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Résumé

Cet ouvrage, exclusivement construit sur des


études de cas concrètes, s’adresse aux
photographes amateurs éclairés et professionnels
qui veulent tirer le meilleur parti du
développement des fichiers RAW issus de leurs
boîtiers Nikon et du traitement de leurs images.
Rectification de colorimétrie ou d’exposition,
corrections localisées, conversion noir blanc,
filtres et effets, optimisation des fichiers pour
l’impression ou pour le Web… À travers 50
exercices détaillés étape par étape, il répond
« par l’image » aux besoins des débutants en
traitement numérique comme aux attentes des
photographes plus expérimentés qui cherchent à
aller plus loin dans leur maîtrise du logiciel pour
gagner en créativité et en productivité grâce au
flux de travail proposé par Capture NX2.
Tous les fichiers des exercices du livre (originaux NEF +
versions de toutes les étapes appliquées) sont à
télécharger avec cet eBook.

L’auteur
Philippe Ricordel est un photographe amateur.
Son parcours professionnel ayant trait à la
conception de logiciels, c’est tout naturellement que
le passage à la photographie numérique et aux
logiciels de traitement d’images l’ont amené à la
rédaction d’articles, sur le site Nikon Passion
notamment. Il est également l’auteur de l’ouvrage
Capture NX2 pour les photographes, paru aux
éditions Eyrolles en 2008 (plus théorique que ce
Capture NX2 par la pratique qui se veut
complémentaire).

www.editions-eyrolles.com
Nous vous remercions pour l’achat de ce livre
électronique.
La version papier ce cet ouvrage étant
accompagnée d’un support physique, nous vous
proposons de télécharger les fichiers depuis
notre site, de manière à ce que vous puissiez
pleinement profiter de votre achat.

Philippe RICORDEL, Capture NX2 par


la pratique - ISBN : 978-2-212-12576-4

Le livre papier est accompagné d’un


DVD contenant des exercices. Vous
pouvez les télécharger aux adresses :
Capture NX2 par la pratique - Fichiers de
la partie 1
http://www.st1.eyrolles.com/978221212576
Capture NX2 par la pratique - Fichiers de
la partie 2
http://www.st1.eyrolles.com/978221212576
Capture NX2 par la pratique - Fichiers de
la partie 3
http://www.st1.eyrolles.com/978221212576
Capture NX2 par la pratique - Fichiers de
la partie 4
http://www.st1.eyrolles.com/978221212576
Capture NX2 par la pratique - Fichiers de
la partie 5
http://www.st1.eyrolles.com/978221212576
Capture NX2 par la pratique - Fichiers de
la partie 6
http://www.st1.eyrolles.com/978221212576
Pour toute remarque ou suggestion, merci
d’écrire à numerique@eyrolles.com

www.editions- www.editions-
eyrolles.com organisation.com
Philippe Ricordel

Capture NX2
par la pratique
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com

Toutes les photos de l’ouvrage et des fichiers


téléchargeables sont la propriété de l’auteur, ©
Philippe Ricordel.

Attention : la version originale de cet ebook est en


couleur, lire ce livre numérique sur un support de lecture
noir et blanc peut en réduire la pertinence et la
compréhension.

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de


reproduire intégralement ou partiellement le présent
ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans
l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français
d’exploitation du droit de copie 20, rue des Grands-
Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2010. ISBN : 978-2-212-12576-4.
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
(ÉDITIONS EYROLLES ET ÉDITIONS VM)

Traitement de l’image numérique


P. Ricordel, Capture NX2 pour les
photographes, 2008, 304 pages.
P. Krogh, Catalogage et flux de production
pour les photographes (à paraître).
J.-M. Sepulchre, DxO pour les photographes, 2e
édition (à paraître).
S. Kelby, Photoshop Elements 8 pour les
photographes (à paraître).
J. Delmas, Gestion des couleurs pas à pas,
2010, 160 pages.
D. Hennemand, Gérer ses photos numériques,
2010, 160 pages.
V. Gilbert, Développer ses fichiers RAW, 3e
édition, 2009, 516 pages.
M. Evening, Photoshop CS4 pour les
photographes, 2009, 630 pages.
M. Evening, Lightroom 2 pour les
photographes, 2009, 524 pages.
J. Delmas, La gestion des couleurs pour les
photographes, 2e édition, 2007, 448 pages.
B. Fraser, Netteté et accentuation avec
Photoshop CS2, 2006, 278 pages.
Techniques de la photo – Prise de vue
R. Bouillot, La pratique du reflex numérique, 3e
édition, 2010, 488 pages.
F. Hunter, et al., Manuel d’éclairage photo,
2009, 240 pages.
E. Delamarre, Profession photographe
indépendant, 2009, 240 pages.
C. Domens et al., Photographie de voyage,
2009, 170 pages.
L. Berg, Photo de portrait, 2009, 164 pages.
S. Dosda, Apprendre à photographier en noir
et blanc, 2009, 168 pages.
E. Balança, Photographier les animaux, 2e
édition – Guide pratique, 2009, 192 pages.
C. George, Flashs et photo numérique, 2008,
160 pages.
G. Blondeau, Photographier la nature en macro
– Guide pratique, 2008, 208 pages.
B. Bodin, C. Bruno, Photographier la montagne
– Guide pratique, 2008, 166 pages.
C. Harnischmacher, Fabriquer ses accessoires
d’éclairage photo, 2007, 104 pages.
C. Lamotte, S. Zaniol, Photojournalisme –
Guide pratique, 2007, 200 pages.
E. Balança, Photographier les animaux – Guide
pratique, 2007, 180 pages.
R. Bouillot, Le langage de l’image (avec B.
Martinez), 2006, 200 pages.
T. Legault, Astrophotographie, 2006, 160 pages.
P. Bachelier, Noir & Blanc – De la prise de vue
au tirage, 3e édition, 2005, 232 pages.
A. Frich, La photographie panoramique, 2004,
210 pages.
Dans la collection Maîtriser les reflex
numérique
V. Luc, Nikon D200 – Nikon D80 – Nikon D50
– Canon EOS 500D – Canon EOS 350D –
Canon EOS 5D MII (à paraître).
V. Luc, M. Ferrier, Nikon D300.
V. Luc, M.-P. Albert, Canon EOS 450D.
V. Luc, B. Effosse, Canon EOS 40D – Canon
EOS 400D.
Dans la collection Découvrir les reflex
numériques
A. Santini, Nikon D60.
M. Ferrier, C.-L. Tran, Nikon D3000 – Nikon
D5000 – Nikon D90 – Canon EOS 1000D –
Pentax K-x (à paraître).
Remerciemen
On pourrait penser que la rédaction d’un
second livre est facilitée par l’expérience
acquise lors de la rédaction du premier ,
mais il n’en est rien en termes de temps à
consacrer à la rédaction. Par ailleurs, ne
pas « faire moins bien », apporter de vrais
compléments aux lecteurs qui
connaîtraient le premier ouvrage (et
apporter un livre exhaustif à ceux qui ne
liraient que celui-là) est une gageure. J’ai
donc mis une nouvelle fois le sens du
sacrifice de mes proches à rude épreuve,
et je suis conscient que la préparation de
ce manuscrit a largement empiété sur les
loisirs et la vie de tous les jours ; qu’ils
soient ici doublement remerciés de leur
compréhension et de leur patience.
Je tiens à remercier également Roland
Serbielle de Nikon France (responsable
de la Nikon School), pour ses
encouragements et ses avis précieux sur
ce second ouvrage.
Je remercie les éditions Eyrolles de la
confiance qu’ils m’ont renouvelée, et en
particulier Stéphanie Poisson, mon
éditrice, qui a su m’amener à en faire
toujours « un peu plus » pour atteindre le
degré d’exigence d’un tel ouvrage ; son
travail critique de relecture a permis de
faire de ce livre ce qu’il est. J’associe
bien entendu à ces remerciements celles et
ceux qui ont travaillé à la fabrication de
l’ouvrage, à sa mise en pages et à son
impression.
Merci enfin à Emmanuel Lafont (Scuadra)
pour la mire qu’il m’a généreusement
permis d’utiliser pour illustrer l’exercice
50.
Avant-propos
L’avènement de l’image numérique a
changé notre façon d’appréhender l’image
photographique. Aujourd’hui, on peut
parfois se contenter de « simplement »
déclencher, la sophistication des
automatismes des appareils permettant
d’obtenir des résultats très satisfaisants
sans qu’il soit besoin de passer de
longues heures à préparer un fichier pour
un tirage sur papier ou une diffusion sur
Internet.
Néanmoins, certains souhaitent pouvoir
apporter une part d’interprétation
personnelle à l’image « brute de prise de
vue », à l’aide de logiciels de traitement
qui, bien maîtrisés , laissent de l’espace à
la créativité. C’est ce qu’ont bien compris
les fabricants de boîtiers qui proposent
désormais leurs propres outils dédiés
(Capture NX2 pour Nikon, DPP pour
Canon…), avec la promesse d’offrir la
meilleure des adéquations entre capteur
de l’appareil photo et chaîne de
traitement.
Cet ouvrage est né des demandes de
lecteurs de Capture NX2 pour les
photographes (paru en 2008 chez le
même éditeur), qui cherchaient des
compléments pratiques au premier livre
(et à la documentation technique fournie
par Nikon). Il est construit sur des
exercices basés sur des cas concrets. Les
fichiers NEF qui ont servi à illustrer ces
études de cas sont donnés dans les fichiers
qui accompagnent le livre (voir
Téléchargement de fichiers) ; vous
pourrez ainsi refaire chaque exercice
étape par étape, pour vous familiariser
avec les outils et les méthodes proposés –
mais, bien sûr, tous les exercices ont été
conçus pour que vous puissiez ensuite
faire à votre tour des essais et
expérimentations à partir de vos propres
photographies.

Structure de l’ouvrage
La première partie du livre est un rappel
des paramétrages les plus importants à
effectuer pour obtenir le meilleur de ce
que Capture NX2 propose. Même si vous
connaissez déjà ce logiciel depuis un
certain temps, une lecture rapide de ces
premières rubriques vous permettra de
confronter nos recommandations avec vos
réglages habituels. Les cinq autres parties,
construites sur des études de cas
pratiques , sont indépendantes les unes
des autres :
– la deuxième partie concerne la
colorimétrie et les différentes méthodes
que l’on peut mettre en œuvre pour
rattraper l’exposition d’une image ;
– la troisième est dédiée à l’utilisation
des outils de corrections localisées, que
ce soit les Points de contrôle de couleur
ou les différentes sélections offertes par
NX2 ;
– la quatrième partie est exclusivement
consacrée au noir et blanc, elle vous
fournira les clés de la conversion d’une
image couleur selon plusieurs
procédés ;
– la cinquième partie, elle, est consacrée
à l’élaboration de filtres créatifs ainsi
qu’à leur utilisation ; elle fait la part
belle à l’expression de la sensibilité de
chaque photographe à l’aide de la
palette des outils de NX2 ;
– la sixième et dernière partie traite enfin
de l’impression et de toutes les petites
opérations nécessaires à la préparation
des images pour des tirages grand
format ou une mise en ligne sur Internet.
Tous les exercices peuvent être effectués
dans n’importe quel ordre dès lors que
vous possédez une certaine maîtrise du
logiciel ; dans le cas où vous débuteriez
avec Capture NX2, je vous recommande
en revanche de suivre la progression
proposée dans l’ouvrage, votre
apprentissage en sera facilité.
C’est fort de l’expérience de l’utilisation
de Capture NX2 depuis sa première
mouture, notamment pour la réalisation
d’images pour des expositions et des
livres, et de la volonté de partager un
savoir-faire acquis au fil de centaines de
photos travaillées, que j’ai écrit cet
ouvrage. J’espère que ceux qui étaient à la
recherche d’exercices pour les guider
dans tel ou tel type de traitement, ou pour
les éclairer sur les mécanismes de telle ou
telle fonctionnalité du logiciel, y
trouveront les conseils et les exemples
dont ils ont besoin.

Les fichiers à télécharger


Vous trouverez dans les fichiers
l’ensemble des images qui ont servi aux
exercices du livre. Un dossier est attribué
à chaque exercice ; il contient deux
images NEF (ou JPEG quand l’exercice le
requiert) dénommées « Originale_xx.nef »
et « Finale_xx.nef », où « xx » est le
numéro de l’exercice concerné.
Toutes les images Originale_xx.nef sont
des images brutes de prise de vue, excepté
pour certaines d’entre elles qui ont été
légèrement pré-travaillées avec Capture
NX2 pour que l’exercice soit plus parlant
et que vous puissiez vous concentrer sur
l’essentiel de ce qu’il veut démontrer (les
réglages préalables appliqués sont alors
généralement sans influence sur les
traitements liés à l’exercice proprement
dit).
Chaque image Finale_xx.nef est un fi chier
complet « image originale + ensemble des
traitements appliqués dans l’exercice ».
Afin de vous aider à suivre le
déroulement des exercices, j’ai en effet
sauvegardé les principales étapes du
travail effectué sur chaque image en tant
que « versions » (au sens de Capture
NX2) dans l’image. Ces versions sont
nommées « Version Etape x ». Si ces
notions de versions ne vous semblaient
pas claires, je vous engage vivement à lire
au plus vite l’exercice 3 de la partie 1 !

Configuration requise
Windows
– Système d’exploitation : versions pré-
installées de Windows Vista Édition
Familiale Basique/Édition Familiale
Premium/Professionnel/Entreprise/Édition
Intégrale 32 bits (Service P ack 1),
Windows XP Édition
familiale/Professionnel (Service Pack
2)
– Processeur Pentium 4 ou supérieur
– Mémoire RAM 768 Mo minimum (1 Go
recommandé)
– Espace disque 200 Mo requis pour
l’installation
– Résolution du moniteur : 1024 × 768
pixels ou supérieur (1 280 × 1024
pixels ou plus recommandé),
– Capacité d’affichage sur 16 bits ou plus
(32 bits recommandé)
– Capture NX2
Macintosh
– Système d’exploitation : Macintosh OS
X (version 10.4.11, 10.5.2)
– Processeur PowerPC G4, PowerPC G5,
Intel Core Duo, Intel Core 2 Duo, Intel
Xeon ou supérieur
– Mémoire RAM 768 Mo minimum (1 Go
recommandé)
– Espace disque 200 Mo requis pour
l’installation
– Résolution du moniteur : 1024 × 768
pixels ou supérieur (1 280 × 1024
pixels ou plus recommandé), avec 64
000 couleurs ou plus (16,7 millions de
couleurs ou plus recommandé)
– Capture NX2

Bonus : des tutoriels vidéo


téléchargeables
Onze exercices du livre ont été enregistrés
sous forme de tutoriels vidéo. Vous
pouvez aller les télécharger gratuitement à
l’adresse
http://www.dailymotion.com/Groupe_Eyrol
Sommaire
Remerciements
Avant-propos

Partie 1
L’environnement de
Capture NX2
01 Optimiser les réglages
02 Utiliser Nikon Transfer et
ViewNX dans le workflow
03 Gérer plusieurs versions d’une
même image
04 Utiliser la fonction Double
seuil
05 Utiliser les étiquettes et le
navigateur
06 Convertir des RAW en JPEG
avec le traitement par lot
07 Variante pour la conversion
des RAW en JPEG
08 Créer et utiliser des sets de
fonctions

Partie 2
Rattraper une
exposition et corriger la
colorimétrie
09 Rattraper une sous-exposition
via la Correction rapide

10 Rattraper une surexposition


avec la Correction rapide
11 Rattraper une sous-exposition
grâce au D-Lighting
12 Corriger une sur ou une sous-
exposition en JPEG
13 Corriger une dominante
couleur avec la balance des
blancs
14 Corriger une dominante
couleur avec le Point de
contrôle neutre
15 Utiliser le point blanc et le
point noir
16 Corriger le bruit à haut ISO

Partie 3
Maîtriser les
corrections localisées
17 Retoucher un ciel avec un
Point de contrôle de couleur
18 Utiliser Points et contrepoints
de contrôle de couleur
19 Éclaircir les ombres avec un
Point de contrôle de couleur
20 Corriger un fill-in (flash) avec
un Point de contrôle
21 Utiliser l’outil de sélection
Dégradé sur un ciel
22 Utiliser l’outil Pinceau pour un
contraste sélectif
23 Utiliser le Point de contrôle de
sélection
24 Utiliser l’outil de sélection
Lasso
25 Combiner sélection et Points
de contrôle de couleur et de
sélection
26 Combiner Point de contrôle de
sélection et sélection
27 Modifier la profondeur de
champ avec une sélection
28 Retouche beauté : la peau
29 Retouche beauté : la bouche et
les yeux

Partie 4
Maîtriser la conversion
noir et blanc
30 Convertir en noir et blanc
31 Obtenir un rendu « à la Ansel
Adams »
32 Appliquer le Zone System a
posteriori
33 Appliquer le Zone System a
posteriori (2)
34 Simuler un effet Lith
Partie 5

Élaborer et utiliser des


effets créatifs
35 Découvrir l’effet Orton
36 Développer un négatif
37 Créer une solarisation (effet
Sabatier)
38 Traiter un portrait façon High-
key
39 Traiter un portrait façon Low-
key
40 Garder de la couleur dans une
image N & B
41 Donner un effet « à la David
Hamilton »

Partie 6
Préparer ses images
pour le Web et
l’impression
42 Accentuer avec le Masque flou
43 Supprimer des éléments avec
l’Autocorrecteur
44 Recadrer en ajustant la taille
de l’image
45 Variante pour un recadrage
précis de l’image
46 Réduire l’image pour le Web
ou la messagerie
47 Agrandir l’image avant
l’impression
48 Exploiter la fonction Adapter
la photo
49 Imprimer plusieurs photos sur
une page
50 Utiliser un profil couleur pour
l’impression
Conclusion
Nikon D700, 600 mm, f/4 (600 mm, f/4,5),
1/1000 s, 400 ISO , © Philippe Ricordel
Partie 1
L’environneme
de Capture
NX2
omme pour tous les logiciels
Cdédiés au traitement
d’images, il faut une certaine
maîtrise pour exploiter au
mieux Capture NX2. Comme il
fait par ailleurs partie d’une
suite logicielle fournie par
Nikon, un bon flux de travail
mettant en jeu tous ces outils
permettra d’accroître encore
son efficacité.
Certains réglages ou paramètres
sont essentiels , et doivent être
bien compris de l’utilisateur et
surtout correctement appliqués.
Nous allons les passer en revue
dans cette première partie et
indiquer les valeurs
qu’idéalement ils doivent
prendre. Nous verrons aussi
que la gestion des différentes
versions des images permet de
ne garder qu’un seul fichier
référence, ce qui simplifie la
sauvegarde des images. Nous
aborderons ensuite la fonction
Double seuil, qui est un outil
d’analyse puissant, à la fois
facile et rapide d’emploi. Le
traitement par lot vous
permettra enfin de gagner du
temps en appliquant des jeux de
fonctions déjà construits à un
ensemble d’images similaires.

Exercices
01 Optimiser les réglages
02 Utiliser Nikon Transfer et ViewNX
dans le workflow
03 Gérer plusieurs versions d’une
même image
04 Utiliser la fonction Double seuil
05 Utiliser les étiquettes et le
navigateur
06 Convertir des RAW en JEPG avec
le traitement par lot
07 Variante pour la conversion des
RAW en JPEG
08 Créer et utiliser des sets de
fonctions
01 Optimiser
les réglages
Capture NX2 comporte un certain
nombre de réglages de configuration
dont plusieurs qui agissent sur sa
performance globale. L’une des
premières choses à faire, si ce n’est
la première, est de s’assurer qu’ils
sont correctement paramétrés. C’est
ce que nous allons voir ici. Pour
information, et si vous devez
améliorer votre ordinateur, retenez
que Capture NX2 est gourmand en
puissance de calcul pour certaines
opérations et nécessite généralement
de nombreux accès aux disques durs.

Étape 1
Ouvrez les Préférences
(Édition>Préférences> Général). Le
premier paramètre à régler est la Liste de
modification ; si la case « Garder toutes
les étapes actives » est cochée, Capture
NX2 recalculera en temps réel l’influence
de toutes les fonctions appliquées à
l’image, quelle que soit la modification en
cours. Les temps de calcul dépendent du
nombre de fonctions appliquées et de leur
degré de complication (un traitement du
bruit est plus lourd qu’une étape de
Contraste/Luminosité). Ne cochez cette
case que si vous avez un processeur
puissant.
Le second paramètre est le dossier des
fichiers temporaires, nécessaire pour
l’écriture des données lors des calculs et
de l’enregistrement ; si vous le pouvez,
indiquez un répertoire sur un disque
différent de celui sur lequel le logiciel est
installé.
Étape 2
Cliquez sur l’onglet Paramètres du cache
de la fenêtre Préférences. Le Cache de
navigation est important pour la
performance du navigateur de NX2 : c’est
dans ce répertoire, déterminé par Nikon et
non modifiable, que sont stockées les
vignettes que vous visualisez en ouvrant le
navigateur. Comme elles sont situées sur
le disque qui contient le système
d’exploitation de votre ordinateur, les
deux types d’accès entrent en concurrence.
De plus, le nombre de fichiers qu’il peut
contenir n’est pas limité, or un manque
d’espace libre peut provoquer un arrêt
brutal de votre machine : surveillez ce
répertoire et effacez les fichiers les plus
anciens sans risque (Capture NX2
recréera les fichiers vignettes si vous
ouvrez de nouveau le répertoire concerné
via son navigateur).
Le Cache de modification stocke les
fichiers cache des images ouvertes
(calculs liés aux fonctions appliquées) ;
lors d’un accès ultérieur, le logiciel les
utilisera directement (temps de
chargement réduit) si la case Utiliser le
cache de l’image est cochée. Cochez
ensuite « Mettre en cache les fichiers
enregistrés dans l’éditeur » et/ou « Mettre
en cache les fichiers créés lors d’un
traitement par lot » si vous le désirez.
Attention, si aucune taille maximale du
cache n’est spécifiée, Capture NX2
remplira l’espace libre du disque où se
trouve le répertoire. Il est important de
mettre ce cache sur un autre disque dur
que le disque système, et pas non plus sur
celui où Capture NX2 est installé. Le gain
en performance n’est effectif que lorsque
l’on réutilise les fichiers déjà ouverts et
sauvegardés une première fois.
Astuce : pour gagner en performance lors de
l’ouverture de vos fichiers, créez un traitement
par lot (voir exercice 06) qui comporte une
opération très simple donc rapide (par exemple
la modification à -1 de la saturation dans la
fonction Correction rapide du module
Développement) : l’ensemble des fichiers
concernés seront mis en cache si vous avez
coché la case « Mettre en cache les fichiers
créés lors d’un traitement par lot ». L’ouverture
des fichiers traités sera ainsi beaucoup plus
rapide par la suite.
02 Utiliser
Nikon
Transfer et
ViewNX
dans le
workflow
Avant de travailler vos photos avec
Capture NX2, il vous faudra les
importer et les trier. Pour ce faire,
Nikon propose des outils gratuits :
Nikon Transfer et ViewNX. Nikon
Tranfer permet la copie de photos
depuis une source (appareil photo,
carte mémoire) vers un ou plusieurs
répertoires cibles et ViewNX permet
de retrouver rapidement des images
dans un répertoire, les fonctions de
marquages (vignettes, notation) étant
identiques et interopérables avec
celles de Capture NX2.
Étape 1
Lancez ViewNX. Cliquez sur l’icône
Nikon Transfer dans la barre d’outils
(première icône à gauche) ; les sources
d’images disponibles sont maintenant
affichées à l’écran. Choisissez le
répertoire de destination en cliquant sur
l’onglet Destination principale, et votre
répertoire de sauvegarde (optionnel) en
cliquant sur l’onglet Sauvegarde.
Modifiez le nom des photos si nécessaire
en cochant Renommer les photos pendant
le transfert (onglet Destination
principale). Si vous désirez importer
l’ensemble des images du répertoire
source, cliquez sur le bouton Démarrer
transfert, sinon passez directement à
l’étape 2.
Remarque : l’un des poins forts de Nikon
Transfer est de pouvoir effectuer la copie
de sauvegarde en même temps que la
copie depuis la source, cela permet de
réaliser une copie des images sur un
support de sauvegarde tout en alimentant
le répertoire de travail.

Étape 2
Si vous ne désirez pas transférer
l’ensemble des images du répertoire
source, faites une sélection soit en
décochant les images une à une, soit en
cliquant sur une image puis en appuyant
sur la touche Maj avant de cliquer sur une
autre : toutes les images comprises entre
les deux seront mises en surbrillance ;
cliquez ensuite sur la case de l’une des
images, et l’ensemble sera désélectionné.
Vous pouvez également utiliser les deux
premières icônes de la barre d’outils de
l’onglet Vignettes. Une autre possibilité
est de dessiner un cadre en maintenant le
bouton de la souris enfoncé, toutes les
vignettes à l’intérieur du cadre seront
incluses dans la sélection. En appuyant sur
la touche Maj entre deux dessins de cadre,
il est possible de réaliser plusieurs
sélections de vignettes.

Étape 3
Cliquez sur le bouton Démarrer le
transfert, en bas à droite. L’ensemble des
images sélectionnées sera transféré vers
le ou les répertoires de destination. Si
vous avez coché « Ouvrir le dossier de
destination dans une autre application »
(onglet Préférences) et choisi ViewNX,
vous visualiserez l’ensemble de vos
photos dans le navigateur de ViewNX une
fois le transfert terminé. (ViewNX sera
automatiquement lancé s’il n’est pas déjà
ouvert.)
Étape 4
À partir du navigateur de ViewNX, vous
pouvez annoter vos photos en utilisant les
étiquettes (de 0 à 9) et la notation (1 à 5
étoiles). Les étiquettes et la notation sont
partagées par ViewNX et Capture NX2,
ainsi les filtrages réalisés dans une
application seront valides dans l’autre.
Quand une image est sélectionnée dans le
navigateur de ViewNX (mise en
surbrillance), la frappe d’un chiffre (0 à
9) lui attribue automatiquement l’étiquette
correspondante.
Étape 5
Un double-clic dans une vignette du
navigateur permet d’obtenir un affichage
plein écran de l’image. Il est possible à
partir de là de choisir un grossissement
compris entre le plein écran et 400 %. L
’image présentée est issue du fichier
JPEG, TIFF ou du RAW. Dans ce
troisième cas, il s’agit de l’image JPEG
associée au RAW lors de la prise de vue.
Cliquez sur le bouton RAW (en haut à
gauche) pour avoir une vision plus précise
de l’image : vous visualisez alors le
développement du fichier RAW avec les
paramètres définis au niveau du boîtier
lors de la prise de vue. Attention, en cas
de modification avec Capture NX2, ce
bouton est inactif (grisé), car vous
visualisez alors le résultat du traitement
effectué dans Capture NX2.
Étape 6
Vous pouvez à tout moment lancer Capture
NX2 à partir de ViewNX, il suffit de faire
un clic droit (Windows) ou Cmd + Clic
(Mac) pour accéder à un menu déroulant.
Choisissez l’option Ouvrir avec…, puis
choisissez Capture NX2 : votre image
sera ouverte avec NX2 qui sera lancé
automatiquement si l’application n’est pas
déjà ouverte sur votre ordinateur.
03 Gérer
plusieurs
versions
d’une même
image
La gestion des images, leur stockage
et leur sauvegarde sont toujours un
souci pour le photographe soucieux
de pouvoir retrouver rapidement ses
clichés. Grâce au format NEF (le
format RAW propriétaire de Nikon),
Capture NX2 offre la possibilité de
stocker de multiples versions d’une
même image dans un seul fichier, le
fichier NEF d’origine. Ce faisant,
vous réduisez le nombre de fichiers
physiques à sauvegarder et à stocker.
Si vous adoptez cette méthode de
travail, il vous faudra juste un peu de
discipline pour bien utiliser l’outil
de gestion des versions intégré dans
Capture NX2.
Les fichiers associés à cette étude de cas
sont à téléchargement dans le dossier
Partie1_ex03.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_03.nef dans
Capture NX2. Vous pouvez voir en haut
de la Liste de modification située dans les
palettes de commande à droite de l’écran
un onglet intitulé « Version » et une liste
déroulante à côté de lui. Elle affiche
« Original » au chargement de l’image
puis « (En cours) » en permanence dès
qu’une modification est réalisée : ce n’est
qu’en cliquant sur cette liste que vous
pourrez visualiser l’ensemble des
versions déjà existantes de l’image qui est
en cours de développement.
Conseil : ne créez des versions que lorsque
vous avez terminé une étape importante ou bien
tout à la fin du traitement d’une image, la gestion
s’en trouvera simplifiée.

Étape 2
Cliquez sur cette liste déroulante. Les
termes « Original », « Dernier
enregistrement » apparaissent par défaut
si un premier enregistrement de l’image a
déjà été réalisé, de même que « Nouvelle
version », qui permet de créer une version
de l’image en cours d’édition, et enfin
« Modification des versions ».
Étape 3
Cliquez sur Nouvelle version : une fenêtre
permettant la saisie du nom de cette
nouvelle version apparaît. Saisissez
« Version 1 », puis cliquez sur OK : vous
venez de créer une nouvelle version de
votre photo. Si vous n’avez pas apporté
de modification à celle-ci, cette Version 1
et la version Originale seront identiques.
Étape 4
Cliquez sur le bouton Nouvelle étape et
choisissez la fonction Conversion en noir
et blanc : votre image est immédiatement
passée en noir et blanc.
Par défaut, Capture NX2 crée une version
« En cours ». Cette version est la version
de travail courante, elle n’existe que
temporairement durant la session de
travail. Dès que vous effectuerez un
enregistrement, elle disparaîtra et
deviendra la version « Dernier
enregistrement ».
Étape 5
Si vous désirez que cette version noir et
blanc de votre photo soit identifiée
comme une version spécifiquement
désignée, cliquez sur Nouvelle version et
appelez-la « Version NB » (par exemple),
puis cliquez sur OK. Cette Version NB
apparaît désormais dans la liste
déroulante.

Étape 6
Cliquez sur Version 1 dans la liste
déroulante : Capture NX2 affiche la
version dont vous disposiez à l’Étape 3.
Vous pouvez créer, et donc gérer, autant
de versions que vous le désirez. La
version Originale de votre image est
toujours disponible, les différentes
versions qui vous sont nécessaires
également, sur un simple clic de souris.
Vous n’avez plus besoin que de stocker le
fichier NEF de travail, vous n’avez plus à
vous préoccuper du regroupement des
différentes versions de la même image en
un même endroit. Que cela ne vous
empêche pas cependant d’effectuer des
sauvegardes de vos fichiers, originaux
et/ou copies de travail.
Astuce : si vous utilisez des fichiers JPEG ou
TIFF, vous pouvez, en les enregistrant au format
NEF, (Enregistrer sous – choisir le format NEF),
gérer différentes versions de ces images. Ce
seront toujours des fichiers TIFF ou JPEG, mais
encapsulés dans un format NEF, ce qui va
permettre cette gestion des versions. Pour
retrouver un fichier original et/ou ses versions
modifiées, il suffira d’utiliser à nouveau la
commande Enregistrer sous et de choisir le
format d’origine.

