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récit biblique au sel versé sur le sol de Carthage, mais Charles Mériaux
parfois difficile à interpréter. De sa valeur, des échanges Clara Millot-Richard
qu’il a suscités, le sel est produit, commercialisé et sou- François Pattou
mis à des taxes dès l’Antiquité ou à l’époque moderne, Christian Pfister-Langanay
la célèbre gabelle : l’économie du sel rapporte, mais à Gilles Prilaux
histoire
qui ? Aux États ? Aux villes ? Aux familles ? Autant de Violetta Raverdy
pistes de réflexion que nous abordons dans ce livre qui Josette Rivallain
ne manque pas de sel. Thierry Sauzeau
Katia Schörle
Géraldine Teysseire
Antoni Tur Torres
Baki Varol
François Wassouni
Olivier Weller
La collection
Histoire et civilisations
est dirigée par Carole Christen
Sel et société
Tome 1 : Techniques – usages – langage
Christine Hoët-van Cauwenberghe, Armelle Masse, Gilles Prilaux (dir.)
Les Presses universitaires du Septentrion
sont une association de cinq universités :
• Université de Lille,
• Université du Littoral – Côte d’Opale,
• Université Polytechnique Hauts-de-France,
• Université Catholique de Lille,
• Université Picardie Jules-Verne.
Sel et société
Tome 2 : Santé, croyances et économie
Source : https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Propriete-litteraire-et-
artistique
Pour plus d'informations, consultez le site internet des Presses Universitaires du
Septentrion www.septentrion.com
Table des matières
7
7. La transformation de la femme de Loth en statue de sel
dans l’exégèse juive et chrétienne des premiers siècles..................................................135
Marie-Odile Bruhat
8. La dispersion de sel sur le sol de Carthage
après sa destruction par les Romains : un mythe tenace.............................................. 153
Christophe Burgeon
9. Condimentum sapientiae.
Le sel dans la vie religieuse du haut Moyen Âge occidental........................................161
Charles Mériaux
10. Sels, magico-religieux, thérapeutiques et tradition orale
au Nord-Cameroun ancien................................................................................................175
François Wassouni
Index geographicus................................................................................................................517
Index nominum.....................................................................................................................521
Index rerum...........................................................................................................................525
17. Sel et natron en Égypte pharaonique
Didier Devauchelle
Résumé Dans cet article sur le sel et le natron en Égypte ancienne, l’accent
est mis sur leurs liens étroits : une provenance identique, une utili-
sation souvent comparable, des mentions associées dans les inscrip-
tions – sauf dans les textes religieux –, mais un lexique distinct. Un
dernier paragraphe est consacré à la taxe du sel à l’époque ptolémaïque
à travers la publication d’un ostracon démotique inédit provenant de
Karnak-nord.
Mots-clés Sel, natron, alun, taxe du sel (halikè), Ouadi Natroun, Elkab, Fayoum,
Tarabiya, Oxyrhynchos.
Abstract In this article on salt and natron in ancient Egypt, the emphasis is on
their close links: the same origin, an often comparable use, associated
mentions in inscriptions – except in religious texts – but a separate
lexicon. A final paragraph is devoted to the salt tax in the Ptolemaic
period with the publication of an unpublished demotic ostracon from
Karnak-nord.
Key-words Salt, natron, alum, salt-tax (halikē), Wadi el-Natrun, Elkab, Faiyum,
Tarabiya, Oxyrhynchus.
319
320 Didier Devauchelle
9.– Hoch 1994, p. 140 n° 181 : il s’agit de l’ostracon Gardiner 86, r° l. 6 ; voir, par exemple, la
traduction de Wente 1990, p. 118-119.
10.– Deines-Grapow 1959, p. 340-344, Harris 1961, p. 189, et Aufrère 1991, p. 636.
11.– Pour le sel de mer, voir infra et note 37.
12.– Pour le sens de besen, bed et netjery, qui a varié selon les époques, voir les remarques formu-
lées par Harris 1961, p. 190-194 ; l’appellation netjery doit sans doute être mise en relation
avec le toponyme Netjer / Netjerou / Netjery attesté dès les Textes des pyramides et en lien,
dans certains cas, avec l’ouest du Delta et les nitrières, voir Favard-Meeks 1991, p. 376 en
particulier.
13.– Elsa Fournié a entamé en 2012 une thèse portant le titre « Recherches sur les sels et natrons
en Égypte ancienne » à l’université de Montpellier 3 ; elle est venue présenter une commu-
nication à Lille, le jeudi 23 novembre 2017, sur « Le rôle des sels dans la sphère culturelle de
l’Égypte ancienne : le caractère multifonctionnel des natrons », mais a renoncé à la publier
dans le présent volume.
14.– Le texte égyptien ne comporte aucun titre et commence ainsi : « Voici l’histoire vraie d’un
homme dont le nom est Khouyenanoup et qui est un sekhety du Champ-de-sel » ; pour
une traduction française récente, voir Grandet 1998, p. 43-63 ; plus généralement Gnirs
2000 et Parkinson 2012.
