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Chargé du

HISTOIRE DES
cours:
M. KAMISSOKO
Drissa,

Master

TELECOMMUNI Recherche

Réseaux &

CATIONS Télécoms

D.E.R G.I.T
ENI-ABT
DER GIT
SOMMAIRE
Introduction
I) Les débuts de la communication à distance avec le télégraphe de Chappe
A) Historique
B) Principe de fonctionnement
C) Le code Chappe
D) Le processus de passage des signaux
E) Les différents vocabulaires
F) Exemple de quelques dépêches
G) Les premiers virus
H) Vers la fin du télégraphe de Chappe
I) L’équivalent en marine : le sémaphore
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II) Les Télégraphes
A) Historique et Fonctionnement Général
1) Historique
2) Principe Général
B) Les Télégraphes à Vue
1) Les télégraphes à aiguille(s)
2) Le télégraphe à cadran de Bréguet
C) Les Télégraphes Enregistreurs
1) Le Télégraphe de Morse
2) Le Télégraphe Wheatstone
D) Les Télégraphes Imprimeurs : Le Télégraphe Electrique
de Hugues
E) Les Télégraphes Autographiques
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III) Le Téléphone
A) Historique
B) Les différents éléments d’un téléphone et leur mode de
fonctionnement
1) Le microphone
2) L’écouteur
3) La sonnerie
4) Le clavier d’appel
5) La bobine antilocale
C) Les réseaux téléphoniques
D) Les supports de transmission
1) La boucle locale
2) La transmission entre centraux
3) La transmission transocéanique
E) L’évolution du téléphone
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Introduction
 Certains historiens s’acharnent à trouver les prémices de
la communication dans les civilisations les plus
anciennes : papyrus égyptiens, peintures rupestres ou
encore postes assyriennes.
 Toute société organisée a, en effet, ses modes propres
de communication. Depuis les origines, l'homme a eu
besoin de communiquer.
 Pour cela il mit au point des codes, des alphabets et
des langages. Parole, gestes de la main, signaux de
fumée, tam-tam, document écrit... tout était bon pour
véhiculer le message.
 Mais ce n’est qu’avec l’apparition des réseaux
technologiques, au XIIème siècle, qu’un corps de
connaissances pratiques et techniques s’est constitué
sur la communication comme dispositif de pouvoir,
comme mode de gouvernement.
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En France, les premières grandes évolutions en
matière de communication sont apparues en 1464
avec la création de la Poste royale par Louis XI, puis
en 1794 Chappe propose le télégraphe optique
(tours avec des bras articulés dont la position codifie
l'alphabet).
Mais ces différents mécanismes de transmission
avaient leurs inconvénients. Les signaux sonores et
visuels ne pouvaient pas être utilisés sur des longues
distances et dans n'importe quelle condition. Le
document écrit transmis par des messagers mettait
trop de temps à arriver.
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 Ce n'est qu'avec la "fée électricité" que le télégraphe
électrique vit le jour. Un nouveau code télégraphique
fut établi par S. Morse (1837) et l'administration du
télégraphe fut créée.
 Quelques années plus tard, en 1854, un premier projet
de téléphone fut proposé par F. Bourseul mais il fallait
attendre 1876 pour qu'un brevet soit déposé par G. Bell.
Le téléphone est né mais on ne voyait alors pas son
intérêt.
 L'étude sur la propagation des ondes va faire de très
importants progrès: Lois de l'électromagnétisme (J.
Maxwell - 1860), Ondes radioélectriques (H. Hertz - 1887),
Radiodiffusion (W. Crooker - 1892)... Ainsi, en 1896, la
première liaison de TSF fut établie par G. Marconi. En
1915, le téléphone automatique apparaît et en 1917 E.
Baudot développe un nouveau système télégraphique.
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o La première moitié du vingtième siècle va voir
apparaître et s'institutionnaliser la radiodiffusion, la
télévision, le radar, le télex et le téléphone. De
multiples réseaux vont se développer.

 En 1943, le premier calculateur électronique fut


construit. C'est le début de l'ère du traitement
électronique de l'information : l'Informatique. Les
moyens de télécommunications vont être utilisés pour
relier les équipements informatiques mettant à jour un
nouveau réseau : le réseau informatique.
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I) Les débuts de la communication à
distance avec le télégraphe de Chappe
A) Historique
 Apparu en avril 1793, le mot
télégraphe est lié à l’aventure des
frères Chappe. Lorsque survient la
Révolution française, l'information
chemine encore au rythme des
chevaux. Il devient alors urgent de
trouver une solution pour
communiquer plus rapidement, afin
de connaître en très peu de temps
les événements nombreux qui se
succèdent, de transmettre les
ordres, d'annoncer les secours à
une ville investie…
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 L’enjeu est de taille, et c’est un physicien, Claude
Chappe (1763 – 1805) qui en est l’inventeur. Les frères
Chappe réalisèrent le 3 mars 1791 une première
expérience publique de télégraphe aérien de Brûlon
à Parcé sur une distance de 14 km.
 Les télégraphes aériens furent adoptés le 26 juillet
1793 par la Convention nationale. Le 16 juillet 1794 la
première ligne officielle Paris-Lille fût mise en service.
 En quelques années, 5000 km de réseau et près de
533 stations étaient mis en place, couvrant une partie
importante du territoire français.
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A partir de 1800, le succès du télégraphe optique


s'estompa avec la réduction des crédits alloués à
leur construction et entretien. Claude Chappe ne
supporta pas ce désaveu et désespéré se jeta dans
un puits en 1805 à l'âge de 42 ans. Les frères
poursuivirent le développement du télégraphe
optique jusqu'en 1830, date à laquelle il fût
définitivement arrêté.
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B) Principe de fonctionnement
 Le télégraphe de Chappe est composé
de trois voyants, de forme rectangulaire
allongée, mobiles dans un même plan
vertical en haut d'un mât. Ces voyants sont
peints en noir pour mieux se détacher sur le
fond lumineux du ciel.
 Le voyant central appelé aussi régulateur
est long de 4,65 m et large de 0,35 m. En
tournant autour d'un axe fixé en son centre,
il peut prendre quatre positions (verticale,
horizontale, oblique droite et gauche). Les
deux autres voyants appelés indicateurs,
longs de 1,94 m, pivotent par leurs
extrémités aux extrémités du régulateur,
formant des angles aigus, droits ou obtus.
 L'appareil fixé sur une tour ou un clocher
peut être distingué à environ 10 km grâce
à une lunette à longue portée.
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C) Le code Chappe
 Pour que la communication soit possible, Chappe a mis
en place un code dans lequel 196 signaux différents
pouvaient être formés. Un code secret connu seulement
par quelques responsables, les directeurs, utilisant 92 de
ces signaux par paires, était notamment utilisé.
 Ainsi, 92 sont des signaux de référence qui représentent
une image des lettres de l’alphabet, et permettent de
transmettre un message ; et les 92 autres sont des signaux
de correspondance qui renseignent sur la nature des
différents messages envoyés.
 Les stationnaires étaient les personnes réparties dans les
relais qui assuraient la répétition des signaux de proche en
proche, et d’un point à l’autre du territoire.
 La vitesse de transmission est variable en fonction des
conditions météorologiques.
 Dans les meilleures conditions d’exploitation, un signal
parti de Paris atteint Lille en 9 minutes. La réception d’un
message complet de 36 signaux demande 32 minutes.
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 Le défaut du télégraphe de
Chappe est qu’il ne fonctionne pas la
nuit et par temps de brouillard. Les
transmissions de nuit, en utilisant des
fanaux accrochés aux voyants, n’ont
pas donné satisfaction. Ce défaut a
eu une importance considérable
dans l'histoire de France :
 Lors du retour de Napoléon
pendant les cent jours, celui-ci
débarqua le 1 mars 1815 avec 1200
hommes au Golfe Juan, mais Paris,
alors sous le règne de Louis XVIII, ne
l'apprit par le télégraphe de Chappe
que le 5 mars 1815, pour cause de
brume.
 De ce fait, Napoléon ne fût
intercepté (sans succès) qu'au lac de
LAFFREY juste avant Grenoble, le
7mars 1815.
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 En effet, la ligne de Lyon-Préfecture à Toulon a été


