9391 0,9876
117 431,11 4254,99 125,56 0,9446 0,9897
118 432,85 4274,99 127,3 0,9567 0,9943
119 433,98 4287,99 128,43 0,9646 0,9973
127 434,95 4299,19 129,4 0,9714 1

N.B :

∆z = z − z୫ ୧୬ tel que z୫ ୧୬ = 305,55m

L = 4299,19 m : longueur de la conduite de refoulement vers le réservoir nord.

HG + 10 = [93 + (346- 305,55)] + 10 = [93 + 40,45] + 10 = 133,45 +10 = 143,45 m

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 10


Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

2. Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement


vers Sahrij Gnaoua
N° z (cotes) x ∆z ∆z + 10 x/L
piquets (distances cumulées) Hୋ + 10
11 340,45 7,24 0 0,0826 0,0031
11' 340,46 9,27 0,01 0,0827 0,0040
12 340,48 15,42 0,03 0,0828 0,0067
13 340,54 29,51 0,09 0,0833 0,0128
14 340,57 37,46 0,12 0,0836 0,0163
15 340,58 40,18 0,13 0,0837 0,0175
16 340,58 41,28 0,13 0,0837 0,0180
17 340,67 65,2 0,22 0,0844 0,0284
17' 340,71 75,48 0,26 0,0847 0,0329
18 340,73 80,53 0,28 0,0849 0,0351
19 340,77 88,07 0,32 0,0852 0,0384
20 341,98 96,84 1,53 0,0952 0,0422
21 349,3 149,68 8,85 0,1557 0,0653
22 351,61 181,76 11,16 0,1748 0,0793
23 352,29 191,13 11,84 0,1804 0,0834
24 352,9 199,6 12,45 0,1855 0,0871
25 355 244,3 14,55 0,2028 0,1066
26 358,95 295,3 18,5 0,2355 0,1288
27 360,15 306,7 19,7 0,2454 0,1338
28 361,72 321,6 21,27 0,2584 0,1403
29 363,54 338,85 23,09 0,2734 0,1479
30 365,5 357,43 25,05 0,2896 0,1560
31 370,83 422,2 30,38 0,3337 0,1842
32 372,38 441,05 31,93 0,3465 0,1925
33 373,43 450,7 32,98 0,3552 0,1967
34 373,89 454,92 33,44 0,3590 0,1985
35 379,2 503,47 38,75 0,4028 0,2197
36 382,8 533,47 42,35 0,4326 0,2328
37 386,9 567,59 46,45 0,4665 0,2477
38 393,2 607,59 52,75 0,5185 0,2652
39 396,11 631,54 55,66 0,5426 0,2756
40 397,8 645,43 57,35 0,5566 0,2817
41 400,5 709,57 60,05 0,5789 0,3097
42 400,67 731,77 60,22 0,5803 0,3194
43 400,76 743,12 60,31 0,5810 0,3243
44 400,88 758,15 60,43 0,5820 0,3309
45 401 773,85 60,55 0,5830 0,3377
46 402 824,07 61,55 0,5913 0,3597
47 403,91 863,11 63,46 0,6071 0,3767
48 405,5 895,51 65,05 0,6202 0,3908

