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Il vous a été distribué pour vous servir de support écrit à cette formation et pour vous faciliter la
prise de notes. En aucun cas on ne pourra s’y référer pour répondre à un cas particulier pour lequel la consultation rabbinique reste
obligatoire.
Ce texte est un prototype qui demande à être amélioré. Je vous demande donc d’être indulgentes et je vous en remercie d’avance. Si vous
avez des critiques ou des suggestions à me soumettre, vous pouvez me les adresser par fax au : 00 972 3 618 40 20 [ou par mail :
cmessika26@gmail.com] E. Dreyfuss.
Avant le début de chaque cours, il faut prendre l’habitude de situer le sujet à traiter dans notre plan
général :
Attention ! Beaucoup d'erreurs existent dans ce domaine. Ces fautes peuvent rendre malheureusement
le mikvé invalide. Il convient de bien expliquer cela.
Voici le principe : Chaque fois qu'il y a passage (faire le geste) de l'état permis vers l'état
interdit (nida), il faut attendre 5 jours pour pouvoir entamer le processus de la Tahara.
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Remarque : Cette attente sera nécessaire même dans le cas d’un saignement de courte durée
(exemples : règles qui durent moins de 5 jours ou tache trouvée sur un sous vêtement)
Répétez.
Lundi compte 1 jour, mardi compte 2, etc.…vendredi cela fera 5 jours. Donc, vendredi cette
femme procèdera au Efsek Tahara.
Le premier jour (lundi dans notre exemple), et le jour où elle fait l'interruption de pureté sont
inclus dans les 5 jours. « C'est TTC ».
Il y a des femmes qui attendent 4 jours selon le Choulkhan Arouh’. Les ashkenazim et une
grande partie des originaires d’Afrique du nord comptent 5 jours. A Bagdad, le Ben IchH’aï
parle de 6 jours et les djerbiens comptent 7 jours. Une femme séfarade qui sait que, dans sa
famille, on attendait 4 jours, aura le droit d'attendre 4 jours ; à condition qu'elle soit propre le
4ème jour, ce qui est peu fréquent.
Il y a des astuces qui permettent de réduire la longueur des règles. Ce sont des recettes de
grand-mères. Ça marche quelquefois, mais dans le cas contraire il n’y a aucun risque à
essayer. (cf. livre « Tohar »).
Maintenant on vérifie si le cours a bien été intégré et l’on pose des questions orales illustrées par ces
exemples :
Prenons 3 cas:
Cas N°1:
Question : Une femme a eu une tache de sang pendant les 7 nékiim (plus grande que 19 mm de
diamètre, sur son sous-vêtement). Elle la montre au Rav qui répond, malheureusement, que ce
n'est pas bon. Doit-elle recommencer tout le compte 5+7 jours, ou bien peut-elle faire le Efsek
Tahara le jour même?
Réponse : Elle peut faire le Efsek Tahara le jour même. Parce qu'il n'y a pas eu de changement
de l'état permis vers l’état interdit. (Geste avec la main). Son état interdit (nida) se perpétue.
Cas N°2:
Question : Une femme a accouché il y a six semaines. « Je suis propre ! » dit-elle au Rav.
«Puis-je faire le Efsek Tahara cet après-midi ou faut-il que j'attende 5 jours? »
Histoire vécue à transmettre au public : Un homme vient montrer une tache de sang au Rav en
expliquant que sa femme a été au mikvé la veille au soir et que le matin au réveil, elle aurait
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trouvé cette tache. Le Rav regarde la couleur et lui répond : «Désolé ce n'est pas bon ». Le
mari poursuit alors « Ma femme peut alors faire cet après-midi le Efsek Tahara ? »
Réponse : Non, il faut attendre 5 jours + 7 jours. Car on passe de l’état permis à l’état interdit.
Cas N°3:
Question : Une femme en début de grossesse a saigné, mais l'après-midi même elle est
propre. Peut-elle effectuer immédiatement le Efsek Tahara ?
Réponse : Non, parce qu'il y a eu un changement d'état, donc il faut attendre 5 jours + 7 jours.
FEMMES
FEMMES AVANCÉES MOINS
AVANCÉES
Il y a 3 choses à faire:
A. La toilette
B. La bedika du Efsek Tahara
C. Le Moh’ Dah’ouk
A. La toilette A. La toilette
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Attention ! C’est un conseil, ce n'est pas une Halah’a.
