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Les interventions autour du vêlage sont astreignantes surtout lors des vêlages de
nuit. Si leur systématisation n’entraîne pas de dépenses supplémentaires, elle est
toutefois déconseillée car elle peut aboutir à l’inverse du résultat escompté en
matière de mortalité de veaux et de conséquences défavorables sur la vache. Sur-
veiller sans intervenir systématiquement est aussi astreignant mais moins dom-
mageable pour l’économie de l’élevage.
Fouille avant vêlage Ça ne permet pas de sauver tous les veaux : les per-
tes sont aussi élevées voire plus élevées chez les éle-
A quoi ça sert ? veurs qui aident systématiquement, que chez ceux qui
A détecter précocement toute anomalie susceptible laissent les vaches vêler seules.
d’entraîner un vêlage difficile ou une mortinatalité :
veau mal placé, mal engagé, anormal, présence de ju-
meaux, torsion utérine… Conditions d’efficacité
A décider s’il faut se faire aider par le vétérinaire. • L’aide ne doit pas être trop précoce : attendre que
Attention la vache soit bien dilatée (voir le tableau des repères
ci-après).
• Au stress de la vache (risque de compromettre la suite
• L’aide ne doit pas être violente : attention lors d’usage
de la mise bas)
de la vêleuse.
• Aux contaminations de l’appareil génital (nécessité
d’intervenir très proprement) Attention
• Au risque de décider d’intervenir trop précocement L’aide est associée à une augmentation des lésions de
(notamment en début de nuit) l’appareil reproducteur, des problèmes de fertilité et
fécondité. Même sans déchirure, toute intervention en-
traîne des lésions.
Situations où la pratique est
recommandée
Quelles alternatives ?
• Suspicion de jumeaux
• Vaches qui poussent depuis plus d’une heure sans • Assurer des conditions de vêlages favorables à un dé-
aucune progression ou avec une progression anor- roulement sans problème :
male du vêlage (voir tableau ci-après) - vache non stressée : non séparée des copines, ni chan-
• Lors d’arrêt des contractions. gée de lieu juste avant vêlage (et encore moins en
Se définir un risque acceptable : faire le point sur le cours de vêlage). Exemple de pratique envisageable :
nombre de vêlages que cela concerne et comparer au lot constitué des génisses en fin de gestation et des
taux moyen régional de mortinatalité. vaches taries ;
- si beaucoup de veaux trop gros à la naissance : revoir
le choix des accouplements, l’alimentation de fin de
Aide au vêlage gestation, surveiller les dépassements de termes ;
A quoi ça sert ? - si beaucoup de vêlages « mous » ou trop longs : revoir
• Aider des vaches qui ne peuvent pas vêler seules mais l’alimentation de fin de gestation (vérifier notes d’état,
pour lesquelles la césarienne n’est pas nécessaire. fréquence de fièvres de lait) et les conditions de vêlage
• Eviter la mort de veaux due à un vêlage trop lent. (stress).
• Accélérer des vêlages qui auraient très bien pu se • Etre patient, surveiller les vêlages à la montre à l’aide
passer tout seul : en race laitière 95% des vêlages des repères (voir tableau).
ne nécessitent pas d’aide. L’aide dans ce cas sert à
écourter l’angoisse de l’éleveur mais présente des in-
convénients.