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Atlas

de la Creuse
Une vision pratique du Territoire

GUÉRET

Aubusson

Hypsométrie
700 m
500 m
400 m
200 m 0 20 km
yy
;;
;;;;;;;;;;;;;;;;;yyyyyyyyy
yyyyyyyyyyyyyyyyy;;;;;;;;; ;;;;;;;
yyyyyyy
;;
yy yy
;;
;;;;;;;;;;;;;;;;;
yyyyyyyyyyyyyyyyy;;;;;;;;;
yyyyyyyyy Quelques moyennes sur le 46e parallèle Nord
;;;;;;;
yyyyyyy
;;
yy yy
;;
;;;;;;;;;;;;;;;;;
yyyyyyyyyyyyyyyyy;;;;;;;;;
yyyyyyyyy Températures et précipitations moyennes en janvier et juillet
;;;;;;;
yyyyyyy
;;
yy y
;
;;;;;;;;;;;;;;;;;
;;
yy
yyyyyyyyyyyyyyyyy;;;;;;;;;
yyyyyyyyy Long Beach Québec St-Pierre et Miquelon Guéret Odessa Astrakhan
;;;;;;;
yyyyyyy
Harbin Yushino-Sakhalinsk

;;;;;;;;;;;;;;;;;
;;
yy
yyyyyyyyyyyyyyyyy ;;;;;;;
yyyyyyy
8m 73 m 3m 457 m 42 m 18 m 151 m 31 m
46° N 46° 37’ N 46° 80’ N 46° 77’ N 46° 10’ N 46° 48’ N 46° 22’ N 45° 45’ N 46° 92’ N
124° 00’ O 71° 30’ O 56° 10’ O 1° 52’ E 30° 60’ E 48° 04’ E 126° 41’ E 142° 72’ E

Jan : 5,3°C 242,9 mm Jan : - 12,0°C 84,8 mm Jan : - 2,1°C 104,4 mm Jan : 4,6°C 85,6 mm Jan : - 2,6°C 28,1 mm Jan : - 6,7°C 12,4 mm Jan : - 19,6°C 4,0 mm Jan : - 13,7°C 42,0 mm
Juil : 14,1°C 29,7 mm Juil : 19,2°C 111,8°mm Juil : 12,8°C 91,1 mm Juil : 18,9°C 66,3 mm Juil : 22,3°C 44,3 mm Juil : 25,3°C 15,5 mm Juil : 23,0°C 155,7 mm Juil : 15,5°C 85,7 mm

Projection cylindrique de Miller © C&D - 2005

Population des États membres


Groenland OCÉAN R de l’Union européenne
(Territoire autonome ME S (1)
Pays Effectif %
ENT
rattaché au Danemark)
Jan Mayen G L AC I A L A R C T I Q U E BAR Allemagne 82,5 17,8
I. Kolgouïev
(Norvège)
DE France (+DOM) 62,5 13,5
40° Royaume-Uni 60,1 13
Italie 58,7 12,7
Détroit du Danemark Espagne 43,5 9,4
Lac Mourmansk
Inari Pologne 38,2 8,3
Pays-Bas 16,3 3,5

len
Grèce 11,1 2,4

å
ter
Portugal 10,6 2,3

s
Ve
Lokka Res. Belgique 10,5 2,3

en
fot
r Rép. tchèque 10,2 2,2
e

Lo
M Hongrie 10,1 2,2
che
Reykjavik Blan Suède Autriche
9
8,2
1,9
1,8
ISLANDE Cercle Polaire Arctique Lac Top Danemark 5,4 1,2
ME
DE N R
Slovaquie 5,4 1,2
Finlande 5,2 1,1
O RV ÈGE L. d’Oulu Irlande 4,1 0,9
Lituanie 3,4 0,7
Lac
FINLANDE Onega
Lettonie 2,3 0,5
Slovénie 2 0,4
Estonie 1,3 0,3
Chypre(2) 0,7 0,2
60° Trondheim Luxembourg Lac Blanc
0,5 0,1
Î. Féroé Golfe Lac Malte 0,4 0,1
Lac Lac
OC (Danemark) de Botn
ie Näsi
Päijänni Lac Ladoga EUROPE des 15 388,2 84,0
ÉAN Tampere
Saimaa 10 nouv. membres 74,0 16,0
AT L NORVÈGE SUÈDE 60° EUROPE des 25 462,2 100,0
AN Turku
Helsinki
St. Petersbourg
(1) millions d’habitants, à la mi-2005
TIQ Åland Espoo lande
(2)
non compris la partie
Res.turque
20°
UE I. Shetland
Bergen Golfe
de Fin de Rybinsk
Source : Population et Sociétés
Uppsala
I. Orcades Tallinn L. des n° 414, juillet-août 2005
Rockall Tchoudes
Oslo ESTONIE Kalinin
Stavanger
Stockholm L. de Pskov
I. Hébrides L.Väner Golfe Moscou
Norrköping Mer de Riga FÉDÉRATION
ak
MER er
r L.Vätter Gotland
LETTONIE
DE RUSSIE
ag Riga
Sk
Limite Nord Aberdeen DU NORD Göteborg
de la culture des Kattegat ue
arbres fruitiers
Édimbourg
Baltiq Smolensk
LITUANIE
Glasgow DANEMARK Copenhague Öland
Belfast Briansk
Vilnius
Î. de Man Newcastle
Malmö Bornholm Kaliningrad
(R.-U.) (Dan.) (Russie) Minsk
IRLANDE Mer
d’Irlande Leeds Gdaǹsk BIÉLORUSSIE Homel
Dublin Manchester-
Liverpool Sheffield
PAYS-BAS Hambourg
Cork
Brême
POLOGNE Varsovie
Birmingham Berlin
Amsterdam
50° Mer Celtique ROYAUME-UNI Hanovre Posnaǹ Kiev 50°
La Haye Bielefeld Lódz̀
États membres s
Utrecht
Bristol lai Rotterdam Essen (Rhin-Rhur)
de l’Union européenne Londres Ca Halle-Leipzig
de Anvers Dresde Wroclaw
Nouveaux États membres Pa
s Gand Düsseldorf
depuis mai 2004 n ch e Lille-Kortrijk Bruxelles
ALLEMAGNE
Katowice UKRAINE
La Ma Cologne Cracovie
Lvov
États membres Douai-Lens- BELGIQUE Prague
Î. Anglo-
Béthune Wiesbaden Frankfort/Main
en janvier 2007 Normandes LUX. Mannheim
(R.-U.)
Luxembourg
RÉP. TCHÈQUE
États candidats Sarrebruck Brno SLOVAQUIE MOLDAVIE
Nuremberg
Limite Nord Paris Chişinau
de la vigne Bratislava Odessa
7 régions ultrapériphériques (RUP) font Stuttgart
Linz Debrecen Iaşi
partie intégrante du territoire de l’UE : Vienne 46°
• France : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion Nantes Munich Salzbourg Budapest
• Espagne : Canaries FRANCE Cluj-Napoca
• Portugal : Açores, Madère Zürich LIECH. AUTRICHE HONGRIE
Graz ROUMANIE Mer
46° Berne
4 territoires ont un statut spécifique Vaduz L. Balaton
différent de celui des RUP : Genève SUISSE SLOVÉNIE Timişoara
• R.-U. : Jersey, Guernesey, l’Île de Man Constanţ a
• Danemark : Féroé Ljubljana Zagreb
Lyon Bucarest e
Golfe Milan Venise Rijeca No i r
de Gascogn
e Bordeaux Turin BOSNIE- Belgrade
Varna
Bilbao Bologne
CROATIE HERZÉGOVINE SERBIE
Gênes
Sarajevo
BULGARIE
Marseille Florence ST-MARIN Split
Limite Nord Toulouse MONACO M e r Sofia
Nice Me r MONTÉNÉGRO Istamboul
de l’olivier Golfe Ligurienne Plovdiv
Porto du Lion Toulon Ad ria tiq ue Skopje
Saragosse ANDORRE Elbe
ITALIE Podgorica
ERYM
Mer de
Bursa
Marmara
PORTUGAL Corse VATICAN (Ex-Rép. Yougoslave
40° (France) de Macédoine) 40°
Madrid Barcelone Rome Bari Tirana Thessalonique

Baléares Salerne
ALBANIE Lemnos TURQUIE
Naples
Lisbonne (Espagne) Minorque Sardaigne
ESPAGNE (Italie) Mer GRÈCE Sporades Lesbos
Izmir
Valence du Nord Me r
Majorque Ty r rh é n i e n n e Eubée É g é e Khios
Ibiza Mer
Formentera Athènes
Éoliennes e
Séville
MER Io n i e n n Do
Ion


Palerme ca
ien

Égades Cyclades n ès
esn

Malaga e
Sicile Catane Rhodes
Gibraltar (R.-U.) Alger (Italie)
Me r d e Cr è t e
Tanger Alboràn
Annâba Tunis Pantelleria
Ceuta
(Esp.) (Esp.) (Italie)
Oran Crète
RANÉE
Melilla Linosa
CHYPRE

MÉDITER
(Esp.) Constantine
Rabat MAROC ALGÉRIE Sousse
(Italie)
La Valette

Meknès Oûjda Lampedusa MALTE


Fèz Ville et agglomération de
Casablanca TUNISIE (Italie)
0 500 km 1 million d’habitants ou plus.
© Cartographie & Décision - 2005 0° Méridien de Greenwich Sfax Kerkenna Projection conique conforme de Lambert 20° Les capitales sont soulignées.

Dépôt légal : 4e trimestre 2005 • Imprimerie ARAGÓNVIVO Artes Gráficas - Parque Industrial Carretera de San Blas N°15 - 44195 TERUEL - ESPAGNE • Tous droits de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
ISBN : 2-907532-87-1 • © Conseil Général de la Creuse - Cartographie & Décision - 2005
Atlas de la
avancée des pays de langue d’Oc, les plateaux creusois
2
Creuse REVITAL

P
OINTE
s’étagent en pentes douces vers le Berry au nord et les Cha- 4 Présentation de la Creuse
rentes à l’ouest, justifiant bien l’ancien nom de la province de la 5 Typologie des départements
Marche d’avant 1789. 6 Relief & hydrographie
Région rurale, longtemps à l’écart des grands axes de circulation, 7 Géologie
la Creuse a été une terre d’émigration, ce qui marquera profondément 8 Géomorphologie
les mentalités. De nos jours, elle constitue de plus en plus un territoire 9 Climat
d’accueil au sein de la région Limousin, où de nouveaux venus, actifs ou 10 Végétation
retraités, s’installent volontiers, où de nombreuses entreprises ont aussi 11 Paysages
trouvé les moyens de leur création ou de leur développement.
12 Espaces protégés
En recherche constante de solutions originales pour stabiliser sa
population et conserver ses jeunes, le Département s’efforce de conso- 13 Eaux & gestion de l’environnement
lider les activités existantes et de développer les entreprises pour créer 14 Préhistoire
les emplois de demain. 15 Histoire
L’accès aux programmes européens du FEDER, du FSE et du FEOGA, 16 Identités creusoises - Creusois célèbres
constitue un atout très important en termes budgétaires pour la Creuse, 17 Le Creusois
et bien au-delà pour ce territoire qui a décidé de jouer la carte de 18 Maisons de « pays »
l’ouverture et de la coopération avec d’autres régions aux caractéris- 19 Art & traditions
tiques comparables (Teruel) ou complémentaires (La Réunion). Ces 20 Sites creusois
échanges de toute nature, notamment dans le cadre des PIC (Pro-
21 Pays & intercommunalité
grammes d’Initiative Communautaire), constituent une source d’évolution
22 Population
et d’amélioration des pratiques.
Ainsi, cette réédition de l’Atlas de la Creuse, enrichie et augmen- 24 Âges
tée, avec le concours de l’Université de Limoges, est un des résultats 25 Solde naturel - Migrations
marquants du programme INTERREG III B SOE REVITAL, conduit en 26 Emploi & activité
étroite coopération avec la Députation Provinciale de Teruel qui produit 28 Agriculture
l’Atlas de Teruel. 30 Diversifications - Productions labellisées
Il permet de disposer d’un ensemble de données fiables, d’un haut 31 Forêts & industrie du bois
niveau technique, rassemblées et analysées par des experts ; l’Atlas sera 32 Grands établissements & industrie
un outil indispensable à tous les responsables, et notamment les élus
34 Artisanat
locaux et les porteurs de projets, s’inscrivant dans une démarche de
35 Énergie
développement économique durable, pour conforter et apprécier les
conséquences des décisions qu’ils seront amenés à prendre dans le 36 Tourisme & patrimoine
court et le moyen terme. 38 Équipements culturels & sportifs
Plus généralement, tous ceux qui veulent mieux connaître la Creuse, 39 Territoires vécus
en vue d’une installation ou d’un séjour à titre professionnel ou touris- 40 Transports routiers
tique, y trouveront, sous une forme attrayante, une image actualisée et 41 Transports ferroviaires
commentée de notre territoire et des Pays qui le composent. 42 Technologies de communication
43 Commerces & services
44 Logements
45 Éducation
46 Santé & action sociale
Jean-Jacques LOZACH 48 Communes de la Creuse
Président du Conseil Général de la Creuse
49 Circonscriptions administratives

La présente édition de l’Atlas de la Creuse a été coordonnée par un comité de pilotage composé de :
• Bernard VALADAS, Professeur à l’Université de Limoges
• Éric ROUVELLAC, Maître de conférences à l’Université de Limoges
• Marcel DENIS, Laurence AUCLAIR, Mission Europe, Conseil Général de la Creuse
• Pascale DOUCET, Directrice Générale Adjointe Pôle Développement, Conseil Général de la Creuse
• Pascual RUBIO, Professeur, Université de Saragosse - José GUILLEN, GEOTER (Teruel)
• Christophe GRANIER, Jean DE HEDOUVILLE, Sylviane HUGON, Cartographie et Décision

• André MAVIGNER, Vice-président Conseil Général de la Creuse


Participants Atlas de la Creuse 2005

Conseil Général de la Creuse Diputación Provincial de Teruel • Guy AVIZOU, Vice-président Conseil Général de la Creuse
Hôtel du Département Plaza de San Juan, Número 7 • Nicolas DOHRMANN, Archives Départementales, Conseil Général de la Creuse
Château des Comtes de la Marche - BP 250 CP 44071 TERUEL • Laurent CAZIER, Direction de l’Informatique et des Systèmes de Communication, Conseil Général de la Creuse
• Christine DE REYNAL, Politiques Territoriales, Conseil Général de la Creuse
23011 GUÉRET Cedex Tél. : 00 34 978 64 74 00 • Michel MANVILLE, Conservateur départemental du Patrimoine
Tél. : 00 33 (0) 5 44 30 23 23 • Michèle GIFFAULT, Musée Départemental de la Tapisserie Aubusson
Document disponible sur le site : Information disponible sur le site : • Vanessa CHAPELEAU, Cellule de l’Eau, Cédric LORET, Pôle Patrimonial de l’Eau, Conseil Général de la Creuse
• Roland NICOUX, Association « Les Maçons de la Creuse »
http://www.cg23.fr http://www.dpteruel.es • Claude MASSENDARI et Sophie ROMAINE, Chambre d’Agriculture de la Creuse
• Gilles PEINAUD et Rémi FOURNAISON, Chambre de Commerce et d’Industrie de la Creuse
• Érick PASCAL et Lucien CASSAT, Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Creuse
Conception, cartographie et mise en page : • Bernard BLOT, écrivain
• Muriel LEHERICY - Cabinet GEO-LM
Cartographie et Décision • Paul COLMAR, journaliste
14, rue Cardinal de Polignac • Jean-François VIGNAUD, Institut d’Estudis Occitans dau Lemosin
C&D
Cartographie
43000 LE PUY-EN-VELAY - FR • Dominique DUSSOT, Service Régional de l’Archéologie du Limousin
Tél. : (0)4 71 05 76 33 • Jean VARLET, Professeur, Université de Chambéry
et Décision
cartodecision@wanadoo.fr • Paul BUSUTILL, Maître de conférences, IUFM Clermont-Ferrand
2
REVITAL par Marcel DENIS et José GUILLEN

EVITAL est l’un des cinquante projets patronnés par le Pro-


R gramme d’Initiative Communautaire INTERREG pour la pério-
de 2000-2006. Les PIC sont des programmes spéciaux de l’Union
européenne qui, avec environ 5 % du budget européen, financent
des projets originaux et innovants. Ils ont vocation à préparer et à
préfigurer des interventions de l’Union dans le futur. INTERREG,
en particulier, encourage la coopération transnationale entre ter-
ritoires de pays différents souhaitant étudier une problématique
Densité de population identique ou mener à bien un projet commun.
1999 REVITAL réunit ainsi onze organismes publics et privés de la Pro-
Nombre d’habitants vince de Teruel et de la Creuse, en vue de définir une stratégie de
par km2 en 1999*
développement nouvelle pour les deux territoires, capable de revi-
Finlande
500 taliser socialement et économiquement les deux régions affectées
300
150 par une faible vitalité démographique et/ou par une structure éco-
60 nomique dépendante du secteur primaire.
Suède
De plus, le programme aide la réalisation de projets expérimentaux
État démontrant la possibilité de conduire des projets innovants et fédé-
Danemark rateurs en Creuse et à Teruel.
Les projets pilotes :
Irlande Pays-Bas
■ Établissement public d’enseignement agricole de la Creuse :
Royaume-Uni
Allemagne
création d’un centre de formation sur le patrimoine niveau Bac + 5 ;
Belg.
Lux. ■ Communauté de communes Aubusson - Felletin :

France
Autriche étude pour la création d’un centre d’information sur le thème
* France : 1999.
Belgique et Royaume-Uni : 1996.
« les maçons de la Creuse » ;
Autres : 1997. ■ Baronnie d’Escriche : création d’un complexe hôtelier et sportif
Italie dans un ancien domaine agricole aristocratique ;
Grèce ■ Parc culturel Rio Martin :
Portugal
Espagne renforcement d’un réseau de communes, pour la mise en valeur
du patrimoine culturel existant dans la vallée du Rio Martin.
0 © C&D 500 km
Le montant total de l’aide européenne accordée au projet est de
Sources :
INSEE, EUROSTAT 1 173 460 € (FEDER).

60°
L’organisation
du territoire de
l’Union européenne
H
55°
O
Les centres de l’Union européenne S

Quatre régions dominantes

Cœur de la puissance de l’UE


C
D
Principales façades maritimes 50°

De nouvelles solidarités régionales :


les « arcs côtiers » Atlantique, B V
Méditerrannéen, Balte

P
45°
Les « périphéries » proches V
Intégration forte et ancienne
Intégration plus récente Creuse It. du N
L Leurs grandes métropoles

40°
Teruel
Les « périphéries » éloignées M
L R I
En voie d’intégration
En attente d’intégration

35° A

0 © C&D - 2005 500 km 5° W 0° E 5° 10° 15° 20° 30°


3
REVITAL : Teruel et la Creuse
que deux territoires – la Province espagnole de Teruel et
L E FAIT
le département français de la Creuse – soient unis dans un pro-
jet commun n’est pas le fruit du hasard. Les deux espaces connais-
sent des caractéristiques comparables, sociales, économiques et
Visite au lycée agricole d’Ahun, en Creuse Groupe tourisme et patrimoine INTERREG
même culturelles. Ils se définissent ainsi comme des territoires
Le projet REVITAL a trois grands axes de travail en dehors du sou- ruraux, avec une faible densité de population et un vieillissement
tien aux projets pilotes : préoccupant et progressif de leur structure démographique. Celle-ci
■ Recherche sur les causes du retard de développement des deux s’accompagne d’une forte dépendance économique et territoriale
territoires, conduite selon une méthodologie commune, propo- en ce qui concerne des activités faiblement dynamiques du secteur
sition d’une stratégie de développement adaptée, transférable à primaire, comme le secteur agricole ou minier (Teruel).
d’autres territoires connaissant les mêmes problèmes, appuyée
sur un catalogue d’actions concrètes et réalistes. Mais, en même temps, les deux territoires partagent des potentialités
■ Échanges d’expérience entre les deux territoires, avec l’objectif semblables. D’une part, ils jouissent d’un environnement diversifié et
de mettre en contact différents porteurs de projets de développe- d’une faible pression anthropique. D’autre part, ils ont en commun
ment rural centrés sur la valorisation du patrimoine, la promotion un ensemble de valeurs culturelles et patrimoniales, qui font du tou-
du tourisme sportif et de nouvelles pratiques agricoles durables. risme une de leurs grandes pistes de développement.
■ Diffusion du projet, à travers deux niveaux de communication :
• diffusion interne du projet dans les deux territoires, par diffé- En définitive, la présence, dans les deux territoires, d’opportunités
rentes actions (tables rondes, journées techniques…) ; de développement semblables, a permis d’appliquer des méthodo-
• diffusion externe, au niveau des régions Limousin et Aragon et logies de travail communes, de connaître des expériences nouvelles
au niveau national. Elle comprend l’édition d’un Atlas, qui est et enrichissantes et de proposer à d’autres régions européennes,
réalisé pour la première fois dans la Province de Teruel. aux caractéristiques comparables, une stratégie réaliste pour le futur.
Ainsi, on peut espérer faire de ces territoires des espaces économi-
quement dynamiques, qui conservent leur population et attirent de
nouveaux habitants, tout en maintenant la qualité de leur environne-
ment et leur richesse culturelle. Le nombre croissant d’installations,
dans les deux territoires, de familles venant d’autres régions ou de
l’étranger, témoigne à cet égard d’un réel renouveau.

Session de travail au Parc culturel Rio Martin Spécialistes du patrimoine à Albarracín


Indicateurs territoriaux
Territoires Teruel Creuse Aragon Limousin ESPAGNE FRANCE
Densité de population (hab./km2). 2002 9,2 22 25,4 42 81,6 109
Part des moins de 15 ans (%). 2001 12,74 14,0 12,62 14,7 14,52 18,8
Part des 65 ans ou plus (%). 2001 27,07 27,3 21,47 23,1 17,03 16,1
Taux d’activité (%). 2001 47,37 46,9 53,64 49,9 55,58 55,2
Taux d’activité des femmes (%). 2001 35,13 40,9 41,19 44,5 43,66 48,7
Taux de chômage (%). 2001 7,22 11,7 10,13 10,8 14,16 12,8
Taux de chômage des femmes (%). 2001 11,18 13,6 14,69 13,1 18,69 15
Part de la population urbaine (%). 2004 33,96 22,5 51,12 61,0 76,4 82
Actifs dans l’agriculture (%). 4e trim. 2004 15,24 14,0 7,4 6,8 5,5 3,8
Session de travail à la Chambre d’Agriculture de la Creuse Année 1999 Sources : EUROSTAT, INE et INSEE

Couronne parisienne
ROYAUME
UME - UNI 1.- Álava
Pas- PARISSeine- PAYS
YS BASQUE 2.- Guipúzcoa FRANCE
NORD- de-Calais St-Denis La Corogne Santander Bilbao San Sebastián 3.- Vizcaya
PAS-DE-CALAIS
AS-DE-CALAIS
BELGIQUE Hauts- Oviedo
Nord de-Seine Val-de- St-Jacques Lugo ASTURIES CANTABRIE
CANTABRIE 1 2
Marne de Compostelle
HAUTE- Vitoria NAVARRE
NA ARRE
Somme GALICE 3 ANDORRE
NORMANDIE Seine- Aisne LUX. León Pampelune
Maritime PICARDIE Ardennes CASTILLE ET LEÓN Burgos Logroño
1 : Val-d’Oise Pontevedra
Oise Ourense Palencia Huesca CATALOGNE Gérone
Manche Calvados Eure 2 : Yvelines LA RIOJA CA ALOGNE
BASSE-NORMANDIE 1 Meuse Moselle
ÎLE-DE-FRANCE Marne Meurthe- Bas- 3 : Essonne ARAGÓN Lérida
Finistère Orne 2 Seine- CHAMP
CHAMPAGNE-
AGNE- et-Moselle Rhin Soria
3 Valladolid Saragosse
Côtes-d’Armor Eure- et-Marne ARDENNE LORRAINE ALSACE Zamora Barcelone
BRETAGNE
BRETAGNE Ille-et- Mayenne et-Loir Aube Haute- Vosges Haut- ALLEMAGNEALLEMA Segovie
Tarragone
Morbihan Vilaine Sarthe Loiret Marne
Haute- Rhin Salamanque
PAYSYS DE LA LOIRE
CENTRE Yonne Saône MADRID Guadalajara Teruel
Loir- Côte-d’Or FRANCHE- Ávila Minorque
Loire- Maine- Indre- et-Cher Territoire
Atlantique et-Loire et-Loire BOURGOGNE COMTÉ de Belfort 40° MADRID Cuenca
Cher Nièvre Doubs Tolède Castellón
Deux- SUISSE Palma
Indre Saône- Jura Cáceres CASTILLE - LA MANCHE de la Plana
Vendée Sèvres Vienne et-Loire Majorque
Valence Ibiza
POITOU- Allier
46° CHARENTES Haute-Creuse AUVERGNE Ain Haute- PORTUGAL Mérida (Badajoz)
COMMUNAUTÉ
Savoie Albacete VALENCIENNE
ALENCIENNE ÎLES BALÉARES
Charente- Vienne Ciudad Real
Maritime Charente Puy- Rhône EXTREMADURE Formentera
de-Dôme Loire RHÔNE- Savoie
LIMOUSIN Alicante
ALPES ITALIE
Corrèze Cantal Haute- Isère Cordoue Jaén Murcie
État Dordogne Loire MURCIE
État
Gironde Hautes-
Région AQUITAINE
AQUITAINE Lot
Ardèche Drôme Alpes Huelva ANDALOUSIE Communauté autonome
Lot-et- Aveyron Lozère
Département Alpes- Séville Capitale
Garonne MIDI- de-Haute- Grenade
Tarn-et- Gard Vaucluse Provence Alpes-
Landes Garonne PYRÉNÉES
Almería
Province
Départements Gers Tarn Maritimes Cadix Málaga
Haute- Hérault Bouches-
du-Rhône Var Alegranza
d’outre-mer Pyrénées- Garonne
LANGUEDOC- PROVENCE-ALPES- Haute- Gibraltar (R.-U.) 0 100 ÎLES CANARIES Graziosa
Atlantiques Hautes- Aude Corse
(DOM) Pyrénées
ROUSSILLON CÔTE D’AZUR CORSE CEUT
CEUTA Santa Cruz Lanzarote
Ariège La Palma de Teneriffe
• Guadeloupe Pyrénées- 42° Las Palmas
• Martinique Orientales Corse- MELILLA Gomera
Teneriffe de Gran Canaria
du-Sud 28°
• Guyane ANDORRE 0 © C&D - 2005 200 km 0 © C&D - 2005 200 km Fuerteventura
• Réunion ESPAGNE MAROC
MAROC ALGÉRIE Hierro
Grande Canarie
2° 9° E 4° 16°
4
PRÉSENTATION DE LA CREUSE par Bernard VALADAS

de la France, le département de la Creuse est une


A U CENTRE
composante de la région Limousin, dont il regroupe 123 000
des 712 000 habitants. Il appartient tout entier aux hautes terres
montueuses et cristallines du Massif central, ce qui l’oppose en
matière de relief et d’occupation du sol aux plateaux sédimentaires
Guéret
du Bassin parisien. De tout temps, il a été un territoire de marges et
Altitude moyenne de transitions : des liens étroits se sont naturellement développés
avec l’Auvergne voisine, mais aussi avec le Bourbonnais, le Berry et
Altitude moyenne de résidence même le Poitou par l’intermédiaire de la Basse-Marche.
de la population départementale
La Creuse est un territoire rural marqué par de faibles densités de
500 m population : environ 22 habitants au km2 (108 en France, 42 pour le
400 m
300 m Limousin). La population s’éparpille en une multitude de petits villages
200 m ou hameaux, mais la trame de bourgs centres et de petites villes joue
un rôle important dans la structuration de l’espace. Quatre villes ani-
Région ment des bassins de vie assez autonomes et bien équipés en services
Département
© C&D
(par ordre d’importance) : Guéret, La Souterraine, Aubusson et
Bourganeuf. Limoges, capitale régionale, étend son influence sur
0 200 km
Source : INSEE - RP 1999 l’ensemble de l’espace creusois, contribuant à l’ancrer dans le ter-
ritoire limousin et à donner une cohérence à son fonctionnement.
Population de l’espace Seules les marges orientales échappent pour partie à cette influen-
à dominante rurale ce urbaine limougeaude ; par ailleurs, dans ce secteur périphérique,
Nombre de personnes vivant dans l’espace les petites villes – Felletin, Évaux-les-Bains et Boussac – rencontrent
à dominante rurale pour 100 habitants
des difficultés pour s’imposer sur leurs territoires environnants.
50 Longtemps enclavé, le département de la Creuse est aujourd’hui
33
20 traversé par des axes routiers importants qui l’ouvrent aux régions
0 voisines et à l’Europe : l’A20 et la N145. Désormais, Guéret, le
FRANCE : 18,1 %
chef-lieu, se situe sur un des grands axes européens dont la N145,
Limousin : 39,0 % élargie à quatre voies, est un tronçon à mi-chemin entre l’Europe
Creuse : 77,4 %
du nord-est et celle du sud-ouest ; il s’agit là d’une nouvelle position
Valeurs extrêmes :
Lozère ..................... 77,7 % © C&D
géographique qui devrait être encore plus valorisée dans les années
Dépt. d’Île-de-France ... 0,0 % à venir lorsque la route sera achevée. Déjà, les premiers effets éco-
(sauf Seine-et-Marne)
Source : INSEE - RP 1999 nomiques se font sentir dans tout le secteur nord occidental.

Argenton-
Hiérarchie urbaine INDRE sur-Creuse CHER Châteaumeillant

Bassins de vie Aigurande


La Châtre
Cosne-d’Allier
St-Benoît- Eguzon
RÉSEAU : Limougeaud Clermontois du-Sault
Montmorillon ALLIER
St-Sulpice- Châtelus- Boussac
les- Feuilles Malvaleix Montluçon
Grande Dun-le-
agglomération Palestel Montmarault
La Souterraine
Ville moyenne Commentry
Le Dorat
Petite ville St-Vaury
CREUSE
Unité urbaine GUÉRET Chambon-
sur-V.
Bellac Le Grand- Évaux-
de base Châteauponsac St-Eloy-
Bourg les-Bains
les-Mines
Liaison forte Bessines- Bénévent-
Liaison secondaire sur-Gartempe l’Abbaye
Sources : Atlas du Limousin, PULIM 1994 - J.-Ch. EDOUARD, St-Gervais-
thèse Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, 1999 d’Auvergne
Ambazac Auzances
Aubusson
Contour des bassins de vie St-Junien
St-Georges-
« Bassin de vie » des grandes agglomérations Bourganeuf de-Mons
Pontaumur
Typologie selon l’orientation économique Felletin Crocq Pontgibaud
Fortement résidentiels et touristiques LIMOGES St-Léonard-
Fortement résidentiels et sans autre dominance Aixe- de-Noblat PUY-
Giat
Fortement résidentiels et agri-alimentaires sur-Vienne
DE-DÔME
Plutôt industriels et non spécialisés - Incertain H A UT E -
Plutôt industriels et spécialisés VIENNE Eymoutiers Rochefort-
Très industriels et non spécialisés Montagne
Nexon Châteauneuf-
Agri-alimentaires à dominante agricole Châlus la-Forêt
Diversifiés Pierre-Buffière CORRÈZE La Bourboule
Sources pour la détermination des bassins de vie : Treignac Ussel Le Mont-
Recensements de la population, INSEE ; Inventaire communal 1998, Meymac Dore
0 © C&D - 2005 25 km La Tour-
ministère de l'Agriculture, INSEE et Datar ; St-Yrieix- d’Auvergne
Équipements de santé et d’éducation, ministères de la Santé (2002) la-Perche Lubersac Uzerche
et de l'Éducation nationale (2003).
5
La Creuse, terre d’accueil par Marcel DENIS L’agriculture reste une activité économique importante et occupe
La population étrangère en Creuse s’élève à 2 600 personnes à la fin 2004, encore 16 % des emplois, mais ceux-ci se développent aujourd’hui
ce qui est peu (2 % de la population totale), mais doit s’apprécier au regard essentiellement dans le secteur tertiaire (65 %).Tout en conservant
des populations immigrées accueillies antérieurement.
Les Italiens, de la région du Trentin principalement, affluent après la première des savoir-faire de qualité, qui gardent intactes certaines traditions
guerre mondiale ; ils s’intègrent dans l’exploitation des carrières de pierre et la liées aux métiers d’art comme la tapisserie à Aubusson, la Creuse
construction. Ils sont rejoints par les Espagnols après la guerre d’Espagne. s’inscrit de plus en plus dans la modernité, avec des entreprises
Pendant la seconde guerre mondiale, la Creuse accueille de nombreux réfugiés,
notamment une population juive importante, évaluée à 3 000 personnes (dont
industrielles faisant appel aux hautes technologies. La mise en place
1 000 enfants). Elle est bien accueillie par les Creusois et dans les centres de du réseau DORSAL, en cours de réalisation, permettra de relier
l’OSE (organisation de secours aux enfants) pour les enfants, ainsi les déporta- toutes les parties du territoire, quelle que soit leur localisation, au
tions seront fortement limitées. En reconnaissance, 23 Creusois ont reçu le titre
haut débit en matière de techniques de l’information et de la com-
de « juste » par l’État d’Israël. Après la seconde guerre mondiale, on note un
afflux de Portugais et une petite immigration maghrébine. munication. De même, les équipements sociaux et culturels sont en
Dans les années cinquante et soixante se produit le flux des « migrants » des plein développement.
régions normandes et bretonnes, qui a concerné plus de 500 familles, installées
dans l’agriculture. Elles ont joué un grand rôle dans la modernisation de ce secteur.
À partir de 1970, une immigration turque se concentre dans la région de Bour- La faiblesse des densités, un patrimoine bâti exceptionnel, héritage
ganeuf ; elle participe largement au développement de la filière bois. des techniques des anciens maçons migrants, et une agriculture
Il faut également mentionner le phénomène des enfants en provenance de la respectueuse de l’environnement, qui génère des paysages d’une
Réunion, placés en foyers et en familles d’accueil, au nombre d’environ 260. Une
centaine d’entre eux s’est établie dans le département à l’âge adulte. grande qualité, sont autant de facteurs favorables pour une poli-
Enfin, de nos jours, on note l’arrivée d’une population anglo-saxonne et de retraités tique d’accueil. D’ailleurs, les étrangers (Anglais, Néerlandais) à la
d’autres régions françaises, attirés par un environnement préservé. Ils représentent recherche d’une qualité de vie sont de plus en plus nombreux à
un mouvement de 300 à 400 personnes par an, contribuant à la restauration
du patrimoine immobilier et limitant la perte démographique de la Creuse. venir s’installer en Creuse. Le solde migratoire devient positif. Il faut
y voir le gage d’un renouveau pour le territoire creusois.

TYPOLOGIE DES DÉPARTEMENTS par Éric ROUVELLAC

différentes variables socio-économiques, le dépar-


E N CROISANT
tement de la Creuse apparaît à l’intersection des deux grands
axes qui structurent le territoire français.
Parmi les départements les plus ruraux, il appartient à la France de
l’ouest, qui selon la « diagonale Le Havre - Marseille » partage l’es-
Bourganeuf
pace français en deux. À l’ouest de cette ligne imaginaire se situent
Départements : les départements traditionnellement les moins industrialisés (sauf
similitudes et oppositions socio-économiques la Haute-Garonne) par rapport à l’est, moins rural et où le secteur
Départements urbains : secondaire était plus représenté.
Paris et Hauts-de-Seine La Creuse appartient également à « la diagonale du vide », expres-
Seine-St-Denis et Val-de-Marne
Reste de l’Île-de-France sion qui retrace une traversée du pays des Pyrénées à la Lorraine
Métropoles du sud en passant par le Massif central, la Bourgogne et la Champagne. Ce
Autres chefs-lieux de région
Départements ruraux :
sont les espaces à faible densité qui ont été les plus touchés par
Massif central l’exode rural entre 1850 et 1975, où la déprise rurale a été le plus
Ruraux du sud-ouest fortement ressentie. Ces caractères généraux et désormais histo-
Ruraux industriels de l’ouest
Ruraux industriels du nord riques ne doivent pas faire oublier certaines tendances actuelles,
Départements spécifiques : comme une certaine attractivité des espaces ruraux, amenant désor-
Industriels du nord mais un solde migratoire positif.
Proches de zones très urbanisées
Méditerranée © C&D
Montagne
0 200 km
Source : INSEE - 2003

Départements
qui se ressemblent le plus 73e
e
91e
94e 95 e
84e 92
45e
74 e
51e 48e Similitudes et oppositions socio-économiques
78e
Distance euclidienne 20e 40e 64e 89e 58e 22e 67 82e
e Cette typologie des départements de France métropolitaine a été réalisée par l’INSEE à partir de 33 variables
23e 93e e 85e 68e couvrant 6 thèmes : la population et l’espace ; l’activité et les catégories sociales ; l’économie et les entreprises ;
calculée sur les 33 indicateurs 37e
17 e
61 e 90
43 e
e
la « richesse » ; la santé ; l’éducation. Compte tenu de leurs caractéristiques très particulières, Paris et les Hauts-
65e 59e 34 e 41 e
(centrés réduits) 26 e 52e 71e 32e
28e 72
79
e de-Seine ont été exclus initialement de la classification pour ne pas perturber la formation des classes.
e
Classement par rang 70e 56e 54e 36 60e e Ces deux départements ont été rattachés a posteriori au grand groupe des départements urbains.
e
24 9 e 69
42e 33e 38e 7
e e La plupart des données utilisées sont issues du recensement de la population de 1999.
5 premiers départements (4,5 à 5,9) 27e 39
1er quart 13e
(6,1 à 7,7) e 76 e
83e
e
16e 29e 31 44e 47 88
e e
2 quart (7,9 à 9,4) 75e
3e 1er 81e
3e quart (9,4 à 11,1) 2 e
18 e

66e 5 e 30e 53e 49e Départements qui se ressemblent le plus


(11,1à 16,7) 12e 4 e

4e quart 10e
11e
46e 50e 21 80e
e L’INSEE a mis au point ce produit électronique qui permet d’obtenir, pour tout département de France métro-
2 derniers départements (25,8 à 39,5) 19e
15e politaine, la liste de ses « plus proches voisins » du point de vue socio-économique.
6e 77e 86e
87 e 62e
35e e
La distance retenue est la même que celle construite sur la base des 33 indicateurs pour réaliser la classification.
Distance moyenne 14e 8e 25 © C&D Ce produit permet aussi d’identifier les critères rapprochant le plus deux départements.
55e 63e
à l’ensemble des départements : 9,9 Site internet de l’INSEE :
57e http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/methodes/doc_travail/docs_doc_travail/prox_dep/prox_dep_frame.htm
Source : INSEE - 2003
6
RELIEF & HYDROGRAPHIE par Michel MANVILLE

creusois présente une succession de niveaux étagés qui


L E RELIEF
s’agencent en auréoles concentriques, révélant trois ensembles
distincts d’altitude décroissante du sud-est au nord-ouest : de 932
mètres dans la forêt de Châteauvert à 193 mètres à la sortie de la
rivière Creuse du territoire départemental.
Site de Crozant
Altitude à la mairie Au sud-est, la courbe des 700 mètres délimite un ensemble de
hautes terres constituées par les plateaux de Basville, de la Cour-
tine et de Millevaches (partie nord). Ligne de partage des eaux entre
Boussac le bassin de la Loire au nord et celui de la Garonne au sud, ces hauts
Bonnat Châtelus- plateaux sont caractérisés par un relief lourd et massif. L’impression
Dun-le- Malvaleix

La Souterraine
Palestel de planéité qui s’en dégage est rompue de temps en temps par la
Chambon- présence de buttes isolées (La Mijoie) ou regroupées en massif
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand-
(Soubrebost) d’altitude supérieure à 800 mètres, dominant de vastes
Évaux-
Bourg
Altitude
les-Bains alvéoles à peine marqués dans la surface des plateaux.
Bénévent-
à la mairie l’Abbaye Ahun
Chénérailles
À cet ensemble succèdent au nord et à l’ouest des collines situées
800 m Auzances entre 500 et 700 mètres. La diversité devient ici le trait dominant.
St-Sulpice-
700 m Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche Ces hautes collines se rassemblent en petits massifs (Saint-Goussaud,
600 m Aubusson
500 m Bourganeuf
Guéret, Sardent,Toulx-Sainte-Croix) ou couvrent une importante
400 m
Felletin superficie (Bellegarde-en-Marche). Les petits massifs ont en commun
300 m
Crocq une extension réduite, une orientation générale nord-ouest - sud-
Royère-de-
Moyenne des altitudes Vassivière Gentioux- est (excepté les monts de la Marche qui s’allongent est-ouest), une
aux mairies de la Creuse : 494 m Pigerolles
Valeurs extrêmes : surface sommitale le plus souvent plane inférieure à 700 mètres et
Féniers ....................... 832 m
La Courtine
des abrupts affectés par une série de gradins bien individualisés par
St-Oradoux-de-Ch. .... 810 m
Crozant ...................... 263 m un dense réseau hydrographique. À l’est de la vallée de la Creuse,
0 © C&D - 2005 20 km
La Celle-Dunoise ........ 230 m Source : INSEE - Inventaire communal 1998 les hautes collines de Bellegarde occupent un vaste secteur et gar-
0,3 Part de la population selon l’altitude (%) 2,3 dent un caractère compact, malgré les nombreuses vallées étroites
4,8 4,8 15,0 42,6 30,2 qui ont dégagé des lanières à sommets soit plats, soit arrondis.