15.– Pour la commodité, nous utiliserons la traduction habituelle du titre, « paysan », même
si celle-ci est trompeuse ; le terme sekhet (sḫt), d’après Quirke 2001, p. 191 désigne des
« uncultivated margins of watered lands » et s’oppose à cha (šȝ), « cultivated arable or
irrigated land ».
322 Didier Devauchelle
côte à côte et dits tous les deux provenir de lacs ou de bassins du Delta oriental20.
Dans le papyrus Moscou 127, provenant d’El-Hibeh en Moyenne Égypte et
datant des environs de 1000 av. J.-C., le rédacteur du nom de Ourmaï raconte
ses malheurs – il aurait été dépouillé de ses biens et chassé de sa ville –, qui l’ont
contraint à une longue errance à travers l’Égypte avant de se fixer, semble-t-il,
dans la Grande oasis (Khargeh – Dakhleh). Il se mêle alors à la vie misérable
des paysans soumis au poids de l’administration qui impose des restrictions et
des taxes « sur le glanage et les revenus provenant du sel (hemat), du natron
(hesemen), des oignons, des roseaux et des joncs »21.
On retrouve encore les deux produits cités côte à côte, à deux reprises, dans
des sentences démotiques du papyrus Insinger (premier siècle avant notre
ère)22 : « Onguent-sefy, encens, natron et sel sont des remèdes brûlants qui
soignent ses (i.e. l’impie) plaies » (col. 18, l. 9) et (col. 29, l. 22) « Natron et
sel s’abîment dans leur action à cause de la brûlure (qu’ils provoquent ?) ».
La première cite côte à côte des produits fréquemment associés dans les textes
médicaux, mais aussi dans la momification23, tandis que le contexte de la
seconde est plus difficile à cerner.
Si les Égyptiens citent souvent sel et natron côte à côte, ils les mentionnent
aussi parfois isolément, notamment dans certaines recettes médicales, mais
surtout dans les textes religieux où le natron prédomine ; on rencontre ce dernier
dans quelques scènes d’offrande des temples ptolémaïques avec une fonction
purificatrice24, mais jamais le sel-hemat.
Un papyrus administratif de la Ve dynastie25 mentionne une livraison de sel,
mais cet exemple est isolé, ce qui s’explique par la pauvreté de la documentation
parvenue jusqu’à nous pour ces époques anciennes. Il faut attendre le cours du
Nouvel Empire (XIVe siècle av. J.-C.) pour trouver quelques rares mentions de
ces deux produits sur les ostraca hiératiques comptables. On y apprend leur prix
et le fait qu’ils peuvent être conditionnés en « briques » ou en sac-khar26, ce
que confirme le papyrus Harris datant de la fin du règne de Ramsès III ou du
début de celui de Ramsès IV (vers 1157-1156 av. J.-C.)27. Le signe déterminatif
habituellement employé dans l’écriture de hemat (sel) et d’hesemen (natron),
tend cependant à prouver que ces deux produits étaient surtout conditionnés en
grains ou en petits morceaux.
Le nombre excessivement limité des mentions du sel et du natron dans la
documentation administrative dénote peut-être le fait que ces produits relevaient
principalement des circuits économiques d’échange locaux. De plus, les deux
grands lieux d’extraction connus, comme nous allons le voir, sont situés dans le
Delta occidental, lieu peu propice à la conservation des papyrus et des ostraca :
on ne s’étonnera donc pas que la documentation concernant leur exploitation, si
elle a jamais existé, ne nous soit pas parvenue. Il faut cependant relever que des
documents attestent de l’exportation du natron égyptien, comme de l’alun, dans
le Bassin méditerranéen au moins dès l’époque saïte et perse (VIIe-Ve siècles)28.
28.– Briant & Descat 1998, p. 80-81, 88, 91-92 et 95-98 ; le natron était même l’objet d’une
taxe d’exportation.
17. Sel et natron en Égypte pharaonique 325
29.– Pour le natron, voir la mise au point de Shortland, Schachner, Freestone & Tite
2006 ; pour une exploration archéologique récente dans le Ouadi Natroun, cf., par exemple,
Nenna 2010.
30.– Voir, principalement, Bernand 1970, p. 933-961, ainsi qu’Aufrère 2000, p. 107-113
pour qui le « Champ-de-sel » de l’antiquité correspondait à la région de Nitrie ; cf. aussi
Strabon, Géographie XVII, § 23 (Yoyotte, Charvet & Gompertz 1997, p. 118-119) :
« Au-dessus de Momemphis se trouvent deux nitrières, renfermant de grandes quantités
de nitre et le nome Nitriôte. »
31.– Voir Lucas 1962, p. 263-267, et De Meulenaere 1988, p. 211-212, qui a montré que le topo-
nyme « Champ-de-sel » employé sur une stèle du début de la XVIIIe dynastie ne renvoyait
pas au Ouadi Natroun du Delta, mais bien plutôt à la région d’Elkab.
32.– Voir, en dernier lieu, Muhs 2005, p. 82, et Muhs 2011, p. 124-126 ; compléter avec Kayser
1991.
