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5 CINQ HISTOIRES DANS SOURATE BAQARA

OU ALLAH RESSUSCITE LES MORTS


Dans sourate Baqara, Allah raconte 5 histoires où Il fait revivre les morts. Qu’Allah nous aide et nous
donne la science et la compréhension. Il y a de quoi nous interpeller : pourquoi raconter autant
d’histoires sur ce même point ? Pour montrer la puissance d’Allah : c’est Lui qui fait revivre les
morts ; c’est Lui qui peut guérir nos maladies, c’est Lui qui peut nous donner la subsistance, c’est Lui
qui peut nous protéger contre nos ennemis, c’est Lui qui peut tout faire en ce monde. Comment
oublier Sa puissance et craindre autre que Lui ? Comment oublier Ses bienfaits et aller demander à
un autre que Lui ? Donc Allah nous raconte encore et encore comment Il fait revivre les morts pour
que nous sachions qui est notre Dieu, qui nous prions 5 fois par jour, à qui nous nous adressons ?
Quelle est Sa force comparée à celle de ses créatures ?

1) La vache
C’est le récit qui a donné le nom de la sourate. Chez les fils d’Israël, un homme a été tué et on n’a pas
su par qui. Les juifs se rendirent alors chez Moussa, alayhi salam, pour lui dire de demander à Allah
de leur indiquer le coupable. Et Moussa leur dit au verset 67 : « Quand Moussa dit à son peuple
« Allah vous ordonne d’égorger une vache ». ils dirent : « mais est-ce que tu te moques de nous ? » »
Nous te demandons qui a tué cet homme et tu nous dis d’égorger une vache ? Quel est le rapport ?
Moussa répond « qu’Allah me préserve d’être du nombre des ignorants » ; je ne suis pas là pour me
moquer de vous et vous faire des blagues ; je suis un prophète qui vous indique ce qu’Allah vous dit
et ce qui est bien pour vous dans ce monde et dans l’au-delà. Nous voyons donc ici la façon dont les
fils d’Israël ne respectaient pas leur prophète. Comment peut-on dire à son prophète qu’il se moque
de nous alors qu’Allah vous demande de faire quelque chose. Allah raconte les histoires des fils
d’Israël au Prophète (s) et aux sahabas pour qu’ils se gardent bien de répéter les mêmes erreurs et
aujourd’hui nous avons ces témoignages et nous remercions Allah de nous avoir fait de la
communauté de l’Islam, qu’il n’y a pas eu chez les sahabas ce genre de comportement avec le
prophète (s). Ils dirent « demande à ton Seigneur de nous indiquer quelle vache » et là ils ont
commencé à emprunter une voie d’égarement. On leur dit d’égorger une vache et pourquoi poser
des questions et chercher des complications ? Moussa répond : « il vous dit que c’est une vache qui
n’est pas vieille pas trop jeune, d’âge moyen ». C’est une condition très simple. « Allez-y, faites ce
qu’on vous ordonne » car il craignait qu’ils continuent à poser des questions et que la situation se
complique. Mais ils ne tiennent pas compte de cet ordre : « Ils disent : demande à ton Seigneur de
nous indiquer quelle est sa couleur ». Maintenant leur entêtement devient grave et Allah leur dit
« c’est une vache d’un jaune brillant qui fait plaisir à voir ». Voila maintenant une condition qui est
plus compliquée. Ils ont donc cherché et trouvé plusieurs vaches jaune brillant et belles à voir et ils
sont encore revenus vers Moussa lui dire « demande à ton Seigneur de nous indiquer c’est laquelle
car nous n’arrivons pas à la distinguer et in cha Allah nous allons être guidés ». Les savants disent
qu’Allah les a sauvés à cause de leur parole « si Allah veut » : c’est ce qui leur a permis d’y arriver.
Mais comme ils ont continué avec leurs questions Allah leur a donné une troisième condition très
difficile « C’est une vache qui n’est pas humiliée, qui ne laboure pas la terre et qui ne tire pas l’eau du
puits ; elle a une couleur unie sans aucune tâche ». Là c’est devenu une vache très spéciale. Ils ont
cherché, et n’ont trouvé qu’une seule vache correspondant à cette description et cette vache avait
une histoire très particulière. Elle appartenait à un homme pieux à qui Allah avait révélé de la garder,
de ne pas la faire travailler, de l’honorer, de bien la traiter et qu’il la vendra avec sa peau pleine d’or.
Il a suivi les recommandations d’Allah jusqu’au jour où les juifs sont venus dire qu’ils voulaient
absolument acheter cette vache et il leur dit que le prix est sa peau pleine d’or. Les fils d’Israël ont
été obligés d’accepter de payer ce prix là et c’était la punition qu’Allah leur a infligée à cause de leur
entêtement, de leur obstination et du non respect pour leur prophète. Quand ils ont finalement
trouvé et payé la vache, ils dirent : « Maintenant tu as apporté la vérité ! » Soubhan Allah ! Donc tout
ce qu’il avait dit auparavant n’était pas la vérité ?! Et il fallait une vache qui coûte si cher pour que