Indre
Carte physique INDRE Eguzon
Lac de Aigurande CHER

Canal de Berry
St-Benoît-
Chambon Arnon
du-Sault D
94
Hypsométrie

N 144
ALLIER 3
D6

An
ux

gli Plateau d’Aigurande 508 m


Ablo

D 91

n
Aérodrome Huriel
7

D 997

700 m Crozant BAS-BERRY Domérat


500 m Autoroute Magieu
re
D 95
1
Boussac Montluçon
D

Benaiz
91

2 x 2 voies Petite Cr
3

400 m e euse
Châtelus- 45
200 m Route principale Plateau de la Malvaleix N1
St-Sulpice- Bonnat Toulx-
Route secondaire lle
40

de Dun-le- Ste-Croix
D9

les-Feuilles Sé
Palestel Monts de la Marche
Basse-Marche 655 m
R
E
Anzême
CH

Bré
La Souterraine ze
ntin
e
HAUTE- Ve
rra
ux
COMBRAILLE
N1
Brame 45 636 m St-Fiel
St-Vaury N 145 Gouzon
GUÉRET D 915
Ta
rde
s
Marcillat-
A 20

Pl

La Brionne Jarnages Chambon- en-C.


e Bassin
at

Semm Garte 685 m sur-Voueize Évaux-


mpe de Gouzon
CR

Le Grand- les-Bains
ea

Maupuy
EU

Bourg BOURBONNAISE
Monts de Guéret
S

Bor
E

on
Chénérailles
D

Bénévent- Plateau de
94
2

Bessines-
de

sur-G. Ard l’Abbaye MARCHE Sannat


D 99

our 686 m
Monts de Ahun
D 996
0

Guéret, au pied du Maupuy (683 m)


G

Monts de Lavaveix- Mainsat


Voueize

Sardent 606 m
nne

13 les-Mines
St-Goussaud
40
Leyre

D
D9

Tard

Auzances
re

es

Pontarion Bellegarde-
t

er
Ch

en-Marche
St-Sulpice-
Ambazac HAUT- Soubrebost les-Champs Aubusson Plateau de
Ta

Vige
ur

Bourganeuf Bellegarde
io

141
n

N
N 141
Rozeill

755 m
LIMOUSIN Felletin
e

Retenue de
VI
EN

Paysage des environs de Tercillat 831 m Royère- Lavaud-Gelade


Ma
NE

de-Vassivière Crocq Tyx


St-Léonard-
uld

de-Noblat Lac de n Plateau de PUY-


e

illo
Vassivière urb
Go Basville
se

DE-DÔME
Creu

Peyrat- PLATEAU t
D 996

ule
le-Château Gentioux- Sio
HAUTE- Pigerolles Plateau de
D 982
40

7
98
D9

D
VIENNE La Courtine Forêt de
Ra

Eymoutiers DE
D9

92 Herment
Co

ma

D9
79

Châteauvert
mb

Ro
de

sell
ad

e
e

Pierre- Châteauneuf- La Courtine 932 m


Buffière la-Forêt
Bria
nce MILLEVACHES
Breuil

0 20 km
Liège

© C&D - 2005 Source Bourg-Lastic


Sarson

Eygurande N8
CORRÈZE
Dièg

de la Vienne 9
Vézère
ne
e

Le Bourg-d’Hem
7
Hydrographie Les bas plateaux (à moins de 500 mètres) ceinturent au nord, à
l’ouest et à l’est, les hautes collines décrites précédemment. À l’ouest,
Ab INDRE Indre

Arnon
lou
les plateaux de la Basse-Marche forment un triangle qui s’insère

Canal de Berry
Lac de
x
Chambon CHER ALLIER
An
gli
n
re
entre le Guéretois et le massif de Saint-Goussaud. À une série de
Magieu

Petite Creu
Boussac buttes à sommet plat ne dépassant guère 500 mètres (La Brionne)
Ben
aize se Montluçon
lle Bonnat Châtelus- succède au nord-ouest la dépression du Grand-Bourg (370 à 400
de

ER
Se Dun-le- Malvaleix
mètres). Cette région se termine au nord-ouest par le plateau de

CH
Palestel
La Souterraine
Bré
ze
ntin
Bassin de la Creuse

Ve
e
La Souterraine, multitude de collines aux flancs surbaissés et à

rra
ux
Le Grand- GUÉRET e
eiz
me Bourg St-Vaury u sommet arrondi (360 mètres). Au nord, le plateau de la Petite
CR

Sem Vo Chambon-
Jarnages
EU

sur-V. Évaux-

s
Ga
SE

e
Bassin de la Gartempe les-Bains
Creuse, peu élevé (350 à 450 mètres), est entaillé par la rivière du

rd
rte

Ta
mp Chénérailles
Ardour e CREUSE Bor
on

Bénévent- Bassin du Cher même nom, le long de laquelle s’échelonne une série de petites
l’Abbaye Ahun
cuvettes qui se raccordent progressivement au plateau environnant.
ne

Auzances
Leyren

St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde- Au centre, les plateaux du Guéretois s’insèrent entre le massif de

er
Ch
Ta en-Marche
u rio Aubusson
Vige
Bourganeuf
n Guéret à l’ouest et la terminaison septentrionale des hautes collines
Bassin de la Vienne de Bellegarde à l’est. Ils se développent en aval d’Ahun, de part et
Retenue
Felletin Crocq Bassin de
Royère-de-V.
de Lavaud-
Gelade la Sioule d’autre de la vallée de la Creuse qui les entaille très profondément
Roz

Lac de lon Tyx


rbil
e Vassivière PUY-DE- (plus de 100 mètres). Cette vallée qui forme l’axe central du réseau
eille

u
uld Go
Ma
HAUTE- DÔME
Creuse

Gentioux-
VIENNE VIE
NN
Pigerolles
Sio
ule
t hydrographique départemental, prend ainsi l’allure de véritables
Ra

E
gorges (Anzême). Cet ensemble morphologique plus ou moins
ma

BASSIN DE LA LOIRE
de

BassinLade la Dordogne
Courtine
0 © C&D - 2005 20 km Source
de la Vienne BASSIN DE LA GARONNE régulier est brutalement interrompu par deux cuvettes situées au
CORRÈZE nord de Guéret et au sud-est d’Ahun : les dépressions de Saint-Fiel
Débits mensuels moyens et de Lavaveix-les-Mines. À l’est, l’extrémité méridionale du plateau
Superficie Débit moyen Longueur
Bassin en Creuse annuel* cours d’eau de Sannat pénètre en coin dans les hautes collines de Bellegarde-
versant (km2) (m3/s) principal (m3/s) La Creuse à Glénic
BASSIN DE LA LOIRE
30 en-Marche. Sa surface montre une succession de lourdes croupes
20
Gartempe 320 22 60,7
10 ne dépassant pas 500 mètres.Toutes les hauteurs s’abaissent régu-
Ardour 125 26,4
Taurion 835 19 94,8
0 lièrement, convergeant vers la vaste dépression de Gouzon, qui
J F M A M J J A S O N D
Maulde 185 30,8 prend l’allure d’une véritable plaine (moins de 380 mètres).
Vienne 73 Débit mensuel moyen 2003
Petite Creuse 850 9 95,1 Débit mensuel interannuel L’originalité topographique du département est accentuée par les
Creuse 1 700 27 122,2 VCN3 moyen du mois caractères de son réseau hydrographique : sources nombreuses
Tardes 537 86,5 (débit minimal sur 3 jours consécutifs)
Voueize 435 53,1 qui alimentent un dense chevelu hydrographique, expliquant l’ap-
(m3/s) La Tardes à Évaux-les-Bains
Cher 225 16 51,2
10
pellation « pays de l’eau », vallées étroites et profondes, versants
Allier 70
BASSIN DE LA GARONNE
0 raides, lits de rivières encombrés de nombreux rochers mis en
J F M A M J J A S O N D
Dordogne 185 * à la sortie du département place lors des dernières périodes froides du Quaternaire.

GÉOLOGIE par Michel MANVILLE

E SOUS-SOL du département est formé exclusivement de roches


L cristallines. Les plus courantes sont les granites d’âge hercynien
(environ trois quarts de la superficie), alors que les roches méta-
morphiques se localisent essentiellement au nord d’une ligne La
Souterraine - Boussac et ceinturent au sud le plateau de Millevaches.
Carrière de granite, Saint-Léger-le-Guéretois
Les granites forment trois complexes composés de plusieurs faciès :
au nord, les granites des monts de la Marche et au sud-est ceux de
Saint-Goussaud, caractérisés par les leucogranites (granites à 2 micas)
peu diaclasés ; au sud, ceux du plateau de Millevaches marqués par
une grande hétérogénéité, où coexistent leucogranites et granites
à biotite souvent porphyroïdes ; au centre, le complexe de Guéret,
Grands ensembles Lille Ardenne
longtemps considéré comme homogène, révèle en fait quatre grands
Amiens
structuraux Rouen
BASSIN
faciès : un granite à grain moyen et à texture cataclastique (le plus
Metz

Massif ancien
Caen
PARIS
Châlons
Strasbourg
répandu), un granite à faciès porphyroïde occupant le massif du
MASSIF Rennes PARISIEN
Chaîne tertiaire ARMORICAIN
Orléans Vosges Guérétois, un granite à faciès monzonitique affleurant depuis Ahun
Tours
Bassin sédimentaire
Nantes Dijon
Besançon
jusqu’à Bussière-Dunoise et un granite à grain moyen et à faciès
Poitiers
orienté qui compose le petit massif de Sardent.
a

Plaine sédimentaire
Jur

MASSIF
due à des effondrements tertiaires Limoges Lyon

Terrain volcanique Clermont-Fd


Les roches métamorphiques, pour les principaux faciès, sont repré-
Vallée alluviale
Bordeaux
CENTRAL
ALPES
sentées par des micaschistes, des gneiss, très abondants au nord des
BASSIN

Plaine littorale
AQUITAIN Montpellier
monts de la Marche, et des anatexites qui se localisent de part et
Nice

Faille PYRÉNÉES
Toulouse
Marseille
Esterel d’autre de la Creuse au sud et au nord de la Voueize (région de
Perpignan
Mautes

Ajaccio
Lépaud). La mise en place de ces roches à l’ère primaire a été accom-
0 200 km © C&D
pagnée d’importants mouvements du socle, dessinant un dense
8
St-Benoît-
Lac de
Chambon réseau de failles parfois minéralisées (or, uranium, fluorine, antimoine)
du-Sault
An et à l’origine de bassins où ont été conservés des dépôts houillers
ux

gli
n
Ablo

Plateau d’Aigurande Montluçon


euse
à l’alternance de couches de charbon, de poudingues et de grès
Ben
aize Petite Cr Boussac
Fail
le lle
(Bosmoreau-les-Mines, Lavaveix-les-Mines).
de Sédlae Marche

R
E
x
Au Tertiaire, la Creuse est un vaste plateau incliné vers le nord-ouest,

Verrau

CH
Bré Bussière-
zen Lépaud
tin Dunoise
Brame La Souterraine
e
HAUTE- COMBRAILLE élaboré sous des conditions climatiques tropicales alternativement
Semme Gouzon
Bassin humides (profonde altération) et sèches (déblaiement des altérites),

Pl
Fai GaGUÉRET CR de Gouzon
l’arène est connue sous l’expression vernaculaire de « tuf ». Des
ll EU

at
ed rte
mp SE
’Ar

ea
rên e
Bessines
es r MARCHE mouvements cassants s’exercent à nouveau et sont à l’origine de
u
Ardou Ahun

de
Lavaveix

e
BOURBONNAISE

Voueiz
e

l’affaissement du bassin de Gouzon remblayé par des roches meubles


n
Leyren

G
St-Goussaud Sardent

Tar

Bosmoreau

d
(sables et argiles), et du bombement des monts de la Marche et

er
HAUT-

es
re

Ch
Ta

t
u
Ambazac
Bourganeuf rio
n Aubusson probablement de ceux du Guérétois.
Vig
Sauviat e
Le Quaternaire est marqué par une succession d’épisodes froids qui
LIMOUSIN Retenue de
Lavaud-Gelade
ont nappé les versants de formations superficielles meubles, très
Ma

illon
Roz

urb
uld

St-Léonard- Go Tyx
eille

PLATEAU souvent chargées de blocs, et par l’enfoncement des cours d’eau


e

de-N.
Creuse

Lac de
DE dans le socle cristallin.

iller
VIE Vassivière
NN
E
Ra

ou
MILLEVACHES
ma

Sillon h
Eymoutiers
de

FORMATIONS MÉTAMORPHIQUES DU SOCLE CRISTALLIN


© C&D - 2005 Sussac
Source
de la Vienne
Formations magmatiques post-métamorphiques dévono-carbonifères
Granite à deux micas, Leucogranite
Granite à biotite, Granodiorite
COUVERTURE SÉDIMENTAIRE POST-OROGÉNIQUE Source : Atlas du Limousin, PULIM - 1994
Diorite quartzique
Formations tertiaires et quaternaires Symboles structuraux
Anatexites du Dévonien supérieur Série métamorphique structurée
Formations lacustres (sable, argile) Faille normale au Dévonien moyen
Métapéridotite et métagabbro
Dépots du Primaire Chevauchement Paragneiss anatectique à cordiérite Orthogneiss (gneiss œillé, leptynite)
Houiller (schistes, conglomérats, charbons) Décrochement majeur devono-carbonifère Paragneiss alumineux à sillimanite Micaschiste et paragneiss alumineux

GÉOMORPHOLOGIE par Bernard VALADAS

CREUSE se localise entièrement sur un vieux socle cristallin


L A
qui appartient à la chaîne hercynienne, d’où l’importance des
roches granitiques et métamorphiques. À la fin de l’ère primaire, cette
haute chaîne de montagnes s’est retrouvée entièrement aplanie,
Pierres Jaumâtres
avec des bas-fonds occupés par de petits bassins houillers (Lavaveix,
FORMES DE RELIEF Modelés Bosmoreau…). À l’ère tertiaire, la partie nord-ouest du Massif cen-
SUR SOCLE CRISTALLIN Modelé d’alvéoles bien dégagés tral a été soulevée et soumise à un bombement à moyen rayon
Grands ensembles de relief Modelé d’alvéoles inégalement dégagés
de courbure, ce qui donne les grandes pentes d’ensemble que l’on
Montagne limousine et massifs isolés Concentration de tors et de pierres branlantes
observe aujourd’hui et la divergence du tracé du réseau hydro-
Plateaux intermédiaires Modelé en creux : vallées en gorges profondes
Bas-plateaux périphériques Modelé en creux : vallées en gorges modérées graphique ; au même moment, le bassin de Gouzon fonctionnait
Plateau tabulaire comme une immense lagune recevant des sédiments sableux.
Source : Atlas du Limousin - PULIM 1994 Plateau vallonné C’est au Quaternaire que les vallées ont été creusées et que les
modelés d’échelle moyenne ont été sculptés. Ces modelés en forme
INDRE de cuvettes aux contours multilobés et aux fonds plats, résultat
Lac de CHER
Chambon
An
ALLIER d’une érosion différentielle, sont appelés « alvéoles » en terme de
ux

g lin
Ablo

Benaize euse Massif de


géomorphologie. Ils introduisent une diversité de formes et de
Petite Cr

ell
e
Toulx-Ste-Croix terroirs qui ont été exploités par les hommes.
d

ER

HAUTE-MARCHE
CH

Br éze
Ve

ntin
Formes en alvéoles de la Montagne limousine
rra

e
ux

Brame
Gouzon
Semme GUÉRET
CR
EU

Ga
SE

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mp
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Ardou
ne

Lavaveix
e
Leyren

Tardes
Voueiz

Massif de Guéret
Bosmoreau
er
Ch

Ta
u rio Aubusson
n
COMBRAILLES
Vig
e
Occupation des sols au XIXe siècle : Occupation des sols au XXe siècle :
Terre de labour Reboisement à résineux dominants
Ma

Roz

Retenue Pré de fauche Prairie permanente ou temporaire


uld

Tyx
HAUT- illon
eille

de Lavaud- PUY-DE-
e

urb
Gelade Go Pâture humide Pâturage humide
DÔME
Creu

LIMOUSIN Lac de
Vassivière MONTAGNE Terrain de parcours « bruyère » « Bruyère »
se

VIE Plateau de la Courtine Bois de hêtres Bois de hêtres


Ra

NN
ma

E Friche évoluant vers la prairie spontanée


HAUTE-VIENNE
de

Source : Atlas du Limousin - PULIM - 1994


Vienne
0 © C&D - 2005 20 km LIMOUSINE
Source de la Vienne Entre le milieu du XIXe siècle et aujourd’hui,
Plateau de Millevaches CORRÈZE on assiste à une modification forte dans l’utilisation des terroirs.
9
CLIMAT par Paul BUSUTTIL

AR SA situation, le département de la Creuse se trouve sur la


P route des perturbations atlantiques qui affrontent leurs premiers
obstacles orographiques avec les sommets creusois.
L’influence océanique et la disposition des reliefs expliquent la carte
des précipitations : les ascendances produites par les reliefs au vent
1 600
justifient la forte humidité de la partie sud-ouest du département
Ensoleillement Lille
(plus de 1 400 millimètres sur les plus hauts sommets du plateau de
1 600
Rouen Amiens
Gentioux) ; le nord-est apparaît plus sec, avec des totaux annuels
Metz
Nombre annuel moyen Caen PARIS Châlons
Strasbourg
inférieurs à 800 millimètres ; c’est un phénomène d’abri qui se
d’heures d’ensoleillement Rennes
manifeste ici, aux confins de la Combraille.
1 800 Orléans
2 800 2 000
Nantes Tours
Dijon
Besançon
1 800
La carte des températures moyennes confirme aussi l’influence du
2 600 Poitiers
2 400 2 000
relief, montrant le refroidissement graduel du nord-ouest vers le
Limoges Clermont-Fd Lyon
2 200 2 200 sud-est, suivant l’étagement des niveaux d’altitude.
2 000
1 800
Bordeaux 2 400 Les moyennes ne doivent pas faire oublier que le climat peut subir
1 600 2 200
2 000 Toulouse Montpellier
de fortes irrégularités, surtout dans ses précipitations, faisant passer
Nice

2 600
Marseille la Creuse et le Limousin de l’abondance en eau à des sécheresses
Perpignan
2 000
© C&D
mémorables.
2 200 2 400 Ajaccio
0 200 km
Source : Météo France

Si la pluviosité et la température moyennes font considérer le cli-


Quelques records... mat creusois comme océanique, on peut aussi distinguer plusieurs
Chaleur 16 juillet 1989 37,0°C à Gouzon nuances qui s’inscrivent dans cinq grandes « régions » :
15 février 1956 - 27,4°C à Néoux
Froid
Minima restés négatifs 29 jours sur 29 (moyenne de - 16,3°C)
Zonage climatique
Juin 1976 Aucune pluie pour 12 postes sur 36 et 30 jours de chaleur
Sécheresse
supérieurs à 25°C (dont 23 jours supérieurs à 30°C)
3 octobre 1960 195 mm de pluie en 24 h à Gentioux-Pigerolles 1 Climat océanique « altéré » 1 2
Précipitations Précipitations nombreuses mais faibles, peu de neige.
5 et 6 mai 1985 25 cm de neige à Gentioux-Pigerolles GUÉRET
Températures sans excès en hiver et en été.
2 Climat océanique à tendance ligérienne
Précipitations faibles mais sans minimum d’été. 3
Températures et précipitations Hivers assez froids ; étés assez chauds avec des orages.
Aubusson
5
3 Climat de type océanique altéré par l’altitude 4
Températures Normales à GUÉRET (période 1971-2000) Précipitations Précipitations abondantes (gelées fréquentes).
30° mm Températures assez basses.
Maxi
25° 100 4 Climat océanique de « montagne » humide © C&D
20° 80 Chutes de neige et brouillards fréquents.
15° 60 Températures fraîches et gelées nombreuses.
10° 40 5 Climat océanique de « montagne » abrité
Mini
5° 20 Précipitations moyennement abondantes.
0° 0 Températures sans extrêmes.
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
Source : Atlas agro-climatique du Limousin, Conseil régional du Limousin - Météo France - 1989

Températures moyennes annuelles 1995-2004 Précipitations moyennes annuelles 1971-2000


900
Lac de
900
Lac de
12° Chambon Chambon
An An
ux

ux

glin gli
Ablo

900
Ablo

n
BAS-BERRY Boussac
Benaize euse Benaize Boussac
Petite Cr euse 800
Petite Cr
Bonnat Bonnat Châtelus-
lle lle
de Dun-le- de Dun-le- Malvaleix
Sé Châtelus-
ER


ER

Palestel 1 000 Palestel


CH

Malvaleix
CH

La Souterraine Bré Bré


zen COMBRAILLE La Souterraine zen 800
Ve

Ve

tin
rra

tin
rra

e e
ux

ux

Brame Brame
HAUTE- Chambon- St-Vaury Chambon-
Semme St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize 11° Semme Le Grand- GUÉRET sur-Voueize
Le Grand-
Pl

1 000 Bourg Jarnages


Bourg Évaux- Évaux-
at
CR

CR

Ga les-Bains les-Bains
ea
EU

Bénévent- Ga
EU

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mp Chénérailles Bénévent- rte
S

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S
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l’Abbaye
E

l’Abbaye
E

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MARCHE 900
de

r Ahun Chénérailles
Ardo
ur Ahun BOURBONNAISE Ardou
10° 1 000
ne

ne
e
Leyren

Tardes

e
Leyren

Tardes
Voueiz

Voueiz

Auzances Auzances
re

St-Sulpice- St-Sulpice-
11°
t

Pontarion les-Champs Bellegarde- Pontarion Bellegarde-


er

les-Champs
er

en-Marche 1 100
Ch

Ch

Ta
en-Marche
Ta
HAUT- u rio Aubusson u rio Aubusson
n Bourganeuf n
Bourganeuf
L VI M O U S I N Moyenne des Vig
ige Felletin e
Retenue de Retenue de
Royère-de- Lavaud-Gelade précipitations Lavaud-Gelade Felletin
Ma

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Vassivière PL A TnE A U Crocq


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Crocq
Roz
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10° illo illon
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Royère-de-
e

1 500
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urb urb
Go Vassivière Go
DE 1 400 1 000
Creu

Gentioux-
Creu

Lac de
Vassivière Pigerolles 1 200 Lac de
Gentioux-
1 300 Vassivière
se

Moyenne des
se

VIE MILLEVACHES Pigerolles


Ra

VIE
Ra

NN 1 200 NN 1 300
ma

ma

températures E E
de

de

La Courtine La Courtine
1 100 1 400
12 1 000 1 400 1 300
Source Source
11 Altitude ≥ 500 m de la Vienne
900 de la Vienne 1 200
1 100
10 0 © C&D - 2005 20 km 800 © C&D - 2005
Isotherme (en °C) Source : Météo France - 2005 Isohyète (en mm) Source : Météo France - 2005
10
VÉGÉTATION par Bernard VALADAS

L’ÉTAT
naturel, l’espace creusois soumis à un climat tempéré
À océanique était entièrement forestier, une chênaie de basse
altitude (chêne pédonculé et sessile, charme, merisier…) cédant peu
à peu la place à une hêtraie à houx sur les plus hautes terres, comme
les paléobotanistes l’ont reconstitué à partir des pollens conservés
Lac de Vassivière Plateau de Millevaches
dans les tourbières. Plusieurs millénaires d’activités agricoles et d’ex-
ploitation du bois ont profondément modifié cette répartition, au
point de mettre en péril l’existence même de la forêt.
Les défrichements ont atteint leur apogée au milieu du XIXe siècle.
La forêt couvrait alors moins de 10 % du territoire : seul le nord-
ouest du département possédait encore quelques espaces arborés,
pour l’essentiel sous forme de châtaigneraies ; les hauteurs méri-
dionales étaient totalement dénudées, d’immenses landes sèches à
Paysage de la Marche Chemin boisé vers Gouzon
callune et fougère ayant remplacé les forêts.
Aujourd’hui, la Creuse est devenue un département forestier avec
Évolution du taux de boisement un taux de boisement fort, de l’ordre de 29 % (2003). Cette forêt
entre le milieu du XIXe et la fin du XXe siècle est inégalement répartie dans l’espace : la moitié nord du départe-
ment demeure peu boisée, en particulier sur les marges du Berry ;
Première moitié du XIXe siècle au contraire, le sud est devenu très forestier et certaines communes
possèdent des taux de boisement supérieurs à 50 %.
La situation actuelle résulte d’une forte action de reboisement ini-
Boussac tiée à la fin du XIXe siècle et qui s’est fortement développée sous
Bonnat Châtelus- l’impulsion du Fonds forestier national, au milieu du XXe siècle, en
Dun-le- Malvaleix

La Souterraine
Palestel particulier de 1960 à 1980, au fur et à mesure de la libération des
Chambon- terres par l’agriculture. Les plantations débutées avec une essence
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand-
locale – le pin – se sont surtout effectuées avec des essences exo-
Évaux-
Bourg les-Bains gènes – épicéa et douglas – et pour une moindre part, en mélèze
Bénévent-
l’Abbaye Ahun
Chénérailles
et pin laricio. Il en est résulté la création d’une forêt résineuse, jeune,
Auzances souvent en futaie régulière qui représente désormais un atout éco-
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche
nomique non négligeable pour la Creuse. Ce massif résineux, surtout
Aubusson
Taux de Bourganeuf
localisé dans le sud du département, se juxtapose à une forêt
boisement
par commune Felletin
feuillue en forme de taillis mélangés ou de taillis sous futaie dans le
Crocq meilleur des cas. Des plantations en chêne et en feuillus précieux
30 % Royère-de-
20 %
Vassivière Gentioux- (merisier, frêne, érable…), bien que peu nombreuses, commencent
Pigerolles
10 % à se développer.
La Courtine
Dans la partie la plus élevée du territoire creusois, la plupart des
0 © C&D - 2005 20 km
cuvettes topographiques sont occupées par des landes humides ou
des tourbières, avec une végétation dominante de sphaignes. Elles
Aujourd’hui ont une valeur écologique importante en permettant la conserva-
tion de nombreuses espèces végétales et animales protégées. Elles
aèrent les paysages en offrant à l’œil des trouées dans les espaces
Boussac boisés. Même si leur rôle hydrologique est encore controversé,
Bonnat Châtelus- elles constituent des réservoirs qui assurent un maintien de l’écou-
Dun-le- Malvaleix

La Souterraine
Palestel lement en été et écrêtent les crues lors des épisodes pluvieux.
Chambon-
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand- Évaux-
Bourg les-Bains

Bénévent- Chénérailles
l’Abbaye Ahun

Auzances GUÉRET
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche
Aubusson Châtaignier Sphaignes
Taux de Bourganeuf Aubusson
boisement
par commune Felletin

Crocq
50 % Royère-de-
Vassivière Gentioux-
30 %
Pigerolles © C&D
20 %
10 % Ussel

La Courtine
Couverture végétale
Feuillus Zone bâtie

Source : A. PERPILLOU - Conception : Sandrine PENYS, doctorante Université de Limoges


Conifères Couverture végétale 1996 Étang des Landes
11
PAYSAGES par Bernard VALADAS

ses paysages, la Creuse dispose d’un patrimoine d’une


A VEC
grande qualité et bien conservé. Sous une apparente unifor-
mité – l’arbre et l’herbe dominant – le paysage creusois, vert et bleu,
présente en fait une grande diversité.
Les parties les plus montagnardes se caractérisent par des immen-
Soleil Levant sur la Petite Creuse, C. Monet Le Masforeau : site de replat
sités forestières coupées par de vastes clairières agricoles occupées
par des prairies. Si l’impression d’ensemble est celle d’une fermeture,
il reste encore de nombreuses ouvertures, en particulier sur les
hauteurs les plus méridionales comme dans la région de Féniers où
d’immenses collines pastorales offrent à l’œil de vastes panoramas
qui courent jusqu’aux sommets de l’Auvergne.
Le bassin de Gouzon et ses bordures jusqu’aux confins de l’Allier,
et la vallée de la Petite Creuse, possèdent un bocage à grande maille
Cascade des Jarrauds Pierres Jaumâtres
bien conservé, révélateur de grandes exploitations agricoles. Des
arbres de haute venue accompagnent les haies basses à la végétation
Paysages creusois touffue contenue par des moyens mécaniques modernes de taille.
La région de La Souterraine - Le Grand-Bourg, qui possédait un
Lac de
Chambon
bocage à petite maille, voit celui-ci se transformer rapidement : pour
An agrandir les parcelles, les agriculteurs suppriment les haies tout en
ux

g lin
Ablo

Benaize euse
Boussac conservant les grands arbres. Ainsi se crée progressivement un
Dun-le- Petite Cr

de
ll e
Palestel
Bonnat Toulx-
Ste-Croix
nouveau paysage à l’allure de parc à l’anglaise qui met en valeur les
Sé Châtelus-
ER

courbes topographiques et dévoile l’élégance du patrimoine bâti.


CH

Malvaleix
La Souterraine Bré
zen
Ve

tin
rra

e
Le phénomène gagne tout le centre et l’est du département depuis
ux

Brame
St-Vaury Chambon-
Gouzon sur-Voueize
Semme GUÉRET Jarnages
Le Grand- Ahun jusqu’aux environs d’Évaux-les-Bains et Auzances. Les murets
CR

Bourg Évaux-
EU

Ga les-Bains de pierres sèches qui accompagnent les haies sont partout nom-
SE

Bénévent- rte Chénérailles


mp
l’Abbaye e
Ardou
r
breux autour des villages et sur les hauteurs où la roche affleure.
ne

Ahun
e
Leyren

Tardes

La richesse du paysage creusois se découvre à toutes les échelles


Voueiz

Auzances
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
spatiales depuis les grands panoramas (Toulx-Sainte-Croix) jusqu’aux
er

en-Marche
Ch

Ta
u rio Aubusson
Bourganeuf
n détails les plus intimistes tels ceux offerts par un chaos rocheux
Vig
e Felletin (les Pierres Jaumâtres, les hauteurs de Chabrières) ou une futaie
Retenue de
Royère-de- Lavaud-Gelade
filtrant la lumière. Entre ces deux échelles, les versants pentus des
Ma

Vassivière Crocq
Roz
uld

Tyx
lon
eille

rbil
vallées et les eaux courantes attirent l’œil par leurs formes et leurs
e

u
Gentioux- Go
Pigerolles
Creu

Lac de
Vassivière couleurs et les peintres, comme à la cascade des Jarrauds ou plus
se

Féniers
VIE
Ra

NN
encore sur le site de Crozant, ont su en rendre toutes les subtilités.
ma

E
de

La Courtine
0 © C&D - 2005 20 km
Source
Le paysage creusois se vit aussi et sans doute plus encore au travers
de la Vienne
de sa dimension temporelle. Au fil des saisons, ce sont bien quatre
Paysage Caractère Source : Bernard VALADAS - DIREN Limousin
actes qui déroulent au long de l’année les couleurs de la nature : aux
- Vastes boisements
Montagne
- Quelques ouvertures à grands horizons verts de l’été, parfois un peu monotones, succède la flamboyance
Boisements hétérogènes mélangés aux prairies et aux cultures
Hauts plateaux
à la périphérie de la montagne limousine et sur les monts isolés
de l’automne ; aux gris et aux blancs de l’hiver font suite le gonfle-
Campagne-parc
Espaces collinéens avec forte présence d’élevage, ment mauve des bourgeons et l’éclatement des nouvelles verdures.
bosquets, haies, arbres isolés
Au-delà des éléments visibles, le paysage creusois traduit l’histoire
- Relief tabulaire
Bocage - Maillage de haies arborées du territoire et demeure un élément de culture fort. La vie labo-
- Mixité cultures / pâtures
- Large périmètre d’urbanisation diffuse autour des agglomérations rieuse des petits paysans du XIXe et du début du XXe siècle se devine
Campagne résidentielle
- Mitage de l’espace en suivant les chemins, derrière les murets et les haies. Les mutations
rapides de l’agriculture actuelle et les nécessités de la mécanisation
Éléments de sitologie par Michel MANVILLE imposent partout des éléments de modernité. D’une manière
À la diversité des formes du relief s’oppose un élément constant des formes du générale, comme partout, le paysage creusois n’est plus le seul fait
modelé qui règle, depuis la plus haute Antiquité, les modalités de l’occupation du monde agricole ; il reflète les besoins et les désirs de l’ensemble
humaine : la colline raccordée au vallon concave par un versant interrompu par
un replat. C’est le sommet des croupes aux sols secs, peu profonds et légers qui des acteurs sociaux.
a été défriché en premier par les agriculteurs du Néolithique. À partir de l’époque
gallo-romaine, et pour chaque vague ultérieure de peuplement agricole, le replat,
aux terres plus riches, plus profondes et mieux égouttées, est le lieu de pré-
dilection de l’installation des villages et des champs cultivés. Le sommet des
collines est alors réservé aux terrains de parcours destinés au petit bétail, les
fonds de vallon très humides (« ribières » ou « sagnes ») accueillant les bovins.
Entre ces milieux hydromorphes et le replat, un espace, où la maîtrise hydrique
est possible, est réservé aux prés de fauche, dont la place fut capitale dans
l’économie des exploitations agricoles. La combinaison de ces éléments a donc
conditionné la géographie des terroirs en imposant des contraintes que l’homme
a su vaincre pour organiser le milieu naturel à son profit.
Bocage dans le bassin de Gouzon Muret de pierre sèche
12
ESPACES PROTÉGÉS par Bernard VALADAS

1er janvier 2004, la Creuse compte 15 sites classés au sens de


A U
la loi de 1930 relative à la protection des monuments naturels
et des sites de caractère historique, artistique, scientifique, légendaire
ou pittoresque. Il s’agit d’une protection stricte instituée par arrêté
du ministre chargé des Sites pour protéger ou conserver un espace
Étang des Landes
naturel ou bâti. Inscrit aux hypothèques, un site classé est porté sur
le plan local d’urbanisme. 26 sites inscrits à l’Inventaire des Monu-
Sites remarquables - Natura 2000 ments et Sites naturels viennent compléter cette première liste.
La Creuse est aussi concernée par le Parc Naturel Régional (PNR)
INDRE Lac de CHER Millevaches en Limousin créé en 2004 au carrefour des trois dépar-
Chambon
An 15 3 tements limousins. Il s’agit d’une structure qui, tout en assurant la
ux

gli ALLIER
Ablo

n
Crozant 19 Fresselines Boussac
Benaize 2
protection des milieux et de l’environnement, doit favoriser un
Petit e Creuse 9 Montluçon
lle
Le Bourg-d’Hem St-Silvain
développement territorial de qualité et durable.

de
16 Colondannes, 12 4 14

ER
St-Léger 21 Anzême, La Creuse est aussi riche en ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt
CH
La Souterraine Bré Champsanglard
7 Toulx-Ste-Croix
zen 4
Ve

tin
rra

Chambon-
e
Écologique, Faunistique et Floristique), dont l’inventaire a été lancé
ux

Brame
sur-Voueize
SemmeSt-Etienne
11 GUÉRET
St-Vaury
8 25 en France en 1982 par le ministère de l’Environnement. Cet inven-
St-Pierre 26
CR

Gart
emp 6 St-Léger 3 Vigeville
EU

17 e Évaux-
taire a permis d’établir une couverture des secteurs les plus inté-
SE

Montaigut- 5 5 les-Bains
le-Blanc 10
15
Ardou
r
St-Victor Ahun 11 Chénérailles ressants au plan écologique dans le but d’améliorer la connaissance
e n

e
Leyren

Tardes

du patrimoine naturel et de fournir un outil d’aide à la prise en


Voueiz

7 St-Goussaud
Thauron 2 Le Donzeil
compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
er

14
Ch

Bourganeuf St-Hilaire, Aubusson


22 Soubrebost Mautes
1 Ta
u rio
9 10 1
24
Plusieurs sites ont été retenus dans le cadre du programme Natura
Faux- n Moutier-R.,
8 23
Vig
e Mazuras
13 Le Monteil
St-Pardoux 2000, qui est une transposition en droit français des directives euro-
St-Pardoux-M. 18 St-Pierre
20 St-Martin péennes « Oiseaux » et « Habitats ». La gestion de ces espaces est
Ma

Retenue de
Roz

Royère-de- 12
uld

Lavaud-Gelade n x
illo P U YTy- D E -
eille

Vassivière
encadrée sur le plan juridique. Pour chaque site, un document d’ob-
e

urb
Gentioux- Go
HAUTE- 6 Pigerolles DÔME
Creu

VIENNE
Lac de
Vassivière Faux-la-Montagne jectif définit les prescriptions de gestion en vue de la conservation
se

VIE 13
Ra

NN
des habitats et des espèces d’intérêt communautaire.
ma

E
de

La Courtine
0 © C&D - 2005 20 km Enfin, la Creuse est concernée par deux arrêtés de biotope : celui de
Source
de la Vienne CORRÈZE la Forêt d’Epagne, qui s’étend aussi à la Haute-Vienne (Sauviat-sur-
Sites emblématiques classés Surface (ha) Sites emblématiques non protégés Vige) et celui de la tourbière de l’étang du Bourdeau (Saint-Pardoux-
1 Gorges du Verger 3,0
Natura 2000 Morterolles). Elle possède aussi une réserve naturelle : celle de l’étang
2 Tilleul au village des Meaumes
3 Tilleul au village des Monts Source : DIREN Limousin des Landes (Lussat). Dans le premier cas, l’arrêté permet de prendre
4 Les Pierres Jaumâtres 11,0 des mesures pour favoriser la survie d’espèces protégées et de
5 Rochers dans la forêt de Chabrières
6 Rochers des Pierres Civières 4,5 conserver l’équilibre biologique de certains milieux. Dans le second,
7 Rochers des Pierres d’EpNell 0,4 il s’agit de milieux très spécifiques, représentatifs de la richesse du
8 Roches de Mazuras 2,8
9 Site du Chapître 2,0 territoire national et les objectifs de protection sont plus stricts ;
10 Colline du Marchedieu 8,0 pour l’étang des Landes, c’est la préservation d’une étape sur les
11 Mont Bernage dit « Puy des 3 Cornes » 74,0
12 Église et place Pierre Bourdan 0,3 grandes voies de migrations des oiseaux qui est ainsi développée.
13 Rochers de Clamouzat 21,0
14 Tour de Toulx-Ste-Croix et ses abords 36,0
15 Vallées de la Creuse et de la Sédelle 370,0 Espaces protégés
ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt INDRE Lac de CHER
Sites emblématiques inscrits Surface (ha)
Écologique Faunistique et Floristique)
Chambon
An
ux

1 Colline de Marchedieu 1,5 g lin ALLIER


Ablo

Zone de type I
2 Site du château de Boussac 2,0
Zone de type II Benaize
e Creuse
3 Vallée de la Sédelle 3,5 Petit Montluçon
4 Gorges d’Anzême 15,0 ZICO (Zone Importante de
lle

ER

5 Butte et ruines du château 1,3


CH

pour la Conservation des Oiseaux) Bré


zen
Ve

6 Île de Vassivière 14,0 tin


rra

e
ux

7 Le Mont de Jouer 354,0 Arrêté de protection de biotope Brame

8 Le bourg et ses abords 96,0


Semme GUÉRET Étang des Landes
Réserve naturelle nationale
CR

9 Extension du site du chât. de Boussac 10,5


EU

Parc Naturel Régional Ga


S

rte
10
E

Le bourg et ses abords 15,5 mp


e
11 Le bourg 9,0 Ardou
r
ne

12 Lac de Lavaud-Gelade 1 040,0


e
Leyren

Tardes
Voueiz

13 Champs de pierre et casc. d’Augerolles 53,0


er

14 Gorges du Taurion 335,0 GUÉRET


Ch

Bellac
Ta
15 Vallée de la Gartempe 152,0 CREUSE u rio Aubusson
HAUTE- n
16 Combes de la Cazine 50,0 VIENNE
Aubusson
Vig
17 Vallée de la Gartempe (amont Fursac) 17,0 LIMOGES e
Rochechouart Forêt d’Epagne Plateaux de Millevaches et de Gentioux
18 Rigole du diable 250,0 Étang du Bourdeau Retenue
19 Vallée des Deux Creuses 105,0 PNR Millevaches de Lavaud- illon
Roz
lde

en Limousin Gelade Gourb x


P U Y Ty- D E -
eille
M au

20 Cascade des Jarrauds et bourg 51,0 PNR Périgord- P.N.R.


21 Cascade des Moulines 30,0
Ussel
HAUTE- DÔME
MILLEVACHES
Creu

Limousin Lac de
22 Chute du Poirier 18,0 VIENNE Vassivière
EN LIMOUSIN
se

CORRÈZE
VIE
Ra

23 Gorges de la Rozeille 145,0 NN


ma

TULLE E
de

24 Puy de Barmont 5,0 Brive-la-G.

25 Gorges de la Voueize 93,0 Source


© C&D - 2005
26 Gorges du Chat Cros 51,0 Source : DIREN Limousin
de la Vienne CORRÈZE
13
EAUX & GESTION par Bernard VALADAS

DE L’ENVIRONNEMENT
aux idées reçues, la Creuse n’est pas un pays
C ONTRAIREMENT
où l’eau est en excès. Certes, les précipitations sont élevées

;;;
dans la partie méridionale, au sud-ouest surtout, mais toute la
moitié nord, au nord-est en particulier, ne reçoit que des précipita-
Pont de Sénoueix (vestige gallo-romain) Collecte sélective
tions modérées. Dans le sous-sol, les réserves sont faibles à cause
Traitement et collecte des déchets des conditions géologiques : comme la roche granitique ne permet

;;;
de constituer des réserves hydriques que lorsqu’elle est altérée,
I N D R E SIVOM de la Marche C.C. Marche Avenir elle ne peut retenir que de petits volumes d’eau. De ce fait, les
Berrichonne CHER
sources et les ruisseaux sont nombreux, mais les débits très faibles.
Nouziers ALLIER Les étiages sont souvent sévères et la sécheresse des sols oblige

;;;
;;;
C.C. du Pays
de Boussac
Dun-le-Palestel SIVOM des les éleveurs à des transports d’eau incessants.
deux Creuses C.C. de la St-Silvain-
Petite Creuse Bas-le-Roc Il demeure des eaux sauvages dont l’écoulement a été peu pertur-
A 20

La Souterraine SIERS
C.C. du Carrefour Budelière
bé. Mais beaucoup de rivières ont été domestiquées et les barrages
N 145 des 4 Provinces
Noth
sont nombreux sur les rivières les plus importantes (le Taurion et

;;;
;
St-Vaury
GUÉRET SIVOM de
Chambon-Évaux
Bénévent-
l’Abbaye
la Creuse). Ils constituent des lacs qui sont des atouts pour les acti-
St-Pardoux-
les-Cards vités touristiques et sportives (pêche, baignade). Les étangs associés
Bussière-
à de petits ruisseaux sont également très nombreux ; l’étang des
SICTOM de Nouvelle
Landes, au cœur du bassin de Gouzon, possède une dimension qui

;
Masbaraud- Chénérailles
Mérignat SIVOM d’Auzances
N1
41 Aubusson Bellegarde lui donne un intérêt national.
HAUTE-
Faux-
Mazuras
Moutier-Rozeille La qualité de l’eau des rivières
SIVOM de C.C. Aubusson
VIENNE Bourganeuf Royère C.C. Haut-Pays peut être considérée moyenne
C.C. du Felletin Marchois
plateau de Collecte sélective à bonne. Les secteurs dégradés
Traitement des déchets Gentioux PUY-DE-
Faux-la- DÔME
où l’état écologique n’est pas
Centre de transfert Montagne
Centre de stockage satisfaisant ne concernent que
La Courtine
la Tardes dans sa partie aval,
Zone de rattachement
l’amont de la Petite Creuse et la

;
GUÉRET
à un centre de stockage SIVOM de La Courtine
CORRÈZE © C&D - 2005
Sédelle. Les dégradations sont
Collecte des déchets Limite de structure de collecte surtout le fait des pôles urbains.
Aubusson
Déchèterie existante Collecte sélective en PAV Les secteurs où la qualité est la
Déchèterie en projet Collecte sélective en PAP
Déchèterie mobile en projet Absence de collecte sélective
meilleure correspondent à la plu-
Commune sans accès à une déchèterie Commune hors plan départemental part des petits ruisseaux et aux
Centre de tri Source : CG 23 - 2005 têtes de bassin.

