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La cigale qui chante

La cigale qui chante


Isaac Kyungu Banza Lesa
Je dédicace cette œuvre à tout Congolais victime de mauvaise gouvernance,
famine, harcèlement, viols, vols, meurtres… À mon fils William : voir le mal
sans le dénoncer c'est être complice !
Le problème d'aujourd'hui ce n’est pas ceux qui font le mal mais ceux qui regardent
ceux qui font le mal
Albert Einstein

Le problème d'aujourd'hui n'est pas l'énergie atomique mais bien le cœur des hommes
Albert Einstein
Octobre 2019
J'ai trop chanté Laissons nos fronts
Passant la vérité Toujours courbés
Cela n'est pas compté Pour bécher, labourer
Alors faudrait que je conte Avec la sueur sur nos fronts.
Pour cela soit compté? Depuis qu'ils ont été dressés
Laissons place à la vérité : Plus rien ne marche
À l'Est les filles mutilées Faut-il alors que l'on tâche
Les hommes fusillés De les garder toujours baisser.
Et c'est ça le fruit de notre politique Laissez-moi chanter
Celui de rendre notre avenir Car j'ai plusieurs raisons
hypothétique.
De chanter
Mes chants passent souvent
inaperçus Laissez-moi conter

Peut-être mal entendus, peut-être Peut-être cela va éclaircir notre


incompris horizon

Puisque vous aimez nier la réalité Laissez-moi chanter

Puisque vous aimez cacher la vérité Car j'ai plusieurs raisons de chanter

Alors nous vivons dans une Comme mes frères crocodiles


ignorance Ont plusieurs raisons de pleurer
Mais une ignorance qui se sait Nous sommes peut-être fragiles
Meurtris par leur arrogance Mais plus rien ne peut nous épeurer
Nos peines on ne cesse de les Car même sans pouvoir
amasser
On peut mieux voir
Alors qui de ces gens viendra
Et dire ce qui nous ronge
Nous tendre la main?
Sans peur ni mensonge.
Qui de ces gens viendra
Ils nous trouvent mous
Nous aider à construire notre
lendemain? Et font semblant de pleurer avec
nous
Ces hommes n'ont pas d'humanitude Car nos maux nous brûlent.
En eux c'est plutôt la crocolitude J'appelle toutes les cigales
Leurs larmes ne sont que celles À chanter pour ceux qui crèvent la
dalle
Des crocodiles
Au nom de celles qui sont mutilées
On pleure on meurt seuls
Au nom de ceux qui sont fusillés
Janvier comme Avril !
Au nom de ceux qui sont oubliés
Être à la tête d'une équipe
Et ceux qui de douleurs sont habillés.
Ne veut jamais dire que l'équipe
Car certaines choses
Est la nôtre
Ne sont pas bonnes à dire
Être à la tête du Congo
Mais sûrement bonnes à écrire
Ne signifie pas que le Congo
Faisons de nos sentiments moroses
Est le leur non c'est le nôtre.
Une force qui explose
Par nos dirigeants nous sommes
trahis Une force qui défendra nos causes.
Nos peines nous ont envahis Je ne suis peut-être qu'une vermine
cigale
Mais il nous reste
Mais je chante
Un mot, un geste
Mais je conte
Pour que nous leur disions
Au nom de ceux qui ont une vie
Qu'on peut faire une légion infernale.
Une guerre, une insurrection On boit nos larmes
Pour trouver des solutions On se lave notre sueur
Sans armes mais avec des mots Sachant qu'au cri d'alarme
Car nos maux nous prêtent des mots. On épongera nos pleurs
Le silence était notre arme Nous sommes unis par le sort
Mais malheureusement il n'a aucun De nous faire souffrir par ces gens
bruit
Si on dénonce c'est nous qui avons
Alors on va faire des vacarmes tort
Et nous subissons un châtiment pas Pour dire non à l'impunité
sous-jacent
À la violence, aux viols, à la
Un pays démocrate violation
Où on nous exige que nos peines Pour laisser parler la réalité
restent sécrètes
Et trouver à nos problèmes des
Où la voix nous est cassée solutions
Quand on cherche à dénoncer Ils ne changeront pas ces politiques
Ces gens qui nous prennent pour des Car il est difficile de jouer l'agneau
fragiles
Quand on a été un lion. L'esprit
Et nous manipulent critique
Doivent se rendre compte qu'on est Manque en eux alors notre union
forts
Déplacera des montagnes qui sont
Car nous sommes unis dans l'effort tout autour
De lutter contre eux, contre leurs Les faibles deviendront forts on va
mouvements nager
Mes frères évitent la violence Dans la joie car les circonstances
peuvent changer
Bien qu'étant victimes de leur
arrogance Une proie peut devenir ton vautour.
Ils veulent toujours agir Avant c'était eux contre nous
pacifiquement.
Aujourd'hui c'est devenu nous contre
Leur gentillesse n'est pas une nous
faiblesse
Après avoir réclamé l'indépendance
C'est leur humanitude qui les dirige
On se retrouve victimes de leur
Qui leur demande, qui les oblige arrogance
À agir, comme des humains, avec Leurs poches sont toujours trouées
classe.
Raison pour laquelle jamais elles ne
Nous sommes unis par le sort remplissent
Un sort où c'est la loi du plus fort Nos vies restent bafouées
Mais si l'union fait la force Les politiques nous meurtrissent !
Alors mes frères seront féroces
Les femmes, nos sœurs victimes des Des vies et des vies. Cherchons
viols
À nous développer, marchons
Nos familles quant à elles des vols
Vers cette étoile pâlie par ces
On vit une conjoncture qui ne politiques
change
Ces gens apathiques et flegmatiques
Si elle change donc elle s'empire
Veillons à ce que nos vies restent les
Moi en tant que cigale cela me nôtres
dérange
Qu'elles soient dirigées par nous si je
Alors je chante pour éviter les pires. peux me permettre.
Regardez nos rues, nos routes Si nous sommes des esclaves alors
brisons nos chaînes
Vous serez sans doute
Faisons de ce pays un chêne
Étonnés du nombre de clochards
Qui fera peur aux baobabs
Et ce n’est pas un cauchemar
Disons tout haut ce qui est dit tout
C'est une réalité pure et certaine bas
Que le peuple voit des phosphènes Au lieu d'être prisonniers de nos
Rien n'a jamais changé sentiments moroses

On a beau dire advienne que pourra On fera des révolutions

On se demande si tout changera On fera des insurrections

La patience commence maintenant à Sans jamais perdre notre raison


nous déranger Il est mouillé, il verse de l'eau
Que nous faut-il alors? Faisons tout même avec nos maux
Quelqu'un qui n'aura jamais de Embrasons notre horizon
poches trouées
Tâchons de dire non mes frères,
Qui saura changer, accéléré, secouer
Non aux meurtres, aux massacres,
Les choses. Et si c'est un sort aux viols
Qui nous a été lancé par nos ancêtres Non à l'injustice, au harcèlement,
Tâchons de nous excuser aux vols.