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l’affaire soit prise au sérieux ! Ils égorgèrent donc la vache et Moussa prit la langue de la vache et
frappa avec le mort : il se leva et désigna son neveu en disant : « c’est lui qui m’a tué ! » pour prendre
son héritage et puis il est redevenu mort. « On lui a dit de frapper le mort avec un morceau de la
vache ainsi Allah fait ressusciter les morts et vous montre ses signes pour que vous compreniez ».
Cette histoire doit nous toucher. Le fait de voir n’est pas comme le fait d’entendre : si vous êtes
témoin de quelque chose d’extraordinaire, que cela vous touche et que vous allez le répéter ; ceux à
qui vous allez le répéter ne peuvent pas être touchés autant que vous qui avez assisté à l’évènement.
Mais quand nous entendons les paroles d’Allah ou celles du Prophète (s), nous devons essayer de
nous en imprégner comme si nous le voyons. Voila la puissance d’Allah : un être inanimé, dont le
corps commence à se décomposer et voila qu’il revit, qu’il parle et désigne son tueur ! C’est la
puissance d’Allah qui doit nous montrer la foi, augmenter notre foi et notre croyance en Allah.

2) Les 70 à la montagne
La deuxième histoire est encore avec les fils d’Israël, nous allons la replacer dans son contexte.
Quand Moussa a traversé la mer avec les fils d’Israël et que Pharaon a continué à les poursuivre,
s’entêtant à vouloir les tuer alors que la mer était ouverte devant lui, Allah l’a alors tué avec son
armée. Une fois de l’autre côté, Moussa et les juifs ont trouvé un peuple qui adorait des statues et ils
dirent à Moussa « fais-nous des fétiches comme eux ont des fétiches » alors qu’ils venaient d’être
sauvés de pharaon qui les maintenait dans l’esclavage depuis de nombreuses années et qui avait tué
plusieurs des leurs, qui leur avait fait tout ce mal ! Pourtant en arrivant de l’autre côté, ils voulurent
adopter d’autres divinités. Moussa leur dit « vous êtes des gens ignorants, ceux là sont dans la perte
et l’égarement ; comment puis je vous donner un autre Dieu qu’Allah alors qu’Il vous a préféré à
toute l’existence, à toute l’humanité ». Effectivement en leur époque, les fils d’Israël étaient les
meilleurs malgré leurs péchés et leurs défauts puisque tout le reste de l’humanité n’était pas
croyant. Les juifs avaient cru en Allah et suivi leur prophète Moussa. Ils renoncèrent aux fétiches et
arrivés à un endroit, Moussa les a laissés et a désigné son frère Haroun comme calife, responsable de
la communauté et est monté à la montagne pour recevoir la révélation d’Allah. Il devait y rester 30
jours et Allah les a prolongés à 40 jours. Pendant ce temps, les juifs adorèrent le veau en or. Allah
nous raconte l’intervention de Haroun et ensuite celle de Moussa : « Haroun leur a dit mon peuple
ceci est une épreuve et votre Dieu c’est Allah, le Tout Miséricordieux qui vous a créés, et non ce veau
que vous adorez suivez moi donc et obéissez à mes ordres ». Haroun leur a dit des paroles remplies
de sagesse, de douceur et de logique mais personne ne l’a suivi et n’a tenu compte de ses paroles.
Moussa est revenu dans un état de colère tel qu’il a jeté les tablettes où Allah avait gravé les lois, il a
traîné son frère par sa barbe et ses cheveux, il a crié après les fils Israël : « vraiment vous m’avez
trahi, je vous ai laissé dans la voie droite, comment avez-vous pu faire cela ? » Il leur a parlé avec
colère « vous n’avez pas pu tenir le temps que je sois à la montagne avec Allah pour revenir mais
qu’est ce que vous allez devenir si je meurs… » et tous ont accepté son intervention et tous se sont
repentis. Allah nous montre que la colère de Moussa est une colère de souci et d’amour ; il est
revenu à son peuple triste et soucieux. C’est parce qu’il les aime, parce qu’il a tout fait pour les
sauver de l’esclavage, pour les ramener dans la foi et pour les éduquer qu’il est tellement déçu de
cette situation. Ceci nous montre que dans la daawa la sagesse est une question importante, mais
cela n’est pas indispensable et il y a des gens avec qui il faut user de colère. Au temps du prophète
(s), les sahabas s’exécutaient rapidement donc il y a très peu d’histoires où le prophète (s) s’est mis
en colère à cause de certains comportements. Les sahabas voulaient tout faire pour qu’Allah et le
prophète (s) soient contents d’eux alors que ce n’était pas le cas des Banou Israël, c’était un peuple
rebelle et insoumis dont la foi n’était pas stable. Il fallait constamment être derrière eux, user de
force et de pression et de colère pour qu’ils puissent rester dans le droit chemin. Quand ils se sont
repentis de l’adoration du veau Moussa leur dit « Allah a agréé votre repentir et pour expier ce
péché votre punition consiste à vous entretuer les uns les autres ». Allah le Très Haut descendit les
ténèbres en plein jour et leur ordonna de s’entretuer les uns les autres jusqu’à ce que Moussa
supplie Allah d’arrêter sinon il n’y aurait plus de Banou Israël. Allah leva alors les ténèbres et le jour
revint (c’était peut-être une éclipse mais c’est ainsi que l’histoire est racontée). Puis Allah dit que