Nitrates
Réseau d’assainissement Bactériologie des unités de distribution

Lac de
Chambon
An
ux

Boussac g lin
Ablo

Bonnat Châtelus- Boussac


Benaize euse
Dun-le- Malvaleix Petite Cr
Palestel
lle Bonnat Châtelus-
La Souterraine de Dun-le- Malvaleix

ER

Palestel
CH

Chambon- Bré
La Souterraine zen
Ve

St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize tin


rra

e
ux

Brame
Le Grand- Chambon-
Évaux- sur-Voueize
Bourg les-Bains Semme St-Vaury GUÉRET Jarnages
CR

Bénévent- Évaux-
EU

Chénérailles Le Grand-
l’Abbaye Ga les-Bains
S

Ahun Bénévent- Bourg rte


E

mp
l’Abbaye e
r Chénérailles
Auzances Ardou
ne

St-Sulpice- Ahun
e
Leyren

Tardes

Pontarion Bellegarde-
Voueiz

les-Champs
en-Marche Auzances
Aubusson St-Sulpice-
Pontarion Bellegarde-
er

les-Champs
Ch

Bourganeuf en-Marche
Mode Nitrates : Ta
u rio
Aubusson
Felletin classes Bourganeuf n
d’assainissement
des résidences Crocq
de qualité Vig
e Felletin
Royère-de- Retenue de
principales : Vassivière Gentioux-
Très bonne Lavaud-Gelade
Ma

Crocq
Roz

Bonne Royère-de-
uld

Tout-à- Pigerolles illon


Tyx
eille

75 % Vassivière
e

urb
l’égout Moyenne Gentioux- Go
50 % Pigerolles
Creu

Médiocre Lac de
50 % Vassivière
se

La Courtine Mauvaise
Fosse VIE
Ra

75 % NN
ma

septique 0 © C&D - 2005 20 km E


de

Source : INSEE - RP 1999 % bactériologie conforme La Courtine

Tout-à- Fosse 0 % ≥ R > 40 % Source


l’égout septique Autre Tout-à- Guéret .............................. 96,1 % 40 % ≥ R > 70 % de la Vienne

Creuse 45,5 % 47,7 % 6,8 % l’égout Boussac ............................. 95,8 % 70 % ≥ R > 90 % Unité de distribution (UDI)
Limousin 62,1 % 33,2 % 4,7 % Fosse Châtelard ........................ 100,0 % 90 % ≥ R > 100 %
* R = Nombre d’analyses non conformes x 100 © C&D - 2005
FRANCE 80,0 % 17,6 % 2,4 % septique Lioux-les-Monges ............ 100,0 % Sans contrôle sanitaire Nombre total d’analyses Sources : DDASS 23 - 2004 - CG 23
14
PRÉHISTOIRE par Paul BUSUTTIL et Michel MANVILLE

le développement des recherches archéologiques, l’oc-


M ALGRÉ
cupation humaine de la préhistoire est assez mal connue
dans le département de la Creuse. Les hommes du Paléolithique
ont pénétré ces hautes terres cristallines depuis les régions sédi-
mentaires en suivant les interfluves – ligne de crête séparant deux
Dolmen de la Pierre Folle (St-Priest-la-Feuille) Hache polie, Néolithique (La Souterraine)
vallées – comme en témoignent les outils vraisemblablement aban-
donnés lors des déplacements.
Une quarantaine de monuments mégalithiques – dolmens et men-
hirs – signalent la présence humaine au Néolithique (âge de l’agri-
culture) avérée dès le Chasséen, mais celle-ci n’est pas très dense
Lame, Néolithique (Bétête) puisque le nombre d’implantations sédentaires attestées reste peu
important.
L’âge des métaux a fourni très peu d’outils de cuivre, minerai dont
Dolmen et menhir de Ménardeix
l’utilisation rare est surtout connue par des éléments de parures
telles les perles datables de l’Artenac ou du Néolithique très final.
Les dolmens en Creuse Les sites de Crozant, La Chapelle-Saint-Martial, Gouzon et Saint-
Ce sont des sépultures collectives à Hilaire-la-Plaine ont fourni les plus nombreux témoignages de l’âge
inhumation, datant du Néolithique, Chopper, - 1 000 000 Biface, - 100 000 du bronze. Dès cette époque, le gisement d’étain de Montebras est
constituées d’une dalle de couvertu- (Crozant) (Anzême)
re, soutenue par un nombre variable exploité et de nombreuses cachettes au Bronze moyen soulignent
de piliers. les influences culturelles venues du centre-ouest de la France. À
Leur fouille a permis de retrouver Crozant, Bazelat, Augères, Faux-la-Montagne et Saint-Maurice-la-
pointes de flèche, poignards de silex,
céramiques, perles… Souterraine, le premier âge du fer a pu être reconnu, mais c’est sur-
Encore nombreux au siècle dernier, tout le second âge du fer qui est le mieux représenté dans les fouilles
les dolmens ne sont plus que 55 menées dans les premiers camps fortifiés des Châtres (Aubusson),
en Limousin, dont une vingtaine en Creuset, Moule de hache
Creuse, à pouvoir être visités. Bronze moyen à talon,
à Crozant, au Puy-de-Gaudy (Sainte-Feyre), au Mont Bernage (Saint-
(St-Sylvain-Montaigut) bronze moyen Vaury) ou à Sainte-Radegonde (Budelière).

Indre
Préhistoire
INDRE CHER
Schéma chronologique :
Habitat
Activité
/dépôt

Arnon
An ALLIER
ux

gli Crozant
Ablo

0 n
- 750 ure
Magie
- 2 000
Âge du Bronze
Néolithique Benaiz Bazelat Petite Cr
e euse
Montluçon
Mégalithisme dolmen
- 5 000
menhir Montebras
elle
éd
CR

ER
S
EU

Mésolithique
CH
SE

(Zone riche en Bré


découvertes isolées) zen
- 10 000 tine Ve
rra
Paléolithique St-Maurice- ux
Brame
supérieur Homo sapiens sapiens la-Souterraine Budelière
St-Vaury
ÈRE QUATERNAIRE

- 35 000
Homo cromagniensis GUÉRET Gouzon
Paléolithique e
Semm Garte
mpe
moyen es
Ste-Feyre Ta
rd
Bor
on
- 100 000
Homo néanderthalis St-Hilaire- (Ressources
- 200 000 Ard
our
Augères la-Plaine minières)
Voueize

La Chapelle-
LE FEU
nne

St-Martial
Paléolithique ancien
Leyre

Homo erectus
er

St-Georges-
Ch

la-Pouge
- 1 MA Aubusson
Ta
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Vige
n

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Homo habilis zeil
le
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Royères Tyx
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ÈRE TERTIAIRE

Creu

Paléolithique archaïque
u
(absent en Creuse) Sio

Faux-la-
Ra

Montagne
ma

Australopithèques Ro HAUTE-
de

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e
VIENNE
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Co

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- 3 MA 0 © C&D - 2005 20 km
mb

Source
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CORRÈZE
Dièg

de la Vienne
e

Vézère
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e

Source : Atlas du Limousin, Presses Universitaires de Limoges - 1994


15
HISTOIRE par Paul BUSUTTIL

de l’Empire romain mise à mal par les invasions, il faut


L A STABILITÉ
attendre le Xe siècle pour voir naître le comté de la Marche
dans lequel on distingue très tôt la Haute-Marche de la Basse-
Marche. Le Comté passe dans les mains des rois d’Angleterre, puis
de France entre le XIIe et le XIVe siècle. Échangée en 1327 entre le
Site gallo-romain du Puy-Lautard Lampe de Colondanne Vénus (Ahun)
roi de France et le duc de Bourbon, la Marche est définitivement
rattachée à la couronne deux cents ans plus tard.
La Creuse gallo-romaine par Dominique DUSSOT Cette terre, qui passe dans les mains des « grands », est fortement
La fin de l’indépendance gauloise marque le début d’une nouvelle ère : la marquée par la vie féodale ; l’Église et les seigneuries laïques déve-
période gallo-romaine. Cette conquête, politique et administrative a conduit à loppent l’activité agricole pour asseoir leurs rentes foncières. Aux
la création de villes nouvelles, vitrines d’une nouvelle civilisation. Peu à peu, les
Gaulois prendront les habitudes romaines. Cette « romanisation » se marque XIe, XIIe et XIIIe siècles, quelques abbayes prospèrent, parmi lesquelles
dans le paysage par l’adoption, d’une part, des nouvelles techniques : les habi- celle de Bonlieu (commune de Peyrat-la-Nonière). Les ordres reli-
tations comme les lieux de culte, auparavant d’une architecture de terre et gieux militaires, templiers ou hospitaliers, disposent d’une assise fon-
de bois, emploient la maçonnerie, l’ouverture d’un réseau routier construit et
d’autre part, l’adoption de nouvelles croyances ou l’évolution des anciennes, cière considérable. Bourganeuf, née à proximité d’une commanderie
avec un élément marquant dans ce département : les rites funéraires. d’hospitaliers, est la capitale de la langue d’Auvergne jusqu’en 1750.
Peu de structures construites (à vocation essentiellement agricole) restent visibles. Certains seigneurs locaux se distinguent par leur hardiesse militaire
Citons cependant celles de Coux (Auzances), de Cujasseix (Rougnat) ou de
Maisonnières (Gioux). Les sanctuaires sont encore plus rares, le seul actuel- contre les « infidèles » ; c’est le cas de Pierre d’Aubusson, Grand
lement visible étant celui de Puy-Lautard (Saint-Pierre-Bellevue). Maître de l’ordre des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, en
Les dieux vénérés appartiennent au panthéon romain, mais sont également
issus des croyances locales, parfois naturalistes. Par contre, de nombreux monu-
1476. Mais la rente foncière reste trop faible et le pays trop pauvre
ments funéraires existent encore, conservés au musée de Guéret ou sur le lieu et trop éloigné des grands courants d’échanges pour faire naître
de leur découverte. L’ensemble de La Betoulle (Saint-Maurice-la-Souterraine) une activité urbaine d’envergure. À partir du XVIe siècle, Guéret a
est l’un des plus complets : une stèle funéraire à fronton triangulaire repose
sur un rocher en place aménagé, accompagné de plusieurs incinérations, dites
renforcé son rôle de capitale de la Haute-Marche en fixant des
secondaires. Ces stèles funéraires, qu’elles soient avec fronton triangulaire, en activités judiciaires. Seule Aubusson a réussi à développer la presti-
forme de pomme de pin ou surmontées d’une pyramide, portent parfois des gieuse industrie de la tapisserie qui, dans les mains d’artisans gagnés
dédicaces gravées. Elles permettent de nommer le défunt, parfois sa généa-
logie mais, beaucoup plus rarement, de situer son origine géographique. par la Réforme, va subir un grave déclin lors de la révocation de
l’Édit de Nantes en 1685.

Dun-le-Roi
Généralités, CHÂTELLERAULT
Châteauneuf
St-Pierre-
Sancoins le-Moutier
Subdélégations CHÂTEAUROUX ST-AMAND
et Élections
Parthenay LE BLANC
avant la Révolution POITIERS Cérilly Bourbon-
LA CHÂTRE l’Archambault
Belabre
Chauvigny Argenton
Châteaumeillant
Hérisson MOULINS
Lusignan
ST-MAIXENT
St-Benoît-
Montmorillon du-Sault
Boussac MONTLUÇON
Montmarault

La Souterraine St-Pourçain
L’Isle- Le Dorat
Melle Jourdain Magnac- EVAUX
GUÉRET
Civray Laval
GANNAT
Bellac Blanzac Chenérailles
Chef-Boutonne
Ruffec CONFOLENS
Auzances Aigueperse
Aubusson Combronde
St-Junien RIOM
Généralités Sauviat BOURGANEUF
Felletin
LIMOGES Pontaumur
Limoges Mansle Chabanais
Génac Montferrand
Poitiers Rochechouart St-Léonard Lempdes
Bourges
La Rochefoucault CLERMONT
Moulins COGNAC ANGOULÊME Pierre-Buffière Eymoutiers Billom
Châlus Rochefort
Riom
Montauban
Bordeaux Ussel Tauves
Nontron Treignac Meymac
La Rochelle Besse
St-Yrieix ISSOIRE
BARBEZIEUX Lubersac Uzerche
Thiviers Egletons Bort (Bort)
Généralité (Baignes- Ardes
Montmoreau
Subdélégation Ste Radegonde) Excideuil
Montlauzier Neuvic
Subdélégation + Élection
Siège commun à 2 Subdélégations Juillac TULLE
Montlieu BR
Montuyon Ribérac PÉRIGUEUX MAURIAC
Limite de Généralité BRIVE
Limite de Subdélégation Terrasson Murat
Limite d’Élection Argentat
Limite actuelle de département Montignac
Turenne ST-FLOUR
Montpon
Mussidan 0 © C&D - 2005 40 km
Source : Carte des Généralités, Subdélégations et Élections Beaulieu Vic-en-C.
en France à la veille de laLibourne
Révolution de 1789, Éd. CNRS
Ste-Foy-
l G d Bergerac SARLAT S ill AURILLAC Ch d Ai
16
Contre l’ingratitude du sol et les contraintes du système seigneurial, IDENTITÉS CREUSOISES
les Marchois ont développé la pratique de la migration saisonnière.
Dès les beaux jours, les familles paysannes se séparent de leurs bras montre la grande stabilité des personnes nées dans la
les plus solides ; les maris et les fils vont « limousiner » principale-
ment à Paris, sur les grands chantiers de construction. Cette migra-
L A CARTE
Creuse : 54 % y vivent. Les départements limitrophes en repré-
sentent 19 %, tandis que l’Île-de-France, avec 10,6 %, constitue un
tion des « longs jours » qui prive l’économie locale de ses hommes foyer important des natifs de la Creuse.
durant les grands travaux de l’été, imprime à la démographie comme
à la vie sociale ses propres rythmes. Natifs de la Creuse
Le 22 janvier 1790 est institué officiellement le département de la 1 habitant sur 427 en France - 6 habitants sur 10 en Creuse
Creuse. La simplification administrative de la Révolution n’a pas Natifs de la Creuse
permis de sauver une identité marchoise incluant la Basse-Marche, 9 000
3 000
mais a organisé autour de Guéret et de la Haute-Marche un ensemble 1 000
territorial comprenant des régions qui, traditionnellement, ne rele- Moins de 100 habitants
vaient pas de son influence. En effet, avant la Révolution, la com- FRANCE : 137 068
Île-de-France : 14 465
plexité administrative était grande. De nombreuses enclaves dépen- Creuse : 73 588
dant de provinces voisines étaient insérées dans la Haute-Marche : 1 Haute-Vienne ....... 9 012
les régions de Bourganeuf et de Pontarion relevaient du Poitou, 2 Allier..................... 6 035
3 Puy-de-Dôme ....... 4 173
celles de La Souterraine, du Grand-Bourg, de Bénévent et Saint- 4 Indre .................... 3 662 © C&D
Vaury dépendaient du Limousin. Sur la marge nord, Boussac et 5 Ville de Paris ......... 2 938
0 200 km
Lavaufranche étaient des territoires berrichons, alors que Gouzon Source : INSEE - RP 1999

était une enclave bourbonnaise. À l’est, deux entités auvergnates


limitaient la Haute-Marche : la Combraille et le Franc-Alleu. Les
limites des généralités instituées au XVIIe siècle compliquaient le
CREUSOIS CÉLÈBRES
découpage, les généralités de Moulins, Limoges et Bourges se par- Tristan L’HERMITTE (1601-1655)
tageant l’administration de ces petites provinces et enclaves. Né à Soulier (commune de Janaillat), ce gentilhomme marchois, poète et
auteur dramatique entra au service de Gaston d’Orléans (1622-1642),
Le chef-lieu du département de la Creuse, fixé définitivement à frère de Louis XIII, puis d’Henri de Lorraine (1646-1655). Libertin érudit,
Guéret en juin 1791, consacre la tradition administrative et judi- ami de la plupart des poètes de son temps, il publie de nombreuses
ciaire de la « capitale » de la Haute-Marche, ancien siège de la pièces de théâtre – La Marianne (1636), Panthée (1638), La Folie du Sage
et La Mort de Sénèque (1644), Le Parasite (1654) – et divers recueils de poésie :
Sénéchaussée et du Présidial. Guéret l’administrative l’emporte sur La Maison d’Astrée, Vers pour le ballet de Monsieur (1626), La Mer (1628), Les
Aubusson l’industrielle, pourtant plus active et plus peuplée. Plaintes d’Acante (1633), Les Amours, La Lyre (1641), Le Page disgracié (1643),
Au cours des XIXe et XXe siècles, la Creuse connaît les mutations les Vers héroïques (1648). Ses œuvres lui valent la protection du chancelier Séguier et
l’entrée à l’Académie, en 1649. Il meurt à Paris en 1655.
du reste de la France. L’émigration saisonnière a éveillé très tôt un
esprit politique d’opposition chez les Creusois. Mais le progressisme Jules SANDEAU (1811-1883)
des idées politiques ne se traduit pas toujours en modernisme dans Né à Aubusson. Romancier et auteur dramatique, il fut nommé conserva-
teur de la Bibliothèque Mazarine (1853) et élu à l’Académie Française
le domaine économique. La Creuse a du mal à se dégager des (1858). Il publia de nombreux romans et écrits dans plusieurs journaux et
pesanteurs de son passé rural et agricole. La révolution industrielle revues : Madeleine, Le Docteur Herbeau, Marianna, Sacs et Parchemins,
est de faible ampleur, faute de matières premières et de capitaux. La La roche aux Mouettes, Mademoiselle de la Seiglière (son chef-d’œuvre).
Amant de Georges Sand, il collabora à l’écriture de Rose et Blanche, qu’ils signèrent
révolution du chemin de fer l’ouvre plus largement au reste du pays Jules Sand. Il participa, avec Émile Augier, à l’écriture de la comédie Le gendre de M.
et accentue l’émigration saisonnière et définitive. La Grande Guerre Poirier. Il meurt à Paris en 1883.
ne l’épargne pas. Comme dans tous les départements ruraux, les
Martin NADAUD (1815-1898)
monuments aux morts égrènent la liste des héros oubliés. Né à Soubrebost, appartenant à ces générations de jeunes maçons creusois
La seconde guerre mondiale réveille la tradition d’opposition des partis travailler sur les chantiers parisiens, il s’engage dans le combat socia-
Creusois. Les maquis s’organisent en amplifiant leurs actions au liste et devient député de la Creuse en 1849. Arrêté et proscrit après le
coup d’État de 1851, il s’exile en Angleterre. Il reviendra en 1870, lorsque
début de 1943. La Creuse se libère seule les 24 et 25 juin 1944. Gambetta le nomme préfet de la Creuse, avant d’être élu député de Bour-
De modestes plaques, ou des monuments plus importants, témoi- ganeuf de 1876 à 1889. Il publie une Histoire des classes ouvrières en Angleterre
gnent de cette histoire récente le long des routes du département. (1873), puis Les Mémoires de Léonard (1895), roman autobiographique témoignant
de la condition ouvrière au XIXe siècle. Il mourra trois ans plus tard à Soubrebost.
Parmi ceux-ci, le monument de Gentioux se détache ; unique en
France, jamais inauguré officiellement, il représente un enfant qui Alfred ASSOLANT (1827-1896)
tend le poing vers la liste des disparus et comporte l’inscription Né à Aubusson. Licencié ès Lettres, après avoir enseigné l’histoire, il s’attire
les foudres de son recteur pour ses opinions républicaines. Il entreprend un
« Maudite soit la guerre ». voyage aux États-Unis, puis réunit ses souvenirs dans les Scènes de la vie
des États-Unis (1858). Farouche opposant de Napoléon III, il collabore à
la presse d’opposition, puis s’essaie au roman. Auteur de romans pour la
jeunesse, il publie en 1867 Les Aventures du capitaine Corcoran.Après plusieurs échecs
à la députation, il termine sa vie dans l’anonymat et meurt à Paris en 1896.

Élie ROUDAIRE (1836-1885)


Né à Guéret, il est reçu en 1855 à l’École de Saint-Cyr, puis passe à l’École de l’état-
Érigé en 1923 par les Anciens major, d’où il sort lieutenant.Attaché au service topographique de l’armée, il effectue des
combattants de la Grande Guerre, travaux géodésiques dans le Sud algérien. Frappé par l’abaissement du chott Melrir au-
des civils se rassemblent chaque dessous du niveau de la mer, il imagine un système pour le relier au golfe de Gabès.
année devant ce monument pour Après la guerre de 1870, devenu commandant et soutenu par Ferdinand de Lesseps,
une inauguration symbolique. il reprend son projet. Mais celui-ci ne verra jamais le jour.Alors qu’il vient d’être nommé
Monument aux Morts de Gentioux lieutenant-colonel, il meurt à Guéret en 1885.
17
Joseph GRANCHER (1843-1907) LE CREUSOIS par Jean-François VIGNAUD
Né à Felletin, il s’inscrit à 18 ans à la faculté de médecine de Paris. En
1868, à la fin de sa première année d’internat, il devient chef du labora-
au nord des terres occitanes, la Creuse est une véritable
toire d’anatomie pathologique. En 1875, nommé médecin des hôpitaux et
professeur agrégé à la faculté de médecine, il consacre ses travaux à la
pathologie pulmonaire, disant de la tuberculose qu’elle est « la plus curable
S ITUÉE
marche linguistique à la confluence du nord et du midi. La langue
d’oc, qui a façonné depuis mille ans le territoire et ses hommes et
des maladies chroniques », à condition de la saisir au début et de donner au malade
l’air, l’alimentation et le repos. Introduit auprès de Louis Pasteur, il fit au jeune Joseph
dont la limite suit pratiquement la limite septentrionale du dépar-
Meister, mordu par un chien enragé, les injections qui le sauvèrent d’une mort certaine. tement, y est parlée sous trois formes dialectales :
Son rôle fut déterminant dans la naissance de l’Institut Pasteur. Il mourut à Paris en 1907. • le marchois au nord, qui se distingue des autres dialectes d’oc par
Jean TURQUET (1867-1945) une identité linguistique particulière (francisation de la phonétique
Né à Pradelette (Clugnat), il entre à la faculté de médecine de Paris et et de la syntaxe, extrême fragmentation dialectale) ;
obtient son doctorat en 1899. Passionné de botanique et de zoologie – il • le limousin au sud-ouest et l’auvergnat au sud-est, deux dialectes
prépare une thèse de doctorat ès Sciences – il intègre l’expédition du doc-
occitans « classiques » très proches, ne se distinguant des parlers
teur Jean Charcot en Antarctique, en décembre 1903. Elle y restera un an,
lui permettant de réunir une collection zoologique d’espèces nouvelles qui méridionaux que par des évolutions phonétiques (-ca à -cha…).
amèneront la publication d’une cinquantaine de mémoires. Rentré en France en 1905, La langue d’oc reste un vecteur de communication entre bien des
il espère obtenir la chaire de botanique au Muséum d’histoire naturelle, mais doit se Creusois. C’est la langue maternelle de la plupart des personnes
contenter d’une place de préparateur. Déçu, il vient s’installer, après la guerre de 1914-
1918, comme simple médecin de campagne à Clugnat, où il mourra en 1945. nées en zone rurale jusque dans les années quarante, et beaucoup
l’utilisent encore au quotidien. Pourtant, malgré cet enracinement
Eugène JAMOT (1879-1937)
et en l’absence de conscience linguistique affirmée, ce patrimoine
Né à La Borie (Saint-Sulpice-les-Champs) dans une famille de cultivateurs,

;;
il s’inscrit en 1904 à la faculté de médecine de Montpellier, après avoir été immatériel est aujourd’hui en péril.
professeur adjoint du lycée de cette ville. Après l’obtention de son doctorat,
il s’installe médecin à Sardent, puis devient médecin colonial. Il s’illustre La langue occitane en Creuse OÏL
Aigurande
dès 1921 au Cameroun dans la lutte contre la « maladie du sommeil ».
Dix ans plus tard, grâce à sa méthode, ce fléau se trouve considérablement ralenti. Mais 3 dialectes occitans présents en Creuse : Méasnes Tercillat

;
dialecte marchois
Marchois
l’erreur de l’un de ses collaborateurs, provocant 700 cas de cécité, vaut disgrâce et La Souterraine OC
dénigrement à Jamot qui redevient médecin de campagne à Sardent et meurt en 1937. dialecte limousin Gouzon Chambon
GUÉRET
St-Vaury Ajain
dialecte auvergnat St-Pierre-
de-F.
Marcel JOUHANDEAU (1888-1979) Limites interdialectales : Limousin Auvergnat
Né à Guéret, il enseigna le latin et le français aux élèves de 6e du pension- Limite entre langue d’oc et langue d’oïl Bourganeuf Aubusson

nat Saint-Jean de Passy, à Paris. Il est l’auteur d’une œuvre littéraire abon- Limite entre le dialecte marchois
dante et diverse, louée par les uns, décriée par les autres, singulière par son et les dialectes limousin et auvergnat
contenu et son style. Des écrits inspirés par son enfance dans une petite ville Zone de contact où viennent se fondre limousin et auvergnat
peuplée de fonctionnaires, de notables, de commerçants, de petites gens, Carte établie par J.-F. VIGNAUD - Institut d’Études Occitanes du Limousin - 2005 © C&D
fasciné par le côté ombre et le côté lumière des personnages. Une quête à laquelle
n’échappe pas sa famille, ni lui-même. La mise en scène de ces êtres souvent malheureux,
de leurs travers, lui vaudra d’être longtemps rejeté par les Guéretois qui, à tort ou à rai- Parlers en France

;;
son, penseront se reconnaître dans ces portraits. L’écrivain s’éteindra à Rueil-Malmaison.
LANGUES GALLO-ROMANES LANGUES ALLOGÈNES
Jean GUITTON (1901-1999) Trois domaines : Allemand Flamand Alsacien Breton Italien
Domaine d’oïl Corse Catalan Basque Aragonais
Né à Saint-Étienne, ce philosophe français, professeur de philosophie à la
Sorbonne (1955), a bâti une œuvre consacrée à la pensée catholique : Dialecte gallo-roman

;;
Flamand
Cantique des cantiques, Justification du temps, Le Christ écartelé… Il Domaine d’oc
Wallon
est le seul laïc à avoir siégé au Concile du Vatican en 1963. Académicien Domaine médio-roman Picard
Allemand
depuis 1961, il fut aussi lauréat du Grand Prix de littérature de l’Acadé- (limites médiévales nord et sud) Normand Paris
mie. Après une enfance au château de Fournoux près de Champagnat, il rachète une Langues médio-romanes Champenois
Alsacien
Francien Lorrain
chaumière à proximité : « La Pensée ». Il édifie une fondation dédiée aux richesses Ancien centre actif
Breton
Angevin

;;
spirituelles de la Creuse. Décédé à Paris en 1999, il repose dans la chapelle de sa
Deux expansions :
chaumière au Deveix (commune de Champagnat). Francisation (XVIe-XIXe siècle) : N. Berrichon Bourguignon
Poitevin
Direction de la propagation
Jean FAVARD (1902-1965) Foyer initial
Saintongeais L. Forézien
C.F. L. Dauphinois
Nord-

Limousin Auvergnat
Né à Peyrat-la-Nonière dans une famille paysanne, il intègre l’École normale Relais actif Italien
supérieure dont il sort agrégé de mathématiques en 1924. À 24 ans, il Centre actif déchu France
Dauphinois
Occitanisation : actuelle
soutient brillamment une thèse de doctorat sur « les fonctions harmo- Gascon
Languedocien
niques presque-périodiques ». Nommé professeur de mathématiques Direction et intensité T. Provençal
de la propagation Basque
générales à la faculté des sciences de Grenoble (1935) où il enseigne depuis Corse
Foyer initial actif Aragonais
1927, nommé professeur à la faculté des sciences de Paris (1941), il ne prend ses © C&D Catalan
fonctions qu’en 1945, à son retour de captivité. Ses travaux sur les fonctions presque- Source : P. BONNAUD - J. VARLET

périodiques, la théorie des corps convexes, la théorie de la mesure, l’algèbre analytique,


la théorie de l’approximation des fonctions d’une variable, lui vaudront une réputation Langues parlées
mondiale et de nombreuses récompenses. Il est décédé à Grenoble en 1965.
en 1860
Pierre MICHON (1945-)
Né aux Cards, près de Châtelus-le-Marcheix en 1945. Après sept ans au
lycée Pierre Bourdan à Guéret, il fait ses études de lettres à l’université de
Tous parlent français
Clermont-Ferrand, obtient une maîtrise consacrée au théâtre d’Artaud et
passe trois saisons de comédie avec le Théâtre d’Essai des frères Kersaki. Quelques traces de patois
En 1984, il publie son premier texte Vies minuscules, écrit pour sa mère (prix Villages ne parlant pas français
France Culture). Depuis, il a publié dix autres ouvrages, souvent récompensés : Vie de
Forte proportion ne parle pas français
Joseph Roulin (1988), L’Empereur d’Occident, illustré par Pierre Alechinsky (1989),
Maîtres et serviteurs (1990), Rimbaud le fils (1991), La Grande Beune (1995) et Le Plus de la moitié ne parle pas français
Roi du bois (1992 aux Éditions Infernales, puis 1995), Trois auteurs et Mythologies Presque personne parle français
d’hiver (1997), Abbés (2001) et Corps du roi (2002). © C&D

Pierre Michon a fait l’objet de deux articles dans la revue culturelle de Teruel « Tulia »
0 200 km
N° 62, où un fragment important de Maîtres et Serviteurs est cité. Source : Les Trois France, H. LE BRAS, 1986
18
MAISONS DE « PAYS » par Paul BUSUTTIL

Masgot, centre de la pierre ’UNITÉ de vie des Creusois, c’est le village. La paroisse, qui a
Masgot, hameau
de la commune de
L donné naissance à la commune, a bien moins d’importance
que cette cellule de base qui soudait la communauté paysanne.
Fransèches, a été
très marqué par le Quelques maisons avec leur grange se rassemblent autour d’un
talent de François espace commun, le « couderc ». Cette vaste place avec son puits,
Maison en granite, au toit de chaume Michaud (1810-1890), tailleur de sa mare, ses châtaigniers, son travail à ferrer les vaches, servait de
pierre. Ses œuvres naïves en granite
balisent les maisons de ce village,
lieu de sociabilité. Disposées sans ordre, les maisons paysannes,
Matériaux de toiture déjà exceptionnel par la conserva- massives et figées dans le granite, présentent des caractères com-
& régions naturelles tion de son habitat. muns sur la plus grande partie du territoire creusois.

;;
;
Un Centre de la Pierre organise
Toiture des stages d’initiation à la taille et
La maison bloc-à-terre est la plus courante. Elle développe un plan
Tuiles plates Limite des toits à les « Journées de la Pierre », en simple en rectangle allongé, dont les dimensions modestes sont à

;;;;;;;
Tuiles rondes 2 pentes ou à 4 pentes juillet, réunissent des artisans tra- l’image des bâtisseurs. La toiture à deux eaux, couverte de chaume
Bardeaux Limite de vaillant devant le public.
Ardoises région naturelle
(remplacée ensuite par la tuile), était presque partout de rigueur.
Chaume La forte pente permet l’aménagement d’un grenier dans les combles.

;;;;;;;
Source : La maison rurale en Haute-Marche, Éditions CRÉER - 63340 NONETTE - 1984

Sur le « couderc » se dresse la façade principale. Pas d’excès de


BERRY
Lac de
Chambon
BOURBONNAIS décor dans ce pays, où la richesse a été longtemps l’exception.
POITOU

;;;;;;;
An C’est le matériau local qui donne le ton : harmonie des couleurs
ux

gli
4 BOUSSACOIS
Ablo

n
elle
Séd

Benaize euse
Boussac de la pierre de taille en chaînage placée dans les angles et sur la
Petite Cr
Dun-le-
Palestel
Bonnat
façade dans les linteaux et piédroits des ouvertures. Nuances sub-

;;;;;;;
ER

5 BASSE-MARCHE
tiles de l’arène granitique qui compose le liant des blocs de roches.
CH

Bré
La Souterraine zen
Ve

tin
rra

e
Les ouvertures animent la façade : porte basse, encadrée symétri-
ux

Brame

;;;;
Semme
St-Vaury GUÉRET Jarnages

;;;;;;;
quement de deux fenêtres, et pour les plus riches demeures,
CR

Évaux-
EU

Ga les-Bains fenestrons du grenier, donne-jour souvent ovale taillé dans un seul


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rte Chénérailles
mp
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Ardou
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Ahun
3 COMBRAILLE bloc, éclairant l’évier intérieur de la pièce commune. On trouve

;;;;;;;
ne

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Leyren

Tardes

2 MONTS DE aussi, modeste et fonctionnelle, la génoise qui court en haut du mur


Voueiz

;;;;
Auzances
LA MARCHE Bellegarde-
gouttereau, à moins que ce ne soit la belle corniche de granite,
er

en-Marche
Ch

Ta
u rio Aubusson
n taillée comme celle d’une église.
Vig
e
Cette simplicité est aussi mesure. Elle donne toujours à la maison
Retenue de
Lavaud-Gelade
une taille humaine, comme en témoigne la pièce commune, sous

;;;;
Roz
lde

Lac de Tyx
illon
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Mau

Vassivière
Go
urb
son plafond de solives noircies, à 2,20 mètres du sol. La cheminée
2 pe tes

LIMOUSIN
ntes

Gentioux- 1 MONTAGNE
n

élevée sur l’un des pignons chauffe et éclaire cet espace privé de
4 pe

Pigerolles
Creuse

VIE
Ra

NN
la famille paysanne. Le four à pain, accolé à la maison, s’ouvre au-
ma

E
de

La Courtine
0 © C&D - 2005 20 km
Source AUVERGNE
dessus du foyer de la cheminée. Sur l’autre pignon s’étirent d’autres
de la Vienne
bâtiments, parfois confondus sous le toit domestique. Les légers
décrochements de façade ou de toit indiquent l’histoire de cette
1 Maison de la Montagne construction évolutive, qui s’adjoint des édifices en fonction des
Robuste et trapue, elle se présente comme besoins : grange-étable, nouvelle grange, soue, appentis, bûcher…
un volume allongé ayant pour base un rectangle L’aisance du XIXe siècle, souvent apportée par le salaire du maçon,
de 8 à 9 mètres de large sur 18 mètres de long,
grange comprise.
a introduit de nouvelles pièces dans le logement, parfois à l’étage,
Une toiture à deux eaux la coiffe, et la grange s’est souvent dissociée de l’habitation. Le chemin de fer
aux versants accentués car le chaume a permis l’utilisation de l’ardoise, et la lutte contre l’incendie a déve-
exige une inclinaison supérieure à 45°. loppé, aux dépens du chaume, la couverture de petites tuiles brunes
et plates fournies par l’artisanat local.
2 Maison des Monts de la Marche
Le chaume a disparu, remplacé par la tuile plate et l’ardoise,
permettant de conserver la pente des toits. 4 Maison boussacoise
De nombreuses maisons se sont rehaussées
Avec sa grange limousine venue
d’un étage pour une meilleure cohabitation
s’accoler contre son pignon, elle forme
de la famille. Les volumes sont simples
un bâtiment en longueur, correspondant
avec les 2 pentes de toit qui tombent sur
au type bloc-à-terre des régions voisines.
la façade sans déborder sur le pignon.
Elle est parfois surélevée d’un étage.
La petite tuile plate remplace le chaume.
3 Maison de la Combraille
Jadis couvertes en chaume, les maisons ont été modifiées au XIXe siècle 5 Maison de la Basse-Marche
avec l’emploi nouveau de la tuile plate. Terre pauvre en belles pierres, on s’en remet
La toiture continua de s’arrêter net au couramment au bois. Linteaux et piedroits
ras du mur pignon et la pente du toit fut sont souvent constitués de poutres de chêne.
réduite à 40 ou 45°. La grange, toujours Les tuiles plates dominent, mais au sud,
auvergnate dans ce pays d’élevage, pro- on rencontre des toitures à 4 pentes
longe l’habitation dont elle partage le toit. recouvertes d’ardoise locale (Fursac).
19
Les maçons de la Creuse : le trajet vers Paris Les spécialistes font remarquer que l’ancienne Haute-Marche est au
Jusqu’à l’apparition du chemin de fer (au milieu du XIXe siècle), les migrants cœur d’influences architecturales diverses. Berry, Bourbonnais, Au-
(ouvriers du bâtiment cherchant du travail) effectuaient à pied, par groupes, vergne, Limousin, Poitou y ont diffusé leurs singularités, notamment
le trajet de la Creuse vers Paris, en passant par Issoudun, Vierzon et Orléans.
Le parcours se faisait en cinq étapes de 50 à 60 kilomètres.
dans les toitures : la pente du toit se raidit ou est amortie, le nombre
Le départ avait lieu début mars et le retour fin novembre. de pentes et la couverture changent la physionomie générale.
Hors du village, à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, les grands
Émigration à partir de la Creuse
propriétaires ont parfois reconstruit les métairies. Elles sont d’un
en 1891
style assez reconnaissable ; utilisant la brique et la tuile, la maison du
Nombre de Creusois d’origine
dans la population
métayer est moins massive que celle du petit propriétaire paysan.
départementale Au milieu d’un parc aux arbres vénérables et imposants se dresse,
pour 100 habitants
dans les régions les plus riches, la maison bourgeoise, rigoureuse
2,0 dans ses lignes et symétrique dans ses façades. Elle remplace parfois
1,0
0,5 quelques manoirs des XVIIe et XVIIIe en décrépitude, inadaptés aux
exigences de la bourgeoisie rurale rendue aisée par l’exercice de
professions libérales. Ailleurs, ce sont d’authentiques maçons enri-
© C&D
chis par l’activité du bâtiment à Paris qui ont voulu marquer leur
Source chiffrée :
LE BRAS (H.), TODD (E.) :
L’Invention de la France, Pluriel, Paris, 1981.
0 200 km ascension sociale par la construction d’un château aux lointaines
allures médiévales.