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 11


Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

49 406,37 956,31 65,92 0,6274 0,4174


50 407,75 988,11 67,3 0,6388 0,4313
51 410 1040,01 69,55 0,6574 0,4539
52 411,87 1082,96 71,42 0,6728 0,4727
53 412,48 1097,06 72,03 0,6779 0,4788
54 415,85 1174,71 75,4 0,7057 0,5127
55 417,69 1224,71 77,24 0,7209 0,5345
56 419,53 1274,71 79,08 0,7361 0,5564
57 420,53 1302,11 80,08 0,7444 0,5683
58 422,19 1347,11 81,74 0,7581 0,5880
59 423,77 1390,11 83,32 0,7712 0,6067
60 424,5 1409,96 84,05 0,7772 0,6154
61 425,62 1440,51 85,17 0,7865 0,6287
62 425,04 1495,16 84,59 0,7817 0,6526
63 424,7 1510,11 84,25 0,7789 0,6591
64 423,24 1541,46 82,79 0,7668 0,6728
65 422,58 1573,66 82,13 0,7614 0,6869
66 421,9 1606,61 81,45 0,7557 0,7012
67 421,68 1629,51 81,23 0,7539 0,7112
68 421,35 1663,11 80,9 0,7512 0,7259
69 421,1 1689,13 80,65 0,7491 0,7373
70 421,4 1733,13 80,95 0,7516 0,7565
71 421,7 1776,83 81,25 0,7541 0,7755
72 422,16 1804,03 81,71 0,7579 0,7874
73 422,7 1835,53 82,25 0,7623 0,8012
74 423,58 1865,53 83,13 0,7696 0,8143
75 424,3 1890,13 83,85 0,7756 0,8250
76 426,05 1915,58 85,6 0,7900 0,8361
77 428,3 1948,18 87,85 0,8086 0,8503
78 429,86 1972,18 89,41 0,8215 0,8608
79 431,44 1996,48 90,99 0,8346 0,8714
80 432,06 2005,93 91,61 0,8397 0,8755
81 432,9 2018,88 92,45 0,8466 0,8812
82 434,38 2036,5 93,93 0,8589 0,8889
83 435,57 2050,68 95,12 0,8687 0,8951
84 436,8 2065,23 96,35 0,8789 0,9014
85 438,31 2081,33 97,86 0,8914 0,9085
86 440,48 2104,63 100,03 0,9093 0,9186
87 442,5 2126,18 102,05 0,9260 0,9280
88 443,68 2141,34 103,23 0,9357 0,9346
89 444,42 2150,77 103,97 0,9419 0,9388
90 446 2170,97 105,55 0,9549 0,9476
91 448,5 2209,22 108,05 0,9756 0,9643
92 451,24 2243,37 110,79 0,9982 0,9792
93 452,35 2257,27 111,9 1,0074 0,9852

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 12


Annexe IV : Cotes et longueurs du profil en long de la conduite de refoulement

94 453,5 2271,67 113,05 1,0169 0,9915


95 454,52 2290,95 114,07 1,0253 1

N.B :

∆z = z − z୫ ୧୬ tel que z୫ ୧୬ = 340,45 m

L = 2290,95 m : longueur de la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua.

HG + 10 = 111 + 10 = 121 m

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 13


Annexe V: Abaques pour l’étude anti-bélier

1. Célérité des ondes


Voici quelques valeurs moyennes de célérité des ondes selon le type du matériau de la
conduite :
Matériau de la conduite Célérité moyenne (m/s)
Fonte 1200
Acier 1100
Amiante-ciment 1000
PVC 400
PEHD 300
PEBD 150

2. Abaque de Dubin et Gueneau pour l’étude de la surpression

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 14


Annexe V: Abaques pour l’étude anti-bélier

3. Abaques de Puech et Meunier pour l’étude de la dépression


3.1. Profil en long de la conduite de refoulement vers le réservoir nord
superposé aux enveloppes de dépression
a. Cas : K=0 et A=0,5