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ceux qui sont morts ont payé pour les autres et ce fut la punition pour avoir adoré le veau. Nous
arrivons maintenant à l’histoire où Allah ressuscite les morts.
Moussa dit ensuite à son peuple : « J’étais à la montagne et Allah m’a parlé ». Ils dirent : « Arrête !
Nous ne pouvons pas croire qu’Allah t’a parlé ! Il faut qu’Il nous parle nous aussi pour qu’on croit à ce
que tu dis » et ils se sont obstinés. Il n’y avait rien à faire et Moussa dut se plier à leur exigence. Il
choisit les 70 meilleurs parmi les fils d’Israël pour aller avec lui à la montagne pour qu’Allah leur
parle. Arrivés à la montagne, Allah leur parla et ils dirent : « Non, il faut qu’on le voit. On ne va pas
croire tant qu’on ne le verra pas et qu’on sache que c’est Lui (v55 s2) ». Allah descendit alors sur eux
une foudre qui les tua tous « alors une foudre vous saisit alors que vous regardiez » et ils moururent
tous. Moussa se mit alors à supplier Allah : « Ya Allah, voici les 70 meilleurs que j’ai choisis pour qu’ils
viennent écouter tes paroles et qu’ils retournent, qu’ils soient témoins auprès des autres pour qu’ils
croient en Toi. Si je rentre seul et que je leur dit qu’ils sont tous morts plus personne ne va me suivre
et la religion va s’arrêter ». Allah les ressuscita donc : « puis nous vous ressuscitâmes après votre
mort afin que vous soyez reconnaissants ». Ils descendirent donc avec Moussa alayhi salam et
témoignèrent : « effectivement nous sommes allés à la montagne, Allah nous a parlé et nous avons
entendu Ses paroles. Mais nous avons demandé à le voir et Allah nous a tués. Mais ensuite Il a eu
pitié de nous et nous a ressuscités ». Dans cette 2e histoire il ne s’agit plus d’une seule personne mais
de 70 qui sont mortes et qui ont revécu. Nous allons continuer le récit jusqu’à la troisième histoire in
cha Allah.
Moussa leur dit alors : « Donc je vous ai dit qu’Allah m’a parlé et Il m’a donné les commandements,
les lois que nous allons suivre. En Egypte nous étions des esclaves soumis aux lois des Pharaons, en
plus nous étions des étrangers. Maintenant nous sommes une communauté libre et nous allons avoir
nos propres lois données par Allah ». Il leur montre les lois qu’Allah a gravées dans les tablettes de
pierre et ils s’écrient : « Ces lois sont trop dures, nous ne les acceptons pas ! » « Allah prit alors la
montagne de Tour au dessus d’eux comme un nuage et leur dit « Prenez ce qu’on vous a donné
fermement » ». Vous allez accepter ces ordres sinon nous allons vous écraser avec la montagne et ils
se résignèrent à les accepter. Ensuite Moussa leur dit : « Nous allons partir à la terre promise, la terre
de Palestine où étaient nos ancêtres Yaqoub, Ishaq et Ibrahim alayhim salam ». Ils refusèrent alors
disant que là-bas il y des colosses qu’ils ne peuvent pas combattre ; eux devaient d’abord quitter la
Palestine avant qu’ils ne s’y rendent. Allah nous dit qu’il y a eu deux croyants à ce moment qui ont
motivé les autres en leur disant « entrez-y, si vous passez la porte vous serez victorieux. Faites
confiance en Allah si vous êtes croyants puisque c’est Allah qui donne la victoire ». Ils dirent alors
« Puisque c’est Allah qui donne la victoire, il n’y a nul besoin de nous. Vas-y toi et ton Dieu et
combattez ; quand vous aurez gagné nous viendrons, autrement nous ne bougeons pas d’ici ». Allah
se mit alors en colère contre eux et les condamna à errer 40 ans dans le désert. Ils prirent un chemin
et se perdirent et ne faisaient que tourner en rond pendant 40 ans. Pendant cette période Moussa et
Haroun alayhima salam décédèrent et il y eu un autre prophète et la plupart des gens qui avaient été
sauvés de l’esclavage sont morts et une autre génération leur succéda.

