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LES RELATIONS
ENTRE LE NEZ
ET LES ORGANES GÉNITAUX
DE LA FEMME
PRÉSENTÉES SELON
LEURS SIGNIFICATIONS BIOLOGIQUES
TRADUIT DE L’ALLEMAND
PAR PATRICK ACH ET JEAN GUIR
ÉDITIONS DU SEU1L
27y rué Jacob, París VI*
CET OUVRAGE, PUBLIÉ DANS LA COLLECTION
I.E CllAMP FREUDIEN,
A ÉTÉ PRÉPARÉ IT ÍDITÍ PAR CiÍRARD MlLLER
ISBN 2-02-004671-7
S’il était pcrrais á l'autcur des pages qui vont suivre de les accom-
pagner d’un vocu, ce scrait cclui-ci : nc pensez pas que vous allcz sim-
plcmcnt en apprendrc plus sur Ies fonctions du ncz. Car Ies points
gencraux auxqucls des faits nouvcaux nous conduiscnt importcnt
davantage qu’un accroisscment du savoir.
Les morphologistes sont habitúes á considcrcr que des formes tres
diverses se sont devcloppccs par la transformation d’un typc fonda-
mental plus simple. 11 lcur semble par exempie naturcl, aujourd’hui,
de voir dans les os du cránc des vertebres transformóos. II manque
á la physiologic une fagon de voir analogue, fagon de voir dont la
fécondité nous est attestee par le dcveloppcmcnt meme de la scicncc
morphologique.
L’cxemplc de la menstruation m’a montré commcnt elle constitue
le modele de múltiples manifestations de la vie scxucllc, commcnt la
naissance et les couchcs, jusque dans les moindres dótails, correspon
den! immcdiatcmcnt, dans le temps et dans lcur cssencc, a un proccssus
menstruel transformé. II y a dans la naissance quelque chosc d’ana-
logue á la pathologic de la menstruation. De plus, j’ai compris que
ce sont Ies memes mécanismcs et les memos conditions qui déterminent
la dysménorrhée nasale et la véritable doulcur de contraction1
(den editen Wehcnschnerz) : d’un point de vue morphologique,
clics sont homologues.
La physiologic nc pourra óviter de rendre comptc en profondeur
de ccs faits. De meme qu’clle nc pourra pas ignorer que le saignement
menstruel de la femme est l’expression d’un proccssus propre aux
1. M. le conseiller Olshauscn m’a tres aimablcmcnt autorisc a utiliscr le matcricl
de la cliniquc gynécologiquc de runiversité pour veritier mes hypothcscs sur la
doulcur de contraction, ce pourquoi je le rcmcrcic cordialcmcnt.
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dcux scxcs, ct qui nc commcncc pas sculcmcnt á la pubcrté. Les faíts
dont je disposais m'ont contraint á mettre 1‘acccnt sur un autre
phcnoménc. lis m'ont appris qu'cn plus du processus menstruel de
vingt-huit jours, il existe un autre groupc de processus périodiques
dont le eyele cst ccttc fois de vingt-trois jours, ct auquel sont égalc-
ment soumis tous les ages ct tous les scxcs.
J’ai pu démontrer d’une part que ccs dcux groupes de processus
périodiques entretiennent des licns étroits ct intimes avee le caractcrc
sexuel feminin ct masculin. D'autre part que cela nc fait que corres-
pondre a notre proprc disposition biscxuclle, si tous dcux sont prc-
sents chcz rhomme ct la femme — mais acccntués diflfércmmcnt.
Et c’cst en possession d'unc tellc connaissancc queje suis parvenú,
enfin, á l’idéc suivantc : c'cst au moment de ccs periodos scxucllcs
que s’accomplisscnt, par á-coups, la construction ct la déconstruc-
tion (der Aufbau und der Abbau) de notre organismo, ct c'cst par clics
qu'cst determiné aussi bien le jour de notre mort que le jour de notre
naissance.
Des troublcs morbides sont soumis aux mémes lois tcmporcllcs
que les processus périodiques cux-mémes. La mere transiere (über-
tragen) les périodcs sur son enfant, ct le sexe de cclui-ci cst déterminé
par le caractcrc de la premiere périodc transféréc. Les périodcs conti-
nuent alors de vibrer dans Tenfant, traversant avee le meme rythmc
les générations. II nc peut s’cn crécr de nouvcllcs — clics sont en cela
scmblablcs á l’éncrgic cllc-mcmc —, ct leur tcmporalité nc s’eíTacera
pas tant que les organismes se reproduiront scxucllcmcnt. Ellcs
nc sont pas limitées aux hommes mais s’étcndcnt au regne animal,
ct vraiscmblablcmcnt á tout le monde organique.
La mervcillcusc précision avee Iaqucllc les temps de vingt-trois ct
vingt-huit jours sont rcspcctés laisse en effet supposcr une profonde
participation des rapports astronomiques á la création des orga
nismos.
Ainsi sommes-nous conduits, par ccttc question de la signification
biologiquc des rclations entre le ncz ct les organes génitaux, au scuil
des grandes énigmes qui attendent encoré d’ctrc élucidécs.
Berlín, aout 1896.
Wilhclm Flicss.
Sommaire
Le ncz cst en rclation avee Porganc génital. Cela cst d’abord attesté chez
la femme pendant la menstruation par des altérations du ncz : tuméfadion,
sensibilité accruc au contad de la sonde ct tcndancc au saignement. Cela
cst particulicremcnt nct aux comcts inféricurs ct aux tuberculum sepii, qui
dcvraicnt ctre nommés localisations genitales xa?’¿5<>xnv.
II
III
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RELAT10NS ENTRE LE NEZ ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
IV VII
11 y a aussi des altérations du nez pendant la grosscsse. Le proccssus de La coccycodynie a peut-ctre égalemcnt un mccanisme nasal. Exemples.
menstniation se poursuit pendant la duréc de celle-ci, mais ne trouve pas
sa décharge habituclle dans le saigncmcnt utcrin. Les poussécs menstruelles
s'emmagasinent ct provoqucnt normalcment, aprcs dix intcrvallcs de mens
trual ion, la « grande menstruation » — l’accouchcment. Celui-c¡ a tous les vni
caracteres d’unc menstruation. Se retrouvent done les mémes signes nasaux.
La dysménorrhée nasale est souvent remplacce, pendant l’accouchcmcnt, L’hypothcsc de la poursuitc du processus menstruel pendant la grossesse
par «la véritable douleur de contraction » (der echte Wehenschmerz). Dcfi- (voir chap. 4) est dircctcmcnt vérifiée par Panalyse d'observations de gros-
nition dccclle-ci. Conditions de sa production. Nombreux exemples du fait sesses. L’anaJvse revele que les troubles de la grossesse et les signes nasaux
qu'ellc peut ctre climinéc par la cocainisation du nez. qui Ies accompagnent apparaissent uniquement de facón periodique. lis
Des phénoménes de substitution, lors des troublcs de dcchargc mens- peuvent done étre rangés en deux groupes de series, en fonction de leur
truelle, se produisent aussi bien pendant la grosscsse qu'en dehors d’elle. apparition : séries á intervallc de vingt-huit jours ou de vingt-trois jours.
Exemples. Les mémes présuppositions valcnt pour 1’avortement et l’accou- Les séries de vingt-huit jours sont appelées féminines, et les séries de vingt-
ebement normal : survenue á des échéances menstruellcs, rclations au nez, trois jours masculines. De ces séries relcvent la sécrétion lactée, les mouve-
á partir duquel ravortcment peut étre provoque artificiellemcnt. Exemples. ments de l’enfant, Ies précontractions, l’écoulement prématuré des eaux,
Le processus menstruel agit égalemcnt sur le nez pendant la lactation. le début du processus de parturition, ainsi que Tapparition des premieres
Exemples. Psychose d’angoissc pendant les couches. regles et des regles suivantes, aprés Taccouchement. Par ce demier fait, la
naturc menstruclle du processus de parturition est une nouvcllc fois démon-
trée, et on ne peut plus opposer désormais le calcul habitud de la grossesse
á cette conccption. De quoi le nez est physiologiquement capable pendant la
V
grossesse. Explication de Tavortement.
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RLI.ATIONS ENTRE LE NEZ
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XIV
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
1. Je sais bien que les anatomistes n’accordent pas au septum de corps ércctilc
stricto sensu. II nc s’agirait lá que d’unc zonc particulicrcmcnt riche en formations
glandulaircs et en vaisseaux sanguins. Cette dilTércnce peut ctre fondée morpho-
logiqucmcnt. Physiologiqucmcnt cette localisation sur íc tuberculum septi cst, á
tous égards, analoguc aux corps ércctilcs.
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RELAT10NS ENTRE LE NEZ
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utérin. Mais il nc dura qu'un jour ct demi (au licu des sept habituéis), ct
ful suivi immédiatement par une violente épistaxis qui néccssita des tam-
ponnements énergiques. Le saignement provenait des deux partics du nez
el n’avait aucun rapport anatomique avee la cautérisation réalisée dix jours
plus tót, d’aillcurs dans la partie gauche du nez. On remarquera que le
Miigncmcnt menstruel était prccocc par rapport á l’intcrvallc habitud de
la palíente.
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mécaniquc, dans laqucllc 1c sang doit vaincre un obstaele pour pou- •cns renaitre », « II me semble maintenant que toutes ces douleurs
voir sortir. Si Fobstaele cst surinonté, si le sang arrive á couler, les pAisées n’avaicnt été qu’imaginaircs », « Au pire, je ne sens plus
douleurs cesscnt. alors qu'il cst tres fréquent, dans la forme nasale, qu’unc légere impression >» : tellcs sont les expressions des maladcs
que des douleurs lombaires ct abdominales persisten! aprés Fappari- quiiiid la cocaínisation a récllcment réussi.
tion du sang mcnstruel. Dans la dysménorrhée niccaniquc, le ncz Nous avons indiqué que pour le diagnostic d’une dysménorrhée,
ne joue naturellcmcnt aucun role, et je laisse en suspens la question on pratique la cocaínisation des localisations génitales du nez1. Le
de l’existcnce de cas mixtes. ■uccés cst lié á une ancsthésie totale, qui se produit généralement
Les gynécologues ont rendu responsables des douleurs mcnstruclles en cinq á huit minutes. Si Fon appliquc de la cocaíne á d’autrcs
les stenoses du col ct du corps de Puteras, les déplacemcnts ct Finflam- partios du ncz sans toucher aux ditos localisations, les douleurs
mation de ruteras, les myomes, les pclvopéritonites, les maladíes dysménorrhéiques ne disparaissent pas, méme en cas d’étiologie
des trompes et des ovaires. Ce n’cst que lorsqu'on soumet tous les nasale. C’est ce dont j’ai pu faire souvent la preuve. Ce n’est done
cas de ce genre á la cocaínisation qu’on peut déterminer dans qucllc pas toute la fosse nasale qui a une relation spéciíique avec la douleur
mesure ces maladics tangibles prennent part rccllcment au dévclop- dysménorrhéique, mais uniquement les comets inférieurs et les tubcr-
pement de la dysménorrhcc. Mais on ne saurait contcstcr que tous culum septi.
ces états peuvent occasionncr des regles doulourcuses. La cocainisa- Cela est encorc prouvé par un deuxiéme fait. Si l’on cautérise
tion, en ce cas, sera négative. Elle cst done un cxccllcnt moyen pour les corps érectiles au niveau des Iocahsations génitales, á quoi suífit
séparer les douleurs d'origine lócale du grand groupe des douleurs souvent l’acide trichloracétique (TCA), bien qu’une cautérisation
regies par un tout autre mécanismc, mécanisme oü le nez a précisé- élcctrique ou une électrolyse bipolaire soit parfois indispensable,
ment une part esscnticllc. Lorsque nous parlerons simplcmcnt de on écarte durablement la dysménorrhée nasale. Ici encore, le succés
dysménorrhcc, nous n'cntcndrons que ce dciuicr groupe « nasal ». de Fintcrvention est lié á la thérapie des localisations spécifiques
Le plus grand nombre des cas auxquels on donne communément (c’cst-á-dire génitales), la cautérisation des autres parties du nez
le nom de formes « névrotiques » appartient en fait á la forme nasale. n’exersant aucune influence sur ces douleurs de régles.
C’est pourquoi il n’cst pas supcrflu de remarquer que ces deux déno- Lorsque je faisais á des collégucs la démonstration de ce diagnostic
minations, « nasale » ct « névrotique », ne se recouvrent nullement. par la cocaíne, on m’opposait souvent qu’il pouvait s’agir dans ces
II y a certcs des cas de douleurs hystériqucs lors des regles, mais cas d’une influence sédative générale. On ne devrait pas avancer
celles-ci peuvent setayer (aiileluim) á l’origine aussi bien sur des une telle critique. Car la cocaíne qui passe dans le courant sanguin
rudiments (Rudimente) de douleurs nasales ou mécaniqucs, devenant n’a pas d’influence analgésique générale : c’est le cas, par exemplc,
par la suite indépendantes et augmentant considérablcment le noyau de la morphine. Elle est au contraire á petites doses un excitant.
de douleurs toujours requis. Toute cctte augmentation provient de Et ceux-lá aussi qui ont era que F« euphorie de la cocaíne » ne per-
la psyché, est transférée de la en innervation corporelle, « convertie » met plus aux maladcs de ressentir leurs douleurs dysménorrhéiques
(Freud) \ ct n'est écartéc par aucunc cocaínisation. sont confondus, puisque le succés est strictement lié á Fanesthésie
Eu égard á de tels cas, j’aimcrais ici indiquer déjá que je ne consi des localisations génitales. Sans parler du succés durable par cauté
dere la cocaínisation commc positive que lorsqu’elle supprimc totalc- risation des localisations spécifiques dans lequel naturellcmcnt la
ment les douleurs dysménorrhéiques ou qu’elle n’en laisse que des cocaíne ne joue aucun role.
traces minimes. Elle doit visiblemcnt creer une toute nouvelle situa- Mais les théses des partisans de Finfluence générale de la cocaíne
tion dans letal du malade. « Tout a été soufílé », « Je me
1. Pour cela, on procédc ainsi : on place le spéculum au niveau des localisations
genitales, puis on badigconnc avee un petit niorccau de colon tcnu par une pinccttc,
1. Voir Breucr et Freud, Études sur l'hystérie, Vicnne, 1895. coton qu’on a préalablement trempe dans une solution de cocaíne á 20 %•.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
sur les doulcurs dysménorrhéiqucs sont encoré réfutécs d’unc autre EXEMPLES DE COCAÍNISATION
maniere, fort instructive.
En cffet. lorsqu’on soumet particllcmcnt les localisations genitales
Cas 5. Maric G...W, servante
du nez á la cocalnc, par excmplc les seuls corncts infcricurs ou les
seuls tubcrculum septi, ce nc sont alors que certaincs doulcurs du Dans l’histoirc de la maladic de cctte paticntc, il est important de rcmar-
complcxc dysménorrhciquc qui ccsscnt, ce qui naturellcmcnt cst quer qu’unc seiatique, survenue á l’áge de scizc ans, avait ccssé avee le début
incompatible avee une iníluence genérale simplcmcnt narcotiquc. des regles á dix-scpt ans, et qu'á l’áge de dix-huit ans les regles commcn-
Et de fait, en cocainisant les tuberculum septi ce sont les doulcurs cércnt á Ctrc doulourcuses. Les doulcurs (dans le ventre et le dos) apparais-
saicnt toujours apres le déclcnchemcnt du saignement, duraicnt de six á
lombaires qui ccsscnt, et en cocainisant les corncts infcricurs Ies
dix heures, et étaient extremement violentes. Parallclcmcnt á la dysmé-
doulcurs abdominales — par doulcurs abdominales, j'entends les norrhée, apparurent égalcmcnt des doulcurs d’cstomac.
doulcurs de Thypogastrc gauche et droit, par doulcurs lombaires,
les doulcurs de part et d'autrc du sacrum. C’est par la conjugaison • Premier cssai de cocaínisation : 17 février 1894. Dysménorrhéc; premier
de ccs doulcurs partidles que se forment les malaiscs dysménor- jour du malaisc.
rhéiqucs. a) Cocaínisation du comet ¡nféricur gauche. Sans rémission.
b) Cocaínisation du tubcrculum septi gauche : disparition des doulcurs
Chez la plupart des paticntcs, on peut encoré rclcvcr une autre
dans le sacrum et dans l’ischion droit. Puis, plus tard, dans Thypogastrc
circonstancc remarquable. Si j'appliquc par excmplc la cocaínc sur droit.
le tubcrculum septi droit, la doulcur ccssc principalcmcnt dans la c) Cocaínisation du tubcrculum septi droit : disparition des doulcurs
fosse lombairc gauche, mais en ancsthésiant le tubcrculum septi dans le sacrum et l’ischion gauche.
gauche elle ccssc le plus souvcnt dans la fosse lombairc droitc. Et d) Cocaínisation du comet ¡nféricur droit : disparition des doulcurs dans
une rclation analoguc existe entre Ies corncts infcricurs et la doulcur Thypogastrc gauche.
abdominalc. Ici, les douleurs du cóté opposé ont done disparu. Provisoircmcnt, pas
Nous allons donner immédiatcmcnt quclqucs cxcmplcs de ce de traitcment. L’indisposition suivantc, en mars 1894, oü je ne vis pas la
comportcmcnt particulier, cxcmplcs qui vont confirmer ce que nous paticntc, fut aussi doulourcuse que les fois precedentes.
venons de diré, mais aussi le limiter, et cela dans deux sens. • Deuxiéme cssai : 16 avril 1894. A nouveau dysménorrhée; premier jour
Io lis vont montrer que le croiscmcnt entre les deux cotes du nez des regles. Cctte fois-ci, ce nc sont que des douleurs bénignes abdominales
et les deux cotes du tronc n’cst pas total mais partid (commc dans et lombaires localisées á droite. A gauche, violentes douleurs abdominales
le schéma optique), la plus grande partie d’unc structurc correspon et lombaires. Le tubcrculum septi gauche, á ce momcnt-lá, n’cst pas enflé.
dan! au cote opposé, la plus petite partie corrcspondant, elle, au a) Cocaínisation du tubcrculum septi droit. Les doulcurs bénignes
cote homologue. Cliniquement, cela signific : en cocainisant par abdominales et lombaires droitcs disparaissent immédiatcmcnt; et peu
excmplc le nez droit, on fait disparaitre les doulcurs abdominales et apres, Ies doulcurs lombaires gauches.
lombaires de la partie gauche du corps, mais Ies doulcurs résiduclles b) Cocaínisation du comet inferieur droit : doulcurs bcaucoup plus
faibles dans Thypogastrc gauche.
nc ccsscnt qu’avcc la cocaínisation du cóté homologue dans le nez.
c) Cocaínisation du comet ¡nféricur gauche : Ies doulcurs disparaissent
2o lis vont ctablir qu’il existe cgalcment dans ce domainc des dans Thypogastrc gauche.
exceptions, qu'il y a méme des femmes chez qui la rclation susditc Les principales doulcurs de cette paticntc dependent visiblcmcnt du nez
est esscnticllcmcnt homologue (c’cst-á-dirc, par excmplc, que la droit.
cocaínisation du nez droit fait disparaitre chez clies les doulcurs Ccci explique que le premier cssai de cocaínisation du comet ¡nféricur
abdominales et lombaires droitcs). Ce dernier cas scmblant ccpcndant gauche (17 février) n’ait donné qu’unc faiblc rémission des doulcurs.
ctrc le plus rare. Pour les besoins de Tcxpéricncc, on nc cautérisa que le comet ¡nféricur
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RELATÍONS ENTRF IE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNÍTAUX DE LA FF.MME
• Cocaínisation :
10h 52 mn : cocaínisation du cornct inféricur gauche.
11 h : cote abdominal gauche un peu moins doulourcux.
11 h 02 mn : cocaínisation du tubcrculum septi gauche.
11 h 07 mn : cótc abdominal et lombaire droits libres. Cóté abdominal et
lombaire gauches toujours doulourcux, mais un peu moins qu’auparavant.
11 h 09 mn : cocaínisation du tubcrculum septi droit.
11 h 14 mn : dans le cote abdominal et lombaire gauches, les doulcurs
ont cgalcmcnt dispara.
N. B. Le comet inféricur droit n’a pas été cocaínisc á proprement parlcr.
Mais il n’cst pas exclu qu'un peu de cocaínc ait coulc du tubcrculum sur
le comet. Apres la cocaínisation. les doulcurs dispararent toute la journée
el nc revinrent que le lendcmain. Le traitcmcnt consiste en des cautérisa-
lions répctccs (TCA) des cornets inférieurs et des tubcrculum septi. Les
intervalles des regles sont ainsi devenues mcnsuclles, le saignement plus
ubondant, et les doulcurs dysménorrhéiqucs ont dispara de fa$on durable.
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ET LES ORGANIiS GÉNITAUX DE LA FEMME
Ccci dit, il ressort de ccs cssais que Pon est en mesure d'influcr
Mir la doulcur abdominale á partir du cornct inferieur, ct sur la dou-
letir lombairc á partir des tuberculum septi.