construite après 1815. Donc, quand Napoléon rentre de
l'île d'Elbe, c'est un messager à cheval qui part prévenir
Lyon, qui alerte Paris par dépêche télégraphique, mais
c’est trop tard : Napoléon est déjà arrivé à Grenoble.

 Si la ligne avait été prolongée plus tôt vers Toulon, les


"100 jours" n'auraient pas eu lieu, ni peut-être le traité de
Vienne, la défaite de Waterloo, etc. !

 Mais avec des SI, on refait le monde !!!

 Les 92 signaux de référence numérotés de 1 à 92.


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D) Le processus de passage des signaux
 Chaque stationnaire ne pouvant voir que le poste suivant et le
précédent à travers ses deux lunettes, l’organisation de la
transmission des signaux s’exécute toujours selon le même
processus afin d’éviter toute erreur et perte de temps.
1ère étape : Le régulateur est porté à l’oblique de droite pour
préparer un des 92 signaux de correspondance ; l'oblique de
gauche préparant, quant à elle, un signal de service.
o Le stationnaire regarde dans sa première lunette le signal préparé par
son homologue du poste qui le précède (signal préparé à l'oblique) et le
recopie à l'identique sur son appareil. Le stationnaire sait qu'il s'agira d'un
signal de correspondance (oblique de gauche) ou bien d'un signal de
service (oblique de droite). Une fois le signal recopié sur son appareil, le
stationnaire regarde de nouveau dans sa lunette pour vérifier si son
homologue confirme l'exactitude de sa manœuvre. Elle est confirmée
seulement si le signal du poste précédant est passé en position « au fini ».
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 2ième étape : Rotation de l'ensemble sur la
verticale ou l'horizontale pour validation, dans
la position dite « au fini ».

Le stationnaire regarde dans sa seconde lunette et


vérifie que son homologue du poste suivant a
correctement recopié le signal qu'il vient de préparer. Si
c'est le cas, le stationnaire porte "au fini" son signal. Enfin,
le stationnaire regarde de nouveau dans sa lunette et
attends que le poste suivant ait à son tour porté son
signal "au fini". Après cela, le cycle recommence.
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E) Les différents vocabulaires

 L’ensemble des différents codes Chappe forme un «


vocabulaire » qui se perfectionnera tout au long de son
histoire. Le premier vocabulaire créé donne un nombre
de1 à 4 chiffres pour chaque syllabe, mot ou groupe de
mots. Il suffisait de retrouver ce nombre dans le livre de
vocabulaire pour connaître la signification des codes.
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Vocabulaire du Comité de Salut Publique


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 Avant de passer un message, les directeurs émetteurs


devaient trouver des synonymes aux textes d'origine
avant de les coder ; et arrivé à destination, les directeurs
destinataires devaient reconstituer les messages au mieux
selon leur sens.
 Le zéro indique que les codes qui vont suivre font
référence à un phonème ou au nombre qui suit. Par
exemple, le directeur lira:
• 0, 480, 0 → VE
• 0, 1921, 36, 0 → CHO, AN → « CHOUAN »
• 0, 29 → « 29 »
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F) Exemple de quelques dépêches

 Dépêche du 1er septembre 1794


 La première ligne de télégraphe est établie entre PARIS
et LILLE. Le 1er septembre1794 (thermidor an II), la
première dépêche télégraphique est transmise en début
d'après-midi à l'assemblée nationale qui siège à Paris : "
CONDÉ RESTITUÉE A LA RÉPUBLIQUE. LA REDDITION A EU
LIEU CE MATIN A 6 HEURES "
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 Dépêche de la paix de St
Florent (signée le 2 mai
1795)
 Cette dépêche met fin à
la seconde guerre en
Vendée. Insertion de codes
"alphabétiques" pour les
mots qui n'ont pas été
prévus dans le vocabulaire.
Il était ainsi possible de faire
mettre à jour tous les livres
de "vocabulaire" en service
à distance, quasi
instantanément !
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 Dépêche de septembre 1799