3) Ouzayr
Cette histoire se déroule encore chez les fils d’Israël et elle est très peu connue des musulmans. Elle
est très importante pour comprendre l’histoire des fils d’Israël. Je profite de ces 5 histoires où Allah
fait revivre les morts pour vous raconter la chronologie des évènements des fils d’Israël ; ainsi vous
pourrez voir la globalité de l’histoire d’une façon assez nette ce qui permettra chaque fois que vous
lirez le Coran au sujet de tel ou tel évènement des fils d’Israël, de le situer dans son contexte. Nous
allons remonter au début de l’histoire des fils d’Israël, Israël en hébreu est Yacoub en arabe, le fils de
Isaac fils de Ibrahim. Les fils de Yacoub au nombre de 12 ont donné les 12 tribus d’Israël. Ibrahim
était en Palestine avec Isaac et ensuite Yacoub. De la Palestine, les frères de Youssouf ont comploté
contre lui, l’ont jeté dans le puits, une caravane est passée et l’a emmené jusqu’en Egypte. A la fin de
l’histoire, Youssouf devient roi d’Egypte et fait ramener toute sa famille de Palestine, terre de leurs
ancêtres. Au fil des années à cause des péchés des fils d’Israël, ils devinrent des esclaves. C’est dans
ce contexte que Moussa arrive pour les tirer de l’esclavage est les ramener en Palestine et c’est là

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qu’ils refusent d’aller en Palestine. Ils vont errer 40 ans dans le désert. Pendant cette période
d’errance Allah leur a donné sa miséricorde : tous les matins à leur réveil ils trouvaient la manne et la
caille du paradis et il y avait un nuage qui les suivait pour les protéger du soleil. Les savant disent que
les fils d’Israël naissaient avec leurs habits qui grandissaient avec eux donc ils n’avaient pas besoin de
travailler pour se nourrir, s’habiller et ils dormaient tels qu’ils étaient dans le désert. Tout leur était
donné car ils étaient malgré tout le peuple élu d’Allah parce qu’ils étaient croyants. Une nouvelle
génération est apparue dans le désert : les savants disent que ceux qui ont grandi dans l’esclavage
n’avaient pas l’ambition, la force de combattre, ils n’avaient pas le courage, ils étaient résignés tandis
que ceux qui sont nés et qui ont grandi dans le désert ont décidé de mettre fin à leur situation. Ils ont
dit « nous allons prendre ce qu’Allah nous a donné, accomplir ce qu’Allah nous a demandé, ce que
Moussa nous a demandé et nous allons aller nous battre pour reconquérir la terre de nos ancêtres, la
terre de Palestine » et ils dirent à leur prophète de leur donner un chef de guerre, un roi pour qu’ils
puissent aller combattre et le prophète accepta. Or, dès que le roi fut désigné et que le jihad fut
ordonné, ce furent les excuses et les défections et finalement le roi, qui s’appelait Talout, s’est
retrouvé avec 314 guerriers pour affronter les colosses dont le chef était Goliath. Daoud faisait partie
de ses soldats et c’est lui qui a tué Goliath avec la fronde et les juifs purent entrer en Palestine. Il est
bon de souligner que les soldats avec ce roi étaient au nombre 314, c’est le même nombre de
musulmans à la bataille de Badr avec le prophète (s), et le même nombre de messagers d’Allah
envoyés à l’humanité. Un point de l’histoire que beaucoup de gens ignorent est que Daoud est venu
