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PLAN
A) Historique
Principe Général
B) Les Télégraphes à Vue
Les télégraphes à aiguille(s)
Le télégraphe à cadran de Breguet
C) Les Télégraphes Enregistreurs
Le Télégraphe de Morse
Le Télégraphe Wheatstone
D) Les Télégraphes Imprimeurs :
Le Télégraphe Electrique de Hugues
E) Les Télégraphes Autographique
F) Avantages et Inconvénients des télégraphes et conclusion
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A. Historique :
En France, les premières grandes évolutions en matière de communication sont
apparues en 1464 avec la création de la Poste royale par Louis XI, puis en 1794
Chappe propose le télégraphe optique (tours avec des bras articulés dont la
position codifie l'alphabet).
Mais ces différents mécanismes de transmission avaient leurs inconvénients.
Les signaux sonores et visuels ne pouvaient pas être utilisés sur des longues
distances et dans n'importe quelle condition. Le document écrit transmis par
des messagers mettait trop de temps à arriver.
Ce n'est qu'avec la "fée électricité" que le télégraphe électrique vit le jour. Un
nouveau code télégraphique fut établi par Samuel Morse (1837) et
l'administration du télégraphe fut créée.
Quelques années plus tard, en 1854, un premier projet de téléphone fut
proposé par F. Bourseul mais il fallait attendre 1876 pour qu'un brevet soit
déposé par G. Bell. Le téléphone est né mais on ne voyait alors pas son intérêt.
L'étude sur la propagation des ondes va faire de très importants progrès :
Lois de l'électromagnétisme (J. Maxwell - 1860)
Ondes radioélectriques (H. Hertz - 1887)
Radiodiffusion (W. Crooker - 1892) ...
Ainsi, en 1896, la première liaison de TSF fut établie par G. Marconi. En 1915, le
téléphone automatique apparaît et en 1917 E. Baudot développe un nouveau
système télégraphique.
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Principe Général :
Le télégraphe est un système de transmission électrique des messages, des
lettres de l’alphabet. Le télégraphe électrique à fils repose
sur l'utilisation d'un électro-aimant, c'est-à-dire d'une bobine
de fil enroulé autour d'un morceau de fer doux, dans laquelle
on fait circuler un courant électrique. Il est composé de trois
voyants, de forme rectangulaire allongée, mobiles dans un
même plan vertical en haut d'un mât. Ces voyants sont peints
en noir pour mieux se détacher sur le fond lumineux du ciel.
Le voyant central appelé aussi régulateur est long de 4,65 m
et large de 0,35 m. En tournant autour d'un axe fixé en son
centre, il peut prendre quatre positions (verticale,
horizontale, oblique droite et gauche). Les deux autres voyants appelés
indicateurs, longs de 1,94 m, pivotent par leurs extrémités aux extrémités du
régulateur, formant des angles aigus, droits ou obtus.
L'appareil fixé sur une tour ou un clocher peut être distingué à environ 10 km
grâce à une lunette à longue portée.
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des sens opposés. Des aiguilles étaient liées à ces différents galvanomètres.
Lorsqu'un manipulateur faisait passer un courant électrique dans un sens
donné dans un galvanomètre, une aiguille était déviée vers la droite ou vers la
gauche. Exemple d'un télégraphe à 5 aiguilles construit par Wheatstone :
Le cadran de l'émetteur était identique à celui du receveur. Ils étaient reliés par
une ligne constituée de cinq fils électriques.
Le télégraphe à cadran de Breguet :
Principe :
Le manipulateur Breguet est constitué :
D’un cadran portant les 25 lettres (excepté le W)) de l'alphabet plus une
croix qui servait à séparer les lettres.
D’une manivelle tournant dans le sens des aiguilles d'une montre.
D’une roue mobile liée à la manivelle, dont le périmètre est formé de
creux et de bosses.
D’un levier articulé (fourchette) pouvant toucher deux contacteurs.
D’un électro-aimant qui attire une armature, en contact avec la
fourchette.
D’un ressort de rappel lié à l'armature qui la ramène à sa position de
repos quand le courant cesse.
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Le Télégraphe Wheatstone :
La vitesse de transmission des informations par le télégraphe Morse était lente.
Un utilisateur expérimenté ne pouvait pas dépasser le rythme de 25 mots par
minutes, ce qui est pas mal mais pas top.
Wheatstone a imaginé pour contourner ce problème, de remplacer la
manipulation par une transmission mécanique. Il utilisait pour cela, une bande
papier préparée au préalable sur laquelle était inscrite une série de trous dont
la position représentait le message.
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+ sur le deuxième axe, horizontal, appelé « axe imprimeur » sont placées des cames
permettant en particulier de fixer le papier.
+ le troisième axe qui est vertical est relié au premier axe (axe des types) et fait
tourner un disque horizontal percé de 28 trous correspondants aux 28 touches.
Pour envoyer une dépêche :
L'employé chargé de l'émetteur met en marche le rouage
d'horlogerie.
Il appuie sur une touche blanche, ce qui a pour effet de provoquer
une sonnerie dans le récepteur.
Le récepteur averti, met son appareil en marche.
Simultanément les deux employés en appuyant sur une pédale
règlent leur appareil afin de les synchroniser.
Après les essais de synchronisation, l'expéditeur envoie une à une
les lettres dont se compose la dépêche.
La dépêche s'imprime ainsi simultanément sur les deux postes
E. Les Télégraphes Autographiques :
Le pantélégraphe de Caselli est un télégraphe autographique capable de
transmettre une reproduction fidèle d'une lettre manuscrite, d'un dessin, d'un
plan ou encore d'un portrait.
Pantélégraphe de Caselli
Le pantélégraphe de Caselli utilisé sur la ligne de Paris à Lyon et à Marseille
était capable de transmettre un manuscrit de 26 cm x 11 cm en 20 minutes.
Cet appareil était composé de :
• De deux séries de plaques de cuivre.
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• De stylets permettant l'inscription des messages.
• D’un pendule lourd de 2 mètres de long, relié par l'intermédiaire de
bielles aux stylets
Principe de fonctionnement :
Sur la plaque de cuivre de la station de départ était posée une feuille de papier
métallisé. Le message était écrit avec une encre grasse isolante. Sur la plaque
de cuivre de la station d'arrivée était posé une feuille de papier imprégnée de
cyanure de potassium qui se décomposait en bleu sous l'action d'un courant
électrique et imprimait ainsi la feuille.
Etapes de transmission :
Le message était écrit au préalable sur la feuille de papier métallisé et
posé sur la plaque de cuivre.
L'employé envoyait un signal sonore au receveur et ils mettaient en
marche leur pendule respectif.
Quand le pendule effectue une oscillation complète, le stylet parcourt le
message sur toute sa largeur. Quand le stylet rencontrait une partie
conductrice (papier métallisé), le courant délivré par la pile circulait
uniquement dans le circuit de l'émetteur (la résistance du fil de ligne
étant beaucoup plus élevée).
Quand le stylet rencontrait une partie non conductrice (encre grasse), le
courant délivré par la pile ne circulait plus dans le circuit interne de
l'émetteur et pouvait passer dans le fil de ligne. L'encre jouait le rôle en
quelque sorte d'un interrupteur permettant le passage du courant dans
deux circuits différents (circuit interne et circuit externe).
Le message était transmis par le fil de ligne jusqu'au récepteur. Sur la
plaque du récepteur le cyanure de potassium était décomposé par le
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courant électrique intermittent et le message apparaissait.
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