Nous avons procede á la cocainisation, avee un succes encoré plus
positif, dans quatre autres cas de dysménorrhéc (voir cas 12, 13, 14,
15). Mais ceci se produisit pour ainsi dire en bloc (in Batisch und
Bogen). On nc cocaínisait pas telle ou tellc partie, on enduisait immé-
diatcment de Solutions de cocainc les deux comets inféricurs ct les
deux tuberculum septi. Dans ces quatre cas, le succes de la tentative
ful aussi éclatant, ct les quatre parientes furent délivrées durablement
de leurs troublcs par la cautérisation des localisarions genitales l.
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K» \UO\S IMR!' U NI/
tain roalaise, qui disp&ntlt assci vite mais la laisse dans Limpossibilité
d'awptcr la motndrc nourriturc avant plusicurs hcurcs.
Le 12 juilk't. lors v1c \ urentes douleurs dysménorr hétques, cocamisation
des v1cu\ nca. Apres huit minutes en virón, les douleurs qui avaicnt déj,\
duré plusicurs hcurcs ccsscnt totalemcnt. L'étnt général de la maladc s'amó-
horc alors usiNcmcnt. Avant la cocaFnisation, les corncts se irouvaient
fortcmcnt tuméñes.
Cautérisation du contct inférieur gauclK avee le TCA; dés lors. les dou-
leurs abdominales ik' se reproduisent plus.
L etal général est meilleur jusqu'au 15 juillet : cct aprcs-midi-l;L grand
mal.use, lassitudc, extréme páleur du visage. l>ans la nuit, fiévre aceonipa-
gnee de \iolentcs douleurs lombaires, d'unc grande nauséc et de troubles
(AbHYichcn) sans douleurs.
Le le» juillet. alors qu'ellc rcsscnt encone une grande faiblesse dans Ies
jambes, lexamen du ncz moni re que le comet inférieur droit est fortement
entlé. Celui-d est cautérisé par le TCA le IQ juillet: et. depuis le 23 juillet
l'état de la malade est cxccllcnt. Le manque d'appétit a fait place une faira
nórmale. Les douleurs lombaires ont disparu et ne se produisent plus lors
d'activités en position assise.
L'indisposition suivante est déjá plus faible, et totalemcnt indoloro. Le
bon état général de la malade se mainticnt et s'est maintenu jusquW présent.
Les regles qui ont commcncé á ctre doulourcuses peu apres leur premier
surgissement (á quatorze ans) et qui, depuis. le restérent toujours (méme
apres le mariage), se sont produites vingt-trois fois entre le traitcmcnt nasal
et la premiérc grossesse, et chaqué fois sans douleurs.
C'cst la premicre malade choz qui je fus en mesure d'appliquer la cocai-
nisation. Je le fis aux deux corncts inférieurs tuméfiés ct ¿gakment aux deux
tubcrculum septi, avtc ce résultat de faire ccsscr en huit minutes les violentes
douleurs dysménorrhéiqucs. Et cela se produisit si brutalcmcnt que la
pariente qui m'avait annonoé cinq minutes apres 1’intervcntion que 1c
procede avait échoué dut rétractcr ses dires deux minutes plus tard. Les
douleurs scmblaient avoir été coupces.
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IT LES ORGANKS CtrNlTAUX Ot i A I1MMI
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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irr MIS ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANLS GÉNITAUX DE LA FEMME
droit résullant d’un typhus contráete á onze ans, et par des hyper-
plasics sccondaires aux localisations spécifiques du nez droit. En
guérissant ces altérations, on fit aussitót disparaitre la dysménorrhée.
Dans le deuxieme cas (36), ce fut une diphtérie á localisation nasale
qui engendra la suppuration et les hypcrplasies consécutives. La
encoré, par traitement nasal, la guérison fut obtenue (voir plus loin).
Et dans le troisiéme cas (32), il y avait une suppuration bilatérale.
Nous devrions done considérer douze cas de dysménorrhée puber-
tairc ct dix-neuf cas de dysménorrhée acquise.
Le premier groupe comprend Ies cas 5, 6, 11, 12, déjá rapportés,
ct Ies cas 17 á 24.
Le deuxieme groupe comprend les cas 7 á l 0 e t l 3 á l 6 décrits
ci-dcssus et les cas 25 et 27 á 36.
Familiarisons-nous d’abord avec les cas 17 á 24.
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RLLATIONS ENTRE LE NEZ
liuit jours. Par aillcurs, des douleurs ont surgí A la poínte des deux omoplaCcs
ct A l’appcndícc xiphoidc, dans les deux hypogastrcs ct dans le dos. On
constate aussi des battements de cccur, de 1’anorcxic, une lassitudc généralc.
D’nprés cettc dcscription, cct état semble ctrc la conséqucncc d’unc grippc
pussée. Un examen somatíque prccis nc donne aucunc indication sur une
quclconquc altération anatomique. Pas meme dans les organes génitaux.
Comme une cocaTnisation des deux comcts inféricurs et des tubcrculum
Repti supprimc toutes les douleurs apres huit minutes environ, on procéda
A la cautérisation des localisations cocainisécs, á la suite de laqucllc la
puliente fut pendant une semaine débarrassée de ses troubles. En juillct
1893, lors d’unc conversaron avec M,,c P...f, j’appris que les violcnts
nymptómes dysménorrhéiqucs (douleurs lombaires et abdominales) dont
elle soufTrait depuis le début de sa puberté avaicnt totalcment disparu
depuis ce traitcmcnt nasal, en mars. Une enquéte récente révélc qu’il n’y a
plus trace aujourd’hui des ancicnncs douleurs menstruclles. Elle rctournc
uussi réguliércmcnt á la selle depuis ccs cautérisations nasales.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Dans tous ces cas, le succés du traitement est total. Par la cauté
risation des localisations genitales du nez, les troubles dysménor-
rhéiqucs sont durablemcnt supprimés. Le cas 17, oü seul le traitement
électriquc apporta la guérison, montre notamment que la cauté
risation doit étre parfois radicale. Les cas 19, 20, 23, ont subi un
examen gynécologiquc totalement négatif. Chcz Mme H., cas 18,
il y avait une légérc métrite chronique; chez Mmc P., cas 17, une endo-
métrite suppurante, pour laquelle des gynécologues celebres avaient
appliqué en vain leur art. Mme P., cas 21, avait une retroflexio uíeri
mobiliSy et on l’avait également soumise á un traitement des plus
adéquats, par pessaires. Mais dans ces trois cas comportant une patho-
Iogic des organes génitaux, les dysménorrhées dépendaient aussi
du nez. Car eilcs ne disparurent qu’avec le traitement nasal.
II est difficile de diré dans quels processus la dysménorrhée de
puberté trouve cxactcment son origine. On pourrait d'abord penser
qu’il s’agit d'une altération post-infecticusc, provoquée par la parti-
cipation du nez aux maladies infecticuscs de Lenfance (variccllc,
diphtérie, rougeolc, scarlatinc), qui ont en cffet toutes leurs cntrées
dans les voies respiratoires supcricures et provoquent réguliércment
une souífrance concomitante du nez. Mais il est peu probable
51
RELATIONS ENTRE LE NEZ
que cette idee soit juste. Car si une dysménorrhée tardive peut étre
indubitablcment aequise ainsi (nous aurons bicntót de nombreuses
preuves á l’appui de ce fait), nous nc trouvons dans nos cas de dysmc-
norrhées pubertaires que peu de signes de véritables hyperplasics, de
suppurations, de formations granuleuscs, de tuméfactions, ou d'autrcs
altérations du ncz qui puissent fairc penscr á une infection *. Ht une
autre circonstance plaidc encore contrc cette idéc. Dans les cas d’alté-
rations nasales aequises apres une infection ct conduisant á la dysmé
norrhée, des douleurs menstrucllcs se produisent immédiatcmcnt apres
Tinfluence de la cause. La grippc a d’ailleurs fourni de nombreuses
occasions de constater la succession temporcllc précise de la cause
ct de l’cflet. Mais dans le cas de la dysménorrhce pubertairc, on trouve
cette partieularite que les douleurs n'apparaissent le plus souvent
pas avec la premiére survenuc des regles, mais qu'clles se dévcloppent
peu á peu, le plus souvent sculement apres un délai d’un an. C’cst un
fait bien connu des gynécologucs ct nombre d’cntre eux ont déjá
exprimé leur étonnement á ce sujet (cf. Fritsch, les Maladies des
femmeSy 5e éd., p. 475). Ce rctard dans l’apparition des douleurs ne
concorde pas avec l’hypothcse d’unc altération nasale précoce post-
infecticuse. Lorsque celle-ci existe réellement, comme dans le cas
25 (oü á onze ans une suppuration ethmoidique post-typholdiquc
commcnce) ct dans le cas 26 (oü une diphtérie précoce est responsable
de la suppuration sphénoídique), alors les douleurs sont aussi pre
sentes lors des toutes premieres regles. II semble qu’il s’agissc bien
plutót d’un eífet de sommation (Sxunmation) cxercé sur le ncz par
le processus répété de menstruation. Souvent au début de la puberté,
le saignement utérin mcnstruel nc survicnt pas tout de suite á inter
valles régulicrs. II n’cst pas rare qu’un saignement de nez se substitue
á lui1 2.
Cela prouve l’influcnce reciproque vivace á la puberté du nez et
des organes genitaux3. Mais nous avons vu précédemment que
le saignement de ncz ct la dysménorrhéc scmblcnt s’cxclure. Tant que
1. II n’y a d’adhésion ü gauche que chcz Mmo G. W. (cas 20). Mais ccllc-ci
n’cst qu’unc complication fortuito, car ce n'cst que la cautérisation du ncz droit,
entiircmcnt dépourvu d’altérution iníbmmntoirc. qui apporta la guérison.
2. Voir les dévcloppcmcnts sur le saignement de ncz vicariant. Que Ton pense
par aillcurs au fréquent saignement de ncz ntypiquc lors de la puberté.
3. Rappclons ici le fait que la forimitinn cnsoihícIIc des cavités annexes pncuma-
tiques nc se produit égalcmcnt <ju V» Tópoquc de la puberté.
52
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
53
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Iorsque, voulant saisir des objets, elle visait á cótó). L'examen de Tacuitc
visuclle de cet oeil lui apprit alors Teffrayant rósultat. Par des mouvcmcnts
lateraux de Tocil droit, elle avait constate des éclairs de lumicrc, ce qui
s’était déjá produit parfois.
Le 4 dóccmbrc, Iorsque je la vis, j’ótablis commc cause de ses souf-
frances un abcés de Pethmolde droit et une nóvritc rótro-bulbairc. Ouverture
de Tcthmoíde droit, grattage, cautórisation avec TCA. Lors de cette dcmicrc
intervention, les localisations hypertrophiées du tuberculum septi droit et
du cornct inférieur droit furent touchés par l’acide.
Le Iendemain la patientc cut de violentes doulcurs abdominales et lom-
baires, « commc pendant Tindisposition », qui n’était ccpcndant attendue
que quinzc jours plus tard et qui n’apparut qu’á ce momcnt-lá.
Elle se produisit, au grand ótonnement de la patiente, sans aucunc dou-
leur et cela pour la prcmicre fois de sa vic. Car elle souffrait depuis la puberté
de tres violentes douleurs abdominales et lombaires, ainsi que de migraines
lors de regles qui duraicnt d’habitudc de six á dix jours et qui étaicnt
importantes. Cette fois-c¡, Ies regles nc durcrcnt qu’un jour et demi. (La
patiente n’eut besoin que d’un tampon au licu de la douzainc habitucllc!)
L’absence totale de doulcurs et la diminution de l'ócoulcment sanguin
durent encore aujourd'hui.
Par ailleurs, elle a totalemcnt perdu cette intolérablc cóphalée droitc duc
á Tabees de Tcthmoídc, et peut lire de nouveau Técriture la plus fine avec
son oeil droit.
II cst rcmarquablc que seul le nez droit ait été ici I’objet du traitement,
et que par ailleurs non seulement les doulcurs aient dispara, mais qu'unc
considerable róduction de la duréc et de la quantitó de l’écoulcmcnt se soit
aussi produite.
Je rappclle que, chcz cette patientc, les regles furent des le debut doulou-
reuses, par suite d’unc altération nasale infecticusc.
Mais cette histoire de maladc comporte encoré une suite instructivc.
Le 10 octobre 1894, la malade vint en se plaignant de doulcurs dans le
bras droit et dans la fosse sous-claviculairc droite. Ces doulcurs duraient
depuis six semaines. A cette époque-Iá (fin aoút), ses regles devaient se
produire mais furent retardees de quelques jours, et á leur place apparurent
les douleurs. La menstruation suivante tomba le 1er octobre. II n’y eut pas
de saignement uterin, et á sa place apparut un scotome scintillant sans
migrainc subséquentc. Les regles n’étaient pas encoré apparucs le jour de
la consultation (10 octobre).
Le cornct inférieur droit est fortcment enfié. Lui seul cst cocaínisé, avec
ce rósultat que les doulcurs du bras et du crcux sous-claviculairc, aprés
cinq minutes, sont córame eíTacées. Aprés quoi, le cornct inférieur droit est
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Dans ccs cas, Ies regles sont done retardées par une cause inconnue.
Le proccssus menstruel a cependant agí sur le nez et provoqué un
enflement du cornct droit, en conséqucnce de quoi surgirent les
doulcurs de l’cpaulc commc le prouve la cocaínisation réussie1.
J’inclus encoré á cet endroit un cxemplc analoguc dans lequcl
une dysménorrhce cst refoulée par d’autres symptómcs du syndrome
de la ncvrose nasale réflexc, bien qu’il ne soit pas démonstratif pour
notre thése principale.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
56
IT LES ORGANES (il'NITAÜX DE LA H-MME
lulrcn) nc date que de l’automnc 1894, quand la paticntc cut la grippc ct,
A la ftuitc de ccllc-ci, une suppuration des deux sphenoides, accompagnéc
do terribles doulcurs de la téte. En mars 1895, je l'opérai des deux .sphé-
Doldcs ct cautérisai les localisations genitales nasales fortcment hyper-
planiqucs. La suppuration dísparut rapidement ct depuis avril environ, Ies
ingles sont sans doulcurs, ct les grandes pertes de sang utérines, qui avaicnt
incnsucllcmcnt afTaibli la paticntc depuis sa grippc, ont totalcmcnt disparu.
leí réglcs nc durent plus que trois jours ct sont d’unc intcnsité trés moyenne.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNíTAUX DE LA FEMME
réapparu, méme apres une grippc en févricr (qui commcn^a par une tres
forte épist axis).
lin aoOt 1895, succcdant immcdiatcment aux regles, cclata une chlorosc
aiguc qui guérit rapidement par un traitcmcnt manial.
La malade est encoré, en 1896. totalcmcnt délivréc de ses troubles.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Lorsquc l’intervallc entre les regles cst trop grand, nous parlons
d’amcnorrhéc. Ce n’est pas ici le licu d’entrer dans le détail des causes
múltiples de cet état. Cependant, je dois rapporter un cas oü Taménor-
rhee depend du nez.
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l
RELAT10NS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
que par ce biais elle peut aussi atteindre l'état anémique (qui semblait
(urticulicrcmcnt grave — elle avait d’ailleurs l’aspect d’unc anemie perni-
cicuse).
Que parailleurs la dysmcnorrhéc puisse étre ¿cartée, cela nc nous étonnera
uucunemcnt apres ce que nous savons déjá.
Mais j’aimerais encorc insister tout particuliérement sur le fait que
rarythmie cardiaque a aussi dú dépendre duncz.CarclIeatotalcment dispara
apres la fin du traitcmcnt nasal.
Une observation ultérieure (voir cas 121) m’a conduit aux mémes ensei-
gnements, et j’ai cu la méme expériencc réjouissante auprés d’un ami, dont
la guérison de la grave arythmic qui surgit tout á fait sous l’aspcct d’une
myocardite avec angine de poitrinc, s’avéra tributaire d’un traitement d’un
cmpycmc du sphénolde ct de l’cthmoide. De tels cas nous enscigncnt que
rarythmie, méme si elle est accompagnée de tous les signes d’une sténose
cardiaque, n’a pas toujours la signification omineuse que le pronostic a
l’habitudc de lui attribuer.
Chapitre 4
65
RELATK»JS ENTRE LE NEZ
rocnt Ic 2 novembre 1892. Les douleurs aux bras persisten!. Le 9 janvicr 1893,
cocainisaiioa (corad inférieur droit et lubercuhun sepli) avec un rcsultat
poshif. La cautérisation de ces parties avec du TCA ecarte de fa<on durable
les douleurs.
66
ET LES ORGANES GÉNTTAUX DE LA FEMME
Cas 42
Chez une autre paticntc, habitant autrefois hors de la ville, femme du
licutcnant S...r, souflrant constammcut de dysménorrhéc nasale ct qui
cst maintcnant cnccintc au troisieme mois, j’ai, Ic 5 févricr, sclon le vrai
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
69
RELATIONS I NTR! LE NEZ
Nous savons en outre que bcaucoup de femmes souíTrcnt de dysmc-
norrhee nasalc. En admettant que la naissancc cst une grande mens-
truation, lors de Iaqucllc sont additionnccs luuics les menstruations
qui n’ont pas cu lieu durant la grossesse, nous pouvons nous attendre;
á ce que les symplómcs dysménorrhéiqucs soicnt de grande intcnsité
ct qu’ils répondent en outre aux conditions suivantcs : prcmicrcmcnt,
ils doivcnl toujours ctrc rcnforcés chcz la femme dysménorrhéique
nasalc ehronique d’unc facón significad ve. Deuxiemement, ils doivcnt
aussi surgir chcz Ies femmes qui normalcment n’ont que des signes
tres atténués, á peine visibles, de troublcs dysménorrhéiqucs nasaux
mcnsucls. Ces troublcs mincurs dépassent le scuil, par suite de l’accu- i,
mulation ct deviennent de récllcs doulcurs dysménorrhciques. Troi-
siemement, les femmes qui, lors de la naissancc, nc souíTrcnt pas de
dysménorrhée elassíque doívent, lors des regles hors de la grossesse,
nc pas presenter la moindre trace de dysmcnorrhéc nasalc l. Car une
somme nc peut jamais ctrc inferieure á ses élémcnts.
La dysménorrhée nasale de la naissancc est ccpendant la vraic don-
leur de coniraciion.
Elle nc se produit que chcz les femmes des deux premiéres caté-
gories (dysménorrhée nasalc mcnsucllc in actu ct in poten lia); ct les
femmes auxqucllcs cst épargnéc la vraic doulcur de contraction
appartiennent finalcmcnt á la troisieme catégoric (cclle qui cst sans
rapport avee la dysménorrhée nasalc).
Mais ¡a vraic doulcur de contraction peut aussi étre supprimée
ou réduite au min ¡mu m par la cocainisation de ces mémes lo cal isa-
tions genitales, ¿¡ partir desqucllcs la dysménorrhée nasale peut étre
éliminée.
Avant d’apportcr des matériaux cliniqucs pour confirmer ce fait
important ct décisif, nous voulons insister expressément sur ccci
qu’on nc peut éliminer que « la doulcur de contraction typiquc »,
c’cst-á-dirc une ccrtainc partic des sensations doulourcuscs survenant
lors de la mise bas. C’est précisémenl cctte partie qui posséde une
rcsscmblance indcniablc avee la douleur dysménorrhéiquc. Comme
cellc-ci, elle cst habitucllcmcnt localisée dans le dos ct irradie dans
les hypogastrcs ct souvcnt dans les cuisses. Elle augmente et diminue
aussi, lors de la dysménorrhée habitucllc, de facón spasmodique.
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMMB
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RELAT10NS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(ion (dos-ventre) cst eliminó, alors que les autres douleurs, par excmple
ccllcs de la symphysc et du coccyx, se maintiennent. Une tellc cli-
mination clectivc des douleurs nc peut ccrtainemcnt pas étre le fait
d’un cífct general de la cocaíne. Commc le prouve le cas 52, ce n’cst
égalcmcnt que la cocaínisation des localisations spécifiques du nez
(deux corncts inférieurs et deux tuberculum septi) qui supprime les
douleurs de contraction.
La cocaínisation des autres localisations cst tout á fait sans
Influcncc 1 (cocaínisation par exemple du plancher du ncz dans le
cas 52).
I-es cas suivants (cas 44 á 105) proviennent du matériel de la cli-
nique gynécologiquc royale de TUniversité de Berlín, que je pus
utiliscr pour mes ctudes gráce á l’autorisation bienveillante du direc
to ur, M. le conscillcr privé Olshausen.
I. Lorsque dans ce travail, pour des raisons de briéveté, il n’est question que
«le cocalnisation du ncz (20 %), c’cst toujours de la cocalnisation lócale des deux
< nrnets inférieurs ct des deux tuberculum septi qu’il s’agit.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉM1TAUX DE LA FIMME
11 h 09 : ídem.
11 h 13 : coune doulcur de deux secondcs au derriére (Steus). A pan
cela, ríen.
11 h 16,11 h 18,11 h 20: ídem. La patiente, qui jadis ne faisait que hurler,
parle maintcnant pendant les contractions : « La doulcur au derriére n’est
que de trés courte durée ct n’est d’aíUeurs qu’unc pression; elle est si natu-
rclle : avant, tout était comme enflamme. La pression est comme quand on va
á la selle.»