Au lieu d'abuser Mes frères on a tant souffert


Regardez à gauche pour voir Elle se dit qu'elle est dans un pays
Voir ce qui ne sera pas beau à voir Où elle n'a jamais eu place
Ces hommes qui crient, qui meurent Ils ont un cœur de glace
Ceux qui se plaignent, qui pleurent Un cœur insensible
Devant derrière des cris et des cris Un cœur obèse de cruauté
Sachez que la vie n'a pas de prix. Mon chant fait de la femme ma cible
À droite c'est la femme Noire Qu'il la tire de sa perplexité.
La femme Congolaise qui essaie de Elle est déshumanisée
garder espoir
Sa valeur humaine est piétinée
Mais c'est dur pour elle à chaque fois
Elle est condamnée
Elle pleure. Elle se maudit parfois
Dans un pays où les gens se sont
Elle n'est pas valorisée déshumanisés
Elle subit le châtiment des violeurs Ô femme !
Sa vie est un malheur Tu es victime de tout
Elle ne cesse de la mépriser. Violences, harcèlements, faim…
Pourquoi, comment les hommes Et misogynie surtout.
N'ont plus de pitié? Je ne suis peut-être pas
Ils sont les fruits de leur inimitié. Le mieux placé pour écrire
La femme vit dans des conditions Que tu es en train de souffrir
Où s'en sortir semble être un Mais je pourrais t'éviter le trépas.
problème sans solution
Plutôt souffrir
Mais il n'en existe pas certainement
Que mourir
Alors je chante, je chante tristement
Dit Jean de La fontaine
Pour qu'elle s'évade, qu'elle se libère
Qu'ils fassent semblant
De son triste malheur.
De voir tes peines
Sa bouche doit rester fermée
Tes jours sanglants
Quand elle est malmenée
Ensemble on va les détruire Qui sera ébahie de t'avoir trahie
Ton demain on le construire Tant qu'il en restera une
Il te suffit juste de croire Qui saura parler de l'enfer
Pour pouvoir changer l'histoire Que tu es en train de vivre et s'en
faire
Que tu gardes espoir
En prenant sa guitare, sa plume
Demain on chantera la gloire.
Écrire et chanter
Violence sexuelle,
Ta misère avec colère
Harcèlement, misogynie,
Écrire et chanter
Peines continuelles,
Tes peines, tes douleurs.
Toutes ces choses vont finir.
Victime de leur crocolitude,
Tu sauras élever la voix
Souffrir est pour toi une habitude
Dans un pays où on t'oblige le
silence La nuit dure longtemps
Tu sauras élever la voix Mais le jour finit par venir
Pour dire au monde ta souffrance Tu as laissé le temps au temps
Ta vie rime avec galères Demain tu cesseras de souffrir.
Mieux tu tolères Souris, lève les yeux vers le ciel
Tu n'as jamais eu de jours en couleur Regarde cet azur qui s'embrase
Mais des jours ayant l'odeur Oublie tes peines, oublie ton fiel
De sang, des douleurs. Fais à ce qu'ils s'écrasent.
Ils te croient peut-être faible Pendant longtemps
Ta plus grande force c'est de les Tu t'es lavée l'absinthe
avoir supportés
Tu as trop bu l'absinthe
Sans raison ils te rendent coupable
Tu te disais avec le temps
Ils ne sauront jamais piétiner ta
dignité Tout devrait s'arranger

Tant qu'il restera une cigale dans ton Mais pourtant rien n'a changé
pays
N'abandonne pas devant ces Car nous sommes là à te sauver
barrières
De notre amour te couver.
Regarde bien derrière
La femme dans mon pays
Regarde tout ce que tu as déjà
enduré Est toujours trahie

Ce serait dommage si tu abandonnais Par ces gens qui la violent

On fera une louange, chanter sans Ces gens déshumanisés


rien censurer Qui veulent se déguiser
Dire tout haut ne jamais bougonner En des gens bien et pitoyables
Face à ces gens qui te trahissent Mais en vrai ce sont des diables
Ces gens qui te meurtrissent Avec des larmes de crocodile,
On fera une chorale Faisant semblant de la consoler
Où on chantera à l'unisson Mais ils la tuent en étant tranquilles
On leur apprendra la morale Harcelée, haïe puis violée,
Pour ce faire unissons Elle a trop supporté
Nos douleurs, nos forces Laissons place à la vérité.
Couvrons-nous de l'écorce L'enfer est à l'Est
D'espoir Où tout est funeste
Pour pouvoir Si les arbres parlaient
Chanter la gloire Ils vous auraient expliqué
Changer l'histoire Sans toutefois paniquer
Mettre haut la palme Comment les femmes y sont violées.
Tout se fera dans le calme. Condamnées à rester sans mot dire,
Ô femme Congolaise Elles ne doivent pas maudire
Du haut de la falaise Ces gens qui prennent leurs corps
Ils t'ont bousculée Pour une machine à plaisir
Mais rien n'a basculé Les violer est un loisir
C'est un triste sort. Dès qu'elle essaie d'aller vers le
firmament
La femme Congolaise vit
Elle est bloquée par le harcèlement
Dans un funeste pays
L'enfer où elle ne sait comment
Où c'est la loi du plus fort
S'en sortir définitivement.
Qui n'a jamais eu tort.
Le harcèlement prime
Elle s'y sent contrainte
Sur sa vie, son futur
Alors on chante ses plaintes
Elle se sent toujours victime
Nous les cigales humaines et
pitoyables De s'être toujours cognée dans ce
mur.
Sans jamais rester insensibles
Le problème ce n’est pas de faire le
Car on refuse d'être complices mal
De ce semblant de justice ne Mais c'est de regarder plutôt ceux
comportant que des vices qui font le mal
Je n'ai jamais été témoin oculaire Moi en tant que cigale je chante
Mais chaque seconde Son harcèlement, je chante
Leurs maux poussent des ondes Tout en espérant que mes chansons
Qui me poussent à chanter leurs Parviendront à ceux qui voudront
galères.
Nous donner une aide
Y a-t-il dans ce beau pays
Car c'est pour la femme que je plaide
Des gens qui veulent bien chanter
Peut-être vous ne connaissiez pas la
Pour celle qu'on a trahie vérité
Et dire la vérité? La femme Congolaise souffre
La femme Congolaise se sent tellement

Emprisonnée, condamnée, Emprisonnée par le harcèlement

Refusée dans son propre pays, Faisons à ce que ces choses cessent
malmenée de se répéter.

Elle a une douleur avec accent. Nombreuses sont celles


Qui après avoir été violées
Ont cessé d'étudier Peut-être honteusement infernal
Nombreuses sont bien celles Elle est comme un arbre qui ne
connaît la saison
Qui après avoir été violées
De pluies. À chaque floraison
Ont été, dans leurs familles,
refoulées Ses fleurs sont prises, piétinées et
jetées
Nombreuses sont celles
Elle se sent alors maltraitée
Qui sont revenues
Dans un pays où il faut dormir
À la maison avec un enfant et la debout
honte
Mais elle cherche à poursuivre
Se sentant viles et nues jusqu'au bout
À la grande réprobation de tout le Alors elle s'adresse aux humains
monde
De l'aider à dire au monde
Et ces choses n'ont jamais changé
Que sur son chemin
Bien que les républiques aient
changé Ses peines grondent,
À son pouvoir celui fera pire Elle est victime de violence sexuelle.
Et l'autre trop pire. Moi en tant que cigale
Après chaque sanglot et soupir C'est tout ce que je peux faire pour
elle
La femme se sent condamnée à
souffrir Chanter qu'elle crève la dalle
Condamnée dans un monde où Dire tout haut ce qui est dit tout bas
personne
Elle se sent amie du trépas !
Ne la défend. Où sa honte résonne
La femme Congolaise pleure
Puisqu'à chaque mandat
Sa souffrance ne régresse
La femme subit toujours un attentat
Car dès qu'on l'agresse
Soit physique ou sexuel
Elle prend son ampleur.
Soit honteux ou verbal
C'est malheureux de croiser
Soit psychologique ou cruel
Le chemin de l'homme la nuit
Le châtiment ne s'attarde de Ils oublient leurs corps
s'embraser
Ils s'acharnent à briser leur triste sort
L'homme ne joue pas : il la punit
Ce n’est pas leur faute à eux
Celle-ci avec une grossesse
C'est parce que ce fut malheureux
Dont l'auteur a disparu dans la nature
De croiser le chemin de ce coq
Voit comment se bascule son futur
Elle la poule qu'on suffoque.
Sa souffrance progresse
En vendant des sachets
Elle se pose un tas de questions :
Le bénéfice n'est pas rentable
Avorter, se suicider ou mourir?
Ils se disent mieux vaut se cacher
Elle prend une décision : souffrir
Et piller les choses des passants
Alors elle fait grandir dans des coupables
conditions
D'avoir beaucoup ou peu
Funestes cet enfant sans père
Ils leur volent et c'est malheureux !
Ce dernier grandit sans repère
Alors ils sont haïs par tous
Car les moyens n'y sont pas pour le
scolariser Leurs actions sont connues partout