Étape 7
Si vous travaillez avec des fichiers JPEG
ou TIFF, vous ne pourrez pas a priori
utiliser la gestion des versions offerte par
NX2, puisqu’elle est liée au fait que les
fichiers.nef sont traités de manière non
destructive (seules les instructions des
traitements sont stockées et appliquées à
chaque ouverture du fichier). Sauf à
prendre quelques précautions : ouvrez
l’image Originale_03B.tif. Créez une
Nouvelle étape et choisissez la fonction
Effets photo. Appliquez un effet sépia à
l’image. Cliquez sur la liste déroulante
Version et choisissez Nouvelle version,
donnez lui le nom « Version Sépia ».
Étape 8
Toujours avec la fonction Effets photo,
changez la sélection Sépia en Teinte et
ajustez le curseur Jaune-Bleu à 21.
Cliquez de nouveau sur la liste déroulante
Version et, cette fois-ci, créez une
nouvelle version nommée « Version
Bleue ». Enregistrez alors votre fichier en
prenant soin de choisir l’extension. nef :
vous allez obtenir un fichier
Originale_03B.nef plus lourd (35 Mo ici)
que le serait un fichier. nef original. C’est
un indice que ce fichier « NEF » n’en est
pas un : c’est toujours un fichier TIFF,
mais encapsulé dans un format NEF, ce
qui va permettre la gestion des versions.
Conclusion : pour retrouver un fichier original
et/ou ses versions modifiées, il suffira d’utiliser
à nouveau la commande Enregistrer sous et de
choisir le format d’origine. Vous pouvez faire
l’exercice avec le fichier Originale_03B.nef,
ouvrez-le, choisissez la version (Sépia, Bleue ou
Originale) qui vous intéresse, et travaillez
dessus ; prenez soin d’enregistrer votre
fichier.nef avant de faire un « Enregistrer sous »
avec l’extension qui vous convient.
04 Utiliser la
fonction
Double
seuil
Cette rubrique est un petit aparté
puisqu’il ne s’agit pas de présenter
une fonction de transformation de
Capture NX2 mais une fonction
d’assistance à l’analyse de vos
images, la fonction Double seuil. Il y
sera fait référence un certain nombre
de fois dans la suite de cet ouvrage.
Maîtriser la fonction Double seuil
vous permettra de travailler avec les
outils de Capture NX2 en gardant un
contrôle autre que purement visuel
sur vos interventions.

Les fichiers associés à cet exercice sont à


téléchargerment, dans le dossier
Partie1_ex04.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_04A.nef et
observez l’histogramme couleur présenté
en bas à droite. Remarquez la case
intitulée « Double seuil ». La fonction
Double seuil est en effet liée à
l’histogramme couleur dans Capture NX2,
elle permet une analyse fine des zones
surexposées et/ou sous-exposées de
l’image. (L’histogramme, lui, permet
d’analyser et de poser un diagnostic sur
l’image, sur ou sous-exposition, par
exemple, visible par un décalage de
l’ensemble vers la droite ou vers la
gauche.)
Étape 2
Cochez la case Double seuil : l’image
devient grise avec des zones blanches qui
indiquent les parties surexposées, celles
qui ne comportent plus aucun détail. Si
des corrections ne sont pas apportées,
elles apparaîtront d’un blanc uniforme en
cas d’impression.

Étape 3
Ouvrez l’image Originale_04B.nef et
cochez la case Double seuil : l’image
devient grise avec des zones noires. Ce
sont les parties sous-exposées, qui ne
comportent plus aucun détail et qui
apparaîtront d’un noir uniforme en cas
d’impression si des corrections ne sont
pas apportées.

Étape 4
Ouvrez l’image Originale_04C.nef
Parfois, comme ici, vous aurez à la fois
des zones blanches et des zones noires,
qui indiquent que la dynamique de l’image
a dépassé celle que pouvait enregistrer le
capteur de votre appareil. Deux
possibilités s’offrent alors à vous (voir
les Étapes 5 et 6).
Étape 5
Première solution, vous choisissez une
stratégie de sauvegarde des hautes
lumières en vous servant de la fonction
Correction rapide (curseur Correction
d’exposition – voir Partie 2), mais vous
conserverez des zones bouchées ; il vous
faudra penser à les retravailler dans un
second temps grâce au curseur Basses
lumières de la fonction Correction rapide
et/ou en utilisant la fonction
Contraste/Luminosité du module Réglage
appliquée de façon sélective (outils
Pinceau, Dégradé, Lasso, Point de
sélection). Cette figure montre une
correction utilisant à la fois les curseurs
Correction d’exposition et Basses
lumières, de même que les valeurs qui ont
été adoptées.

Étape 6
Seconde option, vous choisissez une
stratégie de sauvegarde des basses
lumières en vous servant de la fonction
Correction rapide (curseur Correction
d’exposition – voir Partie 2), mais des
zones brûlées subsisteront dans l’image.
Vous devrez alors les réduire à l’aide du
curseur Hautes lumières de la fonction
Correction rapide et/ou en faisant appel à
la fonction Contraste/Luminosité
appliquée de façon sélective (outils
Pinceau, Dégradé, Lasso, Point de
sélection). Cette figure présente une
correction qui met à la fois en jeu les
curseurs Correction d’exposition et
Hautes lumières.

Remarque : encore une fois, regardez cette


fonction comme une assistance à la correction
de l’exposition de l’image, pas comme un outil à
part entière. S’il subsiste des zones bouchées ou
brûlées, comme c’est le cas ici, ce n’est pas
forcément gênant : il suffit qu’elles soient
limitées et/ou en dehors du champ de lecture de
l’image.
05 Utiliser les
étiquettes et
le
navigateur
Les étiquettes sont un moyen de
classer vos images. Au-delà de la
classification, elles représentent le
principal moyen de filtrage utilisable
avec le navigateur de Capture NX2
et de ViewNX, ces deux produits
utilisant la même codification. La
seule précaution à prendre est
l’harmonisation des libellés attachés
aux étiquettes (numéros et couleurs
restant identiques). Il est à remarquer
que Capture NX2 propose des
paramétrages compatibles avec
d’autres outils (Bridge CS2 et CS3,
Windows Expression media, etc.),
ainsi que la personnalisation des
couleurs (Capture NX2 seulement).
Étape 1
Pour définir les libellés des étiquettes
dans Capture NX2, cliquez sur
Édition>Préférences> Étiquettes : une
fenêtre comportant la liste des 10
étiquettes numérotées de 0 à 9 s’affiche.
La liste déroulante permet d’accéder aux
options Par défaut, Personnalisé,
Compatible Capture NX 1.0, etc.
Vous pouvez voir sur cette capture que
j’ai personnalisé les libellés ; il suffit
pour cela de cliquer sur la zone de texte
désirée. On peut également modifier la
couleur de l’étiquette en cliquant sur la
zone de couleur, vous aurez alors accès au
Sélecteur de couleurs.
Étape 2
Dans ViewNX, vous pouvez également
personnaliser les étiquettes, mais seuls les
libellés sont modifiables, la numérotation
et les couleurs sont figés. Afin de
préserver la compatibilité entre les deux
applications, il est recommandé d’adopter
les mêmes libellés. Retenez que le lien est
uniquement réalisé par la numérotation, le
« 1 » dans ViewNX correspondra toujours
au « 1 » dans NX2, même si vous avez
personnalisé le libellé et la couleur.

Étape 3
Les navigateurs dans ViewNX et Capture
NX2 fonctionnent suivant le même
principe : ils proposent tous les deux de
choisir entre un affichage en table
lumineuse ou en liste, et offrent la
possibilité d’attribuer une étiquette à une
ou des images juste en les sélectionnant et
en appuyant sur le chiffre que l’on
souhaite leur appliquer. L’étiquette est
alors immédiatement attribuée à l’image et
est visible au niveau de la vignette
affichée.
Étape 4
Les étiquettes sont des indicateurs
permettant de réaliser rapidement un
filtrage et ainsi restreindre le nombre de
vignettes affichées. Ce filtrage fonctionne
selon un mode d’exclusion, seules sont
affichées les vignettes dont les numéros
sont cochés dans la barre de filtrage.
Choisissez un répertoire dans lequel vous
avez plusieurs photos, appliquez des
étiquettes à certaines d’entre elles, et
variez les numéros attribués. Utilisez
alors le filtre pour ne retrouver que telles
ou telles images. (Regardez l’effet du
filtre en essayant plusieurs combinaisons.)
Étape 5
Les notations sont également partagées
entre les navigateurs de ViewNX et de
NX2. Cette notation, qui va de 0 à 5
étoiles, est indépendante des étiquettes et
permet donc un second niveau de filtrage.
Pas de paramètres ici, vous attribuez juste
un nombre d’étoiles à une image. Les
figures présentent les images en mode
Liste pour les deux navigateurs.
Étape 6
Le filtrage des photos s’effectue très
simplement à l’aide de la barre de filtrage
présente dans les deux navigateurs. Après
avoir posé des étiquettes sur des images
d’un même répertoire, cliquez sur les
étiquettes, une par une : vous verrez le
nombre d’images croître au fur et à
mesure que le nombre d’étiquettes
cochées augmentera (je pars du principe
que sans filtre vous visualisez toutes les
photos présentes dans le répertoire et que
le premier clic sur une étiquette restreint
fortement ce nombre).
Étape 7
Le filtrage à partir de la notation est un
peu différent. Déplacez le curseur de
gauche à droite sur la barre dédiée à la
notation : le nombre d’images affichées
dans le navigateur diminuera au fur et à
mesure de votre progression – sous
réserve que les images du répertoire
comportent tous les types de notations (de
0 à 5 étoiles). Cette figure montre les
photos dont la notation est supérieure ou
égale à 3 étoiles (en plus du filtrage sur
les étiquettes 5, 6 et 7).
Conseil : réfléchissez bien à l’utilisation que
vous désirez faire des étiquettes et/ou de la
notation : ce sont les seuls éléments appliqués a
posteriori qui permettent de réaliser un filtrage
dans l’un ou l’autre des navigateurs. Un ensemble
d’étiquettes bien conçu facilite le travail
d’éditing et permet d’aller plus vite dans la
sélection ; la notation, elle, permet de créer des
ensembles indépendamment des étiquettes
attribuées.
06 Convertir
des RAW en
JPEG avec
le
traitement
par lot
Une des forces de Capture NX2 est
la possibilité de pouvoir reprendre
des opérations effectuées
individuellement sur une image et de
les appliquer sur un ensemble
d’images. A priori, les images seront
toutes de même nature voire
quasiment identiques (cas d’une
prise de vue en studio avec le même
éclairage, le même modèle mais des
poses différentes). La conversion
d’images RAW au format JPEG
illustre ici l’utilisation du traitement
par lot, mais retenez que la
transformation au format JPEG peut
être réalisée de façon plus directe.
Étape 1
Dans le menu Traitement par lot,
choisissez le sous-menu Exécuter une
traitement par lot : il ouvre une boîte de
dialogue comportant plusieurs options.
Le traitement par lot est un moyen rapide
et pratique d’enchaîner des traitements
déjà définis dans des sets de fonctions , et
d’éviter d’avoir à appliquer manuellement
et à l’unité ces traitements sur chacune des
images à traiter. Par exemple, un
traitement sur le bruit défini pour le D300
à 800 ISO pourra être appliqué à
l’ensemble des images prises dans ces
conditions.
Étape 2
Sélectionnez le répertoire dans lequel se
trouvent les images que vous désirez
sauvegarder au format JPEG. Dans la
section Source, vous avez accès à un
bouton Parcourir qui permet de choisir le
répertoire source via le navigateur de
votre ordinateur.
Étape 3
Choisissez le format dans lequel vous
désirez sauvegarder ces images ; j’ai
retenu ici le format JPEG. Si vous voulez
garder le contrôle sur la taille, et donc la
qualité finale de l’image, cliquez sur
l’onglet Avancé qui donne accès au
paramétrage fin de la fonction : une liste
déroulante vous permet alors de choisir la
qualité de l’image finale, c’est-à-dire de
fixer un taux de compression, exprimé en
pourcentage (pourcentage directement
réglable à l’aide du curseur). Notez que le
curseur Pourcentage permet un ajustement
plus précis que les options de la liste
déroulante.
Étape 4
Dans la section Destination, choisissez un
répertoire de destination grâce au bouton
Parcourir (cochez auparavant le bouton
radio Choisir un dossier) : vous accédez à
l’ensemble des répertoires de
l’ordinateur. Vous pouvez garder le
répertoire Source comme répertoire de
destination, c’est l’option par défaut
proposée par NX2.
Étape 5
Cliquez sur le bouton OK, Capture NX2
avertit que les images traitées seront
placées dans le répertoire Source ;
validez ce choix. Le traitement est
maintenant lancé, il n’y plus qu’à attendre.
NX2 affiche la progression de la tâche en
indiquant le nombre d’images qu’il reste à
traiter.
Étape 6
Vous pouvez interrompre l’opération à
tout moment en cliquant sur la croix (en
haut à droite) de la fermeture de la fenêtre
du traitement par lot. Dans ce cas ,
Capture NX2 demandera confirmation,
puis arrêtera l’opération de traitement en
cours. Les images déjà traitées seront
conservées.
Remarque : j’ai pris ici le parti d’utiliser le
traitement par lot pour une transformation des
images au format JPEG, pour montrer un
exemple simple et facilement compréhensible.
Le traitement par lot est habituellement plutôt
utilisé pour appliquer des sets de fonctions que
l’on aura sauvegardés au préalable. (Si l’on ne
voulait réaliser que l’opération de transformation
de RAW à JPEG, il suffirait de sélectionner les
images comme indiqué dans l’exercice suivant et
d’appeler la commande Enregistrer sous : un
menu similaire à celui du traitement par lot
s’ouvrirait.)
07 Variante
pour la
conversion
des RAW en
JPEG
Nous avons vu comment utiliser le
traitement par lot pour transformer
l’ensemble des photos contenues
dans un répertoire de photos au
format JPEG, en les sauvegardant
dans ce même répertoire ou dans un
autre. Mais cela implique que toutes
les images du répertoire seront
transformées, or ce n’est pas toujours
souhaitable… Voici une autre
méthode qui permet, elle, de
sélectionner précisément les images
à convertir.
Étape 1
Ouvrez le navigateur de Capture NX2 et
positionnez-vous sur le répertoire qui
contient les images à convertir. Vous
pouvez utiliser les options de filtrage,
comme les étiquettes (0 à 9) et/ou la
notation (les étoiles) pour sélectionner les
images affichées par le navigateur. Une
sélection encore plus fine (voir Étape 2)
pourra être effectuée via la sélection
d’images une à une ou de groupe
d’images.
Remarque : la sélection des fichiers est
d’autant plus facile avec Capture NX2 que vous
avez mis en place une stratégie d’identification
de vos images à l’aide des étiquettes et/ou de la
notation.

Étape 2
Sélectionnez les images à convertir : une
par une, avec la combinaison de touches
Ctrl + clic, ou par lot, en cliquant sur une
première image puis en maintenant la
touche Maj enfoncée pour aller cliquer sur
une seconde image : toutes les images
comprises entre les deux seront alors
sélectionnées. Notez que vous pouvez
mixer les deux méthodes et les répéter
autant de fois que nécessaire.
Étape 3
Via le menu Traitement par lot,
sélectionnez le sous-menu Coller les
réglages (ou cliquez le bouton droit la
souris : vous ferez apparaître un menu
contextuel qui proposera aussi cette
option).
Parfois, le sous-menu Coller les réglages
apparaît grisé (inaccessible), dans ce cas
passez à l’Étape 4, sinon allez directement
à l’Étape 5.
Étape 4
Si le sous-menu Coller les réglages n’est
pas accessible, c’est le cas lorsque vous
n’avez pas encore sélectionné et
sauvegardé un ou plusieurs traitements
d’une image au préalable, choisissez une
image de référence qui comporte les
traitements que vous désirez appliquer au
lot d’images sélectionnées. Allez ensuite
dans Traitement par lot>Copier les
réglages, puis refaites votre sélection
comme à l’Étape 2, et repassez par
l’Étape 3.

Étape 5
Quand vous aurez appliqué la fonction
Coller les réglages , Capture NX2
affichera après un bref temps de calcul
une barre de progression, puis une boîte
de dialogue intitulée « Alerte ». Dans
cette fenêtre, choisissez l’option Afficher
les différences (il s’agit des différences
entre les traitements contenus dans les
images sélectionnées et les traitements
appliqués par le collage des réglages).
(Remarquez le petit triangle orange
marqué d’un point d’exclamation qui est
apparu en bas à droite de chacune des
images incluses dans votre sélection, il
signale les images sélectionnées qui ne
sont pas encore traitées.)
Étape 6
Capture NX2 ouvre la boîte de dialogue
qui liste l’ensemble des traitements déjà
effectués sur les photos sélectionnées.
Assurez-vous qu’à chacune des lignes
affichées l’option « Ne pas modifier » est
bien retenue (sinon sélectionnez-la à
chaque fois). Cliquez sur OK : la barre de
progression va indiquer que l’application
des paramètres aux images sélectionnées
est en cours.
Étape 7
Une troisième boîte de dialogue s’ouvre
alors ; elle est similaire à celle du
traitement par lot que nous avons vue dans
l’exercice précédent. Choisissez de
sauvegarder les images transformées dans
le même répertoire ou dans un répertoire
différent en cochant Ouvrir un dossier :
cliquez sur le bouton Parcourir pour
déterminer le répertoire choisi.
Étape 8
Sélectionnez le format JPEG dans la liste
déroulante et, de la même manière que
dans l’exercice précédent, déterminez le
niveau de qualité que vous désirez obtenir
à l’aide de la liste déroulante (comme ici)
ou du curseur (pourcentage de
compression).
Étape 9
Cliquez enfin sur le bouton Démarrer situé
en haut à droite de cette boîte de
dialogue : le traitement par lot commence
immédiatement.
Conclusion : cette méthode peut paraître un peu
compliquée de prime abord, mais elle permet une
sélection fine des images auxquelles on désire
appliquer des sets de fonctions, que soit pour une
réduction de taille pour préparer une galerie pour
le Web, pour l’application d’un profil
colorimétrique pour un envoi chez un imprimeur,
etc.
Combinée à la gestion des sets de fonction
(voir exercice suivant), cette méthode
s’avère particulièrement efficace et
performante pour traiter des groupes
d’images.
08 Créer et
utiliser des
sets de
fonctions
Les sets de fonction sont constitués
d’une ou de plusieurs fonctions qui
ont été utilisées lors du
développement d’une image au sein
du module Développement, et/ou lors
de l’amélioration de celle-ci dans le
module Réglage. Un set de fonctions
pourra être stocké dans un fichier
portant une extension « .set » et sera
enregistré sur le disque dur de votre
ordinateur. Capture NX2 offre la
possibilité de créer, sauvegarder et
gérer ces sets de fonction afin de
permettre leur réutilisation
ultérieure.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie1_ex08.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_08A.nef. Vous
pouvez voir que la fonction Correction
rapide du module Développement a été
utilisée, ainsi que la fonction D-Lighting
du module Réglage (les cases sont
cochées).
Nous allons voir dans ce qui suit comment
sauvegarder et réutiliser les réglages déjà
effectués sur cette image, en dissociant le
réglage utilisé pour le module
Développement de celui utilisé pour le
module Réglage.
Étape 2
Cliquez dans le menu Traitement par lot et
choisissez le sous-menu Enregistrer les
réglages. Une boîte de dialogue
Enregistrer les réglages s’ouvre : elle
liste l’ensemble des fonctions des deux
modules (Réglage et Développement –
l’appartenance à tel ou tel module est
indiquée). Seules les fonctions cochées
seront enregistrées dans le set de
fonctions. Si la fonction Correction rapide
n’est pas cochée dans la liste, cela
signifie qu’elle n’était pas sélectionnée
dans le module Développement à
l’ouverture de la liste (voir la figure
précédente). Ajoutez-la, le cas échéant, en
cliquant dessus (case à cocher).
Étape 3
Décochez la fonction D-Lighting en
cliquant sur la case correspondante dans
la liste : vous ne conserverez ainsi que la
fonction Correction rapide du module
Développement dans le set de fonctions
que vous êtes en train de créer. Donnez un
nom au set de fonctions (ici,
« Correct_rapide_alaska ») et choisissez
le répertoire dans lequel ce fichier.set
sera stocké. Cliquez sur OK : le fichier est
enregistré et réutilisable à tout moment
(voir Étape 5).
Étape 4
L’enregistrement du fichier set de
fonctions ne suffit pas toujours pour
pouvoir en faire ensuite une utilisation
directe : il faut indiquer à NX2 où il est
stocké afin qu’il apparaisse dans la liste
des sets de fonctions (menu Traitement
par lot > Charger des paramètres > Liste
des sets de fonctions disponibles). Pour
cela, cliquez sur Édition > Préférences >
Gérer les paramètres , puis sur le bouton
Ajouter : une fenêtre de navigation
s’affiche, elle permet de choisir un
fichier.set. Une fois celui-ci chargé, il
sera affiché dans la liste des sets de
fonctions disponibles.
Étape 5
Fermez l’image Originale_08A.nef sans la
sauvegarder et ouvrez l’image
Originale_08B.nef. Pour lui appliquer le
set de fonctions que nous venons
d’enregistrer, cliquez dans le menu
Traitement par lot > Charger les
paramètres et choisissez dans la liste qui
vient d’apparaître le set de fonction
Correct_rapide_alaska.
Une fenêtre d’alerte apparaît : elle vous
demande si vous désirez ignorer ou
écraser le développement. Comme ici le
but est bien d’appliquer les fonctions du
module Développement stockées dans le
set de fonctions, choisissez l’option
Écraser le développement : le set de
fonctions sera immédiatement appliqué à
l’image en cours d’édition.
Étape 6
L’image étant similaire à celle qui a servi
à élaborer le set de fonctions , appliquer
ce dernier permet d’obtenir un résultat
immédiatement satisfaisant ou presque.
C’est tout l’intérêt de définir de tels sets.
Vous pouvez vérifier que les paramètres
sont strictement identiques à ceux
enregistrés dans le set de fonctions en
ouvrant l’onglet Correction Rapide de
l’image.

Étape 7
Nous avons vu jusqu’ici l’application
d’un seul set de fonctions contenant des
corrections liées au module
Développement. Suivant les mêmes
principes, il est possible de construire un
set ne contenant que des corrections liées
au module Réglage. Ouvrez de nouveau
l’image Originale_08A.nef. Comme à
l’Étape 2, cliquez sur le menu Traitement
par lot et choisissez le sous-menu
Enregistrer les réglages, mais cette fois-ci
décochez la ligne Correction rapide (si
elle cochée) et conservez la fonction D-
Lighting (cochée). Enregistrez le set sous
le nom « D-Lighting_ alaska ».
Étape 8
Comme à l’Étape 5, fermez l’image
Originale_08A.nef sans la sauvegarder et
ouvrez l’image Originale_08B. nef.
Appliquez le set D-Lighting_alaska à
l’image. Cette fois-ci, Capture NX2 ne
vous demande aucune confirmation :
comme il n’existe aucune limitation au
nombre de fonctions que vous pouvez
utiliser dans le module Réglage et que
notre fichier set de fonctions ne contient
qu’une fonction de ce module,
l’application est immédiate. Vous pouvez
vérifier que la fonction D-Lighting est
bien apparue dans le module Réglage de
Capture NX2 pour cette image, dans la
palette de droite, et que la correction a
bien été appliquée.
Remarque : vous pouvez décider de conserver
dans un seul set de fonctions à la fois la fonction
Correction rapide et la fonction D-Lighting. Lors
de l’application de ce type de set qui mêle à la
fois des corrections du module Développement
et du module Réglage, Capture NX2, comme à
l’Étape 5, vous demandera si vous désirez ignorer
ou écraser le développement : si vous choisissez
de l’écraser, les fonctions du module
Développement et du module Réglage seront
appliquées en même temps ; si vous choisissez
de l’ignorer, seules les fonctions du module
Réglage seront appliquées.
Nikon D700, 200-400 mm, f/4 (37 0 mm, f/6,3),
1/250 s, 1000 ISO , © Philippe Ricordel
Partie 2
Rattraper
une
exposition
et corriger
la
colorimétrie
’utilisation d’un outil de
Ltraitement ou de
développement d’images a
généralement pour objectif de
mieux tirer parti de l’image
brute obtenue lors de la prise de
vue. Les corrections que l’on
souhaite apporter sont souvent
de même nature (même
typologie, même type) : la
photographie est trop claire ou
trop foncée, trop ou pas assez
contrastée, ou bien encore trop
molle, pas assez « punchy »…
De la même manière, on
rencontre souvent des
problèmes en termes de rendu
de couleurs , de lumière qui
n’est pas tout à fait telle que
l’on avait pu la percevoir lors du
déclenchement…
Ce sont toutes ces
problématiques qui sont
abordées dans cette deuxième
partie ; les exercices sont
simples et explicitent largement
les moyens mis en œuvre. Nous
alors voir par l’exemple
comment rattraper des cas de
sur et sous-exposition ainsi que
les moyens les plus courants à
mettre en œuvre pour remédier
aux dérives de couleur (réglages
de balance des blancs).

Exercices
09 Rattraper une sous-exposition via la
Correction rapide
10 Rattraper une surexposition avec la
Correction rapide
11 Rattraper une sous-exposition grâce
au D-Lighting
12 Corriger une sur ou une sous-
exposition en JPEG
13 Corriger une dominante couleur
avec la balance des blancs
14 Corriger une dominante couleur
avec le Point de contrôle neutre
15 Utiliser le point blanc et le point
noir
16 Corriger le bruit à haut ISO
09 Rattraper
une sous-
exposition
via la
Correction
rapide
Il arrive que la mesure de la lumière
se révèle défaillante malgré les
performances accrues de nos boîtiers
numériques, soit que les conditions
de la prise de vue aient été
particulièrement délicates, soit que
l’on n’ait pas prêté suffisamment
attention aux indications de la
cellule. Si la photo a été prise en
RAW (NEF), il est assez aisé de la
rattraper , même si comme ici elle
est largement sous-exposée, en
faisant appel la fonction Correction
rapide. (Nous verrons à l’exercice
12 comment procéder dans le cas
d’une image JPEG.)
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier Partie
2_ex09.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_09.nef. Ce
bâtiment est particulièrement clair , de
plus il est sous le soleil. La mesure de
l’exposition de l’appareil photo a entraîné
une vitesse d’obturation trop rapide pour
que l’exposition soit correcte (1/8
000f/5,6) : la photo apparaît terne et sans
contraste.
Nous allons ici utiliser la fonction
Correction rapide pour « refaire
l’exposition de la prise de vue » ; cela est
d’autant plus aisé que nous travaillons sur
une image au format RAW.
Étape 2
Ouvrez l’onglet Correction rapide du
module Développement dans la palette
située à droite de l’écran. En regardant
l’histogramme proposé, ou l’histogramme
couleur situé en bas à droite dans le pavé
Double seuil (voir l’exercice 04 de la
première partie), vous pouvez constater
qu’il est bien décalé vers la gauche, ce
qui confirme une sous-exposition.

Étape 3
Cliquez sur le curseur Correction
d’exposition et déplacez-le vers la
droite : l’histogramme va également
bouger vers la droite et l’image
s’éclaircir au fur et à mesure que vous
augmenterez la valeur de la correction
d’exposition. Vous êtes en train de
« refaire » la prise de vue avec une
exposition correcte. Vous pouvez
effectuer cette correction juste en
regardant l’image à l’écran ou en poussant
le curseur jusqu’à obtenir la valeur 1,8.
Étape 4
En vous aidant de la fonction Double seuil
(voir exercice 04), assurez-vous de ne pas
surexposer de zones : aucune zone blanche
ne doit apparaître, ou alors de manière
très exceptionnelle, quand vous visualisez
l’image avec la fonction Double seuil
activée. Vous pouvez poussez le curseur
Correction d’exposition jusqu’à
l’obtention des premiers pixels blancs
(vers une valeur de 1,9) pour mieux
appréhender la fonction. En ramenant le
curseur à 1,8, vous obtiendrez une valeur
de correction correcte.
Étape 5
L’amélioration est flagrante, pourtant
l’image manque encore de « pêche » : elle
manque en effet tout simplement de
contraste. Utilisez le curseur Contraste :
vous pouvez ajuster la valeur en regardant
l’image en temps réel, sinon saisissez une
valeur de 14.
Vous pouvez constater que l’histogramme
s’est élargi du fait de l’augmentation du
contraste, il occupe ainsi mieux l’espace.
Étape 6
Activez de nouveau la fonction Double
seuil afin de vérifier que l’opération
d’amélioration du contraste n’a pas
modifié l’équilibre hautes/basses lumières
précédemment trouvé. Mais des zones de
l’image sont désormais bouchées, or on ne
peut pas pousser le curseur Correction
d’exposition plus loin sous peine de voir
apparaître des zones brûlées (les fameux
pixels blancs visibles via la fonction
Double seuil)…
Étape 7
Utilisez le curseur Basses lumières pour
éclaircir les zones bouchées , mais veillez
à rester dans un intervalle de valeurs
compris entre 20 et 50 (au-delà, le risque
d’introduire du bruit dans les basses
lumières devient plus important, ce
curseur doit être manipulé avec
discernement). Une valeur de 40 est
convenable ici, mais une petite zone
bouchée va subsister (le porche au centre
de l’image) ; on peut pourtant considérer
que l’image est correctement corrigée
(cette zone bouchée est petite et n’est pas
située sur un point crucial de l’image).
Étape 8
Une autre méthode possible pour rattraper
des zones bouchées consiste à continuer à
pousser le curseur Correction
d’exposition vers la droite, mais attention,
cela va créer des zones brûlées. Poussez
la valeur de la correction d’exposition à 2
et rattrapez ces zones en utilisant le
curseur Hautes lumières afin de forcer ces
zones brûlées à revenir à des valeurs de
luminosité correctes (inférieures ou égales
à 255) ; j’ai choisi ici une valeur de 30.
Cette dernière opération dégrade la
saturation, pensez à utiliser le curseur
Saturation (ici à 15) pour compenser un
peu le phénomène.
Étape 9
Cette photo est simple dans sa
composition, et sa correction reste facile à
réaliser. Néanmoins, la zone d’ombre
sous le porche d’entrée du bâtiment est
restée bouchée ; il vous faudra utiliser les
fonctions du module Réglage pour venir la
corriger localement.
Remarque : vous avez pu voir que le contraste
réglé via le curseur Contraste permet
« d’élargir » l’histogramme ; il peut parfois
suffire pour finaliser la correction d’une image,
mais une utilisation abusive rend la correction
difficile et certains rattrapages impossibles.
10 Rattraper
une
surexposition
avec la
Correction
rapide
De même qu’il arrive que la mesure
de la lumière du boîtier conduise à
une image sous-exposée, comme
dans l’exercice précédent, on peut
également se retrouver avec une
photo surexposée. Ici, la
surexposition était inévitable : on a
en effet choisi de privilégier
l’exposition sur la porte afin d’avoir
un bon rendu des couleurs du bois,
on a donc ainsi surexposé le reste de
l’image.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie2_ex10.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_10.nef. La
porte présente une forte différence de
luminosité avec le bâtiment peint en blanc
(c’est un problème que l’on rencontre
souvent quand on photographie des
bâtiments , surtout dans le sud où le soleil
et les murs blancs compliquent la prise de
vue).
La mesure de lumière a été réalisée sur la
porte, les murs sont donc très surexposés.
(Vous pouvez également le constater en
regardant l’histogramme de la fonction
Correction rapide qui est très décalé vers
la droite.)
Étape 2
Ouvrez l’onglet Correction rapide du
module Développement. Si vous regardez
attentivement l’histogramme, vous pourrez
voir qu’il s’étend des valeurs de
luminosité les plus basses aux plus
hautes : cela signifie que la simple
utilisation du curseur Correction
d’exposition ne sera pas suffisante pour
rattraper la surexposition. Nous
commencerons néanmoins par là.
Poussez le curseur vers la gauche afin de
« refaire » la prise de vue avec une
exposition correcte pour la partie
surexposée. Vous pouvez effectuer cette
correction à vue ou bien en vous aidant de
la fonction Double seuil (voir l’exercice
04). Assurez-vous de ne pas sous-exposer
de zones (aucune zone noire ne doit
apparaître dans la visualisation avec la
fonction Double seuil). Une correction de
-0,75 est correcte ici.
Étape 3
Des zones restent brûlées , alors que l’on
ne peut pas aller plus loin avec le curseur
d’exposition sous peine de créer des
zones bouchées. Pour continuer à corriger
cette photo, il faut utiliser les autres outils
disponibles de la fonction Correction
rapide, et notamment le curseur Hautes
lumières pour ramener la zone brûlée à
des valeurs de luminosité correctes :
affichez une valeur de 15, la zone brûlée
disparaît.