11 h 23, 25, 27. 30. 32, 35, 37, 41, 47, 50, 54, 55 : ídem. Examen maintc-
nant : tete bien dans le bassin, ouverture épaissie du col de ruteras. suture
sagittale en position transversaJc. Les douleurs de contraction disparáis-
sent jusqu’á 12 h 45, puis reprennent peu á peo (observation du dinicien) et
sont, á 13 h 37, en plcin dévcloppement. La patiente hurle sans arret. La
doulcur persiste maintenant entre les contractions. Tout d’abord, pulvé-
risatíon dans le nez avec une solution de cocainc á 10 %.
13 h 41 : la doulcur se limite maintenant aux contractions. Les intcrvallcs
sont libres.
13 h 43 : nouvelle pulvérisation (10 %).
13 h 45 : les douleurs de contractions sont raccourcics, les plaintes de la
patiente diminuent.
13 h 51 : cocainisation avec un tampón d’ouatc (20 %).
13 h 53 : trés violcntescontractions avec douleurs lombaircs rudimentaires
ct pression sur la symphysc. Abdomen libre, cuisses libres.
13 h 55 : faiblc doulcur au derriére, pression sur la symphysc; á part cela,
tout est libre. Tres violentes contractions. Plus de plaintes.
13 h 57, 14 h : ríen que de la pression sur la symphysc. Plus de douleurs
abdominales et lombaircs.
14 h 03, 6, 9, 12, 15, 18, 20, 22, 25, 27, 28, 30 : Ídem.
14 h 33 : tcnesme rectal doulourcux ; á part cela : ríen.
14 h 36, 46, 10 secondcs de pause, 14 h 48, 53, 55, 57 : idem.
15 h :1a doulcur recommcncc maintcnant á nouveau dans 1c dos.
15 h 04 : parcil dans le ventre ct les cuisses.
15 h 05 : parcil. Maintenant troisiéme cocainisation avec une solution
á 20 %. Aprés cinq minutes, rémission des douleurs de contractions. Les
contractions utérines restent : 15 h 10, 25,28, 38,42,50, 59,16 h 05,10, 30,
40, 45, douleurs uniquement sur la symphysc.
16 h 50 : les douleurs reprennent dans le dos, deviennent rapidement
tres violentes ct sont á nouveau á leur máximum de 17 á 19 h. La patiente
gémit sans arret (de 15 h 25 á 17 h 25 observation du praticicn).
19 h 25 : cocainisation á 10 %.
19 h 32 : cocainisation avec le lampón (20 %).
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RELATIONS ENTRE LE NIJZ
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANLS GÉNITAUX I>E LA FEMME
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RLLATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMMF
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RKLATIONS ENTRE LE NEZ
18 h 35, 38, 43, 48, 54, 19 h, 19 h 03, 5, 8, 14, 22, 40, 44, 49, 55, 58 :
doulcurs moiodrcs au dcrricre ct sur la symphysc avcc de temps en temps
des sensatíons dojlourcuscs dans la région de la bande de Poupart. Pas de
doulcurs abdominales ct lombaires.
Ce n'cst qu'á 20 h que les doulcurs lombaires apparaissent á nouveau.
I-a palíente, qui était jusquc-lá calme, seplaint vivement; les doulcurs lom
baires sont plus violentes, irradien! par la suite dans les hypogastrcs (contrac-
tions 20 h 05, 8, 11, 15, 20,26, 32, 36,41) de tcllc sorte qu’á
20 h 48 : nouvellc cocaínisation á 20 %. Cette fois-ci, la cocaínisation
soulage assez rapidement.
20 h 50 : la contraction cst déjá un peu moins doulourcusc.
20 h 52, 54 : les doulcurs sont remarquablcmcnt plus raíbles, il n*y a pas
de doulcurs abdominales.
20 h 57 : doulcurs lombaires insignifiantes.
20 h 59 : doulcurs lombaires disparucs. La patiente a ccssé de se plaindre.
Contractions : 21 h 06, 9, 15, 16, 22, 26, 32, 35, 37, 39, 41, 43, 45, 48, 51,
53, 22 h, 5, 9, 14, 18, 23. Doulcurs abdominales ct lombaires totalcmcnt
absentes, vagues douleurs au dcrricre ct sur la symphysc. Maintcnant la
pochc cst rompuc. La naissance se produit un peu avant 23 h.
Dans cet cxemplc, redi cacito de la cocaínisation s’cst révéléc á deux
reprises. Tres remarquable cst le rctour des doulcurs avcc la rémission de
Peffet de cocaínisation, qui s'ctait maintcnu de 18 h 23 á 20 h; tout aussi
remarquable est la deuxieme disparition des douleurs.
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(taires precedientes nc sont revenues que vers 19 h 20. L’cffct s’cst done
ccttc fois maintenu pendant 3 h 45.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
9 h 17, 19, 23, 26, 28, 30, 31, 33, 35, 37, 38, 40 : ídem. Examen : col de
Putérus bouché.
9 h 40, 42, 44, 46, 48, 49, 50 : contractions maintenant sans intervalles.
Que des doulcurs sur la symphyse ct une pousséc vers le bas. Dos ct hypo-
gastres totalcmcnt libres. Contractions de pousséc. Poche encoré intactc.
Vers 10 h 10, naissancc (la poclte nc se rompí qu’á Papparition de la tete).
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
1. Cf. p. 34.
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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RFI ATIONS ENTRE LE NEZ
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■
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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LT LES ORGANES GÉNITAUX DF LA FEMME
Dans cc cas la palíente avait avee une dysménorrhéc nasale dont les
douleurs se maintenaient encoré le deuxieme jour des regles :
10 de N'éritablcs douleurs de coniraction avee cocalnisation posítíve,
lors de la naissance;
2 o des douleurs apr¿s raccouchcment pendan! les deux premiers jours
des couchcs.
L’analogie avee les rapports des douleurs pendant la menstruation nc peut
done pus étre m¿connuc.
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RELATIONS l-NTRE LE NIZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
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RELATIONS ENTRE 1.1- NEZ
Les cas 75, 76, 77, 78, 79, 80, sont singuliers pour deux raisons,
d'une part Ies réglcs se déroulent totalemcnt sans doulcurs, d'autrc
pait la naissance n’est accompagnée que de douleurs extraordinaire-
ment faibles, d'origine exelusivement mécaniquc. 11 n'cst pas néccs-
sairc d’ajouter que les « vcritables doulcurs de raccouchcmcnt »
manquent aussi.
RFI.ATIONS ENTRE LE NEZ
100
i
ET LES ORGANES GÉNITAUX DL I.A FEMME
101
Rl LATIONS ENTRE LE NEZ
ilr l.i sonde. Le (ubereulum droit n'cst pas atteint á cause d’unc cxcrois-
irtiwe cartilagincusc au niveau du septum. Le cornet inféricur gauche non
icnsible. peu cnflé. Le tubcrculum septi gauche assez sensible.
10 h 40 : les contractions recommcnccnt et surviennent toutes Ies trois
mi quatre minutes. Douleurs dans le dos, dcsccndant au dcrricrc; au ventre
j*a\ de douleurs. Pronostic : la cocalnisation sera négative puisque les véri-
liibles douleurs de contraction ne sont pas présentes.
11 h 06 : cocalnisation des deux ncz, répéléc á 11 h 14.
Cxmtractions : 11 h 15, 18, 22, 25, 27, 31, etc.
Douleurs lombaircs inchangécs, tentativo interrompue.
12 h 14 : naissance de l’enfant.
103
RELATIONS ENTRE LE NEZ
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tT LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
105
RELATIONS ENTRE LE NEZ
6 h 30 : une contraction suit l'autrc, tres doulourcuscs.
7 h 30 : ídem. Perccmcnt de la pochc.
8 h 20 : naissancc.
Pronostic done veri fie.
106
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
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RELATIONS ENTRE LE NEZ
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ET LES ORGANES GÉNITAUX DF IJV FEMME
Cas 103
D’abord le cas de M,ac qui avorta le 24 septembre 1892 et le 2 juil-
nnff*WMHirwir.-
let 1893. La premiére cchéance tombe justement sur le quatrieme intervalle
de vingt-huit jours apres la naissancc nórmale de sa plus jeunc filie (néc le
4 juin 1892). Le deuxieme avortcmcnt est presque séparé de quatorzc inter-
vallcs de regles de l’échéance de la naissancc précédcnte, 4 juin 1892-2 juil-
lct 1893 = 393 jours, ou 14 X 28 -f 1!
Cas 104
Le cas de l'inOrmiere E.P. cnsuitc, qui, le 20 septembre 1S95, attcndit en
vain son indisposition, paree qu’ellc était enccintc. En octobrc (échéancc
inconnue), elle avorta apres des douchcs vaginales chaudcs. Sur ce, elle fut
de nouveau enccintc et prétendit avoir avorté spontanément le 13 déccmbrc.
Du 20 septembre au 13 déccmbrc, quatre-vingt-quatre, ou plus justement
3 x 28 jours se soni ccoulcs. L’intervallc de menstrual ion chez E.P. fut
toujours de vingt-huit jours.
leí, le moment de la menstruation n’a done pas été déplacé d’un seul
jour par deux grossesses successivcs.
Cas 105
Comme troisicnic cas, je dispose de l’histoire de Mmc le doctcur M...I.
Ccllc-ci eut, il y a vingt-trois ans, un enfant qui périt, apres trois semaines,
d’unc syphilis congénitalc. Six ans apres, elle avorta au troisieme mois.
Elle cst maintenant rcmariec depuis six mois. et elle se trouve de nouveau
enccintc. Ses derniéres regles datcnt du 14 déccmbrc. L’intcrvallc est tou
jours, «á I hcurc pres », de vingt-huit jours. Je nc teñáis pas pour vraisem-
blable. d’aprés les antécédcnts, que la patiente pftt porter Penfant jusqu'au
112
ET LES ORGANES GÉNITAUX DF. LA FEMME
114
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
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Rl I ATIONS ENTRE LE NEZ
118
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
apparu apres coup que ccs doulcurs au bras, que j'avais traitées avec
su cees deux ans auparavant par cautérisation, avaicnt égalemcnt
surgí á la suite d’unc grossesse.
Dans le second cas, il s’agissait d’unc femme au courant de l’afiaire
precedente, oü je n’avais nullemcnt nié ma responsabilité dans l'avor-
tcment. Et je suis malheurcuscraent contraint d’admettrc ici que
l’cxistence de cctte deuxieme grossesse nc m'avait pas été dissimulce
sans dessein.
A la suite de douleurs á la téte, je procédai, á titre d'essai, á une
clectrolysc des localisations genitales enflées. Sur ce, trois jours plus
tard (exactcment trente-cinq jours apres Ies derniéres regles), se
produisit un saignement utérin. Le jour précédent un herpes ctait
apparu á la lévre supérieure, herpes qui précédait d’habitudc, chez
la paticnte, les réglcs. Les phénoménes subjectifs de l’indisposition
— legere migraine, tiraillement dans l’abdomen et dans le dos, malaise
— étaient présents. Ce saignement utérin ne nous conduisit pourtant
pas á l’avortcment : peut-étre parce que l’échéance réguliére de
menstruation était expirée depuis douze jours. L’intervalle menstruel
était, parait-il, chez la patiente, de vingt-sept jours. La grossesse
se poursuivit encore deux mois. Puis la patiente se manipula elle-
méme le nez! Et quatre jours plus tard, précisément lors de la troisiéme
échéancc de menstruation de la grossesse, le saignement utérin com-
men$a, se concluant par l’avortemcnt L
D’aprés ces deux cas, je suis obligé d’admcttre que les électrolyses
ou les cautérisations des localisations génitales du nez menaccnt
d’autant plus la grossesse que les manipulations sont plus proches
des périodes de menstruation de celle-ci.
Sur la relation inverse entre ravortement et le nez, j’ai fait une
communication á l’occasion de la dysménorrhéé nasale (voir cas 35).
119
RELATIONS ENTRE LE NEZ
120
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
au scin gauche, ct la tete fut délivréc a droitc, qunnd elle porta renfant
au sein droit. Cet état de ehosesest lout fait conforme ct a pu ctrc ;
constaté plusieurs fois. II est un pendan! instructif de robservution ■
préoédcntc.
Jaimerais encoré faire une remarque. Dans la nuit du 4 au 5 jan- í
vier, done iinmédíatement avant que nc se produisc la lochiorrhéo
sanguinolento renforoéc, qui apparut le 5 jan vier ü 1’aubc, Mmo A.
cut un accés d'angoissc, léger mais typiquc, accompagné d'unc suda-
tion profuso. Et ic¡ également. Pinhalation de menthol dans le ncz j
la soulagea rapidenicnt. 11 doit done y avoir cu un facteur nasal qui
a concouru a la supprcssion de cct acces. Nous voyons la meme
chose dans Pasthmc d'origine nerveuse oü Pangoisse jouc un role
si important: cclle-ci peut étre aussi supprimée a partir du ncz (par
cxcmple par les polypcs). Je montrerai plus loin quels maillons néccs-
saires sont les localisations génitales du nez dans ce processus ct á
quelles influcnces scxuellcs clics doivcnt ctrc soumises pour que
Tastlimc se produisc.
Mais l'obscrvation de Mmc A. nous apprcnd encoré autre chose. \
L'angoisse surgit immediatement avant Péchéance de la menstrua-
tion qui doit piccisément ctrc celle de la naissancc. II semble qu’il 1
s'agisse la d ’un exemplc retcntissant dans la physiologic d ’un processus 1
qui, dans d’autrcs conditions, engendre une véritablc psychose
d’angoisse puerpérale, qui nc se déroule pas sans signes dans le
ncz. J'observai dans la clinique gynécologique de PUniversité, le
5 janvier 1896, une parturiente primiparc qui avait aussi, comme
Mme A., accouché une semaine et demie avant le terme escompté.
Elle avait cu ses derniéres regles le 26 nars 1895 ct, Pintcrvalle de
menstruation étant de vingt-huit jours, les contractions auraient
done du commencer le 2 janvier; cependant la naissancc eut lieu
avec succes le 24 décembre. Le Ier janvier au soir, done immédiate-
ment avant cette échéance de menstruation qui devait correspondre
á la naissancc, elle cut un accés d’angoissc avec arythmie et syncopc
d’une telle intcnsité qu’ellc dut étre transferée á la clinique, oü plu
sieurs autres accés de méme type et de méme intensitc furent encoré
observes les jours suivants. Ces accés étaient les premiers jamais
apparus dans la vie de la paticnte; ils commencérent á Péchéance J
qui selon l’obscrvation de MD1C A. peut ctre considérée comme
Péchéance déterminante ct ils se répercutérent dans le nez, parce
122
I f.% OKOANf.S <i('SltAl/X í>» I A I I M M I
125
REI ATIONS IiNTRi: LF NEZ
Nolis avons deja appris a connaitre le cas d’unc palíente (cas 108)
qui se rapprochail de la menopause el cltcz qui, au rnoment oü les i
regles auraicnt dü se produire — c'clail la premiare fois qu'elles
arrivaient en retard —, des doulcurs lombaires apparurent. Cctlc i
menopause setait aussi signalcc un peu plus tard par Tapparitíon
de migraines el d'aryihmic cardiaquc (angoisse de la menopause).
126
IT LüS ORGANES GÉNTTAUX DB IA IT.MME
A l*ablat ion de ccttc zone. En novembre 1894 ct en mai 1895, les crampcs
ti’cstomac revinrent avee les saignement génitaux ct clics furent délinitivc-
ment éliminées en mai, aprés des cocaínis;itions positivos répétécs, par abla-
tion de la zone correspondan! aux doulcurs d’cslomac. La cocaínisation
des localisations génitalcs droites supprima les doulcurs de l'appcndicc
xiphoídc qui furent cnsuite cflacécs définitivement par la cautérisalion.
Les saignements de la menopause étaicnt done de vraics menstruations :
ils se manifcslcrcnt par les mémes phénoménes d’originc nasale ct étaicnt
d’aillcurs égalcment accompagnés d’un enrouement « ncrveux » qui avait
toujours accompagnó les réglcs de la paticnte.
127
RELATIONS ENTRE LE NEZ
128
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
tainc, d’une fraichcur ct d'une vitalité tant physique que morale peu com-
mune, Ies éternuements cesscrcnt soudaincment et de violentes doulcurs
névralgiqucs dans le trijumeau droit et I’hypogastre gauche surgirent.
L'examen á la sonde du nez droit suffit á provoquer de nouveau l’étcmuc-
ment ct, par lá, á chasser « comme par miraele » les douleurs. Jusqu’á
la mi-novembre 1893 la palíente se porta bien, lorsque surgit un acces de
doulcur typiquc dans la región sus-orbitaire droite, accompagné cette fois
d’un malaise ct de scotomc scintillant. L’acces se répéta pendant deux
jours consécutifs. Puis apparurent spontanément les éternuements qui
avaicnt été absents lors des douleurs, et tous Ies troublcs furent á nouveau
comme étouffés. Le bon ctat fut interrompu brutalement le 13 janvier
1894. Ce jour-lá ct les jours suivants, se répéta Lacees dans la región sus-
orbitaire droite, exactcmcnt comme en novembre. Ses éternuements avaient
de nouveau ccssé.
Le comct inféricur droit était fortement enflé. La cocainisation au début
de Lacees, qui durait habituellement des heures eut un cffet positif en
quatre minutes. Une cautérisation au TCA du comct inféricur droit
cmpccha le rctour des douleurs ct provoqua immédiatcment le réflcxe
d’étcrnucment (15 janvier 1894). /
Le tableau se modifia alors quclque peu. L’accalmie dura jusqu'au 14 avril
1894, lorsque les douleurs dans les deux hypogastres, dans les fesses ct tout
le long du trajet du nerf seiatique dans Ies deux jambes, apparurent. Comme
ccs doulcurs, les jours suivants, revinrent et furent le 18 avril trés violentes,
on procéda ce jour-lá á la cocainisation. La cocainisation du comct inférieur
gauche et du tuberculum septi gauche fit disparaitre les douleurs dans tout
le cóté droit du corps, sauf un petit tiraillcment au coude. Ce tiraillement
ccssa par la cocainisation des Iocalisations analogues dans le nez droit.
Le jour suivant, 19 avrü, les douleurs particulierement violentes du cóté
lombaire droit se répétérent. La cocainisation (á gauche) eut le meme succes
que la vcille. C’est pourquoi on proceda aussi á la cautérisation du tubcr-
culum septi gauche ct du comet inféricur gauche Qe cóté droit du nez avait
été cautérisé en janvier). Les jours suivants, les douleurs ne furent plus que
faiblcs. Elles cessérent le 23 avril. La paticnte eut ensuitc lors d’un voyage
en Bohéme, le 2 juillet 1894, des éblouisscments et une aphasie passagére
d’cnvironquinzc minutes. I^e 17 aoüt, également en voyage, elle eut encore,
aprés un acces analogue, de légéres douleurs dans les hypogastres. Le 22 sep-
tembre 1894, ce fut par deux fois des éblouisscments (sans aphasie). Puis
vint un intervalle de bonne santé jusqu’au 5 juin 1895, oü la paticnte eut
d’énormes doulcurs á la pointe de Lomoplate droite, dans le bras droit et
á la poitrine droite. Par ailleurs, sur la surface postérieurc de la cuisse gauche,
une « sensation de grogne ».
129
RELATIONS ENTRE LE NEZ
130
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
131
RHLATIONS ENTRE LE NEZ
133
RLLATIONS ENTRE LE NEZ
134
ET LES ORGANFS GÉNITAUX DE LA IT.MME
135
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Cas 119
Chez cette patiente, la coccycodynie surgit brusquement á la suite
immédiatc d’un tres violcnt éterauement, ct dura trois semaines. En méme
temps, les doulcurs dans les deux bras s’étendaicnt aux pointcs des omo-
plates. Celles-ci avaient tout l’air de troubles nasaux á distance. Le fait
que la douleur au derriére survint aprés un etemuement laissait aussi
présumer pour celle-ci une origine nasale. Par ailleurs, la douleur au derriére
revint briévement deux fois. La deuxiéme fois,cllcsc prolongca jusque dans
le trajet du seiatique droit et disparut alors. Cette derniére manifestaron de la
douleur autorisa le médecin, familiarisé avec les troubles nasaux á distance,
137
á supposcr de prime abord que le siege des altérations résidait dans le nM
gauche. Hn outre, les douleurs au derricrc ct á l’cstomac n’avaicnt jamali
été observées simultanément chcz la maladc.
Comme je nc pouvais me défendre de penscr que la doulcur au derrito#
était un substituí de la doulcur d’estomac, je décidai chez une quatritoltn
maladc — la seule queje vis moi-meme pendant les douleurs — de procédff
á la cocaínisation de la localisation de la doulcur d’cstomac nasalc.
