L’activité

Durant la vie quotidienne, le temps de l’activité est un axe que l’on retrouve quotidiennement.
Les activités sont créés et mises en place en fonction du projet individualisé des personnes
accompagnées. Ils sont donc basés sur les demandes et les besoins perçues par l’équipe
éducative. La présence d’activité est donc l’aboutissement d’une demande, d’un échange ou
d’un besoin. J’en retire que l’éducateur doit donc s’adapter en fonction des personnes qu’il
accompagne. Il observe des situations et créer des actions socio-éducatives et des axes
d’animation comme médiation.

Au foyer de vie que j’ai intégré, se déroulait une activité de théâtre, sur le thème de la vie
quotidienne. Toute les personnes accompagnées étaient inclues dans cette activité. Cette
activité avait donc pour but de faire intégrer les normes et les usages sociaux nécessaires au
vivre-ensemble sans distinction.

L’éducateur anime cette activité ». Afin de faire participer l’ensemble des participants, je
présente l’activité ». J’offre un repère dans le temps. Après avoir présenté l’activité, je
propose un sous-thème, comme celui du moment de l’accueil. Je « théâtralise » la manière de
dire bonjour, d’une façon humoristique. J’essaie de créer un cadre sécurisant en montrant que
nous pouvons aborder des sujets sérieux d’une façon ludique et sans gravité. Je fis bonjour
aux différentes personnes et j’observe la réaction des autres. Certains me répondent, d’autres
ne le font pas. J’entame une conversation avec l’une des personnes qui m’ait répondu. En plus
d’encourager à employer certains usages au bon fonctionnement u vivre-ensemble, j’essaie de
favoriser l’identité et les compétences de ces personnes. Ainsi, certains travaillent sur leur
élocution ou leur timidité, ou leur façon de communiquer avec les autres.

Lorsqu’une conversation est entamée entre deux personnes au moins, je leur propose
d’aborder un autre thème de leur choix, comme celui du repas. J’essaie d’aider les personnes à
s’extraire de la relation éducative qui peut exclure les autres participants, afin d’échanger avec
les autres, et de faire partie intégrante du groupe. L’éducateur favorise la communication,
l’échange et le partage. J’en retire que la relation éducative est une médiation aux
apprentissages de la vie en collectivités et des bienfaits qu’ils peuvent apporter.

L’éducateur fait passer cette activité sur le ton de l’humour. Il exagère ses traits, essai
d’amuser, de produire le rire. Cette volonté de produire le rire n’a pas que l’objectif d’inclure
l’autre dans le groupe mais aussi de lui permettre de sortir du quotidien. Cet objectif est
recherché par l’éducateur qui aide l’usager à s’extraire des rituels qui peuvent l’empêcher
d’exprimer des nouvelles choses, comme des demandes. L’activité permet de sortir du
quotidien

« L’activité doit elle aussi être comprise comme un temps singulier. Pas seulement parce
qu’elle offre de quoi se distraire, prendre du plaisir bien entendu. L’activité est d’abord et
avant tout une mise en suspension de la routine quotidienne, une remise en question du temps
qui s’écroule passivement. Pour reprendre les analyses de George Simmel, l’activité devient
une aventure. Elle s’extrait du convenable et du convenu »

Rosie, une des personnes accompagnée a proposé au groupe de la regarder sur le temps du
réveil. L’équipe éducative s’est rendu compte de ces difficultés lors de ce moment. Elle a pu
proposer à Rosie d’intégrer une Maison d’Accueil Spécialisé qui était une structure plus
adapté à ces besoins.

L’éducateur doit accompagner des personnes qui ont des demandes et des désirs. Pour cela, sa
pratique doit être bienveillante. La médiation de l’humour a cet objectif.