Ces conseils sont parfois négatifs pour certaines femmes. *Pour celles qui
Faire une distinction claire entre les conseils et la Halakha. hésitent à
débuter (qui ne font
encore pas le mikvé) :
• Pourquoi la toilette?
Pas un mot de la
Il y a une obligation de faire un brin de toilette avant de toilette ni du Moh’
faire le Efsek Tahara. La but de la toilette est d'enlever les Dah’ouk.
résidus de sang provenant du cycle menstruel ; résidus qui
auraient pu rester collés au corps et qui pourraient laisser
une tache lors de la bedika , pouvant, le cas échéant, reporter
la bedika au jour suivant. Cette toilette préliminaire évite
donc à la femme de perde un jour en vain.
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• La toilette des jours particuliers.
Chabat, Yom kippour ou ticha béav, elle fera cette toilette, mais
seulement ce qui est strictement obligatoire: c’est-à-dire se
laver les organes génitaux et l'entre-jambes.
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B. La bedika du Efsek Tahara
Histoire 1 : Une femme qui travaille dans un salon de coiffure explique: « Lorsque j’ai
un tube de couleur qui se termine, je coupe le bout du tube et j’introduis mon doigt
délicatement, je fais un tour complet de 360 degrés et je peux encore en sortir une
certaine quantité de produit. »
Histoire 2 : Un soir d’été vous vous douchez, vous avez pris le flacon de gel douche et
rien n’en sort. Que faire ? Il faut alors dévisser le pas-de-vis puis introduire
délicatement le doigt à l’intérieur pour ôter suffisamment de gel pour vous doucher.
Dans le Beth Hamikdach il y avait une enceinte qui toute l'année était fermée et un jour par an,
à Yom Kippour, une seule personne pouvait y rentrer : le Cohen Gadol. Cette enceinte c’est le
Kodech Hakodachim,’Le Saint des Saints’.
Dans la H’assidout, la chambre à coucher d'un couple qui respecte nida s’appelle : Kodech
Hakodachim.
Mesdames chez vous, vous avez la possibilité d'avoir le Kodech Hakodachim parce que tout ce
qui est intime est Kadoch.
Au Beth Hamikdach, Hachem a voulu représenter l'amour qu’il a envers les Bné Israël. Pour
cela, il montrait au peuple des Kerouvim (traduit improprement en français par chérubins) qui
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étaient masculin-féminin enlacés. L'image qu’Hachem nous transmet, c’est un acte d'amour
entre un homme et une femme pour témoigner de son propre amour envers notre peuple.
C'est un auto-examen qui permet à la femme de s'assurer qu'il n'y a aucun résidu
sanguin dans la cavité vaginale.
Concrètement, la femme à travers cet examen doit témoigner qu'il n'y a pas de sang à
l'intérieur. Il faut une propreté interne, une propreté externe ne suffit pas pour que le
mikvé soit valable.
Comment faire pour arriver à cette propreté intérieure?
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La femme sort alors le doigt et vérifie le carré de tissu. S'il est propre : blanchâtre,
jaunâtre ou verdâtre; elle a réussi « du premier coup avec mention ‘ félicitations du
jury’ ». Face à un public moyen, vous ne rajoutez pas un mot. Face à un public avancé, vous
rajoutez une houmra: Faire deux tours complets: un vers la droite et un vers la gauche
parce qu'il y a des plis et des replis.
Il y a d'autres houmrot que nous n’enseignons pas de peur de perdre le principal de
l'enseignement.
Répétez! Le principe de la bedika est de se vérifier en profondeur en se servant du
conseil du Hatam Sofer. On fait un tour complet à 360 degrés. C'est un geste simple qui
dure 10 secondes. C'est un geste simple et essentiel; il n’est pas agréable mais ne doit
pas faire mal.
Parce qu'elle n’engendre pas un vécu social, on la fait sans le dire à personne. C’est une mitsva
que la femme doit faire entièrement seule.
Aller à la synagogue, faire du Bikour H‘olim (visite des malades), c'est « sympa» parce que l'on
voit du monde. Mais en réalité la femme n'est pas seule; elle est avec Hakadoch Barouh’ Hou.
Une femme qui fait une bedika crée un malah’, un ange protecteur qui va la protéger, elle et ses
enfants, des agressions. Cela protège aussi les maris des agressions …de la secrétaire !