Cas 120
II s’agit d’une femme de trentc-trois ans, Mm0 P...I, qui eut un enfant
il y a onzc ans, naissancc aprés laqucllc se développa peu á peu une dysn\4*
norrhoea membranácea. Chcz divers médecins, ccttc afTcction ne fut traitée
qu’avec un succcs temporaire — par grattage ct cautérisation de Pendo»
métre. La palpation montrait un état normal des organes génitaux. Mais la
femme nc supportait pas le colt. Elle avait toujours des douleurs lors do
cclui-c¡, ct souvcnt aprés des troubles nasaux lointains. Ainsi il y a un an :
doulcur dans Pomoplatc droitc qui dura longtcmps ct ne disparut que par
la cautérisation des localisations genitales du ncz droit (aprés cocaínisation
positive). Par aillcurs : depuis Paccouchcment maux de tete, presque per-
manents, qui tourmentaient énormément cettc femme ct contrc lesquels le
traitement nasal parcautérisation dcscometsinféricursetdcstubcrculumsepti
s’avéra égalemcnt positif. Ccttc femme n’eut jamais de douleurs d’estomac.
Le 19 novembre 1894, la paticnte vint se plaindrc d’unc terrible doulcur
au derriérc qui Pcmpéchait de s’asscoir, de se teñir droite pour marcher
ct qui nc la quittait plus. La doulcur durait depuis plus d’unc semaine ct
avait succédé á un coít, d'ailleurs trés rarcment pratiqué par le couplc mané.
Le cornct moyen gauche présentait une faible hypertrophic de consistance
flasque, maís pas d’altération. Je procédai, aprés qu’un léger frottement du
plancher du ncz droit avee une faible solution de cocaínc — toute suggcs-
tion mise á part — se fut averé sans résultat, á une cocaínisation dans les
regles, un quart d’hcurc plus tard, des localisations de la doulcur d’cstomac,
ct cela avee un succés trés positif. Aprés cinq minutes, les douleurs au der-
riérc avaicnt totalemcnt disparu. On procéda immédiatement aprés á
l’ablation de la partic antérieure cocaíniséc du cornet moyen gauche, et la
doulcur cessa définitivement! Elle n’avait jamais reparu jusqu’en mars 1896,
lorsque je vis pour la derniére fois la paticnte. II m’est diíTicilc de tirer une
conclusión d’un scul cssai; je scrais sinon enclin á croire que la coccyco-
dynic névralgiquc cst aussi en rclation avee le cornct moyen gauche. Mais
j’ai pensé nc pas devoir taire les cxpérienccs rapportées. Peut-étre offriront-
cllcs á d’autres une occasion de les vérifier.
Chapitre 8
A. Series masculines 1
(1 )
íntervclles 1er déccmbrc 1895 : éiancemcnts dans la poitrine
(joun) gauche. Prcmicrs mouvcmcnts de l’enfant.
23 24 déccmbrc : soucicusc, envie de vomissements,
mouvcmcnts de l'cnfant.
I. La présente édition reprend Ies tablcaux tcls que Fliess a voulu Ies publicr
dans l’édition allcmande, d’aprés ses notes pcrsonnellcs.
140
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
1 II
(2 )
• 8 déccmbrc 1895 : se sent debfle, céphakes.
24 * 1er janvier 1896 : acces d'angoisse.
22 23 janvicr : acces d'angoisse.
24 16 fcvrier : tres lasse.
2 X 23 — 1 = 45 1 CT avril : envíe de vomir, saignement de nez, soucis.
ténesme vesical.
24 25 avril : nuit irouWée, ténesme de la vessie, fort
saignement de nez.
23 18 mai : angoisse.
22 9 juin : contractions, engourdissement de la moitié
du corps, pression sur le nez et le firont.
23 2 juillct : angoisse, tres forte montée de lait.
(3)
15 décembre 1895 : angoisse.
22 6 janvier 18% : angoisse, tres lasse.
23 29 janvier : tres violentes céphalées.
23 21 février : angoisse, saignements de nez.
2 X 23 = 46 * 7 avril : envíe de vomir, saignement de nez droit,
nez bouché.
23 *30 avril : contractions, pression sur le firont.
24 24 mai : oppression angoissante, sueur, herpes á la
lévre supérieure, contractions.
24 15 juin : accouchement.
(4)
18 dccembrc 1895 : douleurs lombaircs.
2 x 23 = 46 2 février 1S% : pendant une demi-heure, contrac
tions.
23 *25 février : vertiges, envíe de vomir, lassitude, mal
de gorge.
3x 23 — 1 = 68 3 mai : contractions.
141
Rlt-ATTONS INTRI U N*Z
(5)
22 décembre 1895 : acoés d'angoisse.
23 14 janvier 1896 : douleurs dans la poitrine, saigniJ
ment de nez.
23 6 iévrier : angoisse, saignement de nez, vértigos, j
vomissements.
2 X 23 = 46 23 mars : vertiges.
22 14 avril : nausées, soucis, saignement de nez drolt. í
24 8 mai : trés faiblc vomissement, ténesme.
22 30 mai : contractions.
23 22 juin : légére montéc de lait, dent malade se
déchaussc, inflammation de la gcncive.
22 14 juillct : écoulcment sanguin commc les regles, J
trés forte céphalée qui disparalt en portant i
l’enfant au scin. *
(6)
*20 janvier 1896 : nez bouché, saignement de nez.
4 X 23 = 92 21 avril: brusque fringale, ténesme vésical.
23 *14 mai : ténesme, saignement de nez gauche.
2 X 23 = 46 29 juin : peu de lait au scin droit.
B. Sérics fcmitiines
0)
4 décembre : lasse, céphalccs.
28 *lt>r janvier : acces d’angoisse.
27 28 janvier : tres fortes céphalées.
28 *25 févricr : vertiges, nausées, lassitudc, mal de
gorge.
2 X 28 + 1 = 57 22 avril : boulimie, ténesme vésical.
2 X 28 = 56 17 juin : soucis, gorge seche, amélioration en portant
l’enfant au scin.
28 15 juillct : maux de tete, écoulemcnt de sang.
142
I I I.FS OROANES (iÍNITAUX OD 1A IT.MMB
(U)
(III)
5 févricr : céphalécs frontales, nez bouché.
5 mars : lasse, fortes démangeaisons des scins
28 + 1 = 29
comme d’habitudc avant les réglcs.
2 X 28 = 56 •30 avril : contractions, pression sur le front.
28 28 mai : sueurs profuses, troublcs du rhino-pharynx.
av)
17 décembre : angoisse.
28 •14 janvier : doulcurs á la poitrine, saignement de
nez.
28 — 1 = 27 10 févricr : nez bouché, serrement de caur, mal de
gorge.
2 X 28 + l = 57 7 avril : nausées, saignement du nez droit, nez
bouché.
2 X 28 4- 1 = 57 3 juin : sueurs profuses, grande lassitude.
28 — 1 = 27 30 juin : peu de lait au sein droit, dent malade se
déchausse encoré plus ct devient doulourcusc.
(V)
23 décembre : malaise, vomissements, mouvcmcnts
de l’cnfant qui ne s’étaicnt pas reproduits depuis
le 1er décembre.
28 •20 janvier : saignement de nez, nez bouché.
143
REI.ATIONS ENTRE LE NEZ
(VI)
22 janvicr : acccs d'angoissc.
28 *19 fcvrier : brusquc fringalc, puis malaise el
congestions.
3 X 28 -f 1 = 85 *14 mai : téncsme, saigncment de ncz gaucho.
28 — 1 = 27 10 juin : tetreur noctume.
En considcrant ccs series, on cst frappc par le fait que deux grandl
groupes se distinguent : le groupc á intervalles de vingt-huit jours,
ct l’autre groupc á intervallcs de vingt-trois jours.
Nous nommerons par la suite les series avec intervallcs de vingt«
huit jours series de menstruation féminines, ct les séries avec Ínter*
valles de vingt-trois jours séries de menstruation masculines. Mais
nc préjugeons pas des l'abord de cctte désignation. Notrc exemploi
nous apprcnd l’existence de six series masculines et de six series I
feminines. Cepcndant toutes les cchcances dans ccs series nc pré-
sentent pas de symptómes.
II convient d’étrc deja attentif ici au fait que l’cxistencc de tclles
séries n’cst aucunemcnt liée á la grossesse, et que cellcs-ci peuvent
étre repcrables cgalcment en temps normal. Mais leur symptoma-
tologie sera alors totalemcnt distincte.
C’est un fait bien connu de la plupart des femmes en bonne santé
qu'entrc deux saignements mcnstruels s’intercalent un ou deux jours
séparés par un intervallc pendant lesqucls clles ont de légéres racns-
truations menstrualia molimina; souvent se produit aussi une toute
petite secrétion vaginale sércuse, ou bien encore l’écoulement vaginal
existant augmente. Souvent, ccs jours-lá, les mucosités nasales sont
striées de sang. Et cepcndant les regles proprement dites, avec leur
saigncment uterin, nc sont pas en vuc : le jour suivant au contraire,
tout a de nouveau entiérement disparu. Mais de la date de ces phé-
noménes jusqu’á leur prochaine répétition s’est souvent écoulé un
laps de temps de vingt-trois ou de vingt-huit jours. Ce processus
frappant que Ton peut aussi constater pendant la grossesse pourrait
etre designe du terme d'épimenstruation féminine.
144
ET LES ORGANES GÉNUAUX DE I.A FEMME
145
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Series masculines
Seríes féminines
1 . *11
mai n. 2 février
2. 9 juin 26 avril
3. *30 avril ni. *30 avril
4. 2 février V. *11 mai
3 mai
5. 30 mai 8 juin
147
Rl LATIONS ENTRE l.E NEZ
A. Série fémininc
O)
Intcrvalles
1 er avril : demiéres regles.
28 29 a\TÍI : prcmicre absencc de régles mol ¡mina mens-
trualia.
28 27 mai : tres légére doulcur abdominale, commc
avant lors des régles, seulcmcnt maintenant
148
ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(IH)
16 aoüt : pour la premiérc fois, mouvemcnt de
l’cnfant. Battcments de cocur, angoisse.
149
Rlíl A llONS CHTRJB Lfi NIJZ
(IV)
l‘7 »cpicinl>rc:l>allc.ncni*dcc«ur,»auie»d'l)umt
im boudié.
28
1/ octobre : malaise, saigneiuent de ncz, |¿«ei acx^
d angojoso. ,
28
H novembre ¿coulcmcm vaginal s¿icux (ju»qi
I.» tout i1* faíl iiu oiinu do la palíenle). Ne/. boucl
renforccinent kígnifloaiif des mouvcmcnli
Icntum.
28 12 déccinbre en se inouchanl, sang dun» le no»
gandío. ™
27 8 janviei de n¿« inaiivaísc hunieur, t¿plial«
<¡ul 6 «Wcndenl l>flr vapoi iuiijon de tocall
ilans le ne/..
2*7 t> féviíi , ; do i,¿* ,nauval»e humooi, u)phgU
ccartde» pai inlialaiion de inenibol.
(V)
2 aom : inhábiluellenwni fgtíguée «i «tólijiu.
4 X 28 112
72 noyembie : salgnemeiii .le „e/, ne/ gandí» 1
untló Cl l y u i U H t é M a la ls e s
27 l'7 dr.cmbít ,1.111b 1,1 nuil du 18 un |</, boudaíiif
• I-I diunlile, sóndame au.niuaimn
de* inouvemcnu de reulani
2*7 17 janviei anguloso, e¿phu|¿es
78 H /¿viiei •líurrhótí, somalinos de veiiiges uii
mutin
13o
I T LES OROANHS OÚNITAUX DE I A FliMMB
¡i. Sirles masculinos
(1)
Inter valles
10 juillct : lassitudc fiappanic el grande Violcnts
frlssons déjA présenla uu début de la grosseste
(du 20 au 30 avril) réapparniucnt. Doulcur lom-
bairc. Ncz bouclté. Sane en se mouchnnt.
23 12 uoOt : iris lussc, c( de muuvaischumcur.
24 26 uoftt : tangen se mouclmnt.
22 17 scptcnibrc : snignement de ncz.
.M 10 octobro : brusques friwoni. Molimlna, Saigne-
ment de nez.
23 2 novembro : (races de sang dans lo ncz.
l^égércs molimlna,
23 25 novembro : lógércs molimlna. flcoulcmenl*
vagiimmt kércux.
23 18- 19 décembre : nuil : branque diarihéc A la suite
do luqucllo for( malaise, supprímó par le mcntbol.
rccrudcaconco den mouvomenls de IVnfant.
24 11 Janvlcr : céplmlécs, grande lassitudc.
23 3 léviicr : trés fatiguéo, biusque diarihéc.
(2)
19 octobro : molimlna, auparavant traces de sang
ilains lo noz.
24 12 novembro : ne/ menstruo!, uux deux soius traces
do lait (1UÍ ftvaiont do nOUVOaU dlspaiu dés le
29 octubre.
22 4 diVeinbio : ne/. loitcmont inenstruol. Molimlna.
Tiés lusse, el débito.
23 27 déccmhiü j conlrudiont de la naiswnco, nez
menslruel.
23 19- 20 janvloi ungoUso.
23 II léviiei ; latiguéo, dépiimée, douloui A la vulve,
salgúeme nt de nez.
O)
29 nombra i furtos scviétioiw sanguinolentos el
sétcuses dans les deux nez, en méine tempe
piemiéies lia»es du lait.
151
RELATIONS ENTRE LE NEZ
23
23 7 ü?VCmbrc ' ncz mcnstrucl» saignement de .
14 décembrc : doulcurs aux bras ct aux jam
molimina, angoisse, ncz mcnstrucl.
23
, * janWer : lochiorrhcc renforcée ct sanguinoletll
2 X 23 = 46
-1 fcvricr : molimina, ncz saignant i gauche,
mcnstrucl.
(4)
18 novembre : grande fatigue. Du 18 au 19 nove
bre, la palíente doit quitter le lit á cause d’oppr
sion de la poitrine.
24 12 décembrc : saignement daos le ncz gauche.
22 3 janvier : doulcur d’cstomac.
2 X 23 = 46 18 février : saignement de nez á gauche, soudaiJ
fnssons ct bouffécs de chalcur.
(5)
1er déccmbre : saignement de nez. Molimina.:
secrétions vaginales sércuscs.
23 24 deccmbrc : acccs d’angoisse la nuit.
24 17 janvier : angoisse.
23 9 fé\TÍcr : fatigue frappantc, doulcurs á la tete ct
aux jambes qui s amendent par inhalation de
menthol dans le nez.
( 6)
23 juillct : nez cyanosé. Sang en se mouchant.
23 + 1 = 24 •16 aoút : nuit du 15-16, premiers mouvcments de
1 enfant.
4 X 23 — I = 91 15 novembre : traces de lait.
23 8 décembre : aprés-midi, brutalcmcnt, fort saigne
ment de nez, molimina. Secrétions sércuses
vaginales, c>ranosc du ncz importante.
23 31 décembrc : vrai lait. Saignement de ncz.
23 23 janvier : premieres regles.
23 15 février : doulcurs á la vulve.
152
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE I-A FEMME
153
RFLATÍONS ENTRE LE NEZ
Irtíervalles
27 déccmbrc 1895 : contractions.
27 23 janvier 1896 : réglcs.
34 26 févricr : idem.
34 31 mars : idem.
35 5 mai : idem.
31 nuit du 5 au 6 juin : idem
35 10 juillct : idem
155
RCLATIONS ENTRE LE NEZ
156
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
157
R1LATI0NS ENTRE LE NEZ
158
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
REGLES
Intervalles Intervalles
(jours) (jours)
2 janvier 1895 21 3 aoüt 1895
21 23 janvier 94 5 novembre
27 19 févricr 62 6 janvier 1896
24 16 mars 23 29 janvier
22 7 avril 38 7 mars
23 30 avril 26 2 avril
25 25 mai 36 8 mai
24 18 juin 21 30 mai
25 13 juillct
MIGRAINES
Intervalles Iníervalles
(jours) (jours)
2 octobre 1895 3 2 dcccmbrc
7 9 octobre 10 12 décembre
1 10 octobre 21 2 janvier 1896
6 16 octobre 9 11 janvier
23 8 novembre 6 17 janvier
8 16 novembre 6 23 janvier
1 17 novembre 3 26 janvier
4 21 novembre 6 1er février
8 29 novembre 1 2 févricr
ET LES ORGANES gúnitaux DE LA FEMME
Intervalles
Intervalles
(jours)
(jours) 6 avril
7 9 févricr
27 3 mai
5 14 févricr
1 4 mai
1 15 févricr
5 9 mai
11 26 février
10 19 mai
2 28 févricr
11 30 mai
1 29 février
1 31 mai
5 5 mars
1 1er juin
2 7 mars
5 6 juin
8 15 mars
1 7 juin
2 17 mars
5 12 juin
14 31 mars
5 5 avril
A. Séries masculines
0)
Intervalles
2 janvier 95
19 février 48 = 2 X 23 + 2
16 mars 24 = 23+1
7 avril 22=23 — 1
30 avril 23
21 novembre 205 = 9 X 23 — 2
6 janvier 96 46 = 2 X 23
29 janvier 23
15 mars 46 = 2 X 23
6 avril 22=23 — 1
Difierence de toute la série = — 1
(3)
(2)
Intervalle
Intervalles
9 octobre 95
invicr 95 1er févricr 96 115 = 5 X 23
ovembre 298= 13 X 23 — 1 Différence = 0
rnvier 96 46 = 2 X 23
anvier 24 = 23+ 1
vril 70 = 3 X 23 + 1
uin 68 = 3 X 23 — 1
DifTércnce = 0
163
RELATIONS ENTRE LE NEZ
(4 ) (5)
Inter valles Intervalles
25 ma¡ 95 13 juillct 95
18 juin 24 = 23 -h 1 5 novembre 115 = 5X23
3 aoút 46 = 2 X 23 29 novembre 24 = 23 + 1
10 octobrc 68 = 3 X 23 — 1 29 février 96 92 = 4 X 23
* 1er janvier 96 93 = 4 X 23 -f1 8 mai 69 = 3 X 23
2 févricr 22 = 23 — 1 30 mai 22 = 23 — 1
26 février 24 = 23 4- 1 DiíTérence = 0
4 mai 68 = 3 X 23 — 1
DiíTérence = 0
(6) (7)
Intervalles lntcrvalle
*7 mars 96 2 avril %
31 mars 24 = 23 -f 1 *19 mai 47= 2 X 23 -f 1
7 juin 68 = 3 X 23 — 1 DiíTérence = 0
Différencc = 0
B. Series féminines
(D (II)
Intervallc Intervalles
2 octobrc 95 16 octobrc 95
23 janvier 96 113 = 4 X 28 -f 1 12 dcccmbre 57 = 2 X 28 -f- 1
DiíTérence = -f- 1 5 mars 96 84 = 3 X 28
DiíTérence = + 1
(III) (IV)
lntcrvalle Intervalles
8 novembre 95 16 novembre 95
18 février 96 112 = 4 x 2 8 *11 janvier 96 56=2X28
DiíTérence = 0 9 février 29 = 28 + 1
* 7 mars 27 = 28 — 1
* 5 avril 29 = 28 -f 1
3 mai 28
31 mai 28
DiíTérence = -f 1
164
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(V) (VI)
Intervalles Intervalles
17 janvier 96 2 décembre 95
14 février 28 *26 janvier 96 55 = 2 X 28 —1
9 mai 85 = 3 X 28 + 1 *19 mai 114 = 4 x 2 8 + 2
6 juin 28 DiíTérence = + 1
DiíFércnce = -f- 1
1896
A. Séries masculines
0) (2)
Intervalles Intervalles
29 février 17 janvier
23 mars 23 4 mars 47 = 2 X 23+ 1
31 mai 69 = 3 X 23 27 mars 23
DiíTércncc = 0 19 avril 23
DifTcrence = + 1
(3) (4)
Intervalles Iníervalle
14 mars 1er avril
5 avril 22 = 23 — 1 9 juin 69 = 3 X 23
21 mai 46 = 23 X 2 DiíTércncc = 0
DiíTércncc = — 1
D. Series féminines
(I) GD
Iníervalle Iníervalle
27 février 11 février
20 mai 83 = 3 X 28 — 1 7 avril 56 = 28 X 2
DiíTércncc = — 1 DiíTércncc = 0
(III)
Iníervalle
16 mars
12 juin 84 = 3 X 28
DiíTcrcncc = 0
166
ET LES ORGANES GHMTAUX DE LA FEMME
168
1
ET LES ORGANES GÉN TAUX DE LA FEMMB
Échéances
A. Séries masculines
0) (2)
Intervalle Intervalle
19 janvier •14 janvier
29 juin 162 = 7 X 23 X 1 22 juin 160= 7 x 23 — 1
Différence = + 1 Différence = — 1
(3) (4)
Intervalle Intervalle
•10 juin •21 janvier
2 juillet 22 = 23 — 1 1er juillet 162 = 7 X 2 3 + 1
Différence = — 1 Différence = + 1
B. Séries féminines.
(D (ID
Intervalle Intervalle
•14 janvier *21 janvier
30 juin 168 = 6 X 28 7 juillet 168 = 6 X 28
Différence = 0 Différence = 0
169
RELATIONS ENTRE LE NEZ
aii) (IV)
Intervalle Intervalle
26 mars •10 juin
18 juin 84 = 3 X 28 8 juillct 28
DiíFérence = 0 Dificrcncc = 0
170
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
171
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Car il est cvidcnt que les accés d'angoissc commc les acccs d'asthmc
n’apparaissent qu’á des jours determines, commc nous l’apprend
l'exemple suivant1 oü ils se manifestcrcnt chez le méme patient.