Étape 4
On peut s’arrêter là : l’image est
correctement exposée dans son ensemble,
mais comme à l’exercice précédent, elle
manque de « pêche ». L’histogramme n’est
plus aussi large qu’à la fin de l’Étape 2.
Pour lui redonner du tonus, il faut
augmenter le contraste : utilisez le curseur
Contraste (une valeur de 10 à 15 est
correcte ici). Mais en augmentant le
contraste, on détruit l’équilibre les zones
d’ombres et de lumières trouvé à l’Étape
3… Heureusement, on peut le retrouver
grâce aux curseurs Hautes et Basses
lumières (voir Étape 5).
Étape 5
Regardez l’image à l’aide de la fonction
Double seuil (à gauche) : des zones
brûlées et bouchées apparaissent. Utilisez
le curseur Hautes lumières pour corriger
les premières (une valeur comprise entre
40 et 50 sera correcte). Il restera encore
quelques petites zones brûlées , mais elles
sont négligeables tant leur taille est faible.
Faites ensuite appel au curseur Basses
lumières pour corriger les zones
bouchées, avec une valeur comprise entre
35 et 40. Une petite zone bouchée
subsistera en bas de l’image (voir figure
de droite), mais elle peut être ignorée.
Étape 6
On voit sur l’image corrigée (à gauche)
qu’il reste à ajouter un peu de saturation
avec le curseur Saturation (prenez une
valeur de 15 à 20). Comme le montre la
photo finalisée, à droite, cela compense
les pertes engendrées par les différentes
manipulations que vous venez d’effectuer.
Encore une fois, si l’image est difficile
n’essayez pas de tout corriger avec la
fonction Correction rapide : il sera
toujours possible de la corriger avec
l’aide des fonctions du module Réglage
qui, elles , peuvent s’appliquer de façon
localisées et être réglées finement en
fonction des différents cas de figure
rencontrés.
Conseil : commencez toujours par essayer de
régler votre image à partir des fonctions situées
dans le module Développement, elles
s’appliquent de manière globale à l’image mais
elles permettent généralement de bien les
corriger. Ces fonctions sont également
accessibles dans le module Réglage, de même
que les outils de sélection qui permettent de
restreindre leur portée.
11 Rattraper
une sous-
exposition
grâce au D-
Lighting
La fonction D-Lighting existe sous
deux formes : un D-Lighting dit
« actif », qui se trouve et se
paramètre au niveau du boîtier , et
une fonction D-Lighting « tout
court », qui se trouve dans le module
Réglage de Capture NX2. Attention,
la fonction D-Lighting actif est
également présente dans Capture
NX2, mais au niveau du module
Développement, dans l’onglet
Paramètres de l’appareil photo. Dans
cet exercice, nous traiterons
seulement de la fonction D-Lighting :
elle permet d’obtenir une image
correctement exposée même dans les
situations difficiles, en contre-jour
ou avec des ciels très clairs ou
nuageux, comme dans l’image ci-
contre.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie2_ex11.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_11.nef. Vous
pouvez voir qu’elle a été volontairement
sousexposée (avec la fonction Correction
rapide) pour conserver un ciel avec
beaucoup de détails dans les nuages , ce
qui permet de donner une profondeur à
l’image. Les autres parties de l’image s’en
trouvent assombries et les détails sont
noyés dans les ombres.
Remarque : le D-Lighting actif situé dans la
partie Paramètres de l’appareil photo n’est
disponible que si vous avez pris soin de l’activer
dans le paramétrage de votre boîtier. Son
principe de fonctionnement est identique à celui
de la fonction D-Lighting présente dans le
module Réglage, mais les valeurs sont pré-
attribuées en fonction de différents niveaux
(Faible, Normal, Élevé, Très élevé) et varient en
fonction des boîtiers.
Étape 2
Cliquez sur le bouton Nouvelle étape.
Choisissez la fonction D-Lighting
(Lumière>D-Lighting), puis le mode
Qualité supérieure (HQ) : l’image est
immédiatement transformée, car cette
fonction comporte des paramètres par
défaut qui s’appliquent dès qu’elle est
activée.
Étape 3
Notez que le curseur Réglage des basses
lumières se positionne par défaut à la
valeur 50, c’est généralement beaucoup
trop. Ajustez-le de façon à obtenir un
résultat qui vous satisfasse (ici une valeur
de 40 est correcte).
Étape 4
Vérifiez que les zones de hautes lumières
ne sont pas brûlées (utilisez la fonction
Double seuil pour faire cette vérification).
Si elles le sont, vous pouvez corrigez
cette situation en augmentant la valeur du
curseur Réglage des hautes lumières de la
fonction D-Lighting ; si cela ne suffit pas,
revenez sur la valeur donnée au réglage
des basses lumières et tâtonnez entre ces
deux valeurs.
12 Corriger une
sur ou une
sous-
exposition
en JPEG
Tutoriel vidéo
à télécharger
Nous venons de voir comment
corriger une sur ou une sous-
exposition avec l’outil Correction
d’exposition de la fonction
Correction rapide. Cette méthode
sous-entend que l’on travaille sur un
fichier RAW (NEF). Si vous
travaillez sur un fichier TIFF ou
JPEG, cet outil n’est plus accessible
dans Capture NX2 ; il faut opter pour
une stratégie différente. (Retenez au
passage qu’il y aura toujours un peu
plus de latitudes pour effectuer des
corrections sur un fichier TIFF que
sur un fichier JPEG car il codé sur
16 bits au lieu de 8.)
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie2_ex12.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_12A.jpg. La
cellule a été trompée par le ciel et l’eau,
tous les deux assez lumineux, le pont est
par conséquent complètement « bouché ».
Vous pouvez essayez de corriger les
basses lumières en jouant sur le curseur
Basses lumières de la fonction Correction
rapide (toujours accessible), mais vous
verrez que même en le poussant à des
valeurs extrêmes , le résultat n’est pas
complètement satisfaisant. Il nous faut
donc utiliser d’autres outils , comme le D-
Lighting vu précédemment.
Étape 2
Créez une Nouvelle étape et choisissez la
fonction Lumière>D-Lighting. Choisissez
le mode Qualité supérieure en cliquant sur
le bouton radio : le curseur Réglage des
basses lumières est positionné sur 50,
laissez-le et poussez le curseur
Amplificateur de saturation à 90. L’image
devient acceptable.

Étape 3
Réappliquez la fonction D-Lighting (en
mode Qualité supérieure). L’effet est trop
prononcé : ramenez le curseur Réglage
des basses lumières à 30. Ouvrez l’onglet
Opacité et choisissez Luminance et
chrominance dans la liste déroulante,
ajustez le curseur Opacité (luminance) sur
95. Retouchez éventuellement la saturation
en jouant sur les curseurs Amplificateur
de saturation et Opacité (chrominance).
Ici des valeurs respectives de 70 et 40
conviennent bien.

Étape 4
L’image pourra paraître un peu affadie par
l’enchaînement de ces deux traitements.
Pour lui redonner un peu de tonus,
augmentez le contraste : ajoutez une
Nouvelle étape, choisissez la fonction
Contraste/Luminosité
(Lumière>Contraste/Luminosité) et réglez
le curseur Contraste à 8. L’image qui était
sous-exposée est maintenant rattrapée.

Étape 5
Passons à une image surexposée : ouvrez
l’image Originale_12B.jpg.
L’histogramme est en effet décalé vers la
droite. Avec une image JPEG, les zones
brûlées sont perdues à jamais, le mieux
que l’on puisse faire c’est les ramener
dans des valeurs de luminance
acceptables pour un éventuel tirage sur
papier.
Ici le curseur Correction d’exposition est
grisé, donc inactif. Nous allons par
conséquent utiliser les autres possibilités
offertes par Capture NX2 pour corriger la
surexposition.
Étape 6
On commence le traitement avec l’outil
Courbes intégré à la fonction Correction
rapide. Cliquez sur le petit triangle noir en
bas à gauche et, tout en maintenant le
bouton de la souris appuyé, déplacez ce
triangle vers la droite. Vous devez voir la
courbe se déplacer. Relâchez le triangle
quand la courbe atteint le pied de
l’histogramme.
Vous venez de redonner du contraste à
l’ensemble de l’image mais ce n’est pas
suffisant. Ajustez le curseur Contraste à
14 : il y a plus de contraste et les niveaux
de luminosité on augmenté (regardez
l’histogramme). Les basses lumières sont
un peu bouchées : ajustez la valeur du
curseur Basses lumières à 35. Réglez
enfin le curseur Saturation vers 10.
Étape 7
Toujours dans la fonction Correction
rapide, ramenez le triangle qui est en bas
(au milieu) vers sa position d’origine au
milieu du graphe (le déplacement du
triangle noir l’avait fait légèrement se
décaler vers la droite). Vous rectifiez
ainsi les tons moyens (demitons dans
NX2), ce qui permet de les éclaircir un
peu.
Une dernière étape pour sauver les hautes
lumières consiste à diminuer la luminosité
globale de l’image : ajoutez une Nouvelle
étape et choisissez la fonction
Contraste/Luminosité. Réglez ensuite la
luminosité sur -7.
Conclusion : les images JPEG ou TIFF seront
toujours plus délicates à corriger qu’un fichier
RAW (NEF) : beaucoup d’informations sont
perdues (surtout pour le JPEG) lors de la
création de ces fichiers, et elles ne sont pas
rattrapables – Capture NX2 ne peut pas les
inventer… Si vous travaillez sur des fichiers
JPEG, prenez au moins soin de toujours
enregistrer vos photos avec une qualité
maximale, afin de les dégrader le moins possible.
13 Corriger une
dominante
couleur
avec la
balance
des blancs
Des images affichées peuvent
présenter une dominante de couleur.
Si le moniteur d’affichage est
calibré, c’est la mesure de la balance
des blancs effectuée par le boîtier
qui est en cause – ou bien la lumière
lors de la prise de vue a pu tromper
la cellule. Avant toute correction,
analysez votre image et ses
conditions de prise de vue : Y avait-
il du soleil ? des nuageux ? pleuvait-
il ? La scène était-elle éclairée par
des néons, des ampoules à
incandescence ?… La méthode
présentée ici n’est applicable que sur
les fichiers NEF (la balance des
blancs n’est pas modifiable sur des
TIFF ou des JPEG).
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie2_ex13.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_13.nef. La
photo a été prise à la nuit tombante, le ciel
est encore lumineux et un éclairage
artificiel éclaire la scène. Nous sommes
donc en présence d’un mélange de deux
sources de lumière : la lumière froide du
ciel et celle des lampes (au ras du sol,
plus un éclairage public par lumignon, en
hauteur, hors champ). Un boîtier ne peut
analyser correctement un tel mélange, la
cellule est « trompée » d’où cette couleur
orangée sur l’ensemble de l’image.
Remarque : il n’y a pas de solution de
correction unique, plusieurs interprétations sont
possibles et vont dépendre du goût de chacun.
(Vous pouvez constater dans le fichier NEF
fourni que trois étapes sont déjà présentes au
niveau du module Réglage ; comme elles n’ont
pas d’incidence directe sur la balance des blancs ,
je les ai conservées.)
Étape 2
Choisissez la fonction Balance des blancs
dans le module
Développement>Paramètres de l’appareil
photo. Dans l’outil Nouvelle balance des
blancs , la liste indique « Valeur
enregistrée » par défaut : aucune opération
n’a encore été effectuée. Choisissez un
des réglages proposés (Lampes à vapeur
de sodium, Fluorescent standard,
Fluorescent lumière du jour ,
Incandescent) : si vous connaissez la
nature de l’éclairage artificiel de la prise
de vue, sélectionnez-le, sinon testez-les
tous jusqu’à trouver celui qui s’approche
du rendu recherché.
Étape 3
J’ai finalement retenu le réglage Lampe à
vapeur de sodium. Le résultat n’est pas
tout à fait satisfaisant (image encore trop
verdâtre), mais il est toujours possible
d’affiner la balance des blancs appliquée
avec le curseur situé sous la liste
déroulante. En le déplaçant vers la droite
(plus chaud), votre image sera « plus
rouge », vers la gauche (plus froid) votre
image sera « plus bleue ». J’ai appliqué
ici une valeur de 3000.

Étape 4
Autre méthode : la mesure du point gris.
Choisissez Définir le point gris dans la
liste déroulante, puis cliquez sur
Démarrer : le curseur se transforme en
pipette. Cliquez sur un point de l’image
(si le bouton radio est sur Utiliser un seul
point) ou définissez une zone de capture
en maintenant le bouton de la souris
appuyé (bouton radio sur Échantillon).
Recommencez jusqu’à obtenir un résultat
satisfaisant, l’idéal étant d’avoir une zone
uniforme où les composantes RVB sont
égales ou presque. Vous pouvez également
modifier directement l’équilibre
Bleu/Rouge en déplaçant les deux
curseurs et en visualisant l’effet obtenu en
temps réel sur l’image.
14 Corriger une
dominante
couleur
avec le
Point de
contrôle
neutre
Tutoriel vidéo
à télécharger
Comme nous l’avons dit dans
l’exercice précédent, des images
peuvent présenter une dominante de
couleur. Après avoir vu comment la
balance des blancs pouvait corriger
une dominante, nous allons utiliser
maintenant le Point de contrôle
neutre. L’avantage ici c’est qu’on ne
touche pas à un des paramètres de
prise de vue, cette méthode peut donc
s’appliquer sur tous les types
d’images supportés par Capture NX2
(JPEG, TIFF et NEF).
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie2_ex14.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_14.jpg.
Analysez-la et cherchez une zone neutre
(zone dans laquelle les valeurs RVB sont
égales ou quasiment égales entre elles).
Trouver et choisir cette zone n’est pas si
évident que cela, comme nous allons le
voir à l’Étape 2, heureusement, Capture
NX2 fournit des outils qui nous facilitent
la tâche.
Remarque : cette image est typique des scènes
éclairées par différentes sources lumineuses. Il
n’y en a pas moins de six ici : le ciel bleu, les
néons (rouge au centre, bleu à droite et violet à
gauche), l’éclairage du fronton et l’éclairage
intérieur.

Étape 2
Cliquez sur l’icône du Point de contrôle
neutre dans la barre d’outils. Placez le
point là où la couleur vous semble la plus
neutre dans l’image (la chaussée, le
fronton…) et regardez le résultat que vous
obtenez à l’écran. Ici le gris de la
chaussée semblait être un bon choix, mais
le résultat est plutôt décevant…
Étape 3
Annulez l’étape créée lors de la pose du
Point de contrôle, il va être plus facile
d’utiliser des Points de suivi.
Sous l’histogramme, développez l’onglet
Points de suivi (figure de droite) et
cliquez sur la petite cible : votre curseur
se transforme en cible. Afin de visualiser
un Point de suivi, cliquez (posez-le)
n’importe où dans l’image (figure de
gauche) : vous voyez les valeurs de ce
point s’afficher dans l’onglet Points de
suivi.
Étape 4
Déplacez votre curseur sur les zones qui
vous semblent susceptibles d’être proches
de l’équilibre chromatique (où les valeurs
RVB ne sont pas très éloignées les unes
des autres) : marquez, en cliquant, les
points correspondant à cette contrainte
(attention, on ne peut pas poser plus de
quatre Points de suivi). Ici, j’ai pu trouver
deux points dont les valeurs RVB sont
assez proches : le point n°1 (R 162, V
158, B 157) et le point n°2, à sa droite (R
147, V 142, B 142).

Étape 5
Sélectionnez l’outil Point de contrôle
neutre dans la barre d’outils et placez-le
sur Point 1 : l’image est immédiatement
modifiée, le Point de contrôle neutre ayant
immédiatement appliqué une valeur
moyenne à l’ensemble des composantes
RVB.

Vous pouvez constater que les valeurs


actuelles (R = V = B = 161) ne
correspondent pas à la moyenne des
valeurs d’origine des composantes RVB
(162/158/157 – elles sont affichées à
gauche), le Point de contrôle neutre ayant
une action d’équilibrage avec une mesure
mono-point. La valeur moyenne est
donnée par le Point de suivi, ici 159, avec
une mesure moyenne de 3 × 3 points.
C’est également le cas sur le point n°2
(valeur moyenne de 143). Par ailleurs, un
Point de contrôle neutre agit sur
l’ensemble de l’image, vous pouvez le
vérifier en cochant la case Afficher la
sélection dans l’étape Point de contrôle.
Étape 6
Par curiosité, vous pouvez poser un
second Point de contrôle neutre sur le
deuxième Point de suivi : cela ne changera
pas grandchose. En revanche, si vous le
posez sur une zone à forte dominante
couleur , sur un des néons par exemple,
vous obtiendrez un résultat assez contrasté
et parfois surprenant, l’un des Points de
contrôle neutres essayant d’égaliser la
colorimétrie dans la zone considérée,
l’autre corrigeant violemment une
dominante.
Vous aurez remarqué que vous pouvez
ajuster manuellement les composantes
RVB ainsi que la luminosité du Point de
contrôle neutre. Dans cet exercice, cela
n’a pas été utile, retenez simplement que
cela est possible.

Conclusion : la correction d’une dominante


couleur par l’utilisation d’un Point de contrôle
neutre permet de s’affranchir de la nécessité
d’avoir un fichier NEF pour effectuer une sorte
de balance des blancs. L’utilisation des Points de
suivi pour détecter la ou les zones où appliquer le
Point de contrôle neutre facilite le repérage et la
mise en place. Ceci n’est pas toujours facile à
réaliser et dépend fortement du contenu de
l’image. Employer plusieurs Points de contrôle
neutres sur une même image présente
généralement peu d’intérêt, excepté pour obtenir
des effets créatifs.
15 Utiliser le
point blanc
et le point
noir
Travailler avec le point blanc et le
point noir dans une image permet de
réaligner son point le plus clair sur
un blanc pur, et son point le plus
foncé sur un noir absolu. La
détermination de ces points revient à
réaliser une optimisation du contraste
de l’image, toutes les valeurs de
luminosité intermédiaire étant
réparties entre ces deux valeurs
extrêmes. Le plus délicat est bien de
trouver le point le plus clair et le
point le plus foncé de l’image, mais
l’on peut pour cela s’aider de la
fonction Double seuil.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie2_ex12.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_15.nef Pour
pouvoir poser les points blanc et noir sur
l’image, il vous faut d’abord trouver son
point le plus foncé et son point plus clair.
Cliquez sur la case Double seuil dans
l’histogramme couleur situé en bas de la
palette de droite : l’image devient toute
grise, aucune trace de blanc ni de noir
n’apparaît. Cela signifie que le contraste
n’est pas optimal et qu’il peut donc être
augmenté.
Étape 2
Deux triangles et l’affichage des basses et
des hautes lumières sont apparus sous
l’histogramme lorsque vous avez coché la
case Double seuil : ces triangles sont
mobiles et permettent de restreindre la
plage d’analyse de la fonction. Les
valeurs d’encadrement sont indiquées
dans l’affichage des hautes et basses
lumières. Cliquez sur le triangle de droite
et amenez-le vers la gauche jusqu’à voir
apparaître des zones blanches (valeur de
169).

Étape 3
Cliquez sur le triangle de gauche et
amenez-le vers la droite jusqu’à voir
apparaître des zones noires (valeur 7).
Vous disposez désormais d’un affichage
des zones noires et blanches avec la
fonction Double seuil, car vous avez
décalé les seuils de détection (les
triangles) des basses et hautes lumières.
Les zones mises en évidence vont servir à
poser les points noir et blanc.
Étape 4
Afin de faciliter la pose du point noir,
ouvrez l’onglet Points de suivi situé sous
l’histogramme. Cliquez sur l’outil Point
noir dans la barre d’outils : votre curseur
est transformé en point. Pour poser le
point noir , recherchez la valeur la plus
faible que vous puissiez trouver dans
l’image, les zones noires mises en
évidence avec la fonction Double seuil
vous indiquent les zones à explorer. Ici,
j’ai pu trouver un point à 12. Une étape
nommée « Point de contrôle N/B/Neutre »
sera créée dans le module Réglage dès
que vous aurez cliqué dans l’image.
Étape 5
Vous pouvez noter que les zones noires se
sont étendues : c’est normal, on a gardé la
fonction Double seuil avec des valeurs
d’encadrement restreintes, alors qu’en
posant le point noir on a recalé les basses
lumières. Cliquez sur l’outil Point blanc et
recherchez avec l’aide du Point de suivi
la zone la plus claire de l’image. Pour
faciliter cette recherche, modifiez
légèrement la valeur d’encadrement en
déplaçant le triangle de droite vers la
gauche jusqu’à la valeur de 165. Posez le
point blanc.
Étape 6
Même remarque que précédemment : les
zones blanches se sont largement étendues
du fait de la conservation d’une valeur
d’encadrement pour les hautes lumières à
165, alors que le point blanc posé a
permis le recalage de l’ensemble des
hautes lumières. Nous avons donc
désormais une image dont l’histogramme
est recalé. Repositionnez les valeurs
d’encadrement à leurs valeurs d’origine
(0 et 255) : l’image apparaît de nouveau
grise, à quelques zones près.
Étape 7
Cliquez sur la case Double seuil : vous
visualisez maintenant le résultat du travail
effectué avec la pose des points blanc et
noir. Vous pouvez améliorer le rendu en
ajustant les valeurs respectives de ces
points : ouvrez l’étape Point de contrôle
N/B/Neutre, cliquez sur Point de contrôle
noir 1, puis sur l’onglet Avancé. Réglez
chaque valeur (RVB) sur 5 : ceci permet
de ne pas conserver de zones bouchées
dans les basses lumières. Répétez
l’opération pour le point blanc, mais cette
fois avec la valeur 250.
Étape 8
Le résultat n’est pas forcément satisfaisant
du point vue de l’équilibre
colorimétrique, mais sur cet aspect vous
pouvez vous reporter aux exercices
précédents pour corriger la balance des
blancs et réaliser l’ajustement qui vous
convient. Une méthode plus rapide
consiste ici à utiliser le Point neutre.
Cliquez sur l’outil Point neutre et
positionnez votre curseur sur le dos de
l’oiseau. Vous pouvez déplacer votre
Point neutre pour trouver un équilibre
colorimétrique ou bien ajuster directement
ses composantes RVB en cliquant sur
l’onglet Avancé.
Conseil : la mise en œuvre du point noir et du
point blanc revient à redistribuer les pixels de
l’image en termes de luminosité relative, les uns
par rapport aux autres. Cela revient généralement
à augmenter le contraste général de l’image, or
ce n’est pas toujours ce que vous pouvez
souhaiter pour une photo donnée. Dans ce cas ,
choisissez de ne faire le réglage que de l’un des
points, soit le point noir soit le point blanc : vous
aurez ainsi plus de latitude quant au réglage de
contraste à faire sur l’image.
16 Corriger le
bruit à haut
ISO
L’élimination du bruit dans une
image est généralement
indispensable lors du traitement
d’une photo réalisée à haut ISO ,
c’est-à-dire à partir de 1000 ISO (ce
n’est pas une valeur absolue, elle
dépend beaucoup de votre boîtier).
Travailler sur un fichier RAW
permet d’avoir un meilleur traitement
du bruit, n’hésitez donc pas à utiliser
ce format si vous devez faire des
images dans des conditions
difficiles. Nous allons voir dans cet
exercice comment exploiter au mieux
l’outil Réduction du bruit et les
modes de fusion mis à notre
disposition par Capture NX2.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie2_ex16.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_16.nef. Ouvrez
l’onglet Métadonnées et regardez le
paramétrage de réduction du bruit : vous
pouvez constater que la correction du
bruit ISO est positionnée sur Faible et que
celle du bruit est désactivée. Vérifiez le
paramétrage de la réduction du bruit ISO ,
cliquez sur l’onglet Paramètres de
l’appareil photo dans le module
Développement et regardez le volet
Réduction du bruit. Nous avons une
intensité de 8 et une netteté de 6, nous y
reviendrons.
Étape 2
La correction affichée a été calculée par
le boîtier en fonction de la sensibilité
utilisée. Ce paramétrage n’est accessible
qu’avec les fichiers NEF : avec un fichier
JPEG, vous auriez constaté le résultat sur
l’image sans avoir la possibilité de
réaliser de modification du paramétrage.
Supprimez la réduction de bruit de
l’onglet Paramètres de l’appareil photo en
cliquant sur la case de la fonction.
Regardez l’image et notez les zones où le
bruit est le plus apparent (le coin en bas à
droite, le haut de l’image et la zone à
gauche).
Étape 3
Cliquez sur Réduction de bruit de l’onglet
Paramètres de l’appareil photo et
regardez de nouveau l’image : le bruit est
réduit mais des détails ont été perdus. Les
deux curseurs de réglage Intensité et
Netteté jouent respectivement sur la force
de correction du bruit et de conservation
des contours.
Plus vous monterez l’intensité, plus le
bruit sera atténué et lissé. Plus la netteté
sera faible, plus les contours seront
estompés , et inversement. L’objectif est
de trouver un équilibre de réglage de ces
deux curseurs qui vous satisfasse. Ici, de
gauche à droite :
– sans traitement,
– traitement par défaut (Intensité 8 et
Netteté 6, en qualité supérieure),
– correction (Intensité 8 et Netteté 2, en
qualité supérieure).

Étape 4
Annulez les réglages de la fonction
Paramètres de l’appareil photo en la
décochant. Créez une Nouvelle étape et
choisissez la fonction Réduction du bruit :
le paramétrage est le même sauf pour
l’opacité. Ouvrez l’onglet Opacité,
choisissez Luminance et chrominance,
réglez l’intensité sur 8 et la netteté sur 6
(choisissez une Qualité supérieure).
Ajustez le curseur Opacité (chrominance)
à 50 et le curseur Opacité (luminance) à
75. C’est pour moi l’un des meilleurs
compromis pour une première étape de
débruitage (figure à 50 %).
Étape 5
Selon de la nature de l’image, n’hésitez
pas à allez plus loin : créez une Nouvelle
étape, choisissez la fonction Réduction du
bruit, réglez l’intensité à 13 et la netteté à
6, choisissez Qualité supérieure et
Réduction de l’effet de bord. Ouvrez
ensuite l’onglet Opacité, choisissez
Luminance et chrominance et le mode de
fusion Obscurcir ; réglez le curseur
Opacité (luminance) sur 70 et le curseur
Opacité (chrominance) sur 15. Toutes ces
valeurs correspondent à cette image et à
ma perception du bruit ; vous pouvez
souhaiter un résultat différent, faites des
essais à partir de ces valeurs.
Étape 6
Pour limiter les halos des feux lumineux,
on ajoute une étape basée sur la fonction
Saturation/Chaleur (utilisée de façon très
spécifique). Diminuez ensuite la saturation
à –15, ouvrez l’onglet Opacité, choisissez
Luminance et chrominance, le mode de
fusion Produit, laissez le curseur Opacité
(luminance) à 0 et amenez le curseur
Opacité (chrominance) à 40 (prenez le
temps de contrôler l’effet en passant
doucement de 0 à 40, vous appréhenderez
mieux ce qui est mis en jeu dans cette
correction).
Étape 7
Une dernière étape de réduction du bruit
peut être ajoutée si vous envisagez de
faire un tirage supérieur à un A3 + (pour
les plus petits tirages , l’impression
gommera en grande partie le bruit qui aura
pu subsister après l’Étape 6).
Ajoutez une Nouvelle étape et choisissez
la fonction Réduction du bruit. Réglez
l’intensité à 10 et la netteté à 6, choisissez
Qualité supérieure et Réduction de l’effet
de bord. Ouvrez l’onglet Opacité,
choisissez Luminance et chrominance, le
mode de fusion Normal ou Éclaicir (il faut
les tester, les deux peuvent s’avérer
intéressants). Passez le curseur Opacité
(luminance) à 51 et réglez le curseur
Opacité (chrominance) à 27.
Étape 8
Voici le rendu final. Avec le tramage lié à
l’impression du livre, il n’est pas certain
que vous puissiez totalement percevoir les
traitements qui ont été appliqués lors des
différentes étapes : n’hésitez pas à
visualiser les images avec Capture NX2
en même temps que vous lisez ce texte.

Conclusion : n’oubliez pas qu’éliminer le bruit


dans une photo c’est également ôter de
l’information et donc dégrader l’image. Nous
n’avons pas évoqué ici la possibilité d’utiliser les
sélections pour localiser l’application de la
réduction du bruit, c’est pourtant un bon moyen
de différencier les traitements en fonction des
zones de l’image. C’est ce que nous allons voir
maintenant en détail dans la troisième partie.
Nikon D300, 600 mm, f/4 (600 mm, f/6,3),
1/200 s, 400 ISO , © Philippe Ricordel
Partie 3
Maîtriser les
corrections
localisées
’intérêt de travailler avec un
Loutil de traitement ou de
développement d’images est de
pouvoir effectuer des
traitements localisés sur des
zones très précises de l’image.
On s’affranchit ainsi de
certaines limitations inhérentes
aux conditions de prise de vue
ainsi que de certaines
limitations liées aux capacités
des capteurs qui équipent nos
appareils. Ne perdez cependant
pas de vue que, dans le flux de
travail, les améliorations
localisées interviennent après
les corrections globales.
La puissance de Capture NX2
s’exprime totalement dans la
mise en œuvre de ces
corrections localisées au travers
des différents types de
sélections offertes par le
logiciel, c’est ce que nous allons
voir par l’exemple dans cette
troisième partie.
Exercices
17 Retoucher un ciel avec un Point de
contrôle de couleur
18 Utiliser Points et contrepoints de
contrôle de couleur
19 Éclaircir les ombres avec un Point
de contrôle de couleur
20 Corriger un fill-in (flash) avec un
Point de contrôle
21 Utiliser l’outils de sélection
Dégradé sur un ciel
22 Utiliser l’outils Pinceau pour un
contraste sélectif
23 Utiliser le Point de contrôle de
sélection
24 Utiliser l’outils de sélection Lasso
25 Combiner sélection et Points de
contrôle de couleur et de sélection
26 Combiner Point de contrôle de
sélection et sélection
27 Modifier la profondeur de champ
avec une sélection
28 Retouche beauté : la peau
29 Retouche beauté : la bouche et les
yeux
17 Retoucher
un ciel avec
un Point de
contrôle de
couleur
La couleur et la densité des ciels
posent régulièrement des problèmes
aux photographes, surtout à cause des
fortes différences de luminosité entre
ces ciels et le reste de l’image. Nous
allons voir dans cet exercice
comment améliorer très facilement
cette situation à l’aide d’un ou de
plusieurs Points de contrôle de
couleur.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex17.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_17.nef. Nous
allons renforcer ce ciel trop pâle pour
retranscrire l’ambiance de ce coucher de
soleil lors de la prise de vue : la
surexposition du ciel, liée à la mesure de
l’exposition sur les barques , a en effet
entraîné un affadissement de ses couleurs.
Étape 2
Cliquez sur l’icône Point de contrôle de
couleur dans la barre d’outils. Votre
curseur est transformé en forme de petite
cible. Dès que vous aurez posé le Point de
contrôle dans l’image, une Nouvelle étape
sera créée dans le module Réglage. Mais
à ce stade, aucun effet ne sera encore
observé.

