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La METRITE
Il s’agit de l’inflammation de l’utérus, le plus souvent après la mise bas, les chaleurs, un
avortement ou comme complication d’une autre pathologie (inflammation d’origine infectieuse).
Etiologie : Le plus souvent causée par des germes banaux telles que des entérobactéries (E-
Coli), des Gram+ (staphylocoque ou streptocoque => germes cutanéo-muqueux)
Facteurs favorisants :
Métrite post-partum : stress de la mise base, type de placentation, retard de
l’involution utérine sur une femelle ayant eu de nombreuses portées, rétention fœtale, fœtus
mort, manipulation intempestive pour l’extraction d’un fœtus.
Métrite post-œstrale : plus classique, pouvant déboucher sur un pyomètre.
Clinique :
o Quelques jours après la mise bas (48h), une à deux semaines après les chaleurs,
quelques jours après un avortement, suite de métrorragie.
o Chienne présentant les symptômes
généraux suivants : hyperthermie, abattement, mortalité des nouveau-nés
suite à un délaissement par la chienne ou à la toxicité du lait
locaux suivants : écoulement vulvaires sanieux, odeur, inflammation de la
muqueuse vestibulaire et vaginale apparente, léchage, baisse de la lactation,
vulve congestionnée. A la palpation abdominale, douleur (mais difficile à
percevoir suivant l’expression de cette douleur)
o Complication possible :
Péritonite, septicémie, gangrène utérine.
Autres cas : passage à la chronicité, guérison spontanée très rares.
Suite à la résorption de la septicémie, lésions hépatiques, myocardite
Inflammation de l’utérus.
Traitement :
o Médical : Antibiothérapie (2 à 3 semaines, vidange utérine avec PGF2α +
réanimation : Très importante. Il faut procéder à l’évaluation des grandes fonctions
et à un traitement complémentaire pour les soutenir car il y peut y avoir des lésions
extra-génitales. Il ne faut pas utiliser n’importe quelle famille d’antibiotique :
nécessité d’une nephrotoxicité nulle ou presque (β-lactamine, Fluoroquinolone,
Macrolides mais ceux-ci on un spectre restreint aux G+ et mycoplasme).
o Chirurgical : Ovario-hystérectomie.
Prévention : Pour ne pas avoir d’infection de l’utérus il faut prévenir l’activité ovarienne
par l’ovariectomie par exemple.
Il est associé à l’activité sécrétoire de la muqueuse utérine qui dépend de l’activité ovarienne. Le
pyomètre se rencontre souvent en post-oestrus, chez des animaux pubères donc.
On observe des écoulements vulvaires ou non, et il y a fréquemment une insuffisance rénale
associée.
Causes :
o Métrite chronique post-oestrale, métrite close.
o Complexe hyperplasique glandulo-kystique => pyomètre.
o L’hydromètre est un futur pyomètre.
Clinique : Dans les semaines suivants les chaleurs. La chienne présente des symptômes
locaux et généraux.
o Symptômes généraux, souvent absent ou discret. S’ils sont présents : abattement,
hyperthermie exceptionnelle => température normale voire un peu plus basse ;
anorexie, poils piqué, muqueuse pâle, respiration accélérée, pouls petit. Dans 50%
des cas, il y a déshydratation associée à un syndrome PolyUrie-PolyDypsie (PU-
PD). L’eau ingérée peut-être multipliée par un facteur de 2 à 5 (dans 90% des cas) et
¾ des cas présente une polyurie avec multiplication de la quantité d’urine émise d’un
facteur de 2 à 10. (Cela suppose que vous ayez les valeurs usuelles en tête : eau bue
normalement => 70mL/kg.jr ; urine émise => 30mL/kg.jr. S’il y a syndrome PU-
PD : plus de 100mL/kg.jr d’eau bue, et plus de 50mL/kg.jr d’urine émise). On peut
demander au propriétaire d’estimer l’eau bue mais la quantité d’urine émise est
difficilement connue. La polyurie est associée à l’insuffisance rénale. Elle n’est pas
systématique mais très fréquente.
o Symptômes locaux : écoulements vulvaires purulents, pas systématique (dans 15%
des cas, pyomètre clos avec plusieurs litres de pus accumulé pouvant entrainer une
distension abdominale).
Dans 85% des cas, il y a écoulements vulvaires pouvant être continus (2/3 des cas)
ou non. Ecoulement surtout en décubitus, la chienne se lèche d’où une vulve
oedématiée. Lorsque les écoulements sont discontinus, il peut y avoir décharge
purulente par forçage mécanique du col de l’utérus. Le pus peut avoir toutes les
odeurs et toutes les couleurs.
Evolution et complications :
o Guérison spontanée très rare.
o Insuffisance rénale aiguë avec syndrome urémique pouvant entrainer des
vomissements, gastro-entérite.
o Aggravation en forme aiguë => mort de l’animal. Dans ce cas le pyomètre apparaît
souvent peu de temps après les chaleurs.
o Evolution chronique plus classique : apparition du pyomètre quelques semaines
après après les chaleurs. S’il n’y a pas d’intervention, la chienne meurt quelques
semaines après.
o Rupture de l’utérus, perforation, ulcération => péritonite : il reste alors moins de 48h
à la chienne.
o Il faut prévoir un traitement pour l’insuffisance rénale avant même d’en avoir la
confirmation lorsque l’on traite une chienne à pyomètre.