Nous apprendrons ici pour la prcmiere fois que la périodicité
de vingt-trois ct de vingt-huit jours se produit aussi chez les hommes.
Ce fait important nous occupera encoré plus tard de fa^on plus precise
ct sera alors rapporté á sa signiiieation biologique.
Cas 126
172
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
en juin, cautérisation qui fut repetée en juillet pour prevenir une reci
dive. Et s’il y avait un jour rechute, j’emploicrais, á la place de la doucc
cautérisation par le TCA, l'électrolyse bipolaire dont l'action est bien
plus énergique.
Ici égalemcnt, le nez et les facteurs sexuels (favorisant l'angoisse)
ont collaboré á la naissancc de l’asthme, qui a affecté un horame cton-
namment puissant. Des hommes et des femmes tres puissants sont
purticulicrement susceptibles d’avoir une névrose d'angoisse et
¿vcntucllement un asthme bronchique, s’ils sont affectés par un des
facteurs étiologiques (Freud).
Dans le tableau suivant, seuls sont rapportcs les accés dont j’ai
pu indubitablement obtenir les dates.
Échéances
A. Séries masculines
(1) (3)
Intervalle Intervalle
21 mai 86 10 mai 86
20 nov. 94 3 105 = 135 X 23 9 juil. 91 1 886= 82 X 23
Différence = 0 Diflférence = 0
173
hacrMÍtrs
wntt.Sr rnwí^
yA- r 5\V-|í\3:-l <>.wdlS>l 1 £M » *7 x 3S 2
rtifomw? = -1 5j^b» 1 US - 40 \ 2$-3
15 rnars ^ 555 = \ 25
55 = v 25—1
4jttL 56 =
I>CfcTS»¿r
<m
j*DSü-«fl£w
ST acutet r
I? nur IS » = 7 X 25
- ....-• - -- r r>
4 m *»r 21S5 = 3T x 25
Diücstr = — 1
Cas 127. A á M
A
Cas L Forte, Monde. 3 eefants. A. Series fémirúnes
33 ans
(1)
Regles Interfolies Interfolies
13 décembre
13 dgymbre
6 ícvrier 55 = 2 X 28 — 1
8 jamier 26
l«mai 84=3X28
€ Srrár 29
29 mai 28
3 mars 25
2 avi3 30 (2)
le non 29 8 janvia
29 caá 28 2 avrfl 84 = 3 X 28
29>uio 31 20aoát 40= 5 X 28
1. Issxasr, Smtlado*cedele Aniñes de &t¿ou\o&c, bd. 25
175
RHLATIONS ENTRE I.E NEZ
26 juillet 27
20 aoüt (3)
25
19 septcmbre Intervalles
30 29 juin
*26 juillet 27
R. Seríes masculines
O)
8 janvier
19 septcmbre 254 == 11 x 23 -j-1
(2)
2 avril
♦26 juillet 115 = 5 X 23
3~mars?
B
Cas 2. Forte, bruñe, 9 enfants,
30 ans A. Seríes feminines
Regles Intervalles (1 )
15 février 9 mars
9 mars 4 mai 56 = 2 X 28
22
9 avril 1er juin 28
31
4 mai 23 aoüt 83 = 3 X 28 — 1
25
1er juin 18 octobre 56 = 2 X 28
28
1er juillet 15 novembre 28
30
25 juillet 24
23 aoüt 29 B. Seríes masculines
18 septcmbre 26
(1)
18 octobre 30 9 avril
15 novembre 28 18 septcmbre 162 = 7 x 23 -f 1
(2)
15 février
9 mars 22 = 23 — 1
1er juillet 114 = 5 x 2 3 — 1
25 juillet 24 = 23 -f 1
176
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
C
Cas 3. Forte, bruñe, 3 enfants, Series féminines
27 ans
(1 )
Regles Intervalles Intervalles
18 févricr 18 févricr
18 mars 28 18 mars 28
11 avril 24 1er septcmbre 167 = 6 X 28 — 1
11 mai 30
(2)
8 juin 28
11 mai
5 juillet 27
8 juin 28
2 aoüt 28 5 juillet 27 = 28— 1
1er septcmbre 30
2 aoüt 28
26 septcmbre 25 26 octobre 85 = 3 X 28 ¡ 1
26 octobre 30
22 novembre 27 (3)
11 avril
26 septembre 168 = 6 X 28
22 novembre 57 = 2 X 28 4- 1
D
Cas 4. Forte, bruñe, 2 enfants,
30 ans Séries féminines
Regles Intervalles 0)
15 mars 15 mars
12 avril 28 12 avril 28
11 mai 29 11 mai 29 = 28 1
7 juin 27 7 juin 27 = 28 — 1
8 juillet 31 28 septcmbre 113 = 4 X28 -f- 1
6 aoüt 29
(2)
2 septembre 27
2 septcmbre
28 septembre 26
28 octobre 56 = 2 X 28
28 octobre 30
25 novembre 28
25 novembre 28
24 décembre 29 (3)
8 juillet
6 aoüt 29 = 28 -f- 1
24 déccmbrc 140 = 5 X 28
10*
177
RELATIONS ENTRE LE NEZ
E
Cas 5. Forte, blonde, 2 enfants, A. Seriesféminines
24 ans
O)
Regles Intcrvallcs Intcrvallcs
1er mars 10 juillct
25 mars 24 1er octobre 83 = 3 X 28 — 1
21 avril 27 27 novembre 57 = 2 X 28 -f- 1
16 mai 25
14 juin 29 (2)
10 juillet 26 5 aoút
* 2 septembre 28
5 aoút 26 28 octobre 56 = 2 X 28
2 septembre 28
(3)
1er octobre 29
16 mai
28 octobre 27
14 juin 29= 2 8 + 1
27 novembre 30
(4)
*25 mars
21 avril 27 = 28 — 1
B. Series tnasculines
0)
1er mars
*25 mars 24 = 23 4" 1
* 2 septembre 161 = 7 X 23
F
Cas 6. Forte, bruñe 1 enfant, 19 ans A. Séries féminines
Regles Intervaües O)
27 mars 27 mars
17 avril 21 14 aoüt 140 = 5 X 28
19 mai 32
(2)
15 juin 27 12 septembre
25 juillct 40 *3 janvier 113 = 4 x 28 4- 1
14 aoút 20
12 septembre 29
13 octobre 31
178
ETT LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(3)
Regles Intcrvallcs Intcrvallcs
5 novembre 23
l«?r décembre 26 19 mai
15 juin 27 = 28 -1
3 janvicr 33 lor décembre 169 = 6 X 28 + 1
B. Séries masculines
0)
25 juillet
*3 janvicr 162 = 7 X 23 + 1
(2)
13 octobre
5 novembre 23
(3)
17 avril
28 septembre
de l’an- 529 = 23x23 jours
née sui-
vante
(accou-
chement)
G
A. Séries féminines
Cas 7. Forte, bruñe, 1 enfant, 33 ans
Regles Intervalles (1)
7 avril 7 avril
28 5 mai 28
5 mai 29
3 juin 29 3 juin
28 ♦1er juillet 28
ler juillet
26 juillct 25 (2)
23 aoüt 28 26 juillct
21 septembre 29 23 aoüt 28
27 octobre 36 21 septembre 29 = 28 + 1
16 novembre 20 ♦16 novembre 56 = 2 X 28
13 décembre 27 ♦13 décembre 27 = 28 — 1
10 janvicr 28 10 janvicr 28
179
REI.ATIONS ENTRE LE NEZ
180
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE I.A FEMME
J
Cas 9. Forte, bruñe, 1 enfant, 27 ans A. Series féminines
Regles Intervalles (0
27 mai Intervalles
28 juin 32 27 mai
22 juillct 24 22 juillet 56 = 2 X 28
12 aoüt 21 *17 septembre 57 = 2 X 28 + 1
17 septembre 36 16 octobrc 29 = 28 + 1
16 octobrc 29 *12 novembre 27 = 28 — 1
12 novembre 27 7 janvier 56 = 2 X 28
13 décembrc 33 3 mars
7 janvier 25
1 er février 25 (2)
3 mars 31 *28 juin
13 déccmbre 168 = 6 X 28
B. Séries masculinas
(1 )
*28 juin
12 aoüt 45 = 2 X 23 — 1
*12 novembre 92 = 4 X 23
(2)
*17 septembre
1 er févricr 137= 6 X 23 —1
K
Cas 10. Forte, bruñe, 2 enfants, 24 ans Séries féminines
Regles Intervalles
0)
13 juin 23 décembre
10 juillet 27 20 janvier 28
7 aoüt 28 18 févricr 29
5 septembre 29 17 mars 27
5 octobre 30
1 er novembre 27 (
27 novembre 26 13 juin
23 déccmbre 26 10 juillet 27
20 janvier 28 7 aoüt 28
18 févricr 29 5 septembre 29 = 28 + 1
17 mars 27 27 novembre 83 = 3 X 28 — 1
181
RELATIONS ENTRE LE NEZ
(3)
Intcrvallcs
5 octobrc
1 er novembre 27
L
Cas 11. Forte, blondo, 1 enfant, A. Seriesféminines
21 ans
Regles Intervalles 0)
22 novembre
11 juin
20 déccmbrc 28
10 juillct 29
8 aoút 29 (2)
5 septembre 28 10 juillct
1 er octobrc 26 1 er octobrc 83 = 3 X 28 — 1
27 octobrc 26
22 novembre 26 B. Series masculines
20 déccmbrc 28
0)
16 janvicr 27 8 aoút
13 février 28 16 janvicr 161 = 7 X 23
15 mars 30
(2)
5 septembre
13 février 161 = 7 X 23
(3)
11 juin
27 octobrc 138 = 6 X 23
15 mars 139 = 6 x 2 3 + 1
M
Cas 12. Fréle, bruno, 1 enfant, A. Series féminines
22 ans
Regles Intervalles 0)
4 juillct 29 juillct
29 juillct 25 22 septembre 55 = 2 X
24 aoút 26 •18 novembre 57 = 2 X
22 septembre 29 16 déccmbrc 28
182
I
D. Seríes masculines
0)
4 juillct
*18 novembre 137 = 6 X 23 — 1
183
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Cas 128
Siegrist a, dans un petit ouvrage de 1894 \ donne comme suit Ies
dates de migraine d’un malade qu'il a observé :
Intervalles Intervallcs
8 juillet 91 17 juin 15
12 juillet 4 6 juillet 16
31 mars 92 263 14 aoüt 42
4 avril 4 22 aoüt 8
12 avril 8 4 septembre 74
9 mai 27 12 novembre 8
2 juin 24 14 novembre 2
A. Séries masculines
0) (2)
Intervalle Intervalle
12 juillet 91 14 aoüt 92
12 avril 92 275= 12 X 23 —1 *14 novembre 92 = 4 X 23
Diflférencc = — 1 1 DifTércnce = 0
184
ET LES OR GANES GEN IT A UX DE LA FEMME
(3) (4)
Intervalle Intervalle
8 juillet 91 9 raai 92
17 juin 92 345= 15 X 23 2 juin 24 = 23 4* 1
Différencc = 0 Différence = 4-1
(5)
Intervalle
4 sept 92
•12 novembre 69 = 3 X 23
Différence = 0
B. Séries féminines
(0 (2)
Intervalles Intervalle
4 avril 92 31 mars 92
22 aoüt 140 = 5 X 28 •12 novembre 226 = 8 X 28 4* 2
•14 novembre 84 = 3 X 28 Différence = 4-2
Différence = 0
Cas 129
Dans le travail de Determann l, je trouve également quatre dates
d’accés chez un patient :
20 déccmbrc 1894 12 aoüt 1895
30 juillet 1895 15 aoüt 1895 1
185
RELATIONS ENTRE LE NEZ
186
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
A. Séríes masculines
(1) (2)
Intervalles Intervalle
*16 février 27 novembre
10 mars 23 4 février 69 = 3 X 23
*19 mai 70 = 3 X 23 + 1 DiíTérence = 0
DiíTérence = -f- 1
(3) (4)
Intervalles Intervalle
23 mars 28 janvier
15 avril 23 15 juin 138 = 6 X 23
* 8 mai 23 DiíTérence = 0
23 juin 46 = 2 X 23
DiíTérence = 0
(5) (6)
Intervalles Intervalles
8 mars 2 avril 93
23 avril 46= 2 X 23 18 mars 96 1 081 = 47 X 23
15 mai 22 = 23 — 1 *10 avril 23
8 juin 24 = 23 +1 17 juin 68 = 3 X 23 —
DiíTérence = 0 DiíTérence = — 1
O)
Intervalle
20 mars
20 juin 92 = 4 X 23
DiíTérence = 0
187
RELATIONS ENTRE LE NEZ
B. Seríes féminines
0) (2)
Intcrvalle
11 mars •10 avril
3 juin 84 = 3 X 28 • 8 mai 28
Díflcrcnce = 0 5 juin 28
DiíTércncc = 0
(3) (4)
Intcrvalle Intervalle
•16 fcvricr •19 mai
7 juin 112 = 4 X 28 16 juin 28
DiíTércncc = 0 DiíTércncc = 0
(5)
Intervalle
9 mars
2 juin 85 = 3 X 28 -f 1
Diflércncc = -f í
Chcz cc maladc nous avons sept sérics maseulines ct cinq sérics femi-
nines. Tous les intcrvalles de périodc nc sont pas marques par un phéno-
mene morbide. L’accumulation des intcrvalles est souvcnt nécessaire pour
que la pousséc périodique puisse avoir un eflet á lcxtóricur.
Chapitre II
Cas 131
Deux fils, M. B., vingt ct un ans, agriculteur et H. B., vingt-trois ans,
éludiant en droit, souíTrcnt d’épilcpsic. L'agricultcur a cu en 1894
un grand nombre de graves crises classiques qui ne se sont, parait-il,
plus reproduitcs. Le juriste, qui vit dans l’abstinence depuis une
syphilis acquise, eut le 13 déccmbre 1895 un acces d'angoisse car-
diaque ct de sucur qui passa sans trouble de la conscience et
dut étre considérc commc un simple acces d’angoisse. Plus tard, le
21 févricr 1896, il eut brusquement pendant le travail une prendere
crisc syncopale importante, qui s’avéra étre épileptique, notamment
á cause de sa duréc (plus de vingt minutes). 11 eut cnsuitc une serie
d'abscnces au college et au lit, dont les dates me sont inconnues,
ct entre-temps (du 15 juin au 15 juillct 1896) des maux de tete, des
troubles d’estomac, ct des vomissements qui donnent bien le tablcau
189
RELATIONS ENTRE LE NEZ
192
ET LES ORCiANES GÉNÍTAUX DE LA FEMME
W.B.
Intcrvalles
16 avril 1896
2 X 23 — 1 = 45 31 mai
23 + 1 = 24 24 juin
Intcrvalles
1er février 1853 : naissancc de la mere.
264 X 28 — 1 = 7 391 28 avril 1873 : naissancc du fils H.B.
274 X 28 -f 3 = 7 675 3 mai 1894 : acces d épilepsie de M.B.
28 — 1 = 27 30 mai 1894 : idem.
11 X 28 — 1 = 307 2 avril 1895 : acces de rhume de W.B.
2 X 28 — 1 = 55 27 mai 1895 : idem.
13 X 28 + 1 = 365 26 mai 1896 : réglcs de la mere.
28-f- 1 = 29 24 juin 1896 : accés de rhume de W.B.
28 — 1 = 27 21 juillct 1896 : acces d’épilcpsic de H.B.
Différencc = 0
Un coup d’ccil sur ce tableau nous apprend que les trois fréres ont
entre eux et avee la mere la méme série (feminine) principalc de
menstruation. Comme les regles de la mere se rapportent au jour de
sa naissancc et comme celui-ci depend de la serie de menstruation
de la grand-mére, nous rcconnaissons comment trois générations
sont reliées entre elles par le méme processus périodique. J’attirc tout
particuliórcmcnt l’attention du lecteur sur le fait que la date de nais
sance du fils ainc, H.B. (28 avril 1873), est éloignée de la date de
naissance de la mere (1er février 1853) de 7 391 ou 264 X 28 — 1 jours
ct des regles de la mére, le 26 mai 1896, de 8 428 = 301 X 28 jours,
preuve que les deux dates de naissance étaicnt des dates mcnstruellcs.
193
«XATTOS5 ESTÍLE LE NEZ
194
ET LES ORGA-VES GESITAUX DE LA FEMME
195
RELATIONS ENTRE LE NEZ
196
ET LES ORGANES GÉNITAUX DF LA FEMME
A. Series féminines
(I)
Mmc L. FILS W.L.
Intervalles
17 raai 1896 : légcrcs dou- 17 mai.
Icurs hémorroídaircs.
27 13 juin : fortes douleurs 13 juin : aphte lévrc
hémorroídaircs. supéricure, douleur ca-
nine supéricure gauche.
29 12 juillct : migraines. 11 juillct : violentes mi
graines á gauche, consti
paron.
N.B. La date de naissancc du fils, le 24 octobre 1858, est distante de la
datedu début decctteséric(17 mai 1896) de 13 719 = 490 X 28 — 1 jours.
(10
Mme L. FILS W.L.
Intervalles
27 raai 1896 : violentes 26 mai : migraine droite.
douleurs hémorroídaircs, 22 juin : odeur fetide du
mauvaise nuit. Localisa- pus nasal, tres fatigué.
tions genitales du nez Tete lourde ct brillante.
enflécs ct fortcment cya-
nosées.
2x28—1=55 22 juillct : migraine ct 21 juillct : odeur fétide du
tres grande lassitudc. * 1 pus, tres fatigué.
N.B. Le jour de la mort de la filie C.L. (31 décembre 1S69) est distant
de la premiére date de cettc serie (27 mai 1896) de 5991 = 214 X 28 —
1 jours. La date de naissancc de la filie (5 octobre 1859) est distante du
jour de sa mort, 31 décembre 1879, de 7 392 = 264 X 2S jours.
Nous rencontrons ici pour la premiére fois le fait significatif que le jour
de la mort est aussi détermitxé par des processus périodiques.
197
Jntervalles Dates Intermites
(IV)
Mme L. FILS w.l.
23 avril 96 : doulcurs 23 avril migraino droitc, odeur
hémorroldaircs, 1c soir fétido du pin nasal.
précédent, céphalées.
D. Sérles masculinos
(1)
Mmo L. FILS W.L.
3juin :trésfortcsdoulcurs 2 juin migraino gauche,
hémorroldaircs (déjA un
peu le soir précédcnt.)
2 X 23 — 1 = 45 18 juillct 18 juillct 2 X 23 ® 46 légéres migraines gauche.
DiíTércncc = — 1 DiíTércncc — 0
(2)
19 fév. : fortes doulcurs 19 févricr migrainc droitc.
hémorroldaircs.
22 12 mars : Idem. 12 mars 22 pression téte gauche
selles liquides.
Intervalles Dates Intcrvalles
24 5 avril : Idem. 6 avril 25 migraines gauches, selles
fréquentes, odeur fétide
du pus nasal.
29 avril 23 t6tc opprcsséc, ncz gauche
bouché, un peu sanguino*
2 X 23 -f 2 = 48 lene, enroué, constipé,
23 mai : ídem. 22 mai 23 le soír brusque lassítudc,
accés de baillcmcnts con-
nus fréquemment commc
K> prodromc des migraínes.
23 —2= 21 13 juin : ídem. 13 juin
8 22 aphtcs lévre ínférícurc,
incisivc supérícurc gauche
fait mal.
24 7 juil. : traces de doulcurs 6 juil. 23 Iransit Intestinal ralcntí,
hémorroldaircs.
aphtc au bout de Ja lan-
guc. Maux de gorge. Le
soir violente toux spas-
modique pendant enví-
DilTércncc — -f 1 ron 20 mn.
Diflércnce — O
(3)
(4)
9 mars : douleur hémor- 9 mars migraines droites.
roldairc.
1er avril 23 légére migrainc droite, un
peu de sang ncz droit.
2 X 23 — 1 = 45 ♦23 avril : forte douleur 23 avril 22 grave migraine droite,
hémorroídairc le soir constiparon, odeur fétide
précédent, céphalée. du pus nasal.
24 ♦17 mai : légérc douleur migraine droite. Odeur
hémorroídairc. fétide qui ccsse avee la
disparition de la migrainc.
23 9 juin : douleur hémor- 8 juin 2 X 23 + 1 - 47 un peu de sang dans les
roldairc. uriñes.
DiíTércncc 0 Différence = 0
RFLATIONS ENTRE LE NEZ
Cas 133
A. Serie masculine
(O (1) (1)
8 février 96 : insomnic, 8 février : angoisse. 8 février : mauvaise mi-
mal de cráne. aujourd’hui : tres vo- ne, manque d’appétit,
lubile. sent ses dents, joues
chaudes.
2 mars : taches rouges
des deux cótés dans le
palais, avee au milieu
un petit gunílement.