Étape 3
Positionnez le Point de contrôle sur la
partie de ciel à renforcer : la zone jaune-
orangé, là où le soleil se couche. Ajustez
sa taille afin de pouvoir couvrir une large
partie du ciel. La partie gauche de l’image
ne sera pas affectée par les réglages que
nous allons appliquer, car la taille du
Point de contrôle n’est pas assez grande.

Étape 4
Jouez avec les paramètres du Point de
contrôle de couleur jusqu’à trouver les
valeurs qui vous conviennent. Retenez que
baisser la luminosité aide à densifier la
couleur , de même qu’augmenter la
saturation. Dans le même ordre d’idée,
agir sur la chaleur revient d’une certaine
manière à modifier la balance des blancs
pour la zone sous influence du Point de
contrôle de couleur : ajouter de la chaleur
renforcera la couleur orangée, en retirer
l’affaiblira. Les paramètres retenus ici
sont : Teinte -4, Saturation 12, Luminosité
12, Contraste 12, Chaleur 10.
Étape 5
Vous pouvez vérifier à chaque instant sur
quelles zones de l’image vous agissez en
cochant la case Afficher la sélection ; les
zones les plus claires sont celles qui
subissent l’influence la plus forte.
Étape 6
On va utiliser un second Point de contrôle
de couleur pour finaliser la correction du
ciel. On duplique le premier point (Ctrl +
D) que l’on pose sur le ciel à gauche de
l’image : on retrouve immédiatement les
couleurs que l’on vient de définir avec le
premier Point de contrôle.
Étape 7
On peut visualiser la zone du ciel
contrôlée par chacun de ces deux Points
de contrôle de couleur en cochant la case
« Montrer la sélection » (chaque point
génère sa propre sélection, il faut cocher
la case en ne sélectionnant qu’un point à
la fois – en cliquant dessus –, sinon on
visualise la sélection des deux points à la
fois). Remarquez que le second Point de
contrôle n’a pas créé d’étape, il a été
ajouté à l’étape en cours.

Étape 8
Arrêtez-vous là si l’image vous plaît.
Pour ma part, le ciel bleu m’apparaît
maintenant un peu pâle à cause du
renforcement effectué avec les deux Points
de contrôle de couleur sur la partie
orange. Je vais donc poser un nouveau
point dans la partie bleue.
En jouant sur les curseurs Saturation +10,
Luminosité -10, Contraste +4, Chaleur -
20, je donne plus de densité. Je cherche
enfin, avec le curseur Teinte, à retrouver
la nuance de bleu qui m’avait tant séduit
lors de la prise de vue.
Étape 9
Vous avez pu remarquer que j’ai posé
mon point en plein milieu du ciel et de
l’image. C’est volontaire, je peux ainsi
étendre la sélection du point à l’ensemble
de l’image en jouant sur sa taille et ainsi
obtenir l’effet souhaité sur tout le ciel.
Regardez l’eau autour des barques : en
agrandissant la zone d’influence du Point
de contrôle, j’ai commencé à agir sur sa
couleur. Vous pouvez souhaiter conserver
cette influence en l’état, et dans ce cas il
n’y a plus rien à faire, mais si vous
préférez ne pas modifier la couleur de
l’eau, deux possibilités s’offrent à vous :
– réduire la taille du point, le dupliquer
pour mieux couvrir le ciel (c’est la même
technique que celle employée pour les
Points de contrôle de couleur 1 et 2)…
–… ou poser deux contrepoints , un de
chaque coté des barques, afin de protéger
ces deux zones de toute influence. Un
contrepoint est un Point de contrôle de
couleur dont la case « Protéger les
détails » est cochée. Cette question sera
traitée plus en détail à l’exercice suivant.
18 Utiliser
Points et
contrepoints
de contrôle
de couleur
Tutoriel vidéo
à télécharger
Nous venons de voir comment
améliorer la couleur et la densité
d’un ciel avec les Points de contrôle
de couleur. Cela est relativement
aisé quand le ciel est uniforme, mais
des nuages ou d’autres éléments
peuvent poser problème, car les
modifications appliquées via des
Points de contrôle posés sur le ciel
influent dessus. Une méthode facile
et rapide pour corriger cette
influence consiste à poser des
contrepoints.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex18.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_18.nef. C’est
déjà le résultat d’un traitement avec l’outil
Correction rapide, j’y ai en effet
préalablement appliqué une modification
de l’exposition, un ajout de contraste, j’ai
ajusté les hautes et basses lumières , de
même qu’un peu de saturation.
Nous allons voir dans ce qui suit comment
améliorer le ciel sans toucher aux nuages
ni aux montagnes.
Étape 2
Cliquez l’icône Point de contrôle de
couleur dans la barre d’outils. Posez ce
premier point sur le ciel en haut à droite.
Le but étant d’obtenir une couleur de ciel
homogène, nous allons recopier la couleur
en haut à gauche pour la reporter en haut à
droite. Ouvrez l’onglet Point de contrôle
de couleur, cliquez sur la case coloriée
nommée « Sélecteur de couleurs » : un
écran spécifique est ouvert par Capture
NX2. Cliquez sur la pipette : votre
curseur est transformé en pipette. Cliquez
sur la zone du ciel dont vous voulez
dupliquer la couleur (en haut à gauche).
Le Point de contrôle de couleur est
automatiquement paramétré pour refléter
les caractéristiques de la zone du ciel sur
laquelle vous venez de cliquer.
Étape 3
L’ajustement en termes de couleur ,
saturation, luminosité et chaleur a fait
varier la couleur des nuages situés à
proximité. Pour y remédier, nous allons
poser un autre Point de contrôle de
couleur , c’est lui que nous appellerons
« contrepoint », car sa fonction sera
d’annuler l’influence du premier point sur
les nuages.
Cliquez sur l’icône Point de contrôle de
couleur dans la barre d’outils et posez-le
sur un nuage proche du premier point
posé. Ouvrez l’onglet Avancé de ce point
et cochez la case Protéger les détails.
Étape 4
Vous avez peut-être pu constater qu’il faut
parfois un peu tâtonner pour trouver le
bon endroit où poser ce type de point.
Nous allons voir à l’Étape 5 comment
améliorer la précision de pose. Cliquez
sur le premier Point de contrôle que vous
avez posé dans l’image, puis sur le bouton
droit de la souris (Cmd + clic pour Mac)
pour obtenir un menu contextuel.
Choisissez la fonction Dupliquer le point
de contrôle. Déplacez le point créé au
centre de l’image, toujours dans le ciel
(voir figure). Vous pouvez à nouveau voir
les nuages alentour prendre des couleurs.

Étape 5
Nous allons poser un contrepoint comme à
l’Étape 3, mais cette fois-ci en nous aidant
de la visualisation de sa zone d’influence.
Cliquez sur l’icône Point de contrôle de
couleur dans la barre d’outils , et posez le
contrepoint sur un nuage à proximité du
Point de contrôle de couleur central.
Cliquez sur la case Afficher la sélection :
vous visualisez maintenant la zone
protégée par ce contrepoint (plus les
zones sont claires, plus elles sont
protégées). Toujours en mode de
visualisation, déplacezle jusqu’à avoir la
meilleure sélection possible des nuages.
Ajustez la taille du point (contrepoint)
pour parfaire votre travail et cochez la
case Protéger les détails.
Étape 6
Pour éviter que les Points de contrôle
posés dans le ciel influent sur les
montagnes, il faut poser deux nouveaux
points qui seront à la fois des Points de
contrôle de couleur servant à
l’embellissement de l’image et des
contrepoints vis-à-vis de ceux qui ont déjà
été posés. Posez un premier point sur la
montagne de gauche. Renouvelez
l’opération sur la montagne de droite.
Améliorez le rendu en jouant sur la
saturation, le contraste et la luminosité.
Ajustez la portée de la sélection en jouant
sur la taille des Points de contrôle
nouvellement posés.

Étape 7
Comme elle est dans l’ombre, la rivière
apparaît désormais bien terne par rapport
au reste. Nous allons poser quatre Points
de contrôle de couleur pour rattraper sa
colorimétrie et sa luminosité en les
répartissant plutôt vers le bas de l’image
(afin de ne pas influer sur les sapins –
sinon il faudra poser des contrepoints…).
Servez-vous de l’affichage de la sélection
(cochez la case Afficher la sélection) pour
vous aider à ajuster la taille et la position
des quatre Points de contrôle de couleur.
Étape 8
Nous pouvons maintenant ajuster la
luminosité, le contraste et la saturation de
la couleur de la rivière. Afin d’obtenir un
résultat homogène, sélectionnez dans
l’étape ou dans l’image les quatre
derniers points posés : ainsi, en agissant
sur l’un vous pourrez agir sur les quatre à
la fois. Réglez les paramètres Luminosité
(60), Saturation (20), Contraste (18) et
Chaleur (14). Cette foisci, l’ensemble de
l’image a été retravaillé ; nous pouvons
nous arrêter là, même s’il est toujours
possible d’apporter de nouvelles
améliorations.

Remarque : les Points de contrôle sont tous


posés dans la même étape, c’est pour cela qu’ils
peuvent interagir entre eux. Si vous créez par
curiosité une Nouvelle étape et posez un Point de
contrôle dans l’image, vous pourrez constater
que celui-ci n’est absolument pas restreint par
les points qui ont été placés dans une étape
précédente.
19 Éclaircir les
ombres
avec un
Point de
contrôle de
couleur
Tutoriel vidéo
à télécharger
Il arrive souvent qu’une photo soit
gâchée par une ombre disgracieuse
ou souffre d’une petite zone sous-
exposée. Moyennant un certain
nombre de précautions (pour éviter
des rendus trop artificiels), les points
de contrôle de couleur peuvent
permettre de rattraper l’image. Une
autre méthode fait appel aux Points
de contrôle de sélection, comme nous
le verrons dans les exercices 23 et
25.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex19.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_19.nef. Elle a
déjà subi deux traitements, l’un de
rotation, l’autre de recadrage (ce dernier
surtout pour mieux visualiser les étapes de
cet exercice). Le côté de l’immeuble est
dans l’ombre ; l’écart de luminosité avec
la grande façade exposée en plein soleil
est du coup très important. Nous allons
réduire cette différence de luminosité en
détournant la fonction première du Point
de contrôle de couleur.
Remarque : nous allons utiliser un Point de
contrôle de couleur pour gommer la sous-
exposition d’une zone à l’ombre. Cette technique
n’est envisageable que lorsque les couleurs sont
uniformes dans la zone d’ombre. Un avantage
certain est la possibilité de corriger une sous-
exposition sans devoir toucher à l’exposition
elle-même : dans le cas d’images à très haut ISO ,
cela permet de ne pas introduire de bruit
supplémentaire.

Étape 2
Cliquez sur l’icône Point de contrôle de
couleur dans la barre d’outils et posez
votre point au milieu du bâtiment, dans la
zone à l’ombre. Cliquez sur la case
Sélecteur de couleurs : celui-ci va
s’ouvrir dans une fenêtre séparée. Cliquez
sur la pipette du Sélecteur de couleurs
puis sur la façade du bâtiment au soleil.
Fermez ensuite le Sélecteur de couleurs.
Vous pouvez constater que la zone de
sélection du Point de contrôle de couleur
a pris la couleur que vous venez de lui
attribuer. Pour l’instant le résultat n’est
pas très heureux, mais nous allons
l’améliorer.

Étape 3
Il faut maintenant régler l’opacité, et donc
l’intensité de la modification apportée par
le Point de contrôle de couleur. Cliquez
sur l’onglet Opacité, ajustez le curseur
Opacité pour obtenir un effet naturel (une
valeur comprise entre 20 et 30 donne un
résultat satisfaisant). Si vous voulez
peaufiner, vous poserez un Point de
contrôle de couleur dans l’arbre afin de
créer un contrepoint qui protègera le
feuillage des réglages du premier point
que vous avez posé.

Conclusion : nous avons vu avec cette


utilisation détournée d’un Point de contrôle de
couleur que cet outil permettait d’autres types de
corrections que celles auxquelles on pourrait
s’attendre. Ce genre de détournement n’est pas
toujours possible, mais n’oubliez pas cette
possibilité lorsque vous retravaillez vos images :
soyez créatifs avec les fonctions comme le Point
de contrôle de couleur proposé par NX2.
20 Corriger un
fill-in (flash)
avec un
Point de
contrôle
L’utilisation d’un flash pour
déboucher les ombres en cas de prise
de vue à l’extérieur, tout en
équilibrant la luminosité apportée
par le flash et la lumière ambiante,
s’appelle un fill-in. D’un point de
vue colorimétrie, la lumière du flash
n’est généralement pas identique à
celle de la lumière ambiante, excepté
si vous avez pris soin de positionner
un filtre devant le flash. Ce
déséquilibre chromatique entre sujet
principal et ambiance est
désagréable à l’œil. On va pouvoir
le résoudre grâce aux Points de
contrôle de couleur.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex20.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_20.nef : elle a
été prise à l’ombre d’un arbre, par un
beau temps ensoleillé. La frondaison
située en arrièreplan possède un équilibre
chromatique correct pour une balance des
blancs réglée sur Lumière naturelle –
Ensoleillée. L’éclairage des visages par
un flash (de puissance réduite) permet
d’équilibrer la luminosité entre premier
plan et arrière-plan, mais la lumière un
peu plus froide du flash se perçoit sur les
visages : leur carnation naturelle n’est
plus tout à fait respectée. (N.B. : au
préalable, cette image a été globalement
corrigée avec la fonction Correction
rapide.)

Étape 2
Cliquez sur l’icône du Point de contrôle
de couleur dans la barre d’outils et posez
celui-ci sur le visage de droite. Cliquez
sur la case Afficher la sélection pour
ajuster sa position et sa taille. Ici il n’y a
pas d’autre solution que d’ajuster les
valeurs de visu : il faut un peu moins de
bleu (la température de couleur d’un flash
oscille entre 5 600 et 6 000 K, or celle de
l’image est réglée sur 5 200 K), et un peu
plus de rouge et de chaleur ; on effectue
ainsi une sorte de correction de balance
des blancs localisée et on retrouve
l’équilibre chromatique que la lumière du
flash avait fait perdre.
Étape 3
Constatez ici la différence entre les deux
visages , l’un traité et l’autre pas encore.
La luminosité et le contraste ont également
été ajustés afin de compenser le réglage
Correcteur d’exposition de la fonction
Correction rapide. Pour le second visage
(à gauche), répétez les opérations
indiquées dans l’Étape 2 ou bien procédez
par duplication du Point de contrôle de
couleur (voir exercice 18). Si vous
choisissez cette dernière méthode, il
faudra légèrement modifier les valeurs ,
car la carnation de peau de l’homme est
un peu différente de celle de la femme.

Remarque : nous venons de voir une utilisation


un peu particulière du Point de contrôle de
couleur, sachez que nous aurions également pu
utiliser un Point de contrôle de sélection pour
effectuer cette correction localisée.
21 Utiliser
l’outil de
sélection
Dégradé sur
un ciel
L’outil Dégradé est un outil de
sélection qui va permettre
d’appliquer une fonction de
traitement selon une force croissante
ou décroissante ; c’est par exemple
un outil fort pratique pour simuler un
filtre sur une portion de ciel ;
Capture NX2 propose pour cela un
format linéaire et un format
circulaire. Cas particulier de cette
fonction, il est possible de
l’appliquer plusieurs fois sans pour
autant passer à une autre étape ; cela
permet de moduler la forme du
dégradé.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex21.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_21.nef : vous
pouvez constater que la partie supérieure
(terre) n’est pas assez contrastée et n’est
donc pas en accord avec la mer. D’une
manière générale, l’image est un peu
terne, le ciel ne ressort pas assez. (N.B. :
sur cet « original », la fonction Redresser
a en fait déjà été appliquée pour corriger
l’horizon.)
Remarque : nous allons voir dans cet exercice
l’intérêt d’utiliser plusieurs fonctions qui
s’appuient sur une même sélection. L’étape du
travail créatif sur la teinte du ciel qui vient en sus
est là pour vous donner l’idée d’aller toujours un
peu plus loin et d’explorer les paramétrages
proposés par Capture NX2.

Étape 2
Cliquez sur l’icône de l’outil Dégradé
dans la barre d’outils puis sélectionnez le
petit « + », à droite. Vous passez ainsi
dans le mode positif d’application de la
fonction. Cliquez en haut de l’image, à peu
près au centre, maintenez le bouton de la
souris enfoncé et faites glisser le curseur
de la souris presque jusqu’en bas : vous
dessinez ainsi une ligne verticale, en
pointillés. Relâchez le bouton de la
souris. Une zone verte, dont la densité
décroît de haut en bas , apparaît : elle
matérialise la sélection de dégradé que
vous venez de réaliser.
Étape 3
Définissez votre dégradé : un point de
réglage apparaît au milieu de la ligne
pointillée, cliquez dessus et maintenez le
bouton de la souris enfoncé pour faire
varier la densité du dégradé. Ce réglage
est également accessible dans la barre
d’outil contextuelle qui est apparue juste
en dessous de la barre d’outils principale.
Vous pouvez régler ce point milieu mais
également la densité des points de départ
et d’arrivée, soit en manipulant les trois
curseurs , soit en saisissant directement
des valeurs. Le point milieu du dégradé
est positionné ici à la limite mer/terre ou
encore à la valeur de 82.

Étape 4
Sélectionnez le réglage que vous désirez
apporter à cette zone de l’image. J’ai
choisi la fonction
Lumière>Contraste/Luminosité. Appliquez
les valeurs de 68 pour le contraste et 11
pour la luminosité. Constatez l’effet
obtenu et ajustez-le à votre goût.

Étape 5
Un dégradé peut également servir de
filtre : nous allons appliquer ici un filtre
légèrement rosé pour simuler un coucher
de soleil. Pour éviter d’avoir à refaire une
étape avec une nouvelle sélection, nous
allons simplement créer une étape de
réglage liée à la précédente et bénéficier
de la sélection existante. Appuyez sur la
touche Maj et choisissez une Nouvelle
étape, ici l’étape Colorier.
Étape 6
Cliquez sur le petit pavé de couleur
apparu avec la fonction Colorier. Le
Sélecteur de couleurs s’ouvre. Choisissez
une couleur parmi les couleurs
complémentaires du ciel et du vert de la
montagne (la complémentarité n’est pas
essentielle, elle n’a pas besoin d’être très
précise, mais cela permet d’obtenir un
meilleur résultat). Ici j’ai retenu un rose
fuschia.
Étape 7
Pour que la couleur n’affecte pas
l’ensemble du dégradé, comme c’est le
cas sur l’image précédente, on utilise un
mode de fusion. Ne passez pas par la liste
déroulante de la fonction Colorier , mais
plutôt par l’onglet Opacité. Retenez le
mode de fusion Produit. Vous pouvez
ajuster très finement son effet en
développant la liste déroulante de l’onglet
Opacité et en choisissant l’entrée
Luminance et chrominance. Jouez avec ces
deux curseurs pour contrôler l’effet (sur
l’image ci-contre, Luminance 12,
Chrominance 18).
22 Utiliser
l’outil
Pinceau
pour un
contraste
sélectif
Il n’est pas rare qu’une image
nécessite des traitements sélectifs,
zone par zone. Capture NX2 permet
de travailler ainsi grâce à l’ensemble
de ses outils de sélection : avoir en
particulier le choix entre plusieurs
sortes de Pinceaux permet
littéralement de « peindre » les zones
de l’image où l’on souhaite
appliquer sélectivement tel ou tel
traitement.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex22.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_22.nef. Prise
sous un ciel gris et bas, elle apparaît assez
fade et sans tonus. Pour l’améliorer, il
serait possible de modifier son exposition
et son contraste avec la fonction
Correction rapide du module
Développement, mais la modification
s’appliquerait à l’ensemble de l’image or
j’ai décidé de limiter ces corrections à la
souche qui est pour moi le centre d’intérêt
de l’image. Un moyen d’en faire le sujet
principal est donc de lui appliquer des
corrections localisées sans toucher au
reste de l’image.

Étape 2
Cliquez sur l’icône du Pinceau dans la
barre d’outils. Prenez soin de cliquer sur
le petit « + » situé à droite. Réglez le
Pinceau à l’aide de la barre d’outil
contextuelle qui est apparue : pour
commencer , prenez une taille moyenne de
150 pixels, une dureté de 40 % et une
opacité de 60 %.

Étape 3
Commencez à « peindre » sur la souche.
Contrôlez visuellement votre action : les
zones « peintes » apparaissent en vert
(couleur par défaut de Capture NX2 que
l’on peut modifier dans
Préférences>Affichage>Calque de
sélection). Tant que vous ne relâchez pas
le bouton de la souris , vous pouvez
passer et repasser sur la même zone : une
seule application de « peinture » sera
réalisée. Si vous désirez au contraire
appliquer « une seconde couche »,
relâchez le bouton de la souris, recliquez
dessus et repassez sur la zone à renforcer.
Étape 4
Une fois votre sélection effectuée,
choisissez la fonction du module Réglage
que vous voulez appliquer. Ici, j’ai choisi
Lumière>Contraste/Luminosité. Capture
NX2 rend alors la sélection invisible. Si
vous avez besoin de continuer à visualiser
la sélection en cours, cliquez sur l’icône
de l’onglet Sélection : il cache une liste
déroulante à trois options : Masquer la
sélection, Afficher le calque de sélection
et Afficher le masque. Optez pour la
deuxième option.
Étape 5
À l’aide des deux curseurs Contraste et
Luminosité, réglez votre correction. Des
valeurs respectives de 60 et 20 permettent
de bien visualiser l’effet sur la zone
sélectionnée, mais n’hésitez pas à
chercher des équilibres différents de ceux
qui sont indiqués ici.
Étape 6
Si vous avez « peint » en dehors de la
souche, vous pouvez rectifier votre
sélection en passant le Pinceau en mode
négatif : cliquez sur le petit « - » à droite
de l’icône dans la barre d’outils puis
« peignez » sur la zone que vous voulez
ôter de la sélection (par exemple,
effacement ici de la sélection à l’endroit
où l’on voit le sable, là où est positionné
le curseur). En maintenant le bouton
appuyé, vous pouvez effacer totalement ou
partiellement votre sélection ; les
paramètres de dureté et d’opacité indiqués
dans la barre d’outils contextuelle restent
actifs lorsque vous changez de mode.
Remarque : vous pouvez visualiser à tout
moment votre sélection en cliquant sur l’onglet
Sélection et en choisissant « Afficher le calque
de sélection » dans la liste déroulante.
Remarque : peignez plutôt « en dedans », le
curseur Contour progressif de l’onglet Sélection
vous permet de lisser les contours de la
sélection, mais il la fait aussi légèrement
« déborder ». Notez que vous pouvez
instantanément passer du mode positif au mode
négatif, et inversement, juste en maintenant
appuyée la touche Alt de votre clavier : c’est très
pratique pour corriger immédiatement un débord.
23 Utiliser le
Point de
contrôle de
sélection
Comme son nom l’indique, le Point
de contrôle de sélection fait partie
des outils de sélection de Capture
NX2 ; son fonctionnement est
semblable à celui du Point de
contrôle de couleur. Le Point de
sélection permet de sélectionner
directement et simplement des zones
de même nature dans une image : les
éléments choisis peuvent alors être
traités ensemble et en même temps à
l’aide des fonctions du module
Réglage. Son mode de sélection est
identique à celui d’un Point de
contrôle de couleur.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex23.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_23.nef. Elle est
un peu sous-exposée mais la tonalité du
fond me plaît bien et j’aimerais la
conserver. L’objectif de cet exercice sera
donc d’améliorer seulement la luminosité
et le contraste du plumage de l’oiseau. Il
aurait bien sûr été possible d’utiliser
l’outil Pinceau pour réaliser la sélection,
mais dans ce cas précis , il va être bien
plus rapide et efficace de faire appel au
Point de contrôle de sélection.
Remarque : nous allons aborder l’une des
utilisations du Point de contrôle de sélection ;
l’intérêt majeur de cette fonction est d’obtenir
rapidement des sélections aux contours
complexes. La possibilité offerte d’empiler
différents traitements respectant n’importe quel
type de sélection est particulièrement
intéressante avec une telle sélection complexe.
Retenez aussi que cette sélection créée par le
Point de contrôle de sélection est modifiable ;
nous en reparlerons à l’exercice suivant.

Étape 2
Cliquez sur l’icône du Point de sélection
dans la barre d’outils, avec le petit « + »
pour être en mode positif. Posez un Point
de contrôle de sélection sur le cou de
l’oiseau. Pour le positionner finement,
cliquez sur l’onglet Sélection et choisissez
le mode Afficher le masque. En déplaçant
le Point de sélection, vous verrez en
temps réel les zones affectées par les
réglages. Remarquez comme la sélection
s’étend très au-delà du cercle marquant la
taille du Point de sélection : ajustez la
taille pour n’affecter que l’oiseau, cela
évitera de créer un halo autour de celui-ci
(valeur de 20). (N.B. : plus la zone est
claire (blanche), plus l’application des
réglages sera forte.)

Étape 3
Repassez en mode Masquer la sélection et
sélectionnez la fonction
Lumière>Contraste/Luminosité.
Augmentez le contraste à 10 et la
luminosité à 25. Le plumage de l’oiseau
commence à ressortir mais vérifiez que le
fond n’a pas été affecté. D’autres
traitements sont nécessaires, nous allons
profiter du fait d’avoir une sélection déjà
active pour ajouter d’autres corrections
avec les fonctions du module Réglage
sans avoir à refaire une nouvelle
sélection.
Étape 4
Appuyez sur la touche Maj et,
simultanément, sélectionnez la fonction
Équilibre colorimétrique (dans Couleur).
Vous pouvez voir que Capture NX2 n’a
pas généré de Nouvelle étape, mais a
directement créé l’entrée de la fonction
dans l’étape existante : on dispose
maintenant de deux fonctions
(Contraste/Luminosité et Équilibre
colorimétrique) dans la même étape ; elles
utilisent donc la même sélection, on parle
d’« étapes liées ».
Étape 5
On règle maintenant les paramètres de
cette nouvelle fonction : Luminosité 33,
Rouge 19, Bleu -19. On ne touche ni au
contraste, ni au Vert. Cela permet de
« réchauffer » le plumage et de neutraliser
la dominante bleue présente dans l’image
(dominante logique, car l’oiseau est dans
l’ombre). Vous pouvez vérifier de visu
que les modifications apportées sont bien
limitées à la zone de sélection.

Étape 6
Nous allons continuer à tirer parti de cette
sélection en ajoutant une nouvelle fonction
à cette étape. De la même manière que
précédemment, ajoutez la fonction Masque
flou (Mise au point>Masque flou).
L’intérêt est ici de pouvoir accentuer le
plumage de l’oiseau, et uniquement lui,
sans avoir à se soucier des effets
secondaires que pourrait avoir
l’application de cette fonction sur le fond.
Étape 7
On règle le masque flou de la manière
suivante : Intensité 46 %, Rayon 8 %,
Seuil 10. C’est un réglage satisfaisant sur
cette image prise avec un D200 et un
objectif 70-200 + TC1.7. Avec un autre
couple boîtier/optique, les réglages à
adopter devront être légèrement différents
24 Utiliser
l’outil de
sélection
Lasso
Tutoriel vidéo
à télécharger
L’utilisation de l’outil Lasso permet
de réaliser des sélections
extrêmement précises, mais
également de définir des réserves
dans des sélections réalisées avec
l’outil Dégradé ou bien avec l’outil
Pinceau. Sa manipulation reste
simple pour peu que l’on se pose
quelques questions avant de
l’utiliser, le concept mode
positif/mode négatif pouvant s’avérer
compliqué à appréhender de prime
abord. L’outil Lasso est très pratique
pour le travail des fonds et des
arrière-plans indépendamment du
sujet principal.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex24.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_24.nef. Le ciel
uniformément bleu va nous servir pour
réaliser un détourage à l’aide de l’outil
Lasso. Notez que Capture NX2 propose
quatre typologies de Lasso : Lasso en
tracé libre, Lasso polygonal, Lasso de
forme circulaire et Lasso de forme
parallélépipédique. Ces deux derniers
possèdent des propriétés spécifiques de
centrage et de forme, accessibles via la
combinaison des touches Maj et Alt.
Remarque : les quatre fonctions Lasso sont
simples à utiliser , mais demandent une certaine
rigueur. Il est donc important de faire quelques
essais pour se familiariser avec les différents
Lasso et les modes opératoires (mode positif,
mode négatif) avant de s’attaquer à des travaux un
peu complexes. N’oubliez pas non plus que le
lissage des contours (barre d’outil contextuelle
qui apparaît après avoir cliqué sur l’outil dans la
barre d’outils) se détermine avant de réaliser le
tracé avec l’outil, et non après.

Étape 2
Nous allons détourer le ciel avec l’outil
Lasso polygonal, d’abord de façon rapide,
puis nous affinerons avec l’outil Lasso
libre et les autres options disponibles.
Cliquez sur l’outil Lasso dans la barre
d’outils , en visant le petit onglet en bas à
droite de l’icône : vous verrez ainsi
l’ensemble des outils Lasso apparaître.
Choisissez l’outil Lasso polygonal en
mode positif. Cliquez dans l’image à
proximité d’un bâtiment et tracez votre
première ligne ; un point d’arrêt sera
automatiquement posé à chaque fois que
vous cliquerez. N’oubliez pas de zoomer
pour gagner en précision.
Étape 3
La figure précédente montre la sélection
en cours de tracé. Ici, le tracé a été fermé,
mais j’ai volontairement fait une coupe
afin de montrer comment on peut modifier
le tracé après coup. Quand vous
approchez le curseur d’un des points
d’arrêt, il se transforme en croix. À ce
moment-là, cliquez et maintenez le clic
pour pouvoir déplacer le point. Attention,
si vous cliquez à l’intérieur de la
sélection tracée vous déplacerez
l’ensemble de la sélection et non pas le
point sur le contour de celle-ci. Prenez
garde également au fait que vous ne
pouvez effectuer une sélection de ce type
qu’immédiatement après l’avoir tracée ; si
vous effectuez une autre opération, la
sélection est figée et n’est plus
modifiable.
Étape 4
La fonction Contraste/Luminosité est
appliquée avec la sélection précédemment
réalisée. Les valeurs de 28 et -60,
respectivement pour le contraste et la
luminosité, sont appliquées, le ciel
devient alors très foncé. Ceci n’est réalisé
que pour illustrer de l’emploi de notre
sélection avec un Lasso polygonal. On
peut bien évidemment envisager tout autre
type de transformation pour cette zone du
ciel.

Étape 5
Voilà en 5 étapes la création d’une
sélection complexe avec l’utilisation
combinée du Lasso circulaire (d’abord en
mode positif puis en mode négatif) et à
nouveau du Lasso polygonal. On trace
d’abord deux ovales pour délimiter le
bord supérieur de la corniche puis, en
passant en mode négatif, on vient
« rogner » ces ovales avec d’autres
ovales pour délimiter la bordure
inférieure. On utilise enfin le Lasso
polygonal en mode négatif pour gommer
les morceaux de sélection qui débordent,
puis en mode positif, pour terminer de
sélectionner l’intégralité de la corniche.
Étape 6
Afin de mieux visualiser la sélection,
utilisez la fonction Conversion en noir et
blanc. Ajustez la luminosité à 36 et le
contraste à -28 pour avoir une idée de
votre sélection. Si elle n’est pas parfaite,
utilisez un zoom plus important et ajustez
le tracé à l’aide du Lasso polygonal en
mode positif ou négatif, selon vos besoins.