Etiologie :
o Le pyomètre est très fréquent chez la chienne, un peu moins chez la chatte et pas du
tout dans les autres espèces, mais pourquoi donc ?? Plusieurs hypothèses :
- longueur de l’utérus ?
- durée de l’oestrus ?
Mais aucune n’est vraiment valable car d’autres espèces présentent un utérus long ou
un oestrus de plusieurs jours (jument)…
o On peut reproduire ce phénomène, y comprit sur des chiennes ovariectomisées en les
exposant à une succession d’imprégnations oestrogénique puis progestéronique suite
à une HGK. Les femelles atteintes sont assez hétérogènes, n’ayant pas forcément
d’antécédents pathogènes, ce peut être des reproductrices ou des femelles n’ayant
jamais été saillies et d’un seul coup vers 7ans elles déclenchent un pyomètre… La
gestation n’a ni d’effet protecteur ni d’effet délétère. En revanche on peut noter la
large participation de l’utilisation des stéroïdes comme cause iatrogène (pilules ou
piqûres contraceptives).
Causes déterminantes :
o Les germes sont le plus souvent des colibacilles (2/3) et sinon des G+ ou des G-
opportunistes qui se développent particulièrement bien à la température de l’utérus,
avec un col fermé permettant leur prolifération bien à l’abri.
o La contamination a lieu pendant l’oestrus lorsque le col est ouvert, puis il se referme
et les défenses ne sont pas assez efficaces pour gérer la prolifération rapide.
o S’en suit un afflux de polynucléaires, synthèse de pus et diffusion de toxines
(responsable de la potentielle néphrite associée).
Diagnostic :
o clinique :
On recueille l’anamnèse, il s’agit toujours d’une femelle après chaleurs, d’âge plutôt mûr
éventuellement avec un traitement hormonal. On réalise une inspection et une palpation pour
percevoir l’augmentation de volume (pas toujours aisée). Ce qui doit nous mettre la puce à l’oreille
est un syndrome polyurie-polydipsie après chaleurs, on a alors toutes les chances que ce soit un
pyomètre !
o différentiel :
les écoulements sont à distinguer de ceux d’une vaginite, d’une affection
urinaire et des chaleurs. Remarque : Ne pas poser de cathéter urétral risquant
de provoquer une cystite, mieux vaut faire une cystosynthèse trans-
abdominale.
o expérimental :
On cherche la mise en évidence de l’utérus et de son contenu :
- par radio : mais cependant attention une augmentation de volume moins de 45j après saillie
peut être un pyomètre OU une gestation !
- par échographie : Ici on peut différencier le pyomètre d’une gestation, si on retrouve un
contenu liquidien sans vésicule embryonnaire, avec l’aide de l’anamnèse on conclut à un pyomètre.
- hématologie : on peut mettre en évidence la leucocytose
- biochimie sanguine : protéinémie, urée, créatinine…
- cytologie vaginale : on peut également mettre en évidence la présence de nombreux
leucocytes.
Pronostic :
Il est forcément réservé, en effet un pyomètre peut tuer !
Traitement :
o Médical : consiste en une réanimation et un traitement de l’urémie en priorité ainsi
qu’une réhydratation et un traitement de la gastro-entérite puis en une vidange de
l’utérus et une prévention de la septicémie par antibiothérapie. Ce traitement
médicamenteux a pour but de conserver l’utérus d’une chienne reproductrice ou si le
propriétaire est une pince, de conserver tout simplement la chienne (une ovario-
hystérectomie est parfois trop chère et certains propriétaires préfèrent l’euthanasie).
Il existe deux traitements, un « ancien » :
Cloprosténol 2.5 à 3 μg/kg ou Dinoprost 0.25 mg/kg en sous cutané 1 fois par
jour jusqu’à disparition des écoulements (cela peut prendre 10jours !). La
préparation se fait à base de produits pour bovins donc hors AMM sous la
responsabilité du véto, la dilution se fait au 1/10ème (Voir PPT ou Mr
Berthelot nous rappelle gentiment comment se fait une dilution correcte).
Même a ces doses là il y a parfois des effets secondaires assez alarmants
(bave, tachypnée, tachycardie, vomissement, diarrhées, vidange du contenu
utérin…) il est donc conseillé de garder la chienne en hospitalisation quelques
heures au moins après l’administration pour gérer l’angoisse du proprio (et
préserver les sièges de sa voiture). On obtient d’excellent résultat avec ce
traitement.
Le second traitement, le « nouveau » utilisable seulement s’il n’y a pas
d’affection hépatique ou rénale = Aglépristone (10 mg/kg en sous cutanée 1
fois par jour à J1 J2 et J8) + Cloprosténol (1 μg/kg de J3 à J7) fonctionne
également très bien.
Question de Florie : blablablabla (et oui il est 12h30 passées et le brouhaha ambiant empêche la
bonne compréhension de sa question qui, dixit le prof, est très intéressante, cependant la question
se trouve dans la réponse ci-après :)
Réponse : Si le col est fermé et qu’on provoque des contractions de l’utérus alors on risque en effet
l’éclatement donc le second traitement est préférable au premier !
Prévention :
Elle consiste en la prévention des chaleurs tout simplement, et donc le mieux est une
ovario…