Il part alors se spécialiser Ils ne sont qu'innocents

Dans le vagabondage Le coupable c'est l'auteur disparu

Ce qui est dommage ! Après son acte, ils ne sont


qu'innocents
Ils sont nombreux ces enfants
Ils cherchent la survie qui est dans la
Orphelins-des-pères-vivants rue
Alors ils remplissent nos rues Malheur ! Car qui vole un œuf
Vendent des sachets et divers Finit par voler un bœuf
Ils ne sentent pas bon, ils puent Au fil du temps ces enfants non
recadrés
La souffrance se lit à travers
Deviennent de plus en plus
Ce qu'ils font. Ils oublient dangereux
Qu'on se lave et mieux qu'on Alors ils entrent dans nos domiciles
s'habille
Et prennent tout ce qu'ils cherchent On est pauvres mais on a tous les
biens
Aux yeux de l'Etat ils semblent être
indociles Précieux, on a des solutions à nos
problèmes
Car l'Etat congolais ne cherche
Mais on les rejette et on cherche des
Jamais à mettre la population problèmes.
Au centre de ses priorités On avance dans le noir
Laissons place à la vérité Avec la lumière mise dans nos
85% des Congolais vivent dans sacoches
l'irrésolution Avec la lumière mise dans nos
Selon mon estimation. poches

Ils vivent dans des conditions Et on se plaint d'être dans le noir

Peu humaines car leurs peines, L’Etat Congolais devra faire preuve

Leur honte, leurs migraines D'humanitude, de bon-sens

Suscitent en eux la haine J'aimerais qu'il nous prouve

Sur leurs chemins, des phosphènes Que nous avions proclamé


l'indépendance
On a beau longtemps garder nos
bouches closes Sachant qu'on allait nous diriger

Condamnés par nos sentiments Humainement et pacifiquement


moroses Qu'on allait essayer de changer
Nous sommes là, cherchant à Certaines choses nous-mêmes
défendre nos causes
Mais aujourd'hui nous sommes face
Nos bouches ne seront plus jamais aux problèmes
closes
Que l'Etat Congolais n'a jamais su
On va chanter, crier, tout dire résoudre
Pour espérer de ne plus souffrir Depuis l'indépendance, on cherche à
On a tout mais on n’a rien mieux survivre

Nous sommes dans l'eau Nous sommes une famille

Mais on demande de l'eau Où nos parents sont richissimes


Quant à nous les enfants Dans la vie il n'y a jamais eu de
pauvrissimes retard
C'est vraiment absurde et ridicule. Au lieu de les laisser se multiplier
Dans une maison où la chambre des Et un jour devenir un danger pour la
parents société
A un robinet, elle a tout, le pavement Prenons ces enfants précipités
Pendant que nous leurs enfants Par la misère, le dégoût de la vie
On manque même une bougie, pas Moi en tant que cigale
de pavement
Je dis aux gens de mon pays
C'est vraiment dommage !
Que c'est une honte sociale.
En moi c'est la rage.
Car c'est la tâche d'une cigale
Ils oublient que la femme mérite
gloire et honneur De chanter ce qui se passe au
quotidien
Et non vivre dans la plus grande
terreur Vous n'êtes pas des gens bien

Je m'en vais aux humains Mais aidez ceux qui crèvent la dalle

Regardez nos routes, nos chemins Ces enfants ont besoin qu'on leur
parle de Dieu
Ces enfants qui y vivent, qui y
dorment Où est la soi-disant église catholique

Sont aussi humains comme nous Celle qui chante paix, amour et
charité?
C'est parce qu'ils ont juste compris
que tout était flou Devant ces enfants elle reste
flegmatique
Qu'ils se sont mis à la route. Hors
normes, Évangélisez ceux qui meurent dans
l'obscurité.
Ils nous volent puisqu'ils cherchent
le bonheur Où est celui qui a dit : « le peuple
d'abord » ?
Ils cherchent à effacer leurs douleurs
Qu'il vienne briser ce triste sort
Il n'est pas trop tard
Où est celui qui a dit et qui a fait?
Ils peuvent étudier
Faire quoi? Tout est comme avant
Au lieu de s'être toujours surfait Leur vie met un voile
Qu'il aide ces enfants, ces pauvres De honte et tristement
enfants
Ils se réveillent pour espérer de
Ô nos hommes politiques changer,
Des kilomètres entre la parole et Construire leur vie, l'arranger
l'acte
Mais nul, leurs efforts sont toujours
Si tel est votre pacte anéantis
Avec le… de nous faire souffrir Personne n'est là à les aider à
construire leur vie.
Le mieux serait
Oui « le peuple d'abord »
De vous en prendre à celui
Pendant que c'est le peuple lui-même
Qui vous a séduits qui brise son sort
Au lieu de nous ulcérer. On lui ajoute parfois encore
Ma plus grande victoire serait Un autre trop lourd qui le tord
De voir ces enfants serrés Ô c'est la loi du plus fort.
Par un amour et recadrés Mes frères se disent sans efforts
Avant que cette société ne puisse Sans leurs propres efforts, ils ne
s'effondrer. peuvent rien
Ils font pitié Ils cherchent à changer tout au
Entre leur vie et leur destin quotidien

Il y a une inimitié. Mais les mauvais en tout, non les


bons à rien
Ils ont de semblables matins
Sont là à les regarder et rient.
Ils ont de semblables soirs
Pendant qu'eux font de bons dîners,
Ils espèrent qu'au bout du couloir
De bons soupers, de délicieux
Ils verront la lumière déjeuner
Ils n'ont même pas une chaumière “ Le peuple d'abord ” crève la dalle
Dehors sous la belle étoile C'est naturel pour une cigale
Ils dorment et voient comment De crier, de tout dire, de chanter
Chanter quoi? La vérité. Alors nos frères chômeurs pour
passe-temps
Je chante avec les larmes aux yeux
Ils consacrent chacun de leur instant
Les yeux rivés vers les cieux
À jouer aux dés, aux dames et que
Ces cieux que j'implore paix et grâce sais-je?
Que paix et grâce changent nos D'autres prennent le vol pour un
circonstances. privilège.
“ Le peuple d'abord ” Alors ils viennent dans nos
Mais il ne figure même pas sur la domiciles
liste de leurs priorités En complice avec nos policiers non
Je ne sais pas si j'aurai tort ou mal payés

Mais c'est ce que je vis, c'est ce que Ils entrent pour voler, piller
j'ai pu constater. Aux yeux de l'Etat Congolais tout est
Pendant que l'on cherche à être libres difficile.
chez nous Alors pour faire des bêtises
Ils nous soumettent à leur joug Ils nous prouvent qu'ils sont peu
Ce joug de ne pas parler là où il humains
faudrait Si vous les croisez la nuit sur votre
Votre existence va s'effondre chemin

Si jamais vous osez Cherchez au plus vite une église

Nier, dire, dévoiler ou poser Pour qu'on fasse pour vous une
prière des morts
Une question qui va tout exploser
Je ne sais pas si j'aurai tort
Une vérité agitée pas posées.
Mais je ne chante que la vérité
On vit dans un pays où
La main sur le cœur : avec sincérité.
Le taux de chômage
Ils mettent des bébés dans des
Est plus que le taux de la population, congélateurs
dommage
Quand ils entrent dans nos maisons
Un pays où rien est clair où tout est ces voleurs
flou
Ils demandent à un garçon de
coucher avec sa mère
Une arme sur la tempe Car la paix commence à l'intérieur
On voit comment la vie nous paraît Avant qu'elle ne couvre l'extérieur.
éphémère
On donnait cinq cent francs
Alors on pisse, on pleure, on tremble.
Aux citoyens civils comme nous, ces
Au père on demande de coucher gens
avec sa fille
Qui s'étaient portés garant pour
Ou sinon on lui donne le visa pour le
paradis. Veiller dehors, nous défendre avec
amour
Si on ne leur demande pas cela, ces
voleurs Risquer leur vie pour nos familles