b. Cas : K=0 et A=1

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 15


Annexe V: Abaques pour l’étude anti-bélier

c. Cas : K=0,1 et A=1

d. Cas : K=0,1 et A=2

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 16


Annexe V: Abaques pour l’étude anti-bélier

3.2. Profil en long de la conduite de refoulement vers Sahrij Gnaoua


superposé aux enveloppes de dépression
 Cas : K=0,1 et A=1

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 17


Annexe VI : Calcul du nombre de Froude pour l’étude anti-vortex

1. Calcul du nombre de Froude pour l’hypothèse 1


Pour la détermination du niveau bas de la cuve 2500 (/15000 m3), nous considérons que la
prise d’eau s’effectue seulement de cette cuve.
Pour la détermination du niveau bas de la cuve 5000 m3, nous considérons que la prise
d’eau s’effectue seulement de cette cuve.
Pompes mis Débit totale de pointe Fp (2500) Fp(5000)
en marche 2010 2015 2010 2010 2015 2025 2010 2015 2025
1+5 813,0 823 816,0 0,33 0,33 0,33 1,86 1,89 1,87
1+5+6 881,3 891,33 884,3 0,35 0,36 0,35 2,02 2,04 2,03
3+5 828,3 838,27 831,2 0,33 0,34 0,33 1,90 1,92 1,91
3+5+6 896,6 906,6 899,6 0,36 0,36 0,36 2,06 2,08 2,06
3+4+5 1157,4 1167,4 1160,4 0,47 0,47 0,47 2,66 2,68 2,66
3+4+5+6 1225,8 1235,7 1228,7 0,49 0,50 0,49 2,81 2,84 2,82
1+3+5 1179,6 1189,6 1182,6 0,47 0,48 0,48 2,71 2,73 2,71
1+3+5+6 1247,9 1257,9 1250,9 0,50 0,51 0,50 2,86 2,89 2,87
1+2+5 1201,6 1211,6 1204,6 0,48 0,49 0,48 2,76 2,78 2,77
1+2+5+6 1269,9 1279,9 1272,9 0,51 0,52 0,51 2,92 2,94 2,92
1+3+4+5 1446,7 1456,6 1449,6 0,58 0,59 0,58 3,32 3,34 3,33
1+3+4+5+6 1515,0 1525 1518,0 0,61 0,61 0,61 3,48 3,50 3,49
1+2+3+5 1496,6 1506,6 1499,6 0,60 0,61 0,60 3,44 3,46 3,44
1+2+3+5+6 1564,9 1574,9 1567,9 0,63 0,64 0,63 3,59 3,62 3,60
1+2+3+4+5 1692,8 1702,8 1695,8 0,68 0,69 0,68 3,89 3,91 3,89
1+2+3+4+5+6 1761,2 1771,1 1764,1 0,71 0,72 0,71 4,05 4,07 4,05

2. Calcul du nombre de Froude pour l’hypothèse 2


Pour la détermination du niveau bas de la cuve 2500 (/15000 m3), nous considérons que la
prise d’eau s’effectue des 2 cuves : 2500+15000.
Pour la détermination du niveau bas de la cuve 5000 m3, nous considérons que la prise
d’eau s’effectue des 2 cuves : 5000+ 2500 (/15000).

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 18


Annexe VI : Calcul du nombre de Froude pour l’étude anti-vortex

Pompes mis Débit totale de pointe/2 Fp(2500) Fp(5000)


en marche 2010 2015 2010 2010 2010 2025 2010 2015 2025
1+5 406,52 411,5 408,00 0,16 0,16 0,16 0,93 0,94 0,93
1+5+6 440,6 445,6 442,17 0,17 0,18 0,17 1,01 1,02 1,01
3+5 414,15 419,13 415,64 0,16 0,17 0,16 0,95 0,96 0,95
3+5+6 448,32 453,3 449,80 0,18 0,18 0,18 1,03 1,04 1,03
3+4+5 578,74 583,72 580,22 0,23 0,23 0,23 1,33 1,34 1,33
3+4+5+6 612,90 617,88 614,39 0,24 0,25 0,24 1,40 1,42 1,41
1+3+5 589,82 594,8 591,30 0,23 0,24 0,24 1,35 1,36 1,35
1+3+5+6 623,98 628,96 625,47 0,25 0,25 0,25 1,43 1,44 1,43
1+2+5 600,82 605,8 602,30 0,24 0,24 0,24 1,38 1,39 1,38
1+2+5+6 634,98 639,96 636,47 0,25 0,26 0,25 1,46 1,47 1,46
1+3+4+5 723,35 728,33 724,84 0,29 0,29 0,29 1,66 1,67 1,66
1+3+4+5+6 757,52 762,5 759,00 0,30 0,30 0,30 1,74 1,75 1,74
1+2+3+5 748,32 753,3 749,80 0,30 0,30 0,30 1,72 1,73 1,72
1+2+3+5+6 782,48 787,46 783,97 0,31 0,32 0,31 1,79 1,81 1,80
1+2+3+4+5 846,44 851,42 847,92 0,34 0,34 0,34 1,94 1,95 1,94
1+2+3+4+5+6 880,60 885,58 882,09 0,35 0,36 0,35 2,02 2,03 2,02