ART & TRADITIONS par le Conseil Général de la Creuse

La tapisserie d’Aubusson
Aubusson, ville associée à Felletin dans la création et la réalisation de tapis et de tapisseries, a l’unique privilège d’assurer une
production sans discontinuer depuis l’origine (XVe siècle). Aux verdures tant représentées aux XVe et xvie siècles succèdent pro-
gressivement les tapisseries à personnages qui relatent des épisodes empruntés à l’histoire, à la mythologie, à la religion ou
à la littérature. La révocation de l’Édit de Nantes (1685), la Révolution de 1789, la concurrence du papier peint seront autant
La Ronde, Atelier marchois de facteurs de déstabilisation, desquels les ateliers sauront rebondir en offrant une production représentant les sujets à la mode
(fin XVIIe - début XVIIIe) (les amours de Gombaut et Macée, l’histoire d’Alexandre, les pastorales à draperie, la tenture chinoise…). Le XIXe se carac-
térise plutôt par la réalisation de nombreux tapis, souvent assortis de mobilier garni en tapisserie. Au début de notre siècle
apparurent les premiers signes d’un renouveau, puis d’une véritable renaissance à partir de 1940, grâce à Jean Lurçat.

L’École de Crozant
Du milieu du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, la vallée de la Creuse a attiré de nombreux paysagistes. Plus de 500
peintres sont venus y poser leur chevalet, illustrant l’évolution de l’école de 1830 au postimpressionnisme.
De la Boucle du Pin (vers Gargilesse, dans l’Indre) à Glénic (près de Guéret), la Creuse présente un cours accidenté, sauvage
et vivement coloré qui ne cessa d’intéresser les paysagistes, qui se concentrèrent surtout dans trois villages : Gargilesse, Crozant
et Fresselines. Parmi les premiers visiteurs, vers 1830-1840, citons les frères Dupré, Louis Cabat, Constant Troyon…
C’est à Gargilesse que se situe la véritable naissance du mouvement, grâce à la présence charismatique de George Sand qui
y accueillit, vers 1860, de nombreux artistes parisiens. Ils ne tarderont pas à fréquenter le proche village de Crozant, dominé
par les ruines d’un château féodal. Ces peintres, adeptes du plein air, mais la plupart encore réalistes et académiques – Jules
André, Louis Schneider, Emmanuel Lansyer, Charles Donzel, Gustave Castan, Ernest Hareux… – rendent célèbres les sites de
la Creuse au salon officiel où, en 1864, le jury parle d’« École de Crozant ».
À la fin des années 1880, le poète Maurice Rollinat, réfugié à Fresselines après un succès tapageur à Paris, reprend alors le
rôle que George Sand eût plus tôt à Gargilesse et attire les artistes de la deuxième génération du pleinairisme – les impres-
sionnistes – dont le plus important d’entre eux : Claude Monet. Rapportant à Paris une série de 23 vues de la Creuse peintes
en 1889, Claude Monet démontre puissamment l’intérêt pictural de la vallée de la Creuse.
Les Incroyables, Dom Robert
À partir de 1892, Armand Guillaumin s’impose comme le chef de file du paysage impressionniste creusois. Avec Eugène
Alluaud, Henri Charrier, Paul Madeline, Albert Joseph, Henri Pailler, Charles Bichet, Alfred Smith, Clémentine Ballot et bien
d’autres, se constitue une école soudée dont le rayonnement marque le début du siècle. Un rayonnement capable d’attirer un
Émile Othon-Friesz (1901-1902) ou un Francis Picabia (1909-1911), ou encore Léon Detroy et Anders Osterlind, ou Fernand
Maillaud, peintre régional qui, par ses sujets rustiques, relie l’École de Crozant à la tradition locale.
Cette colonie de peintres, d’importance nationale, s’apparente aux grandes écoles françaises du paysagisme (Pont-Aven ou
Barbizon). Longtemps oubliée, elle a été redécouverte en 1991 grâce à l’ouvrage de Christophe Rameix, L’École de Crozant,
et à l’action des Conseils généraux de la Creuse et de l’Indre, appuyés par l’État pour la mise en valeur de ce patrimoine du
val de Creuse.

Les bords de la Sedelle, A. Guillaumin


La Rocaille : un art populaire redécouvert
Si de nombreux témoignages de l’art populaire de la rocaille existent en Creuse, au travers de façades ornées de balcons ou
du mobilier, ce n’est que très récemment, grâce au programme européen Leader et à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat
de la Creuse, qu’un inventaire précis a été fait et que diverses actions ont permis de redécouvrir cet héritage, illustrant un
savoir-faire particulier des maçons de la Creuse. En effet, l’art de la rocaille, entendez la représentation et la mise en scène
artificielle de la nature, existe depuis le Moyen Âge ; au XIXe siècle, avec l’apparition du ciment armé, il est devenu constitutif
d’un certain art officiel baroque, illustré en particulier dans les parcs publics (Buttes Chaumont, Jardin des Plantes à Paris) et
dont on trouve des correspondances à l’étranger (Barcelone, Parc Güel). Il a inspiré les maçons de la Creuse de retour au pays,
qui se sont mis à réaliser des ouvrages en ciment armé sculpté (balcons, escaliers, mobilier de jardin) de taille parfois imposante,
comme dans le Parc du Reynou aux alentours de Limoges ou dans la maison du boulevard Gambetta à Guéret. Mais le plus
souvent de taille modeste, balcons, ornements de fenêtres, passerelles, jardinières (environ 400 ont été recensés en Creuse),
Salon de jardin moderne en rocaille ils témoignent de manière touchante d’un art véritablement populaire, qui méritait pleinement l’appui de l’action publique.
20
SITES CREUSOIS par le Conseil Général de la Creuse

L’étang des Landes : une réserve naturelle, un patrimoine préservé


Plus qu’un simple plan d’eau, l’étang des Landes est formé d’une mosaïque de milieux rares et fragiles qui abrite une grande
variété d’espèces faunistiques et floristiques. Situé dans un des rares îlots sédimentaires du Limousin, il occupe la partie sud-est
du bassin de Gouzon (400 m), non loin du massif de Toulx-Sainte-Croix. Grâce à sa digue construite en 1684 sur ordre de
Messire Joseph Dethianges, chevalier seigneur de Lussat, l’étang profite de la configuration exceptionnelle du site en mettant
en eau plus de 110 hectares.
Étang des Landes
Doté d’une flore originale comptant plus de 110 espèces – dont 5 protégées au plan national comme le flûteau nageant – il
est reconnu Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) en 1982. D’autre part, plus de 150 espèces
d’oiseaux ont été répertoriées, ce qui lui vaut un classement en Zone d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) en 1989.
Plusieurs insectes participent à la richesse du site : papillons, coléoptères, orthoptères. L’étang possède la plus grande diversité
d’odonates de tout le Limousin, 100 espèces d’araignées, 22 mammifères recensés dont la Loutre, plusieurs espèces de chauves-
souris, 2 espèces de reptiles et un amphibien – le Triton crêté – protégé en France et particulièrement rare dans nos régions.
Sur la base de ces richesses faunistiques, ornithologiques et botaniques, le Conseil général, avec la contribution de la DIREN a
Rougequeue Flûteau nageant lancé le classement du site en réserve naturelle. Avec le décret du 23 décembre 2004, l’étang des Landes devient la première
à front blanc réserve naturelle creusoise. Ce classement ne se limite pas à une démarche de protection, il est aussi un outil de sensibilisation
pour mieux faire comprendre le fonctionnement des écosystèmes humides et la migration des oiseaux. C’est pourquoi, le
Département, propriétaire et gestionnaire de la réserve, veille à préserver les milieux naturels tout en promouvant un vaste
projet d’aménagement. L’objectif est de permettre l’accueil du public sur un parcours en périphérie de la réserve, ponctué
Triton crêté
d’équipements pédagogiques et d’observatoires. Ainsi, le Département s’applique à faire d’un site naturel majeur un véritable
outil d’éducation à l’environnement, élément moteur du développement touristique local.

Le Lac de Vassivière
Dans un cadre préservé de collines boisées, le lac de Vassivière est le résultat d’une retenue d’eau générée par le barrage de
Vassivière, sur la Maulde. D’une superficie de mille hectares, une partie de ses berges appartient au Conservatoire national du
littoral. Une route touristique permet d’en longer les rives : la « circumlacustre ». C’est un lieu privilégié pour de nombreuses
manifestations et loisirs nautiques. Au cœur du lac, une île abrite un Centre d’art contemporain dont l’architecture a été confiée à
Aldo Rossi (classé au patrimoine du XXe siècle) et un jardin de sculptures regroupe des œuvres en granite réalisées par des
artistes de renommée internationale : Murets rustiques d’Andy Goldworsthy, Eternity de Kimo Tsuchiya…

Le viaduc de Busseau
En 1864, un premier tronçon de voie ferrée Limoges - Montluçon devait passer en Creuse. Un viaduc était nécessaire à Busseau,
sur la commune d’Ahun. La Compagnie du chemin de fer Paris - Orléans fit le choix d’un ouvrage métallique. Attribué à tort à
Eiffel, il est l’œuvre des ingénieurs français F. Lloyd et W. Nördling. Le chantier commença le 31 décembre 1863. Fabriqué dans
les ateliers Cail et Cie de Paris, le viaduc est doté d’un tablier pouvant accepter deux voies et atteint une longueur de 320 mètres
afin de franchir la Creuse à une hauteur de 57 mètres. Il repose sur des socles maçonnés en pierre, rehaussés de piles en
fonte. Malgré la modestie des moyens mis à disposition, la mise en place du dernier élément se fit à 5 millimètres près et la
minutieuse préparation de F. Lloyd a permis de ne déplorer aucun accident grave. Le vendredi 23 décembre 1864 à midi,
une locomotive franchit pour la première fois le viaduc sous les applaudissements des ouvriers et des habitants de Busseau
et des environs. Il incarne, aux côtés du viaduc de Garabit ou de la passerelle de Bordeaux, l’apogée de l’architecture métal-
lique du XIXe siècle. Malheureusement, le viaduc subit les méfaits de la dernière guerre. Le 30 avril et le 18 juin 1944, il fut
saboté mais réparé à la fin de la guerre. Aujourd’hui, le viaduc est repeint régulièrement, nécessitant 15 tonnes de peinture.

Les Pierres Jaumâtres


Sites creusois - Rivière Creuse Ces curiosités naturelles, classées Monuments historiques, parsèment le mont Barlot
(595 m), tout près de Toulx-Sainte-Croix. Le site offre au regard du promeneur la
vision de plus de quarante boules granitiques aux proportions gigantesques, que
l’érosion a libéré de leur gangue, tenant en équilibre depuis des siècles. Leurs formes
étranges et impressionnantes ont inspiré de nombreuses légendes : les mâtres,
Fresselines
déesses-mères gallo-romaines, auraient créé ce chaos de blocs, et le terme celtique
CR

jaum signifie pierre… d’autres affirment que leur nom vien-


EU
SE

La Celle-Dunoise Pierres Jaumâtres drait du gaulois jo-mathr (couper, faire couler le sang…).
Toulx-Ste-Croix
Anzême George Sand y situe l’action de son roman Jeanne (1836) et
Gouzon
y compare les pierres à « des champignons gigantesques
GUÉRET […], vestiges de temples cyclopéens ».
Étang des Landes
I I

II
II

Viaduc de Busseau
II

Busseau-sur-Creuse
I I

Les gorges de la Creuse


I I I I I
II

I
I

Ahun
I I

I
I I I
Lavaveix-les-Mines
I

II
II

La vallée de la Creuse présente des faciès en gorges, en plusieurs tronçons tous carac-
I I
I I I I

I I
I I

I I I
II

térisés par une vallée très étroite, fortement encaissée, souvent de plus de 100 mètres
I I
I I

La Rochette
Aubusson par rapport aux plateaux environnants, aux versants abrupts et boisés. Ces secteurs
de gorges se rencontrent au contact de roches très résistantes à l’érosion (granite à
Felletin
biotite ou leucogranite). Ces formations géologiques génèrent de nombreux affleu-
Bassin rements rocheux et un sol mince. Ces secteurs de gorges se rencontrent :
versant Lac de
Vassivière • entre Felletin et La Rochette à l’amont du bassin de Lavaveix-les-Mines, 21 kilo-
Croze
Les différents types mètres de vallée souvent dissymétrique, sinueuse, suivant de nombreuses lignes de
de vallées de la Creuse : Clairavaux
failles, où se trouve le site du barrage des Combes ;
I I I I I I I I I Le Mas d’Artige
I I I I I I I I I
Vallée de plaine • de la sortie de ce dernier entre Busseau-sur-Creuse et le Pont-à-l’Evêque, 5 kilo-
Vallée en V dissymétrique mètres avec un rétrécissement maximum à Busseau-sur-Creuse ;
• enfin entre Glénic et La Celle-Dunoise, 14 kilomètres où la plaine alluviale dis-
Vallée en V, aux versants légèrement pentus
paraît à cause de l’étroitesse de la vallée, lieu de construction des barrages de
Vallée en gorge, aux versants abrupts 0 © C&D - 2005 20 km
Source : Rémi FOURNAISON Champsanglard, des Chézelles et de l’Âge.
21
PAYS & INTERCOMMUNALITÉ par Christine DE REYNAL

260 communes, la Creuse, à l’instar des autres départe-


A
Pays de
Guéret
VEC
Nord-Haute Combraille ments ruraux français, connaît l’inadaptation d’un découpage
Vienne en Marche
communal qui ne correspond plus aux réalités d’aujourd’hui. La coo-
Fédération pération intercommunale s’est développée progressivement au tra-
Châtaigneraie
Limousine
Millevaches
vers des communautés de communes : en 2005, les 18 communautés
Chambon-sur-Voueize
Programmes regroupent plus de 96 % des communes du département.
d’Initiative Les projets de développement initiés par les chartes intercommu-
Communautaire Pays de
Périmètres de pays Leader + Tulle nales se sont fondus dans de nouvelles entités plus vastes, créées
par la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement
du territoire du 25 juin 1999 : les « pays ». Espaces de projet qui
Boussac présentent une cohérence géographique, culturelle, économique
Bonnat Châtelus- et sociale, ils sont devenus le cadre de référence des politiques
Dun-le- Malvaleix

La Souterraine
Palestel
Guéret
d’aménagement et de développement durable des territoires. Ces
Ouest Creusois Chambon- projets sont appuyés par le Département, la Région et l’État.
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand-
Les 4 pays creusois trouvent leurs fondements sur le terroir, sur la
Évaux-
Bourg Combraille en Marche les-Bains dynamique des acteurs de la société civile et sur le document charte
Bénévent-
l’Abbaye Ahun
Chénérailles
qui traduit les particularités du projet partagé de développement
Sud Creusois Auzances durable du pays sur dix ans. De même, le Parc Naturel Régional de
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche
Millevaches, qui s’étend sur 113 communes des trois départements
Aubusson
Bourganeuf
du Limousin (dont 34 en Creuse), a construit dans sa charte de parc
Felletin
l’aménagement durable de son espace autour d’un label de qualité.
P.N.R. MILLEVACHES Crocq
Royère-de- La Creuse a bénéficié de 3 Programmes d’Initiative Communautaire Leader + développés à partir de
4 périmètres Vassivière EN LIMOUSIN
Gentioux- l’expérience Leader 1 et Leader 2 et de la structuration des territoires, autour de thèmes choisis par
Pigerolles le GAL gestionnaire : Pays de Guéret « Nouvelles technologies d’information et de communication »,
Combraille en Marche « Valorisation des ressources naturelles et culturelles », PNR Millevaches « Accueil
Parc Naturel Régional
La Courtine de nouveaux acteurs locaux et installation d’entreprises ». D’un montant moyen d’environ 1,5 million
Millevaches en Limousin
d’euros de FEOGA, ces programmes ont pour objectif de conforter l’esprit d’initiative et de solidarité
0 © C&D - 2005 20 km dans les territoires, en soutenant des opérations originales et innovantes.
Source : Conseil Régional du Limousin - 2004

EPCI* à fiscalité propre INDRE


* Établissements Publics de
CHER
Coopération Intercommunale
Marche-Avenir ALLIER
6 575 Mortroux 5 684 Huriel
Ahun Canton 3 069 1 730 Pays de Boussac Domérat
Pays Dunois
Gouzon Siège des EPCI Commune Deux Vallées Genouillac
Montluçon
Boussac
8 789 Population regroupée Dun-le-Palestel 598 Petite Creuse
St-Sulpice- Bonnat
(Population totale au recensement de 1999 corrigée 10 990 235 3 732
les- Feuilles 305 Châtelus-Malvaleix
des recensements complémentaires, le cas échéant) Pays Sostranien 208
402
189 Population des communes non regroupées La Souterraine 535 Évaux-les-Bains et Chambon-sur-Voueize
4 590 5 720
Nom du groupement Nombre de Régime Carrefour des Quatre Provinces
(communauté de communes) communes fiscal Chambon-
sur-Voueize
Pays Creuse-Thaurion-Gartempe 29 TPU St-Vaury GUÉRET Jarnages Marcillat-en-
Le Grand-Bourg Gouzon Combraille
Auzances - Bellegarde-en-Marche 24 TPU 29 284 Évaux-les-Bains
7 677
Pays Sostranien 10 TPU Bessines- Guéret - St-Vaury
Bénévent - Grand-Bourg 523
Pays de Boussac 13 4TX sur-Gartempe
Plateau de Gentioux 7 TPU Bénévent-
l’Abbaye Chénérailles
Guéret - Saint-Vaury 19 TPU Laurière Ahun
Chénérailles
Marche Avenir 6 4TX 191
4 330 Auzances - Bellegarde-en-Marche
Bénévent - Grand-Bourg 17 4TX Pays Creuse-Thaurion-Gartempe
Carrefour des Quatre Provinces 14 TPU 7 324
8 284 Auzances
Deux Vallées 5 4TX Pontarion Bellegarde-
Bourganeuf - Royère-de-Vassivière 20 TPU St-Sulpice- en-Marche
Aubusson - Felletin 18 4TX les-Champs Aubusson 128
216
Haut-Pays Marchois 13 4TX Ambazac Bourganeuf
Aubusson - Felletin
Sources de la Creuse 13 4TX
12 585
Évaux-les-Bains et Chambon-sur-V. 13 TPU Bourganeuf - Royère-de-Vassivière
Felletin
Chénérailles 10 TPU 8 789
Pays Dunois 13 4TX St-Léonard-
de-Noblat Crocq
Petite Creuse 9 4TX Royère-
de-Vassivière
Haut-Pays Marchois P U Y-
TPU : taxe professionnelle unique 2 300 3 182
4TX : 4 taxes (taxe d’habitation, taxe sur le foncier bâti, Plateau de Gentioux
DE-DÔME
taxe sur le foncier non bâti, taxe professionnelle)
Gentioux-Pigerolles 2 836 Herment
HAUTE- Sources de la Creuse
Eymoutiers
Communautés de communes VIENNE La Courtine
Pierre- Châteauneuf-
avec TPU sans TPU TOTAL la-Forêt
Buffière
Nombre d’EPCI 9 9 18 Sornac Bourg-
0 © C&D - 2005 20 km
Nbre de communes 146 107 253 Eygurande Lastic
Pop. regroupée 81 536 47 040 128 576
CORRÈZE
22
POPULATION par Éric ROUVELLAC et GÉO-LM

ARMI les moins densément peuplés de France, le territoire creusois


P fait partie intégrante de la « diagonale du vide » qui court des
Pyrénées au nord-est du pays. Depuis 1851, année de son maximum
démographique (287 075 habitants), la Creuse perd de sa popula-
tion et ne représente qu’un sixième du Limousin. Mais la baisse
La Souterraine
démographique uniquement due au solde naturel négatif est passée
Principaux indicateurs démographiques de 0,8 % par an entre 1982 et 1990 à 0,6 % entre 1990 et 1999.
Creuse Limousin FRANCE Les communes du sud du département sont moins densément peu-
Taux de natalité en 2000 8,8 9,9 13,2 plées qu’au nord. Les contrastes de répartition des densités se sont
(naissances domiciliées pour 1 000 habitants)
Taux de mortalité en 2000
affirmés avec l’exode rural, stoppé depuis les années soixante-dix,
16,2 12,6 9,0
(décès domiciliés pour 1 000 habitants) et avec l’urbanisation. Guéret, Aubusson, La Souterraine ou Bour-
Taux de fécondité en 2000
(naissances pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans)
44,7 44,5 53,7 ganeuf sont des unités urbaines isolées dans des campagnes dépeu-
Taux de mortalité infantile* 6,3 5,5 4,5 plées. Guéret (14 123 habitants) forme avec Sainte-Feyre l’unique
(décès de moins de 1 an pour 1 000 naissances)
Indice de vieillissement (au 1/01/2000)
pôle urbain de la Creuse, avec une importante concentration des
144,4 113,1 62,9
(65 ans ou plus pour 100 pers. de moins de 20 ans) hommes et des activités dépassant le cadre communal, exerçant
* (moyenne 1997-1998-1999) Sources : INSEE - DRASS
une attraction non négligeable sur les campagnes alentour.

Population de la Creuse aux recensements Densité de population 1999


Nombre d’habitants
300 (milliers d’habitants) 287,0 Source : INSEE - Recensements
par km2
275
« Saignée » de la guerre 5 000
250 284,9 de 1914-1918 900
200
225 248,8 150
200 100
218,0
201,8 60 FRANCE : 108 hab./km2
175
30 Limousin : 42 hab./km2
150 Creuse : 22 hab./km2
124,5
125 Valeurs extrêmes :
Région Paris .............. 20 164 © C&D
100
Département Lozère .................. 14
1801 1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0 200 km
Source : INSEE - RP 1999

Densité de population 1936 Densité de population 1999


Population Population
Nombre d’habitants Nombre d’habitants
par km2 Communes Population Superficie par km2 Communes Population Superficie
1 0,7 % 0,0 % FRANCE : 76 hab./km2 2 12,6 % 0,5 % FRANCE : 108 hab./km2
500 Limousin : 50 hab./km2 500 Limousin : 42 hab./km2
11 15,8 % 2,9 % 8 15,1 % 2,1%
100 Creuse : 36 hab./km2 100 Creuse : 22 hab./km2
10 4,6 % 2,9 % Superficie 8 6,0 % 2,1 % Superficie
50 50
123 49,1 % 47,5 % Valeurs extrêmes : 16 10,2% 6,3 % Valeurs extrêmes :
30 30
115 29,8 % 46,6 % Boussac ............... 874 156 46,2 % 59,5 % Boussac ............ 1 082
10
260 201 844 5 565 St-Oradoux-de-Ch.. 12 70 9,9 % 29,5 % Beissat ..................... 2
Source : INSEE - Recensements 260 124 470 5 565

Eguzon INDRE Ste-Sévère INDRE Ste-Sévère


Aigurande Eguzon Aigurande
St-Benoît-
CHER St-Benoît- CHER
du-Sault ALLIER du-Sault ALLIER
Huriel Huriel
Domérat Boussac Domérat
Dun-le- Boussac
St-Sulpice- Palestel Bonnat Montluçon St-Sulpice- Montluçon
les-F. Châtelus- les-F. Bonnat Châtelus-
Malvaleix Dun-le- Malvaleix
Palestel
La Souterraine La Souterraine
Chambon- Chambon-
sur-Voueize sur-Voueize
St-Vaury Jarnages Marcillat- Jarnages Marcillat-
Le Grand- GUÉRET en-C. St-Vaury GUÉRET en-C.
Bessines- Bourg Évaux- Bessines- Le Grand- Évaux-
sur-G. les-Bains sur-G. Bourg les-Bains
Bénévent- Bénévent- Ahun
l’Abbaye Chénérailles Chénérailles
Ahun l’Abbaye
Laurière
Laurière Auzances
Auzances
St-Sulpice- St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde- Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche en-Marche
Ambazac Bourganeuf Aubusson Aubusson
Ambazac Bourganeuf
Felletin
Felletin

St-Léonard- Crocq Crocq


de-Noblat Royère-de- PUY-DE- Royère-de- PUY-DE-
Vassivière Gentioux- St-Léonard- Vassivière Gentioux-
Commune de DÔME de-Noblat DÔME
HAUTE- Pigerolles
HAUTE-VIENNE Pigerolles
1 000 hab. ou + VIENNE Herment Herment
10 000
Châteauneuf- Eymoutiers Pierre- Châteauneuf-
Pierre- La Courtine Buffière La Courtine
Buffière 5 000
la-Forêt la-Forêt Eymoutiers
Sornac Eygurande 0 © C&D - 2005 20 km Sornac Eygurande Bourg-Lastic
1 000 CORRÈZE Bourg-Lastic CORRÈZE
23
Variation de la population La Creuse étant le département du Limousin le plus touché par la
1990-1999 dépopulation, près de 200 communes ont perdu des habitants
Nombre d’habitants : Arrondissement entre 1990 et 1999. Ce phénomène s’explique par un déficit naturel
en augmentation en diminution Canton
Commune
important : seules 9 communes ont un solde naturel positif entre
500 FRANCE : + 1 903 240 habitants
ces recensements. Guéret et Savennes se détachent cependant du
Limousin : - 11 911 habitants lot avec respectivement 90 et 15 naissances de plus que de décès,
Creuse : - 6 879 habitants
300 tandis que les 7 autres ont un solde naturel proche ou égal à zéro.
Valeurs extrêmes :
100 St-Victor-en-Marche .. + 71 habitants Néanmoins, phénomène relativement récent depuis une trentaine
Source : INSEE - Recensements Guéret .................... - 583 habitants d’années, le solde migratoire limite la perte de population : ainsi, les
communes ayant un solde migratoire positif sont plus nombreuses
Ste-Sévère
St-Benoît-
Eguzon Aigurande que celles ayant un solde négatif (85). De fait, seuls 5 cantons pos-
du-Sault
sèdent un solde migratoire négatif : 2 cantons de Guéret,Auzances,
Huriel
Boussac Domérat Crocq et Boussac. Pour Guéret, la tendance nationale qui veut que
St-Sulpice-
Montluçon
les-F. Dun-le- Bonnat Châtelus- tous les centres villes perdent de la population est respectée.
Palestel Malvaleix

La Souterraine

Chambon-
St-Vaury Jarnages sur-Voueize
Le Grand- GUÉRET Évaux- Marcillat-
en-C.
Variation de la population
Bourg les-Bains
Bessines- 1990-1999
sur-G. Bénévent- Chénérailles
l’Abbaye Ahun Nombre d’habitants :
Laurière
en augmentation en diminution
St-Sulpice- Auzances
Pontarion les-Champs Bellegarde- 100 000
en-Marche
Aubusson 50 000
Ambazac Bourganeuf
10 000
Felletin
St-Léonard-
de-Noblat Crocq
Royère-de- FRANCE : + 1 903 240 habitants
Vassivière Gentioux- Limousin : - 11 911 habitants
Pigerolles
Creuse : - 6 879 habitants
Herment
Eymoutiers Valeurs extrêmes :
Pierre- Châteauneuf-
Buffière la-Forêt La Courtine Hte-Garonne ... + 120 376 habitants © C&D
0 © C&D - 2005 20 km Sornac Eygurande
Paris ................... - 27 177 habitants
Bourg-Lastic
0 200 km
Source : INSEE - Recensements

Indre
Population 1999 INDRE CHER D9
Lac de 43
Eguzon Chambon Aigurande Arnon
La Chapelaude
Nombre d’habitants
D
D6

91

ALLIER
7

par commune : Commune St-Victor


D 997

10 000 Huriel
D 91

Domeyrat Désertines
3

1
D 95
Petite Cr Boussac
5 000 10 000 euse Montluçon
St-Sulpice- Bonnat Quinssaines
2 000 2 000 les-F. Lavault
1 000 Dun-le- Prémilhat
40

1 000 Châtelus-
D9
CR

Palestel
St-Agnant
EU

Malvaleix
SE

Bussière-
La Souterraine Dunoise
Les 10 premières communes : N1
45 14
5
N

St-Vaury St-Sulpice- Ajain Chambon-


CHER

Population N 145
Solde St-Maurice le-G. D 915 sur-Voueize
A 20

1999 1990 Jarnages Gouzon


Évaux-
Guéret 14 123 14 706 - 583 Le Grand- GUÉRET les-Bains
La Souterraine 5 320 5 459 - 139 Bourg Ste-Feyre
Bénévent-
Aubusson 4 662 5 097 - 435 l’Abbaye Ga
Bessines rte D Chénérailles
Bourganeuf 3 163 3 385 - 222 mp 94
2
e
D 94

Ste-Feyre 2 250 2 250 0 Ahun


D 99
0

D 996
0

Felletin 1 892 1 985 - 93


Voueize

St-Sulpice-le-G. 1 843 1 879 - 36 D1


3

St-Vaury 1 829 2 059 - 230 St-Sulpice- Auzances


Boussac 1 602 1 652 - 50 Pontarion les-Champs Bellegarde-
Évaux-les-Bains 1 545 1 716 - 171 en-Marche
er
Ch

Creuse 124 470 131 349 - 6 879


Ta

Ambazac Bourganeuf Aubusson


ur

Limousin 710 939 722 850 - 11 911


io

41
n

N1
N 141
Sauviat
St-Priest-T.
Felletin
St-Just- Retenue de
Agglomération (unité urbaine)
Ma

le-Martel Royère-de- Lavaud-Gelade


Crocq
uld

St-Léonard- Vassivière
Feytiat P U Y-
e

Nombre de Population de-Noblat Lac de


se

Unité urbaine communes 1999 Vassivière Gentioux-


DE-DÔME
Creu

Peyrat-
D 996

Pigerolles
le-Ch.
Guéret 1 14 123 VIEN
40
D9

NE
D 982

La Souterraine 1 5 320 D 99
2
98
7
St-Paul HAUTE- Neuvic-
D
D9

Aubusson 1 4 662
79

Entier Eymoutiers
Bourganeuf 1 3 163 VIENNE
Boussac 2 2 390 Pierre- Châteauneuf-
Linards la-Forêt La Courtine
Creuse 6 29 658 Buffière
0 © C&D - 2005 20 km CORRÈZE Bourg-Lastic
Limousin 40 367 620 Source
N8
de la Vienne 9
Vézère
Source : INSEE - RP 1999
24
ÂGES par Éric ROUVELLAC et GÉO-LM

CREUSE, par rapport à la France, on compte moins de jeunes


E N
et plus de personnes âgées : voilà le premier constat que nous
montre la pyramide des âges. Le vieillissement de la population est
plus accentué dans le département. Les personnes âgées de 60 ans
ou plus représentent 30 % de la population en 1999, contre 29,4 %
Auzances
en Limousin et 25,5 % en France.
Pyramide des âges de la Creuse en 1999 Les seniors féminins demeurent traditionnellement surreprésentés
à cause des morts surtout masculins pendant la seconde guerre
Année de HOMMES Âge FEMMES
naissance
1900 48,8 % 100 51,2 %
mondiale et de l’écart entre les espérances de vie (8 ans en 1999).
95
1 Déficit des naissances dû
Les hommes sont légèrement plus nombreux dans les classes d’âge
1910 90 à la guerre de 1914-1918 les plus jeunes, mais la tendance s’inverse à partir de 60 ans. Dans
85
1 1 2 Déficit des naissances dû 90 % des cantons, plus du tiers de la population est âgé de 60 ans
1920 80
à la guerre de 1939-1945
75
ou plus. Dans la majorité des cantons, les 75 ans ou plus repré-
70 3 Baisse de la natalité sentent 15 % de la population.
1930
65
Les personnes âgées habitent plus à la campagne qu’en ville : 50 %
1940 60
2
55
2 d’entre elles habitent une commune rurale en Limousin, contre
Profil de la pyramide
1950 50 FRANCE (métropolitaine)
44 % en France. La lente érosion de la population creusoise par
45 son vieillissement n’est pas compensée par les tranches d’âge plus
1960 40
jeunes. La majorité du territoire comprend 17 à 20 % de moins de
35

30
20 ans. Les jeunes ne sont nombreux qu’à proximité des organismes
1970
25 de formation : Ahun avec le lycée agricole, Felletin avec le lycée des
3 3
1980 20
0,5 % représente un effectif de métiers du bâtiment ou La Courtine avec le centre militaire.
15 623 personnes pour la Creuse,
10
292 600 personnes pour la France.
1990
5
État matrimonial des 15 ans ou plus
1999 HOMMES Célibataire Marié Veuf Divorcé TOTAL
0,8 0,6 0,4 0,2 0 0 0,2 0,4 0,6 0,8 © C&D 15 à19 ans 3 300 9 0 0 3 309
Poids de chaque génération dans la population totale (en %) Source : INSEE - RP 1999 20 à 39 ans 9 954 3 986 14 315 14 269
40 à 59 ans 3 600 10 814 176 1 760 16 350
60 à 74 ans 2 072 8 555 655 553 11 835
75 ans ou + 802 4 309 1 374 110 6 595
Les moins de 20 ans : TOTAL 19 728 27 673 2 219 2 738 52 358
en 1999 Variation (37,7 %) (52,9 %) (4,2 %) (5,2 %) (100,0 %)
H : 51,5 % H : - 1 621
F : 48,5 % 1990-1999 F : - 1 465 FEMMES Célibataire Mariée Veuve Divorcée TOTAL
15 à19 ans 2 976 31 1 1 3 009
20 à 39 ans 7 162 5 316 91 505 13 074
40 à 59 ans 1 721 11 051 815 1 692 15 279
60 à 74 ans 872 8 544 3 508 505 13 429
GUÉRET
GUÉRET 75 ans ou + 686 2 753 7 196 276 10 911
TOTAL 13 417 27 695 11 611 2 979 55 702
(24,1 %) (49,7 %) (20,9 %) (5,3 %) (100,0 %)
Aubusson Aubusson

Variation Ensemble 33 145 55 368 13 830 5 717 108 060


Positive Source : INSEE - RP 1999 (30,7 %) (51,2 %) (12,8 %) (5,3 %) (100,0 %)
Les moins de 20 ans 20
pour 100 habitants Négative
Grands groupes d’âge de 1962 à 1999
20 FRANCE : 24,6 % Valeurs extrêmes : 500 FRANCE : - 605 255 Valeurs extrêmes :
17 Limousin : 19,5 % Guéret S.-E. .... 23,3 % 100 Limousin : - 16 259 Pontarion ........ + 31
Creuse : 18,3 % Dun-le-Palestel 14,6 % 20 Creuse : - 3 086 Guéret ........... - 556 % 1962 1968 1975 1982 1990 1999
20
10,5 % 12,8 % 13,8 % 14,0 %
10 8,8 % 9,2 %
75 ans ou +
Les 75 ans ou plus : 0
14 400 14 268 15 520 17 872 18 164 17 506
en 1999 Variation 20
H : 37,7 % H : - 113
F : 62,3 % 1990-1999 F : - 644
10 18,1 % 20,9 % 21,0 % 18,4 % 19,1 % 20,3 %
60-74 ans
0
29 578 32 404 30 965 25 556 25 020 25 264
20
25,1 % 24,2 % 24,2 % 23,4 % 22,5 % 25,4 %
10
40-59 ans
GUÉRET 0
GUÉRET 41 010 37 580 35 650 32 560 29 568 31 629
20
21,9 % 23,5% 24,8 % 22,0 %
10 19,8 % 19,7 %
Aubusson Aubusson 20-39 ans
0
Variation 35 834 30 820 29 020 32 600 32 468 27 343
Positive 30
Les 75 ans ou plus 100 20
26,1 % 25,9 % 24,6 %
pour 100 habitants 10 21,9% 19,8 % 18,3 %
20 0-19 ans
0
Négative FRANCE : + 459 758 Valeurs extrêmes :
16 FRANCE : 7,7 % Valeurs extrêmes : 42 768 40 304 36 190 30 520 25 912 22 740
12 Limousin : 11,8 % Bénévent-l’A. .. 19,5 % 100 Limousin : + 2 090 Guéret .......... + 148 163 630 155 376 147 345 139 108 131 132 124 482 Habitants
Creuse : 14,0 % Guéret S.-E. ...... 8,3 % 20 Creuse : - 757 Évaux-les-B. ... - 120
Source : INSEE - Recensements
Source : INSEE - Rencensements © C&D - 2005
25
SOLDE NATUREL par Éric ROUVELLAC et GÉO-LM

MIGRATIONS
du nord-ouest de la Combraille perdent le plus de
L ES CANTONS
population. Dun-le-Palestel, Bonnat, La Souterraine et Béné-
vent-l’Abbaye sont ceux qui diminuent le plus, avec plus de 450
décès entre 1990 et 1999. Ce solde naturel négatif s’explique par
Maçons de la Creuse
le vieillissement de la population, les 60 ans ou plus représentant
au moins 30 % de la population des communes de ces cantons.
Variation du solde naturel de 1930 à 2002 C’est le bassin de Guéret et les cantons du sud, La Courtine, Gen-
5 000 Source : INSEE - Recensements - État-civil
tioux-Pigerolles, de la montagne limousine qui gagnent le plus d’ha-
4 500
4 562 bitants. La commune de Guéret est la seule à compenser un solde
4 000
migratoire négatif (- 663 personnes entre 1990 et 1999) par un
3 500
solde naturel positif à l’échelle du canton. Depuis 1994, la natalité
3 000 Décès a repris dans la région et la Creuse ne fait pas exception.
Solde négatif
2 500
1 957
2 000
Solde négatif Variation démographique
1 500
1 828 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999
1 000 Naissances
Nombre de naissances 11 716 11 918 9 075 9 506 9 634
500 994 Nombre de décès 15 785 18 109 17 282 18 451 18 704
Solde naturel - 4 069 - 6 191 - 8 207 - 8 945 - 9 070
0
Solde migratoire - 2 570 - 4 471 + 1 961 + 326 + 2 191
1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 Variation totale - 6 639 - 10 662 - 6 246 - 8 619 - 6 879
Sources : INSEE (Recensements et État civil)