Ne s'attardent pas à devenir violeurs Et les leurs pour que tout soit
tranquille.
Alors nos mères sont violées sous
nos yeux C'était les civils contre les policiers,

Nos pères, nos sœurs sont tués sous Les militaires, les civils aux cœurs
nos yeux en acier

Ils implorent les cieux, c'est odieux ! Protègent la population

Les hommes sans l'humain Alors que ces policiers font violation.
miséricordieux La nuit si tu es poursuivi
Si tel n'est pas fait Par des voleurs ou des bandits
C'est un bâton qui est introduit Et devant toi tu vois un policier
Dans le vagin de jeunes filles Il vaut mieux pour toi de dire adieu
Le père ne peut rien c'est fait Puisqu'en étant poursuivi
Face à cette tragédie Par des voleurs ou bandits
Il évite de rejoindre le paradis Tu es en insécurité
Alors il supporte, il supporte Et si tu vois un policier
La prochaine fois il dormira debout Tu deviens trop en insécurité
contre la porte
Il n'y a pas de pitié.
Si à ces gens on donnait des emplois
C'est la vie ou la mort
On vivra dans la paix et dans la joie
La vie pour les plus chanceux et Qui vient ajouter sa voix à la triste
forts chorale
Pour ceux qui ne seront pas forts Celui-ci déroute, piétine même la
morale
C'est dire adieu : c'est mort !
Il prend nos cœurs, il les malmène
La majorité de ces gens sont
Elle glisse tout en coulisse
Souvent ceux qui n'ont pas
d'emploi C'est elle l'injustice
Alors pour survivre ils font Si on a le pouvoir
Le châtiment à ceux qu'ils On se permet de tout faire
prétendent être dans la joie
Si on a le pouvoir
Alors où est l'Etat congolais
On fait vivre l'enfer
Dans ce genre de situations ?
Par un semblant justice
Car c'est pour la population
Ne comportant que des vices.
Qu'il est là la population ne cesse de
s'écrouler Les riches ne sont pas condamnés

On demande souvent Ils ont toujours raison

Si vraiment ces gens Les juges vont vous apoltronner

Sont des humains au sens strict Même si c'est vous qui avez raison

C'est une histoire triste. C'est la loi du plus fort

Après tous ces problèmes si durs On y peut rien, on a toujours tort

Si tristes, ceux qui pâlissent notre On est capable face à la justice


futur D'être pauvre, c'est l'injustice.
On nous ajoute d'autres : l'insécurité Il suffirait juste que l'on glisse
Mes frères meurent de faim dans Quelques sommes d'argents en
l'obscurité coulisse
Comment faire ? On y peut rien Pour que le juge soit aussi l'avocat
C'est ce que nous offre le quotidien Du coupable et le défend dans tous
Mais il existe encore un fort les cas
problème Ce n’est peut-être pas morale
Mais dans mon pays c'est légal Il est très facile de tuer
Le crime parfait existe Quelqu'un sans même le toucher:
C'est vrai, je l'ai trouvé Les paroles ont le plus grand pouvoir
Je sais qu'en vous il existe Celui d'anéantir tout espoir
Votre entière curiosité La victime devient alors coupable
Il se répète quotidiennement De ne pas avoir été raisonnable
Devant vos yeux naturellement Le mort est accusé
Personne ne découvre le coupable De s'être lui-même tué ;
Vous avez peur d'y voir le diable Mais n'oubliez pas
Aucun indice n'est retrouvé Que dans tous les cas,
Où le meurtre s'est déroulé Il a fortement été influencé
Les suspects sont très nombreux Par sa complice : la société.
Mais le tueur n'est pas d'entre eux Où est dans ce beau pays
Peut-être devrais-je dire : la La justice ? On se sent toujours
meurtrière. trahis
Oui, celle qui se dérobe derrière Devant cette justice déroutée
Ce semblant de justice Par la cupidité.
Comportant que des vices ; C'est celui qui a l'argent
Elle exécute ses proies C'est celui oui qui a raison
Sans dérouter la loi La justice se gagne comme aux
enchères
Qui de même qu'à un notable
Entre le coupable et la victime
Lui sera toujours favorable
C'est celui qui payera cher
"Aucune preuve" vous dira-t-on,
Qui va convaincre la tribune
L'argent a sans cesse raison...
Des juges. Parfois on se demande
Ceci n'est peut-être pas moral même
Mais de toute manière c'est légal Si vraiment ces choses, ces
problèmes
Auront un jour une solution. C'était quand même mieux
La justice teinte de corruption Qu'aujourd'hui, c'est odieux !
Nous nous demandons si c'est De toujours réaliser des distances
normal
Entre la parole et l'acte : l'arrogance.
Nous nous demandons si c'est
morale Au Congo on a tout vu

Ils diront : « ni l'un ni l'autre mais Tout enduré, tout vécu


c'est légal Mais on espérait avec le temps
C'est ça même le tribunal » Que ces gens, ces politiques
Et même si la femme est harcelée Ces gens apathiques et flegmatiques
Même si elle est violée Allaient se rendre moins arrogants
Devant le coupable elle ne pourrait Mais c'est plutôt le contraire
rien
Ceux qui nous tuent sont nos propres
Si le coupable a ce qu'on appelle frères
“connaissance”
C'est l'injustice, les violences,
Il se permet de tout se permettre et l'insécurité
changer le sens
Ils ne peuvent rien, ils restent sans
Du problème. Ça se vit au quotidien. rien faire
Pour changer le Congo il faudrait Ceux qui nous tuent sont nos propres
Changer nos mentalités il faudrait frères.

D'abord qu'ils soient premiers à le Où courir, où ne pas courir?


faire On reste statiques et mourir
Faire le paradis dans cet enfer Nous est léger que souffrir
Car on commence toujours par la En voyant mourir
tête
Ceux qu'on aime
Ce sont les autorités qui sont des
casse-têtes Ceux qui nous aiment.

« Nous bâtirons un pays plus beau Où sont nos droits


qu'avant »
Dans un pays où il n'y a que nos
Mais nul ne peut nier qu'avant devoirs?
«Qui pourrait bien pourvoir Ils croient changer ce pays en
dormant, triste !
À nos besoins? » Personne ne lève
son doigt. Ils laissent les autres pays tortues
avancer
« Il est tout à fait normal
Le Congo le lièvre dans un tic-tac
Qu'un Africain doute de l'existence sera
de Dieu »
Déjà à sa victoire. Pour ce faire il
Disait Casimir Lokale. Car sa vie est reste amasser
infernale
La nourriture, dormir, la guerre il
Et que rien ne marche, tout est l'emportera
odieux.
Se convainc-il. Mais vous savez sans
Il est toujours difficile de diriger doute
Un grand peuple comme les Ce que le lièvre a pu subir
Congolais
Il a pu, comme un trait, courir
Par son tout petit instinct. Tout va
s'écrouler Pour rejoindre la torture sur sa route
On se sentira toujours obligé Mais en vain, celle-ci était déjà
victorieuse
D'essayer de faire mieux
Le lièvre triste gagné par une tortue
Vu que c'est l'instinct qui les dirige malheureuse.
Oublier, tuer, voler, il les oblige Il nous faudra de l'utopie
Pour nous victimes c'est odieux ! Pour pouvoir changer ce pays
Ils viennent avec un tas de projets À l'encre amère de mon stylo j'ai
Nous promettant de tous les réaliser écrit

