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Douala, le 22 Aout 2022.

Monsieur TESSEMO Franck.

Objet : Enquête sur décès de KEYLAN.

Affaire : Ministère Public contre MOUANGUE KOLLO Georges Fréderic (détenu)

Référence : A la requête de M. TESSEMO Franck

Faisant suite à votre requête aux fins d’enquêter relativement à l’affaire d’assassinat mis à la charge
du nommé MOUANGE KOLLO George Fréderic, nous avons l’honneur de vous rendre compte du
résultat de cette enquête diligentée par nos services.

LES FAITS

Dans la journée du 01 juin 2022, un enfant de six(06) mois trouve la mort après avoir été propulsé à
travers la fenêtre d’un appartement sis au 3 e niveau d’un immeuble R+4 au quartier bonamoussadi
par le nommé MOUANGUE KOLLO George Frédéric, âgé de 15 ans au moment des faits. La vie de ce
nourrisson brutalement arraché demande que l’on élucide les circonstances de ce drame.

L’ENQUETE

Entendu, Mlle MAFOTIO TCHIO NICKELLE Darlene, mère de la victime décédée, a déclaré qu’en date
du 1ER Juin 2022, dans le souci d’encourager son petit beau le nommé MOUANGUE Fréderic à
s’adapter dans un environnement nouveau, avait eu le malheur de le laisser porter son bébé de 6
mois pendant qu’elle était allée à la cuisine apprêter le biberon ;

Que quelques temps après elle fut alertée par les cris des voisins faisant état de ce qu’un bébé est
tombé du haut d’une fenêtre ;

Qu’instinctivement elle est retournée au salon pour se rassurer de la présence de son bébé laissé à
ce dernier ;

Que n’ayant pas vu l’enfant au salon, elle a demandé à ce dernier où se trouvait l’enfant, celui-ci
rétorqua aussi tôt que l’enfant est dans la chambre, sans hésitation, elle s’est instantanément
rendue dans la pièce indiquée et ce fut un désespoir pour elle de constater à travers la fenêtre, qu’il
s’agissait de son bébé le regretté Keylan ;

Elle déclare être convaincue de ce que son beau-frère est arrivé chez elle avec l’intention bien définie
d’ôter la vie à son enfant. Selon elle, ce dernier pourrait avoir été manipulé par une personne tapis
dans l’ombre et aux desseins inconnus ;
Entendu, Sieur SOFO TCHIO, grand-père maternel de la victime, qui a déclaré que sa fille la nommé
MAFOTIO, lui a dit que pendant le court séjour de sa belle-mère et son beau-frère, sa belle-mère lui
adressait rarement la parole ;

Que la mine de icelle (sa belle-mère) était toujours des plus désagréable ;

Que le comportement du petit frère de son copain était pour le moins surprenant car dit-elle lorsque
l’enfant pleurait devant lui, celui-ci restait stoïque ;

Qu’il a reçu l’appel téléphonique de sa fille dans la soirée du 1 er juin 2022, l’informant que son petit
fils est interné à l’hôpital général de Douala à la suite d’une chute du haut de leur appartement ;

Que ce drame est arrivé du fait de son beau-frère pendant qu’elle apprêtait le biberon de l’enfant à
la cuisine ;

Que ce dernier a profité de ce moment d’inattention pour aller jeter l’enfant à travers la fenêtre de la
chambre.

Entendu, sieur NKOMBA KOHO MOISE qui déclare après avoir réciter les même faits comme
mentionnés plus haut, être stupéfait par l’acte du détenu et souhaite qu’il soit suivi par un
psychologue afin d’y voir plus claire dans cette affaire ;

Que quoiqu’il en soit, son souci est que cette histoire se règle en famille et que le nommé
MOUANGUE puisse être relaxé.

Entendu, sieur NYA KOHO Bienvenue, oncle de TESSEMO, qui déclare après avoir relaté les faits tels
que sus indiqués, il a appris par sa sœur, qu’il existe un mécontentement entre la famille de son
neveu et la famille de sa copine MAFOTIO au sujet de leur union ;

Qu’il conseille au couple de prendre un moment d’écart pour que cette situation tempère ;

Qu’il doute que le MOUANGUE ait pu commettre cet acte en toute conscience et s’accorde en mal
sur l’idée d’une supposé complicité entre celui-ci et sa sœur vis-à-vis de l’acte en question ;

Entendu, Dame DZEKUI Beatrice (grand-mère maternelle de la victime), relatant les mêmes faits, a
indiqué qu’elle laisse à la justice de faire son travail ;

Qu’elle déplore fortement l’acte commis par MOUANGUE Frédéric et ajoute que peu importe le
différend qui existerait entre les deux familles, il ne devrait pas pour autant exister mort d’homme du
fait d’un membre de l’un ou l’autre famille ;

Entendu, sieur KOLLO DJENGUE Job, qui a déclaré qu’après avoir compris ce qui s’est passé du fait de
son fils MOUANGUE, il décida le lendemain de l’emmener au commissariat du 12 ième Arrondissement.

Qu’interrogeant son fils sur l’acte qu’il a commis, celui-ci répondit que c’était un accident et qu’il ne
sait pas ce qui lui ait arrivé ;

Qu’il (son fils) jouait avec son neveu et l’a balancé par la fenêtre sans savoir pourquoi ;

Que selon lui (le père), il y’a une main noire dans cette histoire ;
Mais qu’il ne saurait en dire plus sinon qu’à solliciter que l’on se rapproche des anciens et des
traditionnalistes pour chercher et ramener la paix dans la famille ;

Qu’il demande aux familles du défunt et en particulier aux parents victimes de pardonner l’acte
incompréhensible de son fils et de ne pas le laisser mourir en prison ;

Entendu, sieur ZEPANG NJEUYA Joël, il invite son ami TESSEMO Franck(le père du défunt) a beaucoup
de prudence ;

Que selon lui, il se pourrait bien que le jeune MOUANGUE a pu être manipulé car il ne voit pas
comment un enfant de cet âge peut réagir ainsi sans être influencer ;

Que le détenu mérite plutôt d’aller dans un centre psychiatrique.

CONCLUSION

A l’analyse des faits et des déclarations de part et d’autres, il est évident qu’il existe un conflit né des
jalousies développées autour de la gloire de sieur TESSEMO et entretenues par les querelles
familiales.

Suivant les constances et les aveux de l’accusé, il s’agit bel et bien d’un assassinat librement perpétré
par le nommé MOUANGUE KOLLO George Frédéric sur le nourrisson de 6 mois. Toutefois, sous
réserve d’une expertise psychomédicale, la thèse du trouble psychologique reste à analyser et ce
d’autant plus que l’accusé semble avoir des moments d’absence.

L’Hypothèse de la complicité n’a pas tenue à la lumière des faits : car aucun indice ne renvoi à la
conspiration

Tout porte à croire que sieur MOUANGUE a certes agit seul ; mais fortement influencé par la haine
que sa famille voue à la fiancée de son grand frère.

Le calme qui l’habite laisse croire qu’il n’a pas de remords ou ils sont bien dissimulés et dans les deux
cas, cela ne peut que témoigner d’une absence de conscience et c’est ce qui le rend dangereux.

Nous recommandons aux parents de la victime de renforcer les mesures de sécurité autour d’eux et
d’éviter regroupements familiaux le temps que la justice élucide le mystère qui entoure cette cause.

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