Émile Durkheim, dans son livre Les Règles de la méthode sociologique. Le fait social est défini comme « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure ; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel »1. Selon lui, un fait social est un phénomène suffisamment fréquent dans une société pour être dit régulier et suffisamment étendu pour être qualifié de collectif ; c'est-à-dire qui est au-dessus des consciences individuelles et qui les contraint par sa préséance1. Cette définition purement théorique fut une révolution pour l'époque, puisque le concept de « fait social » apporta une méthode empirique posant un regard nouveau sur le social et qui permit d'étudier une certaine catégorie de fait humain, les faits sociaux. On retiendra que pour Durkheim , un fait social obéit à 3 caractéristiques : un fait social est extérieur à l'individu ; un fait social est doté d'un pouvoir de coercition (de contrainte) un fait social s'explique par d'autres faits sociaux. ( déterminisme) Il existe plusieurs moyens de reconnaître un fait social. Un des critères consiste en déterminant la résistance au changement d’une chose : « on reconnaît principalement [un fait social] à ce signe qu'[il] ne peut pas être modifié par un simple décret de la volonté... » Ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas changer, mais il faut un effort laborieux pour le faire. Cette qualité des faits sociaux est liée à son caractère contraignant. Un autre moyen pour déterminer un fait social consiste dans l’usage de statistiques, qui permettent de neutraliser les variations entre individus et finalement d'étudier une moyenne qui, pourtant, ne sera pas apparente dans la société et cela à cause des variables précédemment citées. Le fait social représente donc « un certain état de l'âme collective ». On peut toutefois mettre en évidence cette notion de contrainte grâce aux institutions, celles-ci étant antérieures à chacun d'entre nous donc légitimes, et aux sanctions qu'elles infligent. Elles peuvent être directes ou indirectes mais, dans tous les cas, elles ne cessent de rappeler à l'individu que ce sont les faits sociaux qui s'imposent à lui et non le contraire. Celui qui s'en écarte subira des sanctions de son entourage tels que le blâme, la réprobation ou la mise à l'écart. Ces sanctions peuvent aussi être organisées, à l'image des condamnations judiciaires ou religieuses. Qu’est-ce que la formation ? La formation peut se définir d’une manière générale, comme : « l’action d’un formateur s’exerçant sur une ou plusieurs personnes en vue de les adapter techniquement, physiquement et psychologiquement à leurs futures fonctions. » Il s’agit à la fois d’un apprentissage de connaissances et d’un apprentissage de méthodes de travail et de savoir-faire mais aussi d’une expérimentation de nouvelles attitudes et de nouveaux comportements. Elle permet l’adaptation à l’emploi, le développement du potentiel des individus, le développement intellectuel et rationnel, la croissance des capacités d’adaptation et de régulation de l’individu dans ses rapports avec son environnement professionnel, etc… La formation professionnelle pour adulte peut avoir plusieurs objectifs : - répondre à un besoin professionnel, - préparer une reconversion ou encore acquérir un savoir et des compétences pour un public non formé. La formation peut prendre des formes suivantes :. Formation initiale. Formation continue. Formation professionnelle. Formation pour adulte. Formation en présentiel. Formation en alternance. Formation à distance. Le besoin en formation, c'est l'écart entre les compétences actuelles des salariés et celles qui sont requises pour réaliser une tâche ou atteindre un résultat souhaité. La formation est donc bien perçue comme «un plus» dans un parcours professionnel. ... Quand on leur demande ce qu'ils attendent de la formation, les répondants font part de leur soif de connaissances : «Je veux apprendre de nouvelles notions», «apprendre ou approfondir mes connaissances» et même «apprendre des nouveautés» Comment s’exerce l’action du formateur sur les formés ? le formateur n’est pas celui qui sait tout : il ne détient pas toutes les connaissances et les techniques nécessaires aux apprenants. le formateur est un animateur ; son état d’esprit et son attitude sont ceux qui favorisent la participation des élèves et leur apprentissage. Le problème du formateur consiste donc à communiquer des connaissances, des techniques, des attitudes et à favoriser une attitude active du groupe conduisant celui-ci à faire son apprentissage. Son action doit se traduire par une animation du groupe, mais il n’y aura réellement animation que dans la mesure où il y aura eu, au préalable, communication entre lui L’évaluation des résultats par le formateur . On ne demande pas à un formateur de réaliser des performances oratoires ou manuelles devant des formés. On lui demande, avant tout, de faire en sorte que les formés, à l’issue de la séance de formation, aient compris et assimilé ce qu’ils devaient apprendre. La valeur du formateur ne se mesure pas directement à ce qu’il dit ou fait, mais aux résultats obtenus par le groupe en formation. Un formateur « brillant » peut être, en fait, un mauvais formateur, car il a davantage le souci de « briller » que celui d’animer son groupe. L’enseignement traditionnel a centré sur la personne de l’instructeur l’intérêt d’une séance d’instruction, comme si la séance n’avait d’autre but que de mettre en valeur l’instructeur. Dans la formation bien comprise, le formateur n’est lui-même qu’un moyen. Le personnage principal, c’est le groupe de personnes en formation. La séance de formation n’a été organisée que pour lui. Il doit être le souci permanent de tous ceux qui organisent, préparent, conduisent la formation. Et à la fin de la séance un seul critère permet de juger le formateur : le groupe a compris ou n’a pas compris, il sait ou ne sait pas.