Pour un mandat de cinq ans ces L'histoire de ce peuple victime de


projets l'injustice qui crie,

Ne seront pas réalisés. Qui cherche la paix, démocratie, sa


liberté foulée au sol
Ils demanderont un autre mandat
Qui n'a que la mort qui le console.
Pour d'autres nouveaux projets,
triste ! À l'encre amère de mon stylo j'ai
écrit
Ils ne sont qu'illusionnistes
L'histoire de cette femme violée
Celle d'une femme délaissée, Toi toujours suffoquée par des
meurtrie et sans abri douleurs totales.
L'histoire de cette femme qui de Femme noire meurtrie par tes
honte est voilée. souffrances originales
À l'encre amère de mon stylo j'ai Par tes douleurs infinies, par ta peine
écrit infernale
Les peines de cet homme qui son Voici venir l'heure de ta libération
pays n'a toujours pas d'emplois
Où tu devras maintenant rentrer sur
Cet homme qui d'amertume sa gorge le chemin de ta vocation,
se déploie
Où tu devras, même sans pieds, tenir
Les pleurs de ces gens vivant dans debout
un pays qui n'est qu'un débris.
Avançant nuit et jour jusqu'au bout.
À l'encre amère de mon stylo j'ai
écrit Femme laborieuse tes peines comme
des fourmis
Les remords de ces gens que la
souffrance mord Seront maintenant conjuguées à
l'imparfait
Le sang coulé de ces innocents morts
Sur toi elles n'auront plus aucun effet
Les plaintes de ces gens à qui le pays
a tout pris. Et plus jamais ru ne dormiras sur du
vomi
À l'encre amère de mon stylo j'ai
écrit Femme asphyxiée souris l'étoile se
pointe déjà à l'horizon
Ce que j'ai vu, entendu oui ce que
j'ai vécu, Venue est ton heure de floraison

L'histoire de ce jeune enfant sans Fleuris et de vivre donne-toi une


béquilles bonne raison

Celle de cet enfant rural à qui on n’a Surtout décharge ton corazón.
rien appris. Lorsque tu seras morte je
Et toi à qui la souffrance semble être transporterai ta croix
vitale Ta dépouille j'aimerais la sentir
Toi à qui la souffrance reste fatale légère

À toi femme en aimant ayant des Alors décharge-toi en oubliant tous


chagrins en métal tes bonheurs éphémères
Et qu'en ces paroles crois! Fasse jaillir les océans, rugir les
mers
Femme pour toi telle une cigale je
vais chanter Je chante nos jours en noir et blanc
Tes peurs, tes souffrances, ta valeur, Nos jours rouges de sang
ta dignité
Le peuple Congolais a longtemps
On va les chasser, ceux qui te souffert
déshumanisent
Je chante interceptant son enfer
Ils vont vivre en exil ceux qui te
culpabilisent Car mieux on doit vivre

Pour des choses que tu n'as jamais Mieux on doit vivre !


faites Chantons à l'unisson
Femme c'est toi qui seras sur le faîte. Prenez vos stylos, vos cahiers
Ce pays tu vas le construire unissons

Faut jamais en erreur t'induire Nos mains, nos mots

On va restaurer le Congo Unissons nos souffrances, nos maux !

Ensemble avec la France, Que l'Asie, que l'Europe, que


l'Amérique
L’Amérique, l'Angola, le Togo
Nous viennent en aide, que les
On va se serrer les mains politiques soient en évidence
Espérer que demain Par nos souffrances aussi
nombreuses et denses
Le soleil nous sera doux
À force de ne plus en rien
Que l'avenir ne sera plus flou
C'est la vie qui désespère
Que la lune ne sera plus triste
Bien que ce que l'on vit au quotidien
Il faut qu'elle s'éclipse
Nous ulcère, nous exaspère
Cette souffrance qui glisse
Sachez qu'on reprendra le pouvoir
Faudra qu'ils finissent
Sur le cours de nos vies
Ce bonheur éphémère
On sèmera de l'espoir
Et ce malheur éternel
En graines de paradis.
Que ma ritournelle
La femme fera bonne gouvernance Bien que certains pays nous
chambrent
Les vagabonds oublieront leurs
souffrances Demain nous devant cette Afrique
Ce peuple marginalisé saura bâtir Qui boite, qui somnole, qui panique
Un pays où il n'a cessé de souffrir Il nous faudra de l'utopie
Congolais espérons en ce lendemain Pour pouvoir changer ce pays.
meilleur
Ils ont fait du Congo
Où de vivre nous n'aurons plus
aucune frayeur Un pays où règnent des fossés

Justice, paix, travail ne seront plus Où les peines sont amassées,


une fantaisie de devise Ils ont fait du Congo
Unissons ce qui nous divise. Un pays vraiment débris
Que chacun fasse sa tâche Où ils prennent tout, où ils pillent.
Qu'il enlève cette tache Toujours frappé par la déforestation
Laissée par ceux qui nous Le Congo reste sans solution
gouvernent
Il traverse toujours des situations
Par ceux qui nous malmènent
Tellement nombreuses : les
Moi en tant que cigale pollutions,
Chanter m'est colossal. Le gaz à effet de serre, imaginatifs
Que ma cible soit touchée Doivent être les Congolais
Que mon chant ouvre les oreilles Pour rigoler sans s'isoler
bouchées
Parler sans être plaintifs.
Qu'il fasse pleurer ces cœurs
insensibles Où sont les cigales dans un pays

Le Congo n'est pas un marché Où la femme est sans abri?


mondial
Où sont les cigales dans une société
Que toutes les cigales
Où la femme est maltraitée?
Humaines et sensibles
Où sont celles qui doivent chanter
Disent tout haut ce qui vit dans
l'ombre
Pour la femme, pour ces enfants? J'ai peur mais mon stylo insiste
conter
Puisque rien ne change le mal
La misère des hommes qui leurs persiste
gorges se déploient
Si c'est à tort et à travers que ces
Dans un pays primé par le manque
d'emplois? gens-là pensent

Qu'est-ce qu'une cigale doit chanter Ma main prend le stylo pour faire la
Que devra-t-elle conter? défense

Quels sont ses rôles dans un pays où Les miens par les autorités qu'on
suffoque et offense
Tous les hommes sont sans la houe
Je touche leurs plaies : mon stylo
Où l'agriculture n'est jamais prise en
panse.
considération
Où les vols sans solution? Nos joies et sourires toujours
conjugués à l'imparfait
L'insécurité prime
Nombreuses sont les victimes Espérant toujours ces bénédictions
de paix.
Croisés sont bras
J'ai peur mais mon stylo insiste
Crions tout haut ce qui est dit tout
bas. Puisque rien ne change le mal
persiste
Ne faisons pas le mal
Nos richesses que ces gens
En regardant ceux qui le font gloutonnent,
Que toutes les cigales Nos vies restent monotones,
Courbent leurs dos, leurs fronts De joie ils chantonnent
Pour essayer de changer quelque Après avoir fait des groupes me
chose hécatombes.
Défendre les causes Les femmes sexuellement mutilées,
violées
De ces innocents, ces victimes
De honte habillées, voilées
Vivant dans un pays où le viol prime.
Nos familles cambriolées Comme mes frères crocodiles

Personne ne peut nous consoler Ont plusieurs raisons de pleurer

Et ils viennent, comme disait Franck Laissez-moi, oui, proférer


Massaka, Faut divulguer tout en é tant
tranquille
Fiers comme une poule après la
ponte Je voudrais être le rire qu'on nous a
volé
Aux plumes blanches comme des
colombes Être le jour qui est tombé

Pendant qu'on meurt emprisonnés Si une chanson a le pouvoir de faire


oublier une seconde
par nos tracas !
La douleur
Est sa main toujours à la joue
Si elle a le pouvoir de faire
Sa vie est un joug communier tout le monde
Ils nous courbaturent En douceur