après Moussa donc le Zabour a été révélé après la Thora de Moussa et le passage qui mentionne ce
fait se trouve dans sourate Baqara juste avant ayat koursy le verset 250, qui commence à : « N’as-tu
pas vu le groupe des fils d’Israël après Moussa » jusqu’à : « et Daoud tua Goliath ». Quand ils
entrèrent en Palestine, Daoud alayhi salam devint roi et prophète et passa toute sa vie à combattre
parce que quand les juifs se sont installés, tous les peuples autour n’ont pas accepté leur installation
et les ont combattus. Aussi Allah donna-t-il comme particularité au prophète Daoud d’attendrir le fer
qui devenait mou dans ses mains comme de la pâte et ainsi il fabriquait des armes et des armures
d’une très haute qualité si bien que même au temps du prophète (s), on entend dans certaines
histoires qu’il y avait un guerrier qui possédait une armure de Daoud. A sa mort, son fils Souleymane
alayhi salam lui succéda. Entre temps les guerres étaient finies, Daoud alayhi salam avait vaincu tous
les ennemis et le pays était stabilisé. Ce fut donc une époque d’expansion. Allah donna à Souleymane
une très grande puissance puisqu’Il lui soumit les hommes, les djinns et même les chayatins (diables),
les animaux et le vent. Le fait de contrôler les chayatins permit d’éviter qu’ils égarent les gens et
Souleymane les utilisait pour faire des grands chantiers ou des travaux forcés et d’autres étaient
simplement enchaînés.
A la mort de Souleymane alayhi salam son fils lui succéda à la tête du royaume mais il ne fut pas
prophète. Après Daoud et Souleymane, il n’y a plus eu de roi prophète : il y avait des rois, il y avait
des prophètes, des rois qui suivaient les prophètes, d’autres qui ne les suivaient pas, comme dans
l’histoire de l’Islam il y a eu des rois à l’image des califes bien guidés et d’autres par contre qui ont
fait beaucoup de mal à l’Islam. Ainsi la religion s’est dégradée très vite chez les fils d’Israël après la
mort de Souleymane ; de plus les chayatins furent libérés et se mirent à égarer les gens. Les juifs en
Palestine avaient un pacte de cohabitation pacifique avec les babyloniens (cet ancien empire de
Babylone qui était avant les empires grec, romain et perse) ; ils rompirent le pacte en attaquant des
gens qui étaient protégés par les babyloniens et l’empereur de Babylone Nebucdanazer vint avec son
armée détruire Jérusalem et massacrer les juifs ; il prit les survivants en esclavage en Babylone. C’est
ce qu’Allah le Très Haut mentionne dans sourate Isra – le Votage nocturne : deux fois dans leur
histoire les juifs arriveront très haut puis Allah enverra des gens détruire toute leur puissance. La
première fut avec Soulaymane alayhi salam et la destruction se fit pas les Babyloniens. La deuxième
est la puissance actuelle des juifs qui va atteindre son apogée avec la venue de l’Antéchrist et sera
détruite par la descente de Issa alayhi salam. Ouzayr avait alors une dizaine d’années quand sont
peuple partit en captivité. Ouzayr connaissait la Torah par cœur et dans cette bataille les juifs avaient
perdu leur livre saint sauf ce qui restait dans la mémoire d’Ouzayr. Trente ans plus tard quand Ouzayr
eut 40 ans Allah lui donna la prophétie (comme tous les prophètes sauf Issa et Yahya alayhima salam