Rappel : en mode positif, il faut placer le


curseur en dehors de la sélection existante, sinon
vous déplacerez la sélection et ne poserez pas de
point ; en mode négatif, cela n’a pas
d’importance.
25 Combiner
sélection et
Points de
contrôle de
couleur et
de sélection
Tutoriel vidéo
à télécharger
Nous avons vu dans les exercices
précédents comment travailler avec
des sélections, et notamment avec le
Point de contrôle de sélection et des
Points de contrôle de couleur. Nous
allons maintenant combiner les deux
méthodes, afin d’obtenir des
sélections encore plus précises et
pouvoir tirer pleinement parti de
l’outil Point de contrôle. Nous allons
partir d’une sélection réalisée avec
un Point de contrôle de sélection
pour ensuite la modifier.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex25.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_25.nef.
Choisissez l’outil Point de contrôle de
sélection en mode positif et positionnez-le
dans le haut de l’image. Immédiatement, la
zone sélectionnée apparaît en vert.
Vous pouvez remarquer que si la sélection
est très forte sur la zone d’influence du
Point de contrôle de sélection, elle est
également présente sur une grande partie
du corps des oiseaux, car la couleur des
oiseaux est, par endroit, similaire à celle
du fond. Ceci n’est pas satisfaisant, nous
désirons en effet séparer les traitements
du fond de ceux des oiseaux.
Étape 2
Pour supprimer toute influence sur le
corps des oiseaux, il faut grâce à l’outil
Pinceau annuler la sélection qui les
touche. Sélectionnez le Pinceau en mode
négatif, choisissez sa taille et passez-le
sur le corps des oiseaux. La sélection
générée par le Point de contrôle de
sélection est effacée là où vous peignez.
N.B. : n’oubliez pas d’ajuster l’opacité et
la dureté de l’outil Pinceau en fonction du
résultat désiré.
Étape 3
Vérifiez précisément la sélection en
choisissant le mode Masque de la
sélection qui va afficher la sélection
générée par le Point de contrôle de
sélection. Les parties noires et les plus
foncées sont hors sélection, les parties les
plus blanches seront pleinement affectées
par les modifications de réglages que
vous allez apporter. En changeant la taille
du Pinceau, vous pouvez être plus précis
dans vos modifications (voir l’utilisation
du Pinceau à l’exercice 22). Pour assurer
une transition plus douce, retenez une
valeur de 6 pour le Contour progressif
(Masque pinceau et remplissage).
Étape 4
Il faut maintenant choisir une des fonctions
du module Réglage, ici, la fonction
Lumière>Contraste/Luminosité. J’ai
modifié les valeurs (Contraste 14 et
Luminosité -35) pour bien assombrir le
fond et mieux faire ressortir les oiseaux.
Comme seul le fond est modifié par mes
réglages grâce à la sélection effectuée
précédemment, nous obtenons le premier
résultat ci-contre.
Étape 5
Le même mécanisme de modification de la
sélection peut être réalisé avec un Point
de contrôle de couleur ; le réglage est
néanmoins plus délicat. Abandonnez
l’image actuelle et ouvrez de nouveau
Originale_25.nef. Choisissez le Point de
contrôle de couleur dans la barre d’outils
et posez-le en haut au centre de l’image.
Remarque : Points de contrôle de sélection et
Points de contrôle de couleur fonctionnent
suivant le même principe de détection de la
nature de la zone sur laquelle ils sont posés.
Néanmoins , leurs comportements sont
différents : le Point de contrôle de sélection est
un véritable outil de sélection, au même titre que
le Pinceau, alors que le Point de contrôle de
couleur sert à appliquer directement des
modifications à la zone qui se trouve sous son
influence. Retenez qu’il est fortement
déconseillé de faire cohabiter un Point de
contrôle de sélection et un Point de contrôle de
couleur dans la même étape, car il y a conflit
entre les deux.

Étape 6
Affichez la sélection effectuée par la pose
de ce Point de contrôle de couleur en
cochant la case Afficher la sélection.
Vous pouvez constater que, comme
précédemment, la sélection inclut des
parties du corps des oiseaux.

Étape 7
Choisissez l’outil Pinceau dans la barre
d’outils en activant le mode négatif. Afin
de visualiser ce que vous allez faire,
restez en mode Afficher le calque de
sélection et cliquez une fois dans l’image
(de préférence là où vous voulez effacer
la sélection) puis sur l’icône de sélection
qui vient d’apparaître pour sélectionner
Afficher le calque de sélection au niveau
du Point de contrôle (il faut recocher la
case Afficher la sélection, car elle a été
désactivée lors de l’action précédente).
Peignez sur les zones à désélectionner , en
l’occurrence le corps des oiseaux : les
zones teintées de vert disparaissent au fur
et à mesure que vous passez le Pinceau.
Étape 8
Comme précédemment, vous pouvez
vérifier précisément la sélection et
apporter vos retouches grâce au mode
Afficher le calque de sélection. La
visualisation des modifications est un peu
plus délicate dans la mesure où il y a
interaction entre deux modes de
visualisation de la sélection (le mode
pour le Point de contrôle et celui pour la
sélection proprement dite).
Étape 9
Décochez la case Afficher la sélection du
Point de contrôle de couleur et choisissez
Masquer la sélection pour la fonction : on
obtient l’image de gauche.
Vous pouvez maintenant agir sur les
curseurs de réglage du Point de contrôle
de couleur (image de droite) ; les
ajustements réalisés n’affecteront que la
partie laissée dans la sélection du Point
de contrôle. Dans cet exemple, j’ai
modifié la couleur du fond et son aspect
en termes de luminosité, de chaleur et de
contraste.
Étape 10
Pour finaliser l’image, vous pouvez créer
une Nouvelle étape et poser deux Points
de contrôle de couleur au niveau des yeux
de l’oiseau de gauche, pour les éclaircir
un peu. Réduisez leur diamètre de telle
manière que seul l’iris soit affecté par les
réglages. Un troisième point peut être
posé sur le corps de ce même oiseau afin
d’éclaircir le poitrail. Vous pouvez pour
ce faire le poser dans la même étape ou
bien créer une Nouvelle étape dans
laquelle vous poserez un Point de contrôle
de couleur (l’avantage est de ne pas avoir
d’interaction entre ce point et les deux
précédents). Quoi qu’il en soit, soyez
modéré dans vos actions
d’éclaircissement pour garder un résultat
naturel.
Conclusion : les sélections réalisées par
l’intermédiaire des outils Point de contrôle de
couleur et Point de contrôle de sélection sont
modifiables et ajustables à volonté grâce aux
autres outils de sélection de Capture NX2.
L’utilisation de ces outils est toutefois un peu
plus délicate dans le cas d’un emploi avec un
Point de contrôle de couleur.
26 Combiner
Point de
contrôle de
sélection et
sélection
Comme à l’exercice précédent, nous
allons combiner différents outils de
sélection, ici le Point de contrôle de
sélection, l’outil Pinceau et l’outil
Dégradé. Encore une fois, cet
exercice n’est là que pour vous
présenter une méthode de travail,
c’est pourquoi l’exemple traité est
relativement simple.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex26.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_26.nef. Nous
allons modifier la couleur du ciel en
reproduisant sur celui-ci un effet de filtre
polarisant, tout en prenant soin d’épargner
les montgolfières. Nous prendrons garde
également à ne pas modifier la neige qui
est correctement exposée. Et enfin, nous
redonnerons un peu de tonus aux sapins
qui sont un peu trop sombres par rapport à
ce qu’ils étaient en réalité.
Étape 2
Cliquez sur l’icône du Point de contrôle
de sélection dans la barre d’outils, et
assurez-vous d’être en mode négatif.
Posez le point sur la crête rouge de la
montgolfière en forme de coq. L’ensemble
de l’image se retrouve sélectionné, à
l’exception de cette crête. C’est le but car,
pour une fois , nous allons travailler à
l’envers : au lieu de faire des sélections
en mode positif et d’ajouter des surfaces
de l’image à la sélection, nous allons
retrancher des surfaces à la sélection que
nous venons de réaliser. La sélection est
visualisée en vert.
Étape 3
Cliquez sur l’outil Dégradé de sélection,
toujours en mode négatif. Tracez une ligne
verticale du bas vers le haut de l’image en
vous arrêtant aux 2/3 environ. Regardez
l’effet obtenu et ajustez le curseur du
milieu pour faire en sorte que le ciel soit
entièrement pris en compte par la
sélection résultante. Vous pouvez
constater que les montgolfières sont e
ncore sous l’influence de la sélection,
ainsi que les sapins et la neige.
Étape 4
Cliquez sur l’outil Pinceau en mode
négatif et réglez-le avec une opacité de
100 et une dureté de 70. Ajustez sa taille
en cours de travail pour obtenir la
précision nécessaire. Peignez l’ensemble
des zones que vous ne voulez pas voir
sélectionnées, c’est-à-dire la neige, les
sapins et les montgolfières, puis
sélectionnez la fonction
Contraste/Luminosité. Ajustez le curseur
Luminosité à -28 et le curseur Contraste à
23. Vous obtenez un ciel foncé qui fait
bien ressortir les nuages, un effet filtre
polarisant en quelque sorte.
Étape 5
Créez une Nouvelle étape dans le module
Réglage. Cliquez sur l’outil Point de
contrôle de sélection (en mode positif
cette fois). Placez un premier point sur les
sapins à gauche de l’image. Dupliquez ce
Point de contrôle de sélection puis placez
le point ainsi créé sur les sapins à droite :
vous devez obtenir ainsi une sélection de
l’ensemble des sapins. Avec cette
méthode, la sélection déborde assez
largement sur le ciel, la neige et les
montgolfières.
Étape 6
Comme à l’Étape 4, nous allons effacer
les parties de la sélection que nous
jugeons indésirables. Cliquez sur l’outil
Pinceau en mode négatif et peignez sur les
zones à retirer de la sélection. Pour
rappel, on ne veut agir que sur les
sapins…
Étape 7
Pour les zones les plus délicates , comme
la neige, vous pouvez ajouter un Point de
contrôle de sélection en mode négatif. Il
agira comme un contrepoint vis-à-vis des
Points de contrôle de sélection déjà
posés. Pour vous en convaincre,
visualisez le masque de la sélection en
cliquant sur Afficher le masque, dans
l’onglet Sélection.

Étape 8
Choisissez la fonction Couleur>Équilibre
colorimétrique. Il faut pousser assez loin
le curseur Luminosité (les valeurs n’ont
pas la même signification ici que dans la
fonction Contraste/Luminosité), 82 est
correct. Le curseur Contraste doit être
ajusté vers 13. Afin de redonner un peu de
tonus à ces sapins, on peut régler le
curseur V ert à la valeur de 10. C’est pour
pouvoir effectuer cette correction
colorimétrique que j’ai préféré choisir
cette fonction plutôt que la fonction
Contraste/Luminosité. Ci-contre, la photo
finale.
Conclusion : nous venons de voir l’utilisation
conjuguée de plusieurs types de sélection.
Capture NX2 ne comporte aucune limite quant à
l’empilement des sélections dans une image. À
vous de créer les combinaisons qui vous
sembleront les plus opportunes pour tirer le
meilleur parti de vos images. Une seule
restriction cependant, vous ne pouvez pas
combiner Point de contrôle de couleur et Point
de contrôle de sélection dans une même étape,
cela ne marche pas.
27 Modifier la
profondeur
de champ
avec une
sélection
Il arrive qu’après la prise de vue on
ne soit pas totalement satisfait d’une
image, par exemple si sa profondeur
de champ est trop importante et que
le sujet ne se détache pas
suffisamment du fond. Dans certains
cas, il est assez aisé de remédier à
cela, notamment avec l’aide de
sélection ; nous allons voir comment
dans cet exercice. Cette technique
pourrait aussi s’appliquer à un
arrière-plan ; le point toujours
délicat est le réglage de la force de
l’effet et la qualité du détourage de la
zone à rendre floue – sans toucher au
sujet principal qui doit rester bien
net.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex27.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_27.nef.
L’oiseau est bien net, mais les plantes au
premier plan le sont également : cela
réduit l’impact de l’oiseau dans l’image.
Nous allons corriger cette perception en
modifiant la profondeur de champ
apparente.
Cliquez sur l’icône du Lasso et le petit
signe « + » associé dans la barre d’outils
(mode positif). Dessinez, en maintenant le
bouton de la souris enfoncé, la ligne de
séparation entre la zone hors profondeur
de champ et celle qui apparaîtra nette.
Quand vous utilisez l’outil Lasso, pensez
à fermer la zone que vous dessinez ou
bien Capture NX2 fermera tout seul votre
sélection lorsque vous relâcherez le
bouton de la souris – le résultat n’est alors
pas toujours heureux. (N.B. : des
traitements d’accentuation et de recadrage
ont été effectués au préalable sur cette
image.)
Étape 2
Il faut maintenant « remplir » la zone que
vous venez de définir, soit en « peignant »
dedans avec le Pinceau, soit en
choisissant l’outil Remplir ou l’outil
Dégradé. Ici, j’ai retenu l’outil Remplir en
mode positif, pour que la zone délimitée
soit rendue active.
Étape 3
Cliquez sur l’onglet Sélection et poussez
le curseur Contour progressif au maximum
(100 %) pour lisser complètement la
transition entre la zone qui va devenir
floue et la zone de netteté. On s’affranchit
ainsi d’avoir à dessiner des contours
précis pour la sélection. Mais si vous le
désirez, et si votre image s’y prête,
dessinez le contour de votre zone le plus
précisément possible : ramenez ainsi
l’utilisation du contour progressif à des
valeurs plus faibles. Une valeur de 81 est
utilisée ici.
Étape 4
La sélection étant définie, on applique la
fonction Flou gaussien (Mise au
point>Flou gaussien). Contrôlez
visuellement l’effet en poussant le curseur
Rayon vers la droite, une valeur comprise
entre 25 et 50 est généralement suffisante
(30 ici).
Vérifiez enfin que le flou de premier plan
obtenu est de même niveau que celui que
vous avez naturellement en arrière-plan,
c’est ce qui garantit un résultat naturel.
L’opacité de l’effet est réglée sur 100 %.
28 Retouche
beauté : la
peau
Le portrait est un pan complet de la
photographie et ce n’est certainement
pas le plus simple, que l’on parle
d’éclairage, de pose, etc. Il en est de
même pour les traitements d’images
généralement mis en œuvre dans ce
domaine. Nous allons aborder ici une
méthode pour gommer les défauts de
texture de la peau. Ce n’est pas la
seule qui existe, et elle ne suffit pas à
obtenir le rendu lisse et glacé des
photos de magazine, mais elle donne
déjà de bons résultats.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie3_ex28.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_28.nef. Vous
pouvez voir que plusieurs traitements ont
déjà été appliqués , ce sont ceux du
développement de l’image (Correction
rapide et Recadrage). Mais aucun ne
concerne la mise en beauté.
Remarque : cet exercice n’est consacré qu’à la
correction de la peau ; le traitement des rides
profondes (sous les yeux par exemple), des yeux
ou des lèvres fait appel à d’autres combinaisons
d’outils de Capture NX2. Nous continuerons les
retouches de ce portrait dans l’exercice suivant.

Étape 2
Pour améliorer le grain de peau et
masquer ses petits défauts, nous allons
utiliser l’outil Pinceau et la fonction Flou
gaussien. Cliquez sur l’icône du Pinceau
en mode positif dans la barre d’outils.
Choisissez des paramètres permettant
d’avoir un bon contrôle sur la force du
Pinceau (ici, taille de 118 puis de 45 pour
les détails , dureté de 15 et opacité de
64). Peignez avec ce Pinceau sur tout le
visage ; votre action est matérialisée par
la couleur verte de la sélection en cours.
Étape 3
Sélectionnez la fonction Flou gaussien,
dans l’onglet Sélection, et choisissez un
Contour progressif de 20.
Étape 4
Amenez la valeur du Rayon entre 20 et 25
et réglez l’opacité de la fonction Flou
gaussien vers 65-80 (68 ici). Regardez
votre résultat : généralement, vous devrez
repasser le Pinceau sur certaines zones ,
comme les pourtours des yeux et les
commissures des lèvres, afin de rajouter
de l’effet (repasser le Pinceau sur une
zone déjà peinte accentue l’effet).
Remarquez que les lèvres , les yeux, les
cils et sourcils ont été soigneusement
évités, ainsi que les cheveux sur le front.
À vous de juger : chacun forcera ou non le
niveau de flou selon ses goûts.
Notez que vous pouvez agir sur le degré
d’application de l’effet en ouvrant l’onglet
Opacité de la fonction et en réglant le
pourcentage avec le curseur.
29 Retouche
beauté : la
bouche et
les yeux
Dans l’exercice précédent, nous
avons travaillé sur la peau ; quelques
embellissements sont encore
possibles, notamment au niveau des
lèvres, pour améliorer leur texture, et
au niveau des yeux, pour rendre le
regard plus profond.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie3_ex29.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_29.nef (pour
ceux qui ont fait l’exercice précédent, elle
correspond à l’étape 4 de l’exercice 28).
Étape 2
Il faut redonner un peu de couleur aux
lèvres. Attention, le dosage est délicat,
trop de couleur ferait carnaval… Nous
allons utiliser quatre Points de contrôle
pour sélectionner les lèvres. Notez que le
diamètre de ces points a été réduit afin de
ne pas avoir d’influence sur le visage
(pour parfaire la sélection, j’ai employé
le Pinceau en mode négatif).
Étape 3
Pour colorer les lèvres , il faut
évidemment tenir compte de leur couleur
d’origine et de leur carnation. Les
paramètres seront donc à adapter en
fonction des caractéristiques de la
personne photographiée. Ce portrait est
« nature », sans maquillage, les valeurs de
renforcement devront donc être très
faibles pour ne pas introduire un rendu
artificiel. (Avec un modèle maquillé
portant un rouge à lèvres glossy , il en eut
été tout autrement…) Les paramètres que
j’ai retenus ici sont Saturation +2,
Luminosité +2, Contraste +4 et Rouge +4.
Étape 4
Pour améliorer le regard, partie ô
combien importante dans un portrait, il
faut d’abord s’assurer que le blanc de
l’œil est bien blanc (et non grisâtre), ce
qui fait ressortir l’iris. Et ensuite, faire en
sorte que l’iris soit très net, ainsi que les
cils et les sourcils.
Cliquez sur l’icône Lasso dans la barre
d’outils, choisissez le mode positif et
sélectionnez le blanc des yeux. N’hésitez
pas à revenir en arrière avec la commande
Ctrl + Z si vous posez un point trop en
dehors du blanc. Sélectionnez plutôt à
l’intérieur du blanc qu’à l’extérieur.
Petite astuce, faites le remplissage des
zones délimitées à l’aide du Lasso avec le
Pinceau, et choisissez une opacité plus
faible lors du remplissage de la zone de
l’œil à gauche.

Étape 5
Une fois la sélection terminée, choisissez
la fonction Colorier. Cliquez sur la pipette
puis dans la partie la plus claire du blanc
de l’œil : vous avez choisi la couleur à
appliquer dans la sélection. Il faut
maintenant « remplir » la sélection Lasso
avec l’outil Pinceau, Remplir ou Dégradé.
Je sélectionne le Pinceau avec une opacité
de 100 %. Si besoin, utilisez le Sélecteur
de couleurs pour éclaircir un peu la
couleur avec laquelle vous travaillez,
mais attention : le blanc de l’œil est
rarement blanc… Utilisez le Contour
progressif de la sélection (onglet
Sélection) pour que les limites de la
sélection ne se voient pas. Refaites votre
sélection à l’envi, une faible variation du
contour peut tout changer.
Étape 6
Avec un Point de contrôle de sélection,
cliquez sur l’iris de l’œil droit.
Positionnez-le sur la couleur principale de
l’œil. Réduisez la taille du point jusqu’à
ne plus avoir que l’iris de sélectionné et
passez la sélection en mode Afficher le
masque pour être certain de ne pas créer
de débord. Dupliquez le point (Ctrl + D)
et déplacez celui ainsi créé sur l’iris de
l’œil gauche.
Choisissez la fonction
Contraste/Luminosité, augmentez la valeur
du contraste à 7 et celle de la luminosité à
15. Vous pouvez également jouer avec le
mode de fusion (onglet Opacité de la
fonction) : le mode Éclaircir , avec une
opacité de 50 à 70 %, peut se révéler
intéressant. Pour l’œil à gauche qui est
dans l’ombre, attention à la luminosité, il
ne peut être aussi lumineux que celui à
droite.
Étape 7
On ajoute une fonction supplémentaire
dans l’étape que nous venons de créer.
Appuyez sur Maj et choisissez la fonction
Mise au point>Passe-haut. En renforçant
les détails de l’iris, on donnera un peu
plus de mordant et d’intensité au regard.
Étape 8
Pour terminer, nous allons renforcer les
cils et sourcils. Créez une Nouvelle étape
et sélectionnez la fonction Masque flou.
Choisissez l’outil Pinceau avec un petit
diamètre, pour être plus précis, et
« peignez » les cils et les sourcils.
Appliquez un contour progressif de 9 puis
les valeurs suivantes pour les autres
paramètres : Intensité 5, Rayon 60, Seuil
4. Vous pouvez observer l’amélioration
sur les éléments de la sélection. Attention,
ici l’effet donné est extrêmement ténu,
vous ne pourrez voir le résultat qu’en
réalisant vous-même l’opération avec
Capture NX2 (la capture imprimée ici
n’est pas assez précise pour retranscrire
une modification aussi subtile).
Étape 9
Le travail est terminé. Si vous désirez
apporter encore quelques retouches ,
comme un peu de netteté sur les cheveux
avec le masque flou ou encore améliorer
les corrections que vous avez déjà
effectuées , attention à ne pas forcer le
trait.
Conclusion : l’utilisation de retouches pour la
mise en beauté d’un portrait ou d’un corps offre
de multiples possibilités aux photographes. Nous
sommes volontairement restés très simples ici,
pour un portrait naturel, mais rien ne nous
empêchait de le traiter de façon plus « glamour »
en lissant encore plus la peau, ou en forçant la
luminosité, ou en modifiant la teinte des lèvres…
Maintenant à vous de jouer !
Nikon D700, 14-24 mm, f/2,8 (14 mm, f/16),
1/160 s, 400 ISO, © Philippe Ricordel
Partie 4
Maîtriser la
conversion
noir et blanc
e noir et blanc est toujours un
Lsujet délicat à traiter,
beaucoup de photographes y
sont attachés, à juste titre
d’ailleurs, et le fait de partir
d’une image couleur est souvent
un problème. Dans ces
exercices, nous verrons
qu’obtenir de belles
photographies noir et blanc à
partir d’images numériques
couleur demande juste de faire
abstraction de certains réflexes
propres au traitement des
images couleur et de
comprendre que transformer en
noir et blanc n’est pas obtenir
un ensemble de gris… Nous
allons aborder ici trois types de
traitements pour convertir des
images couleur en noir et blanc,
et un exercice qui s’apparente à
un effet spécial qui ne
s’applique qu’aux images en
noir et blanc : le Zone System
(mais c’est un Zone System « a
posteriori » : si le principe est le
même que dans la technique du
Zone System inventée par Ansel
Adams, la mise en œuvre sera
quelque peu différente).
Exercices
30 Convertir en noir et blanc
31 Obtenir un rendu « à la Ansel
Adams »
32 Appliquer le Zone System a
posteriori
33 Appliquer le Zone System a
posteriori (2)
34 Simuler un effet Lith
30 Convertir en
noir et
blanc
Tout appareil photo numérique
fournit des fichiers pour des photos
couleur. Or, petit paradoxe, le
capteur ne « voit » qu’en noir et
blanc… C’est l’adjonction d’une
matrice de Bayer (dans la grande
majorité des cas) qui permet
d’obtenir les images couleur que
nous connaissons. La difficulté
majeure pour travailler une image en
noir et blanc c’est de la
« visualiser » en noir et blanc, et de
manipuler des fonctions qui
travaillent toutes sur les paramètres
couleur (abstraction faite des
commandes liées au contraste et à la
luminosité au sens large). Mais nous
allons voir maintenant comment
obtenir un beau rendu noir et blanc
avec Capture NX2.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie4_ex30.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_30.nef. Créez
une Nouvelle étape et choisissez la
fonction LST (Couleur>LST). Ne faites
rien de plus à ce stade. Créez ensuite une
autre Nouvelle étape et choisissez la
fonction Conversion en noir et blanc.
Mettez le curseur Force du filtre de
couleur à 0 afin de ne pas interférer avec
les réglages qui vont suivre.
Remarque : avant de commencer, assurez-vous
que la case Garder toutes les étapes actives, de
l’onglet Général des Préférences
(Menu>Édition>Préférences), est cochée.

Étape 2
Revenez dans la fonction LST, choisissez
la fonction Luminosité des couleurs dans
la liste déroulante. Vous visualisez ainsi
l’espace couleur mis à plat. Cliquez sur la
ligne médiane et, tout en maintenant le
bouton de la souris enfoncé, déplacez
votre curseur vers le bas ou vers le haut.
Vous pouvez voir les zones de couleurs
changer de luminosité et donc de gris dans
votre image visualisée en noir et blanc.
Pour que l’effet soit plus visible, vous
pouvez faire varier la taille de votre
sélection de couleur en agissant sur le
curseur situé en bas à gauche de la fenêtre.
Étape 3
Cliquez sur l’icône en forme de cible : le
curseur va alors prendre la forme d’une pipette.
Cliquez avec celle-ci sur une zone de l’image que
vous souhaitez modifier, ici le ciel. Un point est
automatiquement posé sur la ligne médiane de la
fonction Luminosité : il est situé dans la zone
des bleus (ce qui paraît normal pour un ciel).
Agrandissez l’ensemble des bleus sélectionnés
en agissant sur le curseur situé en bas de la
fenêtre afin d’inclure toutes les nuances de votre
ciel. Diminuez la luminosité en déplaçant le
point situé sur la ligne médiane vers le bas.
Étape 4
La nuance de ciel ajustée, nous allons
nous préoccuper de l’étendue de sable au
premier plan. Comme à l’Étape 3,
transformez votre pointeur en pipette pour
aller cliquer sur la zone claire du premier
plan. Ici, nous sommes dans les jaunes :
renforcez la luminosité en tirant le point
posé vers le haut. Élargissez la zone à
l’aide du curseur en bas à gauche.
Regardez attentivement votre image : vous
débordez sur les verts et, fort
logiquement, la couleur des arbres s’en
trouve affectée. Pour éviter ce débord,
posez un point supplémentaire entre les
jaunes et les verts afin de protéger ces
derniers de l’influence du point servant à
manipuler les jaunes.
Étape 5
Observez l’image transformée et analysez
les modifications à apporter pour
peaufiner la conversion en noir et blanc.
Le ciel et la plage ont été améliorés, mais
on peut encore apporter quelque chose
dans le traitement du ciel et, en
particulier, dans le rendu des nuages.
Nous aurons également quelque chose à
faire pour les buildings qui forment la
« skyline » de la ville de Vancouver.

Étape 6
Ouvrez la liste déroulante de la fonction
LST et choisissez l’option Saturation. En
augmentant la saturation de manière
globale, nous allons légèrement « foncer »
l’image – ce qui est souhaitable ici pour
l’ensemble de l’image à l’exception de la
plage. En posant un point dans les jaunes
et en procédant de la même manière qu’à
l’Étape 4, vous maintiendrez les jaunes à
leur valeur initiale (et même un peu
moins). L’effet est très subtil, vous ne
pourrez le constater qu’à l’écran.
Étape 7
Revenez sur l’onglet Luminosité globale.
Posez un point aux trois quarts en haut à
gauche et faites-le glisser très légèrement
vers le haut pour faire ressortir les nuages
(augmentation de la luminosité des hautes
lumières, sans pour autant créer de zone
brûlée). De même, posez un point dans le
premier quart en bas à gauche et faites-le
glisser très légèrement vers le bas : cela
donne un peu plus de densité aux buildings
et aux rochers.
Étape 8
Il reste encore deux zones à travailler : les
zones de verdure et les buildings. Nous
allons le faire de façon plus classique, en
utilisant une sélection. Choisissez l’outil
Pinceau en mode positif. « Peignez » les
zones de verdure et choisissez la fonction
Contraste/Luminosité
(Lumière>Contraste/Luminosité).
Augmentez le contraste (8) et la
luminosité (26). Ouvrez l’onglet Opacité,
choisissez le mode de fusion Écran : cela
va donner à la zone sélectionnée un effet
de luminosité particulier en noir et blanc.
N’oubliez pas de donner une valeur (11)
au Contour progressif pour rendre l’effet
plus naturel. (N.B. : cette étape a été
rajoutée après l’étape de l’effet photo,
cela ne change rien quant au résultat
obtenu.)

Étape 9
Pour les buildings, on crée une Nouvelle
étape. Choisissez l’outil Pinceau en mode
positif et sélectionnez l’ensemble des
buildings. Sélectionnez ensuite à nouveau
la fonction Contraste/Luminosité. Sans
toucher aux curseurs de réglages,
choisissez l’onglet Opacité et sélectionnez
le mode de fusion Écran. Le résultat est
immédiatement visible. Ajustez les
curseurs Opacité (91) et Contour
progressif (14) au niveau de la sélection.

Vous pouvez considérer le travail de


transformation terminé ou encore vouloir
apporter des modifications à l’image dans
sa version noir et blanc. Les variations et
les interprétations sont infinies, un peu
comme l’étaient les tirages noir et blanc
réalisés sous l’agrandisseur.