Nous faisant tourner les dos vers Chantons, alors il faut chanter
nous notre futur La misère, la tristesse, nos peines, la
vérité,
Nos mines riment avec famine
La mort, la guerre, l'injustice,
Les richissimes gouvernent les
l'insécurité,
vermines
L'impunité, le manque d'électricité,
Je refuse de rester sans mot la réalité
Alors je prends mon petit stylo Chanter le mal qui ne cesse de
persister.
Que je prends pour une guitare
Ils vendent nos richesses
Pour jouer à la cigale
À l'étranger
Chanter, chanter sans rien censurer Et appauvrissent
Chanter que nous sommes ulcérés Le Congo. Ça devrait les arranger !
Ô non laissez-moi chanter Il est trop difficile
Car j'ai plusieurs raisons de chanter Que mon propre frère me trahisse
Il leur semble facile C'est aussi du cannibalisme
De nous trahir. Sans honte ils nous Mais j'appelle cela du cannibalisme
trahissent dans l'agir
Alors moi je doute de cette fraternité Ce qui les pousse à nous faire
souffrir.
Entre nous et ces gens-là
J'ai grandi parmi les femmes tuées et
On s'étonne tous de leur cupidité violées
Nous ne sommes pas de ces gens-là. Parmi ces familles victimes
Moi je suis de ceux qu'on torture inconsolées

De ceux qui n'ont plus de futur J'ai grandi parmi les gens proches de
la mort
Moi je suis de ceux qui sont oubliés,
À qui la raison leur est privée : ils
Affamés, victimes, pauvres et liés ont toujours tort
À la souffrance par une corde Alors chercher à briser leur sort
éternelle
Était pour eux, à leurs yeux peine
Je suis de ceux qui ont des jours perdue
cruels
C'était comme gaspiller leurs efforts
De ceux qui n'ont jamais vu le bout
du tunnel. Ils ont crié mais les bruits de leurs
cris
La violence sexuelle
Ne parviennent jamais au monde
Passe souvent inaperçue ou non
considérée Qui est toujours loin, à l'abri.

Car la femme elle-même n'est pas Dans ma tête les mots débordent
considérée Puisque moi je suis près de la fosse
Dans mon pays alors même si on la Où sont enfermés mes propres frères
violait
Leurs cris m'ont rendu féroce
Personne ne pourrait la consoler.
D'ores et déjà j'ai un cœur de fer
Si un loup mange un loup
Je chante car c'est ce que je peux
C'est du pur cannibalisme
C'est ce que je peux pour eux.
Alors si un Congolais trahit un
Congolais Nos vies sont inégales,
Nos souffrances quant à elles Qui fait de vous humains, facilitez-
uniformes leur la vie
Et l'injustice semble être légale Mourir semble être tranquille
Et tuer semble être conforme Faites des Congolais votre cible !
À la loi fondamentale Leurs nuits crèvent
Souffrir nous semble être vital. Nos jours rêvent
Je chante, je chante tristement Nos nuits crèvent
Je chante, je chante sans instrument La lune est ardente
Comme si quelqu'un allait m'aider Le soleil est vraiment roux
Non comme si quelqu'un allait nous La vie est sanglante
aider.
Quand le destin nous paraît flou
Que ceux qui veulent pleurer qu'ils
pleurent Quoi que l'on fasse

Que ceux qui veulent se mourir Notre souffrance


qu'ils se meurent Meurt avec espérance
Pourvu que leurs pleurs apportent un L'espoir de se ranimer, elle s'amasse.
plus
Donnez-nous un doux soleil
Qu'ils allègent notre supplice.
Offrez-nous un paisible sommeil
Lais vous voyez
On dort sur le malheur
Ces gens qui meurent ne sont-ils pas
humains? On rêve alors la souffrance

N'ont-ils pas de destin? On souffrance sans espérance

Vous voulez toujours être vouvoiés Nos frères nos frères

Pendant que la mort leur paraît Ceux qui nous tuent sont nos propres
tranquille frères

La mort est paisible que la vie. J'invite tous les meurtris

Songez à ces gens qui pleurent J'appelle tous les trahis

Songez à ces gens qui meurent À venir participer

Ayez un cœur sensible À cette guerre, l'anticiper


N'est pas bonne solution A subi la chute du haut de la falaise
Faisons une insurrection Trahie par ses frères
Mais une insurrection pacifique C'est ce que la vie lui a offert.
Contre ces politiques. Un homme Congolais
La mort nous paraît sucrée Impuissant face à ces gens-là
La vie nous est amère Ces pathétiques, des gens las
Un bonheur rare ou éphémère : Voit comment ne cesse de s'écrouler
Amertume sous-titré. Son destin. Le pouvoir !
« Le ciel est le même partout » Quelle tentation
Non ce n’est pas vrai Diriger devient une domination
Il est différent surtout Espérant que Dieu va pourvoir
Au Congo, c'est navré ! On a beau regarder le ciel
Je suis cette cigale qui chante Il pleure aussi rempli de fiel
Car la vie des douleurs Contre ceux qui nous trahissent
Elle m'enchante Contre ceux qui nous pâlissent
Le bonheur s'appelle malheur Contre ceux qui nous meurtrissent
Un ciel triste et colérique Le bonheur s'éclipse !
Qui fait tomber ses pluies Je suis cette cigale qui pleure
traumatiques
Impuissante devant mes frères qui
Les étoiles se séparent meurent
Les politiques s'accaparent Morts d'être dans un pays
De nos bonheurs Où les déshumanisés sont cachés en
amis.
De nos bonnes heures
J'ai vu cet enfant
Un rire fantaisique
Pauvre certes mal habillé
Un rire en plastique.
Entre son père et sa mère fusillés
La femme Congolaise
Un meurtre pas sous-jacent
Qui pleurer? Tous les deux Aux pensées plaintives.
Sa vie n'aura que des chemins Il y a ceux qui ne connaissent
bourbeux
Même pas l'électricité
Sa vie ne sera qu'un chemin boueux
Il y a ceux qui ne connaissent
Où tout sera malheureux.
Même pas l'eau potable en vérité
J'ai vu cette fille
Il y a ceux qui ne connaissent
Qui après avoir été violée
Même pas ce que c'est vivre
Ses parents l'ont refoulée
De douleur ils s'enivrent
Espérant des gens gentils
Ô mes frères
Elle a rejoint la rue
Nous vivons l'enfer !
Où la vue se rue
J'appelle toutes les cigales à venir
Je suis cette cigale qui se meurt
Inventer le mot avenir
Celle qui se meurt des douleurs
Je les appelle à s'engager
Car la vie de mes frères
Dans cet acharnant combat
N'est pas une noix épluchée
Dans ce sanglant combat
Car la vie de mes frères
À vraiment s'engager
N'a pas de douleurs cachées
À vendre leurs corps
Tout se laisse voir
À mourir leurs âmes
Nous sommes victimes de leur
pouvoir. C'est la loi du plus fort

Est-ce que ce chant vous parvient-il? A nos mots donnons une âme.