Lorsque la femme sort du mikvé, c’est écrit dans les sefarim, que les anges dansent ensemble en
se donnant la main. Plus il y a d'anges et plus il y a de joie.
Histoire: Un jour lors d'un cours à Paris, une femme interrompe le cours pour raconter
une histoire :
« Je suis peureuse de nature, j’ai même peur d'une fourmi. Un soir, après mon
trempage au mikvé de République, un goy se tenait sur un toit et commença à tirer avec
un pistolet. Tout le monde courrait dans tous les sens, et moi sortant du mikvé je n'avais
pas peur. Je marchais doucement au milieu des tirs.»
Votre cours ne doit jamais rentrer dans les détails. S'il y a des questions pointues ou
particulières, il faut les soumettre à un Rav.
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2. Pour les femmes plus avancées : שומרות שבת
La femme fera sa bedika en fin d’après midi, avant le coucher du soleil.
c) Conseil : faire une bedika le matin mais cela ne rend pas quitte de la
refaire l’après midi. Si une femme a oublié l’après midi, celle du matin
comptera comme Efsek avec l’accord du Rav.
Si elle fait différents essais, il faut les numéroter (ou jeter les précédents).
A transmettre exclusivement aux madrihot de haut niveau: les בדיקותdes ז' נקייםdoivent être
exclusivement effectuées de jour. Par contre le Efsek, s’il est fait de nuit, pourra compter pour le
jour suivant.
1. Que fait une femme sans Ed bedika (=tissu témoin) sur elle ?
Si une femme se trouve sur son lieu de travail (par exemple) et qu’elle ne dispose
pas de tissu témoin ; que peut-elle utiliser pour faire sa bedika ?
a) Un
tricot
de
corps
ou
un
sous-‐vêtement
blanc,
non
synthétique,
lavé
(ni
rêche,
ni
épais).
Si cette bedika entraine une chééla préciser au Rav que c’est une bedika et non une
tache (l’analyse est différente).
d) Du papier toilette blanc : s’il n’y a vraiment rien d’autre à disposition et que
c’est bientôt la chekia.
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2 .Que fait une femme qui souffre de sensibilité vaginale ? (Douleurs,
blessure, ectropion, mycose) ?
L’idéal est de prendre conseil chez un Rav et lui demander si elle peut réduire le
nombre de bedikot. Si oui, combien.
3) Utiliser une vaseline classique : étaler 1 heure avant la bedika pour permettre
l’absorption par la muqueuse vaginale. Cela permet d’adoucir la muqueuse et
d’éviter les saignements.
4) Un lubrifiant non gras (ex : Lubrigel ou KY): c’est plus ou moins une vaseline
liquide à base d’eau. Avantage : il est absorbé au bout de 15 minutes.
L’utilisation d’un lubrifiant ne nécessite pas l’accord du Rav.
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C. Le Moh’ Dah’ouk
Lorsqu’il y a une chééla (consultation rabbinique), il faut préciser au Rav s’il s’agit du
Efsek ou du Moh’.
Pour la plus grande partie du public, il y a confusion entre le Efsek et le Moh’. Bien définir :
Le Efsek Tahara est une bedika qui nécessite un tour complet alors que le Moh’ Dah’ouk
est juste placé à l’intérieur et ne sert pas de bedika.
Si une femme fait un examen d’Efsek Tahara très peu de temps avant le coucher du
soleil, et voit qu’il n’est pas très propre. Elle a un doute dessus et n’a plus le temps de
refaire à la fois le Efsek ou le Moh’. Comment faire ? Elle prend un carré de tissu
qu’elle introduit ; elle le tourne à 360 degrés et le laisse en place 20 - 25 mn. Donc ce
carré aura valeur à la fois de Efsek et de Moh’.
En cas de problème objectif : C’est-à-dire pour une femme qui a une sensibilité
vaginale, il est fort déconseillé de poser un Moh’. Elle peut se blesser et ce n’est pas le
but recherché. On soumettra le cas au Rav.
En cas de problème subjectif : Le cas où une femme débute par exemple, le Rav lui
dira « Pour l’instant, vous n’avez pas besoin de poser le Moh’ ».
Toutes les autres bedikot, dans la plupart des cas, sont plus importantes que le Moh’
Dah’ouk.
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