Conclusion : le passage en noir et blanc d’une


image couleur est toujours un exercice très
personnel, sinon délicat, quant au choix de tel ou
tel procédé. Il n’y a malheureusement pas de
recette miracle, ceux qui ont déjà travaillé en
laboratoire avec des solutions chimiques, des
masquages, des températures à régler seront
avantagés dans la mesure où il leur sera plus
facile de comprendre les mécanismes mis en jeu
avec les fonctions de Capture NX2. Mon
meilleur conseil c’est de vous inviter à
expérimenter encore et encore, pour obtenir
l’image telle que vous la concevez en termes
d’apparence, de rendu, de texture, etc.
31 Obtenir un
rendu « à la
Ansel
Adams »
Ansel Adams est un photographe
renommé pour ses photographies en
noir et blanc de l’Ouest américain, et
plus particulièrement du parc
Yosemite en Californie. On peut
rapidement obtenir un effet de rendu
« à la Ansel Adams » en utilisant la
technique décrite dans cet exercice.
Mais, si vous voulez vraiment
réaliser ce type d’image, je vous
conseille de vous reporter à
l’exercice suivant qui parle du Zone
System, technique dont Ansel Adams
a été l’inventeur.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie4_ex31.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_31.nef. Avant
toute chose, vérifiez que la photo présente
un contraste suffisant (c’est le cas ici).
L’idée est d’obtenir une image saturée et
très contrastée qui, une fois transformée
en noir et blanc, aura un style proche de
celui qu’Ansel Adams obtient sur ses
paysages. Cliquez sur l’onglet Paramètres
de l’appareil photo et modifiez le mode
d’Optimisation d’image : choisissez le
mode Saturé. Cliquez sur l’onglet Avancé
et passez l’accentuation à 0 et la
saturation à 2 (les autres valeurs restent
inchangées).
On obtient alors une image très saturée,
dont les couleurs « claquent » (trop pour
une image couleur d’ailleurs). Mais ici
c’est l’effet recherché.
Étape 2
Nous allons donner plus de tonus au ciel
en utilisant un Point de contrôle de
couleur. Cliquez sur l’icône du Point de
contrôle de couleur dans la barre d’outils,
posez le point dans le ciel, à peu près au
milieu de l’image, et ajustez sa taille pour
que sa zone d’influence englobe la totalité
du ciel (vous pouvez vous aider en
cochant la case Afficher la sélection).
Diminuez la luminosité en positionnant le
curseur Luminosité vers -30, augmentez le
contraste en mettant le curseur Contraste
vers 20, diminuez la chaleur en ajustant le
curseur Chaleur vers -20 : on obtient un
ciel bleu électrique, foncé, sur lequel les
nuages ressortent particulièrement bien.
Étape 3
De la même manière que nous avons
renforcé le ciel, nous allons renforcer la
végétation (l’arbre et les arbustes jaunes).
Cliquez sur la barre d’outils pour poser un
nouveau Point de contrôle de couleur sur
les arbustes à droite de l’image. Cliquez
sur la case Afficher la sélection puis, en
bougeant un peu le point, trouvez une
position qui sélectionne le jaune des
feuillages. Ajustez la taille du Point de
contrôle de façon à sélectionner
l’ensemble des feuillages. Renforcez la
luminosité en mettant le curseur à 22,
ajoutez un peu de saturation avec le
curseur Saturation à 6. Nous avons
maintenant une image dont les principaux
tons sont saturés et contrastés, parfois à
l’extrême.
Étape 4
Avant de transformer l’image en noir et
blanc, il faut la renforcer à l’aide d’un
masque flou. Ici, les paramètres seront
exagérés pour une image couleur, mais en
prévision d’un rendu final en noir et
blanc, cela n’est pas gênant, bien au
contraire. Cliquez sur le bouton Nouvelle
étape, sélectionnez la fonction Masque
flou (Mise au point>Masque flou) et
appliquez une intensité comprise entre 60
et 80, avec un rayon de 6 à 8 (le seuil peut
être laissé à 0 pour une image à faible
ISO, sinon réglez-le entre 2 et 4, comme
ici).
Étape 5
Capture NX2 propose plusieurs méthodes
pour transformer l’image en noir et blanc.
Nous allons ici utiliser la fonction
Conversion en noir et blanc qui permettra
quelques ajustements, notamment grâce à
son outil Filtre. Cliquez sur le bouton
Nouvelle étape, puis choisissez la
fonction Conversion en noir et blanc :
l’image passe instantanément en noir et
blanc. Ajustez le curseur Teinte du filtre
vers 60° (valeur par défaut normalement)
afin de filtrer dans les jaunes, ce qui va
renforcer le ciel et faire ressortir les
nuages. Poussez le curseur Force du filtre
de couleur vers 60 % (cela dépend de
votre goût et de votre image). Abaissez la
valeur de la luminosité en mettant le
curseur entre -15 et -20 (à ajuster en
fonction de l’image). Vous pouvez enfin
jouer un peu avec le contraste, ici cela
n’était pas nécessaire.
32 Appliquer
le Zone
System a
posteriori
Prévisualiser son image est l’un des
problèmes que doit surmonter tout
photographe. Le numérique a permis
de le résoudre grâce à la
visualisation immédiate de l’image
après la prise de vue. Néanmoins, la
transformation d’une image couleur
en noir et blanc s’apparente à une
nouvelle prise de vue, et c’est là que
la connaissance de la technique du
Zone System (inventée à la fin des
années 1930 aux États-Unis par
Ansel Adams) peut s’avérer
intéressante. Le Zone System en lui-
même est abondamment décrit dans
des ouvrages spécifiques (notamment
dans le livre de Daniel Drouard,
récemment publié aux éditions
Eyrolles) et sur des sites Web
spécialisés, nous nous contenterons
ici d’en appliquer les principes.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie4_ex32.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_32.nef. Avant
de commencer à raisonner en Zone System
et à appliquer les corrections localisées
nécessaires pour obtenir un rendu correct
en noir et blanc, il convient de traiter
l’image en couleurs pour corriger sa
surexposition.
Cliquez sur l’onglet Correction rapide et
apportez les corrections suivantes :
Correction d’exposition à -1,58 pour
rattraper le ciel et surtout les nuages,
Hautes lumières à 22 pour éviter les zones
brûlées dans les nuages, Basses lumières
à 35 pour contrecarrer la forte correction
d’exposition appliquée (qui assombrit
beaucoup trop le reste de l’image),
Contraste à 5 pour redonner un peu de
dynamique, disparue du fait des
corrections précédentes.

Étape 2
Créez une Nouvelle étape dans le module
Réglage et choisissez la fonction
Conversion en noir et blanc. L’image
apparaît alors en noir et blanc, mais elle
manque considérablement de dynamique
et de profondeur, les différentes zones de
vert qui la composaient se traduisant par
des gris moyens. Quatre zones sont
immédiatement perceptibles : le ciel avec
les nuages, les montagnes, le premier plan
à gauche et la plaine à droite. Deux autres
zones sont à considérer : la route et une
zone à mi-hauteur à gauche qui est un peu
plus éclairée.
Étape 3
Cliquez sur l’outil Lasso dans la barre
d’outils et dessinez en mode positif une
zone qui englobe la totalité du ciel en
suivant le tracé des montagnes. Il n’est pas
nécessaires d’être très précis, mais ne
soyez pas trop grossier non plus. Prenez
soin de fermer la sélection. Cliquez sur
l’outil Remplir/Supprimer, puis dans la
sélection pour la « remplir ». Ajustez
l’opacité à 80 % avec l’outil Opacité
visible dans la barre d’outil contextuelle.
Avec l’outil Pinceau en mode négatif, ôtez
de la densité de sélection sur les points
très blancs des nuages.
Étape 4
Choisissez la fonction Niveaux et courbes
(Lumière>Niveaux et courbes) : appliquez
une courbe en S en pointant d’abord le
point pivot au centre du graphe, puis
amenez les hautes lumières à saturation (la
courbe est positionnée au maximum sur le
dernier tiers à droite du graphe) en
décalant la courbe vers la gauche (voir ci-
contre). Cliquez sur l’onglet Sélection et
ajustez le curseur Contour progressif vers
20, cela permet de gommer les
imperfections de contour de notre
sélection. Regardez l’image ainsi
transformée et retouchez, si besoin, la
courbe de la fonction Niveaux et courbes.
Étape 5
Créez une Nouvelle étape. Nous allons
nous occuper du premier plan (les arbres
qui vont de gauche à droite en biseau
descendant). Afin de favoriser l’entrée du
regard dans l’image, nous allons les
foncer davantage. Cliquez sur l’outil
Pinceau, assurez-vous qu’il est en mode
positif et peignez la zone en question.
Faites attention à ne pas peindre l’arbre à
l’extrême gauche qui n’est pas dans le
même plan. Choisissez la fonction
Contraste/Luminosité
(Lumière>Contraste/Luminosité),
augmentez le contraste vers 20 et diminuez
la luminosité vers -20. Le contour
progressif de la sélection sera ajusté vers
19.
Étape 6
Pour guider le regard dans l’image, nous
allons faire ressortir la route en
l’éclaircissant. Sélectionnez l’outil
Pinceau en mode positif, peignez la route
sur toute sa longueur en choisissant une
opacité de 100 % et une dureté de 65 %.
Adaptez la taille du Pinceau en fonction
de la zone à peindre. Choisissez la
fonction Contraste/Luminosité et
appliquez un contraste de 80 et une
luminosité de 85. Mettez un tout petit peu
de contour progressif, pas plus de 10.
Étape 7
Pour renforcer le premier plan et celui qui
contient les montagnes, on peut utiliser
deux sélections ou une seule si l’on joue
sur l’opacité. Choisissez l’outil Pinceau
dans la barre d’outils, sélectionnez une
opacité moyenne (70) et une dureté de
même niveau. Peignez l’ensemble des
montagnes et la zone située entre les
montagnes et la plaine. Aidez-vous en
visualisant la sélection. Passez le Pinceau
en mode négatif et choisissez une opacité
de 35 (peignez sur la zone entre la plaine
et les montagnes en épargnant la zone à
gauche).

Étape 8
La sélection étant réalisée, choisissez la
fonction Contraste/Luminosité et ajustez le
contraste à 77 et la luminosité à 38.
Regardez l’effet obtenu en masquant la
sélection. N’hésitez pas à la retoucher en
restant dans ce mode, vous visualiserez
alors immédiatement tous vos ajustements.
Le contour progressif est fixé à 20.
Étape 9
La dernière zone qui reste à traiter est la
zone de plaine qui s’étend principalement
sur la droite de l’image. Les différents
tons de verts qui constituent l’image en
mode couleur se sont transformés en un
gris quasi uniforme. Sélectionnez le
Pinceau dans la barre d’outils et peignez
cette zone en évitant de passer sur les
délimitations naturelles que sont la route
et les lignes d’arbres. Choisissez la
fonction Contraste/Luminosité et
appliquez une valeur de contraste de 62 et
une luminosité de -8.
Étape 10
Pour finir, appliquez une dernière étape
avec la fonction Contraste/Luminosité en
sélectionnant l’arbre qui n’est pas tout à
fait au premier plan et en l’éclaircissant
un peu. Réglez le contraste sur 31 et la
luminosité sur 70. La touche finale sera
apportée par l’application d’une fonction
d’accentuation (ici la fonction Masque
flou). Ces valeurs peu usitées avec des
images couleur donneront du relief à
l’image. Créez une Nouvelle étape,
choisissez la fonction Masque flou avec
les paramètres : Intensité 80, Rayon 8,
Seuil 3.

Conclusion : nous allons voir une seconde


méthode de conversion dans l’exercice suivant,
au résultat différent – mais les images le sont
aussi. Il n’y a pas une, mais plusieurs méthodes,
par ailleurs elles sont combinables entre elles.
33 Appliquer
le Zone
System a
posteriori
(2)
Tutoriel vidéo
à télécharger
Nous avons vu à l’exercice
précédent l’application a posteriori
du Zone System dans une déclinaison
de zones strictement délimitées. Dans
cet exercice, les zones sont
maintenant moins évidentes à
déterminer, et leur délimitation
précise serait délicate sinon
impossible à réaliser. Pour appliquer
néanmoins une transformation en noir
et blanc, nous allons pouvoir nous
appuyer sur le concept de Zone
System, tout en utilisant un outil
spécifique à Capture NX2, les Points
de contrôle.
Les fichiers associés à cette étude de cas
sont en téléchargement dans le dossier
« exercice 1 »

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_33.nef. Avant
de commencer la transformation en noir et
blanc de cette image, nous allons
redresser son horizon : cliquez sur l’outil
Redresser dans la barre d’outils. Dans le
champ Rotation, saisissez la valeur 1,36.
L’image est maintenant prête. Comme
vous pouvez le pressentir, la mise en
valeur du ciel tourmenté sera le point clé
de cette transformation en noir et blanc.
Étape 2
Créez une Nouvelle étape et choisissez la
fonction Conversion en noir et blanc. Il
n’est pas utile ici de changer les
paramètres, ils conviennent très bien.
La transformation a considérablement
affadi l’image, les tons chauds du coucher
de soleil dans les nuages se traduisent
maintenant par un gris moyen, le lac n’a
plus de relief, le rayon de soleil sur la
bande de terre au loin est devenue terne…
Toutes ces zones sont donc à retravailler
et à améliorer.

Étape 3
Nous allons commencer par nous occuper
du ciel, et plus particulièrement des
nuages. Cliquez sur l’outil Point de
contrôle de couleur. Posez un premier
point sur le plus gros nuage dans la zone
la plus lumineuse. Ajustez la taille du
point de façon à n’agir que sur le nuage
(aidez-vous de la visualisation de la
sélection en cliquant sur la case Afficher
la sélection). Réglez le contraste et la
luminosité du point : Contraste 58,
Luminosité 38.
Étape 4
Nous allons recommencer le processus de
pose de Points de contrôle pour finaliser
l’exposition du ciel. De la même manière
qu’à l’Étape 3, posez un Point de contrôle
sur le ciel dégagé en bas légèrement à
droite ; réglez le contraste sur 48. Posez
un troisième point sur le nuage à droite,
dans sa partie la plus claire ; réglez la
luminosité sur 34 et le contraste sur 86.
(N.B. : la capture ci-contre présente
d’autres valeurs car plusieurs points sont
pris en compte.)
Étape 5
Passons maintenant au lac. Cliquez sur
l’outil Point de contrôle de couleur et
posez le point à peu près à l’aplomb du
premier point placé dans le ciel. Ajustez
sa taille à 13, réglez la luminosité à 62 et
le contraste à 78. Si vous regardez la zone
d’influence de ce point (avec l’affichage
de la sélection), vous verrez qu’il
interfère avec les nuages foncés situés à
sa verticale. Pour y remédier, posez un
second Point de contrôle de couleur sur le
nuage et cochez la case Protéger les
détails pour en faire un contrepoint.

Étape 6
Le rayon de soleil qui éclairait la bande
de terre a complètement disparu lors de la
transformation en noir et blanc. Nous
allons le retrouver en utilisant une
sélection réalisée avec le Pinceau.
Cliquez sur l’outil Pinceau dans la barre
d’outils, peignez la zone légèrement plus
claire dans la bande de terre avec une
opacité de 75 et une dureté de 60, passez
une seconde fois sur les zones les plus
claires. Ajustez la sélection avec un
contour progressif de 24. Choisissez la
fonction Contraste/Luminosité et réglez le
contraste à 12 et la luminosité à 65.
Étape 7
L’image est quasiment finalisée.
L’application d’un masque flou va
permettre de gagner en netteté dans les
lointains et de renforcer globalement les
nuages. Cliquez sur Nouvelle étape et
choisissez la fonction Masque flou (Mise
au point>Masque flou). Réglez les
paramètres de la manière suivante :
Intensité 80, Rayon 8, Seuil 3.
Remarque : comparez les deux méthodes
employées aux exercices 32 et 33 et n’hésitez
pas à les mixer pour vos propres images.
34 Simuler un
effet Lith
Tutoriel vidéo
à télécharger
À l’origine, l’effet Lith était obtenu
par un développement partiel dans un
révélateur Lith alors que le papier
photo était surexposé. Les rendus
étaient assez variables en fonction du
papier, du temps d’exposition, du
facteur de surexposition, etc.
L’avantage en numérique, c’est que
nous pouvons nous permettre de
multiplier les essais à l’infini…
L’effet Lith s’applique aux photos en
noir et blanc et provoque
généralement un virage sépia, ici
nous pourrons même modifier cette
teinte finale.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie4_ex34.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_34.nef. Cliquez
sur le bouton Nouvelle étape, choisissez
la fonction Niveaux et courbes
(Lumière>Niveaux et courbes) et cliquez
sur le triangle noir en bas à gauche du
graphe qui contient la courbe. Remontez-
le jusqu’au niveau 90, c’est-à-dire à peu
près au tiers de la hauteur. Vous ne
pourrez pas, en manipulant le curseur,
avoir une lecture directe de la valeur ; il
vous faudra relâcher le triangle et
positionner votre curseur sur la ligne
horizontale pointillée, et lire la valeur en
face du libellé Sortie.

Étape 2
Choisissez la fonction Niveaux et courbes.
Cliquez sur la ligne au niveau du coin
supérieur droit et tirez le point que vous
venez de créer (en cliquant) vers la
gauche, tout en restant collé au bord
supérieur du graphe, et ce, jusqu’à voir
s’afficher la valeur 90 en face du libellé
Entrée. Cliquez sur l’onglet Opacité.
Choisissez le mode de fusion Incrustation
et réglez l’opacité vers 45 (c’est
l’équivalent de la phase de surexposition
du papier en argentique).

Étape 3
Choisissez la fonction Masque flou tout en
appuyant sur la touche Maj, vous créez
ainsi une étape liée à la fonction Niveaux
et courbes de l’étape précédente. Réglez
l’intensité à 100, le rayon à 80, le seuil
restant à 0. C’est une utilisation assez peu
conventionnelle de la fonction, mais qui
permet ici de créer le halo caractéristique
du développement avec un révélateur Lith.
Cliquez sur l’onglet Opacité, choisissez le
mode de fusion Éclaircir et réglez
l’opacité sur 80. L’utilisation du mode de
fusion Écran est également possible avec
une opacité réglée à 60.
Étape 4
Le développement dans un bain Lith
provoque une montée du grain, c’est ce
que nous allons recréer. Créez une
Nouvelle étape, choisissez la fonction
Ajout de grain/bruit et réglez la force du
grain sur 25. Cochez la case Monochrome
et sélectionnez Grain moyen dans la liste
déroulante. Cliquez sur l’onglet Opacité,
sélectionnez Luminance et chrominance
dans la liste déroulante, et choisissez le
mode de fusion Incrustation. Réglez le
curseur Opacité (luminance) sur 50, fixez
le curseur Opacité (chrominance) à 0.

Étape 5
Il nous reste à passer cette image en noir
et blanc, ou bien encore en sépia qui est la
couleur généralement obtenue après un
effet Lith (sachant qu’en numérique rien ne
nous empêche de rester en noir et blanc ou
de choisir une autre couleur de virage…).
Créez une Nouvelle étape et choisissez la
fonction Effets photo. Choisissez la
méthode Sépia ; vous pouvez jouer un peu
sur le curseur Luminosité pour peaufiner
votre image. Je l’ai ici réglé à –8 (à
ajuster en fonction de vos goûts).
Conclusion : l’effet Lith offre de nombreuses
possibilités d’ajustement. Nous venons de voir
les paramètres de base qui simulent au mieux
l’effet obtenu en chambre noire, maintenant rien
ne vous empêche de partir de cette base et de
créer vos propres variantes en jouant sur ces
différents paramétrages. N’hésitez pas non plus à
introduire des étapes intermédiaires pour régler
la luminosité (étape Contraste/Luminosité) ou
les niveaux (étape Niveaux et courbes), par
exemple.
Nikon D200, 12-24 mm, f/4 (13 mm, f/5,6),
1/200 s, 200 ISO, © Philippe Ricordel
Partie 5
Élaborer et
utiliser des
effets
créatifs
ous avons vu aux parties 2 et
N3 comment utiliser les outils
de développement, puis les
outils de sélection pour aller
encore plus loin dans la
précision et la finesse des
corrections que l’on peut
appliquer à une image. Mais
toutes les combinaisons d’outils
n’ont pas encore été
répertoriées, il reste des
domaines non explorés, des
fonctions non encore
employées. Ainsi les effets de
filtre. Dans le cadre des
transformations de vos images,
les effets de filtre que l’on peut
apporter avec Capture NX2
sont limités, mais il est
néanmoins possible, moyennant
l’enchaînement de quelques
étapes, de créer des effets
créatifs. Avec la présentation de
ces effets créatifs, c’est une
petite partie de l’utilisation
spécifique de ces fonctions que
je vous propose de découvrir
maintenant.

Exercices
35 Découvrir l’effet Orton
36 Développer un négatif
37 Créer une solarisation (effet
Sabatier)
38 Traiter un portrait façon High-key
39 Traiter un portrait façon Low-key
40 Garder de la couleur dans une image
N&B
41 Donner un effet « à la David
Hamilton »
35 Découvrir
l’effet Orton
Tutoriel vidéo
à télécharger
L’effet Orton est un effet « onirique »
où les éléments sont entourés d’un
halo diffus et les couleurs
apparaissent renforcées. Il a été
inventé par le photographe Michael
Orton qui a superposé plusieurs films
argentiques (2 ou 3) comportant la
même image, avec au moins une fois
l’image nette et les autres floues
(surexposées par rapport à l’image
nette). C’est ce que nous allons
reproduire grâce à la facilité
d’ajustement apportée par les
paramètres de NX2. Comme tous les
effets, celui-ci est à appliquer avec
modération et à bon escient ; toutes
les images ne le supportent pas…
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie5_ex35.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_35.nef. Ajoutez
une Nouvelle étape et choisissez la
fonction Niveaux et courbes
(Lumière>Niveaux et courbes) du module
Réglage. Modifiez la valeur des tons
moyens pour l’amener à 3 (elle est à 1 par
défaut) en cliquant sur le triangle situé au
milieu du graphe montrant la courbe.
Remarque : cette première étape aurait tout
aussi bien pu être réalisée avec la fonction
Correction rapide du module Développement ;
l’avantage ici est de pouvoir sauvegarder toutes
les étapes de cet exercice dans un jeu de
paramètres réapplicable à l’envi.
Étape 2
Ajoutez une Nouvelle étape et
sélectionnez la fonction Flou gaussien
(Mise au point>Flou gaussien). Ajustez la
valeur de flou entre 20 et 30, selon la
taille de votre image et l’effet désiré
(vous pourrez revenir à tout moment sur
ce paramètre). Cliquez sur l’onglet
Opacité et choisissez le mode de fusion
Produit.
Étape 3
Ajoutez encore une Nouvelle étape et
choisissez à nouveau la fonction Niveaux
et courbes. Modifiez la valeur des tons
moyens pour l’amener à 2 (saisissez-la
directement ou déplacez le curseur avec la
souris). Cliquez sur l’onglet Opacité et
choisissez le mode de fusion Produit.
Vous retrouvez ainsi de la densité dans les
couleurs. Vous avez obtenu un effet Orton.

Conclusion : revenez sur les différents


paramètres de ces trois étapes et ajustez l’effet à
votre convenance. Les résultats sont d’autant plus
flatteurs que l’image d’origine n’est pas trop
contrastée ; il peut même être avantageux de
réduire un peu le contraste dans une Étape 0, avec
la fonction Contraste/Luminosité ou Correction
rapide.
36 Développer
un négatif
Voici certainement l’exercice le plus
court et le plus simple à mettre en
œuvre de ce livre. Il répond au
problème de certains photographes
qui n’ont pas de scanner mais qui
aimeraient pouvoir récupérer leurs
négatifs au format numérique. À
condition de disposer d’un dispositif
qui permette la prise de vue du
négatif avec un appareil numérique,
la suite n’est que pure formalité…
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie5_ex36.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_36.nef. Créez
une Nouvelle étape et sélectionnez la
fonction Niveaux et courbes
(Lumière>Niveaux et courbes) du module
Réglage. Modifiez la droite à 45° en
inversant sa pente : faites passer pour cela
le point situé en haut de la droite vers la
gauche, et le point situé en bas de la
gauche vers la droite.

Remarque : la transformation en négatif d’une


image positive est a priori assez peu courante,
mais cela peut être le point de départ d’effets
spéciaux (que je vous laisse expérimenter). Cette
manière de procéder est tout à fait applicable à
un négatif noir et blanc, vous obtiendrez alors
une image en noir et blanc.

Étape 2
Vous pouvez voir que les couleurs, bien
que revenues dans le mode positif, ne sont
pas celles de la prise de vue initiale. La
seule solution consiste à refaire la balance
des blancs.
Ouvrez l’onglet Paramètres de l’appareil
photo et cliquez sur la liste déroulante
Définir la température de couleur ;
choisissez Définir le point gris. Cliquez
sur le bouton Démarrer et cliquez ou
dessinez une zone dans l’image, par
exemple sur le haut du tronc de l’arbre à
droite. Le diagramme et les deux curseurs
(Bleu et Rouge) voient leurs valeurs
modifiées. Le résultat reste à peaufiner en
saisissant directement des valeurs dans
les cases réservées. Ici, Rouge 0,71 et
Bleu 1,31 donnent un bon résultat.
Étape 3
La balance des blancs étant faite, il reste à
développer l’image. Avec la fonction
Correction rapide, il est aisé de corriger
l’exposition et le contraste (qui est ici
assez faible).
Attention ! la correction de l’exposition
via le curseur Correction d’exposition
fonctionne en sens inverse : une correction
positive va sous-exposer l’image alors
qu’elle devrait normalement la
surexposer ! En effet, une étape Niveaux
et courbes transforme le négatif en positif
et inverse, au passage, le comportement
du curseur. De même, le contraste doit
vraiment être augmenté, valeur de 48 ici,
car faire une prise de vue d’après un
négatif dégrade fortement ce dernier.
37 Créer une
solarisation
(effet
Sabatier)
L’effet Sabatier fait référence à des
zones claires qui apparaissent
foncées et des zones foncées qui
apparaissent claires, la délimitation
entre ces zones étant nettement
apparente sur un négatif. Alors que
l’effet Sabatier se produit suite à la
surexposition d’un film, la
solarisation, elle, s’effectue dans la
chambre noire, au moment du tirage.
Le terme « effet Sabatier » est
impropre lorsque l’on parle d’image
couleur, c’est pourquoi nous
parlerons ici de « solarisation ». À
la mode dans les années 1970, ce
procédé est aujourd’hui un peu tombé
en désuétude.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie5_ex37.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_37.nef. Avant
de passer à l’étape de solarisation
proprement dite, il convient de préparer
l’image à cette phase de transformation.
Nous allons donc tout d’abord procéder à
un recadrage afin d’éliminer un peu de la
grève qui se trouve au premier plan, ainsi
qu’une large partie de l’arbre situé sur la
gauche. Voici ci-contre l’image originale.
Étape 2
Cliquez sur l’outil de Recadrage dans la
barre d’outils. Avec la souris, délimitez la
zone que vous désirez conserver : elle
apparaît en « vraies couleurs » alors que
le reste de l’image est grisé. L’image
penche un peu : cliquez sur l’outil
Redresser dans la barre d’outils (pour
remettre la ligne d’horizon à
l’horizontale) et tracez une ligne au niveau
de la base des buildings. Vous devriez
retrouver une valeur de -0.69° dans
l’étape Redresser.

Étape 3
Le petit bout d’arbre qui subsiste n’est pas
très plaisant et attire inutilement le regard.
Nous allons donc utiliser l’outil
Autocorrecteur pour le supprimer. Cliquez
sur celui-ci dans la barre d’outils,
choisissez une taille de Pinceau assez
importante, 70 par exemple, et dessinez
sur l’arbre en un seul mouvement et en
dépassant largement les limites du
feuillage, le gommage sera ainsi de
meilleur qualité.
Étape 4
La solarisation doit s’envisager comme un
acte de création artistique ; à ce titre, la
transformation de l’image est éminemment
subjective et aucun réglage n’est meilleur
qu’un autre. Le principe de la solarisation
dans le monde numérique et en couleurs
va consister à jouer sur les couleurs d’un
ensemble de pixels. L’outil Niveaux et
courbes (Lumière>Niveaux et courbes) est
particulièrement performant pour cela, car
il permet le transfert de groupes de pixels
vers une luminosité et/ou une couleur
différente juste en jouant sur la forme de
la courbe.
Étape 5
En l’état, le résultat peut apparaître un peu
fade, c’est effectivement le cas. Nous
allons continuer le développement et donc
affiner la solarisation grâce aux outils de
traitement de Capture NX2. Ajoutez la
fonction Contraste/Luminosité
(Lumière>Contraste/Luminosité) ; réglez
les paramètres en renforçant le contraste à
la valeur de 60 et la luminosité à la valeur
de 35. On peut s’arrêter là, ou bien
chercher à affiner le rendu en jouant sur
des sélections ou en se servant de la
fonction LST.
Étape 6
S’il y a une sixième étape à cet exercice,
c’est que, selon moi, il manquait quelque
chose : je suis revenu à la fonction
Correction rapide et j’ai poussé le
contraste de l’image jusqu’à 45. J’ai
également joué avec le curseur Basses
lumières pour l’amener à 20. La saturation
a été passée à 12, et j’ai légèrement
décalé les tons moyens à l’aide du triangle
du milieu (décalage vers la droite) de la
courbe de la fonction Correction rapide.
Laquelle des deux images préférez-vous ?

Remarque : je suis revenu sur la fonction


Correction rapide parce que je voulais qu’une
partie des nuages reste blanche ; pour cela, il
fallait que je modifie leur gradient de couleur
avant la transformation par la fonction Niveaux et
courbes. J’aurais pu tout aussi bien introduire une
fonction Contraste/Luminosité avant
l’application de la fonction Niveaux et courbes,
mais j’aurais alors dû également ajouter une
fonction Équilibre colorimétrique ou encore
Saturation/Chaleur. L’ensemble aurait alors été
plus délicat à régler.
38 Traiter un
portrait
façon High-
key
La prise de vue dite « High-key »
implique un certain type d’éclairage
où les ombres sont quasiment
absentes alors qu’aucune zone de
l’image n’est surexposée. Ici, le
propos est de simuler cette prise de
vue à partir d’une image réalisée
dans des conditions tout à fait
normales. Cette méthode ne prétend
pas reproduire le résultat obtenu
avec une prise de vue en studio et
des éclairages adéquats (un véritable
High-key ne s’obtient pas en
posttraitement), mais juste de s’en
approcher grâce aux outils de NX2.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie5_ex38.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_38.nef. Cette
photographie a été réalisée en extérieur,
en lumière naturelle avec un petit coup de
flash pour amener un peu de lumière au
niveau des yeux. Nous sommes bien loin
des conditions de prise de vue d’un
portrait en High-key…
Étape 2
La première chose à faire est de
retravailler l’exposition de l’image afin
de rendre celle-ci aussi lumineuse que
possible (sans surexposer aucune zone,
bien sûr). Si votre image est au format
RAW, cette étape sera très facile à
réaliser ; en revanche, si vous travaillez
sur un autre type de fichier, faites attention
à ne pas introduire de bruit et/ou
d’artéfact.
Dans la fonction Correction rapide,
utilisez le curseur Correction d’exposition
pour décaler l’histogramme de l’image
vers la droite ; si cela est possible, réglez
le curseur sur une valeur d’environ +1.
Diminuez le contraste de l’image, une
valeur de -25 est un bon début (nous
reviendrons plus tard sur ce réglage).

Étape 3
Créez une Nouvelle étape et choisissez la
fonction Colorier. Changez la couleur par
défaut pour du blanc en cliquant sur la
case de couleur (ouvrez le Sélecteur de
couleurs et choisissez la couleur blanche
dans le nuancier). Votre image est
maintenant complètement blanche. Ouvrez
l’onglet Opacité et choisissez le mode de
fusion Incrustation. Réglez le curseur
Opacité vers une valeur de 50.
Vous venez d’éclaircir l’image sans avoir
eu besoin de faire appel à la fonction
Luminosité. L’aspect laiteux qui résulte
sert également notre propos en réduisant
le contraste de l’image et en augmentant sa
luminosité sans risquer d’introduire du
bruit, comme cela pourrait être le cas
avec la fonction Contraste/Luminosité.
Étape 4
Nous ne sommes pas loin du compte côté
luminosité du visage, mais l’ensemble
n’est pas agréable à regarder justement à
cause de l’augmentation générale de la
luminosité. Créez une Nouvelle étape et
ajoutez-y la fonction Niveaux et courbes.
Cliquez sur le triangle du milieu de la
figure et amenez-le vers la gauche (la
valeur des tons moyens doit être de 1,5).
Cliquez ensuite sur le triangle de gauche,
ramenez-le au niveau du début de
l’histogramme : cela redonne du contraste
dans les parties les plus foncées.
Étape 5
Nous pourrions nous arrêter là, mais il est
possible d’améliorer un peu plus le rendu.
Ajoutez la fonction Flou gaussien (Mise
au point>Flou gaussien) et réglez le
paramètre Rayon de flou au-delà de 50.
Cliquez sur l’onglet Opacité, passez en
mode Luminance et chrominance, et
choisissez le mode de fusion Incrustation.
Réglez le curseur Opacité (chrominance)
à 0 et ajustez le curseur Opacité
(luminance) à 40. Cette dernière opération
a permis de « lisser » les hautes lumières
et ainsi d’atténuer les petits défauts de la
peau.
Étape 6
Voyons maintenant comment donner un
peu plus de relief au High-key en
augmentant le contraste et la saturation sur
quelques endroits clés de l’image, comme
les lèvres, les yeux et les cheveux – et
ceci de façon très modérée.
Ajoutez la fonction
Lumière>Contraste/Luminosité, réglez le
contraste sur 85 et diminuez la luminosité
à -70. À ce stade, le résultat est horrible !
Choisissez l’outil Pinceau dans la barre
d’outils et réglez-le avec une taille
adaptée au travail à effectuer, ici une
dureté de 60 et une opacité de 30. Fixez
ensuite le curseur Contour progressif de la
sélection à 40 puis peignez les lèvres et la
pupille des yeux, le sourcil et les parties
les plus claires des cheveux.
Étape 7
Il n’est pas décemment possible de laisser
ce fond vert autour du modèle. Nous
allons donc l’éclaircir.
Créez une Nouvelle étape, choisissez la
fonction Colorier, cliquez sur le pavé de
couleur pour ouvrir le Sélecteur de
couleurs et choisissez la couleur blanche
(ouvrez le nuancier si nécessaire en
cliquant sur l’onglet Nuanciers). L’image
devient entièrement blanche.
Réglez le curseur Opacité sur 80 afin de
visualiser l’image par transparence.
Sélectionnez ensuite l’outil Pinceau (en
mode négatif) dans la barre d’outils. Dans
la barre d’outil contextuelle, réglez les
paramètres Dureté à 80, Opacité à 100 et
ajustez la taille en fonction de la zone sur
laquelle vous travaillez. Peignez le visage
en restant à la limite du fond, celui-ci doit
apparaître « sans couleur » par-dessus.
Étape 8
Une fois le visage complètement
découvert, réglez l’opacité du Pinceau sur
70 et passez en mode positif. Peignez avec
un Pinceau de taille 180 autour du visage,
en prenant soin de ne pas « doubler » une
zone (c’est-à-dire en repassant au même
endroit). Réglez ensuite l’opacité entre 85
et 95, puis ajustez le curseur Contour
progressif entre 60 et 100. Vous pouvez
jouer un peu sur ces deux valeurs pour
obtenir le résultat qui vous satisfait le
plus.