Décidez- vous de rester tranquilles RDC le développement

Sans nous aider, insensibles? Est un mot que tu n'as jamais connu

Nous sommes pensifs Regarde bien ton firmament

Faisant un chant plaintif À chaque lever du soleil toi tu


t'obscurcis
Nous sommes des personnes
imaginatives En 1965 tu fus quand même propre
RDC tu dois rompre RDC ton changement ne sera pas
suppositoire
Avec tes soucis te rendent la vie
difficile Il te faut d'une personne qui te
comprendra mieux
Une vie trop indocile !
Tu es trop jeune mais qu'ont-ils fait
Te rendent la vie difficile, tes de ton apparence?
dirigeants seront punis
Main à la joie plaider ton innocence
Tu es un train où le machiniste
déraille et somnole Corps couvert des gerçures
Entourée des pays mais aucun d'eux Tu regardes ton futur
ne te console
Les larmes pleines dans tes yeux.
Je suis cette cigale
Tu as tout mais je te vois encore
Qui chante tes rues sales chercher
Remplies de clochards Concentre-toi ici et exploite tes
richesses
Mettant en tête que tu n'as plus de
Une réalité pas un cauchemar vie à gâcher
Oublie toutes tes faiblesses !
RDC Ceux qui te veulent du bien ne Congolais espérons en ce lendemain
prennent pas le pouvoir meilleur
Je te vois verser les larmes: ô non les Où de vivre nous n'aurons plus
cris de l'Est aucune frayeur
Tu es le cœur de l'Afrique, va au Est va sourire, ses peines
bout du couloir
Vont s'évaporer
L'espoir t'y attend, oublie tes
souvenirs funestes RDC debout ! Oublie toutes tes
migraines
Demain tu vas sans doute te lever
Nous serons là pour te corroborer.
Et aller sur le chemin de la victoire
Tu vas changer ma reine,
Ayant devant toi quelqu'un de bien
qui va te diriger Tu vas sourire ma reine
Et punir tous ceux qui t'ont négligée Tu vas changer ma reine
Tu es une famille où les parents
Sont riches mais pas les enfants Je crois en toi
La misère se lit sur leurs visages Nous croyons en toi
Une vie de même plumage Tu seras vouvoyée
Ils veulent d'un père puissant, qui se Par tous les pays qui ne cessent de te
donne tutoyer
Pas égocentrique voire égoïste qui RDC toi qui n'as jamais connu
les abandonne, l'amour
Un père qui les apoltronne, Demain tu vivras une vie teinte
d'humour
Qui les trahit, qui se passe d'eux,
Tu changeras de forme tu prendras
Dans ce sentier bourbeux
Celle du cœur
Qui devant l'argent
Une gorge déployée tu oublieras
Il gloutonne
Toutes tes rancœurs
RDC souris et j'aimerais vraiment
On sait tous que tu vas changer et
Que tu leur pardonnes voler
Ta souffrance, comme Toi toujours ligotée tu vas briser tes
Une chanson monotone chaînes

Sera bientôt conjuguée à l'imparfait Tu vas aider les tiens, RDC tu vas
surtout les consoler

Que tes douleurs soient une force, Plus de place aux phosphènes

Je te veux un peu plus féroce Ta victoire sera en métal pas en


porcelaine
Oh ta victoire sera connue par tous,
Oui partout. Oublie tes peurs, oublie toute ta
haine
Que tes larmes te fortifient, prends
tes glaives Dis advienne que pourra faudra
essayer quand même.
On sait que tu es brave
L’Afrique sera un royaume où tu
Demain tous tes cris prendront fin seras reine
Et pour l'Afrique tu seras son Oublie tes chagrins, oublie tes
dauphin migraines.
Prenons les choses en mains On a trop attendu
C'est à nous qu'appartient le On a tout entendu
lendemain
Des promesses et des promesses
Hier Mzée parlait d'auto-prise en
charge Mais rien n'est fait, elle n'est pas une
faiblesse
Congolais venez que l'on fasse ce
voyage Notre patience. Chacun vient

Un voyage où nous chanterons à Nous disant : « je vais faire… je vais


l'unisson faire… »

Que chacun vienne avec sa pierre et Mais jusque-là rien


construisons la RDC N'est encore fait, tout est à faire.
La victoire est toujours après la À chaque fois de mêmes histoires
cuisson
Mais on nous demande de garder
Laissons nos fronts toujours baissés espoir
Avançons « Le peuple d'abord », on comprend
Vers cet horizon doré de lumière bien

Dans l'enfer de chaudière Que le peuple c'est d'abord leurs


poches
Avançons
On a une lumière mais on demande
Nuit et jour une torche
Sans craintes, sans douleur On applaudit : tout est bien.
Avançons Pendant qu'ils mangent et dansent
Que les gens soient contre nous Pendant qu'ils fêtent leur
indépendance
Que l'avenir soit flou
Nous sommes victimes de leur
Avançons arrogance
Que les gens nous trahissent On maigrit, on meurt sans défense.
Que les jours nous meurtrissent Ces gens-là sont si
Même si tout va à l'encontre Cruels et sans soucis.
Même si nous sommes moqués par On se demande si réellement
les autres.
Notre firmament Il suffit juste de voir sur le visage
Va un jour s'éclaircir D'un Congolais pour lire misère,
malheur.
Car nos peines sont comme le soleil
Ce qui est encore dommage
Pendant que notre horizon est en cire
C'est qu'on nous ment
On a tous de vie pareille
On se sent perplexes, s'en sortir ne
Non j'exagère, on a tous de vie sachant comment.
uniforme
Avant c'était “gouvernement”
Peut-être isomorphe
Mais aujourd'hui c'est plutôt
Peut-être amorphe “gouverne-et-mens”
Il n'y a rien de conforme Laissez-moi chanter la vérité
Au Congo peu vivent nombreux La main sur le cœur : avec sincérité
existent
On a un problème d'électricité
Entre la parole et l'acte.
On a un problème d'eau
La vraie question c'est pas pourquoi
ni comment Ça nous donne des maux
Mais c'est plutôt quand Nous victimes de leur cupidité.
Car on espère tout changer avec le On a un problème d'emplois
temps
Problème de faim, d'insécurité
Mais le temps c'est de l'argent
Comment vivre dans la joie?
Alors disons tout haut ce qui est
sous-jacent. On a des problèmes économiques

Pour profiter de ce temps Un problème de routes

Je pleure en chantant Là vous vous rendrez sans doute

Car nos peines sont comme Compte qu'ils sont apathiques.

Ce soleil qui brille en permanence On a un problème de tout

Elles sont nombreuses, cruelles, C'est honteux car c'est connu partout.
immenses On meurt de faim
Dans nos oreilles, nos têtes elles Où sont-ils
résonnent.
Cette souffrance n'aura-t-elle jamais Croisent notre chemin.
de fin?
On se meurt, on pleure
Ces gens aux larmes de crocodile?
On crie, on vit les couleurs
Ils se baignent dans le lait et le miel
Les couleurs de nos douleurs
Ils font bombance mais c'est le fiel,
Sans jamais cesser de crier malheur !
On boit nos larmes, on se lave notre
sueur Si les peines se vendaient

Comment voir le bout du tunnel Le Congo aurait été le pays le plus


riche au monde
Pendant que nos têtes et nos
s'engueulent? Car dans le cœur de chaque
Congolais
On dort dans du vomi
Les peines et les chagrins inondent.
C'est triste pendant qu'eux
Notre fut une gronde
Peignent leur vie à la couleur de la
lune, odieux ! Où sont les cigales?

Ce n’est pas la vie qui nous punit Venez chanter que l'on crève la dalle

C'est plutôt eux qui nous pâlissent Et faire cette course contre la honte

C'est plutôt eux qui nous Ou une course contre la montre


meurtrissent. Oublions nos jours impies
Tout le monde veut prendre place Il nous faudra de l'utopie
Au pouvoir, leurs cœurs se glacent Chantons, chantons, unissons
Misère ! Pourquoi ce malheur? Nos forces, chantons à l'unisson
Pourquoi cette vie, ces douleurs? Ne laissons jamais les mauvaises
Nous sommes trahis par nos propres personnes
frères Nous trahir, nous présider, nous
On a tant souffert gouverner

Mou je chante demandant une aide Ne laissons personne

Extérieure, je chante, je pleure, je Nous dominer, nous imposer, nous


plaide malmener.

Que ceux qui sont humains Donnons de l'odeur à la vérité


Et de couleur à la réalité Alors aller au paradis
Laissons place à la vérité Est favorable que rester dans ce
maudit…
Laissons s'exprimer la réalité
Elles s'acharnent, elles donnent tout
Pour que le monde sache
Juste pour avoir le peu
Qu'ici c'est la souffrance
Pour leurs enfants aussi nombreux
Crions, que personne ne mâche
Mais les voleurs sont
Ses mots face à ces gens qui dansent malheureusement partout
Au rythme de nos malheurs Ils viennent, ils pillent même le peu
Au rythme de nos douleurs Elles ne peuvent rien, pleurer c'est
Car pour que vous sachiez dans une consolable
boîte Pourquoi pas crier? Elles crient c'est
Il y a cinquante tiges d'allumettes odieux !