3. Calcul du nombre de Froude pour l’hypothèse 3


Pour la détermination du niveau bas de la cuve 2500 (/15000m3) ainsi que la cuve 5000m3,
nous considérons que la prise d’eau s’effectue des 3 cuves : 5000+ 2500+15000.
Pompes mis Débit totale de pointe/3 Fp(2500) Fp(5000)
en marche 2010 2015 2010 2010 2010 2025 2010 2015 2025
1+5 271,01 274,33 272,00 0,11 0,11 0,11 0,62 0,63 0,62
1+5+6 293,79 297,11 294,78 0,11 0,12 0,11 0,67 0,68 0,67
3+5 276,10 279,42 277,09 0,11 0,11 0,11 0,63 0,64 0,63
3+5+6 298,88 302,2 299,87 0,12 0,12 0,12 0,68 0,69 0,68
3+4+5 385,82 389,14 386,81 0,15 0,15 0,15 0,88 0,89 0,88
3+4+5+6 408,60 411,92 409,59 0,16 0,16 0,16 0,93 0,94 0,94
1+3+5 393,21 396,53 394,20 0,15 0,16 0,16 0,90 0,91 0,90
1+3+5+6 415,99 419,31 416,98 0,16 0,17 0,16 0,95 0,96 0,95
1+2+5 400,54 403,86 401,53 0,16 0,16 0,16 0,92 0,92 0,92
1+2+5+6 423,32 426,64 424,31 0,17 0,17 0,17 0,97 0,98 0,97
1+3+4+5 482,23 485,55 483,22 0,19 0,19 0,19 1,10 1,11 1,11
1+3+4+5+6 505,01 508,33 506,00 0,20 0,20 0,20 1,16 1,16 1,16
1+2+3+5 498,88 502,2 499,87 0,20 0,20 0,20 1,14 1,15 1,14
1+2+3+5+6 521,65 524,97 522,64 0,21 0,21 0,21 1,19 1,20 1,20
1+2+3+4+5 564,29 567,61 565,28 0,22 0,23 0,22 1,29 1,30 1,29
1+2+3+4+5+6 587,07 590,39 588,06 0,23 0,24 0,23 1,35 1,35 1,35

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 19


Annexe VII : Partie électrique

1. Coefficient lié à la nature de la protection


Nature de la protection Coefficient correspondant : K1
Disjoncteur 1
Fusible Inp≤10 2,31
Fusible 10 <Inp≤ 25 1,21
Fusible 25 <Inp 1,1

2. Coefficient de température ambiante selon la nature de l’isolant


Température Coefficient K2 selon la nature de l’isolant
du sol °C PE PR
0 1,18 1,13
5 1,14 1,1
10 1,1 1,07
15 1,05 1,04
20 1,00 1,00
25 0,95 0,96
30 0,89 0,93
35 0,84 0,89
40 0,77 0,85
45 0,71 0,80
50 0,63 0,76
60 0,45 0,65
65 - 0,60
70 - 0,53
75 - 0,46
80 - 0,38

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 20


Annexe VII : Partie électrique

3. Coefficient lié aux conditions de pose

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 21


Annexe VII : Partie électrique

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 22


Annexe VII : Partie électrique

4. Section des conducteurs selon l’intensité

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 23


Annexe VII : Partie électrique

5. Courbe pour la vérification du couple Uci, Tp(Ici)

Projet Industriel de Fin d’Etudes Page 24


Résumé

Le présent projet industriel vient suite au besoin permanent de la Régie Autonome de


Distribution d’Eau et d’Electricité de Fès d’anticiper tout accroissement de la demande en
eau potable et prévoir la programmation de travaux et ouvrages afin de ne pas tomber
dans une situation de déficit en eau.

De ce fait, nous étions amenés à redimensionner la station de pompage d’eau potable ‘Bab
Hamra’ de point de vue hydraulique et électrique pour vérifier si cette dernière, n’étant pas
exploitée à sa capacité maximale actuelle, serait capable de satisfaire la demande en eau
potable dans un horizon de quinze ans.

A la lumière des résultats obtenus, nous déciderons si cette station de pompage est en
mesure de fonctionner avec son potentiel maximum dans des conditions plausibles, sinon
nous envisagerons son extension.

Mots clés : station de pompage, pompe centrifuge, point de fonctionnement, cavitation,


coup de bélier, vortex, conduite, réservoir, moteur asynchrone, transformateur, disjoncteur,
courant d’emploi, section de conducteur, court-circuit, chute de tension.

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