Solde naturel 1990-1999 Solde des entrées-sorties


Différence entre 1975-1999
les naissances et les décès
Solde 1975-1999
Positive Négative
Positif Négatif
50 000
20 000 200 000
5 000 50 000
10 000
FRANCE : + 1 863 181 FRANCE : + 741 220
Limousin : - 26 197 Limousin : + 39 513
Creuse : - 9 070 Creuse : + 4 478
Valeurs extrêmes : Valeurs extrêmes :
Nord .......... + 127 032 © C&D
Seine-et-M. + 267 193 © C&D
Dordogne ..... - 12 960 Paris ........... - 403 904
0 200 km
Source : INSEE - État cicil Source : INSEE - Recensements

La mobilité des personnes est corrélée à l’âge. Le pourcentage de


Profils démographiques communaux personnes nées en Creuse atteint 68 % chez les 60 ans ou plus,
1990-1999 70 % chez les 75 ans ou plus contre 45 % des moins de 14 ans. Les
nouveaux arrivants (4 000) viennent surtout de régions limitrophes
et de l’Île-de-France. L’excédent migratoire est marqué pour les
Boussac classes d’âge extrême, avec un pic pour les 60-65 ans qui reviennent
Bonnat Châtelus- ou s’installent à l’âge de la retraite. Les retours au pays bénéficient
Dun-le- Malvaleix

La Souterraine
Palestel également aux 5-20 ans qui reviennent avec leur famille partie pour
Chambon- raisons professionnelles. Le déficit migratoire correspond aux 22-
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand-
33 ans qui partent suivre des études supérieures ou rechercher un
Évaux-
Bourg les-Bains premier emploi.
Bénévent-
l’Abbaye Ahun
Chénérailles
La dominante du déclin démographique se concrétise par la majo-
Auzances rité des communes (172) qui perd des habitants de façon continue
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche depuis 1982, alors que 13 communes connaissent une augmentation
Aubusson
Bourganeuf
démographique depuis cette date. Le bassin urbain de Guéret se
Felletin caractérise par un redéploiement de la population de l’agglomération.
Crocq La commune perd des habitants depuis 1982 en faveur d’une péri-
Profils d’évolution Royère-de-

démographique
Vassivière Gentioux- urbanisation de première couronne. Ce redéversement démogra-
Pigerolles
entre 1990 et 1999 Communes phique touche d’autres unités urbaines : Aubusson, Bourganeuf, La
Positif - positif 5
La Courtine
Souterraine, ainsi qu’Ussel ou Montluçon, en dehors du département.
Négatif - positif 58
Positif - négatif 174 Il illustre l’attractivité des pôles d’activité proches et l’influence des
0 © C&D - 2005 20 km
Négatif - négatif 23 Source : INSEE - 1999 bassins d’emploi sur la consolidation du tissu démographique.
26
EMPLOI & ACTIVITÉ par Éric ROUVELLAC

ALGRÉ les ressemblances avec les grandes tendances nationales,


M la Creuse s’individualise à travers plusieurs critères. Les retraités
(31 %) et les autres sans activité professionnelle (29,6 %) sont les
plus importants. Le département possède une réputation agricole,
mais le secteur primaire, même en restant quatre fois supérieur à
l’échelle nationale, s’y est effondré comme dans toute la France
Variation de l’emploi par grands secteurs* (7,4 % de la population active contre 1,6 % en France).
% 1906 1926 1936 1954 1975 2002
La Creuse n’est pas un département industriel : 10,1 % d’ouvriers et
60
11,6 % d’employés concentrés autour de Guéret, malgré quelques
73,5 % 73,6 % 70,8 % 66,2 % Primaire implantations ponctuelles significatives. Le secteur tertiaire a explosé
40
20 37,9 % ces dernières décennies, surtout dans le pôle urbain de Guéret et
0 14,7 %
les cantons alentour qui concentrent plus du tiers des professions
20
105 500 92 000 80 300 57 900 21 300 6 600 intermédiaires. Les artisans, dispersés sur tout le territoire, forment
0 16,8 % 15,9 % 16,3 % 16,2 %
23,8 % 18,8 % 3 % de la population active (moyenne nationale).
80
24 100 19 900 18 500 14 200 13 400 8 400 Entre 1990 et 1999, l’emploi a diminué en Creuse (- 2 561 unités),
Secondaire touchant surtout les hommes (- 2 290) et les emplois non salariés
66,5 %
60
40
(- 4 467), tandis que les emplois salariés ont gagné 1 939 postes.
38,3 %
Tertiaire Le secteur secondaire a maintenu ses effectifs, à l’opposé du secteur
20 17,6 %
12,9 %
0
9,7 % 10,5 % primaire qui a connu une forte baisse, surtout pour les femmes.
13 900 13 100 14 600 15 300 21 500 29 800 Beaucoup d’emplois ont glissé vers le tertiaire qui recrute toujours
Emplois 143 500 125 000 113 400 87 400 56 200 44 800 avec des effectifs largement féminisés.
Source : INSEE * Primaire : Agriculture - Secondaire : Industrie et Bâtiment Travaux Publics - Tertiaire : Services
La répartition des emplois salariés montre la relative importance
de Guéret (31 % du tertiaire, 24 % des emplois salariés), relayé par
Emploi total par secteur d’activité en 2002 La Souterraine et Aubusson dans un second plan. Certains cantons
limitrophes de l’Indre ou de l’Allier possèdent plus d’emplois que ceux
Ensemble des salariés : 35 511 emplois (79,3 %) du sud et du centre de la Creuse. Néanmoins dans cette zone, 14
Agriculture 1 076 (3,0 %) cantons représentent plus de 25 % des emplois totaux agricoles
En grisé : effectifs féminins
Industrie 5 031 (14,2 %) et plus de 33 % dans les cantons de Chambon-sur-Voueize, Évaux-
Industrie des équipements mécaniques 940
Industrie agricoles et alimentaires 922
les-Bains, Crocq, Saint-Sulpice-les-Champs et Gentioux-Pigerolles.
Métallurgie, transformation des métaux 815 Le secteur tertiaire emploie le plus de salariés : 84 % des emplois
Industrie des équipements du foyer 740
Industrie des produits minéraux 332
guéretois en dépendent, plus de la moitié des emplois salariés dans
Industrie textile, habillement, cuir 322 tous les cantons sauf quatre. Les emplois relatifs au secteur de l’in-
Industrie du bois et du papier 297
Eau, gaz, électricité 274
dustrie sont répartis dans l’ensemble du département ; tous les
Chimie, caoutchouc, plastiques 199 cantons possèdent au moins un quart des emplois dans ce secteur.
Ind. équip. électriques et électroniques 106
Autres 84
Les unités de productions industrielles restent diffuses dans toute la
Creuse avec quelques modèles de réussite notable comme WAGON
Construction 2 215 (6,2 %)
à La Souterraine et OZOO à La Courtine.
Commerce 4 014 (11,3 %)
Commerce de détail, réparations 2 141
Commerce de gros, intermédiaires 1 052
Commerce et réparation automobile 821

Services 23 175 (65,3 %)


Santé, action sociale 6 228
Administration publique 5 157
Éducation 3 345
Services personnels et domestiques 1 731
Postes et télécommunications 1 460
Services opérationnels 1 138
Transports 883
Hôtels et restaurants 774
Conseils et assistance 684
Activités financières 659
Activités associatives et extra-territoriales 480 44 782 EMPLOIS TOTAUX
Activ. récréatives, culturelles et sportives 398
Activités immobilères 238

Ensemble des non salariés : 9 271 emplois (20,7 %)

Agriculture 5 504 (59,4 %)


Industrie 431 (4,6 %) Agriculture 6 580 (14,7 %)
Industrie 5 462 (12,2 %)
Construction 765 (8,3 %) Construction 2 980 (6,7 %)
Commerce 783 (8,4 %) Commerce 4 797 (10,7 %)
Services 24 963 (55,7 %)
Services 1 788 (19,3 %)

Effectifs : 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500 5 000 5 500 6 000 Source : INSEE
27
Actifs ayant un emploi En Creuse comme en France, les inactifs sont plus nombreux que
Nombre d’actifs ayant un emploi les actifs. La population active creusoise (50 583 personnes) a chuté
pour 100 habitants âgés de 15 ans ou +
de 6 % entre 1990 et 1999. La majorité des cantons ont 30 à 35 %
52 de leur population en activité ; seule l’agglomération guérétoise
49
46 atteint 40 % malgré la baisse des effectifs à Guéret même et dans
43 tous les chefs-lieux de canton. Cette concentration, qui touche aussi
FRANCE : 48,0 %
les cantons de Bourganeuf et d’Aubusson, est en augmentation.
Limousin : 44,3 % Le taux de chômage demeure stable (8 %) et sous la moyenne
Creuse : 41,2 %
nationale. C’est essentiellement la chute du nombre de non salariés
Valeurs extrêmes :
Essonne ..................... 56,1 % © C&D
qui explique l’évolution négative de la population active totale.
Pyrénées-Orientales ... 37,8 % D’autre part, la population d’inactifs est en baisse grâce à la stabi-
0 200 km
Source : INSEE - RP 1999 lisation des 60 ans ou plus depuis 1990 et à la baisse moindre des
moins de 20 ans et des femmes dans la population active creusoise.
Population de 15 ans ou plus par type d’activité Le faible taux de chômage est dû, selon l’INSEE, à la proportion
assez réduite d’emplois du secteur marchand et à la propension des
Population de 15 ans ou + (milliers) Creuse Limousin FRANCE
108 613 48 071 Actifs ayant un emploi 41,2 % 44,3 % 48,0 % jeunes à quitter la région pour leur carrière. L’économie départe-
Actifs sans emploi* 5,7 % 5,6 % 7,2 % mentale est donc moins touchée par les turbulences conjoncturelles.
Retraités 34,6 % 29,8 % 22,1 %
Autres ** 18,5 % 20,3 % 22,7 % Les chômeurs sont plus présents en proportion au sud qu’au nord,
Creuse Limousin FRANCE
* Chômeurs et militaires du contingent
** Étudiants, pers. sans activité professionnelle Source : INSEE
stigmate d’un territoire économiquement et socialement fragilisé.
Du nord-est au sud-ouest, les secteurs de La Souterraine, de Gué-
ret et d’Aubusson sont caractérisés par une mobilité de proximité.
Activité Chômage L’attraction de la Haute-Vienne est visible mais peu marquée. La
H : 88,0 % H : 10,2 %
des 20-59 ans F : 77,2 % F : 13,6 % mobilité domicile-travail touche également les régions voisines au
nord et à l’est. Le sud et le sud-est signalent peu de déplacements,
caractérisant des habitants qui travaillent dans leur commune. C’est
GUÉRET GUÉRET
une mobilité réduite qui domine au final, mais en augmentation.

Population et emploi en Creuse en 1999


Aubusson Aubusson
Valeur brute Part dans la population Creuse
Population active 50 683 40,7 %
Actifs de - dont hommes 27 878 55,0 %
20 à 59 ans Chômeurs - dont femmes 22 805 45,0 %
pour 100 habitants pour 100 actifs Population active occupée 44 515 35,7 %
Inactifs 73 799 59,2 %
85 FRANCE : 81,2 % Valeurs extrêmes : 12 FRANCE : 12,8 % Valeurs extrêmes :
Chômeurs 5 942 4,7 %
81 Limousin : 81,5 % Guéret S.-E. .... 89,1 % 10 Limousin : 10,8 % Gentioux-P. .... 16,1 %
Creuse : 82,8 % Felletin ........... 77,4 % Creuse : 11,7 % Guéret S.-E. .... 7,0 % Sources : Tableaux économiques du Limousin - 2002, in INSEE Limousin

Actifs ayant un emploi : : Actifs non salariés H : 66,0 % Trajets domicile-travail en voiture
F : 44,0 %
Paris

44 515 actifs ayant un emploi

H : 55,8 % Boussac
GUÉRET Montluçon
F : 44,2 %
Bonnat Châtelus-
Dun-le- Malvaleix
Palestel
A 20

La Souterraine
Aubusson
N 145 Chambon-
Non salariés 11 126 (25,0 %) St-Vaury GUÉRET Jarnages
sur-Voueize
Salariés en CDI* 18 936 (42,5 %) Évaux-
Le Grand- les-Bains
Fonction publique 8 844 (19,9 %) En % des Limoges Bourg
Salariés en CDD* 2 868 (6,4 %) actifs occupés Bénévent- Ahun Chénérailles
Autres 2 741 (6,2 %) l’Abbaye

* CDI : contrat à durée indéterminée © C&D 35 FRANCE : 12,4 % Valeurs extrêmes : Auzances
* CDD : contrat à durée déterminée Source : INSEE 25 Limousin : 17,1 % Auzances ....... 40,3 % Pontarion
St-Sulpice-
les-Champs Bellegarde-
Creuse : 25,0 % Guéret ............. 8,1 % en-Marche
N 14
Aubusson
1
Bourganeuf
Nombre
Salariés en CDI H : 56,2 % Fonction publique H : 46,8 %
d’actifs utilisant Felletin
F : 43,8 % F : 53,2 % Royère-de-
leur voiture Limoges Vassivière Crocq
Clermont-Fd
pour aller travailler
Gentioux-
pour 100 actifs Pigerolles
GUÉRET GUÉRET
75
60 La Courtine

Valeurs extrêmes : Lieu de résidence © C&D - 2005


Aubusson Aubusson
FRANCE : 65,7 % Jalesches 100,0 % et de travail
Limousin : 74,3 % Savennes 98,0 % Même commune ... 52 %
Creuse : 68,5 % Malleret 26,7 % Autre commune .... 39 %
En % des En % des Source : INSEE - RP 1999 St-Priest-Palus 18,8 % Autre département .. 9 %
actifs occupés actifs occupés
Modes de déplacement domicile-travail Pas de transport
45 FRANCE : 56,8 % Valeurs extrêmes : 25 FRANCE : 17,4 % Valeurs extrêmes : 68,4 % 9,5 5 15,5
40 Limousin : 50,0 % Guéret S.-O. ... 50,1 % 20 Limousin : 20,7 % Guéret ........... 31,9 % Voiture particulière Marche à pied Autres
Creuse : 42,5 % Royère-de-V. ... 37,1 % Creuse : 19,9 % Crocq ............... 9,4 % 2 roues : 1,6
28
AGRICULTURE par Claude MASSENDARI, Sophie ROMAINE et Line DAUPHIN (Chambre d’Agriculture)

ans, la Creuse a perdu près de 32 000 habitants, soit


E N TRENTE
environ 20 % de sa population. Les actifs agricoles ont suivi la
même tendance avec une décroissance plus marquée jusqu’à la fin
des années quatre-vingt que sur les quinze dernières années qui ont
néanmoins vu l’effectif agricole diminuer d’un tiers. La population
Tercillat Race charolaise
agricole familiale a baissé dans les mêmes proportions : 18 000
Régions agricoles personnes en 2000, ce qui signifie qu’un Creusois sur sept vit dans
une exploitation agricole. Parallèlement, les formes juridiques socié-
Boischaut du Sud INDRE Ste-Sévère
St-Benoît- Eguzon
Aigurande CHER Bocage bourbonnais taires n’ont cessé de se développer entre 1988 et 2003, les GAEC
du-Sault ALLIER
passant de 7,7 à 16,0 %, les EARL de 0,1 à 6,8 % des exploitations.
Huriel
Bas-Berry Domérat
Boussac Montluçon La surface agricole utile est majoritairement consacrée à la pro-
Dun-le-
St-Sulpice-
les-F.
Palestel
Bonnat duction d’herbe (70 %) et les cultures occupent les 30 % restant.
Châtelus-
Malvaleix Parmi ceux-ci, 50 % sont des prairies temporaires, ce qui porte les
La Souterraine Chambon- surfaces en herbe à 85 % de la SAU. Les 10 % consacrés aux
GUÉRET Jarnages sur-Voueize
St-Vaury
Évaux-
Marcillat-
en-C.
céréales, au maïs et aux oléoprotéagineux sont destinés essentiel-
Le Grand- Marche
Bourg
les-Bains
lement à l’alimentation des troupeaux. Les systèmes de production
Bessines- Bénévent- Combraille
sur-G.
Laurière
l’Abbaye Ahun
Chénérailles
bourbonnaise
bovins rencontrés en Creuse sont majoritairement tournés vers la
Auzances production de maigre. La carte du chargement par hectare illustre
St-Sulpice-
Pontarion Bellegarde-
les-Champs
en-Marche clairement la prédominance des systèmes extensifs. Ainsi, 2 600
Haut-Limousin Aubusson
Ambazac Bourganeuf
exploitations détenant 168 000 hectares de surfaces en herbe ont
Felletin un chargement inférieur à 1,4 UGB par hectare et 3 200 ont un
St-Léonard-
de-Noblat Crocq chargement inférieur à 1,6 avec près de 210 000 hectares pour une
Royère-de- PUY-DE-
Vassivière Gentioux- DÔME surface totale en herbe de 279 000 hectares.
HAUTE-VIENNE Pigerolles Combraille
Plateau de Millevaches Herment Sous l’influence conjuguée de la restructuration des années quatre-
Châteauneuf-
Pierre-
Buffière
la-Forêt Eymoutiers La Courtine
vingt, de la baisse démographique des effectifs agricoles et de la
0 © C&D - 2005 20 km
CORRÈZE Sornac Eygurande Bourg- première réforme de la PAC, la SAU moyenne des exploitations est
Lastic
passée de 46 hectares en 1979 à 55 en 1988, puis à 80 en 2000.

Répartition du territoire Répartition de la surface agricole utile (SAU)

556 500 ha Surface agricole utilisée (SAU) 322 770 ha (58,0 %) 322 770 ha Surface toujours en herbe (STH) 70,0 %
Surface toujours en herbe (STH) 225 939 ha (40,6 %) Terres labourables : 30,0 %
Autres surfaces agricoles 48 416 ha (8,7 %) - Prairies temporaires 15,0 %
Terres labourables 48 415 ha (8,7 %) - Céréales 10,0 %
Bois et forêts 155 820 ha (28,0 %) - Maïs 3,0 %
Territoire non agricole (y compris étang) 50 085 ha (9,0 %) - Oléoprotéagineux 1,0 %
Territoire agricole non cultivé 27 825 ha (5,0 %) - Autres 1,0 %
Source : Agreste - 2003 Source : Agreste - 2002

Systèmes de production dominants Données générales des exploitations


1988 2000
Nombre total d’exploitations 8 316 5 696
dont exploitations professionnelles 61,8 % 66,2 %
Boussac SAU moyenne de l’ensemble des exploitations (en ha) 40 57
SAU moyenne des exploitations professionnelles (en ha) 55 80
Bonnat Châtelus-
Dun-le- Malvaleix Nombre de chefs d’exploitation et co-exploitants 9 200 6 931
Palestel
La Souterraine
Nombre d’UTA* totales de l’ensemble des exploitations 12 456 8 192
dont UTA totales des exploitations professionnelles 76,7 % 84,5 %
Chambon-
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize * UTA : quantité de travail d’une personne à temps complet pendant une année Source : Agreste - RA 1988 et 2000

Évaux-
Le Grand- les-Bains
Bourg
Bénévent-
l’Abbaye Ahun
Chénérailles
OTEX (orientation technico-économique des exploitations)
Auzances Source : Recensement Agricole - 2000 Nombre d’exploitations Variation absolue
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde- Systèmes de production 1988 2000 (1988-2000)
en-Marche
Aubusson Bovins viande 4 915 3 298 - 1 617
Bourganeuf Ovins, caprins et autres herbivores 1 603 1 092 - 511
Polyélevage à orientation herbivores 486 412 - 74
Felletin
Grandes cultures et herbivores 201 183 - 18
Crocq Bovins lait 376 169 - 207
Royère-de- Bovins lait-viande 436 148 - 288
Vassivière Gentioux-
Bovins viande Pigerolles Autres combinaisons cultures-élevage 33 98 + 65
Ovins caprins Polyélevage à orientation granivores 92 97 +5
Polyélevage herbivore Céréales et oléoprotéagineux 32 82 + 50
La Courtine
Polyélevage granivore Autres 142 117 - 25
Cultures herbivores TOTAL 8 316 5 696 - 2 620
© C&D - 2005
Fruits, horticulture, pépinière Source : Agreste Limousin N°10 - Oct. 2001 SAU moyenne 39,9 ha 56,8 ha + 16,9 ha
29
Cheptel en fin d’année Majoritairement en faire-valoir direct dans les années quatre-vingt
(milliers de têtes) 1988 2000 (51,9 % en 1988 contre 41,5 % en 2000), la structure des exploita-
Bovins 378,3 434,4
tions est aujourd’hui franchement dominée par le fermage : 57,3 %
- dont vaches laitières 15,1 9,8
- dont vaches nourrices 158,4 182,0 des exploitations en 2000 contre 45,9 % en 1988. La diminution du
Race charolaise 82,0 86,1
nombre d’exploitations et l’augmentation de leur taille moyenne
Race limousine 64,0 86,3
Ovins 197,8 150,4 expliquent ce phénomène. Après des années de départs à la retraite
Caprins 6,2 7,5
nombreux, amplifiés par le plan national de préretraite en 1992-
Race limousine Porcins 70,8 72,3
Équins 3,8 6,6 1993, le rythme des cessations d’activité s’est stabilisé : 200 par an
Source : Agreste - RA 1988 et 2000 (186 cessations individuelles en 2004). Le renouvellement des géné-
Chargement extensif rations est assuré par un niveau d’installation annuel de 75 à 110.
2001 Cela amène un rajeunissement des exploitants qui présentaient de
forts signes de vieillissement dans les années quatre-vingt-dix.
Boussac Désormais, les deux tiers des exploitations sont travaillés par des
Bonnat Châtelus- moins de 50 ans alors qu’ils n’en exploitaient que la moitié en 1988.
Dun-le- Malvaleix
Palestel
La Souterraine

Chambon- Statut d’exploitation


St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand- Évaux-
Nombre d’exploitations : SAU (ha) :
Bourg les-Bains Statut 1988 2000 Solde 1988 2000 Solde
Bénévent- Chénérailles Exploitant individuel 7 463 4 696 - 2 767 267 046 205 401 - 61 645
l’Abbaye Ahun
GAEC* 398 605 + 207 35 354 79 813 44 459
Auzances EARL** 4 256 + 252 181 26 945 26 764
St-Sulpice- Autre société civile 30 64 + 34 2 150 6 417 4 267
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche Autres statuts 421 75 - 346 26 463 3 852 - 22 611
Aubusson
TOTAL 8 316 5 696 - 2 620 331 194 322 428 - 8 766
Bourganeuf
* GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun
Felletin ** EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée Source : Recensement Agricole - 2000

Chargement Crocq
complément extensif Royère-de-

(nombre d’UGB par hectare)


Vassivière Gentioux- Exploitations agricoles par tranche d’âge
Pigerolles

1,80 moins de 30 ans moins de 30 ans


1988 1 200 1 200 2000
1,60 La Courtine
1 000 1 000
1,40 800 800
60 ans 30-39 60 ans 30-39
1,00 0 © C&D - 2005 20 km ou + 600 466 ans ou + 600 442 ans
Source : EDE 23 - DDAF 23 919 945
400 400
615 200 200
244
Exploitations : moins nombreuses et plus grandes 1 127 1 151 1 154
382
55-59 40-49 55-59 40-49
30 % Moins de 75 ha / 75 ha ou plus ans ans ans 653 ans
25 864
1988 : 8 316 exploitations 5 142 3 820
20
2000 : 5 696 exploitations exploitations 50-54 ans Source : Agreste - Creuse 50-54 ans exploitations
15
10
5
0
< 5 ha 5 à 20 20 à 35 35 à 50 50 à 75 75 à 100 100-125 125-150 ≥ 150 Âge du chef d’exploitation et coexploitant
Taille : 1988 2000 Limousin FRANCE
0 à 5 hectares 463 (5,5 %) 835 (14,7 %) 16,4 % 29,1 % Moins de 30 ans
5 à 20 hectares 2 002 (24,1 %) 917 (16,1 %) 21,7 % 19,8 % 30 à 39 ans
20 à 50 hectares 3 353 (40,3 %) 1 142 (20,0 %) 24,2 % 20,8 % 40 à 49 ans
50 à 75 hectares 1 470 (17,7 %) 986 (17,3 %) 15,6 % 18,4 %
50 à 54 ans
75 hectares ou plus 1 028 (12,4 %) 1 816 (31,9 %) 22,1 % 11,9 %
54 à 59 ans
Moins de 75 ha / 75 ha ou plus
60 à 64 ans 1988 : 9 200 personnes
SAU 1988 : 331 193 ha 227 528 ha (68,7 %) 103 665 ha (31,3 %)
65 ans ou plus 2000 : 6 890 personnes
SAU 2000 : 322 426 ha 112 806 ha (35,0 %) 209 620 ha (65,0 %)

Source : Agreste - Limousin Source : Agreste - Creuse 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 %

Actifs dans l’agriculture Exploitations professionnelles


Nombre d’actifs dans l’agriculture
pour 100 actifs ayant un emploi Part des exploitations 94,7
93,5 95,1 94,3
professionnelles 94,9
10 95,1
GUÉRET 90,3 95,7
8 75 % 95,5
89,1 90,9 95,5
6 65 %
94,3
4 55 % 92,8
92,4 93,5 92,8
2 Aubusson
94,8 94,7
Valeurs extrêmes : FRANCE : 59,2 % 86,0 93,4 93,5
FRANCE : 3,5 % Évaux-les-B. .... 80,4 % Limousin : 61,8 % 95,9
Limousin : 6,8 % Guéret ........... 51,2 % Creuse : 66,2 % 90,9
Creuse : 14,0 %
93,8 Part de la SAU occupée par les exploitations © C&D
Valeurs extrêmes : professionnelles (en %) Source : Agreste - Creuse
Gers ............... 15,3 % © C&D
Paris .............. < 0,1 % Expl. professionnelles 66,2 %
0 200 km SAU 93,8 %
Source : INSEE, Estimations d’emploi - 2003
30
Bovins AP
D’ORIG PELLATION
INE CO
NTRÔ
LÉE
DIVERSIFICATIONS
Cheptel (têtes)
400 000
IN
A O

PRODUCTIONS
GUÉRET
100 000
Moins de 25 000
LABELLISÉES
19 départements cumulent la moitié Aubusson
du cheptel bovin national (10 264 000)

FRANCE : 20 259 000


Limousin : 1 124 000 Pommes
Creuse : 437 000 du Limousin
Valeurs extrêmes :
Manche ......... 765 000 © C&D
productions végétales diversifiantes concernent très peu de
Hauts-de-Seine ......... 0

Source : Recensement Agricole - 2000


0 200 km
L ES
surfaces et d’exploitations en Creuse : une centaine d’exploi-
tations pour 250 hectares, partagés entre pommiers, petits fruits
À l’image du bassin allaitant du Massif central, la Creuse est un rouges, châtaigniers, noyers, tabac, horticulture, maraîchage et plantes
département très spécialisé en production bovin-viande : près de médicinales. À noter que 12 communes sont classées en Appellation
9 exploitations professionnelles sur 10 élèvent des bovins et un d’Origine Contrôlée pour la production « pommes du Limousin ».
agriculteur sur deux détient plus de 50 allaitantes. L’effectif total de Le développement de la production bio en Creuse s’est réalisé sous
vaches allaitantes se situe autour de 180 000 têtes, partagé entre l’effet de deux facteurs : les crises de l’ESB (1999-2000) et l’appari-
les races limousine et charolaise. Le cheptel creusois est majoritai- tion des CTE (contrats territoriaux d’exploitation) en 2000, avec une
rement orienté vers la production d’animaux maigres destinés à mesure favorisant la reconversion des exploitations en agriculture
l’export vers l’Italie. La production de viande finie (jeunes bovins, biologique : leur nombre est passé de 16 en 1996 à 106 en 2003.
génisses, vaches de viande) bénéficie de signes officiels de qualité Le système bovin viande domine, avec une orientation marquée
depuis les années quatre-vingt. Ces signes sont aujourd’hui bien pour l’engraissement. Contrairement à la production convention-
reconnus par les consommateurs : le label rouge blason prestige nelle, on observe une grande diversité de production avec une forte
(bœuf limousin et veau de lait fermier), le label rouge bœuf charolais proportion de produits finis. Ainsi, environ 50 % d’agriculteurs bio-
et 5 certifications de conformité. Le travail initié en viande bovine logiques pratiquent la vente directe de produits fermiers.
s’est aussi développé en production ovine avec un label (agneau Le tourisme rural en Creuse se caractérise par une structuration
du pays d’Oc) et une marque certifiée (BARONET). Une partie de ces importante et une mise en réseau des produits. Ce résultat est dû
signes officiels de qualité a obtenu ou est sur le point d’obtenir une à une implication ancienne des collectivités locales auprès des agri-
Indication Géographique Protégée (veau limousin junior, baronet culteurs et des ruraux. Il reste néanmoins un secteur économique
agneau du Limousin), preuve d’un attachement fort au territoire. relativement modeste. Les principales activités concernent :
La production laitière ne concernait plus que 440 exploitations en • les gîtes ruraux : 295 gîtes privés et 31 gîtes en hameaux de gîtes.
2000, pour un cheptel bovin lait de 12 230 têtes. Le déclin se pour- Le renouvellement annuel est de 15 à 20 gîtes, la moyenne géné-
suit en terme d’effectifs, mais la production globale de lait résiste rale de location est respectivement de 12,14 et 13,39 semaines.
aux alentours de 515 000 hectolitres du fait de la redistribution des • les campings à la ferme : au nombre de 3, ils offrent une capacité de
quotas. Cela se traduit par une augmentation du troupeau moyen 24 emplacements (80 personnes) et comptabilisent 1 403 nuitées.
et du quota par exploitation. Les ovins constituent le 2e troupeau • les chambres et tables d’hôtes : 181 chambres et 32 tables d’hôtes.
du département, mais les effectifs sont en constante diminution On enregistre un taux d’occupation moyen annuel de 26 % sur
depuis quinze ans : 147 350 têtes en 2001 contre 190 700 en 1989, seulement deux mois (juillet-août) avec une fréquentation de 50 %.
surtout représentés en Combraille bourbonnaise et sur le plateau La clientèle est étrangère à 9 % (essentiellement des Anglais).
de Millevaches. • Le réseau Bienvenue à la Ferme (49 contrats regroupant produits
La production porcine s’est développée comme une des voies fermiers, goûters à la ferme, fermes auberges, fermes équestres,
possibles de diversification. Elle présente l’avantage d’être moins fermes de découverte, fermes pédagogiques).
exigeante en surface que la production bovine. Elle constitue une • La mise en marché des hébergements touristiques : assurée par
part importante de la production de viande finie en Creuse (31 %) une centrale de réservation pour les produits d’hébergement et les
et bénéficie en Limousin de la mise en place ancienne de signes produits touristiques du département subventionné par le Conseil
officiels de qualité. Avec 5 050 chèvres mères et presque autant de général, elle est très profitable aux propriétaires de gîtes.
chevaux (4 850), les productions caprines et équines constituent
aussi un volet potentiel de diversification intéressant. La formation agricole
Le lycée agricole d’Ahun participe, avec sa diversité d’offre de formations (ini-
Un des enjeux de l’agriculture Valeur vénale des terres* tiales ou continues) et son centre d’apprentissage, au maintien du tissu agricole
départemental et régional (voir à ce sujet en page 46). Cela explique en grande
creusoise réside dans le poids du Source : Agreste (en € / ha) 2001 2003 partie le fait qu’après cinq années d’installation, près de 100 % des entreprises
foncier qui, après avoir connu son Combraille
bourbonnaise Prés
Terres 1 646
1 570
2 100
1 900
agricoles soient toujours présentes.
Un système efficace de formation continue est à la disposition presque gratuite
niveau le plus bas en 1995 (autour Plateau de Terres 1 067 1 250
des agriculteurs tout au long de leur carrière. Par son réseau de proximité –
Millevaches Prés 960 1 100
de 1 100 € par hectare), est en Marche Terres 1 387 1 600 8 groupes de développement agricoles répartis sur le territoire – la Chambre
constante augmentation : 1 500 € Prés
Terres
1 235
1 342
1 500
1 600
d’Agriculture est le principal organisateur de formation continue. Elle mobilise
Haut-Limousin des crédits par le biais du fonds VIVEA alimenté par les cotisations de chaque
en 2002 et cette augmentation Prés 1 265 1 400
agriculteur (Fonds pour la Formation des Entrepreneurs du Vivant).
Terres 1 479 1 700
connaît une envolée spectaculai- Bas-Berry Prés 1 448 1 550 En 2003, 1 172 stagiaires ont participé à 251 journées formation lors des 124
re depuis 2004, liée à une forte Creuse Terres 1 455 1 730 sessions organisées par la Chambre d’Agriculture. La formation concerne environ
Prés 1 314 1 540 20 à 25 % des actifs chaque année contre 13 % au niveau national.
demande Nord européenne. * Valeur pour terres libres à la vente et non bâties de plus d’1 ha
31
FORÊTS & INDUSTRIE DU BOIS par Bernard VALADAS

2004, avec 167 100 hectares, la forêt couvre 28,6 % de la


E N
Creuse (45,7 % en Corrèze et 25,7 % en Haute-Vienne). Les
feuillus représentent les deux tiers de la surface et des volumes sur
pied, mais ce sont les résineux qui alimentent l’industrie du bois
pour plus de 85 % du total ; les arbres de haies sont en régression.
CREUSE SCIAGE, près de Felletin
Les conditions écologiques (humidité et épaisseur des sols) sont
très favorables au développement de l’arbre, en particulier dans le
Taux de boisement quart sud-ouest du département que l’on qualifie fréquemment de
Boisement en % de la « croissant fertile forestier ». De ce fait, la forêt creusoise connaît un
superficie départementale
accroissement rapide : environ 8 m3 par hectare et par an pour un
40 taillis de châtaigniers et 13 m3/ha/an pour une futaie de conifères.
30
20 La propriété forestière est essentiellement privée. Même s’il existe
10 de grandes propriétés, elle est souvent de petite taille et morcelée
FRANCE : 27,1 %
(nombreuses parcelles rattachées à des exploitations agricoles), ce
Limousin : 33,1 % qui constitue un handicap pour la gestion et l’exploitation, malgré les
Creuse : 27,7 %
efforts de certains propriétaires forestiers, aidés du Centre régional
Valeurs extrêmes :
Landes ........... 61,7 % © C&D
de la propriété forestière (CRPF).
Manche ........... 3,6 % Sur le plan du marché, la disponibilité s’accroît surtout pour les rési-
0 200 km
Source : IFN - 1998 neux (épicéa et douglas) et s’accompagne rapidement d’une aug-
mentation du pourcentage de bois d’œuvre de qualité. Mais pour
Volume sur pied par essence assurer la pérennité de la ressource, une politique forte et à long
terme est indispensable, en particulier pour les feuillus (châtaignier).
TOTAL : 27 600 000 m3 Chênes rouvre et pédonculé 9 138 000 m3 (33,1 %)
L’exploitation forestière est devenue moderne et mécanisée. En 2001,
Hêtre 3 634 000 m3 (13,2 %)
Châtaigniers 2 389 000 m3 (8,7 %) 997 000 m3 sur écorce ont été exploités et commercialisés dont
Autres feuillus 3 927 000 m3 (14,2 %)
694 000 en bois d’œuvre (614 000 en conifères, 80 000 en feuillus).
TOTAL feuillus : 19 088 000 m3 (69,2 %)
Seuls 113 000 m3 de sciages ont été obtenus sur place, le reste est
Douglas 3 580 000 m3 (13,0 %)
Epicéa commun 1 959 000 m3 (7,1 %) transformé hors du département : Saint-Avit (63), Moissannes (87).
Sapin pectiné 1 108 000 m3 (4,0 %) Les scieries les plus importantes se situent dans le sud du départe-
Autres conifères 1 865 000 m3 (6,7 %)
TOTAL résineux : 8 512 000 m3 (30,8 %) ment (Bourganeuf, Felletin…), la N141 jouant un rôle structurant
Source : IFN - 2004
pour le transport. Le bois d’industrie (trituration) est pour l’essentiel
dirigé vers les usines de Saillat (papier) et d’Ussel (panneaux).
Sur le marché du chauffage domestique, en plus d’une autoconsom-
Scieries mation de bois de feu, l’utilisation du bois énergie a été relancée
Production par scierie Les produits des scieries : avec des aides du contrat de plan État-Région et par des soutiens
(volumes de sciages en m3) Résineux (+ de 80 % des sciages)
30 000
européens. Elle doit conduire à développer l’installation de chauffe-
Feuillus (+ de 80 % des sciages)
15 000 ries urbaines et industrielles, qui permettent d’utiliser des produits
Mixte (- de 80 % des sciages en résineux et feuillus)
10 000
130 000 m3 de sciages dont 20 000 m3 en feuillus en 2003
connexes de scieries et des plaquettes forestières.
1 000
Sources : DRAF Limousin - DDAF Creuse - 2003

Peuplement en feuillus et résineux


INDRE Lac de CHER
Chambon
ux

An
gli ALLIER
Ablo

n Lourdoueix-
St-Pierre
Fresselines Boussac
Benaize
Petite Cr
euse Montluçon
ll e Bonnat Châtelus-
de Dun-le-

ER

Malvaleix
A 20

CH

Bré Palestel
zen
tin La Souterraine
Ve

Brame Naillat e
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ux

N 145 Parsac
St-Maurice- Chambon-
la-Souterraine GUÉRET St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Semme
CR

Évaux-
EU

Ga
Le Grand- les-Bains
Bénévent-
SE

rte
mp Bourg
l’Abbaye e
Bénévent- Chénérailles
A rdour l’Abbaye Ahun
ne

La Chapelle-
e
Leyren

Tardes

St-Martial
Voueiz

Auzances
St-Sulpice-
er

Pontarion les-Champs Bellegarde-


Ch

Blessac en-Marche
Ta N 141 Aubusson
ur
io
Aubusson
Bourganeuf n
Bourganeuf
Vallières
Vige Felletin
Retenue Felletin
de Lavaud- St-Frion Basville
Ma

Gelade Crocq
uld

illon Tyx
urb Royère-de-
PUY-DE-
e

Go Poussanges
Vassivière Gentioux-
Faux-la- DÔME Part dans la population boisée
Creu

Lac de Pigerolles
Montagne
Ro

Vassivière
+ de 80 % de feuillus
se

HAUTE-
z

VIEN
eil

NE Flayat
Ra
le

ma

VIENNE 60 à 80 % de feuillus
de

La Courtine
40 à 60 % de feuillus ou résineux
0 © C&D - 2005 20 km CORRÈZE
Source 60 à 80 % de résineux
de la Vienne © C&D - 2005
+ de 80 % de résineux Feuillus : 69,2 % Résineux : 30,8 % Source : DDAF
32
GRANDS ÉTABLISSEMENTS par Éric ROUVELLAC, Bernard VALADAS et CCI Creuse