Quel beau mensonge ! Les Français, en voulant attaquer


les Anglais par l'arrière en passant par l'Irlande, ont subi
une énorme défaite !!
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G) Les premiers virus
 Déjà des virus sur le premier réseau de
télécommunication au monde ! Pour connaître un jour
avant tout le monde les résultats de la Bourse à Paris, qui
étaient acheminés par courrier, certains spéculateurs
n'hésitaient pas à corrompre des stationnaires. Un de ceux-
ci insérait à un endroit convenu dans une dépêche s'il
fallait acheter ou vendre, selon les résultats du soir.
 Le stationnaire complice récupérait l'information à un
autre poste aussitôt, et bien avant le reste de la population.
Les gains ainsi dégagés par les spéculateurs initiés
permettaient largement d’obtenir la docilité et le silence
des stationnaires corrompus.
 La réussite de ce procédé éveilla les soupçons. Le pot
aux roses fût découvert, et déclencha un vif scandale !
 Cette magouille est décrite dans le Comte de Monte-
Cristo, d'Alexandre Dumas (1846).
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H) Vers la fin du télégraphe de Chappe
 Le système Chappe sera encore utilisé en Algérie de
1844 à 1859 et sur les champs de batailles en Crimée en
1855. Le télégraphe de Chappe, encore appelé
télégraphe aérien, bien que réseau privé, restera toujours
sous le contrôle de l'Etat pour des besoins politiques ou
militaires, à l’exception d’une courte période où il transmit
les résultats de la Loterie Nationale !
 A partir de 1850, il sera remplacé rapidement par le
télégraphe électrique. De capacité limitée, le télégraphe
aérien représente néanmoins une première forme de
réseau de télécommunications, hiérarchisé et centralisé.
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I) L’équivalent en marine : le sémaphore
 Avant d’être équipés d’une radio, les navires utilisaient des fanions portant
des formes géométriques de différentes couleurs. Ces fanions étaient hissés le
long et entre les mâts et servaient à envoyer des messages selon le même
principe que le télégraphe de Chappe. Le sémaphore est un alphabet utilisé à
l'origine par la marine, mais que nombre de Scouts ont rapidement intégré dans
leurs activités de communication.
 L'alphabet sémaphore contient huit "positions" : du point de vue de celui qui
reçoit le message, Nord-Ouest (NW), Nord (N), Nord-Est (NE), Est (E), Sud-Est (SE),
Sud (S), Sud-Ouest (SW), Ouest (W). On tend les bras, qui deviennent comme les
aiguilles d'une horloge. Les mouvements se font ainsi dans le sens des aiguilles
d'une montre.
 L'alphabet est divisé en sept séries de sept, six, cinq, quatre, trois, deux et une
lettres : un drapeau (l'aiguille des heures), indique quelle est la série : il ne bouge
donc pas. L'autre drapeau (les minutes), indique la lettre. Par exemple, le
drapeau qui indique la première série est en position S. Celui qui indique la
deuxième série est donc en position SW
 Le drapeau de la première lettre de chaque série est situé à la position qui suit
le drapeau de la série. Ainsi la lettre A, la première de la première série, est
dessinée par les positions S (série) et SW (lettre).
 Visuellement, l'alphabet se présente comme ceci (du point de vue du
receveur) : (Voir page suivante)
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Attention :
Sur chaque ligne, le drapeau de série
est le même, et sur chaque colonne, le
drapeau de lettre est le même.
 Le J et le Y n’ont pas la place qu’ils
ont dans l’alphabet.
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II) Les Télégraphes
A) Historique et Fonctionnement Général
1) Historique
 Après l’invention du premier télégraphe par L’ingénieur
Français Chappe, Les grands pays de l’époques se sont mis à la
recherche d’une autre sorte de communication utilisant une
invention pas très vielle qu’était l’électricité.
 C ‘est ainsi que la Grande-Bretagne fut la première nation
dotée d'une ligne de télégraphe électrique. Grâce à l'appui
de la compagnie de chemin de fer Great Western, le
physicien Charles Wheatstone, en collaboration avec
l'ingénieur William F. Cook, trouva les capitaux nécessaires à
l'exploitation de son brevet déposé en 1837.
 La première ligne fut inaugurée en janvier 1839. Un système à
aiguilles permettait de coder et de recevoir les messages, sous
forme de signaux inspirés du code visuel de Chappe. Assez
complexe à l'origine, il fut simplifié sous la pression des
opérateurs. On obtenait une transmission de 17 mots par
minute en moyenne.
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 En France, Louis Breguet proposa en 1844 un télégraphe
électrique alphabétique, mais l'Administration lui demanda de
réaliser un système électrique, reproduisant les codes du
télégraphe de Chappe. Cette solution ne fut cependant que
transitoire, et la France s'équipa ensuite de systèmes
alphabétiques Breguet, puis d'appareils Morse.
À partir des années 1850 furent conçus des appareils qui
utilisaient les caractères de l'alphabet, et non plus un code de
signes particuliers. Le système Hughes, breveté aux États-Unis en
1855 et réalisé à Paris, permettait la rédaction d'un message sur
un clavier de 28 touches. Le message était imprimé directement
par le récepteur, grâce à un mouvement d'horlogerie
synchronisé avec le clavier de l'émetteur.
 Le télégraphe Hughes avait un débit moyen de 45 mots par
minute. Le système le plus performant fut mis au point en France
par Émile Baudot en 1874. L'inventeur imagina un clavier à 5
touches, autorisant une saisie plus rapide. Il porta ainsi le débit
moyen à 60 mots par minute. Le système Hughes et ses
améliorations connurent un grand succès et furent utilisés
jusqu'au début des années 1950.
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2) Principe Général
 Le télégraphe électrique à fils repose sur l'utilisation d'un
électro-aimant, c'est-à-dire d'une bobine de fil enroulé autour
d'un morceau de fer doux, dans laquelle on fait circuler un
courant électrique.
 On peut ainsi créer un mouvement de va-et-vient des
armatures équipées d'un ressort pour le ramener en position
initiale. Les attractions magnétiques se produiront et cesseront
autant de fois que l'on fermera et ouvrira le circuit électrique. Le
fonctionnement du télégraphe repose sur ce principe.
En règle générale, une installation télégraphique se compose :
- d'une source d'énergie électrique (ex : pile Daniell).
- d'un transmetteur servant à envoyer les signaux.
- d'une ligne de fils conducteurs.
- d'un récepteur.
 Dans la suite du dossier, on va étudier 3 grandes catégories de
télégraphes, les télégraphes dits à vue, les télégraphes
enregistreurs, les télégraphes imprimeurs et enfin les télégraphes
autographiques.
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B) Les Télégraphes à Vue
1) Les télégraphes à aiguille(s)
Principe
 Les télégraphes à aiguilles se composent de un ou plusieurs
galvanomètres (appareils qui mesurent le courant et dont un
aimant restitue une force proportionnelle au courant reçu)
parcourus par des courants électriques dans des sens opposés.
 Des aiguilles étaient liées à ces différents galvanomètres.
Lorsqu'un manipulateur faisait passer un courant électrique dans
un sens donné dans un galvanomètre, une aiguille était déviée
vers la droite ou vers la gauche.
 Exemple d'un télégraphe à 5 aiguilles construit par Wheatstone :
 Le cadran de l'émetteur était identique à celui du receveur. Ils
étaient reliés par une ligne constituée de cinq fils électriques.
Quand le manipulateur actionnait deux boutons, le courant
circulait à la fois dans les deux galvanomètres du cadran de
transmission ainsi que ceux du récepteur par l'intermédiaire des fils
électriques.
 Selon les touches utilisées par le manipulateur, le courant
circulait dans un sens ou l'autre et deux aiguilles sur les cinq
s'orientaient dans une direction donnée.
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 Les droites définies par les directions prises par les deux
aiguilles se coupaient en un point du cadran correspondant à
une lettre.
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 Les télégraphes à une ou deux aiguilles
Ces appareils sont des versions améliorées du télégraphe
à plusieurs aiguilles. En effet, le fait de réduire le nombre
d'aiguilles, réduit le nombre de fils.
 Wheatstone et Cooke réduisirent le nombre de
galvanomètres à deux puis à un.
 L'utilisation de ces télégraphes à une aiguille ou à deux
aiguilles nécessitait d'établir un code entre le transmetteur
et le récepteur. D'après la combinaison du nombre de
déviations à droite ou à gauche et de l'ordre d'exécution
de ces déviations, on pouvait représenter l'ensemble des
lettres de l'alphabet.
 Exemple :
Deux déviations à gauche suivies d'une déviation à droite
représentaient la lettre E dans le code belge pour un
télégraphe à une aiguille.
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2) Le télégraphe à cadran de Bréguet

