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Ce document n’est ni exhaustif ni définitif.

Il vous a été distribué pour vous servir de support écrit à cette formation et pour vous faciliter la
prise de notes. En aucun cas on ne pourra s’y référer pour répondre à un cas particulier pour lequel la consultation rabbinique reste
obligatoire.

Ce texte est un prototype qui demande à être amélioré. Je vous demande donc d’être indulgentes et je vous en remercie d’avance. Si vous
avez des critiques ou des suggestions à me soumettre, vous pouvez me les adresser par fax au : 00 972 3 618 40 20 [ou par mail :
cmessika26@gmail.com] E. Dreyfuss.

Cours 2 L’INTERRUPTION DE PURETE, EFSEK TAHARA

Avant le début de chaque cours, il faut prendre l’habitude de situer le sujet à traiter dans notre plan
général :

Le processus de pureté comporte 4 étapes:


1ère étape : L’interruption de pureté, Efsek Tahara
2ème étape : Les 7 jours = Chiva Nékiim
3ème étape : Les préparatifs pour le mikvé
4ème étape : Le mikvé
De la même manière que sans mikvé, l’interdit de nida demeure ; ainsi, s‘il manque une des 3
étapes du processus qui précédent le mikvé, celui-ci ne sera pas cachère.

A présent, nous allons étudier la première étape du processus de pureté :


L’interruption de pureté, Efsek Tahara

Ce sujet se décompose en deux parties :

I. L'ATTENTE  DES  5  JOURS.  


II. LE  PROGRAMME  DU  5ème  JOUR  :  
A. La  toilette    
B. La  vérification  qui  constitue  l’essentiel  du  Efsek    Tahara  
C. Le  Moh’  Dah’ouk  
___________________________

L’INTERRUPTION DE PURETE, EFSEK TAHARA

I. L'ATTENTE  DES  5  JOURS.  

Attention ! Beaucoup d'erreurs existent dans ce domaine. Ces fautes peuvent rendre malheureusement
le mikvé invalide. Il convient de bien expliquer cela.

Voici le principe : Chaque fois qu'il y a passage (faire le geste) de l'état permis vers l'état
interdit (nida), il faut attendre 5 jours pour pouvoir entamer le processus de la Tahara.

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Remarque : Cette attente sera nécessaire même dans le cas d’un saignement de courte durée
(exemples : règles qui durent moins de 5 jours ou tache trouvée sur un sous vêtement)
Répétez.

Exemple: En été, une femme a eu ses règles lundi à 18h30.


Il faut toujours prendre un exemple en fin d'après-midi. Cela permet de faire comprendre aux femmes
qu’une partie du 1er jour compte comme un jour entier.
Quand va-t-elle faire le Efsek Tahara?

Lundi compte 1 jour, mardi compte 2, etc.…vendredi cela fera 5 jours. Donc, vendredi cette
femme procèdera au Efsek Tahara.

Le premier jour (lundi dans notre exemple), et le jour où elle fait l'interruption de pureté sont
inclus dans les 5 jours. « C'est TTC ».

Il y a des femmes qui attendent 4 jours selon le Choulkhan Arouh’. Les ashkenazim et une
grande partie des originaires d’Afrique du nord comptent 5 jours. A Bagdad, le Ben IchH’aï
parle de 6 jours et les djerbiens comptent 7 jours. Une femme séfarade qui sait que, dans sa
famille, on attendait 4 jours, aura le droit d'attendre 4 jours ; à condition qu'elle soit propre le
4ème jour, ce qui est peu fréquent.

Il y a des astuces qui permettent de réduire la longueur des règles. Ce sont des recettes de
grand-mères. Ça marche quelquefois, mais dans le cas contraire il n’y a aucun risque à
essayer. (cf. livre « Tohar »).

Maintenant on vérifie si le cours a bien été intégré et l’on pose des questions orales illustrées par ces
exemples :

Prenons 3 cas:

Cas N°1:

Question : Une femme a eu une tache de sang pendant les 7 nékiim (plus grande que 19 mm de
diamètre, sur son sous-vêtement). Elle la montre au Rav qui répond, malheureusement, que ce
n'est pas bon. Doit-elle recommencer tout le compte 5+7 jours, ou bien peut-elle faire le Efsek
Tahara le jour même?