17 avril : tete oppres- 17 avril : nuit agitée,
sée, envié de vomir, efirayante; le matin,
rhume. taches rouges sur le
corps. Molaircs infé-
rieures qui poussent.
10 ct 11 mai nuil : 10 mai : toux, saigne-
contractions. ment de nez.
202
ET LES ORGANES GÉNITAUX DL LA FEMME
1er juin : angoisse, nuit du 1er au 2 juin : 1er juin, nuit : bcau
tueurs, saignement de bcaucoup de toux. coup de toux, joumée
nez. agitée, tete chaude.
Trois fois vomisse-
ments, se plaint de ses
dents, le lendcmain
taches rouges sur le
corps; dit bcaucoup
de nouvcaux mots.
203
RELATIONS ENTRE LE NEZ
204
ET LES ORGANFS GÉNITAUX DE LA FEMME
B. Séries féminines
0) 0) a)
23 janvicr : tres fortes manque. 28 janvicr : aphtes,
céphalécs. temperature 38°3.
•25 février : vertiges, 25 févricr : appétit
envíe de vomir, lassi- tres accru.
tudc, maux de gorge.
19 mai : urticaire dans
le cou, les 2 molaircs
supérieures ont percé.
17 juin : tete opprcssée, 17 juin : toux, met les
gorge séche. mains dans sa bou che.
(n> ao OI
30 mars : exanthéme 30 mars : a cees d’urti-
roséolé qui dure 4 h. cairc, toux.
toux.
205
RELATIONS ENTRE LE NEZ
206
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
207
RELATIONS ENTRE LE NEZ
208
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
209
m
210
ET LLS ORGANES GÉMTAUX DE LA FEMME
proccssus scxucls ctait dcjá bien connu des anciens (castus raro
mingit). Mais ce n'est qu’cn connaissant son exactc rclation chrono-
logiquc que Ton comprcnd pourquoi chcz les vicilles personnes,
apres l'extinction de la fonction sexuellc, la vessie devient moins
« rctcnantc », ct commcnt cette incessantc envíe d’urincr, qui rend
parfois la vic des proslatiqucs si pcniblc, nc ccsse souvent de fa<?on
surprenantc qu‘apres la castration.
Le tableau nous apprcnd cgalcment que le développement du
langage se fait par á-coups périodiques. Je rcnoncc á dévcloppcr
ici ce theme. L'importancc des factcurs périodiques pour le dcvclop-
pement sera traite dans une publication particuliérc L
Cas 134
Dans ce qui suit nous donnons un tableau comparatif des souf-
frances de Mme A., de sa mere Mme P.B., de sa tantc (la socur de la
mere) Mme C.D. ct de son neveu Cyrill D., le fils de Mme C.D.
Mmc A. nous cst bien connuc par l’analysc de sa grossesse (voir
cas 122). Nous avons rccensé chcz elle six series masculines ct cinq
sérics féminines dont nous conscrvcrons la numerotation dans le
tableau comparatif suivant pour les quatre membres de la famille. 1
211
A, Séries féminines
M** r.n. riLLC MADAMO A. Mmo C.D., sccur de Mmo P.D. GARLON CYR1LL D.
(observation n’a commcncé fils dC Mm0 C.D.
que le 31 mars)
0) (I) 0) 0)
ínter uilles Inter valles
3/4 mars : accés de 3/4 mars : saigne-
crampe d’estomae, ment de nez & gau-
doulcur A la poi- che, crise d’anginc
trine, coligue. le 3 mars.
31 mars : tónesme 31 mars : réglcs. 31 man : coliqucs
vdsloal.
29 avril : vertiges. 29 avril : aphtes 28 avril : saigne-
saignement des hé- la muqucusc de la ment dans la con-
morroldcs. jouo gauche; fati- jonctive do l’ceil.
guéc.
2 X 28 = 56 23 juin : hémop- 23 juin : infcction
tysics. des conjonctives et
mal aux oreillcs.
rTÉMCfl
Intel miles Intervalles
27 24 janv. 96 : mi- 24 janv. : fatiguéc,
grainc. mauvaise humcur
scotomc scintil-
lant.
29 22 fév. : saigne- 21 fév. : molimtna 4 X 28 — 1 21 fév.
ment de nez \ gau- mentrualia subjee- = 111 12 juin icoliques.
che. tif, frissons, dou-
leurs á la vulve.
(1) O) (I) 0)
Jntervalles Inter valles
12 avril : colique.
4/5 mai : la nuil, 5 mai : régles. 23 5 mai : céphalécs,
téncsme vésical. mal aux dents.
5 mai : saigne- 2 X 23 = 46 20 juin : fortes 21 juin mal aux
mcnt de nez. coliques, trés lasse. oreilles, injcction
des conjonctivcs.
( 2) ( 2) (2) (2)
2 mars 98 : début
d’unc pncumonic.
28 déc. : téncsme 27 déc. : début des
vésical. contractions.
21 janv. ténesme 20 janv. : angoissc.
vésical.
13 X 23 + 2 12 fév. coliquc 11 fév. : fatiguée,
= 301 fébrile. dépriméc, dou-
leur á la vulve,
saignement de ncz.
5 mars : saigne
ment de nez.
19 avril : écoule-
mcnts vaginaux sé-
reux.
13 mai : doulcur 13 mai : traces de
névralgiquc au sang dans le nez;
gcnou gauche. légére sécrétion
aqueuse du vagin.
*6 juin : ephcmcra 6 juin : régles (ap-
avcc céphalécs et partient aussi á la
malaise (appar- V® SF).
ticnt aussi á la V®
SF).
c .E ¿ .ti
§2
12 «^
«5 N
s1 ^ O
" o
vésical.
- 8
na menstrualia. ment de nez.
:= g Ec
*C O
E íá J
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2 «5
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2C3E3 S c g
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SJ+'f
f a 11
■E x
216
ET LFS ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
217
RELATIONS ENTRE LE NI2Z
Cas 135
Comme prcuve ultime du lien des générations par les rclations
périodiques, je donne dans le tableau p. 222-224 des observations
tirccs de Tliistoire d’une famillc dont les dates de la mére et de sept
enfants me sont connucs.
De la mére, je posséde les journées des regles pendant plus d’un an
et demi. Les regles apparurent :
Les intcrvalles ne sont pas tout a fait régulicrs. lis oscillent entre
vingt-six et trcntc-quatre jours. Cettc irrégularité s'explique lorsque
nous ordonnons les dates en quatre series féminines et cinq sérics
masculincs commc cela sera fait dans le tablcau suivant. La mére a
par aillcurs cu des troublcs. Dcpuis longtemps elle a par accés des
élancemcnts en urinant ct, souvent, de véritablcs ténesmes vésicaux.
Je connais les dates de ccs troublcs urinaires dcpuis debut janvicr.
Hiles sont égalcmcnt consignécs dans le tablcau. Le dimanche 7 juin,
il n’y cut brusquement plus de réglcs (clics étaicnt apparues 1c 4 juin
et duraicnt d’habitude cinq six jours). La mére cut un évanouis-
sement, prétendument par suite d’un « énervement psychiquc ».
Le 10 juillet, elle cut un grand accés d’angoissc (opprcssion, arythmic
cardiaque, vertiges, sucurs, diarrhéc, afTaiblisscmcnt) qui entraina
des séquellcs (vertiges, siíllcmcnt dans Ies orcilles, tendancc & la
diarrhéc, sucurs, faiblcsse) jusqu'au 21 juillet, jour oü tout fut efTacé.
Cct accés d’angoissc, le premier dans sa vic, va dans le sens de Freud,
ayant été bien préparé par un commcrce conjugal preventif. Ici
égalcmcnt, 1'accés se produisit — commc nous le verrons plus tard —
i\ un jour determiné (sixieme serie masculine). Commc la mére, son
fils Édouard, agé de quatorzc ans, cut un accés d'angoisse, ct ce le
25 juin 1896 (quatriéme serie fémininc). Ce jour-lá, cet écolicr, habi-
tuellcment parfait, travaillcur ct douc, Gt Pecóle buissonnicrc de
facón tout á fait inattendue, par angoisse, « parce qu'il avait peur
d’avoir un blamc en anglais »!
11 n’y avait aucun fondement objectif á cctte craintc. Mais Édouard
pratiquait avee zéle dcpuis quclqucs annécs Ponanisme (cela engendre
toujours, avant la puberté, de Pangoisse, ct plus tard de la neuras-
thénic : cf. Freud).
Le garlón avait déja cu — le 9 octobrc et le 16 octobrc de l’année
precedente — un cligncmcnt spasmodique de l’oeil gauche qui fut
d’abord óté temporairement par cocainisation des localisations géni-
tales du nez gauche (9 octobrc), puis durablcment par lcur cautcrisa-
tion (16 octobrc).
Les localisations genitales étaicnt enflées ct tres sensibles commc
cela est presque typique chez les onanistes. Mais le 25 mai de cettc
année, Édouard eut une véritable crise d’arthritc — dans l’articula-
tion métatarso-phalangicnne droite avee tous les symptómcs classi-
ques.
RELATIONS ENTRE; LE NEZ
220
ET LES ORGANLS GÉNITAUX DE LA FEMML
Mais les dates de naissance des enfants ne sont pas seulement liées
entre clles par les relations de pcriodicité : ellcs peuvent aussi se
rapporter aux series du tableau de la famille. Par lá le lien entre
Penfant ct la mérc est encoré particulierement visible.
Egbcrt né le 16 aoút 1880
regles de la mere le 19 juillet 1895 5 450 = 237 X 23 — 1
(deuxiéme séric masculinc)
Édouard, né le 28 fcvrier 1882
réglcs de la mere, 7 avril 1896 5 152 = 224 X 23
(quatriéme série masculine)
Hanna, néc le 20 septembre 1889
acces d’angoisse de la mere, 2 484 = 108 X 23
10 juillet 1896
(cinquiéme séric masculinc)
Cathie, néc le 11 déccmbrc 1884
acces d’angoisse de la mérc, 4 229= 151 X 28+ 1
10 juillet 1896
(cinquiéme séric masculinc)
Albrecht, né le 15 aoüt 1879
ténesme de la mérc, 7 mars 1896 6048 = 216 X 28
(sixióme série masculinc)
Jumeaux, nés le 5 novembre 1892
ténesme de la mére, 7 mars 1896 1 218 = 53 X 23 — 1
(sixiéme série masculine)
La date de naissance de la mere a un lien avee la deuxieme série
féminine :
Mmc P., née le 18 mars 1856 1
réglcs le 28 mars 1895 | 14 254 = 509 X 28 + 2
(deuxiéme série féminine) )
221
TABLEAU DE LA FAMILLE P.
A. Séries féminines
(D
Intervalles
5 janvicr 95 : regles de la mere.
28 2 février :régles de la mére, surdité subí te chez
Albrccht.
28 2 mars : regles de la mere.
7 x 28=196 14 septembre : regles de la mere.
4 X 28+1 = 113 5 janvicr 96 : élancemcnt dans la vessie de la mérc.
27 1er février : léger élanccment de la vessie.
29 1er mars : violents élancements dans la vessie.
Différence = + 1
01)
Intervalles
28 mars 95 : regles de la mere.
2 X 28 = 56 23 mai : regles de la mere.
10 X 28 — 1 = 279 26 février : élancemcnt dans la vessie de la mére.
28 25 mars : élancemcnt ct pousséc dans la vessie.
3 X 28 -f 1 = 85 18 juin : fin de l’inflammation de la gorge de Robert-
Différence = 0 Édouard a des crampes au pied.
(ni)
Intervalles
14 octobre 95 : regles de la mere.
28 11 novembre : regles de la mere.
28 9 décembre : regles de la mére.
2 X 28 = 56 3 février : regles de la mére.
2 X 28 -f 1 = 57 31 mars : élancemcnt dans la vessie de la mére.
2 X 28 — 1 = 55 *25 mai: Albrecht dort la bouche ouverte. Robert ct
Bertha ont une pression dans l’oreille. 26 mai
au matin : Albrecht et Hanna ont une toux
Différence = O aboyante.
ncl, ct c’est pourquoi il est si diflicilc d’cn dcshabitucr les enfants (cf. p. 239). Le
role que jouc plus tard le mot Süss dans la langue amourcusc a ici sa premicre
racine physiologique. L’enfant goútc d’abord avee les lévres et la langue au sein
materncl 1c sucre du lait; clics lui donnent la plus précoce cxpériencc de la satis-
faction. Süss a des rapports avee le franjáis « sucer », avec Zuckcr (sucre), sttgar
ct sugere.
222
(IV)
Intervalles
16 octobrc 95 : clignement spasmodique chcz
Édouard.
3 X 28 = 84 8 janvicr 96 : réglcs de la mére.
28 5 février : élancemcnt vessie de la mére.
28 4 mars : réglcs de la mére.
3 X 28 + 1 = 85 28 mai : Albrecht a des vertiges ct des céphalécs.
25 juin : Édouard a l’angoisse de Pécolc.
Différence = + 1
B. Séries masculines
O)
Intervalles
14 mai 94 : brusque surdité d’Albrecht.
15 X 23 + 1 = 346 25 avril 95 : regles de la mére.
5 X 23= 115 18 aoüt : régles de la mére.
10 X 23 = 230 4 avril 96 : élancement vessie de la mére.
3 X 23 = 69 12 juin : Hanna cst enrouée et parle du nez.
Différence = + 1
(2)
Intervalles
19 juillet : réglcs de la mere.
5 X 23= 115 11 novembre : régles de la mere.
5 X 23 + 1 = 114 4 mars : régles de la mére.
3 X 23 + 1 = 70 13 mai : ténesme vésical de la mére.
23 — 1 = 22 4 juin : Bertha sudóte, en dormant, avee la Iévre.
5 juin : Bertha ct Robcrt : urticaire.
23 27 juin : Bertha : anginc.
23 20 juillet : Bertha agitée, sudóte.
Différence = — 1
(3)
Intervalles
19 juin 95 : régles de la mére.
10 X 23 — 1 = 229 3 février 96 : régles de la mére.
4 X 23 + 1 = 93 6 mai : réglcs de la mére.
223
RFLATIONS ENTRE LE NLZ
(4)
Jníervalles
14 septembre 95 : regles de la mere.
9 X 23 -f I = 206 7 avril 96 : regles de la mere.
3 X 23 = 69 15 juin : anginc chcz Robcrt commcncc le 16 juin;
crampe au mollct d'Édouard.
DiíTércncc = —
(5)
Intcrvalles
8 octobre 95 : cligncmcnt spasmodique chcz
Édouard.
8 X 23 -f 1 = 185 10 avril 96 : la mérc a un léger élanccmcnt de la
vcssic.
2 X 23 — 1 = 45 *26 mai : crisc d’arthritc d’Édouard. Albert dort la
bouchc ouvcrtc. Robcrt et Bertha : pression
dans les orcillcs.
2 X 23 = 46 10 juillct : accés d’angoissc de la mérc.
DiíTércncc = 0
(6)
Intcrvalles
7 mars : ténesme vesical de la mérc.
3 X 23 = 69 15 mai : ténesme vesical de la mérc.
23 7 juin : évanouisscment de la mérc.
2 X 23 = 46 23 juillct : Bertha agitéc; pavor nocturnus.
DiíTércncc = 0
Je disposc par aillcurs des dates de deux sccurs chez qui on trouve
égalcmcnt un rapport de périodicité grácc á une serie qui incluc les
regles de la mere. Je presente ces dates tout particuliercment paree
que chez la plus jeunc soeur eclata, le 29 juin 1896 (premiére serie
masculinc), une tres violente angine fébrile qui s’achcva le 3 juillct
(deuxieme serie féminine).
Nous voyons ici de nouveau comment le déclenchement et la fin
d'une matadle infectieuse se produisent á des échéances périodiques.
224
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Cas 136
A. Serie masculine
0)
Inter valles
7 novembre 94 : migraíncl.
7 X 23 4- 2 = 163 19 avril 95 : ídem.
15 X 23 = 345 29 mars 96 : ídem.
4 X 23 = 92 29 juin 96 : debut d’angine.
(2 )
Inter valles
*6 janvier 96 : migraine.
2 X 23 = 46 21 février 96 : constipce sans appctit.
2 X 23 -f 1 = 47 *8 avril 96 : ídem, lasse.
B. Serie féminine
(D
HILDEGARD GERTRUD, 12 ans
Intcrvalles
6 janvier 96 : constipa6 janvier : mauvaisc
ron, strophule. mine, tres lasse.
2 X 28 —2= 54 29 février : idcm. 29 février : ídem.
28 28 mars : constiparon, 27 mars : migraines.
mauvaisc mine.
28 25 avril : manque. 25 avril : fort saignement
denez.
2 X 28 + 1 = 57 21 juin : constiparon, tres 21 juin : manque.
pále.
225
RELATIONS ENTRE LE NEZ
(II) (ITD
1111 oro ARO GERTRUD
Intervalle Intervalles
8 mai 96 : sans 11 mars : consti
appétit, lasse, péc, fatiguée.
constipéc.
2 X 28 = 56 3 juillct : fin de 28 * 8 avril : saigne-
l’anginc. ment de ncz.
3 X 28 — 1 = 83 30 juin : cons-
ti pee, saigneraent
de ncz.
(IV)
GERTRUD
Intervalle
20 mars : migraine.
2 x 2 8 - f l = 57 16 mai : rhume ct doulcur á la gorge.
La premiére serie féminine existe chcz les deux sceurs. C'cst aussi
dans cctte serie que se trouvent Ies échéanccs de menstruation de la
mére. Pour se rendre comptc que le debut ct la fin des maladics
infcctieuscs aigucs se produisent á des jours périodiques, il y a un
petit articlc de la Deutschen Mcdicinischen Wochenschrift du 23 juillct
1896 qui vient de me tomber sous la main ct qui cst fort instructif.
Dans celui-ci le Dr Schustcr — de Nauhcim — communique un cas
de bradyeardie oú apparaissent les dates suivantcs :
Cas 137
Le 22 juin 1893, I'cnfant de quatre ans tombe maladc d’un rliunia-
tisme articulairc aigu qui disparaít le 29 juin. Vers la « íin juillct »
apparaissent des acccs d’arythmic avee sucur ct agitation qui |>cu
á peu s’cstompcnt. Le 13 septembre apparaít un zona qui cntrainc
de nouveau des criscs. I>c 28 septembre, tout a disparu. Ijc 12 octobre,
les criscs rC' urgissent brusquement; le 23 octobre clics disparaissent.
Jusqu'au 8 novembre, l’cnfant reste en bonne santó; puis se produi-
- nt de frequentes selles. C’cst fin novembre la remission.
ET LES ORGANES GÉNÍTAUX DE LA FEMME
A. Sé ríe masculine
Intervalle
29 juin
4 X 23 — 1 — 91 28 septembre
D. Series féminines
(D OI)
Intervalles Intervalle
22 juin 31 juillct
3 X 28 — 1 = 83 13 septembre (fin juillct)
28 + 1 = 29 12 octobre 3 X 28 = 84 23 octobre
28 — 1 = 27 8 novembre
Intervallc
17 novembre 95
5x23-fl = 116 1 2 mars 9 6
229
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Intervalos
21 novembre 95 : regles.
23 14 dccembre : acccs d’oppression cardlaque.
2 X 23 -f 1 47 30 janvier 96 : regles.
24 23 février : migraine, seiatique gauche, saignement du
nez droit qui disparait avec le debut des regles.
5X 23= 115 17 juin : régles.
230
ET LES ORGANES GÉNTTAUX DE LA FEMME
231
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Series maseulznes
0) (2)
Imervalles Inlervalles
11 ocL 95 20 déc. 95
26 £r. 96 138 = 6 X 23 13 janv. 96 24 = 23-J- 1
28 mai 92 = 4 X 23 5 février 23
DiSérence = 0 27 íé'TKT 22 = 23 — 1
Différeace = 0
232
ET LES ORGANES GÉNíTAUX DE LA FEMME
(3) (4)
Intcrvalle InicrvaUes
23 mars 96 25 déc. 95
* 8 mai 46 = 2 X 23 2 mars 96 68 = 3 X 23 — 1
Difierencc = 0 *10 mai 69=3X23
Diffcrencc = — 1
(5)
Intcrvalle
5 mars 96
12 mai % 68 = 3 x 23 — 1
B. Seríes fémimnes
<D <n>
Inlervalles büervalle
14 fcv. 96 16 fév. 96
10 avril 56 = 2 X 2 8 *10 mai 84=3x28
*8 mai 28 Différcocc = 0
Diffcrencc = 0
Dans ccs séries toutes les dates observées sont contenues á l'excep-
tion de la premiére échéance, 4-5 octobrc. Pour rintégration de
cette échéance, le tempes d’observad on n'a visiblement pas ¿té assez
long.
Le sentiment précoce de pudeur1, la libido naissante qui a pour
conséquence une excitation frustrée, et 1'angoisse qui s'instaEepromptis-
simo, forment une chaine de cause et d'effeL El- le hoquet revele son
origine sexuelle par rérection du pénis qui Taccompagne.