33.– Harris 1961, p. 196 et n. 7 à 9, et Lucas 1962, p. 264.
34.– Devauchelle 1995.
326 Didier Devauchelle
43.– Martin 1982, p. 199-201 ; ce texte de Sicard sur le natron publié en 1729 a été repris par
Shaw en 1743, dans l’annexe du second volume traitant de ses voyages (p. 140-141).
44.– Darby, Ghaliounghi & Grivetti 1977, p. 443-452, Ikram 1995, p. 156-167, Ikram
dans Nicholson & Shaw 2000, p. 659-660 et 663-669 et Tallet 2003, p. 59-60 et
68-70 ; voir également, en contrepoint, l’historiola dans laquelle Rê recommande la
consommation de la viande sans sel pour un ennemi qu’il veut anéantir, cf. Mathieu
2008, p. 68.
45.– Cenival 1972, p. 16-18, et Andrews 1994, p. 33 : il convient de faire la distinction entre
deux termes quasi homophones en démotique, ȝwš, d’après le déterminatif : « résine »,
d’une part, et « brouet, pâte », d’autre part.
46.– Voir Agut & Chauveau 2011, p. 231 et 346 n. 31.
47.– Pour s’en convaincre, il suffit de comparer les deux entrées de l’index détaillé de Lucas
1962, p. 509 (natron) et p. 512 (salt).
48.– Voir, également, l’index de Nicholson & Shaw 2000, 695 ; la mention de natron en lien
avec le bélier sacré de Mendès sur une stèle démotique provenant de la région de Naucratis
(282 av. J.-C.) est délicate à interpréter : emploi pour la momification de l’animal ou lors de
la tonte, cf. Agut-Labordère 2019, p. 101.
49.– Voir supra note 32.
328 Didier Devauchelle
Conclusion
Sel et natron furent indispensables à la conservation des aliments et ils ont eu,
de ce point de vue, une place importante dans la vie quotidienne des habitants
du pays. Cependant, si les vertus purificatoires du natron sont clairement
évoquées dans la littérature religieuse et si les deux produits sont présents dans la
documentation médicale, on ne peut pas affirmer que, pour les Égyptiens, « le
sel est l’essence de la vie elle-même »58.
Le sel n’apparaît quasiment pas dans les maximes parvenues jusqu’à nous, en
dehors des quelques rares exemples mentionnés plus haut sur un papyrus dont
la composition remonte à la fin de l’époque ptolémaïque (Ier siècle av. J.-C.).
En revanche, dans un fragment isolé de la sagesse démotique d’Ânkhchechanky
(ou Chasheshonqy ; Ier siècle avant J.-C.), on trouve peut-être une expression
métaphorique « jeter le sel sur une plaie » avec une connotation négative59
qui pourrait faire écho à une de ces maximes démotiques60. Sa valeur symbo-
lique transparaît tout de même dans un texte grec de 123 avant J.-C. dans
lequel le partage du sel semble être un geste d’apaisement après un conflit entre
Hermonthites et Crocodilopolites61.
Si l’on a retrouvé peu de traces des activités autour du sel en Égypte
ancienne, la cause en est peut-être le hasard de la préservation, d’autant plus que
le Delta occidental et son sol marécageux ont dû être un des lieux principaux
d’extraction. On peut espérer, par exemple, que les vestiges archéologiques de
la région d’Elkab, dans le sud du pays, apporteront un jour des réponses aux
diverses questions restées en suspens. Les autres lieux de production du sel et
du natron, sans doute plus nombreux que ceux que nous pouvons aujourd’hui
identifier62, relèvent sans doute de circuits courts d’échange qui n’ont peu ou
pas laissé de traces écrites.
L’ambiguïté des termes égyptiens désignant le « sel » et le « natron »,
plusieurs fois signalée dans cet article, trouve un écho contemporain. Lors
d’une des missions de l’équipe HALMA à Kôm Abou Billou (Térénouthis),
en 2013-2014, à proximité du Ouadi Natroun, Ahmed Fathy, l’inspecteur qui
travaillait avec nous et qui habitait un petit village des environs rapporta, à ma
demande, des morceaux de natron. Ceux-ci se présentaient sous la forme de gros
grains irréguliers bien blancs, presque translucides, sans doute déjà nettoyés pour
être commercialisés63. À notre retour, j’ai confié au professeur Michel Dubois64
un échantillon de ce natron pour analyse. Les premiers résultats obtenus, pour
Bibliographie
Agut & Chauveau 2011 Agut-Labordère D. & Chauveau M., Héros,
magiciens et sages oubliés de l’Égypte ancienne. Une antho-
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Kruse 2007 Kruse Th., « P.Heid. Inv. G 5166 und die Organisation
des Alaunmonopols im kaiserzeitlichen Ägypten »,
dans Frösen J., Purola T. & Salmenkivi E. (éd.),
334 Didier Devauchelle
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Tome 2 : Santé – croyances – économie
Christine Hoët-van Cauwenberghe, Armelle Masse, Gilles Prilaux (dir.)
536
Dépôt légal
avril 2020