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EVALUATION SOCIOLOGIE DE L’EDUCATION

THEME : Pourquoi dit-on que l’école moderne est une école démocratique, d’expertise
et de méritocratie ?

Introduction
L’éducation est le cœur de la civilisation parce qu’elle transmet les valeurs et les
connaissances. L’éducation peut concourir par son action sur la formation de la jeunesse, donc
de la société de demain à faire d’une société humaine une démocratie ou s’épanouissent des
citoyens dynamiques, à l’esprit critique mais au sens civique développe.
L’éducation est l’action d’inculquer des connaissances et des aptitudes par un groupe de
professionnels spécialises que sont les enseignants dans des institutions spécialisées. C’est
dans ce sens que d’aucun se demande : en quoi l’école moderne est une école démocratique,
d’expertise et de méritocratie ?
Notre travail consistera à donner successivement les raisons pour lesquelles l’école moderne
est une école démocratique, d’expertise et de méritocratie.
ECOLE MODERNE COMME ECOLE DEMOCRATIQUE
. La tâche de l’enseignant qui dispense cette forme d’éducation peut se résumer en trois
principes :

Délivrer un enseignement « sur » la démocratie et les
droits de l’homme ;
 Délivrer un enseignement « pour » la démocratie et les droits de l’homme ;
 Délivrer un enseignement « par le biais » de la démocratie et des droits de
l’homme.
 Enseigner « sur » la démocratie et les droits de l’homme
Les élèves doivent avoir une pleine compréhension du sens de la démocratie, des droits de
l’homme dont ils jouissent et des documents qui consacrent ces droits, et savoir comment
protéger ces derniers et les faire respecter. En tant que jeunes citoyens, ils doivent savoir
comment fonctionne la Constitution de leur pays en tant que système politique.
 Enseigner « pour » la démocratie et les droits de l’homme
Les jeunes citoyens ont besoin d’apprendre comment participer à leur communauté et exercer
leurs droits : « A chaque nouvelle génération, il convient d’apprendre et de réapprendre les
valeurs et les pratiques démocratiques afin de répondre aux problèmes pressants du moment.
Si l’on veut que les citoyens soient des membres à part entière, pleinement actifs, de la
société, il faut non seulement leur donner la possibilité d’œuvrer main dans la main dans
l’intérêt général, mais aussi de respecter tous les points de vue, même divergents, participer au
processus politique formel et cultiver l’habitude et les valeurs de la démocratie et des droits de
l’homme dans la vie et les activités de tous les jours. Les citoyens auront alors le sentiment
d’être des membres utiles, reconnus, de leur communauté, des membres à même de participer
à la société et d’influer sur le cours des choses. »
 Enseigner « par » la démocratie et les droits de l’homme
Un environnement d’apprentissage qui réponde aux besoins des élèves est nécessaire. Il leur
faut des méthodes d’apprentissage et d’enseignement qui leur permettent d’exercer leurs
droits, comme la liberté de pensée et d’expression. Il leur faut des opportunités pour participer
à la gouvernance de leur école, pour exercer leurs droits et assumer leurs responsabilités. Il
leur faut aussi des modèles, et les élèves comptent sur leurs enseignants pour leur donner
l’exemple en matière de respect mutuel, de tolérance et de résolution pacifique des conflits. A
tous ces égards, la démocratie et les droits de l’homme constituent une orientation
pédagogique pour l’école en tant que microsociété.
ECOLE MODERNE COMME ECOLE DE MERITOCRATIE
Le terme « méritocratie » apparaît pour la première fois dans The Rise of the Meritocracy,
livre écrit par Young (1958), bien que ses principes soient déjà à l’œuvre à la fin de la
Deuxième Guerre mondiale dans les pays capitalistes avancés (Themelis, 2008). Pour Young,
la méritocratie est l’idée d’un système de promotion sociale fondée sur le mérite individuel.
Ce mérite est la somme de deux aspects : la capacité individuelle et la volonté. Ainsi, une
personne ayant des capacités développées (intellectuelles, scolaires, etc.) et une volonté de
réussir (s’élever dans la hiérarchie sociale) devrait être en mesure de s’assurer des
récompenses sociales, que ce soit par le salaire ou par la reconnaissance de son statut. L’ironie
veut que la méritocratie dont Young met en garde soit devenue l’idéal de la société juste.
L’idée d’une société fondée selon les principes d’une méritocratie a en effet rapidement gagné
en popularité dans les sociétés occidentales
Or, le mérite peut aussi être défini en tant que légitimation de l’occupation professionnelle
selon le niveau de qualification. Bell (1973) avance à cet effet que la scolarisation est le
fondement d’une société plus juste, car l’occupation d’une personne s’établit en fonction de
son diplôme, dont son salaire dépend. Les sociétés postindustrielles seraient devenues
méritocratiques dans la mesure où le lien entre formation et occupation y s’est accru. Selon