 Le télégraphe à cadran de Bréguet qui était surtout utilisé dans


les chemins de fer français fût mis en service pour la première fois
sur la ligne entre Paris et Versailles en juin 1844. C'était un appareil
très simple à utiliser donc rapidement accessible après une
formation rapide.
 Principe
 Le manipulateur Bréguet est constitué :
- d'un cadran portant les 25 lettres ( excepté le W)) de l'alphabet
plus une croix qui servait à séparer les lettres.
- d'une manivelle tournant dans le sens des aiguilles d'une
montre.
- d'une roue mobile liée à la manivelle, dont le périmètre est
formé de creux et de bosses.
- d'un levier articulé (fourchette) pouvant toucher deux
contacteurs.
- d'un électro-aimant qui attire une armature, en contact avec
la fourchette.
- d'un ressort de rappel lié à l'armature qui la ramène à sa
position de repos quand le courant cesse.
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Manipulateur du télégraphe à cadran Bréguet


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 Si l'on effectue un tour de manivelle, il y aura 13 passages de
courant et 13 interruptions par l'intermédiaire de l'électro-aimant.

o Par exemple, si l'on veut envoyer le mot


FLORENT, on commence par
mettre la manivelle sur la croix puis on la
tourne dans le sens des aiguilles
d'une montre jusqu'à la lettre F, et l'on reste
quelques instants sur cette lettre.
Puis, on poursuit la rotation jusqu'à la croix.

o Pour la lettre L, on fait tourner à nouveau la manivelle jusqu'à cette


lettre et on recommence la même opération que précédemment. Ainsi
de suite pour les autres lettres, maintenant, on sait écrire son prénom
avec un télégraphe à cadran Bréguet.
Les interruptions et les passages de courant sont reproduits au même
moment sur le poste
DER GIT

Récepteur à cadran Bréguet


(vue de face) Récepteur à cadran Bréguet
(vue de dos
Le courant électrique parcourant l‘électro-aimant visible sur l'image du
récepteur (vue de dos) provoque le mouvement de l'armature en fer par
attraction magnétique.
Dès que le passage du courant est interrompu, l'armature revient dans sa
position initiale.
DER GIT
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 1. le courant circule dans l'électro-aimant.
 2. l'armature est attirée vers l'avant (vers l'électro-
aimant).
 3. le basculement de l'armature provoque le
basculement de la tige, qui provoque à son
 tour le basculement de la fourchette.
 4. la palette qui se trouve en butée sur la roue
d'échappement, bouge et libère la roue. La
 seconde palette se trouve à son tour en butée sur
la roue.
 5. l'aiguille indicatrice s'est avancée d'une division.
 6. quand le passage du courant est interrompu,
l'armature revient à sa position initiale sous
 l'action du ressort.
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Le télégraphe à cadran Froment
 Les récepteurs du télégraphe de Froment et du
télégraphe de Bréguet sont identiques, mais les
émetteurs n’ont pas le même mode d'ouverture et
de fermeture du passage du courant.

le télégraphe Froment
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1. on appuie sur une touche
correspondant à une lettre.
2. une barre agit sur le cliquet qui se
relève et permet la rotation rapide
de la roue (3 tours /s).
3. un arbre métallique muni d'autant
de chevilles que de touches, tourne
avec la roue.
4. Au-dessous de chaque touche,
une dent vient heurter
la cheville correspondante quand
l'aiguille indicatrice atteint la lettre
correspondante.

5. Le mouvement s'arrête alors. Le nombre de passages et


d'interruptions de courant correspond ainsi à la touche choisie.
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C) Les Télégraphes Enregistreurs
1) Le Télégraphe de Morse
 Le télégraphe de Morse fut le premier télégraphe simple
et l'un des plus employés.
 Le principe des télégraphes enregistreurs est de
sauvegarder une trace des messages transmis.
 Pour cela, Samuel Morse (1791 - 1872) qui était peintre
et inventeur américain mis au point le télégraphe qui
porte son nom et en 1832, l'alphabet correspondant.
Ce système fût breveté en 1840.
 L'alphabet Morse se compose de combinaisons de
signaux longs et brefs appelés traits et points :
durée d' 1 trait = durée de 3 points
Intervalle entre 2 signaux = 1 point
Intervalle entre 2 lettres = 3 points
Intervalle entre 2 mots = 5 points
DER GIT
Le tableau ci dessous donne les correspondances entre
l'alphabet usuel et le code Morse
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Principe de fonctionnement du
télégraphe Morse
Le manipulateur se compose d'un
socle de bois sur lequel sont
fixées deux bornes P et M et un
levier, muni de deux contacteurs,
qui peut osciller verticalement.
Dans sa position de repos, le
ressort éloigne le levier de la
borne P.

Quand on veut envoyer un message, on appuie sur la poignée du levier afin


de mettre en contact la borne P le contacteur. Le courant passe et est
interrompu dès que l'on relâche le levier qui retourne dans sa position de
repos grâce au ressort de rappel.
La manipulation de transmission est donc ainsi très simplifiée.
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Le récepteur fonctionne à
l'aide d'un électro-aimant
relié au fil de ligne et à la
Terre.
Quand un courant
arrive, la plaque de fer de
l'électroaimant est attirée et
repoussée grâce au ressort de
rappel suivant les ouvertures et
fermetures du courant.
Le levier est mis en mouvement et oscille. Il porte une pointe qui
appuie sur une bande de papier.
La longueur de la trace laissée sur le papier dépend de la durée
du passage du courant.
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 Un relais était utilisé pour remplacer l'intensité du
courant électrique de ligne qui était suffisant pour
la transmission des signaux, mais pas pour
l'inscription sur le papier.
 Le relais était alimenté par une pile dont l'intensité
du courant s'ajoutait au courant de ligne.
 L'établissement et la fermeture de ce courant
supplémentaire s'effectuaient par l'intermédiaire
 de l'électro-aimant du relais.

L'image suivante représente l'ensemble du dispositif de l'appareil


télégraphique de Morse.
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DER GIT
2) Le Télégraphe Wheatstone
 La vitesse de transmission des informations par le
télégraphe Morse était lente. Un utilisateur expérimenté
ne pouvait pas dépasser le rythme de 25 mots par
minutes, ce qui est pas mal mais pas top.
 Wheatstone a imaginé pour contourner ce problème,
de remplacer la manipulation par une transmission
mécanique.
 Il utilisait pour cela, une bande papier préparée au
préalable sur laquelle était inscrite une série de trous
dont la position représentait le message.
DER GIT
Trois leviers étaient utilisés pour cela :
Levier n°1 : perce deux trous l'un au-dessus de l'autre.
Levier n°2 : perce deux trous décalés.
Levier n°3 : pour les espaces.
Une autre série de petits trous était percée au milieu de la bande pour l'entraînement
de celle-ci.