Réponse : Elle peut faire le Efsek Tahara le jour même. Parce qu'il n'y a pas eu de changement
de l'état permis vers l’état interdit. (Geste avec la main). Son état interdit (nida) se perpétue.

Cas N°2:

Question : Une femme a accouché il y a six semaines. « Je suis propre ! » dit-elle au Rav.
«Puis-je faire le Efsek Tahara cet après-midi ou faut-il que j'attende 5 jours? »

Réponse ?...Elle peut faire Efsek Tahara l’après-midi même.

Histoire vécue à transmettre au public : Un homme vient montrer une tache de sang au Rav en
expliquant que sa femme a été au mikvé la veille au soir et que le matin au réveil, elle aurait

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trouvé cette tache. Le Rav regarde la couleur et lui répond : «Désolé ce n'est pas bon ». Le
mari poursuit alors « Ma femme peut alors faire cet après-midi le Efsek Tahara ? »

Réponse : Non, il faut attendre 5 jours + 7 jours. Car on passe de l’état permis à l’état interdit.

Cas N°3:

Question : Une femme en début de grossesse a saigné, mais l'après-midi même elle est
propre. Peut-elle effectuer immédiatement le Efsek Tahara ?

Réponse : Non, parce qu'il y a eu un changement d'état, donc il faut attendre 5 jours + 7 jours.

II. LE  PROGRAMME  DU  5ème  JOUR:  

Ce programme n’est valable que si elle est propre!!!!

Il y a 2 niveaux, pour les femmes avancées et les moins avancées :

FEMMES
FEMMES AVANCÉES MOINS
AVANCÉES

Il y a 3 choses à faire:
A. La toilette
B. La bedika du Efsek Tahara
C. Le Moh’ Dah’ouk

A. La toilette A. La toilette

*Pour les débutantes


Il s’agit d’une toilette extérieure (C’est la Halah’a).
(qui font le mikvé et un
Il est parfois conseillé par certaines madrihot de faire une peu chomère chabat) on
toilette intérieure : enseigne :

§ soit en prenant un tissu témoin que l’on introduit Avant de faire la


pour enlever tout ce que l'on peut. bedika, faire un brin
§ soit en effectuant une douche vaginale sachant que de toilette extérieure.
cela peut entrainer une sécheresse vaginale.

Si toutefois une femme tient à suivre le conseil de la


madrih’a et qu'elle a peu de sécrétions, elle doit effectuer la
douche vaginale deux heures avant la Bedika.

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Attention ! C’est un conseil, ce n'est pas une Halah’a.
Ces conseils sont parfois négatifs pour certaines femmes. *Pour celles qui
Faire une distinction claire entre les conseils et la Halakha. hésitent à
débuter (qui ne font
encore pas le mikvé) :
• Pourquoi la toilette?
Pas un mot de la
Il y a une obligation de faire un brin de toilette avant de toilette ni du Moh’
faire le Efsek Tahara. La but de la toilette est d'enlever les Dah’ouk.
résidus de sang provenant du cycle menstruel ; résidus qui
auraient pu rester collés au corps et qui pourraient laisser
une tache lors de la bedika , pouvant, le cas échéant, reporter
la bedika au jour suivant. Cette toilette préliminaire évite
donc à la femme de perde un jour en vain.

• Quelle partie du corps faut-il laver?

ü Les organes génitaux extérieurement et l'entre-jambes


(obligation stricte)

ü Toute la partie inférieure du corps (1er niveau de


h’oumra).

ü Se laver de la tête au pied h’oumra beaucoup plus


éloignée.

[h’oumra/h’oumrot = conduite(s) conseillée(s) non


contraignante(s)]

Ces différentes h’oumrot trouvent leur origine dans le fait que


les femmes d'avant n'avaient pas de sous-vêtements proches
du corps. Des taches pouvaient provenir de la partie supérieure
du corps. Aujourd'hui, c’est différent, donc il ne faut pas
enseigner la h’oumra au même niveau que la Halah’a.

