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JOUER
Le jeu de la NASA
• Aborder la conquête spatiale autrement.
• Faire découvrir expérimentalement la fécondité du travail en groupe.
30 - 40 min
• Papier • Crayon
Afin de tester les connaissances des jeunes qui participent à vos ateliers et engager une discussion passionnante, nous vous propo-
sons de mettre en place un exercice plutôt sympa proposé à la NASA par Jay Hall, de l’Université du Texas. La forme de la séquence
est à votre choix. Le jeu peut se faire par équipes argumentant chacune leurs choix, ou bien sous forme d’un débat.
Mise en situation :
« Vous faites partie de l’équipage d’un vaisseau spatial qui doit rejoindre une base installée sur la face visible de la Lune, mais, suite
à un certain nombre d’avatars, vous êtes contraints de vous poser en catastrophe, à 320 km du point prévu. Au cours de cet alunis-
sage d’urgence, la plupart des équipements de bord de votre vaisseau sont endommagés, à l’exclusion de vos scaphandres de sortie
dans l’espace et de quinze objets cités ci-dessous. Il s’agit donc pour votre équipage de rejoindre la base lunaire au plus vite en
emportant le strict minimum avec vous : l’exercice consiste à choisir l’équipement indispensable pour ce périlleux voyage en classant
les quinze objets par ordre de première nécessité. Mettez le chiffre (1) en face de celui qui vous semble le plus important, le chiffre
(2) en face du suivant et ainsi de suite jusqu’au chiffre (15) qui indiquera l’objet qui vous paraît le moins utile de tous. »
Équipements ayant survécu à l’atterrissage d’urgence : – deux réservoirs de 50 kg d’oxygène chacun,
– une carte céleste des constellations lunaires,
– une boîte d’allumettes, – un canot de sauvetage autogonflable,
– de la nourriture lyophilisée, – un compas magnétique,
– 50 mètres de corde de nylon, – 25 litres d’eau,
– un parachute de soie, – une trousse médicale et des seringues hypodermiques,
– un appareil de chauffage fonctionnant à l’énergie solaire, – des fusées éclairantes,
– deux pistolets calibre 45, – un émetteur-récepteur fonctionnant à l’énergie solaire (fré-
– une caisse de lait en poudre, quence moyenne).
Pour établir leur classement, les experts de la NASA ont pris en compte les deux critères permettant la survie du groupe :
– c e qui assure la vie biologique des membres du groupe durant le voyage ;
– ce qui leur permet de rejoindre la base.
Travail en groupe :
On invite ensuite les individus à recopier la liste en écrivant le nom des objets les uns en dessous des autres et en traçant sur la
droite autant de colonnes que l’on désirera de sous-groupes (voir plus loin).
Dans la colonne A, chaque personne établit son classement individuellement.
Ensuite, les personnes se répartissent soit en plusieurs sous-groupes, soit un seul groupe, avec pour tâche de réaliser un clas-
sement collectif (qui sera inscrit dans les colonnes correspondantes).
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Le ciel…
Lorsque que chaque équipe a terminé son classement et que chacun l’a noté dans la colonne correspondante, on communique au groupe le
classement-type effectué par les experts de la NASA, et qui peut être considéré comme le plus « juste ».
On le fait inscrire dans une colonne à part (colonne « test »).
Les personnes calculent les écarts, pour chaque objet, entre le classement individuel et le classement-type.
Ils calculeront de même les écarts entre le classement du groupe et le classement-type.
Enfin, on fait la somme des écarts individuels et collectifs et l’on compare la moyenne des écarts individuels (des personnes composant le
groupe) et le résultat obtenu collectivement.
Dans l’ensemble (et malgré quelques résultats aberrants), les groupes obtiennent de meilleurs résultats que les individus – à condition d’avoir
respecté les consignes de travail indiquées, autrement dit d’avoir permis à chacun de s’exprimer librement et avoir utilisé les idées de tous.
Si les résultats obtenus démentent ce pronostic, on s’interrogera avec les personnes sur le pourquoi de l’échec du groupe : il avait évidemment
toutes les chances de réussir puisqu’il comportait tel ou tel individu qui a obtenu un meilleur score que lui ! Comment se fait-il que les idées
de cette personne n’aient pas entraîné l’adhésion des autres ?
On peut aborder cette expérimentation sans inquiétude, même l’échec peut se révéler très instructif.
Dans tous les cas, nous pouvons interroger le public sur le travail réalisé en groupe et voir si les résultats confirment ou non le pronostic. Le
groupe reviendra sur les consignes et sur le bénéfice qu’apporte la discussion, l’argumentation, la coopération. Il s’agit d’une bonne entrée
en matière pour introduire, à la fois, l’intérêt du travail en groupe et le fonctionnement du groupe. Nous pourrons pointer le fait que les
résultats du travail en groupe ne dépendent pas uniquement du fait d’être rassemblés autour d’un objectif commun, mais aussi de l’instaura-
tion de règles de vie et de modalités de fonctionnement permettant l’expression et l’écoute de tous.