 Le transmetteur est
constitué d'un balancier
oscillant très rapidement et
transmettant son
mouvement à deux petites
tiges.
Transmetteur de Wheastone (1841)
Quand ces tiges ne rencontrent pas de trous, elles sont arrêtées par la bande de papier.
Quand un trou se présentait, la tige en regard poursuit son mouvement et met en
marche un dispositif envoyant un courant électrique dans la ligne.
Le récepteur est un récepteur Morse avec relais.
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D) Les Télégraphes Imprimeurs : Le Télégraphe
Electrique de Hugues

 Le télégraphe imprimeur fût inventé en 1854 par


l'américain David Hugues (1831-1900). Il inventa
également le microphone en 1878.
 Le transmetteur et le récepteur sont identiques,
ainsi lorsqu'un message était envoyé, il était
imprimé à la fois au départ et à l'arrivée, ce qui
constituait un double contrôle.
DER GIT

Le télégraphe électrique imprimeur de Hugues


DER GIT
 L'appareil de Hugues est constitué :
- d'une table avec un clavier de 28 touches dont 26 affectées aux
lettres.
- d'un rouage d'horlogerie
- d'un électro-aimant.
- trois arbres :
+ sur le premier axe, horizontal, appelé « axe des types » est fixé une
roue
+ sur laquelle sont gravées en relief les lettres de l'alphabet.
+ sur le deuxième axe, horizontal, appelé « axe imprimeur » sont placées
des cames permettant en particulier de fixer le papier.
+ le troisième axe qui est vertical est relié au premier axe (axe des types)
et fait tourner un disque horizontal percé de 28 trous correspondants
aux 28 touches.

Détail du
clavier du
télégraphe de
Hugues
DER GIT
Pour envoyer une dépêche :
1. L'employé chargé de l'émetteur
met en
marche le rouage d'horlogerie.
2. Il appuie sur une touche
blanche, ce qui a pour effet de
provoquer une sonnerie dans le
récepteur.
3. Le récepteur averti, met son
appareil en
marche.
4. Simultanément les deux employés en appuyant sur une
pédale règlent leur appareil afin de les synchroniser.
5. Après les essais de synchronisation, l'expéditeur envoie une à
une les lettres dont se compose la dépêche.
6. La dépêche s'imprime ainsi simultanément sur les deux postes.
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 Ces appareils étaient très pratiques car les


messages reçus étaient composés de lettres.

 Toutefois, la complexité du mécanisme en faisait


un appareil fragile qui avait des
disfonctionnements fréquents.

 En particulier, un mauvais synchronisme entre


émetteur et récepteur provoquait des décalages
entre les deux roues des types et générait ainsi
des erreurs de transcription.
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E) Les Télégraphes Autographiques
Le pantélégraphe de Caselli est
un télégraphe autographique
 capable de transmettre une
reproduction fidèle d'une lettre
 manuscrite, d'un dessin, d'un
plan ou encore d'un portrait.

Plaques du pantélégraphe de Caselli


Pantélégraphes de Caselli
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 Le pantélégraphe de Caselli utilisé sur la ligne de
Paris à Lyon et à Marseille était capable de
transmettre un manuscrit de 26 cm x 11 cm en 20
minutes.
Cet appareil est constitué :
-de deux séries de
plaques de cuivre.
-de stylets permettant
l'inscription des messages.
-d'un pendule lourd de 2
Pendule avec électro-aimants du
mètres de long, relié par
télégraphe
l'intermédiaire de bielles
aux stylets.
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 Principe de fonctionnement :
Sur la plaque de cuivre de la station de départ était
posée une feuille de papier métallisé. Le message
était écrit avec une encre grasse isolante. Sur la
plaque de cuivre de la station d'arrivée était
posé une feuille de papier imprégnée de cyanure
de potassium qui se décomposait en bleu sous
l'action d'un courant électrique et imprimait ainsi la
feuille.
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 1. Le message était écrit au préalable sur la feuille de papier
métallisé et posé sur la plaque de cuivre.
 2. L'employé envoyait un signal sonore au receveur et ils
 mettaient en marche leur pendule respectif.
 3. Quand le pendule effectue une oscillation complète, le
stylet parcourt le message sur toute sa largeur.
 Quand le stylet rencontrait une partie conductrice (papier
 métallisé), le courant délivré par la pile circulait uniquement
 dans le circuit de l'émetteur (la résistance du fil de ligne
étant beaucoup plus élevée).

Contacteur à deux positions


"recevoir - transmettre"
DER GIT
Quand le stylet rencontrait une partie non conductrice (encre
grasse), le courant délivré par la pile ne circulait plus dans le
circuit interne de l'émetteur et pouvait passer dans le fil de ligne.
L'encre jouait le rôle en quelque sorte d'un interrupteur
permettant le passage du courant dans deux circuits différents
(circuit interne et circuit externe).
4. Le message était transmis par le fil de ligne jusqu'au récepteur.
Sur la plaque du récepteur le cyanure de potassium était
décomposé par le courant électrique intermittent et le message
apparaissait.

Pantélégraphe avec pile et fil de ligne


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III) Le Téléphone

 L’invention du téléphone fut une véritable révolution à la fin du

XVIIIème siècle. En effet, ce système de télécommunication

permit de transmettre la parole ou d'autres sons entre deux

points distants. Un véritable changement par rapport au

télégraphe car cette fois-ci il est possible d’apprécier la voie de

son interlocuteur. Le téléphone est aujourd’hui un formidable

instrument de communication, de liberté et de pouvoir. En un

siècle, il a colonisé le monde des affaires, conquis tous les milieux

et révolutionné les modes de vie en mettant le monde à portée

de la voix.
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A) Historique
A l'origine de la première tentative de transmission de la voix à

distance on trouve un moine de l'abbaye de Cîteaux, Dom

Gauthey, qui vivait sous le règne de Louis XVI. Il proposa à

l'Académie des sciences un système rapide pour converser à

distance, au moyen d'un simple tube qui empêchait la

dispersion des ondes sonores.

 L'expérience, contrôlée par le roi lui-même, exécutée avec la

tuyauterie de Chaillot sur une longueur de 760 m, se révéla

concluante. Cependant, les fonds furent refusés pour la tenter

sur une plus grande distance.


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En 1854, l'inventeur français Charles Bourseul fut le premier à imaginer

un système de transmission électrique de la parole. Il constata qu'en

parlant devant une membrane flexible on créait des vibrations

susceptibles de commander l'ouverture et la fermeture d'un circuit

électrique. À leur tour, ces impulsions électriques pouvaient alors

produire des vibrations similaires sur un autre diaphragme, afin d'y

reproduire le son original. Quelques années plus tard, l'Allemand Philipp

Reis inventa un instrument capable de transmettre des sons, mais qui

demeurait inadapté à la reproduction de la parole. En 1877, l'inventeur

américain Alexander Graham Bell construisit le premier téléphone

capable de transmettre la voix humaine, tout en respectant sa qualité

et son timbre.
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Cet authentique inventeur du téléphone est en fait
né à Édimbourg, en Écosse. Celui-ci émigra au
Canada avec son père en 1870 pour des raisons de
santé. Puis il adopta la nationalité américaine et
occupa un poste d'enseignant dans un
établissement pour sourds-muets à Boston.