(Ces h’oumrot resteraient éventuellement actuelles pour celles


qui pratiquent la gymnastique).

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• La toilette des jours particuliers.

Chabat, Yom kippour ou ticha béav, elle fera cette toilette, mais
seulement ce qui est strictement obligatoire: c’est-à-dire se
laver les organes génitaux et l'entre-jambes.

Chabat et Yom kippour on utilisera de préférence l'eau froide.


Si elle craint le froid, elle prendra alors de l'eau du
coumcoum (bouilloire de chabat) de la cuisine. On ne se
servira ni de savon solide, ni d'éponge, et ni d’eau chaude
du robinet.

• À quel moment doit-on faire cette toilette?

Une femme n'a pas d'obligation stricte de faire sa toilette


juste avant le Efsek, elle peut aussi la faire le matin à partir
du moment où il n'y a plus d'écoulement de sang.

Si elle ne dispose pas d’eau, elle peut utiliser une lingette


(en dehors du chabat).

Certains décisionnaires conseillent, dans la mesure du possible,


d'attendre entre 2 à 3mn entre la toilette préliminaire et la bedika.
D’après le Rav Wozner, il n’y a pas d’obligation stricte
d’attendre. Donc dans le cours ne parlez pas de l'attente. C'est
une h’oumra difficilement gérable.

• Que fait-on si l’on n’a pas fait cette toilette ?

Bien que la toilette soit une obligation. Ce n'est pas une


condition sine qua none. Une femme peut procéder au Efsek
Tahara même sans toilette.

Résumer clairement. Demander s'il y a des questions.

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B. La bedika du Efsek Tahara

Comment aborder un public qui ne connait pas les bedikot ?

" Mesdames, le mikvé est un règlement divin pour un couple divin."


Donc, si l’on respecte le règlement, on formera un couple divin.
Ce n’est pas un investissement aussi fastidieux que de préparer des h’alot. Cela vous
demandera une minute par mois pour que votre mikvé soit cachère.
Si vous vous adressez à un public peu avancé, il risque d’y avoir un problème de remise en
question. Certaines de femmes se rendront compte que pendant des années elles ont mal fait leur
bedikot et en déduire que leur mikvé n'était pas cachère.

Comment expliquer les bédikot aux femmes non religieuses ?


La tora nous enseigne qu'il faut attendre 7 jours propres : extérieurement, et aussi
intérieurement.
Pour illustrer ceci, voici deux histoires :

Histoire 1 : Une femme qui travaille dans un salon de coiffure explique: « Lorsque j’ai
un tube de couleur qui se termine, je coupe le bout du tube et j’introduis mon doigt
délicatement, je fais un tour complet de 360 degrés et je peux encore en sortir une
certaine quantité de produit. »

Histoire 2 : Un soir d’été vous vous douchez, vous avez pris le flacon de gel douche et
rien n’en sort. Que faire ? Il faut alors dévisser le pas-de-vis puis introduire
délicatement le doigt à l’intérieur pour ôter suffisamment de gel pour vous doucher.

Maintenant on va sublimer, LEKADECH, cette notion.


Dans le talmud, pour les sujets les plus importants on consacre un traité entier. Il en existe un
sur chabat, un pour kippour et un sur…. Nida. Dans ce dernier on traite, entre autre, de la
morphologie de la cavité vaginale qui est un endroit de mitsva.
• C'est de là que l'enfant va naître.
• C'est l'endroit où l'homme et la femme se retrouvent.
• Cet endroit est saint, c'est là où la femme va faire sa Bedika

Dans le Beth Hamikdach il y avait une enceinte qui toute l'année était fermée et un jour par an,
à Yom Kippour, une seule personne pouvait y rentrer : le Cohen Gadol. Cette enceinte c’est le
Kodech Hakodachim,’Le Saint des Saints’.
Dans la H’assidout, la chambre à coucher d'un couple qui respecte nida s’appelle : Kodech
Hakodachim.
Mesdames chez vous, vous avez la possibilité d'avoir le Kodech Hakodachim parce que tout ce
qui est intime est Kadoch.
Au Beth Hamikdach, Hachem a voulu représenter l'amour qu’il a envers les Bné Israël. Pour
cela, il montrait au peuple des Kerouvim (traduit improprement en français par chérubins) qui

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étaient masculin-féminin enlacés. L'image qu’Hachem nous transmet, c’est un acte d'amour
entre un homme et une femme pour témoigner de son propre amour envers notre peuple.