& INDUSTRIE
industriel représente 20 % des entreprises et 43 %
L E SECTEUR
des effectifs salariés en 2004. L’activité industrielle représente
6 000 salariés travaillant dans 664 entreprises, dont 127 ont 10
salariés ou plus. Ces dernières ont vu leurs effectifs augmenter
OZOO à La Courtine
depuis 1990 : 109 entreprises pour 4 821 salariés. La répartition
géographique de ces entreprises met en évidence l’installation d’un
L’héritage des entrepreneurs & entreprises creusois du BTP nombre important de structures moyennes dans de petites com-
On sait que la migration des maçons creusois a été un phénomène massif qui, munes sur l’ensemble du territoire. Il est à noter cependant une
au milieu du XIXe siècle, concernait 35 000 hommes, qui partaient chaque densification importante de l’activité industrielle autour de l’axe
année (9 mois) faire leur « campagne ». Ce qui est moins connu, c’est que les
entrepreneurs originaires de la région ont été les fondateurs de très impor- matérialisé par la N145. Cette densité d’entreprises le long de cet
tantes entreprises de BTP, qu’ils ont divulgué ou mis au point des techniques axe majeur concerne d’autant plus les entreprises industrielles de
nouvelles et eu une influence considérable, en exerçant la présidence des syn- 20 salariés ou plus.
dicats et fédérations professionnelles, qu’ils ont souvent contribué à créer.
Parmi les entreprises créées par des Creusois : CHAGNAUD, DESCHIRON, FAYOLLE, Le poids des catégories d’activités n’est pas homogène. L’activité du
FOUGEROLLE, GAGNERAUD, GAILLEDRAT… Elles joueront un grand rôle dans l’équi- bâtiment et travaux publics possède le plus grand nombre d’entre-
pement du pays au XIXe siècle : construction du réseau ferré et du métropo- prises (276, soit 41 % des établissements), mais elle n’englobe que
litain, fortifications (ligne Maginot), le magasin Le Printemps (DEVILETTE) ou le
Pavillon de l’Air de la Radio à l’Exposition Universelle de Paris (1937) et l’am- 23 % des effectifs avec 1 391 salariés. Dans cette filière, les effectifs
bassade des États-Unis à Paris (DUMONT-BESSON). d’entreprises et de salariés ont augmenté entre 1990 et 2004
Ces hommes lanceront des innovations qui feront date : Fressinet, Corrézien (augmentation de 57 % d’entreprises et de 67 % des salariés).
mais assisté de Le Bel, Creusois, étudie et lance le premier pont en béton
précontraint sur le Veurdre (03), Chagnaud adapte le bouclier à air comprimé Le secteur de la métallurgie ne représente que 11 % des entreprises
inventé par I. Brunel pour le percement de tunnels, l’entreprise FRANCE LANORD- mais 34 % des effectifs, avec 77 établissements pour 2 046 salariés.
BICHATON met au point un dispositif de mécanisation de la construction qui Depuis 1990, la métallurgie a conservé ses entreprises et consolidé
facilite la reconstruction de villages dans le Nord de la France après la pre-
mière guerre mondiale, l’entreprise GAILLEDRAT Père et Fils introduit en 1963 l’emploi avec une augmentation de 27 %. Les entreprises de cette
en Europe la technique du coffrage glissant piloté électroniquement. Beaucoup filière sont bien réparties sur le territoire, sauf à l’extrême sud.
de ces entreprises ont été absorbées par de grands groupes comme SGE ou Viennent ensuite les catégories des industries diverses et de la filière
SAE : FAYOLLE (1 500 emplois, dont 150 en Creuse) reste indépendant.
Les entrepreneurs creusois se sont beaucoup investis dans l’action collective
bois (exploitations forestières, bois et ameublement) qui regroupent
et la formation ; ils présideront le syndicat professionnel des entrepreneurs de chacune 20 % des entreprises et respectivement 14 % et 16 % des
travaux publics (créé en 1882 par Amédée Alasseur), la chambre syndicale des salariés. L’exploitation forestière est essentiellement composée d’un
entrepreneurs de chaussée en béton (GAILLEDRAT). La fédération du bâtiment et
des travaux publics sera présidée par des Creusois. Avec la mairie de Felletin
grand nombre de petites entreprises n’employant que peu de per-
et l’Éducation nationale, la Chambre d’Apprentissage de la Maçonnerie et du sonnes, alors que la catégorie bois et ameublement compte moins
Béton Armé (CAMBA) est un partenaire de l’extension, très importante après d’établissements (6 %) mais davantage de salariés (14 %). Ces acti-
la seconde guerre mondiale, de l’École des métiers du bâtiment. Sur 18 hec-
tares de terrain, avec une capacité d’accueil de 1 000 élèves, l’école, dont les
vités de transformation du bois sont composées d’entreprises struc-
plans avaient été conçus par M. Paquet (architecte creusois), constituait ainsi turées, avec une moyenne de 18 salariés par établissement. La filière
le Centre national de formation des personnels nécessaires aux entreprises bois a perdu des entreprises depuis 1990 mais elle a créé de l’emploi.
du secteur du BTP, un défi actuellement à relever, notamment dans des pers-
pectives de restauration du bâti ancien (60 % des interventions d’une entre-
Autrefois dispersées, les entreprises se trouvent aujourd’hui concen-
prise se font sur la restauration). trées sur quelques points situés au sud et à l’ouest du département.
par Marcel DENIS - D’après A. BERTHONNET - Bulletin de liaison des Maçons de la Creuse Le long de la N141, l’exploitation forestière et le sciage l’emportent

Grands établissements GUÉRET Aubusson INDRE CHER


ALLIER
de 50 salariés ou plus CENTRE HOSPITALIER
CENTRE HOSPITALIER
Boussac-Bourg
ASSOCIATION Genouillac FRANCE
COMMUNE DE GUÉRET AIDE AUX PERS. ÂGÉES Chéniers FERMETURES
ELECTROLUX Dun-le- Bonnat Montluçon
ASSOC. AIDE DOMICILE PROFESSIONNEL Palestel ST-GOBAIN DAGARD
Effectifs des établissements LYCÉE P. BOURDAN
St-Agnant- EUROCOUSTIC
Boussac
de-Versillat
de 50 salariés ou plus LYCÉE J. FAVARD St-Sulpice-
A 20

St-Vaury le-Guéretois
PRÉFECTURE Noth
CENTRE
La Souterraine Budelière
500 à 999 DDE HOSPITALIER
N 145
HLM CREUSE
CAISSE MSA CREUSE Le Grand-Bourg
GUÉRET
200 à 499 CENTRE
SÉCURITÉ SOCIALE Ste-Feyre HOSPITALIER
La Brionne
SAUTHON IND. Bénévent-l’Abbaye MGEN Évaux-les-Bains
100 à 199 ACAPLAST
GUÉRET DISTRIB. Ahun
50 à 99 YPARLO

LA POSTE LA COMPAGNIE
DES FROMAGES
GROUPAMA
La Souterraine
Activité hospitalière WAGON AUTOMOTIVE Bourganeuf N 14 Aubusson
1
Association action sociale CENTRE HOSPITALIER
CENTRE
HOSPITALIER
Enseignement LSD Moutier-
Administration SIERS Felletin
Rozeille
Royère
Industrie de-Vassivière
Construction St-Léonard- PUY-DE-
de-Noblat
Commerce DÔME
Gentioux-
Services Pigerolles
HAUTE-
VIENNE Eymoutiers
La Courtine
OZOO
FRANCE
0 © C&D - 2005 20 km
CORRÈZE
Source : INSEE - SIRENE - 2003
33
Actifs dans l’industrie
Nombre d’actifs dans l’industrie
pour 100 actifs ayant un emploi

25
20
15
10

FRANCE : 18,4 %
SAUTHON INDUSTRIES à Guéret CODECHAMP à Champagnat
Limousin : 18,4 %
Creuse : 13,1 %
Valeurs extrêmes :
Jura ................ 30,1 % © C&D
Corse-du Sud ... 6,7 %
0 200 km
Source : INSEE - RP 1999 (Bourganeuf, Felletin). À Guéret et à La Courtine avec OZOO, c’est
l’ameublement qui représente l’essentiel de cette activité indus-
Entreprises de l’industrie (50 salariés ou plus) trielle. Aujourd’hui, 95 % des salariés du secteur bois et ameuble-
RAISON SOCIALE : Activité Commune Effectifs ment appartiennent à des entreprises de 10 salariés ou plus.
WAGON AUTOMOTIVE Découpage, emboutissage La Souterraine 391 Enfin, les catégories de l’agroalimentaire, du textile et habillement
DAGARD Fab. équip. frigorifiques industriels Boussac 383
OZOO FRANCE Fab. meubles meublants La Courtine 256
représentent chacune 4 % des entreprises et respectivement 7 et
SAUTHON INDUSTRIES Fab. meubles meublants Guéret 195 6 % des salariés. Ces activités se concentrent encore le long de la
ELECTROLUX PROFESSIONNEL Fab. machines ind. agroalimentaire Aubusson 192
FRANCE FERMETURES Fab. menuiseries et fermeture métal. Boussac-Bourg 150
N145, en particulier à Guéret et à La Souterraine.
SAINT GOBAIN EUROCOUSTIC Fab. prod. min. non métalliques nca Genouillac 144 Quelques entreprises ont un rôle moteur :WAGON à La Souterraine
LA COMPAGNIE DES FROMAGES Tranchage/conditionnement de fromages Ahun 117
ACAPLAST Fab. pièces tech. en mat. plastiques Bénévent l'A. 96
(équipementier automobile), ELECTROLUX (DITO SAMA) à Aubusson
AFBAT Fab. serrures et ferrures Guéret 96 (production d’appareils pour la restauration collective) ou AMIS à
ADAM RAYMOND ET FILS Fab. charpentes et menuiseries St-Agnant-de-V. 75
ATELIERS MEC. ET IND. SPECIALES Forge, estampage, matriçage Guéret 69
Guéret (traitement thermique de pignons).
POGNON GENÈVE PUÉRICULTURE Autres acti. manufacturières nca Guéret 67
ARCADIE CENTRE EST Production viandes de boucherie Guéret 63
COLAS SUD-OUEST Const. chaussées et sols sportifs La Brionne 62
C’est grâce à cette dynamique de créations et à la durée de vie
SOMAC Décolletage La Souterraine 58 élevée des entreprises récentes que le tissu économique industriel
MANUFACTURE ROYALE DU PARC Fabrication tapis et moquettes Aubusson 57
CARMAFIX Bijouterie, joaillerie, orfèvrerie Guéret 56
creusois peut se stabiliser et conserver son importance. Tous les
CODECHAMP Fab. d'instru. scientifique et tech. Champagnat 51 cantons ont bénéficié de ce développement, mais tous ceux qui
COSYLVA Fab. charpentes et menuiseries Bourganeuf 50
sont traversés par la N145 ont été favorisés.
Source : CCI de la Creuse - 2004

Indre
Établissements INDRE POGNON GENÈVE
SAUTHON PUÉRICULTURE
de l’industrie et CHER INDUSTRIES
D 91

Canal de Berry
7

Arnon CARMAFIX
D
de la construction MICROPLAN 94

N 144
Boussac-Bourg 3
D6

FRANCE
La Forêt- ALLIER AFBAT S.A.U.R.
D 91

Genouillac FRANCE
du-Temple FRANCE
3

D 997

Azerables CREUSE
Maison-Feyne FERMETURES AMIS
MARTINET SAINT GOBAIN BÂTIMENT
Effectifs des établissements CHAVEGRAND D 951
tite Creu Pe EUROCOUSTIC
St-Agnant- & CIE se DAGARD
de 20 salariés ou plus La Celle-Dunoise ARCADIE
45 PEINTURE
de-Versillat Dun-le- N 1 EST
CENTRE
CADILLON
400 ADAM Palestel LA PALESTEL CARTONNERIE GIBARD
40

JEAN
D9

200
RAYMOND & FILS LESTRADE Bussière- Boussac GUÉRET
RESSORTS DURY SARIA IND. Dunoise
100 SUD-EST
A.M.B.
20 La Souterraine Noth Glénic ER
LA BOÎTE À PAPIERS
PAROTON Chambon- CH
524 salariés
145 Gouzon sur-Voueize
N
Le Grand- GUÉRET D 915 GIRAUD
A 20

St-Pierre- Bourg La Brionne ATULAM


SOCALEC
Secteurs d’activité : Salariés Entreprises de-Fursac COLAS
624 salariés BOUDARD
Jarnages
CR

TRULLEN SUD-OUEST
Métallurgie 1 665 16 POULAIN
EU

EBL
CENTRE
SE

Bois & ameublement 749 8 Ga Ste-Feyre Moutier-


ACAPLAST
D

rt
94

Industries diverses 511 10 em d’Ahun


D9

pe
D 996
40

LA COMPAGNIE BOUILLOT BTP


Bâtiment & trav. publics 433 14 Bénévent-
D 99

DES FROMAGES Rougnat


0

Industrie agroalimentaire 361 6 l’Abbaye


C.F.I. FILATURE
Voueize

Textile & habillement 214 6 Ahun FONTY


D 13 Lavaveix- LAITERIE DE
TOTAL 3 933 60 les-Mines CODECHAMP MONTAGNE Auzances
D’AUZANCES
Champagnat S.I.A.
Bourganeuf N 14
3 933 salariés 60 entreprises Aubusson
er

1
Ch

COSYLVA
Ta

317 salariés
ur

PARQUETS Mérinchal
io
n

MARTY Moutier-Rozeille
HAUTE- BURGUN TRAVAUX SILAM
FAYOLLE & FILS
VIENNE Felletin
CREUSE
DALAUDIÈRE
Crocq
SCIAGE
VI
EN

TOURNAUD
Ma
NE

uld

Source : CCI de la Creuse - 2005 PUY-


D 996
e

se

DE-DÔME
Creu

La Souterraine
Aubusson
D 982

Hypsométrie St-Oradoux-
40

7
98
D9

de-Chirouze D
Ra

Eymoutiers
D9

92 La Courtine
ma

LAURESTEL D9
79

700 m WAGONRos C.S.O.


de

ell & CONFECTION M.R.P.


AUTOMOTIVE e
500 m NAUDON OZOO ELECTROLUX
& MATHE FRANCE PROFESSIONNEL
Bria
nce MARCHE ROBERT
Breuil

CONSTRUCTION FOUR
SOMAC CORRÈZE N8
9
FONDERIE
FRAISSE
0 © C&D - 2005 20 km Vézère
34
ARTISANAT par Érick PASCAL et Bernard VALADAS

2003, le nombre d‘entreprises artisanales creusoises avoisine


E N
2 500. Avec 186 entreprises pour 10 000 habitants, la Creuse
est un département où la densité artisanale est forte (moyenne
nationale : 137).
Avec 836 entreprises, c’est le bâtiment qui est le secteur le plus
important (34 %), suivi de la mécanique (17 %) et de l’alimentation
(15 %). Depuis 1990, les secteurs du bois (- 30 %), du textile et
Densité d’artisans des transports ont connu une diminution de leurs entreprises ; le
Nombre d’entreprises artisanales secteur des soins à la personne (coiffure, esthétique) progresse ; le
pour 10 000 habitants bâtiment résiste bien.
200 Sur les dix dernières années, l’artisanat creusois a créé 1 536 emplois
175
150 nets, ce qui représente une progression de plus de 40 % des effec-
125 tifs salariés. Le nombre moyen de salariés par entreprise est passé
de 1,17 à 1,95 et démontre la restructuration positive du secteur
FRANCE : 137
Limousin : 180 des Métiers.
Creuse : 186
Le bâtiment demeure le premier employeur avec 34 % des salariés,
Valeurs extrêmes :
Lot ............................ 251 suivi des services (29 %) et de l’alimentation (15 %). Les créations
© C&D
Nord ........................... 80 d’emplois sont surtout le fait du bâtiment, des services et du travail
0 200 km
Source : APCMA - 2003 des métaux. Parmi les créateurs d’entreprises artisanales en 2004,
14 % viennent du Royaume-Uni.
Malgré un environnement fragile lié à la ruralité du département,
Artisanat : l’artisanat creusois apporte une réponse aux grands enjeux de
Variation des salariés Variation des entreprises l’emploi et du développement économique du territoire.
1994-2003 1994-2003 Au cours des prochaines années, l’artisanat aura cependant deux
défis majeurs à relever : l’un concerne son renouvellement face à
une évolution démographique peu favorable, l’autre est lié à sa
GUÉRET GUÉRET
capacité à s’adapter aux grandes mutations économiques relatives
aux marchés et aux évolutions technologiques.
Ainsi, les priorités pour les années à venir sont :
Aubusson Aubusson
• l’accompagnement des entreprises dans leur adaptation aux évo-
En % des En % des lutions de leur environnement ;
salariés entreprises
de 1994 de 1994
• l’intensification de la transmission des entreprises et l’appui au
50 10 recrutement de personnel.
25 0
0 - 10

FRANCE : + 39,9 % Valeurs extrêmes : FRANCE : + 4,2 % Valeurs extrêmes :


Limousin : + 35,6 % Gentioux-P. + 215,4 % Limousin : + 4,1 % La Courtine .. + 25,8 %
Creuse : + 34,5 % Pontarion ..... - 25,9 % Creuse : - 1,2 % Bonnat ......... - 19,8 %

© C&D Source : CMA Creuse - 2005 Entreprises artisanales

Bonnat
Boussac
Entreprises artisanales 73 70
Dun-le- 117
Palestel Châtelus-
Nombre Variation relative Malvaleix
2 431 entreprises Activité : en 2003 Part 1990-2003 212 162
Bâtiment 836 (34,4 %) - 4,9 % Jarnages
Travail des métaux 415 (17,1 %) - 13,5 % La Souterraine 58
97 GUÉRET 68
Chambon-
Alimentation 358 (14,7 %) - 17,5 % 75 346 sur-Voueize Évaux-
Le Grand- St-Vaury Ahun les-Bains
Transports, répar., services 269 (11,1 %) - 7,6 % Bourg
Bois et ameublement 248 (10,2 %) - 25,5 % Nombre 72 54
Chénérailles
Autres fabrication 224 (9,2 %) + 23,1 % d’entreprises Bénévent-
l’Abbaye
Source : CMA Creuse - 2005
Textile, habillement, cuir 81 (3,3 %) - 22,9 % artisanales Pontarion
St-Sulpice- 97
200 80 les-Champs Bellegarde- Auzances
100 59 en-Marche

50 43 57 85
Aubusson
Bourganeuf 149 166
Emplois dans l’artisanat pour 10 000 Royère-
habitants de-Vassivière
Nombre Variation relative 102
52 72
4 749 emplois Activité : en 2003 Part 1990-2003 230 Felletin Crocq
Bâtiment 1 622 (34,1 %) + 47,6 % 200 26
Gentioux-
Transports, répar., services 1 394 (29,3 %) + 86,4 % 170 Pigerolles
La Courtine
Alimentation 701 (14,8 %) + 10,7 %
Travail des métaux 512 (10,8 %) + 42,6 % Valeurs extrêmes (cantons) : 39
Autres fabrications 280 (5,9 %) + 118,8 % Royère-de-Vassivière ....... 264
Bois et ameublement 160 (3,4 %) + 36,8 % Dun-le-Palestel ............... 246 FRANCE : 137
Source : CMA Creuse - 2005
Textile, habillement, cuir 80 (1,7 %) + 8,1 % St-Vaury ......................... 142 Limousin : 180
Bonnat ........................... 137 0 © C&D - 2005 20 km
Creuse : 186 Source : CMA - 2005
35
ÉNERGIE par Marcel DENIS

énergétique, qui était initialement amorcée par


L A PRODUCTION
les mines de charbon de Lavaveix et de Bosmoreau jusqu’en
1950, est aujourd’hui essentiellement fondée sur l’hydroélectricité.
Énergie La plupart des cours d’eau creusois ont été équipés très tôt de
Commune alimentée en gaz centrales. Dès 1886, Bourganeuf a été la première ville de France
Éoliennes sur le plateau de Millevaches
Réseau de transport du gaz éclairée par l’électricité à distance, sous l’impulsion de l’ingénieur
Desprez. Le barrage d’Eguzon, situé en bordure du département
INDRE Lac de
CHER de l’Indre sur la Creuse, fut construit par l’entreprise creusoise
Chambon

ALLIER Léon CHAGNAUD et était en 1925 le plus haut barrage d’Europe.


ux

An
Ablo

gli
n

euse
Après la seconde guerre mondiale, EDF a créé la grande retenue
ize
Dun-le- Petite Cr
na Palestel Bonnat
Be
de
lle
Boussac
Boussac-Bourg
de Vassivière sur la Maulde, ainsi que celle du lac de Lavaud-Gelade.

ER
Châtelus- St-Marien
l’Âge
Le Taurion, la Creuse sont barrés par des ouvrages dont la puis-

CH
Bré Malvaleix
zen
tin
Ve

e
La Souterraine Les Chézelles
rra

sance totale installée en production est de 123 GWh. Les barrages


ux

Brame Chambon-
St-Vaury
sur-Voueize
Semme Le Grand- Champsanglard
pe
rte
m Bourg
GUÉRET Jarnages
de l’Âge, Champsanglard et des Chézelles, à voûtes multiples d’une
CR

Ga Évaux-
EU

Ste-Feyre les-Bains hauteur de 20 mètres, sont les derniers à avoir été construits en
SE

Bénévent- St-Sulpice Chénérailles


l’Abbaye St-Vaury
Ardou
r
Ahun France dans les années 1984-1985. Le gaz naturel, desservi par gazo-
ne

Lavaveix
e
Leyren

Tardes

Châtelus
Voueiz

St-Sulpice-
Auzances duc, est fourni aux principales villes du département.
Bosmoreau Pontarion les-Champs Bellegarde-
er

en-Marche
Ch

la Châtre Ta
u
Bourganeuf
rio
n Aubusson Eau & lumière : musée de l’Électrification à Bourganeuf
Confolens
Vig
e
Bourganeuf, l’une des premières villes en France éclairées à
Retenue de Felletin
HAUTE- Royère-de- Lavaud-Gelade distance par l’électricité dès 1886, a créé son musée. Divers
Ma

Vassivière
Roz

VIENNE Crocq
matériels, objets et documents d’époque présentent l’épo-
uld

Tyx
illon
eille
e

urb
Go PUY-DE-
Production hydraulique pée de l’électricité à Bourganeuf et en France. Une centrale
Creu

Gentioux-
Moyenne annuelle
Lac de DÔME
Vassivière Pigerolles miniature, établie sur la chute d’eau utilisée à l’époque, per-
se

Faux-la-
Ra

met de comprendre la « chose électricité », que l’on peut


ma

Montagne
30 GWh*
de

La Courtine
15 * GWh =
VIENNE
© C&D appréhender également par des manipulations pratiques.
CORRÈZE
5
Giga-Watt-heure
6
Source Sources : STG - Août 1997 Une bibliothèque est ouverte aux chercheurs et enseignants.
soit 10 KWh de la Vienne Groupe d’exploitation hydraulique Limoges - 1996

Les mines par Marcel DENIS


Les minéralisations du département, géné- 354 000 tonnes avec l’arrivée du chemin de fer. En 1905, la Société des Minières
ralement de type filonien, ont donné lieu à construit le barrage de Chantegrelle. Sa centrale alimente les installations des
de petites exploitations souvent très anciennes. puits. Le déclin est bien engagé et, de 1911 à 1923, seuls 5 puits resteront en
À ces minéralisations métalliques, il faut activité. À partir de 1920, l’exploitation se poursuit avec les briquettes de charbon,
GUÉRET
Ahun
rajouter deux petits gisements de charbon de qualité médiocre. Les mines fermeront en 1960 après avoir extrait 12 millions
Lavaveix à Ahun et à Bosmoreau, formés au Pri- de tonnes de houille.
Bosmoreau
maire et anciennement exploités.
Aubusson Les houillères de Bosmoreau
Minerais métalliques Substances minérales Accordée par Louis XVI en 1784, la concession fonctionnera de façon artisanale
Uranium Feldspath sur une quinzaine de puits jusqu’en 1850. De 1855 à 1922, la mine connaît une
© C&D Or Charbon exploitation industrielle continue. La concession est exploitée par une seule famille
D’après B. CAUUET Mines d'or gauloises Bassin houiller de porcelainiers de Limoges sur un puits principal. La production sera multipliée
par cinq entre 1896 et 1922 pour atteindre 40 000 tonnes par an. Le site,
Les Aurières des cantons de Bénévent et de Châtelus fermé cette année là, sera reconverti en briqueterie jusqu’en 1935. La décou-
Dès la plus haute Antiquité, l’or présent dans les filons de quartz était déjà exploi- verte d’importants gisements peu profonds sur 3 sites permet, à partir de 1942,
té par des techniques ingénieuses. Les vestiges de cette exploitation, encore visibles une exploitation intensive à ciel ouvert par une compagnie de travaux publics.
aujourd’hui, montrent l’importance de cette production, qui a contribué à l’éta- En 1951, les 359 employés extrairont 264 000 tonnes de charbon d’une quali-
blissement de la place d’Augustoritum (Limoges), dans le négoce et le travail té exceptionnelle. Les mines de Bosmoreau ferment définitivement en 1958. Le
de l’or dans l’Antiquité. À noter que jusqu’en 1962, le gisement de la Petite Faye, rachat, en 2003, des sites historiques de la mine par la commune de Bosmoreau,
sur la commune de Chamborand, produira 321 kg d’or. a permis la création d’un musée à ciel ouvert qui complète et enrichit le très
intéressant musée de la Mine, créé par la commune (www.museedelamine.fr).
Le Châtelet (mines d’or)
En 1885, deux filons de quartz sont mis à jour, près Uranium
de la gare de Chambon, lors des travaux de construc- Le développement de cette activité date des lendemains de la seconde guerre
tion de la ligne de chemin de fer. La « Société des mondiale. La zone minière de la Creuse a compté 14 centres d’extraction de
mines d’or du Châtelet » est constituée en 1907. Dès minerai. Seul un site, La Ribière près de Gouzon, avait un traitement du minerai
1910, elle enregistre des bénéfices et 1912 sera la sur le site par lixiviation. La plupart des sites avaient été ouverts dans les années
meilleure année (1 012 kg d’or). Mais la main-d’œuvre cinquante. Cette industrie, dont le développement sera particulièrement rapide,
est rare, l’usine n’est pas au point, le travail difficile produira environ 1 500 tonnes d’uranium sur des exploitations, majoritairement
engendre silicose et intoxications à l’arsenic. Malgré à ciel ouvert, comme à Croze, Gouzon et Domeyrot.
tout, l’exploitation se poursuit dans des conditions
Le Feldspath de Montebras à Soumans
difficiles et de 1906 à la fin de ses activités en 1955,
Dès 1858, le célèbre géologue François-Ernest Mallard avait (re)découvert, à
la mine du Châtelet aura produit 10 878,9 kg d’or.
Montebras une coupole granitique où furent mis en évidence des travaux d’ex-
Les houillères d’Ahun ploitation d’étain remontant à la plus haute Antiquité. Par la suite, le site fut l’objet
Bien que la découverte du charbon remonte à la fin du XVIIIe siècle, son exploi- d’une concession et exploité d’abord pour l’étain, puis pour la lithine, deux phos-
tation régulière se développe entre 1800 et 1840, entraînant la création de la phates d’aluminium et lithium abondants dans le gisement. De nos jours, c’est la
commune de Lavaveix-les-Mines en 1868, qui atteindra son maximum démo- société DENAIN ANZIN MINÉRAUX qui en assure l’exploitation et son exportation
graphique en 1872 (4 000 habitants). La production passe de 22 000 tonnes en surtout vers l’Italie. Il est utilisé en céramique, pour la fabrication de carrelages,
1864 à 160 000 tonnes en 1867 pour atteindre son maximum en 1874 avec et entre aussi dans la composition des verres utilisés pour l’emballage.
36
TOURISME & PATRIMOINE par Éric ROUVELLAC et GÉO-LM

ÉPARTEMENT rural par excellence, le potentiel touristique de la


D Creuse tourne non seulement autour de l’architecture monu-
mentale ou plus intimiste de l’artisanat tapissier, mais aussi des pay-
sages bocagers façonnés par des siècles d’agriculture et d’élevage.
Le patrimoine bâti hors des monuments est représenté tradition-
Château de Villemonteix nellement par la ferme, la grange, la maison d’habitation du maçon
Attraction touristique paysan. Pendant des siècles, ces hommes ont fourni une grande
partie de la main-d’œuvre du bâtiment, notamment à Paris, sous le
Second Empire et la Belle Époque.
Boussac L’environnement bocager et forestier (surtout au sud) se prête à des
Bonnat Châtelus- activités de plein air liées au tourisme vert : randonnée pédestre,
Dun-le- Malvaleix
La Souterraine
Palestel équestre et à vélo ou à VTT, avec plus de 4 000 kilomètres de sen-
Chambon- tiers balisés. Le potentiel hydraulique du département ne doit pas
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
être en reste avec 3 400 kilomètres de ruisseaux et de rivières et
Évaux-
Le Grand-
Bourg
les-Bains 3 000 hectares de plans d’eau propices à la villégiature, à la pêche
Bénévent- Chénérailles
l’Abbaye Ahun et aux sports nautiques. Le lac de Vassivière, au sud du département,
1ère cause Auzances concentre à ce sujet la majeure partie de la fréquentation touris-
St-Sulpice-
d’attraction
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche tique. Le patrimoine gastronomique complète aussi avec originalité
touristique Aubusson
par commune Bourganeuf
les activités de loisirs et de culture, avec entre autres le fondu
157 Campagne Felletin creusois, le pâté aux pommes de terre, la flognarde, la cuisine des
27 Pêche, chasse
Crocq champignons et des poissons, sans oublier le « gâteau creusois ».
17 Monuments Royère-de-
15 Plan d’eau Vassivière Gentioux-
Pigerolles
14 Curiosité naturelle
11 Forêt
5 Sport et divertisement La Courtine
4 Festival, artisanat, ville étape
3 Foire, exposition commerciale
1 Thermalisme
6 Autres 0 © C&D - 2005 20 km
Source : INSEE - Inventaire communal 1998
Parc animalier des monts de Guéret Tuilerie de Pouligny

Indre
Tourisme & patrimoine INDRE
Lac de CHER

Canal de Berry
Chambon
Église, abbaye Château Arnon D
94

N 144
ouvert au public ALLIER 3
D6

An
ux

Ruines, curiosité gli (Ruines) Moutier-Malcard


Ablo

n
D 91

Site gallo-romain Crozant


D 997

ure
7

Site naturel, Chéniers Magie


Fresselines
Sédelle

Tuilerie de
curiosité Point de vue
D 95
1 Pouligny M Bétête Boussac
D

e Petite Cr
91

aiz Go euse
3

n
Be rg
M Musée, lieu de mémoire Étang de es
Pierres Montluçon
la Chaume
Station thermale CR Les Trois Lacs Jaumâtres Lavaufranche
40
D9

EU
Village ou ville pittoresque SE Toulx- ER
Ste-Croix
Parc ou jardin ouvert au public Bridiers
CH

Bré Anzême
zen
Parc animalier BASSE- (Tour) t
Étang de la ine Ve
rra
ux
Aérodrome
Montluçon/Guéret
Grde Cazine
Brame
La Souterraine Gor
Route historique St-Jacques-de-Compostelle N 145 g
Vou es
Budelière
eize
Chemin de Grande Randonnée (G.R.) St-Vaury GUÉRET
A 20

D 915
Étang
Le Grand-Bourg
Parc Naturel Régional MARCH E Semm
e
Musée de
la Sénatorerie M des Landes Chambon-
sur-Voueize Évaux-
Itinéraire nautique Villemonteix les-Bains
Voie ferrée Zone boisée Puy de Goth Chantemille (Chénérailles)
Scénovision M Ga Ste-Feyre Moutier- Bor
rte on
Bénévent-l’Abbaye mp d’Ahun
D9

e D 94
40

2
D 996

Ardour Ahun Le Mazeau


ne

(Peyrat-
Leyren

Sous-Parsat
3 la-Nonière)
D1
D 990

Tard

Bormoreau-les-Mines Masgot
e

St-Maixant
s

Musée
M Pontarion
er

de la Mine
Ch

N 14
1 Aubusson M Musée de
Ta

la Tapisserie
Sermur
ur
io

Château de Boussac Vige


n

41Musée de
N1
l’Électrification M
Bourganeuf
Rozeill

Puy Lautard
Sites les plus fréquentés en 2004
e

Retenue
VI

Parc animalier des monts de Guéret 30 711 Arfeuille M


EN

Royère-de- (Tours)
de Lavaud-
Ma
NE

Vassivière Felletin Crocq Tyx


Village de Masgot (estimation) 26 290 St-Léonard- Gelade Domaine de Banizette
uld

de-Noblat Lac de (La Nouaille) PUY-


e

Musée de la Tapisserie d’Aubusson 21 479 s Vassivière St-Georges-


rge Senoueix lon
se

Go bil Nigremont
Église de Sous-Parsat (estimation) 18 000 ur DE-DÔME
Creu

Go t
D 996

P.N.R. MILLEVACHES ule


Maison du Tapissier (Aubusson) 12 854 Gentioux- Maison
Sio
Parc « d’Arbre en Arbre » (Vassivière) 11 905 HAUTE- M EN LIMOUSIN
D 982

Pigerolles des Chevaliers


40

7
Beaumont-
D9

98
D
Église de Moutier-d’Ahun 11 848 VIENNE
Ra

du-Lac
D9

92
Co

ma

D9
79

Ro
mb

4
Centre National d’Art et du Paysage 10 D968
de

70 sell Eymoutiers
ad

e
e

Musée de la Sénatorerie (Guéret) 10 620


Labyrinthe Géant (Guéret) 9 439 Bria
nce
Rempnat M
Breuil

Tuilerie de Pouligny (Chéniers) 8 855 0 20 km


Liège

© C&D - 2005 Source


Sarson

N8
C O R R È Z EVézère
Dièg

Ruines de Crozant 8 271 de la Vienne 9


ne
e

Source : enquête CDT Creuse


37
Ces activités de villégiature peuvent être mises en relation avec le
poids important des résidences secondaires, caractéristiques de la
Creuse touristique. Dans le sud creusois, celles-ci représentent jus-
qu’à 30 % des logements par commune, et sont situées essentiel-
lement sur les plateaux de Combrailles et de Millevaches. Certaines
communes ont même plus de 50 % de résidences secondaires : La
Villedieu (52 %), Royère-de-Vassivière (53 %), Beissat (58 %), ou
Jalesches Chavanat Saint-Oradoux-de-Chirouze (60 %). Il faut noter que ces logements,
Un des atouts du département est sans conteste l’eau, relativement habités seulement une partie restreinte de l’année, ne sont pas
abondante, grâce à la régularité des précipitations et à sa qualité. forcément les moins bien équipés, les moins confortables. Ainsi, à
Recherchés par les promeneurs et pêcheurs, rivières et plans d’eau Malleret, 28 % des logements sont peu équipés pour un taux de
connaissent une attractivité dépassant les limites du département. résidence secondaire atteignant 16 %.

Pêche Fréquentation touristique et origine de la clientèle


Taux d’occupation Hôtellerie classée Gîtes ruraux (SLA) Hôtellerie de plein air Locations Clévacances
100 % 156 740 nuitées 134 977 nuitées 128 970 nuitées 60 357 nuitées
75 %
50 %
25 %
0%
481 044 nuitées J F MAM J J A S O N D J F MAM J J A S O N D J F MAM J J A S O N D J F MAM J J A S O N D
Cours d’eau de 1ère catégorie Français 89,7 % Français 95,0 % Français 68,0 %
Cours d’eau de 2e catégorie Étrangers 10,3 % Étrangers* 5,0 % Étrangers 32,0 %
Gîte de pêche Siège A.A.P.P.M.A. Britanniques 32,0 % Britanniques 39,5 % Néerlandais 60,2 %
Belges 11,2 % Belges 31,5 % Britanniques 21,3 % * Hors tour-opérateurs
Plans d’eau de 1ère catégorie Néerlandais 9,7 % Allemands 9,3 % Allemands 7,0 % Source : CDT Creuse - 2004
1 Beissat 21 ha
2 Le Chat Cros 3 ha
3 Les Martinats 7 ha
4 Vieilleville 2,5 ha Hébergement marchand et non marchand en Creuse
5 Chamborand 3,2 ha
6 Flobourg 2 ha
7 St-Dizier-Leyrenne 10 ha 11 635 lits marchands Mode d’hébergement : Nombre de structures Nombre de lits
Plans d’eau de 2e catégorie Hôtellerie de plein-air (y compris aires naturelles) 47 5 919 lits (50,9 %)
Gîtes ruraux 455 2 396 lits (20,6 %)
1 Barrage des Combes 65 ha
Hôtellerie classée 43 1 330 lits (11,4 %)
2 Chantegrelle 13 ha
Location et chambres Clévacances 170 locations + 14 chambres 770 lits (6,6 %)
3 Champsanglard 55 ha
Hébergements collectifs divers* 19 570 lits (4,9 %)
4 Les Chézelles 23 ha
Chambres d’hôtes « Gîtes de France » 66 propriétaires pour 180 chambres 452 lits (3,9 %)
5 l’Âge 38 ha
Villages de vacances 1 140 lits (1,2 %)
6 Eguzon - Lac Chambon 320 ha * Gîtes d’étape et d’enfants
labellisés « Gîtes de France », Hébergement Accueil Paysan 7 gîtes paysans + 6 chambres paysannes 58 lits (0,5 %)
7 Lavaud-Gelade 302 ha
Auberges de Jeunesse, Sous-total lits marchands 11 635 lits (100,0 %)
8 La Roche Talamie 150 ha centres de vacances
Résidences secondaires (hors meublés de tourisme) 81 445 lits
9 l’Étroit 24 ha
Source : CDT Creuse - 2004 TOTAL lits touristiques 93 080 lits
10 St-Marc - Le Maureix 27 ha
11 Faux-la-Montagne - Le Dorat 45 ha
12 Rochebut 158 ha
13 Vassivière en Limousin 1 000 ha
14 Le Chammet 100 ha Résidences secondaires
15 Courtille 15 ha

Ab INDRE Indre
Arnon

lou
x Lac de
Chambon
CHER ALLIER Boussac
An Bonnat
gli
n Châtelus-
6 3 Magieu
re Dun-le-
Malvaleix
Palestel
Boussac
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e Bonnat Chambon-
ell
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Châtelus- Jarnages
CH

Palestel St-Vaury
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Bré 4 Malvaleix GUÉRET Évaux-


La Souterraine ze
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Le Grand-
Bourg les-Bains
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St-Vaury
3 Chambon-
Le Grand- ize sur-V. Bénévent-
me Bourg GUÉRET ue l’Abbaye Chénérailles
Sem Vo Ahun
5 Jarnages Évaux-
CR

Ga 6 les-Bains
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2
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Bénévent- Bor Auzances


rd

Ardour e on St-Sulpice-
Ta

l’Abbaye Ahun Chénérailles Pontarion les-Champs Bellegarde-


en-Marche
4 Aubusson
Auzances Nombre
ne

7 2 Bourganeuf
Leyren

Pontarion Bellegarde- de résidences


9 St-Sulpice-
er

en-Marche
8
Ch

Taurion les-Champs secondaires Felletin


Aubusson
10 Bourganeuf 300 Royère-de- Crocq
Vassivière
Vige 1
Retenue 100 Gentioux-
de Lavaud- Felletin Pigerolles
Royère-de-V. Gelade 20
Lac de Crocq
Roz

n Tyx
e Vassivière 7 urb
illo
PUY-DE-
eille

M auld 13
Go Variation 1990-1999 La Courtine
Gentioux- DÔME
Creuse

HAUTE- Pigerolles t Augmentation Diminution


VIE ule
VIENNE NN 1 Sio
Ra

E 11 14 © C&D - 2005
ma

1990 1999 % Source : INSEE - Recensements


de

La Courtine
Creuse 14 686 16 255 + 10,7 Valeurs extrêmes :
0 © C&D - 2005 20 km Limousin 46 949 50 798 + 8,2 Royère-de-V. ........ 295 Malleret ................... 6
Source
de la Vienne CORRÈZE FRANCE 2 414 266 2 641 757 + 9,4 Guéret ................. 281 Brousse .....................
38
Évaux-les-Bains, station thermale Le tourisme en Creuse www.tourisme-creuse.com
En pays de Combrailles, aux portes de l’Auvergne, Le Schéma Départemental de Développement Touristique a défini des orienta-
Évaux-les-Bains est l’unique station thermale du tions stratégiques parmi lesquelles s’inscrit la mise en réseau des sites touris-
Limousin. L’établissement, fondé en 1831, s’est tiques creusois. Dans cette optique, le Comité Départemental du Tourisme a
développé sous le Second Empire pour accueillir souhaité mettre en place dès 2001 l’opération « Passeport Inter-Sites » pour :
une clientèle régionale – dont George Sand –, • fédérer les partenaires pour le développement de l’activité touristique ;
puis au tout début du XXe siècle, avec l’arrivée • favoriser l’augmentation de la fréquentation des sites partenaires ;
du chemin de fer, une clientèle nationale et inter- • accroître la présence commerciale des sites auprès de la clientèle ;
nationale (train direct de Londres). • développer un comportement d’accueil ;
• fidéliser les utilisateurs en leur conférant un statut d’hôte privilégié ;
À la faveur de failles, des eaux radioactives jaillissent du socle cristallin à une • promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine creusois ;
température de 60 °C. Utilisées en traitement entre 27 et 39°, les eaux ther- • renforcer l’image de qualité de vie en Creuse.
males d’Évaux sont recommandées en rhumatologie, phlébologie et gynécologie. Le Passeport Inter-Sites est devenu un outil de promotion et d’information
La saison thermale se déroule de début avril à fin octobre. reconnu par l’ensemble des partenaires de l’opération et par les touristes qui
Depuis 2001, de nouveaux thermes ont été construits et le Grand Hôtel a été peuvent ainsi découvrir le patrimoine creusois par le biais d’offres préféren-
entièrement rénové, l’ensemble accueillant plus de 3 000 curistes. tielles : réductions sur le prix d’entrée dans les sites et monuments participant
Site internet : www.evauxthermes.com à l’opération, dès la 2e visite. L’édition 2005 compte 20 sites partenaires.