Il fut alors amené à étudier en détail la physiologie humaine à propos de la


phonation et de l'audition. En effet, il cherchait un moyen de rendre l'ouïe aux
sourds. Comme beaucoup de ses contemporains, il se passionna pour
l'invention nouvelle du télégraphe, et songea à un moyen qui permettrait de
transmettre la parole à distance grâce à l'électricité. Peu instruit dans ce
dernier domaine, il se fit assister par le mécanicien Thomas Watson pour
réaliser diverses expériences
DER GIT
 L'une d'entre elles, le 2 juin 1875, fut menée par les deux
hommes dans deux pièces différentes; chacun travailla à la
mise au point d'un système de télégraphe harmonique, destiné
à faire passer, à l'aide d'un seul circuit conducteur, plusieurs
messages simultanés.
L'installation comporta à chaque extrémité un
électro-aimant, en face duquel étaient disposées de
minces lames d'acier souples. Thomas Watson,
s'apercevant que l'une d'elles était collée à l'aimant,
la décolla d'un coup d'ongle et la laissa ainsi vibrer.
Dans l'autre pièce, Bell eu la surprise de voir une de
ses lames entrer spontanément en vibration.
S'informant aussitôt de la cause du phénomène, il
acquit la certitude de pouvoir réaliser de la sorte un
système d'échange de paroles à distance grâce au
phénomène de l'électromagnétisme.
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 Bell entreprit ensuite de remplacer les lames vibrantes par un
diaphragme en peau de chamois, capable d'osciller au rythme
de la parole, en fonction des différences de pression de l'air
(ondes acoustiques); il parvint ainsi à moduler le courant d'un
circuit électromagnétique de telle sorte que le diaphragme
récepteur remplaçant la deuxième lame entre en résonance et
reproduise les sons initiaux. Les premières conversations laissaient
tout de même à désirer : il fallait écouter soigneusement pour
saisir les mots.
 Le 14 février 1876, Bell déposa une demande de brevet pour
son appareil, trois heures seulement avant que son compatriote
Elisha Gray n'effectue la même démarche pour un téléphone de
son invention. Une âpre rivalité s'engagea alors entre les deux
hommes, puis entre la Bell Telephone Company et la Western
Union Telegraph, qui exploitèrent concurremment les deux
procédés dès 1877. La seconde, engagea les meilleurs
techniciens pour améliorer son matériel et s'adressa plus
particulièrement à Thomas Edison. Celui-ci inventa le
microphone, fondé sur les variations de résistance qu'offre au
passage d'un courant une capsule emplie de granulés de
carbone soumise à la pression variable que toute source sonore
engendre dans l'air.
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Le téléphone de BELL
Le téléphone magnétique de Bell se composait
donc d'un émetteur, d'un récepteur et d'un
unique fil de connexion.
L'émetteur (microphone) et le récepteur
(écouteur) fonctionnaient selon le même
principe. Chacun comportait un mince
diaphragme fait de tissu et de métal, ainsi qu'un
aimant permanent en fer à cheval, entouré
d'un bobinage en fil de fer, constituant ainsi une
bobine d'induction.
En frappant le diaphragme, les ondes sonores le faisaient vibrer dans le champ de
l'aimant. Ces vibrations généraient alors dans la bobine un courant électrique
proportionnel aux oscillations du diaphragme.
Le courant se propageait le long d'un câble jusqu'à la station réceptrice, où il modifiait
l'intensité du champ magnétique de l'écouteur. Ces variations d'intensité provoquaient à
leur tour la vibration du diaphragme, reproduisant ainsi le son d'origine.
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Microphone à charbon
Comme nous l’avons dit, sur les premiers
téléphones, le dispositif commun à l'émission et
à la réception induisait un courant peu élevé, si
bien que la voix était reproduite très faiblement.
L'utilisation du microphone à charbon, mis au
point en 1877 permit de pallier ce défaut, et de
réaliser de ce fait le premier téléphone
véritablement opérationnel.
Ce type d'appareil, toujours utilisé, comprend un émetteur
composé de deux plaques métalliques entre lesquelles est placée
de la grenaille de charbon.
L'une des plaques fait office de diaphragme, transmettant aux
grains de charbon les variations de pression dues aux ondes
sonores.
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Microphone à charbon
 Ces variations entraînent alors une modification de la
résistance électrique entre les deux plaques, amplifiant
ainsi l'énergie captée et donc le volume de la voix.
Malheureusement, le principe de ce microphone ne
permet pas de convertir les signaux électriques en
variations de pression, si bien que les téléphones
utilisant ce système sont équipés de récepteurs séparés
des émetteurs.
 Cette disposition permet par ailleurs de placer le
microphone près de la bouche et l'écouteur près de
l'oreille, ce qui rend l'appareil plus pratique.
DER GIT
Les nouveaux modes de transmission
Par la suite, de nouvelles améliorations furent apportées au
téléphone, contribuant à le rendre toujours plus rapide et performant.
On s'attacha en particulier à perfectionner les réseaux de transmission,
en posant par exemple les premiers câbles coaxiaux transatlantiques
dans les années 1950. À la même époque se développa la transmission
par faisceaux hertziens (radiotéléphonie) et, en 1962, fut mise en place
la première liaison téléphonique par satellite reliant l'Europe aux États-
Unis.

 L'utilisation de la fibre optique s'amorça dans les années 1980, avec


l'installation du premier câble optique français en 1985 à Biarritz. Par
ailleurs, la radiotéléphonie cellulaire, inaugurée par la Suède, se diffusa
dans les années 1980 et 1990, grâce au téléphone de voiture et au
téléphone portable.
DER GIT
Le téléphone mural de gauche fut
conçu en 1879 par Edison. Le
modèle du milieu, en forme de
bougeoir, fut très en vogue dans les
années 1920 et 1930. Le téléphone de
droite, fabriqué en 1937, demeura
utilisé de nombreuses années.
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B) Les différents éléments d’un téléphone et leur mode de
fonctionnement

Un poste téléphonique classique se compose des


éléments suivants : un émetteur ou microphone, un
récepteur ou écouteur, un système de sonnerie, un
clavier d'appel et une bobine antilocale qui atténue
l'écho. Certains téléphones sont par ailleurs munis d'un
écouteur supplémentaire. Généralement, l'écouteur et le
microphone sont situés dans le combiné, la sonnerie
intégrée au socle, le clavier et la bobine antilocale sont
installés dans le socle ou dans le combiné. Pour un
téléphone sans fil, le cordon du combiné est remplacé
par une liaison radio entre le combiné et le socle.
Le principe de fonctionnement est toujours le même : les
ondes émises par la voix sont transformées en impulsions
électriques par l'intermédiaire de l'émetteur (le
microphone) et transportées jusqu'au récepteur
(l'écouteur), où les signaux électriques sont reconstitués
en ondes sonores qui restituent la parole.
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1) Le microphone