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qui furent prophètes assez jeunes). Allah lui dit : « Tu vas quitter Babylone et retourner à Jerusalem.
Allah va ramener les juifs et la ville va redevenir comme elle était ». Il s’échappa donc de l’esclavage
et fit la route avec son âne jusqu’en Palestine ; c’est en descendant une colline qui surplombait la
ville qu’il vit Jérusalem saccagée. Elle était restée telle quelle depuis le jour de l’attaque, du
massacre : les morts n’avaient pas été enterrés, la ville n’avait pas été reconstruite, n’avait plus été
habitée. Ouzayr regarda ce spectacle désolant le cœur brisé de voir cette ville sainte, fondée par
Daoud et développée par Soulayman alayhima salam, ville de piété et de miracles, ainsi détruite, et
les juifs , peuple élu de Dieu en esclavage à des milliers de kilomètres, et dit : « Mais comment Allah
fera-t-il revivre cette ville après sa mort ? ». Il ne doutait pas de la promesse d’Allah mais se
demandait comment cela se ferait lui étant tout seul et les juifs à Babylone. Puis il se réfugia dans
une grotte, posa son repas : du pain et des raisins qu’il écrasa pour faire du jus, et se coucha pour
une sieste pour se reposer du voyage avant de descendre dans la ville. Allah le fit mourir cent ans
puis le ressuscita. Pendant ce temps il s’était passé beaucoup de choses : le roi de Babylone épousa
une femme juive avec laquelle il eut un enfant. Puis le roi mourut et le fils lui succéda, il s’agit de
Cyrus II Le Grand. Après un temps, le roi eut pitié de ses parents juifs esclaves et leur accorda la
liberté et les autorisa à retourner en Palestine et à reconstituer leur royaume. Ils rentrèrent donc
après toutes ses années et cherchèrent Ouzayr mais en vain. Ils rebâtirent donc la ville jusqu’à ce
qu’il n’y avait plus aucune trace de guerre et les années s’écoulèrent encore et la ville prospéra et se
développa. C’est alors qu’Ouzayr se réveille. Pour montrer sa puissance Allah commença par lui
recréer les yeux uniquement et lui demanda « Combien de temps es-tu resté ? » Il dit : « Un jour, ou
une demi journée ». Allah dit : « Non, tu es resté cent ans ! Regarde ta nourriture et ta boisson qui ne
se sont pas altérés ». Allah les a gardées intactes pour montrer sa puissance : l’homme et l’âne qui
vivent longtemps avant de mourir et se décomposer étaient poussière alors que le jus et le pain qui
se gâtent en un jour ou deux n’avaient pas subi l’effet du temps. « Et regarde ton âne » : il ne restait
que quelque os et la poussière. Ouzayr regarda les os se reconstituer, puis les organes, puis les
muscles les couvrir, la chair, la peau et l’âne se leva et brailla. « Et regarde ton corps ! » Et il voit ses
os se reconstituer et son organisme et il se lève en pleine santé. Allah lui dit de regarder la ville et il
sort de la grotte pour découvrir une ville refaite entièrement à neuf en pleine activité un jour de
marché, sans aucune trace de guerre ou de quelconque catastrophe. Allahou akbar ! Lui qui avait
comment est-ce qu’Allah va ressusciter cette ville, il s’est couché et levé et voilà la ville ressuscitée de
la même manière que son corps s’est recomposé !
Il descend de la montagne avec son âne et rentre dans la ville où il ne connait personne bien sûr
après cent ans. Il se rend chez les notables et les chefs religieux pour leur dire qu’il est Ouzayr, qu’il
vient de se reveiller et qu’Allah lui a dit qu’il était mort pendant cent ans. Tout le monde connaissait
l’histoire du prophète Ouzayr qui avait disparu et il y a même eu une vieille centenaire qui l’a
reconnu et cela fut un miracle d’Allah. Ainsi la Torah qui avait été perdue et qui ne restait que dans la
mémoire de Ouzayr a pu être redonnée aux fils d’Israël. Il m’est arrivé une fois de lire la Bible
intégralement du début à la fin. La position du musulman vis-à-vis de l’Evangile et des autres livres
révélés existant actuellement consiste en trois choses. D’abord ce qui est confirmé dans nos textes,
Coran et hadith, nous y croyons. Par exemple, quand la Bible dit que Dieu à créé Adam et sa femme
Eve et qu’Il les a mis au paradis, nous y croyons. Nous croyons aussi au fait qu’Ibrahim était prophète
et qu’il a eu deux fils Ismaël et Isaac. Ensuite là où la Bible contredit nos sources nous n’y croyons
pas ; par exemple dans l’histoire de Adam, la Bible mentionne que Dieu entra au paradis et qu’Adam
se cacha ; Dieu l’appela lui demandant où il était et il répondit qu’il se cachait car il avait honte de sa
nudité. Dieu fut surpris et en colère car il comprit qu’Adam avait ressenti sa nudité car il avait mangé
le fruit défendu. Les musulmans ne peuvent pas croire en cette version incompatible avec les
attributs d’Allah. Enfin les informations de la Bible que nous ne connaissons pas et nous ne pouvons
ni les confirmer ni les infirmer, nous ne les croyons pas et nous ne les rejetons pas, nous disons juste
que c’est possible. Par exemple la Bible dit qu’après la naissance de Issa alayhi salam, Mariam s’est
mariée et a eu des enfants ; rien chez nous ne le contredit ou le confirme, donc nous disons c’est
peut-être vrai sans y croire ni le refuser. Par contre, nous ne pouvons pas lire la Bible pour apprendre
la religion et améliorer notre pratique. Le prophète (s) trouva un jour Omar qu’Allah l’agrée avec