ÉQUIPEMENTS CULTURELS & SPORTIFS par Éric ROUVELLAC

Musée d’Art et d’Archéologie à Guéret


Niché au cœur d’un jardin verdoyant, l’ancien hôtel particulier de la Sénatore-
rie offre aux collections du musée un écrin majestueux.
Depuis sa création en 1837, le musée d’Art et d’Archéologie n’a pas cessé de
s’enrichir et donne à voir aux visiteurs des collections riches et variées.
À travers des objets de la vie quotidienne tels que des céramiques, des verre-
Musée d’Art et d’Archéologie, à Guéret ries, des outils, la salle d’archéologie locale évoque l’histoire de la région depuis
la Préhistoire jusqu’au Moyen Âge. En parallèle des collections d’égyptologie
sont consacrées aux dieux et rites funéraires.
culturelle et sportive se développe dans tout le départe-
L A VIE
ment grâce à l’influence des centres urbains et à un certain
renouveau des campagnes. Guéret compte deux musées importants :
Le musée possède une des plus belles collections d’Arts asiatiques de province
par sa diversité et sa qualité.
Une salle consacrée aux émaux limousins rappelle l’importance de cette pro-
duction dans la région à l’époque médiévale et à la Renaissance.
le musée de la Sénatorerie et le musée du Présidial. Le parcours dans les salles consacrées à la Peinture et aux Arts décoratifs du
De nombreuses associations prennent part à la vie culturelle creu- XVIIe au XXe siècle permet aux visiteurs de découvrir quelques beaux exemples

soise. Citons par exemple « Pays Sage », située à Flayat, qui anime de mobilier en marqueterie du XVIIIe siècle et des céramiques.
L’importante collection de peintures et de sculptures offre aux visiteurs la pos-
avec succès le sud-est de la Creuse avec un festival en juillet et ses sibilité de voyager au travers des différents courants artistiques qui ont animé
fameux « bistrots d’hiver » hors saison. les siècles passés. Des œuvres de Le Sueur, d’Hubert Robert, Drouais, Kisling,
Le sport, notamment collectif, n’est pas oublié avec 5 984 licenciés Pascin, Benjamin Constant ou encore Fantin-Latour scandent le parcours dans
les salles. Enfin le musée réserve une place particulière aux peintres de la vallée
à la Fédération Française de Football, premier divertissement des de la Creuse (École de Crozant), dont l’impressionniste Armand Guillaumin
Creusois, et 349 licenciés à la Fédération Française de Rugby. L’in- fut l’un des piliers.
fluence du grand sud-ouest pousse effectivement sa corne jusqu’en Le musée possède une salle d’Histoire naturelle. Celle-ci présente des animaux
des cinq continents mais aussi une riche collection d’insectes, certains étant
Creuse, avec le vénérable Rugby-club-Guéret-Creuse (RCGC), les derniers témoins d’espèces aujourd’hui disparues.
fondé en 1908, qui évolue dorénavant en division Fédérale 2.

Équipements culturels Équipements sportifs

Boussac Chéniers Boussac


Bétête

Bonnat Châtelus- Bonnat Châtelus-


Dun-le- Malvaleix Lavaufranche
Malvaleix Dun-le- Soumans
Palestel Palestel
La Souterraine La Souterraine
Chambon- Chambon-
Gouzon sur-Voueize Gouzon sur-Voueize
Le Grand- St-Vaury GUÉRET Jarnages Le Grand- GUÉRET
Bourg St-Vaury Jarnages
Bourg
Ste-Feyre Évaux- Évaux-
les-Bains les-Bains

Bénévent- Chénérailles Bénévent- Chénérailles


l’Abbaye Ahun Marsac l’Abbaye Ahun

Auzances Champagnat Auzances


St-Goussaud Sardent
Bosmoreau St-Sulpice- St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde- Pontarion les-Champs
en-Marche Bellegarde-
Aubusson Aubusson en-Marche
Montboucher
Bourganeuf Bourganeuf

Felletin Vallière Felletin

Crocq Crocq
Royère-de- Royère-de-
Vassivière Gentioux- Vassivière Gentioux-
Pigerolles Pigerolles
Salle de spectacles Piscine non couverte
Musée La Courtine
Piscine couverte
La Courtine
Cinéma Installation sportive couverte
© C&D - 2005 0 © C&D - 2005 20 km
Bibliothèque Source : Inventaire communal 1998 - Actualisation CG 23 Terrain de grand jeu Source : Inventaire communal 1998
39
TERRITOIRES VÉCUS par Éric ROUVELLAC

L’ÉCHELLE
régionale, les aires d’influence respectives de Limoges
À et de Clermont-Ferrand coupent la Creuse en deux ; l’ouest
est plutôt tourné vers la Haute-Vienne limousine, l’est vers l’Au-
vergne. Au point que de part et d’autre de la rivière éponyme du
département, la tradition voudrait que la race bovine dominante
Mainsat
soit la Limousine à l’ouest, la Charolaise à l’est…
Au-delà des quatre pôles d’emplois principaux de la Creuse (Guéret,
Communes Habitants Emplois La Souterraine, Bourganeuf et Aubusson) qui possèdent une influen-
Communes Habitants Emplois 8,5 % 61,0 % 72,2 % ce départementale certaine, il faut noter que pratiquement tous
29,5 % 16,0 % 9,1 %
11,3 % 5,0 % 3,1 % les chefs-lieux de canton exercent une influence certes locale, mais
2,6 % 5,2 % 6,2 % essentielle à la structuration de l’espace. Dans ce rural où l’INSEE
2,3 % 0,4 % 0,2 %
45,8 % 12,4 % 9,2 % ne reconnaît pas de zones d’emplois, chaque pôle cantonal dispose
36 565 58 518 395 22 774 306 FRANCE de certains services (école, collège, commerces, bureau de poste,
gendarmerie, station service automatisée…), assurant le maintien
0,4 % 11,4 % 24,2 %
10,4 % 11,2 % 5,6 % de la population qui y est très attachée. Cette situation assimile ces
1,1 % 10,6 % 16,9 % bourgs à de micro-centres urbains. Ces derniers tissent un réseau
3,5 % 2,9 % 1,2 %
84,6 % 63,9 % 52,1 % qui est à prendre en compte dans tout type d’aménagement et
260 124 470 43 067 CREUSE dans toute évolution du développement local.

Territoires vécus

N 144
Eguzon
INDRE Ste-Sévère-
ALLIER
sur-Indre
ORGANISATION TERRITORIALE DE L’EMPLOI Aigurande CHER

D
St-Benoît-

94
3
Zonage en Aires Urbaines et en aires d’Emploi du-Sault
D6

de l’espace Rural (ZAUER)

D 91
7

D 997
Domérat
Aires urbaines* Huriel
ESPACE À DOMINANTE URBAINE

D 951 Boussac
91
3

Pôles urbains (1 commune) MONTLUÇON


St-Sulpice- Bonnat Châtelus-
Unités urbaines (agglomérations)
comptant 5 000 emplois ou plus. les-Feuilles Dun-le- Malvaleix
Palestel 5
0

14
D 94

N
Couronnes périurbaines (27) La Souterraine
Communes (ou unités urbaines)
dont 40 % ou plus des actifs résidents N1
45
travaillent hors de la commune (ou de
N 145 Gouzon
St-Vaury GUÉRET D 915 Marcillat-
A 20

l’unité urbaine) mais dans l’aire urbaine. Jarnages en-C.


Le Grand-Bourg Chambon-
Communes multipolarisées (0) sur-Voueize Évaux-
Bessines- Bénévent- les-Bains
Communes (ou unités urbaines) l’Abbaye
dont 40 % ou plus des actifs résidents sur-Gartempe
D

travaillent dans plusieurs aires urbaines,


94

Chénérailles
2

sans atteindre ce seuil avec une seule


Ahun Lavaveix- D 996
d’entre elles. les-Mines
3
40

D1
D 990

Aires d’emploi de l’espace rural*


D9

Auzances

Pôles d’emploi de l’espace rural (3)


ESPACE À DOMINANTE RURALE

Communes (ou unités urbaines) Bourganeuf Aubusson


n’appartenant pas à l’espace à dominante
urbaine comptant 1 500 emplois ou plus. Ambazac 41
N1
N 141
Couronnes des pôles d’emploi
de l’espace rural (9 communes) Felletin
Communes (ou unités urbaines)
n’appartenant pas à l’espace à dominante Crocq
urbaine dont 40 % ou plus des actifs St-Léonard- PUY-
résidents travaillent hors de la commune de-Noblat
(ou de l’unité urbaine) mais dans DE-DÔME
Peyrat-
D 996

l’aire d’emploi de l’espace rural. le-Château


HAUTE-
40

Autres communes
D 982
D9

7
98
Eymoutiers D
de l’espace à dominante rurale (220) VIENNE
D9

92
D9
79

Communes (ou unités urbaines)


La Courtine
n’appartenant ni à l’espace à dominante
Châteauneuf-
urbaine, ni à une aire d’emploi Pierre-Buffière la-Forêt
de l’espace rural. Eygurande
0 © C&D - 2005 20 km Bourg-Lastic
N8
CORRÈZE 9

Source : INSEE - RP 1999 (*) Définition simplifiée.

ORGANISATION TERRITORIALE DES SERVICES


On définit 4 gammes d’équipements qui se retrouvent très largement dans les mêmes communes : Pôle de services intermédiaires ou commune bien équipée Ussel
• une gamme de base (tabac, garage, maçon, alimentation, plombier, menuisier, école) ;
• une gamme de proximité Pôle de services intermédiaires (commune exerçant, par les équipements de sa gamme intermédiaire,
(poste, coiffeur, carburant, plâtrier, électricien, médecin, infirmier, pharmacie, boulangerie, boucherie) ; une attraction sur les habitants d’au moins une autre commune) ou commune bien équipée
• une gamme supérieure (hôpital, laboratoire d’analyses médicales, cinéma) ; (possédant 9 équipements ou plus parmi les 16 caractérisant cette gamme*).
• une gamme intermédiaire*.
Aire d’influence du pôle de services intermédiaires
Chaque équipement de la gamme intermédiaire qui recouvre des commerces et des services (publics et privés)*
d’usage relativement fréquent, mais ne relevant pas néanmoins de la proximité immédiate, exerce le même Chaque commune est reliée par un trait au pôle de services intermédiaires fréquenté habituellement.
type d’attraction sur les communes non équipées alentour. Leur implantation et leur attraction définissent (*) Les équipements caractéristiques de la gamme des services intermédiaires sont : des commerces (hyper ou supermarché, librairie,
ainsi des pôles de services intermédiaires et une aire d’influence autour de chacun d’eux. Les pôles de services droguerie, magasins d’électroménager, de vêtements, de meubles et de chaussures) ; des services financiers (banque ou caisse
intermédiaires correspondent aux communes les plus fréquentées pour des motifs non professionnels. d’épargne, étude de notaire) ; des services locaux de l’État (commissariat ou gendarmerie, perception, collège privé ou public) ;
certaines professions de santé (dentiste, masseur-kinésithérapeute, vétérinaire, ambulancier).

Source : Inventaire communal 1998 - INSEE-SCEES. Carte disponible à l’échelle nationale auprès des Directions Régionales de l’INSEE.
40
TRANSPORTS ROUTIERS par Éric ROUVELLAC

N DES principaux axes nord-sud, matérialisé par l’autoroute


U A20 qui effleure le département à l’ouest, recoupe la N145
orientée ouest-est au nord de la Creuse. Au sud, l’A20 est traver-
sée par la N141 desservant l’axe Limoges - Clermont-Ferrand.
L’ensemble du département creusois s’inscrit donc dans une logique
Temps de parcours par la route
européenne des déplacements en parallèle.
Isochrones au départ de Guéret (en minutes) : 15 30 45 60 75 90 Il connaît une confirmation de son déséquilibre nord-sud du réseau
routier. Alors que, au nord, la N145 ou RCEA (Route Centre Euro-
Ste-Sévère
Eguzon INDRE Aigurande pe Atlantique) se développe avec l’achèvement de la 2 x 2 voies qui
St-Benoît- CHER
du-Sault ALLIER traverse la Creuse en rattachement avec l’A20 et voit l’augmenta-
Huriel
20 km Domérat tion de son trafic, le sud connaît une évolution plus stagnante
Dun-le- Boussac
St-Sulpice- Montluçon
les-F.
Palestel
Bonnat Châtelus- autour de la N141, concurrencée par la mise en place progressive
Malvaleix
de l’A89 entre Bordeaux et Clermont-Ferrand.
A 20

La Souterraine 10 km

N 145 Chambon-
GUÉRET sur-Voueize Marcillat-
St-Vaury en-C.
Jarnages
Évaux-
Le Grand-
Bessines-
sur-G. Bourg Chénérailles
les-Bains
Temps de parcours et distances au départ de GUÉRET*
Bénévent- Ahun
Laurière l’Abbaye
Caen Lille Limoges 90 km Toulouse 375 km
Auzances Poitiers 145 km Paris 392 km
St-Sulpice- 6h
HAUTE- Pontarion les-Champs Bellegarde- 5h
Reims
Moulins 146 km Besançon 409 km
en-Marche Paris Nancy
VIENNE N 14 Aubusson Rennes 4 h Bourges 167 km Genève 430 km
1 Tours Orléans
Ambazac Bourganeuf Nantes 3 h Dijon Tulle 175 km Grenoble 455 km
2 h Bourges
Poitiers 1 h Moulins Besançon Clermont-Fd 176 km Rennes 483 km
La Rochelle Genève Tours 229 km Bayonne 496 km
Royère-de-
Felletin GUÉRET
Vassivière Crocq Lyon Orléans 266 km Montpellier 501 km
Limoges
PUY-DE-
St-Léonard- Tulle Clermont-Fd La Rochelle 289 km Reims 539 km
de-Noblat Gentioux- DÔME Bordeaux Grenoble
Pigerolles Bordeaux 307 km Andorre 558 km
Eymoutiers
Herment Toulouse
Rodez
Rodez 333 km Nancy 559 km
Pierre- Bayonne Montpellier
Dijon 347 km Lille 608 km
Châteauneuf- La Courtine
Buffière la-Forêt Lyon 365 km Caen 609 km
Marseille
0 © C&D - 2005 20 km Eygurande Bourg- Andorre Nantes 368 km Marseille 635 km
CORRÈZE Lastic
* selon les itinéraires les plus rapides

Ste-Sévère
Flux routiers St-Benoît- 18 400 INDRE
7
D 99

du-Sault Eguzon
40

Aigurande
(trafic 2004) CHER
D9

N 144
94
3
ALLIER
Réseau routier : Longueur en Creuse
D 91

D6
Domérat
7

D 916
Autoroutes D 95
1
Boussac Huriel
D
91

Petite Cr
3

Routes nationales (N141 + N145) 172 km euse Châtelus-


22 721 Dun-le- N 14
5
Montluçon
Routes départementales 4 273 km Bonnat Malvaleix
40

Palestel
D9

St-Sulpice-
Voies communales 6 204 km
CR

les-F.
D9

1 488 1 734
D 11

9 548
D 997
90
EU

Anzême
93
A 20

D5

D9
SE

Répartition mensuelle de la circulation


La Souterraine 1 082
ER

12 %
CH

N 145 28,7 %
N141 12 676 St-Vaury N 145
10 % Gouzon
12 329 9 364 D9
15
Marcillat-
8% N145 27,0 % 15 641 1 435 en-C.
Chambon-
D1

D4 GUÉRET Jarnages
sur-Voueize Évaux-
6% Le Grand-
97

25 000 les-Bains
D9

Bourg
99
D

J F M A M J J A S O N D D9
14
Gar
Chénérailles
tem 3 592
Bessines- Bénévent- pe D9 Ahun
D9

42 D 55
D 990

l’Abbaye
40

D4
Moyenne journalière annuelle sur-G.
D 99

(nombre de véhicules par jour) 4 153


6
Voueize

2 484
D9

2 542
12

13
Laurière D Auzances
D9

1 518
42
6

D
D1

Pontarion Bellegarde- 4
20 000 St-Sulpice- en-Marche D 988
3 915 2 921
les-Champs Aubusson
Cher

Bourganeuf
Ta

D 17
7,8 % N 141
u

96
rio

Ambazac
D9
n

141
D 27

N
10 000 4 118
D9

3 913
40

3 322 D8

27 341 774 Felletin D 10


VI

5 000
6
D1
EN

Royère-de-
NE

Ma

Vassivière Crocq
3 000
uld

St-Léonard-
e

1 000 de-Noblat
se

LIMOGES PUY-
Creu

<1 000 Peyrat-


le-Château Gentioux- DE-DÔME
28,7 % % poids lourds Pigerolles D8
40

7
D9

98
96
D9

D
Eymoutiers
D9

D9

992
Herment
79

82

Châteauneuf- D
la-Forêt La Courtine
Pierre-
Altitude ≥ 500 m Buffière
HAUTE- Bourg-
21 500 Eygurande N Lastic A 89
VIENNE CORRÈZE 89
0 © C&D - 2005 20 km 4 800
LONDRES 41
Calais BRUXELLES
Autoroutes et RCEA Lille La N145 - RCEA est une route nationale de première importance
Cherbourg Le Havre
Amiens
Rouen
Reims
LUXEMBOURG dans les axes est-ouest autant pour la Creuse que pour l’Europe.
Brest Caen
PARIS Metz
Nancy
Elle fait partie d’un réseau d’itinéraires européens reliant la façade
Troyes Strasbourg

Rennes
atlantique à l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Europe centrale. Cet
Quimper Le Mans Orléans

Nantes Tours
Vierzon
Bourges
Dijon Besançon
itinéraire de liaison entre l’A20 et l’A71 pour rejoindre Clermont-
BERN

A 20
La Rochelle
Poitiers RCEA
Genève Ferrand est en cours d’aménagement et sera classé voie express.
N 145 Clermont-Fd
Limoges A 89 Lyon
Périgueux St-Etienne Turin
Bordeaux Brive Grenoble

Avignon
Nîmes
Biarritz Toulouse Aix
Nice
Pau Montpellier
Marseille Toulon
Perpignan

0 200 km
Barcelone
© C&D

TRANSPORTS FERROVIAIRES par Jean VARLET et Éric ROUVELLAC

déséquilibre nord-sud se lit également dans l’in-


VIENNE
INDRE
St-Sébastien

La Souterraine
GUÉRET
ALLIER
MONTLUÇON
L E TRADITIONNEL
frastructure ferroviaire. Perpendiculairement à la grande ligne
historique Limoges - Paris qui passe à La Souterraine, se greffe la
St-Sulpice- CREUSE Auzances
CHARENTE Laurière

Aubusson
ligne secondaire desservant Guéret et Montluçon, décrivant deux
PUY-
HAUTE-
LIMOGES
DE-
DÔME
déviations passant respectivement à Aubusson et Auzances.Au sud
VIENNE
du territoire, seule la voie Limoges - Ussel apparaît, mais en dehors
Réseau TER Limousin Meymac Ussel
du département.
CORRÈZE

Section de lignes PÉRIGUEUX TULLE CANTAL


Grandes Lignes BRIVE-LA-
GAILLARDE
Des transports en autocar assurent, de plus, des correspondances
Trafic frêt + voyageurs
Trafic frêt seulement
DORDOGNE
AURILLAC
pour les directions de Guéret, Aubusson et Felletin. Le recours à
Service voyageurs transféré sur route Souillac LOT une technique routière de qualité a été un facteur déterminant de
Service voyageurs Service fret Service de bus l’amélioration du réseau. L’attention de la région Limousin et de la
Gare (vente, services complets) La Gare principale Réseau départemental
Vente régionale automatisée Gare bois Ahun Station
SNCF reste fixée sur des objectifs d’amélioration de l’offre qui sont
Point d’arrêt la diminution des temps de parcours (par la suppression d’arrêts
peu fréquentés et grâce à un matériel ferroviaire performant) et
Vers Châteauroux, PARIS
Aigurande
l’amélioration de la qualité et de l’information.
Huriel
Pour l’activité fret, la SNCF dispose des gares de La Souterraine,
Vers LYON

St-Sébastien Boussac
Guéret, Lavaufranche et Parsac. La gare de La Souterraine traite
Montluçon
Lavaufranche
Lignerolles
par train entier les produits pétroliers et les engrais, avec stockage
La Souterraine
10
et distribution à domicile. La région de Clermont-Ferrand organise,
N 145 Parsac- Parsac-Gouzon Budelière- Teillet-
15 St-Vaury
GUÉRET Ajain
N 145 Bourg Chambon
Chambon
Argenty à partir de Montluçon, l’offre fret dans les gares de Lavaufranche
Le Trois-
1 et-Demi
Jarnages Gouzon (produits de carrière), Létrade (bois) et Parsac (engrais). Les gares
Évaux-
Busseau
Fromental
Marsac Montaigut Ste-Feyre Chénérailles
les-Bains de Bourganeuf, Felletin (spécialisées dans les expéditions de bois)
D9 Reterre
Bersac
42
Lavaveix-les-M.
et Guéret bénéficient une organisation spéciale pour le ramassage
Vieilleville Ahun
St-Martial
St-Sulpice-
Fourneaux 14 Auzances
du bois destiné aux papeteries.
Laurière Pontarion St-Georges
La Jonchère La Pouge
41
N1 St-Sulpice Aubusson
Montboucher St-Hilaire-
Ambazac le-Château 12
Vers LIMOGES

9 Bourganeuf Courcelles Mérinchal


Sauviat-
Moutier-
Rozeille
Lignes du réseau TER Limousin
sur-Vige Létrade
Felletin 1 Train Limoges ➜ La Souterraine ➜ St-Sébastien ➜ Châteauroux
St-Léonard-
Royères de-Noblat Royère-de-V. Croze 9 Car Felletin ➜ Bourganeuf ➜ Limoges
82

13 10 Train + car Limoges ➜ Guéret ➜ Montluçon


D9

Giat
Faux-la-M. Clairavaux
Le Mas- 12 Train + car Ussel ➜ Montluçon
d’Artige
La Courtine 13 Car Felletin ➜ Ussel
14 Train + car Felletin ➜ Montluçon
0 © C&D - 2005 20 km
St-Rémy
Eygurande- 15 Train + car La Souterraine ➜ Guéret ➜ Felletin
Vers Ussel Merlines

Évolution du réseau ferré Voie ouverte existante Source : Atlas du Limousin - PULIM - 1994

DENSIFICATION APOGÉE CONTRACTION


Haut-Limousin et Marche Le Bas-Limousin La Montagne Pénétration Rectification du tracé
sont atteints par le nord est atteint par l’ouest reste à l’écart de la Montagne du Paris - Toulouse Lignes d’intérêt local Réseau actuel

1856 1860/1867 1871/1875 1880/1886 1891/1893 1898/1913 1940 2005


M. M. M. M. M. M. M. M.

G. G. G. G. G. G. G. G.

A. A.
A. A. A. A. A. A.
L. L. L. L. L. L. L. L.

© C&D U. U. U. U. U. U. U. U.
42
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION par Éric ROUVELLAC

& DE LA COMMUNICATION
parties du sud du département mises à part – zones
C

;;
ERTAINES
montagneuses très boisées et presque inhabitées – la cou-
verture en téléphonie mobile de la Creuse est achevée pour les
trois grands opérateurs de ce domaine.
La Creuse, avec la région Limousin, est entrée de plain-pied dans
Téléphonie mobile les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
Couverture départementale Programme de résorption depuis dix ans avec une première étude d’impact. C’est en décou-
(Phases 1 et 2 - tous opérateurs confondus) des zones blanches
vrant, en 2000, que le Limousin, entre autres régions, constituait un
Commune couverte Phase I (2005)
marché « non attractif » pour l’ensemble des opérateurs de télé-

;;;;
Commune non couverte Phase II (2006/2007)
Source : DATAR - 2004 Source : Conseil général de la Creuse - 2005 communication qu’est né, en 2002, le syndicat mixte DORSAL
(Développement de l’Offre Régionale de Services et de l’Aména-
INDRE Ste-Sévère
St-Benoît-
Eguzon Aigurande CHER gement des télécommunications en Limousin) où ont adhéré toutes
du-Sault ALLIER
les collectivités de la région. DORSAL vise à fournir l’Internet haut

;; ;;
; ; ;
;;
Huriel
Domérat
Boussac débit pour tous en Limousin, à travers les technologies de nouvelles
St-Sulpice- Montluçon
les-F. Bonnat Châtelus- générations : xDSL (adsl, sdsl…) et la fibre optique. L’opérateur
Dun-le- Malvaleix

La Souterraine
Palestel Axione-Sogetrel est chargé (concession de service public) de créer
une infrastructure qui sera proposée aux fournisseurs d’accès afin

;;;;;;;;;
Chambon-
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Le Grand-
Marcillat- qu’ils commercialisent leur offre auprès des particuliers et des pro-
Évaux- en-C.
Bourg
Bessines-
sur-G.
les-Bains fessionnels pour le premier trimestre 2007. Le coût du projet est
Bénévent-
l’Abbaye Ahun
Chénérailles
estimé à 85 millions d’euros sur la durée du contrat (vingt ans),
Laurière
répartis entre financement public (44 %) et privé (56 %).

;;
Auzances
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche DORSAL a défini deux types de couvertures :
Aubusson
Ambazac Bourganeuf
• les zones de développement économique (150 pour la région)
Felletin qui bénéficieront du haut et très haut débit (10 à 100 mégabits/s) ;
• les zones d’aménagement du territoire, 600 zones rurales essentiel-

;;
;;
St-Léonard-
de-Noblat Crocq
Royère-de- PUY-DE-
Vassivière Gentioux-
DÔME
lement résidentielles où n’existe encore aucune offre d’accès et qui
HAUTE-VIENNE Pigerolles
Herment bénéficieront d’une connexion à hauteur de 10 mégabits/seconde.
Pierre- Châteauneuf-
la-Forêt
Eymoutiers
La Courtine
Le haut débit est un moteur de développement économique et social.
Buffière
0 © C&D - 2005 20 km
CORRÈZE Sornac Eygurande
Bourg-Lastic
Le développement local, surtout en milieu rural, est une motivation
puissante pour envisager des projets numériques.

Programme de résorption des zones blanches Haut débit


Dès 2002, la faible couverture en téléphonie mobile de la Creuse a conduit le Diversité des opérateurs de connexion permanente en haut débit
Conseil général à mener un diagnostic concernant les zones non couvertes. Au moins 2 opérateurs présents 0 commune (0,0 %)
Parallèlement, l’État français qui a signé fin 2003 une convention nationale avec 1 opérateur présent 80 communes (30,8 %)
les opérateurs, a décidé que les départements mettraient à disposition des infra- 1 opérateur présent partiellement 48 communes (18,4 %)
structures passives afin qu’ils étendent leurs réseaux. À l’automne 2005, une Aucun opérateur présent 132 communes (50,8 %)
dizaine de pylônes va être installée. Avant fin 2007, les opérateurs sont tenus de
déployer et d’équiper 22 relais supplémentaires. Le Département a décidé de Source : DATAR - ORTEL (TACTIS) - 2004

jouer la carte H.Q.E. (haute qualité environnementale) pour tous les ouvrages
construits.Afin de couvrir les zones blanches, on utilisera « l’itinérance locale » pour INDRE Ste-Sévère
Eguzon Aigurande
faire passer les communications des trois opérateurs par une seule antenne et St-Benoît- CHER
du-Sault ALLIER
certaines infrastructures passives existantes : Télédiffusion de France (TDF) et
Huriel
France Telecom. Les implantations prévues en 2005 permettront une couverture Boussac
Domérat
de 89 % de la population creusoise. Avec la seconde phase, ce taux de couver- St-Sulpice- Montluçon
ture sera porté à 97 % fin 2007. L’Europe et l’État participent au financement les-F.
Dun-le-
Bonnat Châtelus-
Malvaleix
de ce projet à hauteur de 60 %. Au terme de l’opération globale, le Départe- Palestel
ment aura pour sa part, investi dans ce projet près de 800 000 €. La Souterraine

Chambon-
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
Marcillat-
Le Grand- Évaux- en-C.
Bourg
Haut débit Bessines-
sur-G.
les-Bains

Bénévent- Chénérailles
l’Abbaye Ahun
Part de la population Laurière
couverte par le haut débit Auzances
St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
90 % en-Marche
Aubusson
80 %
Ambazac Bourganeuf
70 %
Felletin
St-Léonard-
Crocq
FRANCE : 89,4 % de-Noblat
Royère-de- PUY-DE-
Creuse : 60,1 % Vassivière Gentioux-
HAUTE-VIENNE Pigerolles DÔME
Herment
Valeurs extrêmes :
Pierre- Châteauneuf- Eymoutiers
Paris et couronne ...... 99,0 % © C&D Buffière la-Forêt La Courtine
Cantal ....................... 52,2 % Sornac Eygurande
CORRÈZE Bourg-Lastic
0 200 km © C&D - 2005
Source : ORTEL (TACTIS/IDATE) - 2004
43
COMMERCES & SERVICES par Éric ROUVELLAC et CCI Creuse

2004, 1 672 entreprises ayant une activité commerciale étaient


E N
répertoriées et employaient 4 509 salariés. À la même date, la
Creuse comptait 1 042 entreprises de services pour 3 260 salariés.
Entre 1990 et 2004, le nombre des entreprises commerciales a
chuté, mais l’effectif salarié a augmenté de 20 %. Pour les services,
Genouillac la progression du nombre des entreprises a été de 25 % et le
nombre des salariés a presque doublé. Beaucoup de ces entre-
Entreprises du commerce (50 salariés ou plus) prises sont de petite taille, souvent sans salarié. En 2004, 5 % des
RAISON SOCIALE : Enseigne Activité Commune Effectifs entreprises commerciales de 10 salariés ou plus occupaient 50 %
GUÉRET DISTRIBUTION CTRE E. LECLERC Hypermarchés Guéret 180 des effectifs du secteur, concentrés sur le commerce de gros et les
HYPARLO CARREFOUR Hypermarchés Guéret 175
LSD E. LECLERC Hypermarchés La Souterraine 102
GMS (grandes et moyennes surfaces). Dans le secteur des services,
PICOTY PICOTY Com. de gros de combustibles La Souterraine 80 l’émiettement est encore plus poussé : seulement 7 % des entre-
C.S.F. CHAMPION Supermarchés La Souterraine 71
DILISCO DILISCO Autres com. de gros de biens de conso. Chéniers 70
prises emploient 10 salariés ou plus. Ces entreprises commerciales
C.S.F. CHAMPION Supermarchés Aubusson 68 et de services ont un rôle important dans la stabilisation du tissu
C.S.F. CHAMPION Supermarchés Bourganeuf 56
économique creusois et dans l’approvisionnement des populations.
Source : CCI de la Creuse
Le commerce dans les GMS s’est développé dans les villes et les
bourgs centres, avec une concentration autour de Guéret et de La
Entreprises & salariés du commerce Souterraine. Il est privilégié par les consommateurs (éventail de pro-
duits et de services, déplacement automobile facile) au détriment
Nombre Variation relative
Activité : en 2004 Part 1990-2004 des commerces de proximité ruraux. Il s’agit de petites structures,
1 672 entreprises Café et restaurant 383 (22,9 %) - 22,9 % assez bien réparties sur le territoire, à l’exception des zones les
Commerce alimentaire 362 (21,7 %) - 33,5 %
Commerce de gros 221 (13,2 %) - 20,8 % plus rurales.
Équipement de la personne 187 (11,2 %) - 24,6 %
Équipement de la maison 151 (9,0 %) - 31,1 %
Culture et loisirs 124 (7,4 %) - 7,5 % Entreprises & salariés des services
Automobile 90 (5,4 %) - 18,2 %
Nombre Variation relative
Hygiène et santé 83 (5,0 %) + 5,1 % 1 042 entreprises Activité : en 2004 Part 1990-2004
Commerce divers 71 (4,2 %) + 44,9 %
Services divers 859 (82,4 %) + 48,4 %
Hôtel et restaurants 116 (11,1 %) - 18,3 %
4 509 salariés Commerce alimentaire 1 636 (36,3 %) + 28,6 % Transport 61 (5,9 %) - 32,2 %
Commerce de gros 868 (19,2 %) + 1,9 % Discothèque 6 (0,6 %) - 64,7 %
Automobile 476 (10,6 %) + 8,2 %
Café et restaurant 397 (8,8 %) + 110,1 % Source : CCI de la Creuse - Observatoire économique

Équipement de la maison 395 (8,8 %) - 9,6 % 3 260 salariés


Hygiène et santé 273 (6,0 %) + 31,3 % Services divers 2 462 (75,5 %) + 87,9 %
Culture et loisirs 185 (4,1 %) + 49,2 % Transport 529 (16,2 %) + 74,0 %
Équipement de la personne 180 (4,0 %) - 5,3 % Hôtel et restaurants 267 (8,2 %) + 5,1 %
Source : CCI de la Creuse
Observatoire économique Commerce divers 99 (2,2 %) + 110,6 % Discothèque 2 (0,1 %) - 93,8 %

Hypermarchés et supermarchés Autres grandes surfaces


Paris Aigurande Paris
A 20

Boussac
Boussac Montluçon Dun-le- Châtelus-
Dun-le- Palestel Montluçon
Palestel Malvaleix
Bonnat
A 20

La Souterraine
La Souterraine N 145

N 145 Chambon- N 145


sur-Voueize
GUÉRET Gouzon
GUÉRET
Jarnages
Évaux-
Ste-Feyre les-Bains
Limoges Limoges Chénérailles
Bénévent- Chénérailles
Marsac l’Abbaye Ahun
Bénévent- Ahun
l’Abbaye
Auzances
Auzances
Surface de Surface de
N 14 N 14
vente (m2) Bourganeuf 1 vente (m2)* 1 Aubusson
Aubusson
Bourganeuf
4 000 4 000
Limoges
1 000 Felletin
1 000 Limoges
Clermont-Fd Clermont-Fd
St-Léonard-
200 200
de-Noblat

Surface
Aire d’influence
Magasins de vente
des grandes surfaces
Surface La Courtine Bricolage 15 29 164 m2
Magasins de vente Équip. de la maison 18 15 837 m2
Supermarché 16 19 430 m2 Automobile 6 14 828 m2
Hypermarché 4 14 291 m2 Jardinerie 6 11 617 m2
Hard Discount 4 2 544 m2 Habillement 6 5 880 m2 * Surface de vente regroupée par activité et par commune
Superette 8 1 559 m2 Sport et loisirs 3 3 599 m2
Magasin populaire 1 1 485 m2 Ussel Divers 2 1 317 m2
© C&D - 2005
TOTAL 56 82 242 m2 0 © C&D - 2005 20 km
TOTAL 33 39 309 m2 Sources : LSA - DDCCRF - 2005 Source : DDCCRF - 2005
44
LOGEMENTS par Éric ROUVELLAC et GÉO-LM

est une des régions avec le parc de logement le plus


L E LIMOUSIN
ancien.Ainsi en Creuse, 67 % des logements ont été construits
avant les années 1950. Dans certains cantons de l’est et du sud-est,
les constructions anciennes représentent plus des trois quarts du
parc (Crocq : 80 %, Bellegarde-en-Marche : 84 %, Saint-Sulpice-des-
Maison en cours de rénovation (Le Compas)
Champs : 85 %). Seuls les cantons de l’agglomération guérétoise et
Variation du nombre de logements de Saint-Vaury connaissent un parc où plus de 25 % des logements
1968 1975 1982 1990 1999 ont été construits après 1974. Cette ancienneté induit un confort
Résidences principales 51 060 51 180 52 476 52 840 54 581 (67,8 %) moindre. Le parc immobilier creusois est spatialement hétérogène.
Nombre moyen d’occupants 3,0 2,9 2,7 2,5 2,3
Résidences secondaires* 9 224 11 340 14 428 15 732 16 891 (21,0 %) Le nombre de résidences principales dépourvues d’éléments de
Logements vacants 7 800 9 175 8 876 10 176 9 063 (11,2 %) confort se concentre sur une diagonale nord-sud décentrée vers l’est.
Ensemble des logements 68 084 71 695 75 780 78 748 80 535 (100,0 %)
* à partir de 1990, comprend les logements occasionnels Source : INSEE - Recensements
Ainsi, dans certaines communes de l’est de la Creuse, un logement
sur cinq ne possède ni baignoire, ni douche, ni WC intérieurs.
Résidences principales : variation 1990-1999 Les logements vacants sont répartis selon cette même diagonale,
opposant l’ouest moins vacant et l’est plus inoccupé. 114 com-
munes ont plus de 11 % de leur parc immobilier inoccupé. Actuel-
Boussac
lement, le renouveau du parc de logements creusois semble passer
Bonnat Châtelus- par les rachats opérés par de nouveaux arrivants d’Europe du nord
Dun-le- Malvaleix
Palestel et les opérations de rénovation initiées par les collectivités (OPAH).
La Souterraine
Chambon-
St-Vaury Jarnages sur-Voueize
Le Grand- GUÉRET Évaux-
Répartition des résidences principales
Variation Bourg les-Bains
du nombre Statut d’occupation :
Bénévent- Chénérailles
de résidences l’Abbaye Ahun
principales Propriétaire 36 303 logements (66,5 %)
Auzances Locataire 14 141 logements (25,9 %)
Positive St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde- Logé gratuitement 4 137 logements (7,6 %)
en-Marche
500 Aubusson Type de logement :
Bourganeuf
100 Maison individuelle ou ferme 44 904 logements (82,3 %)
20
Felletin Logement dans un immeuble collectif 8 077 logements (14,8%)
Négative Autres* 1 600 logements (2,9 %)
Crocq
100 Royère-de-
* Logement-foyer pour personnes âgées, chambre d’hôtel, construction provisoire,
Vassivière Gentioux-
20 Pigerolles Source : INSEE - RP 1999 habitation de fortune, pièce indépendante louée, sous-louée ou prêtée, autres.
Communes
+ 2 373 rés. principales 147
0 rés. principale 16 La Courtine
- 651 rés. principales 97
0 © C&D - 2005 20 km
Âge des résidences principales
1990 1999 (%) Année de construction
Creuse 52 859 54 581 (+ 3,3) Valeurs extrêmes : Source : INSEE - Recensements 41,5 % 12,9 10,5 9,9 10,4 9,3 5,5
Limousin 290 900 311 603 (+ 7,1) Guéret .............. + 500 Lavaveix-les-M. .... - 30 Avant 1914 1915 à 1948 1968 à 1974 1982 à 1989
FRANCE 21 535 677 28 810 161 (+ 10,6) La Souterraine ... + 206 La Courtine ......... - 36 Source : INSEE - Recensements 1949 à 1967 1975 à 1981 1990 ou après

Logements construits avant 1949 Logements construits après 1974

Boussac Boussac

Bonnat Châtelus- Bonnat Châtelus-


Dun-le- Malvaleix Dun-le- Malvaleix
Palestel Palestel
La Souterraine La Souterraine

Chambon- Chambon-
St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize

Évaux- Évaux-
Le Grand- les-Bains Le Grand-
Bourg les-Bains
Bourg
Bénévent- Chénérailles Bénévent-
l’Abbaye Chénérailles
Ahun l’Abbaye Ahun

Auzances Auzances
St-Sulpice- St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde- Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche en-Marche
Aubusson Aubusson
Bourganeuf Bourganeuf

Felletin Felletin
Nombre Nombre
Crocq Crocq
de logements de logements
Royère-de- Royère-de-
construits avant 1949 Vassivière Gentioux- construits après 1974 Vassivière Gentioux-
pour 100 logements Communes Pigerolles pour 100 logements Communes Pigerolles