Mais a\*anl que nous approfondissáons la naturc du sentiment
d'angoisse, soumettons encore quelques cas marquants á l'analyse
chronologjque. Choisissons expressément des cas d'hommes pour
prouver claircment le fait deja déxnoniré antérieurcment (cf. cas
233
RI LATIONS ENTRE LE NEZ
Intervalos
4 octobrc 1895 : accés d’angoisse la nuit (croit ctrc poi-
gnardé, 6 selles ahondantes).
23 27 octobrc : migraine.
24 20 novembre : acces d’arythmie, flatulcnccs importantes,
cinq selles.
23 13/14 décembre : la nuit, grande peur, inquictudc, angoisse,
nombreuses selles liquides.
22 4janvicr soir : forte angoisse avec battements de coeur,
selles liquides.
23 27/28 janvier nuit : terreur, selles liquides.
IntervaUe
2 octobrc : acoes de paraphasic (lapsus frappants).
2 X 28 = 56 27 novembre : paraphasie.
Ces chiffres sont eux aussi trés significatifs. On voit, dans les deux
cxemplcs rapportés, commcnt des periodes de vingt-trois et de vingt-
huit jours existent avec une netteté incontestable chcz l’homme.
Cas 143
L’excmple suivant provicnt d’un Iibrairc de 48 ans, M. K., qui
était jadis peu puissant et qui depuis une déccnnic cst dans l’absti-
nencc totale (il a une femme beaucoup plus ágée que lui). II souflrc
d’acccs de céphalées postéricures, de seiatique et de douleur lombaire
234
F.T LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Intervallcs
3 novembre : doulcur lombairc, vertiges.
23 26 novembre : céphalées postéricurcs, vertiges.
24 20 déccmbrc : sdatique, veTtiges.
Cas 144
J’ai pu suivre bcaucoup plus longtemps un autre patient atteint
de névrose d’abstincncc, M. P., 42 ans.
Dans la nuit du 28 au 29 avril 1895, enorme acces d’angoisse avec
arythmie. Antéricurcment dejá, troubles nasaux (ronflement, douleurs
aux bras, douleur á l’hypogastrc gauche, et á la región du rcin gauche)
qui disparaissent totalcmcnt et durablcmcnt par cautcrisation des
localisations génitalcs (1er mai). Le 23 décembre 1895, acces d’an
goisse : rcncontre dans la rué des amis et croit qu'ils veulent l’agresser;
arrive á la maison, nc peut brusquement plus supporter l’obscurité
de la piéce; se couchc et a une diarrhée d’angoisse typique.
Les échéances ultérieurcs furent :
235
RELATIONS ENTRE LE NEZ
B. Series masculines
0) (2)
Intervalle Intervalle
3 janvicr 96 10 avril
27 avril 115 = 5 X 23 18 juin 69 = 3 X 23
Dans cct exemplc l’cxistence des dcux sortcs de series est tres nettc;
comme d’ailleurs dans le cas suivant :
236
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
De lá on peut déduire :
A. Series masculinos
0) (2)
Intervalos Intervalles
29 mai 95 *25 avril
*29 fcvrier 96 276 = 12 X 23 18 mai 23
16 juin 138 = 6 X 23 2 juillet 45 — 2 X 23 — 1
(3)
Intervalle
4 mai
3 aoüt 91 = 4 X 23 — 1
B. Serie féminine
Intervalle
*29 février
*25 avril 56 = 2 X 28
1. Le fait que l’angoisse ne se libere qu'á des jours determines annulc I’objcction
que Lowenfcld (Munich, Med-VVochenschrift 1895, n° :3) a soulevé contrc la
théorie freudienne. Pour lui, les acces d’angoisse n’arrvent « le plus souvcnt
et de loin qu’á des occasions déterntinées (extcricurcs) » et sont indépendants
de la vita sexualis.
« Sinon toute personne atteintc d’angoisse 'dcvrait avoir de temps en temps
une crise d’angoisse tant qu’il nc s’est pas produit de changcments dans sa vie
scxucllc, córame répilcptiquc a sa crise de grand ct de petit mal » Lowenfcld ne
savait naturellemcnt pas á quel point il avait raison au sujet de la crise d’angoisse
ct d’épilcpsic : toutes deux sont soumises sclon leur determinaron chronologique
aux memes lois. (Cf. aussi cas 131 ct 132.)
237
RFI ATIONS ENTRE LE NEZ
238
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
239
Kl I AIIONS I'NIKI II NI /
aux Iravaux tic Frcud1 qui fraycnt de nouvcllcs voícs el qui noui
ont ouvcrl des pcrspcctivcs insoupyonnécs sur les rapports sexueU
el Icurs elfels sur le systémc ncrveux, nous permeltant assurémcnt
tic comprcndrc l’apparílion de l’angoisse dan» l’enfancc.
J’aiinerais ajouter encoré que l’angoisse latente ne parvícnt parfois
á s’cxprimer que par reíTcl d’unc autre substancc toxique infccticuse
introduite de l’cxtéricur. L’accés d’angoissc de Frilz M. (voir p. 208),
qui se déclcncha a la suite d’une vaccination antivariolique á un jour
périodique, en cst un cxemple. L’accés d’angoissc, quand on a de la
íiévrc, apparticnt sans doute d’autant plus á ce groupe que de lels
accés se produisenl souvcnt peu avant la fin de la maladie, fin dont
nous avons déjá reconnu qu’cllc se produisait á des monients perio-
diques.
Avant la ménopausc, ¡I y a habituellcmcnt une grande poussée
du besoin sexuel; ct le désir qui se réveillc de nouveau longtemps
aprés que s’cst éteinte la faculté d’cngendrcr proprement díte cst
bien connu commc regain de jcuncssc (Joharuiistrieb): la vieille
Ninon de Léñelos a répondu honnetcmcnt á la question « quand
la femine ccssc-t-cllc d’aimcr » par « il faut le demander á une plus
vieille ».
Le corps dans Ies derniéres annécs n’arrivc plus á contrólcr I’cxci-
tation ct c’cst cctte décrcpitudc qui engendre les conditions typiqucs
de la névrosc d’angoisse chcz Ies vicux.
Un état physiologiquc niéritc encoré d’étrc rapporté ici parce
qu’il provoque souvcnt les signes de l’angoisse, lá oü normalcmcnt
il ne dcvrait pas y en avoir : la grossesse. Elle agit au moins commc un
anipliílcatcur ct transforme les traces d’angoissc tout á fait latentes
en criscs d’angoisse. Nous savons que les processus périodiques inira
graviditatem se poursuivent, mais qu’ils ne trouvent pas Icur dccharge
nórmale dans le saignement mcnstruel ct sont done cmmagasincs; et
c’cst sans doute en raison de cctte sommation qu’ils franchissent si
souvcnt le scuil a partir duquel ils s’équilibrcnt dans l’accés d’angoisse.
A cela s’ajoutc encoré souvcnt comme sourcc banale de nocivité la vie
scxuellc altéréc de la femme cnceinte, qui — si incroyable que cela
puisse paraitre — souíTre des le debut de la grossesse « du manque
d’homme ».
I. Contribuiion á l'étiobgie de i'hystérie, Wiener Klin, Rundschau, 1896, n°22-
26.
240
LT US OKOANhS GÍMITAUX DÉ LA FKMMf:
Cas 146
A. Serie féminine
(I)
Irtlervalle
20 février : tres las.
2 X 28 1 = 57 17 avril : tres las.
241
RELATIONS ENTRE LE NEZ
(U)
Iniervallc
27 mars : sans appétit, de mauvaisc humcur.
3 X 28 = 84 19 juin : las, mauvaise mine, douleur aux gcnoux.
D. Serie masculine
O)
lnlervalle
9 mars : tres las.
2 X 23 — 1 = 45 23 avril : scotome scintillant.
242
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
5 mars migrainc.
30 mars saigncmer.t de nez.
6 avril idem.
26 avril migraine.
5 juin saigncment de nez et céphalécs.
6 juin céphalécs et oppression respiratoirc.
18 juin pctit calcul des reins evacué.
22 juin coliqucs néphrétiques droites, calcul évacué.
16 juillet saigncment de nez, selles nombrcuscs et liquides.
19 juillet migraincs.
A. Séries masculines
(1) (2)
Intervalles Intervalle
*13 janvier 8 février
5 février 23 19 juillet 162 = 7 x 23+1
*22 juin 161 = 7X23
*16 juillet 24
(3) (4)
Irtíervalle Intervalle
* 5 mars 30 mars
5 juin 92 = 4 X23 6 juin 68 = 3 X 23 — 1
B. Séries féminines
(0 (11)
Intervalles Intervalle
*13 janvier 6 février
6 avril 84 = 3 X 28 *5 mars 28
(ÍII) (IV)
Intervalle Intervalle
18 juin 26 avril
*16 juillet 28 *22 juin 57 = 2 X 28 + 1
243
RhLATIONS ENTRE LE NEZ
Cct hommc a done cu ses regles dircctcmcnt par le nez. Plus tard,
il a eu vraisemblablcmcnt avee une période masculinc un exanthéme
qui le démangeait, se résolvait en une légére angoisse et revenait
de fagon typiquc. Mais il a par ailleurs évacué ses calculs du rcin á
des jours périodiques. II est vraiscmblable que le debut de la formation
de calculs se produisit aussi á des jours périodiques. Je sais depuis
longtemps que de tcls jours sont souvcnt caractérisés par des sédi-
mentations d’acide urique et meme si Ton en rend responsable les
troubles de l’estomac, la verité est que tous deux sont Ies effets d’unc
memo canse.
Pour les cxcrétions d’acide urique post-fcbriles ainsi que pour Ies
sueurs post-infcctieuses, le fait que les fins de maladic portent les
signes de journées périodiques d’angoisse devrait entrer aussi en
ligne de compte. L’angoissc latente est mise au jour par 1’effet conju
gué de la toxine infectieuse et de la toxinc périodique, commc cela
est si bien prouvé dans le cas du garlón Fritz M. pour le vaccin
antivariolique. La migrainc doublement déterminéc, le 13 janvier,
fut un aceés trés grave et n’a pas manqué d’entrainer des troubles
durables chcz le malade.
Mais cela a été pire encoré pour sa femme. Celle-ci (voir cas 122),
qui se trouvait déjá ménopausce, ayant surmonté sans suite le 2 juiUct
et le 17 aoüt 1894 une aphasie temporaire avec éblouissements, eut
le 2 aoút 1896, pendant sa convalesccnce, une myosite infectieuse
des musclcs de la nuque (toute la famille avait une angine et Mme le
docteur L. avait de plus une myosite) et á nouveau une migrainc
oculaire avec aphasie temporaire; il en résulta une paralysie droite
des abductcurs qui, apres de nombreuses fluctuations, fut atténuée
mais non suppriméc. Les fluctuations se produisaient exclusivement
á des jours périodiques; et de fait, c’est la série féminine (de 1894)
qui contient le jour oú se produisit la paralysie et qui est responsable
des aggravations, les deux séries masculines étant, ellcs, respon
sables des améliorations. Certes, chacun doit penser, en lisant cet
éxemple, á la paralysie oculo-motrice (périodique), dont la párente
avec la migrainc a été égalcment apegue par ceux qui essaicnt d’isoler
le plus possible les deux maladies.
Dans notre cas, la paralysie débute par un complexc de symptómes
ressemblant tout á fait á une grave migraine oculaire. C’est sans doute
la double intoxication par le poison périodique et par le poison infec-
244
FT LES ORGANES GtSíTAUX DE LA FEMME
tieux qui est responsable du fait que Ton est arrive jusqu’á la para-
lysic: et par analogie, on peut supposer la meme chose pour toute
paralysie postinfectieuse.
Les écbéances de la malade ont été rassemblées comme suit:
245
RELATIONS ENTRE LE NEZ
A. Series masculines
0) (2)
Intervalles Intervalle
13 janvicr 94 2 juillet 94
14 avril 91 = 4 X 23 — 1 17 aoüt 46 = 2 X 23
22 septembre 161 = 7 X 23
5 juin 95 256= 11 X 23 + 3
4 dccembre 182= 8 X 23 — 2
18 janvicr 96 45 = 2 X 23 — 1
19 avril 92 = 4 X 23
Différence = — 1
(3) (4)
Intervalle Intervalle
3 avril 96 *8 avril 96
18 mai 45 = 2 X 23 — 1 25 mai 47 = 2 X 23 + 1
B. Séries féminines
(D ai)
Intervalles Intervalle
2 avril 96 *8 avril 96
29 avril 27 6 mai 28
26 mal 27
23 juin 28
246
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Cas 149
D’un paticnt de 63 ans, M. L. St., j’ai pu établir grace á mon joumal
quelques dates antéricures d’accés d’angoisse. Ccs dates sont rassem-
blécs avee les embolies ct les apoplexies qui altcrncnt avee les états
d’angoisse proprement dits, dans le resume suivant :
A. Serie féminine
Intervalles
28 mai 1893 : acces d’angoisse avee arythmic
cardiaque.
12 X 28 -f- 1 = 337 28 fóvrier 1894 : embolie dans 1’artcre tibíale droite.
27 X 28 -b 1 = 757 26 mars 1896 : acces d’angoisse.
3 X 28 == 84 18 juin : aphasie passagere.
28 16 juillct : grande inquiétude, dérobement des
jambes.
247
RELATIONS ENTRE LE NEZ
B. Series masculines
(1)
Intervalles
13 juillet 1893 : accés d’arythmic avec angoisse.
8 X 23 -b 1 = 185 14 janvicr 1894 : accés d'arythmie et expcctora-
tions sanguinolentes.
15 X 23-f-2 = 347 27 décembre 1S94 : apoplexie avec hémiplégie
droite et aphasie qui ne régresse particllement
qu'au cours des mois suivants.
24 X 23 — 2 = 550 29 juin 1896 : absences, accés de faiblesse avcc
sueurs.
(2)
24 janvicr 1894 : vertiges, tete oppressée.
38 X 23 = 874 16 juin 1896 : hémiplégie droite passagére avcc
troubles du langage.
24 10 juillet 1896 : brusque ct important sentiment de
faiblesse.
(3)
25 juin 1896 : lumbago.
23 18 juillet: accés d’angoisseavccarythmic, faiblessc,
sueurs profuscs.
248
ET LES ORGANES GEMTALX DE LA FEMME
Intervalles
(1)
14 fcNTicr : faiblesse de memoire.
7 mars : vertiges.
(2)
(3)
16 février : ténesme vesical.
3 X 23 = 69 25 avril : vertiges.
(4)
26 mars : vertiges.
23 18 avril : accés d’angoisse.
(5)
24 février : acces de vertiges.
3 X 23 = 69 3 mai : mort.
Nous pou vons en core communíqucr icí les dales de dciix aiiírcx
cas :
Can 151
le pere (Tune paficnte, Pingénicur í>...s, 50 ans, a cu, le 2 oclobre
1895, une prcmicrc alfaque d'apoplcxic. Sa répétítíon, le 13 mai 1806,
lui oía brusquement la víc. \¿\ distance entre cea detIX dates cst de
224 ou 8 X 28 jours.
Cm 152
Le jardinicr I LO., Ag¿ d’cnvirón 40 am, qui avaíl depuit fonjetemps
une frappante difftrencc dea pupilles el un reflexe pupíllairc abolí
(vieillc syphilis;, cut, le 5 avril 18%, une premitre crise paralyliquc
(folie furieusc). \jc 3 mai, cxactcmcnt víngt-huil jours pina lard,
la mort Vemporta.
Pour la paralysíc, ceci caí un índice inslructif. fe n’cst pas une
infection mixte de deux sortea différcntcs de bactérica (ayphilia pina
autre bacillc), commc on Pa récemmcnt pensé, qui peni la provoquen
II scrait bien plus compréhcnsíblc qu’unc toxinc acxucllc altérée par
la syphilis provoque Pintoxication mixte (analogue aux paralysica
poat infecí ¡cuses). Nous comprcnons alors aussi pourquoi la para-
lysíc ne devient la plupart du lemps mortcllc qu’á partir de la rnéno-
pause; ct ai Ies hommea ont la prioríté dans ce domainc, c'cal parce
que les légions principales proviennent de loxines spécifiqucmcnt
maseulines. Ces dcrnicrcs sont moins disponibles che/ les fcrnrncs,
aans toutefois leur manquer. Car il ne fait aucun dotite que nous
aommes tous biaexucls ct que chaqué sexe n’cst particuliércmcnl
formé que dans un sen».
Maintcnant que nous connaissons la signifícation des jours de
naissance ct de morí, ct que nous savons aussi que les processus
periodiques qui sont á leur base lien! entre clics les générations, je
peux pour so u ten ir mes Ihcscs m’appuycr sur un cxcmplc qui appar-
tíent á Phístoire universcllc.
I/extrait auivant de la Deutsche MedicinalZcituny, (1896) que rn’cn-
voie un collcguc m’cn donne Poccasion. I je pclil articlc dit :
250
>\ irn okfiAMr; o(NttAVX w i a mmmi-
Vnn 154
I i marée! ial anglai. Woferlry publi.i, telón '////• Mnhful f’m.. m»r
(CUVfC «illf Ir; CJimfragnrc do N.ipoléon, dan» l,»«p»r||r il pfnirvc ipir
le grand nlrair.gr n’a perdn quclqum bíil»«lllrn importunir'; que paoc
qu'íl noulTrail d'unc córlame matadle pérMiqor ( Vnt pré< u/mr«i
atix moment» le» plut ImpoflAnU de na vir. tonque la lenmon de
íorccnélail la plun exlrémr, que Napoléon élail hrunqurmrut <|¿pritv+
II f>rríl;ul alón loule ponnibililé d*tx6:otcr un Iruvall phyaque oh
mtcllectuel; mime la fácula «le pender n'arrél «»t II nombr.ul ftnalr
mrtif dan» un Mimmcll profond de plunirur» heurc» donl on nc pouvwit
le révcillcr. I*» trilla de non vínage iVilt alom l'Mprcnnioit de I*»
doulcur ct de rahflttcrncnt pnychlque
\m haladle de llorodino était bien plamliéc, main junlc ai» moment
détinif Napoléon cul un accd» de «elle matadle. II oublía <l*tnvoy#r
de l’aidc au maréchal Nry <|iií devail attaquer, rt f'allaqtio é< liona
A lirondo, il aiirail dft délruirc raimar de» allién; l«". deux emperno»
ct le roí de Prunnc auraicot pu 6lrc pri». nuil» lor»qo’il dut prrudre
le commandcmont de non arméc, II nuteomba á «¿»% matadle ri nombra
dan» un profond sommcil. ('crien, il ouvrit quclqiicfoin le» yoiu rt
CMfiyu de nc lever, mam sen ycux nc rcfcrmaiciil tmit do mu te « l’lun
je me plonge dann l'élude do la (¿impugne de IK15, dil l'autcur. plun
je mi i» convalncti que l'innuc malhcureiiie do cello campagno doit
6trc Imalcmcnl nttrihucc á la nomnolcncc mórbido do Napoleón
i|iii rallcigiiait pfécinémcnl tonque na pulnmwce d'aclion rl de
réflcxion élail indispcnxiible. »
II nc foit aucun doulc <pic ccllc nomnolence périodlquc, aven déprm
fíion ct ínhibition phyfciqiic el inlcllcclucllo, a été un equivalen! de la
migrninc. Main la migrante n*arrive qu*á den journ determinó», ohéi»
na ni á la loi de vingt-lroi» ou de vingt huit Jour».
Je nc puin pan acceder racilcniciil pour l'ionlanl aun dnlcn precisen
de la vic de Napoléon. Iiormin le» dale» de nninnaucc el de morí de luí
mime ct de nc» fréren. Main cela millil. I,c jour de la morí de JérAmr.
le 24 juin IKbO, el tollo de I oum Napoléon. lo 25 julllct IK46, *ont
séparécn par 5 082 jour» 221 X 23 jour» I, el appartlcnnent
done ñ une néric de vingl Irol» jours c|ui. ni l'nn remonto dan» le lempn,
inclue la journéo de llorodino (7 neplemluc I K I / ) I r / nrpiombre
I K I 2 cnl done dinlnnt dil jour de la fnort de I otila de 12 jotim
251
RI I.ATIONS ENTRE LE NEZ
Cas 154
Puisque nous sommes plongés dans Phistoire, je rappelcrai encoré
que le 28 aoüt 1749, jour de la naissance de J.W. von Goethe, est
separé du jour de sa mort, 22 mars 1832, par un intervalle de 30 156 ou
1 077 X 28 jours. Goethe mourut done lorsquc la 1 077e menstruation
feminine eut déconstmit la demiére parcelle de son admirable orga-
nisme.
Les prinoes des peuples ct les princes de Pesprit sont soumis
á la méme loi impitoyable et chifírée, qui nous lie tous.
Chapitre 13
253
KI LATIONS ENTRE LE NEZ
254
LT LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
parfaitemcnt cela. Chaqué sexe, á chaqué age de la vic, leur cst soumis.
Le dévcloppcmcnt des tissus spccífiques — nousl’avons vu pour la
dent — et des fonctions — par cxcmplc la parole — est lié a leur déter-
mination tcmporcllc. EHes accumulcnt pendant rcnfancc Ies forccs
que rhoznme a la puberté est en mesure de dépenser et par lcsqucllcs
il perpetúe la race. Et lorsque cette somme est dépensée, á partir de
la ménopausc, leur signe change, et elles déconstruiscnt par á-coups
le corps, comme elles l’avaient construit.