cette perspective, la seule assurance qu’offre une société méritocratique est celle que les
inégalités seront distribuées de manière plus juste.
Si la conception de la méritocratie formulée par Young (1958) amène à réfléchir l’égalité des
chances en fonction de la mobilité sociale, celle de Bell (1973) porte à légitimer l’ordre social
selon des qualités non plus héritées, comme l’appartenance à une famille (les privilèges de
l’ancienne aristocratie), mais plutôt par des qualités acquises. Or, comme il sera discuté plus
loin, la méritocratie obscurcie davantage qu’elle n’explique le fonctionnement de
l’enseignement supérieur. En fait, le lien entre le mérite et la réussite par le biais du diplôme
demeure incertain.
[L’idéologie est] un système d’idées et de jugements, explicite et généralement organisé, qui
sert à décrire, expliquer, interpréter ou justifier la situation d’un groupe ou d’une collectivité
et qui, s’inspirant largement de valeurs, propose une orientation précise à l’action historique
de ce groupe ou de cette collectivité (Rocher, 1992, p. 124-125).
Autrement dit, la méritocratie est une idéologie visant à décrire, expliquer, interpréter ou
justifier la manière dont se distribuent les avantages sociaux. Les enquêtes consultées dans le
cadre de cet article n’ont pas permis de confirmer le fonctionnement méritocratique du
système éducatif, ce qui laisse penser qu'il s'agit davantage d'un discours visant à justifier la
pertinence du système d’éducation actuel, qu’une explication de son fonctionnement réel. Par
ailleurs, l’idée selon laquelle l’individu est « maître de son destin », entretenant un rapport de
plus en plus personnalisé au monde, alimenterait ce discours idéologique mettant l’accent sur
les capacités individuelles au détriment des phénomènes sociaux.
La méritocratie favorise l’idéologie du Don (Bourdieu et Passeron, 1983). Avec
l’individuation croissante dans les sociétés modernes, la remise en cause des déterminations
extérieures à notre volonté est fréquente. Ce faisant, pour l’individu qui réussit ses études
universitaires, il est fréquent d’être considéré comme quelqu’un de naturellement talentueux.
En revanche, celui qui n’a pas de diplôme universitaire n’a que lui-même à blâmer. L’enjeu
est d’autant plus grand que ceux qui détiennent les diplômes peuvent, dans certains cas, faire
valoir leur mérite par l’objectivation de leur condition privilégiée (sous la forme du diplôme).
Ceux-ci ne sont-ils pas la preuve que la méritocratie fonctionne? Bien entendu, cela ne répond
pas à la question suivante : comment se fait-il que les plus « méritants » proviennent
davantage des milieux favorisés? Encore une fois, il ne s’agit pas de sous-entendre que toute
mobilité est impossible, mais plutôt de postuler qu’elle est tout simplement inégalitaire.
ECOLE MODERNE COMME EXPERTISE
La théorie de l’expertise est un modèle du développement des compétences et de l’expertise
Une compétence se développe à travers trois phases distinctes :
La phase cognitive : Au départ, une compétence se développe par l’acquisition, la
compréhension et la maîtrise d’un ensemble de connaissances reliées à un domaine précis.
La phase associative : Ensuite, au cours de la phase associative, ces connaissances sont
utilisées et pratiquées dans un ou plusieurs contextes d’action.
La phase autonome : Finalement, la phase autonome est atteinte lorsqu’il y a une
automatisation des savoirs de base reliés au dit domaine. L’automatisation des savoirs de base
permet à̀ l’individu de libérer sa mémoire de travail, afin qu’il puisse se consacrer aux aspects
plus complexes de la tâche.
Par conséquent, apprendre revient à intégrer des connaissances nouvelles en mémoire, plus
précisément dans la mémoire à long terme. Ces connaissances serviront à la résolution de
nouveaux problèmes. Ainsi, l’apprentissage s’effectue lorsqu’il y a un changement de
comportement persistant chez l’individu, c’est à̀ dire quand ce qui a été appris s’est intégré
aux schémas cognitifs de ce dernier.
Les structures mémorielles à court terme et à long terme sont donc fortement sollicitées dans
la phase d’acquisition ou phase cognitive de l’apprentissage. Cette phase constitue une quête
de sens ou une recherche de compréhension.
Elle implique la construction d’une représentation adéquate de la tâche à accomplir, suivie
d’une série de traitements effectués sur cette représentation en vue de réaliser ladite tâche."

CONCLUSION
En conclusion, nous pouvons dire que l’école moderne est une
institution où l’on apprend le savoir vivre, le savoir être et le savoir-faire. Elle instruit
l’individu à prendre des responsabilités et lui permet également de posséder un répertoire de
connaissances, d’habilités et d’attitudes nécessaires pour réussir dans la société. L’école
moderne les mêmes chances aux apprenants, et le récompenses sont obtenues par mérite.

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