Définition d'une bedika:

C'est un auto-examen qui permet à la femme de s'assurer qu'il n'y a aucun résidu
sanguin dans la cavité vaginale.

Concrètement, la femme à travers cet examen doit témoigner qu'il n'y a pas de sang à
l'intérieur. Il faut une propreté interne, une propreté externe ne suffit pas pour que le
mikvé soit valable.
Comment faire pour arriver à cette propreté intérieure?

• Comment faire une Bedika ?

Il suffit d'un carré de tissu.

Ce carré de tissu (Ed bedika=tissu témoin) doit être:


1. Blanc
2. Non synthétique; car cette matière n’est pas absorbante.
3. De taille 7 à 8 cm de côté
4. Prélavé. Ce qui est vendu en commerce est déjà prêt à l'usage.

La position sur le doigt :

Mettre le carré de tissu autour du doigt (généralement sur l’index) et en recouvrir la


partie supérieure : soit en diagonale, soit en mettant le milieu du carré sur l’extrémité
du doigt. L’essentiel est que cela tienne bien.
La bedika doit se faire debout.
On introduit le doigt enveloppé du ed bedika jusqu’au fond de la cavité vaginale. Pour
pouvoir y arriver sans se blesser, le Hatam Sofer (que son mérite nous protège) nous donne
ce conseil : mettre un pied en hauteur sur le rebord de la baignoire ou sur un tabouret.
Ce n'est pas un essuyage extérieur. Il faut procéder à un tour complet de 360 degrés.
Si vous sentez que le public est tendu; faites une pause et dites : « Ce cours est enregistré par
Hakadoch barouh’ hou ». On peut alors suggérer aux femmes de fermer les yeux et de faire des
téphilot « Demandez ce que vous souhaitez ! C’est un moment privilégié pour la prière(E’t
ratson).» Puis vous reprenez : 360 degrés (peu importe dans quel sens).
On peut aussi tourner 180 degrés à droite puis 180 degrés à gauche, si une femme a des
difficultés à faire un tour complet. Le principal étant de vérifier toute la cavité vaginale.
Répétez grâce à cette blague qui permet de détendre l'atmosphère: « 360 degrés tournez vers la
droite ou la gauche selon vos préférences politiques ».
⇒ Ça c'est la bedika de Efsek Tahara.

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La femme sort alors le doigt et vérifie le carré de tissu. S'il est propre : blanchâtre,
jaunâtre ou verdâtre; elle a réussi « du premier coup avec mention ‘ félicitations du
jury’ ». Face à un public moyen, vous ne rajoutez pas un mot. Face à un public avancé, vous
rajoutez une houmra: Faire deux tours complets: un vers la droite et un vers la gauche
parce qu'il y a des plis et des replis.
Il y a d'autres houmrot que nous n’enseignons pas de peur de perdre le principal de
l'enseignement.
Répétez! Le principe de la bedika est de se vérifier en profondeur en se servant du
conseil du Hatam Sofer. On fait un tour complet à 360 degrés. C'est un geste simple qui
dure 10 secondes. C'est un geste simple et essentiel; il n’est pas agréable mais ne doit
pas faire mal.

Pourquoi cette mitsva est plus difficile que les autres?

Parce qu'elle n’engendre pas un vécu social, on la fait sans le dire à personne. C’est une mitsva
que la femme doit faire entièrement seule.
Aller à la synagogue, faire du Bikour H‘olim (visite des malades), c'est « sympa» parce que l'on
voit du monde. Mais en réalité la femme n'est pas seule; elle est avec Hakadoch Barouh’ Hou.
Une femme qui fait une bedika crée un malah’, un ange protecteur qui va la protéger, elle et ses
enfants, des agressions. Cela protège aussi les maris des agressions …de la secrétaire !
Lorsque la femme sort du mikvé, c’est écrit dans les sefarim, que les anges dansent ensemble en
se donnant la main. Plus il y a d'anges et plus il y a de joie.