Beaucoup de postes téléphoniques utilisent encore


aujourd'hui un microphone à charbon. Ce type de
microphone comporte un mince diaphragme
monté derrière une grille perforée ; au centre, un
petit dôme forme une enceinte remplie de grenaille
de charbon. Une tension continue, fournie par le
central via la ligne téléphonique, est appliquée au
microphone.
Les ondes sonores qui traversent la grille
provoquent alors le déplacement du dôme vers
l'avant et vers l'arrière. La pression acoustique
exercée sur le diaphragme tasse plus ou moins la
grenaille, ce qui fait varier la résistance électrique du
microphone : il en résulte un courant continu
d'intensité variable.
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Cependant, la plupart des téléphones récents sont munis d'un


microphone électrostatique, qui a l'avantage d'être très
compact, léger et bon marché. Sur ce type d'appareil, le
diaphragme constitue une plaque souple d'un condensateur,
intégré dans le circuit électrique.
 Les variations de pression acoustique se traduisent par une
modification de la capacité du condensateur, et donc du
courant électrique. La membrane du diaphragme se compose
généralement d'un électret, corps qui demeure électrisé après
le passage d'un champ électrique temporaire.
 Ainsi, la tension continue de polarisation n'est plus nécessaire.
Les microphones à électret sont équipés de transistors pour
assurer l'amplification nécessaire.
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Schéma d’un microphone récent


DER GIT
2) L’écouteur
 Comme sur les premiers modèles, l'écouteur
demeure constitué d'un aimant permanent entouré
d'un bobinage. Les détails de conception ont
cependant été largement améliorés :
 l'aimant a été aplati et présente la forme d'une
montre, tandis que le champ magnétique agissant
sur le diaphragme en fer est devenu plus intense et
plus uniforme. Parfois, ce diaphragme est en
aluminium, fixé sur une pièce en fer.
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3) La sonnerie
 Sur un téléphone, le dispositif avertissant d'un appel est
couramment appelé sonnerie, car, pendant une grande partie
de l'histoire du téléphone, cette fonction fut assurée par une
sonnette actionnée électriquement. En effet, la mise au point
d'un équipement électronique bon marché, pouvant produire
une sonorité agréable tout en attirant l'attention, se révéla
étonnamment difficile, si bien que la sonnette resta longtemps
préférable à la tonalité d'un avertisseur électronique. Aujourd'hui,
la miniaturisation des téléphones a entraîné l'utilisation de
sonneries électroniques, car une sonnette mécanique nécessite
un volume physique non négligeable pour être efficace. De plus,
ces sonneries électroniques présentent souvent l'avantage de
proposer le choix entre différentes tonalités.
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4) Le clavier d’appel

 A l'origine, les téléphones n'étaient


pas dotés d'un système de
numérotation. La commutation était
réalisée manuellement par des
opératrices, les «demoiselles du
téléphone». L'abonné devait tourner
une manivelle (et par la suite,
manœuvrer le commutateur), puis
demander à l'opératrice de le mettre
en relation avec un autre abonné.
Travail quotidien des
demoiselles du téléphone
DER GIT
 La commutation automatique, qui pouvait ainsi affranchir l'abonné
de l'intermédiaire de l'opératrice, impliquait que celui-ci composât
lui-même le numéro. Le système de cadran rotatif fut donc installé à
cet effet. Sur un cadran téléphonique, les dix chiffres sont placés en
cercle, derrière des orifices circulaires disposés sur le tour d'un disque
mobile.
 L'utilisateur insère le doigt dans le trou correspondant au chiffre
voulu, puis fait tourner le disque mobile dans le sens des aiguilles
d'une montre jusqu'à ce que son doigt heurte la butée du cadran. Il
relâche ensuite le disque qui revient alors à sa position initiale.
 En fait, pendant sa rotation, le disque actionne un commutateur
électrique un nombre de fois égal au chiffre choisi (sauf pour le 0 qui
entraîne dix fois l'ouverture du commutateur car c'est le dernier
chiffre sur le cadran). Le résultat obtenu se traduit par un certain
nombre d'impulsions électriques, qui sont portées par le courant
établi entre le poste et le central téléphonique. Chaque impulsion a
une amplitude de l'ordre de 50 volts et dure environ 45
 millièmes de seconde. L'équipement situé au central téléphonique
compte alors ces impulsions et en déduit le numéro demandé.
DER GIT
 A cause de l’augmentation du nombre d’abonnés, du
nombre de chiffres par numéro
 de téléphone et la lenteur de ce procédé de
numérotation, on a mis au point un nouveau
 procédé, fondé sur la transmission de tonalités à
puissance relativement faible.
 Cette numérotation dite multifréquence ou à
fréquences vocales fonctionne si l'abonné
 est raccordé à un central électronique, ce qui est
aujourd'hui le cas partout en France. Le poste
 téléphonique est ainsi muni d'un clavier à 12 touches.
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5) La bobine antilocale
 Une partie importante du téléphone est invisible pour l'utilisateur : la bobine
antilocale. Elle élimine l'effet perturbateur dû à la voix humaine, appelé effet local.
En effet, les êtres humains contrôlent en permanence le son de leur voix quand ils
parlent et ajustent le volume de leur conversation. Ce phénomène correspond à
l'effet local.
 Sur les premiers téléphones, l'émetteur et le récepteur étaient directement
connectés l'un à l'autre ainsi qu'à la ligne. L'utilisateur du téléphone entendait alors
sa propre voix, amplifiée par le microphone à charbon, dans l'écouteur du
récepteur. Ce phénomène désagréable incitait par ailleurs l'utilisateur à parler plus
doucement, ce qui rendait la conversation presque inaudible pour son interlocuteur.
 Les premières bobines antilocales comportaient un transformateur électrique
auxquels s'ajoutaient des composants divers, dont les caractéristiques dépendaient
des paramètres électriques de la ligne téléphonique. L'écouteur et le microphone
étaient reliés à des bobinages
différents sur le transformateur, au lieu d'être directement connectés l'un à l'autre
comme autrefois. Ce système pouvait ainsi transmettre l'énergie de l'émetteur vers la
ligne, sans en transférer une partie vers le récepteur, éliminant ainsi la sensation de
s’entendre parler.
 Aujourd'hui, le transformateur a été remplacé par des transistors incorporés à des
circuits imprimés, car ils sont plus légers, plus compacts et moins onéreux. De plus, ce
système a l'avantage de fonctionner comme un système de contrôle automatique
du volume, afin de compenser les longueurs variables de câbles entre les divers
utilisateurs et le central.
 Sans ce dispositif, les abonnés très éloignés du central percevraient un volume trop
faible, alors que le volume sonore apparaîtrait excessif pour les personnes qui en
sont proches.
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C) Les réseaux téléphoniques
 Sur les premiers réseaux, la commutation se faisait à la main
par des opérateurs travaillant sur des pupitres dans les centraux
téléphoniques. Lorsque les réseaux téléphoniques s'étendirent, la
commutation manuelle se révéla trop lente et trop coûteuse en
main-d'œuvre.
 Ces considérations économiques amenèrent alors les
ingénieurs à concevoir des systèmes électromécaniques et
électroniques, capables d'effectuer une commutation
automatique au sein des centraux téléphoniques. Aujourd'hui,
dans les pays industrialisés, tous les abonnés au téléphone sont
desservis par ces types de central. D'abord électromécaniques,
les centraux automatiques ont été progressivement remplacés, à
partir des années 1970, par des dispositifs électroniques, moins
coûteux et plus rentables.
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 Un central électronique peut être considéré comme un véritable
système informatique.