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écrit de la Torah et lui demanda ce qu’il faisait. Il dit qu’il espérait apprendre une sagesse
supplémentaire dedans. Le prophète (s) se fâcha et dit : « Vous cherchez ailleurs alors que je suis
là ?! Par Allah si Moussa Ibn Imrane était ici, il ne pourrait que me suivre ! » Donc si on étudie la Bible
c’est uniquement dans le but de comprendre la religion des chrétiens et des juifs pour discuter avec
eux. Ce qui est frappant quand on lit la Bible, c’est que dans la première partie, on ne sait pas qui est
l’auteur. Ca commence par : « Au commencement Dieu créa le monde », puis Adam et Eve, puis les
histoires de Caïn et Abel, Nouh paix sur lui et le déluge, puis Ibrahim, Ismaïl, Ishaq, Yaqoub en
Palestine et Youssouf qui à la fin fit venir tous ses frères et leurs familles en Egypte, et jusqu’à
Moussa qui vint les sortir de l’esclavage, puis le détails de la Torah révélée à Moussa alayhi salam,
jusqu’au refus des juifs de combattre et leur errance dans le désert, le détail des guerres menées par
Daoud et des constructions de Souleymane, jusqu’à la trahison du pacte avec les babyloniens et la
destruction de Jérusalem et « nous sommes partis en esclavage ». C’est à ce moment précis que le
narrateur se dévoile et le narrateur est Ouzayr : entouré par les notables et les religieux, il leur dit :
« Ecrivez : au commencement Dieu créa le monde » jusqu’à ce jour. Après toute cette première
partie dans la Bible, un nouveau narrateur est annoncé qui dit : « Je suis tel fils de tel, nous sommes
en telle année sous le règne du roi tel » et il raconte ce qui se passe en tant que témoin de l’histoire.
Des fois il y a des prophètes qui reçoivent des révélations et des fois ça n’a rien à voir avec la
religion : des bataille, les réalisations du roi, l’histoire et la géopolitique du moment etc. Donc la Bible
fondamentalement n’est pas la parole de Dieu révélée, les chrétiens veulent croire que c’est la parole
de Dieu inspirée à ces divers auteurs. C’est exactement la même chose pour le nouveau testament,
les évangiles : ce sont des témoins qui racontent la vie de Issa, alayhi salam, tels qu’ils l’ont connue –
ou des personnes qui ont appris avec les témoin. Dans le récit, quand un prophète parle, ça devient
des paroles de prophète ; quand le prophète dit : « Dieu m’a dit » ça devient les paroles de Dieu,
reste à voir l’authenticité et la traduction. Avec la venue de Ouzayr qui continua sa vie parmi eux
comme s’il n’était pas mort pendant cent ans, il y eut un regain de foi et de ferveur religieuse chez les
juifs, même si ce n’était pas autant qu’à l’époque de Soulaymane alayhi salam, mais après lui, la foi
est retombée jusqu’à ce qu’ils se mirent à tuer les prophètes qu’Allah envoyait pour les redresser et
Allah leur donna la dernière chance avec Issa, alayhi salam, mais ils voulurent aussi le tuer et Allah le
sauva. Depuis les fils d’Israël ne sont plus le peuple élu mais le peuple maudit qui vit dans la colère
d’Allah et Allah donna la prophétie à l’autre branche de la descendance d’Ibrahim par Ismaïl à
Mouhammad, que les bénédictions et les saluts d’Allah soient sur eux tous.
Une autre question suscitée par l’histoire de Ouzayr est l’identité de Dhoul Qarnayn. Nous parlerons
de son histoire dans la sourate la Caverne in cha Allah, mais en ce qui concerne son identité,
l’hypothèse d’Alexandre le Grand a été avancée. Les données historiques sur cette époque sont
insuffisantes et pas assez fiable pour faire un recoupement précis avec l’histoire raconte par le Coran,
mais l’hypothèse d’Alexandre le Grand est assez éloignée du récit de Dhoul Qarnayn. Une autre
hypothèse est Cyrus II le Grand, qui est le roi de Babylone qui a libéré les juifs et dont la mère était
juive et que la Bible qualifie de « oint de Dieu », élu de Dieu – il n’y a aucun doute, les juifs lui sont
très reconnaissants. Encore une fois, les données historiques sont maigres mais ce qui me fait
pencher vers cette hypothèse est un récit des compagnons qu’Allah les agrée. Abou Bakr qu’Allah
l’agrée envoya deux compagnons prêcher Héraclius, empereur de Byzance. Byzance est la Rome
d’Orient car l’empire romain s’était divisé en deux : l’un basé à Rome en Italie et l’autre à
Constantinople en Anatolie, qui est aujourd’hui Istanbul en Turquie, car l’empire romain d’Orient a
été complètement pris par les turcs venus de Mongolie. Quand les Arabes parlaient des Romains, ils
parlaient des byzantins, comme le récit dans sourate les Romains. La religion chrétienne s’était
divisée en deux : les catholiques avec le pape à Rome et les orthodoxes en Orient. Au début ces deux
branches étaient d’importance similaire, mais l’orthodoxie a pris un grand coup avec la conquête
musulmane et s’est repliée en Russie. La venue du communisme en Russie a encore beaucoup
diminué l’orthodoxie et à part les russes, il reste les coptes en Egypte et les arméniens orthodoxe.
Donc Abou Bakr envoya deux sahabas, qu’Allah les agrée, prêcher l’empereur Byzantin. Quand ils
présentèrent l’objet de leur venue, il les fit installer dans une résidence et tard dans la nuit envoya
les chercher. Il les fit entrer dans des chambres secrètes puis sortit des toiles de soie où des portraits