Remarque : n’hésitez pas à revenir en arrière


pour ajuster une valeur, les réglages sont
interdépendants les uns des autres ; sur une autre
image que celle qui a servi ici d’exemple, il
faudra vraisemblablement les adapter. Vous
pouvez noter que l’histogramme est
complètement tassé sur la droite, mais qu’aucune
zone de l’image n’est « brûlée » : faire du High-
key ne signifie pas surexposer des zones et
perdre des détails dans l’image…
39 Traiter un
portrait
façon Low-
key
À l’inverse du High-key, le Low-key
implique une prise de vue avec un
type d’éclairage spécifique où
l’apport de lumière sera limité, sans
qu’aucune zone de l’image ne soit
sous-exposée. Il s’agit dans cet
exercice de simuler ce type de prise
de vue à partir d’une image prise
dans des conditions d’éclairage
moyen. Encore une fois, le résultat
obtenu ne sera qu’une approche du
Low-key et ne prétend pas remplacer
les conditions de prise de vue que
l’on peut avoir en studio.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie5_ex39.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_39.nef. Il est
toujours plus facile de travailler au
traitement d’une image « façon Low-key »
en partant d’une image légèrement sous-
exposée. Néanmoins, il est important aussi
de disposer de zones correctement
exposées ; elles seront les points forts de
l’image une fois transformée. Ici, ce sont
les yeux et les cheveux.
Étape 2
La première chose à faire va donc être de
sous-exposer légèrement l’image. Dans la
fonction Correction rapide du module
Développement, réglez le curseur
Correction d’exposition à -0,37 pour
assombrir globalement l’image. Créez
ensuite une Nouvelle étape et choisissez
la fonction Colorier. Cliquez sur le pavé
de couleur : le Sélecteur de couleurs
s’ouvre. Accédez au nuancier (cliquez sur
l’onglet Nuanciers si nécessaire) et
choisissez la couleur noire. Votre image
devient entièrement noire. Ouvrez l’onglet
Opacité, choisissez le mode de fusion
Produit et réglez le curseur Opacité sur
20. Nous venons d’assombrir encore
davantage les parties déjà foncées de
l’image.

Étape 3
Afin de ne pas laisser l’œil s’égarer dans
l’image, il faut la « fermer » en éliminant
tous les éléments clairs de l’arrière-plan.
Créez une Nouvelle étape, choisissez la
fonction Colorier et, comme à l’Étape 2,
choisissez la couleur noire. Sélectionnez
l’outil Pinceau dans la barre d’outils et
peignez les zones les plus claires de
l’image pour obtenir un fond presque
uniformément noir. Choisissez une opacité
de 70 pour le Pinceau et une dureté de 75.
(Faites attention en peignant sous le
menton de ne pas déborder sur le
visage…)
Étape 4
Le modèle était en cours de maquillage
lorsque la photo a été prise : quelques
imperfections de grain de la peau,
notamment sur le front sont visibles. Il va
donc falloir les atténuer.
Créez une Nouvelle étape, choisissez la
fonction Flou gaussien (Mise au
point>Flou gaussien), et réglez un rayon
de 13 à 17 et une opacité à 100.
Sélectionnez l’outil Pinceau dans la barre
d’outils et peignez sur le front, l’aile du
nez, le dessous de l’œil, le menton, le cou
et l’épaule. N’hésitez pas à ajuster les
paramètres Rayon et Opacité en fonction
des images à traiter. Au niveau de la
sélection, réglez le curseur Contour
progressif sur une valeur de 25.
Étape 5
La lumière étant concentrée sur le regard
du modèle, nous allons travailler sur les
yeux. Posez un Point de contrôle de
couleur sur l’œil de droite et diminuez
drastiquement sa taille (3 %). Augmentez
la saturation (10), la luminosité (44), le
contraste (10) et la chaleur (10).
Afin de garder une homogénéité de
couleur d’un œil à l’autre, dupliquez votre
premier Point de contrôle de couleur et
placez le second point ainsi créé dans
l’œil de gauche. Sa taille sera ramenée à
1 et sa luminosité à 10.
Attention, voyez comme l’action du
premier Point de contrôle éclaire la
paupière de l’œil à droite. Ce n’est pas
souhaitable. Choisissez l’outil Pinceau
dans la barre d’outils (en mode négatif) et
peignez le pourtour de l’œil pour éliminer
cette action indésirable du Point de
contrôle de couleur 1.
Étape 6
Il reste maintenant à apporter quelques
petites touches de lumière. J’ai choisi
d’agir sur les cheveux et très légèrement
sur la bouche.
Créez une Nouvelle étape et choisissez la
fonction Contraste/Luminosité (Lumière>
Contraste/Luminosité). Réglez les
paramètres Contraste à 55 et Luminosité à
75. Sélectionnez ensuite l’outil Pinceau
(en mode positif). Avec une valeur
d’opacité de 30, peignez les cheveux.
Assurez-vous que l’effet reste naturel, et
n’hésitez pas à repasser sur votre
sélection en mode négatif pour atténuer la
force de l’effet appliqué.
Avec une taille de Pinceau très réduite,
passez ensuite sur la mèche de cheveux en
bas à droite, et sur celle de gauche ;
l’opacité est ici réglée sur une valeur plus
élevée. Peignez enfin les lèvres du modèle
avec une valeur d’opacité très modérée
(15) pour leur redonner un peu de couleur.
Conclusion : nous venons de voir comment
obtenir un rendu façon Low-key. Certains y
verront plutôt un clair-obscur, ils n’auront pas
forcément tort – la distinction pouvant parfois
s’avérer fort difficile à faire. Voici ci-contre
l’image finalisée.
40 Garder de
la couleur
dans une
image N & B
Tutoriel vidéo
à télécharger
Un effet apparu avec l’image
numérique est la possibilité de
conserver des zones colorées dans
une image en couleurs convertie en
noir et blanc. Le principe de base
consiste à partir d’une sélection de
type négatif qui bloque l’application
de la transformation en noir et blanc
sur les zones sélectionnées. Suivant
la nature et les formes des zones en
question, la méthode employée sera
plus ou moins délicate à mettre en
œuvre.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie5_ex40.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_40.nef. On
décide de garder les couleurs des barques
au premier plan tandis que le reste de
l’image sera converti en noir et blanc.
Nous allons profiter de cet exercice pour
revenir sur l’utilisation de l’outil Dégradé
ainsi que sur la transformation en noir et
blanc d’une image couleur.
Étape 2
Avant de passer l’image en noir et blanc
et de travailler sur la conservation des
couleurs des barques, il faut modifier un
peu le ciel. Sélectionnez l’outil Dégradé
(mode positif) dans la barre d’outils.
Cliquez sur la droite de l’image et tracez
une ligne jusqu’au bord gauche. Avec la
souris, ajustez le point milieu de l’outil à
80 (regardez la valeur dans la barre
d’outil contextuelle).

Étape 3
Avant de choisir et d’appliquer une
fonction, nous allons restreindre cette
première sélection réalisée avec l’outil
Dégradé. Passez en mode négatif et tracez
une ligne verticale à partir de la ligne de
séparation eau/rivage de l’image, vers le
haut. Ajustez la plage de dégradé pour ne
conserver que le ciel dans la sélection.
Remarquez comme positionner le point de
départ assez près de la ligne de dégradé
rend celui-ci plus franc.
Étape 4
Sélectionnez la fonction
Contraste/Luminosité
(Lumière>Contraste/Luminosité) et
diminuez fortement la luminosité de la
partie du ciel sélectionnée, une valeur
d’environ -40 est correcte. Faites de
même avec le curseur Contraste : réglez-
le à 40 pour donner un peu de volume aux
nuages.
Étape 5
Il reste à passer cette image en noir et
blanc. Comme le ciel a déjà été préparé,
nous pouvons nous satisfaire de la
fonction Conversion en noir et blanc au
lieu d’un processus complet, comme un de
ceux présentés à la partie 4. Aucun
réglage des curseurs de cette fonction
n’est nécessaire à ce stade. Nous obtenons
l’image ci-contre.
Étape 6
Il s’agit maintenant d’utiliser des outils de
sélection pour venir ôter du champ
d’application de la fonction Conversion
en noir et blanc les zones que nous
voulons conserver en couleurs. Nous
allons utiliser les Points de contrôle de
sélection en mode négatif. Commencez par
poser un premier point sur la deuxième
barque (rouge), à l’avant ; réglez sa taille
à 18. Posez ensuite deux autres points sur
cette barque. Recommencez l’opération
pour la barque au premier plan (jaune) en
posant un point sur chacune des zones de
couleur.

Étape 7
Les couleurs semblent fades, « perdues »
dans le N & B. Il faut donc les renforcer.
Créez une Nouvelle étape, sélectionnez un
Point de contrôle de couleur et posez-le à
l’avant de la barque rouge. Pour respecter
les couleurs d’origine, ouvrez le Sélecteur
de couleurs (cliquez sur le pavé coloré).
Avec la pipette, sélectionnez le rouge à
appliquer au Point de contrôle. Une fois
réglé, dupliquez-le pour couvrir le plat-
bord (Point de contrôle de couleur 3) et
l’arrière de la barque (Pt 2). L’influence
des points posés déborde un peu ; utilisez
le Pinceau en mode négatif pour éliminer
ces débords.
Étape 8
Recommencez l’opération sur la première
barque (la jaune). Le processus est le
même qu’à l’Étape 7 pour la sélection de
la couleur ainsi que pour éliminer les
débords. Pour rappel, nous nous servons
des propriétés de sélection des Points de
contrôle de couleur et donc de la
possibilité d’agir sur la sélection avec les
outils de sélection comme le Pinceau. Ici,
cela permet de contrôler que l’influence
des Points de contrôle de couleur ne
s’étende pas au-delà des zones
sélectionnées à l’Étape 6. Sur l’image ci-
contre, vous pouvez voir la sélection et
les Points de contrôle de couleur.

Conclusion : ce type d’effet créatif est aisé à


mettre en œuvre dès que vous maîtrisez les
sélections et les notions de mode négatif et
positif liées à celles-ci. La combinaison de
sélections avec les Points de contrôle de couleur
permet de faire des sélections précises tout en
évitant d’y consacrer trop de temps. Le travail fin
de renforcement de la couleur est réalisé par les
Points de contrôle, et les débords sont éliminés
avec le Pinceau sans qu’il soit besoin d’une
application très précise. Vous pourrez trouver
que les couleurs sont trop renforcées : c’est
volontaire, il fallait que vous puissiez percevoir
les différences entre les étapes « imprimées » de
l’exercice. Voici, ci-contre l’image finale.
41 Donner un
effet « à la
David
Hamilton »
David Hamilton est un photographe
anglais qui s’est rendu célèbre à la
fin des années 1970 en donnant un
rendu très vaporeux à des
photographies d’enfants et de jeunes
filles. Dans cet exercice, on va
retrouver ce subtil mélange de flou et
de grain qui donnait cette ambiance
si particulière. Encore plus que pour
tous les autres exercices de cette
partie, celui-ci est susceptible d’être
décliné à l’infini en fonction de
l’image originale et de la force
d’application désirée de l’effet.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie5_ex41.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_41.nef. Elle a
été recadrée en 5/4 au préalable, un effet
de flou a été appliqué pour gommer un
fond pas très esthétique, et une
accentuation générale doublée d’une
accentuation spécifique a été faite pour les
yeux (qui ont été légèrement éclaircis
grâce à des Point de contrôle afin de
renforcer le regard).
L’image originale étant un peu sous-
exposée, des corrections de contraste et
d’exposition ont été appliquées via la
fonction Correction rapide. Enfin, le mode
couleur a été passé sur Neutre dans
l’onglet Optimisation d’image de la
fonction Paramètres de l’appareil photo.
Voilà pour cette image traitée pour un
tirage papier et qui est notre point de
départ pour l’application d’un effet façon
Hamilton.
Étape 2
L’effet façon Hamilton va demander de
modifier les paramètres d’exposition de
l’image. Allez dans la fonction Correction
rapide, passez le contraste d’environ -45
et ramenez la correction d’exposition à
environ 0. C’est cette première phase qui
conditionne en grande partie le résultat
final. N’hésitez pas à revenir sur ces
paramètres si le rendu obtenu n’est pas
celui que vous attendiez.
Étape 3
Pour commencer, nous allons modifier les
tons moyens de l’image. Choisissez la
fonction Niveaux et courbes
(Lumière>Niveaux et courbes), cliquez
sur le triangle des tons moyens et décalez-
le vers la gauche. La valeur qui figure
dans l’afficheur situé au milieu doit
atteindre environ 2,5. Il faut réglez l’effet
en jouant sur l’opacité : cliquez sur
l’onglet Opacité, puis choisissez
Luminance et chrominance dans la liste
déroulante afin de pouvoir régler
séparément les deux paramètres. Réglez le
curseur Opacité (luminance) sur 80 et le
curseur Opacité (chrominance) sur 40 :
cela permet de créer un effet de halo mais
sans avoir de dérive chromatique.
Étape 4
Nous allons continuer en « étalant » ce
halo sur les parties les plus claires de
l’image. Créez une Nouvelle étape,
choisissez la fonction Flou gaussien (Mise
au point>Flou gaussien) et réglez le rayon
à 100. Votre image devient illisible, c’est
normal. Cliquez sur l’onglet Opacité,
choisissez Luminance et chrominance dans
la liste déroulante, et retenez le mode de
fusion Éclaircir. Réglez les curseurs
Opacité (luminance) sur 80 et Opacité
(chrominance) sur 20. En fonction de
l’image, le réglage de chrominance peut
être délicat, n’hésitez donc pas à ajouter
une étape si nécessaire pour rectifier
l’équilibre colorimétrique de votre image.
Étape 5
Si du point de vue « lumière » l’essentiel
est fait, il manque encore l’effet de grain ;
nous allons en ajouter, avec un
paramétrage adapté. Créez une Nouvelle
étape, choisissez la fonction Ajout de
grain/bruit (prenez un grain Monochrome
avec un type de grain Petit grain). Réglez
la force du grain à 100. Cliquez sur
l’onglet Opacité, choisissez Luminance et
chrominance dans la liste déroulante, et
sélectionnez le mode de fusion
Incrustation. Réglez les curseurs Opacité
(luminance) sur 75 et Opacité
(chrominance) sur 0. Le résultat peut
maintenant être considéré comme
satisfaisant.
Étape 6
Je trouve malgré tout qu’il est intéressant
d’ajouter une étape supplémentaire. Créez
une Nouvelle étape, choisissez la fonction
Ajout de grain/bruit (prenez un grain
Monochrome avec un type de grain Petit
grain). Réglez la force du grain à 75.
Cliquez sur l’onglet Opacité, choisissez
Luminance et chrominance dans la liste
déroulante, et le mode de fusion Produit.
Réglez les curseurs Opacité (luminance)
sur 45 et Opacité (chrominance) sur 0.
Cette fois-ci, l’image est finalisée : on
retrouve à la fois le halo et le grain si
caractéristiques des photos de David
Hamilton.
Nikon D700, 200-400 mm, f/4 (400 mm, f/8),
1/1000 s, 400 ISO, © Philippe Ricordel
Partie 6
Préparer ses
images pour
le Web et
l’impression
vant de diffuser vos images,
Aque ce soit en les imprimant
vous-même ou via un labo, en
les déposant sur un site Internet
ou en les envoyant par
messagerie, il est généralement
nécessaire de les adapter au
support cible. C’est ce que nous
allons aborder dans cette
dernière partie.
Pour de nombreuses personnes,
l’accentuation relève encore de
recettes empiriques, or elle est
indispensable à la finalisation
des images : nous verrons donc
pour commencer comment
l’appliquer de façon rigoureuse.
L’Autocorrecteur, tant attendu
avec Capture NX2, apparaît
tout aussi mystérieux dans son
maniement : l’exercice 43 vous
montrera pourtant que l’on peut
l’utiliser à bon escient. Enfin, et
contrairement à ce que l’on
pense souvent, recadrer
précisément ses images n’est
pas si facile et requiert une
bonne méthodologie : nous
allons en présenter deux dans
ce qui suit, avant d’aborder,
pour terminer, les
problématiques liées à
l’impression ainsi que les
procédures à suivre pour
réduire ou augmenter la
définition d’une image.
Exercices
42 Accentuer avec le Masque
flou
43 Supprimer des éléments
avec l’Autocorrecteur
44 Recadrer en ajustant la
taille de l’image
45 Variante pour un
recadrage précis de l’image
46 Réduire l’image pour le
Web ou la messagerie
47 Agrandir l’image avant
l’impression
48 Utiliser un profil couleur
pour l’impression
42 Accentuer
avec le
Masque
flou
L’accentuation est indispensable en
photographie numérique. Par
construction, les boîtiers numériques
incluent un filtre anti-aliasing placé
devant le capteur : ce filtre dégrade
(faiblement) la netteté perçue. De
plus, toutes les optiques ne se valent
pas : pour un même appareil,
certaines vont nécessiter une phase
de post-traitement plus importante
que d’autres. La compréhension des
mécanismes mis en jeu par
l’application de la fonction Masque
flou va vous permettre de régler la
fonction, sans en abuser, pour obtenir
un résultat satisfaisant.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le
dossierPartie6_ex42.

Étape 1
Comme cette photo de fleur, des images
séduisantes manquent parfois
d’accentuation pour une bonne
visualisation sur Internet et/ou quand on
les imprime. Mais cela est difficile à voir
ici. Pour vous en convaincre, nous allons
donc passer par une image type plus
parlante.
Ouvrez l’image Originale_42A. nef. Elle
est constituée de quatre pavés inégaux : un
pavé blanc (R = V = B = 255), un pavé
noir (R = V = B = 0) et deux petits pavés
gris (R = V = B = 158 et R = V = B = 98).
Le fond a été construit avec un autre gris
(R = V = B = 128). La fonction Masque
flou (Mise au point>Masque flou) a été
appliquée avec une intensité de 50 et un
rayon de 5. Cette capture d’écran est
réalisée avec un zoom de 300 % pour bien
visualiser les pourtours des différents
pavés.
Étape 2
Les pavés gris sont surlignés de noir
quand ils apparaissent dans le pavé blanc,
et de blanc dans le pavé noir. Sur le fond
gris, le pavé gris foncé est surligné de
blanc avec un liséré intérieur noir, le pavé
gris clair est surligné de noir avec un
liséré intérieur blanc. Ajustez le rayon à
10 puis à 20 pour bien visualiser son
action sur la largeur des lisérés. Cette
capture d’écran est réalisée avec un rayon
de 20 : remarquez l’étalement des lisérés
et leur dégradé en fonction de la
juxtaposition des pavés.
Étape 3
Le réglage du seuil permet d’éliminer
l’action du masque sur certaines zones. La
valeur du seuil indique la différence de
luminosité qui doit exister entre deux
zones pour que le masque soit actif et que
les lisérés se mettent en place. Ajustez le
seuil à 15, puis à 30 : à 15, une petite
atténuation se produit sur les lisérés entre
les pavés gris et le fond ; à 30, ils ont
quasiment disparu – en effet, la différence
de luminosité entre ces pavés et le fond
est exactement de 30. (NB : Ils
disparaissent totalement à 60, soit au
double de la différence de luminosité
entre les pavés et le fond.)
Étape 4
Les modes de fusion Obscurcir et
Éclaircir sont précieux pour le réglage du
Masque flou : pouvoir contrôler
indépendamment les lisérés blancs et
noirs générés par ce masque permet
d’appliquer très précisément la fonction
au type d’image à accentuer. Réglez le
Masque flou avec une intensité de 50 et un
rayon de 20 ; ouvrez l’onglet Opacité,
choisissez le mode Obscurcir : les lisérés
blanc disparaissent (à gauche). Créez une
Nouvelle étape, resélectionnez la fonction
avec les mêmes réglages ; ouvrez l’onglet
Opacité, choisissez le mode Éclaircir : les
lisérés noirs disparaissent (à droite).
Étape 5
Passons à la pratique. Ouvrez l’image
Originale_42B. nef. Créez une Nouvelle
étape et sélectionnez la fonction Masque
flou ; réglez-la avec une intensité de 50 et
un rayon de 20. Les valeurs sont
volontairement forcées afin de bien
visualiser les effets sur cette figure qui est
un zoom à 100 % dans l’image, avec une
partie où les réglages sont appliqués et
l’autre non (l’image référence est en bas à
gauche). Vous pouvez remarquer que des
artéfacts sont apparus à la fois sur le fond
et sur la partie droite de l’image.

Étape 6
Voyons maintenant l’influence du réglage
du seuil. Gardez les mêmes paramètres
qu’à l’Étape 5 : réglez le seuil sur 10 puis
sur 20 afin de bien identifier le rôle du
réglage sur le rendu. Sur cette figure, le
seuil est réglé à 20 : le fond a retrouvé
son aspect d’origine, et c’est normal car
aucune variation de luminosité ne dépasse
20 dans ce fond ; en revanche, le pistil de
la fleur est toujours accentué. (L’image
référence est en bas à gauche.)
Étape 7
Toujours avec les mêmes réglages pour le
masque de flou (Intensité 50, Rayon 20,
Seuil 0), regardons l’effet d’un mode de
fusion Obscurcir. Ouvrez l’onglet Opacité
et choisissez le mode Obscurcir.
Remarquez comme le fond est transformé.
Comparez cette image à celle de l’Étape
5 : les artéfacts sont moins prononcés
malgré des réglages identiques. Si vous
réglez le seuil sur 20, le fond apparaîtra
comme à l’Étape 6. Le pistil, lui, est
accentué, mais les artéfacts sont moins
visibles. L’image perd un peu en
luminosité. (L’image référence est en bas
à gauche.)
Étape 8
Toujours avec les mêmes réglages pour le
Masque flou (Intensité 50, Rayon 20,
Seuil 0), voyons maintenant comment agit
le mode de fusion Éclaircir. Ouvrez
l’onglet Opacité et choisissez le mode
Éclaircir. Cette fois-ci, l’effet n’est perçu
que sur les pistils jaunes, car seule cette
zone présente une luminosité globale
supérieure à 128 (le pistil rouge est à
peine affecté, luminosité < 128). Pour
bien percevoir la différence, cochez
plusieurs fois la case Opacité afin de
basculer entre une image accentuée avec
le mode de fusion appliqué et l’image
simplement accentuée.
Étape 9
Combinons enfin les Étapes 7 et 8 : on
conserve les mêmes réglages de base,
mais les deux étapes sont appliquées à
l’image. Attention, vous ne pouvez pas
garder l’opacité à 100 comme nous
l’avons fait pour chaque étape
individuellement, car ici les étapes ont un
effet additif : il faut absolument diminuer
l’opacité dans chacune (réglez la première
à 50 et la seconde à 30). Vous pouvez
peaufiner ces réglages en passant, dans
chacune des étapes, le seuil à 20 ; c’est ce
qui est montré sur cette figure.

Conclusion : la méthode décrite à l’Étape 9


offre des possibilités de réglages plus fines que
la simple mise en œuvre d’un masque flou,
néanmoins je vous conseille de ne l’employer
que dans les cas spécifiques où l’application du
masque flou ne vous apporte pas entière
satisfaction. Ici, la multiplication des réglages et
leurs influences réciproques peuvent devenir un
véritable casse-tête.
43 Supprimer
des
éléments
avec
l’Autocorrecte
Avec Capture NX2, l’arrivée de la
fonction Autocorrecteur a permis
d’éviter à de nombreux utilisateurs
de devoir faire appel à un logiciel
tiers pour ôter les « pétouilles » liées
aux poussières du capteur et autres
petits éléments indésirables.
Néanmoins, son fonctionnement peut
apparaître assez aléatoire dans
certains cas de figure. Nous allons
voir dans cet exercice comment
piloter au mieux cette fonction qui ne
possède aucun paramètre de réglage,
hormis celui de la taille du Pinceau.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie6_ex43.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_43.nef : le fil
de fer barbelé en bas de l’image est pour
le moins disgracieux ; l’Autocorrecteur
doit permettre de l’ôter rapidement et
facilement moyennant quelques
précautions. (N.B. : faites toujours appel à
l’Autocorrecteur après avoir réalisé les
opérations d’accentuation – filtre Passe-
haut, Masque flou –, ces derniers peuvent
sinon renforcer de façon déplaisante les
bords des zones modifiées avec
l’Autocorrecteur…)
Remarque : l’Autocorrecteur est un excellent
outil pour ôter les traces de poussières
disséminées sur une photo. L’utiliser pour
effacer des zones plus importantes requiert plus
d’expérience (il est parfois plus simple de faire
appel à la fonction Colorier avec les outils de
sélection).

Étape 2
Vous pouvez voir, en haut, l’image de la
sélection telle qu’elle a été réalisée avec
l’Auto-correcteur et, en bas, le résultat
obtenu. Dans les deux premiers cas (à
gauche et au milieu), l’application de
l’Autocorrecteur n’a pas eu le résultat
escompté. Dans le dernier cas (à droite),
il a en revanche parfaitement fonctionné.
À quoi cela tient-il ? Principalement à
l’analyse de l’environnement que réalise
la fonction une fois le tracé de la sélection
réalisé.
Étape 3
Dans les deux premiers cas,
l’Autocorrecteur est allé chercher un
élément un peu plus loin (horizontalement)
dans l’image. Le barbelé étant un motif
répétitif, vous avez l’impression que rien
n’a changé ; en fait si, mais cela reste
difficile à voir.
Sur cette figure, le tracé rouge marque le
premier effacement et le tracé bleu le
second. Vous pouvez voir le décalage
horizontal (limité dans le premier cas, car
on a atteint la limite de l’image) et le
décalage vertical pour ces deux cas de
figure. À noter : les deux tracés ont été
réalisés de la gauche vers la droite.

Étape 4
Dans certains cas, c’est le sens du tracé
qui va commander la manière dont
l’Autocorrecteur va aller chercher une
zone de substitution. Un tracé en arc de
cercle, par exemple, va forcer
l’Autocorrecteur à trouver une zone à
copier très proche. D’une manière
générale, plus la zone à effacer peut être
incluse dans une zone de sélection
importante, plus vous aurez de chance de
la voir correctement traitée. De même,
tracer des zones est plus favorable que de
tracer des droites.
Trois tracés de gauche à droite : droites,
zone au plus près et zone élargie. Trois
captures d’images effectuées à partir de
l’image Originale_46.nef ont été
assemblées ici.
Étape 5
Toujours avec cette image
Originale_46.nef, voici ce que donne
l’application de l’Autocorrecteur (à
gauche) et des fonctions Colorier et Flou
gaussien (à droite). Comme vous pouvez
en juger, ces deux méthodes bien que
différentes donnent un résultat similaire
mais un peu meilleur à droite. Le cas
échéant, n’hésitez pas à combiner les deux
méthodes.

Remarque : pour un tracé droit, de bas en haut,


l’Autocorrecteur va chercher une zone vers le bas
et décalée vers la droite. Pour un tracé de haut en
bas, ce sera une zone du haut et décalée vers la
droite. Pour un tracé horizontal de la droite vers
la gauche, ce sera une zone en bas à droite. Pour
un tracé horizontal de la gauche vers la droite, ce
sera une zone en haut à gauche.
Ceci n’est malheureusement pas une règle
absolue, l’Autocorrecteur cherchant parfois à
effacer (il recherche alors une zone à copier qui
est similaire à la partie effacée en termes de
taille, mais pas forcément équivalente en termes
de couleur et de texture), parfois à corriger (il
cherche alors une zone de même texture et
même couleur).
44 Recadrer en
ajustant la
taille de
l’image
Capture NX2 offre la possibilité de
recadrer une image en utilisant des
formats aux ratios prédéfinis (4 × 6,
5 × 4…) ou l’option Personnaliser
qui permet de déterminer un ratio
spécifique en saisissant des valeurs.
Néanmoins, si ce ratio est bel et bien
respecté, il est difficile, voire
impossible, de déterminer une taille
d’image précise en effectuant un
recadrage, sauf si l’on met en œuvre
l’une des deux méthodes décrites ici
et dans l’exercice suivant.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie6_ex44.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_44.nef. Avant
toute chose, déterminez la taille,
horizontale ou verticale, que vous désirez
obtenir après l’opération de recadrage.
Pour cet exercice, j’ai retenu 3 500 pixels
de large.
Cliquez sur le menu Édition et choisissez
le sous-menu Préférences. Cliquez ensuite
sur l’onglet Affichage.
Étape 2
Saisissez 2 500 dans le champ
« Quadriller tous les : ». N’oubliez pas de
choisir dans la liste déroulante située à
côté le format Pixels. Dans le champ
« Nombre de sous-divisions » saisissez 3,
4 ou 5 en fonction de la valeur saisie dans
le champ Quadriller tous les : (arrangez-
vous pour que la division tombe juste). Ici
j’ai entré 5 (2 500/5 = 500), cela permet
d’obtenir un quadrillage tous les 500
pixels, très pratique pour une valeur cible
de 3500 car il y aura alors 7 divisions (3
500/7) visibles. Validez en cliquant sur le
bouton OK.
Étape 3
Vérifiez que vous voyez bien apparaître le
quadrillage sur l’image. Si ce n’est pas le
cas, vérifiez que l’option Afficher le
quadrillage, dans le menu déroulant
Affichage, est bien cochée.
Étape 4
Sélectionnez l’outil Recadrage
(Recadrage libre ou Priorité aux
proportions ne changera rien à ce qui
suit : dans le premier cas, vous devrez
estimer de visu le ratio entre largeur et
hauteur, dans le second il sera déterminé
par les valeurs saisies dans les deux
champs de la barre contextuelle de l’outil
Recadrer. Ici il vaut 6 × 4). Pour faciliter
l’exécution de l’étape suivante, décochez
la case Afficher les lignes de recadrage,
dans la barre d’outil contextuelle.