Histoire: Un jour lors d'un cours à Paris, une femme interrompe le cours pour raconter
une histoire :
« Je suis peureuse de nature, j’ai même peur d'une fourmi. Un soir, après mon
trempage au mikvé de République, un goy se tenait sur un toit et commença à tirer avec
un pistolet. Tout le monde courrait dans tous les sens, et moi sortant du mikvé je n'avais
pas peur. Je marchais doucement au milieu des tirs.»

Votre cours ne doit jamais rentrer dans les détails. S'il y a des questions pointues ou
particulières, il faut les soumettre à un Rav.

• A quel moment fait-on la bedika ?

Il faut distinguer 3 niveaux d’enseignement en fonction du degré de religiosité :

1. Pour les femmes débutantes, on enseigne :


La référence c’est le 5ème jour. Elle pourra même faire sa bedika depuis le matin.
Le point de repère : Avant l’heure de l’allumage des bougies de chabat le plus
proche. (Car elles ne savent pas ce qu’est la ‫)שקיעה‬

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2. Pour les femmes plus avancées : ‫שומרות שבת‬
La femme fera sa bedika en fin d’après midi, avant le coucher du soleil.

3. Pour un public religieux : on enseigne qu’il a 3 éventualités dans la journée :

a) Hidour Mitsva : ½ heure avant la chekia (coucher du soleil).


Il est recommandé de faire la bedika au début de cette demi heure, car elle
pourra réitérer ses tentatives si les premières bedikot ne sont pas bonnes.
Le vendredi après midi elle fera a priori la bedika avant d’allumer les
bougies.

b) Cachère a priori a partir Minh’a Ketana

c) Conseil : faire une bedika le matin mais cela ne rend pas quitte de la
refaire l’après midi. Si une femme a oublié l’après midi, celle du matin
comptera comme Efsek avec l’accord du Rav.

Si elle fait différents essais, il faut les numéroter (ou jeter les précédents).

A transmettre exclusivement aux madrihot de haut niveau: les ‫ בדיקות‬des ‫ ז' נקיים‬doivent être
exclusivement effectuées de jour. Par contre le Efsek, s’il est fait de nuit, pourra compter pour le
jour suivant.

§ QUELQUES QUESTIONS TECHNIQUES.

A ne pas aborder devant un public non-religieux.

1. Que  fait  une  femme  sans  Ed  bedika  (=tissu  témoin)  sur  elle  ?    

Si une femme se trouve sur son lieu de travail (par exemple) et qu’elle ne dispose
pas de tissu témoin ; que peut-elle utiliser pour faire sa bedika ?

a) Un    tricot  de  corps  ou  un  sous-­‐vêtement  blanc,  non  synthétique,  lavé  (ni  rêche,  ni  
épais).    
Si cette bedika entraine une chééla préciser au Rav que c’est une bedika et non une
tache (l’analyse est différente).

b) Du coton hydrophile : bien le compresser sur le doigt de manière à ce qu’il ne


s’effiloche pas.

c) Un mouchoir en papier kleenex : attention à ce qu’il ne se déchire pas


(tourner très délicatement)

d) Du papier toilette blanc : s’il n’y a vraiment rien d’autre à disposition et que
c’est bientôt la chekia.

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2 .Que fait une femme qui souffre de sensibilité vaginale ? (Douleurs,
blessure, ectropion, mycose) ?

L’idéal est de prendre conseil chez un Rav et lui demander si elle peut réduire le
nombre de bedikot. Si oui, combien.

Voici 4 conseils en cas de sécheresses vaginales :

1) Humidifier le Ed bedika et l’essorer. S’il y a une chééla (consultation


rabbinique), préciser que le Ed était mouillé préalablement. (Pour chabat
l’humidifier avant chabat et mettre au réfrigérateur dans un sachet).

2) Utiliser du coton hydrophile : bien le compresser sur le doigt de manière à ce


qu’il ne s’effiloche pas.