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étaient dessinés. Toute l’histoire est dans le livre « La Vie Des Compagnons » au chapitre daâwa.
C’étaient les images des prophètes jusqu’à ce qu’il leur montra l’image du prophète (s) et d’Abou
Bakr. Les sahabas furent impressionnés en reconnaissant nettement le prophète (s) et Abou Bakr et
Héraclius expliqua : « Adam, paix sur lui, demanda à Allah de lui montrer les prophètes de sa
descendance et Allah lui donna ces images. Durant ses conquêtes, Dhoul Qarnayn les retrouva et les
remit au prophète Daniel. Depuis nous les avons ». En dehors de ce récit, je n’ai trouvé nulle part la
mention de ces images. Quelle est la relation avec Cyrus II le Grand ? La Bible raconte de nombreuses
et longues rencontres entre Cyrus II et le prophète Daniel d’où il est presque sûr qu’il est Dhoul
Qarnayn car il est peu probable que le prophète Daniel ait rencontré d’autres grands empereurs. En
tous cas l’identité de Dhoul Qarnayn n’est pas une question déterminante et ne change rien à rien
aujourd’hui, mais c’est intéressant de voir comment toutes ces histoires se rejoignent.

4) Les milliers qui fuyaient la mort


« N’as-tu pas vu ceux qui ont quitté leurs demeures par milliers par crainte de la mort ? Allah leur
dit : « Mourez ! » puis les ressuscita » Baqara 243. Ce sont encore des fils Israël, les savants disent
qu’ils ont fui la famine ou la maladie ou la guerre, finalement on n’en sait rien. Allah les fit tous
mourir puis les ressuscita par vagues successives : un petit groupe est ressuscité et voit tous les
autres morts, puis un autre groupe se réveille tandis que les premiers les regardent, et ainsi de suite
jusqu’à tous les ressusciter pour qu’ils voient ce qu’Allah fait. Dans cette histoire, Allah voulut
uniquement montrer Sa puissance et Sa suprématie et qu’on sache qu’Allah est le détenteur absolu
de la vie et de la mort et de toute chose.

5) Ibrahim alayhi salam et les oiseaux


« Quand Ibrahim dit : Seigneur, montre-moi comment tu ressuscites les morts. Il dit : n’as-tu donc
pas cru ? Il dit : si, mais pour que mon cœur se tranquillise. Il dit : alors prends quatre oiseaux,
découpe-les et fais-en des parts. Dépose une part sur chaque montagne puis appelle-les et ils
viendront hâtivement. Et sache qu’Allah est Puissant et Sage ». Chaque part devait contenir
différentes parties de chaque oiseau et Ibrahim alayhi salam devait garder les têtes auprès de lui et
poser quatre parts aux sommets de quatre montagnes. Encore une fois la puissance d’Allah se
manifeste et ne peut que nous émerveiller, mais je veux attirer l’attention sur l’aspect pédagogique
de cette histoire. Les quatre oiseaux dont il s’agir devaient être de différentes espèces, et pas une
poule, un canard, une dinde et une pintade, mais des oiseaux volants et sauvages comme un pigeon,
une pie, un corbeau et une hirondelle. Et il n’était pas possible d’acheter cela dans un quelconque
marché aux oiseaux, Ibrahim alayhi salam devait les attraper lui-même, et les attraper vivants. Je n’ai
jamais essayé de chasser les oiseaux ni de les attraper vivants mais chacun de nous n’a qu’à réfléchir
un instant comment il s’y prendrait s’il devait le faire. Vous voyez que c’est loin d’être simple et Allah
ne nous a pas dit combien de temps Ibrahim alayhi salam mit pour réunir ces quatre oiseaux. En plus,
chaque oiseau attrapé devait être mis en cage et nourri en attendant que les quatre soient réunis.
Ensuite les tuer, découper et mélanger est très simple. Puis déposer les parts aux sommets de quatre
montagnes est encore une mission. Si vous essayez de grimper une colline jusqu’à son sommet, là où
on ne peut plus aller plus haut, vous allez bien haleter et transpirer, d’autant plus si la colline est
dans un état naturel de végétation et n’a pas de route qui va au sommet. Alors des montagnes, vous
trouverez peut-être une ou deux assez accessibles, mais la troisième et la quatrième vous ne ferez
pas l’aller-retour dans la journée. Après tout cela, se tenir au milieu des montagnes et appeler les
oiseaux pour voir tous les morceaux venir en volant, chaque oiseau se reconstituer et les quatre
s’envolant à nouveau dans les airs, Allahou akbar, en quelques minutes ce travail qui a pris des
semaines est revenu à la case départ comme s’il ne s’était rien passé !
La question est : pourquoi toute cette procédure, et pas par exemple, égorger un mouton, le
découper puis le voir se recoller devant soi ? Parce qu’une leçon apprise dans la difficulté et la
souffrance est beaucoup plus marquante et Ibrahim alayhi salam n’oubliera pas toute sa vie
comment il a dû attraper quatre oiseaux et poser les parts sur quatre montagnes. Ainsi la pédagogie
d’Allah est dure et quand Allah nous donne une leçon, c’est une leçon à vie ; nous aurons in cha Allah

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dans le Coran plusieurs exemples de la dureté de la pédagogie d’Allah.
Voici donc les cinq histoires de sourate Baqara où Allah ressuscite les morts, qu’Allah nous donne la
certitude en lui et nous fasse connaître Sa Grandeur.

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