Il faut soit que l'on vous dise La femme Congolaise est brave

Soit que vous payiez Elle bèche, elle laboure

Pour que vous voyiez Bien qu'ayant ses peines, elles


travaillent avec amour
Alors mes frères vous disent
Nombreux sont ceux qui lui
En ce mot : « nous souffrons à gorge ravissent ses glaives.
déployée »
Alors comme une épave
Les femmes sont au champ et
travaillent La douleur la rend have

Dans des conditions difficilement Les jours déversent sur elle leurs
cruelles laves

Têtes basses, elles espèrent faire une Mais vu qu'elle est brave
trouvaille Elle essaie de faire sans obsession
Sur leur chemin. Rien n'est pareil D'avancer nonobstant les dissuasions.
Entre votre souffrance et la nôtre je Son mari sans emploi
vous le dis
Se mord les doigts
Chaque jour est une nouvelle
tragédie Cherchant comment faire
Comment fuir cet enfer. La vie c'est comme une ristourne
Le ventre creux, Chantons à l'unisson, soyons de
même plumage.
Ils sont nombreux
Au lieu de rester poings liés
Ceux qui vivent ce fléau
Victimes, las et oubliés
Ceux qui meurent dans le flot
Par ces gens-là, chantons
De la famine
Ce ne sont pas les thèmes qui
Ils n'ont même pas de farine. Ces manquent
gens oubliés, ces pauvres vermines
Chacun a ses problèmes qui le
Moi aussi je partie suffoquent
De ceux que le système a oubliés Alors crions, je vous exhorte
De ceux qu'il a habillés chantons

De famine, de douleur Peut-être les cris de nos larmes

Pour essayer de m'exprimer, Pourraient pousse les ondes de leurs


vacarmes
Pour leur dire qu'ils peuvent même
cantiner Dans les oreilles des humains cela
sera une alarme
Je chante avec colère.
Ils viendront peut-être nous sauver et
C'est une course contre la peur au calme
C'est une course contre la honte
On n’a pas les mêmes montres Ils nous mettront. Chantons, crions
Que ces gens-là. Pas de place à la Pourvu que quelqu'un de bien nous
terreur entende
Celui qui a ses problèmes qu'il Que sa main il nous la tende
Les expose tout en étant tranquille Pour que soit, prions !
J'aimerais qu'il Qu'ils ne restent pas insensibles
Se sente lion face à ces crocodiles Ces humains, ces gens contraires
Que demain soit une autre page De ceux qui se disent “nos frères”
Qui se tourne Qu'ils fassent de notre misère leur
cible.
Ouvrons nos yeux Certes son choix est une frustration.
Ne regardons pas les cieux Le Congo est à genoux la population
est libre
Regardons devant, marchons
Libre de choisir son sort
Vers ce firmament. Tâchons
Puisque de tout vous avez tort
De donner un sens à nos vies
Vous n'arrangez rien, vous abîmez
Soudons-nous, fondons une famille. tout, ses peines vibrent
Jusqu'à quand? Sortez, surtout toi sors !
Oui jusqu'à quand? Vous voir, te voir l'énerve encore
Ils nous mentent, rien ils ne font Le Congo est à genoux avez-vous les
Nos souffrances prennent le plafond yeux crevés

Dans nos vies Ou avoir les doigts dans le nez faire


c'est ce que vous pouvez?!
C'est quoi cette tragédie?
C'est à vous que je m'adresse
SOS ! On meurt le Congo est à
genoux Vous qui dirigez ce pays avec
maladresse
On semble être à l'étranger pas chez
nous Vous qui nous jetez dans la
profondeur du précipice
Ils nous offrent un avenir
hypothétique Vous qui faites à ce que nos
bonheurs s'éclipsent
Et se prétendent être les hommes
politiques. Vous qui faites à ce que dans nos
mains notre jeunesse glisse
Le Congo est à genoux, il pleure et
de ça vous êtes fiers? Liberté d'expression : j'éclaircis tout
ce qui demeure en coulisse.
La population veut ce qu'elle était
hier Car je ne peux plus rester poings liés

Plutôt ailleurs qu'ici déclare la Devant ces gens oubliés


population Ni rester sensible
Les politiques manquent de cœur, de Car la femme Congolaise est ma
notions cible
Quittez ! Elle ne vous veut plus la Je ne peux rester silencieux
nation
Pendant qu'elle vit des jours odieux Si c'est l'un de nos frères qui
dirigeait
Ni rejeter mon rôle de chanter
Personne ne viendra nous aider c'est
Pendant que l'on piétine sa dignité elle la race humaine
Je ne veux pas seulement être leur Nombreux sont autour de nous peu
complice sont ceux qui nous aiment
Que mon chant explose les coulisses. Aidons-nous nous-mêmes nous
Qu'elles laissent place à la vérité sommes obligés

Qu'elles laissent rugir la réalité De réussir, tous les moyens sont


bons mes frères
Que chacun prenne sa truelle
Pour atteindre nos objectifs, mettons
Car s'en servir n'est jamais cruel à la lumière
Que chacun prenne son marteau Nos peines, nos douleurs, nos
chagrins, nos maux
Avant de forger une épée qu'il
martèle tout d'abord un couteau Les sensibles viendront nous aider,
oui nous
Que chacun prenne sa hache
Avant faisons d'abord le premier pas
Pour venir nous faciliter la tâche
Gagnons dans tous les cas.
On va construire un nouveau monde
La situation économique
Vous entendez? C'est notre futur qui
gronde Est une chose qui n'a jamais changé
L'avenir se prépare, l'avenir se Ils s'appellent politiques
construit
Et se disent nous diriger.
S'ils nous trahissent c'est parce qu'ils
ne sont pas nos frères Ce n’est pas nous qui avons tué
Jésus-Christ
C'est parce qu'ils n'ont pas de cœurs
Pour que nous méritions cette
Ne lâchons prise qui ne construit se souffrance
détruit
Pour que nous mourions sans
Serrons-nous les coudes, serrons- espérance
nous mains
Pour que nous ayons une vie triste.
Imaginons un instant comment serait
notre lendemain Dans nos souffrances on s'enlise
De nos peurs on se galvanise La Zambie alimentée par notre
barrage
On est sans pouvoir
Elle est sans délestage
Nos paroles n'ont non plus aucun
pouvoir Notre sottise est son sujet de
commérage
Pour qu'elles soient considérées
Elle se moque de nous, dommage !
On meurt comme si on n’a pas été
créés L'horizon n'existe pas
J'ai vécu avec mes frères Demain c'est le trépas
J'ai vécu avec des gens qui ont Un pays sans avenir
souffert
Où le meilleur n'est jamais venu !
J'ai grandi parmi eux
À Muanji luwi pas d'eau potable
J'ai grandi avec des malheureux
Pas d'électricité à Mpweto
Les Congolais meurent là
Les enfants, les gens meurent tôt
Dans le creux des bras
Au Kasaï pas de vie favorable.
De la souffrance, c'est triste
L'insécurité y domine
Les yeux au ciel : pas de Christ
Le Congo aurait dû être
J'ai grandi parmi les Congolais
Une carrière des mines
Qui boivent du vin salé
Si je peux me permettre.
Qui se lavent de l'eau rouge
J'ai plein de sujets à chanter
Qu'ont versée leurs parents
La vie quotidienne est une
J'ai grandi parmi ceux qui ne inspiration
bougent
Le bonheur (chez nous) n'est plus
À force de trop verser leur sang. une aspiration
La vie au Congo n'a jamais souri La pire réalité !
Elle maugrée, elle maugrée, meurtrie La mort est un repos
Par ces gens remplis de crocolitude L'humain est un homme de trop
Ces gens qui manquent l'humanitude. Dans un monde qu'il ne sait pas
Gérer. On préfère le trépas
Le Congo va s'allumer demain
Cet horizon mouillé va s'embraser
demain
Alors main dans la main
Construisons le lendemain
Car souffrir est un sort
Qui nous a unis et rendus fort
Alors nous sommes unis par le sort
Que la mort nous surprenne en
assaillent
Nous sommes unis dans l'effort
La victoire on l'apportera en saignant.
Comprenez cette envie de restaurer
De créer, de vivre dans un pays
nouveau
Cette envie de cambuster, d'accélérer
Certaines choses au Congo !

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