 Les numéros composés sont traduits automatiquement, les


appels étant transmis à des vitesses de l'ordre du millionième
de seconde. Les réseaux sont numériques et ainsi très
performant : la commutation et l'acheminement sont rapides, le
chemin le plus court est déterminé automatiquement pour
chaque appel, la maintenance des équipements est aisée et les
pannes sont très rares.
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Cas de la France :
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la France avait
accumulé beaucoup de retard en matière de
télécommunications. Dans les années 1960, un plan de
rattrapage de grande envergure fut mis en œuvre, conduisant
à un équipement rapide durant les années 1970. Les
recherches menées au Centre national d'étude des
télécommunications (CNET) permirent ainsi la mise en place, en
1970, du premier central entièrement électronique du monde,
alors qu'aux États-Unis le premier central de ce type ne fut
installé qu'en 1981. À la fin des années 1980, France Télécom
décida d'ouvrir son réseau numérique aux abonnés : il s'agit du
réseau numérique à intégration de services (RNIS),
commercialisé sous le nom de Numéris. Ce réseau permet
d'améliorer certains services comme la télécopie ou
l'interconnexion d'ordinateurs. Aujourd'hui, le réseau national,
entièrement numérique, est l’un des plus modernes.
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D) Les supports de transmission
1) La boucle locale

La boucle locale, qui correspond à l'infrastructure


raccordant le téléphone d'un abonné au central le
plus proche, se compose habituellement d'un simple
câble électrique, constitué d'une paire de fils de
cuivre torsadés. En pratique, on installe souvent un
câble légèrement plus gros afin de pouvoir faire
évoluer sans frais l'installation de l'abonné. Sur les
premiers téléphones, le courant circulant dans la
boucle locale était alimenté par une batterie, mais
aujourd'hui, la ligne téléphonique fournit l'alimentation
électrique nécessaire depuis le central.
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2) La transmission entre centraux
 Les centraux peu éloignés sont en général reliés par des câbles

enterrés, généralement des câbles coaxiaux. Ils se composent d'un fin

fil de cuivre centré dans une gaine de plastique, entourée d'un

blindage en cuivre. Cette structure protège ainsi le signal transmis des

interférences électromagnétiques. Un faisceau de câbles peut

acheminer plus de 130 000 communications téléphoniques simultanées.

Sur de longs parcours, l'utilisation de câbles nécessite l'implantation à

intervalles réguliers de relais d'amplification : les répéteurs.

 Dans le cas de transmissions sur de longues distances, on peut

également utiliser des faisceaux hertziens. Environ 600 conversations

téléphoniques peuvent être ainsi véhiculées sur un canal de relais

hertzien.
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Les centraux numériques peuvent être aussi reliés par des fibres
optiques. Les messages sont alors codés en impulsions
lumineuses et transmis le long de ces minces fibres de verre. Un
câble optique peut comporter jusqu'à 50 paires de fibres,
chaque paire pouvant établir 4000 connexions téléphoniques
simultanées. Contrairement à la transmission par câbles et par
faisceaux hertziens, les fibres optiques permettent de relier sans
répéteurs des villes distantes de plusieurs centaines de
kilomètres, avec des débits très importants. C'est pourquoi, en
France, l'ensemble du réseau longue distance est aujourd'hui
constitué de fibres optiques, les relais hertziens ayant été
démontés.
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3) La transmission transocéanique
 Le premier service de téléphonie transatlantique par
radio fut installé en 1927.
 Cependant, la pose de câbles téléphoniques sous-
marins ne se développa que dans les années 1950,
lorsque le problème de l'amplification des signaux fut
résolu.
 Dans les années 1960, les télécommunications
intercontinentales par satellite se révélèrent plus
efficaces et plus rentables que les transmissions par
câbles coaxiaux sous-marins.
 En fait, les appels, transmis par une antenne terrestre,
sont amplifiés et retransmis par un satellite de
communication géostationnaire à des stations
terrestres. Les satellites Intelsat peuvent ainsi relayer
simultanément jusqu'à 33000 appels téléphoniques,
tout en assurant la retransmission de canaux de
télévision.
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L'apparition des fibres optiques à la fin
des années 1970 remit en cause la
transmission par satellites. En effet, un
seul câble transatlantique à fibre optique,
le TAT8, achemine un nombre de circuits
correspondant à plus du double de
l'ensemble des câbles coaxiaux et des
satellites disponibles dans les années
1980. Celui-ci peut ainsi transmettre
jusqu'à 50000 conversations simultanées.
Le TAT9, mis en service en 1992, présente une capacité encore plus élevée : il peut
véhiculer 75000 appels en même temps. De plus, de tels câbles assurent la transmission
à grande vitesse de données informatiques et fournissent des canaux plus sûrs que ceux
offerts par les satellites. Les liaisons par satellites présentent par ailleurs certains
inconvénients qui nuisent au confort d'utilisation : les propos échangés lors d'une
conversation téléphonique subissent parfois des retards gênants, et la qualité de la
communication s'avère sensible aux conditions atmosphériques.
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E) L’évolution du téléphone
 Beaucoup d’options sont venues compléter et
améliorer l’utilisation du téléphone suivant les
besoins exprimés par le consommateur.
 Notons l’importance de la messagerie vocale.
Celle-ci permet d'enregistrer un message lorsque le
destinataire de l'appel est absent (ou qu'il n'a pas
envie de répondre).
 Aujourd'hui, les lignes téléphoniques sont aussi
utilisées pour transmettre d'autres données que la
parole. La télécopie permet ainsi de transmettre
l'image d'un document entre deux postes. On peut
également mettre en communication des micro-
ordinateurs en les équipant de modems.
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 La plus grande révolution depuis quelques années
s’est vu dans l’apparition du téléphone mobile. Pour
cet appareil, les fils de raccordement au central
téléphonique ont été remplacés par une liaison
radio. Ce genre de téléphone est ainsi utilisable
n'importe où.
 Des stations radioélectriques sont à cet effet
déployées sur l'ensemble du territoire, chacune
couvrant une petite zone géographique. De ce fait,
les téléphones cellulaires n'ont pas besoin d'une
grande puissance, ce qui permet de les miniaturiser
sous la forme d'un combiné muni d'une antenne et
intégrant tous les dispositifs nécessaires.
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 Les premiers téléphones mobiles étaient


analogiques : l'équipement était encombrant et
coûteux, si bien qu'ils étaient surtout utilisés en voiture.
Au cours des années 1980, des recherches furent
menées en Europe pour remplacer ces téléphones
analogiques par des équipements à transmission
numérique, plus efficaces et plus légers. De nos jours
ces téléphones sont généralement équipés
d’appareil photo numérique.
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Exemple d’un téléphone


portable avec écran couleur
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