22 228 logements 148 3 145 logements 21


75 35
19 732 logements 90 La Courtine 8 242 logements 52 La Courtine
50 20
8 320 logements 22 5 244 logements 187
Ensemble Avant 1949 (%) Ensemble Après 1974 (%)
© C&D - 2005 © C&D - 2005
Creuse 80 535 50 280 (62,4) Valeurs extrêmes (%) : Source : INSEE - Recensements Creuse 80 535 16 631 (20,7) Valeurs extrêmes (%) : Source : INSEE - Recensements
Limousin 401 687 180 269 (44,9) Guéret ................ 23,7 Châtelard ............ 97,1 Limousin 401 687 113 250 (28,2) St-Sulpice-le-G. ... 53,8 Brousse .................... 0
FRANCE 28 702 012 10 019 941 (34,9) St-Sulpice-le-G. ... 31,7 Brousse ............. 100,0 FRANCE 28 702 012 9 657 977 (33,6) St-Fiel .................. 51, St-Maurice-près-C. ... 0
45
ÉDUCATION par Éric ROUVELLAC

laïque et la ruralité dominent les caractéristiques


L A TRADITION
de l’enseignement primaire et secondaire en Creuse. Près de
98 % des élèves fréquentent l’école publique et plus de la moitié
des écoles primaires sont soit à classe unique dans le cadre d’un
regroupement pédagogique, soit à deux classes seulement.
Lycée Pierre Bourdan, à Guéret Presque la moitié des communes creusoises ne possède pas d’éco-
le, mais les regroupements pédagogiques permettent de maintenir
Scolarisation à 2 ans durablement un tissu scolaire. Ce maillage se retrouve au niveau
Nombre d’enfants de 2 ans scolarisés de l’enseignement secondaire avec 16 collèges et 7 lycées d’ensei-
pour 100 enfants du même âge gnement général et technologique répartis sur tout le territoire,
50 même si Guéret et Aubusson concentrent les effectifs. Cette offre
40
30 de formation permet une augmentation constante des effectifs de
20 diplômés dans le département. Les futurs professeurs des écoles
peuvent également être formés en Creuse puisque l’IUFM (Institut
FRANCE : 29,4 %
Limoges : % Académie Universitaire de Formation des Maîtres) du Limousin possède une
Creuse : 43,5 % Département
antenne à Guéret, à la maison de l’Éducation, qui abrite aussi le centre
Valeurs extrêmes :
Haute-Loire ............... 70,3 % départemental de documentation pédagogique (CDDP).
© C&D
Haute-Savoie ............... 3,6 %
0 200 km
Source : RERS 2004 - Éducation nationale La laïcité
La Creuse se situe dans le domaine réservé
de la scolarisation dans l’enseignement public,
à l’image du Limousin dans le
Taux de scolarisation par âge de 1982 à 1999 quart sud-ouest de la France.
Son taux d’enfants scolarisés
100 % Source : INSEE - Recensements dans le public constitue même
90 Lecture : un record.
80 1999 : 81,9 % En 1982, 40 % des Creusois
70 Nombre d’enfants
âgés de 19 ans poursuivaient
60 1990 : 66,7 % des études. en écoles primaires publiques
50 Leur part a atteint 66,7 % pour 100 enfants inscrits
40 en 1990 et 81,9 % en 1999. FRANCE : 86,1 %
1982 : 40,0 % 95 Limoges (acad.) : 94,3 %
30
90 Creuse : 98,7 %
20
85 © C&D
10 Valeurs extrêmes :
80
0 Creuse ............ 98,7 %
75
Vendée ........... 48,1 % Source : RERS 2004 - Éducation nationale
15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 ans

Enseignement du 1er degré Collèges et lycées Sources : Inventaire communal - Rectorat

Regroupements pédagogiques intercommunaux Collèges public ... 4 594 élèves Lycées (publics ou privés)
privé .......... 48 élèves Enseignement général (et aire d’influence)... 2 544 élèves

Un trait relie les communes Guéret Aubusson La Souterraine

Moutier-
non équipées au collège public Enseignement professionnel ........................ 1 106 élèves
36044 Châteauroux
Boussac-Bourg
Malcard habituellement fréquenté Enseignement agricole ................................... 600 élèves
Boussac
Bonnat St-Silvain
Châtelus-
Dun-le- Malvaleix
Palestel INDRE Aigurande
La Souterraine
CHER
ALLIER
Chambon-
A 20

St-Priest-la-F.
St-Vaury Jarnages sur-Voueize Boussac
Dun-le- Montluçon
Évaux- Palestel
Le Grand- GUÉRET les-Bains M. Bloch
H. Judet
Fursac Bourg Chénérailles Bonnat
B. Bord F. Dolto
Bénévent- Ahun Lavaveix- 3
La Souterraine
l’Abbaye les-Mines 4
Châtelus-
5
Malvaleix
R. Lœwy
2 St-Vaury Parsac
Auzances R. Lœwy N 145
L. Durand
St-Sulpice- J. Jaurès
L.-G. Roussillat
GUÉRET
Pontarion les-Champs O. Gachon
M. Nadaud J. Zay
Bénévent- J. Marouzeau Chambon-
Aubusson Bellegarde- l’Abbaye Notre-Dame
en-Marche Chénérailles sur-Voueize
Bourganeuf J. Monnet P. Bourdan
J. Favard Ahun
Les Pradeaux
Lycée agricole
Limite de Felletin Auzances
Crocq
circonscription Royère-de-
J. Beaufret

Vassivière Bourganeuf N 14
Commune avec école Gentioux- 1 Aubusson
Pigerolles J. Picart le Doux E. Jamot
Flayat D. Gay E. Jamot
Regroupement pédagogique J. Jaurès
intercommunal « dispersé »* (RPID) La Courtine Crocq
J. Grancher
Effectifs par
G. Nigremont
Regroupement pédagogique « concentré »* (RPC) commune
© C&D - 2005 St-Léonard- Felletin PUY-DE-
Classe unique hors regroupement Commune sans école Source : Inspection académique - 2005 de-Noblat
500 DÔME
200 Eymoutiers
*« Dispersé » (24 RPID en Creuse, soit 56 communes) : plusieurs communes se partagent les différentes HAUTE-
sections préélémentaires et élémentaires et conservent 1 ou 2 classes ; au cours de leur scolarité du 1er degré,
50
VIENNE
les enfants peuvent fréquenter plusieurs établissements dans des communes différentes ; Collèges 4 642 élèves CORRÈZE
« Concentré » (8 RPC en Creuse, soit 17 écoles) : une seule commune possède un équipement scolaire 0 © C&D - 2005 20 km
Lycées 4 250 élèves
complet qui accueille tous les élèves du territoire intercommunal concerné.
46
Diplômés du Bac ou plus L’enseignement supérieur est bien représenté dans le département
Nombre de diplômés du baccalauréat ou plus avec une antenne de l’IUT du Limousin à La Souterraine, BTS agri-
pour 100 habitants de 15 ans ou plus
cole et licence professionnelle sur l’eau au lycée agricole d’Ahun,
30 BTS au lycée des métiers du bâtiment de Felletin, qui entretient
27
24 une spécificité très intéressante en drainant des élèves, à partir du
21 CAP, et des étudiants de la France entière cherchant à se former
FRANCE : 26,4 %
à toutes les techniques de construction et de restauration. L’École
Limoges : 21,8 % Académie nationale supérieure d’art de Limoges est également délocalisée à
Creuse : 18,1 % Département
Aubusson, offrant une formation à Bac + 5.
Valeurs extrêmes :
Paris .......................... 50,7 % © C&D
Au niveau de l’enseignement agricole, la Creuse possède un lycée
Orne ......................... 17,6 % dispensant des enseignements variés et complémentaires allant de
0 200 km
Source : INSEE - RP 1999 la formation initiale classique à la délivrance de diplômes universi-
taires, puisque le lycée est également antenne de l’Université de
Les 15 ans ou plus par diplôme Limoges pour des formations axées sur la valorisation du patri-
moine rural (IUP Master professionnel allant jusqu’au Bac + 5).
Diplôme de niveau supérieur 45,9 % femmes Des spécialités originales de diversification sont proposées sur les
Diplôme de niveau Bac + 2 59,0 métiers de l’aquaculture, des services, de l’aménagement. Le lycée
Bac ou brevet professionnel 52,8 proprement dit héberge également un centre de formation par
CAP ou BEP 39,2 l’apprentissage et un centre de formation professionnelle et de
BEPC 61,5 promotion agricole pour la formation continue des adultes.
CEP 58,5
Aucun diplome 52,2

Source : INSEE - RP 1999 0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000

SANTÉ & ACTION SOCIALE par Éric ROUVELLAC et DDASS Creuse

133 médecins généralistes et libéraux, la Creuse connaît


A VEC
une densité légèrement supérieure à la normale nationale.
Ce sont les spécialistes qui connaissent un déficit par rapport au
reste de la France. La densité de pharmacie est, quant à elle, supé-
rieure à la moyenne nationale (55 pour 100 000 habitants contre
Centre hospitalier de Guéret
39 pour la France). Les infirmiers sont eux aussi mieux représentés.
Médecins et pharmacies Cet encadrement sanitaire supérieur aux moyennes nationales tra-
Médecins généralistes Pharmacie(s) duit une médicalisation accentuée de la population creusoise par
Présence sur la commune son vieillissement. L’équipement hospitalier supporte cette évolution
20
Attractivité Creuse : 133 médecins généralistes libéraux en 2003
avec la proximité des grands centres hospitaliers de Limoges et de
5
1 des médecins 69 officines en 2005 Source : Adeli 2004 Clermont-Ferrand qui absorbent une partie des effectifs.
L’action sociale n’est pas à négliger dans un département où le reve-
Aigurande nu médian (11 542 €) ferait partie des plus faibles de France métro-
politaine (84e rang). Les cantons du sud et de l’est s’illustrent par
de faibles revenus et une faible dispersion salariale. Le montant de
Châtelus- Montluçon
Bonnat
Malvaleix Boussac l’impôt sur le revenu est avant-dernier de tous les départements
Dun-le- (Métropole et Outre-mer) avec 52 millions d’euros. Bien que le taux
A 20

La Souterraine Palestel

Le Grand- N 145
Chambon-
sur-Voueize
de bénéficiaires du RMI reste bas par rapport au reste du pays, il
Bourg St-Vaury
GUÉRET
Jarnages y a plus d’un allocataire « pauvre » sur deux sans minimum social
Évaux-
les-Bains en Creuse et 36 % de la population est classée « à bas revenus »
Bénévent-
l’Abbaye Ahun Chénérailles selon l’INSEE. Selon l’un des critères de définition de la pauvreté
Auzances
des caisses d’allocations familiales (nombre d’allocataires dont le
Pontarion St-Sulpice- Bellegarde-
les-Champs en-Marche seuil de revenus est inférieur à 719 € par mois), 12,1 % de la popu-
N 14 Aubusson
Bourganeuf
1
lation creusoise est concernée. Ces personnes – familles mono-
Felletin parentales, familles nombreuses, travailleurs pauvres et inactifs du
milieu rural – habitent principalement dans le bassin d’Aubusson.
Royère-de- Crocq
St-Léonard-
de-Noblat
Vassivière Gentioux- L’action sociale prend en compte également les personnes seules,
Pigerolles
notamment les femmes âgées particulièrement représentatives dans
Eymoutiers
La Courtine le département avec le vieillissement général et l’augmentation de
0 © C&D - 2005 20 km la longévité féminine. Les services à la personne constituent une
piste de développement d’emploi local avec un potentiel important.
Chamberet
47
Revenu Minimum d’Insertion Retraités
Nombre de bénéficiaires du RMI Nombre de retraités
pour 100 habitants de 20 à 59 ans pour 100 habitants de 15 ans ou plus

5 30
4 26
3 22
2 18

FRANCE : 3,2 % FRANCE : 22,1 %


Limousin : 2,4 % Limousin : 29,8 %
Creuse : 2,7 % Creuse : 34,6 %
Valeurs extrêmes : Valeurs extrêmes :
Bouches-du-Rhône ...... 7,1 % © C&D Creuse ...................... 34,6 % © C&D
Ain .............................. 1,4 % Val-d’Oise ................. 15,8 %
0 200 km
Source : CNAF - 2005 Source : INSEE - RP 1999

Pour les services de soins à domicile des personnes âgées, la Creuse Les 75 ans ou plus
offre un taux d’équipement très nettement supérieur à celui de la

;
France. Sa situation démographique et les diverses politiques volon-
taristes menées pour le maintien à domicile des personnes âgées Boussac

dépendantes n’y sont pas étrangères. Cette adaptation au vieillisse- Bonnat Châtelus-
Dun-le- Malvaleix
ment de la population se retrouve également par la mise en service La Souterraine
Palestel

de lits médicalisés dans les maisons de retraite ou les logements- Chambon-


St-Vaury GUÉRET Jarnages sur-Voueize
foyers : on dénombre plus de 600 lits médicalisés ainsi que 537 lits Le Grand- Évaux-
Bourg
de soins de longue durée. Pour le secteur des personnes âgées, les les-Bains

Bénévent- Chénérailles
taux d’équipement en lits ou places sont supérieurs ou nettement l’Abbaye Ahun

plus élevés que la moyenne nationale. Auzances


St-Sulpice-
Pontarion les-Champs Bellegarde-
en-Marche

; ;
Aubusson
Établissements hospitaliers Bourganeuf

Établissement Lits en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) Felletin


Nombre
public Lits en médecine et soins de suite et réadaptation
de personnes Crocq
privé Lits en soins de suite et réadaptation Royère-de-
de 75 ans ou plus Vassivière Gentioux-
Aire d’influence des services de chirurgie Source : FINESS
pour 100 habitants Pigerolles

Châteauroux 18
INDRE CHER 14 La Courtine
ALLIER 10
© C&D - 2005
Boussac Source : INSEE - RP 1999
Bonnat Montluçon FRANCE : 7,6 % Valeurs extrêmes :
La Souterraine
CH Moyen séjour
Châtelus-
Limousin : 11,8 % Bellegarde-en-Marche 25,4 % St-Martial-le-Vieux ....... 5,5 %
Guéret Malvaleix
(27 lits) Creuse : 14,1 % Châtelus-le-Marcheix . 24,7 % St-Fiel .......................... 4,7 %
A 20

Noth Montluçon
CRRF A. Lalande
CH (307 lits) N 145 Chambon-
(75 lits) St-Vaury sur-Voueize
Le Grand-
GUÉRET Jarnages
Évaux-les-Bains
Bourg Ste-Feyre
Cl. de la Marche Centre médical national CH moyen séjour Établissements et services
Bénévent- (69 lits) (155 lits) Ahun Chénérailles (25 lits)
l’Abbaye pour personnes âgées
Paris
St-Sulpice- Auzances
Pontarion les-Champs Aubusson Bellegarde-
A 20

N 14 en-Marche
1 Chéniers
Bourganeuf CH (52 lits) Boussac
Azerables Dun-le-
CH (59 lits) Bonnat Montluçon
Moutier- Palestel 2
Rozeille
Bussière-
Cl. la Croix Blanche Dunoise
Royère-de- Crocq La Souterraine
Vassivière
(46 lits) Budelière
Clermont-Fd Ajain
Limoges St-Vaury 2
Gentioux- Moutier-Rozeille N 145 Gouzon
Pigerolles PUY-DE- Le Grand- GUÉRET
St-Etienne- Bourg
HAUTE- Eymoutiers DÔME de-Fursac St-Victor-
2 3
Chambon-
Évaux-
Limoges en-M. Chénérailles sur-Voueize
les-Bains
VIENNE La Courtine Bénévent- Ahun
l’Abbaye
0 © C&D - 2005 20 km CORRÈZE Ussel Marsac La Chapelle- Mainsat
Taillefert Le Donzeil Auzances
Bellegarde-
en-Marche Les Mars
Lieux d’hospitalisation Ensemble
Bourganeuf Le Monteil-N 141 Aubusson
des Creusois des séjours MCO* dont Chirurgie dont nouveaux-nés
au-Vicomte
Creuse 16 323 (60 %) 4 148 (49 %) 549 (55 %)
Felletin
Haute-Vienne 5 058 (19 %) 2 118 (25 %) 140 (14 %)
Limoges Royère-
Allier 3 240 (12 %) 1 224 (14 %) 247 (25 %) de-Vassivière
Puy-de-Dôme 1 095 (4 %) 449 (5 %) - - Clermont-Fd

Autres 1 319 (5 %) 503 (7 %) 71 (6 %)


Établissements
TOTAL 27 035 (100 %) 8 442 (100 %) 1 007 (100 %)
pour personnes âgées
Maison de retraite publique St-Merd-
Activité des établissements Creusois Séjours en médecine Séjours en chirurgie TOTAL
Maison de retraite privée la-Breuille
• Centre hospitalier de Guéret 7 682 2 020 9 702 Maison de retraite hospitalière
• Clinique de la Marche Guéret 2 418 1 682 4 100 Unité de soins de longue durée
• Centre médical national de Ste-Feyre 1 449 58 1 507 Services aux personnes âgées
• Clinique de la Croix Blanche (Moutier-Rozeille) 708 638 1 346 TOTAL : 2 015 lits Repas à domicile ................ 22
• Centre hospitalier de Bourganeuf 687 0 687 - dont public : 1 683 lits (83,5 %) Aide ménagère à domicile .... 8 © C&D - 2005
TOTAL 12 944 4 398 17 342 - dont privé : 332 lits (16,5 %) Aide aux personnes âgées .. 12 Source : FINESS
48
COMMUNES DE LA CREUSE
1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

001 Ahun ................................. 1 501 C2 066 Compas (Le) .......................... 197 D3 133 Montboucher ........................ 344 B3 213 Saint-Marien .......................... 186 C1
002 Ajain .................................. 1 034 B2 067 Courtine (La) ....................... 971 C4 134 Monteil-au-Vicomte (Le) ........ 266 B3 214 Saint-Martial-le-Mont ............ 276 C3
003 Alleyrat ................................. 166 C3 068 Cressat .................................. 523 C2 136 Mortroux ............................... 318 B1 215 Saint-Martial-le-Vieux ............ 109 C4
004 Anzême ................................. 535 B2 069 Crocq ................................... 546 D3 137 Mourioux-Vieilleville ............... 569 A2 216 Saint-Martin-Château ............ 135 B3
005 Arfeuille-Châtain ................... 168 D2 070 Crozant ................................. 581 A1 138 Moutier-d’Ahun ..................... 193 C2 217 Saint-Martin-Ste-Catherine .... 370 A3
006 Arrènes ................................. 244 A2 071 Croze .................................... 211 C4 139 Moutier-Malcard .................... 514 B1 219 Saint-Maurice-la-Souterraine . 1 048 A2
007 Ars ........................................ 247 C3 072 Domeyrot .............................. 215 C2 140 Moutier-Rozeille .................... 435 C3 218 Saint-Maurice-près-Crocq ...... 115 C3
008 Aubusson ......................... 4 662 C3 073 Dontreix ................................ 419 D3 141 Naillat ................................... 641 A2 220 Saint-Médard-la-Rochette ...... 608 C3
009 Auge ..................................... 109 C2 074 Donzeil (Le) ........................... 188 B3 142 Néoux ................................... 300 C3 221 Saint-Merd-la-Breuille ............ 238 D4
010 Augères ................................. 146 B2 075 Dun-le-Palestel ................. 1 106 B1 143 Noth ...................................... 459 A2 222 Saint-Michel-de-Veisse ........... 177 C3
011 Aulon .................................... 176 B2 076 Évaux-les-Bains ................. 1 545 D2 144 Nouaille (La) .......................... 248 C3 223 Saint-Moreil ........................... 292 B3
012 Auriat .................................... 113 A3 077 Faux-la-Montagne ................. 394 B4 145 Nouhant ................................ 323 D2 224 Saint-Oradoux-de-Chirouze ...... 74 C4
013 Auzances .......................... 1 371 D3 078 Faux-Mazuras ........................ 160 B3 146 Nouzerines ............................ 261 C1 225 Saint-Oradoux-près-Crocq ...... 124 D3
014 Azat-Châtenet ....................... 133 B2 079 Felletin .............................. 1 892 C3 147 Nouzerolles ............................ 100 B1 226 Saint-Pardoux-d’Arnet ........... 150 C3
015 Azerables ............................... 958 A1 080 Féniers ..................................... 93 C4 148 Nouziers ................................ 232 B1 228 Saint-Pardoux-le-Neuf ............ 165 C3
016 Banize ................................... 134 B3 081 Flayat .................................... 380 D4 149 Parsac ................................... 592 C2 229 Saint-Pardoux-les-Cards ......... 298 C2
017 Basville .................................. 195 D3 082 Fleurat ................................... 273 B2 150 Peyrabout .............................. 158 B2 227 Saint-Pardoux-Morterolles ...... 242 B3
018 Bazelat .................................. 285 A1 083 Fontanières ............................ 259 D2 151 Peyrat-la-Nonière ................... 499 C2 232 Saint-Pierre-Bellevue .............. 239 B3
019 Beissat ..................................... 31 C4 084 Forêt-du-Temple (La) .............. 151 B1 152 Pierrefitte ................................. 95 C2 230 Saint-Pierre-Chérignat ............ 186 A3
020 Bellegarde-en-Marche ........ 425 C3 086 Fransèches ............................. 267 C3 154 Pionnat .................................. 744 C2 231 Saint-Pierre-de-Fursac ............ 787 A2
021 Bénévent-l’Abbaye ............. 824 A2 087 Fresselines ............................. 671 B1 155 Pontarion ............................ 379 B3 233 Saint-Pierre-le-Bost ................ 156 C1
022 Bétête .................................... 427 C1 088 Gartempe .............................. 132 B2 156 Pontcharraud ........................... 97 C3 234 Saint-Priest ............................ 192 D2
023 Blaudeix ................................... 97 C2 089 Genouillac ............................. 781 B1 157 Pouge (La) ............................... 78 B3 235 Saint-Priest-la-Feuille .............. 619 A2
024 Blessac ................................... 488 C3 090 Gentioux-Pigerolles ............ 389 B4 158 Poussanges ............................ 170 C4 236 Saint-Priest-la-Plaine .............. 287 A2
025 Bonnat .............................. 1 348 B1 091 Gioux .................................... 198 C4 159 Puy-Malsignat ....................... 194 C3 237 Saint-Priest-Palus...................... 40 A3
026 Bord-Saint-Georges ................ 336 C2 092 Glénic .................................... 593 B2 160 Reterre .................................. 319 D2 238 Saint-Quentin-la-Chabanne ... 372 C3
027 Bosmoreau-les-Mines ............. 272 B3 093 Gouzon .............................. 1 381 C2 161 Rimondeix ............................... 73 C2 239 Saint-Sébastien ...................... 705 A1
028 Bosroger .................................. 76 C3 095 Grand-Bourg (Le) ............. 1 244 A2 162 Roches ................................... 389 C2 240 Saint-Silvain-Bas-le-Roc .......... 504 C1
029 Bourg-d’Hem (Le) .................. 235 B1 096 GUÉRET ........................... 14 123 B2 164 Rougnat ................................ 541 D3 241 Saint-Silvain-Bellegarde .......... 216 C3
030 Bourganeuf ...................... 3 163 B3 097 Issoudun-Letrieix .................... 277 C2 165 Royère-de-Vassivière ........... 636 B3 242 Saint-Silvain-Montaigut .......... 208 B2
031 Boussac ............................. 1 602 C1 098 Jalesches .................................. 77 C1 166 Sagnat .................................. 188 A1 243 Saint-Silvain-sous-Toulx .......... 163 C2
032 Boussac-Bourg ....................... 788 C1 099 Janaillat ................................. 367 B3 177 Saint-Agnant-de-Versillat .... 1 100 A2 244 Saint-Sulpice-le-Dunois .......... 634 B1
033 Brionne (La) ........................... 354 B2 100 Jarnages ............................... 408 C2 178 Saint-Agnant-près-Crocq ....... 199 D4 245 Saint-Sulpice-le-Guérétois ... 1 843 B2
034 Brousse ................................... 36 D3 101 Jouillat ................................... 402 B2 179 Saint-Alpinien ........................ 320 C3 246 Saint-Sulpice-les-Champs .... 366 C3
035 Budelière ............................... 755 D2 102 Ladapeyre .............................. 329 C2 180 Saint-Amand ......................... 527 C3 247 Saint-Vaury ....................... 1 829 B2
036 Bussière-Dunoise ................ 1 098 B2 103 Lafat ..................................... 384 A1 181 Saint-Amand-Jartoudeix ........ 189 A3 248 Saint-Victor-en-Marche .......... 368 B2
037 Bussière-Nouvelle ................... 105 D3 104 Lavaufranche ......................... 246 C1 182 Saint-Avit-de-Tardes ............... 171 C3 249 Saint-Yrieix-la-Montagne ....... 233 C3
038 Bussière-Saint-Georges .......... 184 C1 105 Lavaveix-les-Mines ................. 838 C2 183 Saint-Avit-le-Pauvre ................. 80 C3 250 Saint-Yrieix-les-Bois ................ 311 B2
039 Celle-Dunoise (La) .................. 598 B1 106 Lépaud .................................. 342 D2 184 Saint-Bard ............................. 101 D3 193 Sainte-Feyre ........................ 2 250 B2
040 Celle-sous-Gouzon (La) .......... 138 C2 107 Lépinas .................................. 191 B2 185 Saint-Chabrais ....................... 335 C2 194 Sainte-Feyre-la-Montagne ...... 122 C3
041 Cellette (La) ........................... 283 C1 108 Leyrat .................................... 175 C1 186 Saint-Christophe .................... 132 B2 167 Sannat ................................... 370 D2
042 Ceyroux ................................. 107 B2 109 Linard .................................... 204 B1 187 Saint-Dizier-la-Tour ................. 228 C2 168 Sardent ................................. 801 B3
043 Chamberaud ......................... 121 C3 110 Lioux-les-Monges ..................... 42 D3 188 Saint-Dizier-les-Domaines ...... 199 C1 169 Saunière (La) .......................... 543 B2
044 Chambon-Sainte-Croix ............ 86 B1 111 Lizières .................................. 284 A2 189 Saint-Dizier-Leyrenne ............. 882 B3 170 Savennes ............................... 212 B2
045 Chambon-sur-Voueize ..... 1 012 D2 112 Lourdoueix-Saint-Pierre .......... 923 B1 190 Saint-Domet .......................... 176 C3 171 Sermur................................... 128 D3
046 Chambonchard ........................ 84 D2 113 Lupersat ................................ 354 D3 191 Saint-Éloi ............................... 166 B2 172 Serre-Bussière-Vieille (La)........ 110 C3
047 Chamborand ......................... 237 A2 114 Lussat .................................... 428 D2 192 Saint-Étienne-de-Fursac ......... 816 A2 173 Soubrebost ............................ 139 B3
048 Champagnat ......................... 423 C3 115 Magnat-l’Étrange .................. 212 C4 195 Saint-Fiel ................................ 769 B2 174 Soumans................................ 544 C1
049 Champsanglard ..................... 208 B2 116 Mainsat ................................. 682 D3 196 Saint-Frion ............................. 177 C3 175 Sous-Parsat ............................ 138 B3
050 Chapelle-Baloue (La) .............. 143 A1 117 Maison-Feyne ........................ 290 B1 197 Saint-Georges-la-Pouge ......... 311 B3 176 Souterraine (La) ................ 5 320 A2
051 Chapelle-Saint-Martial (La) ....... 92 B3 118 Maisonnisses ......................... 213 B2 198 Saint-Georges-Nigremont ...... 168 C3 251 Tardes .................................... 127 D2
052 Chapelle-Taillefert (La) ............ 353 B2 119 Malleret ................................... 46 C4 199 Saint-Germain-Beaupré .......... 382 A1 252 Tercillat .................................. 200 C1
053 Chard .................................... 173 D3 120 Malleret-Boussac ................... 229 C1 200 Saint-Goussaud...................... 213 A3 253 Thauron ................................. 189 B3
054 Charron ................................. 226 D2 121 Malval ..................................... 57 B1 201 Saint-Hilaire-la-Plaine ............. 235 B2 254 Toulx-Sainte-Croix .................. 304 C2
055 Châtelard ................................ 39 D3 122 Mansat-la-Courrière ................. 94 B3 202 Saint-Hilaire-le-Château ......... 276 B3 255 Trois-Fonds............................... 95 C2
056 Châtelus-le-Marcheix ............. 356 A3 123 Mars (Les) .............................. 219 D3 203 Saint-Julien-la-Genête ............ 213 D2 257 Vallière ................................... 774 C3
057 Châtelus-Malvaleix .............. 569 C1 124 Marsac .................................. 727 A2 204 Saint-Julien-le-Châtel ............. 172 C2 258 Vareilles ................................. 266 A1
058 Chauchet (Le) ........................ 104 C2 125 Mas-d’Artige (Le) ................... 110 C4 205 Saint-Junien-la-Bregère .......... 160 B3 259 Verneiges ................................. 86 D2
059 Chaussade (La) ...................... 104 C3 126 Masbaraud-Mérignat ............. 328 B3 206 Saint-Laurent ......................... 539 B2 260 Vidaillat ................................. 162 B3
060 Chavanat .............................. 127 B3 127 Mautes .................................. 220 D3 207 Saint-Léger-Bridereix .............. 174 A2 261 Viersat ................................... 348 D2
061 Chénérailles ......................... 759 C2 128 Mazeirat ................................ 137 B2 208 Saint-Léger-le-Guérétois ......... 425 B2 262 Vigeville ................................. 136 C2
062 Chéniers ................................ 583 B1 129 Mazière-aux-Bons-Hommes (La).. 73 D3 209 Saint-Loup ............................. 175 C2 263 Villard .................................... 329 B1
063 Clairavaux .............................. 152 C4 130 Méasnes ................................ 615 B1 210 Saint-Maixant ........................ 260 C3 264 Villedieu (La) ............................ 43 B4
064 Clugnat ................................. 687 C1 131 Mérinchal .............................. 821 D3 211 Saint-Marc-à-Frongier ............ 348 C3 265 Villeneuve (La).......................... 90 D3
065 Colondannes ......................... 305 A2 132 Montaigut-le-Blanc ................ 396 B2 212 Saint-Marc-à-Loubaud ........... 122 B3 266 Villetelle (La) .......................... 171 D3

1 Code commune 2 Nom de la commune 3 Population sans doubles comptes 1999 4 Coordonnées sur la carte administrative

Crédits photographiques :
Atlas de la Creuse : remerciements
• CRDP du Limousin, Images de France - 2002
• CDT de la Creuse : Atmos’vert, Roger DUTHEIL, Rémy LACROIX, Pierre DESHERAUD, Jean BARDE La présente édition de l’Atlas de la Creuse a bénéficié d’une mobilisation exemplaire des compétences,
• Pays Combraille en Marche tant au niveau des auteurs cités dans le texte, que des correcteurs qui ont assuré la relecture des textes :
• Photographies de la couverture : Anne DUTHILLEUL, Olivier MAURY, Jean-Paul GRATIEN André MAVIGNER, Guy AVIZOU, Marcel DENIS, Laurence AUCLAIR, Michel MANVILLE, Chloé PEITER,
• Jean-Christophe DUPUY (cliché hôpital de Guéret) et A. MAVIGNER (cliché maçons de la Creuse) Muriel BARBE, Nicolas DOHRMANN, Marie-Dominique LARGILLIER et Sylvie JANOT ont apporté
volontiers leur concours à cette tâche ingrate.
© Conseil Général 23 - Cartographie & Décision - 2005. Il convient également de remercier les institutions régionales et départementales de l’État,
Aucune reproduction, même partielle, autre que l’une de celles prévues à l’article L122-5 du Code de la propriété des collectivités locales et des compagnies consulaires qui ont largement contribué à enrichir
intellectuelle ne peut être faite de ce document sans l’autorisation expresse du Conseil Général de la Creuse et de la présente édition de l’Atlas de la Creuse.
la société Cartographie & Décision.
Nord-
Pas-de-Calais
CIRCONSCRIPTIONS ADMINISTRATIVES
Haute- Picardie
Normandie
Basse-
Normandie Île-de- Lorraine Circonscriptions administratives Bref historique administratif
France Champagne- Alsace
Bretagne Ardenne Départements Arrondiss. Cantons Communes Variation du nombre de communes
Pays de Franche- Creuse - 2 27 260 Année 1802 1836 1876 1885 1896 1942 1965 1966 1973
la Loire Centre Bourgogne Comté
Limousin 3 8 106 747 Nombre 295 276 263 264 266 266 265 264 260
Poitou- FRANCE (métropole) 96 329 3 879 36 564
Charentes
DOM 4 13 156 114 Département et arrondissements
Limousin Auvergne Rhône-Alpes FRANCE entière 100 342 4 035 36 678 • 1790 (4 mars) : création du département de la Creuse avec 7 districts
(La Souterraine, Guéret, Boussac, Évaux, Felletin, Bourganeuf, Aubusson)
Aquitaine et 35 cantons, chef-lieu Guéret, en alternance avec Aubusson.
Midi-Pyrénées
Provence-Alpes- Superficie Population Densité
Côte d’Azur Au 1/01/2005 (hab.) (hab./km2) Cantons Communes • 1790 : fin de l’alternance du chef-lieu.
(km2)
Languedoc- • 1800 (17 février) : création des arrondissements de Guéret, Aubusson,
Roussillon Aubusson 2 539 39 993 16 12 118
Bourganeuf, Boussac et nouveau découpage des cantons.
Corse Guéret 3 027 84 477 28 15 142
0 200 km • 1926 (10 septembre) : suppression des arrondissements de Bourganeuf et Boussac.
© C&D - 2005 -. Creuse 5 565 124 470 22 27 260

Superficie des communes Communes Superficie


(nombre) (%) (km2) (%) Valeurs extrêmes
Plus de 40 km2 26 10,0 1 263 22,7 Gentioux-Pigerolles ...... 79,29 km2 Malval .......................... 4,03 km2
30 à 40 km2 30 11,6 1 038 18,7 Grand-Bourg ................ 78,91 km2 Brousse ........................ 3,63 km2
2
20 à 30 km 63 24,2 1 557 28,0 Royère-de-Vassivière .... 74,14 km2 Bellegarde-en-Marche .. 3,14 km2
2
10 à 20 km 89 34,2 1 322 23,7 St-Agnant-de-Versillat . 50,46 km2 Châtelard ..................... 2,42 km2
2
Moins de 10 km 52 20,0 385 6,9 Gouzon ......................... 50,03 km2 Boussac ........................ 1,48 km2
260 communes 5 565 km2 Moyenne : 21,40 - Médiane : 18,50

A B C D
Ste-Sévère-
INDRE sur-Indre
Aigurande CHER
St-Benoît- Eguzon
du-Sault La Forêt- Nouziers
Méasnes
du-Temple St-Marien
Bussière-
1
Lourdoueix-
St-Pierre
Mortroux
La Cellette
Tercillat St-Georges
St-Pierre-
ALLIER 1
St-Sébastien Fresselines Moutier-
Crozant Nouzerines le-Bost
Nouzerolles Malcard Boussac-
La Chapelle- Linard Bétête Bourg Leyrat Domérat
Chambon- Huriel
Baloue Maison-
Ste-Croix Malval
Malleret- Boussac
Azerables Feyne Boussac
Bazelat Lafat Chéniers Genouillac
Villard
St-Silvain-
Dun-le-
La Celle-
St-Dizier-
les-Domaines Clugnat
Bas-le-Roc Montluçon
St-Germain- Palestel St-Sulpice- Bonnat
St-Sulpice- Vareilles Beaupré Sagnat
le-Dunois
Dunoise
Châtelus- Lavaufranche
Le Bourg-
les- Feuilles d’Hem Malvaleix Jalesches Soumans

St-Agnant- St-Léger- Colondannes Toulx-


Champsanglard Ste-Croix Nouhant
de-Versillat Bridereix Roches
Bussière- Jouillat St-Silvain- Viersat
Naillat Anzême sous-Toulx Bord- Verneiges
Dunoise Ladapeyre
La Souterraine St-Georges
Noth Domeyrot Trois-Fonds
Fleurat Guéret Nord Rimondeix Auge Lépaud
Blaudeix La Celle- Budelière
Glénic sous-Gouzon
St-Priest- Lizières St-Vaury St-Sulpice- St-Fiel
St-Maurice- la-Feuille St-Priest- le-Guérétois Ajain Chambon-
la-Souterraine la-Plaine sur-Voueize
GUÉRET Jarnages Parsac
Gouzon
Lussat Évaux-
les-Bains
Marcillat-
2 St-Pierre-
Le Grand- La Brionne
St-Léger-
Guéret
Sud-Est
Pionnat
Vigeville Pierrefitte
Chambonchard
en-Combraille 2
de-Fursac Bourg Gartempe le-Guérétois St-Laurent
Chamborand Ste-Feyre St-Julien-
St-Étienne- St-Dizier- St-Loup
Tardes la-Genête
Bessines- de-Fursac
St-Silvain- La Saunière Mazeirat Cressat la-Tour
Montaigut
sur-Gartempe St-Victor- Guéret St-Chabrais Sannat
Montaigut- en-Marche S-O St-Hilaire- St-Julien-
Le Chauchet
Savennes la-Plaine le-Châtel
Marsac Bénévent- le-Blanc La Chapelle- Peyrabout Moutier- Reterre
l’Abbaye Taillefert St-Christophe
St-Yrieix- d’Ahun St-Pardoux-Chénérailles Fontanières
Aulon Azat-
Mourioux- les-Bois Ahun les-Cards
Augères Châtenet St-Éloi Lépinas Peyrat- St-Priest
Vieilleville Ceyroux Lavaveix- Arfeuille-
Issoudun- la-Nonière La Serre- Châtain
Laurière Arrènes Maisonnisses les-Mines
Létrieix Charron
Bussière-Vieille
Janaillat Rougnat
Sous- St-Domet
Parsat Chamberaud St-Martial- Mainsat
St-Goussaud Sardent Puy-
Le Donzeil le-Mont St-Médard- Auzances
la-Rochette Malsignat
St-Dizier- Fransèches Champagnat
La Chapelle- Bussière-
Châtelus- Leyrenne Bosmoreau- St-Martial
le-Marcheix les-Mines St-Avit- Ars Nouvelle
Thauron
HAUTE- St-Hilaire-
Pontarion le-Château la-Pouge
St-Georges- le-Pauvre St-Maixant Bosroger Bellegarde-
en-Marche Lupersat
Le Compas
Masbaraud- St-Sulpice- Alleyrat Les Mars
VIENNE Mérignat
La Pouge les-Champs St-Amand
La Chaussade
Brousse Dontreix

St-Martin-
St-Pierre-
Chérignat Montboucher
Mansat-
la-Courrière
St-Michel-
de-Veisse Blessac
AubussonSt-Alpinien St-Silvain-
Bellegarde
Sermur
Châtelard
Ste-Catherine Soubrebost Vidaillat Chavanat
Ambazac Bourganeuf Lioux-les- Chard
3 St-Amand-
St-Pardoux-
Moutier- le-Neuf St-Avit-
Mautes Monges 3
Jartoudeix Le Monteil- Banize St-Marc- Rozeille de-Tardes La Villetelle
Faux- Néoux
Mazuras au-Vicomte Vallière à-Frongier St-Bard
St-Pierre- Mérinchal
St-Priest- Bellevue Ste-Feyre- La Villeneuve
Palus St-Junien- St-Pardoux- la-Montagne La Mazière-
la-Bregère St-Pardoux- St-Oradoux- aux-Bons-
Morterolles d’Arnet près-Crocq
St-Yrieix- St-Quentin- Felletin Hommes
Auriat la-Montagne la-Chabanne St-Maurice-
St-Léonard- Basville
de-Noblat
St-Moreil
St-Martin-
Royère-
de-Vassivière
St-Frion Pontcharraud près-Crocq
Crocq PUY-
Château St-Marc-
à-Loubaud
La Nouaille St-Georges-
Nigremont
DE-DÔME
Poussanges St-Agnant-
Croze près-Crocq
GUÉRET Préfecture
Gentioux-
Gioux Magnat-
l’Étrange
Aubusson Sous-préfecture Pigerolles
Clairavaux Flayat
Bourganeuf Chef-lieu de canton*
Beissat Herment
Montboucher Chef-lieu de commune Féniers Malleret
Faux-
la-Montagne Le Mas-d’Artige
Limites : région La Villedieu
St-Oradoux- St-Merd-
Eymoutiers de-Chirouze la-Breuille
4 département
La Courtine
4
arrondissement
Châteauneuf-
Pierre-
canton* la-Forêt
Buffière St-Martial-
commune CORRÈZE Sornac le-Vieux
Eygurande Bourg-
* Cantons composés de communes entières uniquement
0 5 10 15 20 km Lastic
Aire urbaine
St-Germain- Surface bâtie © Cartographie & Décision - 2005
les-Belles
PARTICIPANTS

ASSOCIÉS

ÉDITION FINANCÉE PAR

S U D O E
i N T E R R E G I I I B

ISBN : 2-907532-87-1

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