Étape 5
On dessine la forme de recadrage
n’importe où dans l’image, puis on
positionne un des coins sur une des
intersections du quadrillage. On veut une
largeur de 3 500 pixels ; chacune
subdivision mesurant 500 pixels, il faut
donc qu’une division entière (distance
entre deux lignes pleines du quadrillage)
et deux subdivisions soient comprises
dans la forme de recadrage, ou encore un
total de (5 + 2) = 7 subdivisions. On peut
donc ajuster précisément la taille du
recadrage en largeur en se basant sur ces
lignes.
Étape 6
Une fois la forme de recadrage ajustée en
taille, ici seule la largeur a été modifiée
puisque nous avons retenu un ratio fixe de
6 × 4 ; il suffit de déplacer cette forme sur
l’image pour déterminer la partie de
l’image à conserver.
Voici l’image une fois l’étape de
recadrage validée. L’affichage du
quadrillage a été désactivée.
Remarque : pour vérifier la dimension obtenue,
utilisez les fonctions Taille/Résolution ou
Adapter la photo : elles vous donneront ces
dimensions en nombre de pixels. Ici, la valeur
obtenue est de 3 492 pixels de largeur pour une
valeur cible qui était de 3 500 (voir Étape 1), soit
une erreur de seulement 0,2 %.
45 Variante
pour un
recadrage
précis de
l’image
Tutoriel vidéo
à télécharger
Nous venons de voir que le
dimensionnement lors d’un recadrage
ne pouvait être qu’approximatif
(l’ajustement d’un cadre par rapport
au quadrillage à l’écran laisse en
effet place à une certaine
imprécision). La seconde méthode
présentée ici est beaucoup plus
concise, mais implique de respecter
la démarche à la lettre si l’on veut
obtenir le résultat escompté.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie6_ex45.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_45.nef. Comme
dans l’exercice précédent, déterminez la
taille, horizontale ou verticale, que vous
désirez obtenir après l’opération de
recadrage ainsi que le ratio final entre
largeur et hauteur. J’ai retenu ici les
valeurs cibles de 20,5 cm de largeur pour
30,5 cm de hauteur. Voici l’image
originale et ses dimensions (fournies par
la fonction Adapter la photo).
Remarque : nous allons voir que cette méthode
en deux passes permet de recadrer en comptant
en pixels, en mm, en pouces ou en cm, comme
bon vous semble. Seule la méthodologie peut
paraître complexe, mais une fois le déroulé des
opérations maîtrisé, elle est très facile à
appliquer.
Étape 2
Cette image fait 2 832 × 4 256 pixels ou
encore 24 × 36 cm. Choisissez l’outil
Recadrage dans la barre d’outils et
l’option Priorité aux proportions, puis
cliquez sur Personnaliser. Saisissez
« 20,5 » et « 36 » dans la barre d’outil
contextuelle (20,5 correspond à notre
valeur cible, tandis que 36 correspond à
la hauteur actuelle de l’image).

Étape 3
Dessinez la forme de recadrage de
manière à atteindre les limites de l’image
en hauteur (la hauteur originale de l’image
est de 36). Vous pouvez ajuster votre
recadrage horizontal en bougeant la forme
de recadrage de droite à gauche. Validez
le recadrage.

Remarque : faites attention lors de ces


opérations de recadrage à toujours visualiser
votre image en plein format (Ctrl + 0). Le
moindre décalage à cause d’une fenêtre de travail
plus petite que l’image (présence d’ascenseurs
verticaux et/ou horizontaux) remettrait la
précision du recadrage en cause.

Étape 3
Choisissez à nouveau l’outil Recadrer
dans la barre d’outils, sélectionnez
Priorité aux proportions et saisissez
« 20,5 » et « 30,5 » dans la barre d’outil
contextuelle (pour rappel, 20,5 et 30,5
sont les valeurs cibles de largeur et de
hauteur que nous nous sommes fixées au
départ).

Étape 4
Dessinez la forme de recadrage de
manière à atteindre les limites de l’image
en largeur (la largeur a été mise à 20,5 à
l’Étape 4) ; vous pouvez ajuster votre
recadrage vertical en déplaçant la forme
de recadrage de haut en bas. Validez
ensuite le recadrage.
Étape 5
Vérifiez, à l’aide de la fonction Adapter
la photo ou de la fonction
Taille/Résolution, que les dimensions
obtenues sont bien celles que nous avions
retenues à l’Étape 1 (20,5 et 30,5) : on lit
« 20,52 » et « 30,53 », soit les valeurs
attendues, avec une erreur inférieure à
0,1 %.
46 Réduire
l’image
pour le Web
ou la
messagerie
Avec l’inflation constante du nombre
de pixels des capteurs d’appareils
photo, le poids des fichiers (en Mo)
et leur taille (en nombre de pixels)
n’arrêtent pas d’augmenter. Et si
nous sommes dans une ère de partage
et de communication parfois quasi
immédiate des images, les médias
mis à notre disposition (le Web et la
messagerie) s’accommodent mal de
fichiers de grande taille. Nous allons
donc voir maintenant comment
ajuster au mieux la taille des images
en fonction du support de diffusion
choisi.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie6_ex46.

Étape 1
Ouvrez l’image Originale_46.nef. La
fonction Taille/Résolution fournit une
lecture directe de sa largeur et de sa
hauteur en pixels, cm, mm et pouces. La
taille est déjà importante (33 × 22 cm
environ, 12 Mpix) ; une visualisation sur
Internet ne nécessite pas une telle
dimension, ni surtout une telle résolution
de 118 ppcm (points par cm), soit 300
ppp (points par pouce), la résolution des
écrans d’ordinateurs oscillant entre 72 et
96 ppp.
Conseil : lorsque vous devez réduire la taille
d’une image pour la mettre en ligne, prenez le
temps autant que faire se peut de calculer le ratio
total de diminution que vous aller devoir
appliquer, afin de déterminer des coefficients à
peu près égaux pour chacune des deux à trois
étapes de réduction.

Étape 2
Adapter la résolution à Internet va aussi
permettre de gagner en poids (Mo), ce qui
permettra un chargement plus rapide.
Cependant la réduction de taille, si elle se
fait en une seule fois, va dégrader
l’image ; imaginez la perte d’information
que cela représente de passer d’une image
de 12 Mpix à une image d’environ 1 Mpix
(pour une taille de 1 200 × 800…). Il
conviendra donc de procéder en plusieurs
étapes et d’effectuer une accentuation à
chacune d’elle. Ci-contre, l’image réduite
en une seule passe avec la fonction
Taille/Résolution, visualisée avec un
facteur de zoom de 100 %.
Étape 3
Annulez cette étape réalisée avec la
fonction Taille/Résolution en l’effaçant.
L’image est finalisée avec une première
étape de filtre Passe-haut, il n’y a plus
qu’à réduire sa taille. La taille cible est 1
200 × 800. Ouvrez la fonction
Taille/Résolution, ajustez la taille à 2 600
(largeur), puis cliquez sur le bouton
Appliquer. Créez une Nouvelle étape et
sélectionnez la fonction Masque flou
(Mise au point>Masque flou). Réglez
l’intensité à 50, le rayon à 3 et le seuil à
3. Voici l’image obtenue, visualisée avec
un zoom de 100 %.
Étape 4
Répétez l’opération de mise à la taille de
l’Étape 3, mais cette fois-ci en ajustant la
largeur à 1 850. Utilisez à nouveau la
fonction Masque flou pour accentuer
l’image. Réglez l’intensité à 30, le rayon à
1 et le seuil à 1. Ajoutez de nouveau la
fonction Taille/Résolution : ajustez la
taille à 1 200 (largeur), puis cliquez sur le
bouton Appliquer. Votre image est
maintenant réduite à la taille cible de 1
200 × 800. Ci-contre, l’image que l’on
obtient (zoom 100 %).
Étape 5
Lorsque, comme ici, vous avez besoin de
réduire la taille d’un facteur 3, vous
pouvez aller plus vite : revenez à l’Étape
1, ouvrez la fonction Taille/Résolution,
ajustez la résolution à 96 ppp, puis
cliquez sur Appliquer : l’image est réduite
à la taille cible de 1 239 × 829, proche de
1 200 × 800… D’un point de vue
qualitatif, c’est aussi efficace que la
méthode précédente. Appliquez un masque
flou avec les paramètres Intensité 30,
Rayon 3 et Seuil 3, vous obtiendrez
l’image ci-contre (toujours avec un zoom
de 100 %).
Remarque : les dimensions de l’image ont aussi
diminué fortement : dans la dernière fonction
Taille/Résolution appliquée, on lit « Largeur
10,16 » (cm) et « Hauteur 6,8 » (cm). Cela n’a
aucune importance pour le Web, que vous
modifiiez la résolution de l’image de 300 à 96
ppp ou pas, ce qui compte pour l’affichage sur un
écran, c’est la taille en nombre de pixels. Notez
qu’en sauvegardant votre image au format JPEG,
vous réduirez encore son poids en faisant varier
le taux de compression.
47 Agrandir
l’image
avant
l’impression
Malgré la taille croissante des
capteurs des boîtiers, la résolution
obtenue, si elle permet de faire sans
difficulté des doubles pages
magazine (30 × 40 cm environ), n’est
pas suffisante dès que l’on envisage
de reproduire une photographie à une
taille largement supérieure. Un
fichier de 12 Mpix fait nativement
une taille de seulement 36 × 24 cm,
avec une résolution de 300 dpi (1 dpi
= 1 ppp) – ce niveau de résolution
est souvent exigé pour la presse,
l’impression de livres, etc.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
partie6_ex47.
Étape 1
Ouvrez l’image Originale_47.nef. Avant
de commencer, il faut savoir quel format
d’image on vise (A4 ? plus grand ? plus
petit ?), quel va être le matériel
d’impression (traceur, machine sur papier
argentique) et connaître ses capacités – il
ne sert à rien de vouloir conserver, par
exemple, une résolution de 300 dpi si
l’imprimante n’est pas capable de les
exploiter… Nous partons d’une image
réalisée avec un D700 (12 Mpx) pour
obtenir un tirage 90 × 60. L’imprimante
est une Durst Lambda, de résolution de
sortie 200 dpi. L’image est déjà traitée à
ce stade pour une impression au format
A4.
Remarque : on peut très bien imprimer un
format 4 × 3 m (panneau publicitaire) avec un
fichier de 12 Mpix, un tramage et une technique
particulière de reproduction qui permet de
n’avoir que 27 dpi de résolution théorique !
L’interpolation n’est pas toujours nécessaire, il
faut connaître son support avant toute
intervention.

Étape 2
Une image de 12 Mpix fait environ 36 ×
24 cm, avec une résolution de 300 dpi.
Envisager un tirage 90 × 60 signifie donc
l’agrandir 2,5 fois, ou encore de
multiplier son nombre de pixels par 6,25.
Est-ce bien nécessaire ? Notre imprimante
ne pouvant qu’imprimer en 200 dpi, nous
pouvons nous limiter à un agrandissement
de 1,7 fois tout en respectant notre format
cible de 90 × 60.
Sélectionnez la fonction Taille/Résolution
(Menu>Édition>Taille/Résolution) et
réglez la résolution sur 200 ppp. L’image
ne change pas de taille, mais le nombre de
pixels diminue. Maintenant, saisissez la
valeur initiale (ici 4 256) dans le champ
Hauteur situé dans la partie Taille de
l’image : la hauteur et la largeur
deviennent 1,5 fois plus grandes (Largeur
36, Hauteur 54 environ).
Étape 3
À l’Étape 2, il est crucial de ne valider la
fonction Taille/Résolution en appuyant sur
le bouton Appliquer qu’une fois
l’ensemble des paramètres ajustés. Nous
disposons d’une image de 54 × 36 cm
sans aucune altération : aucun pixel
n’ayant subi de transformation lors de
l’opération précédente, cela garantit de
partir d’une image propre, sans artéfact
lié à l’agrandissement.
L’agrandissement final va s’effectuer en
deux temps. Sélectionnez la fonction
Taille/Résolution. Dans la section Taille
de l’image, choisissez de visualiser la
largeur et la hauteur en %. Saisissez
« 130 » dans l’une ou l’autre case : la
taille de l’image augmente (voir la section
Taille de sortie). Les paramètres Largeur
et Hauteur valent environ respectivement
47 et 70.
Étape 4
Avant de procéder à un nouvel
agrandissement (à nouveau de 30 %), il
faut préserver l’image de la dégradation
qui accompagne les accroissements de
taille. Une étape d’accentuation est alors
nécessaire. Créez une Nouvelle étape et
sélectionnez la fonction Mise au
point>Masque flou. Réglez-la avec une
intensité comprise entre 15 et 25 (20 ici),
un rayon très limité (entre 2 et 5) et un
seuil égal à 3 ou 4 fois le rayon (vous
pouvez juger de l’effet des paramètres en
les appliquant sur l’image type qui nous a
servi pour l’exercice 42). L’objectif est
bien de limiter la perte engendrée par
l’agrandissement, non de refaire une
simple accentuation de l’image (elle a
déjà été réalisée sur cette image avant
même l’Étape 1…).
Étape 5
Reste à procéder au dernier
agrandissement. Sélectionnez la fonction
Taille/Résolution : dans la section Taille
de l’image, choisissez de visualiser la
largeur et la hauteur en %. Saisissez
« 129 » dans l’une ou l’autre case.
Maintenant, les paramètres Largeur et
Hauteur valent respectivement 60 et 90
environ. L’ajout d’une étape
d’accentuation à l’aide de la fonction
Masque de flou est envisageable, mais
elle n’est pas forcément nécessaire.
N’oubliez pas qu’en regardant la capture
d’image ci-contre, vous voyez seulement
un morceau de 500 × 700 pixels d’une
image qui en fait désormais 4 748 × 7 136
(soit seulement 10 % environ). C’est
comme si vous regardiez l’image
complète à moins de 15 cm de distance !
Attention : ne croyez pas que forcer sur les
étapes d’accentuation donne une meilleure
qualité, l’application d’un masque de flou mal
maîtrisé dégradera plutôt l’image qu’autre chose.
48 Exploiter la
fonction
Adapter la
photo
L’impression est normalement la
dernière étape du flux de traitement
des images, mais une étape de mise à
dimension peut intervenir juste avant.
La fonction Adapter la photo est
spécifiquement faite pour cela :
d’une part, elle va vous permettre de
redimensionner simultanément
plusieurs images (si nécessaire)
grâce au traitement par lot, et, d’autre
part, elle vous facilitera le travail en
cas d’impression à un format plus
petit que la taille originale de
l’image (10 × 15, par exemple,
contre 30 × 40).
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie6_ex48.

Étape 1
Nous allons voir comment amener
simplement et rapidement une image ou un
ensemble d’images à la taille voulue.
Ouvrez l’image Originale_48.nef (elle a
été accentuée et la pupille a été éclaircie).
Sélectionnez la fonction
Menu>Édition>Adapter la photo : seules
la hauteur et la largeur sont modifiables ;
les unités de mesure sont le pixel, le cm,
le mm et le pouce. Retenez que cette
fonction respecte le ratio largeur/hauteur
d’origine, quelles que soient les valeurs
que vous saisissiez dans les champs
Largeur et Hauteur (voir Étape 2).

Remarque : cette fonction, qui permet de


dimensionner rapidement vos images, est la seule
de NX2 que vous puissiez utiliser en mode
Traitement par lot. C’est aussi une alternative
simple à la fonction Taille/Résolution pour le
redimensionnement. Chose importante, si la
taille est modifiée, la résolution, elle, est
toujours conservée. C’est très pratique, mais
attention, dans le cas de forts changements de
taille, l’image peut perdre de sa netteté (voir les
exercices 46 et 47).

Étape 2
Choisissez l’unité en cm. L’image fait 36
× 24 cm (rapport largeur/hauteur = 1,5).
Saisissez Largeur 42 et Hauteur 30.
Appuyez sur Appliquer : le résultat ne
sera pas un format 42 × 30, ni 42 × 24
mais 41,99 × 27,89 (la taille réelle de
l’image est vérifiée à l’aide de la fonction
Menu>Édition>Taille/Résolution) :
Capture NX2 a pris en compte la
dimension la plus grande, la largeur, et a
ajusté la hauteur pour respecter le ratio
1,5 d’origine.
Étape 3
Annulez et repartez de l’image
« Originale » dans la liste des versions.
Sélectionnez Adapter la photo, choisissez
les cm, ne modifiez pas la largeur mais
saisissez une hauteur de 40. Cliquez sur
Appliquer et vérifiez la taille obtenue
(Taille/Résolution) : aucune modification
ne s’est produite, le ratio hauteur/largeur
est toujours respecté avec la fonction
Adapter la photo et la largeur le gouverne
(l’augmentation de la hauteur n’influe pas
si la largeur reste inchangée).
L’influence des valeurs que l’on saisit
peut se constater quand on regarde (voir
ci-contre) le cadre blanc qui entoure la
vignette de l’image dans Adapter la
photo : s’il déborde c’est que les valeurs
ne respectent pas le ratio original, et
qu’elles ne seront pas respectées (ou
seulement partiellement).
Étape 4
On peut tirer parti de ce mode de
fonctionnement pour la mise à dimension
avec le traitement par lot et la préparation
à l’impression. Pour la première, il suffit
de saisir la même valeur dans les champs
Largeur et Hauteur pour que les images
traitées voient leur plus grande dimension
prendre cette valeur indépendamment de
leur facteur de forme, les images
horizontales verront leur largeur mise à
dimension, les images verticales, leur
hauteur.
Étape 5
Pour l’impression à un format
prédéterminé, la fonction Adapter la photo
permet de redimensionner très rapidement
l’image. Par exemple, si vous souhaitez
obtenir des impressions en 10 × 15,
sélectionnez la fonction Adapter la photo,
saisissez Largeur 15 et Hauteur 10 (image
horizontale) et cliquez sur le bouton
Appliquer : votre image est
redimensionnée. Cliquez sur l’icône
Imprimante de la barre de lancement ou
bien passez par le menu
Fichier>Imprimer. La fenêtre Mise en
page de l’impression s’ouvre.
Étape 6
Pour imprimer quatre images par page,
cliquez sur la case Sélectionner la mise en
page, puis sur la liste déroulante du
dessous, sélectionnez « 4 photos par
page ». Cochez la case Imprimer une
image plusieurs fois, et choisissez « 4 »
dans la liste en dessous. Des marges
subsistent malgré une dimension de 15 ×
10, théoriquement trop grande pour
« tenir » à 4 exemplaires dans un format
A4 (21 × 29,7) : Capture NX2 a en effet
modifié la largeur de l’image pour laisser
une marge au milieu (inamovible). Si vous
ne voulez pas qu’il puisse changer les
dimensions, choisissez 14,5 × 10 au lieu
de 15 × 10.
Étape 7
Si vous souhaitez que les images occupent
un maximum d’espace sur le papier,
cochez la case Recadrer les photos pour
ajuster. Les images seront recadrées
suivant leur largeur afin que leur hauteur
occupent un peu mieux l’espace. Mais
elles ne respecteront plus le
dimensionnement que vous aviez choisi
dans la fonction Adapter la photo : la
hauteur se trouve augmentée, et ce faisant,
l’image est rognée à chaque extrémité.
49 Imprimer
plusieurs
photos sur
une page
L’impression de plusieurs images,
parfois d’orientations différentes,
nécessite des paramétrages dans le
module d’impression proposé par
Capture NX2. Ce qui suit s’applique
autant pour des impressions en petit
format (10 × 15) sur une feuille A4
que pour des 24 × 30 sur un A3 +.
C’est ce que nous allons voir
maintenant – mais nous n’aborderons
pas l’impression de planches-
contacts, qui est un autre sujet.

Les fichiers associés à cet exercice sont en


téléchargement dans le dossier
Partie6_ex49.

Étape 1
Ouvrez votre navigateur et sélectionnez au
moins huit images pour que l’exercice
puisse se dérouler dans de bonnes
conditions. Elles peuvent être
consécutives ou bien sélectionnées une à
une dans le navigateur de Capture NX2,
cela n’a aucune importance. Ci-contre, les
différentes images apparaissent avec un
fond gris clair indiquant ainsi quelles ont
été sélectionnées.
Étape 2
Lancez le module d’impression en
cliquant sur l’icône de la barre de
lancement (ou Fichier>Imprimer).
Imaginons que l’on veuille imprimer sur
un A4 et qu’on n’a encore coché aucune
case (lors d’une précédente phase
d’impression). La première image
sélectionnée est présentée dans la fenêtre
de visualisation : visiblement, c’est le
mode Portrait qui est sélectionné pour
l’imprimante, alors que notre image est en
mode Paysage (horizontal). On note aussi
que, pour l’instant, l’impression se fait sur
huit pages (le compteur situé dans le haut
du module d’impression indique « 1/8
Page »).
Étape 3
On décide d’abord de disposer quatre
photos par page. Cochez « Sélectionner la
mise en page » et choisissez « 4 photos
par page ». (Assurez-vous d’avoir
sélectionné un nombre de photos multiple
de 4, sinon votre dernière page ne
comportera que 3, 2 voire une seule
image, ce qui serait un gaspillage de
papier.) Le compteur de pages a changé, il
indique désormais « 1/2 Page » : seules
deux feuilles de papier seront utilisées.
Vous pouvez voir que trois images sur
quatre sont horizontales et qu’une est
verticale. Nous allons résoudre ce
problème à l’Étape 4.
Étape 4
Il y a deux façons d’aborder la question
de l’image verticale : soit vous cochez la
case Faire pivoter pour ajuster, dans le
module d’impression (ce qui va
provoquer la rotation des images Paysage
pour quelles s’adaptent au format Portrait
paramétré sur l’imprimante), soit vous
cliquez sur le bouton Mise en page puis
vous choisissez le mode Paysage pour
votre imprimante : les images horizontales
sont alors correctement présentées, mais il
faudra néanmoins cocher la case « Faire
pivoter pour ajuster » pour passer à
l’horizontale l’image verticale de la
première page.
Étape 5
Quel est l’intérêt de la seconde méthode
présentée à l’Étape 4 ? Tout simplement
de minimiser les manipulations sur les
photos à imprimer. Ici, puisque nous
avons une majorité d’images horizontales,
il est judicieux de choisir un format
Paysage au niveau des réglages de
l’imprimante : le pilote d’impression
n’aura pas besoin de calculer une rotation
pour chacune des images, on y gagnera en
qualité – même s’il faut reconnaître qu’à
cette taille d’impression la dégradation
serait indécelable…
Étape 6
Vous êtes prêt(e) à lancer l’impression.
Une dernière chose : si vous cochez la
case Recadrer les photos pour ajuster, les
marges (extérieures seulement)
disparaîtront – mais les images seront
recadrées dans la longueur (une petite
bande de l’image disparaîtra à chaque
extrémité). À vous de juger si cela est
pénalisant ou non pour les photos que
vous imprimez.
Cliquez sur le bouton Imprimer : la boîte
de dialogue de paramétrage de votre
imprimante va s’afficher ; les réglages
dépendront ensuite de votre imprimante et
de votre système d’exploitation.
Conclusion : voilà une méthode rapide pour
imprimer à partir du navigateur. Cependant, je
préfère préparer mes images à imprimer dans un
répertoire séparé, cela me permet de les ajuster
précisément en taille, notamment avec la
fonction Adapter la photo que nous avons vue à
l’exercice précédent.
50 Utiliser un
profil
couleur
pour
l’impression
D’une manière générale, pour bien
imprimer, il faut que l’ensemble de
la chaîne graphique (ici écran et
imprimante) soit calibré. Je pars du
principe que votre écran est calibré
(si ce n’était pas le cas, je ne peux
que vous conseiller de le faire…).
Le calibrage d’une imprimante est
plus compliqué à réaliser, et l’on
peut raisonnablement s’en passer en
utilisant les profils d’impression par
défaut fournis par les fabricants de
papier et/ou d’imprimantes.
Les fichiers associés à cet exercice sont en
téléchargement dans le dossier
Partie6_ex50.

Étape 1
Sur un écran calibré, vous devez voir
l’image telle qu’elle a été réalisée : les
noirs sont noirs et les blancs sont blancs,
sans dominante colorée (pour une balance
des blancs correctement ajustée). Pour
obtenir ces couleurs à l’impression, on l’a
dit, il faut que votre imprimante soit
calibrée ou que vous chargiez un profil
couleur standardisé (moins bon
colorimétriquement parlant qu’un profil
réalisé sur mesure mais pas dénué
d’intérêt).
Définition : les profils ICC sont des fichiers
qui décrivent l’ensemble des couleurs qui
peuvent être reproduites par des périphériques
(écrans, imprimantes…). C’est une norme
adoptée par tous les professionnels des
industries graphiques et informatiques. Chaque
périphérique possède son profil. Grâce aux
profils, les informations colorimétriques sont
transmises d’un périphérique à un autre de façon
à ce que les couleurs des images soient
restituées fidèlement sur les tirages.

Étape 2
La première chose à faire est de
déterminer le profil à appliquer à votre
imprimante, en fonction de votre papier.
Les fabricants de papier et d’imprimantes
proposent sur leur site Web des profils
ICC standards, téléchargeables
gratuitement (voici, par exemple, les
profils proposés par Epson et
Hahnemühle). Une fois ces profils
installés sur votre ordinateur, c’est au
moment de l’impression que vous devrez
choisir celui qui correspond au travail à
réaliser.
Remarque : lors de l’affichage d’une image,
NX2 utilise le profil de visualisation paramétré
dans Édition>Préférences>Gestion des couleurs
(profil Nikon Adobe RGB par défaut) ou le profil
indiqué dans les paramètres de l’appareil photo
(Adobe RGB et sRGB sont les plus usités), cela
dépend de l’option choisie lors de l’installation
du logiciel sur l’ordinateur. Au moment de
l’impression, NX2 fera la conversion d’un de ces
profils vers celui de l’imprimante, d’où une
modification de la colorimétrie, minime dans la
plupart des cas mais visible. Vous pouvez avoir
une idée du rendu imprimé grâce à la fonction
Épreuvage écran de NX2 (son utilisation est
détaillée dans mon précédent ouvrage, Capture
NX2 pour les photographes, aux éditions
Eyrolles).

Étape 3
Une fois le profil d’impression téléchargé,
enregistrez-le dans
C:\windows\system32\spool\drivers\color
(pour Windows XP ou Vista – Windows 7
utilise une gestion spécifique, se reporter
à la documentation), dans
MacHD/Dossier Système/Profils
ColorSync (Mac OS 9) ou
MacHD/Bibliothèque/ColorSync/Profiles
(Mac OS X). Vous le retrouverez ainsi
facilement dans la liste proposée par le
module d’impression de NX2.

Étape 4
Ouvrez l’image Originale_50.nef. Lancez
le module d’impression de NX2, soit en
cliquant sur l’icône de la barre de
lancement, soit via le menu
Fichier>Imprimer. Le module
d’impression ouvert, cliquez sur l’onglet
Gestion des couleurs : il va vous
permettre de choisir le profil ICC
correspondant au couple
papier/imprimante que vous comptez
utiliser. Chaque fois que changerez de
type de papier sur cette imprimante, il
vous faudra charger et utiliser son profil
ICC correspondant.
Étape 5
L’onglet Gestion des couleurs comporte
deux paramètres : Rendu et Utiliser la
compensation du point noir. Le premier
(voir ci-contre) peut prendre quatre
valeurs différentes (Perceptif, Saturation,
Colorimétrie relative et Colorimétrie
absolue).
Cocher la case Compensation de point
noir permet au logiciel d’évaluer les deux
profils ICC retenus (celui de l’image et
celui associé à l’imprimante) pour évaluer
le niveau de noir dans chacun d’eux : si
les deux points noirs sont différents, alors
Capture NX2 mettra en œuvre une
méthode de compensation afin que la
valeur du point noir de l’image avec son
profil source soit correctement recalculée
en une valeur correcte du point noir pour
l’image avec le profil de sortie.

Mode de
Définition
rendu
Préserve les relations entre les
couleurs en adaptant l’espace
d’origine à l’espace cible.
Donne les résultats les plus
Perceptif plaisants sur le plan de la
couleur et est généralement
conseillé pour les images à
tons continus, lorsque la
reproduction des teintes
exactes n’est pas primordiale.
Reproduit la saturation relative
des couleurs d’une gamme à
l’autre et donne des résultats
très vifs et lumineux.
Saturation Déconseillé dans le cas
d’images aux couleurs
naturelles, mais bien adapté
pour les images d’objets prises
en studio, par exemple.
Change uniquement les
couleurs hors gamme du
périphérique cible. Les
couleurs sont adaptées en
fonction du point blanc du
Colorimétrie profil cible. Le blanc le plus
relative blanc de l’espace source est
aligné au blanc le plus blanc de
l’espace cible. Offre souvent un
résultat plus agréable qu’avec le
mode Perceptif car les
couleurs situées dans la gamme
sont préservées.
Établit la correspondance
exacte des couleurs situées
dans la gamme, en reproduisant
le point blanc du profil source
sur le périphérique cible, mais
Colorimétrie en écrêtant les couleurs hors
absolue gamme à la teinte la plus
proche. Idéal lorsque le tireur
d’épreuves possède une gamme
de couleurs plus étendue que la
sortie finale.
Permet au logiciel d’évaluer les
deux profils ICC retenus pour
évaluer le niveau de noir dans
chacun d’eux. Si les deux points
noirs sont différents, NX2
mettra en œuvre une méthode
de compensation afin que la
valeur du point noir du profil
Compensation source soit correctement
du point noir recalculée en une valeur du
point noir du profil de sortie
correcte. On choisit
généralement d’activer cette
option qui donne des résultats
satisfaisants. Néanmoins, si
vous n’avez pas le rendu
escompté, refaites un essai en
décochant la case.

Conclusion : la qualité de reproduction de vos


images lors d’une impression dépend de
nombreux paramètres. Le profil ICC utilisé pour
l’impression est certainement l’un des plus
importants, alors ne lésinez pas sur cet aspect,
utilisez a minima les profils ICC fournis par les
fabricants du papier que vous employez dans
votre imprimante ; si vous réalisez beaucoup de
tirages, offrez-vous un profil ICC personnalisé,
cela en vaut la peine.
Conclusion
Nous voici arrivés à la fin de cet ouvrage
dont l’objectif principal était de proposer
des exercices très divers en termes de
typologie et de complexité. Il nous tenait à
cœur de répondre aussi bien aux besoins
des débutants en traitement numérique des
images, qu’aux attentes des utilisateurs
plus confirmés en matière d’outils
d’exception, comme peut l’être Capture
NX2. Nous espérons vous avoir apporté
de nouvelles et utiles connaissances pour
aller vers encore plus de productivité et
de créativité avec NX2.
Nous aurions pu, bien sûr, ajouter encore
beaucoup d’autres exercices, mais il nous
est apparu plus pertinent de fournir dans
ce premier ouvrage du genre des bases
pour l’expérimentation avec Capture
NX2. Ce logiciel est polyvalent et
extrêmement puissant, seule sa logique,
notoirement différente de celle des autres
logiciels de développement et de
traitement d’images, pourra vous sembler
rébarbative. Mais une fois assimilée, elle
vous apparaîtra assez simple et en phase
avec le flux de travail que pratique un
« laborantin numérique ».
Au moment de conclure cet ouvrage, je
voudrais rappeler une dernière fois que
tous les fichiers, qu’ils soient des RAW
d’origine Nikon (.nef) ou bien des JPEG
ou des TIFF, peuvent bénéficier de la
puissance de traitement qu’offre Capture
NX2. C’est un réel avantage, surtout
quand on applique la méthodologie
présentée en fin d’exercice 3 qui permet
de conserver différentes versions d’une
même image dans un seul et unique fichier
(.nef), y compris lorsque il s’agit de
fichiers TIFF et JPEG…
Maquette et mise en page : Nord Compo

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