Le jour de la mort est de pularilé coutrairc au jour de la naissancc.
La mort apparticnt aussi aux séries menstruelles et se déroulc avec des
signes dont l’originc sexuelie est indubitable. Un trouble des fonctions
de la reproduction engendre de l’angoissc; mais le plus profond
trouble dont Tinstinct de conservation de Tcspcce puisse etre atteint,
est la vieillcsse. C’cst pourquoi elle engendre si souvcnt une véritablc
angoisse qui n’est pas sculement la crainte de la destruction, mais
qui provoque la destruction clle-méme : attaque d’apoplexic, puis
finalemcnt la mort. Et comme les jours d’angoisse, le jour de la mort
est menstruel.
Les maladics troublent le cours normal de la vie et 1 ’achévent
souvcnt précocemcnt. Ne sont-elles pas elles aussi touchécs par les
rapports périodiques? Eh bien, si.
Nous savons qu’une partie des maladies a une étiologie bactéricnnc,
et que des organismes étrangers pénétrent dans notre corps, pour
nuire alors á leur « hóte » comme de vrais parásitos. Mais nous savons
aussi que notre corps lui-meme ne se laisse pas toujours pénétrer
par les bactéries, et qu’il détruit souvent d*un seul coup celles qui Pont
envahi et qui ont provoque une maladie fébrile le consumant.
L’infaillibilitc des chiflfres nous a appris pour quelques-uncs de
ccs maladies (grippes, pneumonics, angines) que leur début coincide
avec une date menstruclle et que leur fin arrive ponctucllcment avec
l’apparition d’une autre échéance menstruelle. Lors de la premiére
date, la séric menstruclle doit done favoriscr l’invasion; lors de la
scconde, elle doit etre afícctée du signe contraire. Car si les signes
étaicnt les mémes, l’effet du poison bactcrien serait accru et la mort
arriverait á la place de la guérison. Le signe est done décisif.
La fin de la maladie est aussi aííectée des symptómes de
l’angoisse et de la menstruation: euphoric prémonitoire, brusque
perturbation, manifestations respiratoires et cardiaqucs, puis sucurs,
255
RELATIONS ENTRE LE NEZ
256
ET LIS ORGANES GÉNITAUX OH LA FEMME
Cas 155
En juillct 1S95, la palíente jusquc-lá en bonne santc cut sa premiére
crisc de coliqucs hépatiques, qui par la suite se répéta souvcnt. Les
crises étaicnt typiques, avee frissons et malaises. La doulcur commcn-
gait á l’épaulc, s’étcndait cnsuite á la région de lcstomac et de la
vésicule biliaire pour augmenter alors jusqu’á la limite du supportablc.
Seule la morphinc pouvait soulager la maladc. Avant les criscs se
produisait une sensation particuliérc de pulsatton dans rorcillc
(« tuc-tuc »), et une envié d’urincr lui succcdait. Les douleurs appa-
raissaicnt d’abord á intcrvallcs de plusicurs semaines, puis plus sou-
vent, et á partir du mois de novembre á peu prés chaqué scmainc.
A partir de décembrc 1895, oü j'observais la patientc et la traitais
üycc succés au salicylate de soude, j’ai relevé les dates des criscs et
je les donne ici avee les jours des regles, pour autant que ccux-ci
nous sont connus, et avee les jours de mauvaisc santc.
257
KM ATIONS ENTRE LE NEZ
A. Séries masculinos
(1) (2)
Intervalle Intervalle
17 avril 96 7 mai 96
25 juin 69 = 3 X 23 *30 mai 23
B. Séries féminines
(1) (II)
Intervalle Intervalles
7 dcccmbrc 95 13 déccmbrc 95
Í8 mars 96 112 = A x 28 *30 mai 96 169 = 6 x
27 juin 28
258
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(III) (IV)
Intervalles Intervalle
21 décombrc 95 13 mai 96
18 janvicr 96 28 9 juin 27
9 mai 112 = 4 X 28
6 juin 28
(V)
Intervalle
3 juin 1896
1er juillet 28
259
RELATIONS ENTRE LE NEZ
260
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Cas 156
261
RELATIONS ENTRE LE NEZ
262
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
Les dates de ces troubles peuvent étre ordonnées dans les series
miivantes :
A. Series masculinas
O) (2)
Intervalles Intervalles
4 octobrc 13 octobrc
12 déccmbrc 69 = 3 X 23 21 décembre 69 = 3 X 23
4 janvier 23 28 févricr 70 = 3 X 23
27 janvier 23 21 mars 22 = 23 — 1
19 févricr 23 21 juin 92 = 4 X 23
Diífércncc de la série = 0 15 juillct 24 = 23 -f 1
Diíférence = 1
(3) (4)
Intervalles Intervalles
*11 novembre 1er décembre
27 décembre 46 = 2 X 23 *2 mars 92 = 4 X 23
11 février 46 = 2 X 23 26 mars 24 = 23 -f 1
4 mars 22 = 23 — 1 17 avril 22 = 23 — 1
27 mars 23 Différencc = 0
13 mai 47 = 2 X 23 + 1
5 juin 23
28 juin 23
Dift'érence = 0
263
RLLATIONS ENTRE LE NEZ
(5) (6)
Intervalles Intervalles
10 dócembre 18 dócembre
2 janvier 23 *3 février 47 = 2 X 23 + 1
26 janvier 24 19 mars 45 = 2 X 23 — 1
17 février 22 10 avril
r»
T
II
12 mars 24 *4 mai 24 = 23 + 1
3 avril 22 20 juin 47 = 2 X 23 -f 1
Différencc = 0 13 juillet 23
Différencc = + 1
(7) (8)
Intervalles Intervalles
19 dócembre 31 dócembre
13 février 46 = 2 X 23 15 février 46 = 2 X 23
30 mars 46 = 2 X 23 9 juin 115= 5 X 23
15 mai 46 — 2 X 23 Différencc = 0
7 juin 23
Différencc = 0
(9)
Intervalles
14 dócembre
7 avril 115 = 5 X 23
30 avril 23
31 juillet 92 = 4 X 2 3
DilTércncc = 0
B. Séries féminincs
(D (II)
Intervalles Intervalles
*13 octobre 23 dócembre
*11 novembre 29 17 février 56 = 2 X 28
9 dócembre 27 *12 mai 85 = 3 X 28 + 1
5 janvier 27 8 juin 27 = 29 — 1
*3 février 29 Différence = 0
2 mars 28
*30 mars 28
Différence de la serie = 0
264
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
an)
Intervalles
16 dccembre
10 fcvricr 56 = 2 X 28
*4 mai 84 — 3 X 28
Différence = 0
Si Ton réunit dans cct exemple qui se distingue par le grand nom
bre de séries, les processus périodiques d’un raois, par exemple
dccembre, on obtient alors les dates suivantes, coupées par des series
(les dates féminines sont en italique) : 1,9, 10, 12, 14, I6y 18, 21, 23,
27,29,31.
Si Ton fait abstraction de petites irrégularités qui peuvent se pro-
duire dans des cas isolés par déplacemcnts du jour du calendricr,
il semble que chaqué deuxiéme jour environ est investi par une période.
Cette impression se confirme si l’on examine de la méme faqon les
cas antérieurs. Mais il se produit souvcnt une lacune qui provoque
un múltiple de deux jours : rarcmcnt, en effet, chaqué jour périodique
est affectc par une manifestation morbide. Dans notre exemple,
c’est aussi le cas du 1er au9 décembre, et celui du 23 au 27 décembrc.
Pour pallicr toute erreur possible, qui peut devenir tres importante
en deux jours par des variations de la date du calendricr, il est néces-
saire de proceder á un examen précisant jusqu’á l’heurc de l’appari-
tion des phénoménes périodiques. En quarante-huit heures, un déca-
lage d’une heure en plus ou en moins ne donne qu'une erreur minime
dans le calcul. J’ai deja commencé un tel examen.
A présent, si Ton admet l’hypothése des phénoménes pério
diques á rythme ¡ambique, on comprend alors ces histoires de malades
oü ceux-ci ont, tous les deux jours, une saute d'humeur ou des dou-
leurs dans les jambes \ en étant particuliérement exaltes et eupho-
riques entre-temps. C’est á eux que s’adresse particuliérement Horace :
carpe diem, eras fuge quaerere!
On pourrait faire le reproche au cas 156, qui se distingue par de
si nombreuses series, que chaqué date peut étre arbitrairement incluse
dans des séries périodiques. Je répondrai á cette objection en rappe-
lant les nombreux excmples oü quelqucs series seulement sont repré- 1
1. Corrí me cela est le cas dans l’histoire des souffranccs de la poéícssc Betty
Paoli, qui inscrivait á l’avanee dans le calendricr ses bons et ses mauvais jours.
RLLATIONS ENTRE LE NEZ
266
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
267
RFTLATIONS ENTRE LE NEZ
que ccllc des filies. Le rapporl entre les gargons mort-nés ct les filies
mort-nccs est selon les statistiques faites á une grande échelle (dix mil-
lions et demi de naissance) de 129/100 1.
Par la se produit sans doute une réduction de l’excédent originel
de gar^ons. Son ordre d’importance ne peut pas ctre calculé puisque
le pourcentage de germes périssant in útero n’cst pas connu. Le nombre
des mort-nés, done des foetus qui sont morts dans les derniers mois
de la grossesse, ne nous fournit aucun renseignement sur le rapport
de mortalité á partir de la conccption. On ne peut que présumer que
pendant les premiers temps de la grossesse la mortalité des gar?ons est
aussi relativement plus grande, d’oü il résulterait une nouvcllc réduc
tion de l’cxcédent intra-utérin des gargons. Si on avait le chiífre
du rapport entre Ies sexes des germes vivants ct morts au debut de
la grossesse (pour autant que lcsexe soit déjá déterminable), on devrait
pouvoir se rapprocher du rapport théorique de 121,7/100, mais on ne
devrait jamais pouvoir Pexccder. De tels dénombrements ne peuvent
étre efTectués que dans les maternités.
J’cxtrais du livrc cité de Düsing, qui malheurcuscment ne m’est
tombo sous la main que lors des corrections, la remarque suivantc
faite sur les jumeaux dont le rapport entre les sexes ne dévie d’ailleurs
pas beaucoup du rapport habitud : « Si on additionne Tcnscmblc
des chiffres valant pour les maternités (de Hcckcn, Sickel, Baillargcr,
Sicbold, Elsásser, Lcvy), on obticnt 1 673 gar^ons ct 1 377 filies ou le
rapport de 121,5/100. Cct cxcédent de gargons est beaucoup plus grand
que cclui qu’obtient la statistique. Les chiffres obtenus dans les
maternités sont peut-ctre — bien que plus petits — plus fiables,
puisque dans la vie courante, pour l’instant, les naissances précoces
et les mort-nés ne sont pas comptés. Parmi eux, les gar^ons sont
cepcndant plus nombreux que les filies, comme nous l'avons déjá dit
plus haut. »
Ce chiffrese rapprochc ctonnamment du rapport théorique. Je crois
que le rapport doit étre habituellement plus petit, et je considere que
beaucoup plus de germes périssent vraisemblablement au début de la
grossesse, lorsque le sexe n’est pas encore déterminable, et que le
sexe masculin est alors davantage impliqué.
Donnc encoré á ccs cxplications plus de poids le fait suivant :
268
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
269
Rf I ATIONS ENTRE LE NEZ
Cas 157
271
RELATIONS ENTRE LE NEZ
23 octobrc 95 migraines.
25 octobrc violentes doulcurs lombaires.
31 octobrc migraines.
15 novcmbrc idem.
22/23 novcmbrc violentes doulcurs aux épaulcs ct lombaires.
(nuil)
27 novcmbrc maux de gorge ct enrouement.
29 novcmbre migraine
7 déccmbrc violcnt saignement de nez á gauche,
16/17 décembre frissons, bouffécs de chaleur, battements de cocur,
(nuit) vomissements; amélioration avee le début d’un
abondant saignement hémorroídaire.
20 décembre grave migraine.
21 déccmbrc céphalécs et plus tard saignement hémorroidairc.
26 décembre céphalces et saignement de nez.
31 déccmbrc douleur d’estomac.
3 janvier 96 tres forte congestión et vertiges, douleur á la nuque
et au cou.
5 janvier violentes doulcurs névralgiques á Pépaulc droitc.
De la on peut déduire les séries suivantcs :
A. Masciilines
(1 )
Intervallcs
22 octobre 94
(dcmicres régles)
*3 octobrc 95 346 = 15 X 23 -f 1
25 octobre 22 = 23 — 1
3 janvier 96 70 = 3 X 23 -f 1
DifTérence de la série = -f 1
(2) (3)
Intervalle Intervalles
5 octobrc 95 *31 octobrc 95
5 janvier 96 92 = 4 X 23 23 novcmbre 23
DifTérence = 0 16/17 décembre 23
DifTérence 0
272
LT LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
(4) (5)
Intermites Intervalle
15 novcmbrc 95 27 novcmbrc 95
7 dcccmbrc 22 = 23 — 1 20 dcccmbrc 23
31 dcccmbrc 24 = 23 + 1
DifTérence = 0
B. Féminines
(O (II)
Interxalles Intervalle
*3 octobrc 95 23 novcmbrc 95
•31 octobrc 28 21 décembre 28
29 novembre 29 = 28 + 1
26 déccmbrc 27 = 28 — 1
DifTérence = 0
273
RLLATIONS ENTRE LE NEZ
274
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
275
RELATIONS ENTRE LE NEZ
276
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
nant. J’ai vu un enfant de deux ans et demi, qui louchait, voir nor-
malcment apres une tclle intervcntion. Comme je sais que les muscles
oculaires du nourrisson entrent en fonction á des jours périodiques,
ct ce faisant font disparaitre le strabisme propre aux cnfants par á-
coups, j’aimerais expliquer ainsi l’observation precedente : les amyg
dales pharyngées malades ont ici empeché le démarrage périodique
de l’activité des muscles oculaires. J’ai vu disparaitre la choréc immé
diatcment apres une opération des adénoldes. Mais c'était une jeune
filie de onze ans qui était atteinte de choree, qui présentait aux mains
l’altération des ongles propre aux bascdowiens, dont la mere était
atteinte d'une grave cypho-scoliose, et dont le frére ágé de vingt ans,
outre une cypho-scoliose, avait les extrémités des membres hyper-
trophiés ct la máchoire des acromégales.
Nous trouvons á nouveau ici les fils ténus qui relient entre eux
les organes génitaux, hypophyse, thyroíde, et couronne Iympho-
adénoidique de la gorge.
Déterminant pour la fonction thyroldienne est aussi le fait, décou-
vert á la clinique chirurgicale de Brcslau (cf. Rcinbach, über die
Erfolge der Thymusfüttenmg bei Kropf Mitheilungen aus den grenz
gebieten der Med. nnd Chirg., vol. I, p. 222), que le goitreux, atteint
de symptómcs d’angoisse, n’est pas sensible aux extraits thyroldiens.
Les accés d’angoisse, au contraire, augmentcnt alors. C’est ce que
je puis confirmer pour d'autres névroses d’angoisse K 1
1. Le fait que 1’administration d’extraits thyroldiens puisse déclcnchcr les
accés d’angoisse semble contrcdit par les resultáis d’expériences sur les animaux.
Lanz a apporté la prcuve dans ses belles Contribulions á la question de la thyroíde
que les chiens thyrcctomisés ont des accés d’angoisse typiqucs. Aprés l’ablation
de la thyroíde, la sexualité est d’aillcurs profondément endommagée. Les érec-
tions ne se produisent plus, les testieules deviennent flasques et I’instinct sexuel
s’éteint. Les spermatozoídes perdent toute mobilité chez ccs chiens immédiatement
aprés leur sortie. Mais l’bypophyse est tuméfiée (Lanz).
La contnidiction nc me semble pas insoluble. J’ai observé en cfTet chez une
myxa'démateuse des crises tétaniques apres administration de pastilles d’extraits
thyroldiens — d’ailleurs fort efficaces —, crises qui quelques jours apres l’intcr-
ruption du traitement disparurent de nouveau, mais revinrent á chaqué nouvellc
tentative et apparurent aussi aprés l’cmploi d’un extrait thyroídicn scc anglais ct
allemand. C’est pourquoi j’ai employc la thvroxine de Bauman qui, avec le méme
cffet sur le inyxádéme, ne provoque aucun signe de tétanie.
11 est bien connu cepcndant que la tétanie est une conséquence de l’cxtirpation
de la thyroíde. Dans notre cxemple, elle apparut au contraire aprés l’administra-
tion d’extraits thyroldiens. Pour expliquer ce phénomene bizarro, j’aimerais
reprendre á mon compte l’hypothése de Horslcy sur l’effet antitoxique des sécré-
277
RELATIONS ENTRE LE NEZ
tions thyroldicnncs. Mais je dois en plus admettre que rcífct antitoxique ne se pro-
duit pas dans l’cnscmblc du systcrac circulatoirc, mais dans la thyroide ellc-mémc.
Aussi il pourrait se fairc que lors de la preparation de l’extrait scc de thyroide
le poison de la tetanie (ct aussi éventucllcnicnt de l’angoissc) présent dans le corps
de Panimal ct en partie encorc contcnu dans la thyroide utiliséc cst conserve
ct ne peut ctrc ncutralisé dans Porgárosme déjü endomniagé du maladc.
Lorsque ce poison n’cst pas présent comrac dans la thyroxine de Bauman chimi-
quement puré, aucune tetanie ne peut ctrc provoquéc.
A cctte occasion, j’aimerais encorc diré que Lanz, au troisiéme Congrés inter-
national de physiologic, montra un ocuf pondu par une poule athyroldicnnc qui ne
pesait que 5 g (au lieu de cinquante!) ct avait une coquillc fine commc du papicr,
cepcndant qu’une poule hypcrthyroldiennc gavee de thyroídes pondit trois fois
plus d’ocufs qu’unc poule de contróle. Les oeufs augmentaient égalemcnt de poids
au cours de ralimentation.
Lanz a montré á ce Congrés que l’influencc de ralimentation thyroldieunc sur la
mérc se répercutc par le lait sur les petits qui, tant qu'ils restent nourris au sein,
sont tres en retard dans leur croissance, mais reviennent á la nórmale lorsqu’on
les retire a la mere.
Enfin je cite une indication du méme auteur selon laquelle des animaux thyroi-
dcctomisés ont régulicrcmcnt des rhumes et des catarrhes conjonctivaux qui dimi-
nuent par 1’ingestion de thyroídes. Lanz a aussi observé des éternuements spas-
modiques chcz un chicn apres l’ablation de la thyroide : faits qui prouvent tous
une influcncc de la thyroide sur la sexualité.
278
ET LES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME
279
RELATIONS ENTRE LE NEZ
Nous avons releve, parmi ccs onze chevaux, chcz cinq d’cntre eux
des échéances féminines ct chcz les six restant des cchéances mascu-
lines. Et dans deux cas trois dates sont (cas 3 ct 4) relices entre clles
par un intervalle féminin de vingt-huit jours.
Naturcllcmcnt, nous n’avons rapporté ici que les chevaux dont
les jours critiques se trouvaicnt dans les mémes séries masculinos ou
fémininesl.
Le tablcau ne nécessite pas d’autres explications. 11 peut constitucr
la fin de ce livre, puisque la question de Tétenduc ct de la signification
des périodicités chez l'hommc, Tanimal ct les plantes, sera traitée
dans une monographie complete en rapport avec l’importance du
sujet.
Un survol des phénoménes développés, seulement efílcurés ici,
nous oífre de vastes p>erspectives. Nous voyons la construction et la
déconstruction de notre organisme s’cffeduer selon des lois
immuables; nous reconnaissons que ccs forces ont leur racine dans
la sexualité. L’individu ne passe et ne trepasse en tout état de cause
que comme une partie de l’espcce qui seule est étemelle.
Et pour progresser dans ccttc connaissance nous avons dú examiner,
comme nous l’avons fait, la relation qui existe entre le nez et les
organes sexuels féminins.
1. Nous ne sommes pas loin de penser que le serum des chevaux n’est pas le
meme selon les jours, maís que sa composition est modifice par l’action de la
toxine sexuelie. Ce n'cst evidemment pas la méme chose de fairc un prélevement un
jour d’unc serie de vingt-trois, ou un jour d’une série de vingt-huit, ou un jour
aííccté d’un signe positif ou négatif, ou encoré un jour queleonque. Peut-etre
le fajt de teñir compte de cc factcur jette-t-il quclque Jumicre sur íes effets tant
prindpaux que sccondaires du serum de Behring.
Table
A xant-propos 11
Sommaire 13
Chapitre 1 19
Chapitre 2 23
Chapitre 3 31
Chapitre 4 65
Chapitre 5 125
Chapitre 6 133
Chapitre 7 137
Chapitre 8 139
Chapitre 9 161
Chapitre 10 175
Chapitre 11 189
Chapitre 12 229
Chapitre 13 253
Chapitre 14 271