S’il y a une chééla, consulter rapidement le Rav car la couleur s’estompe


rapidement. Le Rav a du mal à trancher après 2-3 jours.

3) Utiliser une vaseline classique : étaler 1 heure avant la bedika pour permettre
l’absorption par la muqueuse vaginale. Cela permet d’adoucir la muqueuse et
d’éviter les saignements.

4) Un lubrifiant non gras (ex : Lubrigel ou KY): c’est plus ou moins une vaseline
liquide à base d’eau. Avantage : il est absorbé au bout de 15 minutes.
L’utilisation d’un lubrifiant ne nécessite pas l’accord du Rav.

Pendant Chabat, la vaseline est interdite. On utilisera de l’huile d’amande


douce (transparente) : elle est absorbée facilement :
ü On attend 15 minutes avant d’effectuer la bedika.
ü On enduit le corps et non sur le tissu.

A PROSCRIRE pour faire sa bedika


- Une compresse de gaze
- Un tampon (Tampax) (trop rigide donc pas accès aux creux et replis)
- Une lingette humidifiée : ça peut fausser la couleur.

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C. Le Moh’ Dah’ouk

§ Devant un public débutant : on n'en parle pas.

§ Devant un public plus avancé : on en parle sans insister :


Après avoir effectué le Efsek Tahara, on introduit un autre carré de tissu en
profondeur peu de temps avant le coucher du soleil. On le laisse en place 20 - 25
minutes après le coucher du soleil. (Pas besoin de le laisser jusqu’après la sortie des
étoiles).

§ Devant un public religieux : rentrer un peu plus dans les détails :

Définition du Moh ’: Le Moh’ Dah’ouk est la vérification de confirmation.


Après avoir effectué le Efsek Tahara, on prend un autre carré de tissu blanc. On
l’introduit, peu de temps avant le coucher du soleil, au fond de la cavité vaginale, le
plus profondément possible sans se blesser, on le laisse en place 20 à 25mn après le
coucher du soleil.
Après 20 à 25mn, on le sort et on vérifie la couleur. Il faut éviter de le laisser plus de
temps pour deux raisons : il peut blesser ou peut provoquer une sécrétion vaginale
colorée que l’on aurait occasionnée nous-même par la présence prolongée du tissu
dans la cavité vaginale.

Lorsqu’il y a une chééla (consultation rabbinique), il faut préciser au Rav s’il s’agit du
Efsek ou du Moh’.

Pour la plus grande partie du public, il y a confusion entre le Efsek et le Moh’. Bien définir :
Le Efsek Tahara est une bedika qui nécessite un tour complet alors que le Moh’ Dah’ouk
est juste placé à l’intérieur et ne sert pas de bedika.

Si une femme fait un examen d’Efsek Tahara très peu de temps avant le coucher du
soleil, et voit qu’il n’est pas très propre. Elle a un doute dessus et n’a plus le temps de
refaire à la fois le Efsek ou le Moh’. Comment faire ? Elle prend un carré de tissu
qu’elle introduit ; elle le tourne à 360 degrés et le laisse en place 20 - 25 mn. Donc ce
carré aura valeur à la fois de Efsek et de Moh’.

On ne sort pas avec un Moh’ le chabat s’il n’y a pas de érouv.


Le Moh’ Dah’ouk n’est pas une obligation stricte. Cependant, il existe un cas où il est
contraignant (cela sera abordé plus tard : voir le cours sur les 7 nékiim).

En cas de problème objectif : C’est-à-dire pour une femme qui a une sensibilité
vaginale, il est fort déconseillé de poser un Moh’. Elle peut se blesser et ce n’est pas le
but recherché. On soumettra le cas au Rav.

En cas de problème subjectif : Le cas où une femme débute par exemple, le Rav lui
dira « Pour l’instant, vous n’avez pas besoin de poser le Moh’ ».

Toutes les autres bedikot, dans la plupart des cas, sont plus importantes que le Moh’
Dah’ouk.
Copyright §: la diffusion non-commerciale de ce texte, sans modification du contenu, est vivement recommandée.

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